1.2 Une première phase
de mutualisation
La définition de l'ADAÉ du Cadre Commun
d'Interopérabilité et le programme e-Europe 2005 implique une
mutualisation des outils et des connaissances. Le
coût des ressources nécessaires à la
réalisation d'un projet dans le cadre de l'administration
électronique doit être couvert par la réutilisation
d'outils existants, la mise en commun de ressources. La mutualisation
est d'autant plus envisagée dans les projets liés à la
modernisation de l'administration que les changements souhaités doivent
être rapides et nécessitent une interopérabilité
croissante des systèmes d'information favorisée par les nouvelles
technologies. En effet, pour concilier l'impératif de
modernisation et la contrainte budgétaire, le gouvernement
entend rationaliser ses dépenses en projets IT et profiter
pleinement de la mutualisation. Une étude menée par
Markess International a annoncé lors du forum européen de
l'Administration électronique qu'à la mi-2004 seulement
10% des chantiers IT de l'Administration étaient
mutualisés.
La mutualisation comme maître mot de l'administration
électronique apparaît comme la solution au
décloisonnement des administrations. Pour cela, dans le
développement des applications nécessaires au traitement des
informations dans les téléservices ou dans les systèmes
d'information de l'État, les autorités administratives sont
encouragées à partager leur logiciel.
L'utilisation de standard ouvert est donc depuis longtemps une
recommandation des différents gouvernements. Les trois libertés
assurées par les licences de logiciel libre garantissent en effet la
pérennité des systèmes et documents
produits, la possibilité d'adapter les
fonctionnalités du logiciel aux besoins propres à chaque
administration, et la faculté d'améliorer
celui-ci en fonction de l'évolution des exigences notamment en
matière de sécurité. Ces trois libertés consistent
à :
- pouvoir librement étudier le
fonctionnement du programme
- pouvoir librement copier et diffuser voire
commercialiser le logiciel pourvu que celui-ci soit distribuer avec le code
source
- pouvoir librement améliorer celui-ci et en faire
bénéficier la communauté (ici
l'administration).
Au-delà du débat sur la
dépendance économique à un éditeur
de logiciel propriétaire, le logiciel libre répond parfaitement
à cette exigence de mutualisation et même
au-delà, aux nécessités de
l'interopérabilité liées à la réorganisation
d'une administration transversale. De plus pour les administrations
des collectivités territoriales et locales qui ne disposent pas des
mêmes moyens et qui n'ont pas de service informatique interne, la
réutilisation possible des logiciels libres permet de réaliser
des économies budgétaires conséquentes.
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