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Cartographie participative et plan de zonage pour la conservation de la biodiversite : cas de la foret d'ebo arrondissement, de yingui (littoral - cameroun)


par Manual Venceslas Prossie
Université de Yaoundé I - Master en géomatique (Cartographie SIG et Télédétection appliqués à la gestion durable des territoires)  2021
  

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I. Scénario 1

Le scénario 1 a été établi dans le but d'obtenir un PZP qui aidera à la conservation de la forêt d'Ebo. Il est à noter que le scénario 1 respectait l'espace alloué pour UFA 00-004 et la vente de 0808450 coupés. Outre l'utilisation restante des terres, la superficie sur laquelle le PZP a été réalisé est de 650 hectares. Il a donc été convenu que le Bati sera étendu à 275 hectares et les champs à 375 hectares. Immédiatement après l'élaboration du scénario 1, le scénario 2 du PMiZ de Mosse a été élaboré de manière participative. L'espace a été planifié en respectant les utilisations initiales du sol (la vente de coupe, l'UFA et la forêt communautaire). Cependant, il y a eu un changement dans les domaines de ce dernier. Il est à noter que le Bati et les zones agricoles occupent déjà une partie de l'UFA et de la forêt communautaire. En conservant les attributions initiales de terres, le Bati a été étendu à 405 hectares et les champs à 650 hectares. La forêt communautaire a été proposée comme zone de conservation de la biodiversité. La forêt communautaire, la vente d'abattage et l'UFA devraient donc occuper 1617 hectares. (Fig. 35)

Source : Données de terrain

Figure 35 : Scénarios de zonage participatif à Mosse

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Les 02scénarios de zonage ont été élaborés de manière participative avec la communauté Mosse, avec pour principal objectif la conservation de la biodiversité de la forêt d'Ebo et le développement socio-économique du village.

II. Adoption du PZP

Suite à l'élaboration des 02 scénarios respectifs, le scénario 2 a été choisi et adopté comme modèle de PZP. Le scénario 2 a été adopté pour les raisons suivantes : il est mieux adapté au contexte de conservation de la biodiversité de la forêt d'Ebo ; il prend en compte la croissance de la population et l'extension du Bati ; il renforce le lien social et aide au développement économique avec la création du champ communautaire ; il aide à la préservation des habitats fauniques potentiels ; il contribue au reboisement de PFNL. (Tableau 27).

Tableau 27 : Superficies du PZP de Mosse

Occupation du sols /

Utilisation des terres

Superficie (ha)

Pourcentage (%)

Bati

405

15.16

Champs

650

24.33

FC/VC/UFA

1617

60.52

Total

2672

100

Source : Données de terrain, 2021

Source : Cliché Prossie, Novembre 2021

Photo 4 : Validation du PZP à Mosse

112

Avant de préserver la biodiversité de la forêt d'Ebo, les activités humaines (agriculture, infrastructures, etc.) étaient positionnées au centre du village, sachant que la forêt d'Ebo est située dans le village. La forêt communautaire de Mosse a été convertie de manière participative en zone de conservation de la biodiversité. Cette forêt communautaire a une faune importante et un potentiel de PFNL. Le reboisement avec des PFNL et des arbres fruitiers est également proposé par la communauté dans la zone de vente de coupe (Fig. 36).

Cette méthode d'analyse peut être appliquée à quelques exemples de cartographies participatives observées dans les domaines de la conservation de la biodiversité, de l'évaluation de l'impact des agro-industries ainsi que les forêts de production. L'identification des acteurs impliqués dans une étude qui demande la cartographie participative, la prise en compte du degré d'interaction entre l'acteur et la carte nous semble déterminante. Par ailleurs, la capacité offerte aux acteurs de produire des connaissances et représentations cartographiques alternatives à l'information institutionnelle apparaît également comme un élément essentiel. Nous voulons retenir de ces approches les dimensions qui nous paraissent les plus utiles pour l'analyse des démarches de cartographie et de SIG participatifs depuis l'amont (conception, production des données) jusqu'à l'aval (prise de décisions, contrôle et restitution de l'information).

La méthode vise à établir un échange avec les populations locales, afin de faire émerger leur propre savoir sur le territoire, savoir traditionnel jusqu'alors négligé. L'on tient compte des objectifs exprimés par les communautés enquêtées, de leurs perceptions et de leurs connaissances. La récolte des données se fait selon un processus collectif de discussion, facilité par divers instruments. C'est ici qu'intervient la cartographie, parmi d'autres outils de visualisation et de dialogue (carte au sol, diagrammes de Venn, transects, calendriers, dessins, etc.). Ces qualités ont conduit, au cours de ces vingt dernières années, à une complexification de la cartographie participative ainsi qu'à son autonomisation au sein de la MARP. De nombreux projets de développement ne font plus appel qu'à elle (Cesaro, 2010). Le plaidoyer peur être défini comme la défense active d'une idée ou d'une cause par des stratégies et des méthodes qui influencent les opinions et les décisions de personnes et des organisations, l'utilisation stratégique de l'information dans le but d'influencer sur les politiques, les pratiques, les attitudes et les convictions ayant une incidence sur l'attitude des politiques.

113

Source : Données de terrain, 2021

Figure 36 : Zonage participatif de Mosse

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