Ministère des Enseignements Secondaire,
Supérieur Burkina Faso
et de la Recherche Scientifique (MESSRS)
Unité-Progrès-Justice
-_-_-_-_-_-_-_- Université de
Ouagadougou
-_-_-_-_-_-_-_-
Unité de Formation et de Recherche en Analyse
Économique
Sciences Économiques et de Gestion
(UFR/SEG)
![](entraves-libre-circulation-marchandises-espace-uemoa1.png)
DOCUMENT DE SYNTHÈSE
Thème:
LES ENTRAVES À LA LIBRE CIRCULATION DES
MARCHANDISES DANS L'ESPACE UEMOA
Document présenté pour l'obtention de la
Maîtrise en sciences économiques.
Option:
Macroéconomie et Gestion du
Développement (M.G.D)
Encadreur: Auteur:
Dr SIRPE Gnanderman SINWINDE Daouda juin
2005
ii
Ministère des Enseignements Secondaire,
Supérieur Burkina Faso
et de la Recherche Scientifique (MESSRS)
Unité-Progrès-Justice
-_-_-_-_-_-_-_- Université de
Ouagadougou
-_-_-_-_-_-_-_-
Unité de Formation et de Recherche en Analyse
Économique
Sciences Économiques et de Gestion
(UFR/SEG)
![](entraves-libre-circulation-marchandises-espace-uemoa2.png)
DOCUMENT DE SYNTHÈSE
Thème:
LES ENTRAVES À LA LIBRE CIRCULATION DES
MARCHANDISES DANS L'ESPACE UEMOA
Document présenté pour l'obtention de la
Maîtrise en sciences économiques.
Option:
Macroéconomie et Gestion du
Développement (M.G.D)
Encadreur: Auteur:
Dr SIRPE Gnanderman SINWINDE Daouda
juin 2005
iii
DÉDICACE
Je dédie ce document à la
mémoire de ma très chère
mère,
rappelée très tôt auprès du
seigneur. Que la terre lui soit légè re!
iv
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont d'abord à l'endroit du
personnel enseignant de l'Unité de
Formation et de Recherche en Sciences Économiques
et de Gestion (UFR/SEG), plus particulièrement à mon
encadreur, le Docteur Gnanderman SIRPE, pour ses remarques et conseils
qui m'ont permis de remédier à certaines lacunes
constatées lors de l'élaboration de ce document, aux Docteurs
Ernest K. ILBOUDO et Kassoum ZERBO pour leur disponibilité.
Mes remerciements vont ensuite à l'endroit de
Monsieur Augustin KARANGA, consultant à l'Union Économique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), qui lors d'un stage
de trois mois effectué au siège de la
Commission de l'UEMOA à Ouagadougou (Burkina
Faso) a été mon encadreur.
J'adresse également un grand merci à toute ma
famille et à toute personne qui, de près
ou de loin, m'a apporté un soutien quelconque dans
le cadre de mes études et plus particulièrement à
mes ami(e)s.
Enfin, je remercie mes camarades de l'Union
Générale des Étudiants Burkinabè (UGEB), plus
particulièrement ceux de sa section ANEB-Ouagadougou pour leur
soutien multiforme,et leur engagement pour la conquête du Pain et de la
Liberté pour le Peuple!
v
Table des matières
LISTE DES
TABLEAUX.......................................................................................................vii
SIGLES ET
ABREVIATIONS.............................................................................................viii
INTRODUCTION.....................................................................................................................1
CHAPITRE I: GENERALITES ET PRINCIPES DU TRANSIT
ROUTIER....................5
I.LE SCHEMA DE BASE DU TRANSIT COMME REGIME
SUSPENSIF.......................6
1.Un report de l'action de
douane.......................................................................................6
2.Les garanties de
base........................................................................................................7
3.L'apurement du régime du
transit....................................................................................7
II.LA CIRCULATION SOUS DOUANE : LE
TRANSIT.....................................................7
1.La circulation dans le pays : le transit
national................................................................8
2.Le transit
international.....................................................................................................9
III.LE TRANSPORT ET TRANSIT ROUTIER DANS L'ESPACE
UEMOA......................9
1.La convention de Transport Routier Inter-États
(TIE).....................................................9
2.La convention de Transit Routier Inter-États
(TRIE).....................................................10
CHAPITRE II: LA FACILITATION DU COMMERCE ET DES
TRANSPORTS ROUTIERS AU SEIN DE
L'UEMOA..................................................................................11
I.LA NOTION DE FACILITATION DU COMMERCE ET DES
TRANSPORTS.............12
1.
Définition......................................................................................................................12
2.
Objectifs........................................................................................................................12
II.LES INFRASTRUCTURES ROUTIERES
INTER-ÉTATS............................................13
III.LE RESEAU DES ROUTES
INTER-ÉTATS.................................................................14
IV.APPLICATION DES CONVENTIONS TIE ET
TRIE...................................................15
A. La convention
TIE....................................................................................................15
1.La charge à
l'essieu........................................................................................................15
B. La convention
TRIE..................................................................................................16
1.Absence d'unicité de la caution et du document de
transit............................................16
2.La multiplicité des postes de contrôle
routier................................................................16
3.L'état du parc
automobile...............................................................................................18
CONCLUSION........................................................................................................................19
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................22
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Répartition des longueurs de routes par pays
membre............................................14
Tableau 2: Points de contrôles routiers le long de quelques
corridors de l'UEMOA................16
Tableau 3: Fluidité routière sur les corridors de
transit Abidjan-Pogo/frontière Mali..............17
Tableau 4: Estimation des pertes occasionnées pour les
transporteurs pour l'année 1989 (en millions de
FCFA)....................................................................................................................18
vii
SIGLES ET ABREVIATIONS
CEA : Commission Économique pour
l'Afrique
CEDEAO : Communauté Économique Des
États de L'Afrique de l'Ouest CESAP : Communauté
Économique et Sociale pour l'Asie et le Pacifique CSTT : Comité
Supérieur des Transports Terrestres
OIC : Office Ivoirienne des Chargeurs
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
ONU : Organisation des Nations Unies
TIE : Transport Routier Inter-États
TIF : Transport International Ferroviaire TIR : Transport
International Routier TRIE : Transit Routier Inter-États
UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest
Africaine
viii
ix
INTRODUCTION
Les relations économiques internationales sont
essentiellement marquées aujourd'hui
par la constitution d'espaces économiques de plus en
plus larges et intégrées. Les concepts d'intégration
économique et d'espace économique qui ont fait l'objet de
nombreux travaux
de recherches par les économistes depuis fort longtemps,
connaissent de nos jours un regain d'actualité. L'intégration
économique suppose de la part des États membres, la mise en
place
de politiques communes dans les domaines
économiques, et aussi dans les domaines financiers ou
commerciaux. Très souvent, elle se traduit par la
création de communautés économiques, ce qui implique
de la part des États membres des engagements relativement
poussés jusqu'à l'abandon de souveraineté. Le
dynamisme et l'efficacité des échanges commerciaux sont des
éléments cruciaux de cette intégration.
Les infrastructures de transports jouent un rôle
primordial dans la construction de l'intégration économique
des États membres d'une Union. Elles créent les liaisons
physiques entre les États et constituent la base
matérielle sur lesquelles se développent les transports
permettant d'assurer les échanges commerciaux et culturels, et de
soutenir les autres secteurs
de la production. Le développement des
infrastructures figure dans les traités de toutes les
communautés économiques régionales africaines, lesquelles
fournissent le meilleur cadre en vue de l'alignement des politiques
sectorielles, la conception des plans directeurs régionaux,
l'harmonisation des régimes réglementaires et des codes
d'investissement1.
De tous les modes de transports présents en
Afrique (routier, maritime, fluvial, ferroviaire et aérien), la
route représente de loin le moyen privilégié de
transport de marchandises et de personnes et suivant les pays,
entre 60% et 90% du commerce international s'effectue par voie
routière2. De plus, les pays enclavés sont
particulièrement tributaires du transport par voie routière,
car le manque d'accès direct à la mer les
éloigne davantage du marché mondial et les rend dépendants
des pays voisins pour le transport par voie maritime de leurs marchandises.
Selon la Commission de l'Union Économique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA), la route assure plus de 90% des
échanges commerciaux à l'intérieur de
l'Union3.
Par ailleurs, les transports et transits routiers au sein de
l'UEMOA sont régis par deux
(02) conventions : la Convention des Transports Routiers
Inter-États (TIE) et celle des
1 Commission Économique pour l'Afrique,
2004.
2 N'guessan N'guessan, 2003.
3 Créée le 10 janvier 1994, l'UEMOA est
constituée de huit (08) États : Bénin, Burkina Faso,
Côte d'Ivoire,
Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et
Togo.
Transits Routiers Inter-États (TRIE) de marchandises,
toutes deux signées en 1982, dans le cadre de la Communauté
Économique Des États de l'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO)4.
Malgré l'existence des deux conventions, le
secteur souffre de l'insuffisance des infrastructures, de leur mauvais
entretien et des barrières non physiques qui entravent la
fluidité du trafic, renchérissant les coûts de transports
et allongeant les délais d'acheminement
des marchandises.
En effet, la sous-région supporte les coûts de
transports les plus élevés au monde. Selon
la Commission Économique pour l'Afrique (CEA), de tels
coûts ont représenté 11,30% de la valeur des importations
contre une moyenne mondiale de 5,06% et peuvent atteindre jusqu'à
77% de la valeur des exportations des pays
enclavés. Par exemple, le transport d'une automobile du Japon
à Abidjan (Côte d'Ivoire) coûte $ 1500 (frais d'assurance
inclus) alors que la même opération d'Addis-Abeba à
Abidjan revient à $ 5000, toujours selon la CEA. Dans l'espace
UEMOA les transporteurs déboursent entre 80 000 et 150 000 francs CFA
à chaque voyage sur l'axe Abidjan-Ouagadougou en les distribuant
aux agents chargés du contrôle aux différents barrages
routiers5.
Les entraves non tarifaires à la libre circulation des
personnes et des biens dans l'espace
UEMOA constituent des maux pour l'intégration
économique sous-régionale tant prônée par
les Hommes politiques des différents pays de
l'Union. Quelles sont les entraves à la libre circulation des
marchandises au sein de l'UEMOA? Les Conventions TIE et TRIE sont-elles
appliquées?
C'est pour répondre à cette
problématique et proposer des solutions que s'inscrit la
présente étude dans le cadre de notre document de
synthèse. Il s'agira pour nous de mener une analyse diagnostic du
secteur afin d'identifier les principales contraintes auxquelles sont
confrontées les échanges commerciaux dans l'espace UEMOA, et ce
à partir de l'application deux conventions. Cette étude sera
menée à partir d'une consultation documentaire et de
recherches sur l'internet.
Ce document sera subdivisé en deux chapitres
dont une conclusion. Dans le premier chapitre, après un bref rappel
des principes du transit tel que soulignés dans la convention de Transit
International Routier (TIR), nous verrons comment le secteur du transport
routier est
4 La CEDEAO est constituée de seize (16)
États dont sont tous membres les États de l'UEMOA.
5Commission de l'UEMOA, 2003
organisé au niveau de l'UEMOA. Le second chapitre
sera consacré à l'identification des principales contraintes
du secteur.
CHAPITRE I
GENERALITES ET PRINCIPES DU TRANSIT ROUTIER
Dans le système douanier, deux régimes sont
particulièrement étudiés pour couvrir les
opérations liées à l'organisation et aux contraintes de
la fonction logistique internationale :
· le transit, sous différentes formes, couvre
le mouvement des marchandises en suspension des droits et taxes ;
· l'entrepôt est conçu pour le stockage des
marchandises et / ou leur transformation, soit en accessoire direct des
opérations de transport, soit à l'appui de leur
commercialisation.
L'intérêt de ces deux régimes est de
permettre à des marchandises de circuler ou séjourner sous
douane sur un territoire où elles ne sont pas destinées
à être immédiatement ou directement
commercialisées. Elles bénéficient donc d'une suspension
des droits et des taxes normalement exigibles à l'importation.
Le transit et l'entrepôt s'articulent autour d'une
même logique liée aux risques et aux enjeux des mesures de
suspension.
I. LE SCHEMA DE BASE DU TRANSIT COMME REGIME
SUSPENSIF
Toute marchandise entrant sur un territoire douanier est passible
de droits et de taxes, ainsi qu'éventuellement de la
réglementation de contrôle du commerce extérieur et des
changes.
En autorisant la suspension de ces droits, taxes et autres
mesures citées, la douane offre un cadre adéquat de
facilitation des échanges ; ce faisant, elle prend les risques
tels que : substitution, disparition, soustraction, transformation, mise
à la consommation frauduleuse de
la marchandise, etc, ceci pouvant entraîner une perte de
droits de douanes et de taxes. L'octroi
du transit s'accompagne donc d'un certain nombre de
conditions.
1. Un report de l'action de douane
Dans ce cas, l'administration n'abandonne pas
réellement la faculté d'exercer ses droits, elle la
transfère à un autre bureau de douane ou même à
l'administration douanière d'un autre pays (principe du transit).
2. Les garanties de base
Selon les circonstances, la douane encourt certains risques
qui peuvent avoir une portée financière. Les différentes
procédures visent donc, d'une part à prévenir ces risques,
d'autres part, à minimiser les conséquences de leur
survenance.
Au départ, l'administration prend les dispositions
tout en identifiant précisément les produits, ce qui lui
permettra de s'assurer de leur bonne arrivée à destination. Les
techniques utilisables sont variables et se traduisent par des
prises de moyens de contrôle et d'identification :
relevé des numéros de série,
prélèvement d'échantillons, marquage ou scellement des
véhicules de transport.
Parallèlement, la douane demande
généralement une garantie financière couvrant le
montant des droits et taxes exigibles, parfois aussi des
pénalités éventuelles. Cette garantie est
constituée soit par une caution (qui s'engage sur le
montant à garantir), soit par la consignation des sommes en jeu
(leur remboursement aura lieu au terme de l'opération).
Dès lors la marchandise est sous douane. L'usage qui peut
en être fait est très restreint et
les opérations ou manipulations dont elle peut
faire l'objet (au cours du transport) sont strictement
définies.
3. L'apurement du régime du transit
A l'arrivée, le bureau de douane effectue le rapprochement
entre les mentions figurant sur
les documents et les marchandises sont placées sous un
autre régime douanier (par exemple, mise à la consommation) ou
lorsqu'elles quittent le territoire ; dans ce cas, la responsabilité de
leur contrôle est transférée à l'administration d'un
autre pays.
II. LA CIRCULATION SOUS DOUANE : LE TRANSIT
Par transit, on désigne le fait qu'une marchandise
circule entre deux bureaux de douane en suspension de droits, de taxes et
des mesures de contrôle du commerce extérieur et des
changes. Ce régime a pour objectif de faciliter le mouvement
international des marchandises,
en évitant de faire des déclarations
d'entrée et de sortie successives au passage des frontières
pendant toute la durée du transport, même si l'itinéraire
chemine à travers divers pays.
Les formalités diffèrent selon le mode de
transport et selon le fait que le trajet de la marchandise se limite
au territoire national (transit national), se situe sur deux ou plusieurs
territoires douaniers (transit international), ou s'étend sur une
communauté économique, dans son espace (transit
communautaire).
1. La circulation dans le pays : le transit
national
Le transit national est applicable chaque fois qu'une
marchandise circule entre deux bureaux de douane d'un même pays.
Plusieurs situations peuvent justifier d'y recourir.
Dans un certain nombre de pays , les déclarations
d'entrée et de sortie du territoire ne se font pas seulement au passage
de la frontière mais peuvent être effectuées dans un
bureau intérieur, le plus souvent celui qui est le plus proche des
locaux de l'opérateur. Le transit avec l'extérieur permet alors
de couvrir les marchandises, soit en partance, soit en provenance de
l'étranger, pendant leur trajet entre ce bureau intérieur et la
frontière ou vice-versa.
A l'importation, il en est ainsi pour une marchandise
entrée sur le territoire par un bureau
de douane (A), mais dont la mise à la consommation ne sera
effectuée qu'à destination, en
(B) ; entre (A) et (B), elle circule sous transit national.
A l'exportation, il peut s'agir de marchandises
déclarées en simple sortie dans un bureau situé à
l'intérieur du territoire. L'exportation est donc réalisée
sur le plan documentaire avant d'être physiquement réelle ;
l'acheminement jusqu'à la frontière de sortie justifie
donc un transit.
Le transit intérieur s'applique, quant à lui,
à la circulation sous douane entre deux bureaux intérieurs. Par
exemple, lorsqu'une marchandise est extraite d'un entrepôt d'importation
pour être transférée dans un autre entrepôt ;
entre les deux lieux de stockage, elle reste sous contrôle de
l'administration et doit être couverte par un titre de transit.
Cette solution à l'intérêt d'assurer une
continuité dans la suspension des droits et taxes.
Enfin, on désigne par transit direct le fait qu'une
marchandise traverse un territoire, en provenance d'un pays étranger
et à destination d'un autre pays étranger. Ce régime
couvre donc le trajet entre deux bureaux frontière. C'est une situation
très courante dans les échanges internationaux ; mais dans la
pratique on utilise plutôt le régime du transit international qui
a l'avantage de réduire le nombre de déclarations.
2. Le transit international
Lorsque le trajet d'une expédition emprunte le territoire
de plusieurs pays, et passe donc
par plusieurs bureaux frontières, le transit international
permet, à partir d'un seul document,
de préparer à l'avance une procédure
globale au lieu de procéder à plusieurs formalités
de transit national.
Des conventions internationales précisent le cadre
de ce régime selon les différents modes de transports :
Transit International Routier (TIR)6; Transit International
Ferroviaire (TIF). Les transports internationaux maritime et aérien
sont, quant à eux , libres de régime douanier (puisqu'ils ne
conduisent pas véritablement à traverser des territoires).
III. LE TRANSPORT ET TRANSIT ROUTIER DANS L'ESPACE
UEMOA
Les transports et transits routiers inter-États dans
l'espace de l'UEMOA sont régis par deux (02) conventions
régionales : la Convention de Transport Routier Inter-États (TIE)
et la Convention de Transit Routier Inter-États (TRIE). Ces deux
conventions, initiées par le Comité Supérieur des
Transports Terrestres (CSTT) du Conseil de l'Entente7, ont par la
suite
été signées en 1982, par l'ensemble des pays
de la CEDEAO.
1. La convention de Transport Routier Inter-États
(TIE)
La convention TIE définit les conditions dans
lesquelles doivent s'effectuer les transports routiers entre États
membres de la CEDEAO. Elle s'applique au transport routier de voyageurs et de
marchandises, et définit :
· les axes routiers reconnus comme axes inter-États
;
· la charge à l'essieu ;
· les caractéristiques techniques des
véhicules de transports de personnes et de marchandises ;
· les titres de transport ;
6 Les modalités et les formalités du
transit international routier ont été fixées par une
Convention de 1959, révisée
en 1975, signée par une quarantaine de pays.
7 Organisation sous-régionale de
coopération et d'intégration économique
créée en 1959, et dont les États
membres sont: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d'Ivoire, le Niger et le Togo.
· les conditions de transport.
2. La convention de Transit Routier Inter-États
(TRIE)
La convention TRIE est une convention douanière
ayant pour objet de faciliter la circulation des marchandises en transit
de manière à supprimer les successions de procédures
nationales et les vérifications physiques ; elle prévoit
notamment le scellement des véhicules.
Ce transport s'effectue sous la couverture d'un document
douanier unique, le carnet TRIE, qui permet d'éviter les ruptures de
charges. Elle prévoit en outre, d'assurer la sécurisation
des droits et taxes au moyen d'une caution (généralement
de 0,25% de la valeur CAF de la marchandise transportée) et la
mise en place d'un fonds de garantie régional. Cette convention
est assortie d'une convention additionnelle A/SP.1/5/90,
portant institution d'un mécanisme
de garantie du régime TRIE.
CHAPITRE II
LA FACILITATION DU COMMERCE ET DES TRANSPORTS ROUTIERS
AU SEIN DE L'UEMOA
I. LA NOTION DE FACILITATION DU COMMERCE ET DES
TRANSPORTS
1. Définition
Il n'existe pas de définition « officielle »
de la notion de facilitation du commerce mais l'Organisation Mondiale du
Commerce (OMC)8 indique qu'il s'agit de « la simplification et
l'harmonisation des procédures du commerce international »,
à savoir les « activités, pratiques
et formalités liées à la collecte,
à la présentation, à la communication et au
traitement des informations requises pour les échanges
internationaux de marchandises », ce qui inclut habituellement les
formalités douanières et autres procédures officielles
liées au passage des frontières, le transport international,
l'assurance commerciale et les paiements.
Le Centre de l'Organisation des Nations Unies
(ONU) pour la facilitation des procédures et pratiques en
matière d'administration du commerce et des transports, donne une
définition plus large de la facilitation du commerce qui englobe la
facilitation des transports, à savoir les activités d'appui
destinées à renforcer la capacité des
entreprises et des organisations commerciales et administratives des pays
développés, en développement ou en transition,
d'échanger de façon efficace produits et services. Il
s'agit essentiellement de faciliter les transactions internationales par la
simplification et l'harmonisation des opérations, des procédures
et des courants d'information, et de contribuer ainsi à la
croissance du
commerce mondial.
2. Objectifs
La facilitation du commerce et des transports a pour
but de supprimer certains obstacles qui entravent inutilement le
commerce et les transports, et ainsi réduire la
complexité, le coût et la durée des transactions
commerciales, par les moyens suivants9 :
· simplification et harmonisation des formalités, des
procédures, des données et
de la documentation requise pour l'importation et l'exportation
de marchandises et leur transport sans accroc vers leur destination ;
· normalisation et intégration des définitions
et des règles quant aux données à fournir ;
8 Site web de l'OMC <
www.wto.org>
9 Commission Économique et Sociale pour l'Asie
et le Pacifique (CESAP), document de travail, octobre 2003
· amélioration et normalisation des infrastructures
et installations matérielles, y compris dans les domaines des transports
et des douanes ;
· renforcement et rationalisation des formalités dans
les ports, aux frontières et pour le transport de transit ;
· harmonisation des lois et règlement
régissant le commerce et les transports.
La facilitation du commerce et des transports est un processus
complexe pouvant avoir des retombées positives importantes pour les
gouvernements et les entreprises aux niveaux national,
sous-régional, régional et international.
II. LES INFRASTRUCTURES ROUTIERES
INTER-ÉTATS
Dès les années 60, les architectes de
l'intégration africaine ont décidé qu'il fallait
absolument construire des infrastructures pour faciliter le commerce
intra-africain et en faire profiter toutes les régions. Les dirigeants
du continent se sont lancés dans d'ambitieux projets comme les
autoroutes transafricaines, dont certains tronçons finiraient par
relier le Caire (Égypte) à Dakar (Sénégal),
Tripoli (Libye) à Windhoek (Namibie) et Lagos (Nigeria) à
Mombassa (Kenya). Elles faciliteraient l'accès à la mer de
quinze (15) pays sans littoral et amélioreraient les livraisons
régionales.
« Malheureusement, à l'instar de
l'intégration économique, la coopération et
l'intégration en matière d'infrastructures régionales
n'ont pas été une réussite extraordinaire », note M.
Adebayo Adedeji, éminent chercheur nigérien partisan de
l'intégration. En ce nouveau millénaire, le grave manque
d'infrastructure reste un obstacle majeur aux échanges entre pays
africains.
L'Afrique accuse un retard important sur le reste du monde,
pour tous les aspects des infrastructures (quantité, qualité,
coût et accès). En 1997, il y avait en Afrique (Afrique du
Sud non comprise) 171 000 kilomètres (km) de routes
goudronnées, soit environ 18% de moins qu'en Pologne, pays
à peu près de la taille du Zimbabwe. Alors que les
efforts de construction des autoroutes transafricaines se poursuivent, la
qualité des routes existantes se détériore. En 1992,
environ 17% des grandes routes de l'Afrique subsaharienne
étaient revêtues, mais en 1998, ce chiffre était
tombé à 12%, note la Banque Mondiale. Aujourd'hui, plus de 80%
des routes sans revêtement ne sont qu'en assez bon état,
et 85% des routes
secondaires rurales sont en mauvais état et ne peuvent pas
être empruntées pendant la saison des pluies10.
Le réseau routier de l'UEMOA se présente comme
suit :
Tableau 1: Répartition des longueurs
de routes par pays membre.
États membres
|
Superficie (km²)
|
Km de routes et de pistes
|
Benin
|
115 762
|
15 468
|
Burkina Faso
|
274 122
|
12 451
|
Côte d'Ivoire
|
322 463
|
81 359
|
Guinée-Bissau
|
36 125
|
3 436
|
Mali
|
1 240 192
|
16 652
|
Niger
|
1 267 000
|
13 808
|
Sénégal
|
197 161
|
14 576
|
Togo
|
56 785
|
8 108
|
Total
|
3509610
|
165 858
|
Source : Commission de l'UEMOA, 2001
Le réseau de l'UEMOA totalise une longueur de 165 858 km
dont 22 726 km sont des routes revêtues, soit 15% de la longueur
totale, et 142 990 km sont des routes en terre, soit
85% du réseau d'ensemble. Ce réseau est
inégalement reparti sur l'ensemble du territoire communautaire. Les
pays côtiers (Bénin, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau,
Sénégal et Togo) avec ensemble une superficie de 728 296
km², soit environ 21% de celle de l'Union, ont environ
122 947 km de routes, soit 74% de la longueur totale du
réseau. Les pays enclavés (Burkina
Faso, Mali et Niger) totalisent quant à eux 42 911 km de
routes, ce qui ne représente que 26%
de la longueur totale, ils ont donc une desserte plus faible que
celle des pays côtiers.
Les densités moyennes du réseau routier de
l'Union sont de 4,7 km de routes pour 100 km², et de 2,4 km pour 1000
habitants. Elles varient entre 1,1 km pour 100 km² (1,4 km/100 habitants),
et 25,2 km pour 100 km² (5,5 km/1000 habitants).
III. LE RESEAU DES ROUTES INTER-ÉTATS
Les routes inter-États sont constituées
de routes côtières et de corridors de
désenclavement. Les routes côtières relient les pays
côtiers entre eux, tandis que les corridors
de désenclavement ou couloirs de transit routier,
assurent la liaison entre les pays côtiers et les pays sans littoral
d'une part, et entre les pays de l'hinterland d'autre part. La
sous-région compte un nombre important de couloirs de transit dont les
principaux sont:
10 Gumisai Mutume, « construire un réseau
routier performant ». Afrique Relance, Vol 16 # 2-3, septembre 2002, page
23.
le couloir ivoirien avec Abidjan comme important port de transit
pour les pays enclavés de
la sous-région. Il est principalement
utilisé par le Burkina Faso et le Mali;et dans une moindre
mesure le Niger. Le couloir d'Abidjan est constitué par une voie
routière reliant le port d'Abidjan à Ouagadougou et Niamey, une
voie ferroviaire d'Abidjan à Ouagadougou et Kaya de 1 260 km et d'une
voie routière reliant le port d'Abidjan à Bamako de 1 184 km;
le couloir de Lomé dont le port est relié par une
voie routière de 970 km à Ouagadougou et
de 1 873 km à Bamako, et une voie routière de
Lomé-Niamey via le Burkina Faso;
le couloir de Dakar qui est utilisé par le Mali
et relié au port de Dakar par un axe ferroviaire.
IV. APPLICATION DES CONVENTIONS TIE ET TRIE
Les conventions TIE et TRIE, bien que signées et
ratifiées par les États sont confrontées à de
nombreuses difficultés quant à leur application.
A. La convention TIE
1. La charge à l'essieu
Dans son titre III , article 4, la convention TIE dispose
que : « la charge optimale à l'essieu des différents types
de véhicules autorisés à effectuer des transports
inter- États ne doit pas dépasser 11, 5 tonnes ».
Cette disposition n'est pas respectée par les
États de l'Union du fait de l'existence de nombreux accords et
conventions bilatérales qui fixent des charges optimales à
l'essieu différentes de celle prévue par la convention TIE. Par
exemple:
· la convention sur les transports publics routiers entre
la république du Niger et la république du Burkina Faso
signée le 10 Octobre 1966 limite la charge à l'essieu des
véhicules de transports publics routiers de marchandises ou de voyageurs
à 9,5 tonnes;
· l'accord sur les transports publics routiers entre la
république du Mali et celle du
Burkina Faso signé le 26 juillet 1968 limite la charge
à l'essieu à 13 tonnes ;
· le protocole d'accord de coopération en
matière de transports routiers entre la république de
Côte d'Ivoire et celle du Burkina Faso signé le 27 juillet 1999
limite
la charge à l'essieu à 11,5 tonnes ;
· le protocole d'accord de transports routiers entre la
république du Togo et celle du
Burkina Faso signé le 23 Juillet 1974 limite la charge
à l'essieu à 11 tonnes.
B. La convention TRIE
Bien qu'elle ait l'intérêt d'exister avec ses divers
instruments, la convention TRIE n'a été appliquée
correctement dans aucun des pays membres de la CEDEAO. Les facteurs qui
expliquent cet état de fait peuvent être résumés
comme suit.
1. Absence d'unicité de la caution et du document
de transit
L'application de la convention TRIE exige la mise en
place d'un fonds commun de garantie destiné à couvrir
éventuellement les droits, taxes et pénalités dont sont
passibles les marchandises en cas d'inexécution partielle ou totale des
engagements souscrits. Le taux de prélèvement alimentant ce fonds
était fixé à 0,5 % de la valeur en douane des marchandises
liquidées sur le carnet TRIE qui tient lieu de document douanier. Plus
tard, il a été ramené à
0,25 % que chaque État membre prélève
lors du passage de la marchandise. Cette situation soumet la marchandise
à autant de carnet TRIE et de prélèvements qu'il y a de
pays membres traversés.
2. La multiplicité des postes de contrôle
routier
Le nombre de poste de contrôle sur les axes routiers
enlève à la convention son caractère
de facilitation et de réduction des coûts qu'elle
aurait dû générer pour les opérations de transit
inter-États.
Les études menées antérieurement sur
la question laissent apparaître les réalités
suivantes:
Tableau 2: Points de contrôles
routiers le long de quelques corridors
Route
|
Distance
(km)
|
Nombre de points de
contrôle
|
Nombre de points
de contrôle pour
100 km
|
Lomé-Ouagadougou
|
989
|
34
|
4
|
Accra-Ouagadougou
|
972
|
15
|
2
|
Abidjan-
Ouagadougou
|
1122
|
37
|
3
|
Niamey-
Ouagadougou
|
529
|
20
|
4
|
Source: ECOWAS Executive Secretariat,
ECOWAS 1975-2000 Achievements and prospects.
Le nombre de points de contrôle n'est pas fixe. Il varie
d'une période à l'autre dans un même pays et ce,
malgré les textes qui réglementent leur implantation.
En fait, la
détermination des points de contrôle
dépend de la volonté des autorités politiques et
administratives de chaque État d'en limiter le nombre et
d'accroître l'efficacité.
Tableau 3: Fluidité routière
sur les corridors de transit Abidjan-Pogo/frontière
Mali11.
|
Localités
Forces
|
Gendarmerie
|
Police
|
Douane
|
Eaux et forêts
|
Anti-drogue
|
1
|
Gesco ( Abidjan)
|
X
|
X
|
X
|
X
|
|
2
|
Pk 23
|
X
|
|
|
|
|
3
|
Pk 54
|
X
|
|
|
|
|
4
|
N'Douci
|
X
|
|
|
|
|
5
|
Sikensi
|
X
|
|
|
|
|
6
|
N'Zianoua
|
X
|
|
|
|
|
7
|
M'Brabo
|
X
|
|
|
|
|
8
|
Toumodi I
|
X
|
|
X
|
|
|
9
|
Toumodi II
|
X
|
|
|
|
|
10
|
Yamoussoukro I
|
X
|
X
|
X
|
X
|
|
11
|
Yamoussoukro II
|
X
|
X
|
X
|
X
|
|
12
|
Lolobo
|
X
|
|
|
|
|
13
|
Tiebissou
|
X
|
|
X
|
|
|
14
|
Gnagban
|
X
|
|
X
|
|
|
15
|
Djebonoua
|
X
|
|
X
|
|
|
16
|
Bouaké I
|
X
|
|
|
|
|
17
|
Bouaké II
|
X
|
|
|
|
|
18
|
N'Guessankro
|
X
|
|
X
|
|
|
19
|
Bamaro
|
|
|
X
|
|
|
20
|
Foroforo
|
|
|
X
|
|
|
21
|
Ouassenankaha
|
|
|
X
|
|
|
22
|
Ouandikaha
|
|
|
X
|
|
|
23
|
Oureguekaha
|
X
|
|
X
|
|
|
24
|
Niakara
|
X
|
|
X
|
|
|
25
|
Kanawolo
|
|
|
X
|
|
|
26
|
Tafiré
|
X
|
|
X
|
|
|
27
|
Badikaha
|
|
|
X
|
|
|
28
|
Kouroukouna
|
|
|
X
|
|
|
29
|
Ferké I
|
|
X
|
X
|
X
|
X
|
30
|
Ferké II
|
X
|
X
|
X
|
X
|
|
31
|
Detikaha
|
X
|
|
|
|
|
32
|
Ouangolo
|
X
|
X
|
|
|
|
33
|
Laleraba
|
|
X
|
X
|
|
X
|
34
|
Diawala
|
X
|
|
|
|
|
35
|
Niellé
|
X
|
X
|
X
|
X
|
|
36
|
Pogo ( frontière
RCI-Mali)
|
X
|
X
|
|
|
|
|
Total
|
27
|
9
|
22
|
6
|
2
|
|
Total général
|
66 postes de contrôle
|
Source : Enquête
réalisée par l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC), gestionnaire
du système
de fluidité routière.
11 Situation des postes de contrôle au 17
juillet 2001
La multiplicité des postes de contrôle
entraîne un retard considérable pour l'acheminement des
marchandises et entraîne des coûts financières
très importants chez les transporteurs, comme l'indique le tableau
ci-après:
Tableau 4: Estimation des pertes
occasionnées pour les transporteurs pour l'année 1989 (en
millions de FCFA)
Pays de
destination
|
Couloir de transit par
Abidjan
|
Couloir de transit
par Lomé
|
Couloir de transit
par Cotonou
|
Total
|
Burkina Faso
|
3986
|
3213
|
61
|
7 260
|
Mali
|
5700
|
884
|
-
|
6 584
|
Niger
|
-
|
1500
|
-
|
1 500
|
TOTAL
|
9686
|
5597
|
61
|
15 344
|
Source: Étude A. GUICHARD, 1993
Ce tableau démontre clairement l'assertion jamais
démentie selon la quelle le corridor ivoirien est le plus coûteux
de l'Afrique de l'Ouest avec 9,7 milliards de pertes estimées pour
l'économie en 1989. En 2002, ces pertes pouvaient être
estimées à plus de 15 milliards de FCFA12.
3. L'état du parc automobile
Les données agrégées indiquent que le parc
automobile est obsolète et d'un âge moyen
de plus de plus de quinze (15) ans selon la Commission de
l'UEMOA. En effet, plus de 70% des véhicules de transport de
marchandises inter-États ont plus de 15 ans d'âge et sont souvent
inaptes à la sécurisation douanière de transit,
conformément aux principes de base de la convention TIE; toute
chose qui a pour conséquence immédiate l'absence de normes aux
fins
de scellement.
12 N'guessan N'guessan, 2003
CONCLUSION
Les chapitres précédents ont essayé
de montrer in fine, le caractère inopérant du
système de transport et de transit routiers en général,
et en particulier les difficultés liées à l'application
des conventions TRIE et TIE, signées dans le cadre de la CEDEAO.
Face à cette situation qui constitue un obstacle majeur
pour l'intégration économique prônée par l'UEMOA,
quelles solutions fiables et durables peut-on préconiser à l'issu
de cette étude?
Si le régime du TRIE a besoin de la Caution comme
garantie financière, les moyens
de transports eux aussi doivent présenter des garanties
physiques pour sécuriser le régime, aux regards des
administrations impliquées tout au long du parcours:
70% du parc de véhicules de marchandises est
vétuste, il faut renouveler le parc automobile par des crédits
appropriés;
la régionalisation du Fonds de Garantie par un
seul prélèvement valable pour toutes les
frontières;
l'instauration d'un Document douanier unique valable pour
toutes les déclarations aux frontières ferroviaires et
routières;
utiliser de façon plus accrue l'informatique pour tracer
la marchandise et offrir aux usagers
les services informatiques leur permettant d'anticiper leurs
procédures de dédouanement; mettre fin aux multiples
contrôles effectués sur la route, préciser par texte
sur chaque corridor les lieux retenus éventuellement pour les
contrôles. Toutes les administrations doivent être
représentées dans ces lieux afin d'éviter la redondance
des contrôles.
La convention TIE devrait quant à elle subir un
toilettage significatif, en mettant l'accent sur:
la suppression des escortes administratives onéreuses;
l'instauration de contrats type de transport pour les
différentes catégories de marchandises.
Par ailleurs, les États membres de l'UEMOA
doivent afficher une réelle volonté politique visant à
faciliter les transports routiers le long des corridors de l'Union, et donner
aux Conventions TRIE et TIE la priorité qui leur revient par
rapport aux conventions bilatérales.
Cependant, compte tenue des nouveaux
problèmes de sécurité auxquels sont
confrontés les services internationaux de transports à
l'heure actuelle, il est d'autant plus important d'établir une
distinction claire entre la nécessité d'améliorer
l'efficacité des contrôles
et la nécessité correspondante de faciliter encore
plus les mouvements commerciaux licites.
De ce fait, les mesures prises pour améliorer les
contrôles et faciliter parallèlement les échanges
peuvent se conforter mutuellement et permettre d'instaurer un environnement
plus
sûr pour les activités commerciales
légitimes, et par là, de promouvoir la croissance
économique et de faire reculer la pauvreté.
BIBLIOGRAPHIE
Cavelle D. Creightney, « Les transports et la performance
économique: les liens et les implications pour la politique sectorielle
». Finding, n°14, mars 1994.
CESAP, Gestion de la mondialisation: quelques questions
intersectorielles: Facilitation
du commerce et des transports, Bangkok, 2003.
Commission Économique pour l'Afrique, État de
l'intégration régionale en Afrique, 2004. John Raven, 2001,
« Facilitation du commerce et du transport ». Programme de
politiques
de transport en Afrique subsaharienne: document de travail
SSATP, N° 66 F;
N'guessan N'guessan, 2003, « La problématique de la
gestion intégrée des corridors en
Afrique subsaharienne ». Programme de politiques de
transport en Afrique subsaharienne:
document d'analyse SSATP, N° 3 F.
UEMOA, Infrastructures et transports routiers des
États membres de l'UEMOA: Stratégie communautaire, 2001.
UEMOA, Infrastructures et transports routiers des
États membres de l'UEMOA: Programme d'actions communautaire,
2001.
UEMOA, CEDEAO, Programme élargi de facilitation des
transports et transit routiers
Inter-États, 2003.
UEMOA, CEDEAO, Rapport de propositions d'un système
harmonisé de garantie des opérations de transit routiers
Inter-États (TRIE), 2004.
Liens
internet:
http://www.sec.ecowas.int/sitecedeao/francais/cres011288.htm
https://www.unido.org/userfiles/TimminsK/FindingTheRightTrackFrench.pdf
http://www.worldbank.org/afr/ssatp/French/tt_fr.htm
http://www.wto.org