REPUBLIQUE DU BENIN
***----------***
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
***----------***
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
***----------***
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
***----------***
MEMOIRE DE MAITRISE Es SCIENCES
ECONOMIQUES
***----------***
OPTION :
SCIENCES DE GESTION
FILIERE :
Management des Organisations.
THEME DE MEMOIRE
PROBLEMATIQUE DE LA RENTABILITE
DES SERVICES PUBLICS BENINOIS : Cas de
L'OPT
Mémoire réalisé et soutenu par :
ADJINDA Banigbé Barthélemy
&
DOSSOU Codjo Alain
Sous la direction de
Monsieur YEBA COCOU Thomas
Professeur Assistant à la FASEG
TOGODO AZON Aimé
Assistant de Recherche à la FASEG
Novembre 2005
Aa
DEDICACES
· A DIEU tout Puissant, pour les merveilles qu'il a faites
et qu'il continue de faire. Seigneur, aide-moi à mieux faire
· A mon feu père, Jonas Kadokè
ADJINDA et ma mère Baré ADJAKPA, ce travail est le fruit
de vos sacrifices et de votre amour pour vos enfants.
· A mes frères aînés et mes
oncles, pour tous vos sacrifices consentis et votre insistance
à voir l'aboutissement heureux de ce travail.
· A mes jeunes frères, cousins, nièces
et neveux, ce travail reste pour moi et pour vous certainement un
témoignage de courage, de persévérance et de
détermination.
· A mon épouse Véronique,
c'est le témoignage de ton soutien indéfectible en vue de la
réalisation de ce travail.
· A mes enfants, Tini, Issiba et
Odjouchoni, trouvez ici un défi à perpétuer dont
vous continuez le relais.
· A tous ceux qui de près ou de loin m'ont
apporté leur contribution, de quelque nature soit-elle. Ceci est un
signe de reconnaissance et de gratitude.
Barthélemy Banigbé ADJINDA
DEDICACES
· A DIEU le Père tout Puissant pour son amour
· A mon feu père Paul Yéhou Oloroun
DOSSOU pour le goût du travail qu'il m'a inculqué.
· A ma mère EZIN Kétoura pour
ses sacrifices.
· A mes frère et soeurs Bayo,
Emilienne, Madeleine, Véronique, Brigitte, Louise pour leurs soutiens de
toute nature.
· A tous les enfants orphelins et/ou
abandonnés du monde entier.
Codjo Alain
DOSSOU
REMERCIEMENTS
Tous nos remerciements à :
Ø Monsieur YEBA COCOU Thomas qui a accepté diriger
ce travail malgré ses multiples occupations.
Ø Monsieur TOGODO AZON Aimé pour sa
précieuse contribution dans la réalisation de ce travail..
Ø Aux autorités décanales et aux enseignants
de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion pour la
qualité de l'enseignement q'ils nous ont donné.
Ø A son excellence Président de jury et aux
Honorables membres du jury pour avoir sacrifier leur temps au profit de
l'évaluation de ce travail
Ø Tout le personnel de l'OPT pour leur prompte
collaboration
Ø Tous nos parents et amis
Ø Tous ceux qui nous ont aidé dans notre vie et
surtout pour ce travail
ADJINDA B. et DOSSOU A.
Ø Liste des tableaux
1) Compte de résultats
d'exploitation............................25
2) Compte de résultats
financiers.................................25
3) Compte de résultats
exceptionnels.............................25
4) Compte de résultats restructurés
2000-2003..............27-28
5) Tableau des recettes des bureaux de petites
agglomérations.30
6) Tableau des recettes des bureaux de grandes
agglomérations....................................................31
7) Evolution des recettes mensuelles de la Poste
(2003)........32
8) Comparaison des charges salariales des bureaux de petites
agglomérations et de leurs recettes budgétaires
exercice
2003......................................................32
9) Evolution en volume et en prix des groupes de produits et
services postaux....................................................36
10) Evolution en volume et en prix des groupes de facteurs de la
poste ................................................................37
11) Evolution du compte de résultats (2000 -
2003)..............37
12) Ratios de rentabilité et de valeur
ajoutée.......................45
13) Poids des charges salariales sur les recettes des bureaux de
petites agglomérations et contribution de ces bureaux à la
recette globale de la poste, exercice 2003......................46
14) Contribution des bureaux des grandes agglomérations
à la recette globale de la poste pour l'année
2003..................46
15) Tableaux des comptes de surplus ..........................70
- 71
SIGLES ET ABREVIATIONS
1) Abréviations
AFF : Affranchissement
AP : Autres produits
AC : Autres charges
BP : Boîte
Postale
CP : Colis Postaux
CP : Charge de personnel
C : Charges
DA : Dotation aux amortissements
FRET : Fret et voyage
FF : Frais financier
P : Produits
R :
Résultats
2) Sigles
AEF : Afrique
de l'Est Française
AOF : Afrique Occidentale
Française
BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique
de
l'Ouest
CCM : Centre de
Contrôle des Mandats
CEDEX : Courrier
d'Entreprise à Distribution
Exceptionnelle
CLCAM : Caisse
Locale de Crédit Agricole
Mutuel
CNE : Caisse
Nationale d'Epargne
CRC SOGEMA : Centre
Régional de Commerce
Société de Gestion des
Marchés
DCGAI :
Division Comptabilité Gestion et Audit
Interne
DISFLASH :
Désignation du courrier accéléré
interne
DSPF :
Division des Services Postaux et Financiers
EMS :
Désignation du courrier accéléré
international
ENA : Ecole
Nationale d'Administration
EPIC :
Entreprise Publique Industrielle et
Commerciale
FASJEP :
Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Politiques
FASEG :
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
FCFA : Franc
de la Communauté Française d'Afrique
FMI :
Fonds Monétaire International
INE :
Institut National d'Economie
OPT :
Office des Postes et Télécommunications
PAVR :
Paiement à Vue à Régulariser
PTT :
Poste Téléphone et Télégraphe
SOMMAIRE
Introduction Générale
.................................1
PARTIE I Cadre méthodologique et
Analyse Conceptuelle .......... 3
Chapitre l Cadre méthodologique
.......................................... 4
Section 1 Problématique
......................................................... 4
Section 2 Méthodologie
.......................................................... 7
Section 3 Revue de
littérature .................................................... 8
Chapitre ll Analyse
Conceptuelle............................................... 11
Section 1 le concept de Service
Public............................................11
Section 2 Le Concept de la Poste
.................................................13
Section 3 Le Concept de
Rentabilité..............................................15
PARTIE II Analyse pratique
appliquée au cas de la Poste Béninois.........18
Chapitre III
Présentation de l'entreprise et des données d'analyse
.......19
Section 1 Présentation de
l'entreprise ............................................19
Section 2 Présentation et
traitement des données................................23
Section 3 Description des outils
d'analyse .......................................38
Chapitre lV Analyse des Résultats
et Perspectives ............................45
Section 1 Présentation
des Résultats .............................................45
Section 2 Interprétation
des Résultats ............................................47
Section 3 Commentaire
et Perspectives .........
..............................54
CONCLUSION GENERALE
...................................................64
INTRODUCTION GENERALE
Depuis plus de dix (10) ans, les secteurs des Postes et
Télécommunications se sont largement transformés dans la
plupart des pays du monde. Cette transformation due à l'évolution
fulgurante des moyens de communications a conduit dans bien des cas à
une restructuration qui vise essentiellement à désengager l'Etat
de la gestion de ces secteurs. En Afrique, des plans d'ajustement structurels
ont été mis en oeuvre afin de réduire le poids du secteur
public dans de nombreux domaines dont ceux des Postes et des
Télécommunications. La prédominance de l'Etat était
en effet jusque-là quasi-absolue dans la gestion de ces deux secteurs.
De nouveaux modes de gestion présentent des orientations nouvelles
indispensables pour la modernisation de ces secteurs vitaux pour le
développement économique.
C'est ainsi que la séparation de la gestion de la Poste
et des Services Financiers, de celle des Télécommunications,
s'est imposée partout. Elle est justifiée par les
évolutions des techniques et des produits. Certains pays ont
déjà connu cette séparation, notamment la Côte
d'Ivoire, le Togo, le Sénégal, la Tanzanie etc.
Le Bénin n'est pas resté en marge de ce
mouvement. Le gouvernement de l'Etat béninois s'est engagé depuis
1987 dans une restructuration de ce secteur des Postes et des
Télécommunications dans le but de fournir au moindre coût,
sur tout le territoire national, des prestations de qualité,
correspondant à l'état actuel de la technique et aux besoins
des utilisateurs.
Comme dans presque tous les pays du monde et notamment
africains, l'Etat béninois a opté pour la séparation de la
gestion des deux branches de l'Office des Postes et
Télécommunications pour raison de bonne gestion. Nous aurons
désormais deux entités juridiquement distinctes : les
Télécommunications d'une part, la Poste et les Services
Financiers d'autre part.
Dans ce cadre, il sera créé l'Office des Postes,
établissement public séparé des
Télécommunications, conformément aux dispositions de la
loi n° 88-005 du
26 Avril 1988 et sur la base d'une étude de
faisabilité financière précisant les conditions de
l'équilibre financier de cette nouvelle entreprise ainsi que les
modalités de l'intervention de l'Etat.
Cette séparation posera à l'Etat et aux
autorités de la Poste, le problème du déficit
d'exploitation de la Poste, le problème de la nature et de la dimension
de son réseau de faible productivité et de son bas niveau
tarifaire. En clair, il se posera le problème de l'équilibre
financier de la Poste.
Nous aborderons le sujet dans la perspective de proposer
quelques solutions. Pour ce faire, la première partie aborde le cadre
méthodologique de l'étude et l'analyse conceptuelle, la
deuxième partie est consacrée à l'analyse pratique
appliquée au cas de la Poste béninoise, ainsi que les
perspectives .
1ère Partie : CADRE METHODOLOGIQUE
ET ANALYSE CONCEPTUELLE.
CHAPITRE I
Cadre méthodologique
Dans ce chapitre nous avons traité de la
problématique, de la méthodologie, et de la revue de la
littérature.
Section 1 : La Problématique
Pour mieux cerner le problème, il est
intéressant de rappeler ici la mission confiée à la Poste
par l'Etat.
< La mission de la Poste est d'assurer avec une garantie
de sécurité, de fiabilité, de rapidité et
d'accessibilité au plus grand nombre, les services universels de
courrier, la collecte de l'épargne et les services financiers postaux,
à travers une entreprise financièrement équilibrée,
reconnue pour la qualité de ses prestations et sa capacité
d'adaptation, par l'ensemble de sa clientèle et notamment par les
opérateurs économiques et les gros clients >.
(Référence projet de la loi sur la Poste)
A travers la lecture de cette mission, nous faisons trois
constats :
- la réaffirmation de la mission de service public,
- la notion de l'équilibre de gestion,
- et la capacité d'adaptation.
1°) Mission de service public
La Poste doit assurer avec une garantie de
sécurité, de fiabilité, de rapidité et
d'accessibilité au plus grand nombre les services universels de
courrier.
Les services universels doivent être accessibles du
point de vue contact, ce qui oblige la Poste à maintenir ses bureaux
quel que soit leur niveau de rentabilité, et à en créer
d'autres pour assurer une meilleure couverture territoriale. Ces services
universels, doivent aussi être accessibles du point de vue prix. La poste
doit pratiquer le même prix partout sur le territoire national, ce qui
pose le problème de la vérité des prix.
2°) Equilibre de gestion
La poste, remplira sa mission à travers une entreprise
financièrement équilibrée. A défaut de
dégager des bénéfices, les revenus doivent couvrir les
charges.
3°) Capacité
d'adaptation
Concrètement, s'adapter veut dire :
- Essayer d'assurer la compétitivité de
l'entreprise dans les activités de concurrence ;
- Tenter d'améliorer les conditions dans lesquelles
elle assume sa mission de service public, c'est à dire améliorer
aussi son image de façon constante.
La Poste est soumise à une évolution
institutionnelle conduisant à sa séparation des
Télécommunications qui financent jusqu'à ce jour son
déficit chronique d'exploitation. La poursuite de la mission de la Poste
se fera dans un contexte où la disparition de la contribution
financière du secteur des Télécommunications l'obligera
à réduire ses coûts d'exploitation et à augmenter sa
productivité afin d'atteindre l'équilibre financier.
A tout ceci, viennent s'ajouter les affres de la
concurrence.
Cette concurrence se déploie dans toutes les
activités. Elle est une réalité quotidienne à la
Poste pour les services financiers, mais aussi de plus en plus largement, pour
le courrier et la messagerie.
L'objectif poursuivi dans le cadre de notre étude est
d'examiner les possibilités de rentabiliser la Poste tout en maintenant
le service public. Il s'agira pour nous, de déterminer les obstacles et
d'en rechercher les causes. En termes clairs, il faudra tenter de
définir les conditions dans lesquelles la Poste béninoise peut
connaître un équilibre de gestion tout en assumant sa mission de
service public.
L'obligation faite à la Poste de participer à
l'aménagement du territoire a conduit celle-ci à créer des
bureaux en zones rurales.
La faible densité des populations de ces zones et
l'étendue de celles-ci, font accroître les coûts
d'exploitation. Vu le niveau de revenu et d'instruction de la population, la
Poste dans ces zones connaît ses recettes les plus faibles, qui ne
peuvent même pas couvrir les charges salariales.
Il faut aussi rechercher les causes du déficit postal
du côté du management et éviter de faire porter au seul
service public les lacunes de gestion.
Malgré les différentes restructurations des
services postaux, l'organisation de la Poste béninoise est de type
hiérarchisé et fortement centralisé. Tout est fait au
niveau de l'administration centrale ; aucune structure
décentralisée ; la gestion du personnel et de la
comptabilité sont concentrées au siège.
Il est difficile d'appliquer dans ces cas, un système
de direction qui donne la priorité au but à atteindre, aux
résultats à obtenir, sur les règles à respecter ou
les fonctions à assurer et où les chefs hiérarchiques
peuvent assumer une obligation de résultat.
Il est impossible de pratiquer le management dans une telle
administration, c'est à dire de réunir les conditions de
direction moderne d'une entreprise définies comme la connaissance des
faits, le choix des buts à atteindre, et l'organisation des structures,
la conduite des hommes, le contrôle en vue de corriger la trajectoire
suivie.
A la Poste béninoise, l'on confond << mise en
place d'un cadre et d'outils de gestion et pratique ou exercice de la gestion
>>. On a mis en place de nouvelles méthodes de gestion :
contrôle de gestion, contrôle interne, marketing, analyse
financière, etc. Mais l'on s'en sert peu ou ne s'en sert pas. Les
dirigeants constatent les dérives et expédient les affaires
courantes.
La Poste, gérée dans de telles conditions, est
loin d'atteindre son objectif d'équilibre financier.
Section 2 : Méthodologie de l'étude
La recherche exige un ensemble de moyens coordonnés
dont l'application permet d'obtenir des résultats cohérents et
fiables.
1°) La recherche documentaire
Elle est déterminante dans la conduite du travail de
recherche, notamment dans la phase théorique de l'analyse permettant de
rédiger la revue de littérature et de compléter les
données recueillies lors des entretiens.
Cette recherche documentaire nous a conduit à
consulter les bibliothèques de l'ENAM, l'ENEAM, de la FASEG, de la BCEAO
et de l'OPT.
2°) Nature, période et cadre de
l'étude
Notre étude à la fois longitudinale et verticale
de la Poste, a duré six mois. L'étude longitudinale a
consisté à examiner sur quatre ans, l'évolution des
données financières de la Poste. Pendant environ un mois, nous
nous sommes attelés à visiter les services de la DSPF, de la
comptabilité analytique, ainsi que certaines structures de la CNE, des
CCP, de la DCGAI et les services communs aux deux branches de l'OPT, pour
recenser, comprendre et analyser les données d'exploitation de la
Poste.
L'analyse longitudinale a porté sur les comptes de
résultat de la Poste. Le but de cette étude est
d'évaluer :
- la rentabilité commerciale
- la rentabilité financière
- la rentabilité économique.
Elle vise aussi à examiner l'équilibre
financier et la capacité d'autofinancement de la Poste.
L'analyse transversale a porté sur la
rentabilité de certains bureaux de poste en comparant les produits aux
charges salariales. Ce choix de considérer uniquement les charges
salariales, est guidé par le fait que la Poste est une entreprise
à forte utilisation de main d'oeuvre.
Le concept de rentabilité étant complexe, et ne
se limitant pas seulement à la rentabilité financière, le
choix de deux méthodes s'avère indispensable pour l'analyse de
la situation financière et économique de la Poste.
a) L'analyse des comptes de résultats
Elle comporte deux parties :
Ø l'étude des comptes de résultat de la
Poste sur quatre (04) années (2000, 2001, 2002 et 2003) en utilisant les
soldes de gestion et le calcul de certains ratios significatifs ainsi que leur
interprétation.
Ø L'analyse des résultats d'exploitation de
quelques bureaux de Poste.
b) L'analyse économique
A ce niveau, nous étudierons l'impact
socio-économique de la Poste, c'est à dire sa rentabilité
économique. Nous utiliserons à cet effet la méthode de
comptes de surplus.
Section 3 : Revue de littérature
La problématique de la rentabilité de
la Poste a fait l'objet de réflexions de plusieurs travaux de
recherche.
Certains auteurs ont abordé ce problème dans sa
globalité. D'autres par contre l'ont abordé en parlant d'une
partie des activités postales.
Ainsi dans ses recherches sur les communications en Afrique,
MBANGALA (2001 ) a remarqué qu'en général «
dès que l'on se penche sur l'analyse de la performance des entreprises
publiques, on est directement confronté à la multiplicité
des objectifs qui leur sont assignés ». Ce constat
témoigne de la complexité de l'évaluation de la
rentabilité des entreprises publiques telles que la Poste. Pour
résoudre ce problème, l'Union Postale Universelle n'a
cessé de mener des efforts importants.
Le colloque sur le développement postal a reconnu que
<< malgré les efforts déployés, la situation des
services postaux des pays en développement ne s'est pas
améliorée. Elle se serait même dégradée dans
certaines régions >>. Des mesures de redressement et des
modalités d'utilisation efficace de l'assistance technique ont donc
été définies en vue d'assurer la survie du secteur postal.
Ces mesures sont entre autres :
1- Changement de statut, c'est à dire adoption d'un
statut assurant à la poste une plus grande autonomie ;
2- Choix des structures adaptées et conclusion avec
l'Etat d'un contrat de programme ;
3- Mise en place et développement des moyens et
techniques modernes de gestion.
Dans le cas précis du secteur postal béninois,
Raphiou Seïbou SANNY résume le problème de la performance
économique du secteur postal en terme d'inefficacité du
système d'information, de gestion et de communication, c'est à
dire : insuffisance des mesures de performance, inefficacité du
tableau de bord de gestion, absence d'une approche systémique de
l'entreprise.
TIDJANI (1990) dans ses recherches sur la rentabilité
des prestations « courrier » définit la
rentabilité comme la profitabilité ou l'aptitude des prestations
à générer des bénéfices. Après une
analyse du management des prestations, il a proposé une méthode
de calcul des prix de revient complet et celle du << direct costing
>>
- Selon la première, le prix de revient complet d'un
type de produit et de prestation est déterminé en divisant le
total des charges fixes qui lui sont imputables et de ses charges variables
relatives à une période donnée, par le nombre de ce type
de produit ou de prestation produit au cours de cette période.
- La théorie du <<direct costing>> ou
coût variable consiste à exclure du prix de revient d'un produit,
soit ses charges fixes spécifiques et ses charges fixes communes avec
les autres produits ( cas du <<direct costing>> simple ) ou soit
seulement les charges fixes communes (cas du <<direct costing>>
évolué)
Le bénéfice ou la perte est
dégagé par la réduction du total des charges fixes
communes, du total des marges sur coût variable.
MARTIN (1997) quant à lui, s'est
préoccupé des forces et faiblesses des services para bancaires de
la Poste. Dans son travail, il a ressorti les maux qui menacent la
pérennité de la Caisse National d'Epargne et du Centre des
Chèques Postaux.
BABIN (1988) a fait le diagnostic financier de la Poste et a
conclu que « le compte d'exploitation de la Poste est
structurellement déficitaire. La Poste ne couvre que 60% de ses charges
».
L'analyse des revenus de l'activité postale et des
coûts du centre de tri postal pour l'exercice au 31/12/1995, a
été réalisée par M.M Charles Assouline de CRC
SOGEMA, A Bonaventure et O. Josaphat de la DSPF. Leur étude a conclu que
le seuil de rentabilité de la Poste est supérieur à
son chiffre d'affaires, ce qui correspond à une situation de
déficit.
Cette liste non exhaustive, témoigne de la taille des
difficultés que pose la gestion du secteur postal en
général et celui du Bénin en particulier.
Chapitre ll
Analyse conceptuelle
L'intérêt de notre étude est d'abord
théorique, et ensuite pratique.
Sur le plan théorique, l'étude apportera
quelques précisions sur la notion de rentabilité (performance)
des entreprises publiques, et nous permettra de montrer la double contrainte de
ces dernières : contrainte de viabilité pour l'entreprise,
et avenir du service public.
Sur le plan pratique, il s'agira de mener une analyse
pratique appliquée au cas de la Poste béninoise.
Section 1 : Le concept de service public.
- Le droit administratif définit le service public
comme, toute activité destinée à satisfaire un besoin
d'intérêt général et qui en tant que telle, doit
être assurée ou contrôlée par l'administration, parce
que la satisfaction continue de ce besoin ne peut être garantie que par
elle.
- Au sens formel, les termes de service public
désignent un ensemble organisé de moyens matériels et
humains mis en oeuvre par l'Etat ou une autre collectivité publique, en
vue de l'exécution de ses tâches. Dans cette acception les termes
de service public sont synonymes d'administration.
La mission de service public, est une notion
dégagée par la jurisprudence du conseil d'Etat français
dans la première moitié du siècle dernier, mais
d'appellation récente et dont on trouve des manifestations aussi bien
par exemple en matière de travaux publics, de fonction publique que de
contrats administratifs ou d'actes unilatéraux. Cette qualification est
décernée de manière prétorienne par le juge
à des activités présentant un caractère
d'intérêt général, assumées même par
des organismes privés ou des particuliers. Le juge veut élargir
le champ d'application du droit et du contentieux administratif à ceux
des aspects de l'organisation et du fonctionnement de cette activité
qu'il estime techniquement inopportun de soumettre aux règles de droit
privé. Après avoir connu un élargissement, ce champ se
réduit de plus en plus ces dernières années en raison de
la montée du libéralisme dans une ambiance de mondialisation.
La Poste à travers l'OPT répond bien à
la définition du service public, parce que poursuivant la satisfaction
des besoins d'intérêt général.
La Poste béninoise, a en charge la mission d'assumer
au profit de tous les citoyens, la collecte, le transport et la distribution
des objets de correspondance, des articles, d'argent, et de mobiliser
l'épargne publique pour le développement du pays.
Jadis, l'accomplissement de cette mission n'avait pas
essentiellement un but de profit, puisque la Poste était elle aussi
gérée comme les autres services administratifs, et recevait les
moyens de son fonctionnement du budget national.
Avec l'évolution de la technologie, des besoins de
l'homme, ce concept a subi une changement.
Ainsi, à côté du service purement public
dans le but de satisfaire l'intérêt général, et de
répondre à un des droits fondamentaux de l'homme, le droit de
communiquer, la Poste a développé d'autres activités que
l'on peut qualifier d'activités à fortes valeurs ajoutées
( EMS, DISFLASH, CCP etc. ).
En effet, il importe de clarifier ce que l'on met aujourd'hui
dans le service public de la Poste. Pour ne tenir que compte de la mission de
la Poste, nous dirons que le service public de la Poste ne concerne que les
services universels de courrier. La Poste a ainsi le devoir de tout mettre en
oeuvre, en vue de permettre à tout citoyen, quel que soit son lieu de
résidence, de communiquer avec ses concitoyens et tous ses
correspondants du monde, d'assurer la liaison entre les différents
services de l'administration publique et les autres.
Pour accomplir cette mission, la Poste doit ouvrir des points
de contact sur toute l'étendue du territoire national, même en
zones jugées non rentables.
L'accessibilité de tous au service public de la Poste
n'est pas que géographique. La politique tarifaire vise aussi un acte
politique de justice sociale dont l'objet est de contribuer à compenser
une partie des inégalités économiques et sociales. Cette
politique nie la vérité du rapport prix sur coûts relatif
à des prestations postales, et fixe un prix, que peut supporter tout
citoyen de quelque rang social qu'il soit.
Section 2 : Le concept de la Poste.
De la période coloniale au lendemain des
indépendances politiques, les statuts et les missions de la Poste
étaient incompatibles avec un quelconque objectif de rentabilité
ou d'équilibre financier.
De 1940 à 1950, la Poste était un simple
service de l'administration coloniale au même titre que le Trésor,
la Douane etc....Les directions de tous ces services étaient
centralisés à Dakar, pour l'AOF, et à Brazzaville pour
l'AEF. De 1951 à 1959, tous les dossiers des services des PTT des
colonies d'Afrique occidentale française étaient
gérés par un Office central des PTT à Dakar.
A partir de 1960, année d'accession à la
souveraineté nationale, les pays africains notamment le Bénin,
pouvaient désormais disposer de leur propre service des PTT.
Comme les autres services de l'Etat, le service des PTT
était une administration de type classique et recevait ainsi ses moyens
de fonctionnement et d'investissement du budget de l'Etat. Son budget figurait
bien dans la loi des finances qui prévoit et autorise les
dépenses et recettes de l'Etat. Durant cette période, la gestion
du service postal se limitait en réalité à une gestion des
dépenses. Par ailleurs, les investissements en infrastructures postales
obéissaient beaucoup plus à des choix politiques qu'à des
impératifs de rentabilité.
Aujourd'hui, la plupart des bureaux de poste construits dans
ces conditions, sont chroniquement déficitaires. De toutes les
façons, le statut juridique de la Poste se prêtait mal à
une gestion rationnelle et rentable. La Poste est perçue comme un
service principalement à caractère social. Comment et quand
est-on amené à introduire la notion de rentabilité dans
les objectifs de la Poste ?
La rentabilité comme objectif de la Poste n'est
apparue qu'à la faveur d'un certain nombre de facteurs externes et du
changement du statut de la Poste.
La politique de réhabilitation du secteur public
entreprise à partir des années 80 par les gouvernements africains
avec l'appui technique et financier des grandes institutions de Bretton Woods
(Banque Mondiale, FMI) incite les Etats à s'intéresser davantage
au secteur des PTT, notamment à la Poste. Les Etats font appel au
financement international, en contrepartie, les institutions internationales
proposent des programmes d'ajustement structurel en vue d'assainir la
situation des entreprises publiques. Il fallait supprimer un certain nombre
d'entreprises publiques, modifier le fonctionnement des autres pour que l'Etat
ne soit plus appelé à subventionner leur déficit. Cette
politique a abouti au Bénin à la création des entreprises
publiques à caractère industriel et commercial ( loi
n°88-005 du 26 avril 1988).
L'apparition au grand jour d'une concurrence active pour le
courrier, pose désormais aux Etats le problème du rôle et
du fonctionnement de la Poste. Il en est de même des chèques
postaux et la caisse d'épargne face aux réseaux bancaires qui ont
développé ces dernières années des points de
contact et offrent de nouveaux produits (livrets d'épargne, prêts
sans aval,
distributeurs automatiques de billets etc.). L'action de la
concurrence à laquelle doit faire face la Poste, appelle des solutions
particulièrement énergiques.
Devant le développement fulgurant de la
télématique entraînant de mutations technologiques rapides
sans précédent dans le secteur des
Télécommunications, nécessitant d'investissements
colossaux, les bailleurs de fonds vont exiger des gouvernements africains que
les Télécommunications soient gérées de
façon autonome pour bénéficier des financements
extérieurs, d'où leur séparation complète avec la
Poste.
Cette séparation, déjà
réalisée dans beaucoup de pays africains (Togo,
Sénégal, Burkina-Faso, Mali, Niger, Côte d'Ivoire), va
poser en clair à l'Etat Béninois le problème du
déficit d'exploitation de la Poste, le problème de la nature et
de la dimension de son réseau, de sa faible productivité et de
son bas niveau tarifaire. Elle va contraindre à une gestion plus saine
et constituer par elle-même une incitation très forte à la
rentabilisation des services postaux.
La Poste Béninoise doit désormais survivre et
se développer par elle-même, elle doit équilibrer son
budget par ses propres ressources.
Section 3 : Le concept de rentabilité
La rentabilité d'une entreprise est sa capacité
à maintenir et à rémunérer les fonds mis à
sa disposition.
Toute action économique met en oeuvre des moyens en
vue d'obtenir des résultats.
Ainsi une action est dite rentable lorsque les
résultats obtenus sont supérieurs aux moyens qui ont
été mis en oeuvre pour leur production, c'est à- dire
qu'il y a création d'un surplus monétaire. La rentabilité
est donc un revenu. C'est un indicateur de l'efficacité de l'action de
l'entreprise. On peut ainsi calculer un taux de rentabilité qui
s'exprime par le rapport : Résultats / Moyens ; ce qui
amène à dire que la mesure de la rentabilité se fait
à l'aide des ratios.
Selon MBANGALA (2001), évaluer la rentabilité
d'une entreprise revient à déterminer sa performance. Cette
dernière se définit par le degré de réalisation des
objectifs de l'entreprise. L'analyste mènera son diagnostic par rapport
à l'un de ses objectifs. D'une manière générale
l'objectif principal d'une entreprise privée est la rentabilité
financière.
La Poste, entreprise publique exerçant son
activité conformément aux lois régissant le fonctionnement
des sociétés privées, se doit, pour survivre, de
poursuivre elle aussi l'objectif de rentabilité financière.
Pour réaliser cet objectif prioritaire, la Poste doit
mettre en oeuvre différents facteurs de production qui exigent que l'on
connaisse leur niveau de rentabilité : c'est le cas des
investissements de longue durée (actifs fixes), et de courte
durée (cycle d'exploitation ou activité commerciale), le facteur
travail, etc.
Ces différents facteurs nous emmèneront
à examiner la performance de la Poste sur plusieurs points de vue.
Compte tenu de la spécificité de la Poste qui partage le capital
et autres actifs fixes de l'OPT avec les Télécommunications, le
calcul de certains ratios est presque impossible. Cependant nous allons les
énumérer pour des raisons d'information.
Ainsi distinguera t-on :
- la performance commerciale à travers la
rentabilité commerciale
(Bénéfice / chiffres d'affaires) qui indique le
nombre de francs de bénéfice pour 100 francs de vente ;
- la performance économique à travers la
rentabilité économique
(Bénéfice / actif total), qui mesure la
rentabilité de tous les capitaux investis ;
- la performance financière à travers la
rentabilité financière
(Bénéfice / capitaux propres) qui mesure la
rentabilité des capitaux investis par les actionnaires ;
- la performance sociale à travers la
rentabilité sociale
(Charges salariales / Valeurs ajoutées) x
100, qui mesure la part des travailleurs en pourcentage de la richesse
créée.
Le concept de rentabilité étant complexe, et ne
se limitant pas seulement à la rentabilité financière le
choix de deux méthodes s'avère indispensable pour l'analyse de la
situation financière et économique de la Poste.
L'analyse des comptes de résultats se fera à
travers l'étude des comptes de résultat restructurés de
la Poste sur quatre (4) ans (2000, 2001, 2002 et 2003) en utilisant les soldes
de gestion et les calculs de certains ratios significatifs ainsi que leur
interprétation d'une part, et d'autre part à travers l'analyse
des résultats d'exploitation de quelques bureaux de poste.
L'analyse économique nous conduira à
étudier l'impact socio-économique de la Poste, c'est à
dire sa rentabilité économique. Nous utiliserons à cet
effet la méthode de comptes de surplus.
Les deux méthodes seront décrites dans la
deuxième partie de notre étude qui consacre l'analyse
pratique.
2ème Partie : ANALYSE PRATIQUE
APPLIQUEE
AU CAS DE LA POSTE BENINOISE.
Chapitre III
Présentation de l'entreprise et des
données d'analyse
Ce chapitre consacre la présentation de la Poste, la
présentation et le traitement des données d'analyse, ainsi que
la description des outils d'analyse.
Section 1. Présentation de la poste
1- Statut juridique de la poste
En attendant la promulgation de la loi sur la Poste, cette
dernière n'a pas de statut juridique individualisé. Elle fait
partie, avec les télécommunications, de l'Office des Postes et
Télécommunications qui est un établissement public
à caractère industriel et commercial (EPIC). Loi n° 88-005
du 26 Avril 1988.
2- Le réseau postal
Il se présent comme suit :
65 bureaux de plein exercice gérés par du
personnel appartenant à l'Office des Postes et
Télécommunications, répartis comme suit :
Atacora 6
Atlantique 18
Borgou 8
Mono 10
Ouémé 10
Zou 13
26 bureaux secondaires appelés guichets annexes
rattachés à certains bureaux de plein exercice et
géré par du personnel de l'OPT.
Atacora 3
Atlantique 7
Borgou 5
Mono 1
Ouémé 4
Zou 6
67 agences postales, établissements gérés
à temps partiels par du personnel extérieur à l'Office des
Potes et Télécommunications. Elles sont installées pour la
plupart dans les communes rurales, et localisées à la mairie.
Avec l'intégration prochaine de la Caisse Nationale
d'Epargne à la Poste, celle-ci comptera onze centres
spécialisés : Poste Commerce, Centre de Tri Postal, Centre
des Chèques Postaux, EMS Cotonou, EMS Parakou,
DISFLASH, Cellule Centrale des Mandats Electronique, Centre de
Contrôle des Mandats (CCM), Centre de Contrôle des Bureaux, Agence
A CNE Cotonou, Agence B CNE Cotonou.
3 - Ressources humaines.
Le secteur postal de l'OPT emploie 645 personnes reparties
comme suit :
- 74 Cadres
- 215 Agents de Maîtrise
- 356 Agents d'exécution.
4- Les produits et services postaux et
financiers
Les prestations offertes par la Direction des Services Postaux
et Financiers sont de deux ordres :
- les produits et services de la poste aux lettres ;
- les produits et services financiers.
a) Les produits et services de la poste aux
lettres
La Poste du Bénin assure fondamentalement la collecte,
le traitement et la distribution du courrier.
Ø L'acheminement du courrier
La Poste du Bénin assure selon le cas et la nature du
service demandé l'acheminement du courrier soit par voie de surface
soit par voie aérienne. La voie maritime est de moins en moins
utilisée.
L'acheminement du courrier concerne les envoies de la poste
aux lettres (lettres, cartes postales, paquets, petits paquets,
cécographies, colis postaux) pour lesquels il peut être
demandé lors du dépôt, des services spéciaux tels
que : la recommandation, l'express, l'accusé de réception,
etc.
La Poste assure également l'acheminement des
imprimés avec ou sans adresse, du courrier accéléré
EMS pour le régime international et DISFLASH pour le régime
intérieur BENIN.
Ø La distribution du
courrier
Il existe deux grands modes de distribution au
Bénin :
- la distribution à domicile ;
- la distribution aux guichets.
* La distribution a domicile
Elle concerne tous les envoies de la Poste aux lettres
ordinaires ou recommandées. Leur distribution est assurée par les
préposés à la distribution communément
appelés facteurs.
Il existe aussi le CEDEX (Courrier
d'Entreprise à Distribution exceptionnelle) qu'on peut aussi assimiler
à une distribution à domicile.
* La distribution aux
guichets
Elle concerne les objets de la poste aux lettres (ordinaires
ou recommandées) et peut se faire soit sur demande express du client,
c'est le service appelé <<poste restante>>, soit par
boîte postale pour les envois ordinaires adressés à une
boîte postale.
b) Les produits et services
financiers
Ils concernent l'ensemble des prestations fournies par le
service postal et qui permettent de recevoir des fonds en dépôt,
d'en assurer le transfert ou le paiement à des tiers.
Il s'agit des mandats-lettres, mandats-cartes, des mandats
télégrammes, des virements postaux, des valeurs
déclarées, des contre remboursements et des opérations de
caisse d'épargne. Pour faciliter le bon conditionnement des envois, il
est mis en vente aux guichets des emballages spéciaux en carton
notamment pour les paquets et colis.
A côté de ces produits anciens, la poste a mis
sur le marché de nouveaux produits tels que :
- la vente à crédit au CCP ;
- le paiement à vue à régulariser
(PAVR) ;
- l'épargne retraite à la CNE ;
- le mandat électronique (Western Union).
Les bureaux de poste constituent les structures
décentralisées du Centre des Chèques Postaux et de la
Caisse Nationale d'Epargne. La gestion des comptes y est
informatisée.
La poste fait face aujourd'hui à une concurrence pour
tous ses produits et services.
C) les concurrents de la poste et des services
financiers
D'un point de vue juridique, la Poste jouit du monopole. Mais
de nos jours, il est aisé de constater que dans la pratique, ce monopole
est battu en brèche.
Beaucoup d'entreprises privées exercent les mêmes
activités que la Poste et offrent parfois de meilleures prestations. Ces
Entreprises sont les concurrents de la Poste. Elles sont de deux ordres et se
partagent les deux branches d'activités de la poste.
Ø Les concurrents des services
postaux
Ils s'occupent comme la Poste, de la collecte, du traitement,
de l'acheminement et de la distribution du courrier. Ce sont entre
autres :
- TOP CHRONO
- les compagnies de transit et les coursiers internationaux
comme DHL TNT, SBEM, TRANSINTRA BENIN...
- les compagnies Aériennes (pour les colis postaux)
comme SABENA, AIR AFRIQUE, AIR France etc.
- les télécommunications dans l'échange
d'information par FAX, TELEX, TELEPHONE ; INTERNET
- les voyageurs et les transporteurs privés ;
- les Postes sous-régionales (le Repostage).
Ø Les concurrents des Services
Financiers
- Les Banques et les CLCAM
- Les Sociétés de mutuels d'épargne et
de crédits :
IMUCO, CRISTAL, ASSISTANCE, CREDITS DU BENIN, OPERATION
71 : GMT.
- Les tontiniers ambulants, les maisons
d'assurance et les cercles d'entraide.
Section 2 : Présentation et traitement des
données d'analyse.
Dans cette partie nous présenterons les données
obtenues au cours de nos recherches, ainsi que les traitements que nous en
avons faits.
Les données d'analyse retenues pour notre étude
portent essentiellement sur les comptes de résultat.
La Direction Financière et Comptable (DFC) de l'OPT n'a
pu mettre à notre disposition que les balances des
exercices comptables au lieu des comptes de résultats de ces exercices.
Nous nous sommes donc servi de ces balances pour établir les comptes de
résultat que nous avons ensuite restructurés afin d'obtenir
des agrégats plus significatifs. Notre étude concerne les
exercices de 2000 à 2003.
1°) Présentation et traitement des
comptes de résultats
Le compte de résultat enregistre toutes les
opérations faisant apparaître une charge ou un produit pour
tout exercice comptable. Les éléments de la balance qui nous
concernent ici sont donc les comptes de charges et de produits.
Une présentation plus détaillée du
compte de résultat permet d'en distinguer trois sous - comptes : le
compte de résultat d'exploitation, le compte de résultat
financier et le compte de résultat exceptionnel.
Le compte de résultat d'exploitation comprend toutes
les charges et tous les produits liés à l'activité
normale de l'entreprise, tandis que le compte de résultat financier
regroupe les charges et les produits financiers. Le compte de
résultat exceptionnel quant à lui comprend les charges et les
produits exceptionnels ; il s'agit ici des charges et produits qui ne
proviennent pas de l'activité habituelle de l'entreprise.
Ces différents comptes sont représentés
dans les tableaux ci-après :
Tableau 1 : Compte de résultat
d'exploitation
CHARGES D'EXPLOITATION
|
PRODUIT D'EXPLOITATION
|
- Achat de stocks de marchandises et de
Fournitures.
- Variation de stocks.
- Services et biens divers transports et services
Extérieurs
- Impôts et taxes divers.
- Charges de personnel
- Autres charge d'exploitation.
-Dotation aux amortissements et provisions
|
- Vente de marchandises et prestations de Services
- Production stockée
- Production immobilisée
- Autres produits d'exploitation
- Subvention d'exploitation
- Reprises d'amortissements
et provisions
|
Tableau 2 : Compte de résultat
financier
CHARGES FINANCIERES
|
PRODUITS FINANCIERS
|
- Frais financiers
- Charges de dettes
- Perte de change
- Dotation aux amortissements et - provisions
financières
|
- Revenus financiers
- Gain de change
-Produits des immobilisations financières
-Reprises d'amortissements et provisions financiers
|
Tableau 3 : Compte de Résultat
Exceptionnel
CHARGES EXPTIONNELLES
|
PRODUITS EXCEPTIONNELS
|
Moins value sur cession d'immobilisation
Dotation aux amortissements et provisions exceptionnels
Autres charges exceptionnelles
|
Plus value sur cession d'immobilisations
Reprises d'amortissements et provisions exceptionnels
Autres produits exceptionnels
|
Source : MBANGALA (2000) <<Manuel de finance
>>
Les comptes de résultats ainsi obtenus seront
restructurés et regroupés afin d'en dégager des
agrégats plus significatifs sur le plan de l'analyse
financière.
Deux modifications essentielles par rapport à la
présentation comptable sous- tendent la version restructurée
que nous proposons.
La première porte sur les charges financières
tandis que la seconde concerne les dotations aux amortissements et
provisions.
- Les charges financières des fonds de tiers sont
dissociées des produits financiers et ne sont donc pas reprises dans le
calcul du résultat financier. Les charges financières
résultent des dettes contractées par la Poste pour financer
l'ensemble de ses actifs, alors que les produits financiers
résultent uniquement des actifs financiers de la Poste
(immobilisations financières et actifs circulants financiers). Le
rapprochement entre charges financières et produits financiers n'est
donc pas adéquat. Par conséquent, dans la présentation
restructurée, les charges financières des fonds de tiers sont
considérées séparément et soustraites du
résultat total provenant des comptes de résultat
d'exploitation, financiers et exceptionnels avant charges financières
et impôts, communément appelé Earning Before Interest
and Taxes (EBIT des anglo -Saxons).
- Les dotations aux amortissements, réductions de
valeur et provisions pour risques et charges (dotation reprise) sont
regroupées au sein de chacun des volets (exploitation, financier et
exceptionnel) du compte de résultat, car ils constituent des charges
non décaissées et des produits non encaissés.
Après restructuration et regroupement, les comptes de
résultats des exercices 2000 à 2003 de la Poste se
présentent comme suit :
Tableau 4 : Comptes de résultats
restructurés exercices ( 2000 à 2003 )
COMPTES DE RESULTATS
RESTRUCTURES EXERCICES ( 2000-2001-2002-2003)
|
LIBELLES
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
MONTANT
|
MONTANT
|
MONTANT
|
MONTANT
|
|
Services vendus
|
2.595.340.999
|
2.347.255.730
|
2.280.507.465
|
2.389.228.641
|
|
+ Produits accessoires
|
+ 201.539.260
|
+ 222.498.105
|
+ 11.667.171
|
+ 4.904.225
|
|
+ Autres produits
|
--------------------
|
+ 6.950.580
|
----------------
|
-----------------
|
|
+ Transfert de charges d'exploitation
|
+ 33.217.400
|
---------------
|
+ 572.282
|
+ 7.423.766
|
|
= Total des Produits d'exploitation (CA)
|
= 2.830.097.659
|
= 2.276.704.415
|
= 2.292.746.918
|
= 2.401.556.632
|
|
- Achat de stocks de matières premières
|
- 156.684.169
|
- 130.985.558
|
- 111.750.350
|
- 224.008.117
|
|
+/- Variation de stocks de matières
1ères et fournitures liées
|
-------------
|
- 2.941.732
|
- 3.192.151
|
+ 21.444.308
|
|
+/- Variation de stock d'autres approvisionnements
|
-------------
|
- 108.146.247
|
- 38.290.253
|
+ 44.185.800
|
|
- Achat de stocks des matières et fournitures consommables
|
-226.547.638
|
- 122.577.338
|
- 134.503.525
|
- 192.450.780
|
|
- Autres achats
|
- 91.598.669
|
- 101.156.460
|
- 87.722.123
|
-100.482.298
|
|
- Transports consommés
|
- 108.726.420
|
- 85.264.568
|
- 140.567.323
|
- 105.106.249
|
|
- Services extérieurs A
- Services extérieurs B
|
- 277.108.198
|
- 138.232.642
|
- 179.603.066
|
-262.862.469
|
|
- 113.257.524
|
- 105.523.177
|
- 100.118.913
|
- 132.306.147
|
|
- Impôts
|
-7.002.600
|
- 26.300
|
- 543.125
|
- 3.792.424
|
|
= Valeurs ajoutées brutes ( VA)
|
= 1.849.172.441
|
= 1.781.850.393
|
= 1.496.456.089
|
= 1.446.178.256
|
|
- Rémunérations
|
- 1.922.596.424
|
- 1.673.298.984
|
- 1.799.237.600
|
- 2.336.338.555
|
|
- Autres charges d'exploitations
|
- 50.000.000
|
- 662.224
|
- 102.313.993
|
----------------
|
|
= Résultat brut d'exploitation (EBE)
(A)
|
= - 123.423.983
|
= 107.889.185
|
= - 405.095.504
|
= - 890.160.299
|
|
- Dotation aux amortissements d'exploitation
|
- 494.984.387
|
- 309.858.062
|
- .364.122.119
|
- 437.736.070
|
|
- Dotation aux provisions d'exploitation
|
- 12.225.321
|
- 46.398.125
|
------------------
|
------------------
|
|
= Résultat Net d'Exploitation (RNE)
|
= - 630.633.691
|
= -248.367.002
|
= - .769.217.623
|
= - 1.327.896.369
|
COMPTE DE RESULTATS FINANCIERS
|
|
Revenus financiers Produits
Financiers
|
513.877.883
|
189.250.349
|
224.135.849
|
345.915.317
|
|
+ Gain de change
|
+ 43.468.963
|
+ 14.253.923
|
+148.181.474
|
+ 25.119.011
|
|
- Perte de change (Autres charges financières)
|
- 2.173.531.827
|
- 18.234.1+60
|
- 48.806.178
|
- 7.388.547
|
|
= Résultat financier avant amortissement et
provision financier (B)
|
= - 1.616.191.981
|
= 185.270.112
|
= 323.511.145
|
= 363.645.781
|
|
- Dotation aux amortissements financiers
|
---------------
|
- --------------
|
-----------------
|
- -----------------
|
|
- Dotation aux provisions financières
|
----------------
|
- 16.000.000
|
-----------------
|
-28.233.038
|
|
= Résultats financiers après
amortissements et provisions financiers
|
= - 1.616.191.981
|
= 169.270.112
|
= 323.511.145
|
= 335.412.743
|
/ COMPTE DE RESULTATS
EXCEPTIONNELS
|
|
Produits des sessions d'immobilisations
|
-------------------
|
---------------
|
9.791.466.
|
2.270.963
|
|
+ Produits hors activités ordinaires
Produits exceptionnels
|
160.600
|
---------------
|
------------------
|
+ 153.975.487
|
|
+ Reprise de subvention d'investissements
|
+ 93.140.688
|
69.543.497
|
+ 143.467.378
|
------------------
|
|
- Valeurs comptables des sessions d'immobilisation Charges
exceptionnels
|
--------------------
|
-----------------
|
-122.633.336
|
-------------------
|
|
- Charge hors activités ordinaires
|
---------------------
|
---------------
|
------------------
|
-10.000.
|
|
= Résultats exceptionnels avant amortissements
exceptionnels (C)
|
= 93.301.288
|
= 69.543.497
|
= 30.625.508
|
= 156.236.450
|
|
- Dotation aux amortissements exceptionnels
|
-------------------
|
--------------
|
------------------
|
------------------
|
|
= Résultats exceptionnels après
amortissements exceptionnels
|
= 93.301.288
|
= 69.543.497
|
= 30.625.508
|
= 156.236.450
|
|
(A) + (B) + (C) = résultat total avant
amortissement / provision , charges financières et
impôts
|
= - 1.646.314.676
|
= 362.702.794
|
= - 50.958.851
|
= -370.278.068
|
|
- Dotation aux amortissements d'exploitation
|
- 494.984.387
|
- 309.858.062
|
.364.122.119
|
- 437.736.070
|
|
- Dotation aux provisions d'exploitations
|
-12.225.321
|
- 46.398.125
|
------------------
|
-28.233.038
|
|
- Dotations aux amortissements financiers
|
---------------------
|
-------------------
|
-----------------
|
-------------------
|
|
- Dotation aux provisions financières
|
---------------------
|
- 16.000.000
|
-------------------
|
-------------------
|
|
- Dotation aux amortissements exceptionnels
|
---------------------
|
----------------
|
-----------------
|
-------------------
|
|
= Résultat avant charge financières et
impôts (EBIT)
|
= -2.153.524.384
|
= - 9.553.393
|
= -.415.080.970
|
= -836.247.176
|
|
- Charges financières
|
- 65.886.861
|
- 18.914.153
|
-111.782.398
|
-3.621.374
|
|
= Résultat de l'exercice avant impôt
(EBT)
|
= - 2.219.411.245
|
= -28.467.546
|
= -.526.863.368
|
= -839.868.550
|
|
= Résultat de l'exercice (RN)
|
= - 2.219.411.245
|
= - 28.467.546
|
= -526.863.368
|
- 839.868.550
|
|
+ Dotation aux amortissements d'exploitations
|
+ 494.984.387
|
+ 309.858.062
|
+ .364.122.119
|
+ 437.736.070
|
|
+ Dotation aux provisions d'exploitations
|
+ 12.225.321
|
+ 46.398.125
|
-----------------
|
+ 28.233.038
|
|
+ Dotations aux amortissements financiers
|
- -------------------
|
-----------------
|
-------------------
|
-------------------
|
|
+ Dotation aux provisions financières
|
--------------------
|
+ 16.000.000
|
-------------------
|
-------------------
|
|
+ Dotation aux amortissements exceptionnels
|
---------------------
|
----------------
|
- -----------------
|
-------------------
|
|
- Reprise de subvention d'investissement
(Produits non encaissé)
|
-93.140.688
|
- 69.543.497
|
- 143.467.378
|
----------------
|
|
= Cash Flow
|
= - 1.805.342.225
|
= 274.245.144
|
= -306.208.627
|
= - 373.899.442
|
2 - Présentation des données de
certains bureaux de Poste
De façon générale, la mauvaise
performance financière tant décriée et lisible à
travers les déficits des comptes de résultats
précédents, est attribuée à tort ou à raison
à l'ouverture de nombreux points de contacts, notamment dans les zones
rurales ou petites agglomérations. Ces bureaux constituent une charge
pour la Poste, et seraient un obstacle sérieux à la
rentabilisation de l'entreprise Poste.
Sur ce, nous avons mené une observation des
activités de quatre bureaux de Poste choisi dans chaque
département de notre pays à raison de deux dans les petites
agglomérations et deux dans les grandes agglomérations. Cette
étude transversale menée sur un an concerne l'année
2003. La poste ne disposant pas d'une comptabilité analytique,
plusieurs données d'analyses, telles que les amortissements, les
consommations intermédiaires, etc. au niveau des différents
bureaux de la Poste, demeurent non disponibles.
Néanmoins, notre étude peut se faire à
partir de la comparaison des recettes budgétaires et des charges
salariales des bureaux à faibles recettes annuelles. Ces recettes
annuelles seront ensuite comparées à celles des bureaux de
grandes agglomérations.
Les résultats de cette étude sont
consignés dans les tableaux 5,6,7,8
TABLEAU DES RECETTES BUDGETAIRES DES BUREAUX
DE PETITES AGGLOMERATIONS EXERCICE
2003
Tableau 5
BUREAUX
|
Jan
|
Fév
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Octo
|
Nov
|
Déc
|
TOTAL
|
ATTOGON
|
91.188
|
46.625
|
37.925
|
33.450
|
43.000
|
34.460
|
39.570
|
28.630
|
49.483
|
31.568
|
34.350
|
55.950
|
526.199
|
ZINVIE
|
142.210
|
69.400
|
42.070
|
30.558
|
43.010
|
33.170
|
26.900
|
42.600
|
46.095
|
72.700
|
91.075
|
95.585
|
735.373
|
KOUANDE
|
296.490
|
207.525
|
160.433
|
130.410
|
185.973
|
131.800
|
143.140
|
128.635
|
160.770
|
212.625
|
195.600
|
171.510
|
1.995.911
|
KEROU
|
69.450
|
50.150
|
66.505
|
13.500
|
46.500
|
37.050
|
65.000
|
ND
|
ND
|
ND
|
ND
|
ND
|
ND
|
NIKKI
|
204.475
|
385.550
|
296.975
|
198.110
|
209.365
|
152.985
|
140.490
|
159.195
|
150.435
|
224.315
|
228.550
|
314.400
|
2.664.845
|
SEGBANA
|
175.570
|
90.435
|
124.260
|
37.135
|
62.710
|
50.600
|
46.300
|
50.050
|
30.000
|
272.450
|
0
|
139.935
|
1.079385
|
SE
|
152.000
|
150.975
|
105.550
|
78.660
|
146.050
|
100.250
|
52.685
|
99.020
|
103.055
|
142.125
|
129.870
|
189.950
|
1.450.190
|
ATHIEME
|
150.350
|
98.300
|
99.908
|
62.650
|
54.250
|
62.550
|
39.075
|
48.873
|
97.875
|
134.875
|
60.575
|
128.275
|
1.037.556
|
DANGBO
|
131.650
|
88.935
|
61.300
|
52.133
|
31.250
|
39.450
|
38.550
|
30.735
|
59.500
|
80.890
|
52.510
|
130.600
|
797.503
|
IGOLO
|
210.540
|
252.250
|
80.098
|
286.050
|
134.725
|
121.600
|
160.608
|
144.521
|
197.440
|
415.870
|
76.500
|
114.120
|
2.196.322
|
ZAKPO
|
516.520
|
176.900
|
256.671
|
135.795
|
338.445
|
196.160
|
183.612
|
260.160
|
155.521
|
235.270
|
290.606
|
308.783
|
3.053.443
|
ZAGNANADO
|
89.150
|
127.350
|
94.270
|
78.950
|
127.740
|
75.900
|
36.700
|
52.800
|
63.800
|
165.700
|
125.150
|
194.950
|
1.232.460
|
TOTAL
|
2.231.593
|
1.744.395
|
1.425.965
|
1.136.401
|
1.423.018
|
1.035.975
|
972.630
|
1.045.219
|
1.113.974
|
1.988.388
|
1.284.786
|
1.844.058
|
16.769.187
|
Source : Division, Etude et Planification (DEP) Poste
TABLEAU DES RECETTES BUDGETAIRES DES
BUREAUX
DE GRANDES AGGLOMERATIONS EXERCICE
2003
Tableau 6
BUREAUX
|
JAN
|
FEV
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCTO
|
NOV
|
DEC
|
TOTAL
|
COTONOU RP
|
23.868.767
|
21.574.748
|
17.455.545
|
16.454.646
|
18.727.807
|
18.830.725
|
15.051.304
|
15.067.397
|
21.331.282
|
25.056.104
|
14.791.696
|
9.866.451
|
218.076.472
|
JERICKO
|
11.816.543
|
7.374.928
|
4.978.680
|
4.466.150
|
5.044.848
|
4.739.108
|
4.838.460
|
4.354.100
|
4.604.013
|
8.489.232
|
6.750.336
|
4.304.125
|
71.760.523
|
NATITINGOU
|
1.840.634
|
1.888.177
|
1.604882
|
1.288.231
|
1.330902
|
1.103.717
|
1.023.351
|
1.365.080
|
947.028
|
1.119.776
|
1.830.683
|
1.852.386
|
17.194.847
|
DJOUGOU
|
1.614.383
|
911.319
|
914.663
|
733.359
|
783.369
|
608.964
|
698.818
|
649.070
|
700.405
|
896.060
|
1.004756
|
1.187.100
|
10.702.666
|
PARAKOU
|
9.716.520
|
5.876.503
|
4.808.486
|
4.770.233
|
4.199.579
|
3.908.164
|
3.382.348
|
4.068.055
|
3.905.968
|
4.907.585
|
5.303.112
|
7.636.599
|
78.076.175
|
KANDI
|
1.180.976
|
1.034.215
|
746.425
|
631.643
|
626.009
|
659.443
|
590.206
|
903.883
|
768.665
|
918.136
|
795.808
|
1.050.459
|
9.905.880
|
LOKOSSA
|
1.597.193
|
816.313
|
818.602
|
599.147
|
649.784
|
624.430
|
786.414
|
798.016
|
734.635
|
769.585
|
852.681
|
1.177.734
|
9.574.750
|
COME
|
713.923
|
656.595
|
532.739
|
350.753
|
528.628
|
456.226
|
558.643
|
460.055
|
392.318
|
669.664
|
553.400
|
860.003
|
6.632.947
|
PORTO-NOVO
|
11.136.335
|
6.154.214
|
4.224.036
|
3.294.843
|
3.892.275
|
3.879.258
|
4.603.114
|
4.317.945
|
3.656.033
|
4.289.495
|
3.315.528
|
5.190.153
|
57.953.229
|
KANDEVIE
|
1.972.049
|
656.054
|
531.305
|
363.498
|
667.688
|
455.438
|
371.163
|
487.873
|
487.353
|
469.907
|
653.671
|
956.100
|
7.584.426
|
BOHICON
|
1.344.696
|
1.934.814
|
1.190.139
|
1.080.807
|
496.669
|
814.636
|
889.850
|
1.094.463
|
1258.628
|
1.011.553
|
1.072.569
|
1.263.321
|
13.452.145
|
ABOMEY -Dota
|
1.366.580
|
847.949
|
800.568
|
585.210
|
591.960
|
667.991
|
543.714
|
577.070
|
592.190
|
939.071
|
738.516
|
1.166.105
|
9.416.924
|
TOTAL
|
68.168.599
|
49.725.829
|
45.712.070
|
34.618.920
|
37.539.518
|
36.748.300
|
33.337.385
|
34.143.007
|
39.378.520
|
49.536.168
|
37.662.756
|
36.510.546
|
510.330.984
|
Source : Division Etudes et Planification (DEP) Poste .
Tableau 7 : Evolution des recettes
mensuelles de la Poste pour l'exercice 2003.
Rubriques
|
Jan
|
Fév
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
TOTAL
|
Services
postaux
|
98.117.942
|
148.591.747
|
87.764.849
|
72.605.275
|
91.696.420
|
70.857.395
|
71.554.113
|
72.647.824
|
80.152.310
|
107.011.736
|
87.664.626
|
92.992.720
|
1.071.656.957
|
Services financiers
|
10.354.693
|
14.213.617
|
48.033.970
|
11.918.972
|
15.243.996
|
51.103.798
|
20.255.165
|
17.167.245
|
48.493.572
|
20.163.764
|
18.584.550
|
54.556.434
|
330.089.776
|
Totaux
|
108.472.635
|
162.805.364
|
135.798.819
|
84.524.247
|
96.940.416
|
121.961.193
|
91.809.278
|
89.815.069
|
128.645.882
|
127.175.500
|
106.249.176
|
147.549.154
|
1.401.746.733
|
BUREAU
|
Effectif personnel
|
Solde indexé année 2003(1)
|
Recettes budgétaires année 2003
(2)
|
ATTOGON
|
02
|
3.399.708
|
526.199
|
ZINVIE
|
02
|
3.871.452
|
735.373
|
KOUANDE
|
03
|
3.988.452
|
1.995.911
|
Tableau 8 : comparaison des charges salariales (
solde indexé) des bureaux des petites agglomérations et de leurs
recettes budgétaires exercice 2003
KEROU
|
02
|
2.646.480
|
ND
|
NIKKI
|
02
|
3.088.380
|
2.664.845
|
SEGBANA
|
01
|
2.484.180
|
1.179.385
|
SE
|
03
|
4.590.456
|
1.450.190
|
ATHIEME
|
03
|
5.179.608
|
1.037.556
|
DANGBO
|
01
|
2.288.064
|
797.503
|
IGOLO
|
02
|
3.836.172
|
2.196.322
|
ZAGNANADO
|
02
|
3.479.220
|
1.232.460
|
ZAKPO
|
02
|
6.327.372
|
3.053.443
|
TOTAL
|
25
|
45.179.544
|
16.769.187
|
Source Division Etudes et Planification (DEP) Poste et
Division des Ressources Humaines (DRH) Poste
3. Présentation et traitement des données
physiques
L'Etude de la productivité globale de la Poste
nécessite, en dehors des comptes de résultats, d'autres
éléments tels que les données physiques ainsi que les
prix des produits de la Poste.
La multitude des produits de la Poste nous contraint à
procéder à un regroupement plus ou moins homogène de
ces produits et à établir pour chaque groupe le prix moyen.
Nous avons procédé de la même manière en ce qui
concerne les facteurs de production.
Les charges ont été subdivisées en cinq
postes dénommés comme suit : fret et voyage, charges de
personnel, dotations aux amortissements, frais financiers, autres charges.
Tandis que les produits sont regroupés en sept postes
dénommés comme suit : affranchissements, boîtes postales,
colis postaux, mandats, CCP, EMS-DISFLASH, puis autres produits.
Nous reviendrons sur les éléments qui composent
chacun de ces postes.
La décomposition des valeurs en quantité et en
prix ne pose aucun problème pour certains postes, car les données
qui concernent ces postes existent. C'est le cas :
- des affranchissements, des colis postaux, des mandats, de
EMS-DISFLASH, dont nous connaissons les trafics internes et externes ;
- des boîtes postales dont nous avons le
nombre ;
- des CCP dont nous savons le nombre de comptes de
dépôts ouverts ;
- des frets et voyage qui sont liés aux
affranchissements et aux colis postaux, donc dont le volume correspond à
la somme des trafics affranchissements et colis postaux ;
- des charges de personnel dont nous connaissons
l'effectif.
Il n'en va pas de même pour d'autres postes :
- autres produits ;
- autres charges.
Pour ces postes dont les indicateurs de prix ou de
quantités spécifiques font défaut, nous avons
utilisé un indicateur de prix ou de quantité exogène, en
l'occurrence l'indice de prix à la consommation (Geels 1988). Ces
indices sont fournis par les statistiques financières internationales du
Fond Monétaire International. Les documents y afférents se
trouvent à la BCEAO.
Le détail de chaque poste et les raisons de chaque
regroupement sont les suivants :
- Au niveau des affranchissements, nous avons regroupé
tous les produits envoyés à l'aide de timbres-poste ainsi que les
frais et taxes y afférents. Il s'agit entre autres de : produits de la
machine à affranchir, produits de philatelie-Bénin,
affranchissement correspondance- Etat, affranchissement correspondance
Timbres-poste, affranchissement correspondance OBSS, frais terminaux et de
transit, produits des coupons-réponses.
- Au poste "boîtes postales", nous avons regroupé
les abonnements boîtes postales ainsi que les redevances y
afférentes.
- Sous la désignation "colis postaux", nous avons
regroupé les recettes colis postaux et les quotes-parts y
afférents.
- Nous avons désigné par "mandat", les droits et
commissions prélevées sur les mandats.
- Le groupe des CCP concerne les recettes sur les comptes de
dépôts ouverts au centre des chèques postaux et les droits
et commissions prélevées sur traveller chèque.
- Au sein de "EMS-DISFLASH", nous avons regroupé les
recettes du courrier accéléré ainsi que les taxes
déséquilibre y afférentes.
- Dans "Autres produits", nous avons regroupé les
produits qui bien que générant de grandes recettes, ne font pas
partie de l'activité principale de la Poste. Il s'agit entre autres de :
produits des Cartes postales et emballages, produits des photocopieurs,
locations immeubles, commissions sur vente de journal, produits d'appel
d'offre, commission sur Internet ; ainsi que les produits financiers, les
transferts de charges d'exploitation, les produits hors activités
ordinaires constatés, les reprises de subvention d'investissement.
Au niveau des charges, nous avons :
- "fret et voyage" : qui sont liés au transport et qui
regroupent entre autres : les frets courrier terrestre, les frets courrier
aérien, les voyages par voie terrestre, les voyages par voie
aérienne ;
- les charges de personnel : qui concernent les salaires et
avantages liés au personnel. Il s'agit entre autres de : Salaire de
personnel béninois permanent, salaire de personnel béninois
occasionnel, et les heures supplémentaires, les primes de rendement y
afférents, prime de logement, congés payés au personnel
permanent, indemnité de pharmacie, allocation familiale,
indemnité de logement, indemnité pour risque, indemnité de
caisse, indemnité de formation, indemnité de transport,
indemnité de départ à la retraite, part patronale OBSS,
charges sociales, capital décès, frais d'hospitalisation et
d'évacuation sanitaire.
- Les autres charges : qui regroupent entre autres, les
charges hors activités ordinaires, les loyers de bâtiments et de
matériel de transport, les frais d'entretien, les frais d'embellissement
locaux, les frais d'assurance, les documentations et abonnements,
étrennes, lignes d'exploitation téléphone, les commissions
bancaires, les honoraires payés à tiers, les frais d'actes de
contentieux, les frais de participation aux organismes internationaux, les
frais de mission, la sécurité convoi de fonds, les vignettes, les
pertes sur débiteurs, les jetons de présence, ainsi que les
charges d'exploitation (achat de matière énergie-région,
fabrication timbre-poste, cartes et emballages, achat de fournitures de bureau,
carburants véhicule, lubrifiants, imprimés, consommables
informatiques, fournitures non stockables eau et électricité,
redistribution courrier accéléré). Ces charges sont ainsi
regroupées du fait de la non disponibilité d'indicateurs de prix
ou de quantités spécifiques qui les caractérise.
Les résultats issus de ces regroupements figurent dans
les tableaux 9 et 10
En ce qui concerne les dotations aux amortissements et les
frais financiers, nous avons utilisé les moyennes des taux
d'amortissements et les moyennes des taux d'intérêts.
En ce qui concerne le mandat électronique WESTERN
UNION, nous n'en avons pas tenu compte du fait que ce produit n'apparaît
que les deux dernières années
Tableau 9 : Evolution en volume, et en prix
des différents
Groupes de Produits et services
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
1
|
Affranchissements
|
VOLUME
|
8.529.191
|
9.920.055
|
7.725.455
|
11.857.497
|
PRIX
|
222,34
|
164,21
|
197,12
|
114,18
|
2
|
Boîtes postales
|
VOLUME
|
25.146
|
30.643
|
31.043
|
38.813
|
PRIX
|
6.102,98
|
5.083,57
|
5.518,75
|
4.763,09
|
3
|
Colis Postaux
|
VOLUME
|
5.362
|
7.928
|
9.286
|
9.065
|
PRIX
|
27.247,02
|
15.837,98
|
12.396,27
|
27.684,66
|
4
|
Mandats
|
VOLUME
|
138.145
|
135.445
|
134.819
|
136.086
|
PRIX
|
435,69
|
515,87
|
519,14
|
485,62
|
5
|
C C P
|
VOLUME
|
29.437
|
26.830
|
28.771
|
30.695
|
PRIX
|
6.696,56
|
7.641,37
|
7.345,86
|
7.444,26
|
6
|
EMS et DISFLASH
|
VOLUME
|
17.055
|
26.792
|
36.639
|
90.131
|
PRIX
|
8.114,65
|
5.945,51
|
4.642,83
|
2.622,12
|
7
|
Autres Produits
|
VOLUME
|
8.224.098,46
|
4.400.644,63
|
4.652.384,25
|
4.521.517,45
|
PRIX
|
108,1
|
114,8
|
115,6
|
120,0
|
Source : réalisé par
nous.
Tableau 10 : EVOLUTION EN VOLUME, ET PRIX
DES GROUPES DE
FACTEURS DE PRODUCTION UTILISES
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
1
|
FRET ET VOYAGE
|
QUANTITE
|
8.534.553
|
9.927.983
|
7.734.741
|
11.866.562
|
TAUX
|
12,73
|
8,58
|
18,17
|
8,85
|
2
|
PERSONNEL
|
QUANTITE
|
706
|
663
|
716
|
650
|
TAUX
|
2.723.224,396
|
2.523.829,538
|
2.512.901,675
|
3.594.367,007
|
3
|
DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS
|
QUANTITE
|
3.510.527.567
|
2.197.574.908
|
2.582.426.376
|
3.104.511.135
|
TAUX
|
14,10
|
14,10
|
14,10
|
14,10
|
4
|
FRAIS FINANCIERS
|
QUANTITE
|
20.358.351.709
|
3.37.711.936
|
1.459.896.145
|
100.090.190
|
TAUX
|
11
|
11
|
11
|
11
|
5
|
AUTRES CHARGES
|
QUANTITE
|
8.644.071,40
|
6.7.30.398,98
|
7..618.259,91
|
7.320.959,70
|
INDICE
|
108,1
|
114,8
|
115,6
|
120,0
|
Source :
réalisé par nous.
Tableau 11 : L'évolution du compte de
résultats de 2000 à 2003
Rubriques
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
PRODUITS
Affranchissements
Boîtes postales
Colis postaux
Mandats
CCP
EMS-DISFLASH
Autres produits
TOTAL
CHARGES
Frêt et voyage
charges de personnel
Frais financiers
Dotations aux amortissements
Autres charges
TOTAL
Résultat (perte)
|
1.896.438.658
153.465.680
146.098.522
60.188.640
197.126.734
138.395.515
889.025.044
3.480.738.793
108.726.420
1.922.596.424
2.239.418.688
494.984.387
934.424.119
5.700.150.038
(2.219.411.245)
|
1.629.035.495
155.775.960
125.563.532
69.872.806
205.018.203
159.292.184
505.194.004
2.849.752.184
85.264.568
1.673.298.984
37.148.313
309.858.062
772.649.803
2.878.219.730
(28.467.546)
|
1.522.874.659
171.318.708
115.111.804
69.991.068
211.347.811
170.108.910
541.442.545
2.802.195.505
140.540.243
1.799.237.600
160.588.576
364.122.119
864.570.335
3.345.186.453
(.526.863.368)
|
1.353.926.381
184.870.020
250.961.491
66.086.543
228.501.853
236.334.786
542.582.094
2.863.263.168
105.106.249
2.336.338.555
11.009.921
437.736.070
812.940.923
3.768.705.960
(839.868.550)
|
Source : Réalisé par nous
Section 3 DESCRIPTION DES OUTILS D'ANALYSE
Cette partie sera consacrée à la description des
deux outils principaux de notre étude que sont : la méthode
des ratios et celle des comptes de surplus.
1°) la méthode des
ratios
L'analyse qui sera menée à partir des comptes
de résultats restructurés repose sur la méthode des
ratios. Celle-ci consiste à comparer deux agrégats
représentatifs de l'activité et de la situation économique
de l'entreprise. Les agrégats utilisés sont issus uniquement des
comptes de résultats, faute de disposer d'informations complètes
sur le bilan de la Poste.
L'objectif des ratios est d'apprécier la performance de
l'activité ainsi qu'une mesure relative de la rentabilité de la
Poste.
L'analyse sur plusieurs années (analyse longitudinale)
permet de mettre en évidence certaines tendances de la Poste. Ici deux
types de ratios seront essentiellement étudiés : les ratios
de rentabilité et les ratios de valeur ajoutée.
a) Ratios de rentabilité
Ø Ratios de rentabilité
commerciale
- Marge brute sur chiffre
d'affaires = (Excédent brut d'exploitation / Chiffre
d'affaires) x 100
La Marge brute sur chiffre d'affaires indique le nombre de
francs de bénéfice pour cent francs de vente. Elle exprime la
rentabilité de l'activité commerciale, et ne tient pas compte
des charges « non décaissées » (les
dotations aux amortissements et provisions), des résultats financiers,
des résultats exceptionnels, ni des impôts. Lorsqu'elle est
négative ou insuffisamment positive, cela signifie que la Poste a une
structure d'exploitation qui risque à plus ou moins brève
échéance de la mettre en péril.
- Marge nette sur chiffre
d'affaires = (Résultats net d'exploitation / Chiffre d'affaires) x
100
Elle est l'expression de la rentabilité commerciale de
l'entreprise après déduction des charges non
décaissées. La différence avec la marge brute
réside dans le traitement des charges non
décaissées.
Ce ratio est donc fortement influencé par la politique
de l'entreprise en matière d'amortissement et des provisions.
b) Ratios de valeur
ajoutée
La valeur ajoutée est la
différence entre la valeur de la production et celle des
consommations intermédiaires.
La valeur de la production provient de la somme des
éléments suivants : produits et services vendus, produits
accessoires, autres produits, transfert de charges d'exploitation. On obtient
ainsi le chiffre d'affaires (CA).
Les consommations intermédiaires proviennent de la
somme des éléments suivants :
- Achat de stocks de matières premières
|
- Variation de stocks de matières 1ères
et fournitures liées
|
- Variation de stocks d'autres approvisionnements
|
- Achat de stocks des matières et fournitures consommables
|
- Autres achats
|
- Transports consommés
|
- Autres services consommés
|
La valeur ajoutée sert à
rémunérer :
- le capital humain, à travers les charges de
personnel ;
- le capital physique, à travers les dotations aux
amortissements ;
- le capital financier, à travers les charges
financières ;
- les pouvoirs publics, à travers les charges
fiscales ;
- les apporteurs de capitaux, par le résultat
net.
L'intérêt de la valeur ajoutée est
d'éclairer sur la nature de la répartition des revenus entre ses
différentes composantes. Une répartition entre les cinq
composantes précitées permet de se faire une idée de la
rémunération de chaque facteur conformément aux exigences
de leurs marchés respectifs (marché de l'emploi,
marché des équipements, marché des capitaux, etc.)
Ø Rentabilité sociale : Part
des travailleurs en pourcentage de la richesse créée
(Charges salariales / valeur ajoutée) x 100
Ce ratio mesure la répartition de la valeur
ajoutée entre les différents partenaires sociaux ; il est
intéressant à connaître quel que soit le contexte dans
lequel on se situe. Dans le cas de la Poste, nous n'envisagerons qu'un
aspect de la question en nous intéressant à la part des
salaires dans la valeur ajoutée dégagée par
l'entreprise.
Il faut noter que les charges salariales ne contiennent pas
que les rémunérations, on y retrouve aussi les charges
sociales ainsi que les charges de retraites et autres.
Part qui revient aux capitaux
investis en % La richesse créée (Dotation aux
amortissements / valeur ajoutée) x 100
La proportion d'amortissements dans la valeur ajoutée
dépend évidemment elle aussi du caractère plus ou moins
capitalistique du processus de production.
Part des charges financières
en % de la richesse créée
( Charges financières / valeur ajoutée) x
100
Ce ratio reflète le coût relatif des capitaux
étrangers.
Part des propriétaires en
%de la richesse créée
( Résultat net /valeur ajoutée ) x 100
Ce ratio donne en pourcentage, la part de la richesse
générée par l'activité de l'entreprise qui
rémunère le capital à risque.
Relation
entre Excédent brut d'exploitation et
valeur ajoutée
(EBE / valeur ajoutée) x 100.
Ce ratio est un complément utile au ratio charges
salariales / valeur ajoutée. Son évolution donne une indication
à la fois sur l'importance des charges salariales et sur l'utilisation
de ce facteur de production.
C) Autres ratios
L'analyse transversale ou cross section permet d'effectuer
des comparaisons dans l'espace soit à l'intérieur de
l'entreprise, soit par comparaison avec d'autres entreprises du même
secteur. Dans notre cas, l'analyse transversale se fera essentiellement
à l'intérieur de l'entreprise vues les difficultés de
trouver des informations fiables des entreprises concurrentes de la Poste.
Ø Poids des charges salariales
des bureaux de Poste.
(Charges salariales / Recettes des Bureaux) x 100.
Ce ratio permet de mesurer la proportion occupée par
les charges salariales dans les recettes de certains bureaux de Postes. Il
permet de déceler les bureaux à grands besoins financiers.
Ø L'importance des recettes des bureaux de
Poste
(Recettes annuelles du bureau / total recettes annuelles de
la Poste) x 100
Ce ratio permet de mesurer la contribution de chaque bureau
dans la recette globale de la Poste.
Quoique riches d'information, les ratios ne permettent pas
d'appréhender totalement le rôle économique et social
joué par l'entreprise étudiée. C'est pour cette raison que
nous avons choisi de compléter la méthode des ratios par celle du
compte de surplus.
2°) la méthode des comptes de
surplus
L'élaboration des comptes de surplus se fait en deux
étapes. Dans un premier temps, on calcule le surplus de
productivité globale des facteurs. Dans un second temps, on
détermine la répartition des avantages et désavantages.
Le surplus de productivité globale des facteurs (SPGF)
noté tient compte des variations des quantités. Il est
mesuré par la différence entre la variation des quantités
produites et celle des quantités consommées (facteurs de
production) d'une année à l'autre. Ces quantités sont
évaluées au prix de la première année ou prix
constant.
i = 1
j = 1
J
I
= pi qi - dj
kj (1)
Avec
pi : prix des produits (i = 1,....., I)
correspondant à la première des deux années ;
qi : variation de la quantité produite entre
deux années considérées
(t et t + 1)
dj : prix des facteurs (j = 1,....., J) de production
correspondant à la première des deux années ;
kj :variation de la quantité du facteur utilisé
entre deux années considérées ( t et t + 1).
On parlera de gain ou de perte de productivité globale
selon que ce surplus est soit positif ou soit négatif.
La détermination des avantages et de leur
répartition, noté , tient compte des changements de prix d'une
année à l'autre.
L'effet global des variations de prix se mesure en prenant
pour chaque poste du compte d'exploitation (Produit et charge) la variation de
prix de l'année t à l'année t + 1 pondérée
par la quantité produite au cours de la seconde année. On
raisonne donc à quantités constantes. Dès lors, le surplus
à partager consiste en la somme du surplus dégagé au sein
de l'entreprise et du surplus externe, prélevé sur les agents
extérieurs d'une année à l'autre. Il sera donc
déterminé par l'expression suivante :
i = 1
I
J=11
J
= (-pi )( qi + qi
) + (dj) (kj + kj) (2)
On appellera «avantage» les suppléments de
valeurs obtenus du fait des variations de prix, par les acheteurs des produits
de l'entreprise ou par les agents économiques qui lui procurent ses
facteurs de production. Ainsi une hausse des prix d'un article :
. est un avantage pour le fournisseur et un
désavantage pour l'entreprise si cet article est un facteur de
production pour cette dernière.
. est un avantage pour l'entreprise et un
désavantage pour le client si cet article est un produit fini de
l'entreprise.
Du fait de l'égalité qui résume le compte
d'exploitation (Produits = charges), le surplus de
productivité globale des facteurs (SPGF) sera égal à la
somme des avantages à répartir. En partant, pour la
première année, de cette égalité comptable, on a
:
J + 1
i = 1
j = 1
I
J
i = 1
J
I
piqi = djkj
ou bien
djkj - piqi = 0
(3)
i = 1
I
j = 1
J
en t + 1, suite aux variations de prix et de
quantités, on obtient :
- (pi + pi)(qi+
qi) + (dj + dj)(kj + kj) = 0 (4)
et en développant les deux termes de (4) il s'en suit :
I
i = 1
j = 1
J
I
i = 1
j = 1
J
- piqi + djkj -
piqi - djkj +
I
J
i = 1
j = 1
- pi(qi + qi) + dj (kj
+ kj) = 0
d'où, en se servant des équations (1), (2) et
(3), on peut montrer que :
- + = 0 , et par conséquent =
Cette égalité entre le surplus de
productivité globale et la somme des avantages constitue le fondement de
la méthode des comptes de surplus. La valeur du surplus étant
fortement liée à la taille de l'entreprise, nous calculons un
taux de surplus de productivité globale en le rapportant à la
valeur de production de la première année. Il peut
également être obtenu en faisant la différence entre le
taux d'accroissement du volume de production et le taux d'accroissement des
facteurs de production.
L'on comprend alors que l'application de cette méthode
nécessite forcement un regroupement des charges et des produits du
compte de résultat, en tenant compte autant que possible de
l'homogénéité des biens et services concernés.
Chapitre IV
Analyse des résultats et perspectives
Ce chapitre consacre la présentation des
résultats, leur interprétation ainsi que les perspectives.
Section 1 : Présentation des résultats
Les résultats issus de l'application des deux
méthodes seront présentés sous forme de tableaux
Tableau 12 : Ratios de
rentabilité et de valeur ajoutée
ANNEES
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
EBE/CA
|
-0,041
|
+ 0,047
|
-0, 176.
|
- 0, 369
|
RN/CA
|
- 0,220
|
- 0,109
|
-1,207
|
- 0,551
|
RN/VA
|
- 0,836
|
- 0,015
|
-1,687
|
- 0,579
|
CA/VA
|
0,65
|
0,78
|
0,65
|
0,60
|
(Charges salariales /VA) x 100
|
103,57 %
|
93,90 %
|
120,18 %
|
161,13 %
|
(Dotation aux amorts / VA) x 100
|
27,32 %
|
19,99 %
|
24,33 %
|
30,18 %
|
(EBE/VA) x 100
|
- 6,27 %
|
6,05 %
|
- 27,02 %
|
- 61,13 %
|
( Charges de dettes /EBE) x 100
|
- 56,59 %
|
+17,52 %
|
- 27,63 %
|
- 0,40 %
|
( CI/CA ) x 100
|
34,6%
|
21,7%
|
34,7%
|
39,7%
|
Source : Réalisé
par nous
AUTRES RATIOS ( ANNEES 2003)
Tableau 13 : Poids des charges salariales
sur les recettes des bureaux de petites agglomération et contribution
de ces bureaux à la recettes globale de la Poste, exercice
2003
BUREAU
|
(Charges salariales / Recettes du bureau) x
100
|
(Recettes du bureau/ Recettes Totale Poste) x
100
|
(charge Sal du bureau/ Charge Sal Totale Poste) x
100
|
ATTOGON
|
646 %
|
00,0%
|
00,1
|
ZINVIE
|
526 %
|
00,0%
|
00,1
|
KOUANDE
|
199 %
|
00,1%
|
00,1
|
KEROU
|
ND
|
__
|
00,1
|
NIKKI
|
115 %
|
00,1%
|
00,1
|
SEGBANA
|
230 %
|
00,0%
|
00,1
|
SE
|
316 %
|
00,1%
|
00,1
|
ATHIEME
|
499 %
|
00,0%
|
00,2
|
DANGBO
|
286 %
|
00,0%
|
00,0
|
IGOLO
|
174 %
|
00,1%
|
00,1
|
ZAGNANADO
|
282 %
|
00,0%
|
00,1
|
ZAKPO
|
207%
|
00,2%
|
00,2
|
Total
|
269%
|
01,1%
|
01,9
|
Tableau 14 : Contribution des bureaux
des grandes agglomérations à la recette globale de la poste
pour l'année 2003
BUREAU
|
(Recettes du bureau/ Recettes Totale Poste) x
100
|
Cotonou
|
15,5%
|
Jéricko
|
5,1 %
|
Djougou
|
00,7 %
|
Natitingou
|
1,2 %
|
Parakou
|
5, 5 %
|
Kandi
|
00,7 %
|
Lokossa
|
00,6%
|
Comé
|
00,4 %
|
Porto-Novo
|
4,1 %
|
Kandévié
|
00,5 %
|
Bohicon
|
00,9 %
|
Abomey- Dota
|
00,6 %
|
TOTAL
|
36,4 %
|
Source : Réalisés par nous. SECTION 2 :
Interprétation des résultats
Dans cette partie, nous analyserons les différents
résultats, puis dégagerons les implications qui en
découlent. Ensuite nous tenterons d'expliquer les principales remarques,
en nous basant sur les réalités de la Poste.
Sur toute la période de notre étude, le
résultat net de la Poste est resté négatif.
La décomposition de ce résultat en ses
différents sous-comptes ( exploitation, financier et exceptionnel )
montre bien l'origine de ces grands déficits. Le compte de
résultat exceptionnel est excédentaire sur la période
d'étude, ce qui signifie que durant cette période, les
opérations hors activités ordinaires ont influencé
positivement les résultats de la Poste. Il en est de même pour les
opérations financières. Le résultat financier est
excédentaire partout sauf en 2000 où ce résultat a connu
un déficit énorme de l'ordre du milliard. Cette situation
particulière a été provoquée par la perte de change
enregistrée au niveau des immobilisations financières, perte due
à la dévaluation du franc CFA en 1994. Cette perte
financière a eu une forte répercussion sur le résultat
net de l'exercice 2000.
Le déficit global de la Poste n `est donc pas
imputable aux opérations financières ni aux opérations
hors activités ordinaires. Il est plutôt dû à
l'exploitation même de l'entreprise. Ce déficit relativement
faible les deux premières années, s'est accentué les deux
années suivantes, dépassant même le milliard. Ce
déficit provient du résultat brut d'exploitation qui était
déjà négatif. Si le résultat brut d'exploitation
est déficitaire, c'est soit parce que les consommations
intermédiaires sont élevées par rapport au chiffre
d'affaires réalisé, et /ou soit parce que les charges salariales
sont élevées par rapport à la valeur ajoutée
dégagée. Les consommations intermédiaires ont certes
connu sensiblement une croissance au cours de la période, mais elles
sont restées généralement inférieures à
quarante pour cent du chiffre d'affaires ( CI < 40 % CA ). Ce taux n'est
quand-même pas élevé lorsqu'on sait qu'on ne peut produire
sans consommer. Par contre, les charges salariales sont vraiment
élevées par rapport à la valeur ajoutée, comme le
montre le ratio ( charges salariales / valeur ajoutée ). Ce ratio
croissant sur toute la période indique la supériorité
nette des charges salariales sur la valeur ajoutée.
Cela signifie que l'effectif du personnel de la Poste est
pléthorique ou qu'elle adopte une politique de
rémunération élevée. De toutes les façons,
ce ratio prouve que la richesse créée par la Poste ne suffit
même pas à couvrir les seules charges salariales. Une entreprise
privée ne bénéficiant pas de subvention déposerait
son bilan dans de pareilles circonstances. La richesse créée par
la Poste ne peut rémunérer ni le capital physique, ni les fonds
de tiers, ni le capital à risque.
La marge brute sur chiffre d'affaires est négative sur
la période de notre étude. Ce qui confirme la contre performance
commerciale réalisée par la Poste, contre performance liée
à sa structure d'exploitation et qui risque suite à sa
séparation des Télécommunications de mettre l'entreprise
en péril. La Poste est désormais appelée à
évoluer sans la contribution des Télécommunications qui
financent jusqu'ici son déficit d'exploitation. Pour survivre elle devra
équilibrée ses charges d'exploitation par son activité
productive. Elle doit assurer en un mot son équilibre de gestion.
Le ratio dotation aux amortissements sur valeur ajoutée
est généralement inférieur à 30 % sur la
période. La politique de rémunération du capital physique
n'influence donc pas considérablement le résultat. Contrairement
aux Télécommunications, la Poste n'investi pas beaucoup dans le
capital physique.
En définitive, les charges salariales expliquent
beaucoup plus l'origine du déficit du résultat net de la Poste.
Le déséquilibre entre la production et les
charges salariales est plus remarquable lorsque nous considérons les
bureaux situés dans les zones rurales ou petites agglomérations.
Les ratios étudiés à ce niveau indiquent qu'en
général les bureaux de petites agglomérations
réalisent des recettes très faibles voire négligeables,
nettement inférieures aux charges salariales de leurs personnels. Cette
analyse basée seulement sur l'exercice 2003 montre que la contribution
de ces bureaux à la recette globale de la Poste est pratiquement nulle
tandis que le poids de leurs charges salariales sur les charges globales de la
Poste n'est pas négligeable.
Les bureaux de grandes agglomérations quant à
eux contribuent mieux à la recette globale de la Poste. La Recette
principale de Cotonou par exemple a pu réaliser au cours de
l'année 2003 quinze pour cent de la recette globale de la Poste.
Si l'on devait tenir compte du seul objectif de profit, ces
bureaux de faibles recettes devraient fermer leurs portes. Mais la Poste
poursuit des objectifs qui vont au delà du simple profit. En ce sens
elle constitue un véritable instrument de répartition des
ressources productives ; elle exerce des effets d'entraînement sur
plusieurs secteurs de l'économie nationale. A travers la couverture
territoriale la Poste joue un rôle économique, grâce
à ses infrastructures qui contribuent au développement
économique de notre pays. Elle remplit une mission d'ordre
macro-économique, en résorbant le chômage par l'effectif
pléthorique de son personnel. Toutes ces raisons nous amènent
à dire que l'évaluation de la Poste doit objectivement tenir
compte, outre des indicateurs financiers, des indicateurs économiques et
sociaux.
Le critère de performance économique peut bien
rendre compte des objectifs d'intérêt général
poursuivis par la Poste, car l'idée de "performance" économique
comme critère d'évaluation consiste justement à
vérifier le degré de réalisation des objectifs de
développement économique et social (Hirshihorn et Kaell 1988).
Lorsqu'une entreprise poursuit de tels objectifs, il est sous-entendu que sa
performance ne peut s'apprécier sur la seule base de l'efficacité
relative à l'activité productive. Cette dernière n'est
qu'un critère d'appréciation parmi tant d'autres. Une performance
technique ou financière qui aboutirait à aggraver la
disparité des revenus n'est guère justifiée du point de
vue de l'intérêt général. Inversement une
activité moins performante (techniquement ou financièrement)
comme celle de la Poste, qui a pour but de désenclaver une région
pauvre (Zones rurales) et de lui donner une grande chance de participer
à la croissance du pays, peut être justifiée dès
lors que ses chances de réussite sont nombreuses.
Mais la mesure de performance basée sur le
critère de rentabilité économique n'est pas toujours
facile à mettre en oeuvre dans la pratique. Plusieurs méthodes
ont été développées pour évaluer un projet
(exante ou expost) en tenant compte de son impact sur l'économie
nationale (Bridier et Michailof 1987). Malheureusement la plupart de ces
méthodes présentent beaucoup d'inconvénients. Les outils
qu'elles proposent sont d'un emploi délicat et exigent des informations
rarement disponibles dans les pays en développement.
Compte tenu de toutes ces difficultés, la
méthode des comptes de surplus (CERC 1980) présente des
avantages, elle présente un grand intérêt dans
l'évaluation de l'entreprise publique où un des objectifs est de
satisfaire l'intérêt général. Elle s'appuie sur les
comptes de résultats qui sont moins difficilement accessibles.
Elle fournit une vision globale de l'entreprise en tant
qu'unité de création et de distribution de richesses. Elle montre
d'une part comment l'entreprise utilise les facteurs de production pour
maximiser la production. Elle explique d'autre part comment s'organise
l'activité de répartition entre tous les fournisseurs des
facteurs de production et comment cette production évolue dans le temps.
Elle fait ainsi apparaître la part qui revient à chacun dans
l'amélioration réalisée en commun et facilite le partage
des fruits de la croissance entre les divers partenaires sociaux.
C'est pourquoi nous avons choisi de l'appliquer au cas de la
Poste en complément des ratios déjà
étudiés.
Les résultats issus de l'application de cette
méthode seront présenté en annexe :
Notre interprétation portera essentiellement sur les
deux derniers tableaux des comptes de surplus : Tableau de variation du
surplus de productivité ( 1) et tableau de variation de la
répartition du surplus (2).
Tous les résultats correspondent à des moyennes
sur la période d'analyse.
Sur le tableau (1) nous constatons que la poste a
dégagé un surplus de productivité sur toute la
période sauf au cours de la période 2001-2002 ou elle a connu une
perte de productivité.
Au cours des deux (02) périodes 2000-2001et 2002-2003
les gains de productivité réalisés par la poste
proviennent d'une variation positive de la production suivie d'une variation
négative des facteurs de production.
La perte de productivité est due au fait que la baisse
de la production a été suivie d'une augmentation des facteurs
de production.
Sur le tableau (2) la répartition des avantages
réels montre que ce sont le personnel et l'Etat qui sont les grands
bénéficiaires des avantages dégagés alors que les
fournisseurs de fret et voyage n'ont bénéficié de ces
avantages que dans la période de 2001-2002.
Du côté des clients, on constate que les usagers
des affranchissements et ceux des autres services, sont les grands
bénéficiaires des avantages dégagés, contrairement
aux usagers de colis postaux,EMS DISFLASH, mandats et chèques postaux.
On retient de cette analyse que les plus grands
bénéficiaires des avantages réels de la poste sont le
personnel et les usagers des affranchissements ce qui confirme le
caractère social du service postal qui est un service public.
Nous devons reconnaître que la baisse de production
constatée est sous l'influence de nombreux facteurs dont certains
échappent totalement au contrôle de la Poste. Parmi ces facteurs,
nous relevons les variables exogènes suivantes :
- les fluctuations monétaires comme la
dévaluation du francs CFA ;
- l'appartenance de la Poste béninoise à la
chaîne internationale de la Poste. Ce qui fait que si l'un des maillons
de cette chaîne est en panne, il influence négativement les
autres maillons quelle que soit leur performance.
- La vulgarisation de l'Internet à travers la
prolifération des cybers centres
A côté des facteurs externes, plusieurs variables
internes peuvent également expliquer la baisse de la production postale.
Nous citerons ici quelques causes les plus visibles à savoir :
- la vétusté des infrastructures et des
équipements. Cette détérioration a contribué
largement à la limitation de l'offre des services postaux, ce qui a
permis aux concurrents de la Poste de percer le marché ;
- des mauvaises conditions d'exploitation : le manque de
rapidité dans l'acheminement des courriers, les pertes et spoliations
des objets d'envoies ;
- l'absence d'autonomie de gestion caractérisée
par les interventions persistantes du gouvernement sur la gestion courante de
la Poste. La Poste est sollicitée à accomplir une mission de
service public sans que les moyens nécessaires lui soient fournis
(obligation d'appliquer des tarifs bas, peu ou pas de subvention en
équipement, etc.).
Ces deux derniers facteurs cités caractérisent
le management de la Poste. Tous les problèmes évoqués sont
résumés dans la figure suivante :
Perte de productivité globale des
facteurs
Figure : Origine de la perte de
productivité globale des facteurs
Diminution de l'offre
de la Poste
Variables endogènes
- Vétusté du matériel et des
infrastructures
- Management de la Poste
Augmentation des facteurs
de productions
Variables exogènes
- Appartenance à la chaîne internationale
des Postes
- Fluctuation de la monnaie
Section 3 : Commentaires et perspectives
1°) Commentaires
Le service postal sous monopole était assuré en
tant que service public,
c'est-à-dire qu'il doit répondre aux besoins
d'une collectivité dans l'intérêt de celle-ci. Son
utilité est nationale et le principe de base est une tarification
équivalente pour tous les usagers, quelle que soit la complexité
de la collecte, du mode d'acheminement ou de la distribution du message.
La seule préoccupation des responsables des services
postaux réside donc dans l'accomplissement régulier de cette
mission de service public, dont il est rendu compte aux autorités de
tutelle.
On constate jusqu'alors une qualité de service
"globalement" satisfaisante, ni excellente, ni désastreuse ; aucune
menace ne pesant par ailleurs sur cette situation confortable, l'administration
ne se préoccupe nullement de se donner d'autres objectifs
d'exploitation, qu'ils soient qualitatifs ou quantitatifs (tarifs,
rentabilité, etc.).
Il existe d'ailleurs peu de statistiques et le champ de
celles-ci est irrégulier et insuffisant pour être vraiment fiable.
Corrélativement à ce manque d'information, les responsables de la
Poste n'exprimaient pas de jugement critique sur les résultats de
l'exploitation et, par conséquent, pas de volonté
d'amélioration des services dans l'intérêt du public en
général ou d'un public en particulier. La qualité de
service est considérée comme une résultante, non pas comme
une exigence.
Bien entendu, les règles de fonctionnement de la
Poste répondent aux besoins d'une administration, non pas à ceux
de la clientèle.
L'administration postale prend son budget comme point de
départ pour définir l'ampleur de ses moyens d'exploitation. Pour
définir ses tarifs, décider de la rémunération des
fonds collectés, modifier éventuellement la gamme de ses
prestations au public, elle doit se soumettre aux décisions de
l'Etat.
Elle subit également de plein fouet les contraintes
que l'Etat lui impose consécutivement à des choix politiques,
économiques ou sociaux. Dans ces conditions, et lorsque certaines
charges de service public sont d'une importance telle qu'elles viennent grever
trop lourdement les budgets impartis, l'Etat devrait accorder quelques
subventions. Le domaine le plus caractéristique ces dernières
années est la présence en zone rurale (le cas des bureaux de
poste étudiés plus haut en est un exemple).
Face aux difficultés ainsi rencontrées,
faibles sont les préoccupations de nature commerciale, telles que
l'amélioration et l'adaptation de la gamme des prestations offertes au
public. Or, les besoins de l'économie et de ses acteurs ont
évolué et la clientèle a désormais des exigences de
fiabilité et de rapidité pour la communication de sa messagerie
avec ses partenaires économiques, nationaux et internationaux. Comme la
Poste n'est pas capable de garantir la qualité de service dont elle a
besoin, c'est ce même besoin qui va susciter l'émergence de
réseaux de coursiers privés concurrents.
C'est ainsi que nous voyons émerger sur notre
territoire national des sociétés concurrentes
étrangères au détriment de la Poste. Pourtant leur domaine
d'activité était jusqu'alors limité à des
opérations hors du secteur sous monopole.
Ces sociétés concurrentes s'implantent souvent
en exploitant les défaillances chroniques de la Poste. C'est bien ainsi
que par manque de réaction ou d'innovation, la Poste a laissé de
nouveaux opérateurs pénétrer le marché.
Ces opérateurs se sont installés et ont su
fidéliser leurs clientèles occasionnelles en garantissant un
service fiable et adapté, que ce soit dans la gamme des prestations
complémentaires ou concurrentes, ou dans les circuits d'acheminement. Le
marché postal concurrentiel est né, se substituant à la
situation de monopole antérieur.
Les entreprises privées, qui ne
bénéficient ordinairement pas de subventions de l'Etat, doivent
être rentables ; cela signifie qu'elles doivent équilibrer leurs
charges par des ressources au moins équivalentes, et si possible
supérieures, de manière à permettre les investissements
nécessaires à l'amélioration de la production et celle de
la qualité de leurs prestations.
Pour elles, il est donc essentiel, non seulement de se
créer une clientèle, mais également de la fidéliser
et de l'étendre. Cette clientèle doit répondre au moins
à deux impératifs des coursiers privés : d'une part elle
doit résider dans des zones géographiques accessibles et
bénéficier de coordonnées postales (adresse et
téléphone) que l'on puisse contacter en quelques heures ; d'autre
part, elle doit pouvoir supporter le surcroît de la prestation offerte
par rapport au service public. C'est bien évidemment la clientèle
d'entreprise qui se trouve ainsi sélectionnée. A chaque fois que
le surcroît justifie le manque à gagner par le client en cas de
défaillance du réseau public, il aura recours à un service
privé puisqu'il peut répercuter ce supplément de
coût sur les charges de son entreprise. En échange, il exige une
valeur ajoutée à la prestation offerte à un prix
supérieur et ne lui accorde pas l'indulgence dont
bénéficient généralement les services publics.
Désormais soumis à l'appréciation de la clientèle
qui a la possibilité de sélectionner son prestataire de service
parmi ceux qui sont présents sur le marché, les produits postaux
traditionnels doivent s'adapter pour répondre à des
critères de qualités compétitifs si la Poste veut
conserver une part de la clientèle d'entreprise.
C'est bien dans cet esprit qu'elle a créé des
services de courrier accéléré international (EMS,
DISFLASH).
L'essor des coursiers internationaux privés est
rapide et facile, car ceux-ci ne sont pas soumis à des contraintes
externes à leur entreprise autres que les contraintes du marché.
Ils travaillent dans les conditions du marché, avec la logique
d'entreprise, elle-même fonction des conditions du marché.. On
voit donc que les coursiers privés peuvent agir seuls de bout en bout :
ils sont seuls maîtres des décisions stratégiques, de
l'analyse de leurs résultats - autant financiers qu'en ce qui concerne
leurs trafics - et possèdent la liberté d'action
nécessaire pour optimiser l'exploitation (décider d'une
modification de la liaison d'acheminement en cas de problème par
exemple).
Face à cette concurrence redoutable, l'adaptation de
la Poste est lente et complexe. Celle-ci est soumise aux contraintes de service
public alors que son cadre d'activité est celui d'une logique de
marché.
Elle doit donc parvenir à un réel
équilibre entre ses obligations de service public et sa liberté
d'initiative ; mais elle n'a jamais la souplesse d'exploitation du secteur
privé qui permet à celui-ci de sélectionner sa
clientèle, par exemple.
De plus, dans le domaine international, la Poste
béninoise est tributaire des autres Postes du monde et, ni la
qualité, ni le suivi des prestations ne peuvent être garantis par
l'une d'entre elles puisqu'il existe des coupures de responsabilités
dans le processus postal. Au niveau mondial, les Postes constituent donc une
sorte de chaîne d'exploitation, ce qui signifie que son degré de
fiabilité maximum est celui du maillon le plus faible. Or, si la
situation n'est pas facile dans les pays développés, elles est
encore plus critique dans les pays en développement, dont les Postes
appartiennent pourtant à part entière à cette chaîne
postale mondiale.
Les défaillances évoquées plus haut se
retrouvent lorsque la Poste exploite des services financiers alors qu'elle n'en
a pas la maîtrise des fonds, sans compter les malversations de grande
ampleur.
Somme toute, on peut retenir que le service postal
béninois est un service public et un service social qui subit les
contraintes et les charges dont sont exemptes les entreprises concurrentes du
secteur privé. Cela concerne plus particulièrement la desserte en
zone rurale «profonde» et les difficultés d'acheminement y
relatives (peu de liaisons régulières, nécessité de
véhicules spécialement adaptés, impossibilité de
desserte à domicile dans certains cas). En raison de la mission de
service public, le prix de la prestation est identique pour toutes les zones
géographiques quelles que soit les difficultés d'accès. Il
s'agit donc de prestations non rentables, fonctionnant à perte, mais la
Poste est soumise à l'obligation de maintien de ces services au titre du
service public.
L'ampleur de ces contraintes et de ces charges affecte
d'autant la gestion financière de la Poste. De plus, celle-ci est
soumise à la tutelle de l'Etat et les dirigeants politiques
considèrent les services postaux comme un service social. Dans ces
conditions, les responsables postaux ne maîtrisent pas les coûts et
les charges de leurs services ; comme ceux-ci sont élevés , la
Poste joue un rôle social coûteux, il en résulte un
déficit d'exploitation nécessairement comblé par des
subventions des Télécommunications.
En outre, autre aspect du volet social, la gamme des services
offerts répond à une clientèle familiale, non pas à
une clientèle économique qui préférerait payer
davantage pour des prestations plus fiables et plus rapides.
C'est toujours dans cette optique de «Poste sociale»
que le Gouvernement impose à la Poste des prix fixés à un
niveau très bas.
De plus, le personnel d'encadrement n'est pas motivé
et, par conséquent, inefficace. Il n'y a pas d'esprit d'entreprise,
où chacun essaye d'optimiser les conditions d'exploitation par sa
disponibilité et son adaptation, et les préoccupations des cadres
sont davantage personnelles que professionnelles.
L'obligation de service dans des conditions
matérielles difficiles constitue enfin le dernier aspect essentiel du
rôle social qui est dévolu à la Poste.
Les infrastructures et les équipements du
réseau postal sont insuffisants et défaillants. Les locaux sont
souvent vétustes et mal entretenus, inconfortables, inadaptés au
volume du trafic et à une organisation efficace. Le matériel de
transport est insuffisant car coûteux.. Le matériel d'exploitation
faisant généralement appel à une technologie plus
élémentaire est plus souvent absent que défaillant.
2°) Perspectives
L'étude de la problématique de la
rentabilité de la Poste a permis de rappeler le rôle et la place
de celle-ci dans l'économie béninoise. Contrairement à une
entreprise privée le seul critère de profitabilité ne peut
décider du maintien de l'entreprise Poste. La poste joue un rôle
d'entraînement au profit d'autres secteurs vitaux
socio-économiques du pays. Ce n'est pas une raison pour occulter la
rentabilité financière de la gestion de la Poste.
Sur instruction des institutions financières
internationales, notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire
International, l'Etat ne peut plus subventionner le déficit des
entreprises publiques. Même si ce n'était pas le cas, vu
l'acuité des problèmes de développement dans les autres
secteurs de l'économie (santé, éducation, agriculture,
routes etc.) auxquels l'Etat doit faire face, la Poste ne constitue pas une
priorité pour le gouvernement. Néanmoins, l'Etat a un grand
rôle à jouer et une grande responsabilité dans les mesures
que doivent prendre les managers de la Poste pour assurer le
développement harmonieux de celle-ci.
Le gouvernement doit prendre des mesures d'accompagnement pour
permettre à la Poste de résorber progressivement son
déficit et atteindre son équilibre financier. Ces mesures seront
contenues dans un document que nous nommons contrat de gestion.
Au niveau de la Poste, les cadres de direction ont aussi
à revoir l'organisation et la gestion de leur entreprise.
Ø Le contrat de gestion
La loi n° 88-005 du 26 Avril 1988 sur les entreprises
publiques confère une large autonomie à la Poste. Pour rendre
cette autonomie effective, l'Etat doit éviter de s'immiscer dans la
conception de la stratégie de développement de la Poste. Il doit
à travers l'organe de régulation, clarifier les objectifs de
service public à réaliser. Ces questions seront discutées
avec l'opérateur postal, et les conclusions seront consignées
dans le contrat de gestion. Le contrat s'étalera sur quatre ou cinq ans
au plus, et outre les objectifs assignés, il faudra aussi définir
les critères d'évaluation.
A travers le contrat de gestion il faut :
- éliminer toutes sorte de franchise postale, à
l'exception de celles contenues dans les arrangements et les conventions de
l'union Postale Universelle ;
- essayer de différencier les services et les produits
à caractère social, de ceux à caractère purement
commercial. On pourra ainsi appliquer une politique tarifaire réaliste
par rapport aux coûts.
- L'Etat n'aura sous son contrôle que les services qui
sont compris dans le monopole. (Article 6 de la loi sur la Poste ) <<La
distribution à titre onéreux de lettres, de paquets et de colis
n'excèdent pas le poids de un kilogramme est exclusivement
confiée à l'exploitant public qui exercera cette
exclusivité dans les conditions déterminées par le titre
III de la présente loi>> La poste détermine les prix des
services en concurrence sur le marché sans l'influence de l'Etat. Il
s'agit de tout envoi excédant un kilogramme, et touts les autres
produits tels que EMS DISFLASH, etc. Les prix de ces dernières
prestations seront établis selon les limites du marché pour
assurer leur compétitivité.
- L'Etat doit veiller au respect du monopole
concédé à la Poste en ce qui concerne les services et
produits restés sous le monopole. Le monopole est quotidiennement
violé par les structures concurrentes formelles et informelles, fautes
de contrôle.
- L'Etat doit donner la priorité à la Poste
pour ses envois de courrier car, les produits de la Poste sont
délaissés par l'Etat, propriétaire de l'entreprise au
profit des produits de substitution.
- La Poste voit ses charges s'accroître avec le service
public, pendant que les concurrents tirent profit des segments de
marché rentables.
L'Etat doit demander aux autres exploitants, (DHL, TNT,
TOP-CHRONO etc.) une contre partie, qu'il reversera à la Poste pour
diminuer les charges occasionnées par le service public.
- Etablir une base équitable et financièrement
solide sur laquelle doit se fonder l'offre de produits et services postaux
à caractère social.
- Prendre en charge dans le cadre du développement
national, l'extension du réseau postal, et impliquer les
collectivités locales.
Toutes ces mesures que nous préconisons, n'auront
d'effet que si la Poste assainit sa gestion et adopte une organisation souple
et adaptable.
La restructuration de l'OPT, conduisant à la
création de l'entreprise Poste devrait donner à celle-ci une plus
grande indépendance par rapport à l'Etat, la rendant plus
autonome dans l'établissement et l'exécution de sa
stratégie de développement.
Notre étude a révelé quelques
faiblesses, qui doivent être corrigées, si la Poste veut parvenir
à faire disparaître son déficit financier et dégager
par la suite un bénéfice.
Ainsi, nous avons retenu trois points essentiels, sur
lesquels les managers de la Poste doivent intervenir afin de parvenir à
une meilleure performance financière et économique. Il s'agit
notamment de la Couverture nationale, une Conception nouvelle du service
public, le système de contrôle.
?La couverture nationale
Plusieurs établissements postaux, et en
général tous les établissements ouverts dans des zones
à faible densité humaine sont déficitaires.
La Poste devra mener une analyse approfondie de ces
établissements, afin de les redimensionner pour les adapter aux besoins
réels en matières de services postaux. Pour les nouvelles
créations, une étude préalable de faisabilité et de
rentabilité doit être faite, afin de déterminer le genre
d'établissement à créer.
Les managers de la Poste, s'ils veulent renverser la
tendance, doivent avoir une nouvelle conception de la mission de la Poste.
? Une conception
nouvelle du service public
La notion de service public ne doit plus s'opposer à
ce que les tarifs soient modulés en fonction des prix de revient. En
connaissant le coût réel des services universels, il serait
aisé de faire supporter à l'Etat des charges
supplémentaires relatives à la mission de service public,
lorsqu'il est démontré que le bénéfice
réalisé dans les zones rentables ne peuvent pas résorber
lesdites charges.
* Une conception nouvelle du monopole
postal
Pendant longtemps, et même
aujourd'hui, les Postiers considèrent les consommateurs de leurs
produits et services comme des usagers et non comme des clients, nostalgiques
du temps où la Poste était la seule à offrir les services
de courrier
Le monopole postal ne doit plus conduire les Postiers
à négliger la clientèle et son marché. Le monopole
doit être perçu comme une obligation morale d'offrir un service de
qualité à la clientèle car celle-ci n'a pas la
possibilité de faire d'autres choix ; un monopole se mérite et
doit être défendu par la clientèle. Lorsque les clients
estiment que dans l'ensemble tel ou tel service en situation de monopole
satisfait la mission qui lui a été confiée dans des
conditions convenables (sur le plan de la gamme des prestations, de la
qualité de service, de la modicité des tarifs), sa
pérennité est assurée, il n'est pas en danger.
* Les dirigeants de la Poste
doivent avoir désormais, une meilleure connaissance de leur
marché.
Une parfaite connaissance du
marché : le positionnement des produits et services postaux sur le
marché, la connaissance de la concurrence et des techniques qu'elle
utilise donnera plus de chance de réussite. Le développement
d'une gestion commerciale ne peut pas se faire si les conditions citées
ci-dessus ne sont pas réunies.
la Poste doit continuer à développer les
produits à haute valeur ajoutée, c'est à ce niveau que
réside sa chance de dégager suffisamment d'excédents pour
combler son déficit dans le court et moyen terme, et de dégager
dans le long terme un bénéfice.
Autrefois, c'est le souci de sécurité et de
disponibilité de fonds qui conduisait les populations à ouvrir
des comptes d'épargne et des comptes courants postaux. Aujourd'hui les
données ont changé, les problèmes de santé, de
scolarisation, de logement, d'équipement de transport conduisent les
populations à une recherche effrénée de moyens de
financement. La Poste doit réagir face à tant de besoins à
satisfaire et faire face à la concurrence des banques, des
établissements de crédits qui s'intéressent de plus en
plus à la clientèle traditionnelle de la Poste.
Il faudrait pour fidéliser les clients actuels de la
CNE et des CCP, et attirer d'autres, pouvoir répondre aux besoins de
financement par des crédits. Pour cela, les textes et règlements
doivent le permettre. La fusion du Centre des Chèques Postaux et de la
Caisse Nationale d'Epargne en un seul établissement financier, peut
induire un certain nombre de résultats positifs.
La poste doit s'adapter aux exigences du marché. Elle
doit anticiper sur les besoins de sa clientèle en les identifiant
à temps, et proposer des produits pour les satisfaire au bon moment.
? Le Contrôle
A La Poste, la priorité est faite
à la vérification de gestion des établissements, (Bureaux
de Poste, Agence CNE), comme si ce contrôle à lui seul suffit
à corriger tous les problèmes de gestion auxquels la Poste est
confrontée.
Dans la mesure où il est impossible au Manager de la
Poste, détenteur du pouvoir central, d'exercer directement par
lui-même toutes les actions nécessaires au bon fonctionnement de
l'entreprise, il est contraint de déléguer une partie de son
pouvoir à des organes et à des collaborateurs chargés de
l'exercer à sa place. Cette ramification, hiérarchisée,
fait courir à l'entreprise un risque de déformation des ordres et
par conséquent une déviation dans leur exécution. En plus,
les proches collaborateurs peuvent exécuter les ordres suivant leurs
intérêts au lieu de l'intérêt de l'entreprise.
Dans ces conditions, le contrôle apparaît comme
un moyen essentiel et incontournable pour permettre le suivi dans la
réalisation des objectifs et assurer par-là le
développement de l'entreprise. C'est pourquoi l'absence d'un
contrôle efficace et d'une régulation effective est de nature
à désorganiser la Poste. Ainsi, à côté de
l'Inspection Technique, chargé du contrôle à priori au
niveau des établissements postaux, la Direction du Contrôle de
Gestion et de l'Audit Interne devrait assumer toutes ses
responsabilités. Elle devra assurer de façon systématique
le contrôle d'exactitude en fonction des normes définies ; le
contrôle de régularité par rapport à des
règles établies ; et le contrôle d'efficience en vue des
résultats par rapports aux objectifs fixés.
CONCLUSION GENERALE
La Poste à sa création fonctionnait comme tous
les services administratifs. Bien que souhaitée, la rentabilité
financière n'était pas un impératif. La Poste a
bénéficié et continue de bénéficier des
subventions des Télécommunications. Cela ne saurait plus
durer ; à la séparation, la Poste devra voler de ses propres
ailes.
Notre étude a confirmé le caractère
déficitaire de la Poste et indiqué quelques causes de ce
déficit. La principale de ses dernières demeure la mission de
service public. Le service public n'a pas de prix, mais il a un coût.
D'autres pays avant le Bénin ont déjà
reformé leur service des Postes et Télécommunications et
créé des sociétés de Poste, notamment le Togo,
le Burkina-Faso. La poste dans ces pays a réussi sa restructuration.
Après trois années de gestion, la société togolaise
des Postes a pu dégager à la quatrième année un
bénéfice de l'ordre de VINGT SEPT MILLIONS (27.000.000) de
francs CFA. C'est dire que le caractère déficitaire de la Poste
au Bénin n'est pas irréversible. Tout dépend de la
capacité des différents acteurs (gouvernement et responsables de
la Poste) à développer une approche participative dans le
processus de prise de décision. C'est valable pour promouvoir
l'indépendance politique des managers. Il s'agit donc d'une
responsabilité collective impliquant les deux (02) acteurs, mais aussi
les clients.
A travers la méthode des ratios, notre étude a
révélé que la densité du réseau postal
constitue un handicap pour le développement du secteur. Ce réseau
se révèle non efficace et non efficient. La solution pour le
rendre rentable est de ne créer des bureaux de Postes que dans les
localités où il existe une réelle demande postale et
éviter de créer des bureaux de Poste à résonance
politique sans fondement commercial et sans considération des principes
de la rentabilité économique.
Le service public à un coût c'est pourquoi la
Poste de proximité ne peut se faire au détriment de l'efficience
ou de la rentabilité. Il urge alors de mettre en place une
comptabilité analytique afin de dégager avec exactitude le
coût du service public et les moyens de financer son exploitation.
Notre étude a également
révélé que les charges salariales sont
élevées, mais l'on ne peut envisager, diminuer l'effectif de la
Poste, ni baisser le niveau des salaires. Si selon les analystes l'effectif de
la Poste est pléthorique, selon les autorités de la Poste
l'effectif actuel est insuffisant pour satisfaire le besoin en personnel des
quatre vingt onze (91) bureaux de Poste et centres spécialisés.
Baisser le niveau des salaires, c'est créer une tension sociale qui
desservirait l'entreprise. La solution, c'est d'augmenter de façon
quantitative et qualitative la production et surtout de maîtriser les
coûts.
La Poste peut se rentabiliser tout en poursuivant sa mission
de service public. Pour ce faire, il faut :
- clarifier les règles de gestion ;
- rentabiliser les services de production ;
- accroître la production ;
- améliorer la qualité des prestations, des
produits et services existants ;
- diversifier les produits en tenant compte des besoins de
la clientèle ;
- définir une planification stratégique et
opérationnelle de développement.
Les atouts existent pour que la Poste rentabilise son dense
réseau , car d'importants créneaux restent inexplorés, et
la clientèle de proximité est disposée à consommer
les produits nouveaux adaptés à ses besoins.
La Poste doit continuer de jouer son rôle
économique démontré dans notre étude en
transcendant le cadre bureaucratique, les contraintes légales et
administratives et en adoptant une stratégie de développement
axée sur l'utilisation des nouveaux outils de gestion à
savoir : la comptabilité analytique de gestion, le contrôle
de gestion et l'audit interne.
BIBLIOGRAPHIE
1) A. Wilfrid. et MARTIN Serge ( 1997 ) « Contribution
à la définition d'une stratégie de développement
des Chèques Postaux et de la Caisse d `Epargne du
Bénin », Mémoire de Maîtrise ES-Sciences
Economiques (FASJEP - UNB )
2) BABIN Jean (1988 ) « Diagnostique et Recommandation
concernant le secteur postal et Financier de l'Office des Postes et
Télécommunications de la République du
Bénin ». OPT
3) DAANE Jon - MONGBO Roch ( 1992 )
« Méthodologie de la Recherche » Projet
UNB/LUW/SVR
4) DARBELET M. - J.M Lauginie « Economie
d'entreprise », Edition FOUCHER
5) Fonds Monétaire International ( 2000 )
« Statistiques Financières Internationales »
6) GERVAIS Michel « Contrôle de
gestion », 6e édition Economica.
7) Mbangala ( 2000 ) « Manuel de Finance :
Analyse et Gestion Financière »
( FASJEP - UNB )
8) Mbangala ( 2001 ) « Le Transport ferrevaire en
Afrique Noire » Edition de l'Université de Liège
9) Mbangala ( 2002 ) « Eléments de gestion
financière » ( FASEG - UNB )
1) 10) M. LAMINE - VERHEYDEN & S. SMET - DASSONVILLE
« Comptabilité outil de gestion » Edition CIACO
11) OPT - BENIN (1996 ) « Rapport sur l'analyse des
revenus de l'activité postale et les coûts du Tri postal pour
l'exercice au 31/12/1995 »
12) SANNY Raphiou Séibou ( 2001) « Contribution
à L'amélioration des performances économiques du secteur
postal au Bénin », Mémoire de DESS, FASJEP - UNB.
13) TIDJANI Ibraïma ( 1990 ) « La
rentabilité des prestations courrier de la Poste au
Bénin », mémoire de Maître Es-Sciences
Economiques ( FASJEP -
UNB )
14) Union Postale Universelle (1991) « Colloque sur le
développement postal », Berne
15) Union Postale Universelle (1999) «
Stratégie Postale de Béijing 2000 -2004 »
67
.
ANNEXES
|
Tableau (1) Surplus de productivité (en % sur la valeur
de la production),Variation des quantités (SPGF)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2000-2001
|
2001-2002
|
2002-2003
|
Moyenne
|
Production
|
Affranchissement
|
0,0888
|
- 0,1265
|
0,2907
|
0,0844
|
BP
|
0,0096
|
0,0007
|
0,0153
|
0,0086
|
CP
|
0,0201
|
0,0075
|
- 0,0010
|
0,0089
|
Mandats
|
- 0,0003
|
- 0,0001
|
0,0002
|
- 0,0001
|
CCP
|
- 0,0050
|
0,0052
|
0,0050
|
0,0017
|
EMS
|
0,0227
|
0,0205
|
0,0886
|
0,0440
|
Autres
|
- 0,1187
|
0,0101
|
- 0,0054
|
- 0,0380
|
|
Total (1)
|
0,0172
|
- 0,0824
|
0,3935
|
0,1094
|
Facteurs de production
|
Fret
|
0,00
|
- 0,01
|
0,02
|
0,01
|
Personnel
|
- 0,02
|
0,05
|
- 0,05
|
- 0,01
|
Amort
|
- 0,03
|
0,02
|
0,02
|
0,00
|
FF
|
- 0,39
|
0,04
|
- 0,04
|
- 0,13
|
Autres
|
- 0,04
|
0,04
|
- 0,01
|
- 0,00
|
Total (2)
|
- 0,47
|
0,14
|
- 0,06
|
- 0,13
|
|
SPGF (1) - (2)
|
0,4897
|
- 0,2195
|
0,4539
|
0,2414
|
|
|
|
|
|
|
|
Source:Etabli par nous même à partir des
états financiers
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau (2)
|
Répartition des avantages (en % sur la valeur de la
production),variation des prix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2000-2001
|
2001-2002
|
2002-2003
|
Moyenne
|
Productions
|
Affranchissement
|
0,166
|
- 0,089
|
0,351
|
0,142
|
BP
|
- 0,008
|
- 0,001
|
- 0,013
|
- 0,007
|
CP
|
- 0,012
|
- 0,006
|
0,002
|
- 0,005
|
Mandats
|
0,000
|
0,000
|
- 0,000
|
0,000
|
CCP
|
0,006
|
- 0,005
|
- 0,005
|
- 0,001
|
EMS
|
- 0,017
|
- 0,016
|
- 0,050
|
- 0,028
|
Autres recettes
|
0,126
|
- 0,010
|
0,006
|
0,040
|
Facteurs de productions
|
Fret
|
- 0,002
|
0,014
|
- 0,011
|
0,000
|
Personnel
|
0,019
|
- 0,046
|
0,071
|
0,015
|
Amort
|
0,032
|
- 0,019
|
- 0,022
|
- 0,003
|
Emprunteurs
|
0,386
|
- 0,043
|
0,045
|
0,129
|
Etat
|
0,039
|
- 0,036
|
0,011
|
0,005
|
|
Total
|
0,736
|
- 0,257
|
0,384
|
0,288
|
|
Source:Etabli par nous même à partir des
états financiers
|
|
|
Table des Matières
Dédicaces
Remerciements
Liste des tableaux
Sigles et abréviations
Sommaire
Introduction Générale
........................................................................1
PARTIE I Cadre méthodologique et Analyse
Conceptuelle
Chapitre l Cadre méthodologique
.......................................................... 4
Section 1 Problématique
.................................................................. 4
1) Mission de service public
...............................................................4
2) Equilibre de
gestion.......................................................................5
3) Capacité d'adaptation
....................................................................5
Section 2 Méthodologie de
l'étude .........................................................7
1) La recherche documentaire
..........................................................7
2) Nature période et cadre de l'étude
..................................................7
Section 3 Revue de littérature
...............................................................8
Chapitre ll Analyse Conceptuelle
.........................................................11
Section 1 le concept de Service
Public.....................................................11
Section 2 Le Concept de la Poste
..........................................................13
Section 3 Le Concept de
Rentabilité. ......................................................15
PARTIE II Analyse pratique
appliquée au cas de la Poste Béninoise .................18
Chapitre III Présentation de l'entreprise
et des données d'analyse ...................19
Section 1 Présentation de
l'entreprise ......................................................19
1) Statut juridique de la Poste
...........................................................19
2) Le réseau Postal
........................................................................19
3) Ressources
humaines..................................................................20
4) Les produits et services postaux et financiers
......................................20
Section 2 Présentation et
traitement des données..........................................23
1) Présentation et traitement des comptes de
résultat.................................24
2) Présentation des données de certains bureaux de
Poste ..........................29
3) Présentation et traitement des données physiques
.................................33
Section 3 Description des outils
d'analyse .................................................38
1) La méthode des ratios
.................................................................38
2) La méthode du compte de surplus
....................................................42
Chapitre lV Analyse des Résultats et
Perspectives ......................................45
Section 1 Présentation des
Résultats ........................................................45
Section 2 Interprétation des
Résultats.........................................................47
Section 3 Commentaire et
Perspectives
....................................................54
1) Commentaires
..........................................................................54
2) Perspectives
............................................................................58
CONCLUSION
GENERALE.............................................................64
Bibliographie
.......................................................................................67
Annexes
.......................................................................................69
|
Excellence Mr le Président de jury !
Honorable membre de jury !
Chers parents,amis et invités !
Nous vous souhaitons la plus cordiales bienvenue à cette
séance de soutenance de notre mémoire de fin de formation
Excellence Mr le Président de jury !
Honorable membre de jury !
Recevez particulièrement nos sincères et profondes
gratitudes pour avoir accepté consacré un bout de votre
précieux temps à l'appréciation de ce travail qui marque
la fin de notre étude de 2è cycle à la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion
En effet, après 4 années d'études
rigoureuses, à la FASEG, nous sommes soumis à un travail de
recherche dont le résultat sera présenté et subira votre
appréciation.
Le thème de notre travail est
« Problématique de la rentabilité des services publics
Béninois : cas de l'OPT »
Afin d mieux appréhender ce thème, nous essaierons
d'expliquer les mots rentabilité et services publics.
Alors qu'est ce que la rentabilité ? Qu'est ce que le
service public
La rentabilité : c'est tout simplement la
capacité d'une entreprise a maintenir et à
rémunérer les fonds mis a sa disposition. Une action est donc
rentable lorsque que les résultats obtenus sont supérieurs aux
moyens qui ont été mises en oeuvre pour leur production, c'est a
dire qu'il y a création de surplus monétaire. La
rentabilité est donc un revenu, un indicateur de l'efficacité de
l'action de l'entreprise.
Le service public : il est défini par le droit
administratif comme toute activité destinée a satisfaire un
besoin d'intérêt général et qui en tant que telle,
doit être assurée ou contrôlée par l'administration
parce que la satisfaction de ce besoin ne peut être garanti que par
elle.
Autrement , le terme service public désigne l'ensemble des
moyens matériels et humains mis en oeuvre par l'Etat ou la
collectivité publique en vue de l'exécution de ses
tâches.
Ainsi la Poste ,en tant que service public
hérité de l'administration coloniale parvient t-elle a
concilié sa mission a un équilibre de gestion ?
C'est dans le souci de répondre a cette interrogation que
nous avions effectué un diagnostic financier du service postal de l'OPT
. A cet effet, nous avions utilisé deux méthodes d'analyse
- la méthode des ratios qui utilise des agrégats
issus des blancs et compte de résultat. Il consiste a comparer deux
agrégats représentatifs de l'activité et de la situation
économique de l'entreprise. Son objectif est d'apprécier la
performance de l'activité ainsi qu'une mesure relative de la
rentabilité de la Poste. Elle permet également de mettre en
évidence certaines tendances de la Poste sur plusieurs
années.
- La méthode des comptes de surplus permet de
déterminer comment est formé le surplus de productivité
global des facteurs de production ainsi que la répartition des
avantages et désavantages qui en découlent.
A l'issu de notre étude, les résultats
montrent que:
- la poste présente un résultat déficitaire
sur toute la durée de notre étude ; En cherchant la
provenance de ces déficits, nous nous sommes rendus compte que cela est
dû a l'exploitation même de la Poste. Le ratio charge
salariale/valeur ajouté permet d'affirmer que ces déficits
proviennent des charges de personnels qui occupent en général
plus de 100% de la VA. Dans les zones de petites agglomérations
notamment, nous constatons que les recettes des bureaux de poste sont
insignifiants par rapport aux charges salariales des mêmes
localités. Ces bureaux devraient donc fermés les portes si on
s'en tenait uniquement au seul objectif de rentabilité de la Poste.
- la Poste dispose d'un effectif pléthorique ;dans
sa mission de service public , la poste joue un rôle social et employant
un grand nombre de salariés afin de résorber un temps soit peu le
chômage. Toutefois, ce caractère social doit tenir compte d'un
minimum d'équilibre de gestion :les ressources doivent financer les
emplois.
- les plus grands bénéficiaires des avantages de
la Poste sont le personnel et les usagers des affranchissements, ce qui
confirme encore le caractère social de la Poste
- la production de la Poste a connu une diminution alors que les
facteurs de productions connaissent une augmentation, situation due a de
nombreux facteurs tant interne qu'externe
Au vue des résultats de notre analyse,nous proposons
quelques suggestions afin de corriger la situation déficitaire chronique
que connaît la Poste béninoise.
Ainsi proposons nous :
- l'élaboration d'un contrat de gestion à travers
lequel
· l'Etat doit éviter de s'immiscer dans la conception
de la stratégie de développement de la Poste
· l'Etat doit clarifier les objectifs de service public
à travers l'organe de régulation
· les critères d'évaluation de la Poste
doivent être clairement définis.
· L'Etat doit favoriser le monopole de la Poste
- une restructuration de la Poste pour une organisation souple
et adaptable
- une couverture nationale ;il s'agit de redimensionner et
d'adapter les services des bureaux de Poste aux besoins réels des
populations en zone rurale
- une nouvelle conception du service public afin de fixer les
prix en fonction des coûts de revient
- une conception nouvelle du monopole postal :il s'agira
désormais de mettre la clientèle et le marché au centre
des décisions. (le monopole n'est pas une fatalité)
- un contrôle de gestion régulier et efficace pour
chaque fois corriger le tir en cas de dérapage.
Excellence Mr le Président de jury !
Honorable membre de jury !
Nous n'avons pas la prétention d'avoir fait un travail
parfait,vos remarques, recommandations et critique de tous genre sont les
bienvenus
Recevez encore une fois
Excellence Mr le Président de jury !
Honorable membre de jury !
nos sincères remerciements
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