INSTITUT PANAFRICAIN
N
POUR LE DEVELOPPEMENT
Région Afrique de l'Ouest et Sahel
Université des Sciences appliquées du
Développement
(Francophone)
(IPD-AOS)
|
|
PAN AFRICAN INSTITUTE
FOR DEVELOPMENT
West Africa and Sahel Region
University of Applied Development Sciences
(French-speaking)
(IPD-AOS)
|
UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE
Planification Régionale et Aménagement du
Territoire (PRAT)
*************
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
Pour l'obtention du Master II Professionnel
Décentralisation et développement local
dans la commune urbaine de Toma dans la région de la Boucle du Mouhoun
au Burkina Faso
Thème :
Présenté par
SAWADOGO Wendkouni Jean Anicet
Directeur de mémoire
Dr Assonsi SOMA
Maître-Assistant en Géographie
Avril 2022
DEDICACE
A l'entame, nous dédions le présent travail
à nos parents :
Notre père SAWADOGO Fernand
Et
Notre mère SAWADOGO Talato Honorine.
REMERCIEMENTS
Notre reconnaissance va :
- au Dr Assonsi SOMA notre Directeur de mémoire, pour
sa disponibilité et la rigueur de son encadrement ;
- au Dr Sylvestre OUEDRAOGO, Directeur de l'Institut
Panafricain pour le Développement Région Afrique de l'Ouest et
Sahel (IPD-AOS) pour les conseils;
- au corps enseignant de la filière Planification
Régionale et Aménagement du Territoire (PRAT) pour la
qualité des enseignements reçus ;
- à M. Aboubakar KAMAGATE, Directeur des études
et de la recherche scientifique pour sa rigueur;
- à tout le personnel de l'IPD-AOS pour leur
soutien multiforme;
- aux premiers responsables de la commune de Toma et à
toutes les personnes qui ont donné de leur temps pour les enquêtes
ainsi que pour les entretiens ;
- au Global Partnership Network (GPN), l'Université de
Kassel, partenaires de l'IPD-AOS pour la bourse octroyée ;
- à nos parents pour leur soutien ;
- à notre grand frère SAWADOGO Hyacinthe pour
ses merveilleux conseils ;
- à nos camarades de la promotion de première
année 2016-2017 et à tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin à l'aboutissement de ce travail.
SOMMAIRE
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
II
SOMMAIRE
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
VII
LISTE DES CARTES
IV
LISTE DES TABLEAUX
IV
LISTE DES FIGURES
V
LISTE DES PHOTOS
V
RESUME
X
ABSTRACT
XI
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
3
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
4
CHAPITRE II : CADRE GEOGRAPHIQUE ET
METHODOLOGIQUE
9
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS,
DISCUSSION ET APPORTS DE LA RECHERCHE
20
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS DE
L'ETUDE
21
CHAPITRE IV APPORT DE LA RECHERCHE
67
CONCLUSION GENERALE
70
BIBLIOGRAPHIE
I
WEBOGRAPHIE
III
ANNEXES
III
TABLE DES MATIERES
III
LISTE DES
CARTES
Carte 1: Situation géographique de la
commune urbaine de Toma
1
Carte 2: Réseau hydrographique
11
Carte 3: Situation du couvert
végétal
12
Carte 5: Situation des infrastructures
éducatives de Toma
40
Carte 6: Situation des infrastructures sanitaires
de la ville de Toma
41
Carte 7: Situation des infrastructures
routières de Toma
53
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1:Ressources forestières dans la
Commune de Toma
1
Tableau 2: Matrice du Cadre opératoire
15
Tableau 3: Liste de personnes
enquêtées
17
Tableau 4 : Répartition des conseillers
selon les partis politiques en 2021
22
Tableau 5: Composition du personnel de la
commune
24
Tableau 6: Situation des équipements de
l'administration communale
25
Tableau 7: Evolution des ressources
transférées de 2015 à 2020
27
Graphique 8: Evolution des ressources
transférées de 2015 à 2020
29
Tableau 9: Budget global de la commune urbaine de
Toma 2015-2020
29
Tableau 10: Situation des écoles primaires
de la commune en 2021
36
Tableau 11: Situation des Centres
d'alphabétisation de la commune (2020)
37
Tableau 12: Situation des établissements
d'enseignement secondaire de la commune de Toma
38
Tableau 13: Situation des centres de santé
de 1995 à 2020
41
Tableau 14: Situation des infrastructures
hydrauliques de la commune
43
Tableau 15: Taux d'accès des populations
à l'eau potable (milieu semi-urbain) en 2016
44
Tableau 16: Situation des latrines dans les
ménages par village
45
Tableau 17: Principaux réseaux routiers de
Toma en 2021
52
Tableau 18 : Evolution de délits dans
la commune de Toma au cours des 5 dernières années
(2016-2020).
56
LISTE
DES FIGURES
Figure 1:Répartition par sexe de la
population en 2020 selon l'effectif
1
Figure 2:Répartition des personnes
enquêtées selon le genre en %
17
Figure 3: Situations des infrastructures
réalisées à Toma grâce à la
décentralisation depuis 1990
34
Figure 4: Evolution de la production
céréalière dans la commune
46
Figure 5: Evolution des productions
céréalières de la commune de Toma
47
Figure 6: Evolution de la production des cultures
de rente de 2016-2020
48
Figure 7: Récapitulatif de tous le cheptel
de la Commune
48
Figure 8: Appropriation locale des textes de la
décentralisation
59
Figure 9 : Perception de la population sur la
gouvernance locale en %
60
Figure 10: Perception de la population sur
l'état du transfert des compétences
61
Figure 11: Appréciation du Transfert des
ressources par la population en %
61
Figure 12: Perception de la population sur
l'accompagnement de la décentralisation
62
Figure 13 : Avis des hommes du conseil
municipal
63
Figure 14 : Avis des femmes du conseil
municipal
63
Figure 15: Perception des autorités
déconcentrées l'Etat sur l'impact de la mise en oeuvre de la
décentralisation dans la commune
64
Figure 16: Perception de la population sur l'impact
de la mise en oeuvre de la décentralisation dans la commune
64
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Hôtel de ville de TOMA
1
Photo 2: Ecole primaire publique à gauche et
à droite un centre d'éducation préscolaire à
Toma
35
Photo 3: Collège d'enseignement
général de Toma
39
Photo 4: A gauche le CMA de Toma et à droite
le CSPS de Toma
42
Photo5: Service de l'ONEA
42
Photo 6: A gauche le puits dans le village de Koin
et à droite un AEPS à Toma
43
Carte 7: Situation des infrastructures hydrauliques
de la ville de Toma
Erreur ! Signet non
défini.
Photo 8:Nouvelle gare routière de Toma
51
Photo 9: Route nationale 21 réalisée
dans le cadre de la décentralisation
52
Photo 10: SONABEL de Toma
55
Photo 11: Stade Provincial du Nayala
57
Photo 12: Marché de Toma
réalisé dans le cadre de l'appui à la
décentralisation
57
Photo 13: Abattoir de Toma
57
Photo 14: Rencontre avec le Directeur provincial
des Infrastructures et du désenclavement du Nayala
Erreur ! Signet non
défini.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADPNA
|
:
|
Association pour le Développement de la Province du
Nayala
|
AEPS
|
:
|
Adduction d'eau Potable Simplifiée
|
AN
|
:
|
Assemblée Nationale
|
APE
|
:
|
Association des Parents d'Elèves
|
ARD
|
:
|
Agence Régionale de Développement
|
BEPC
|
:
|
Brevet d'Etude du Premier Cycle
|
CCLS
|
:
|
Comité Communal de Lutte contre le Sida
|
CEG
|
:
|
Collège d'Enseignement Général
|
CEP
|
:
|
Certificat d'Etude Primaire
|
CGCT
|
:
|
Code Général des Collectivités
Territoriales
|
CMA
|
:
|
Centre Médical avec Antenne chirurgicale
|
CNSS
|
:
|
Caisse Nationale de Sécurité Sociale
|
COGES
|
:
|
Comité de Gestion des Formations Sanitaires
|
CONAD
|
:
|
Conférence Nationale de la Décentralisation
|
COOPEC
|
:
|
Coopérative d'Epargne et de Crédit
|
CPLS
|
:
|
Comité Provincial de Lutte contre le Sida
|
CSPS
|
:
|
Centre de Santé et de Promotion Sociale
|
CT
|
:
|
Collectivité Territoriale
|
CVD
|
:
|
Conseil Villageois de Développement
|
DGAT
|
:
|
Direction Générale de l'Aménagement du
Territoire
|
DGDT
|
:
|
Direction Générale de Développement
Territorial
|
DP
|
:
|
Direction Provinciale
|
DPA
|
:
|
Direction Provinciale de l'Agriculture
|
DPE
|
:
|
Direction Provinciale de l'Education
|
ENAM
|
:
|
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature
|
ENAREF
|
:
|
Ecole Nationale des Régies Financières
|
FAARF
|
:
|
Fonds d'Appui aux Activités
Rémunératrices des Femmes
|
FAIJ
|
:
|
Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes
|
FFOM
|
:
|
Forces Faiblesses Opportunités Menaces
|
FMI
|
:
|
Fonds Monétaire International
|
GGF
|
:
|
Groupement de Gestion Forestière
|
GPN
|
:
|
Global Partnership Network
|
HIMO
|
:
|
Haute Intensité de Main d'oeuvre
|
HS
|
:
|
Hypothèse spécifique
|
IPD/AOS
|
:
|
Institut Panafricain pour le Développement/ Afrique de
l'Ouest et Sahel
|
MATDS
|
:
|
Ministère de l'Administration Territoriale, de la
Décentralisation et de la Sécurité
|
MEF
|
:
|
Ministère de l'Economie et des Finances
|
MUFEB
|
:
|
Mutuelle des Femmes du Burkina
|
OFACOM/N
|
:
|
Organisation Faitière en Coopération de
Métiers du Nayala
|
OMS
|
:
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONATEL
|
:
|
Office National de Télécommunication
|
ONEA
|
:
|
Office National de l'Eau et de l'Assainissement
|
ONG
|
:
|
Organisation Non Gouvernementale
|
ONU
|
:
|
Organisation des Nations Unies
|
OS
|
:
|
Objectif Spécifique
|
OSC
|
:
|
Organisation de la Société Civile
|
PADEL
|
:
|
Programme d'Appui au Développement des Economies
Locales
|
PAFPA
|
:
|
Projet d'Appui à la Promotion des Filières
Agricoles
|
PAMAC
|
:
|
Projet d'Appui au Monde Associatif et Communautaire
|
PAQ
|
:
|
Plan d'Actions Quinquennal
|
PAS
|
:
|
Programme d'Ajustement Structurel
|
PCD
|
:
|
Plan Communal de Développement
|
PEA
|
:
|
Programme d'Approvisionnement en Eau Potable et
d'Assainissement
|
PND
|
:
|
Politique Nationale de la Décentralisation
|
PNDES
|
:
|
Plan National de Développement Economique et Social
|
PNUD
|
:
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
PPP
|
:
|
Partenariat Public-Privé
|
PRAT
|
:
|
Planification Régionale et Aménagement du
Territoire
|
PRECAS
|
:
|
Projet de résilience et de compétition
agricole
|
RAF
|
:
|
Réorganisation Agraire et Foncière
|
RGPH
|
:
|
Recensement Général de la Population et de
l'Habitation
|
RMT
|
:
|
Radio Municipale de Toma
|
SDD
|
:
|
Stratégie Décennale de la
Décentralisation
|
SEP
|
:
|
Service des Etudes et de la Planification
|
STD
|
:
|
Service Technique Déconcentré
|
TNT
|
:
|
Télévision Nationale Terrestre
|
TOD
|
:
|
Textes d'Orientation de la Décentralisation
|
URCCOM
|
:
|
Union Régionale des Coopératives d'Epargne et de
Crédit du Centre Ouest et du Mouhoun
|
VIH
|
:
|
Virus de l'Immunodéficience Humaine
|
VPD
|
:
|
Vision prospective de la décentralisation
|
ZAT
|
:
|
Zone d'appui Technique
|
RESUME
Les pays de l'Afrique Occidentale ont eu pour principale
préoccupation la construction d'une région unieaprès leur
indépendance. En ce qui concerne le Burkina Faso, c'est dans la
Constitution du 11 juin 1991 que la décentralisation a pris racine.Mais
malgré les efforts fournis par l'Etat, dans la commune urbaine de Toma,
des problèmes persistent dans l'application des textes, dans le
transfert effectif des ressources et des compétences dans
l'appropriation des réformes par les acteurs locaux. C'est fort de ses
difficultés que nous nous posons la question suivante. Quel est l'impact
de la décentralisation sur le développement local de la commune
urbaine de Toma ? De manière spécifique, quel est l'état
des lieux de la mise en oeuvre de la décentralisation dans la commune
urbaine de Toma ?Quelles sont les actions mises en oeuvre dans le cadre de la
de la décentralisation et du développement local?Comment relever
les défis du développement local et de la décentralisation
dans la commune urbaine de Toma ?L'objectif global de cette étude est de
cerner l'impact de la décentralisation sur le développement local
de la commune urbaine de Toma.Les objectifs spécifiques poursuivi par
l'étude étaient de renseigner sur l'état des lieux de la
mise en oeuvre de la décentralisation dans la commune urbaine de Toma ;
montrer les actions mises en oeuvre dans le cadre de la décentralisation
dans les différents secteurs de la commune de Toma ; proposer une
stratégie pour relever les défis du développement local et
de la décentralisation dans la commune urbaine de Toma.
L'approche méthodologique s'est basée sur une
méthode de recherche axée sur la revue de la littérature
pour la collecte des données secondaires, sur les enquêtes, des
entrevues et des observations de terrain pour la collecte des données
primaires. Nous avons utilisé le brainstorming pour rassembler les
idées. Le traitement statistique a été fait à
l'aide du Tableur MS Excel et Word et les cartes ont été
élaborées avec le logiciel ArcGIS.
L'étude montre l'état actuel du
développement de la commune,relève desfaiblesses dont la
principale est lié à la lenteur dans le transfert des ressources
financières et un faible renforcement des capacités des acteurs.
Il ressort aussi que les communautés locales méconnaissent les
politiques de décentralisation et de développement local.A
l'endroit des autorités et de la population, nous recommandons d'agir
sur l'appropriation sociale et politique de la décentralisation, le
transfert effectif des compétences et des ressources, le renforcement
des capacités locales, l'appui à l'élaboration et à
la mise en oeuvre des plans de développement locaux, le pilotage et la
coordination, la participation locale,
Mots-clés : Impact ;
décentralisation, développement local, commune urbaine de Toma,
gouvernance.
ABSTRACT
The countries of West Africa have had as their main concern
the construction of a united region after their independence. As far as Burkina
Faso is concerned, it is in the Constitution of June 11, 1991 that
decentralization took root. But despite the efforts made by the State, in the
urban municipality of Toma, problems persist in the application of texts, in
the effective transfer of resources and skills in the appropriation of reforms
by local actors. It is in the face of these difficulties that we ask ourselves
the following question. What is the impact of decentralization on the local
development of the urban municipality of Toma? Specifically, what is the status
of the implementation of decentralization in the urban municipality of Toma?
What are the actions implemented within the framework of decentralization and
local development? How to meet the challenges of local development and
decentralization in the urban municipality of Toma? The overall objective of
this study is to identify the impact of decentralization on the local
development of the urban municipality of Toma. The specific objectives pursued
by the study were to provide information on the state of play of the
implementation of decentralization in the urban municipality of Toma; show the
actions implemented within the framework of decentralization in the different
sectors of the municipality of Toma; propose a strategy to meet the challenges
of local development and decentralization in the urban municipality of Toma.
The methodological approach was based on a research method
based on literature review for the collection of secondary data, on surveys,
interviews and field observations for the collection of primary data. We used
brainstorming to gather ideas. Statistical processing was done using MS Excel
and Word spreadsheets and maps were developed using ArcGIS software.
The study shows the current state of development of the
commune, reveals weaknesses, the main one being related to the slowness in the
transfer of financial resources and weak capacity building of actors. It also
emerges that local communities are unaware of decentralization and local
development policies. With regard to the authorities and the population, we
recommend acting on the social and political appropriation of decentralization,
the effective transfer of skills and resources, the strengthening of local
capacities, support for the development and the implementation of local
development plans, steering and coordination, local participation,
Keywords: Impact; decentralization, local
development, urban municipality of Toma, governance.
INTRODUCTION
Au cours des trois premières décennies de leur
indépendance, les États de l'Afrique de l'Ouest ont eu pour
préoccupation majeure la construction de l'unité nationale. La
crise des finances publiques et la mise en oeuvre des Plans d'Ajustement
Structurel dans les années 1980, ont mis en évidence les limites
de la capacité des États à assurer seuls l'ensemble des
fonctions de services à la population et d'équipement du
territoire. La priorité accordée à la promotion de la
démocratie dans les années 90 a ouvert de nouvelles perspectives
et facilité l'avènement de la décentralisation dans un
grand nombre de pays de la région (Normand L.,Laurent B., 2005).
La décentralisation en cours au Burkina Faso a pris
racine dans la Constitution du 11 juin 1991 qui stipule que « le
territoire du Burkina Faso est organisé en collectivités
territoriales » (article 143) et que « la loi organise la
participation des populations à la libre administration des
collectivités territoriales » (article 144)( Décret n°
2007-095/PRES/PM/MATD/MFB du 1er mars 2007 portant adoption du cadre
stratégique de mise en oeuvre de la décentralisation 2006- 2015 -
JO n°12 du 22/3/2007). Le processus ainsi engagé s'est traduit par
la conception méthodique d'un arsenal juridique qui entendait prendre en
compte, progressivement, tous les aspects de cette décentralisation. La
modification substantielle des règles du jeu ; c'est-à-dire
les mouvements politiques, les nouvelles technologies, l'adoption et la
relecture des textes dans plusieurs secteurs, la multiplicité des textes
et l'émergence de nouvelles pratiques administratives (la mise en place
des services déconcentrés) ont établi une nouvelle donne
à l'échelon local. Cependant, si les populations sont directement
impliquées dans la gestion de leur territoire, ni leurs comportements,
ni ceux des représentants de l'Etat, n'ont changé de façon
perceptible par rapport à la situation qui prévalait avant
l'adoption de la loi n°055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant Code
général des collectivités territoriales au Burkina Faso
(CGCT).
En effet, il convient de rappeler qu'au cours des
dernières années, plusieurs États africains comme le
Burkina Faso ont initié un processus de décentralisation
politique et administrative visant à rapprocher le développement
des citoyens tout en redéfinissant le rôle de l'État. Ce
dernier, au lieu de contrôler, doit jouer un rôle de partenaire et
faciliter les tâches des autorités locales et du marché
dans la prestation de services essentiels aux citoyens. Ce processus de
décentralisation représente donc un grand potentiel en termes de
développement, mais il convient toutefois d'être conscient de la
grande complexité et fragilité de la décentralisation.
Également, les bailleurs de fonds se retrouvent devant de nouveaux
défis. Ils sont en effet amenés à reconsidérer tant
le contenu de leur aide que les procédures d'acheminement de cette
assistance (Hamadoun B., Souleymane M., Stan B., Aout 1999).
Par ailleurs, la prise en compte de la vision prospective de
la décentralisation (VPD) à l'horizon 2040, la politique
nationale de la décentralisation (PND) et la stratégie
décennale de la décentralisation (SDD) permet de fournir ce type
de soutien stratégique depuis 1991 en utilisant l'approche de la
coopération entre Etat et collectivité en vue d'impliquer
directement une grande variété d'acteurs sociaux et
économiques dans l'établissement et la mise en oeuvre de
programmes de développement. En pratique, il s'avère que le
potentiel offert par cette approche reste largement inexploité,
indiquant une interaction limitée entre la décentralisation et le
développement local (Hamadoun B., Souleymane M., Stan B., Aout 1999).
C'est pour résoudre un peu ces problèmes de développement
que le Burkina Faso a décidé d'impulser le développement
local de toutes les collectivités territoriales. La commune urbaine de
Toma, zone de notre étude ne reste pas en marge de ces dispositions.
C'est dans cette même perspective que nous avons
décidé d'évaluer l'impact de la décentralisation
sur le développement de la commune urbaine de Toma.
L'objectif principal de notre étude est donc
d'évaluer l'impact de la décentralisation sur le
développement local de cette commune.
De façon spécifique, il s'agit
d'apprécier le niveau de développement de la commune urbaine de
Toma, de montrer l'impact de la décentralisation sur le
développement local, d'identifier les difficultés
rencontrés dans la mise en oeuvre de la décentralisation et de
proposer des solutions pour résoudre ces insuffisances.
De ce fait, l'étude s'articule autour de deux parties :
la première partie analyse le cadre théorique et
méthodologique de la décentralisation et du développement
local, et la seconde est consacrée à l'analyse et
l'interprétation des résultats.
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE
L'ETUDE
Cette partie traite des bases théoriques et
méthodologiques de la recherche. Elle est subdivisée en deux
chapitres. Le premier porte sur le cadre théorique et le second aborde
la démarche méthodologique en présentant en premier le
site d'étude.
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE
I. DEFINITIONS DES
CONCEPTS
Ø Impact
L'impact d'une action de développement, c'est la
situation issue de l'ensemble des changements significatifs et durables,
positifs ou négatifs, prévus ou imprévus, dans la vie et
l'environnement des personnes et des groupes et pour lesquels un lien de
causalité direct ou indirect peut être établi avec l'action
de développement (CIEDEL., Juin 1999).
Ø Effet
Tirant son origine du terme latin effectus, le mot effet
présente une grande variété de sens et d'usages, dont
plusieurs sont associés à l'expérimentation scientifique.
D'après son sens majeur, un effet est ce qui s'obtient en
conséquence de quelque chose/d'une cause.
Ø Décentralisation
Au Burkina Faso, la loi n°055-2004 du 21 décembre
2004, portant Code Général des Collectivités Territoriales
(CGCT) définit la décentralisation comme étant « le
droit des collectivités territoriales à s'administrer librement
et à gérer des affaires propres » (CGCT, article 2).
La décentralisation est un processus de transfert de
compétences au profit d'entités territoriales jouissant de la
personnalité morale ainsi que de l'autonomie financière et de
gestion, à travers la responsabilisation des représentants
élus au niveau local (Koba G., 2021). Elle vise la promotion de la
démocratie, l'impulsion du développement axé sur les
dynamiques locales et la fourniture de services publics de qualité
accessibles à tous. Plus précisément, la
décentralisation est à considérer à la fois, comme
une politique et un mode de refondation de la gouvernance publique à
l'échelon local.
Il existe plusieurs types de décentralisation parmi
lesquels s'identifient : la décentralisation politique, la
décentralisation administrative, la décentralisation des
finances, et la décentralisation des marchés (Haba J., 2020). La
décentralisation, telle que définie ci-dessus, repose sur des
valeurs qui ont pris corps dans la société burkinabè au
fil de son histoire, avant d'être juridiquement consacrées. Les
fondements de la décentralisation au Burkina Faso sont historiques,
culturels, politiques et juridiques.
Ø Déconcentration
Elle est souvent considérée comme la forme la
plus faible de la décentralisation et plus fréquemment
utilisé dans les pays à gouvernement unitaire. (Koba G., 2021).
Elle refait une répartition de pouvoir de décision, de
responsabilités financières et de gestion entre les
différents échelons du gouvernement central. Elle peut être
simplement le transfert des responsabilités du gouvernement central
à des fonctionnaires qui travaillent dans les régions, les
provinces ou districts, ou bien elle peut être la création d'une
administration sur le terrain doté d'un pouvoir fort, ou encore une
entité administrative locale sous la supervision du ministère de
tutelle. http://www.ciesin.org, lu le 14/12/2019. (Haba J., 2020)
Ø Développement local
Concept qui a émergé ces dernières
années dans les pays du Sud notamment en Afrique de l'Ouest surtout avec
l'avènement de la décentralisation, le développement local
se veut une démarche d'impulsion de développement par le bas. Ce
qui suppose que les communautés locales (groupes et individus)
s'impliquent davantage au processus de développement de leur territoire
(Neya S., 2008). C'est un processus qui prend naissance à travers les
initiatives des habitants des terroirs organisés pour opérer des
choix responsables, pour créer une dynamique d'amélioration des
conditions locales de vie, et pour défendre leurs intérêts
face au pouvoir public » (Mercoire.,1994).
Au Burkina Faso, le développement local est
défini comme « un processus dynamique dans lequel les acteurs
organisés et mobilisés initient et mettent en oeuvre des
activités sur un espace donné en vue de l'amélioration de
leurs conditions de vie » (FIMARC., 2018).
Ø Coopération
décentralisée :
La coopération décentralisée recouvre
l'ensemble des relations, non gouvernementales qui unissent
collectivités, communautés, associations, institutions et
structures non gouvernementales du nord et du sud dans des actions nord/sud ou
sud/sud (CONACOD).
Le code général des collectivités
territoriales de 2004 (qui abroge les TOD de 1998), qui institue la
communalisation intégrale, ne mentionne pas le terme de
coopération décentralisée, mais spécifie que :
« Les collectivités territoriales burkinabé peuvent
instituer entre elles et des collectivités territoriales
étrangères, des relations de coopération ».
Ø Participation
Selon l'article 303 de la loi n° 034-2012/AN du 02
juillet 2012 portant Réorganisation Agraire et Foncière au
Burkina Faso, le principe de participation exige de tous les acteurs
institutionnels du foncier la présence effective et agissante de leurs
représentants lorsqu'elle est requise dans les instances et structures
en charge de la gestion du système d'information foncière.
Ø Gouvernance
Pour Haba J., 2020, la gouvernance territoriale est la
construction collective d'objets et d'actions en mettant en oeuvre des
dispositifs d'agencement des procédures, des mesures, des connaissances,
des savoir-faire et informations multiples qui reposent sur des apprentissages
collectifs et participent des reconfiguration/innovations institutionnelles et
organisationnelles au sein des territoires. Dans le cadre de cette
étude, elle renvoie à toutes les activités ou actions
mises en oeuvre par la mairie et ses partenaires pour assurer le
développement local et la consolidation de la démocratie
locale.
Ø Subsidiarité
Le Principe de subsidiarité selon la loi n°
034-2012/AN du 02 juillet 2012 portant réorganisation agraire et
foncière au Burkina Faso est défini comme l'attribution de
responsabilités au niveau le plus compétent, le plus
pertinent.
II. PROBLEMATIQUE
Au début des années 1990, le Burkina Faso venait
de négocier avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la
Banque mondiale l'adoption de son premier programme d'ajustement structurel
(PAS) dont une des conditionnalités était justement la
formulation et la mise en oeuvre d'une politique de décentralisation des
décisions de politique publique (Sawadogo RA., 2001). Mais au cours des
deux dernières décennies de mise en oeuvre, la
décentralisation a connu deux cycles marqués par le cycle I
(1993-2003) avec comme faits majeurs l'adoption des cinq (05) premières
lois de la décentralisation de 1993, l'adoption des Textes d'orientation
de la décentralisation (TOD) de 1998, la mise en place d'organes de
gestion élus dans trente-trois (33) puis quarante-neuf (49) communes
urbaines ; et le cycle II (2004-2015) marqué par l'adoption du code
général des collectivités territoriales, la
communalisation intégrale avec la couverture de l'ensemble du territoire
par trois cent cinquante et une (351) communes dont trois cent deux (302)
communes rurales et deux(02) communes à statut particulier (Ouagadougou
et Bobo-Dioulasso) subdivisées elles-mêmes en arrondissements
communaux, ainsi que la création de treize (13) régions
collectivités territoriales.
Le développement local étant une question
importante et si préoccupante aujourd'hui qu'elle mobilise les acteurs
au niveau institutionnel, administratif, associatif, la mise en oeuvre de la
décentralisation devrait contribuer à l'atteinte d'un niveau de
développement des communes assez acceptables. C'est en ce sens qu'au
terme des deux cycles, l'état des lieux de la décentralisation
réalisé en 2014-2015 (MATDS/SP CONAD, Décembre 2015) a
relevé le caractère irréversible du processus, mais aussi
des limites liées à une somme de facteurs plus ou moins
interconnectés qui sont la qualité de la gouvernance locale ; la
capacité d'exercice de la maîtrise d'ouvrage publique locale ; les
ressources financières des collectivités territoriales ; la place
du développement économique local dans les documents prospectifs.
C'est pourquoi l'état a engagé le cycle III de la
décentralisation pour mieux construire le développement du pays
à partir de collectivités territoriales capables de produire des
services publics locaux accessibles et de qualité et d'impulser le
développement économique local. Dans le contexte par exemple du
Burkina Faso, l'Etat a défini des priorités de
développement à travers le Plan National de Développement
Economique et Social (PNDES) 2016-2020.
Par ailleurs, malgré les efforts fournis par l'Etat,
à Toma, commune située dans la Boucle du Mouhoun, il ressort que
des problèmes persistent dans l'application des textes, dans le
transfert effectif des ressources et des compétences et dans
l'appropriation desréformes par les acteurs locaux. Sous cet angle, il
apparait clairement qu'il existe un impact réel du processus de la
décentralisation sur le développement local dans la commune de
Toma qu'il faut cerner afin de mieux comprendre son importance, son ampleur
dans le contexte et les réalités que vivent la
collectivité.
C'est fort de ce constat que nous avons formulé le
thème « Décentralisation et développement
local dans la commune urbaine de Toma dans la région de la Boucle du
Mouhoun au Burkina Faso» dont l'aboutissement est fonction d'une question
principale.
III.1. Question principale
Quelest l'impactde la décentralisation sur le
développement local de la commune urbaine de Toma ?
III.2. Questions
spécifiques
De manière spécifique, les questions
suivantes sont abordées :
· Quel est l'état des lieux de la mise en oeuvre
de la décentralisation dans la commune urbaine de Toma ?
· Quelles sont les actions mises en oeuvre dans le cadre
de la de la décentralisation et du développement local?
· Comment relever les défis du
développement local et de la décentralisation dans la commune
urbaine de Toma ?
IV.
HYPOTHESES
IV.1. Hypothèse principale :
La décentralisation a un impact sur le
développement de la commune urbaine de Toma.
IV.2. Hypothèses spécifiques :
D'une manière spécifique, notre étude
cherche à vérifier les hypothèses suivantes :
· La décentralisation connait une mise en oeuvre
effective dans la commune de Toma ;
· Des actions sont mises en oeuvre dans le cadre de la
décentralisation dans les différents secteurs de la commune de
Toma;
· Une stratégie permet de relever les défis
du développement local et de la décentralisation dans la commune
urbaine de Toma.
V.
OBJECTIFS DE L'ETUDE
V.2.
Objectif global
L'objectif global de cette étude est de cernerl'impact
de la décentralisation sur le développement local de la commune
urbaine de Toma.
V.1.
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques poursuivi par l'étude
sont :
· Renseigner sur l'état des lieux de la mise en
oeuvre de la décentralisation dans la commune urbaine de Toma ;
· Montrer les actions mises en oeuvre dans le cadre de la
décentralisation dans les différents secteurs de la commune de
Toma ;
· Proposer une stratégie pour relever les
défis du développement local et de la décentralisation
dans la commune urbaine de Toma.
CHAPITRE II : CADRE
GEOGRAPHIQUE ET METHODOLOGIQUE
I. DELIMITATION DU
CADRE GEOGRAPHIQUE DE L'ETUDE
1. Présentation de la
commune urbaine de Toma
La commune urbaine de Toma est située dans la province
du Nayala à l'extrême ouest du Burkina Faso. Elle couvre une
superficie de 445,065 km2 et s'étend entre le 02° 45' et
le 3° 30' de longitude Ouest ; et 12° 20' et 12° 55' de latitude
Nord.
La commune urbaine de Toma est limitée au Nord et
au Nord-Est par la commune rurale de Yaba ;au Sud-Est par la commune
rurale de Didyr (dans la province du Sanguié) ;au Sud par la
commune rurale de Gossina ;au Sud-Ouest par la commune rurale de Yé
et à l'Ouest par la commune rurale de Kougny.
La carte ci-après présente la situation
géographique de la commune.
Carte 1: Situation
géographique de la commune urbaine de Toma
Elle est située à plus de 200 km de Ouagadougou
la capitale du Burkina Faso et à 156 km de la frontière
Malienne.
Sur le plan administratif, la commune urbaine de Toma compte
(16) seize villages. Les villages sont situés à une distance
variant entre 4 et 22 kilomètres. Le village le plus distant de Toma est
Siéra (22 km) alors que le plus proche est Nièmè à
04 km de Toma.
2. Caractéristiques
Naturelles
2. 1. Climat
La commune de Toma est située dans la zone Soudanienne
caractérisée par un climat de type pré-guinéen avec
des précipitations oscillant entre 600 et 800 mm d'eau par an.
Il existe deux saisons :
· La saison pluvieuse qui va de mai à octobre est
caractérisée par la mousson (vent chaud et humide) qui souffle du
Sud-ouest au Nord-Est, avec des températures moyennes se situant autour
de 25 °C.
· La saison sèche qui va de novembre à
avril est marquée par l'harmattan qui est un vent chaud et sec. Ce vent
souffle du Nord-Est au Sud-Ouest avec des températures moyennes autour
de 35 °C. A cette période, l'insolation est maximale.
I.2.2. Pluviométrie
Il faut relever qu'en moyenne, la pluviométrie dans la
commune est d'environ 757 mm par an. Ce qui confère à la commune
un potentiel pluviométrique non négligeable.La situation
pluviométrique de Toma montre un oscillement des hauteurs de pluie ses
15 dernières années.En effet, ce flux varie entre 500 et 1100 mm
d'eau avec un nombre de jour variant entre 35 et 60.
I.2.3. Relief
Tout comme l'ensemble de la province, le relief de la commune
de Toma se caractérise par sa monotonie. Les formations
latéritiques à l'Est et à l'Ouest de la ville et dans
certains villages (Toma, Koin, Nièmè, Sien Pankélé)
servent de carrières pour les tailleurs de pierres. Du Nord au Sud de la
commune, les altitudes diminuent progressivement de 290 à 280
mètres. Les altitudes atteignent leurs minimas au niveau des mares qui
se situent de tous les côtés de la zone d'habitat groupé,
excepté l'Est.
I.2.4. Réseau
hydrographique
La commune est parsemée par un réseau
hydrographique formant par endroits les nombreux cours d'eau non
pérennes, relevant du bassin versant du Mouhoun. Ce sont entre autres :
la rivière non pérenne de direction nord-sud longeant le
côté Ouest de la commune, depuis Kisson en passant par le Secteur
I, les mares telles que "Yaka Din" (secteur 1, "Donti yala" (secteur 2) et
"Séné pièrè" qui sont temporaires et
s'assèchent pendant la saison sèche, le bas-fond du littoral
Zouma et Goa. Il existe deux (02) à Toma et à Sien.
La carte ci-dessous présente le réseau
hydrographique de la commune de Toma.
Carte 2: Réseau
hydrographique
I.2.5. Végétation
et faune
La végétation est de type savane arborée
clairsemée d'arbustes. Les espèces ligneuses les plus
répandus sont : Parkia biglobosa (Nété),
Lannea microcarpa (Sabga), Guiera senegalensis (Wilinwiiga),
Adansonia digitata (Baobab), Diospyros Mespiliformis (faux
ébénier), Acacia Albida, etc. On note la présence
d'espèces exotiques telles le neem (Azadirachta indica), et
l'eucalyptus (Eucalyptus camaldulensis) issues des plantations
artificielles.
En dépit de la dégradation continue du couvert
végétal, quelques aires forestières subsistent dans la
commune ; les plus importantes étant localisées à Kissan
(50 ha), Koin (20 ha), et Toma (25 ha). Ces aires forestières
méritent des actions de mise en défens dans le cadre de leur
préservation. La carte suivante présente la situation du couvert
végétal de Toma.
Carte 3: Situation
ducouvert végétal
Le tableau suivant présente les ressources
forestières dans la Commune de Toma.
Tableau 1:Ressources
forestières dans la Commune de Toma
Types de ressources
|
Nombre
|
Superficie
|
Localisation
|
Forêts villageoises
|
1
|
50
|
Kissan
|
Forêt communale
|
1
|
120
|
Koin
|
Forêts privées
|
01
|
25
|
Toma
|
Pépinières privées
|
10
|
|
Toma, CAFT, Goa, Sien, Tô, Zouma
|
Source : Direction provinciale de L'Environnement et du
Cadre de vie du Nayala
Les pâturages sont rares et concernent essentiellement
les ligneux car les herbacées pérennes sont quasi inexistantes
toute l'année. Les pâturages en saison hivernale se situent dans
les champs en jachère, les élévations gravillonnaires
(collines) et les espaces boisés ; tandis qu'en saison sèche ce
sont toutes les surfaces disponibles et le fourrage collecté pendant la
saison hivernale, qui en constituent la substance.
La faune dans la commune est très peu abondante du fait
du braconnage, de la chasse coutumière (battues) et de la destruction
des biotopes. Les principales espèces fauniques rencontrées dans
la commune sont les espèces aviaires (pintades, tourterelles, etc.), les
rongeurs (lièvres, écureuils et rats) et les reptiles
(différentes espèces de serpents).
3. Caractéristiques
démographiques et économiques
La population de la commune de Toma s'élève
à 39 109 habitants, selon les résultats du Recensement
Général de la Population et de l'Habitat de 2020 (RGPH 2020). Le
nombre d'hommes (soit 19 311) est sensiblement égal à celui des
femmes (soit 19 798). Cette population est répartie au sein de 7 129
ménages. Un rapprochement de la répartition par sexe de la
population communale est présenté dans le graphique suivant.
Figure 1:Répartition
par sexe de la population en 2020 selon l'effectif
Source : RGPH 2029
La chefferie traditionnelle dans l'ensemble de la commune est
détenue par certaines familles. Elle est décentralisée au
niveau de chaque village. Dans la plupart des villages, le chef de terre
gère le domaine du foncier en collaboration avec le chef du village et
certains sages. Les chefs de terre sont généralement les
autochtones et régulent l'ordre social. Ils sont également
chargés de la sécurité et du maintien de l'ordre social en
tant que dépositaires du pouvoir coutumier. Les grandes
réconciliations reviennent aux forgerons qui sont fréquemment
associés aux chefs de terre par des alliances matrimoniales.
L'agriculture demeure la principale activité
économique des populations de la commune. Elle occupe la
quasi-totalité des populations qui sont avant tout des cultivateurs de
céréales. Elle demeure encore une agriculture de subsistance,
extensive et largement tributaire des aléas climatiques.
La commune de Toma est dotée d'un énorme
potentiel en ressources animales avec un cheptel composé essentiellement
de bovins, d'ovins, de caprins, d'asins, de porcins, de la volaille et
d'équins.
I.4.
Justification du choix du sujet
Le choix porté sur la thématique de la
décentralisation en lien avec le développement local se justifie
par le fait que tous les pays de l'Afrique de l'Ouest, notamment le Burkina
Faso se sont engagés dans ce processus depuis les années 1980
pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations.
Et pour mieux appréhender cet engagement à
l'échelle locale, la commune urbaine de Toma a été choisie
car elle ne dispose pas d'assez d'étude dans le domaine. Le
développement de cette commune urbaine est plus qu'une
nécessité pour les populations locales et importante pour la
région entière. La mise en oeuvre effective de la
décentralisation dans la commune doit donc impacter le
développement local.
Notre appréhension se base sur le fait que la commune
dispose d'un conseil municipal et des services techniques
déconcentrés pour booster le développement local. Mais
force est de constater que la commune peine à décoller dans sa
globalité. C'est dans cette perspective que nous avons entrepris de
mener cette étude qui permettra de voir l'impact réel de la
décentralisation sur le développement local. Mais
spécifiquement nous ferons un constat sur l'état de cette
décentralisation, sur les acquis au niveau de chaque secteur et les
limites du développement local sur le territoire communal et enfin
proposer des pistes de solutions efficientes.
I. PRESENTATION DU
CADRE OPERATOIRE
Le cadre opératoire résume l'essentiel des
informations devant permettre l'atteinte des objectifs de l'étude. De ce
fait, il comporte entre autres, les hypothèses, les objectifs
spécifiques, les indicateurs, les données et les sources. Les
indicateurs sont, soit des valeurs qualitatives, soit quantitatives à
déterminer ou à mesurer et permettent de ce fait de
répondre à nos objectifs fixés mais aussi de
vérifier nos hypothèses. Il est aussi important d'identifier non
seulement la source de ces données en lien avec les indicateurs, mais
aussi les outils et les méthodes de traitement qui les sous-tendent.
Toutes ces différentes informations sont consignées dans la
matrice du cadre opératoire.
II.1. Matrice du cadre
opératoire
Le tableau suivant présente la matrice du cadre
opératoire de l'étude.Tableau
2: Matrice du Cadre opératoire
Hypothèses spécifiques (HS)
|
Objectifs spécifiques (OS)
|
Indicateurs
|
Données
|
Sources
|
Traitement
|
HS 1 : La décentralisation
connait une mise en oeuvre effectivedans la commune de Toma.
|
OS1 : Renseigner sur l'état des
lieux de la mise en oeuvre de la décentralisation dans la commune
urbaine de Toma.
|
Etat de fonctionnement du conseil municipal
Ressources transférées ;
Nombre et fonctionnement des services techniques
déconcentrés.
|
· Données quantitatives et qualitatives des
enquêtes terrain et interviews
|
· Mairie et Services déconcentrés de
Toma ;
· Rapports d'enquêtes ;
· Recherches documentaires.
|
· Dépouillement des données
· Classifications des données par
thématiques
· Saisies des données sur Excel
· Filtrage des données
· Analyse des données par thème
· Analyse quantitative qualitative basée sur les
indicateurs ;
· Rapport par thème
· Mise en commun.
|
HS 2 : Des actions sont mises en oeuvre
dans le cadre de la décentralisation dans les différents secteurs
de la commune de Toma.
|
OS2 : Montrer les actions mises en
oeuvre dans le cadre de la décentralisation dans les différents
secteurs de la commune de Toma.
|
Niveau de satisfaction des acteurs
Acquis par secteur
|
HS 3 : Une stratégie permet de
relever les défis du développement local et de la
décentralisation dans la commune urbaine de Toma.
|
OS3 : Proposer une stratégie pour
relever les défis du développement local et de la
décentralisation dans la commune urbaine de Toma.
|
Esquisse des stratégies.
|
·
II.2. La collecte des données
La collecte des données a consisté en une
recherche documentaire, des entretiens et enquêtes exploratoires et
terrains avec les personnes ressources.
II.2.1. Recherche documentaire
Pour la recherche documentaire, les principales structures
nationales visitées sont : l'Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature (ENAM), l'Ecole Nationale des Régies Financières
(ENAREF), la Direction Générale du Développement
Territorial (DGDT), la Direction de la Tutelle Financière des
Collectivités Territoriales (DTFCT), l'IPD-AOS et l'université de
Ouagadougou, internet et les documents reçus dans la commune de Toma.
Ce travail de recherche documentaire a permis
d'appréhender les deux notions fondamentales du sujet à savoir :
«la décentralisation » et « le développement local
». Ce qui a favorisé la compréhension desdits concepts et
à les recadrer dans leur contexte actuel. Cette recherche documentaire a
également permis de cerner la littérature grise sur des sites
spécialisés en l'occurrence www.google.fr et
www.doc-etudiant.fr.
II.2.2. Conception des outils de collecte de
données
Après la recherche documentaire suivie de la revue de
la littérature, un questionnaire a été
élaboré pour la collecte des données primaires. Ainsi, un
questionnaire individuel adressé aux exécutifs locaux et une
matrice de collecte des principaux indicateurs par milieu et par secteur
auprès des services techniques au niveau de la commune urbaine de Toma
ont été conçus.
La conception des questionnaires et des guides d'entretien a
été faite avec le logiciel MS Word.
II.2.3. Présentation de la population cible et de
l'échantillon démographique
a. Population cible
Il s'agit de l'ensemble des personnes concernées par
une action. Dans le cadre de notre étude, il s'agit de la population de
la commune urbaine de Toma. Sont pris en compte, les hommes et les femmes de
ladite localité, compte tenu de l'interdépendance des individus.
Pour des questions de pertinence, nous avons choisi comme cible les habitants
âgés de 20 ans et plus, le personnel de l'administration
communale, les autorités communales et les services techniques
déconcentrés.
b. Paysage des enquêtes / Échantillonnage
Nous avons pu adresser un questionnaire à un
échantillon de l'ensemble de la population. Les données
collectées ont été complétées par les
personnes ressources au niveau de la marie et des services techniques
déconcentrés.Cette enquête a pris en compte un ensemble de
personnes ressources ainsi retracé dans le tableau ci-après.
Tableau 3: Liste de
personnes enquêtées
Qualifications
|
Femmes
|
Hommes
|
Total
|
Maire et adjoints
|
0
|
3
|
03
|
Conseillers
|
05
|
43
|
48
|
Secrétaire général
Mairie
|
00
|
01
|
01
|
Secrétaire particulière
|
01
|
00
|
01
|
Agent du service foncier
|
00
|
01
|
01
|
Agent du service d'assainissement
|
00
|
01
|
01
|
Agent du service de l'agriculture
|
00
|
02
|
02
|
Agent du service d'élevage
|
00
|
01
|
01
|
Agent du service de l'eau et
assainissement
|
00
|
01
|
01
|
Agent du service des impôts
|
00
|
01
|
01
|
Agent du service des infrastructures
|
00
|
01
|
01
|
Agent du service de la police nationale
|
00
|
02
|
02
|
Agent du service de la SONABEL
|
00
|
01
|
01
|
Autres services
|
00
|
05
|
05
|
Population
|
30
|
40
|
70
|
Total
|
36
|
103
|
139
|
Source : enquête de terrain Juin 2021
Nous avons pu rencontrer 70 habitants, 48 conseillers
municipaux et 21 responsables des services techniques.
Le graphique suivant représente la répartition
des personnes enquêtées selon le genre.
Figure 2:Répartition
des personnes enquêtées selon le genre en %
Source : Enquête terrain Toma, SAWADOGO Juin
2021
Comme le présente ce graphique, sur un total de 139
personnes enquêtées nous avons pu rencontrer 25,9% de femmes
contre 74,1% d' hommes.
II.2.4. Entretiens /enquêtes exploratoires
En marge de la recherche documentaire, nous avons
administré des questionnaires spécifiques aux premiers
responsables de la mairie, les services techniques concernées par les
questions de la décentralisation.
Il s'agissait de collecter auprès de ses institutions,
des données sur l'état des lieux du développement et la
contribution de la décentralisation à celle-ci. Ainsi, pour une
meilleure analyse du sujet, nos entretiens ont été axés de
manière à atteindre les résultats de la recherche.
II.2.5. Le déroulement de l'enquête sur le
terrain dans les zones ciblées
L'enquête s'est déroulé dans la zone de
l'étude à Toma où sont mis en oeuvre les aspects de la
décentralisation en la matière. A part le centre-ville de Toma,
nous avons visité les villages de Koin, Nièmè et
Zouma.Cela a permis de collecter les données auprès de l'ensemble
des institutions concernées par la recherche et de procéder
à une vérification effective sur le terrain.
II.3.
Le traitement des données
II.3.1. Présentation des outils de traitement des
données utilisées
Pour le traitement des données, nous avons
utilisé le brainstorming pour rassembler les idées. Le traitement
statistique a été fait à l'aide du Tableur MS Excel et
Word. Les cartes ont été élaborées avec le logiciel
ArcGIS.
II.3.2. Présentation des méthodes d'analyse
des données utilisées
Les données collectées ont été
manuellement dépouillées. Pour les entretiens enregistrés,
nous avons procéder d'abord à une retranscription des messages
audio. A l'issue de cela, nous avons procéder à une codification
des différentes fiches renseignées.
Ensuite, nous avons effectué une analyse du contenu par
thématique.
Concrètement la méthode a été la
suivante :
- La première opération a consisté
à saisir les différentes informations collectées à
l'aide du logiciel Word chaque soir. Un rapport journalier est
élaboré à cet effet. Puis, nous sommes passés au
découpage thématique : dans ce volet on a replacé les
différentes réponses sous les items formulés au
départ à travers le brainstorming.
- Nous avons réalisé une classification et une
hiérarchisation des catégories thématiques
- Enfin, nous avons regroupé autour d'un item les
points de vue divergents et convergents pour les besoins de l'analyse pour les
données recueillies auprès des services techniques.
II. DIFFICULTES RENCONTREES ET LES LIMITES DE LA RECHERCHE
Cette étude ne s'est pas réalisée sans
difficultés. En effet les difficultés rencontrées sont
d'ordre divers.
· D'abord, nous avons fait face à une faible
documentation traitant spécifiquement de la thématique mise
à l'étude dans la zone(Toma), difficulté que nous avons
résolue en cherchant des documents connexes pouvant élucider
notre raisonnement avec la mairie et les services techniques.
· Ensuite en ce qui concerne la collecte de
données sur le terrain, nous avons fait face à une
indisponibilité de certains services (DP environnement).
· La grande indisponibilité des cadres des
structures nous a amené à faire questionner ceux qui
étaient disponibles de manière itérative.
· Enfin un autre problème qui n'est pas des
moindres a été celui du déplacement sur le terrain en
cette période de COVID 19 et de la situation sécuritaire.
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES
RESULTATS, DISCUSSION ET APPORTS DE LA RECHERCHE
CHAPITRE III : PRESENTATION
DES RESULTATS DE L'ETUDE
I.
ÉTAT DES LIEUX DE LA MISE EN OEUVRE DE LA DECENTRALISATION DANS LA
COMMUNE DE TOMA
Les élections municipales de mai 2016 ont permis
à la commune de Toma de renouer avec des organes démocratiques et
légitimes de gestion que sont le conseil municipal. La mise en place de
cet organe, qui a marqué la fin des délégations
spéciales, a permis de relancer le processus de développement
à la base, durement éprouvé depuis l'insurrection
populaire d'octobre 2014.
I.1. Gouvernance locale
Toma a été érigée en commune
depuis le 21 mai 1987 par la Zatu N°AN IV/037/CNR/MAT et en vertu des
textes d'orientation de la Décentralisation au Burkina Faso
adoptés le 06 août par l'Assemblée Nationale (AN), la ville
de Toma a été érigée en commune urbaine du fait de
son statut de chef-lieu de la Province du Nayala, l'une des quinze nouvelles
provinces créées.
Depuis 2015, le processus a connu un nouveau tournant dans la
commune avec la tenue d'élections municipales suivies successivement de
la mise en place d'instances de la gouvernance locale.
I.1.1. Organes et
administration de la commune
Les organes de la commune urbaine de Toma sont :
· le conseil municipal
· le maire
I.1.1.1. Le conseil municipal
Le conseil municipal est l'organe délibérant
dans la gestion des affaires de la commune. Il définit les grandes
orientations en matière de développement, discute et adopte les
plans de développement de la commune ; contrôle leur
exécution, règle par délibérations les affaires
locales. Le conseil municipal composé de 05 femmes et de 43 hommes a
été installé en 2016. Il contrôle l'action du maire
et est consulté sur toutes les décisions à prendre par
d'autres organes et autorités sur les questions intéressant la
commune ou engageant sa responsabilité (déclinée dans le
code général des collectivités territoriale). En outre, la
représentation de la commune au Conseil Régional de la Boucle du
Mouhoun est assurée par deux conseillers municipaux. Le conseil
municipal se réunit en sessions ordinaires et extraordinaires.
Le récapitulatif des sessions du conseil municipal
indique que le niveau de participation est très élevé. En
effet, sur les 48 membres que compte le conseil, le taux de participation moyen
à toutes les sessions confondues est de 86,3%. Le taux de participation
le plus faible s'élève à 73,9% pour une participation
maximale de 93,5%.
En considérant la nature des sessions, il ressort que
les sessions ordinaires sont tenues conformément au code
général des collectivités territoriales. Pour
l'année de fonctionnement 2020, le conseil a respecté le nombre
de sessions ordinaires à tenir et le quota de participation exigé
(04 sessions ordinaires). Les sessions extraordinaires, au nombre de 02, n'ont
été tenues qu'en 2008. Globalement, on peut relever que le
conseil municipal a un niveau de fonctionnement acceptable au regard des
sessions organisées. Par ailleurs, depuis sa mise en place, le conseil a
pris une trentaine de délibérations, soit une moyenne de 2,14
délibérations par session depuis 2008.
I.1.1.1.1.1. Nomenclature politique du conseil
municipal
A l'issue des dernières élections municipales de
2016, deux (02) partis politiques se sont répartis les quarante-six (48)
postes de conseillers municipaux et la situation de cette répartition
est consignée dans le tableau ci-après.
Tableau 4 :
Répartition des conseillers selon les partis politiques en
2021
Partis politiques
|
Nombres de conseillers
|
MPP
|
36 (33 H et 3 F)
|
NTD
|
12(10 H et 2 F)
|
Total
|
48 (dont 5 femmes)
|
Source : Données PCD actualisée de Toma,
2021
Le conseil municipal de Toma regroupe en son sein diverses
tendances politiques. En effet, 02 partis politiques y sont
représentés. Ce qui indique que toutes les tendances, ou tout au
moins différentes tendances, sont associées au
développement de la commune. Toute chose qui contribue à
l'amélioration de la gouvernance locale et de la démocratie
à la base.
I.1.1.1.1.2. Niveau d'instruction des conseillers
La majorité des conseillers ont un niveau primaire avec
une proportion de 48%. Les conseillers ayant un niveau secondaire
représentent 15% de l'ensemble. Ceux qui ont atteint le niveau
supérieur représentent 11% des conseillers. Toutefois, la
proportion de conseillers ayant un niveau élevé (secondaire et
supérieur) est assez significative (soit 26% des conseillers).
Des disparités selon le genre ont été
relevées sur le niveau d'instruction des conseillers. En effet, toutes
les femmes présentes au conseil municipal n'ont que le niveau primaire.
Par contre, bien que la majorité des hommes aient un niveau primaire,
certains parmi eux ont des niveaux secondaire et supérieur. On
relève que parmi les hommes, 44,19% ont le niveau primaire, 16,28% le
secondaire, 11,63% le supérieur pour 27,91% d'analphabètes.
Dès lors, il est permis d'affirmer que si dans l'ensemble le niveau
d'instruction du conseil municipal est acceptable, la situation des femmes est
plus faible que celle des hommes.
I.1.1.2. Le Maire et les adjoints au Maire
A la tête de la commune et du conseil municipal, il y a
le Maire assisté d'un (01) premier et d'un deuxième adjoint. Le
Maire est l'organe exécutif ; il est le président du conseil
municipal.
Dès sa prise de fonction, le maire a l'obligation de
déléguer sous sa responsabilité, par arrêté
une partie de ses attributions au profit de chacun des deux adjoints.
Les principales tâches du Maire sont l'exécution
des délibérations du Conseil municipal, et la coordination de
l'action de l'administration communale déclinée dans le code
général des collectivités territoriales.
I.1.1.3. Les commissions spécialisées
Il est mis en place aussi au sein du conseil municipal, des
commissions permanentes qui animent l'action municipale dans divers domaines
tel social, culturel, environnemental, économique, financier, etc. Le
21 Juin 2008 au cours d'une session extraordinaire du conseil municipal les
Conseils Villageois de Développement (CVD) ont été mis en
place dans tous les villages de la commune dont la mission est de contribuer au
développement de chaque village. Le conseil municipal comprend 04
commissions permanentes.
La commission Affaires générales, sociales et
culturelles travaille en collaboration avec les services techniques
déconcentrés.
La commission affaires économiques et
financières tranche sur les questions liées au budget et au
financement des activités de la commune en veillant au respect des
textes en vigueur.
La commission Environnement et développement local
s'occupe sur des questions liées à la salubrité et
à la protection de l'environnement.
La commission communale d'aménagement et de
développement durable du territoire et gestion foncière avec
l'appui du conseil municipal a procédé au lancement de
l'élaboration du Schéma directeur d'aménagement et
d'urbanisme de la commune urbaine de Toma pour l'horizon 2030.
Tous les quatre présidents de ces commissions
permanentes sont des hommes et leur niveau de qualification est le niveau
primaire. Ce qui laisse voir qu'ils n'ont pas toutes les compétences
nécessaires pour assurer leurs fonctions.Ces commissions sont formelles
et ne fonctionnant pas régulièrement. Cela s'explique d'une part
par le faible niveau des membres et le manque de ressources financières
pour tenir les sessions.
I.1.2. Administration
Communale
Le chef de l'administration communale est le Maire. Il est
à la tête d'un personnel de 13 agents et est appuyé dans
ses tâches par un Secrétaire Général. La situation
de ce personnel est consignée dans le tableau ci-après.
Tableau 5: Composition du
personnel de la commune
Type
|
Femme
|
Homme
|
Total
|
Secrétaire Général
|
-
|
1
|
1
|
Comptable
|
-
|
1
|
1
|
Agent de l'état civil
|
1
|
1
|
2
|
Secrétaire
|
1
|
-
|
1
|
Agent Domanial
|
|
1
|
1
|
Agentde recouvrement
|
-
|
2
|
2
|
Agent de liaison
|
-
|
1
|
1
|
Gardien (contractuel)
|
-
|
3
|
3
|
Total
|
2
|
10
|
12
|
Source : Enquête terrain Toma Juin 2021
La mairie dispose de siège construit depuis peu avec
l'appui de ses partenaires. La photo ci-dessous présente l'Hôtel
de ville de Toma.
Photo 1 : Hôtel
de ville de TOMA
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
Toutefois, du point de vue de l'équipement, bien que
moins nantie que certaines communes urbaines de notre pays, elle dispose d'un
minimum d'équipements. Ces équipements permettent aux agents de
la mairie d'effectuer un travail remarquable. Les statistiques sur ces
équipements sont présentées dans le tableau qui suit.
Tableau 6: Situation des
équipements de l'administration communale
Type
|
Nombre
|
Moto
|
04
|
Vélo
|
06
|
Ordinateur de bureau complet
|
08
|
Ordinateur Portable
|
03
|
Imprimante
|
09
|
Réfrigérateur
|
01
|
Vidéo projecteurs
|
01
|
Ventilateurs
|
10
|
Photocopieuse
|
02
|
Bureau
|
11
|
Coffre-fort
|
01
|
Coffret à sous
|
01
|
Caisse à outils
|
01
|
Aspirateur
|
01
|
Souffleur
|
01
|
Machine à écrire
|
01
|
Chaises
|
22
|
Chaise réunion
|
38
|
Armoire
|
18
|
Coffret informatique
|
01
|
Ondulaire
|
05
|
Climatiseurs
|
06
|
Source : Enquête, Juin 2021
I.1.3. Canaux de
communication
I.1.3.1. Canaux de communication internes
Pour convoquer le conseil municipal, des convocations
écrites sont systématiquement établies. A cela s'ajoute le
téléphone pour joindre les conseillers qui sont hors de la
commune. De plus, trois conseillers jouent le rôle de points focaux et se
chargent à ce titre de la distribution des convocations aux autres
membres. Ces canaux de communications ont prouvé leur efficacité
car tous les concernés sont informés en général
dans un délai de 24h.
I.1.3.2. Canaux de communication externes
Pour passer l'information à la population ou à
des partenaires extérieurs, le conseil municipal passe par le
téléphone, les communiqués administratifs (affiches) dans
les lieux et services publics, les crieurs publics. Dans les villages les
conseillers municipaux passent également par le bouche à
oreille.La commune ne dispose pas d'un site web ni d'une adresse mail.
Cependant, les échanges sur internet se font par le biais des adresses
personnelles des premiers responsables.
I.2. Transfert des
compétences
La commune de Toma concoure avec l'Etat, à
l'administration et à l'aménagement du territoire, au
développement économique, social, éducatif, sanitaire,
culturel et scientifique, ainsi qu'à la protection, à la gestion
des ressources naturelles et à l'amélioration du cadre de vie de
la commune.
En ce qui concerne les matières
transférées, elles ont été
déterminées par la loi. Toutes les compétences qui doivent
être transférés à la commune de Toma selon la loi
N°055-2004/AN portant Code Général des Collectivités
Territoriales dans le cadre de la décentralisation au nombre de onze
(11) sont :
· le Domaine foncier de la commune ;
· l'aménagement du territoire, la gestion du
domaine foncier et l'aménagement urbain ;
· l'environnement et de la gestion des ressources
naturelles ;
· le développement économique et la
planification ;
· la santé et l'hygiène ;
· l'éducation, l'emploi, la formation
professionnelle et l'alphabétisation ;
· la culture, les sports et les loisirs ;
· la protection civile, l'assistance et les
secours ;
· les pompes funèbres et les
cimetières ;
· les marchés, les abattoirs et les foires.
Les compétences transférées à Toma
conformément au code général des collectivités
territoriales qui ont fait l'objet de signature du protocole
d'opérationnalisation1(*)sont :
· l'éducation ;
· la santé ;
· l'eau, l'assainissement et
l'électricité ;
· la culture ;
· la jeunesse et la formation professionnelle ;
· les marchés, les abattoirs et les foires.
Mais la commune urbaine de Tomaa du mal à assurer les
fonctions qui lui sont dévolues.
Ces fonctions sont entre autres : le contrôle de
l'état civil, le renforcement des capacités des élus
locaux, la gestion du patrimoine et des biens de la commune, la gestion des
équipements marchandes et infrastructures à caractère
marchand, la gestion sécuritaire etc. Parmi ces matières
transférées, Toma fait face à des difficultés sur
les points ci-après.
En termes de ressources humaines : la commune de Toma, ne
dispose pas de ressources humaines suffisantes en quantité et en
qualité. L'Etat a fait un effort en mettant à disposition un
secrétaire général pour la commune. Dans la Commune,
d'autres agents sont détachés notamment pour l'éducation
et le développement rural, sachant que les services locaux
concernés ont été rattachés à la mairie.
En ce qui concerne la fonctionnalité des organes, les
organes délibérants ne fonctionnent pas normalement même si
un effort important est constaté ces dernières années pour
la tenue régulière des sessions du conseil municipal.
Pour ce qui est de la gouvernance, d'importants progrès
comme la participation et la redevabilité sont nécessaires afin
de continuer à combler le fossé entre les élus et les
citoyens.
I.3. Transfert des ressources
des 5 dernières années
I.3.1. Etat des lieux du
transfert des ressources des 5 dernières années
En termes de ressources financières,nous avons pu
relever les ressources transférées dans la commune depuis ses 05
dernières années. Cependant, selon les autorités locales
ses ressources demeurent insuffisantes. Plusieurs facteurs limitent la
mobilisation du potentiel fiscal dont les difficultés de recouvrement,
le système des taxes partagées (Etat/Toma) et plus globalement la
complexité du système fiscal. Mais la commune arrive tant bien
que mal à avoir des ressources au niveau de l'Etat qu'avec d'autres
partenaires.Pour comprendre en profondeur ce processus, le tableau suivant
présente la situation des ressources transférées depuis
ses 5 dernières années.
Tableau 7: Evolution des
ressources transférées de 2015 à 2020
Nature de la recette
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
TOTAL
|
Subvention de l'état
|
71 425 109
|
40 563 507
|
91 327 020
|
378 419 208
|
67 647 678
|
74 571 798
|
723 954 320
|
Partenaires techniques et financiers
|
15 527 055
|
7 776 931
|
9 181 162
|
17 102 805
|
26 512 047
|
24 347 561
|
100 447 561
|
Transfert liés aux
compétences
|
32 091 230
|
39 589 254
|
91 327 020
|
360 000 000
|
72 425 603
|
72 965 202
|
668 398 309
|
Total ressources transférées
|
119 043 394
|
87 929 692
|
191 835 202
|
755 522 013
|
166 585 328
|
171 884 561
|
14 92 800 190
|
Source : Direction de la tutelle financière des
collectivités territoriales, 2021.
Dans le cadre de l'appui à la décentralisation
de la commune de Toma, les ressources financières
transférées à la commune selon la Direction de la tutelle
financière des collectivités territoriales comprennent :
- les subventions de l'état ;
- l'appui des partenaires techniques et
financières ;
- les ressources liées au transfert des
compétences.
De 2015 à 2020, la commune de Toma a reçu au
total 1 492 800 190 FCFA comme ressources financières. Sur les
subventions, c'est en 2018, avec 378 419 208 FCFA que l'Etat a
transféré plus de ressources contre environ 40 millions en 2016
sur la période des 05 ans.
En ce qui concerne le transfert des partenaires, nous
remarquons qu'ils ont contribué en 2019 à hauteur de 26 512 047
FCFA qui constituent la plus grande contribution de ces 05 dernières
années. La plus faible contribution était en 2016 de 7 776 931
FCFA.
Par ailleurs, les ressources liées au transfert des
compétences présentent un pic en 2018 avec environ 360 000 000
FCFA contre 32 091 230 FCFA en 2015 sur la période de 2015 à
2020. Il faut donc reconnaitre que l'Etat a fait un effort en matière de
transfert des compétences. Après 2018, les ressources
transférées ont connu une chute spectaculaire du aux
problèmes d'insécurités qui empêche la commune
d'effectuer des investissements. Le graphique suivant présente
l'évolution des ressources transférées de 2015 à
2020.
Graphique8: Evolution des
ressources transférées de 2015 à 2020
Source : Source : Direction
générale de la tutelle financière des
collectivités
Du graphique, il ressort que les ressources
transférées par l'Etat étaient abondantes en 2018 et
s'élevaient à plus de 755 522 013 FCFA. Par contre en 2016, les
ressources transférées par l'Etat étaient relativement
moins importantes. Les ressources étaient faiblement
transférées à Toma avant 2018. La chute du transfert
constaté après 2018 s'explique par différents facteurs. Il
s'agit entre autre du problème d'insécurité, de la COVID
19 et de la diminution des partenaires au développement.
I.3.2. Le Budget communal
Les ressources nécessaires à l'exercice des
missions de la commune urbaine de Toma lui sont dévolues soit par
transfert de fiscalité, soit par dotations, soit par les deux à
la fois, soit par appui de partenaires autres que l'Etat. Le budget de la
commune prévoit pour chaque année financière, toutes les
recettes et les dépenses de la commune, sans contraction entre les unes
et les autres.
D'une manière générale, le budget global
de la commune de Toma est présenté dans le tableau suivant de
2015 à 2020.
Tableau 9: Budget global de
la commune urbaine de Toma 2015-2020
Année
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total
|
505 067 296
|
402 424 826
|
81 6921 766
|
3 080 288 957
|
716 115 617
|
733 733 303
|
Source : Direction de la tutelle financière des
collectivités territoriales
2018 est l'année qui a enregistré une plus
grande part dans l'évolution du budget communal avec plus de 3 milliards
de FCFA. Cela s'explique d'une part, par le fait que la commune a eu un nombre
important de partenaire qui ont financé les projets de
développement et d'autre part par le taux élevé de
recouvrement des impôts.
I.4. L'accompagnement de la
décentralisation
Le Gouvernement a pris toutes les dispositions
nécessaires pour rendre effective la mise en oeuvre de la
décentralisation. Les délégations de pouvoirs aux
représentants de l'Etat dans les circonscriptions administratives ont
été faites aux responsables des services techniques
déconcentrés.
Au niveau de l'agriculture, la décentralisation a
permis à la Direction provinciale de l'Agriculture (DPA) de Toma d'avoir
en son sein 12 agents qui travaillent d'arrache-pied pour l'émergence de
l'activité agricole. La plupart des activités que mènent
ces agents sur le terrain sont entre autres la mise en place et le suivi des
outils de vulgarisation, l'appui conseil aux producteurs.
Grâce à la décentralisation, Toma
bénéficie de l'appui technique du ministère des ressources
animales et halieutiques avec la présence de la Zone d'Appui Technique
en Elevage(ZAT) de Toma. Les agents de la ZAT de Toma entretiennent
d'excellentes relations avec la Mairie car la gestion de l'aire d'abattage est
placée sous la tutelle de la mairie. L'inspection des aliments d'origine
animale constitue une partie de l'hygiène de ces aliments,
elle-même, ensemble des techniques visant à prévenir les
infections transmises par ces produits et à éviter leur
gaspillage alors qu'ils sont particulièrement précieux et
nécessaires à la nutrition de l'homme
Le service de l'ONEA de Toma a comme effectif total 03 agents
titulaires et 09 vigiles qui sont sous-contrats avec l'ONEA via des
prestataires. En outre ce service de Toma assure la production en eau potable
et l'assainissement de la ville. Ces activités ne peuvent se faire sans
collaborations avec la mairie, ce qui justifie le fait que la mairie de Toma
soit gestionnaire de l'ONEA.En atteste la création de la cellule
« Comité de gestion de l'eau » au sein de la mairie
composée de syndicats et conseillers.
La direction provinciale de l'action sociale du Nayalaa comme
effectif total 18 personnes. Ce service intervient dans l'assistance aux
personnes handicapées, âgées ou vulnérables ;
la résolution de conflits, l'assistance aux personnes
déplacées ou autres activités de sensibilisation. Par
ailleurs, la collaboration avec la mairie est assez rare car la mairie de Toma
n'a pas de service « action sociale ».
Néanmoins il y a eu une collaboration une fois pour le cas des
déplacés internes lors d'une distribution de vivres.
La direction provinciale des impôts du Nayala, comme
tout service des impôts, est chargée de faire des impositions.
C'est à dire, l'imposition à la patente des entreprises
locales.
Le rôle principal de la direction provinciale des
impôts duNayalaest d'alimenter le budget de l'Etat, d'apporter son appui
aux collectivités locales et appliquer la législation
foncière et domaniale.Elle est en collaboration avec le service du
domaine de la Mairie lors des attributions des parcelles après les
lotissements. Le dernier lotissement remontait en 1994 en ce qui concerne
la ville de TOMA.
Par ailleurs, la perception des impôts reversés
au compte de la Mairieétait de 9 916 578 FCFA en 2015.En 2020
le chiffre est passé à 19 876 153 FCFA soit un
écart de 9 959 575 FCFA. C'est en ce sens que l'on pourrait
signifier qu'il existe une très bonne collaboration entre les deux
services.
Comme la dénomination l'indique, l'activité
principale de la direction provinciale du contrôle des Marchés
publics et des engagements financiers est de contrôler les marchés
publics et les engagements financiers. La direction participe aux commissions
d'attribution des marchés et aussi assiste à la réception.
Elle participe aux actes d'affectation en ce qui concerne la carrière
d'un agent, à la gestion des salaires et à viser les actes
administratifs qui régissent le fonctionnent des collectivités
territoriales.
L'activité principale de la direction provinciale des
infrastructures et du désenclavement est la construction et le bitumage
des routes, l'entretien des routes et le curage des caniveaux. Elle compte en
son service 04 agents, un directeur, 02 collaborateurs et un gardien. Les
ouvrages routiers existant à Toma sont la RN 21 qui est la seule
à être bitumée et d'autres routes en terres comme cellede
l'axe Toma-gassan-moara ; Yaba- Toma-gossina-yé ;
yé-tô ; kougni-dama. La collaboration avec la mairie concerne
la désignation des rues à aménager. L'autorité
municipale donne les rues prioritairesà aménager en fonction des
fréquentations. Le ministère en charge des infrastructures et du
désenclavement lance chaque année des travaux en HIMO (Haute
Intensité de Main d'oeuvre) pour résorber le chômage chez
les jeunes et les femmes dont les tâches consistent à curer les
caniveaux, désherber les lieux publics. Dans cette situation, la mairie
intervient dans le recrutement et la gestion du personnel. Aussi dans le cadre
de la construction etdu bitumage des routes le service implique la mairie lors
de l'installation des panneaux de signalisation car elle est bien placée
pour connaitre les routes les plus empruntées pour prévoir quels
panneaux seraient le mieux.
L'activité principale de la direction provinciale de la
culture, des arts et du tourisme du Nayala concerne l'encadrement et
l'organisation des manifestations culturelles comme l'art culinaire, la lutte
traditionnelle, Top vacances culture, la fête du mil. Aussi elle se
charge de répertorier les différents sites touristiques et de
faire la collecte des fréquentations des lieux d'hébergement.
La direction provinciale des sports et des loisirs du Nayala a
pour activité l`accompagnement, l'assistance technique aux promoteurs
privées dans l'organisation des activités sportives diverses.
Aussi le service accompagne la mairie dans la mise en oeuvre de l'utilisation
des ressources transférées par leur ministère, aide aussi
dans l'organisation des activités sportives dans les autres communes. Il
entretientde bonnes collaborations avec la mairie.
La Direction Provinciale de l'Education compte en son sein 23
agents qui travaillent d'arrache-pied pour le déroulement des
activités de ladite direction. Les différentes activités
qui y sont mené sont principalement la supervision, la coordination et
le contrôle des activités des circonscriptions d'éducation
de base. Elle assiste également la commune dans l'exercice de ses
compétences en matière d'éducation préscolaire
primaire et non formelle.
I.5. Appui des partenaires
techniques et financiers
I.5.1. La coopération
décentralisée
Concernant la coopération décentralisée,
la promotion de la commune était assurée entre autre par
l'existence d'un jumelage avec la ville de Wadern en Allemagne, les troupes de
danse telle que la troupe Todan qui sillonne l'Afrique et l'Europe et le
festival annuel de Lutte et Masque San (Lumassan).
Il existait également un jumelage-coopération
actif avec Sien et Aukrug qui sont des villes de l'Allemagne depuis
décembre 1997. Mais depuis l'expiration de l'ancien PCD, la situation
sécuritaire dans la zone et l'avenu de la maladie du Coronavirus, les
actions de coopération se sont ralentis. Par ailleurs, il faut noter
que la coopération a été déclenchée sur
l'initiative des élus et des acteurs de la commune de Toma et des deux
autres villes se traduisant ainsi par des échanges mutuels mais souvent,
elle se fait dans un seul sens. Dans le cas de la coopération
bilatérale entre Toma et la ville de Wadern, Sien et Aukrug, la
coopération était un partenariat gagnant-gagnant même si le
secrétaire général de la mairie pense qu'elle aurait pu
être plus bénéfique si elle continuait. Il est ressorti
aussi dans l'analyse que la commune a bénéficié d'un
important appui en équipements et consommables (Matériels de
bureau, vivres pour les personnes démunies).
I.5.2. Agence Nationale pour le
Développement des collectivités Territoriales
Dans le cadre de l'appui technique et financier aux
collectivités territoriales, il est créé un fonds
permanent pour le développement des collectivités territoriales
qui est devenu l'Agence pour le Développement des Collectivités
Territoriales en 2020.
Les missions, l'organisation et le fonctionnement du fonds
sont fixés par décret pris en conseil des Ministres. L'agence a
soutenu la commune à travers la réalisation d'infrastructures
socio-économiques et des séances de renforcement de
capacités.
I.5.3.
Associations de développement et organisations professionnelles
I.5.3.1. Associations de développement
Ce sont des regroupements formels ou non formels de personnes
qui luttent et défendent un idéal commun. La
décentralisation permet à ses groupements d'avoir leurs
récépissés au niveau de la collectivité
territoriale. On distingue entre autres l'association pour le
développement du Nayala (ADPNA), l'organisation faitière en
coopération de métiers du Nayala (OFACOM/N), les Associations des
Parents d'Elèves (APE) et les associations des amis des écoles
dans les écoles, les comités pour la gestion des infrastructures,
les COGES pour la gestion des Centres de Santé et de Promotion Sociale
(CSPS), les Comités de lutte contre le sida, etc. Dans l'ensemble, ces
structures ont un niveau de fonctionnement acceptable. Ses associations
soutiennent le conseil municipal dans la mise en oeuvre de projets et
d'activités selon leurs compétences. Cependant, elles restent
confrontées à des problèmes organisationnels, à
l'insuffisance de capacités des membres et à l'insuffisance de
ressources financières, etc.
I.5.3.2. Organisations socioprofessionnelles
Ces organisations pour la plupart, ont vu le jour suite aux
actions incitatives des services de développement rural (agriculture,
élevage, environnement). Il en existe une diversité dans la
commune (groupements d'hommes et de femmes, groupements mixtes dans des
domaines d'activités divers), répartie par domaine
d'activités.
II. IMPACT DES ACTIONS MISES EN OEUVRE
DANS LE CADRE DE LA DECENTRALISATION SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL DE LA COMMUNE
URBAINE DE TOMA
L'impact de la décentralisation se ressent sur tous les
secteurs composant un territoire. Cette étude a aussi pour objectif de
montrer l'état d'avancement de la décentralisation dans la
commune urbaine de Toma en terme deréalisations dans les secteurs de
production, de soutien à la production, les secteurs sociaux et au
niveau des équipements collectifs à savoir entre autres
l'éducation, la santé, l'hydraulique,
l'électricité. La figure suivante présente la situation
des infrastructures réalisées à Toma grâce à
la décentralisation de 1990 à 2020.
Figure 3: Situations des
infrastructures réalisées à Toma grâce à la
décentralisation depuis 1990
· 32 écoles primaires
· 09Lycées
· 06 Collèges
· 11 centres de formations
Education
· 6 CSPS
· 1 CMA
· 1 Pharmacie
Santé
· 77 Forages (63 fonctionnelles)
· 18 AEPS
· 671 ouvrages d'assainissement en zone rural
· 1183 ouvrages homologués d'assainissement en
zone urbain
Eau assainissement
· 03 compagnie de transports
· 02 gares
Transport
· 10 pépinières privés
· 195 ha de terres aménageable
Environnement
· SONABEL
Energie
· 07 parcs de vaccination
Elevage
· 72,26 ha de terres fertiles
Agriculture
· Police
· Gendarmerie
Autres
Source : Enquête terrain, Conception Anicet
SAWADOGO
La décentralisation a permis l'émergence de
certaines infrastructures dans la commune urbaine de Toma. Nous remarquons par
exemple la construction d'écoles au niveau de l'éducation et de
CSPS au niveau de la santé. Les infrastructures ont connu une
évolution importante à en croire l'observation directe sur le
terrain, mais manque de précision en terme d'évolution
d'année en année. Le nombre est précisé mais les
années de constructions sont ignorées par les services techniques
déconcentrés parce qu'ils ne disposent pas d'archives à ce
niveau.
II.1. L'impact de la
décentralisation sur l'environnement
Les résultats de l'impact de la décentralisation
sur le secteur de l'environnement résultent de contribution effective de
la direction provinciale de l'environnement qui soutient les actions du conseil
municipal en la matière.
Grâce à la collaboration entre la direction
provinciale de l'environnement qui est une structure déconcentrée
et le conseil municipal, des actions de protections ont été
menées pour préserver la faune, renforcer les capacités et
relever les défis. Ces actions ont eu un impact dont nous pouvons
relever les acquis suivants dans la commune de Toma.
En termes de forces,nous observons à Toma :
- une disponibilité en terres aménageables (195
ha) ;
- un potentiel en terres arables satisfaisant dans la commune
(non chiffré par la DPA) ;
- une existence de ressources fauniques
protégées ;
Fort de ses constats, nous relevons que la commune de Toma
avec l'appui des services techniques et des autres partenaires tente tant bien
que mal de préserver l'environnement avec des actions concrètes.
Par ailleurs, l'action anthropique de l'homme et les changements climatiques
mettent en mal les efforts fournis.
II.2. L'impact de la
décentralisation sur les secteurs sociaux
Au regard de l'analyse transversale menée sur l'impact
de la décentralisation surles secteurs sociaux, nous avons choisi de
nous focaliser sur l'éducation, la santé et l'hydraulique.
II.2.1. Education
Avec l'appui des services déconcentrés à
la matière éducation transférée, deux niveaux de
l'enseignement sont assurés dans la commune de Toma. Il s'agit de
l'enseignement primaire et l'alphabétisation ainsi que l'enseignement
post primaire.
II.2.1.1. Enseignement primaire et
l'alphabétisation
Avant le processus de la décentralisation, la
première école de l'enseignement primaire a ouvert ses portes en
septembre 1921 suite à l'implantation de la Mission Catholique à
Toma dès 1913. Aujourd'hui, avec l'arrivée de la
décentralisation, l'offre éducative au primaire est passé
à trente-deux (32) écoles avec un total de cent soixante-sept
(167) classes depuis 1995.
Ces résultats ont été atteintsgrâce
à la volonté de l'état d'assurer une éducation pour
tous à travers ses services techniques déconcentrés qui
ont appuyé la commune de Toma.
La photo suivante présente une école primaire
publique et un centre d'éducation préscolaire
réalisé dans le cadre de l'appui à la
décentralisation à Toma.
Photo 2: Ecole primaire
publique à gauche et à droite un centre d'éducation
préscolaire à Toma
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
Les données collectées auprès du Service
des Etudes et de la Planification (SEP) du Nayala présentant la
situation de l'enseignement primaire est donnée dans le tableau
ci-après.
Tableau 10: Situation des
écoles primaires de la commune en 2021
Villages/secteurs
|
Nom de l'école
|
Nombre de classes
|
Goussi
|
Goussi
|
1
|
Koin
|
Koin A
|
6
|
Koin
|
Koin B
|
6
|
Koin
|
Koin C
|
6
|
Kolam
|
Kolam
|
6
|
Konti
|
Konti
|
6
|
Mère Téresa I
|
Mère Téresa I
|
6
|
Mère Téresa II
|
Mère Téresa II
|
6
|
Raotenga
|
Raotenga
|
3
|
Semba
|
Semba
|
6
|
Toma
|
Centre A
|
6
|
Toma
|
Centre B
|
6
|
Toma
|
Secteur 3
|
6
|
Toma
|
Toma Sud
|
6
|
Yayo
|
Yayo
|
2
|
Toma
|
Amitié
|
5
|
Goa
|
Goa
|
6
|
Toma Secteur 8
|
Kisson
|
6
|
Nième
|
Nième
|
6
|
Nyon
|
Nyon
|
6
|
Pankelé
|
Pankelé 1
|
6
|
Pankelé
|
Pankelé 2
|
5
|
Sawa
|
Sawa
|
3
|
Sèména
|
Sèména
|
3
|
Sien
|
Sien
|
3
|
Siepa
|
Siepa
|
3
|
Tô
|
Tô
|
6
|
Toma Secteur 2
|
Nord
|
6
|
Toma Secteur 1
|
Secteur 1
|
6
|
Toma Secteur 7
|
Secteur 7
|
7
|
Zouma
|
Zouma A
|
6
|
Zouma
|
Zouma B
|
6
|
Source : Bureau de statistique de la CEB, Juin
2021
Significativement, les acquis au niveau du secteur
éducatif sont que la décentralisation a permis aux services
techniques d'accompagner le secteur éducatif de la commune de Toma pour
permettre d'amener le nombre d'écoles de 01 en 1995 à 32 en 2020.
En tout état de cause, la décentralisation a fortement
contribué à lutter contre la déscolarisation et à
contribuer à scolariser 8640 jeunes en 2020.
II.2.1.2. Alphabétisation
Des sessions d'alphabétisation sont organisées
chaque année dans presque tous les villages de la commune. La situation
des centres d'alphabétisation est faite dans le tableau qui suit.
Tableau 11: Situation des
Centres d'alphabétisation de la commune (2020)
Villages/Secteurs/Hameaux
|
Nom de l'opérateur
|
Nombre d'alphabétisés
|
H
|
F
|
T
|
Toma Secteur 5
|
ADAMR
|
0
|
30
|
30
|
Kolan
|
ANTBA
|
4
|
27
|
31
|
Koin
|
ANTBA
|
0
|
30
|
30
|
Goma Secteur 2
|
ANTBA-NAYALA
|
0
|
30
|
30
|
Goma Secteur 1
|
ANTBA-NAYALA
|
0
|
30
|
30
|
Nyon
|
APDE
|
22
|
08
|
30
|
Goma Secteur 7
|
ADAMR
|
0
|
30
|
30
|
Goma Secteur 1
|
AMEPR
|
8
|
22
|
30
|
Zouma
|
OCADES
|
8
|
22
|
30
|
Nième
|
OCADES
|
17
|
22
|
39
|
Goa
|
|
14
|
16
|
30
|
Source : Enquête terrain Juin 2021
Grâce à l'appui endogène des services
techniques déconcentrés (STD) et de leurs partenaires, la commune
de Toma compte de 1995 à 2020, 11 centres d'alphabétisations
reparti dans les villages et secteurs suivants :Toma Secteur 5, Kolan,
Koin, Goma Secteur 2, Goma Secteur 1, Nyon, Goma Secteur 7, Goma Secteur 1,
Zouma, Nième, Goa.
La présence de ces centres d'alphabétisations
ont permis d'alphabétiser une grande partie de la population suivant des
méthodes andragogiques.
Par ailleurs, le nombre de centres d'alphabétisation
n'est pas suffisant selon les premiers responsables car chaque village devrait
en avoir plus pour que l'alphabétisation soit une réalité
dans la commune.
Dans l'ensemble, le taux de succès au CEP connait une
stabilité depuis 2016 jusqu'à 2019 dont le taux est de 49,99%. Le
taux d'admission le plus élevé est de 56% en juin 2020.
II.2.1.3. Enseignement secondaire
Grâce à la politique de la
décentralisation, la commune de Toma dispose de seize (16) écoles
dont neuf (9) lycée avec 82 classes, six (6) collèges
d'enseignements généraux (CEG) avec 27 classes et un (1) CET avec
4 classes donc un total de cent treize (113) classes. La situation de
l'enseignement secondaire est donnée dans le tableau ci-après
:
Tableau 12: Situation des
établissements d'enseignement secondaire de la commune de
Toma
Dénomination
|
Statut
(Public - Privé)
|
Date de création
|
Classes ouvertes
|
Etat des bâtiments
|
Lycée de Zouma
|
Public
|
2010
|
08
|
Bon
|
LM Toma
|
Public
|
2008
|
08
|
Bon
|
CEG de Kisson
|
Public
|
2015
|
02
|
Bon
|
CEG de Tô
|
Public
|
2014
|
04
|
Bon
|
CEG de Koin
|
Public
|
2011
|
07
|
Bon
|
CEG de Toma
|
Public
|
2015
|
08
|
Bon
|
CEG de Pankilé
|
Public
|
2014
|
05
|
Bon
|
LP Bientamo
|
Privé
|
-
|
04
|
Bon
|
LPJ Lessourd
|
Privé
|
2004
|
07
|
Bon
|
LP Lumière de Toma
|
Privé
|
2016
|
10
|
Bon
|
CEG Zolorgui de Zouma
|
Privé
|
2016
|
01
|
Bon
|
LP Lanwili de Koin
|
Privé
|
2015
|
07
|
Bon
|
LP Saint Moise de Sien
|
Privé
|
2010
|
08
|
Bon
|
CET
|
Public
|
2010
|
04
|
Mauvais
|
Source : Service des Etudes et de la planification
(SEP) DPEPS-Nayala
En effet, les effectifs des élèves dans les
différents établissements secondaires de la commune connaissent
une évolution d'année en année à l'exception de
l'année 2018-2019, l'année à laquelle le chiffre a
baissé.
Par ailleurs les résultats aux examens du BEPC de 2018
à 2020 ont évolué avec un taux d'admission de 22,37% en
2018 contre 34,32% en 2020. En ce qui concerne l'évolution des
résultats au baccalauréat, nous avons pu avoir les données
de 2019-2020 pour faute de soucis techniques. Par ailleurs nous constatons
qu'il y a eu 44,75% de garçons admis contre 44,16% pour les filles.La
photo ci- dessous présente un collège d'enseignement
général de Toma.
Photo 3: Collège
d'enseignement général de Toma
Source : Anicet SAWADOGO
Le système éducatif rencontre de nombreuses
difficultés dans la commune, comme :
· le manque de personnel enseignant ;
· l'insuffisance et le délabrement
d'infrastructures ;
· l'insuffisance de ressources financières et le
manque de matériels de travail ;
· l'insuffisance de bâtiments administratifs et un
mauvais état de logement administratifs.
La répartition des infrastructures éducatives de
Toma est présentée dans la carte ci-après.
Carte 4: Situation des
infrastructures éducatives de Toma
Cette carte montre une répartition spatiale des
infrastructures éducatives qui permettent la scolarisation des jeunes
dans la commune.
II.2.2. Santé
Grâce à la politique de la
décentralisation, la commune bénéficie également
d'une décentralisation du système sanitaire. En moyenne, un CSPS
couvre une population de 10 000 habitants. Selon les données de
l'annuaire statistique 2014, le ratio population par CSPS était de 10
883 habitants. Sur la période 2010-2014, la moyenne était d'un
CSPS pour 9 972 habitants. Les normes d'implantation des CSPS prévoient
une population de 5 000 à 15 000 habitants pour un CSPS. La ville de
Toma respecte ses normes avec une population de 39 109 habitant selon le
RGPH 2020car elle a au total 06 CSPS au lieu de 04. Ce qui dépasse
largement les normes nationales et internationales.
Les soins de santé sont fournis aux populations
à travers 06CSPS localisés dans la ville de Toma et dans les
villages de Koin, Pankélé, Sien, Secteur 2, et Zouma. La commune
de Toma abrite un Centre Médical avec Antenne Chirurgicale qui est la
formation sanitaire de référence de la province du Nayala. En
plus des CSPS, Toma a également un CMA qui est raccordé au
réseau ONEA. Le tableau suivant présente la situation des centres
de santé construits grâce à l'appui de l'état et des
partenaires.
Tableau 13: Situation des
centres de santé de 1995 à 2020
Village/Sect.
|
Institution
|
Nombre de CSPS
|
KOIN
|
CSPS de Koin
|
1
|
PANKELE
|
CSPS de Pankele
|
1
|
SIEN
|
CSPS de Sien
|
1
|
SECTEUR 2
|
CSPS Urbain
|
1
|
SECTEUR 6
|
CMA Toma
|
1 + réseau ONEA
|
ZOUMA
|
CSPS de Zouma
|
1
|
SECTEUR 6
|
CMA
|
-
|
Total général
|
6
|
Source : District Sanitaire/Toma
La répartition spatiale des infrastructures sanitaires
de la ville de Toma est présenté par la carte suivante.
Carte 5: Situation des
infrastructures sanitaires de la ville de Toma
Les infrastructures sanitaires ont une répartition
concentrée au niveau de la ville. En matière de normes suivant la
règlementation de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le
système sanitaire ne respecte pas les questions d'hygiène et de
propreté. Les constats révèlent une négligence en
ce sens. Par ailleurs, en ce qui concerne la proximité, les CSPS sont
assez proches des populations selon les normes nationales et internationales
cités plus haut.Les photos suivantes présentent leCMA et un CSPS
de la ville de Toma.
Photo 4: A gauche le CMA de
Toma et à droite le CSPS de Toma
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
II.2.3. Hydraulique
Le service public de l'eau s'est installé dans la
commune grâce au processus de décentralisation.
Le service public en eau potable est fourni aux populations
grâce aux infrastructures hydrauliques (AEPS, PEA, forages)
réalisées avec l'aide de l'Etat et des partenaires au
développement. On dénombre dans la commune 77 forages, 18 AEPS et
0 PEA en 2019. Les services de l'ONEA comprennent un système, une source
d'énergie, un château d'eau, un réseau de canalisations
d'adduction et de distribution d'eau et des points de desserte.La photo
suivante présente le service de l'ONEA de la commune de Toma.
Photo5: Service de
l'ONEA
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
Le tableau ci-dessous fait la situation des infrastructures
hydrauliques de la commune.
Tableau 14: Situation des
infrastructures hydrauliques de la commune
Localisation
|
Population totale
(2019)
|
AEPS
|
PEA
|
Forages
|
F
|
NF
|
BF
|
F
|
NF
|
Abandonné
|
Total
|
Goa
|
830
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3
|
1
|
-
|
4
|
Goussi
|
731
|
-
|
-
|
-
|
-
|
9
|
1
|
-
|
10
|
Koin
|
4590
|
-
|
-
|
-
|
-
|
8
|
2
|
-
|
10
|
Kolan
|
1309
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5
|
0
|
-
|
05
|
Konti
|
429
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3
|
0
|
-
|
03
|
Nième
|
881
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3
|
0
|
-
|
03
|
Nyon
|
747
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3
|
2
|
-
|
5
|
Pankélé
|
2563
|
3
|
2
|
5
|
-
|
6
|
2
|
-
|
08
|
Raotenga
|
286
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3
|
0
|
-
|
03
|
Sawa
|
1079
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
1
|
1
|
03
|
Semba
|
782
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2
|
1
|
-
|
03
|
Sien
|
991
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5
|
0
|
-
|
05
|
Siepa
|
1052
|
3
|
1
|
4
|
-
|
3
|
1
|
-
|
04
|
Tô
|
1778
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5
|
1
|
-
|
06
|
Yayo
|
209
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5
|
0
|
-
|
05
|
Zouma
|
4018
|
-
|
-
|
-
|
-
|
8
|
2
|
-
|
10
|
Source : INO 2020
Concernant les forages,sur un total de soixante-dix septe (77)
forages de la commune de Toma, soixante-trois (63) forages sont fonctionnels et
un (1) est abandonné. On constate que les forages sont répartis
sur l'ensemble des localités.
La photo suivante présente un puit et un AEPS du
village de Koin à Toma.
Photo 6: A gauche le puits
dans le village de Koin et à droite un AEPS à Toma
Source : Enquête terrain Toma, Juin 2021
La carte suivante présente la répartition
spatiale des infrastructures hydrauliques de la ville de Toma.
Carte 7 : Situation des infrastructures hydrauliques de
la ville de Toma
La décentralisation du service de l'eau a permis de
distribuer de l'eau à la commune de Toma à travers la mise en
place de points d'eau stratégiques.
L'eau courante est disponible dans certains ménages et
des AEPS sont installés dans les quartiers et villages pour permettre
aux populations d'avoir de l'eau potable.
Le tableau suivant montre le taux d'accès des
populations à l'eau potable (milieu semi-urbain) en 2016.
Tableau 15: Taux
d'accès des populations à l'eau potable (milieu semi-urbain) en
2016
Village
|
POP 2016
|
PMH fonctionnelles
|
POP, sans accès
|
Taux accès
|
KOIN
|
4510
|
6
|
2710
|
40%
|
ZOUMA
|
3948
|
5
|
2448
|
38%
|
TOTAL/moy
|
8458
|
11
|
5158
|
39%
|
Source : Données, Akwo, PEA-GIZ
La population des huit (8) secteurs de la ville de Toma
s'approvisionne en eau potable à partir du réseau ONEA et
à partirdes forages fonctionnels existants. Quelques sources
d'approvisionnement en eau existent notamment les puits modernes et
traditionnels, etc. Le taux d'accès est estimé à 82%. Ce
qui respecte les normes nationales et internationales.
Selon la Direction Générale de l'Assainissement,
la partie rurale de la commune compte 671 ouvrages homologués en 2016
soit un taux d'équipement d'environ 10%. Les types de latrines
existantes dans la commune sont les latrines traditionnelles, les VIP, les TCM,
les Sanplat et les Ecosan.
Quant à la partie urbaine, il existe 1 183 ouvrages
homologués tout type confondu. Le tableau ci-dessous illustre la
situation des latrines dans les ménages par village.
Tableau 16: Situation des
latrines dans les ménages par village
Villages
|
Total de Concessions
|
Concessions sans latrine
|
Latrines tradition
|
VIP (double fosse)
|
Sanplat Amélioré/VIP1 fosse
|
Ecosan
|
TCM
|
En cours de construction
|
Taux équip.
|
GOA
|
75
|
73
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1%
|
GOUSSI
|
55
|
55
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
KOIN
|
376
|
314
|
49
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1%
|
KOLAN
|
89
|
73
|
0
|
0
|
16
|
0
|
0
|
0
|
18%
|
KONTI
|
28
|
25
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
NIEME
|
84
|
71
|
11
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
NYON
|
72
|
37
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
32
|
1%
|
PANKELE
|
185
|
117
|
17
|
1
|
8
|
0
|
0
|
45
|
5%
|
RAOTENGA
|
16
|
15
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
SAWA
|
116
|
74
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
35
|
0%
|
SEMBA
|
49
|
25
|
0
|
2
|
22
|
0
|
0
|
0
|
49%
|
SIEN
|
97
|
56
|
36
|
0
|
8
|
0
|
1
|
0
|
9%
|
SIEPA
|
75
|
73
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
TO
|
174
|
104
|
3
|
0
|
64
|
0
|
0
|
2
|
37%
|
YAYO
|
40
|
38
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0%
|
ZOUMA
|
341
|
229
|
47
|
1
|
23
|
0
|
1
|
38
|
7%
|
Total
|
1872
|
1379
|
171
|
6
|
142
|
1
|
2
|
155
|
8%
|
Source : Données AKWO/PEA-GIZ
II.3. L'impact de la
décentralisation sur le secteur de production
Les réalisations en matière du
développement du secteur de production s'articulent autour de deux
aspects. Il s'agit de l'accompagnement de la commune par les services
techniques déconcentrés, le transfert des ressources pour la
réalisation des projets et la participation de la population. Cet
accompagnement a permis d'améliorer le secteur de production et d'avoir
des résultats acceptables selon les données recueillies et
analysées auprès de la direction provinciale de l'agriculture, et
de l'élevage de la commune.
II.3.1. Impact sur le secteur
agricole
Principale activité économique, elle occupe la
quasi-totalité des populations qui sont avant tout des cultivateurs.
Elle est une agriculture de subsistance, extensive et largement tributaire des
aléas climatiques. La présence de la DPA, service technique
déconcentré d'appui au conseil municipal a permis de soutenir
cette agriculture selon les missions qui leurs sont assignés. Cet impact
se ressent grâce à la croissance des rendements et à
l'amélioration des conditions de vies des cultivateurs.
La commune urbaine de Toma dispose de 72,26 ha de terres
fertiles et propices à la production grâce à
l'accompagnement de la direction provinciale d'agriculture.
II.3.1.1.Productionscéréalières
La DPA accompagne les producteurs quant au choix des
spéculations à utiliser. A Toma, les spéculations les plus
produites sont entre autres le sorgho, le riz, le maïs et le mil.
L'évolution des principales productions
céréalières dans lacommuneestindiquée dans le
graphiqueci-dessous.
Figure 4: Evolution de la
production céréalière dans la commune
Source : DPA Toma Juin 2021
Les chiffresindiquentquela
productioncéréalièrequiestfortementtributairedelapluviométrieaconnu
une croissante évolution de 2016 à 2018 avec un pic significatif
en 2018.Auniveaudelacommune,elleestpasséede55 383tonnes pourla
campagneagricole2016à83 575 tonnes pourlacampagne2018. La baisse du
niveau des pluies explique la chute de la production de 2018 à 2020,
soit de 83 575 tonnes pourlacampagne2018 à 80 071 pour la campagne
de 2020. L'augmentation observé en 2018 s'explique par l'accroissement
des rendements et à l'appui des agents des services techniques
déconcentrés qui accompagne les producteurs pour de meilleurs
résultats.
La figuresuivantemontredans
l'ensembleuneaugmentationdelaproduction des différentes
céréales durantles cinqdernièrescampagnesagricoles.
Figure 5:Evolution des
productions céréalières de la commune de Toma
Source : ZAT Toma Juin 2021
Grâce à l'appui de la ZAT, il ressort que la
production du mil est la plus importante dans la commune suivie du sorgho blanc
et du riz.
Eneffet,seulela campagne de2016
connaitunebaissedanslaproductionde toutes les céréales par
rapportàlacampagne de 2020(13 651tonnescontre35 110tonnesrespectivement
pourle mil).Cequiindiquequemalgrélescapricespluviométriques,
lacommunede Toma a un potentiel enterme de cultures
céréalières non négligeable.
II.3.1.2.Culturesderentes
Essentiellementdestinéesàlavente,
lesculturesderentessont le coton,lesésame, l'arachide,le
niébéet le voandzou. Elles constituent une sourcede revenusnon
négligeables pourlesproducteurs. L'apport de la décentralisation
dans ce secteur se situe au niveau de l'appui conseil des services
déconcentrés.
Le niébé demeure la culture de rente la plus
produite dans la commune de Toma avec une quantité variant entre 7 534
tonnes pour 2016 et 6 372 tonnes pour 2020. Le coton, le sésame et
l'arachide sont les cultures dont la production est importante dans la commune
comme l'indique le graphique ci-après.
Figure 6: Evolution de la
production des cultures de rente de 2016-2020
Source : ZAT Toma, Juin 2021
II.3.1.3. Cultures maraîchères
Le maraichage n'est pas développé dans la
commune de Toma. D'une manière générale les ressources en
sols adaptés à l'agriculture s'amenuisent dans la commune. Le
potentiel existant est soumis à une érosion sans cesse croissante
à cause de divers facteurs (pratiques agricoles inappropriées,
pression démographique, aléas climatiques).
II.3.2.Productions
animales
La commune de Toma est dotée d'un énorme
potentiel en ressources animales avec un cheptel composé essentiellement
de bovins, d'ovins, de caprins, d'asins, de porcins et de volailles.
Grâceà l'appui des services techniques, les effectifs du cheptel
ont connu une croissance remarquable au cours des cinq (05) dernières
années comme l'indique le graphe ci-après.
Figure 7:
Récapitulatif de tous le cheptel de la Commune
Source : DPE Toma, 2021
De l'analyse de ce graphe, on note que la volaille
représente l'espèce majoritaire dans l'élevage au niveau
du commun suivi de celui des caprins et des ovins. L'élevage des bovins
et les porcins constituent l'activité minoritaire des cheptels dans la
commune.
L'effectif des bovins dans la commune de Toma a connu dans
l'ensemble une croissance annuelle exponentielle passant ainsi de 14 996 en
2016 à 16 232 têtes en 2020. Cet accroissement du cheptel en bovin
montre l'intérêt et l'importance accordés par les
populations à cette activité qui ne cesse de grandir.
Tout comme l'élevage des bovins, celui des ovins
connait une évolution considérable durant ces cinq (05)
dernières années comme l'indique le graphe ci-dessous. Cette
croissance de l'effectif total des ovins dans la commune s'effectue par un
passage du nombre de 18 358 en 2016 à 20 662 en 2020.
Pour ce qui est des caprins, leur effectif dans le commun
croît également au même rythme que les autres
espèces. Cet élevage des caprins est plus important que celui des
ovins en ce que leur effectif annuel est plus élevé que les ovins
(37 225 caprins contre 20 662 ovins en 2020).
L'élevage des porcins dans la commune est
également une activité qui prend de plus en plus de l'importance
au regard du taux de croissance annuel du cheptel porcin. Ainsi, entre 2016 et
2020, le nombre de porcins est passé de 7 856 à 8 503
têtes. Cette activité connait un rendement plutôt faible
comparativement aux autres espèces.
Le cheptel des asins dans la commune connaît, à
l'instar des autres espèces, une évolution croissante comme
l'indique le graphique ci- après. Ainsi, nous constatons une
légère augmentation de 413 en 2016 à 447 têtes en
2020.
En ce qui concerne la volaille, il faut remarquer que cet
élevage est le plus important de l'ensemble des espèces
considérées (en effectif). Le taux de croissance annuel de la
volaille est estimable à 4% depuis 2016. L'effectif total de la volaille
est passé de 13 7815 en 2016 à 155 111 en 2020.
L'élevage dans la commune de Toma est essentiellement
traditionnel en ce sens que les espèces produites sont de
variété locale. Il est extensif dans la mesure où l'accent
est mis sur la taille du cheptel et non sur l'accroissement des rendements. En
plus, l'embouche bovine, ovine, caprine y est également pratiquée
permettant ainsi aux populations de diversifier leurs sources de revenus.
La situation des infrastructures pastorales dans la commune
révèle qu'il n'existe que sept (7) parcs de vaccinations dont
cinq (5) en matériaux définitifs (en fer). Dans la commune, il
n'existe qu'une seule aire d'abattage à Toma dans un état
précaire (aucune condition d'hygiène et assainissement n'est
remplie). De plus, cette aire d'abattage est très mal
équipée (absence de crochets adaptés pour les carcasses,
manque de matériels de nettoyage). Les espaces de pâtures, les
puits pastoraux et le marché à bétail n'existent pas dans
la commune.
Au regard de la taille, de la diversité et du taux de
croissance annuel du cheptel dans la commune, l'élevage constitue un
véritable support de croissance économique.
Le secteur traverse des difficultés qui handicapent son
développement. Il s'agit de l'insuffisance des parcs de vaccination et
de l'inaccessibilité des parcs existants, du manque de formation des
producteurs en techniques d'élevage et de la présence de
vétérinaires clandestins (qui exerce le métier sans aucune
autorisation et qualification).
Au niveau du service technique, on note un manque de moyens de
déplacement pour faciliter les sorties de terrain afin de mieux appuyer
les producteurs.
II.4.
Secteurs de soutien à la production
II.4.1. Transports
La décentralisation a eu un impact sur le secteur des
transports dans la ville de Toma. Le besoin s'est fait ressentir du moment
où les agents des structures décentralisées et
déconcentrées devraient se rendre à Toma. Nous
remarquonsqu'il y a l'installation de gare routière à Toma. Le
transport s'est développé aussi grâce à la
volonté du ministère en charge des transports et de ses
partenaires privés afin d'accompagner les populations, les
commerçants et les particuliers de pouvoir chacun vaquer à ses
occupations dans une ville moderne et prospère où le transport
n'est qu'une question de volonté.
En effet, le transport dans la commune est principalement
axé sur le trafic inter - urbain des biens et des personnes. Les acteurs
de ce secteur peuvent être regroupés en 02 catégories : le
transport en commun et le transport des agrégats et des marchandises.
Le transport en commun est animé principalement par 03
compagnies de transports qui assurent le trafic interurbain. Il s'agit :
- de la compagnie de transport TKF qui dessert l'axe
Toma-Koudougou- Ouagadougou 01 fois par jour et l'axe Toma-Yako-Ouagadougou 02
fois par jour ;
- de la compagnie Djougouya Magni qui dessert l'axe
Toma-Dédougou-Bobo Dioulasso 01 fois par jour ;
- de la compagnie air Toma qui dessert l'axe
Toma-Dédougou et l'axe Toma-Koudougou 01 fois par jour ;
- STAF.
Quant au transport des agrégats et des marchandises, il
est assuré par des camions et des bâchés. On
dénombre au total 5 véhicules, 4 camions de 10 tonnes et une
bâché en 2014. Ce chiffre est largement dépassé avec
plus de 15 véhicules en 2021.
Concernant le transport intra-communal (entre les
localités de la commune), il est principalement assuré à
l'aide de vélos, de mobylettes, de motocyclettes et de charrettes
à traction animale.
Si la ville de Toma dispose d'une aire de stationnement, cette
dernière est aménagée, mais non fonctionnelle. Ce qui est
à l'origine du stationnement assez anarchique des véhicules de
transport. Seules les compagnies de transport TKF, STAF et TBB disposent d'une
gare.
La photo ci-après présente la nouvelle gare
routière de Toma.
Photo 7:Nouvelle gare
routière de Toma
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
La route nationale numéro 21 est la seule voie
d'accès à la commune qui est bitumée grâce un
financement des partenaires techniques. Les travaux ont été
supervisé par la direction provinciale des infrastructures du Nayala. Il
est constitué de pistes intra communales et de routes inter communales.
L'ensemble du réseau routier est dépourvu de bitume et est
marqué par une faible praticabilité particulièrement en
saison pluvieuse. Cette situation a pour conséquence l'enclavement de
certains villages de la commune en saison hivernale. En outre, elle paralyse
les différents échanges et constitue un frein au
développement de la commune.
Les axes inter communaux qui représentent les
principales voies d'accès à la commune sont :
- la Route Nationale numéro 21 (RN n°21) :
Tougan-Toma- Réo- Koudougou ;
- la Route Régionale numéro 23 :
Toma-Gassan-Dédougou et ;
- l'axe Toma-Yaba -Yako.
La photo ci-après montre l'état de la route
nationale 21 réalisée dans le cadre de la
décentralisation.
Photo 8: Route nationale 21
réalisée dans le cadre de la décentralisation
Source : Anicet SAWADOGO,2021
La route nationale 21 a été
réhabilitée et bitumé dans le cadre de l'appui à la
décentralisation dans la commune de Toma. Reliant Ouaga à Bamako,
elle traverse la ville de Toma qui est devenue un carrefour dans le trafic
routier. Les principaux réseaux routiers de Toma sont
présentés dans le tableau suivant.
Tableau 17: Principaux
réseaux routiers de Toma en 2021
Infrastructures
|
Distance
|
Etat
|
Commentaire
|
RN21 (Sapala - Sara)
|
50km
|
Bon
|
Achevée
|
Pistes rurales
|
50 km
|
Bon
|
Travaux d'aménagement achevés
|
Routes Pavées
|
2 km
|
Bon
|
Travaux en cours
|
Routes en terre
Toma -Gassan-grand Mora
|
50 km
|
Acceptable
|
Travaux d'entretien en cours
|
Route en terre
Yaba-Toma- Gossina-Yé
|
80 km
|
Acceptable
|
Travaux d'entretien en cours
|
Route en terre
Yé-Tor
|
35 km
|
Acceptable
|
Travaux d'entretien en cours
|
Route en terre
Yaba-Sama
|
15 km
|
Acceptable
|
Travaux d'entretien en cours
|
Route en terre
Kougni-Dama
|
45 km
|
Acceptable
|
Travaux d'entretien en cours
|
Source : Direction Provinciale des infrastructures et
du désenclavement, 2021
Les villages de Toma sont situés à une distance
variant entre 4 et 22 kilomètres.
Un véritable problème d'accessibilité
à ces différents villages se pose notamment en saison des pluies
du fait de l'état des routes ainsi que de l'existence de bas-fonds entre
les villages.
Le village le plus distant de Toma est Sièpa (22 km)
alors que le plus proche est Nièmè à 04 km de Toma.La
répartition des infrastructures routières de Toma est
présenté sur la carte suivante.
Carte 7: Situation des
infrastructures routières de Toma
Toutefois, en matière de force, il est
nécessaire de souligner que les transporteurs sont organisés en
un syndicat qui défend les droits et s'assure que les devoirs des uns et
des autres sont accomplis. Par ailleurs, en terme d'insuffisance, il ressort
que ce syndicat est marqué par un faible niveau de
fonctionnalité. On ne relève globalement, que le secteur des
transports dans la commune se développe lentement. Ce qui pourrait
être une conséquence de la faiblesse du dynamisme de
l'économie locale et de l`état des routes.
II.4.2. Communications
La décentralisation a favorisé l'installation de
compagnies de téléphonie à Toma car le besoin se faisait
ressentir avec le développement progressif de la ville. La commune est
couverte par 03 réseaux de téléphonie mobile. Toutefois,
la qualité des réseaux de téléphonie mobile laisse
à désirer. Quant à l'internet, il reste accessible en
raison du développement du secteur numérique. La commune dispose
d'une radio locale qui se nomme Radio Municipale de Toma (RMT) émettant
à la fréquence 96.3. Elle reçoit également les
émissions radiophoniques des radios Salaki et CEDICOM de Dédougou
et Alliance chrétienne de Tougan. La télévision nationale
y est accessible avec l'arrivée de la TNT. En plus des canaux de
communication modernes que sont les affiches, les convocations et le
téléphone, etc., on relève la présence dans la
commune de familles de griots qui interviennent dans la diffusion de
l'information. Il s'agit des So (ou Sow). Ces griots utilisent le plus souvent
le tam-tam comme outil. En outre, les lieux de cultes sont aussi
utilisés pour la diffusion des informations. Pour échanger avec
l'extérieur, la population de la commune jouit de la présence
d'un bureau de poste. Il s'agit de la Société Nationale des
Postes.
II.4.3. Energie
Le bois constitue la principale source d'énergie des
ménages. Ce qui entraîne, le développement de
l'activité de coupe du bois. Cette activité est pratiquée
surtout par les jeunes et notamment en saison sèche. La demande en bois
de chauffe atteint son pic lors de la période de funérailles et
des fêtes coutumières. La conséquence directe de l'usage du
bois pour la production de l'énergie est la réduction de la
ressource forestière (aussi bien la flore que la faune) dans la commune.
Pour faire face à cette situation, des initiatives sont entreprises par
les services de l'environnement, des partenaires et la population. Ces
initiatives sont entre autres la réalisation de reboisements, les
sensibilisations et la promotion des énergies renouvelables
(cuisinières solaires, plaques solaires.).
Le gaz butane est également disponible dans la commune
(12 kg et 6 kg). En effet, la commune a bénéficié de
subvention de cuisinières solaires grâce au jumelage avec la ville
de Wadern. Elle a également bénéficié d'une
opération d'éclairage subventionnée par l'Etat, ce qui a
permis l'électrification (à partir de plaques solaires) de
certains services tels que le Haut-Commissariat, le CLAC, la Santé, la
préfecture mairie, la maison de la femme, le lycée provincial,
ainsi que l'installation des lampadaires publics sur la RN23. Ces
installations sont toutes fonctionnelles actuellement. L'énergie
électrique décerné par la SONABEL est en effet disponible
dans la commune depuis l'année 2006, mais ne couvre qu'une partie de la
ville de Toma et le village de Nièmè. La photo ci-après
présente la SONABEL de Toma.
Photo 9: SONABEL de
Toma
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
Pour l'approvisionnement en hydrocarbure dans la commune, il
faut s'adresser à la station Total, Shell, Sodiser et à des
détaillants. La vente au détail se pratique dans
différentes localités de la commune. Par contre, on retrouve
quatre stations d'essence située au chef-lieu. Ses stations arrivent
difficilement à assurer l'approvisionnement continu en hydrocarbures et
accuse des ruptures assez fréquentes. Du reste, elle n'a pas
été soumise à un cahier de charge de la mairie. Les
hydrocarbures offerts dans la commune proviennent des villes de Gassan, Yako et
Bobo Dioulasso.
II.4.4. Sécurité
et décentralisation
Les services de sécurité présents dans la
commune grâce à la déconcentration sont la Brigade
Territoriale de Gendarmerie et la Police Nationale. La Brigade Territoriale de
Gendarmerie de Toma couvre toute l'étendue de la province du Nayala
tandis que la Police Nationale intervient dans les communes de Toma, Gossina et
Yaba. Sans être une zone criminogène identifiée comme
telle, la commune de Toma constitue une zone de transit pour les
délinquants en provenance de provinces voisines. Les infractions
couramment relevées sont les cas de coups et blessures volontaires, les
vols, abus de confiance, l'escroquerie, les viols et les enlèvements de
mineurs (mariage).Malheureusement l'insuffisance de collaboration de la
population avec les forces de sécurité ne facilite pas le travail
de celles-ci sur le terrain. La contrainte majeure relevée est
l'insuffisance de moyens logistique et d'équipements.
Tableau 18 : Evolution
de délits dans la commune de Toma au cours des 5 dernières
années (2016-2020).
Années
|
Nbre d'attaques à main armée
|
Vols
|
Coups et blessures volontaires
|
Accidents de circulation
|
Usage de stupéfiants
|
Abus de confiance et escroquerie
|
Infanticide
|
2016
|
00
|
06
|
00
|
02
|
00
|
00
|
00
|
2017
|
00
|
02
|
02
|
01
|
00
|
00
|
00
|
2018
|
00
|
09
|
04
|
06
|
00
|
00
|
00
|
2019
|
01
|
63
|
20
|
05
|
00
|
24
|
00
|
2020
|
00
|
81
|
06
|
07
|
00
|
08
|
00
|
Source : Services de la sécurité
communale (Toma).
La situation sécuritaire en matière de
délits de la commune de Toma est relativement calme. Nous notons une
(01) attaque armée en (2019) durant les 5 dernières
années. Pour les vols, la situation s'accroit de 2017 à 2020 avec
un total de 162 vols. Nous constatons une large augmentation des nombres vols
de 2018 à 2019 soit un écart de 54 vols. Ainsi, de 2019 à
2020, nous observons un écart de 18 vols. Nous remarquons une
fréquence des vols durant les deux dernières années. Pour
les coups et blessures volontaires nous notons 32 cas de 2016 à 2020
dans la commune de Toma dont le nombre des cas le plus important est
constaté en 2019. En plus, nous constatons moins d'accidents de
circulation avec 21 cas de 2016 à 2020 dû au civisme routier de
la population et au faible trafic par rapport aux grandes villes. L'abus de
confiance et escroquerie est faible dans la commune de Toma durant les cinq
(05) dernières années soient 32 cas entre 2019 et 2020 et
zéro (00) cas de 2016 à 2018. Nous remarquons une absence
d'usages des stupéfiants et infanticide de 2016 à 2020 dans la
commune de Toma. En guise de conclusion, le délit le plus
fréquent dans la commune de Toma est le vol.
En raison de la situation sécuritaire, nous n'avons pas
pu prendre des photos sur le poste de gendarmerie et de police.
II.5. Autres
réalisations dans le cadre de la mise en oeuvre de la
décentralisation
D'autres infrastructures ont été
réalisées dans la commune urbaine de Toma dans le cadre de la
mise en oeuvre de la décentralisation.
Il s'agit entre autres du stade provincial du Nayala
réalisé dans le chef-lieu qu'est la ville de Toma, du
marché et de l'abattoir de Toma. Le stade accueille des matchs et
l'abattoir facilite l'abattage des animaux.
La photo ci-après présente le stade provincial
de la province du Nayala construit à Toma.
Photo 10: Stade Provincial
du Nayala
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
Ce stade accueille des matchs de football, mais depuis peu a
besoin de réhabilitation.
La photo suivante présente le marché de Toma.
Photo 11: Marché de
Toma réalisé dans le cadre de l'appui à la
décentralisation
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
La photo suivante présente l'abattoir de la ville de
Toma.
Photo 12: Abattoir de
Toma
Source : Anicet SAWADOGO, Toma Juin 2021
III. DECENTRALISATION ET GENRE DANS LA
COMMUNE
Les inégalités et disparités de genre
s'observent au Burkina Faso dans tous les domaines de la vie économique
et sociale. La problématique du genre dans la commune de Toma est
analysée à travers les secteurs sociaux, de la production et du
soutien à la production.
Les pratiques socioculturelles dans la commune ont
forgé des traditions solides et établi des systèmes de
rapports de genres variés.
La décentralisation a permis de vulgariser les lois et
les règlements en matière de genre et de protection des droits
des enfants. Ses lois ont été certes votées, mais a un
impact significatif dans la zone car malgré la présence de
certains ONG avec l'appui de la mairie, les sensibilisations se font rares. Ce
qui fait qu'il existe toujours des disparités socioculturel et religieux
dans la commune de Toma.
Les inégalités relevées concernent
principalement :
- la persistance de la préséance du
garçon par rapport à la fille dans le choix des naissances des
enfants, dans le droit de succession et le droit de propriété
;
- les inégalités et disparités dans la
division sexuelle du travail qui donnent plus de charge de travail à la
femme par rapport à l'homme, à la fille par rapport au
garçon avec des impacts dommageables sur leur santé, leur
productivité, leur temps de loisir et leur réinvestissement en
capital humain.
- les activités commerciales des femmes se limitent
pour la plupart à de petits commerces peu rentables tandis que les
hommes se trouvent dans des activités commerciales plus importantes,
plus structurées et plus rémunératrices ;
- en matière de transport, les hommes disposent plus de
moyens de transport individuels que les femmes alors qu'elles assurent
l'essentiel du transport de la production sur de longues distances et
très souvent à pieds ;
- au niveau de la gestion du pouvoir, on note la faible
visibilité du rôle de la femme dans la gestion du pouvoir
traditionnel parce qu'essentiellement construite sur un système
patriarcal : les hommes et les femmes ne jouissent pas des mêmes chances
et des mêmes opportunités dans le domaine de l'accès et de
l'exercice du pouvoir. Il en est de même au niveau de la
municipalité. Les femmes ne représentent en effet que 6,5% des
conseillers municipaux. Leur proportion est assez faible aussi bien au niveau
des postes de décisions qu'au niveau des bureaux des comités
villageois de développement.
IV. PERCEPTION DES
DIFFERENTS ACTEURS SUR L'ETAT ET L'IMPACT DE LA MISE EN OEUVRE DE LA
DECENTRALISATION DANS LA COMMUNE URBAINE DE TOMA
Le développement local est certes mesurable à
travers des indicateurs de performances mais reste tout de même une
logique de perception par les acteurs concernés. La perception des
différents acteurs enquêtés ou interviewés sur
l'état et l'impact de la mise en oeuvre de la décentralisation
dans la commune a été analysée lors de notre travail
terrain.
IV.1. Appropriation locale des
textes de la décentralisation
Le graphique suivant présente l'appropriation locale
des textes de la décentralisation par la population locale.
Figure 8: Appropriation
locale des textes de la décentralisation
Source : Enquête terrain Toma, SAWADOGO Juin
2021
Les populations locales enquêtées, soit 70% (15%
hommes et 55% femmes) méconnaissent les textes sur la
décentralisation. Il s'agit de la Vision prospective de la
décentralisation, la Politique nationale de la décentralisation
et la Stratégie décennale de la décentralisation. En
effet, une enquêtée affirmait qu'elle ne savait pas que la
présence du conseil municipal et de la mairie était synonyme de
politique de décentralisation. Cela est dû à une faible
vulgarisation de ces textes sur l'ensemble du territoire
communal.L'analphabétisme que connait une partie de la population
malgré les efforts du système éducatif
déployé dans la zone est l'une des raisons car ne comprenant pas
la langue par laquelle les textes ont été rédigés
et adoptés.
En dépit de ce qui précède, 30 % (17%
hommes et 13% femmes) de notre échantillon assure quand même avoir
une connaissance des textes portant sur la décentralisation. Cette
classe est composée de fonctionnaires de l'Etat et des personnes
s'intéressant à la politique.
IV.2. Perception de la
population sur la gouvernance locale en %
La perception de la population sur la gouvernance locale est
donnée en pourcentage dans la figure ci-dessous.
Figure 9 : Perception
de la population sur la gouvernance locale en %
Source : Enquête terrain Toma, SAWADOGO Juin
2021
En ce qui concerne la perception de la population sur
l'administration de la commune urbaine de Toma en Juin 2021, il ressort que la
gouvernance locale est appréciée de 77,59% par la population
enquêtée. Cela s'explique d'après les données
recueillies par la proximité des élus avec les populations, les
devoirs de redevabilité, la tenue des sessions par le conseil municipal
et la prise en compte des besoins des populations dans le plan communal de
développement en relecture. Aussi, il ressort que cette gouvernance est
jugée passable par 20,69% de la population enquêtée. Cela
s'explique par le fait que certaines commissions ne fonctionnent pas
normalement du fait du faible niveau (niveau primaire) des responsables de
commissions.
IV.3. Perception de la
population sur l'état du transfert des compétences
La perception de la population sur l'état du transfert
des compétences est donnée par la figure suivante.
Figure 10: Perception de la
population sur l'état du transfert des compétences
Source : Enquête terrain Toma, SAWADOGO Juin
2021
Du graphique l'on voit clairement que sur 30 femmes
enquêtées, 08 femmes trouvent que l'état actuel du
transfert des compétences est bon et 13 femmes trouvent que le transfert
est médiocre, soit non satisfaisant.
Par ailleurs, en ce qui concerne les hommes, 16 pensent que la
répartition est passable et 13 pensent qu'elle est aussi
médiocre. La synthèse des informations recueillies sur le terrain
permet de dire que le transfert des compétences est effectif, mais
manque de soutien en termes de ressources humaines et de ressources
financières ; ce qui entrave la bonne marche de la dynamique du
processus du développement local.
IV.4. Appréciation du
Transfert des ressources par la population en %
L'appréciation du Transfert des ressources par la
population est représentée dans le graphique suivant.
Figure 11:
Appréciation du Transfert des ressources par la population en
%
Source : Enquête terrain Toma, SAWADOGO Juin
2021
En ce qui concerne l'appréciation sur le transfert des
ressources, il ressort que 21% (7% hommes et 14% femmes) de la population
enquêtée pensent que le processus est bon et 63% (26% hommes et
37% femmes) pensent que le processus entamé pour accompagner le
transfert des compétences par les ressources est passable.
Par ailleurs, 09% (06% hommes et 03% femmes) de la population
enquêtée n'as pas donné son avis car ne maitrisant pas en
effet les questions liées à cette dynamique. Par contre, 07% (6%
hommes et 1% femmes) jugent le transfert des ressources médiocre.
IV.5. Perception de la
population sur l'accompagnement de la décentralisation
Le graphique suivant présente la perception de la
population sur l'accompagnement de la décentralisation.
Figure 12: Perception de la
population sur l'accompagnement de la décentralisation
Source : Enquête terrain Toma, SAWADOGO Juin
2021
53% (45% hommes et 08% femmes) de notre échantillon
considèrent l'accompagnement comme étant bon du fait qu'il y a la
présence effective des services techniques déconcentrés
dans la commune urbaine qui fonctionnent et qui tentent de répondre aux
besoins de la commune en particulier et de celles de la population en
générale. Toutefois 33%(25% hommes et 08% femmes) de la
population enquêtée considèrent que l'accompagnement est
passable du fait qu'il y a un manque de ressources humaines dans certains
services techniques. 01% (01% hommes et 00% femmes) estiment que
l'accompagnement est médiocre et environ 13% (02% hommes et 11% femmes)
n'ont pas donné d'avis sur la question posée. A la limite nous
avons essayé de comprendre leur abstention et il ressort qu'ils ne
connaissent pas les questions liées à la
décentralisation.
IV.6. Perception du conseil
municipal sur l'impact de mise en oeuvre de la décentralisation dans la
commune
L'avis du conseil municipal sur l'état de mise en
oeuvre de la décentralisation dans la commune s'est fait en deux phases.
Il s'agit de l'avis des hommes et des femmes du conseil municipal.
La figure ci-après traite de l'avis des hommes du
conseil municipal de la commune de Toma.
Figure 13 : Avis des
hommes du conseil municipal
Source : Enquête terrain Toma, Juin 2021
D'après les données recueillies sur le terrain,
65% des hommes du conseil municipal de Toma sont satisfaits de l'état
actuel de mise en oeuvre de la décentralisation. Pour eux, il y a un
impact considérablement sur le niveau de développement du point
de vu de l'évolution de la commune au niveau des différents
secteurs. 19% des hommes membres du conseil municipal sont insatisfaits du
processus et 16% émettent des avis acceptables sur l'état de mise
en oeuvre de la décentralisation.
La figure ci-après traite de l'avis des femmes du
conseil municipal de la commune de Toma.
Figure 14 : Avis des
femmes du conseil municipal
Source : Enquête terrain Toma, Juin 2021
En ce qui concerne l'avis des femmes sur l'impact de la
décentralisation sur le développement local, 80 % des femmes du
conseil municipal soit 04 femmes sont insatisfaites, 20% sont satisfaites et
aucune n'a mentionné avoir un avis acceptable.
IV.7. Perception des
autorités déconcentrées l'Etat sur l'impact de la mise en
oeuvre de la décentralisation dans la commune
La figure ci-après traite de la perception des
autorités déconcentrées l'Etat sur l'impact de la mise en
oeuvre de la décentralisation dans la commune.
Figure 15: Perception des
autorités déconcentrées l'Etat sur l'impact de la mise en
oeuvre de la décentralisation dans la commune
Source : Enquête terrain Toma, Juin 2021
Sur les 21 services touchés
(déconcentrées et des services de la mairie), il y a 13 services
techniques qui ne sont pas satisfaits de l'état de la mise en oeuvre de
la décentralisation et de son impact sur le développement local.
07 services sont satisfaits et 01 service technique trouve acceptable.
IV.8. Perception de la
population sur l'impact de la mise en oeuvre de la décentralisation dans
la commune
La figure ci-après traite de la perception de la
populationsur l'impact de la mise en oeuvre de la décentralisation dans
la commune.
Figure 16: Perception de la
population sur l'impact de la mise en oeuvre de la décentralisation dans
la commune
Source : Enquête terrain Toma, Juin 2021
En effet, sur notre échantillon de 40 hommes
enquêtés, seulement 08 pensent qu'il y a eu un impact fort sur le
développement de la commune. 19 sont insatisfaits et 13 pensent que le
l'impact sur les différents secteurs est acceptable. En ce qui concerne
les femmes, 13 émettent des avis favorables et 11 des avis acceptables.
Par contre, sur les 30 femmes touchées, 04 femmes disent être
insatisfaites des résultats de cet impact.
Tout compte fait, la synthèse des réponses
permet de voir que ces derniers ne sont pas satisfaits car les ressources ne
sont pas transférées dans les délais prévus et sont
le plus souvent insignifiants face aux défis à relever. La
synthèse des avis satisfaisants montrent que le gouvernement
Burkinabé a fourni des efforts conséquents pour mettre en oeuvre
la décentralisation. Les transferts effectués et le niveau actuel
des différents secteurs sont apprécié par rapport aux
années dernières années.
En ce qui concerne les avis acceptables, ces derniers avancent
l'idée selon laquelle on pourrait tolérer l'effort des services
techniques et les insuffisances, mais des efforts restent à faire pour
un développement durable de la commune.
V. DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA MISE
EN OEUVRE DU PROCESSUS DE DECENTRALISATION AU PROFIT DU DEVELOPPEMENT LOCAL
A l'issue de cette analyse, nous retenons que malgré
les efforts de la commune de Toma dans leur perspective de développement
endogène, certains maux continuent de miner les rapports des acteurs.
ð le problème de ressources
humaines
Il y a une insuffisance de personnel dans les
différents services techniques déconcentrés comme celle de
l'agriculture et celle de l'élevage. Il y a aussi une absence de
personnel qualifié que connaît la mairie de Toma ; car le
personnel est souvent amené à se faire former par leurs propres
moyens.
ð le faible nombre de partenaires intervenant
à Toma
En raison de la pandémie de la COVID 19, les
partenaires se font rare à Toma. En témoigne l'arrêt de la
coopération décentralisée avec la commune de Wadden en
Allemagne. Plein d'ONG n'existe plus à Toma depuis ses 05
dernières année. Il s'agit des organisations et programmes
suivants : Appui à la Décentralisation Participative et
Citoyenne, Caisse d'épargne et de crédits des artisans,
Deuxième Programme National de Gestion des Terroirs phase 2, SOS Sahel,
Fonds d'Appui au Secteur Informel, Programme de Promotion de l'Artisanat du
Burkina Faso.
ð L'insuffisance des ressources
transférées par l'état
Les ressources transférées par l'état
sont ne couvre pas suffisamment les besoins réels de la commune de Toma
et viennent souvent très tard selon le secrétariat
général de la mairie.
ð La courte durée des projets de
développement
Les projets de développement du plan de
développement de la commune ont une courte durée. Egalement, les
ONG et programmes d'appui à la collectivité initient rarement des
projets à long ou moyen terme.
ð L'absence d'initiatives locales de
développement
Les initiatives locales de développement sont les bases
fondamentales du développement local. En effet, à Toma, les
initiatives se font rares. Il faut toujours attendre l'avènement de
partenaires techniques et financiers pour financer les projets. Il y a certes
des initiatives prises dans le cadre de la mise en oeuvre du PCD, mais ce
dernier est expiré depuis 2015 et est en phase de relecture.
ð L'absence de soutien au secteur
informel
Le secteur informel souffre de manque de soutien. Les projets
manquent et les jeunes en quêtent de financement pour relever leurs
activités ne sont pas soutenus. Ce qui crée des frustrations dans
la logique où des taxes (la patente) sont prélevées
régulièrement.
ð L'insuffisance de renforcement de
capacités des acteurs du développement local
Face à ce problème, les acteurs sont unanimes.
Il faut un renforcement des capacités des acteurs de manière
transversale du plus bas niveau au plus haut.
ð Le faible financement des actions de
communication
La communication étant l'arme la plus puissante en
matière de développement, il ressort que la commune urbaine de
Toma ne dispose pas de Site internet, ni de page Facebook. La communication se
fait de manière interne avec les emails des responsables et des
agents.
CHAPITRE IV APPORT DE LA RECHERCHE
I. SUGGESTIONS POUR
UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DE LA DECENTRALISATION DANS LE PROCESSUS DE
DEVELOPPEMENT LOCAL
I.1. L'appropriation sociale et
politique de la décentralisation
Elle vise le renforcement et l'adhésion de tous les
acteurs au processus dans des espaces homogènes et viables. C'est
pourquoi, il s'avère nécessaire d'élaborer et de mettre en
oeuvre un plan d'information et de communication sur la décentralisation
avec la participation des différents acteurs.
I.2. Le transfert effectif des
compétences et des ressources
Au vu de la règlementation de la
décentralisation, les autorités doivent ainsi transférer
sans équivoque les domaines de compétences qui engagent
dorénavant la responsabilité de l'Etat et ceux qui engagent la
responsabilité de la commune, sans oublier de transférer
également les ressources nécessaires pour la mise en oeuvre des
projets et programmes.
I.3. Le renforcement des
capacités locales
Cela nécessite la mise en place des premières
infrastructures de la décentralisation, la mise en oeuvre des plans
locaux de développement et des stratégies de mobilisation et
d'utilisation optimale des ressources des acteurs. Il nécessite
également un dispositif à même d'assurer la formation,
l'appui conseil et la promotion de la maîtrise d'ouvrage local.
I.4. L'appui à
l'élaboration et à la mise en oeuvre des plans de
développement locaux
Les différents acteurs de Toma doivent pouvoir faire
preuve de manière persistante d'une effectivité et d'une
efficacité exemplaire ainsi que d'un esprit de responsabilité
dans la planification, l'exécution, le suivi et l'évaluation de
tous les programmes et projets relatifs à la décentralisation
dans la commune.
I.5. Le pilotage et la
coordination
La mise en oeuvre de cet axe devra permettre de mieux
clarifier le rôle des structures de coordination et de concertation et
veiller à la tenue régulière de leurs différentes
sessions. A cet effet, les moyens nécessaires à leur
fonctionnement devront être déterminés de manière
adéquate et budgétaire.
I.6. La participation locale
Les différents acteurs de la décentralisation
devraient pouvoir assurer la participation locale et insuffler un esprit
d'autosuffisance dans la population en mobilisant et en utilisant effectivement
les ressources locales, humaines, matérielles et financières pour
planifier, exécuter, contrôler et mettre en place, de
manière durable, une gouvernance locale devant permettre la fourniture
de services sociaux à toute la population.
I.7. Les Stratégies de
développement local
Toutes les interventions doivent être le fruit d'une
planification locale qu'est le plan communal de développement de Toma.
L'état se doit de :
· renforcer et encourager le niveau de connaissance et
d'information des acteurs sur les questions liées à la
décentralisation et au développement local ;
· vulgariser la politique nationale en matière de
décentralisation et le rendre accessible à tous ;
· mettre en oeuvre des stratégies pour soutenir
les initiatives locales de développement ;
· développer et encourager les recherches sur
l'impact de la décentralisation sur le développement local des
collectivités ;
· redoubler d'effort dans l'appui technique et financier
fait à la commune de Toma ;
· veiller à l'intégration et la prise en
compte des besoins pratiques et intérêts stratégiques des
uns et des autres dans les stratégies de développement au niveau
local ;
· renforcer les capacités des acteurs intervenant
dans la commune ;
· soutenir et encourager les secteurs de
développement.
En ce qui concerne les propositions à l'endroit de la
population elle-même, elle se doit de :
· développer un esprit d'ouverture au
changement ;
· de coopérer de façon libre et objective
aux actions de développement entreprise par la commune et ses
partenaires ;
· d'intensifier la scolarisation de leurs enfants et la
formation des adultes pour leur permettre de mieux comprendre les politiques et
actions de l'Etat comme des divers intervenants ;
· de développer un esprit patriotique et
comprendre que le développement relève de la participation de
toutes les composantes de la population ;
· de collaborer de façon libre sans
préjugés à toutes les actions de promotion de la bonne
gouvernance.
II. PERSPECTIVES DE RECHERCHE ACTION
A travers cette étude, nous avons analysé
l'impact de la décentralisation sur le développement de la
commune de Toma. Notre étude avait pour objectif de démontrer que
décentralisation avait pour finalité principale le
développement local. Nous avons émis des hypothèses dont
la principale réside dans le fait que la décentralisation a des
effets considérables sur le développement de la commune de
Toma.
II.1. Développement
durable
Nous pensons que l'étude pourrait être
approfondie pour servir de référence en matière de
développement durable. Un autre facteur réside dans le besoin de
la recherche. Il conviendrait de faire une analyse des connaissances
déjà existantes sur la question et d'en ressortir les points de
convergence.
D'autres études pourraient être menées en
vue d'analyser les rapports de gouvernance et de développement local.
Rappelons en outre que le débat sur le développement ne saurait
trouver une trêve si les questions de gouvernance ne sont pas mieux
analysées.
Enfin, nous espérons que les associations de
développements, les Organisations Non Gouvernementales (ONG), les
chercheurs, et acteurs de développements pourraient développer
des approches pour une analyse plus profonde.
II.2.
Sécurité
Cette étude a révélé un contexte
sécuritaire douteux et exposants principalement les populations de Toma
face à la menace terroriste qui pourrait avoir des conséquences
plus importantes si rien est fait. Des études pourraient envisager
analyser et apporter des solutions durables à cette situation.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail de recherche dont la finalité est de
produire un mémoire avait également comme objectif de montrer
l'importance de la prise en compte de la décentralisation dans le
processus de développement local de la commune urbaine de Toma.
Les enseignements que nous tirons de ce travail sont
nombreuses. En effet, la réforme, sans être le panaché
infaillible, a permis à la commune de Toma d'atteindre un niveau de
développement et de prise en compte des initiatives locales qui se
reflète dans l'activité des agents économiques.
Le principe de subsidiarité a conduit à une
clarification des rôles et des responsabilités dans la
maîtrise de la stratégie unique du développement de la
ville Toma.
Toutefois, pour une décentralisation effective,
l'adoption de textes législatifs doit aboutir à une
maîtrise de la gestion des affaires locales. Pour passer d'une
décentralisation formelle à une décentralisation
réelle, les pouvoirs et les prérogatives doivent être
réellement conférées à la collectivité pour
lui permettre d'être plus opérationnelle.
La création de condition d'une démocratie locale
participative s'avère être un enjeu permanent du processus de
décentralisation dans cette commune. Conformément aux
dispositions du Code des Collectivités Territoriales, les
autorités locales ont compris qu'il est difficile de gouverner sans
tenir compte des demandes sociales qui varient souvent pour une ville avec
d'énormes enjeux comme Toma.
Par ailleurs, Cette étude est partie de
l'hypothèse principale selon laquelle la décentralisation a des
effets considérables sur le développement local de la commune de
Toma. Nous avons mis à l'étude quelques variables qui sont entre
autre le niveau de développement de la commune de Toma par secteur
d'activité, les facteurs rentrant dans le cadre du développement
local et de la décentralisation. Aussi avons-nous tenue à
vérifier l'effectivité de la mise en oeuvre avant d'analyser les
modalités d'impact de la décentralisation.
Au terme donc de notre étude, nous pouvons conclure que
la décentralisation connait une mise en oeuvre effectif dans la commune
de Toma à travers la présence du conseil municipal et de la
mairie ainsi que des services techniques déconcentrées qui
effectue un travail remarquable.
Les actions de mise en oeuvre ont un impact significatif sur
le développement de la commune de Toma car au niveau des secteurs
sociaux, de production et de soutien à la production, il y a de
l'amélioration et une croissance acceptable.
Aucune stratégie n'est miseen oeuvre pour une
décentralisationeffective et efficiente. Par conséquent, la
troisième hypothèse n'est pas vérifiée.
Le domaine d'intervention des acteurs qui soutiennent le
conseil municipal est varié et diversifié. La gouvernance devrait
donc reposersur une véritable participation à
l'aménagement de la ville. Il s'agit souvent pour ces populations de
faire sien le contenu de l'article de la Constitution qui stipule que «
toute personne a droit à un environnent sain, la protection, la
défense de l'environnement et la promotion de la qualité de la
vie sont un devoir pour tous et pour l'Etat ».
La commune a eu l'occasion de pratiquer le concept de
gouvernance pendant la mise en oeuvre du dernier PCD. Pour ce faire des
concertations regroupant les leaders d'opinions ont été
organisées. La démarche a été participative et elle
a tenu compte de la pluralité des acteurs de développement.La
Stratégie de Développement local mise en oeuvre par le biais du
PCD est ainsi un enjeu essentiel du processus de décentralisation. La
méthodologie de mise en oeuvre des principes édictés tiens
compte cependant de la particularité de la commune car le
développement local est un processus de création et de
distribution de richesses sur un territoire contrôlé par ses
habitants.Outre ces différentes mesures, des dispositions doivent
être prises pour suivre et évaluer périodiquement l'impact
des réalisations sur le terrain en relation avec l'évolution des
questions foncières.
Par ailleurs, il convient de rappeler que cette étude a
été menée à travers une méthode
systémique avec toute la rigueur qui sied afin de produire un travail
digne d'intérêt.
Enfin, les analyses et les recommandations qui ont
été faites à l'issue de l'étude pourraient
contribuer à fédérer les efforts des partenaires
intervenant dans ce volet avec les organes de l'Etat, afin de permettre aux
décideurs de la commune de prendre en compte certains aspects dans la
planification du développement local de Toma. Toutefois, compte tenu de
la situation actuelle liée à la crise sécuritaire, nous
pouvons envisager comme perspective, l'impact de la situation
sécuritaire sur la réalisation des infrastructures
socio-économiques dans la commune urbaine de Toma.
BIBLIOGRAPHIE
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WEBOGRAPHIE
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- https://www.scinapse.io
-
https://journals.openedition.org
-
https://www.vie-publique.fr
- https://www.google.com
- https://www.senat.fr
-
https://www.memoireonline.com
- https://www.cairn.info
- http://hubrural.org
-
https://www.doc-developpement-durable.org
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
II
SOMMAIRE
III
LISTE DES CARTES
IV
LISTE DES TABLEAUX
IV
LISTE DES FIGURES
V
LISTE DES PHOTOS
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
VII
RESUME
X
ABSTRACT
XI
INTRODUCTION
1
PREMIERE
PARTIE : CADRE GENERAL DE L'ETUDE
3
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE
4
I. DEFINITIONS DES
CONCEPTS
4
II.
PROBLEMATIQUE
6
III.1. Question
principale
7
III.2. Questions
spécifiques
7
IV. HYPOTHESES
7
IV.1. Hypothèse
principale :
7
IV.2. Hypothèses
spécifiques :
7
V. OBJECTIFS DE L'ETUDE
8
V.2. Objectif
global
8
V.1. Objectifs
spécifiques
8
CHAPITRE II : CADRE GEOGRAPHIQUE ET
METHODOLOGIQUE
9
I. DELIMITATION DU
CADRE GEOGRAPHIQUE DE L'ETUDE
9
I. 1.
PRÉSENTATION DE LA COMMUNE URBAINE DE TOMA
9
I. 2.
CARACTÉRISTIQUES NATURELLES
10
I. 2.
1. Climat
10
I.2.2.
Pluviométrie
10
I.2.3. Relief
10
I.2.4. Réseau
hydrographique
10
I.2.5. Végétation et
faune
11
I. 3.
CARACTÉRISTIQUES DÉMOGRAPHIQUES ET
ÉCONOMIQUES
13
I.4. JUSTIFICATION DU CHOIX DU
SUJET
14
II. PRESENTATION DU
CADRE OPERATOIRE
14
II.1. Matrice du cadre
opératoire
14
II.2. La collecte des
données
16
II.3. Le traitement des
données
18
III. DIFFICULTES
RENCONTREES ET LES LIMITES DE LA RECHERCHE
19
DEUXIEME
PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS, DISCUSSION ET APPORTS DE LA
RECHERCHE
20
CHAPITRE III : PRESENTATION DES
RESULTATS DE L'ETUDE
21
I. ÉTAT DES
LIEUX DE LA MISE EN OEUVRE DE LA DECENTRALISATION DANS LA COMMUNE DE
TOMA
21
I.1. GOUVERNANCE LOCALE
21
I.1.1. Organes et administration de la
commune
21
I.1.2. Administration
Communale
24
I.1.3. Canaux de
communication
25
I.2. TRANSFERT DES
COMPÉTENCES
26
I.3. TRANSFERT DES RESSOURCES DES 5
DERNIÈRES ANNÉES
27
I.3.1. Etat des lieux du transfert des
ressources des 5 dernières années
27
I.3.2. Le Budget
communal
29
I.4. L'ACCOMPAGNEMENT DE LA
DÉCENTRALISATION
30
I.5. APPUI DES PARTENAIRES TECHNIQUES ET
FINANCIERS
32
I.5.1. La coopération
décentralisée
32
I.5.2. Agence Nationale pour le
Développement des collectivités
Territoriales
32
I.5.3. Associations de
développement et organisations professionnelles
33
II. IMPACT DES
ACTIONS MISES EN OEUVRE DANS LE CADRE DE LA DECENTRALISATION SUR LE
DEVELOPPEMENT LOCAL DE LA COMMUNE URBAINE DE TOMA
33
II.1. L'IMPACT DE LA
DÉCENTRALISATION SUR L'ENVIRONNEMENT
34
II.2. L'IMPACT DE LA
DÉCENTRALISATION SUR LES SECTEURS SOCIAUX
35
II.2.1. Education
35
II.2.2.
Santé
40
II.2.3.
Hydraulique
42
II.3. L'IMPACT DE LA
DÉCENTRALISATION SUR LE SECTEUR DE PRODUCTION
45
II.3.1. Impact sur le secteur
agricole
45
II.3.2.Productions
animales
48
II.4. SECTEURS DE SOUTIEN À LA
PRODUCTION
50
II.4.1.
Transports
50
II.4.2.
Communications
53
II.4.3. Energie
54
II.4.4. Sécurité et
décentralisation
55
II.5. AUTRES RÉALISATIONS DANS LE
CADRE DE LA MISE EN oeUVRE DE LA DÉCENTRALISATION
56
III.
DECENTRALISATION ET GENRE DANS LA COMMUNE
58
IV. PERCEPTION DES
DIFFERENTS ACTEURS SUR L'ETAT ET L'IMPACT DE LA MISE EN OEUVRE DE LA
DECENTRALISATION DANS LA COMMUNE URBAINE DE TOMA
59
IV.1. Appropriation locale des textes
de la décentralisation
59
IV.2. Perception de la population sur
la gouvernance locale en %
60
IV.3. Perception de la population sur
l'état du transfert des compétences
60
IV.4. Appréciation du Transfert
des ressources par la population en %
61
IV.5. Perception de la population sur
l'accompagnement de la décentralisation
62
IV.6. Perception du conseil municipal
sur l'impact de mise en oeuvre de la décentralisation dans la
commune
63
IV.7. Perception des autorités
déconcentrées l'Etat sur l'impact de la mise en oeuvre de la
décentralisation dans la commune
64
IV.8. Perception de la population sur
l'impact de la mise en oeuvre de la décentralisation dans la
commune
64
V. DIFFICULTES
RENCONTREES DANS LA MISE EN OEUVRE DU PROCESSUS DE DECENTRALISATION AU PROFIT
DU DEVELOPPEMENT LOCAL
65
CHAPITRE IV APPORT DE LA
RECHERCHE
67
I. SUGGESTIONS POUR
UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DE LA DECENTRALISATION DANS LE PROCESSUS DE
DEVELOPPEMENT LOCAL
67
I.1. L'appropriation sociale et
politique de la décentralisation
67
I.2. Le transfert effectif des
compétences et des ressources
67
I.3. Le renforcement des
capacités locales
67
I.4. L'appui à
l'élaboration et à la mise en oeuvre des plans de
développement locaux
67
I.5. Le pilotage et la
coordination
67
I.6. La participation
locale
68
I.7. Les Stratégies de
développement local
68
II. PERSPECTIVES DE
RECHERCHE ACTION
69
II.1. Développement
durable
69
II.2.
Sécurité
69
CONCLUSION GENERALE
70
BIBLIOGRAPHIE
I
WEBOGRAPHIE
III
ANNEXES
III
TABLE DES MATIERES
III
* 1 Protocole signé
par le gouverneur de la région
|