SOMMAIRE
1. Le choix d'une stratégie orientée client
p.3
1.1 Les composantes du CRM p.3
1.1.1 Les défis
de la relation client pour l'organisation p.3
1.1.2 Les enjeux du CRM pour le client p.4
1.2 Mise en oeuvre d'un projet de CRM
p.4
1.2.1 Etapes Clés p.4
1.2.2 Facteurs clés de succès de la
démarche CRM p.6
2. La naissance de l'ère client a modifié
les modèles économiques existants p.10
2.1 D'une politique de masse à une
politique client individuel p.10
2.1.1 Evolution du marché p.10
2.1.2 Développement du marketing One-to-one
p.11
2.2 Enjeux majeurs : personnalisation
et profitabilité p.12
2.2.1 CRM opérationnel, outil d'automatisation des
forces de vente p.12
2.2.2 CRM analytique, outil d'automatisation du marketing
p.13
2.2.3 Une nouvelle tendance : le modèle de banque
multicanal p.14
3. Limites: une technologie risquée et complexe
p.15
3.1 Sur la stratégie de
l'entreprise p.15
3.1.1 Un investissement important
p.15
3.1.2 Pour des résultats incertains
p.16
3.2 Sur l'organisation de l'entreprise
p.17
3.2.1 Les effets pervers du CRM
p.17
3.2.2 Il reste un moyen et non une fin
p.19
3.2.3 Pour quel retour sur investissement ?
p.19
INTRODUCTION
Aujourd'hui, conquérir et fidéliser les clients
sont des enjeux primordiaux pour les entreprises. Elles doivent être en
mesure d'établir et d'entretenir une relation personnalisée avec
chaque client mais aussi de proposer des produits et des services sur mesure
pour des milliers, voire des millions de client. L'entreprise doit ainsi
s'organiser autour d'une stratégie plus orientée client que
produit pour se différencier face à la banalisation de
l'offre.
Autant de défi que seules les entreprises optant pour
le CRM sont à même de relever.
En s'appuyant sur les technologies telles que le datamining,
la multiplication des canaux de communication et l'e-commerce, les applications
CRM vont permettre aux entreprises sur le long terme de mieux comprendre et
mieux contacter chaque client, pour mieux vendre et servir.
De part un environnement concurrentiel de plus en plus
tourné vers les services, le secteur bancaire a été
précurseur dans la mise en place de solutions analytiques de type CRM.
En effet, pour gagner des parts de marché et se différencier, les
établissements bancaires se doivent d'innover par la gestion de leur
relation client.
Le CRM ne serait-il pas une mode technologique sans
intérêt ? La question est loin d'être vide de sens
lorsque l'on sait que de nombreuses entreprises déclarent avoir investi
des sommes colossales dans de tels processus sans pour autant percevoir des
bénéfices significatifs.
Nous allons donc d'abord analyser ce qu'est
concrètement le CRM et comment il doit être mis en oeuvre.
Puis nous mettrons en avant que ce choix est celui d'une
stratégie résolument orientée client et les
bénéfices attendus de ce choix.
Enfin, nous verrons que cette démarche n'est pas sans
conséquence sur la stratégie de l'entreprise et sur son
organisation car il peut représenter un investissement coûteux et
des résultats incertains.
1. Le choix d'une stratégie orientée
client
1.1 Les composantes du CRM
1.1.1 Les défis de la relation
client pour l'organisation
Les banques détruisent leur rentabilité perdent
aussi de leur crédibilité en voulant vendre le plus possible. De
même, il est aujourd'hui devenu de plus en plus difficile pour les
entreprises de construire leur avantage concurrentiel sur la qualité du
service rendu.
La hausse du chiffre d'affaire repose aujourd'hui sur une
autre stratégie : le one-to-one. Aujourd'hui, la clef pour
créer un avantage concurrentiel durable est fortement liée
à la capacité des banques à exploiter les
caractéristiques clients.
La performance des forces commerciales de l'entreprise
dépend désormais de leur capacité à comprendre la
valeur et le potentiel du client pour personnaliser leurs offres. Une
démarche qui passe par le partage de l'information et la coordination
des processus. Les entreprises construisent des systèmes de
connaissances client unifiés qui permettront à tous leurs canaux
de contact d'interagir de manière plus cohérente avec leurs
client et au bon moment (en détectant notamment les clients risquant de
partir et en leur proposant une offre adaptée pour les faire rester).
Un des défies majeurs pour l'organisation est donc
d'étudier la perspicacité de la valeur client pour lancer,
soutenir et vendre des produits ou des services sur mesure.
Ainsi, elle crée une certaine intimité avec les
clients à laquelle il est de plus en plus sensible.
Source: getting it right: Turning Customer value into competitive
Advantage in retail banking.
L'objectif n'est pas seulement de satisfaire sa
clientèle mais aussi de pérenniser la relation et de la rendre
sur le long terme la plus profitable possible. Dans un contexte où la
clientèle est de plus en plus volatile et exigeante, l'organisation n'a
pas d'autres alternatives : elle se doit de fidéliser son fonds de
commerce. A force de répéter au client qu'il est roi, le message
a fini par être assimilé au point que la qualité de la
relation client est devenue, pour le consommateur, un critère de
sélection aussi déterminant que le rapport qualité/prix de
l'offre.
Source : Gestion de la relation client, LEFEBURE G.,
VENTURI G., Editions Eyrolles, mars 2000
1.1.2 Les enjeux du CRM pour le client
L'amélioration de la relation client est judicieuse
uniquement si elle permet de vendre plus et mieux dans la limite où le
coût du service rendu reste proportionnel à la valeur du client et
à celle de l'opération.
Le CRM est une démarche qui permet de remplir ses
objectifs.
Le client a tout à y gagner puisqu'il se voit proposer
des offres personnalisées. Il se sent unique et de ce fait est plus
satisfait et plus fidèle.
L'enjeu principal pour l'entreprise devient dès lors la
corrélation entre ses enjeux et
ceux du client.
Source : Eloge de la Méritocratie. Robert
Wollan et Paul Nunes- Accenture. Nov. 2002.
1.2 Mise en oeuvre d'un projet de CRM
1.2.1 Etapes
Clés
ü Définir une stratégie globale :
En amont de la mise en oeuvre d'un projet CRM, l'entreprise
doit développer un cas d'affaires qui évalue la situation
actuelle. Au travers de ce cas elle examinera les applications
appropriées aussi bien pour faciliter la manière de faire des
affaires que pour gérer la relation client. Une majorité des
établissements bancaires se font aider par des consultants qui les
aident à se poser les bonnes questions et y voir clair dans une offre
compliquée. Une démarche CRM relève d'abord d'une gestion
du changement avant d'être un projet technologique. Il faut faire
adhérer les utilisateurs aux outils qu'on veut mettre en place et
s'assurer de créer un environnement propice à l'utilisation du
CRM.
Le CRM appliqué au milieu bancaire doit
répondre notamment à ces questions : - Quels sont les
nouveaux types d'agence en cours de développement ? - À quoi
pourrait ressembler l'agence de demain ? - Comment mettre au point les
meilleures configurations et les points de vente les mieux
adaptés ? ? - Comment assurer le bon traitement et disposer du
système IT le mieux adapté pour garantir un bon support client
?
La problématique ici repose sur le véritable
rôle de l'agence et sur ce qu'elle devrait faire.
ü Définir des objectifs
Un projet CRM est adopté dans le cadre de la mise en
oeuvre de la stratégie de l'entreprise.
Dans ce cadre, il faut définir des objectifs concrets
et mesurables toujours dans le but ultime de faire des bénéfices
rapides.
A chaque objectif, des ressources et un budget sont
alloués par l'entreprise.
ü Comprendre le client
L'entreprise doit rassembler les informations lui permettant
de décrire et de caractériser sa clientèle, de la
positionner sur son marché et de détecter de nouveaux segments.
Tous les moyens technologiques existent aujourd'hui pour constituer,
gérer et analyser des quantités massives de données
relatives aux clients. Ceci dans le but de mieux valoriser son capital client.
D'un point de vue technique, le CRM implique de capturer, au
niveau de l'entreprise, l'ensemble des données clients,
collectées en interne ou auprès d'organismes extérieurs,
et de les intégrer dans un Data Warehouse (entrepôt de
données) orienté client.
Source : CRM : du phénomène de mode
à la réalité économique. CRM, les clés de la
réussite, Edition d'organisation, Auteur : ALARD Pierre
ü Intégration outils
La démarche CRM se met en place en suivant
différentes étapes auxquelles correspondent des outils.
(Cf. : annexe lexique)
Les technologies associées à une gestion
intégrée de la relation client :
Source : Le CRM en 2004, document Soft Computing,
27/09/2004
1.2.2 Facteurs
clés de succès de la démarche CRM
Les clés d'une démarche CRM réussie sont
liées à 25% à la technologie, 25% au processus et 50% aux
hommes. En effet, il n'y a pas de relation mécaniste entre un projet CRM
et les résultats. Il est nécessaire d'entreprendre des travaux
connexes à la technologie informatique pour accompagner et
évaluer la réussite financière du projet. Il s'agit d'un
projet d'entreprise
ü Un projet collectif
Un projet CRM fédère la plupart des fonctions de
l'entreprise. La direction générale doit soutenir la
démarche auprès de ses services : commerciaux, marketing,
service client et ressources humaines en communiquant sur sa fiabilité
et sur la nécessité de mise en place de formations métiers
et de formations à l'outil. Tous ces services doivent donc être
associés aux décisions et se responsabiliser.
Le manque d'adhésion de l'entreprise au projet peut
mener à une solution CRM qui sera peu ou mal utilisée. Pour
vaincre cet obstacle, un programme de gestion du changement doit donc
être mis en place. Ce programme doit notamment communiquer fortement sur
l'avancement du projet et les succès obtenus.
La solution sera choisi en fonction des principaux
critères suivants : la couverture fonctionnelle, la
flexibilité, l'ouverture, la pérennité et la programmation
d'une formation.
Selon Christophe Ciraudo, Responsable du Pôle
Datawarehouse du Crédit Agricole, « Lorsqu'une
communauté d'acteurs est appelée à partager un
système d'information, il faut veiller à l'utilité et
l'utilisation effective de ce que l'on développe. Cela suppose de
répondre à un besoin réel, et de vérifier la
capacité des collaborateurs à utiliser l'outil. Cela passe par
l'identification précise des fonctions associées à ce
datawarehouse. Il est également indispensable de se réunir
régulièrement afin de partager les bonnes pratiques et
définir des évolutions communes ».
ü Choisir son client
La consolidation des informations clients, issues de sources
hétérogènes (systèmes internes de ventes,
facturation, sources externes,...) permet d'obtenir une vision complète
du client, partagée par l'ensemble des points de contact avec le client
(agence, centre d'appels, Internet, ordinateur personnel du commercial). Cette
consolidation donne à l'entreprise les moyens de mieux connaître
leur clientèle et ses prospects, d'identifier plus facilement leurs
besoins ou des situations d'opportunité commerciale, et de
différencier, voire de personnaliser son offre. Il faut aussi distinguer
les clients en fonction de leur contribution au chiffre d'affaires et dialoguer
avec eux de manière à diminuer les coûts de la relation
commerciale et à en augmenter l'efficacité. Ce dialogue doit
permettre de faire remonter l'information.
Le véritable défi consistera à être
le plus en phase possible avec les attentes de chaque client et à chaque
instant, en suivant au plus près ses événements de vie et
son cycle de vie. La bonne gestion de ce « timing » sera sans doute
le facteur le plus discriminant, et le nouveau levier de performance dans la
gestion de la relation client. Pour cela, c'est bien la finesse et la
précision de la connaissance client qui vont conditionner la pertinence
des actions marketing déclenchées.
Selon Etienne Pflimlin, le président du Crédit
mutuel, « ce que donne l'informatique, c'est la capacité de
voir non pas la photographie de nos clients, mais le film de nos relations avec
eux. La technologie permettra d'affiner de plus en plus notre connaissance. Une
des pistes ce sera la fidélisation des clients. Je verrais bien une
approche des clients par groupe familial, par foyer, à l'image de ce que
nous faisons avec les entreprises, où nous prenons en compte une
société avec ses filiales, sa maison mère,
etc. ».
ü L'E-CRM : Internet
à l'écoute des clients
On assiste à la fois à la multiplication des
canaux de communication et à une virtualisation croissante de la
relation à la banque, avec le succès de certains canaux comme le
téléphone ou l'Internet. Ces canaux doivent dépasser leur
statut d'origine de « supports opérationnels de contact »,
pour devenir de véritables vecteurs de vente et de fidélisation.
La personnalisation est une technique valable, mais elle doit
être utilisée de manière appropriée suivant les
différents stades de la relation avec le client. Le Web permet en
créant des pages dynamiques et en adaptant ses actions marketing aux
profils client, de faire du one to one facilement. Les entreprises voient
aujourd'hui dans le web des avantages économiques (hommes et
communication), identiques à ceux de l'utilisation des serveurs vocaux
interactifs sur les centres d'appels. Il offre un accès immédiat
et de plus en plus convivial à l'information.
L'E-CRM est un moyen pour développer et personnaliser
les relations avec chaque client à partir de leur
préférences et en leur proposant des offres définies sur
mesure.
Source: E-business 2.0, Edition Addison Wesley, Auteur:
Ravi KALAKOTA, Marcia ROBINSON
ü Qualité des données
Conserver des données clients exactes dans le temps est
un challenge permanent. La mauvaise qualité des données est une
des premières causes d'échec du CRM car elle compromet la
rentabilité des investissements et détériore la relation
client. Une base de données client s'érode en huit ans. Il est
donc impératif de définir et mettre en oeuvre un programme de
gestion de la qualité des données clients incluant
l'évaluation de la qualité des données et des coûts
associés à cette non qualité. Dans ce but, il faut
définir des objectifs de qualités de données
supportés par un engagement fort du management et allouer des
ressources pour permettre leurs réalisations. En même temps,
l'entreprise doit mettre en place des processus de gestion et de maintien de la
qualité des données : processus de saisie des données,
processus de contrôle, de validation et de correction. Une adresse mal
libellée par exemple peut entraîner la perte d'un client.
L'historique de la relation avec le client doit être conservé pour
éviter la duplication et permettre l'analyse de son comportement dans le
temps ou le calcul de sa valeur à long terme.
Source : La qualité des données, Carte
maîtresse de la stratégie CRM, Sophie -Pascale Videau-ACCENTURE,
Août 2002
ü Les pièges à éviter
L'établissement ne doit pas recycler les idées
de la concurrence... pour en faire de nouvelles idées ni lancer des
projets importants en vue de la réponse «parfaite» et
arrêter de répondre aux nécessités au jour le jour
avec des réponses plus rapides.
La réorganisation fréquente fait que les cadres
ne s'impliquent pas beaucoup. Ceci est une des premières causes
d'échec dans les initiatives de CRM. Il est nécessaire notamment
d'inciter les commerciaux à travailler avec ce type d'outil. Les outils
ne sont parfois pas utilisés par la force de vente par négligence
ou par volonté délibérée de ne pas partager les
informations afin de rester indispensables. Il existe souvent un rapport de
force avec les autres services de l'entreprise car les commerciaux
représentent le chiffre d'affaires et sont donc indispensable à
la survie de l'entreprise.
Les erreurs les plus graves à éviter absolument
lors de la mise en place d'un projet de relation client sont de lancer des
investissements limités à la technologie, de négliger
l'analyse des données clientèle et de dédaigner les
systèmes de mesure de qualité.
2. La naissance de l'ère client a modifié
les modèles économiques existants
2.1 D'une politique de masse à
une politique client individuel
2.1.1 Evolution du
marché
Partons des constats suivants :
- le coût d'acquisition d'un nouveau client est cinq
fois plus élevé que la conservation d'un client
déjà existant.
- La probabilité pour qu'un client reste fidèle
varie de 70% à 45% selon qu'il est satisfait ou relativement
satisfait.
- Un client insatisfait en parle à une dizaine de
personne en moyenne contre quatre pour un client satisfait.
- L'insatisfaction conduit 80% des clients insatisfaits
à migrer vers la concurrence
- Seulement 4% des clients insatisfaits réclament, 96%
quittent une entreprise sans se plaindre
- Permettre à un client déçu de se
plaindre contribue à accroître les chances de le voir acheter
à nouveau
- La probabilité de ré-achat est d'autant plus
importante que les réclamations que les réclamations auront
été traitées rapidement et avec efficacité.
- La probabilité de vendre à un nouveau client
est de 15% et un client existant 50%
- Vendre à un nouveau client coûte six fois plus
cher qu'à un client existant.
- 1€ dépensé en publicité rapporte
5€. Investi en service client, il en rapporte 60
- Améliorer la rétention de 5 % peut doubler le
profit.
Source : Le marketing relationnel, à la
découverte du conso-acteur, Edition Editions d'Organisation,
Auteur : BOISDEVESY Jean-Claude ; Le CRM en 2004, Soft computing,
27/09/2004
A cela s'ajoute le fait que le client a un besoin de
variété, il s'ouvre aux concurrents pour valider son jugement,
éprouve une certaine forme d'ennui à travailler avec la
même entreprise. C'est pourquoi, il faut donc développer un
marketing relationnel pour contrecarrer ce sentiment de lassitude et pallier
à l'insatisfaction dans un souci de rentabilité et de
fidélisation.
Ces affirmations justifient aujourd'hui le passage d'une
orientation produit à une orientation client. Ce phénomène
date du début des années 90 et marque ainsi le début de
l'ère du client avec la naissance du marketing one to one.
Source : CRM : du phénomène de mode
à la réalité économique, Marc Thiollier -
ACCENTURE, Février 2004.
2.1.2 Développement du marketing One-to-one
Les années 2000 témoignent de l'intensification
de cette tendance client avec l'émergence du concept de marketing one to
one : une offre spécifique pour chaque client possible. En
parallèle, le développement des technologies de communication et
de l'information prédit également une inversion des rôles :
le consommateur jouera un rôle de plus en plus actif jusqu'à se
substituer aux distributeurs, à s'autoconseiller et à assurer
lui-même son propre service client.
Pour satisfaire le « conso-acteur, l'entreprise doit
développer ses connaissances client et capitaliser sur sa valeur
client.
Un tel enjeu nécessite une certaine infrastructure de
gestion de l'information qu'on désigne souvent comme le système
d'information marketing. Celui-ci s'articule autour d'une base de
données dans laquelle on stocke tous les contacts entre l'entreprise et
le client. Idéalement, ces contacts incluent toutes les communications
à destination du client (avéré ou potentiel) : mailings,
télémarketing, relance ainsi que toutes les réactions du
client : actes d'achats, demande d'information, appel au service
après-vente. L'entreprise doit tirer parti de toutes les interactions
avec les clients et prospects et respecter son cycle de vie, de la prospection
à la fidélisation pour les identifier et mieux les
connaître.
Outre ces informations comportementales, la base de
données pourra comprendre des informations sociodémographiques
telles que l'âge, le sexe, le nombre d'enfants, la date de naissance, la
catégorie socioprofessionnelle ainsi que des données sur ses
préférences, centres d'intérêt et mode de contact
préféré. Grâce à ces éléments,
l'établissement peut affiner la personnalisation. En effet la
démultiplication de segments de clients toujours plus fins facilite la
compréhension des attentes et des comportements individuels. Il n'est
plus rare aujourd'hui de voir des entreprises créer plusieurs centaines
de segments et de les suivre de manière quasi quotidienne.
L'ensemble de ces données est exploité à
travers des outils de datamining, qui ont pour objectif d'exploiter ce
réservoir de richesse en transformant ces données en indicateurs
marketing et commerciaux. Reste désormais à l'entreprise de
transformer cette vision CRM en actions.
Source : Le marketing relationnel, à la
découverte du conso-acteur, Editions d'Organisation, Boisdevesy Jean
Claude.
2.2 Enjeux majeurs :
personnalisation et profitabilité
2.2.1 CRM opérationnel, outil d'automatisation des
forces de vente
La mise en oeuvre d'une stratégie orientée
client concerne l'ensemble du processus commercial. Dans ce cadre, de nouveaux
outils (Sales Forces Automation) permettent aujourd'hui aux agences de mieux
gérer leur activité et d'augmenter leur efficacité en
construisant leurs propositions en interaction directe avec le client. Les SFA
sont des solutions informatiques destinées aux forces de vente
(télécollecte d'information, gestion des actions, historique du
client, suivi des campagnes...) qui ont pour objectifs :
La gestion des contacts client-prospect : historique de la
relation avec le client, projet en cours et organisation du travail
Un moteur d'aide à la décision : pour rendre les
prévisions plus fiables, établir le profil idéal du client
ou déterminer les priorités commerciales.
Un configurateur de vente : l'outil permet de concevoir en temps
réel un produit sur mesure, adapté au client.
L'extension vers une plate-forme de CRM : pour ne pas rompre la
chaîne d'information entre les outils de vente et ceux du marketing et
les ERP.
Des accès distants multiples : la plate-forme SFA est
accessible à tout type de terminal : téléphonie mobile,
assistant personnel, PC de poche...
Aide au service client : fournir aux services clients des
outils de gestion des plaintes, des demandes de services.
Grâce au SFA, les commerciaux gagnent en
réactivité et diminuent de plus en plus les délais de
traitement des besoins d'où une satisfaction accrue de leur
clientèle.
2.2.2 CRM analytique, outil d'automatisation du
marketing
Le CRM analytique a pour but d'étendre la connaissance
des clients et de fournir des éléments d'aide à la
décision aux responsables marketing.
L'automatisation du marketing aide, en effet, les responsables
marketing à mieux connaître les différents segments de
clientèle, à mieux préparer les campagnes et à
mesurer les résultats.
Il permet la planification et l'automatisation des campagnes
de prospection ou de fidélisation par le biais de différents
modules EMA (Enterprise Marketing Automation) proposés. Ces modules
permettent de générer automatiquement une action
personnalisée déclenchée par un événement
(ex : envoi d'un courrier de bienvenue suite à un abonnement) ou en
fonction d'une action programmée (exemple : relance
téléphonique suite à une campagne). L'application est
capable de gérer des règles de gestion complexes afin d'optimiser
l'efficacité des interactions avec le client (ex : nombre maximum de
sollicitation sur une période donnée, génération
d'échantillons de population test ou témoin, etc.). Chez
Crédit du Nord et chez LCL Le Crédit Lyonnais, les cibles pour
les actions de marketing direct sont définies grâce à des
scores (Cf. Lexique) qui sélectionnent la catégorie de
client la plus susceptible de souscrire à tel service. Cette technique
permet de maîtriser le budget et de maximiser le retour sur
investissement en anticipant au maximum les besoins des clients. En
parallèle, la Société Générale a
implanté au sein de son système d'information de nouveaux outils
de reporting lui permettant de quantifier et qualifier l'impact d'une campagne,
d'identifier les facteurs de réussite et d'échec et d'optimiser
les résultats des futures campagnes.
Sur le terrain, la fonction marketing est partagée.
C'est-à-dire, la connaissance client est centralisée au
siège, car un effet de taille et des compétences précises
sont nécessaire pour ce type de projet car localement, au niveau des
agences, l'objectif est de vendre et non d'analyser les données.
Ensuite, la mise en oeuvre du dispositif et des actions marketing reste
également centralisée en raison des ressources informatiques et
des compétences nécessaires. Enfin, le résultat final est
mis à disposition du terrain : cette étape qui consiste à
traduire l'approche analytique en indicateurs commerciaux que les conseillers
en agence peuvent facilement s'approprier est essentielle et conditionne la
réussite du projet.
Source : quelle relation client dans le secteur
banque, Research International et Marketing Magazine, N°84,
01/03/2004
CRM, les clés de la réussite, Editions
d'Organisation, ALARD Pierre.
Le CRM opérationnel et analytique sont intimement
liés puisque l'opérationnel distribuent de la connaissance
à l'analytique qui lui-même remonte des données à
l'opérationnel pour lui permettre d'affiner cette connaissance.
2.2.3 Une nouvelle tendance : le modèle de banque
multicanal
Pour gagner des parts de marché, les entreprises veulent
connaître leurs clients afin de mieux les satisfaire. Une démarche
qui passe par le partage d'informations et la multiplication des interactions
avec le client à travers tous les canaux possibles. Le modèle
multicanal permet de piloter, multiplier et tracer les contacts commerciaux,
tout en produisant à moindre coût plus de qualité de
service.
Réseau d'agences : Mortar
Prenons l'exemple de BNPPARIBAS, modèle de réussite
dans ce domaine. Cet établissement bancaire a instauré une
nouvelle vision du Customer Relationship Management qui devient Click, Ring et
Mortar.
Bnpparibas.net : Click
Centre de Relation Client : Rang
Centre de relation client, CRC : centre de contacts
et de services qui comprends 3 plateformes multimédia qui receptionnent
et traite l'ensemble des appels entrants et sortants et e-mails des 2200
agences. Une force de travail de 700 personnes.
Réseau d'agences : BNPPARIBAS a
déployé plus de 20 000 postes de travail partagés dans le
réseau où annuellement plus de 80 millions d'accès aux
dossiers clients, 15 millions d'aides et de fiches entretien, 3.7 million de
rendez-vous pris dans l'agenda partagé.
Portail bnpparibas.net : construit autour des univers
clients, des processus produit. Propose une messagerie au client, et des offres
partenaires.
Grâce à l'efficacité de son système,
BNPPARIBAS a remporté le 1er prix européen de la
Gestion de la Relation Client.
Source : SAS Forum 2005 Communication BNPPARIBAS-
Octobre 2005 -documents internes et confidentiels
(http://www.sas.com/offices/europe/France/sasforum/communication.html)
3. Limites: une technologie risquée et
complexe
3.1 Sur la stratégie de l'entreprise
3.1.1 Un investissement important
Le choix de mettre en place un CRM dans une entreprise est une
opération qui s'avère assez complexe. Tant au niveau de
l'investissement financier qu'il constitue que de la durée de son
installation : 10 mois en moyenne d'après Gilles Venturi, PDG de
Soft Computing.
Les dépenses proviennent bien évidemment du
logiciel mais celui-ci ne représente qu'un tiers de l'ensemble du
projet. La structure des coûts se compose ensuite d'un quart pour
l'intégration, 21% pour la formation et 19% pour le consulting (source
IDC et Cap Gemini, 2000).
La technologie permet aux banques de faire du marketing one to
one pour un effort minimum mais pas à moindre coût. L'ensemble des
solutions techniques de personnalisation des actions marketing ou du site
représentent des budgets conséquents pouvant atteindre plusieurs
millions d'euro.
Ces sommes considérables proviennent notamment du fait que
toutes les fonctions relatives aux clients sont touchées : le
marketing, les ventes et les services clients. Ce qui se traduit par un impact
important sur l'entreprise d'autant plus que la mise en place d'un CRM
s'inscrit dans une logique d'intégration
« multicanaux » qui associe les centres d'appels
téléphoniques, Internet et les forces de vente.
3.1.2 Pour des résultats incertains
Les projets de CRM représentent un investissement
important mais dont les résultats ne peuvent être garantis.
D'après le Gartner Group, 55 % des projets de CRM et
plus de 70 % des projets de SFA sont des échecs. Ces échecs
s'expliquent pour beaucoup dans la mise en oeuvre et dans l'installation. Comme
dit précédemment, les causes d'échec les plus importantes
sont :
- le manque d'encadrement du personnel et sa résistante
au changement
- des attentes irréalistes de la part des dirigeants
- un projet mal encadré avec un management qui manque
de compétences techniques
- l'absence de conduite du changement organisationnel
En effet l'arrivée d'un nouveau logiciel va modifier
les habitudes, les modes de fonctionnement. Ces changements, pour qu'ils soient
bien acceptés et intégrés, doivent être clairement
expliqués pour que les utilisateurs l'intègrent et y voient les
bénéfices escomptés. Il ne suffit pas de mettre en avant
les bénéfices pour l'ensemble de l'entreprise, il faut
également souligner ce qui peut être apporté à
chacun des individus. Il est difficile de faire fonctionner ce genre de
pratiques qui ont tendance à faire perdre sa valeur ajoutée au
commercial qui en devient plus facilement substituable. De plus certains
aspects du CRM peuvent passer pour des outils de contrôle contraignants,
ce qui en freine donc l'utilisation.
Le client devrait être considéré autrement
que pour les seuls produits qu'il achète. Cela implique une culture
bancaire moins axée sur la vente. Cette expérience
réhabilite aussi l'intervention de la relation humaine pour solidifier
la relation: certains services nécessitent de montrer au client qu'une
personne à l'autre bout du fil s'est appropriée le sujet et s'en
charge personnellement.
Les centres d'appels, composante de la stratégie de CRM
multi canal, n'échappent pas à ces difficultés. Une
enquête de Datamonitor sur 300 responsables de centres d'appels
européens (Centres d'appels n°23 p.52 - Février-Mars
2001) a mis en avant ces difficultés : 40 % de ces
responsables ne peuvent pas accéder à tous les aspects de
l'historique client avec leur logiciel de e-crm. Or la banque, secteur
d'activité dans lequel la précision des profils clients est
primordiale à une connaissance encore plus insuffisante avec un
pourcentage de 52%.
Pour Kathleen Klasnic, la responsable du programme
européen de datamonitor, l'échec des services clients sur
Internet coûterait 1,15 millions d'euro par an aux entreprises
européennes.
Lorsque les banques arrivent à obtenir les informations
clients désirées elles ne sont pas pour autant capables de
mesurer la satisfaction client et de les retenir.
C'est la conclusion d'une étude réalisée
par BearingPoint en partenariat avec The Economist. Seuls 22% des
dirigeants estiment que leurs clients sont attachés à leur
établissement au point de le promouvoir activement autour d'eux.
Cependant 75% d'entre eux pensent que leurs clients sont
satisfaits ou en rapport stagnant. Edgar Brandt (Bearing Point) explique ce
chiffre en raison du fait que les systèmes de CRM, notamment grâce
au système d'historique, donnent l'illusion de connaître le
client. Rares sont les défections qui avaient été
anticipées.
De plus il convient de différencier satisfaction et
inertie, tout client non prescripteur actif ne devrait-il pas être
considéré comme candidat à la défection ?
Le manque de résultats peut être expliqué
en partie par l'excès de standardisation des logiciels de CRM. Ce
marché, dominé par Siebel, aurait du prévoir des offres
plus personnalisées. Ainsi certaines banques sont tentées de
développer en interne leur propre système de gestion de la
relation client. C'est le cas d'UBS qui crée son propre système
faute d'en avoir trouver adéquat sur le marché.
3.2 Sur l'organisation de l'entreprise
3.2.1 Les effets pervers du CRM
Effet de saturation: la fréquence des contacts
est souvent considérée comme synonyme de renforcement de la
relation. Mais cela est loin de faire autorité sachant que le lien que
l'on peut avoir avec une banque ne se résume au nombre de contacts eus.
Par conséquent vouloir augmenter la fréquence des contacts
clients à tout prix ne conduira pas nécessairement à une
amélioration de la relation ; bien au contraire lorsque les appels
répétés seront considérés comme
agaçants, voire harcelants.
Effet d'indiscrétion: afin de personnaliser au
mieux le contact avec le client un élargissement des données
disponibles, personnelles est nécessaire et encouragé par les
banques. Or, pour une partie de la clientèle, ces façons de
procéder sont perçues comme une intrusion dans la sphère
privée. Le simple fait de posséder un historique de la relation
peut paraître indiscret et gênant. Ainsi l'individualisation du
service client se conjugue avec une perte de confiance envers l'entreprise.
Effet d'emprisonnement: les mesures de CRM cherchent
souvent à créer des liens d'attachement avec plus
particulièrement les avantages offerts dans le cadre d'un programme de
fidélisation. Ses offres, perçues comme une limitation de la
liberté de choix, peuvent entraîner une réaction de rejet
avec pour conséquence le refus de poursuivre la relation commerciale. Au
lieu de fidéliser les clients, ces mesures les aliènent.
Effet de dépersonnalisation: le CRM vise
à remplacer les relations personnelles coûteuses par des
pseudo-relations. Il s'ensuit donc une dépersonnalisation de la relation
souvent perçue par le client qui aura donc tendance à être
moins fidèle.
Un exemple de cette dépersonnalisation est les lettres
avec la signature numérique automatique du conseiller de
clientèle. Ce qui ne peut que soutenir le sentiment de simulation dans
la relation.
Effet économique: cela se produit lorsque les
mesures de contact renforcent le caractère économique de la
relation dans l'esprit du client. Il se sent considéré non plus
comme une personne à l'écoute mais comme le moyen de remplir ses
objectifs de vente. Ce qui a tendance à affecter la confiance du client
au lieu de la renforcer.
Effet de dévalorisation: lorsque le client se
voit retirer des avantages liés à un statut
déterminé. Par exemple un client qui bénéficie
d'une réduction en raison du montant de ses paiements par carte bleue.
Si sur une période il n'atteint pas ce montant son avantage lui sera
retiré. Quel est le message transmis ? Nous vous estimons
qu'à partir de vos achats, si vous ne respectez plus ce montant nous ne
vous considérons plus comme un « bon » client.
Effet de discrimination: un des objectifs majeurs du
CRM est de reconnaître les clients les plus rentables. Il s'ensuit donc
une différenciation qui favorise les clients les plus rentables au
détriment de ceux qui le sont moins. Mais parmi ces personnes moins
rentables il y a des clients très loyaux, prescripteurs qui voient la
qualité de leur service diminué et se sentent
défavorisés par rapport aux avantages accordés aux clients
dont la rentabilité est plus élevée. Une telle
discrimination pouvant avoir pour conséquence de porter un grave
préjudice à la relation.
3.2.2 Il reste un moyen et non une fin
La technologie n'est qu'un outil au service d'une
stratégie globale de gestion de la relation client. Le CRM ne doit pas
être considéré comme un modèle autosuffisant,
capable de révolutionner la communication entre sociétés
et clients. Tout comme Internet ne sera jamais le moyen unique d'une
fidélisation accrue et d'une conquête de nouveaux clients.
L'entreprise se doit d'amorcer une stratégie de fond en
termes de CRM dont la technologie est au coeur. Cependant les bases de
données, les centres de contact, Internet ne sont que des outils au
service d'une stratégie globale de GRC : l'investissement
technologique ne sera jamais une fin en soi.
Chez Temenos, Max Chuard est catégorique: «Le CRM
est un outil, mais la personne en contact direct avec l'utilisateur fera
toujours la différence.»
Une fois les informations collectées il convient aussi
de les rafraîchir très régulièrement car les cas
sont très nombreux de clients dont les données ne correspondent
plus du tout à leur situation. Comme par exemple le cas fréquent
de jeunes professionnels qui sont toujours enregistrés en tant
qu'étudiants ou de retraités toujours considérés
comme actifs. Ces situations diminuant la qualité du ciblage et donc
l'impact des campagnes de marketing direct.
Pour parfaire cela Yves le Guerch, directeur du marché
des particuliers et professionnels pour HSBC France, préconise à
ses conseillers de débuter chaque rendez-vous par une mise à jour
des données disponibles sur le client. Il résume cette politique
en 3 mots : « know your customer »
3.2.3 Pour quel retour sur investissement ?
Une fois le CRM implanté il est très difficile
de mesurer les bénéfices apportés. Même si certains
bénéfices sont visibles et impactant sur l'organisation la
difficulté principale réside dans l'estimation précise des
bénéfices apportés par cette implémentation.
Pour arriver à estimer le retour sur investissement les
sociétés réalisent en général un
benchmarking avec la concurrence sur plusieurs ratios bien définis.
Les enquêtes de satisfaction sont également
utilisées pour percevoir les améliorations qualitatives du
service apporté au client, ce qui est un des objectifs majeurs du
CRM.
Les phases de mesure du retour sur investissement doivent
être définies en amont du projet tant au niveau quantitatif que
qualitatif. Définir des ratios de progression, des objectifs
quantifiables, le montant des économies prévues avant le
début du projet est primordial pour pouvoir en mesurer au mieux l'impact
sur l'organisation.
C'est l'ensemble de ses indicateurs (taux d'équipement,
produit net bancaire...) qui permettront de justifier de ce choix et de son
efficacité.
CONCLUSION
Basé sur la personnalisation du service client le CRM
constitue un choix stratégique qui de l'avis de nombreux
spécialistes représente une révolution en termes de
stratégie d'entreprise, notamment car il permet une
différenciation basée sur autre chose que sur les prix.
Les entreprises sont donc pour beaucoup entrées dans une
stratégie de « sur-mesure » conjuguant les
différents canaux de communication pour affiner leur connaissance
client.
Certains échecs ou manque de résultats ont mis en
doute le réel intérêt de cet outil mais il convient de ne
pas oublier que 90% des décideurs se déclarent satisfaits des
résultats obtenus. Les banques relèveraient de 30 à 40%
d'amélioration de l'attrition sur les segments clientèles les
plus stratégiques grâce à la mise en oeuvre d'une
démarche de CRM analytique d'après Olivier Maire responsable des
solutions CRM chez SAS.
Les principaux bénéfices obtenus sont la hausse de
la productivité des fonctions marketings et ventes, l'augmentation du
chiffre d'affaires et de la satisfaction client ainsi qu'une meilleure
communication interne.
Pour éviter que l'expérience du CRM ne se
révèle être en échec il convient de se
préparer de manière adéquate à son installation en
sachant fixer des objectifs, en préparant les employés et les
dirigeants aux changements et en étant conscient du coût et de la
durée d'installation.
Peut-on alors dire que le CRM tient réellement ses
promesses ?
La réponse à cette question dépend fortement
de ce qu'englobe le terme de promesses. En effet il y a souvent un
décalage concernant le discours des éditeurs de logiciel, des
dirigeants d'entreprises et de sociétés de conseil entre les
résultats probables et ceux espérés.
Ainsi le CRM ne tient pas toujours les promesses faites car elles
sont bien souvent irréalistes, idéalisées ou bien encore
basés sur des objectifs non mesurables.
Cependant lorsque le processus de CRM est bien encadré,
basé sur des objectifs quantifiés et définis à
l'avance et que tout est mis en oeuvre pour que son installation soit un
succès il tient alors très souvent ses promesses et les espoirs
que l'entreprise fonde en lui.
LEXIQUE :
Attrition
|
Désigne le fait qu'un client arrête sa relation avec
son fournisseur.
|
Business Intelligence
|
Il s'agit là d'outils d'aide à la décision.
A partir d'informations internes ou externes à l'entreprise,
collectées et rassemblées dans un entrepôt de
données (Datawarehouse), on utilise des outils d'analyse et de reporting
pour présenter et comprendre ces informations.
|
Datamining
|
Raisonnement mathématique qui permet d'analyser un gros
volume de données, de différentes sources, afin de dégager
des tendances, de rassembler les éléments similaires en
catégories statistiques et de formuler des hypothèses.
|
Datawarehouse
|
Entrepôt de données, de formats et de sources
variées, exploitables grâce aux technologies de datamining.
|
ERP (Enterprise Ressource Planning)
|
Progiciels de gestion intégrée qui gèrent
les grandes fonctions d'une entreprise (finances, ressources humaines,
production, ventes...)
|
Extranet
|
Réseau Internet privé accessible aux clients,
fournisseurs et partenaires privilégiés d'une entreprise.
|
Front Office
|
Interface visible par les consommateurs, présentant
l'offre de l'entreprise incluant le marketing et la promotion.
|
Intelligence Economique
|
Il s'agit des méthodes et outils qui permettent à
une entreprise de mieux connaître et comprendre son environnement
concurrentiel. L'Intelligence économique s'attache à
étudier les comportements des partenaires de l'entreprise (clients,
fournisseurs...) et à les comparer à ceux de ses concurrents.
|
Knowledge Management
|
Cette pratique regroupe un ensemble d'outils qui assurent la
gestion des connaissances dans l'entreprise et rendent les informations
accessibles aux utilisateurs.
|
Life Time Value
|
Valeur nette calculée aujourd'hui du profit que va
apporter un client
|
Logiciel d'Automatisation des ventes
|
Logiciels permettant aux commerciaux de gérer leur cycle
de prospection et de vente : gestion des contact clients, l'élaboration
et le suivi des commandes.
|
Mailing List
|
L'utilisateur s'inscrit à une liste de distribution et
reçoit par messagerie électronique une lettre thématique
régulière.
|
One to one
|
Définition des règles de personnalisation suivant
le profil de l'utilisateur constaté ou supposé.
|
Scoring
|
Méthode utiliser pour déterminer quels sont les
clients ou prospects qui présentent la probabilité la plus forte
de répondre à une offre spécifique.
|
Strategic Value
|
Représente le potentiel d'un client que l'on est capable
de garder.
|
Workflow
|
Gestion des flux
|
|