UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
DE GESTION(c)
D partement d'Economie
B.P.1825
LUBUMBASHI
ÉTUDE DE L'INFLUENCE DU RISQUE DE CRÉDIT
SUR LA
RÉALISATION DES OBJECTIFS STRATÉGIQUES D'UNE BANQUE
CAS
DE L'AFRILAND FIRST BANK CD
Par ILUNGA ILUNGA Jean Claude Mémoire
présenté et défendu en vue de l'obtention du Grade de
licencié en Sciences économiques
Option : Economie Monétaire
Juillet 2018
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
DE GESTION(c)
D partement d'Economie
B.P.1825
LUBUMBASHI
ÉTUDE DE L'INFLUENCE DU RISQUE DE CRÉDIT
SUR LA RÉALISATION DES OBJECTIFS STRATÉGIQUES D'UNE BANQUE CAS DE
L'AFRILAND FIRST BANK CD
Par ILUNGA ILUNGA Jean Claude Mémoire
présenté et défendu en vue de l'obtention du Grade de
licencié en Sciences économiques
Directeur : KISTALIKATUNGO Jean
Helene
Professeur
Année Académique 2017-2018
Option : Economie Monétaire
I
REMERCIEMENTS
Mes premiers remerciements sont adressés à mon
Directeur de mémoire Mr le professeur Jean Helene KITSALI KATUNGO qui
depuis le début de ce travail me soutient et m'encourage. Nous avons
beaucoup communiqué sur le sujet et ses conseils avisés m'ont
permis de mener ce travail à bout. Je tiens à remercier les
membres du jury de l'honneur qu'ils me font de participer à mon jury de
mémoire et de s'intéresser à mon travail de recherche.
Je témoigne particulièrement ma reconnaissance
à Mr l'assistant Daniel KASONGO ILUNGA pour la justesse et la
précision de ses remarques qui ont apporté davantage
d'éclaircissements dans le développement de ce travail de
mémoire et ses critiques constructives qui nous ont permis de mieux
aborder la partie empirique. Ma reconnaissance va également aux
collègues de promotion qui ont discuté mon projet de recherche et
mes articles lors de leurs présentations à des séminaires.
Je remercie également tous les membres du corps professoral et
scientifique de la faculté de sciences économiques et de gestion
de l'université de Lubumbashi, en particulier le professeur ordinaire
Gilbert MALEMBA N'sakila le doyen de la faculté, le professeur Modeste
MUTOMBO KYAMAKOSA le vice doyen chargé de l'enseignement.
Beaucoup de personnes m'ont apporté leur soutien moral,
intellectuel ou matériel, je ne pourrai pas toutes les citer mais
quelques noms bien représentatifs me reviennent : le CT Joseph
SABOULONI, Mr Anna MBOMBO, Jonathan NTUMBA, Jonathan KOBA, Toussaint MBALA,
Gaël MUYUMB, Marie IMANDI, Chancelle MUPENDA, Olivier TSHIBANGU, Jonathan
TSHIBANDA, Ruphine KASONGO, Emmanuel KANYAMA, Ruth WOMBA, Augustin NYEMBO et
tous les camarades de promotion pour leurs assistances.
MENTION SPÉCIALE À MA FAMILLE : Mon père
Théodore ILUNGA ICIAM et ma maman Cécile MWADI qui m'ont appris
à pécher et non à me donner du poisson , aux couples
Célestin MWAMBA, Maurice MUSASA, Marcel KALENGA, François
MULUNDU, Sébastien TSHIBANGU, Adolphe KALENGA, Dorcas KISIMBA, Nadine
NDJOMBO, mes frères et soeurs, notamment Désiré TSHILONDA,
Théophile ILUNGA, Sophie SONGA, Christine MWADI, Anuarite MBUYI pour
leurs soutiens tant matériel, financier, intellectuel et moral qui nous
ont permis d'arriver en ce jour à la fin de ce travail.
Je dédie ce travail à toute ma famille et Dorcas
TSHILANDA.
II
RESUME
Les débats sur les risques bancaires n'ont pas
cessé de s'amplifier au fur et à mesure que les crises
financières se succédèrent (Wall Street 1929, Black Monday
1987, Subprimes 2008).
Ce travail se propose l'analyse de l'influence du risque de
crédit au sein de l'industrie bancaire à partir des indicateurs
d'alerte comme le niveau de provision pour crédit et le risque des
actifs (ROA et ROE). Notre démarche adoptée teste l'impact du
risque de crédit de crédit sur la rentabilité bancaire par
le recours aux ratios de levier, le ratio de solvabilité, le niveau de
prêts non performants, l'intérêt sur crédit, la
provision pour crédit afin d'identifier les déterminants de la
solvabilité et/ou insolvabilité de l'Afriland First Bank CD.
L'accent est mis sur l'estimation par la méthode du moment
généralisée pour appréhender les effets du risque
de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques de
l'Afriland First Bank CD.
Mots clés : risque de crédit, crédit
bancaire, l'asymétrie d'information, rentabilité
bancaire.
III
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS I
RESUME II
SOMMAIRE III
INTRODUCTION GENERALE 1
1. CONTEXTE DE L'ETUDE 1
2. ETAT DE LA QUESTION 2
3. QUESTION DE RECHERCHE 4
4. HYPOTHESES DE RECHERCHE 5
5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 6
5.1 MODELE D'ANALYSE DES DONNEES 6
5.2. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 8
5.2.1. La technique documentaire 8
5.2.2. La technique d'interview 8
5.3. TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES. 9
6. CHOIX, INTERET ET OBJECTIFS DU TRAVAIL 9
6.1. CHOIX DU SUJET 9
6.2. INTERET DU SUJET 10
6.3. OBJECTIFS D'ETUDE 10
7. DELIMITATION DU SUJET 11
8. STRUCTURE DU MEMOIRE 11
CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES 12
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL 12
1. LES CREDITS BANCAIRES 12
1.1. Définition de l'opération de crédit
12
1.2. Types de crédits bancaires 13
2. LES RISQUES BANCAIRES 17
3. LES OBJECTIFS STRATEGIQUES 22
SECTION 2 : LE CADRE D'ETUDE 23
1. Historique 23
2. Les produits et les services offerts 24
IV
CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LITTERATURE 28
SECTION 1 : RELATION BANCAIRE ET RISQUE DE CREDIT 28
1.1. LES PROBLEMES D'ASYMETRIE D'INFORMATION ENTRE LA BANQUE
ET LES
ENTREPRISES 29
1.1.1. La sélection adverse 29
1.1.2. L'aléa moral entre institution bancaire et les
emprunteurs 30
1.2. LES SOLUTIONS PRISES PAR LES EMPRUNTEURS ET LES
PRETEURS FACE A
L'ASYMETRIE D'INFORMATION 32
1.2.1. Les signaux émis par l'emprunteur 33
1.2.2. La production d'information par la banque 33
1.2.3. Les actions de la banque face à l'asymétrie
d'information 35
1.2.4. Les théories sur la relation bancaire 35
SECTION 2 : LA GESTION DU RISQUE DES CREDITS 37
2.1. Le cadre général du risque de crédit
37
2.1.1. L'insolvabilité de l'emprunteur 37
2.1.2. L'ORGANISATION DE LA FONCTION DISTRIBUTION CREDIT 38
2.2. ÉVALUATION DU RISQUE DE CREDIT 39
2.2.1. Évaluation du risque des particuliers 39
2.2.2. Évaluation du risque des entreprises 40
2.3. LA PREVENTION DU RISQUE DE CREDIT 41
SECTION 3. LA RENTABILITE BANCAIRE 41
3.1. Notion de la rentabilité bancaire 41
3.2. Les théories sur la rentabilité et ses
déterminants 42
3.3. LE DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITÉ 44
3.3.1. Les soldes intermédiaires de gestion 44
3.3.2. Les Marges 46
3.3.3. Les ratios de rentabilité 46
CHAPITRE TROISIEME : RISQUE DES CRÉDITS ET
RÉALISATION DES
OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE LA BANQUE 49
SECTION 1. PRESENTATION DE DONNEES ET LA METHODOLOGIE 49
1. PRESENTATION DE DONNEES 49
2. LA PRESENTATION DE LA METHOLOGIE DE TRAVAIL 50
A. Présentation des modèles dynamiques 50
B. TEST DE RACINE UNITAIRE 51
V
3. PRESENTATION DES RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
INTERPRÉTATION DU MODÈLE
DYNAMIQUE GMM 56
4. CRITIQUES ET SUGGESTIONS 58
CONCLUSION GENERALE 59
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 62
ANNEXES i
ANNEXE 1: TEST DE RACINE UNITAIRE i
ANNEXE2: ESTIMATION DU MODELE xiii
ANNEXE3: LES EQUATIONS DU MODELE xiv
ANNEXE4 : TEST DE DIAGNOSTIC DU MODELE xv
1
INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE DE L'ETUDE
L'étude du risque de crédits en rapport avec la
réalisation des objectifs stratégiques dans une banque est sans
doute, à notre avis, l'objet d'étude le plus passionnant, parmi
les différentes composantes des disciplines attachées aux
sciences économiques. Partant de cette réflexion, cela nous
conduit à aborder les questions liées aux risques de
crédit et donner un encouragement à tout chercheur curieux de
faire l'exploitation de ce vaste champ de connaissances dans le but d'y
découvrir les risques qui empêchent les banques à
réaliser leurs objectifs stratégiques.
Le risque est un élément fondamental
influençant le comportement financier et les institutions
financières, entre autres les institutions bancaires. Celles-ci doivent
bien le détecter pour survivre dans un environnement de plus en plus
incertain. « Risk is endemic to business but central to banking »
(GREEN BAUM ET THAKOR, p.127).
La gestion du risque a fait l'objet de plusieurs recherches
ces dernières décennies mettant en évidence la
multiplicité des risques bancaires. La banque s'expose à une
variété de risques classés en quatre catégories :
risques financiers, risques opérationnels, risques d'exploitation et les
risques accidentels. Le risque de crédit, faisant partie des risques
financiers, est considéré comme un risque principal auquel une
banque est confrontée (CAPRIO et al. 1998 ; CAMPBELL, 2017). Ce dernier
correspond à l'incapacité de l'emprunteur à payer
l'intérêt dû ou à rembourser le principal selon les
termes spécifiés dans la convention de crédit. Il se
manifeste par une importance des crédits non performants ou des
créances douteuses (GOD LEWISKI, 2005 ; LOUZIS et al. 2012).
Différentes recherches ont permis la
compréhension des crises bancaires dans les différents secteurs
bancaires des économies mondiales. Ces recherches démontrent que
les banques défaillantes sont celles qui ont accumulé des
crédits non performants et que le risque de crédit constitue la
principale cause de défaillance de ces dernières.
C'est ainsi, l'étude de risque de crédit dans
une banque revêt par conséquent un intérêt
particulier. D'une part, le crédit bancaire constitue un
élément pertinent dans le financement d'une économie d'un
pays ; d'autre part, les banques sont caractérisées par
l'accumulation d'un volume élevé de crédits non
performants.
Dès lors, il parait important et judicieux d'analyser
le risque de crédit et de déterminer son influence sur la
réalisation des objectifs de long terme dans une banque au travers une
analyse de l'environnement interne et externe de cette dernière.
2
2. ETAT DE LA QUESTION
Selon Benoit MUSASA KABOBO (2014), « l'état de la
question est un inventaire critique des problématiques et des
résultats d'études menées antérieurement sur
l'objet étudié, l'objectif étant celui de se
démarquer en formulant une problématique plus originale »
En ceci, nous comprenons que l'importance de l'état de
la question est de se faire une idée sur les études menées
par d'autres chercheurs et l'utilité de leurs recherches jusqu'aux
résultats obtenus.
Eu égard à ce qui précède et par
rapport à notre sujet de recherche, nous avons consulté
différents travaux menés antérieurement qui sont
présentés ci-dessous :
1. SOGLOHOUN Narcisse (2008), dans ses
recherches sur « l'étude et l'analyse du risque de crédit
dans une institution de Micro finance : cas de PADME », avait pour
préoccupation majeure de connaitre qu'est-ce qui explique la baisse de
performances du PADME ? Et dans ses résultats, il arrive à
conclure que cette baisse s'explique par le non remboursement des
crédits octroyés, la mauvaise étude des dossiers de
crédits et la non maitrise des mesures, de technique de protection
contre les risques de crédit ainsi que la mauvaise appréciation
et évaluation des garanties acceptées au PADME.
2. AFROUKH Saïd et MANSOURI Brahim (2009),
dans leurs recherches sur « La Rentabilité des
Banques et ses déterminants: Cas du Maroc », avaient les
préoccupations de savoir Comment la rentabilité des banques
réagit-elle à ses principaux déterminants ? Comment les
caractéristiques des banques et de l'environnement économique et
financier affectent-elles la rentabilité de ces dernières au
Maroc? Quelles sont les répercussions de celles-ci sur le comportement
des politiques internes et externes de ces unités de
développement économique ? Au travers ces interrogations, ils
étaient arrivés aux résultats selon lesquels du
côté des variables organisationnelles, d'abord, deux effets
opposés des charges générales sont constatés sur la
rentabilité des actifs et sur les marges nettes d'intérêt.
Si les frais généraux entrainent une dégradation des
profits bancaires, ces dépenses de structure permettent
d'améliorer les gains des marges sur intérêt. En outre, la
politique de la maîtrise des normes internationales en matière de
solvabilité et de liquidité, sous l'impulsion des
autorités supranationales, a provoqué des effets négatifs
sur la rentabilité bancaire. Du côté des
déterminants macroéconomiques, la rentabilité
3
des banques marocaines, quel que soit sa méthodologie
de mesure, répond positivement à la croissance économique
et au climat inflationniste. La rentabilité des actifs (roa),
comme première variable managériale, est affectée
négativement par les charges générales des banques de
notre échantillon.
3. BOUSSAADA Rim (2012) pour sa part,
s'était intéressé sur « L'impact de la gouvernance
bancaire et de la relation bancaire sur le risque de crédit : cas des
banques Tunisiennes », avec comme préoccupations : Quel est
l'impact des mécanismes de gouvernance sur la gestion du risque de
crédit des banques ? Quel est le rôle joué par la relation
bancaire dans la gestion du risque de crédit des banques ? Au travers
ses préoccupations, il était abouti aux conclusions suivantes :
les mécanismes de gouvernance interne n'ont pas assuré
jusqu'à présent leur rôle de contrôle et de garant de
la bonne gestion des banques tunisiennes et qu'ils ont contribué
à une gestion imprudente du risque de crédit, l'importance du
risque de crédit de banques tunisiennes trouve ses racines dans les
dysfonctionnements de la gouvernance de banque, le risque de crédit
dépend de la santé financière des entreprises emprunteuses
donc de l'information hard, mais aussi de l'interaction entre le chargé
de crédit et le responsable de l'entreprise à travers la
collection de l'information soft.
4. N'DIATH El hadj Saidou Nourou en 2012,
dans son étude sur « la gestion du risque de crédit
et son impact sur la rentabilité bancaire : cas de la B.E.A. »,
avait pour préoccupation de savoir qu'est-ce qui peut bien justifier que
beaucoup des banques continuent à bien exercer leur rôle de
prêteuses ? Le respect des normes de gestion de risque de crédit
conditionne-t-il la performance d'un établissement de crédit ? A
travers ces deux préoccupations, il est arrivé aux
résultats selon lesquels une distribution correcte du crédit qui
répond à la fois aux contraintes de la sécurité du
secteur bancaire et aux besoins de l`économie et ce qui conditionne la
performance d'un établissement de crédit c'est la maitrise
renforcée de risque de crédit et l'atténuation de ses
conséquences.
5. SUBLET Romain (2016), dans son
étude sur « La gestion du risque de crédit bancaire sur les
portefeuilles professionnels et particuliers », son interrogation
était de savoir dans quelles mesures la gestion du risque de
crédit est une source d'opportunités pour optimiser
l'activité de prêt d'une banque française ? Et à
travers cette interrogation et après ses investigations dans ce domaine,
il est
Pour arriver à réaliser notre démarche,
nous nous appuyons sur les principes structurants d'une recherche
proposés par WACHEUX, à savoir :
4
arrivé à trouver les réponses selon
lesquels la gestion de risque de crédit occupe une place essentielle
dans le bon fonctionnement bancaire car si des incidents voient le jour, la
survie de l'établissement peut être engagée et qu'elle
permet aux banques de générer une forte rentabilité
à court terme pour rémunérer les actionnaires.
Eu égard à ce qui précède et en
examinant ces différentes études, nous nous accordons certes
à dire que ces études ont eu à s'intéresser sur les
risques de crédits et la rentabilité bancaire qui est l'un des
objectifs stratégiques dans une banque dans différents champs
d'investigations autre que le secteur bancaire congolais et suivant
différentes périodes. Et notre travail de recherche est
basé sur le lien entre le risque de crédits et la
réalisation des objectifs stratégiques dans le secteur bancaire
congolais et la temporalité de ces études diffère de la
nôtre.
3. QUESTION DE RECHERCHE
Selon le petit ROBERT (1993), la problématique est
l'art de poser les problèmes. La problématisation revient
à une interrogation sur un sujet dans le but d'en faire ressortir un ou
plusieurs problèmes. C'est pourquoi le chercheur doit être capable
d'analyser l'objet de sa recherche afin de faire l'identification et
l'articulation des problèmes. Pour notre travail de mémoire, la
problématique est organisée autour de trois questions qui vont
servir de fil conducteur tout au long de la recherche. Cette position est
fidèle au point de vue de BEAUD (1994), selon lequel la
problématique est un ensemble construit autour des questions
principales.
Le système financier congolais étant
constitué des institutions financières bancaires et non bancaires
qui assurent l'intermédiation entre les agents à capacité
de financement et ceux en besoin de financement, ces dernières dans
leurs services qu'elles rendent sont exposées aux divers types de
risques pouvant les amener à la faillite. Et parmi ces risques le
principal est celui qui est lié au crédit que ces institutions
accordent aux agents économiques ayant besoins de financement et dont la
probabilité de rembourser ces crédits est faible en fonction de
la santé financière de ces derniers et entrave la
réalisation des objectifs de long terme que ces institutions se sont
fixées. Et en voyant le cas de certaines institutions bancaires telles
que la BIAC ainsi que la FIBANK qui ont eu de difficultés à
honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs clients déposants et
de réaliser leurs objectifs de long terme, à partir de ce
phénomène, nous avons eu de préoccupation et nous avons
été conduit par notre curiosité scientifique à
mener une investigation sur l'influence qu'a le risque de non- remboursement de
crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques dans
une banque.
5
? Le processus de recherche ne peut aboutir que s'il
s'intéresse à un objet limité, circonscrit, pour un
état des connaissances et une demande sociale à un moment
donné ;
? La définition de question précise,
représentative d'une volonté de démonstration, contribue
à un ensemble de problématiques dans le champ de la recherche
envisagée ; Une méthodologie pertinente permet d'accéder,
d'enregistrer et d'analyser les situations à partir de
représentations et d'observations.
Au regard de tout ce qui précède, nous
focalisons notre réflexion sur l'influence de risque de crédit
sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque.
Pour analyser ce phénomène, notre
problématique comporte les questions suivantes :
? Afriland First Bank CD est- elle exposée au risque de
crédit?
? Le risque de crédit entrave-t-il la
réalisation des objectifs stratégiques d'Afriland First Bank
CD?
? Quels sont les déterminants de la rentabilité
dans une banque ?
4. HYPOTHESES DE RECHERCHE
L'objectif de la recherche est de donner une précision
des hypothèses qui servent de fil conducteur pour un chercheur qui est
engagé dans un domaine dans le souci qu'après les investigations
peut les confirmer ou les infirmer.
C'est pourquoi pour GRAWITZ(2001), « l'hypothèse
de recherche est une proposition des réponses aux questions que l'on se
pose sur un objet de recherche, formulée en des termes tels que
l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse.
L'hypothèse sert de fil conducteur pour un chercheur engagé dans
une recherche ».Selon BOKONGOLIBAKEAJ.M (2013), l'hypothèse«
est un ensemble des réponses anticipées aux questions
spécifiques de la recherche, posées dans la problématique.
C'est pourquoi elle est alors l'idée ou la pensée que l'on veut
défendre ou démontrer comme thèse, tout au long du travail
».
De ce qui précède, pour mieux appréhender
notre étude et répondre effectivement à nos questions de
recherche, nous avons posé les hypothèses qui tirent leurs
fondements théoriques et empiriques des différentes études
menées antérieurement par les auteurs tels que Georges AKERLOF en
rapport avec l'asymétrie d'information entre les banques et leurs
clients engendrant ainsi le risque de crédits au travers la
sélection adverse et l'aléa moral puis en rapport avec la
rentabilité bancaire qui est l'un des
6
objectifs stratégiques de la banque sur lequel notre
travail est orienté, nos hypothèses trouvent leurs fondements
dans les études menées par Ben NACEUR. Ces hypothèses sont
les suivantes :
y' H1 : Il semble que l'Afriland First Bank CD est
exposée au risque de crédit au travers l'asymétrie
d'information entre elle et les entreprises emprunteuses ;
y' H2 : Il parait que le risque de crédits entrave la
réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First Bank
CD;
y' H3 : Les déterminants de rentabilité bancaire
sont tels que les charges d'exploitation bancaire, les capitaux propres, la
taille de la banque, les crédits bancaires, la concentration bancaire,
la taille du secteur bancaire, la taille du marché de capitaux, la
taille relative du secteur bancaire par rapport au marché de capitaux,
la croissance économique ainsi que l'inflation.
5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Le champ d'investigation choisi pour la recherche de notre
travail est le secteur bancaire congolais. Ce point est consacré
à la description des procédés et les méthodes mises
en oeuvre pour la collecte et le traitement des informations qualitatives et
quantitatives. C'est ainsi que, la démarche méthodologique que
nous avons adopté vise à éclairer les conditions dans
lesquelles se sont déroulées notre travail de recherche, mais
aussi, les différentes étapes que nous avons suivi pendant la
recherche. En effet, il s'agit de démontrer comment nous sommes parvenus
à la réalisation de notre étude.
Dans le souci de donner le détail des contenus de notre
phase exploratoire et de la phase empirique, ce point est subdivisé en
trois sous-points dont les techniques de récollette de données,
les voies poursuivis pour analyser ces données et les difficultés
rencontrées durant la recherche ainsi que les limites du travail.
5.1 MODELE D'ANALYSE DES DONNEES
Sur base de la revue de la littérature
développée ci- dessous, nous présentons la manière
dont nous allons analyser notre thématique sous étude au travers
le schéma suivant :
Figure n°1 Modèle d'analyse de
données
7
Composantes
Mesure
RESULTAT ET
RECOMMANDATION
Gestion du risque
RISQUE DES
CREDITS ET
RENTABILITE BANCAIRE
PRISE DE
CONNAISSANCE GENERALE
PHASES
Evaluation du risque
RISQUE DES CREDITS
Prévention du risque
Présentation et analyse du risque de crédits et de
la rentabilité bancaire
Prise de connaissance du
risque des crédits
Prise de connaissance des
objectifs stratégiques
Présentation
ETAPES
réalisation de la rentabilité bancaire .
Présentation des résultats
. Analyse des résultats
. Analyse du risque de crédits et de son impact sur la
RENTABILITE BANCAIRE
Les
déterminants
. Entretien
. Observation
. Analyse documentaire
Analyse documentaire
. Analyse
documentaire
. Entretien
OUTILS
Mesure
Ratios
Source : nous-mêmes sur base de la
lecture
8
5.2. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES
La technique est un procédé opératoire,
un moyen concret de collecter les données intégrées par
des méthodes de recherche. Ainsi, pour arriver à collecter les
données qualitatives et quantitatives, nous développons de
mécanismes qui sont susceptibles d'être utilisés. Pour
notre étude et dans le souci d'avoir et de réunir les
informations essentielles en rapport avec notre sujet, il a fallu des
entretiens avec les différents membres de l'Afriland First Bank CD puis
nous avons visité de bibliothèques et utiliser l'outil internet
dans le souci de mieux appréhender les récentes discussions ayant
trait à notre sujet d'étude.
5.2.1. La technique documentaire
C'est une technique qui met un chercheur en présence
des différents documents estimés contenir les informations qu'il
cherche en rapport avec son sujet de recherche.
A cette étape de la recherche, nous avons eu le temps
à parcourir et exploiter différents centres de documentation
à Lubumbashi dont les bibliothèques universitaires, les
bibliothèques des institutions de recherche.
Etant soucieux d'être objectif par rapport à
notre problématique et la documentation adaptées à la
recherche, nous nous sommes intéressés d'abord aux revues et
ouvrages en langue française, puis les thèses et les
mémoires soutenus dans différents université
particulièrement l'université de Lubumbashi. Ensuite, les sites
web spécifiques en finance et dans le secteur bancaire nous ont
été d'une grande importance.
C'est grâce à l'exploitation de tous ces
différents documents que nous avons pu élaborer notre
problématique de recherche d'une part et constituer une revue de
littérature d'autre part. Cette technique nous a permis à
dégager les dimensions et les indicateurs des concepts clés de
notre thème de recherche.
5.2.2. La technique d'interview
Elle est une technique qui vise d'organiser un apport de
communication verbale entre deux personnes l'enquêteur et
l'enquêté dans le souci de permettre à l'enquêteur de
recueillir les informations de l'enquêté concernant un
thème précis (M'Bayo Musewa, notes de cours d'IRS, UNILU,
2013).
Cette technique peut être directe ou indirecte dans la
recollecte des données pour chaque travail scientifique
Pour MULUMBATI NGASHA (Manuel de sociologie
générale, 1977, p.27): l'interview directe est celle dont les
questions visent à savoir directement ce que les enquêtés
pensent, désirent, ressentent, savent et font.
9
Cette technique a été utile pour nous car nous
étions en contact direct avec les différents responsables de
l'Afriland First Bank CD ayant les informations et les connaissances fiables en
rapport avec notre thème de recherche.
5.3. TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES.
Dans le cadre du traitement de données, nous avons
recouru à certaines voies que nous appelons méthodes.
Par méthode, il faut entendre comme un ensemble des
procédés opérationnels ou intellectuels par lesquels une
discipline cherche à étudier les vérités qu'elle
poursuit, démontre et vérifie.
Parmi ces méthodes de traitement de données,
nous avons retenu certaines d'entre elles qui nous ont aidés à
bien traiter et analyser ces dernières telles que :
? les méthodes statistiques qui sont des
méthodes qui se fondent sur une épistémologie positive ou
post positive utilisant les outils d'analyse mathématiques et
statistiques en vue de décrire ; d'expliquer et de prédire des
phénomènes par le biais des concepts
opérationnalisés sous forme des variables mesurables. Elles nous
ont permis de faire l'analyse des données quantitatives, pour une
construction des tableaux, histogrammes et les diagrammes.
? La méthode
économétrique
L'économétrie « consiste à appliquer
les mathématiques statistiques aux données économiques
pour fournir une base empirique aux modèles construits par
l'économie mathématique et obtenir des résultats
mesurés.
La vérification de l'influence du risque de
crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques de la
banque en termes de rentabilité se fera avec l'aide de l'approche
économétrique axée sur la modélisation la
méthode du moment généralisé(MMG). Le traitement
des données se fera à travers les logiciels Eviews9.
6. CHOIX, INTERET ET OBJECTIFS DU TRAVAIL 6.1. CHOIX DU
SUJET
Le choix est tout ce qui se présente et s'offre
à la vue et affecte le sens d'un individu dans un domaine bien
précis de la recherche.
Selon MUSASA KABOBO (2014), le choix est la résultante
d'une décision d'un individu ou d'un groupe confronté à
une situation ou un système offrant une ou plusieurs options.
10
C'est ainsi le choix de sujet n'est pas un hasard, mais
plutôt déterminer dans le souci de découvrir les nouvelles
connaissances sur le risque de crédit et connaitre son influence sur la
réalisation des objectifs stratégiques dans une banque.
6.2. INTERET DU SUJET
Il est une pièce maîtresse de toute activité
de chaque chercheur.
C'est ainsi en se référant à notre de
thème de recherche qui est le risque de crédits et la
réalisation des objectifs stratégiques dans une banque, nous
situons son intérêt sur trois plans à savoir : le plan
personnel, le plan scientifique et le plan social.
+ Sur le plan personnel
De ce point de vue, ce sujet va nous permettre à
découvrir de nouvelles connaissances sur le risque de crédits et
à les approfondir afin de concilier les connaissances théoriques
acquises dans le domaine monétaire à la réalité
pratique sur terrain.
+ Sur le plan scientifique
Sur ce plan, notre souci est de montrer au monde scientifique
plus précisément les chercheurs de l'influence qu'a le risque de
crédits c-sur la réalisation des objectifs stratégiques
d'une banque, d'aider ceux qui vont faire les investigations dans ce domaine et
ce travail constitue un surplus dans le monde scientifique et une
référence pour les études qui seront menées
ultérieurement.
+ Sur le plan social
Ce travail permettra aux agents économiques et aux
institutions bancaires d'avoir chacun, la conscience sur l'impact qu'a le
risque de crédits dans la réalisation des objectifs que ces
dernières se sont fixées d'atteindre dans l'horizon long terme.
Et aux peuples congolais, il les aidera à avoir la connaissance sur ce
qui fragilise le financement de l'économie par les institutions
bancaires.
6.3. OBJECTIFS D'ETUDE
Notre travail de recherche a comme objectif
général de ressortir de l'influence du risque de crédits
sur la réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First
Bank CD.
Pour atteindre cet objectif général que poursuit
notre étude les objectifs spécifiques que poursuit notre
étude sont entre autre :
? Identifier les causes de risques de
crédit dans une banque ;
? Etudier le lien entre le risque de
crédits et la réalisation de la rentabilité de l'Afriland
First Bank CD ;
? Identifier les composantes de risque de
crédit ;
11
? Analyser les mécanismes à mettre en oeuvre pour
atténuer le risque de crédit dans une banque.
7. DELIMITATION DU SUJET
Comme le disait REZSOHAWYR cité par Musasa KABOBO :
« il n'est pas possible d'étudier à la fois ou
étudier à partir d'un fait étudié, de parcourir
tous les éléments influents jusqu'aux extrêmes de la terre
et jusqu'au début de temps ».
C'est ainsi notre travail de mémoire étant un
travail scientifique, il tient compte de limites temporelles et spatiales.
Dans les limites spatiales, notre thème de recherche
porte spécifiquement sur l'environnement bancaire congolais. Pour notre
étude empirique, nous avons porté notre analyse sur un
établissement bancaire qui est l'Afriland First Bank CD.
Notre recherche s'attèlera essentiellement sur
l'influence de risque de crédit sur la réalisation des objectifs
stratégiques d'une banque.
Dans les limites temporelles, notre étude va de 2010
à 2016 soit une période de 7ans.
8. STRUCTURE DU MEMOIRE
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail de
mémoire s'articule sur trois chapitres.
Le chapitre premier intitulé cadre théorique
porte sur les risques bancaires, les objectifs stratégiques, la relation
bancaire et le risque de crédits, les crédits accordés et
les risques y associés ainsi que la gestion du risque.
Le chapitre deuxième de ce travail est consacré
au cadre d'étude et s'intéresse à la présentation
de l'Afriland First Bank CD dans lequel nous allons parler de l'historique, les
missions, les partenariats, les activités et les produits offerts ainsi
que son organisation. Le chapitre troisième est axé sur l'analyse
de l'influence de risque de crédit sur la réalisation des
objectifs stratégiques d'une banque cas de l'Afriland First Bank CD
où nous procédons par : récolte et présentation de
données, analyse des données récoltées et
interprétation, présentation de résultats obtenus ainsi
que les critiques et suggestions.
.
12
CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES
Tout domaine de connaissance évolue dans un contexte
fait des concepts ainsi que des différentes théories assurant la
cohérence de la démarche utilisée. Il est donc très
nécessaire que dans toute étude scientifique, de préciser
le fondement théorique, le sens de concepts utilisés en vue
d'éclairer les lecteurs.
C'est ainsi qu'au cours de cette partie, deux points seront
décortiqués dans le souci de faciliter la compréhension de
notre étude. Premièrement, nous allons donner la
définition de quelques concepts clés en rapport avec ce travail
et enfin, nous allons boucler cette partie par la présentation du lieu
d'investigation.
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL
Chaque domaine de connaissance évolue dans un cadre
fait des concepts et des théories qui assurent une cohérence de
la démarche utilisée. Il est donc pertinent dans toute analyse
scientifique, de préciser le fondement théorique, le sens de
concepts utilisés afin d'éclairer les lecteurs.
C'est ainsi que, deux points seront analysés dans cette
partie dans le souci de faciliter la compréhension de notre analyse.
Premièrement, nous allons définir les concepts clés en
rapport avec les crédits bancaires puis les concepts en rapport avec les
risques bancaires et enfin, nous allons boucler par la définition de
concepts des objectifs stratégiques qui le composent afin d'avoir soit
le sentiment de goûter, soit de ne pas l'avoir.
Suite à cette intelligence et à cette sagesse,
au cours de cette section nous essayons de définir les concepts
nécessaires en rapport avec les crédits bancaires autour desquels
notre analyse tournera.
1. LES CREDITS BANCAIRES
Dans l'activité d'intermédiation bancaire, il
existe une part de confiance exprimée par les banques au travers les
crédits qu'elles accordent aux agents économiques en besoins de
financement.
Le crédit bancaire représente un acte de
confiance qui comporte l'échange de prestations reparties dans le temps
bien défini au moyens de paiements contre une promesse de remboursement
à l'échéance le principal et les intérêts.
1.1. Définition de l'opération de
crédit
Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin
« credere », qui signifie « croire ». Et de manière
effective, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui
le « reçoit ».
Un banquier pour sa part appelle par crédit, toute
opération par laquelle, ayant foi en son client, lui accorde le concours
de ses capitaux ou de sa garantie. De manière générale,
cet acte résulte de la combinaison de trois éléments :
13
? Le temps ou le délai pendant lequel le
bénéficiaire dispose des fonds prêtés ; ? La
confiance faite par le créancier au débiteur ;
? La promesse de restitution des fonds prêtés.
Selon différents auteurs, l'opération de
crédit peut être définie telle que :
« Le crédit est l'acte par lequel une personne
agissant à titre onéreux et/ou promet de mettre des fonds
à la disposition d'une autre personne ou prend dans
l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval,
un cautionnement ou une garantie... ».
Pour la Bank Al Maghrib, le crédit est définit
grâce aux termes du dahir portant loi du 6 juillet 1993, constitue une
opérationde crédit " Tout acte par lequel une personne met ou
s'oblige à mettre, à titre onéreux, des fonds à la
disposition d'une autre personne, à charge pour celle-ci de les
rembourser, ou prend, dans l'intérêt de cette dernière, un
engagement par signature tel qu'un aval, un cautionnement ou toute autre
garantie"« ...Les opérations de crédit-bail
mobilier et immobilier, de pension ou de vente à
réméré et d'affacturage sont assimilées à
des opérations de crédit ».
Le dictionnaire d'économie et des sciences sociales
définit pour sa part le crédit comme « les ressources
prêtées par une banque ou un établissement financier
à un agent économique qui s'engage à payer des
intérêts et à rembourser le capital du prêt
»
Toutes ces définitions rejoignent ainsi la même
signification que nous résumons en disant, un crédit est une
opération par laquelle une banque met ses fonds à ladisposition
d'un tiers, qui s'engage à la rembourser à une
échéance donnée.
Ainsi, l'opération de crédit a donc un sens
universel, seuls les types et les besoins auxquels ils répondent,
créent la différence, que nous analysons dans ce point qui
suit.
1.2. Types de crédits bancaires
Les crédits proposés actuellement par les
établissements bancaires sont très diversifiés, puisqu'ils
tendent à épouser les nouveaux besoins des clients. Sauf qu'il y
a des besoins basiques d'où découlent plusieurs d'offres de
crédit répondant à des besoins « primaires » et
quotidiens de la clientèle.
Dans cette partie, nous citons les plus connus parmi les
clients et les banques, et leur classification sera faite en fonction de la
catégorie de la clientèle.
La clientèle de particulier
Le service bancaire propose un large panel de produits de
crédit au tel que :
a. Le crédit trésorerie qui est
un financement à court terme sous forme de trésorerie. Le
découvert porte sur un montant maximum à ne pas dépasser,
et remboursé sur une période fixée à l'avance en
accord avec le banquier. C'est la
14
forme de crédit la plus simple qu'un banquier puisse
accorder à son client en l'autorisant à rendre son compte
débiteur durant la période de crédit. Pour ce type de
crédit, on peut distinguer :
? Lafacilité de caisse qui
permet de présenter un compte de dépôt à solde
débiteur et ce, pour une très courte durée soit quelques
jours, renouvelable périodiquement. Ce type de crédit vise tout
particulièrement les particuliers qui disposent de revenus
réguliers et domiciliés sur le compte et ayant une situation
stable et connue. L'expérience et la plupart des politiques de risque
démontrent qu'une facilité de caisse égale à un
mois de salaire est un plafond absolu. Le remboursement de la facilité
de caisse s'effectue via l'augmentation progressive des mouvements
créditeurs supérieurs aux mouvements débiteurs.
? Le découvert, il s'agit
d'un crédit de trésorerie consentie au client particulier qui
bénéficie d'un revenu régulier et domicilié sur un
compte, pour une durée beaucoup plus étendue que la
facilité de caisse qui peut atteindre plusieurs semaines, voire
plusieurs mois. Il répond généralement à un besoin
plus important du client ou à un besoin plus long à
résorber que la facilité de caisse. Le montant sera
déterminé au coup par coup, dépendamment de la politique
risque de l'établissement.
b. le crédit à la
consommation
Est un prêt non affecté à un usage
déterminé, mais permet au client de financer ses besoins
personnels soit en biens soit en services. C'est un crédit amortissable,
remboursable par mensualités fixes. La somme prêtée est
versée intégralement, en une seule fois, pour un montant, une
durée de remboursement et un taux d'intérêt
déterminé au départ, il se subdivise en plusieurs produits
tels que :
? Le Crédit affecté
dont l'octroi est conditionné par l'acquisition d'un bien
ou service (l'achat d'une voiture, des travaux, vacances, mouton de l'Aid...).
Le taux de ce crédit varie selon la durée et le montant,
l'établissement prêteur et bien sur le profil de l'emprunteur ;
? Le prêt personnel qui n'est
affecté à aucune dépense particulière dont le
montant peut être utilisé librement par l'emprunteur. A
durée et montant égaux, le taux effectif global est plus
important pour le crédit personnel que pour le crédit
affecté. Le montant des assurances facultatives est relativement peu
élevé, ce qui permet à l'emprunteur d'être
protégé en cas de défaillance financière ;
? Le Crédit revolving ou
crédit renouvelable offre une réserve d'argent permanente qui est
mise à disposition du client, qui peut être utilisée en
totalité ou en partie, et
15
dont il ne faut jamais dépasser le montant
autorisé, le client dispose d'une carte destinée à
régler les achats auprès des commerçants affiliés
;
? Le Crédit gratuit
accordé sans aucun intérêt, devenu
très courant au Maroc ces dernières années, laisse croire
que le commerçant prend à sa charge les intérêts. En
réalité, le coût du crédit est presque toujours
répercuté sur le prix affiché.
c. le crédit immobilier
Ce crédit est destiné à couvrir tout ou
partie un achat immobilier, une opération de construction, ou des
travaux sur un bien immobilier existant. Généralement, le recours
au crédit immobilier est motivé par une insuffisance de fonds,
mais parfois il peut s'avérer être un choix judicieux pour
d'autres raisons, dans le cas par exemple ou le placement du même montant
rapporterait plus que le coût du crédit, ou afin de
bénéficier d'un effet de levier financier dans le cas des
personnes morales, ou tout simplement pour préserver son fond de
roulement. Il faut savoir que dans le crédit immobilier, une garantie
est toujours demandée par l'établissement de crédit.
En ce qui concerne la clientèle
entreprise, le service bancaire offre des produits
répondant aussi à leurs besoins qui sont souvent plus importants
en termes de valeurs que ceux des clients particuliers et demandent aussi plus
de vigilance de la part de la banque vu l'enjeu que représentent les
sommes consenties durant les opérations.
Comme le présent travail s'intéresse
exclusivement aux formes standard de l'opération de crédit, ils
seront discutés les prêts tissés selon les cycles
vécues par une société. Ainsi on retrouve,
a. les crédits
d'exploitationqui servent à couvrir des besoins de
financement irréguliers. Destiné à financer les actifs
circulants qui ne sont pas couvert par le fonds de roulement, il correspond
à un montant maximum accepté par la banque, mais le taux
d'intérêt s'applique uniquement sur la partie effectivement
utilisée. Le crédit d'exploitation procure immédiatement
des liquidités et permet d'éviter la réalisation à
court terme de certains éléments du patrimoine. Il s'agit donc
d'une limite de crédit utilisable selon les besoins qui peut être
utilisée sous des différentes formes. On en distingue :
le crédit de relaisqui
anticipe sur une opération généralement financière
ayant des chances certaines ou quasi-certaines de se réaliser ;
l'avance sur marchandises
(ASM)consistant à financer un stock et à
appréhender, en contrepartie de ce financement, des marchandises qui
sont remises en gage au créancier ;
l'avance sur marché publicen
vue de l'exécution de travaux ou de la livraison de fournitures
16
l'escompte commercial : c'est une
opération de crédit à court terme par laquelle un banquier
escompteur, paie le montant d'un effet de commerce à son client qui en
est porteur et qui le lui remet en contrepartie. Le banquier
prélève sur ce montant, une somme elle-même appelée
escompte, correspondant aux intérêts à courir
jusqu'à l'échéance en plus de certaines commissions.
b. les crédits
d'investissement
Ces crédits peuvent être à moyen ou
à long termes et dont le taux d'intérêt, les
modalités d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés
par contrat. Ces derniers peuvent servir à financer des investissements
en actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de
l'équipement, etc. Les institutions bancaires les font souvent sous
forme de leasing, où l'institution bancaire reste propriétaire du
bien financé par ce type de crédit jusqu'à remboursement
du leasing, où en générale il y a achat de la machine
objet motivant le contrat. Il arrive que le prêt soit de taille
très importante et qu'une seul institution bancaire ne prenne pas tout
le risque mais partage le risque avec d'autre banque. Le remboursement de ces
crédits ne peut être assuré que par le jeu des
bénéfices.
? Le crédit à moyen terme
dont la durée se situe environ entre deux et sept ans est
généralement destiné à financer l'acquisition
d'équipements légers. Il comporte plus de risques
d'immobilisation, de perte que les crédits à court terme.
Toutefois, le risque d'immobilisation est écarté lorsqu'il y a un
engagement pris par la banque centrale ou tout autre organisme mobilisateur.
? Le crédit à long terme
sont par définition des crédits dont la
durée excède sept ans et sont destinés
généralement à financer de lourds investissements,
c'est-à-dire ce dont la durée l'amortissement va au-delà
de sept ans, il peut prendre la forme d'un crédit-bail
(leasing) qui permettra le financement de tout le
matériel dont l'entreprise aura besoin pour son activité
courante. Cette technique permet à une entreprise d'acquérir des
biens d'équipements à l'issue d'une période de location
dans des conditions variant selon que ce bien soit mobilisé ou
immobilisé.
Il peut aussi s'agir d'un Crédit par
signaturequi est un engagement pris au travers lequel une
institution bancaire promet de mettre des fonds à disposition de son
client ou d'intervenir financièrement en cas de défaillance de
celui-ci. Il permet à une entreprise d'exercer son activité, de
différer ses paiements, de les éviter ou
d'accélérer ses rentrées. Ils englobent les cautions
administratives, cautions en douanes, cautions diverses. Ou encore du
Crédit documentairequi est accordé
à un client en faveur de son fournisseur, où l'importateur par le
biais d'une banque s'engage à
17
effectuer un paiement à postériori à la
présentation des documents conformes à la demande d'ouverture du
crédit.
Au travers tout ce qui précède, nous disons que
la liste des crédits ne se limite pas à ceux qui viennent
d'être présentés comme on l'a noté auparavant,
puisque désormais pour chaque nouveau besoin, la banque crée un
crédit adéquat, coordonnant ainsi, les attentes de sa
clientèle avec les siens et contribuant au développement de
l'investissement et du bien-être de la société. Ainsi,
cette opération ne va pas sans appréhensions, le facteur risque
est une ombre qui pèse sur l'exercice de cette pratique.
2. LES RISQUES BANCAIRES
Il n'y a encore que quelques années, l'octroi du
crédit par une institution financière étaitune
opération très sommaire. Les agents habilités à
cette fin se contentaient d'étudierles rapports comptables de ceux qui
sollicitaient des fonds en comparant leurs ratiosfinanciers à ceux qui
sont associés aux normes de bonne santé financière. On les
classaitalors dans une catégorie de risque qui permettait de fixer la
prime de risque sur unebase de jugement. L'opération s'arrêtait
là. On ne voyait pas non plus une opération de prêt comme
une constituante du portefeuille de prêts de l'institution
prêteuse. On se souciait donc très peu de la diversification des
portefeuilles de prêts.Mais les choses devaient changer au cours des
décennies 1980 et 1990, alors que la faillite de grandes entreprises
menaça à ce point la santé financière de leurs
bailleurs de fonds que certains se virent même forcés de
déposer leur bilan. En 1988, le Comité de Bâle exigea que
les banques détiennent un capital suffisant pour couvrir leur exposition
au risque de crédit. Ce capital devait être au moins égal
à 8% des actifs des banques pondérés par leur coefficient
de risque respectif.
Le risque de crédit aussi appelé risque de
contrepartie ou encore risque de signature, est le premier risque auquel est
confronté un établissement de crédit, il est un risque qui
provient à l'activité traditionnelle d'intermédiation que
joue la banque dans le financement de l'économie. Il occupe sans doute
une place à part. D'un côté, il dépend de la
relation initiale basée sur la confiance dans un client, et de l'autre
côté, il représentera la source principale de
provisionnement des banques.
Ayant relevé certaines définitions sur le risque
de crédit, il est important de saisir les différents types de
risques bancaires.
A partir de ce point, il y a lieu de se poser la question de
savoir quels sont les principaux types de risques rencontrés dans les
banques ?
Les établissements bancaires évoluent
quotidiennement sur les marchés financiers ce qui peut leurs faire
prendre de nombreux risques. De ce qui précède, nous constatons
qu'il existe une règlementation bancaire dite prudentielle dont
l'objectif est d'assurer la sécurité et la stabilité du
système bancaire par l'adoption des différentes normes
prudentielles qui sont appliquées aux établissements
bancaires.
18
Suivant différentes études, il est
constaté 12 milliards des pertes sur les dernières années
dû à des risques pris. Au travers cette première section,
notre attention est focalisée sur les différents types risques
bancaires.
CLASSIFICATION DES RISQUES BANCAIRES
Bank Al Maghreb dans sa circulaire n°6/G/2001 du
19/02/2001relative au contrôle interne des établissements de
crédit, distingue les risques suivants :
V' Les risques de crédit.
V' Les risques de marché.
V' Les risques de taux d'intérêt global.
V' Les risques de liquidité.
V' Les risques de règlement.
V' Les risques informatiques.
V' Les risques juridiques.
V' Les autres risques (risques opérationnels).
a. le risque de crédit :
· Définition
Le risque de crédit ou de contrepartie est
défini comme le pourcentage de cour qu'un débiteur ou
l'émetteur d'un moyen de paiement soit dansl'impossibilité de
payer l' intérêt dû ou de rembourser le principal selon les
termes spécifiés dans la convention de crédit - est
inhérent à l'activité bancaire.
Selon Sylvie de COUSSERGUES (Gestion de la banque. Du
diagnostic à la gestion, 2016), le risque de crédit correspond
à : « la défaillance de la contrepartie sur laquelle une
créance ou un engagement est détenu », ou encore on peut le
définir comme étant « le risque de perte lié à
la défaillance d'un débiteur sur lequel l'établissement de
crédit détient un engagement ».
Pour Hennie van Greuning et Sonja Brajovic
Bratanovic dans l'ouvrage intitulé analyse et gestion des risques
bancaires, le risque de crédit ou de contrepartie est défini
comme «le pourcentage de chances pour qu'un débiteur ou
l'émetteur d'un moyen de paiement soit dans l'impossibilité de
payer l'intérêt dû ou de rembourser le principal selon les
termes spécifiés dans la convention de crédit - est
inhérent à l'activité bancaire ».
En effet, les deux définitions convergentes
correspondent éventuellement à une perte totale ou partielle des
montants engagés par la banque et aussi une perte en revenu
représentée par les intérêts non perçus.
19
Qui dit risque de crédit dit que les versements
peuvent être retardés ou même ne pas avoir lieu du tout en
fin de compte, ce qui peut alors engendrerdes problèmes de flux de
trésorerie et avoir un impact sur la liquidité de la banque.
Malgré les innovations réalisées dans le secteur des
services financiers,le risque de crédit reste la plus grande cause de
faillite des banques. La raisonen est que généralement, plus de
80 % du bilan de la banque est lié à cet aspect de la gestion des
risques.
Les trois principaux types de risque de crédit (ou
decontrepartie) sont les suivants:
? le risque individuel ou de consommateur;
? le risque d'entreprise ;
? Le risque pays qui est le risque de perte dû à
des situations politiques et/ou économiques dans un pays
donné.
Du fait de ses effets dévastateurs, il est important
d'assurerune évaluation complète de la capacité de la
banque à évaluer, à administrer, à superviser,
à mettre en oeuvre et à recouvrer les prêts, avances,
garanties et autresinstruments de crédit. Une étude globale de la
gestion du risque des crédits comprendraune évaluation des
orientations et procédures de la banque en matière degestion du
risque des crédits. Cette évaluation devra aussi permettre de
déterminer la pertinence de l'information financière reçue
de l'emprunteur ou de l'émetteurd'un moyen de paiement, à partir
de laquelle la banque aura décidé d'investir ou d'accorder un
crédit. Enfin, une évaluation périodique des risque et qui
sont changeants par nature sera également nécessaire.
Cet engagement peut être :
? Enregistré dans le bilan, il s'agit dans ce cas des
fonds empruntés que le débiteur doit rembourser.
? Ou enregistré hors bilan, il s'agit d'une caution ou
d'une garantie donnée par la banque en faveur d'une tierce personne pour
garantir la dette de son client.
Dans tous les cas, les engagements non remboursés,
suite à la défaillance d'un emprunteur viennent en
déduction du bénéfice de la banque, donc des fonds propres
qui peuvent être touchés et devenir insuffisants pour assurer la
continuité de l'activité conformément à la
réglementation en vigueur.
Le risque de crédit demeure la première cause
des difficultés et des faillites des banques (le cas de la BIAC et de la
FIBANK sont d'exemple frappant dont les créances en souffrances ont
beaucoup joué sur leur position financière). Ce risque fait
l'objet depuis 1988, par l'introduction du ratio de solvabilité dit
aussi ratio Cooke- d'un dispositif quantitatif destiné à
maintenir un niveau minimum de fonds propres compatibles avec le niveau des
engagements.
Le risque de liquidité, ou précisément
d'absence de liquidité est le fait pour une banque de ne pas pouvoir
faire face à ses engagements par l'impossibilité de se procurer
des fonds dont elle a besoin.
20
Mais ce dispositif quantitatif s'est avéré
insuffisant : toutes les banques qui ont fait faillite respectaient le ratio de
solvabilité.
Aussi un dispositif qualitatif est- il de plus en plus
prescrit aux banques pour les inciter à maîtriser leurs risques
pour un bon système de contrôle interne. Le nouvel accord de Balle
II sur les fonds propres applicables en Europe en 2006 et en République
démocratique du Congo en 2017, tend à renforcer ce dispositif par
l'introduction du ratio Mc Dounough.
Ce risque à son tour est subdivisé en :
· Le risque de contrepartie qui représente le
risque de perte dû à un défaut de la contrepartie par
rapport à ses obligations contractuelles
· Le risque d'échange (settlement) qui est le
risque de perte dû à une inadéquation entre le paiement et
la livraison
· Le risque pays qui est ce risque de perte dû
à des situations politiques et/ou économiques dans un pays
donné.
b. le risque global de taux
d'intérêt.
Le risque global de taux d'intérêt se
définit comme l'impact négatif que pourrait avoir une
évolution défavorable des taux d'intérêt sur la
situation financière de la banque.
c. le risque de marché.
Le risque de marché est le risque de pertes qui peut
résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui
composent le portefeuille de négociation, ou des positions susceptibles
d'engendrer un risque de change, notamment les opérations de change
à terme et au comptant.
Les différents facteurs de risques liés au
marché sont:
> Les taux ;
> Les cours de change ;
> Les cours des actions ;
> Les prix des matières premières.
Toute variation de ces données a un impact sur les
positions des portefeuilles détenus par la banque.
d. le risque de liquidité :
21
En dehors de cet aspect, un autre aspect de ce risque est
celui de ne pas pouvoir trouver, à un instant donné, des
instruments financiers destinés ouvrir ou à couvrir une position,
ou de devoir les acheter ou les vendre à un prix anormal, du fait de
l'insuffisance ou de l'absence de liquidité sur le marché.
e. le risque de règlement
Le risque de règlement s'entend comme le risque de
survenance d'une défaillance ou de difficultés, au cours du
délai nécessaire pour le dénouement de l'opération
de règlement, notamment dans les opérations de change.
f. les risques opérationnels
Ce genre de risque a été défini par la
circulaire de BAM n°6 /G/2001 sous le titre « d'autres risques
».
Suivant l'article 68 de cette circulaire : «les autres
risques englobent tous les risques qui pourraient être engendrés
par des procédures inefficientes, des contrôles inadéquats,
des erreurs humaines ou techniques, des fraudes ou par toutes autres
défaillances ».
Le comité de bale définit le risque
opérationnel comme « le risque de pertes provenant de processus
internes inadéquats ou défaillants, de personnes et
systèmes ou d'événement externe ».
Le risque opérationnel recouvre les erreurs humaines,
les fraudes et malveillances, les défaillances des systèmes
d'information, les problèmes liés à la gestion du
personnel, les litiges commerciaux, les accidents, incendies, inondations.
Pour Sardi Antoine, ce risque englobe :
V' Le risque juridique : il s'entend comme le risque de
survenance de litiges, susceptibles d'engager la responsabilité, de
lacunes ou d'insuffisances dans les contrats et autres actes juridiques la
liant à des tiers.
V' Le risque déontologique : tout manquement à
la déontologie présente un risque sérieux de porter
atteinte à l'honorabilité et à la réputation de la
banque.
V' Le risque réglementaire : le non-respect de la
réglementation peut se traduire par des amendes ou des sanctions
imposées par les autorités monétaires de tutelle.
Ces amendes ou sanctions peuvent s'avérer
coûteuses.
22
y' Le risque de blanchiment : la banque peut s'exposer
à des pertes directes dues à la faillite de ses clients
opérant dans les activités illégales ou de drogues qu'elle
ignore.
y' Le risque de patrimoine : agressions externes et fraudes
sur les moyens de paiement constituent un risque considérable sur le
patrimoine de la banque.
y' Le risque comptable : les flux comptables, le nombre de
comptes considérables et la décentralisation des enregistrements
dans les nombreuses applications informatiques, présentent un risque
dans la traduction d'une image fidèle dans les comptes annuels.
y' Le risque sur le système de l'information : la
faiblesse du système d'information peut avoir de graves
conséquences sur tous les plans de l'activité de la banque.
y' Et le risque informatique : il s'entend comme le risque de
survenance de dysfonctionnement ou de rupture dans le fonctionnement du
système de traitement de l'information, imputables à des
défaillances dans le matériel ou à des erreurs, des
manipulations ou autres motifs (virus) affectant les programmes
d'exécution.
L'informatique est un véritable outil de production
dans une banque. Son efficacité est un facteur décisif dans la
bataille de la rentabilité et de l'adaptation à un environnement
de plus en plus difficile et concurrentiel. Les erreurs de conception ou de
réalisation, les retards dans la mise en oeuvre des technologies
nouvelles, l'insuffisance de maîtrise de systèmes de plus en plus
complexes, constituent des risques importants avec des conséquences
directes sur la rentabilité et la qualité des services.
La particularité du risque opérationnel est
qu'il n'est pas concentré dans un secteur d'activité particulier,
il est partout présent. Une perte de crédit peut avoir pour cause
la défaillance d'un emprunteur mais aussi une cause
opérationnelle : erreur, négligence, fraude etc.
3. LES OBJECTIFS STRATEGIQUES
Dans une banque ou toute entreprise, le comité de
direction procède à la prise de dispositions dans le souci de
rationaliser le choix et l'utilisation des moyens pour atteindre les objectifs
que nous appelons « stratégie ».
C'est ainsi pour A.D Chandler, « la stratégie
consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux
à long terme, puis à choisir les modes d'action et d'allocation
de ressources qui permettent d'atteindre ces buts, ces objectifs ».
23
Raymond-Alain THIETART pour sa part dans son ouvrage
intitulé la stratégie d'entreprise, Mac Grawhill, 1990,
définit la stratégie comme « un ensemble des
décisions et des actions relatives au choix des moyens et à
l'utilisation des ressources, en vue d'atteindre un objectif ».
Partant de ce qui précède nous pouvons dire que
les objectifs stratégiques sont des buts fixés par une
organisation de sa finalité et de ses ressources et de l'environnement.
Ces objectifs sont des buts et des résultats financiers et non
financiers ciblés par une banque sur une période donnée
généralement supérieure à deux ans.
En s'intéressant aux objectifs financiers, ces derniers
sont ceux qui sont exprimés le plus souvent en termes de taux de
rentabilité à moyen terme, en cash-flow et revenus annuels.
En rapport avec les objectifs non financiers, ils s'appuient
sur les objectifs financiers et les traduisent en termes de revenus nets, part
de marché.
En effet, partant du thème sous étude, notre
attention sera focalisée sur les objectifs financiers dans le souci de
saisir l'influence du risque de crédit sur la rentabilité et sur
la croissance du total du bilan d'une banque.
Ainsi, après avoir passé en revue les
différents concepts clés en rapport avec notre thématique
sous examen, le moment est venu de présenter notre champ d'investigation
qui est l'Afriland First Bank CD.
SECTION 2 : LE CADRE D'ETUDE
Etant donné que chaque étude se passe toujours
dans un espace bien déterminé et une période bien
limitée, cette section est consacrée à la
présentation de notre champ d'étude qui est l'Afriland First Bank
CD.
1. Historique
L'Afriland First Bank CD est une banque de droit congolais
créée par le décret présidentiel N°05/032 du
13 mai 2005. Elle est filiale de l'Afriland First Group qui, depuis plus de
25ans, travaille à redonner à l'africain sa dignité et sa
fierté d'appartenir à une grande civilisation et de
l'émergence d'une nouvelle classe d'entrepreneurs et leaders africains
aptes à relever le défi de la mondialisation.
Afriland First Group a son siège à Genève
en Suisse et elle est présente dans une dizaine de pays en Afrique tels
que : le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Sao Tomé et
principe, le Liberia, la Zambie, le Bénin, le Soudan du sud, la
Guinée Kona cri, la Côte d'Ivoire, la République
démocratique du Congo et la République du Congo.
24
Le groupe Afriland First attend faire une
fédération des investissements au sein des banques filiales et la
CCEI Bank. Depuis sa création en 1987, l'Afriland first group a pris
l'option de susciter l'émergence d'une classe des entrepreneurs capables
d'impulser le développement du continent. Cette vision se traduit par la
mise à la disposition de sa clientèle des produits et services
adaptés. Elle a des agences sur l'étendue de la République
démocratique du Congo dans les différentes villes telles que :
Kinshasa, Gemena, Boma, Matadi, Lubumbashi et Goma. Pour atteindre ses
objectifs et rapprocher les services bancaires de la population congolaise, la
banque est en prévision d'ouvrir d'autres agences à travers
l'étendue du pays. Elle déclare participer au financement du
secteur public et privé à travers les services bancaires
classiques et les services financiers spécialisés. Afriland first
Bank cd a aussi apporté une contribution au développement de la
République démocratique du Congo grâce à la
fourniture des solutions adaptées aux besoins des grandes entreprises,
socle de la croissance économique, des PME/PMI qui, en raison de leur
taille et de leurs besoins spécifiques qui méritent une attention
particulière en matière de financement ; des particuliers pour
qui, la banque développe des produits adaptés à la
situation particulière de chacune de catégorie de sa
clientèle.
Etant consciente des multiples potentialités que
regorgent la République démocratique du Congo, l'Afriland First
Bank CD s'investi dans l'accompagnement du processus de développement et
de croissance économique en vue de l'émergence du pays.
2. Les produits et les services offerts
Pour arriver à jouer son rôle
d'intermédiaire financier, l'Afriland First Bank CD utilise une
politique de réduction de fracture bancaire et la simplification des
procédures d'accès aux services financiers. Elle offre aux
particuliers des crédits, des produits de transfert, des comptes
bancaires, des moyens de paiements spécifiques, le commerce
extérieur et le programme d'épargne spécialisé.
Aux entreprises, la banque offre des comptes bancaires, des
crédits, paiement de salaires, financement spécialisé,
placement à terme.
Aux institutions, elle offre la contribution aux
opérations de marché, l'accompagnement de l'Etat dans les projets
à caractère social, et constitue une passerelle entre les
secteurs formel et informel, les services spécialisés aux
institutions internationales et associations.
En rapport avec les comptes bancaires que la banque dispose, on
peut distinguer :
? Le compte d'épargne sur livret qui permet aux
particuliers de bénéficier d'une épargne souple et bien
rémunérée et dont le minimum à l'ouverture est de
50 dollars. Avec un solde minimum permanent de 25 dollars. Ce compte
génère des intérêts de 4 % l'an ; les frais de tenue
de compte sont évalués à 1
25
dollars le semestre et les opérations sont
limitées aux retraits et versement et se font sans commissions. Il donne
droit à un livret d'épargne.
? Le compte courant d'entreprise qui est un compte à
vue ouvert à toutes les personnes morales pour les différentes
opérations bancaires. Ce compte à son ouverture, le versement
minimum initial est de 1000 dollars dont les frais de tenue de compte
s'élèvent à 15 dollars le trimestre ; et donne droit
à son propriétaire d'avoir une attestation de domiciliation
bancaire et à un carnet de chèque ainsi que la possibilité
de souscrire à une carte private de retrait.
? Le compte chèque particulier : ce compte est à
vue et il est destiné à toutes les personnes particulières
uniquement en ce qui concerne les opérations bancaires. Pour ce compte,
le versement minimum initial est de 100 dollars avec comme fris de tenue de
compte de 15 dollars par trimestre. Il donne droit à une attestation de
domiciliation bancaire et un carnet de chèques ainsi que la
possibilité de souscrire à une carte private de retrait.
? Le compte de dépôt spécial est celui qui
à vue et achevale entre le compte courant et le compte épargne.
Il est destiné aux PME et aux salariés, et offre les avantages
à la fois du compte d'épargne et du compte courant. Pour ce
compte, le versement minimum initial est de 50 dollars, le solde minimum
permanent est de 10 dollars ; avec comme frais de tenue de compte de 10 dollars
au trimestre et ce compte n'a pas de commissions au versement et au retrait. Il
donne droit à une attestation de domiciliation bancaire.
? Le compte de dépôt islamique : c'est un compte
qui fonctionne aux préceptes de l'islam. Il permet aux différents
pèlerins de constituer progressivement une épargne pour le voyage
à la Mecque. Le versement minimum initial est de 50 dollars ; le solde
minimum permanent de 25 dollars et avec les frais de tenue de compte de 5
dollars par semestre. Ce compte n'est pas source d'intérêt mais il
donne droit à un livret d'épargne.
? Le compte fonctionnaire : ce compte a pour versement initial
en francs congolais et n'engendre pas les frais de tenue de compte, mais donne
droit à une attestation de domiciliation bancaire ainsi que la
possibilité de souscription à une carte private de retrait.
26
+ Les placements : pour ces derniers, l'Afriland first Bank CD
offre le bon de caisse. Ce bon représente un placement
sécurisé qui rapporte des intérêts. La souscription
va de 6 à 36 mois et le taux d'intérêt est compris entre 5%
et 7%. Outre les bons de caisse, la banque offre également le
dépôt à terme ou le compte bloqué qui est un
investissement dématérialisé allant de 6 à 36 mois.
ce compte est destiné aux personnes morales et rapporte 5% et 7%
d'intérêt.
Quant aux crédits, l'Afriland first Bank CD offre cinq
types de crédit dont :
y' Le prêt scolaire ;
y' Le crédit aux salariés ;
y' Le crédit immobilier ;
y' Le crédit d'investissement ;
y' Le crédit d'équipement.
Par ailleurs, la banque offre des produits électroniques
tels que :
La carte private ;
Carte de débit partenaire ;
Carte salaire fonctionnaire ;
Carte prépayée ;
La banque à distance.
En dehors de ces produits électroniques , elle met
à la disposition de sa clientèle, le service de transfert
d'argent tel que : Money Gram, un moyen pour envoyer et recevoir de l'argent,
Small world, un moyen de transfert d'argent offrant un service rapide à
travers 160 pays dans le réseau First Bank Group, présent dans 12
pays africains, en France et en Chine.
CONCLUSION PARTIELLE
Le crédit bancaire constitue une des principales
sources de profitabilité de l'activité d'intermédiation
bancaire. Ce dernier représente l'acte par lequel une personne agissant
à titre onéreux et/ou promet de mettre des fonds à la
disposition d'une autre personne ou prend dans l'intérêt de
celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval, un cautionnement ou une
garantie. Cette activité comporte des effets néfastes
dans le long terme lorsque l'institution bancaire ne fait pas l'analyse de la
qualité de personnes auprès desquelles elle accorde de
crédits qui, à l'échéance ne parviennent pas
à honorer leur engagement. Ceci engendre ce que nous appelons le risque
de crédit qui est le pourcentage de chances pour qu'un débiteur
ou l'émetteur d'un moyen de paiement soit dans l'impossibilité de
payer l'intérêt dû
27
ou de rembourser le principal selon les termes
spécifiés dans la convention de crédit qui est
inhérent à l'activité bancaire.
De ce fait, le risque de crédit constitue une des
sources du non réalisation des objectifs que la banque dans le long
terme. Ceci nous amène à mettre fin à ce chapitre qui
était consacré aux généralités où
nous avons passé en revue les concepts sur les crédits bancaires,
les risques bancaires, les objectifs stratégiques puis la
présentation du champ d'investigation qui est l'Afriland First Bank
CD.
Selon Crouzille et alu dans un article intitulé Bank
stock volatility, news and asymetric information in banking : an empirical
invesgation. Journal of Multional Financial publié en 2004 affirment que
les
28
CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LITTERATURE
La prise élevée de risque de crédit dans
une banque peut avoir comme origine un mauvais traitement des
différentes informations relatives à la qualité de ses
emprunteurs. C'est ainsi, la prise de décision de crédit qui en
découle exige un diagnostic important de la capacité qu'a un
emprunteur de rembourser un crédit.
Selon Jensen et Meckling, en 1976, les dirigeants /
actionnaires d'une entreprise n'ont pas les mêmes intérêts
que les créanciers et disposent davantage d'informations sur la
qualité de leurs projets et sur leurs propres intentions de
remboursement des crédits accordés. Suite à
l'asymétrie d'information cela entraine divers phénomènes
de sélection adverse et d'aléa moral. L'emprunteur peut cacher
une importante information concernant le risque que comporte son projet
d'investissement en vue d'obtenir un crédit ou dans le souci d'avoir le
crédit dans les conditions plus favorables.
C'est ainsi, nous constatons que la sélection adverse
provient de l'incapacité du prêteur à faire la distinction
entre les bons et les mauvais emprunteurs. En dehors de ceci, l'emprunteur peut
aussi adopter certaines attitudes, stratégies risquées pour
maximiser l'espérance de son revenu au détriment du prêteur
lorsque le crédit lui est accordé. De ceci apparait le
phénomène d'aléa moral qui est le fruit de
l'incapacité du prêteur à contrôler les
différentes intentions de l'emprunteur et d'évaluer ses efforts
une fois le crédit accordé.
En effet, au travers cette première section de ce
chapitre de notre thème sous étude, notre attention est
orientée en premier lieu sur la relation bancaire et le risque de
crédit puis pour finir enfin avec les objectifs stratégiques en
termes de rentabilité et part de marché.
SECTION 1 : RELATION BANCAIRE ET RISQUE DE CREDIT
Dans l'intermédiation financière, les banques
jouent un rôle principal de l'obtention de l'information relative
à la qualité de l'emprunteur nécessaire pour pallier
à l'imperfection du marché de crédit et de
l'asymétrie d'information. C'est ainsi, dans le financement de
l'économie, l'asymétrie d'information semble être la
principale contrainte dans la mesure où les différentes parties
au contrat financier n'ont pas une information précise entre elles.
De ce qui précède, dans le système
financier, les institutions bancaires assurent une relation entre les agents
ayant une capacité de financement et ceux ayant un besoin de
financement. Ces dernières font les opérations de transferts de
fonds de déposants vers les emprunteurs. Elles ont pour matière
première, la monnaie et le traitement de l'information.
29
banques et les intermédiaires financiers, en
général, sont considérés comme les agents jouant un
rôle primordial dans le système financier comme les
intermédiaires d'informations.
Suite à cette asymétrie informationnelle des
marchés financiers, cela a entrainé la mise en place d'importante
littérature bancaire, notamment la théorie
d'intermédiation financière qui a mis en exergue un niveau
supérieur d'information de la banque au détriment d'autres
intermédiaires financiers. Et ce niveau de supériorité est
assignée à la particularité de relation liant les banques
à leurs clients et leurs permettant de disposer d'une source
d'information privée. A partir de ceci, les banques semblent disposer
d'une certaine expertise dans l'évaluation des emprunteurs et des
risques auxquels elles sont exposées en accordant le crédit.
C'est ainsi, au travers cette première section de ce
chapitre notre attention est focalisée sur les problèmes de
l'asymétrie d'information entre les banques et les emprunteurs, les
différentes voies de sortie de l'asymétrie d'information
proposées par les emprunteurs et les banques, les dispositions prises
par les banques face à l'asymétrie d'information ainsi que les
différentes théories sur la relation bancaire et le risque de
crédit bancaire.
1.1. LES PROBLEMES D'ASYMETRIE D'INFORMATION ENTRE LA
BANQUE ET LES ENTREPRISES
Dans les relations entre les intermédiaires financiers
et les emprunteurs lorsque les agents ne sont pas dotés d'informations
à un même niveau, nous nous retrouvons dans une situation
d'asymétrie informationnelle. Et sur le marché de crédit,
face à l'emprunteur, le prêteur ne peut qu'être en position
de faiblesse, car le premier dispose d'une information précise sur le
projet à financer.
C'est ainsi, dans l'évaluation du risque de
crédit, la contrainte découle de l'asymétrie d'information
rendant difficile l'évaluation des emprunteurs. Pour minimiser le risque
des crédits, les banques doivent avoir la capacité de collecter
et de bien traiter les informations lors de la sélection des demandes de
crédits. Dans la sélection, le prêteur cherche
d'information sur les différentes caractéristiques de
l'emprunteur et lorsque le crédit est attribué à
l'emprunteur, il cherche les informations dans le souci de bien contrôler
les diverses actions entreprises par ce dernier. Alors dans cette recherche
d'information, la banque est confrontée à une situation
d'asymétrie d'information qui donne lieu à deux problèmes
sur le marché de crédits dont l'un intervenant avant la
conclusion du contrat est appelé sélection adverse et l'autre qui
se produit après la signature du contrat et l'octroi du crédit
appelé aléa moral.
1.1.1. La sélection adverse
Lorsque l'emprunteur détient plus d'informations que le
prêteur, il peut les dissimuler ou ne pas révéler ce qui
fait à ce que la banque se trouve dans l'impossibilité de faire
l'observation de sa qualité. Dans ce contexte, l'asymétrie
d'information est ex ante, la banque est exposée à un
problème de
30
sélection adverse. Cette sélection adverse qui
apparait avant que le contrat soit signé, découle du fait qu'une
information concernant les caractéristiques de l'emprunteur est
dissimulée.
Dans l'histoire, cette notion fut abordée par le
modèle de Georges AKERLOF en 1970 dans sa revue intitulée The
Market of Lemons: Quality uncertainty and the Market mechanism». Vol. 31,
pp. 488500, dans une étude menée sur la vente des voitures
d'occasion. Ce modèle demeure parmi les modèles fondamentaux
d'économie d'information. Dans ce modèle, l'asymétrie
d'information se traduit par une application d'un prix moyen unique pour les
produits ayant de qualités différentes. La sélection
adverse peut entrainer l'éviction des acteurs qui proposent de produits
de meilleure qualité. L'incertitude sur la qualité du produit
induit la possibilité de fraude.
En rapport avec la relation crédit, les mauvais
emprunteurs adoptent les attitudes pour être considérés
comme étant peu risqués. Ils sollicitent le crédit
même à un taux d'intérêt élevé car ils
n'ont pas le souci de remboursement, ce qui affecte les bons emprunteurs. Les
bons risques quittent le marché et les mauvais y restent.
Par conséquent, les prêteurs sont
confrontés à la difficulté de faire la discrimination de
manière efficiente entre les emprunteurs peu risqués ou de bonne
qualité. Ils peuvent sélectionner les projets les plus rentables
ou plus surs difficilement. L'asymétrie d'information ex ante dans ce
cadre induit une allocation inefficace du crédit. Dès lors, le
taux d'intérêt peut agir comme un mécanisme de
tri. Et pour pallier au problème d'asymétrie, les
prêteurs essayent de séparer les bons des mauvais risques de
crédit.
En effet, l'identification des bons emprunteurs est assez
difficile et problématique. Suite à cette incapacité pour
la banque de connaitre avec exactitude le risque des emprunteurs potentiels,
J. STIGLITZ et WEISS en 1981 dans une revue intitulée
«Credit rationing in markets with imperfect information». Vol
n°3, p. 93-110, disaient que la banque applique le même taux
à tous les candidats et ce taux permet de maximiser son rendement
anticipé. Dans leur analyse, l'hypothèse fondamentale est celle
d'une banque passive qui ne peut différencier les demandeurs de
crédit que par l'application du taux d'intérêt unique
à travers des contrats mélangeants. Pour que les emprunteurs
puissent révéler d'une manière ex ante, leurs
qualités, la banque peut être active et mettre en place des
contrats séparants tout en proposant dans cette perspective, une gamme
des contrats différenciés.
Et les théories qui sont fondées sur une
hypothèse de banque passive et celles reposant sur les banques actives
ne s'affrontent pas mais se complètent dans un contexte d'un
marché bancaire qui est caractérisé par une
asymétrie d'information forte.
1.1.2. L'aléa moral entre institution bancaire
et les emprunteurs
Lorsque la signature du contrat intervient et après
cette dernière, l'asymétrie d'information ex post induit au
problème d'aléa moral. Ce dernier intervient et met le
préteur dans l'incapacité de faire
31
l'observation des actions indésirables dans lesquelles
l'emprunteur s'engage qui sont à la base de diminution de la
probabilité de remboursement du prêt.
En effet, une fois que l'emprunteur a obtenu du prêt,
peut tenter d'exploiter l'avantage informationnel dont il a à sa
disposition de manière opportuniste en prenant des risques plus
importants qui peuvent dégager un rendement plus élevé
mais s'accompagnant aussi d'un risque de défaut grand. C'est ainsi,
l'aléa moral est le résultat du non-respect des termes du
contrat.
Toutes fois, les problèmes qui sont liés aux
risques de comportement opportuniste adopté par l'emprunteur intervenant
après la signature du contrat sont de deux sortes dont l'un ex ante et
l'autre est ex post. D'une part, l'aléa moral ex ante se manifeste avant
que le contrat touche à sa fin où l'emprunteur peut faire
l'allocation des fonds prêtés à des fins plus
risquées que prévu dans le contrat , soit pour l'usage personnel
soit pour l'investissement dans les projets non rentables qui sont susceptibles
de renforcer sa richesse personnelle disait Fréderic MISHKIN en 2013
dans son ouvrage intitulé Monnaie, banque et marchés financiers ,
p.249. Ainsi, l'emprunteur se trouve dans l'incapacité d'honorer ses
engagements envers la banque, ce qui augmente son exposition au risque de
crédit .Alors, on assiste à un désavantage informationnel
qui peut impliquer une mauvaise allocation de crédit et exposer la
banque à un risque de crédit important. D'autre part,
l'aléa moral ex post se produit à la fin du contrat où
honorer ses engagements envers la banque qui est son prêteur.
C'est ainsi, pour pallier au problème de l'aléa
moral ex ante ou ex post, la banque entant que contrôleur
délégué, contrôle et surveille les actions qui sont
menées par l'emprunteur. Elle doit inciter l'emprunteur au respect de
ses engagements. Ce contrôle est coûteux mais il permet à la
banque de réduire l'aléa moral. Elle doit inciter l'emprunteur
à une prise de décisions optimales qui assurent le remboursement
du crédit emprunté en faisant le choix du projet le plus
sûr et en fournissant un effort adéquat pour arriver à sa
réussite.
En ce qui concerne la sélection adverse, la banque
active est appelée à mettre en place la structure incitative pour
pallier le problème de l'aléa moral de l'emprunteur. Dans ce cas,
elle exige des garanties, contrôle les performances de projets et la
structure des contrats de crédits de manière à permettre
le remboursement des fonds qu'elle a accordé.
Eu égard à ce qui précède, nous
pouvons retenir que les banques étant parmi des créanciers
souffrent du déficit d'information par rapport aux emprunteurs. C'est
ainsi, tout ceci peut être synthétisé à travers le
schéma ci-dessous qui donne les risques inhérents à
l'asymétrie d'information.
32
Figure n°2: Problèmes inhérents
à l'asymétrie d'information
Asymétrie d'information
Information cachée
Aléa moral ex ante
Aléa moral ex post
Comportement caché
Information cachée
Conséqu
Sélection adverse
ences
Temps
Ex post
Échéance du contrat
Causes
Ex ante
Nous constatons que, la réduction de l'asymétrie
d'information et des problèmes qui en résultent devient
essentielle. C'est pourquoi, dans ce point qui suit nous nous
intéressons aux différentes solutions prises par les emprunteurs
et les prêteurs pour diminuer l'asymétrie d'information suite aux
conséquences néfastes qu'elle engendre car selon Joseph STIGLITZ
et WEISS en 1981, les emprunteurs aussi bien que les prêteurs subissent
les conséquences négatives de l'asymétrie d'information.
En cas de sélection adverse, les emprunteurs de bonne qualité
voient leurs demandes de crédit refusées, tandis qu'à
cause du comportement d'aléa moral adopté par les solliciteurs de
crédit, les prêteurs voient leurs expositions au risque de
crédit augmentée.
1.2. LES SOLUTIONS PRISES PAR LES EMPRUNTEURS ET LES
PRETEURS FACE A L'ASYMETRIE D'INFORMATION
Face à une situation d'asymétrie d'information
et les risques qui en résultent dont la sélection adverse, les
entreprises qui empruntent se trouvent dans l'obligation de
révéler leur qualité aux prêteurs. C'est ainsi, les
entreprises de bonne qualité ont le pouvoir de faire le choix de se
signaler aux prêteurs. Elles utilisent ainsi, les moyens mis à
leur disposition pour faire la signalisation de leur qualité au
marché et ces moyens sont coûteux. Alors les prêteurs et la
banque notamment peuvent procurer à ces moyens une certification
bancaire moins coûteuse.
33
1.2.1.Les signaux émis par l'emprunteur
Comme évoqué dans le point
précédent, l'asymétrie d'information ex ante provoque un
effet de la sélection adverse, ce qui fait que sur le marché de
crédit, les emprunteurs de bonne qualité ayant un faible risque
de défaut se trouvent ainsi évincés. Ces derniers
deviennent les premières victimes de l'incapacité des
prêteurs de faire l'identification de leur qualité.
Dans ces conditions, ils sont incités à envoyer
des signaux révélant leur qualité pour minimiser cette
exclusion à laquelle ils font face. Et en prolongeant le travail de
Georges AKERLOF de 1970, SPENCE en 1973 s'intéresse aux
mécanismes de transfert de l'information qui permettront de mieux faire
l'évaluation de la qualité du produit que l'on échange sur
le marché du travail. Au travers ce prolongement, il montre qu'un
chercheur d'emploi doit signaler sa compétence à son futur
employeur.
De manière générale, pour arriver
à lever l'asymétrie d'information, celui qui détient le
produit de meilleure qualité voudra faire la signalisation de celui-ci
sur le marché. L'efficacité de ce signal est toutefois
tributaire, d'une part, à la perception partagée de ce dernier
considéré comme véhicule d'information par
l'émetteur et le récepteur. D'autre part, le signal ne doit pas
être imité. C'est pourquoi Spence en 1973 établit une
condition : le cout marginal du signal doit être décroissant avec
la qualité de l'émetteur.
En appliquant la théorie du signal au marché de
crédit qui est caractérisé par une forte
l'asymétrie d'information, celle-ci montre que le niveau d'endettement,
la participation du dirigeant dans la capital de la firme et la maturité
de la dette peuvent constituer des signaux crédibles de la
qualité des emprunteurs et de leurs capacités financières.
Ces signaux permettent ainsi à l'atténuation de
l'asymétrie d'information et favorisent donc une obtention de
financement à des conditions favorables pour les entreprises ayant une
bonne qualité.
1.2.2. La production d'information par la banque
L'emprunt bancaire revêt un caractère de
signalisation. Dans le cas où les entreprises sont dans
l'incapacité de faire la signalisation, la banque procède par une
production et une transmission au marché d'une information gratuite sur
la qualité de l'entreprise et ses revenus futurs. Selon Vilanova en
1999, cette information s'adresse aux partenaires externes qu'ils soient
investisseurs ou non-investisseurs car ces derniers sont sous informés
et incapables d'atténuer leur déficit informationnel. Dans ces
conditions, ils sont incités à exploiter l'information transmise
par la décision du prêt bancaire pour faire l'évaluation de
la santé financière de la firme.
C'est ainsi FAMA en 1985 argumente que les entreprises qui
sont financées par les crédits bancaires parviennent à
émettre un signal de bonne performance au marché. Ce signal est
d'autant plus important lorsque la dette est à court terme. Dans ce cas,
la banque est considérée un créancier de rang
inférieur et le renouvellement de la dette aux créanciers de rang
supérieur. Ce qui fait que ces derniers
34
recourent à ce signal et ne s'engagent pas, à
leur tour, dans le processus d'évaluation couteux de la santé de
la firme en question.
L'emprunt bancaire est considéré donc comme une
dette interne qui donne un accès à une information privée
indisponible au prêteur externe. L'endettement bancaire permet ainsi
à l'emprunteur de réaliser des économies des couts de
production de l'information.
En effet, le signal bancaire semble être un outil de
prise de décision pour les partenaires investisseurs, à savoir
les actionnaires externes et d'autres créanciers. L'information qui est
transmise par la banque permet aux partenaires de réduire leur effort de
surveillance, ce qui les amène à se concentrer sur la production
des biens et services et de déléguer le contrôle de la
l'entreprise à la banque. Alors le mécanisme de transfert de
l'information peut se présenter de la manière suivante au travers
cette figure ci-dessous : Figure n°3 : la signalisation par
l'emprunt bancaire
Emprunteur
Étape1 : décision de prêt
Étape3 : décision
d'investissement
Banque (informée)
Étape2 : signal sur l'emprunteur
Partenaires externes (sous-informés)
Source : Vilanova (1999, p.60)
Elle est à mesure de donner la solution aux
problèmes de manière plus efficace que d'autres partenaires
externes grâce aux quatre fonctions qu'elle assure. Ces quatre fonctions
sont les suivantes :
? Elle collecte d'abord une information privative sur
l'emprunteur ;
? Elle traite l'information et contrôle le risque ;
? Elle produit l'information destinée au marché,
véhiculée par les
contrats de crédit ;
? Elle dispose la capacité de signalisation.
A partir de ceci, le problème se pose sur la
supériorité du savoir bancaire et de la crédibilité
de
l'information transmise par la banque où la
préoccupation majeur est de savoir pourquoi la banque est
35
la plus apte que d'autres intermédiaires financiers
à lever l'asymétrie d'information des emprunteurs ? Ce qui nous
amène à aborder le point lié aux actions menées par
la banque face à la situation d'asymétrie d'information.
1.2.3. Les actions de la banque face à
l'asymétrie d'information
Selon Lobez et Vilanova, 2006, p.126, « la banque n'est
pas passive face aux problèmes informationnels posés par les
emprunteurs ». C'est ainsi, les contrats bancaires peuvent constituer un
moyen efficace pouvant permettre de résoudre les problèmes
d'asymétrie d'information. En étant active, la banque parvient
à une mobilisation des outils qui incitent les différentes
entreprises au respect de termes de contrats de crédit initial. Dans
cette optique, la banque met en place de contrats séparants, incitatifs
qui sont caractérisés par les clauses contractuelles restrictives
et exige des garanties afin de minimiser ses pertes en cas de
défaillance de l'emprunteur.
En effet, suite à la discussion axée sur la
définition de la relation bancaire et de ses dimensions, nous proposons
dans le dernier point de cette première section, un aperçu
théorique sur le développement d'une relation bancaire en mettant
une évidence sur la supériorité de l'information
dégagée par cette dernière.
1.2.4. Les théories sur la relation bancaire
Dans l'histoire bancaire, les premières études
de la relation bancaire remontent aux années 50. C'est en 1951 que ROOSA
fut pour la première fois une étude sur la relation bancaire
entre la banque et le client en se situant dans un environnement
caractérisé par le rationnement de crédit. Dans cette
étude, il est abouti au résultat selon lequel la
disponibilité du crédit augmente lorsque l'entreprise parvient
à établir une relation de long terme avec sa banque. Les
relations bancaires sont considérées alors comme étant un
moyen d'assurer la disponibilité du crédit.
C'est ainsi en 1961 et 1963, HODGMAN en se basant sur une
enquête réalisée auprès des principaux dirigeants de
dix- huit banques commerciales, s'intéresse à la relation de
dépôt d'une manière générale et
particulièrement sur l'existence de la double relation entre le client
et la banque. Au travers de son étude, il constate que les
déposants reçoivent des crédits à des conditions
plus avantageuses que les non-déposants, ce qui fait que la relation de
dépôt semble constituer la base de développement de la
relation bancaire.
En dehors de ces auteurs, Veine, Kane et Malkiel en 1965 vont
se baser sur le travail mené par Hodgman en 1961 et 1963 en argumentant
qu'une forte relation de dépôt, donc une forte relation bancaire
permet d'augmenter l'offre de crédits et que la banque n'offre de
conditions de financements avantageuses qu'à ses anciens clients avec
lesquels elle entretient une relation. Ce que Fried et Howitt en 1980 dans leur
modèle théorique donnent un enseignement selon lequel les anciens
clients ayant
36
déjà été évalués par
la banque, sont moins rationnés que les nouveaux et que les emprunteurs
qui entretiennent une relation de long terme avec la banque ont la
facilité d'accéder au crédit.
A partir de ces premiers modèles théoriques,
nous arrivons à la conclusion selon laquelle les entreprises sont moins
rationnées lorsqu'elles s'engagent dans les relations de long terme avec
leurs banques. Et au travers toutes ces études, on trouve un point
commun qui est celui dont la banque gagne plus un avantage informationnel sur
ses concurrents dans la mesure où elle parvient à identifier et
contrôler les comportements de ses clients grâce à leurs
comptes de dépôt. Cet avantage permet la réduction du
rationnement des crédits que l'on accorde aux emprunteurs.
En effet, en dehors de la relation de dépôt, WOOD
en 1975 affirme que la relation bancaire de long terme peut aussi
s'établir dans un premier temps au travers les conditions avantageuses
de crédits offertes par la banque telles que le taux
d'intérêt faible pour pouvoir bénéficier et dans un
second temps, à partir d'un durcissement des conditions de financement
ce qui va entrainer dans ce cas, un taux d'intérêt plus
élevé.
Dans la détermination des coûts et la survie des
firmes en périodes de difficultés, le choix d'une banque pour ces
derniers est une décision importante a signalé STANCILL en 1980.
En 1981, OKUN va affirmer que les banques commerciales constituent une
principale source de financement des entreprises de petite taille et des
ménages. Il ajoute en plus que, une relation clientèle à
long terme s'établit entre les banques et les emprunteurs dans le sens
où les firmes acceptent de fournir de manière
régulière l'information aux institutions bancaires du fait de
l'exercice des activités dans un même espace. Tout ceci
amène Okun à mettre en considération que le marché
de crédit est un marché des contrats implicites amenant les
signataires de préférer entretenir les relations durables au lieu
de viser la maximisation de profit de manière immédiate. Ce qui
amène la banque dans cette perspective de faire une exigence d'un taux
d'intérêt plus élevé tout en assurant une
satisfaction aux besoins de l'emprunteur quel que soit la situation et/ou la
conjoncture économique.
Cependant, ces différentes approches présentent
de limites du fait du non prise en considération de certains aspects
informationnels de la relation entre la banque et les emprunteurs. Ce qui fait
que, suite au développement de l'économie d'information, on
assiste à la recherche qui s'est massivement orientée vers les
analyses plus approfondies de la relation entre la banque et les
emprunteurs.
C'est ainsi, après avoir donné une description
théorique sur la relation bancaire entre la banque et sa
clientèle qui est source de la naissance du risque des crédits,
il est utile et pertinent à présent d'aborder dans cette section
qui suit de quelle manière le risque de crédit peut être
gérer pour permettre à la banque de réaliser ses objectifs
qu'elle s'est déjà fixé pour atteindre dans le long
terme.
37
SECTION 2 : LA GESTION DU RISQUE DES CREDITS
La gestion du risque des crédits fait partie des travaux
à la charge des responsables financiers des établissements
bancaires les plus complexes. Pour arriver à la simplification des
analyses et la projection à court terme, moyen terme et long terme de
cas à risque.
Dans la gestion du risque des crédits, il y a trois
options que l'on peut relever qui facilitent cette gestion à savoir :
- La prise en compte du cadre général du risque des
crédits ;
- L'évaluation du risque ; - La prévention du
risque.
2.1. Le cadre général du risque de
crédit
Le risque de crédit comporte deux aspects auxquels tout
analyste-crédit doit tenir compte dans sa gestion. Le premier aspect est
externe lié à l'insolvabilité de l'emprunteur et le
deuxième et le dernier aspect est interne lié à la
manière dont l'institution bancaire organise la fonction distribution
crédit.
2.1.1. L'insolvabilité de l'emprunteur
En parlant de l'insolvabilité de l'emprunteur, il est
utile de relever quatre aspects importants :
a. Le risque général
Dans ce point, il est nécessaire de retenir que
l'insolvabilité de l'emprunteur découle des situations externes
qui proviennent de la situation politique ou économique où ce
dernier exerce ses activités. La source la plus fréquente de son
insolvabilité est les crises économiques.
b. Le risque professionnel
L'insolvabilité de l'emprunteur par rapport à ce
risque est liée à la conjoncture du secteur d'activité
économique dû à la surcapacité de structure, des
innovations qui modifient les procédés de fabrication, la
contraction de la demande ou la concurrence de produits.
c. Le risque propre à l'emprunteur
L'insolvabilité de l'emprunteur au travers ce risque est
le plus fréquent et le plus difficile à identifier pour les
raisons d'origines multiples qui amènent l'emprunteur à ne pas
honorer ses engagements à l'échéance du contrat.
38
d. Le risque-pays
En rapport avec ce risque, il est important de retenir que
l'insolvabilité de l'emprunteur provient de catastrophe naturelle, la
crise politique ou économique, sa propre insolvabilité, la
situation monétaire du pays où l'emprunteur exerce ses
activités.
2.1.2. L'ORGANISATION DE LA FONCTION DISTRIBUTION
CREDIT L'institution bancaire dans son organisation, en tenant compte de la
distribution de crédit qui est liée à des situations
variées et complexes doit à travers les cadres de direction
générale concevoir une politique de crédit et
prévoir certaines procédures très appropriées au
traitement des dossiers crédit.
Ainsi, en rapport avec la politique de crédit, la
direction générale s'appuie sur le comité des engagements
ou des risques qui arrête des orientations en indiquant :
y' Les objectifs poursuivis qui doivent être en
adéquation avec le plan stratégique de l'institution ;
y' Les taux d'intérêt que l'on doit facturer aux
clients pour permettre la couverture de coûts engendrés par les
crédits ainsi que les garanties à prendre ;
y' Les délégations de pouvoir qui
précisent les montants maximum de crédit que le comité
local de crédit ou un exploitant peut accorder sous sa seule
signature.
En rapport avec les procédures de traitement de
dossiers de crédit, l'institution bancaire doit disposer d'un
analyste-crédit qui est appelé à faire l'étude de
la demande de crédit en rassemblant toutes les informations
nécessaires sur l'emprunteur en fonction de la liste
préalablement établie de la nature de crédit et de la
qualité de l'emprunteur, particulier ou entreprise qui vont permettre la
prise des décisions d'accorder ou de refuser le crédit.
Après avoir fait l'étude de demande de
crédit et aboutit à la décision d'accorder le
crédit, le contrat de prêt signé entre les deux parties, la
banque et l'emprunteur, l'analyste-crédit doit procéder au suivi
du dossier crédit jusqu'au remboursement intégral en tenant
compte de clauses fixées dans le contrat de prêt et prévoir
le traitement approprié que l'on doit appliquer en cas de non-respect
des engagements par l'emprunteur .
En dehors de suivi de crédit, la direction
générale procède au contrôle de risque qui constitue
un aspect du contrôle interne de la banque en s'appuyant sur les
principes de l'indépendance de contrôleurs et de
contrôlés , et deux degrés de contrôle,
exhaustivité des contrôles, vérification de la
cohérence des dossiers de crédit avec la politique de
crédit de l'institution bancaire, la vérification du respect des
procédures lors de l'étude de la demande de crédit puis du
suivi du dossier crédit.
39
2.2. ÉVALUATION DU RISQUE DE CREDIT
Le risque de crédit est une problématique
centrale pour les banques et les marchés financiers. Lorsqu'un
prêteur accorde un prêt à un emprunteur, celui-ci court le
risque que ce dernier n'honore pas ses engagements relatifs au service rendu
à la date fixé dans le contrat. Ceci constitue un cas particulier
pour des prêteurs financiers tels que les banques, les
établissements financiers, les investisseurs pour leurs crédits
aux entreprises qui s'avèrent sensibles au défaut de paiement
et/ou à la fiabilité de leurs contreparties.
Pour arriver à prendre leurs décisions de
manière rationnelle, les prêteurs sont appelés à
mesurer avec précision le risque de crédit des emprunteurs avant
de leur accorder le crédit en fixant les conditions tout au long de la
vie de celui-ci.
C'est ainsi, les institutions bancaires éprouvent les
besoins d'évaluer les risques individuels de chaque client, le risque
global de leurs portefeuilles de crédits.
En se situant dans le cadre de finance directe, les
institutions bancaires disposent d'une véritable expertise qui leur
confère un avantage concurrentiel dans le domaine de l'évaluation
du risque de crédit. Cette évaluation se fait en tenant compte de
catégories de la clientèle ou de l'emprunteur (particulier ou
entreprise). Elle est facilitée par deux approches dont l'une
traditionnelle et l'autre statistique (le crédit storting).
2.2.1. Évaluation du risque des particuliers
V' Approche traditionnelle
Au travers cette approche, l'évaluation consiste
à saisir la capacité et la volonté de l'emprunteur de
rembourser le crédit. Cette approche focalise son évaluation
principalement sur les crédits à la consommation d'abord
où on procède par la collecte de toutes les informations sur
l'emprunteur et sur les antécédents en matière
d'endettement et de solvabilité puis en s'appuyant sur le montant de
crédit demandé par l'emprunteur , le caractère de revenus
et les incidents pouvant intervenir dans les paiements.
En rapport avec les crédits immobiliers qui sont de
long terme, on procède de la même manière que dans les
crédits à la consommation mais en demandant aussi une assurance-
crédit pour garantir la banque en cas de non remboursement.
V' Approche statistique(le crédit
scoring)
Cette approche est la plus importante car elle permet
d'analyser les risques de crédits aux particuliers au travers les
classements des éléments de la population pour saisir les points
de la difficulté de remboursement par l'emprunteur.
Défaillance de la contrepartie
Pertes attendues
Pertes inattendues
Primes de risque, provisions Fonds propres
40
Cette approche est construite à partir des
modèles économétriques (modèles Logit et Probit )
ou statistiques d'analyse de données grâce à une analyse
discriminante où l'analyste-crédit se réfère aux
attributs de solvabilité de l'emprunteur (l'adresse, la profession,
l'âge, le revenu, la situation de famille) puis la détermination
de la note limite qui révèle la probabilité
d'insolvabilité élevée de l'emprunteur qui peut être
un bon client ou un mauvais client.
2.2.2. Évaluation du risque des entreprises
En fonction de la variété de crédits qui
sont destinés aux entreprises et le montant élevé
différent de ceux destinés aux particuliers, l'évaluation
de ce risque a fait l'objet de beaucoup de considération pour les
banques pouvant permettre aux comités de direction d'une banque de faire
preuve de leurs sens d'affaires et de leurs flairs. Cette évaluation est
faite à l'aide d'une approche traditionnelle complétée par
les méthodes de type crédit scoring.
2.2.2.1. Approche traditionnelle
Dans cette approche, l'analyste-crédit procède
par le diagnostic financier de l'entreprise en se basant sur les informations
collectées sur l'emprunteur telles que la connaissance de marchés
et de produits sur lesquels le client opère, la compréhension de
stratégie développée, la qualité de
compétence et de moralité des dirigeants de l'entreprise puis sur
la situation financière de l'emprunteur afin d'analyser la
solvabilité de ce dernier selon qu'il s'agit de crédit
d'exploitation soit de crédit d'investissement.
2.2.2.2. Les fonctions scorent dans le cas du
crédit aux entreprises (approche statistique)
Cette approche est utilisée dans les entreprises qui
sont classées soit entreprises saines ou entreprises vulnérables
en se basant sur les attributs de solvabilité , des ratios financiers et
la détermination de la note limite qui ont servir de base pour les
nouveaux demandeurs de crédits.
En dehors de ces deux approches, les banques utilisent
d'autres approches pour évaluer le risque de crédit telles que la
notation externe et la notation interne. Ces approches se basent sur les trois
méthodes proposées par le comité de bale telles que la
méthode standard, la méthode IRB de base et la méthode IRB
avancée en focalisant leurs attentions sur la probabilité de
défaillance d'une contrepartie, les pertes attendues et les pertes
inattendues.
Figure n°4 : évaluation et couverture du
risque de crédit
41
Source : S. Coussergues : gestion de la banque,
p.194
2.3. LA PREVENTION DU RISQUE DE CREDIT
Après avoir circonscrit le cadre général
du risque, évaluer le risque de crédit, il est nécessaire
pour le comité de direction de prévenir ce risque sur une base de
considération individuelle ou globale.
Partant de la prévention individuelle, on
procède par une prise de garanties (réelles, personnelles), le
partage de risques (à travers le cofinancement, les engagements de
garanties), les clauses contractuelles (covenants, credit triggers), les
dérivés de crédit.
En rapport avec la prévention globale, cette
dernière est faite sur base de la division et plafonnement du risque de
crédits ainsi que la titrisation.
C'est ainsi nous pouvons retenir que pour une vaste
majorité de banques,la gestion des risques de crédit est une
question de survie. Le profil des clients (à qui l'on a
prêté) doit être transparent. Les risques associés
aux principaux produits bancaires (qu'est-ce qui a été
prêté) doivent être compris et gérés. Le
profil d'échéance des produits de prêt (pour combien de
temps les prêts ont-ilsété accordés) est fortement
lié à la gestion des risques de liquidité.
On peut limiter le risque de crédit en réduisant
les prêts aux tiers liés ainsi que l'importance de ces derniers et
l'exposition aux risques qu'ils représentent. La classification des
actifs et les dotations aux provisions contre les pertes possibles ont un
impact non seulement sur la valeur du portefeuille de prêts mais aussi
sur la valeur véritable sous-jacente du capital de la banque.
En effet, après avoir pris connaissance sur la
façon dont le risque de crédit peut être géré
dans une banque, ce point qui suit est consacrée à la
rentabilité bancaire au cours de laquelle notre attention est
orientée vers la notion de la rentabilité, une revue de la
littérature sur ses déterminants et les différents ratios
de mesure ainsi que les différentes méthodes d'évaluation
de cette dernière.
SECTION 3. LA RENTABILITE BANCAIRE 3.1. Notion
de la rentabilité bancaire
Selon MELYON dans son ouvrage intitulé «
gestion financière, p.166 », la rentabilité est
l'aptitude à produire un profit ou un résultat. C'est ainsi, pour
arriver à faire un jugement de la rentabilité d'une firme, il
parait nécessaire de faire un rapprochement de résultat
dégagé avec les moyens mis en oeuvre pour obtenir ce
résultat c'est-à-dire capital qui s'y trouve investi.
En rapport avec un établissement de crédit, la
rentabilité est le reflet de son aptitude à créer de la
valeur et à dégager des gains suffisants permettant la poursuite
de ses activités et de sauvegarder sa position sur le marché
interbancaire et sur les marchés financiers. Ainsi pour une banque,
l'existence
42
d'un niveau minimum de la rentabilité est indispensable
et que l'appréciation de cette dernière est
réalisée au travers l'établissement du compte
d'exploitation de la banque.
3.2. Les théories sur la rentabilité et ses
déterminants
En faisant référence à la plupart
d'études et recherches sur la rentabilité et ses
déterminants, on classe les déterminants de la rentabilité
à trois niveaux différents qui se résument en deux
catégories de facteurs dont les facteurs internes et les facteurs
externes. Les facteurs internes à la banque représentent les
facteurs relevant de la gestion propre à chacune de banque. Alors que
les facteurs externes à la banque sont ceux qui représentent
l'environnement légal à l'intérieur d'une industrie
bancaire et à l'environnement macroéconomique du pays.
C'est ainsi, au travers chacune des catégories de ces
facteurs, il y a eu la proposition des multiples variables donnant
l'explication sur la nature exacte de l'étude. Pour la première
fois, ces variables ont été proposées par les auteurs tels
que Arnold A. HEGGESTAD et John J. MINGO en 1976, Brock SHORT en 1979 et
Philip BOURKE en 1989. Jusqu'à présent, on retient deux
catégories d'études sur ce point. La première
catégorie de ces études est celle où l'analyse de la
rentabilité et de ses déterminants a été faite en
se concentrant sur un seul pays. Parmi les auteurs ayant menés les
études cette première catégorie, on retient Allan
N.GERGER en 1985, Lazarus ANGBAZO en 1997 et Liu et Wilson en 2010. La
deuxième catégorie de ces études est celle où les
chercheurs ont fait l'utilisation d'un panel de plusieurs banques de
différents pays et parmi les auteurs, on a tels que Molyneux et
Thornton en 1992, Abreu et Mendes en 2001 ainsi que Goddard, Molyneux et
Thornton en 2004.
Après ces diverses études, les résultats
qui en résultent varient de manière significative en fonction de
la différence des données utilisées, des horizons
temporels et de l'environnement macroéconomique. Malgré tout ce
qui précède, il y a plusieurs déterminants sur lesquels
différents auteurs et chercheurs s'entendent à cause des effets
que ces derniers peuvent avoir dans le futur ou sur le long terme sur la
rentabilité de la banque.
En ce qui est des facteurs internes, ces auteurs
retiennent :
? La liquidité
La liquidité définie comme étant la
capacité d'un solvens à rembourser ses dettes à son
créancier. Ce qui fait qu'une mauvaise qualité des actifs ainsi
qu'un niveau de liquidité trop infime constituent deux raisons
principales raisons qui peuvent amener une banque à la faillite.
Bourke en 1989 a obtenu une relation significativement positive entre la
liquidité et la rentabilité. Molyneux et Thornton en 1992
ont, quant à eux, trouvé une faible relation inverse entre
la liquidité et la rentabilité.
43
? Les capitaux propres
En faisant référence à la
littérature bancaire, plusieurs études démontrent que les
banques possédant un niveau de capital élevé performaient
davantage que celles qui en détenaient un plus faible. Bourke en 1989 a
trouvé une relation positive significative entre le ratio de capital et
la rentabilité. Pour lui, on peut faire la spéculation que les
banques étant bien capitalisées ont la possibilité
d'accéder à des sources de fonds moins dispendieuses. Abreu et
Mendes en 2001 ont à leur tour trouvé des effets positifs entre
ce déterminant et la rentabilité. Liu et Wilson en 2010 ont eu
une relation positive entre le ratio de capital sur actif (KA) et le ROA et
ROE. Toutefois, en ce qui concerne une autre mesure de la rentabilité
qui est NIM, ils ont obtenu une relation négative dans la plupart de
leurs régressions.
? Les charges d'exploitation
bancaire
Le niveau des dépenses d'opérations est vu comme
un indicateur de l'efficacité de la gestion dans une entreprise. Ces
charges représentent donc un des éléments importants dans
l'optique de la détermination de la profitabilité. En 1989,
Bourke et Molyneux ainsi que Thornton en 1992 trouvent une corrélation
positive entre la gestion des actifs efficaces et la rentabilité. En se
basant sur les études antérieures, on se retrouve qu'il n'y a pas
de consensus sur l'impact des coûts liés aux personnels sur la
rentabilité. Pour Bourke, les coûts liés aux personnels ont
une corrélation faible avec la rentabilité bancaire. Molyneux et
Thornton quant à eux, les charges ont une corrélation forte avec
la rentabilité économique(ROA). Ce qui nous amène à
donner des arguments selon lesquels les banques qui ont
généré plus de profits parviennent à
rémunérer mieux leurs employés. Plusieurs chercheurs
supportent l'inclusion d'une variable reliée aux charges
d'exploitation.
? La taille de la banque
Pour arriver à déceler la présence
d'économies d'échelle dans le temps jadis, la variable
représentant la taille de la banque en termes d'actifs, a
été utilisée. C'est pourquoi, selon Short en 1979,
les banques disposant de taille plus grande sont
considérées de manière générale plus
rentable. Alors que Benston, Hanweck et Humphrey pour leur part en 1982,
sont arrivés à donner une conclusion selon laquelle les
banques de grande taille ne parvenaient à bénéficier
d'économies d'échelle. Ce qui fait que ces banques pourraient de
manière éventuelle, faire face à des
déséconomies d'échelle qui affecteront la
rentabilité de ces dernières.
En ce qui concerne les facteurs externes
qui déterminent la rentabilité dans la banque, nous
distinguons les variables de l'environnement macroéconomique et celles
appartenant à l'environnement interne au secteur bancaire. Parmi ces
facteurs, on peut retenir :
44
? La concentration
Selon Molyneux et Thornton en 1982, le secteur bancaire
caractérisé par un niveau élevé de concentration
peut conduire à des profits monopolistiques. Short de sa part,
révèle que les banques faisant partie d'un marché
tellement concentré ont la possibilité de pratiquer la
collusion.
? Le Type d'appartenance
La banque peut appartenir au secteur public ou au secteur
privé. A cette appartenance l'un des secteurs, on constate que, les
banques du secteur public ont de ratios de capitaux faibles par rapport
à celles du secteur privé.
? L'inflation
Selon les études menées antérieurement,
l'inflation a un impact sur la rentabilité de la banque en fonction de
la vitesse à laquelle les revenus et les dépenses dans cette
dernière vont augmenter par rapport à l'inflation
(Revell en 1979).
? La concurrence
C'est une variable explicative considérée comme
un déterminant qui influence la rentabilité bancaire. En
examinant l'effet de l'intégration de nouvelles entreprises dans le
marché de la concurrence, Roades en 1980 a trouvé les
résultats selon lesquels qu'aucune relation significative n'existait
entre l'entrée des nouvelles entreprises et la concurrence. Suite
à des difficultés de faire l'évaluation de l'impact de la
concurrence sur la rentabilité, plusieurs chercheurs dans le domaine
préfèrent l'intégrer dans le cadre de la
réglementation du secteur bancaire.
3.3. LE DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITÉ
Cette étape constitue, une étape la plus
importante du diagnostic financier d'une banque qui permet de faire
l'appréciation des résultats réalisés par rapport
aux moyens engagés pour les réaliser qui sont de garanties de la
bonne gestion. Ce diagnostic est fait sur base des outils qui découlent
des informations contenues dans le compte de résultat et permettent de
faire le calcul de soldes, marges et ratios.
3.3.1. Les soldes intermédiaires de gestion
Au travers de ce point, nous procédons à la
décomposition analytique du compte de résultat. Ces soldes
intermédiaires de gestion constituent des supports primordiaux dans le
diagnostic des performances d'une institution. En faisant une analyse sur
plusieurs exercices de manière consécutive, cela permet
d'identifier les différents facteurs qui déterminent la
rentabilité et d'expliquer la formation du résultat. Parmi ces
soldes, nous retenons :
? Le produit net bancaire
Il indique la marge qu'un instrument de crédit
dégage sur l'ensemble de ses activités et se compose de trois
éléments tels que les intérêts, les commissions
ainsi que les plus ou moins-values. Ce solde est
45
trouvé en faisant la différence entre les
produits d'exploitation bancaire avec les charges d'exploitation bancaire.
Produit net bancaire = Produit d'exploitation -
charges d'exploitation
Il permet ainsi de financer les frais généraux
et les risques car il est assimilable au chiffre d'affaires et correspond de
manière la plus précise à la valeur ajoutée pour
une institution bancaire.
ü Le résultat brut
d'exploitation
Ce solde donne une indication de la marge que l'on
dégage de l'activité quotidienne effectuée par la banque
après la déduction des couts de fonctionnement. Il est
calculé en faisant la différence entre le produit net bancaire et
les frais généraux.
Résultat brut d'exploitation = Produit net
bancaire - Frais généraux
Il permet de faire une comparaison entre les banques ayant
des différentes conditions d'exploitation.
ü Le résultat
d'exploitation
Ce solde constitue un outil pertinent dans la saisie du
risque de non-remboursement du crédit avec le niveau élevé
de dotations aux provisions pour dépréciations de
créances. Ce solde prend en compte l'impact du risque de
non-remboursement de crédit et donne la signification de la performance
de la banque avec la marge qu'elle réalise sur l'ensemble de ces
activités quotidiennes en fonction de moyens mis en oeuvre et la
capacité à maitriser les risques. Ce solde est trouvé en
faisant la différence entre le résultat brut d'exploitation et
les couts du risque.
Résultat d'exploitation =
Résultat brut - coût du risque
ü Le résultat courant avant
impôt
Il permet de prendre en compte les plus ou moins-values sur
la cession d'éléments d'actif tels que les immobilisations
financières.
ü Le résultat net
Ce solde permet de prendre en compte le résultat
exceptionnel ainsi que les dotations et reprises des fonds pour les risques
bancaire de manière générale. Il est obtenu par la
différence entre le résultat d'exploitation et les plus ou moins
autres produits et charges.
Résultat = Résultat d'exploitation
#177; Autresproduits et charges
46
3.3.2. Les Marges
Après le calcul de différents soldes
intermédiaires de gestion, le calcul de marges permet de saisir les
différentes sources d'augmentation du produit net bancaire qui sont
telles que l'augmentation du taux d'intérêt (effet-prix) et
l'augmentation des encours (effet-volume).
Ces marges sont de deux types :
? Les marges sur les différentes catégories
d'opérations qui font la comparaison entre le rendement et les couts des
opérations sur la clientèle, titres et trésorerie ;
? La marge bancaire globale : celle-ci résulte de la
combinaison de différentes marges sur les opérations à la
clientèle, sur titres et la trésorerie en y intégrant
l'ensemble d'activité bancaire et le hors-bilan.
3.3.3. Les ratios de rentabilité
Les ratios dans leur calcul permettent de donner une
signification à la notion de la rentabilité au sein de la banque
grâce à la comparaison entre les résultats et les moyens.
Ces ratios sont classés en deux catégories qui contiennent
à leur tour de sous ratios.
Ces catégories sont les suivantes :
· Les ratios de rentabilité d'exploitation ;
· Les ratios de rentabilité globale.
3.3.3.1 les ratios de rentabilité
d'exploitation
Ces ratios renferment les ratios tels que le coefficient
d'exploitation, les ratios de productivité par agent et par agences.
v Le coefficient d'exploitation
Ce ratio donne un renseigne sur la part du produit net
bancaire qui est absorbée par les frais généraux. Il est
obtenu par le rapport entre les frais généraux et le produit net
bancaire.
coefficient d'exploitation = frais
généraux Ce
produit net bancaire
ratio permet de détecter le niveau de rigueur dans la
gestion de la banque.
v Les ratios de productivité par
agent
Ces ratios permettent de détecter le niveau de
productivité de chaque personnel au sein de la banque car ce dernier
constitue un principal facteur de production étant donné que la
banque exerce l'activité de prestation de services.
47
Ils sont obtenus en faisant le rapport entre le crédit et
l'effectif, le dépôt et effectif ainsi que le produit net bancaire
et effectif.
? Les ratios de productivité par agence
:
Ces derniers sont calculés dans le souci de porter un
jugement sur l'efficacité d'un réseau. Leurs calculs se font de
manière suivante :
3.3.3.2. Les ratios de rentabilité
globale
Ces ratios sont en inter- relations en eux et font l'objet de
comparaisons. Ils sont de deux types dont les rations de rendement et les
ratios de rentabilité financière.
> Le ratio de rendement
Appelé autrement comme la rentabilité
économique dont en anglais the return on assets (ROA). Il est
trouvé en faisant le rapport entre le résultat net et le total
bilan.
Résultat net
ROA= ou ROA= Marge bénéficiaire Rotation des actifs
ou
Résultat net produit net bancaire
ROA = x
produit net bancaire total de bilan
Il permet de faire l'évaluation des performances d'une
institution bancaire.
> Le ratio de rendement des capitaux investis
qui est appelé rentabilité financière dont
en anglais, on parle the Return on Equity (ROE).
C'est un ratio le plus privilégié par les
actionnaires dans le souci de saisir le niveau de rentabilité de
capitaux investis dans une banque. Ce ratio est obtenu en faisant le rapport
entre le résultat qui est déduit de tous les impôts et
charges avec les fonds propres.
Résultat net
En conclusion, l'accès au crédit dans une banque
est fonction de la relation que les emprunteurs entretiennent avec cette
dernière. La prise élevée du risque de crédit dans
la banque peut avoir comme origine un mauvais traitement des différentes
informations relatives à la qualité de ses emprunteurs. C'est
ainsi, la prise de décision de crédit qui en découle exige
un diagnostic important de la capacité qu'a un emprunteur de rembourser
un crédit à l'échéance en tenant compte de clauses
retenues dans la convention de crédit. La relation entre la banque et
les emprunteurs permet la réduction de l'asymétrie d'information
entre les parties prenantes au contrat. Plus le risque de crédit est
élevé plus la banque est exposée à la faillite qui
entrave ainsi la réalisation des objectifs de la banque.
48
Ainsi, la rentabilité au sein de la banque est fonction
des facteurs internes liés à la gestion de la banque et des
facteurs macroéconomiques liés à l'environnement dans
lequel la banque exerce ses activités. De ce qui précède,
ceci nous amène à clore ce second chapitre qui a abordé la
revue de littérature sur le risque de crédit et les objectifs
stratégiques en termes de rentabilités économique et
financière.
49
CHAPITRE TROISIEME : RISQUE DES CRÉDITS ET
RÉALISATION
DES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE LA BANQUE
Après avoir donné les différentes notions
sur le cadre conceptuel de concepts nécessaires liés à
notre thématique sous étude, la présentation de notre
champ d'investigation ; les différentes approches théoriques sur
le risque de crédit et les objectifs stratégiques d'une banque,
voici le moment important pour nous de faire la vérification des
hypothèses évoquées par rapport à l'influence du
risque de crédits sur la réalisation des objectifs
stratégiques de l'Afriland First Bank CD dans le souci de les confirmer
ou de les infirmer.
Au travers ce dernier chapitre de notre thématique sous
examen, nous procédons d'abord par la présentation des
différentes variables retenues et la méthodologie de traitement
de données ; l'analyse et le traitement de données, la
présentation de résultats obtenus et leurs
interprétation.
SECTION 1. PRESENTATION DE DONNEES ET LA
METHODOLOGIE
1. PRESENTATION DE DONNEES
Les données qui serviront de base à l'analyse de
l'influence du risque de crédits sur la réalisation de la
rentabilité bancaire viennent d'une seule source qui est l'Afriland
First Bank CD. Elles couvrent la période allant de 2010 à 2016,
sur des séries mensuelles. Les rentabilités économique et
financière représentent l'objectif opératoire,
c-à-d les grandeurs qui sont impactées. Ces variables sont donc
expliquées par le comportement des indicateurs tels que le ratio de
levier, l'intérêt sur crédit, la provision pour
crédit, le ratio de prêts non performants et le ratio de
solvabilité.
Dans le but d'analyser la sensibilité
(élasticités de ces variables entre elles), nous avons
transformé toutes les séries temporelles par leur
générationen empruntant la méthode du moment
généralisé. Nous avons recouru au logiciel Eviews 9 pour
l'obtention des résultats. C'est le tableau ci-dessous présente
les données de nos variables retenues pour le traitement de cette
thématique.
50
TABLEAU N°1 : LES DONNEES DE VARIABLES RETENUES
ANNEES
ROE
ROA
EM
RPNP/PB
PrC/PCN
IC/PC
RS
2010
21,9277745
4,67101155
4,69442955
5,7233E-12
7,5474481
15,1804726
2011
17,6970626
4,0713107
4,34677277
4,5912E-12
14,9636048
18,1053659
2012
13,4077033
3,3952317
3,94898038
6,1276E-12
14,7365526
13,1742756
2013
7,2377045
1,8125484
4,24113601
6,8286E-12
18,888591
12,7204491
2014
10,7675187
2,8353896
4,08232313
6,1466E-12
26,2233249
11,7613589
2015
12,1759019
3,1949059
3,81103616
5,6353E-12
20,6373833
12,4876973
Sources: nous-mêmes sur base de données
recueillies à l'Afriland First Bank CD
2. LA PRESENTATION DE LA METHOLOGIE DE TRAVAIL
18,204354 32,5072013 32,1536886
30,1928185 30,4925446 29,8901479
2016
14,1719174
3,7526373
3,77652202
2,9966E-12
13,6084936
10,0103191
27,807887
Autraversce point nous voyons les différentes voies
empruntées pour arriver à infirmer ou confirmer
l'hypothèse de notre travail. C'est ainsi, nous avons fait à la
méthode du moment généralisé.
A. Présentation des modèles dynamiques
Les méthodes des moments
généralisés (GMM) gagnent en efficacité. Elles
utilisent toutes les variables retardées des variables
dépendantes et des variables explicatives exogènes comme
instruments. C'est dans ce cadre que s'inscrit les travaux d'Arellano et bond
(1991). Ces deux auteurs ont estimé les modèles dynamiques par la
méthode du moment généralisé (GMM) pour contourner
le problème de colinéarité multiple et
d'endogéniété des régresseurs.
1. Le modèle dynamique d'Arellano et bond
(1991)
Arellano et Bond (1991) généralisent l'approche
d'Anderson et Hsiao en proposant une application de la méthode de
moments généralisés (GMM). Celle-ci exploite toutes les
conditions d'orthogonalité qui existent entre la variable
retardée endogène et le terme d'erreur. L'intérêt de
cette méthode pour l'analyse réside à la fois dans le
traitement correct du problème lié aux effets individuels
corrélés et dans la possibilité de tenir compte de
l'endogénéité potentielle des variables explicatives
xit. L'hypothèse d'absence
d'autocorrélation des résidus est essentielle pour pouvoir
utilisée les variables retardées comme instruments des variables
endogènes.
2. L'analyse empirique de la relation
rentabilité et risque de crédit Les variables
retenues en rapport avec cette thématique sont telles que :
51
La Rentabilité : Goodhart
(2010) et all soutiennent qu'une rentabilité élevée pousse
les banques à une prise de risque excessive. Pour cela, nous proposons
comme mesure de la rentabilité : ROA et ROE ;
Le Ratio du capital : C'est le
rapport entre les fonds propres règlementaires et les exigences en fonds
propres pondérées. Il mesure le degré de capitalisation de
la banque. Ce ratio bancaire se fonde sur des données comptables pour
fournir une information sur la solvabilité et le niveau de couverture
des risques bancaires. Shrieves et Dahl (1992), Aggarwal et Jacques (2001)
Koehn et Santomero (1980), Kim et Santomero (1988) Blum (1999), supposent que
le capital comptable pourrait conduire à une prise de risque
excessive.
les provisions pour pertes sur le portefeuille crédit
net ;
les intérêts sur crédit, le ratio de
levier,
le ratio de prêts non performants sur les
prêts bruts est une mesure de la qualité des actifs
utilisée par les institutions bancaires qui est associé à
la présence de risque de faillite et constitue un indicateur
avancé significativement de l'insolvabilité ;
Toutes ces proviennent des états financiers de la
banque. Selon la théorie, la réalisation des objectifs
stratégiques de la banque en terme de la rentabilité
économique et financière face au risque de crédits peut
avoir comme facteurs explicatifs : le degré du ratio de
solvabilité, les provisions pour crédit par rapport au
portefeuille crédit, le niveau de prêts non performants, le niveau
du ratio de levier, le niveau d'inflation et le niveau de la production
intérieure brute.
B. TEST DE RACINE UNITAIRE
Les tests de racine unitaire permettent de s'assurer de
l'existence de la stationnarité ou non dans les séries
temporelles. « Si dans un modèle économétrique on
utilise les séries non stationnaires, les résultats des tests
statistiques sont faux, et on obtient ce qu'on appelle communément
une spurious regression ». D'où la nécessité
de s'assurer que les données des séries temporelles ne
contiennent pas une saisonnalité (D. KASONGO, 2016).
Il existe plusieurs tests de racine unitaire : les tests de
Dickey-Fuller (DF) simple et Dickey-Fuller Augmenté (ADF), le test de
Phillips et Perron, le test de Kwiatkowski, Phillips, Schmidt et Shin (test de
KPSS). Dans notre étude nous n'utiliserons que le test de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF), le test de Phillips-Perron. Nous avons choisi de faire
le
52
test d'ADF au lieu de celui de DF, car le premier est venu
palier aux insuffisances du second, par le fait que ce dernier considère
le processus åt comme étant un bruit blanc. Or il n'y a aucune
raison pour que, à priori, l'erreur soit non corrélée,
hypothèse que lève le test d'ADF.
A l'aide des tests de Dickey-Fuller Augmenté (ADF), qui
est « basé sur l'estimation par les moindres carrés »
et Phillips et Perron (PP), nous chercherons à vérifier la
présence d'une racine unitaire dans nos séries. Pour le test ADF,
l'hypothèse nulle signifie l'existence d'une racine unitaire (la
série temporelle n'est pas stationnaire). La valeur de p sera
déterminée selon les critères d'AKAIKE, SCHWARZ et
HANNAN-QUINN. Quant au test PP, qui prend en compte les erreurs
hétéroscédastiques, nous calculons la statistique PP que
nous comparons à la table de Mackinnon. Nous vérifierons
l'hypothèse H0 qui correspond à une probabilité critique
supérieure à á (D. KASONGO, 2016).
Nous allons faire un test individuel pour chacune de nos
variables, respectivement le test d'ADF et le test PP. Le tableau ci-dessous
présente la synthèse des résultats des tests de
Dickey-Fuller Augmenté de chaque variable retenue.
TABLEAU N°2 : LES RÉSULTATS DU TEST DE
DICKEY-FULLER AUGMENTÉ (ADF)
(Probabilité critique supérieure à 5 % =
hypothèse H0)
N°
|
VARIABLES
|
t-stat
|
Probabilité critique
|
Conclusion
|
1
|
ROAt
|
-1,69
|
0,49
|
Présence d'une racine unitaire
|
2
|
ROEt
|
-1,85
|
0,34
|
Présence d'une racine unitaire
|
3
|
EMt
|
-1,61
|
0,45
|
Présence d'une racine unitaire
|
4
|
IC/PCt
|
-1,05
|
0,72
|
Présence d'une racine unitaire
|
5
|
PRC/PCNt
|
-1,78
|
0,38
|
Présence d'une racine unitaire
|
6
|
RPNP/PBt
|
-0,72
|
0,83
|
Présence d'une racine unitaire
|
7
|
RSt
|
-2,49
|
0,12
|
Présence d'une racine unitaire
|
Source : construction de nous-même sur base de
l'annexe 1
Toutes les variables ont une probabilité critique
supérieure à 5 %, qui signifie qu'elles ont une racine unitaire.
Le modèle économétrique spécifié est
composé des variables non stationnaires.
Ainsi, les rentabilités économique et
financière de la banque sont influencées par plusieurs variables,
à savoir :
53
TABLEAU N°3 : LES RÉSULTATS DE TEST DE
PHILLIPS- PERRON (Probabilité critique supérieure
à 5 % = hypothèse H0)
N°
|
VARIABLES
|
t-stat
|
Probabilité critique
|
Conclusion
|
1
|
ROAt
|
-1,70
|
0,42
|
Présence d'une racine unitaire
|
2
|
ROEt
|
-1,85
|
0,34
|
Présence d'une racine unitaire
|
3
|
EMt
|
-1,61
|
0,45
|
Présence d'une racine unitaire
|
4
|
IC/PCt
|
-1,06
|
0,72
|
Présence d'une racine unitaire
|
5
|
PRC/PCNt
|
-1,79
|
0,38
|
Présence d'une racine unitaire
|
6
|
RPNP/PBt
|
-0,74
|
0,83
|
Présence d'une racine unitaire
|
7
|
RSt
|
-2,49
|
0,12
|
Présence d'une racine unitaire
|
Source : construction sur base
d'Eviews9
Toutes les probabilités critiques sont
supérieures à 5 %. Nous retenons l'hypothèse H0. Il y a la
présence d'une racine unitaire.
Les résultats de ces deux tests convergent. Nous
pouvons affirmer que les séries de notre modèle sont
non-stationnaires à niveau. Aux seuils de 1%, 5% et 10 %, toutes les
probabilités critiques sont supérieures à 0,05. Nous
devrons procéder à une différenciation des séries
afin de les stationnariser.
Quant au test de stationnarité du modèle, nous
avons d'abord calculé l'ordre de p suivant les critères d'AKAIKE,
SCHWARZ et HANNAN-QUINN. Ces critères disposent l'ordre qui peut aller
de 0 à h (h étant le retard maximum admissible par la
théorie économique).
Selon la théorie statistique, l'ordre de p correspond
à celui qui minimise les critères d'AKAIKE, SCHWARZ et
HANNAN-QUINN. Au travers ces critères, nous avons constaté que
c'est au premier degré que notre modèle est minimisé.
i. SPECIFICATION DU MODELE
Notre modèle comporte plusieurs variables
endogènes dont nous cherchons à mettre en évidence la
simultanéité. Le recours aux équations simultanées
nous paraît un choix pertinent pour le tester. De plus, nous
étudions l'évolution de ces variables au cours du temps. Ainsi,
les variations du risque et de rentabilité a l'instant t
sont fonctions des valeurs objectifs du risque et la
rentabilité, de leurs valeurs a l'instant t-1
et de facteurs exogènes. Les valeurs objectifs ou encore
les niveaux retardés de la rentabilité et du risque ne sont pas
observables mais sont supposés dépendre de certaines variables
observables.
C -0.024116 0.016638 -1.449488 0.1513
54
y' Le ratio de levier (EM) ;
y' Le niveau des intérêts sur crédit à
t et t-1 (IC-PCt et IC-PCt-1) ;
y' Le niveau de provision pour crédit à l'instant t
et t-1 (PRC-PCNt et PRC-PCNt-1) ;
y' Le ratio de solvabilité (RS) ;
y' Le ratio de prêts non performants à l'instant t
et t-1 (RPNP-PCt et RPNP-PCt-1).
Les variables endogènes (ROA et ROE) sont incluses dans
la partie droite des équations afin d'étudier les relations entre
les changements de performance et les changements du niveau du risque et de
montrer leurs interdépendances.
Par conséquent, Le système d'équations
estimées est le suivant :
L'équation de la rentabilité économique
(ROA) :
ROA=a0 + a1EMt + a2IC-PCt-1 + a3PRC-PCNt-1 + a4RSt-1 +
a5RPNP-PCt-1 (1)
L'équation de la rentabilité financière
(ROE):
ROE= a0 + a1EMt + a2IC-PCt-1 + a3PRC-PCNt-1 + a4RSt-1 +
a5RPNP-PCt-1 (2) ii. Résultats de l'estimation du modèle
dynamique GMM de ROA et ROE
Après avoir spécifié le modèle
pouvant nous permettre de bien trouver les vrais coefficients qui donnent une
explication de manière claire du degré d'influence par lequel
chaque variable peut avoir sur les rentabilités économique et
financière voici les résultats des estimation dans les points qui
suivent.
+ Estimation de ROA Dependent Variable: X1
Method: Generalized Method of Moments
Date: 06/30/18 Time: 10:19
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12
Included observations: 83 after adjustments
Linear estimation with 1 weight update
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
bandwidth = 4.0000)
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix
Instrument specification: C X3 X4 X5 X6 X7
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
55
X3
|
-3.198643
|
1.518356 -2.106649
|
0.0384
|
X4
|
0.249023
|
0.122034 2.040593
|
0.0447
|
X5
|
0.063865
|
0.020855 3.062322
|
0.0030
|
X6
|
-4.44E+11
|
3.50E+10 -12.68302
|
0.0000
|
X7
|
-0.225203
|
0.056537 -3.983292
|
0.0002
|
R-squared
|
0.714753
|
Mean dependent var
|
-0.011065
|
Adjusted R-squared
|
0.696231
|
S.D. dependent var
|
0.241892
|
S.E. of regression
|
0.133319
|
Sum squared resid
|
1.368604
|
Durbin-Watson stat
|
2.070541
|
J-statistic
|
0.000000
|
Instrument rank
|
6
|
|
|
Source : nous-mêmes à l'aide du logiciel
Eviews9
? Estimation de ROE
Dependent Variable: X2
Method: Generalized Method of Moments
Date: 06/29/18 Time: 15:00
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12
Included observations: 83 after adjustments
Linear estimation with 1 weight update
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
bandwidth = 4.0000)
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix
Instrument specification: C X3 X4 X5 X6 X7
Source : nous-mêmes à l'aide du logiciel
Eviews9
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.101683
|
0.070151 -1.449488
|
0.1513
|
X3
|
-11.84588
|
6.402007 -1.850339
|
0.0681
|
X4
|
1.246352
|
0.514546 2.422234
|
0.0178
|
X5
|
0.236175
|
0.087934 2.685824
|
0.0089
|
X6
|
-1.78E+12
|
1.48E+11 -12.05984
|
0.0000
|
X7
|
-1.044383
|
0.238383 -4.381114
|
0.0000
|
R-squared
|
0.735729
|
Mean dependent var
|
-0.093444
|
Adjusted R-squared
|
0.718568
|
S.D. dependent var
|
1.059618
|
S.E. of regression
|
0.562129
|
Sum squared resid
|
24.33115
|
Durbin-Watson stat
|
2.070541
|
J-statistic
|
0.000000
|
Instrument rank
|
6
|
|
|
56
Les équations du modèle se présentent comme
suit :
X1 = -0.02-3.20x3t-1+0.25x4t-1+0.06x5t-1- 4.44x6t-1-0.23x7t-1
(1)
X2 = -0.10-11.85x3t-1+1.25x4t-1+0.24x5t-1-1.78x6t-1-1.04x7t-1
(2)
3. PRESENTATION DES RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
INTERPRÉTATION DU MODÈLE DYNAMIQUE GMM
Dans un premier temps, nous avons estimé chacune des
équations individuellement afin de mettre en lumière les
différentes liaisons statistiques pouvant exister entre la variable
dépendante et les variables explicatives pour chaque équation.
L'estimation des équations selon la méthode GMM
d'Arellano et Bond nous donne les résultats suivants :
? En ce qui concerne le ratio de levier par rapport à
la rentabilité économique (ROA), certes la théorie stipule
que les exigences des fonds propres réduisent les risques bancaires et
contribuent à la stabilité du système bancaire. Mais les
résultats obtenus montrent que la maîtrise des risques se fait au
détriment de la rentabilité c'est-à-dire il y a un lien
négatif et significatif entre ROA et le ratio de levier qui, toute
augmentation de 1% de ce ratio entraine la diminution de 3.20% de la
rentabilité économique de la banque. Cela peut s'explique par le
fait que l'augmentation de fonds propres dans le souci de protection des
épargnants va entrainer un niveau faible d'octroi du crédit
source dans le long terme de l'accroissement du produit net bancaire
grâce aux intérêts perçus sur ce dernier;
? En rapport avec l'intérêt sur crédit sur
le portefeuille crédit, son augmentation de 1% entraine une variation
à la hausse de 0.25% de la rentabilité économique. Ceci
s'explique dans le sens que, en accordant un prêt aux emprunteurs, la
banque fixe un taux d'intérêt réel qui doit
rémunérer son prêt à une échéance
fixée en avance. Lors du remboursement du prêt et des
intérêts, ceci va booster le niveau de fonds propres de la banque
et affecte de manière positive sa rentabilité ;
? Concernant la relation entre la variable provisions pour
pertes sur prêts et la rentabilité économique, elle est
positive à un niveau de 0.06% à chaque augmentation de 1% ces
dernières. Ce résultat s'explique par le fait que les banques qui
anticipent des niveaux élevés de pertes en capital pourraient
créer des provisions plus élevées pour diminuer la
volatilité des résultats et renforcer leur solvabilité
à moyen terme. Ce résultat est similaire à celui de
Fisher, Gueyie et Ortiz (2001) ;
57
? Par rapport au ratio des prêts non performants et la
rentabilité économique, la relation montre que l'augmentation de
1% impacte négativement et de manière significative
représentée par la diminution de 4.44% de la rentabilité
économique. Ce résultat est similaire à celui des auteurs,
tels Miller (1997), Abreu et Mendes (2002) (précités), ou Naceur
et al (2010), interprètent en fait le ratio prêts sur actifs comme
une mesure du risque de crédit : plus ce ratio est
élevé, plus le nombre de crédits accordé par la
banque est élevé, et donc plus le risque de défaut (i.e.
le risque de crédit) augmente. Pour rémunérer ce risque de
crédit supérieur, les banques vont augmenter leurs marges sur les
intérêts de prêts, ce qui augmente le NIM et la performance
;
? En ce qui concerne la relation entre le ratio de
solvabilité et la ROA, le résultat renseigne une relation
négative estimée à 0.23% à une variation vers la
hausse de 1% de ce ratio.
En ce qui concerne l'impact qu'a ces différentes
variables sur le niveau du capital investi par les actionnaires ou
propriétaires de la banque après l'estimation de notre
modèle dynamique par la méthode du moment
généralisé, voici les résultats qui en
découlent :
? En rapport avec le lien entre le ratio de levier et la ROE,
le résultat montre un lien négatif et très significatif
entre ce ratio et la ROE estimé à 11.83% à chaque
variation vers la hausse de 1%. Ce résultat s'explique par le fait que
la rentabilité financière est indicateur qui donne le reflet du
rendement du capital investi par les actionnaires et lorsque le degré de
capitalisation est très élevé, celui-ci est profitable
uniquement à ces qui ont épargné dans la banque et non aux
propriétaires car l'octroi de crédit sera faible à cause
de ce degré de capitalisation ;
? En ce qui concerne la relation entre les
intérêts sur crédit et la ROE, les résultats obtenus
montrent que cette dernière est positive et tellement significative
estimée à 1.25% à chaque augmentation de ces derniers ;
. En faisant référence aux résultats
obtenus en rapport avec l'influence qu'a les provisions pour pertes sur
crédits sur la ROE, ces derniers témoignent que les provisions
influencent de manière positive la rentabilité financière
de la banque allant à 0.24% lorsqu'il y a une variation vers la hausse
de 1%.
? Les résultats en rapport avec ratio des prêts
non performants et de leur influence sur la ROE, ces derniers montrent que les
prêts non performants influencent
58
négativement et de manière significative cette
dernière estimée à 1.78% à en cas de la variation
vers la hausse de 1% ;
? Le ratio de solvabilité quant à lui par
rapport à la rentabilité financière, l'influence
négativement la ROE à 1.04% à chaque variation de 1% de ce
dernier.
4. CRITIQUES ET SUGGESTIONS
Au travers de ces résultats ci-dessus et notre
investigation au sein de la banque, nousconstatons que :
+ Cette dernière est exposée au risque de
crédit qui est saisi par le niveau de prêts non performants et
niveau de provisions pour pertes sur les crédits ;
+ Le ratio de levier affecte négativement la
rentabilité des fonds qui sont investis par les actionnaires de la
banque ;
+ L'analyse du dossier et de la fonction distribution
crédit n'est pas bien assurée ;
+ Il y a une asymétrie d'information entre la banque et
les emprunteurs tant de particuliers que des entreprises ;
+ Le ratio de solvabilité à partir de son volume
en fonds propres par rapport au total actif ne permet pas à la banque de
faire face aux différentes demandes de déposants de fonds.
De ce qui précède, nous suggérons
à l'Afriland First Bank CD de veiller sur :
+ De faire une évaluation de la qualité du dossier
crédit ;
+ D'avoir les analystes crédit qui ont une connaissance
sur les différents éléments qui constituent le dossier
crédit ;
+ De faire le suivi de dossier crédit jusqu'au
remboursement final du montant total de l'emprunt ainsi que des
intérêts ;
+ De fournir au public les informations nécessaires sur
les différentes modalités à suivre pour accéder au
crédit ;
+ De respecter les normes fixées par les accords de
Bâle dans le cadre de constitution de ses fonds propres.
59
CONCLUSION GENERALE
Etant donné que toute recherche scientifique a toujours
un commencement et une finalité suivant la thématique sous
étude et suite à un phénomène observé au
sein d'une communauté humaine et/ou au sein des entreprises telles que
les institutions bancaires. Nous voici à présent au terme de
notre recherche scientifique qui était centrée sur
« l'étude de l'influence du risque de crédit sur la
réalisation des objectifs stratégiques d'une banque cas de
l'Afriland First Bank CD ». L'objectif de cette recherche
s'est situé à deux niveaux dont le premier étant
général était celui de ressortir l'influence du risque de
crédits sur la réalisation des objectifs stratégiques de
l'Afriland First Bank CD et pour atteindre cet objectif général
que poursuivait notre thématique sous examen, nous nous sommes
fixés au deuxième niveau certains objectifs spécifiques
tels que : l'identification des causes du risque de crédits dans une
banque, l'étude du lien entre le risque de crédits et la
réalisation de la rentabilité de l'Afriland First Bank CD,
l'identification des composantes de risque de crédit, l'analyse des
mécanismes à mettre en oeuvre pour atténuer le risque de
crédit dans une banque.
Nous sommes partit d'un phénomène selon lequel
le système financier congolais est constitué des institutions
financières bancaires et non bancaires qui assurent
l'intermédiation entre les agents à capacité de
financement et ceux en besoin de financement, mais parmi ces dernières,
certaines d'entre elles telles que la FIBANK et la BIAC ont eu de
difficultés à honorer ces dernières années leurs
engagements vis-à-vis de leurs clients déposants et de
réaliser leurs objectifs de long terme. Ceci nous a poussés de
faire une investigation sur cette thématique.
Au travers cette thématique, la problématique
principale était de donner la réponse à trois questions
majeures à savoir :
+ Afriland First Bank CD est- elle exposée au risque de
crédit?
+ Le risque de crédit entrave-t-il la réalisation
des objectifs stratégiques
d'Afriland First Bank CD?
+ Quels sont les déterminants de la rentabilité
dans une banque ?
Et à partir de toutes ces préoccupations, nous
avons formulé les hypothèses de la manière que voici :
y' H1 : Il semble que l'Afriland First Bank CD est
exposée au risque de crédit au travers l'asymétrie
d'information entre elle et les entreprises emprunteuses
;
y' H2 : Il parait que le risque de crédits entrave la
réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First Bank
CD;
y' H3 : Les déterminants de rentabilité bancaire
sont tels que les charges d'exploitation bancaire, les capitaux propres, la
taille de la banque, les crédits
60
bancaires, la concentration bancaire, la taille du secteur
bancaire, la taille du marché de capitaux, la taille relative du secteur
bancaire par rapport au marché de capitaux, la croissance
économique ainsi que l'inflation.
Ainsi pour arriver à capter l'influence qu'a le risque
de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques de
la banque en termes de rentabilité (économique et
financière), nous avons procédé par une analyse
économétrique qui a commencé par une étude de la
stationnarité de toutes nos variables retenues en se servant de test
de Dickey Fuller Augmenté et celui de Phillips et Perron.
Au travers ces différents tests, les résultats montrent
que toutes les variables ont une racine unitaire et donc, sont non stationnaire
à niveau.
En ayant deux variables expliquées dont la
rentabilité économique et la rentabilité
financière, nous avions constitué deux équations à
estimer et après avoir fait l'estimation de ces équations au
travers le modèle dynamique d'Arellano et Bond par la méthode du
moment généralisé, nous sommes arrivés aux
résultats selon lesquels :
? En rapport avec la rentabilité économique
(ROA) et les variables retenues, seul les intérêts sur
crédit et les provisions pour pertes ont un effet positif mais non
significatif sur la réalisation de cette dernière
représenté respectivement par 0.25% et 0.06% à chaque
augmentation de 1% de ces variables dans le long terme. En ce qui concerne les
variables telles que le ratio de levier, le ratio de prêts non
performants et le ratio de solvabilité, les résultats montrent
que ces derniers ont un effet négatif et très significatif sur la
rentabilité évalué de manière respective à
3.20%, 4.44% et 0.23% lorsqu'ils subissent une variation vers la hausse de 1%
;
? En rapport avec la rentabilité du capital investi par
les actionnaires (ROE) et les différentes variables explicatives
retenues dans notre modèle, les résultats qui découlent de
l'estimation de notre équation montrent que l'accroissement de 1% des
intérêts sur crédit et de provisions pour pertes entraine
aussi une variation vers la hausse de la rentabilité financière
évalué respectivement à 1.25% et 0.24%. Ces
résultats montrent qu'il existe une relation positive entre les
intérêts perçus sur les crédits accordés, les
provisions pour pertes ainsi que la rentabilité du capital investi. De
ce qui est d'autres variables telles que le ratio de levier, le ratio de
prêts non performants et le ratio de solvabilité, les
résultats montrent que ces variables influencent de manière
négative et tellement significative la rentabilité du capital
investi par les actionnaires
61
estimée à 11.85%, 1.78% et 1.04% à chaque
augmentation de 1% de chacune de ces variables.
En ce qui concerne le test de diagnostic du modèle, les
résultats montrent que ce dernier est retardé pour une seule
période et les résultats sont aux annexes.
Ainsi, au travers ces différents résultats
obtenus à partir de notre modèle, ceux-ci nous amènent
à confirmer nos hypothèses qui nous avions évoqué
au départ de cette recherche selon lesquelles l'Afriland First Bank CD
est exposée au risque de crédit, ce dernier ne lui permet de
réaliser ces objectifs stratégiques en termes de
rentabilité et que les déterminants de cette dernière sont
entre autres le niveau de crédits qu'elle accorde, sa taille, les
charges d'exploitation, le niveau de ses fonds propres.
LANINE, G. & VENNET R.V. (2006). «Failure
prediction in the Russian bank sector with logit and trait recognition
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62
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VAN GREUNING Hennie et al. , « Analyse et gestion
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Null Hypothesis: EM has a unit root
i
ANNEXES
ANNEXE 1: TEST DE RACINE UNITAIRE
TEST D'AUGMENTED DICKEY FULLER RATIO DE LEVIER
Null Hypothesis: EM has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.610885 0.4726
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(EM)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 21:53
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
EM(-1) -0.043219 0.026830 -1.610885 0.1111
C 0.167566 0.111181 1.507144 0.1357
R-squared 0.031042 Mean dependent var -0.011059
Adjusted R-squared 0.019080 S.D. dependent var 0.074434
S.E. of regression 0.073721 Akaike info criterion -2.353265
Sum squared resid 0.440214 Schwarz criterion -2.294979
Log likelihood 99.66048 Hannan-Quinn criter. -2.329849
F-statistic 2.594951 Durbin-Watson stat 2.020962
Prob(F-statistic) 0.111095
PHILLIPS PERRON
ii
Exogenous: Constant
Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Adj. t-Stat Prob.*
Phillips-Perron test statistic -1.607383 0.4743
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Residual variance (no correction) 0.005304
HAC corrected variance (Bartlett kernel) 0.005241
Phillips-Perron Test Equation
Dependent Variable: D(EM)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 21:58
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12
Included observations: 83 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
EM(-1) -0.043219 0.026830 -1.610885 0.1111
C 0.167566 0.111181 1.507144 0.1357
R-squared 0.031042 Mean dependent var -0.011059
Adjusted R-squared 0.019080 S.D. dependent var 0.074434
S.E. of regression 0.073721 Akaike info criterion -2.353265
Sum squared resid 0.440214 Schwarz criterion -2.294979
Log likelihood 99.66048 Hannan-Quinn criter. -2.329849
F-statistic 2.594951 Durbin-Watson stat 2.020962
Prob(F-statistic) 0.111095
INTERET SUR CREDIT ADF
Null Hypothesis: IC_PC has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)
Residual variance (no correction) 0.479385
iii
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.058574 0.7286
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(IC_PC)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 21:59
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
IC_PC(-1) -0.033918 0.032041 -1.058574 0.2929
C 0.391833 0.435839 0.899031 0.3713
R-squared 0.013646 Mean dependent var -0.062291
Adjusted R-squared 0.001468 S.D. dependent var 0.701387
S.E. of regression 0.700872 Akaike info criterion 2.150818
Sum squared resid 39.78893 Schwarz criterion 2.209103
Log likelihood -87.25894 Hannan-Quinn criter. 2.174234
F-statistic 1.120579 Durbin-Watson stat 1.975708
Prob(F-statistic) 0.292941
PHILLIPS-PERRON
Null Hypothesis: IC_PC has a unit root
Exogenous: Constant
Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Adj. t-Stat Prob.*
Phillips-Perron test statistic -1.067887 0.7251
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
iv
HAC corrected variance (Bartlett kernel) 0.485099
Phillips-Perron Test Equation
Dependent Variable: D(IC_PC)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:03
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12
Included observations: 83 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
IC_PC(-1)
|
-0.033918
|
0.032041 -1.058574
|
0.2929
|
C
|
0.391833
|
0.435839 0.899031
|
0.3713
|
R-squared
|
0.013646
|
Mean dependent var
|
-0.062291
|
Adjusted R-squared
|
0.001468
|
S.D. dependent var
|
0.701387
|
S.E. of regression
|
0.700872
|
Akaike info criterion
|
2.150818
|
Sum squared resid
|
39.78893
|
Schwarz criterion
|
2.209103
|
Log likelihood
|
-87.25894
|
Hannan-Quinn criter.
|
2.174234
|
F-statistic
|
1.120579
|
Durbin-Watson stat
|
1.975708
|
Prob(F-statistic)
|
0.292941
|
|
|
PROVISION POUR CREDIT ADF
Null Hypothesis: PRC_PCN has a unit root Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.785495 0.3852
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(PRC_PCN) Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:06
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
|
|
V
|
|
PRC_PCN(-1)
|
-0.055621
|
0.031151 -1.785495
|
0.0779
|
C
|
1.001590
|
0.547704 1.828706
|
0.0711
|
R-squared
|
0.037868
|
Mean dependent var
|
0.073025
|
Adjusted R-squared
|
0.025989
|
S.D. dependent var
|
1.585968
|
S.E. of regression
|
1.565223
|
Akaike info criterion
|
3.757735
|
Sum squared resid
|
198.4438
|
Schwarz criterion
|
3.816020
|
Log likelihood
|
-153.9460
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.781151
|
F-statistic
|
3.187992
|
Durbin-Watson stat
|
1.970532
|
Prob(F-statistic)
|
0.077924
|
|
|
PHILLIPS-PERRON
Null Hypothesis: PRC_PCN has a unit root
Exogenous: Constant
Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
|
Adj. t-Stat
|
Prob.*
|
Phillips-Perron test statistic
|
-1.790778
|
0.3827
|
Test critical values: 1% level
5% level 10% level
|
-3.511262
-2.896779
-2.585626
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
Residual variance (no correction)
HAC corrected variance (Bartlett kernel)
|
|
2.390889
2.423717
|
Phillips-Perron Test Equation
Dependent Variable: D(PRC_PCN) Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:10
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
|
|
|
Variable Coefficient Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
PRC_PCN(-1) -0.055621 0.031151
C 1.001590 0.547704
|
-1.785495
1.828706
|
0.0779
0.0711
|
R-squared 0.037868 Mean dependent var
|
0.073025
|
vi
Adjusted R-squared 0.025989 S.D. dependent var 1.585968
S.E. of regression 1.565223 Akaike info criterion 3.757735
Sum squared resid 198.4438 Schwarz criterion 3.816020
Log likelihood -153.9460 Hannan-Quinn criter. 3.781151
F-statistic 3.187992 Durbin-Watson stat 1.970532
Prob(F-statistic) 0.077924
RENTABILITE ECONOMIQUE (ROA) ADF
Null Hypothesis: ROA has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.696945 0.4291
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(ROA)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:13
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
ROA(-1) -0.052086 0.030694 -1.696945 0.0935
C 0.165301 0.107195 1.542051 0.1270
R-squared 0.034330 Mean dependent var -0.011065
Adjusted R-squared 0.022409 S.D. dependent var 0.241892
S.E. of regression 0.239167 Akaike info criterion 0.000488
Sum squared resid 4.633253 Schwarz criterion 0.058774
Log likelihood 1.979731 Hannan-Quinn criter. 0.023904
F-statistic 2.879623 Durbin-Watson stat 1.970200
Prob(F-statistic) 0.093547
vii
PHILLIPS- PERRON
Null Hypothesis: ROA has a unit root
Exogenous: Constant
Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Adj. t-Stat Prob.*
Phillips-Perron test statistic -1.702744 0.4262
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Residual variance (no correction) 0.055822
HAC corrected variance (Bartlett kernel) 0.056612
Phillips-Perron Test Equation
Dependent Variable: D(ROA)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:17
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12
Included observations: 83 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
ROA(-1) -0.052086 0.030694 -1.696945 0.0935
C 0.165301 0.107195 1.542051 0.1270
R-squared 0.034330 Mean dependent var -0.011065
Adjusted R-squared 0.022409 S.D. dependent var 0.241892
S.E. of regression 0.239167 Akaike info criterion 0.000488
Sum squared resid 4.633253 Schwarz criterion 0.058774
Log likelihood 1.979731 Hannan-Quinn criter. 0.023904
F-statistic 2.879623 Durbin-Watson stat 1.970200
Prob(F-statistic) 0.093547
viii
RENTABILITE FINANCIERE (ROE) ADF
Null Hypothesis: ROE has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.859029 0.3499
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(ROE)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:18
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
ROE(-1) -0.047987 0.025813 -1.859029 0.0667
C 0.574005 0.376879 1.523050 0.1316
R-squared 0.040921 Mean dependent var -0.093444
Adjusted R-squared 0.029080 S.D. dependent var 1.059618
S.E. of regression 1.044098 Akaike info criterion 2.947985
Sum squared resid 88.30137 Schwarz criterion 3.006270
Log likelihood -120.3414 Hannan-Quinn criter. 2.971401
F-statistic 3.455989 Durbin-Watson stat 2.003312
Prob(F-statistic) 0.066655
PHILLIPS PERRON
Null Hypothesis: ROE has a unit root
Exogenous: Constant
Bandwidth: 0 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Adj. t-Stat Prob.*
ix
Phillips-Perron test statistic -1.859029 0.3499
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Residual variance (no correction) 1.063872
HAC corrected variance (Bartlett kernel) 1.063872
Phillips-Perron Test Equation
Dependent Variable: D(ROE)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:20
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12
Included observations: 83 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
ROE(-1) -0.047987 0.025813 -1.859029 0.0667
C 0.574005 0.376879 1.523050 0.1316
R-squared 0.040921 Mean dependent var -0.093444
Adjusted R-squared 0.029080 S.D. dependent var 1.059618
S.E. of regression 1.044098 Akaike info criterion 2.947985
Sum squared resid 88.30137 Schwarz criterion 3.006270
Log likelihood -120.3414 Hannan-Quinn criter. 2.971401
F-statistic 3.455989 Durbin-Watson stat 2.003312
Prob(F-statistic) 0.066655
RATIO DE PRETS NON PERFORMANTS
ADF
Null Hypothesis: RPNP_PB has a unit root Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.726796 0.8335
Test critical values: 1% level -3.511262
X
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(RPNP_PB) Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:23
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
RPNP_PB(-1) -0.026230 0.036090 -0.726796 0.4694
C 1.10E-13 2.02E-13 0.548148 0.5851
R-squared 0.006479 Mean dependent var -3.29E-14
Adjusted R-squared -0.005787 S.D. dependent var 3.78E-13
S.E. of regression 3.79E-13 Sum squared resid 1.17E-23
F-statistic 0.528232 Durbin-Watson stat 1.975904
Prob(F-statistic) 0.469446
PHILLIPS-PERRON
Null Hypothesis: RPNP_PB has a unit root
Exogenous: Constant
Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Adj. t-Stat Prob.*
Phillips-Perron test statistic -0.740054 0.8301
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Residual variance (no correction) 1.40E-25
HAC corrected variance (Bartlett kernel) 1.42E-25
xi
Phillips-Perron Test Equation
Dependent Variable: D(RPNP_PB) Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:24
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
RPNP_PB(-1)
|
-0.026230
|
0.036090 -0.726796
|
0.4694
|
C
|
1.10E-13
|
2.02E-13 0.548148
|
0.5851
|
R-squared
|
0.006479
|
Mean dependent var
|
-3.29E-14
|
Adjusted R-squared
|
-0.005787
|
S.D. dependent var
|
3.78E-13
|
S.E. of regression
|
3.79E-13
|
Sum squared resid
|
1.17E-23
|
F-statistic
|
0.528232
|
Durbin-Watson stat
|
1.975904
|
Prob(F-statistic)
|
0.469446
|
|
|
RATIO DE SOLVABILITE ADF
Null Hypothesis: RS has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.496284 0.1200
Test critical values: 1% level -3.511262
5% level -2.896779
10% level -2.585626
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(RS)
Method: Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:26
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
|
|
xii
|
|
RS(-1)
|
-0.093619
|
0.037503 -2.496284
|
0.0146
|
C
|
2.808282
|
1.092136 2.571365
|
0.0120
|
R-squared
|
0.071436
|
Mean dependent var
|
0.115705
|
Adjusted R-squared
|
0.059972
|
S.D. dependent var
|
1.608737
|
S.E. of regression
|
1.559751
|
Akaike info criterion
|
3.750731
|
Sum squared resid
|
197.0588
|
Schwarz criterion
|
3.809017
|
Log likelihood
|
-153.6554
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.774147
|
F-statistic
|
6.231434
|
Durbin-Watson stat
|
1.971931
|
Prob(F-statistic)
|
0.014579
|
|
|
PHILLIPS PERRON
Null Hypothesis: RS has a unit root
Exogenous: Constant
Bandwidth: 0 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
|
Adj. t-Stat
|
Prob.*
|
Phillips-Perron test statistic
|
-2.496284
|
0.1200
|
Test critical values: 1% level
5% level 10% level
|
-3.511262
-2.896779
-2.585626
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
Residual variance (no correction)
HAC corrected variance (Bartlett kernel)
|
|
2.374202
2.374202
|
Phillips-Perron Test Equation Dependent Variable: D(RS) Method:
Least Squares
Date: 07/01/18 Time: 22:27
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments
|
|
|
Variable Coefficient Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
RS(-1) -0.093619 0.037503
C 2.808282 1.092136
|
-2.496284
2.571365
|
0.0146
0.0120
|
R-squared 0.071436 Mean dependent var
|
0.115705
|
|
|
xiii
|
|
Adjusted R-squared
|
0.059972
|
S.D. dependent var
|
1.608737
|
S.E. of regression
|
1.559751
|
Akaike info criterion
|
3.750731
|
Sum squared resid
|
197.0588
|
Schwarz criterion
|
3.809017
|
Log likelihood
|
-153.6554
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.774147
|
F-statistic
|
6.231434
|
Durbin-Watson stat
|
1.971931
|
Prob(F-statistic)
|
0.014579
|
|
|
ANNEXE2: ESTIMATION DU MODELE
RENTABILITE ECONOMIQUE(ROA) Dependent Variable: X1
Method: Generalized Method of Moments
Date: 06/30/18 Time: 10:19
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12
Included observations: 83 after adjustments
Linear estimation with 1 weight update
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
bandwidth = 4.0000)
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix
Instrument specification: C X3 X4 X5 X6 X7
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.024116
|
0.016638 -1.449488
|
0.1513
|
X3
|
-3.198643
|
1.518356 -2.106649
|
0.0384
|
X4
|
0.249023
|
0.122034 2.040593
|
0.0447
|
X5
|
0.063865
|
0.020855 3.062322
|
0.0030
|
X6
|
-4.44E+11
|
3.50E+10 -12.68302
|
0.0000
|
X7
|
-0.225203
|
0.056537 -3.983292
|
0.0002
|
R-squared
|
0.714753
|
Mean dependent var
|
-0.011065
|
Adjusted R-squared
|
0.696231
|
S.D. dependent var
|
0.241892
|
S.E. of regression
|
0.133319
|
Sum squared resid
|
1.368604
|
Durbin-Watson stat
|
2.070541
|
J-statistic
|
0.000000
|
Instrument rank
|
6
|
|
|
RENTABILITE FINANCIERE
Dependent Variable: X2
Method: Generalized Method of Moments Date: 06/29/18 Time:
15:00
Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83
after adjustments Linear estimation with 1 weight update
X1 = -0.0241160506597 - 3.19864336935*X3 + 0.249022535126*X4 +
0.0638652072015*X5 - 443881292326*X6 - 0.225203429327*X7
xiv
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed bandwidth = 4.0000)
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix Instrument specification: C X3 X4 X5 X6 X7
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.101683
|
0.070151 -1.449488
|
0.1513
|
X3
|
-11.84588
|
6.402007 -1.850339
|
0.0681
|
X4
|
1.246352
|
0.514546 2.422234
|
0.0178
|
X5
|
0.236175
|
0.087934 2.685824
|
0.0089
|
X6
|
-1.78E+12
|
1.48E+11 -12.05984
|
0.0000
|
X7
|
-1.044383
|
0.238383 -4.381114
|
0.0000
|
R-squared
|
0.735729
|
Mean dependent var
|
-0.093444
|
Adjusted R-squared
|
0.718568
|
S.D. dependent var
|
1.059618
|
S.E. of regression
|
0.562129
|
Sum squared resid
|
24.33115
|
Durbin-Watson stat
|
2.070541
|
J-statistic
|
0.000000
|
Instrument rank
|
6
|
|
|
ANNEXE3: LES EQUATIONS DU MODELE
EQUATION D'ESTIMATION DU MODELE ROA Estimation Command:
GMM(INSTWGT=HAC, GMMITER=1) X1 C X3 X4 X5 X6 X7 @ C X3 X4 X5 X6
X7
Estimation Equation:
|
|
|
|
X1 = C (1) + C (2)*X3 + C (3)*X4
|
+ C (4)*X5
|
+ C (5)*X6
|
+ C (6)*X7
|
Forecasting Equation:
|
|
|
|
X1 = C (1) + C (2)*X3 + C (3)*X4
|
+ C (4)*X5
|
+ C (5)*X6
|
+ C (6)*X7
|
Substituted Coefficients:
|
|
|
|
xv
EQUATION D'ESTIMATION DU MODELE POUR LA ROE Estimation
Command:
GMM (INSTWGT=HAC, GMMITER=1) X2 C X3 X4 X5 X6 X7 @ C X3 X4 X5 X6
X7 Estimation Equation:
X2 = C(1) + C(2)*X3 + C(3)*X4 + C(4)*X5 + C(5)*X6 + C(6)*X7
Forecasting Equation:
X2 = C (1) + C (2)*X3 + C (3)*X4 + C (4)*X5 + C (5)*X6 + C (6)*X7
Substituted Coefficients:
X2 = -0.101683053504 - 11.8458796779*X3 + 1.24635173472*X4 +
0.236174739259*X5 - 1.7796234489e+12*X6 - 1.04438301342*X7
ANNEXE4 : TEST DE DIAGNOSTIC DU MODELE
RENTABILITE ECONOMIQUE
Date: 07/02/18 Time: 07:28 Sample: 2010M01 2016M12 Included
observations: 82
Autocorrelation
|
Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
****| .
|
|
|
****| .
|
|
|
1
|
-0.500
|
-0.500
|
21.259
|
0.000
|
. | .
|
|
|
**| .
|
|
|
2
|
0.000
|
-0.333
|
21.259
|
0.000
|
. | .
|
|
|
**| .
|
|
|
3
|
0.000
|
-0.250
|
21.259
|
0.000
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
4
|
0.000
|
-0.200
|
21.259
|
0.000
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
5
|
0.000
|
-0.167
|
21.259
|
0.001
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
6
|
0.000
|
-0.143
|
21.259
|
0.002
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
7
|
0.000
|
-0.125
|
21.259
|
0.003
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
8
|
0.000
|
-0.111
|
21.259
|
0.006
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
9
|
0.000
|
-0.100
|
21.259
|
0.012
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
10
|
0.000
|
-0.091
|
21.259
|
0.019
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
11
|
-0.044
|
-0.164
|
21.449
|
0.029
|
. |*.
|
|
|
. | .
|
|
|
12
|
0.088
|
-0.065
|
22.217
|
0.035
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
13
|
-0.044
|
-0.061
|
22.412
|
0.049
|
|
|
|
|
xvi
|
|
|
. | . | . | .
|
|
|
14
|
0.000
|
-0.058
|
22.412
|
0.071
|
. | . | . | .
|
|
|
15
|
0.000
|
-0.055
|
22.412
|
0.097
|
. | . | . | .
|
|
|
16
|
0.000
|
-0.052
|
22.412
|
0.130
|
. | . | . | .
|
|
|
17
|
0.000
|
-0.049
|
22.412
|
0.169
|
. | . | . | .
|
|
|
18
|
0.000
|
-0.047
|
22.412
|
0.214
|
. | . | . | .
|
|
|
19
|
0.000
|
-0.045
|
22.412
|
0.264
|
. | . | . | .
|
|
|
20
|
0.000
|
-0.043
|
22.412
|
0.319
|
. | . | . | .
|
|
|
21
|
0.000
|
-0.041
|
22.412
|
0.376
|
. | . | . | .
|
|
|
22
|
0.000
|
-0.039
|
22.412
|
0.436
|
. | . | .*| .
|
|
|
23
|
-0.027
|
-0.083
|
22.497
|
0.490
|
. | . | . | .
|
|
|
24
|
0.054
|
-0.033
|
22.841
|
0.529
|
. | . | . | .
|
|
|
25
|
-0.027
|
-0.032
|
22.929
|
0.582
|
. | . | . | .
|
|
|
26
|
0.000
|
-0.031
|
22.929
|
0.637
|
. | . | . | .
|
|
|
27
|
0.000
|
-0.030
|
22.929
|
0.689
|
. | . | . | .
|
|
|
28
|
0.000
|
-0.030
|
22.929
|
0.737
|
. | . | . | .
|
|
|
29
|
0.000
|
-0.029
|
22.929
|
0.780
|
. | . | . | .
|
|
|
30
|
0.000
|
-0.028
|
22.929
|
0.818
|
. | . | . | .
|
|
|
31
|
0.000
|
-0.027
|
22.929
|
0.852
|
. | . | . | .
|
|
|
32
|
0.000
|
-0.026
|
22.929
|
0.881
|
. | . | . | .
|
|
|
33
|
0.000
|
-0.026
|
22.929
|
0.905
|
. | . | . | .
|
|
|
34
|
0.000
|
-0.025
|
22.929
|
0.925
|
. |*. | . |**
|
|
|
35
|
0.181
|
0.340
|
27.723
|
0.804
|
***| . | . | .
|
|
|
36
|
-0.362
|
-0.051
|
47.314
|
0.098
|
RENTABILITE FINANCIERE
|
|
|
|
|
|
|
Date: 06/30/18 Time: 10:31
|
|
|
|
|
|
|
Sample: 2010M01 2016M12
|
|
|
|
|
|
|
Included observations: 82
|
|
|
|
|
|
|
Autocorrelation Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
****| . | ****| .
|
|
|
1
|
-0.500
|
-0.500
|
21.259
|
0.000
|
. | . | **| .
|
|
|
2
|
0.000
|
-0.333
|
21.259
|
0.000
|
. | . | **| .
|
|
|
3
|
0.000
|
-0.250
|
21.259
|
0.000
|
. | . | .*| .
|
|
|
4
|
0.000
|
-0.200
|
21.259
|
0.000
|
. | . | .*| .
|
|
|
5
|
0.000
|
-0.167
|
21.259
|
0.001
|
. | . | .*| .
|
|
|
6
|
0.000
|
-0.143
|
21.259
|
0.002
|
. | . | .*| .
|
|
|
7
|
0.000
|
-0.125
|
21.259
|
0.003
|
. | . | .*| .
|
|
|
8
|
0.000
|
-0.111
|
21.259
|
0.006
|
. | . | .*| .
|
|
|
9
|
0.000
|
-0.100
|
21.259
|
0.012
|
. | . | .*| .
|
|
|
10
|
0.000
|
-0.091
|
21.259
|
0.019
|
.*| . | ***| .
|
|
|
11
|
-0.165
|
-0.386
|
23.899
|
0.013
|
. |** | . | .
|
|
|
12
|
0.330
|
-0.040
|
34.611
|
0.001
|
.*| . | . | .
|
|
|
13
|
-0.165
|
-0.039
|
37.328
|
0.000
|
|
|
|
|
|
|
xvii
|
|
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
14
|
0.000
|
-0.037
|
37.328
|
0.001
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
15
|
0.000
|
-0.036
|
37.328
|
0.001
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
16
|
0.000
|
-0.035
|
37.328
|
0.002
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
17
|
0.000
|
-0.034
|
37.328
|
0.003
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
18
|
0.000
|
-0.032
|
37.328
|
0.005
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
19
|
0.000
|
-0.031
|
37.328
|
0.007
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
20
|
0.000
|
-0.030
|
37.328
|
0.011
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
21
|
0.000
|
-0.030
|
37.328
|
0.015
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
22
|
0.000
|
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