I. Scénario 1
Le scénario 1 a été établi dans le
but d'obtenir un PZP qui aidera à la conservation de la forêt
d'Ebo. Il est à noter que le scénario 1 respectait l'espace
alloué pour UFA 00-004 et la vente de 0808450 coupés. Outre
l'utilisation restante des terres, la superficie sur laquelle le PZP a
été réalisé est de 650 hectares. Il a donc
été convenu que le Bati sera étendu à 275 hectares
et les champs à 375 hectares. Immédiatement après
l'élaboration du scénario 1, le scénario 2 du PMiZ de
Mosse a été élaboré de manière
participative. L'espace a été planifié en respectant les
utilisations initiales du sol (la vente de coupe, l'UFA et la forêt
communautaire). Cependant, il y a eu un changement dans les domaines de ce
dernier. Il est à noter que le Bati et les zones agricoles occupent
déjà une partie de l'UFA et de la forêt communautaire. En
conservant les attributions initiales de terres, le Bati a été
étendu à 405 hectares et les champs à 650 hectares. La
forêt communautaire a été proposée comme zone de
conservation de la biodiversité. La forêt communautaire, la vente
d'abattage et l'UFA devraient donc occuper 1617 hectares. (Fig. 35)
Source : Données de terrain
Figure 35 : Scénarios de zonage participatif
à Mosse
111
Les 02scénarios de zonage ont été
élaborés de manière participative avec la
communauté Mosse, avec pour principal objectif la conservation de la
biodiversité de la forêt d'Ebo et le développement
socio-économique du village.
II. Adoption du PZP
Suite à l'élaboration des 02 scénarios
respectifs, le scénario 2 a été choisi et adopté
comme modèle de PZP. Le scénario 2 a été
adopté pour les raisons suivantes : il est mieux adapté au
contexte de conservation de la biodiversité de la forêt d'Ebo ; il
prend en compte la croissance de la population et l'extension du Bati ; il
renforce le lien social et aide au développement économique avec
la création du champ communautaire ; il aide à la
préservation des habitats fauniques potentiels ; il contribue au
reboisement de PFNL. (Tableau 27).
Tableau 27 : Superficies du PZP de
Mosse
Occupation du sols /
Utilisation des terres
|
Superficie (ha)
|
Pourcentage (%)
|
Bati
|
405
|
15.16
|
Champs
|
650
|
24.33
|
FC/VC/UFA
|
1617
|
60.52
|
Total
|
2672
|
100
|
Source : Données de terrain, 2021
Source : Cliché Prossie, Novembre 2021
Photo 4 : Validation du PZP à
Mosse
112
Avant de préserver la biodiversité de la
forêt d'Ebo, les activités humaines (agriculture, infrastructures,
etc.) étaient positionnées au centre du village, sachant que la
forêt d'Ebo est située dans le village. La forêt
communautaire de Mosse a été convertie de manière
participative en zone de conservation de la biodiversité. Cette
forêt communautaire a une faune importante et un potentiel de PFNL. Le
reboisement avec des PFNL et des arbres fruitiers est également
proposé par la communauté dans la zone de vente de coupe
(Fig. 36).
Cette méthode d'analyse peut être
appliquée à quelques exemples de cartographies participatives
observées dans les domaines de la conservation de la
biodiversité, de l'évaluation de l'impact des agro-industries
ainsi que les forêts de production. L'identification des acteurs
impliqués dans une étude qui demande la cartographie
participative, la prise en compte du degré d'interaction entre l'acteur
et la carte nous semble déterminante. Par ailleurs, la capacité
offerte aux acteurs de produire des connaissances et représentations
cartographiques alternatives à l'information institutionnelle
apparaît également comme un élément essentiel. Nous
voulons retenir de ces approches les dimensions qui nous paraissent les plus
utiles pour l'analyse des démarches de cartographie et de SIG
participatifs depuis l'amont (conception, production des données)
jusqu'à l'aval (prise de décisions, contrôle et restitution
de l'information).
La méthode vise à établir un
échange avec les populations locales, afin de faire émerger leur
propre savoir sur le territoire, savoir traditionnel jusqu'alors
négligé. L'on tient compte des objectifs exprimés par les
communautés enquêtées, de leurs perceptions et de leurs
connaissances. La récolte des données se fait selon un processus
collectif de discussion, facilité par divers instruments. C'est ici
qu'intervient la cartographie, parmi d'autres outils de visualisation et de
dialogue (carte au sol, diagrammes de Venn, transects, calendriers, dessins,
etc.). Ces qualités ont conduit, au cours de ces vingt dernières
années, à une complexification de la cartographie participative
ainsi qu'à son autonomisation au sein de la MARP. De nombreux projets de
développement ne font plus appel qu'à elle (Cesaro, 2010). Le
plaidoyer peur être défini comme la défense active d'une
idée ou d'une cause par des stratégies et des méthodes qui
influencent les opinions et les décisions de personnes et des
organisations, l'utilisation stratégique de l'information dans le but
d'influencer sur les politiques, les pratiques, les attitudes et les
convictions ayant une incidence sur l'attitude des politiques.
113
Source : Données de terrain, 2021
Figure 36 : Zonage participatif de
Mosse
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