VII- HYPOTHESES DE RECHERCHE
Hypothèse principale
Les difficultés d'approvisionnement en eau potable des
populations de la ville de Garoua tiendraient à une mauvaise
répartition des points d'eaux potables existants.
Hypothèses
spécifiques:
- Les populations de la ville de Garoua associeraient
plusieurs sources d'approvisionnement pour satisfaire leur besoin en eau.
- L'insuffisance des points d'eau potable, l'accroissement
démographique, la vétusté du matériel, et le climat
soudanien constitueraient des obstacles à l'approvisionnement en eau
potable dans la ville de Garoua.
- L'eau utilisée dans la ville de Garoua serait de
mauvaise qualité et a des conséquences néfastes sur la
santé des populations.
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VIII - METHODOLOGIE
La méthode utilisée dans ce travail est celle
hypothético-déductive. C'est une démarche qui formule un
ensemble d'hypothèses en amont et que le travail entreprend de valider
ou d'invalider par des tests d'hypothèses. Elle s'appuie sur la
recherche documentaire, les travaux de terrain, le traitement des
données récoltées qui aboutira à une analyse et
interprétation des résultats.
VIII.1 : Recherche documentaire
La recherche documentaire s'est déroulée dans
les bibliothèques et sur internet. Dans les bibliothèques de
l'Université de Yaoundé I (bibliothèque de la
faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines et la bibliothèque
du département de Géographie) ont été
consultés des mémoires et thèses se rapportant, soit
à notre sujet, soit à notre zone d'étude. Nous avons aussi
consulté la bibliothèque de l'Institut Français,
dotée d'ouvrages généraux se rapportant à notre
zone d'étude ainsi que celle de Cameroon Environnemtal Watch (CEW).
Compte tenu de l'importance de l'outil internet dans la
recherche scientifique, les moteurs tels que Google, Google scholar, Yahoo,
Being ont été utilisés dans la recherche
électronique. Nous avons pu consulter en ligne des mémoires, des
thèses, des ouvrages, des articles et des revues électroniques
(vertigo, mémoire online...).
VIII.2 : Travail préparatoire
Un travail préparatoire a été
effectué pour organiser la collecte des données sur le terrain.
La ville de Garoua a été « divisée » en zones
grâce à une image satellitaire réalisée par Urban
Plan en juillet 2013. Les principaux critères pris en compte pour
l'établissement de la typologie sont : la densité d'habitation,
le type d'habitat (brique cuite ou parpaing), le statut foncier (zone lotie ou
informelle, c'est-à-dire ne disposant pas d'un réel titre
foncier), l'ancienneté ainsi que la position géographique des
quartiers considérés. Nous y avons distingué quatre (04)
grands types de quartiers en fonction de l'occupation du sol :
? Les quartiers précaires en cours de densification
Avec une densité moyenne de 150 à 200
habitants/hectare, ils s'étendent sur de très grandes surfaces en
périphérie de la ville. Leur éloignement du centre et des
principaux services urbains pèsent fortement sur le quotidien des
ménages précaires (distance de portage eau élevé,
éloignement des centres scolaires et sanitaires.
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? Les quartiers précaires denses
Ils présentent une densité d'habitation
extrêmement élevée (de 480 habitants/hectare en moyenne) et
comptent parmi les aires les plus précaires de l'agglomération
(Foulbéré, Koléré). Les quartiers centraux (au sud
du Marché) ont été restructurés au cours des
années 1970-1980. La densification de ces quartiers est telle que les
emprises des voies intérieures ont été réduites
à des cheminements piétons. Les quartiers sud de la ville sont
confrontés à de multiples problèmes tels que les
inondations, l'insécurité et la prolifération des maladies
hydriques. Les secteurs de deuxième couronne (Laïndé, Ouro
Kanadi) qui se sont densifiés plus récemment n'ont pas
bénéficié de telles opérations de
restructuration.
? Les zones centrales tramées ou zones de lotissement haut
et moyen standing. Elles recouvrent l'ensemble des zones tramées
caractérisées par un habitat cossu (type Villa ou maison en dur)
et un bon accès aux services de base. Leurs densités varient de
150 à 100 habitants par hectare. Cette catégorie regroupe:
? les lotissements Haut standing (Poumpouré, petit
Paris) et moyen standing pouvant être le résultat d'initiatives
privées: (Nigeriaré, Takaskou);
? les cités administratives (caserne, cité
SODECOTON);
? les opérations de logement social (camp SIC).
? Les zones de lotissement en cours de densification
Elles sont situées dans la grande
périphérie urbaine et ont été progressivement
occupées sans que leur viabilisation (voies, équipements) ne soit
effectuée. Malgré le standing des constructions, ces quartiers
sont dépourvus de service de base. (Ex: quartier de Djamboutou). La
densité de ces quartiers est relativement faible et oscille entre 50 et
75 habitants par hectares. Notre objectif étant de présenter les
difficultés d'approvisionnement en eau potable des ménages, nous
avons sélectionné les zones où sont
agglomérés ces derniers. Les zones suivantes sont omises à
cause de l'occupation très lâche du sol:
- Zones centrale et commerciale (absence des ménages et
présence des activités commerciales)
- Zones d'activités et d'équipement (idem)
- Zone portuaire (idem)
Pour garantir la représentativité spatiale, les
quartiers enquêtés appartiennent au quatre catégories
ci-dessus cités. Les quartiers précaires denses sont majoritaires
et peu desservis en eau potable dans la ville, pour cette raison, deux
quartiers de cette catégorie ont été
enquêtés.
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Tableau 3: Quartiers
enquêtés
Typologie d'occupation du sol
|
Quartier enquêté
|
Précaires denses
|
Liddiré
|
Précaires en cours de densification
|
Laindé, Yelwa
|
Zones centrales tramées
|
Poumpouré
|
Source : Communauté Urbaine de
Garoua
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