WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de la rentabilité des services publics: cas de l'OPT

( Télécharger le fichier original )
par Codjo Alain DOSSOU
Université d'abomey calavi (Bénin) - Maitrise science de gestion 2005
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REPUBLIQUE DU BENIN

***----------***

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

***----------***

UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

***----------***

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

***----------***

MEMOIRE DE MAITRISE Es SCIENCES ECONOMIQUES

***----------***

OPTION :

SCIENCES DE GESTION

FILIERE :
Management des Organisations.

THEME DE MEMOIRE

PROBLEMATIQUE DE LA RENTABILITE

DES SERVICES PUBLICS BENINOIS : Cas de

L'OPT

Mémoire réalisé et soutenu par :

ADJINDA Banigbé Barthélemy

&

DOSSOU Codjo Alain

Sous la direction de

Monsieur YEBA COCOU Thomas

Professeur Assistant à la FASEG

TOGODO AZON Aimé

Assistant de Recherche à la FASEG

Novembre 2005

Aa

DEDICACES

· A DIEU tout Puissant, pour les merveilles qu'il a faites et qu'il continue de faire. Seigneur, aide-moi à mieux faire

· A mon feu père, Jonas Kadokè ADJINDA et ma mère Baré ADJAKPA, ce travail est le fruit de vos sacrifices et de votre amour pour vos enfants.

· A mes frères aînés et mes oncles, pour tous vos sacrifices consentis et votre insistance à voir l'aboutissement heureux de ce travail.

· A mes jeunes frères, cousins, nièces et neveux, ce travail reste pour moi et pour vous certainement un témoignage de courage, de persévérance et de détermination.

· A mon épouse Véronique, c'est le témoignage de ton soutien indéfectible en vue de la réalisation de ce travail.

· A mes enfants, Tini, Issiba et Odjouchoni, trouvez ici un défi à perpétuer dont vous continuez le relais.

· A tous ceux qui de près ou de loin m'ont apporté leur contribution, de quelque nature soit-elle. Ceci est un signe de reconnaissance et de gratitude.

Barthélemy Banigbé ADJINDA

DEDICACES

· A DIEU le Père tout Puissant pour son amour

· A mon feu père Paul Yéhou Oloroun DOSSOU pour le goût du travail qu'il m'a inculqué.

· A ma mère EZIN Kétoura pour ses sacrifices.

· A mes frère et soeurs Bayo, Emilienne, Madeleine, Véronique, Brigitte, Louise pour leurs soutiens de toute nature.

· A tous les enfants orphelins et/ou abandonnés du monde entier.

Codjo Alain DOSSOU

REMERCIEMENTS

Tous nos remerciements à :

Ø Monsieur YEBA COCOU Thomas qui a accepté diriger ce travail malgré ses multiples occupations.

Ø Monsieur TOGODO AZON Aimé pour sa précieuse contribution dans la réalisation de ce travail..

Ø Aux autorités décanales et aux enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion pour la qualité de l'enseignement q'ils nous ont donné.

Ø A son excellence Président de jury et aux Honorables membres du jury pour avoir sacrifier leur temps au profit de l'évaluation de ce travail

Ø Tout le personnel de l'OPT pour leur prompte collaboration

Ø Tous nos parents et amis

Ø Tous ceux qui nous ont aidé dans notre vie et surtout pour ce travail

ADJINDA B. et DOSSOU A.

Ø Liste des tableaux

1) Compte de résultats d'exploitation............................25

2) Compte de résultats financiers.................................25

3) Compte de résultats exceptionnels.............................25

4) Compte de résultats restructurés 2000-2003..............27-28

5) Tableau des recettes des bureaux de petites agglomérations.30

6) Tableau des recettes des bureaux de grandes agglomérations....................................................31

7) Evolution des recettes mensuelles de la Poste (2003)........32

8) Comparaison des charges salariales des bureaux de petites agglomérations et de leurs recettes budgétaires

exercice 2003......................................................32

9) Evolution en volume et en prix des groupes de produits et services postaux....................................................36

10) Evolution en volume et en prix des groupes de facteurs de la poste ................................................................37

11) Evolution du compte de résultats (2000 - 2003)..............37

12) Ratios de rentabilité et de valeur ajoutée.......................45

13) Poids des charges salariales sur les recettes des bureaux de petites agglomérations et contribution de ces bureaux à la recette globale de la poste, exercice 2003......................46

14) Contribution des bureaux des grandes agglomérations à la recette globale de la poste pour l'année 2003..................46

15) Tableaux des comptes de surplus ..........................70 - 71

SIGLES ET ABREVIATIONS

1) Abréviations

AFF  : Affranchissement

AP  : Autres produits

AC  : Autres charges

BP  : Boîte Postale

CP  : Colis Postaux

CP  : Charge de personnel

C : Charges

DA  : Dotation aux amortissements

FRET  : Fret et voyage

FF  : Frais financier

P : Produits

R : Résultats

2) Sigles

AEF : Afrique de l'Est Française

AOF : Afrique Occidentale Française

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique

de l'Ouest

CCM : Centre de Contrôle des Mandats

CEDEX : Courrier d'Entreprise à Distribution

Exceptionnelle

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole

Mutuel

CNE : Caisse Nationale d'Epargne

CRC SOGEMA : Centre Régional de Commerce

Société de Gestion des Marchés

DCGAI : Division Comptabilité Gestion et Audit

Interne

DISFLASH  : Désignation du courrier accéléré interne

DSPF : Division des Services Postaux et Financiers

EMS : Désignation du courrier accéléré international

ENA : Ecole Nationale d'Administration

EPIC  : Entreprise Publique Industrielle et

Commerciale

FASJEP  : Faculté des Sciences Juridiques

Economiques et Politiques

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FCFA : Franc de la Communauté Française d'Afrique

FMI : Fonds Monétaire International

INE  : Institut National d'Economie

OPT : Office des Postes et Télécommunications

PAVR : Paiement à Vue à Régulariser

PTT : Poste Téléphone et Télégraphe

SOMMAIRE

Introduction Générale .................................1

PARTIE I Cadre méthodologique et Analyse Conceptuelle .......... 3

Chapitre l Cadre méthodologique .......................................... 4

Section 1 Problématique ......................................................... 4

Section 2 Méthodologie .......................................................... 7

Section 3 Revue de littérature .................................................... 8

Chapitre ll Analyse Conceptuelle............................................... 11

Section 1 le concept de Service Public............................................11

Section 2 Le Concept de la Poste .................................................13

Section 3 Le Concept de Rentabilité..............................................15

PARTIE II Analyse pratique appliquée au cas de la Poste Béninois.........18

Chapitre III Présentation de l'entreprise et des données d'analyse .......19

Section 1 Présentation de l'entreprise ............................................19

Section 2 Présentation et traitement des données................................23

Section 3 Description des outils d'analyse .......................................38

Chapitre lV Analyse des Résultats et Perspectives ............................45

Section 1 Présentation des Résultats .............................................45

Section 2 Interprétation des Résultats ............................................47

Section 3 Commentaire et Perspectives ......... ..............................54

CONCLUSION GENERALE ...................................................64

INTRODUCTION GENERALE

Depuis plus de dix (10) ans, les secteurs des Postes et Télécommunications se sont largement transformés dans la plupart des pays du monde. Cette transformation due à l'évolution fulgurante des moyens de communications a conduit dans bien des cas à une restructuration qui vise essentiellement à désengager l'Etat de la gestion de ces secteurs. En Afrique, des plans d'ajustement structurels ont été mis en oeuvre afin de réduire le poids du secteur public dans de nombreux domaines dont ceux des Postes et des Télécommunications. La prédominance de l'Etat était en effet jusque-là quasi-absolue dans la gestion de ces deux secteurs. De nouveaux modes de gestion présentent des orientations nouvelles indispensables pour la modernisation de ces secteurs vitaux pour le développement économique.

C'est ainsi que la séparation de la gestion de la Poste et des Services Financiers, de celle des Télécommunications, s'est imposée partout. Elle est justifiée par les évolutions des techniques et des produits. Certains pays ont déjà connu cette séparation, notamment la Côte d'Ivoire, le Togo, le Sénégal, la Tanzanie etc.

Le Bénin n'est pas resté en marge de ce mouvement. Le gouvernement de l'Etat béninois s'est engagé depuis 1987 dans une restructuration de ce secteur des Postes et des Télécommunications dans le but de fournir au moindre coût, sur tout le territoire national, des prestations de qualité, correspondant à l'état actuel de la technique et aux besoins des utilisateurs.

Comme dans presque tous les pays du monde et notamment africains, l'Etat béninois a opté pour la séparation de la gestion des deux branches de l'Office des Postes et Télécommunications pour raison de bonne gestion. Nous aurons désormais deux entités juridiquement distinctes : les Télécommunications d'une part, la Poste et les Services Financiers d'autre part.

Dans ce cadre, il sera créé l'Office des Postes, établissement public séparé des Télécommunications, conformément aux dispositions de la loi n° 88-005 du

26 Avril 1988 et sur la base d'une étude de faisabilité financière précisant les conditions de l'équilibre financier de cette nouvelle entreprise ainsi que les modalités de l'intervention de l'Etat.

Cette séparation posera à l'Etat et aux autorités de la Poste, le problème du déficit d'exploitation de la Poste, le problème de la nature et de la dimension de son réseau de faible productivité et de son bas niveau tarifaire. En clair, il se posera le problème de l'équilibre financier de la Poste.

Nous aborderons le sujet dans la perspective de proposer quelques solutions. Pour ce faire, la première partie aborde le cadre méthodologique de l'étude et l'analyse conceptuelle, la deuxième partie est consacrée à l'analyse pratique appliquée au cas de la Poste béninoise, ainsi que les perspectives .

1ère Partie : CADRE METHODOLOGIQUE

ET ANALYSE CONCEPTUELLE.

CHAPITRE I

Cadre méthodologique

Dans ce chapitre nous avons traité de la problématique, de la méthodologie, et de la revue de la littérature.

Section 1 : La Problématique

Pour mieux cerner le problème, il est intéressant de rappeler ici la mission confiée à la Poste par l'Etat.

< La mission de la Poste est d'assurer avec une garantie de sécurité, de fiabilité, de rapidité et d'accessibilité au plus grand nombre, les services universels de courrier, la collecte de l'épargne et les services financiers postaux, à travers une entreprise financièrement équilibrée, reconnue pour la qualité de ses prestations et sa capacité d'adaptation, par l'ensemble de sa clientèle et notamment par les opérateurs économiques et les gros clients >. (Référence projet de la loi sur la Poste)

A travers la lecture de cette mission, nous faisons trois constats :

- la réaffirmation de la mission de service public,

- la notion de l'équilibre de gestion,

- et la capacité d'adaptation.

1°) Mission de service public

La Poste doit assurer avec une garantie de sécurité, de fiabilité, de rapidité et d'accessibilité au plus grand nombre les services universels de courrier.

Les services universels doivent être accessibles du point de vue contact, ce qui oblige la Poste à maintenir ses bureaux quel que soit leur niveau de rentabilité, et à en créer d'autres pour assurer une meilleure couverture territoriale. Ces services universels, doivent aussi être accessibles du point de vue prix. La poste doit pratiquer le même prix partout sur le territoire national, ce qui pose le problème de la vérité des prix.

2°) Equilibre de gestion 

La poste, remplira sa mission à travers une entreprise financièrement équilibrée. A défaut de dégager des bénéfices, les revenus doivent couvrir les charges.

3°) Capacité d'adaptation 

Concrètement, s'adapter veut dire :

- Essayer d'assurer la compétitivité de l'entreprise dans les activités de concurrence ;

- Tenter d'améliorer les conditions dans lesquelles elle assume sa mission de service public, c'est à dire améliorer aussi son image de façon constante.

La Poste est soumise à une évolution institutionnelle conduisant à sa séparation des Télécommunications qui financent jusqu'à ce jour son déficit chronique d'exploitation. La poursuite de la mission de la Poste se fera dans un contexte où la disparition de la contribution financière du secteur des Télécommunications l'obligera à réduire ses coûts d'exploitation et à augmenter sa productivité afin d'atteindre l'équilibre financier.

A tout ceci, viennent s'ajouter les affres de la concurrence.

Cette concurrence se déploie dans toutes les activités. Elle est une réalité quotidienne à la Poste pour les services financiers, mais aussi de plus en plus largement, pour le courrier et la messagerie.

L'objectif poursuivi dans le cadre de notre étude est d'examiner les possibilités de rentabiliser la Poste tout en maintenant le service public. Il s'agira pour nous, de déterminer les obstacles et d'en rechercher les causes. En termes clairs, il faudra tenter de définir les conditions dans lesquelles la Poste béninoise peut connaître un équilibre de gestion tout en assumant sa mission de service public.

L'obligation faite à la Poste de participer à l'aménagement du territoire a conduit celle-ci à créer des bureaux en zones rurales.

La faible densité des populations de ces zones et l'étendue de celles-ci, font accroître les coûts d'exploitation. Vu le niveau de revenu et d'instruction de la population, la Poste dans ces zones connaît ses recettes les plus faibles, qui ne peuvent même pas couvrir les charges salariales.

Il faut aussi rechercher les causes du déficit postal du côté du management et éviter de faire porter au seul service public les lacunes de gestion.

Malgré les différentes restructurations des services postaux, l'organisation de la Poste béninoise est de type hiérarchisé et fortement centralisé. Tout est fait au niveau de l'administration centrale ; aucune structure décentralisée ; la gestion du personnel et de la comptabilité sont concentrées au siège.

Il est difficile d'appliquer dans ces cas, un système de direction qui donne la priorité au but à atteindre, aux résultats à obtenir, sur les règles à respecter ou les fonctions à assurer et où les chefs hiérarchiques peuvent assumer une obligation de résultat.

Il est impossible de pratiquer le management dans une telle administration, c'est à dire de réunir les conditions de direction moderne d'une entreprise définies comme la connaissance des faits, le choix des buts à atteindre, et l'organisation des structures, la conduite des hommes, le contrôle en vue de corriger la trajectoire suivie.

A la Poste béninoise, l'on confond << mise en place d'un cadre et d'outils de gestion et pratique ou exercice de la gestion >>. On a mis en place de nouvelles méthodes de gestion : contrôle de gestion, contrôle interne, marketing, analyse financière, etc. Mais l'on s'en sert peu ou ne s'en sert pas. Les dirigeants constatent les dérives et expédient les affaires courantes.

La Poste, gérée dans de telles conditions, est loin d'atteindre son objectif d'équilibre financier.

Section 2 : Méthodologie de l'étude

La recherche exige un ensemble de moyens coordonnés dont l'application permet d'obtenir des résultats cohérents et fiables.

1°) La recherche documentaire

Elle est déterminante dans la conduite du travail de recherche, notamment dans la phase théorique de l'analyse permettant de rédiger la revue de littérature et de compléter les données recueillies lors des entretiens.

Cette recherche documentaire nous a conduit à consulter les bibliothèques de l'ENAM, l'ENEAM, de la FASEG, de la BCEAO et de l'OPT.

2°) Nature, période et cadre de l'étude

Notre étude à la fois longitudinale et verticale de la Poste, a duré six mois. L'étude longitudinale a consisté à examiner sur quatre ans, l'évolution des données financières de la Poste. Pendant environ un mois, nous nous sommes attelés à visiter les services de la DSPF, de la comptabilité analytique, ainsi que certaines structures de la CNE, des CCP, de la DCGAI et les services communs aux deux branches de l'OPT, pour recenser, comprendre et analyser les données d'exploitation de la Poste.

L'analyse longitudinale a porté sur les comptes de résultat de la Poste. Le but de cette étude est d'évaluer :

- la rentabilité commerciale

- la rentabilité financière

- la rentabilité économique.

Elle vise aussi à examiner l'équilibre financier et la capacité d'autofinancement de la Poste.

L'analyse transversale a porté sur la rentabilité de certains bureaux de poste en comparant les produits aux charges salariales. Ce choix de considérer uniquement les charges salariales, est guidé par le fait que la Poste est une entreprise à forte utilisation de main d'oeuvre.

Le concept de rentabilité étant complexe, et ne se limitant pas seulement à la rentabilité financière, le choix de deux méthodes s'avère indispensable pour l'analyse de la situation financière et économique de la Poste.

a) L'analyse des comptes de résultats

Elle comporte deux parties :

Ø l'étude des comptes de résultat de la Poste sur quatre (04) années (2000, 2001, 2002 et 2003) en utilisant les soldes de gestion et le calcul de certains ratios significatifs ainsi que leur interprétation.

Ø L'analyse des résultats d'exploitation de quelques bureaux de Poste.

b) L'analyse économique

A ce niveau, nous étudierons l'impact socio-économique de la Poste, c'est à dire sa rentabilité économique. Nous utiliserons à cet effet la méthode de comptes de surplus.

Section 3 : Revue de littérature

La problématique de la rentabilité de la Poste a fait l'objet de réflexions de plusieurs travaux de recherche.

Certains auteurs ont abordé ce problème dans sa globalité. D'autres par contre l'ont abordé en parlant d'une partie des activités postales.

Ainsi dans ses recherches sur les communications en Afrique, MBANGALA (2001 ) a remarqué qu'en général «  dès que l'on se penche sur l'analyse de la performance des entreprises publiques, on est directement confronté à la multiplicité des objectifs qui leur sont assignés ». Ce constat témoigne de la complexité de l'évaluation de la rentabilité des entreprises publiques telles que la Poste. Pour résoudre ce problème, l'Union Postale Universelle n'a cessé de mener des efforts importants.

Le colloque sur le développement postal a reconnu que << malgré les efforts déployés, la situation des services postaux des pays en développement ne s'est pas améliorée. Elle se serait même dégradée dans certaines régions >>. Des mesures de redressement et des modalités d'utilisation efficace de l'assistance technique ont donc été définies en vue d'assurer la survie du secteur postal. Ces mesures sont entre autres :

1- Changement de statut, c'est à dire adoption d'un statut assurant à la poste une plus grande autonomie ;

2- Choix des structures adaptées et conclusion avec l'Etat d'un contrat de programme ;

3- Mise en place et développement des moyens et techniques modernes de gestion.

Dans le cas précis du secteur postal béninois, Raphiou Seïbou SANNY résume le problème de la performance économique du secteur postal en terme d'inefficacité du système d'information, de gestion et de communication, c'est à dire : insuffisance des mesures de performance, inefficacité du tableau de bord de gestion, absence d'une approche systémique de l'entreprise.

TIDJANI (1990) dans ses recherches sur la rentabilité des prestations « courrier » définit la rentabilité comme la profitabilité ou l'aptitude des prestations à générer des bénéfices. Après une analyse du management des prestations, il a proposé une méthode de calcul des prix de revient complet et celle du << direct costing >>

- Selon la première, le prix de revient complet d'un type de produit et de prestation est déterminé en divisant le total des charges fixes qui lui sont imputables et de ses charges variables relatives à une période donnée, par le nombre de ce type de produit ou de prestation produit au cours de cette période.

- La théorie du <<direct costing>> ou coût variable consiste à exclure du prix de revient d'un produit, soit ses charges fixes spécifiques et ses charges fixes communes avec les autres produits ( cas du <<direct costing>> simple ) ou soit seulement les charges fixes communes (cas du <<direct costing>> évolué)

Le bénéfice ou la perte est dégagé par la réduction du total des charges fixes communes, du total des marges sur coût variable.

MARTIN (1997) quant à lui, s'est préoccupé des forces et faiblesses des services para bancaires de la Poste. Dans son travail, il a ressorti les maux qui menacent la pérennité de la Caisse National d'Epargne et du Centre des Chèques Postaux.

BABIN (1988) a fait le diagnostic financier de la Poste et a conclu que «  le compte d'exploitation de la Poste est structurellement déficitaire. La Poste ne couvre que 60% de ses charges  ».

L'analyse des revenus de l'activité postale et des coûts du centre de tri postal pour l'exercice au 31/12/1995, a été réalisée par M.M Charles Assouline de CRC SOGEMA, A Bonaventure et O. Josaphat de la DSPF. Leur étude a conclu que le seuil de rentabilité de  la Poste est supérieur à son chiffre d'affaires, ce qui correspond à une situation de déficit.

Cette liste non exhaustive, témoigne de la taille des difficultés que pose la gestion du secteur postal en général et celui du Bénin en particulier.

Chapitre ll

Analyse conceptuelle

L'intérêt de notre étude est d'abord théorique, et ensuite pratique.

Sur le plan théorique, l'étude apportera quelques précisions sur la notion de rentabilité (performance) des entreprises publiques, et nous permettra de montrer la double contrainte de ces dernières : contrainte de viabilité pour l'entreprise, et avenir du service public.

Sur le plan pratique, il s'agira de mener une analyse pratique appliquée au cas de la Poste béninoise.

Section 1 : Le concept de service public.

- Le droit administratif définit le service public comme, toute activité destinée à satisfaire un besoin d'intérêt général et qui en tant que telle, doit être assurée ou contrôlée par l'administration, parce que la satisfaction continue de ce besoin ne peut être garantie que par elle.

- Au sens formel, les termes de service public désignent un ensemble organisé de moyens matériels et humains mis en oeuvre par l'Etat ou une autre collectivité publique, en vue de l'exécution de ses tâches. Dans cette acception les termes de service public sont synonymes d'administration.

La mission de service public, est une notion dégagée par la jurisprudence du conseil d'Etat français dans la première moitié du siècle dernier, mais d'appellation récente et dont on trouve des manifestations aussi bien par exemple en matière de travaux publics, de fonction publique que de contrats administratifs ou d'actes unilatéraux. Cette qualification est décernée de manière prétorienne par le juge à des activités présentant un caractère d'intérêt général, assumées même par des organismes privés ou des particuliers. Le juge veut élargir le champ d'application du droit et du contentieux administratif à ceux des aspects de l'organisation et du fonctionnement de cette activité qu'il estime techniquement inopportun de soumettre aux règles de droit privé. Après avoir connu un élargissement, ce champ se réduit de plus en plus ces dernières années en raison de la montée du libéralisme dans une ambiance de mondialisation.

La Poste à travers l'OPT répond bien à la définition du service public, parce que poursuivant la satisfaction des besoins d'intérêt général.

La Poste béninoise, a en charge la mission d'assumer au profit de tous les citoyens, la collecte, le transport et la distribution des objets de correspondance, des articles, d'argent, et de mobiliser l'épargne publique pour le développement du pays.

Jadis, l'accomplissement de cette mission n'avait pas essentiellement un but de profit, puisque la Poste était elle aussi gérée comme les autres services administratifs, et recevait les moyens de son fonctionnement du budget national.

Avec l'évolution de la technologie, des besoins de l'homme, ce concept a subi une changement.

Ainsi, à côté du service purement public dans le but de satisfaire l'intérêt général, et de répondre à un des droits fondamentaux de l'homme, le droit de communiquer, la Poste a développé d'autres activités que l'on peut qualifier d'activités à fortes valeurs ajoutées ( EMS, DISFLASH, CCP etc. ).

En effet, il importe de clarifier ce que l'on met aujourd'hui dans le service public de la Poste. Pour ne tenir que compte de la mission de la Poste, nous dirons que le service public de la Poste ne concerne que les services universels de courrier. La Poste a ainsi le devoir de tout mettre en oeuvre, en vue de permettre à tout citoyen, quel que soit son lieu de résidence, de communiquer avec ses concitoyens et tous ses correspondants du monde, d'assurer la liaison entre les différents services de l'administration publique et les autres.

Pour accomplir cette mission, la Poste doit ouvrir des points de contact sur toute l'étendue du territoire national, même en zones jugées non rentables.

L'accessibilité de tous au service public de la Poste n'est pas que géographique. La politique tarifaire vise aussi un acte politique de justice sociale dont l'objet est de contribuer à compenser une partie des inégalités économiques et sociales. Cette politique nie la vérité du rapport prix sur coûts relatif à des prestations postales, et fixe un prix, que peut supporter tout citoyen de quelque rang social qu'il soit.

Section 2 : Le concept de la Poste.

De la période coloniale au lendemain des indépendances politiques, les statuts et les missions de la Poste étaient incompatibles avec un quelconque objectif de rentabilité ou d'équilibre financier.

De 1940 à 1950, la Poste était un simple service de l'administration coloniale au même titre que le Trésor, la Douane etc....Les directions de tous ces services étaient centralisés à Dakar, pour l'AOF, et à Brazzaville pour l'AEF. De 1951 à 1959, tous les dossiers des services des PTT des colonies d'Afrique occidentale française étaient gérés par un Office central des PTT à Dakar.

A partir de 1960, année d'accession à la souveraineté nationale, les pays africains notamment le Bénin, pouvaient désormais disposer de leur propre service des PTT.

Comme les autres services de l'Etat, le service des PTT était une administration de type classique et recevait ainsi ses moyens de fonctionnement et d'investissement du budget de l'Etat. Son budget figurait bien dans la loi des finances qui prévoit et autorise les dépenses et recettes de l'Etat. Durant cette période, la gestion du service postal se limitait en réalité à une gestion des dépenses. Par ailleurs, les investissements en infrastructures postales obéissaient beaucoup plus à des choix politiques qu'à des impératifs de rentabilité.

Aujourd'hui, la plupart des bureaux de poste construits dans ces conditions, sont chroniquement déficitaires. De toutes les façons, le statut juridique de la Poste se prêtait mal à une gestion rationnelle et rentable. La Poste est perçue comme un service principalement à caractère social. Comment et quand est-on amené à introduire la notion de rentabilité dans les objectifs de la Poste ?

La rentabilité comme objectif de la Poste n'est apparue qu'à la faveur d'un certain nombre de facteurs externes et du changement du statut de la Poste.

La politique de réhabilitation du secteur public entreprise à partir des années 80 par les gouvernements africains avec l'appui technique et financier des grandes institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale, FMI) incite les Etats à s'intéresser davantage au secteur des PTT, notamment à la Poste. Les Etats font appel au financement international, en contrepartie, les institutions internationales proposent des programmes d'ajustement structurel en vue d'assainir la situation des entreprises publiques. Il fallait supprimer un certain nombre d'entreprises publiques, modifier le fonctionnement des autres pour que l'Etat ne soit plus appelé à subventionner leur déficit. Cette politique a abouti au Bénin à la création des entreprises publiques à caractère industriel et commercial ( loi n°88-005 du 26 avril 1988).

L'apparition au grand jour d'une concurrence active pour le courrier, pose désormais aux Etats le problème du rôle et du fonctionnement de la Poste. Il en est de même des chèques postaux et la caisse d'épargne face aux réseaux bancaires qui ont développé ces dernières années des points de contact et offrent de nouveaux produits (livrets d'épargne, prêts sans aval,

distributeurs automatiques de billets etc.). L'action de la concurrence à laquelle doit faire face la Poste, appelle des solutions particulièrement énergiques.

Devant le développement fulgurant de la télématique entraînant de mutations technologiques rapides sans précédent dans le secteur des Télécommunications, nécessitant d'investissements colossaux, les bailleurs de fonds vont exiger des gouvernements africains que les Télécommunications soient gérées de façon autonome pour bénéficier des financements extérieurs, d'où leur séparation complète avec la Poste.

Cette séparation, déjà réalisée dans beaucoup de pays africains (Togo, Sénégal, Burkina-Faso, Mali, Niger, Côte d'Ivoire), va poser en clair à l'Etat Béninois le problème du déficit d'exploitation de la Poste, le problème de la nature et de la dimension de son réseau, de sa faible productivité et de son bas niveau tarifaire. Elle va contraindre à une gestion plus saine et constituer par elle-même une incitation très forte à la rentabilisation des services postaux.

La Poste Béninoise doit désormais survivre et se développer par elle-même, elle doit équilibrer son budget par ses propres ressources.

Section 3 : Le concept de rentabilité

La rentabilité d'une entreprise est sa capacité à maintenir et à rémunérer les fonds mis à sa disposition.

Toute action économique met en oeuvre des moyens en vue d'obtenir des résultats.

Ainsi une action est dite rentable lorsque les résultats obtenus sont supérieurs aux moyens qui ont été mis en oeuvre pour leur production, c'est à- dire qu'il y a création d'un surplus monétaire. La rentabilité est donc un revenu. C'est un indicateur de l'efficacité de l'action de l'entreprise. On peut ainsi calculer un taux de rentabilité qui s'exprime par le rapport : Résultats / Moyens ; ce qui amène à dire que la mesure de la rentabilité se fait à l'aide des ratios.

Selon MBANGALA (2001), évaluer la rentabilité d'une entreprise revient à déterminer sa performance. Cette dernière se définit par le degré de réalisation des objectifs de l'entreprise. L'analyste mènera son diagnostic par rapport à l'un de ses objectifs. D'une manière générale l'objectif principal d'une entreprise privée est la rentabilité financière.

La Poste, entreprise publique exerçant son activité conformément aux lois régissant le fonctionnement des sociétés privées, se doit, pour survivre, de poursuivre elle aussi l'objectif de rentabilité financière.

Pour réaliser cet objectif prioritaire, la Poste doit mettre en oeuvre différents facteurs de production qui exigent que l'on connaisse leur niveau de rentabilité : c'est le cas des investissements de longue durée (actifs fixes), et de courte durée (cycle d'exploitation ou activité commerciale), le facteur travail, etc.

Ces différents facteurs nous emmèneront à examiner la performance de la Poste sur plusieurs points de vue. Compte tenu de la spécificité de la Poste qui partage le capital et autres actifs fixes de l'OPT avec les Télécommunications, le calcul de certains ratios est presque impossible. Cependant nous allons les énumérer pour des raisons d'information.

Ainsi distinguera t-on :

- la performance commerciale à travers la rentabilité commerciale

(Bénéfice / chiffres d'affaires) qui indique le nombre de francs de bénéfice pour 100 francs de vente ;

- la performance économique à travers la rentabilité économique

(Bénéfice / actif total), qui mesure la rentabilité de tous les capitaux investis ;

- la performance financière à travers la rentabilité financière

(Bénéfice / capitaux propres) qui mesure la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires ;

- la performance sociale à travers la rentabilité sociale

(Charges salariales / Valeurs ajoutées) x 100, qui mesure la part des travailleurs en pourcentage de la richesse créée.

Le concept de rentabilité étant complexe, et ne se limitant pas seulement à la rentabilité financière le choix de deux méthodes s'avère indispensable pour l'analyse de la situation financière et économique de la Poste.

L'analyse des comptes de résultats se fera à travers l'étude des comptes de résultat restructurés de la Poste sur quatre (4) ans (2000, 2001, 2002 et 2003) en utilisant les soldes de gestion et les calculs de certains ratios significatifs ainsi que leur interprétation d'une part, et d'autre part à travers l'analyse des résultats d'exploitation de quelques bureaux de poste.

L'analyse économique nous conduira à étudier l'impact socio-économique de la Poste, c'est à dire sa rentabilité économique. Nous utiliserons à cet effet la méthode de comptes de surplus.

Les deux méthodes seront décrites dans la deuxième partie de notre étude qui consacre l'analyse pratique.

2ème Partie : ANALYSE PRATIQUE APPLIQUEE

AU CAS DE LA POSTE BENINOISE.

Chapitre III

Présentation de l'entreprise et des données d'analyse

Ce chapitre consacre la présentation de la Poste, la présentation et le traitement des données d'analyse, ainsi que la description des outils d'analyse.

Section 1. Présentation de la poste

1- Statut juridique de la poste

En attendant la promulgation de la loi sur la Poste, cette dernière n'a pas de statut juridique individualisé. Elle fait partie, avec les télécommunications, de l'Office des Postes et Télécommunications qui est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Loi n° 88-005 du 26 Avril 1988.

2- Le réseau postal

Il se présent comme suit :

65 bureaux de plein exercice gérés par du personnel appartenant à l'Office des Postes et Télécommunications, répartis comme suit :

Atacora 6

Atlantique 18

Borgou 8

Mono 10

Ouémé 10

Zou 13

26 bureaux secondaires appelés guichets annexes rattachés à certains bureaux de plein exercice et géré par du personnel de l'OPT.

Atacora 3

Atlantique 7

Borgou 5

Mono 1

Ouémé 4

Zou 6

67 agences postales, établissements gérés à temps partiels par du personnel extérieur à l'Office des Potes et Télécommunications. Elles sont installées pour la plupart dans les communes rurales, et localisées à la mairie.

Avec l'intégration prochaine de la Caisse Nationale d'Epargne à la Poste, celle-ci comptera onze centres spécialisés : Poste Commerce, Centre de Tri Postal, Centre des Chèques Postaux, EMS Cotonou, EMS Parakou, DISFLASH, Cellule Centrale des Mandats Electronique, Centre de Contrôle des Mandats (CCM), Centre de Contrôle des Bureaux, Agence A CNE Cotonou, Agence B CNE Cotonou.

3 - Ressources humaines.

Le secteur postal de l'OPT emploie 645 personnes reparties comme suit :

- 74 Cadres

- 215 Agents de Maîtrise

- 356 Agents d'exécution.

4- Les produits et services postaux et financiers

Les prestations offertes par la Direction des Services Postaux et Financiers sont de deux ordres :

- les produits et services de la poste aux lettres ;

- les produits et services financiers.

a) Les produits et services de la poste aux lettres

La Poste du Bénin assure fondamentalement la collecte, le traitement et la distribution du courrier.

Ø L'acheminement du courrier

La Poste du Bénin assure selon le cas et la nature du service demandé l'acheminement du courrier soit par voie de surface soit par voie aérienne. La voie maritime est de moins en moins utilisée.

L'acheminement du courrier concerne les envoies de la poste aux lettres (lettres, cartes postales, paquets, petits paquets, cécographies, colis postaux) pour lesquels il peut être demandé lors du dépôt, des services spéciaux tels que : la recommandation, l'express, l'accusé de réception, etc.

La Poste assure également l'acheminement des imprimés avec ou sans adresse, du courrier accéléré EMS pour le régime international et DISFLASH pour le régime intérieur BENIN.

Ø La distribution du courrier

Il existe deux grands modes de distribution au Bénin :

- la distribution à domicile ;

- la distribution aux guichets.

* La distribution a domicile

Elle concerne tous les envoies de la Poste aux lettres ordinaires ou recommandées. Leur distribution est assurée par les préposés à la distribution communément appelés facteurs.

Il existe aussi le CEDEX (Courrier d'Entreprise à Distribution exceptionnelle) qu'on peut aussi assimiler à une distribution à domicile.

* La distribution aux guichets

Elle concerne les objets de la poste aux lettres (ordinaires ou recommandées) et peut se faire soit sur demande express du client, c'est le service appelé <<poste restante>>, soit par boîte postale pour les envois ordinaires adressés à une boîte postale.

b) Les produits et services financiers

Ils concernent l'ensemble des prestations fournies par le service postal et qui permettent de recevoir des fonds en dépôt, d'en assurer le transfert ou le paiement à des tiers.

Il s'agit des mandats-lettres, mandats-cartes, des mandats télégrammes, des virements postaux, des valeurs déclarées, des contre remboursements et des opérations de caisse d'épargne. Pour faciliter le bon conditionnement des envois, il est mis en vente aux guichets des emballages spéciaux en carton notamment pour les paquets et colis.

A côté de ces produits anciens, la poste a mis sur le marché de nouveaux produits tels que :

- la vente à crédit au CCP ;

- le paiement à vue à régulariser (PAVR) ;

- l'épargne retraite à la CNE ;

- le mandat électronique (Western Union).

Les bureaux de poste constituent les structures décentralisées du Centre des Chèques Postaux et de la Caisse Nationale d'Epargne. La gestion des comptes y est informatisée.

La poste fait face aujourd'hui à une concurrence pour tous ses produits et services.

C) les concurrents de la poste et des services financiers

D'un point de vue juridique, la Poste jouit du monopole. Mais de nos jours, il est aisé de constater que dans la pratique, ce monopole est battu en brèche.

Beaucoup d'entreprises privées exercent les mêmes activités que la Poste et offrent parfois de meilleures prestations. Ces Entreprises sont les concurrents de la Poste. Elles sont de deux ordres et se partagent les deux branches d'activités de la poste.

Ø Les concurrents des services postaux

Ils s'occupent comme la Poste, de la collecte, du traitement, de l'acheminement et de la distribution du courrier. Ce sont entre autres :

- TOP CHRONO

- les compagnies de transit et les coursiers internationaux comme DHL TNT, SBEM, TRANSINTRA BENIN...

- les compagnies Aériennes (pour les colis postaux) comme SABENA, AIR AFRIQUE, AIR France etc.

- les télécommunications dans l'échange d'information par FAX, TELEX, TELEPHONE ; INTERNET

- les voyageurs et les transporteurs privés ;

- les Postes sous-régionales (le Repostage).

Ø Les concurrents des Services Financiers

- Les Banques et les CLCAM

- Les Sociétés de mutuels d'épargne et de crédits :

IMUCO, CRISTAL, ASSISTANCE, CREDITS DU BENIN, OPERATION 71 : GMT.

- Les tontiniers ambulants, les maisons d'assurance et les cercles d'entraide.

Section 2 : Présentation et traitement des

données d'analyse.

Dans cette partie nous présenterons les données obtenues au cours de nos recherches, ainsi que les traitements que nous en avons faits.

Les données d'analyse retenues pour notre étude portent essentiellement sur les comptes de résultat.

La Direction Financière et Comptable (DFC) de l'OPT n'a pu mettre à notre disposition que les balances des exercices comptables au lieu des comptes de résultats de ces exercices. Nous nous sommes donc servi de ces balances pour établir les comptes de résultat que nous avons ensuite restructurés afin d'obtenir des agrégats plus significatifs. Notre étude concerne les exercices de 2000 à 2003.

1°) Présentation et traitement des comptes de résultats

Le compte de résultat enregistre toutes les opérations faisant apparaître une charge ou un produit pour tout exercice comptable. Les éléments de la balance qui nous concernent ici sont donc les comptes de charges et de produits.

Une présentation plus détaillée du compte de résultat permet d'en distinguer trois sous - comptes : le compte de résultat d'exploitation, le compte de résultat financier et le compte de résultat exceptionnel.

Le compte de résultat d'exploitation comprend toutes les charges et tous les produits liés à l'activité normale de l'entreprise, tandis que le compte de résultat financier regroupe les charges et les produits financiers. Le compte de résultat exceptionnel quant à lui comprend les charges et les produits exceptionnels ; il s'agit ici des charges et produits qui ne proviennent pas de l'activité habituelle de l'entreprise.

Ces différents comptes sont représentés dans les tableaux ci-après :

Tableau 1 : Compte de résultat d'exploitation

CHARGES D'EXPLOITATION

PRODUIT D'EXPLOITATION

- Achat de stocks de marchandises et de Fournitures.
- Variation de stocks.
- Services et biens divers transports et services Extérieurs
- Impôts et taxes divers.
- Charges de personnel
- Autres charge d'exploitation.
-Dotation aux amortissements et provisions

- Vente de marchandises et prestations de Services

- Production stockée

- Production immobilisée

- Autres produits d'exploitation

- Subvention d'exploitation

- Reprises d'amortissements

et provisions

Tableau 2 : Compte de résultat financier

CHARGES FINANCIERES

PRODUITS FINANCIERS

- Frais financiers

- Charges de dettes

- Perte de change

- Dotation aux amortissements et - provisions financières

- Revenus financiers

- Gain de change

-Produits des immobilisations financières

-Reprises d'amortissements et provisions financiers

Tableau 3 : Compte de Résultat Exceptionnel

CHARGES EXPTIONNELLES

PRODUITS EXCEPTIONNELS

Moins value sur cession d'immobilisation

Dotation aux amortissements et provisions exceptionnels

Autres charges exceptionnelles

Plus value sur cession d'immobilisations

Reprises d'amortissements et provisions exceptionnels

Autres produits exceptionnels

Source : MBANGALA (2000) <<Manuel de finance >>

Les comptes de résultats ainsi obtenus seront restructurés et regroupés afin d'en dégager des agrégats plus significatifs sur le plan de l'analyse financière.

Deux modifications essentielles par rapport à la présentation comptable sous- tendent la version restructurée que nous proposons.

La première porte sur les charges financières tandis que la seconde concerne les dotations aux amortissements et provisions.

- Les charges financières des fonds de tiers sont dissociées des produits financiers et ne sont donc pas reprises dans le calcul du résultat financier. Les charges financières résultent des dettes contractées par la Poste pour financer l'ensemble de ses actifs, alors que les produits financiers résultent uniquement des actifs financiers de la Poste (immobilisations financières et actifs circulants financiers). Le rapprochement entre charges financières et produits financiers n'est donc pas adéquat. Par conséquent, dans la présentation restructurée, les charges financières des fonds de tiers sont considérées séparément et soustraites du résultat total provenant des comptes de résultat d'exploitation, financiers et exceptionnels avant charges financières et impôts, communément appelé Earning Before Interest and Taxes (EBIT des anglo -Saxons).

- Les dotations aux amortissements, réductions de valeur et provisions pour risques et charges (dotation reprise) sont regroupées au sein de chacun des volets (exploitation, financier et exceptionnel) du compte de résultat, car ils constituent des charges non décaissées et des produits non encaissés.

Après restructuration et regroupement, les comptes de résultats des exercices 2000 à 2003 de la Poste se présentent comme suit :

Tableau 4 : Comptes de résultats restructurés exercices ( 2000 à 2003 )

COMPTES DE RESULTATS RESTRUCTURES EXERCICES ( 2000-2001-2002-2003)

 

LIBELLES

2000

2001

2002

2003

MONTANT

MONTANT

MONTANT

MONTANT

 

Services vendus

2.595.340.999

2.347.255.730

2.280.507.465

2.389.228.641

 

+ Produits accessoires

+ 201.539.260

+ 222.498.105

+ 11.667.171

+ 4.904.225

 

+ Autres produits

--------------------

+ 6.950.580

----------------

-----------------

 

+ Transfert de charges d'exploitation

+ 33.217.400

---------------

+ 572.282

+ 7.423.766

 

= Total des Produits d'exploitation (CA)

= 2.830.097.659

= 2.276.704.415

= 2.292.746.918

= 2.401.556.632

 

- Achat de stocks de matières premières

- 156.684.169

- 130.985.558

- 111.750.350

- 224.008.117

 

+/- Variation de stocks de matières 1ères et fournitures liées

-------------

- 2.941.732

- 3.192.151

+ 21.444.308

 

+/- Variation de stock d'autres approvisionnements

-------------

- 108.146.247

- 38.290.253

+ 44.185.800

 

- Achat de stocks des matières et fournitures consommables

-226.547.638

- 122.577.338

- 134.503.525

- 192.450.780

 

- Autres achats

- 91.598.669

- 101.156.460

- 87.722.123

-100.482.298

 

- Transports consommés

- 108.726.420

- 85.264.568

- 140.567.323

- 105.106.249

 

- Services extérieurs A

- Services extérieurs B

- 277.108.198

- 138.232.642

- 179.603.066

-262.862.469

 

- 113.257.524

- 105.523.177

- 100.118.913

- 132.306.147

 

- Impôts

-7.002.600

- 26.300

- 543.125

- 3.792.424

 

= Valeurs ajoutées brutes ( VA)

= 1.849.172.441

= 1.781.850.393

= 1.496.456.089

= 1.446.178.256

 

- Rémunérations

- 1.922.596.424

- 1.673.298.984

- 1.799.237.600

- 2.336.338.555

 

- Autres charges d'exploitations

- 50.000.000

- 662.224

- 102.313.993

----------------

 

= Résultat brut d'exploitation (EBE) (A)

= - 123.423.983

= 107.889.185

= - 405.095.504

= - 890.160.299

 

- Dotation aux amortissements d'exploitation

- 494.984.387

- 309.858.062

- .364.122.119

- 437.736.070

 

- Dotation aux provisions d'exploitation

- 12.225.321

- 46.398.125

------------------

------------------

 

= Résultat Net d'Exploitation (RNE)

= - 630.633.691

= -248.367.002

= - .769.217.623

= - 1.327.896.369


COMPTE DE RESULTATS FINANCIERS

 

Revenus financiers Produits Financiers

513.877.883

189.250.349

224.135.849

345.915.317

 

+ Gain de change

+ 43.468.963

+ 14.253.923

+148.181.474

+ 25.119.011

 

- Perte de change (Autres charges financières)

- 2.173.531.827

- 18.234.1+60

- 48.806.178

- 7.388.547

 

= Résultat financier avant amortissement et provision financier (B)

= - 1.616.191.981

= 185.270.112

= 323.511.145

= 363.645.781

 

- Dotation aux amortissements financiers

---------------

- --------------

-----------------

- -----------------

 

- Dotation aux provisions financières

----------------

- 16.000.000

-----------------

-28.233.038

 

= Résultats financiers après amortissements et provisions financiers

= - 1.616.191.981

= 169.270.112

= 323.511.145

= 335.412.743

/ COMPTE DE RESULTATS EXCEPTIONNELS

 

Produits des sessions d'immobilisations

-------------------

---------------

9.791.466.

2.270.963

 

+ Produits hors activités ordinaires Produits exceptionnels

160.600

---------------

------------------

+ 153.975.487

 

+ Reprise de subvention d'investissements

+ 93.140.688

69.543.497

+ 143.467.378

------------------

 

- Valeurs comptables des sessions d'immobilisation Charges exceptionnels

--------------------

-----------------

-122.633.336

-------------------

 

- Charge hors activités ordinaires

---------------------

---------------

------------------

-10.000.

 

= Résultats exceptionnels avant amortissements exceptionnels (C)

= 93.301.288

= 69.543.497

= 30.625.508

= 156.236.450

 

- Dotation aux amortissements exceptionnels

-------------------

--------------

------------------

------------------

 

= Résultats exceptionnels après amortissements exceptionnels

= 93.301.288

= 69.543.497

= 30.625.508

= 156.236.450

 

(A) + (B) + (C) = résultat total avant amortissement / provision , charges financières et impôts

= - 1.646.314.676

= 362.702.794

= - 50.958.851

= -370.278.068

 

- Dotation aux amortissements d'exploitation

- 494.984.387

- 309.858.062

.364.122.119

- 437.736.070

 

- Dotation aux provisions d'exploitations

-12.225.321

- 46.398.125

------------------

-28.233.038

 

- Dotations aux amortissements financiers

---------------------

-------------------

-----------------

-------------------

 

- Dotation aux provisions financières

---------------------

- 16.000.000

-------------------

-------------------

 

- Dotation aux amortissements exceptionnels

---------------------

----------------

-----------------

-------------------

 

= Résultat avant charge financières et impôts (EBIT)

= -2.153.524.384

= - 9.553.393

= -.415.080.970

= -836.247.176

 

- Charges financières

- 65.886.861

- 18.914.153

-111.782.398

-3.621.374

 

= Résultat de l'exercice avant impôt (EBT)

= - 2.219.411.245

= -28.467.546

= -.526.863.368

= -839.868.550

 

= Résultat de l'exercice (RN)

= - 2.219.411.245

= - 28.467.546

= -526.863.368

- 839.868.550

 

+ Dotation aux amortissements d'exploitations

+ 494.984.387

+ 309.858.062

+ .364.122.119

+ 437.736.070

 

+ Dotation aux provisions d'exploitations

+ 12.225.321

+ 46.398.125

-----------------

+ 28.233.038

 

+ Dotations aux amortissements financiers

- -------------------

-----------------

-------------------

-------------------

 

+ Dotation aux provisions financières

--------------------

+ 16.000.000

-------------------

-------------------

 

+ Dotation aux amortissements exceptionnels

---------------------

----------------

- -----------------

-------------------

 

- Reprise de subvention d'investissement (Produits non encaissé)

-93.140.688

- 69.543.497

- 143.467.378

----------------

 

= Cash Flow

= - 1.805.342.225

= 274.245.144

= -306.208.627

= - 373.899.442

2 - Présentation des données de certains bureaux de Poste

De façon générale, la mauvaise performance financière tant décriée et lisible à travers les déficits des comptes de résultats précédents, est attribuée à tort ou à raison à l'ouverture de nombreux points de contacts, notamment dans les zones rurales ou petites agglomérations. Ces bureaux constituent une charge pour la Poste, et seraient un obstacle sérieux à la rentabilisation de l'entreprise Poste.

Sur ce, nous avons mené une observation des activités de quatre bureaux de Poste choisi dans chaque département de notre pays à raison de deux dans les petites agglomérations et deux dans les grandes agglomérations. Cette étude transversale menée sur un an concerne l'année 2003. La poste ne disposant pas d'une comptabilité analytique, plusieurs données d'analyses, telles que les amortissements, les consommations intermédiaires, etc. au niveau des différents bureaux de la Poste, demeurent non disponibles.

Néanmoins, notre étude peut se faire à partir de la comparaison des recettes budgétaires et des charges salariales des bureaux à faibles recettes annuelles. Ces recettes annuelles seront ensuite comparées à celles des bureaux de grandes agglomérations.

Les résultats de cette étude sont consignés dans les tableaux 5,6,7,8

TABLEAU DES RECETTES BUDGETAIRES DES BUREAUX

DE PETITES AGGLOMERATIONS EXERCICE 2003

Tableau 5

BUREAUX
Jan

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Octo

Nov

Déc

TOTAL

ATTOGON

91.188

46.625

37.925

33.450

43.000

34.460

39.570

28.630

49.483

31.568

34.350

55.950

526.199

ZINVIE

142.210

69.400

42.070

30.558

43.010

33.170

26.900

42.600

46.095

72.700

91.075

95.585

735.373

KOUANDE

296.490

207.525

160.433

130.410

185.973

131.800

143.140

128.635

160.770

212.625

195.600

171.510

1.995.911

KEROU

69.450

50.150

66.505

13.500

46.500

37.050

65.000

ND

ND

ND

ND

ND

ND

NIKKI

204.475

385.550

296.975

198.110

209.365

152.985

140.490

159.195

150.435

224.315

228.550

314.400

2.664.845

SEGBANA

175.570

90.435

124.260

37.135

62.710

50.600

46.300

50.050

30.000

272.450

0

139.935

1.079385

SE

152.000

150.975

105.550

78.660

146.050

100.250

52.685

99.020

103.055

142.125

129.870

189.950

1.450.190

ATHIEME

150.350

98.300

99.908

62.650

54.250

62.550

39.075

48.873

97.875

134.875

60.575

128.275

1.037.556

DANGBO

131.650

88.935

61.300

52.133

31.250

39.450

38.550

30.735

59.500

80.890

52.510

130.600

797.503

IGOLO

210.540

252.250

80.098

286.050

134.725

121.600

160.608

144.521

197.440

415.870

76.500

114.120

2.196.322

ZAKPO

516.520

176.900

256.671

135.795

338.445

196.160

183.612

260.160

155.521

235.270

290.606

308.783

3.053.443

ZAGNANADO

89.150

127.350

94.270

78.950

127.740

75.900

36.700

52.800

63.800

165.700

125.150

194.950

1.232.460

TOTAL

2.231.593

1.744.395

1.425.965

1.136.401

1.423.018

1.035.975

972.630

1.045.219

1.113.974

1.988.388

1.284.786

1.844.058

16.769.187

Source : Division, Etude et Planification (DEP) Poste

TABLEAU DES RECETTES BUDGETAIRES DES BUREAUX

DE GRANDES AGGLOMERATIONS EXERCICE 2003

Tableau 6

BUREAUX
JAN

FEV

MARS

AVRIL

MAI

JUIN

JUIL

AOUT

SEPT

OCTO

NOV

DEC

TOTAL
COTONOU RP

23.868.767

21.574.748

17.455.545

16.454.646

18.727.807

18.830.725

15.051.304

15.067.397

21.331.282

25.056.104

14.791.696

9.866.451

218.076.472

JERICKO

11.816.543

7.374.928

4.978.680

4.466.150

5.044.848

4.739.108

4.838.460

4.354.100

4.604.013

8.489.232

6.750.336

4.304.125

71.760.523

NATITINGOU

1.840.634

1.888.177

1.604882

1.288.231

1.330902

1.103.717

1.023.351

1.365.080

947.028

1.119.776

1.830.683

1.852.386

17.194.847

DJOUGOU

1.614.383

911.319

914.663

733.359

783.369

608.964

698.818

649.070

700.405

896.060

1.004756

1.187.100

10.702.666

PARAKOU

9.716.520

5.876.503

4.808.486

4.770.233

4.199.579

3.908.164

3.382.348

4.068.055

3.905.968

4.907.585

5.303.112

7.636.599

78.076.175

KANDI

1.180.976

1.034.215

746.425

631.643

626.009

659.443

590.206

903.883

768.665

918.136

795.808

1.050.459

9.905.880

LOKOSSA

1.597.193

816.313

818.602

599.147

649.784

624.430

786.414

798.016

734.635

769.585

852.681

1.177.734

9.574.750

COME

713.923

656.595

532.739

350.753

528.628

456.226

558.643

460.055

392.318

669.664

553.400

860.003

6.632.947

PORTO-NOVO

11.136.335

6.154.214

4.224.036

3.294.843

3.892.275

3.879.258

4.603.114

4.317.945

3.656.033

4.289.495

3.315.528

5.190.153

57.953.229

KANDEVIE

1.972.049

656.054

531.305

363.498

667.688

455.438

371.163

487.873

487.353

469.907

653.671

956.100

7.584.426

BOHICON

1.344.696

1.934.814

1.190.139

1.080.807

496.669

814.636

889.850

1.094.463

1258.628

1.011.553

1.072.569

1.263.321

13.452.145

ABOMEY -Dota

1.366.580

847.949

800.568

585.210

591.960

667.991

543.714

577.070

592.190

939.071

738.516

1.166.105

9.416.924

TOTAL

68.168.599

49.725.829

45.712.070

34.618.920

37.539.518

36.748.300

33.337.385

34.143.007

39.378.520

49.536.168

37.662.756

36.510.546

510.330.984

Source : Division Etudes et Planification (DEP) Poste .

Tableau 7 : Evolution des recettes mensuelles de la Poste pour l'exercice 2003.

Rubriques

Jan

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Oct

Nov

Déc

TOTAL

Services
postaux

98.117.942

148.591.747

87.764.849

72.605.275

91.696.420

70.857.395

71.554.113

72.647.824

80.152.310

107.011.736

87.664.626

92.992.720

1.071.656.957

Services financiers

10.354.693

14.213.617

48.033.970

11.918.972

15.243.996

51.103.798

20.255.165

17.167.245

48.493.572

20.163.764

18.584.550

54.556.434

330.089.776

Totaux

108.472.635

162.805.364

135.798.819

84.524.247

96.940.416

121.961.193

91.809.278

89.815.069

128.645.882

127.175.500

106.249.176

147.549.154

1.401.746.733

BUREAU

Effectif personnel

Solde indexé année 2003(1)

Recettes budgétaires année 2003 (2)

ATTOGON

02

3.399.708

526.199

ZINVIE

02

3.871.452

735.373

KOUANDE

03

3.988.452

1.995.911

Tableau 8 : comparaison des charges salariales ( solde indexé) des bureaux des petites agglomérations et de leurs recettes budgétaires exercice 2003

KEROU

 

02

2.646.480

ND

NIKKI

02

3.088.380

2.664.845

SEGBANA

01

2.484.180

1.179.385

SE

03

4.590.456

1.450.190

ATHIEME

03

5.179.608

1.037.556

DANGBO

01

2.288.064

797.503

IGOLO

02

3.836.172

2.196.322

ZAGNANADO

02

3.479.220

1.232.460

ZAKPO

02

6.327.372

3.053.443

TOTAL
25
45.179.544

16.769.187

Source Division Etudes et Planification (DEP) Poste et Division des Ressources Humaines (DRH) Poste

3. Présentation et traitement des données physiques

L'Etude de la productivité globale de la Poste nécessite, en dehors des comptes de résultats, d'autres éléments tels que les données physiques ainsi que les prix des produits de la Poste.

La multitude des produits de la Poste nous contraint à procéder à un regroupement plus ou moins homogène de ces produits et à établir pour chaque groupe le prix moyen. Nous avons procédé de la même manière en ce qui concerne les facteurs de production.

Les charges ont été subdivisées en cinq postes dénommés comme suit : fret et voyage, charges de personnel, dotations aux amortissements, frais financiers, autres charges. Tandis que les produits sont regroupés en sept postes dénommés comme suit : affranchissements, boîtes postales, colis postaux, mandats, CCP, EMS-DISFLASH, puis autres produits.

Nous reviendrons sur les éléments qui composent chacun de ces postes.

La décomposition des valeurs en quantité et en prix ne pose aucun problème pour certains postes, car les données qui concernent ces postes existent. C'est le cas :

- des affranchissements, des colis postaux, des mandats, de EMS-DISFLASH, dont nous connaissons les trafics internes et externes ;

- des boîtes postales dont nous avons le nombre ;

- des CCP dont nous savons le nombre de comptes de dépôts ouverts ;

- des frets et voyage qui sont liés aux affranchissements et aux colis postaux, donc dont le volume correspond à la somme des trafics affranchissements et colis postaux ;

- des charges de personnel dont nous connaissons l'effectif.

Il n'en va pas de même pour d'autres postes :

- autres produits ;

- autres charges.

Pour ces postes dont les indicateurs de prix ou de quantités spécifiques font défaut, nous avons utilisé un indicateur de prix ou de quantité exogène, en l'occurrence l'indice de prix à la consommation (Geels 1988). Ces indices sont fournis par les statistiques financières internationales du Fond Monétaire International. Les documents y afférents se trouvent à la BCEAO.

Le détail de chaque poste et les raisons de chaque regroupement sont les suivants :

- Au niveau des affranchissements, nous avons regroupé tous les produits envoyés à l'aide de timbres-poste ainsi que les frais et taxes y afférents. Il s'agit entre autres de : produits de la machine à affranchir, produits de philatelie-Bénin, affranchissement correspondance- Etat, affranchissement correspondance Timbres-poste, affranchissement correspondance OBSS, frais terminaux et de transit, produits des coupons-réponses.

- Au poste "boîtes postales", nous avons regroupé les abonnements boîtes postales ainsi que les redevances y afférentes.

- Sous la désignation "colis postaux", nous avons regroupé les recettes colis postaux et les quotes-parts y afférents.

- Nous avons désigné par "mandat", les droits et commissions prélevées sur les mandats.

- Le groupe des CCP concerne les recettes sur les comptes de dépôts ouverts au centre des chèques postaux et les droits et commissions prélevées sur traveller chèque.

- Au sein de "EMS-DISFLASH", nous avons regroupé les recettes du courrier accéléré ainsi que les taxes déséquilibre y afférentes.

- Dans "Autres produits", nous avons regroupé les produits qui bien que générant de grandes recettes, ne font pas partie de l'activité principale de la Poste. Il s'agit entre autres de : produits des Cartes postales et emballages, produits des photocopieurs, locations immeubles, commissions sur vente de journal, produits d'appel d'offre, commission sur Internet ; ainsi que les produits financiers, les transferts de charges d'exploitation, les produits hors activités ordinaires constatés, les reprises de subvention d'investissement.

Au niveau des charges, nous avons :

- "fret et voyage" : qui sont liés au transport et qui regroupent entre autres : les frets courrier terrestre, les frets courrier aérien, les voyages par voie terrestre, les voyages par voie aérienne ;

- les charges de personnel : qui concernent les salaires et avantages liés au personnel. Il s'agit entre autres de : Salaire de personnel béninois permanent, salaire de personnel béninois occasionnel, et les heures supplémentaires, les primes de rendement y afférents, prime de logement, congés payés au personnel permanent, indemnité de pharmacie, allocation familiale, indemnité de logement, indemnité pour risque, indemnité de caisse, indemnité de formation, indemnité de transport, indemnité de départ à la retraite, part patronale OBSS, charges sociales, capital décès, frais d'hospitalisation et d'évacuation sanitaire.

- Les autres charges : qui regroupent entre autres, les charges hors activités ordinaires, les loyers de bâtiments et de matériel de transport, les frais d'entretien, les frais d'embellissement locaux, les frais d'assurance, les documentations et abonnements, étrennes, lignes d'exploitation téléphone, les commissions bancaires, les honoraires payés à tiers, les frais d'actes de contentieux, les frais de participation aux organismes internationaux, les frais de mission, la sécurité convoi de fonds, les vignettes, les pertes sur débiteurs, les jetons de présence, ainsi que les charges d'exploitation (achat de matière énergie-région, fabrication timbre-poste, cartes et emballages, achat de fournitures de bureau, carburants véhicule, lubrifiants, imprimés, consommables informatiques, fournitures non stockables eau et électricité, redistribution courrier accéléré). Ces charges sont ainsi regroupées du fait de la non disponibilité d'indicateurs de prix ou de quantités spécifiques qui les caractérise.

Les résultats issus de ces regroupements figurent dans les tableaux 9 et 10

En ce qui concerne les dotations aux amortissements et les frais financiers, nous avons utilisé les moyennes des taux d'amortissements et les moyennes des taux d'intérêts.

En ce qui concerne le mandat électronique WESTERN UNION, nous n'en avons pas tenu compte du fait que ce produit n'apparaît que les deux dernières années

Tableau 9 : Evolution en volume, et en prix des différents

Groupes de Produits et services

 

2000

2001

2002

2003

1

Affranchissements

VOLUME

8.529.191

9.920.055

7.725.455

11.857.497

PRIX

222,34

164,21

197,12

114,18

2

Boîtes postales

VOLUME

25.146

30.643

31.043

38.813

PRIX

6.102,98

5.083,57

5.518,75

4.763,09

3

Colis Postaux

VOLUME

5.362

7.928

9.286

9.065

PRIX

27.247,02

15.837,98

12.396,27

27.684,66

4

Mandats

VOLUME

138.145

135.445

134.819

136.086

PRIX

435,69

515,87

519,14

485,62

5

C C P

VOLUME

29.437

26.830

28.771

30.695

PRIX

6.696,56

7.641,37

7.345,86

7.444,26

6

EMS et DISFLASH

VOLUME

17.055

26.792

36.639

90.131

PRIX

8.114,65

5.945,51

4.642,83

2.622,12

7

Autres Produits

VOLUME

8.224.098,46

4.400.644,63

4.652.384,25

4.521.517,45

PRIX

108,1

114,8

115,6

120,0

Source : réalisé par nous.

Tableau 10 : EVOLUTION EN VOLUME, ET PRIX DES GROUPES DE

FACTEURS DE PRODUCTION UTILISES

 

2000

2001

2002

2003

1

FRET ET VOYAGE

QUANTITE

8.534.553

9.927.983

7.734.741

11.866.562

TAUX

12,73

8,58

18,17

8,85

2

PERSONNEL

QUANTITE

706

663

716

650

TAUX

2.723.224,396

2.523.829,538

2.512.901,675

3.594.367,007

3

DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS

QUANTITE

3.510.527.567

2.197.574.908

2.582.426.376

3.104.511.135

TAUX

14,10

14,10

14,10

14,10

4

FRAIS FINANCIERS

QUANTITE

20.358.351.709

3.37.711.936

1.459.896.145

100.090.190

TAUX

11

11

11

11

5

AUTRES CHARGES

QUANTITE

8.644.071,40

6.7.30.398,98

7..618.259,91

7.320.959,70

INDICE

108,1

114,8

115,6

120,0

Source : réalisé par nous.

Tableau 11 : L'évolution du compte de résultats de 2000 à 2003

Rubriques

2000

2001

2002

2003

PRODUITS

Affranchissements

Boîtes postales

Colis postaux

Mandats

CCP

EMS-DISFLASH

Autres produits

TOTAL

CHARGES

Frêt et voyage

charges de personnel

Frais financiers

Dotations aux amortissements

Autres charges

TOTAL

Résultat (perte)

1.896.438.658

153.465.680

146.098.522

60.188.640

197.126.734

138.395.515

889.025.044

3.480.738.793

108.726.420

1.922.596.424

2.239.418.688

494.984.387

934.424.119

5.700.150.038

(2.219.411.245)

1.629.035.495

155.775.960

125.563.532

69.872.806

205.018.203

159.292.184

505.194.004

2.849.752.184

85.264.568

1.673.298.984

37.148.313

309.858.062

772.649.803

2.878.219.730

(28.467.546)

1.522.874.659

171.318.708

115.111.804

69.991.068

211.347.811

170.108.910

541.442.545

2.802.195.505

140.540.243

1.799.237.600

160.588.576

364.122.119

864.570.335

3.345.186.453

(.526.863.368)

1.353.926.381

184.870.020

250.961.491

66.086.543

228.501.853

236.334.786

542.582.094

2.863.263.168

105.106.249

2.336.338.555

11.009.921

437.736.070

812.940.923

3.768.705.960

(839.868.550)

Source : Réalisé par nous

Section 3 DESCRIPTION DES OUTILS D'ANALYSE

Cette partie sera consacrée à la description des deux outils principaux de notre étude que sont : la méthode des ratios et celle des comptes de surplus.

1°) la méthode des ratios

L'analyse qui sera menée à partir des comptes de résultats restructurés repose sur la méthode des ratios. Celle-ci consiste à comparer deux agrégats représentatifs de l'activité et de la situation économique de l'entreprise. Les agrégats utilisés sont issus uniquement des comptes de résultats, faute de disposer d'informations complètes sur le bilan de la Poste.

L'objectif des ratios est d'apprécier la performance de l'activité ainsi qu'une mesure relative de la rentabilité de la Poste.

L'analyse sur plusieurs années (analyse longitudinale) permet de mettre en évidence certaines tendances de la Poste. Ici deux types de ratios seront essentiellement étudiés : les ratios de rentabilité et les ratios de valeur ajoutée.

a) Ratios de rentabilité

Ø Ratios de rentabilité commerciale

- Marge brute sur chiffre d'affaires = (Excédent brut d'exploitation / Chiffre d'affaires) x 100

La Marge brute sur chiffre d'affaires indique le nombre de francs de bénéfice pour cent francs de vente. Elle exprime la rentabilité de l'activité commerciale, et ne tient pas compte des charges « non décaissées » (les dotations aux amortissements et provisions), des résultats financiers, des résultats exceptionnels, ni des impôts. Lorsqu'elle est négative ou insuffisamment positive, cela signifie que la Poste a une structure d'exploitation qui risque à plus ou moins brève échéance de la mettre en péril.

- Marge nette sur chiffre d'affaires = (Résultats net d'exploitation / Chiffre d'affaires) x 100

Elle est l'expression de la rentabilité commerciale de l'entreprise après déduction des charges non décaissées. La différence avec la marge brute réside dans le traitement des charges non décaissées.

Ce ratio est donc fortement influencé par la politique de l'entreprise en matière d'amortissement et des provisions.

b) Ratios de valeur ajoutée

La valeur ajoutée est la différence entre la valeur de la production et celle des consommations intermédiaires.

La valeur de la production provient de la somme des éléments suivants : produits et services vendus, produits accessoires, autres produits, transfert de charges d'exploitation. On obtient ainsi le chiffre d'affaires (CA).

Les consommations intermédiaires proviennent de la somme des éléments suivants :

- Achat de stocks de matières premières

- Variation de stocks de matières 1ères et fournitures liées

- Variation de stocks d'autres approvisionnements

- Achat de stocks des matières et fournitures consommables

- Autres achats

- Transports consommés

- Autres services consommés

La valeur ajoutée sert à rémunérer :

- le capital humain, à travers les charges de personnel ;

- le capital physique, à travers les dotations aux amortissements ;

- le capital financier, à travers les charges financières ;

- les pouvoirs publics, à travers les charges fiscales ;

- les apporteurs de capitaux, par le résultat net. 

L'intérêt de la valeur ajoutée est d'éclairer sur la nature de la répartition des revenus entre ses différentes composantes. Une répartition entre les cinq composantes précitées permet de se faire une idée de la rémunération de chaque facteur conformément aux exigences de leurs marchés respectifs  (marché de l'emploi, marché des équipements, marché des capitaux, etc.)

Ø Rentabilité sociale : Part des travailleurs en pourcentage de la richesse créée

(Charges salariales / valeur ajoutée) x 100

Ce ratio mesure la répartition de la valeur ajoutée entre les différents partenaires sociaux ; il est intéressant à connaître quel que soit le contexte dans lequel on se situe. Dans le cas de la Poste, nous n'envisagerons qu'un aspect de la question en nous intéressant à la part des salaires dans la valeur ajoutée dégagée par l'entreprise.

Il faut noter que les charges salariales ne contiennent pas que les rémunérations, on y retrouve aussi les charges sociales ainsi que les charges de retraites et autres.

Part qui revient aux capitaux investis en % La richesse créée (Dotation aux amortissements / valeur ajoutée) x 100

La proportion d'amortissements dans la valeur ajoutée dépend évidemment elle aussi du caractère plus ou moins capitalistique du processus de production.

Part des charges financières en % de la richesse créée

( Charges financières / valeur ajoutée) x 100

Ce ratio reflète le coût relatif des capitaux étrangers.

Part des propriétaires en %de la richesse créée

( Résultat net /valeur ajoutée ) x 100

Ce ratio donne en pourcentage, la part de la richesse générée par l'activité de l'entreprise qui rémunère le capital à risque.

Relation entre  Excédent brut d'exploitation et valeur ajoutée

(EBE / valeur ajoutée) x 100.

Ce ratio est un complément utile au ratio charges salariales / valeur ajoutée. Son évolution donne une indication à la fois sur l'importance des charges salariales et sur l'utilisation de ce facteur de production.

C) Autres ratios

L'analyse transversale ou cross section permet d'effectuer des comparaisons dans l'espace soit à l'intérieur de l'entreprise, soit par comparaison avec d'autres entreprises du même secteur. Dans notre cas, l'analyse transversale se fera essentiellement à l'intérieur de l'entreprise vues les difficultés de trouver des informations fiables des entreprises concurrentes de la Poste.

Ø Poids des charges salariales des bureaux de Poste.

(Charges salariales / Recettes des Bureaux) x 100.

Ce ratio permet de mesurer la proportion occupée par les charges salariales dans les recettes de certains bureaux de Postes. Il permet de déceler les bureaux à grands besoins financiers.

Ø L'importance des recettes des bureaux de Poste

(Recettes annuelles du bureau / total recettes annuelles de la Poste) x 100

Ce ratio permet de mesurer la contribution de chaque bureau dans la recette globale de la Poste.

Quoique riches d'information, les ratios ne permettent pas d'appréhender totalement le rôle économique et social joué par l'entreprise étudiée. C'est pour cette raison que nous avons choisi de compléter la méthode des ratios par celle du compte de surplus.

2°) la méthode des comptes de surplus

L'élaboration des comptes de surplus se fait en deux étapes. Dans un premier temps, on calcule le surplus de productivité globale des facteurs. Dans un second temps, on détermine la répartition des avantages et désavantages.

Le surplus de productivité globale des facteurs (SPGF) noté tient compte des variations des quantités. Il est mesuré par la différence entre la variation des quantités produites et celle des quantités consommées (facteurs de production) d'une année à l'autre. Ces quantités sont évaluées au prix de la première année ou prix constant.

i = 1

j = 1

J

I

= pi qi - dj kj (1)

Avec

pi : prix des produits (i = 1,....., I) correspondant à la première des deux années ;

qi : variation de la quantité produite entre deux années considérées

(t et t + 1)

dj : prix des facteurs (j = 1,....., J) de production correspondant à la première des deux années ;

kj :variation de la quantité du facteur utilisé entre deux années considérées ( t et t + 1).

On parlera de gain ou de perte de productivité globale selon que ce surplus est soit positif ou soit négatif.

La détermination des avantages et de leur répartition, noté , tient compte des changements de prix d'une année à l'autre.

L'effet global des variations de prix se mesure en prenant pour chaque poste du compte d'exploitation (Produit et charge) la variation de prix de l'année t à l'année t + 1 pondérée par la quantité produite au cours de la seconde année. On raisonne donc à quantités constantes. Dès lors, le surplus à partager consiste en la somme du surplus dégagé au sein de l'entreprise et du surplus externe, prélevé sur les agents extérieurs d'une année à l'autre. Il sera donc déterminé par l'expression suivante :

i = 1

I

J=11

J

= (-pi )( qi + qi ) + (dj) (kj + kj) (2)

On appellera «avantage» les suppléments de valeurs obtenus du fait des variations de prix, par les acheteurs des produits de l'entreprise ou par les agents économiques qui lui procurent ses facteurs de production. Ainsi une hausse des prix d'un article :

. est un avantage pour le fournisseur et un désavantage pour l'entreprise si cet article est un facteur de production pour cette dernière.

. est un avantage pour l'entreprise et un désavantage pour le client si cet article est un produit fini de l'entreprise.

Du fait de l'égalité qui résume le compte d'exploitation (Produits = charges), le surplus de productivité globale des facteurs (SPGF) sera égal à la somme des avantages à répartir. En partant, pour la première année, de cette égalité comptable, on a :

J + 1

i = 1

j = 1

I

J

i = 1

J

I

piqi = djkj

ou bien

djkj - piqi = 0 (3)

i = 1

I

j = 1

J

en t + 1, suite aux variations de prix et de quantités, on obtient :

- (pi + pi)(qi+ qi) + (dj + dj)(kj + kj) = 0 (4)

et en développant les deux termes de (4) il s'en suit :

I

i = 1

j = 1

J

I

i = 1

j = 1

J

- piqi + djkj - piqi - djkj +

I

J

i = 1

j = 1

- pi(qi + qi) + dj (kj + kj) = 0

d'où, en se servant des équations (1), (2) et (3), on peut montrer que :

- + = 0 , et par conséquent =

Cette égalité entre le surplus de productivité globale et la somme des avantages constitue le fondement de la méthode des comptes de surplus. La valeur du surplus étant fortement liée à la taille de l'entreprise, nous calculons un taux de surplus de productivité globale en le rapportant à la valeur de production de la première année. Il peut également être obtenu en faisant la différence entre le taux d'accroissement du volume de production et le taux d'accroissement des facteurs de production.

L'on comprend alors que l'application de cette méthode nécessite forcement un regroupement des charges et des produits du compte de résultat, en tenant compte autant que possible de l'homogénéité des biens et services concernés.

Chapitre IV

Analyse des résultats et perspectives

Ce chapitre consacre la présentation des résultats, leur interprétation ainsi que les perspectives.

Section 1 : Présentation des résultats

Les résultats issus de l'application des deux méthodes seront présentés sous forme de tableaux

Tableau 12 : Ratios de rentabilité et de valeur ajoutée

ANNEES

2000

2001

2002

2003

EBE/CA

-0,041

+ 0,047

-0, 176.

- 0, 369

RN/CA

- 0,220

- 0,109

-1,207

- 0,551

RN/VA

- 0,836

- 0,015

-1,687

- 0,579

CA/VA

0,65

0,78

0,65

0,60

(Charges salariales /VA) x 100

103,57 %

93,90 %

120,18 %

161,13 %

(Dotation aux amorts / VA) x 100

27,32 %

19,99 %

24,33 %

30,18 %

(EBE/VA) x 100

- 6,27 %

6,05 %

- 27,02 %

- 61,13 %

( Charges de dettes /EBE) x 100

- 56,59 %

+17,52 %

- 27,63 %

- 0,40 %

( CI/CA ) x 100

34,6%

21,7%

34,7%

39,7%

Source : Réalisé par nous

AUTRES RATIOS ( ANNEES 2003)

Tableau 13 : Poids des charges salariales sur les recettes des bureaux de petites agglomération et contribution de ces bureaux à la recettes globale de la Poste, exercice 2003

BUREAU

(Charges salariales / Recettes du bureau) x 100

(Recettes du bureau/ Recettes Totale Poste) x 100

(charge Sal du bureau/ Charge Sal Totale Poste) x 100

ATTOGON

646 %

00,0%

00,1

ZINVIE

526 %

00,0%

00,1

KOUANDE

199 %

00,1%

00,1

KEROU

ND

__

00,1

NIKKI

115 %

00,1%

00,1

SEGBANA

230 %

00,0%

00,1

SE

316 %

00,1%

00,1

ATHIEME

499 %

00,0%

00,2

DANGBO

286 %

00,0%

00,0

IGOLO

174 %

00,1%

00,1

ZAGNANADO

282 %

00,0%

00,1

ZAKPO

207%

00,2%

00,2

Total

269%

01,1%

01,9

Tableau 14 : Contribution des bureaux des grandes agglomérations à la recette globale de la poste pour l'année 2003

BUREAU

(Recettes du bureau/ Recettes Totale Poste) x 100

Cotonou

15,5%

Jéricko

5,1 %

Djougou

00,7 %

Natitingou

1,2 %

Parakou

5, 5 %

Kandi

00,7 %

Lokossa

00,6%

Comé

00,4 %

Porto-Novo

4,1 %

Kandévié

00,5 %

Bohicon

00,9 %

Abomey- Dota

00,6 %

TOTAL

36,4 %

Source : Réalisés par nous. SECTION 2 : Interprétation des résultats

Dans cette partie, nous analyserons les différents résultats, puis dégagerons les implications qui en découlent. Ensuite nous tenterons d'expliquer les principales remarques, en nous basant sur les réalités de la Poste.

Sur toute la période de notre étude, le résultat net de la Poste est resté négatif.

La décomposition de ce résultat en ses différents sous-comptes ( exploitation, financier et exceptionnel ) montre bien l'origine de ces grands déficits. Le compte de résultat exceptionnel est excédentaire sur la période d'étude, ce qui signifie que durant cette période, les opérations hors activités ordinaires ont influencé positivement les résultats de la Poste. Il en est de même pour les opérations financières. Le résultat financier est excédentaire partout sauf en 2000 où ce résultat a connu un déficit énorme de l'ordre du milliard. Cette situation particulière a été provoquée par la perte de change enregistrée au niveau des immobilisations financières, perte due à la dévaluation du franc CFA en 1994. Cette perte financière a eu une forte répercussion sur le résultat net de l'exercice 2000.

Le déficit global de la Poste n `est donc pas imputable aux opérations financières ni aux opérations hors activités ordinaires. Il est plutôt dû à l'exploitation même de l'entreprise. Ce déficit relativement faible les deux premières années, s'est accentué les deux années suivantes, dépassant même le milliard. Ce déficit provient du résultat brut d'exploitation qui était déjà négatif. Si le résultat brut d'exploitation est déficitaire, c'est soit parce que les consommations intermédiaires sont élevées par rapport au chiffre d'affaires réalisé, et /ou soit parce que les charges salariales sont élevées par rapport à la valeur ajoutée dégagée. Les consommations intermédiaires ont certes connu sensiblement une croissance au cours de la période, mais elles sont restées généralement inférieures à quarante pour cent du chiffre d'affaires ( CI < 40 % CA ). Ce taux n'est quand-même pas élevé lorsqu'on sait qu'on ne peut produire sans consommer. Par contre, les charges salariales sont vraiment élevées par rapport à la valeur ajoutée, comme le montre le ratio ( charges salariales / valeur ajoutée ). Ce ratio croissant sur toute la période indique la supériorité nette des charges salariales sur la valeur ajoutée.

Cela signifie que l'effectif du personnel de la Poste est pléthorique ou qu'elle adopte une politique de rémunération élevée. De toutes les façons, ce ratio prouve que la richesse créée par la Poste ne suffit même pas à couvrir les seules charges salariales. Une entreprise privée ne bénéficiant pas de subvention déposerait son bilan dans de pareilles circonstances. La richesse créée par la Poste ne peut rémunérer ni le capital physique, ni les fonds de tiers, ni le capital à risque.

La marge brute sur chiffre d'affaires est négative sur la période de notre étude. Ce qui confirme la contre performance commerciale réalisée par la Poste, contre performance liée à sa structure d'exploitation et qui risque suite à sa séparation des Télécommunications de mettre l'entreprise en péril. La Poste est désormais appelée à évoluer sans la contribution des Télécommunications qui financent jusqu'ici son déficit d'exploitation. Pour survivre elle devra équilibrée ses charges d'exploitation par son activité productive. Elle doit assurer en un mot son équilibre de gestion.

Le ratio dotation aux amortissements sur valeur ajoutée est généralement inférieur à 30 % sur la période. La politique de rémunération du capital physique n'influence donc pas considérablement le résultat. Contrairement aux Télécommunications, la Poste n'investi pas beaucoup dans le capital physique.

En définitive, les charges salariales expliquent beaucoup plus l'origine du déficit du résultat net de la Poste.

Le déséquilibre entre la production et les charges salariales est plus remarquable lorsque nous considérons les bureaux situés dans les zones rurales ou petites agglomérations. Les ratios étudiés à ce niveau indiquent qu'en général les bureaux de petites agglomérations réalisent des recettes très faibles voire négligeables, nettement inférieures aux charges salariales de leurs personnels. Cette analyse basée seulement sur l'exercice 2003 montre que la contribution de ces bureaux à la recette globale de la Poste est pratiquement nulle tandis que le poids de leurs charges salariales sur les charges globales de la Poste n'est pas négligeable.

Les bureaux de grandes agglomérations quant à eux contribuent mieux à la recette globale de la Poste. La Recette principale de Cotonou par exemple a pu réaliser au cours de l'année 2003 quinze pour cent de la recette globale de la Poste.

Si l'on devait tenir compte du seul objectif de profit, ces bureaux de faibles recettes devraient fermer leurs portes. Mais la Poste poursuit des objectifs qui vont au delà du simple profit. En ce sens elle constitue un véritable instrument de répartition des ressources productives ; elle exerce des effets d'entraînement sur plusieurs secteurs de l'économie nationale. A travers la couverture territoriale la Poste joue un rôle économique, grâce à ses infrastructures qui contribuent au développement économique de notre pays. Elle remplit une mission d'ordre macro-économique, en résorbant le chômage par l'effectif pléthorique de son personnel. Toutes ces raisons nous amènent à dire que l'évaluation de la Poste doit objectivement tenir compte, outre des indicateurs financiers, des indicateurs économiques et sociaux.

Le critère de performance économique peut bien rendre compte des objectifs d'intérêt général poursuivis par la Poste, car l'idée de "performance" économique comme critère d'évaluation consiste justement à vérifier le degré de réalisation des objectifs de développement économique et social (Hirshihorn et Kaell 1988). Lorsqu'une entreprise poursuit de tels objectifs, il est sous-entendu que sa performance ne peut s'apprécier sur la seule base de l'efficacité relative à l'activité productive. Cette dernière n'est qu'un critère d'appréciation parmi tant d'autres. Une performance technique ou financière qui aboutirait à aggraver la disparité des revenus n'est guère justifiée du point de vue de l'intérêt général. Inversement une activité moins performante (techniquement ou financièrement) comme celle de la Poste, qui a pour but de désenclaver une région pauvre (Zones rurales) et de lui donner une grande chance de participer à la croissance du pays, peut être justifiée dès lors que ses chances de réussite sont nombreuses.

Mais la mesure de performance basée sur le critère de rentabilité économique n'est pas toujours facile à mettre en oeuvre dans la pratique. Plusieurs méthodes ont été développées pour évaluer un projet (exante ou expost) en tenant compte de son impact sur l'économie nationale (Bridier et Michailof 1987). Malheureusement la plupart de ces méthodes présentent beaucoup d'inconvénients. Les outils qu'elles proposent sont d'un emploi délicat et exigent des informations rarement disponibles dans les pays en développement.

Compte tenu de toutes ces difficultés, la méthode des comptes de surplus (CERC 1980) présente des avantages, elle présente un grand intérêt dans l'évaluation de l'entreprise publique où un des objectifs est de satisfaire l'intérêt général. Elle s'appuie sur les comptes de résultats qui sont moins difficilement accessibles.

Elle fournit une vision globale de l'entreprise en tant qu'unité de création et de distribution de richesses. Elle montre d'une part comment l'entreprise utilise les facteurs de production pour maximiser la production. Elle explique d'autre part comment s'organise l'activité de répartition entre tous les fournisseurs des facteurs de production et comment cette production évolue dans le temps. Elle fait ainsi apparaître la part qui revient à chacun dans l'amélioration réalisée en commun et facilite le partage des fruits de la croissance entre les divers partenaires sociaux.

C'est pourquoi nous avons choisi de l'appliquer au cas de la Poste en complément des ratios déjà étudiés.

Les résultats issus de l'application de cette méthode seront présenté en annexe :

Notre interprétation portera essentiellement sur les deux derniers tableaux des comptes de surplus : Tableau de variation du surplus de productivité ( 1) et tableau de variation de la répartition du surplus (2).

Tous les résultats correspondent à des moyennes sur la période d'analyse.

Sur le tableau (1) nous constatons que la poste a dégagé un surplus de productivité sur toute la période sauf au cours de la période 2001-2002 ou elle a connu une perte de productivité.

Au cours des deux (02) périodes 2000-2001et 2002-2003 les gains de productivité réalisés par la poste proviennent d'une variation positive de la production suivie d'une variation négative des facteurs de production.

La perte de productivité est due au fait que la baisse de la production a été suivie d'une augmentation des facteurs de production.

Sur le tableau (2) la répartition des avantages réels montre que ce sont le personnel et l'Etat qui sont les grands bénéficiaires des avantages dégagés alors que les fournisseurs de fret et voyage n'ont bénéficié de ces avantages que dans la période de 2001-2002.

Du côté des clients, on constate que les usagers des affranchissements et ceux des autres services, sont les grands bénéficiaires des avantages dégagés, contrairement aux usagers de colis postaux,EMS DISFLASH, mandats et chèques postaux.

On retient de cette analyse que les plus grands bénéficiaires des avantages réels de la poste sont le personnel et les usagers des affranchissements ce qui confirme le caractère social du service postal qui est un service public.

Nous devons reconnaître que la baisse de production constatée est sous l'influence de nombreux facteurs dont certains échappent totalement au contrôle de la Poste. Parmi ces facteurs, nous relevons les variables exogènes suivantes :

- les fluctuations monétaires comme la dévaluation du francs CFA ;

- l'appartenance de la Poste béninoise à la chaîne internationale de la Poste. Ce qui fait que si l'un des maillons de cette chaîne est en panne, il influence négativement les autres maillons quelle que soit leur performance.

- La vulgarisation de l'Internet à travers la prolifération des cybers centres

A côté des facteurs externes, plusieurs variables internes peuvent également expliquer la baisse de la production postale. Nous citerons ici quelques causes les plus visibles à savoir :

- la vétusté des infrastructures et des équipements. Cette détérioration a contribué largement à la limitation de l'offre des services postaux, ce qui a permis aux concurrents de la Poste de percer le marché ;

- des mauvaises conditions d'exploitation : le manque de rapidité dans l'acheminement des courriers, les pertes et spoliations des objets d'envoies ;

- l'absence d'autonomie de gestion caractérisée par les interventions persistantes du gouvernement sur la gestion courante de la Poste. La Poste est sollicitée à accomplir une mission de service public sans que les moyens nécessaires lui soient fournis (obligation d'appliquer des tarifs bas, peu ou pas de subvention en équipement, etc.).

Ces deux derniers facteurs cités caractérisent le management de la Poste. Tous les problèmes évoqués sont résumés dans la figure suivante :

Perte de productivité globale des facteurs

Figure : Origine de la perte de productivité globale des facteurs

Diminution de l'offre

de la Poste

Variables endogènes

- Vétusté du matériel et des infrastructures

- Management de la Poste

Augmentation des facteurs

de productions

Variables exogènes

- Appartenance à la chaîne internationale des Postes

- Fluctuation de la monnaie

Section 3 : Commentaires et perspectives

1°) Commentaires

Le service postal sous monopole était assuré en tant que service public,

c'est-à-dire qu'il doit répondre aux besoins d'une collectivité dans l'intérêt de celle-ci. Son utilité est nationale et le principe de base est une tarification équivalente pour tous les usagers, quelle que soit la complexité de la collecte, du mode d'acheminement ou de la distribution du message.

La seule préoccupation des responsables des services postaux réside donc dans l'accomplissement régulier de cette mission de service public, dont il est rendu compte aux autorités de tutelle.

On constate jusqu'alors une qualité de service "globalement" satisfaisante, ni excellente, ni désastreuse ; aucune menace ne pesant par ailleurs sur cette situation confortable, l'administration ne se préoccupe nullement de se donner d'autres objectifs d'exploitation, qu'ils soient qualitatifs ou quantitatifs (tarifs, rentabilité, etc.).

Il existe d'ailleurs peu de statistiques et le champ de celles-ci est irrégulier et insuffisant pour être vraiment fiable. Corrélativement à ce manque d'information, les responsables de la Poste n'exprimaient pas de jugement critique sur les résultats de l'exploitation et, par conséquent, pas de volonté d'amélioration des services dans l'intérêt du public en général ou d'un public en particulier. La qualité de service est considérée comme une résultante, non pas comme une exigence.

Bien entendu, les règles de fonctionnement de la Poste répondent aux besoins d'une administration, non pas à ceux de la clientèle.

L'administration postale prend son budget comme point de départ pour définir l'ampleur de ses moyens d'exploitation. Pour définir ses tarifs, décider de la rémunération des fonds collectés, modifier éventuellement la gamme de ses prestations au public, elle doit se soumettre aux décisions de l'Etat.

Elle subit également de plein fouet les contraintes que l'Etat lui impose consécutivement à des choix politiques, économiques ou sociaux. Dans ces conditions, et lorsque certaines charges de service public sont d'une importance telle qu'elles viennent grever trop lourdement les budgets impartis, l'Etat devrait accorder quelques subventions. Le domaine le plus caractéristique ces dernières années est la présence en zone rurale (le cas des bureaux de poste étudiés plus haut en est un exemple).

Face aux difficultés ainsi rencontrées, faibles sont les préoccupations de nature commerciale, telles que l'amélioration et l'adaptation de la gamme des prestations offertes au public. Or, les besoins de l'économie et de ses acteurs ont évolué et la clientèle a désormais des exigences de fiabilité et de rapidité pour la communication de sa messagerie avec ses partenaires économiques, nationaux et internationaux. Comme la Poste n'est pas capable de garantir la qualité de service dont elle a besoin, c'est ce même besoin qui va susciter l'émergence de réseaux de coursiers privés concurrents.

C'est ainsi que nous voyons émerger sur notre territoire national des sociétés concurrentes étrangères au détriment de la Poste. Pourtant leur domaine d'activité était jusqu'alors limité à des opérations hors du secteur sous monopole.

Ces sociétés concurrentes s'implantent souvent en exploitant les défaillances chroniques de la Poste. C'est bien ainsi que par manque de réaction ou d'innovation, la Poste a laissé de nouveaux opérateurs pénétrer le marché.

Ces opérateurs se sont installés et ont su fidéliser leurs clientèles occasionnelles en garantissant un service fiable et adapté, que ce soit dans la gamme des prestations complémentaires ou concurrentes, ou dans les circuits d'acheminement. Le marché postal concurrentiel est né, se substituant à la situation de monopole antérieur.

Les entreprises privées, qui ne bénéficient ordinairement pas de subventions de l'Etat, doivent être rentables ; cela signifie qu'elles doivent équilibrer leurs charges par des ressources au moins équivalentes, et si possible supérieures, de manière à permettre les investissements nécessaires à l'amélioration de la production et celle de la qualité de leurs prestations.

Pour elles, il est donc essentiel, non seulement de se créer une clientèle, mais également de la fidéliser et de l'étendre. Cette clientèle doit répondre au moins à deux impératifs des coursiers privés : d'une part elle doit résider dans des zones géographiques accessibles et bénéficier de coordonnées postales (adresse et téléphone) que l'on puisse contacter en quelques heures ; d'autre part, elle doit pouvoir supporter le surcroît de la prestation offerte par rapport au service public. C'est bien évidemment la clientèle d'entreprise qui se trouve ainsi sélectionnée. A chaque fois que le surcroît justifie le manque à gagner par le client en cas de défaillance du réseau public, il aura recours à un service privé puisqu'il peut répercuter ce supplément de coût sur les charges de son entreprise. En échange, il exige une valeur ajoutée à la prestation offerte à un prix supérieur et ne lui accorde pas l'indulgence dont bénéficient généralement les services publics. Désormais soumis à l'appréciation de la clientèle qui a la possibilité de sélectionner son prestataire de service parmi ceux qui sont présents sur le marché, les produits postaux traditionnels doivent s'adapter pour répondre à des critères de qualités compétitifs si la Poste veut conserver une part de la clientèle d'entreprise.

C'est bien dans cet esprit qu'elle a créé des services de courrier accéléré international (EMS, DISFLASH).

L'essor des coursiers internationaux privés est rapide et facile, car ceux-ci ne sont pas soumis à des contraintes externes à leur entreprise autres que les contraintes du marché. Ils travaillent dans les conditions du marché, avec la logique d'entreprise, elle-même fonction des conditions du marché.. On voit donc que les coursiers privés peuvent agir seuls de bout en bout : ils sont seuls maîtres des décisions stratégiques, de l'analyse de leurs résultats - autant financiers qu'en ce qui concerne leurs trafics - et possèdent la liberté d'action nécessaire pour optimiser l'exploitation (décider d'une modification de la liaison d'acheminement en cas de problème par exemple).

Face à cette concurrence redoutable, l'adaptation de la Poste est lente et complexe. Celle-ci est soumise aux contraintes de service public alors que son cadre d'activité est celui d'une logique de marché.

Elle doit donc parvenir à un réel équilibre entre ses obligations de service public et sa liberté d'initiative ; mais elle n'a jamais la souplesse d'exploitation du secteur privé qui permet à celui-ci de sélectionner sa clientèle, par exemple.

De plus, dans le domaine international, la Poste béninoise est tributaire des autres Postes du monde et, ni la qualité, ni le suivi des prestations ne peuvent être garantis par l'une d'entre elles puisqu'il existe des coupures de responsabilités dans le processus postal. Au niveau mondial, les Postes constituent donc une sorte de chaîne d'exploitation, ce qui signifie que son degré de fiabilité maximum est celui du maillon le plus faible. Or, si la situation n'est pas facile dans les pays développés, elles est encore plus critique dans les pays en développement, dont les Postes appartiennent pourtant à part entière à cette chaîne postale mondiale.

Les défaillances évoquées plus haut se retrouvent lorsque la Poste exploite des services financiers alors qu'elle n'en a pas la maîtrise des fonds, sans compter les malversations de grande ampleur.

Somme toute, on peut retenir que le service postal béninois est un service public et un service social qui subit les contraintes et les charges dont sont exemptes les entreprises concurrentes du secteur privé. Cela concerne plus particulièrement la desserte en zone rurale «profonde» et les difficultés d'acheminement y relatives (peu de liaisons régulières, nécessité de véhicules spécialement adaptés, impossibilité de desserte à domicile dans certains cas). En raison de la mission de service public, le prix de la prestation est identique pour toutes les zones géographiques quelles que soit les difficultés d'accès. Il s'agit donc de prestations non rentables, fonctionnant à perte, mais la Poste est soumise à l'obligation de maintien de ces services au titre du service public.

L'ampleur de ces contraintes et de ces charges affecte d'autant la gestion financière de la Poste. De plus, celle-ci est soumise à la tutelle de l'Etat et les dirigeants politiques considèrent les services postaux comme un service social. Dans ces conditions, les responsables postaux ne maîtrisent pas les coûts et les charges de leurs services ; comme ceux-ci sont élevés , la Poste joue un rôle social coûteux, il en résulte un déficit d'exploitation nécessairement comblé par des subventions des Télécommunications.

En outre, autre aspect du volet social, la gamme des services offerts répond à une clientèle familiale, non pas à une clientèle économique qui préférerait payer davantage pour des prestations plus fiables et plus rapides.

C'est toujours dans cette optique de «Poste sociale» que le Gouvernement impose à la Poste des prix fixés à un niveau très bas.

De plus, le personnel d'encadrement n'est pas motivé et, par conséquent, inefficace. Il n'y a pas d'esprit d'entreprise, où chacun essaye d'optimiser les conditions d'exploitation par sa disponibilité et son adaptation, et les préoccupations des cadres sont davantage personnelles que professionnelles.

L'obligation de service dans des conditions matérielles difficiles constitue enfin le dernier aspect essentiel du rôle social qui est dévolu à la Poste.

Les infrastructures et les équipements du réseau postal sont insuffisants et défaillants. Les locaux sont souvent vétustes et mal entretenus, inconfortables, inadaptés au volume du trafic et à une organisation efficace. Le matériel de transport est insuffisant car coûteux.. Le matériel d'exploitation faisant généralement appel à une technologie plus élémentaire est plus souvent absent que défaillant.

2°) Perspectives

L'étude de la problématique de la rentabilité de la Poste a permis de rappeler le rôle et la place de celle-ci dans l'économie béninoise. Contrairement à une entreprise privée le seul critère de profitabilité ne peut décider du maintien de l'entreprise Poste. La poste joue un rôle d'entraînement au profit d'autres secteurs vitaux socio-économiques du pays. Ce n'est pas une raison pour occulter la rentabilité financière de la gestion de la Poste.

Sur instruction des institutions financières internationales, notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, l'Etat ne peut plus subventionner le déficit des entreprises publiques. Même si ce n'était pas le cas, vu l'acuité des problèmes de développement dans les autres secteurs de l'économie (santé, éducation, agriculture, routes etc.) auxquels l'Etat doit faire face, la Poste ne constitue pas une priorité pour le gouvernement. Néanmoins, l'Etat a un grand rôle à jouer et une grande responsabilité dans les mesures que doivent prendre les managers de la Poste pour assurer le développement harmonieux de celle-ci.

Le gouvernement doit prendre des mesures d'accompagnement pour permettre à la Poste de résorber progressivement son déficit et atteindre son équilibre financier. Ces mesures seront contenues dans un document que nous nommons contrat de gestion.

Au niveau de la Poste, les cadres de direction ont aussi à revoir l'organisation et la gestion de leur entreprise.

Ø Le contrat de gestion

La loi n° 88-005 du 26 Avril 1988 sur les entreprises publiques confère une large autonomie à la Poste. Pour rendre cette autonomie effective, l'Etat doit éviter de s'immiscer dans la conception de la stratégie de développement de la Poste. Il doit à travers l'organe de régulation, clarifier les objectifs de service public à réaliser. Ces questions seront discutées avec l'opérateur postal, et les conclusions seront consignées dans le contrat de gestion. Le contrat s'étalera sur quatre ou cinq ans au plus, et outre les objectifs assignés, il faudra aussi définir les critères d'évaluation.

A travers le contrat de gestion il faut :

- éliminer toutes sorte de franchise postale, à l'exception de celles contenues dans les arrangements et les conventions de l'union Postale Universelle ;

- essayer de différencier les services et les produits à caractère social, de ceux à caractère purement commercial. On pourra ainsi appliquer une politique tarifaire réaliste par rapport aux coûts.

- L'Etat n'aura sous son contrôle que les services qui sont compris dans le monopole. (Article 6 de la loi sur la Poste ) <<La distribution à titre onéreux de lettres, de paquets et de colis n'excèdent pas le poids de un kilogramme est exclusivement confiée à l'exploitant public qui exercera cette exclusivité dans les conditions déterminées par le titre III de la présente loi>> La poste détermine les prix des services en concurrence sur le marché sans l'influence de l'Etat. Il s'agit de tout envoi excédant un kilogramme, et touts les autres produits tels que EMS DISFLASH, etc. Les prix de ces dernières prestations seront établis selon les limites du marché pour assurer leur compétitivité.

- L'Etat doit veiller au respect du monopole concédé à la Poste en ce qui concerne les services et produits restés sous le monopole. Le monopole est quotidiennement violé par les structures concurrentes formelles et informelles, fautes de contrôle.

- L'Etat doit donner la priorité à la Poste pour ses envois de courrier car, les produits de la Poste sont délaissés par l'Etat, propriétaire de l'entreprise au profit des produits de substitution.

- La Poste voit ses charges s'accroître avec le service public, pendant que les concurrents tirent profit des segments de marché rentables.

L'Etat doit demander aux autres exploitants, (DHL, TNT, TOP-CHRONO etc.) une contre partie, qu'il reversera à la Poste pour diminuer les charges occasionnées par le service public.

- Etablir une base équitable et financièrement solide sur laquelle doit se fonder l'offre de produits et services postaux à caractère social.

- Prendre en charge dans le cadre du développement national, l'extension du réseau postal, et impliquer les collectivités locales.

Toutes ces mesures que nous préconisons, n'auront d'effet que si la Poste assainit sa gestion et adopte une organisation souple et adaptable.

La restructuration de l'OPT, conduisant à la création de l'entreprise Poste devrait donner à celle-ci une plus grande indépendance par rapport à l'Etat, la rendant plus autonome dans l'établissement et l'exécution de sa stratégie de développement.

Notre étude a révelé quelques faiblesses, qui doivent être corrigées, si la Poste veut parvenir à faire disparaître son déficit financier et dégager par la suite un bénéfice.

Ainsi, nous avons retenu trois points essentiels, sur lesquels les managers de la Poste doivent intervenir afin de parvenir à une meilleure performance financière et économique. Il s'agit notamment de la Couverture nationale, une Conception nouvelle du service public, le système de contrôle.

?La couverture nationale

Plusieurs établissements postaux, et en général tous les établissements ouverts dans des zones à faible densité humaine sont déficitaires.

La Poste devra mener une analyse approfondie de ces établissements, afin de les redimensionner pour les adapter aux besoins réels en matières de services postaux. Pour les nouvelles créations, une étude préalable de faisabilité et de rentabilité doit être faite, afin de déterminer le genre d'établissement à créer.

Les managers de la Poste, s'ils veulent renverser la tendance, doivent avoir une nouvelle conception de la mission de la Poste.

? Une conception nouvelle du service public

La notion de service public ne doit plus s'opposer à ce que les tarifs soient modulés en fonction des prix de revient. En connaissant le coût réel des services universels, il serait aisé de faire supporter à l'Etat des charges supplémentaires relatives à la mission de service public, lorsqu'il est démontré que le bénéfice réalisé dans les zones rentables ne peuvent pas résorber lesdites charges.

* Une conception nouvelle du monopole postal

Pendant longtemps, et même aujourd'hui, les Postiers considèrent les consommateurs de leurs produits et services comme des usagers et non comme des clients, nostalgiques du temps où la Poste était la seule à offrir les services de courrier

Le monopole postal ne doit plus conduire les Postiers à négliger la clientèle et son marché. Le monopole doit être perçu comme une obligation morale d'offrir un service de qualité à la clientèle car celle-ci n'a pas la possibilité de faire d'autres choix ; un monopole se mérite et doit être défendu par la clientèle. Lorsque les clients estiment que dans l'ensemble tel ou tel service en situation de monopole satisfait la mission qui lui a été confiée dans des conditions convenables (sur le plan de la gamme des prestations, de la qualité de service, de la modicité des tarifs), sa pérennité est assurée, il n'est pas en danger.

* Les dirigeants de la Poste doivent avoir désormais, une meilleure connaissance de leur marché.

Une parfaite connaissance du marché : le positionnement des produits et services postaux sur le marché, la connaissance de la concurrence et des techniques qu'elle utilise donnera plus de chance de réussite. Le développement d'une gestion commerciale ne peut pas se faire si les conditions citées ci-dessus ne sont pas réunies.

la Poste doit continuer à développer les produits à haute valeur ajoutée, c'est à ce niveau que réside sa chance de dégager suffisamment d'excédents pour combler son déficit dans le court et moyen terme, et de dégager dans le long terme un bénéfice.

Autrefois, c'est le souci de sécurité et de disponibilité de fonds qui conduisait les populations à ouvrir des comptes d'épargne et des comptes courants postaux. Aujourd'hui les données ont changé, les problèmes de santé, de scolarisation, de logement, d'équipement de transport conduisent les populations à une recherche effrénée de moyens de financement. La Poste doit réagir face à tant de besoins à satisfaire et faire face à la concurrence des banques, des établissements de crédits qui s'intéressent de plus en plus à la clientèle traditionnelle de la Poste.

Il faudrait pour fidéliser les clients actuels de la CNE et des CCP, et attirer d'autres, pouvoir répondre aux besoins de financement par des crédits. Pour cela, les textes et règlements doivent le permettre. La fusion du Centre des Chèques Postaux et de la Caisse Nationale d'Epargne en un seul établissement financier, peut induire un certain nombre de résultats positifs.

La poste doit s'adapter aux exigences du marché. Elle doit anticiper sur les besoins de sa clientèle en les identifiant à temps, et proposer des produits pour les satisfaire au bon moment.

? Le Contrôle

A La Poste, la priorité est faite à la vérification de gestion des établissements, (Bureaux de Poste, Agence CNE), comme si ce contrôle à lui seul suffit à corriger tous les problèmes de gestion auxquels la Poste est confrontée.

Dans la mesure où il est impossible au Manager de la Poste, détenteur du pouvoir central, d'exercer directement par lui-même toutes les actions nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise, il est contraint de déléguer une partie de son pouvoir à des organes et à des collaborateurs chargés de l'exercer à sa place. Cette ramification, hiérarchisée, fait courir à l'entreprise un risque de déformation des ordres et par conséquent une déviation dans leur exécution. En plus, les proches collaborateurs peuvent exécuter les ordres suivant leurs intérêts au lieu de l'intérêt de l'entreprise.

Dans ces conditions, le contrôle apparaît comme un moyen essentiel et incontournable pour permettre le suivi dans la réalisation des objectifs et assurer par-là le développement de l'entreprise. C'est pourquoi l'absence d'un contrôle efficace et d'une régulation effective est de nature à désorganiser la Poste. Ainsi, à côté de l'Inspection Technique, chargé du contrôle à priori au niveau des établissements postaux, la Direction du Contrôle de Gestion et de l'Audit Interne devrait assumer toutes ses responsabilités. Elle devra assurer de façon systématique le contrôle d'exactitude en fonction des normes définies ; le contrôle de régularité par rapport à des règles établies ; et le contrôle d'efficience en vue des résultats par rapports aux objectifs fixés.

CONCLUSION GENERALE

La Poste à sa création fonctionnait comme tous les services administratifs. Bien que souhaitée, la rentabilité financière n'était pas un impératif. La Poste a bénéficié et continue de bénéficier des subventions des Télécommunications. Cela ne saurait plus durer ; à la séparation, la Poste devra voler de ses propres ailes.

Notre étude a confirmé le caractère déficitaire de la Poste et indiqué quelques causes de ce déficit. La principale de ses dernières demeure la mission de service public. Le service public n'a pas de prix, mais il a un coût.

D'autres pays avant le Bénin ont déjà reformé leur service des Postes et Télécommunications et créé des sociétés de Poste, notamment le Togo, le Burkina-Faso. La poste dans ces pays a réussi sa restructuration. Après trois années de gestion, la société togolaise des Postes a pu dégager à la quatrième année un bénéfice de l'ordre de VINGT SEPT MILLIONS (27.000.000) de francs CFA. C'est dire que le caractère déficitaire de la Poste au Bénin n'est pas irréversible. Tout dépend de la capacité des différents acteurs (gouvernement et responsables de la Poste) à développer une approche participative dans le processus de prise de décision. C'est valable pour promouvoir l'indépendance politique des managers. Il s'agit donc d'une responsabilité collective impliquant les deux (02) acteurs, mais aussi les clients.

A travers la méthode des ratios, notre étude a révélé que la densité du réseau postal constitue un handicap pour le développement du secteur. Ce réseau se révèle non efficace et non efficient. La solution pour le rendre rentable est de ne créer des bureaux de Postes que dans les localités où il existe une réelle demande postale et éviter de créer des bureaux de Poste à résonance politique sans fondement commercial et sans considération des principes de la rentabilité économique.

Le service public à un coût c'est pourquoi la Poste de proximité ne peut se faire au détriment de l'efficience ou de la rentabilité. Il urge alors de mettre en place une comptabilité analytique afin de dégager avec exactitude le coût du service public et les moyens de financer son exploitation.

Notre étude a également révélé que les charges salariales sont élevées, mais l'on ne peut envisager, diminuer l'effectif de la Poste, ni baisser le niveau des salaires. Si selon les analystes l'effectif de la Poste est pléthorique, selon les autorités de la Poste l'effectif actuel est insuffisant pour satisfaire le besoin en personnel des quatre vingt onze (91) bureaux de Poste et centres spécialisés. Baisser le niveau des salaires, c'est créer une tension sociale qui desservirait l'entreprise. La solution, c'est d'augmenter de façon quantitative et qualitative la production et surtout de maîtriser les coûts.

La Poste peut se rentabiliser tout en poursuivant sa mission de service public. Pour ce faire, il faut :

- clarifier les règles de gestion ;

- rentabiliser les services de production ;

- accroître la production ;

- améliorer la qualité des prestations, des produits et services existants ;

- diversifier les produits en tenant compte des besoins de la clientèle ;

- définir une planification stratégique et opérationnelle de développement.

Les atouts existent pour que la Poste rentabilise son dense réseau , car d'importants créneaux restent inexplorés, et la clientèle de proximité est disposée à consommer les produits nouveaux adaptés à ses besoins.

La Poste doit continuer de jouer son rôle économique démontré dans notre étude en transcendant le cadre bureaucratique, les contraintes légales et administratives et en adoptant une stratégie de développement axée sur l'utilisation des nouveaux outils de gestion à savoir : la comptabilité analytique de gestion, le contrôle de gestion et l'audit interne.

BIBLIOGRAPHIE

1) A. Wilfrid. et MARTIN Serge ( 1997 ) « Contribution à la définition d'une stratégie de développement des Chèques Postaux et de la Caisse d `Epargne du Bénin », Mémoire de Maîtrise ES-Sciences Economiques (FASJEP - UNB )

2) BABIN Jean (1988 ) « Diagnostique et Recommandation concernant le secteur postal et Financier de l'Office des Postes et Télécommunications de la République du Bénin ». OPT

3) DAANE Jon - MONGBO Roch ( 1992 ) « Méthodologie de la Recherche » Projet UNB/LUW/SVR

4) DARBELET M. - J.M Lauginie « Economie d'entreprise », Edition FOUCHER

5) Fonds Monétaire International ( 2000 ) « Statistiques Financières Internationales »

6) GERVAIS Michel « Contrôle de gestion », 6e édition Economica.

7) Mbangala ( 2000 )  « Manuel de Finance : Analyse et Gestion Financière »

( FASJEP - UNB )

8) Mbangala ( 2001 ) « Le Transport ferrevaire en Afrique Noire » Edition de l'Université de Liège

9) Mbangala ( 2002 ) « Eléments de gestion financière » ( FASEG - UNB )

1) 10) M. LAMINE - VERHEYDEN & S. SMET - DASSONVILLE « Comptabilité outil de gestion » Edition CIACO

11) OPT - BENIN (1996 ) « Rapport sur l'analyse des revenus de l'activité postale et les coûts du Tri postal pour l'exercice au 31/12/1995 »

12) SANNY Raphiou Séibou ( 2001) « Contribution à L'amélioration des performances économiques du secteur postal au Bénin », Mémoire de DESS, FASJEP - UNB.

13) TIDJANI Ibraïma ( 1990 ) « La rentabilité des prestations courrier de la Poste au Bénin », mémoire de Maître Es-Sciences Economiques ( FASJEP -

UNB )

14) Union Postale Universelle (1991) « Colloque sur le développement postal », Berne

15) Union Postale Universelle (1999) «  Stratégie Postale de Béijing 2000 -2004 »

67

.

ANNEXES

 

Tableau (1) Surplus de productivité (en % sur la valeur de la production),Variation des quantités (SPGF)

 
 
 
 
 
 

 

 

2000-2001

2001-2002

2002-2003

Moyenne

Production

Affranchissement

0,0888

- 0,1265

0,2907

0,0844

BP

0,0096

0,0007

0,0153

0,0086

CP

0,0201

0,0075

- 0,0010

0,0089

Mandats

- 0,0003

- 0,0001

0,0002

- 0,0001

CCP

- 0,0050

0,0052

0,0050

0,0017

EMS

0,0227

0,0205

0,0886

0,0440

Autres

- 0,1187

0,0101

- 0,0054

- 0,0380

 

Total (1)

0,0172

- 0,0824

0,3935

0,1094

Facteurs de production

Fret

0,00

- 0,01

0,02

0,01

Personnel

- 0,02

0,05

- 0,05

- 0,01

Amort

- 0,03

0,02

0,02

0,00

FF

- 0,39

0,04

- 0,04

- 0,13

Autres

- 0,04

0,04

- 0,01

- 0,00

Total (2)

- 0,47

0,14

- 0,06

- 0,13

 

SPGF (1) - (2)

0,4897

- 0,2195

0,4539

0,2414

 
 
 
 
 
 
 

Source:Etabli par nous même à partir des états financiers

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tableau (2)

Répartition des avantages (en % sur la valeur de la production),variation des prix

 
 
 
 
 
 
 

 

2000-2001

2001-2002

2002-2003

Moyenne

Productions

Affranchissement

0,166

- 0,089

0,351

0,142

BP

- 0,008

- 0,001

- 0,013

- 0,007

CP

- 0,012

- 0,006

0,002

- 0,005

Mandats

0,000

0,000

- 0,000

0,000

CCP

0,006

- 0,005

- 0,005

- 0,001

EMS

- 0,017

- 0,016

- 0,050

- 0,028

Autres recettes

0,126

- 0,010

0,006

0,040

Facteurs de productions

Fret

- 0,002

0,014

- 0,011

0,000

Personnel

0,019

- 0,046

0,071

0,015

Amort

0,032

- 0,019

- 0,022

- 0,003

Emprunteurs

0,386

- 0,043

0,045

0,129

Etat

0,039

- 0,036

0,011

0,005

 

Total

0,736

- 0,257

0,384

0,288

 

Source:Etabli par nous même à partir des états financiers

 
 

Table des Matières

Dédicaces

Remerciements

Liste des tableaux

Sigles et abréviations

Sommaire

Introduction Générale ........................................................................1

PARTIE I Cadre méthodologique et Analyse Conceptuelle

Chapitre l Cadre méthodologique .......................................................... 4

Section 1 Problématique .................................................................. 4

1) Mission de service public ...............................................................4

2) Equilibre de gestion.......................................................................5

3) Capacité d'adaptation ....................................................................5

Section 2 Méthodologie de l'étude .........................................................7

1) La recherche documentaire ..........................................................7

2) Nature période et cadre de l'étude ..................................................7

Section 3 Revue de littérature ...............................................................8

Chapitre ll Analyse Conceptuelle .........................................................11

Section 1 le concept de Service Public.....................................................11

Section 2 Le Concept de la Poste ..........................................................13

Section 3 Le Concept de Rentabilité. ......................................................15

PARTIE II Analyse pratique appliquée au cas de la Poste Béninoise .................18

Chapitre III Présentation de l'entreprise et des données d'analyse ...................19

Section 1 Présentation de l'entreprise ......................................................19

1) Statut juridique de la Poste ...........................................................19

2) Le réseau Postal ........................................................................19

3) Ressources humaines..................................................................20

4) Les produits et services postaux et financiers ......................................20

Section 2 Présentation et traitement des données..........................................23

1) Présentation et traitement des comptes de résultat.................................24

2) Présentation des données de certains bureaux de Poste ..........................29

3) Présentation et traitement des données physiques .................................33

Section 3 Description des outils d'analyse .................................................38

1) La méthode des ratios .................................................................38

2) La méthode du compte de surplus ....................................................42

Chapitre lV Analyse des Résultats et Perspectives ......................................45

Section 1 Présentation des Résultats ........................................................45

Section 2 Interprétation des Résultats.........................................................47

Section 3 Commentaire et Perspectives ....................................................54

1) Commentaires ..........................................................................54

2) Perspectives ............................................................................58

CONCLUSION GENERALE.............................................................64

Bibliographie .......................................................................................67

Annexes .......................................................................................69

Excellence Mr le Président de jury !

Honorable membre de jury !

Chers parents,amis et invités !

Nous vous souhaitons la plus cordiales bienvenue à cette séance de soutenance de notre mémoire de fin de formation

Excellence Mr le Président de jury !

Honorable membre de jury !

Recevez particulièrement nos sincères et profondes gratitudes pour avoir accepté consacré un bout de votre précieux temps à l'appréciation de ce travail qui marque la fin de notre étude de 2è cycle à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

En effet, après 4 années d'études rigoureuses, à la FASEG, nous sommes soumis à un travail de recherche dont le résultat sera présenté et subira votre appréciation.

Le thème de notre travail est « Problématique de la rentabilité des services publics Béninois : cas de l'OPT »

Afin d mieux appréhender ce thème, nous essaierons d'expliquer les mots rentabilité et services publics.

Alors qu'est ce que la rentabilité ? Qu'est ce que le service public

La rentabilité : c'est tout simplement la capacité d'une entreprise a maintenir et à rémunérer les fonds mis a sa disposition. Une action est donc rentable lorsque que les résultats obtenus sont supérieurs aux moyens qui ont été mises en oeuvre pour leur production, c'est a dire qu'il y a création de surplus monétaire. La rentabilité est donc un revenu, un indicateur de l'efficacité de l'action de l'entreprise.

Le service public : il est défini par le droit administratif comme toute activité destinée a satisfaire un besoin d'intérêt général et qui en tant que telle, doit être assurée ou contrôlée par l'administration parce que la satisfaction de ce besoin ne peut être garanti que par elle.

Autrement , le terme service public désigne l'ensemble des moyens matériels et humains mis en oeuvre par l'Etat ou la collectivité publique en vue de l'exécution de ses tâches.

Ainsi  la Poste ,en tant que service public hérité de l'administration coloniale parvient t-elle a concilié sa mission a un équilibre de gestion ?

C'est dans le souci de répondre a cette interrogation que nous avions effectué un diagnostic financier du service postal de l'OPT . A cet effet, nous avions utilisé deux méthodes d'analyse

- la méthode des ratios qui utilise des agrégats issus des blancs et compte de résultat. Il consiste a comparer deux agrégats représentatifs de l'activité et de la situation économique de l'entreprise. Son objectif est d'apprécier la performance de l'activité ainsi qu'une mesure relative de la rentabilité de la Poste. Elle permet également de mettre en évidence certaines tendances de la Poste sur plusieurs années.

- La méthode des comptes de surplus permet de déterminer comment est formé le surplus de productivité global des facteurs de production ainsi que la répartition des avantages et désavantages qui en découlent.

A l'issu de notre étude, les résultats montrent que:

- la poste présente un résultat déficitaire sur toute la durée de notre étude ; En cherchant la provenance de ces déficits, nous nous sommes rendus compte que cela est dû a l'exploitation même de la Poste. Le ratio charge salariale/valeur ajouté permet d'affirmer que ces déficits proviennent des charges de personnels qui occupent en général plus de 100% de la VA. Dans les zones de petites agglomérations notamment, nous constatons que les recettes des bureaux de poste sont insignifiants par rapport aux charges salariales des mêmes localités. Ces bureaux devraient donc fermés les portes si on s'en tenait uniquement au seul objectif de rentabilité de la Poste.

- la Poste dispose d'un effectif pléthorique ;dans sa mission de service public , la poste joue un rôle social et employant un grand nombre de salariés afin de résorber un temps soit peu le chômage. Toutefois, ce caractère social doit tenir compte d'un minimum d'équilibre de gestion :les ressources doivent financer les emplois.

- les plus grands bénéficiaires des avantages de la Poste sont le personnel et les usagers des affranchissements, ce qui confirme encore le caractère social de la Poste

- la production de la Poste a connu une diminution alors que les facteurs de productions connaissent une augmentation, situation due a de nombreux facteurs tant interne qu'externe

Au vue des résultats de notre analyse,nous proposons quelques suggestions afin de corriger la situation déficitaire chronique que connaît la Poste béninoise.

Ainsi proposons nous :

- l'élaboration d'un contrat de gestion à travers lequel

· l'Etat doit éviter de s'immiscer dans la conception de la stratégie de développement de la Poste

· l'Etat doit clarifier les objectifs de service public à travers l'organe de régulation

· les critères d'évaluation de la Poste doivent être clairement définis.

· L'Etat doit favoriser le monopole de la Poste

- une restructuration de la Poste pour une organisation souple et adaptable

- une couverture nationale ;il s'agit de redimensionner et d'adapter les services des bureaux de Poste aux besoins réels des populations en zone rurale

- une nouvelle conception du service public afin de fixer les prix en fonction des coûts de revient

- une conception nouvelle du monopole postal :il s'agira désormais de mettre la clientèle et le marché au centre des décisions. (le monopole n'est pas une fatalité)

- un contrôle de gestion régulier et efficace pour chaque fois corriger le tir en cas de dérapage.

Excellence Mr le Président de jury !

Honorable membre de jury !

Nous n'avons pas la prétention d'avoir fait un travail parfait,vos remarques, recommandations et critique de tous genre sont les bienvenus

Recevez encore une fois

Excellence Mr le Président de jury !

Honorable membre de jury !

nos sincères remerciements






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein