Les visites officielles des responsables tunisiens en
Turquie
24-30 mars 1965 : la visite du
président Habib Bourguiba en Turquie.
24-28 avril 1983 : visite du
premier ministre tunisien Mohamed Mzali en Turquie.
14-16 juin 1992: visite du premier
ministre Hamed Karoui en Turquie.
22-23 mars 2001: visite du
président tunisien Zine El Abidine Ben Ali en Turquie.
ANNEXE IV
Les différents accords signés entre la
Tunisie et la Turquie
(1958-2001)
I- Les accords diplomatiques
5 janvier 1962 à Tunis:
· Echange de lettres concernant l'accord consulaire.
3 mars 1962 à Tunis:
· Echange de lettres concernant l'accord consulaire.
8 août 1973 à
Tunis :
· Traité d'amitié.
23 mai 1989 à
Tunis
· Accord portant sur la création d'une commission
inter-gouvernementale permanente.
28 mars 1990 à Tunis :
· Convention de coopération dans le domaine
agricole.
15 juillet 1992 à
Ankara
· Protocole tuniso-turc relatif à l'échange
de terrains destinés à abriter les missions diplomatiques
à Ankara et à Tunis.
II-Les accords commerciaux
17 avril 1958 à Tunis :
· Accord commercial.
17 juillet 1967 à
Tunis :
· Accord commercial.
14 mai 1969 à
Ankara :
· Accord sur la navigation
maritime.
4 juillet 1969 à
Ankara :
· Protocole annexe à l'accord commercial du 17
juillet 1967.
14 novembre 1970 à
Tunis :
· Protocole annexe à l'accord commercial du 17
juillet 1967.
10 mars 1972 à Ankara
· Protocole additionnel à l'accord commercial du
17 juillet 1967.
· Echange de lettres concernant le Protocole relatif
à la coopération économique du 17 juillet 1967.
1 avril 1976 à
Tunis :
· Protocole additionnel à l'accord commercial du
17 juillet 1967.
13 octobre 1977 à
Ankara :
· Protocole additionnel à l'Accord commercial du
17 juillet 1967.
18 octobre 1978 à
Tunis :
· Protocole additionnel à l'Accord commercial du
17 juillet 1967.
28 septembre 1981 à
Ankara :
· Protocole d'accord concernant la coopération
dans le domaine du tourisme.
29 septembre 1981 à
Ankara :
· Accord de coopération économique,
industrielle et technique.
7 mai 1982 à
Ankara :
· Accord relatif aux transport aériens Convention
consulaire.
2 octobre 1986 à
Ankara :
· Accord en vue d'éviter les doubles impositions
en matière d'impôts sur le revenu et la fortune.
23 mai 1989 à Tunis :
· Accord relatif au transport maritime.
29 mai 1991 à
Istanbul :
· Accord relatif à la promotion et à la
protection réciproque des investissements.
15 juillet 1992 à
Ankara
· Accord commercial et de coopération
économique et technique
· Protocole sur la mise en place et les attributions du
comité de coopération agricole
20 octobre 1999 à
Ankara :
· Accord sur le transport routier de personnes et de
marchandises et sur le transit entre le Gouvernement de la République
Tunisienne et le Gouvernement de la République de Turquie
22 mars 2001 à Ankara :
· Accord de coopération entre l'ATCT et la EKETIB
(Direction de coopération Economique, Culturelle, Académique et
Technique Turque).
· Accord de coopération entre le CEPEX et
l'IGEME.
III- Accords culturels et
scientifiques
25 février 1964 à
Ankara
· Accord culturel
19 avril 1983 à
Ankara :
· Convention relative à la coopération dans
le domaine de l'enseignement et la formation militaire.
23 mai 1989 à
Tunis
· Accord de coopération en matière de
cartographie et de documentation géographique
12 mai 1992 à
Ankara :
· Protocole de coopération dans le domaine de
l'hydrographie.
20 décembre 1995 à
Ankara :
· Protocole concernant l'Education et l'instruction du
personnel des Forces Armées Tunisiennes aux académies de guerre
turque.
mai 1998 à Tunis :
· Programme de coopération culturelle et
scientifique pour les années 1998-1999 et 2000.
20 octobre 1999 à
Ankara :
· Accord de coopération entre l'Université
d'Ankara et l'Université des sciences, des Techniques et de
Médecine de Tunis
22 mars 2001 à Ankara :
· Accord dans le domaine des Sciences et de la
Technologie
Accord de coopération culturelle et scientifique
(2001-2003)
V- Autres accords
17 avril 1958 :
· Protocole concernant la clause de la nation la plus
favorisée
7 octobre 1982 à
Tunis :
· Convention relative à la reconnaissance et
à l'exécution des décisions judiciaires en matière
civile et commerciale.
7 mai 1982 à
Ankara :
· Convention relative à l'entraide judiciaire en
matière civile et commerciale et à l'entraide judiciaire en
matière pénale et à l'extradition
ANNEXE V
Quelques extraits du discours de Bourguiba à
Ankara,
le 25 mars 1965
1- La politique turque vis-à-vis de la
décolonisation tunisienne
« Notre colonisation était notre
défaite. Votre révolution kémaliste a été
notre levain. Puis nous nous avons cheminé pendant quelque temps sans
tenter de nous mieux connaître. »
« En politique, les sentiments d'un jour font
parfois oublier les amitiés de toujours. J'aurais mauvaise grâce
à venir, en ce lieu, proclamer l'existence d'un lien nouveau entre nos
deux pays. Je voudrais plutôt rappeler ce qui fait la vigueur et la
permanence d'un lien très ancien.
« En mars 1952, lorsque pour la première
fois, la Tunisie s'efforçait de faire porter la question de son
indépendance devant le Conseil de sécurité, alors que les
membres du gouvernement tunisien étaient démis et jetés en
prison par la puissance occupante, [...], à ce moment là, nous
comptions nos amis, chaque signe avait sa valeur ; chaque marque de
solidarité apportait son réconfort. [...] La Grande-Bretagne et
les Etats-Unis votèrent contre, mais aussi la Turquie, ce qui fut pour
nous un grand sujet de tristesse. Laissez-moi vous dire que cet épisode
ne pouvait altérer durablement le sentiment que nous portons à la
Turquie. Si les relations entre nos deux Etats n'avaient été
qu'un perpétuel coude-à -coude de l'amitié, [...]Nous
sommes de ceux qui ont bien compris les impératifs auxquels votre
politique se devait d'obéir, et nous nous félicitons maintenant
de voir la Turquie exercer son rôle de grande puissance
dégagée de toutes contingences mineures. »
2- La Turquie et les Tunisiens
« Pour un Tunisien, Messieurs, la Turquie n'a jamais
été un rivage étranger. Le monde voulut nous convaincre
que nous subissions un joug turc, mais nous savions déjà que
notre entreprise de persuasion n'avait rien de particulièrement
désintéressé. En réalité, ce joug
n'était qu'une allégeance et, d'une certaine façon, une
alliance. [...] Mieux encore : dans la mesure où vos sultans
étaient les suzerains de nos Beys. »
« Aussi loin que remontent mes propres souvenirs, je
constate que la Turquie y occupe une place privilégiée, à
la fois inconnue et familière distante dans l'espace, mais proche par le
coeur et la pensée. Sur la page de garde de mon cahier d'écolier,
au collège Sadiki, j'avais inscrit une phrase
suivante : « A bas le colonialisme ! Vive la
Turquie ! ». dans cette formule, il y avait un refus et un
espoir. Et la Turquie représentait cet espoir. »
3- Le mythe d'Atatürk chez
Bourguiba
« Lorsque j'eus atteint l'âge d'homme, le
personnage de Mustafa s'imposa à mes yeux comme modèle du
héros, du chef né pour le commandement, supérieur à
toutes les contingences, sachant que tout exiger de son peuple pour mieux
changer son destin, capable enfin de redonner une âme à sa patrie
déchiquetée, d'exalter la fierté nationale sans jamais
l'orienter vers des ambitions extérieures. »
4- L'écho des réformes d'Atatürk
dans le monde musulman
« c'est assurément dans son attitude
très critique envers l'héritage religieux qu'il nous faut voir la
raison pour laquelle l'action d'Atatürk a suscité bien des
réserves au sein des pays arabes et des pays musulmans [...]. Pour le
fondateur de la Turquie moderne, les traditions islamiques apparaissent en ces
temps comme un facteur d'immobilisme et de stagnation. En d'autres
termes : comme un frein non comme un levier. Et lorsqu'il s'agit de tout
reconstruire et d'insuffler une énergie farouche dans un organisme
éteint, il est facile d'établir entre l'immobilisme et la
décadence un rapport de cause à effet. Notre jugement sur ce
point- à la lumière de l'expérience tunisienne et de tout
ce que nous apprend l'évolution de l'islam -diffère sensiblement
de ces conclusions trop radicales. »
« La création d'un Etat laïc en terre
musulmane a été, indiscutablement, une nouveauté
troublante pour la plupart des Musulmans, et c'est à partir de là
qu'un hiatus s'est produit entre la Turquie et les pays du Machrek et du
Maghreb. »
5- Les relations turco-arabes
« En plus d'une occasion, nous avons ressenti, non
sans quelque amertume, tous les inconvénients d'une situation où
la Turquie, d'une part, les Etats arabes de l'autre, évitaient de se
comprendre, hésitaient à s `expliquer se dérobaient
au besoin de se concerter. Situation d'autant plus regrettable que nous
savions, les uns et les autres, ce que nous y perdions. »
« [...], un certain écart a fait que nous
n'avons réellement profité ni des épreuves, ni de nos
succès respectifs. Je ne vous apprend rien en vous disant que notre
collaboration au sens le meilleur du terme n'a pas encore commencé. Le
livre des relations arabo-turques compte trop de page décevantes :
ce sont les pages d'une collaboration manquée, de chances
sacrifiées. »
« Il vous seraient facile de retrouver et
d'étendre votre rayonnement au sein du monde arabe, non par les moyens
classiques d'une propagande onéreuse, mais par les moyens classiques
d'une propagande onéreuse, mais par la seule vertu de certains gestes ,
par la sympathie et l'intérêt que vous pourriez témoigner
aux Arabes, à leurs épreuves, à leurs
problèmes. »
Source : Discours de Bourguiba de
1965 ANNEXE VI
Extrait de l'interview du président
Demirel
Nous présentons quelques extraits de l'interview de
M. Demirel accordée au journal tunisien La Presse paru le 4 mai
1998 à la ville de sa visite en Tunisie le 4 et 5 avril 1998. A travers
les déclarations du président turc, nous pouvons déceler
aisément la politique turque vis-à-vis de la Tunisie et les
perspectives de coopération.
Q- Dans quel cadre situez-vous votre visite
en Tunisie ? cette visite ne répondrait-elle pas à la
volonté de deux nations soucieuses de coopérer et d'être
solidaires dans un monde où s'abolissent les frontières ?
1- La coopération
commerciale
Demirel : « Si nous
développons davantage nos relations, cette solidarité se
développera d'elle-même. Nous avons une capacité
commerciale d'environ 150 millions de dollars et nous avons des projets communs
crées par des hommes d'affaires des deux pays. Dans la conjoncture
mondiale actuelle, les économies des deux pays sont basées sur la
compétitivité. Le commerce de la Tunisie se fait plutôt
avec l'Europe. Une importante partie du commerce de la Turquie se fait
également avec l'Europe.
Il y a des mécanismes qui ont été mis en
place à cette fin. La commission économique conjointe est active
et les hommes d'affaires collaborent. Une plate-forme est en place sur la base
de laquelle peut se développer la coopération entre les deux
pays. De bons accords ont été signés par les deux pays
pour encourager les investissements communs et pour empêcher la double
imposition.
La Turquie, dans le secteur du bâtiment , par exemple a
une position respectables à l'échelle mondiale. En particulier
dans le domaine de la construction des infrastructures, des barrages, des
systèmes d'irrigation, des routes, des grands édifices publics,
des écoles, des hôpitaux, des logements. »
2- Les relations politiques
« Nous voulons une relation solide avec la Tunisie ,
pays frère. L'objectif de ma visite est de rencontrer mon frère
le Président Ben Ali et d'avoir avec lui des échanges de vues sur
l `évolution de la situation, sur le plan régional et
international. Nous voulons sincèrement développer nos relations.
3- La volonté de tisser des liens dans le
domaine éducatif
Dans le domaine de la culture et de l'éducation (...),
nos universités doivent entrer en relation de coopération. Il
faut faire des échanges d'étudiants. Il faut établir des
ponts à travers des étudiants tunisiens qui viendront en Turquie
et des étudiants turcs en Tunisie pour les études. On a besoin
également de relations dans le domaine de la
radio-télévision, des médias et de la
communication. »
« Dans les 6 pays de l'Asie centrale, la population
est musulmane. Et ces pays frères sont très proches de la
Turquie. Il y a un lien de langue et de religion. Nous avons également
des rapports étroits avec les pays des Balkans. D'un autre
côté, cependant, le conflit israélo-arabe persiste. Le
problème de l'Irak n'a pas été résolu, (...) nous
pouvons dire que dans le futur nous agirons pour que les relations de la
Turquie avec les pays du Moyen-Orient soient de bonnes
relations. »
« La Turquie est en même temps un membre
important de la conférence islamique et elle est active dans cette
organisation. Nous le disons à nos amis tunisiens : tirez profit de
la position de la Turquie, et des rapports qu'elle a su établir avec les
pays nés du dénombrement de l'Union
soviétique. »
4- La religion et l'Etat
« Même si la Turquie retrouvera sa
stabilité politique, il y aura des gens qui abuseront de la religion et
qui l'exploiteront. L'Islam politique est un courant dans le monde actuel. Et
la séparation de la religion et de l'Etat, en fait, n'est pas un
processus facile. C'est mon avis personnel. La laïcité n'est pas ne
s'oppose pas à la religion ; au contraire, elle la
protège. »
Source, La Presse du 4 mai 1998.
ANNEXE VII
Extraits de l'interview du président tunisien M.
Ben Ali à l'Agence de presse turque « Anatolie » du
22 au 23 mars.
Dans cette interview, le président
tunisien évoque les perspectives du développement des relations
tuniso-turques et les flux des investissements entre les deux pays.
Q : Quelle évaluation
faites-vous, M. le Président, des relations tuniso-turques et quelles
sont les perspectives qui s'offrent à leur
développement ?
Ben Ali : « La Tunisie et la
Turquie entretiennent des relations solides. Leurs affinités plongent
leurs racines dans les profondeurs de l'histoire. En témoignent les
liens de rapprochement et de convergence tissés au fil des
différents étapes de leur histoire commune.
Tout en ayant l'esprit l'histoire de nos deux pays, leur
contribution à l'enrichissement de la civilisation universelle et leur
rôle dans la diffusion des valeurs de tolérance, de
solidarité et de culture commune.
Bien que des résultats positifs aient été
réalisés au cours des dernières années et que les
échanges commerciaux aient connu une progression, les rapports
bilatéraux de coopération sont appelés à être
consolidés davantage ».
Q- la Tunisie, c'est bien, connu accorde des avantages
substantiels aux investisseurs étrangers. Si vous aviez à lancer
un appel aux investisseurs turcs que leur diriez-vous ?
Ben Ali : « Je voudrais, tout
d'abord, faire remarquer que nous nous sommes employés, en Tunisie,
à nous adapter aux mutations mondiales et que nous avons mis en oeuvre,
à cet effet, un programme de libéralisation et de restructuration
économiques.
La Tunisie offre, désormais, une plate-forme solide
pour l'instauration d'un partenariat fructueux comme c'est le cas avec l'Union
européenne, d'une part, et le monde arabe, d'autre part, un partenariat
qui sert nos intérêts mutuels et qui est profitable à
toutes les parties.
En ce qui nous concerne, nous sommes désireux de
faciliter la tâche aux investisseurs turcs afin qu'ils trouvent, en
Tunisie un espace sûr et efficient et garantissant la rentabilité
de l'investissement. »
ANNEXE VIII
Les dates de réunions de la commission
économique mixte turco-tunisienne
· Première réunion le
02.10.1982
· Deuxième réunion le 25.05.1983
· Troisième réunion le 15.06.1984
· Quatrième réunion le 02.10.1986
· Cinquième réunion le 04.06.1988
· Sixième réunion le 28. 05. 1991
· Septième réunion le 08.07. 1992
· Huitième réunion le 10.03.1998
· Neuvième réunion le 07.02.2002.
ANNEXE IX
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