Mondialisation, pauvreté et inégalité: Commerce International( Télécharger le fichier original )par LIUYINDULADIO Eric et LUSENGE NDUNGO Patrick Université de Kinshasa - Licence en Science Economique et de Gestion 2006 |
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATUREI.1 MONDIALISATIONI.1.1 Aperçu historique (8)La fin de la décennie 70 a connu un changement d'orthodoxie concernant la pensée économique dominante relative au développement. En effet, le consensus structuraliste issu des années 50 (et néo-keynésien dans les pays industrialisés) s'est dissous, devant la double remise en questions des théoriciens néoclassiques et néo-marxistes. A l'occurrence de la crise de la dette du début des années 80 a plongé les pays du Sud dans les programmes d'ajustement structurel (PAS) mené sous l'égide du FMI et de la Banque Mondiale. Les modèles théoriques sous-tendant l'ajustement se fondaient sur l'hypothèse « qu'au commencement il y'avait le marché » justifiant ainsi un train des mesures ultra libérales. A la fin des années 80, l'éclatement soudain du bloc soviétique a entraîné le rejet des idées socialistes et ainsi que la planification centralisée qui l'accompagnait. Cette situation a permis de faire entériner sous la pression des États-unis désormais seules puissances mondiales, l'approche néoclassique sous la forme du « consensus de Washington » Au début des années 90, John Williamson a donné son interprétation de consensus de Washington à travers dix « commandements » : 1. la discipline budgétaire 2. la réorientation de la dépense publique 3. la reforme fiscale 4. la libéralisation financière 5. l'adoption du taux de change unique et compétitif 6. la libéralisation des échanges 7. l'élimination des barrières à l'investissement direct étranger 8. la privatisation des entreprises publiques 9. la dérégulation des marchés pour assurer l'élimination des barrières à l'entrée et à la sortie 10. la sécurité de droit de propriété 8 Bernard Comte, Le « consensus de Washington », http://conte.u-bordeaux4.fr, Bordeaux 2003, pp.1-2 I.1.2 Qu'est-ce que la mondialisation?La «mondialisation» est un processus historique qui est le fruit de l'innovation humaine et du progrès technique. Elle évoque l'intégration croissante des économies dans le monde entier, au moyen surtout des courants d'échanges et des flux financiers. Ce terme évoque aussi parfois les transferts internationaux de main- d'oeuvre ou de connaissances (migrations de travail ou technologiques) (9). . Selon Mohamed E., la mondialisation est un terme qui regroupe tous les éléments qui contribuent au processus d'extension de la logique de marché, de la logique du capital a une sphère plus large, au-dela des sphères de l'Etat nation. Pour René Passet, dans son ouvrage intitulé «Éloge du mondialisme », la mondialisation, c'est le triomphe du libéralisme sauvage. Il souligne que la mondialisation néolibérale est un vaste plan de confiscation du monde au profit d'individus et d'institutions voulant faire des peuples et des gouvernements les instruments de leur rapacité, un « mondialisme prédateur » La mondialisation met en oeuvre des éléments de différents niveaux : - au niveau international avec les accords de l'OMC, du GATT, etc. ; au niveau national avec la redéfinition du rôle de l'État a un niveau supérieur ; - au niveau régional avec tous les accords que l'on voit se mettre en place et qui contribuent a la mondialisation, donc a l'ajustement a la sphère des échanges et de la régulation mais aussi qui sont en quelque sorte une manière de se positionner, de lutter contre la mondialisation ; -elle a aussi des implications au niveau local puisque, comme cela a été dit dans le premier débat, l'affaiblissement de l'échelon national donne place a une possibilité d'élargissement du champ d'action des acteurs locaux et donc a un redéploiement de certaines régulations sociales au niveau local. |
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