Chapitre II. LES
OPERATIONS INDUITES.
Dans les opérations induites, définies à
la page 14, nous avons cité notamment les droits de retransmission des
matches et autres événements sportifs, le merchandising et le
sponsoring (que nous n'allons pas étudier ici).
Section 1. LES DROITS DE
RETRANSMISSION : LA MANNE DU SIECLE
Toute la bataille des instances dirigeantes du football de
deux dernières décennies aura consisté à introduire
l'aspect marchand dans le sport, alors qu'aux Etats-Unis, Sports et Argent
avaient convolé en justes noces depuis longtemps.( QUIRK J. et FORT R.,
1999, pp. 50-51). A tout seigneur, tout honneur, reprend un adage
français. Le football doit une partie importante de sa transformation
à JOAO HAVELANGE . Et comme Octave qui s'écria
«Acta est fabula », le Brésilien,
octogénaire actuellement, pourrait, lui aussi, en entendant les records
des droits de retransmission pousser un ouf de soulagement :
« la pièce est jouée, j'ai réussi ma gageure. A
vous d'en conserver les acquis et d'en accroître les
recettes ».
Que sont alors les droits de retransmission?
Paragraphe 1.
Définition des droits de retransmission.
Gratuit, ou relativement tel, depuis des années, le
football a perdu au cours de dernières décennies, sa
gratuité pour devenir cher en présageant un accès de plus
en plus étriqué. Tel est le sens qu'il faille donner aux propos
de deux responsables de la chaîne de télévision italienne
Rai, repris dans le journal Il Sole-24, du 17 juin 1998: " Le football
coûte trop cher". A l'appui de leur exclamation, Stefano Balassone et
Vittorio Emiliani font état des dépenses effectuées par
leur chaîne pour l'acquisition en 1997 des droits de retransmission
d'événements sportifs. Au total, ils avaient
déboursé la somme de 395 milliards de lires italiennes, alors que
trois ans plutôt, les mêmes droits s'élevaient à 252
milliards, avant d'atteindre la barre inimaginable de 457 milliards en 1998.
Pourtant, en 1997, sur la dépense totale de la chaîne Rai pour le
sport, le football a absorbé 300 milliards de lires. Les
rentrées, quant à elles, n'ayant pu atteindre que 100 milliards
de lires.
Donc, les enchères de droits de retransmission sont
capables de faire tomber en faillite certaines entreprises qui y recourent, au
moment où, le sport, dans sa nouvelle tunique marchande fait accourir
même ceux qui s'y intéressaient rarement.
L'exemple de la chaîne de télévision Rai
offre en somme à dégager les pistes d'une définition
propre au groupe de mots, droits de retransmission télévisuelle,
audiovisuelle ou radiophonique. Aussi, pourrait-on définir les droits de
retransmission comme étant les prix payés par un opérateur
économique, public ou privé, du secteur des médias aux
organisateurs des événements et spectacles sportifs, dont ils
sont propriétaires de droit, en vue de les retransmettre par voie de
leurs organes aux public ciblé.
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