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Risques de crédits et réalisation des objectifs stratégiques d'une banque. Cas de l'Afriland first bank CD.


par Jean Claude Ilunga
Université de Lubumbashi - Licence en économie monétaire 2018
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

    FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET

    DE GESTION(c)

    D partement d'Economie

    B.P.1825

    LUBUMBASHI

    ÉTUDE DE L'INFLUENCE DU RISQUE DE CRÉDIT SUR LA
    RÉALISATION DES OBJECTIFS STRATÉGIQUES D'UNE BANQUE CAS
    DE L'AFRILAND FIRST BANK CD

    Par ILUNGA ILUNGA Jean Claude Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du Grade de licencié en Sciences économiques

    Option : Economie Monétaire

    Juillet 2018

    UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

    FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET

    DE GESTION(c)

    D partement d'Economie

    B.P.1825

    LUBUMBASHI

    ÉTUDE DE L'INFLUENCE DU RISQUE DE CRÉDIT SUR LA RÉALISATION DES OBJECTIFS STRATÉGIQUES D'UNE BANQUE CAS DE L'AFRILAND FIRST BANK CD

    Par ILUNGA ILUNGA Jean Claude Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du Grade de licencié en Sciences économiques

    Directeur : KISTALIKATUNGO Jean Helene

    Professeur

    Année Académique 2017-2018

    Option : Economie Monétaire

    I

    REMERCIEMENTS

    Mes premiers remerciements sont adressés à mon Directeur de mémoire Mr le professeur Jean Helene KITSALI KATUNGO qui depuis le début de ce travail me soutient et m'encourage. Nous avons beaucoup communiqué sur le sujet et ses conseils avisés m'ont permis de mener ce travail à bout. Je tiens à remercier les membres du jury de l'honneur qu'ils me font de participer à mon jury de mémoire et de s'intéresser à mon travail de recherche.

    Je témoigne particulièrement ma reconnaissance à Mr l'assistant Daniel KASONGO ILUNGA pour la justesse et la précision de ses remarques qui ont apporté davantage d'éclaircissements dans le développement de ce travail de mémoire et ses critiques constructives qui nous ont permis de mieux aborder la partie empirique. Ma reconnaissance va également aux collègues de promotion qui ont discuté mon projet de recherche et mes articles lors de leurs présentations à des séminaires. Je remercie également tous les membres du corps professoral et scientifique de la faculté de sciences économiques et de gestion de l'université de Lubumbashi, en particulier le professeur ordinaire Gilbert MALEMBA N'sakila le doyen de la faculté, le professeur Modeste MUTOMBO KYAMAKOSA le vice doyen chargé de l'enseignement.

    Beaucoup de personnes m'ont apporté leur soutien moral, intellectuel ou matériel, je ne pourrai pas toutes les citer mais quelques noms bien représentatifs me reviennent : le CT Joseph SABOULONI, Mr Anna MBOMBO, Jonathan NTUMBA, Jonathan KOBA, Toussaint MBALA, Gaël MUYUMB, Marie IMANDI, Chancelle MUPENDA, Olivier TSHIBANGU, Jonathan TSHIBANDA, Ruphine KASONGO, Emmanuel KANYAMA, Ruth WOMBA, Augustin NYEMBO et tous les camarades de promotion pour leurs assistances.

    MENTION SPÉCIALE À MA FAMILLE : Mon père Théodore ILUNGA ICIAM et ma maman Cécile MWADI qui m'ont appris à pécher et non à me donner du poisson , aux couples Célestin MWAMBA, Maurice MUSASA, Marcel KALENGA, François MULUNDU, Sébastien TSHIBANGU, Adolphe KALENGA, Dorcas KISIMBA, Nadine NDJOMBO, mes frères et soeurs, notamment Désiré TSHILONDA, Théophile ILUNGA, Sophie SONGA, Christine MWADI, Anuarite MBUYI pour leurs soutiens tant matériel, financier, intellectuel et moral qui nous ont permis d'arriver en ce jour à la fin de ce travail.

    Je dédie ce travail à toute ma famille et Dorcas TSHILANDA.

    II

    RESUME

    Les débats sur les risques bancaires n'ont pas cessé de s'amplifier au fur et à mesure que les crises financières se succédèrent (Wall Street 1929, Black Monday 1987, Subprimes 2008).

    Ce travail se propose l'analyse de l'influence du risque de crédit au sein de l'industrie bancaire à partir des indicateurs d'alerte comme le niveau de provision pour crédit et le risque des actifs (ROA et ROE). Notre démarche adoptée teste l'impact du risque de crédit de crédit sur la rentabilité bancaire par le recours aux ratios de levier, le ratio de solvabilité, le niveau de prêts non performants, l'intérêt sur crédit, la provision pour crédit afin d'identifier les déterminants de la solvabilité et/ou insolvabilité de l'Afriland First Bank CD. L'accent est mis sur l'estimation par la méthode du moment généralisée pour appréhender les effets du risque de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First Bank CD.

    Mots clés : risque de crédit, crédit bancaire, l'asymétrie d'information, rentabilité bancaire.

    III

    SOMMAIRE

    REMERCIEMENTS I

    RESUME II

    SOMMAIRE III

    INTRODUCTION GENERALE 1

    1. CONTEXTE DE L'ETUDE 1

    2. ETAT DE LA QUESTION 2

    3. QUESTION DE RECHERCHE 4

    4. HYPOTHESES DE RECHERCHE 5

    5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 6

    5.1 MODELE D'ANALYSE DES DONNEES 6

    5.2. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 8

    5.2.1. La technique documentaire 8

    5.2.2. La technique d'interview 8

    5.3. TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES. 9

    6. CHOIX, INTERET ET OBJECTIFS DU TRAVAIL 9

    6.1. CHOIX DU SUJET 9

    6.2. INTERET DU SUJET 10

    6.3. OBJECTIFS D'ETUDE 10

    7. DELIMITATION DU SUJET 11

    8. STRUCTURE DU MEMOIRE 11

    CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES 12

    SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL 12

    1. LES CREDITS BANCAIRES 12

    1.1. Définition de l'opération de crédit 12

    1.2. Types de crédits bancaires 13

    2. LES RISQUES BANCAIRES 17

    3. LES OBJECTIFS STRATEGIQUES 22

    SECTION 2 : LE CADRE D'ETUDE 23

    1. Historique 23

    2. Les produits et les services offerts 24

    IV

    CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LITTERATURE 28

    SECTION 1 : RELATION BANCAIRE ET RISQUE DE CREDIT 28

    1.1. LES PROBLEMES D'ASYMETRIE D'INFORMATION ENTRE LA BANQUE ET LES

    ENTREPRISES 29

    1.1.1. La sélection adverse 29

    1.1.2. L'aléa moral entre institution bancaire et les emprunteurs 30

    1.2. LES SOLUTIONS PRISES PAR LES EMPRUNTEURS ET LES PRETEURS FACE A

    L'ASYMETRIE D'INFORMATION 32

    1.2.1. Les signaux émis par l'emprunteur 33

    1.2.2. La production d'information par la banque 33

    1.2.3. Les actions de la banque face à l'asymétrie d'information 35

    1.2.4. Les théories sur la relation bancaire 35

    SECTION 2 : LA GESTION DU RISQUE DES CREDITS 37

    2.1. Le cadre général du risque de crédit 37

    2.1.1. L'insolvabilité de l'emprunteur 37

    2.1.2. L'ORGANISATION DE LA FONCTION DISTRIBUTION CREDIT 38

    2.2. ÉVALUATION DU RISQUE DE CREDIT 39

    2.2.1. Évaluation du risque des particuliers 39

    2.2.2. Évaluation du risque des entreprises 40

    2.3. LA PREVENTION DU RISQUE DE CREDIT 41

    SECTION 3. LA RENTABILITE BANCAIRE 41

    3.1. Notion de la rentabilité bancaire 41

    3.2. Les théories sur la rentabilité et ses déterminants 42

    3.3. LE DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITÉ 44

    3.3.1. Les soldes intermédiaires de gestion 44

    3.3.2. Les Marges 46

    3.3.3. Les ratios de rentabilité 46

    CHAPITRE TROISIEME : RISQUE DES CRÉDITS ET RÉALISATION DES

    OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE LA BANQUE 49

    SECTION 1. PRESENTATION DE DONNEES ET LA METHODOLOGIE 49

    1. PRESENTATION DE DONNEES 49

    2. LA PRESENTATION DE LA METHOLOGIE DE TRAVAIL 50

    A. Présentation des modèles dynamiques 50

    B. TEST DE RACINE UNITAIRE 51

    V

    3. PRESENTATION DES RÉSULTATS EMPIRIQUES ET INTERPRÉTATION DU MODÈLE

    DYNAMIQUE GMM 56

    4. CRITIQUES ET SUGGESTIONS 58

    CONCLUSION GENERALE 59

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 62

    ANNEXES i

    ANNEXE 1: TEST DE RACINE UNITAIRE i

    ANNEXE2: ESTIMATION DU MODELE xiii

    ANNEXE3: LES EQUATIONS DU MODELE xiv

    ANNEXE4 : TEST DE DIAGNOSTIC DU MODELE xv

    1

    INTRODUCTION GENERALE

    1. CONTEXTE DE L'ETUDE

    L'étude du risque de crédits en rapport avec la réalisation des objectifs stratégiques dans une banque est sans doute, à notre avis, l'objet d'étude le plus passionnant, parmi les différentes composantes des disciplines attachées aux sciences économiques. Partant de cette réflexion, cela nous conduit à aborder les questions liées aux risques de crédit et donner un encouragement à tout chercheur curieux de faire l'exploitation de ce vaste champ de connaissances dans le but d'y découvrir les risques qui empêchent les banques à réaliser leurs objectifs stratégiques.

    Le risque est un élément fondamental influençant le comportement financier et les institutions financières, entre autres les institutions bancaires. Celles-ci doivent bien le détecter pour survivre dans un environnement de plus en plus incertain. « Risk is endemic to business but central to banking » (GREEN BAUM ET THAKOR, p.127).

    La gestion du risque a fait l'objet de plusieurs recherches ces dernières décennies mettant en évidence la multiplicité des risques bancaires. La banque s'expose à une variété de risques classés en quatre catégories : risques financiers, risques opérationnels, risques d'exploitation et les risques accidentels. Le risque de crédit, faisant partie des risques financiers, est considéré comme un risque principal auquel une banque est confrontée (CAPRIO et al. 1998 ; CAMPBELL, 2017). Ce dernier correspond à l'incapacité de l'emprunteur à payer l'intérêt dû ou à rembourser le principal selon les termes spécifiés dans la convention de crédit. Il se manifeste par une importance des crédits non performants ou des créances douteuses (GOD LEWISKI, 2005 ; LOUZIS et al. 2012).

    Différentes recherches ont permis la compréhension des crises bancaires dans les différents secteurs bancaires des économies mondiales. Ces recherches démontrent que les banques défaillantes sont celles qui ont accumulé des crédits non performants et que le risque de crédit constitue la principale cause de défaillance de ces dernières.

    C'est ainsi, l'étude de risque de crédit dans une banque revêt par conséquent un intérêt particulier. D'une part, le crédit bancaire constitue un élément pertinent dans le financement d'une économie d'un pays ; d'autre part, les banques sont caractérisées par l'accumulation d'un volume élevé de crédits non performants.

    Dès lors, il parait important et judicieux d'analyser le risque de crédit et de déterminer son influence sur la réalisation des objectifs de long terme dans une banque au travers une analyse de l'environnement interne et externe de cette dernière.

    2

    2. ETAT DE LA QUESTION

    Selon Benoit MUSASA KABOBO (2014), « l'état de la question est un inventaire critique des problématiques et des résultats d'études menées antérieurement sur l'objet étudié, l'objectif étant celui de se démarquer en formulant une problématique plus originale »

    En ceci, nous comprenons que l'importance de l'état de la question est de se faire une idée sur les études menées par d'autres chercheurs et l'utilité de leurs recherches jusqu'aux résultats obtenus.

    Eu égard à ce qui précède et par rapport à notre sujet de recherche, nous avons consulté différents travaux menés antérieurement qui sont présentés ci-dessous :

    1. SOGLOHOUN Narcisse (2008), dans ses recherches sur « l'étude et l'analyse du risque de crédit dans une institution de Micro finance : cas de PADME », avait pour préoccupation majeure de connaitre qu'est-ce qui explique la baisse de performances du PADME ? Et dans ses résultats, il arrive à conclure que cette baisse s'explique par le non remboursement des crédits octroyés, la mauvaise étude des dossiers de crédits et la non maitrise des mesures, de technique de protection contre les risques de crédit ainsi que la mauvaise appréciation et évaluation des garanties acceptées au PADME.

    2. AFROUKH Saïd et MANSOURI Brahim (2009), dans leurs recherches sur « La Rentabilité des Banques et ses déterminants: Cas du Maroc », avaient les préoccupations de savoir Comment la rentabilité des banques réagit-elle à ses principaux déterminants ? Comment les caractéristiques des banques et de l'environnement économique et financier affectent-elles la rentabilité de ces dernières au Maroc? Quelles sont les répercussions de celles-ci sur le comportement des politiques internes et externes de ces unités de développement économique ? Au travers ces interrogations, ils étaient arrivés aux résultats selon lesquels du côté des variables organisationnelles, d'abord, deux effets opposés des charges générales sont constatés sur la rentabilité des actifs et sur les marges nettes d'intérêt. Si les frais généraux entrainent une dégradation des profits bancaires, ces dépenses de structure permettent d'améliorer les gains des marges sur intérêt. En outre, la politique de la maîtrise des normes internationales en matière de solvabilité et de liquidité, sous l'impulsion des autorités supranationales, a provoqué des effets négatifs sur la rentabilité bancaire. Du côté des déterminants macroéconomiques, la rentabilité

    3

    des banques marocaines, quel que soit sa méthodologie de mesure, répond positivement à la croissance économique et au climat inflationniste. La rentabilité des actifs (roa), comme première variable managériale, est affectée négativement par les charges générales des banques de notre échantillon.

    3. BOUSSAADA Rim (2012) pour sa part, s'était intéressé sur « L'impact de la gouvernance bancaire et de la relation bancaire sur le risque de crédit : cas des banques Tunisiennes », avec comme préoccupations : Quel est l'impact des mécanismes de gouvernance sur la gestion du risque de crédit des banques ? Quel est le rôle joué par la relation bancaire dans la gestion du risque de crédit des banques ? Au travers ses préoccupations, il était abouti aux conclusions suivantes : les mécanismes de gouvernance interne n'ont pas assuré jusqu'à présent leur rôle de contrôle et de garant de la bonne gestion des banques tunisiennes et qu'ils ont contribué à une gestion imprudente du risque de crédit, l'importance du risque de crédit de banques tunisiennes trouve ses racines dans les dysfonctionnements de la gouvernance de banque, le risque de crédit dépend de la santé financière des entreprises emprunteuses donc de l'information hard, mais aussi de l'interaction entre le chargé de crédit et le responsable de l'entreprise à travers la collection de l'information soft.

    4. N'DIATH El hadj Saidou Nourou en 2012, dans son étude sur « la gestion du risque de crédit et son impact sur la rentabilité bancaire : cas de la B.E.A. », avait pour préoccupation de savoir qu'est-ce qui peut bien justifier que beaucoup des banques continuent à bien exercer leur rôle de prêteuses ? Le respect des normes de gestion de risque de crédit conditionne-t-il la performance d'un établissement de crédit ? A travers ces deux préoccupations, il est arrivé aux résultats selon lesquels une distribution correcte du crédit qui répond à la fois aux contraintes de la sécurité du secteur bancaire et aux besoins de l`économie et ce qui conditionne la performance d'un établissement de crédit c'est la maitrise renforcée de risque de crédit et l'atténuation de ses conséquences.

    5. SUBLET Romain (2016), dans son étude sur « La gestion du risque de crédit bancaire sur les portefeuilles professionnels et particuliers », son interrogation était de savoir dans quelles mesures la gestion du risque de crédit est une source d'opportunités pour optimiser l'activité de prêt d'une banque française ? Et à travers cette interrogation et après ses investigations dans ce domaine, il est

    Pour arriver à réaliser notre démarche, nous nous appuyons sur les principes structurants d'une recherche proposés par WACHEUX, à savoir :

    4

    arrivé à trouver les réponses selon lesquels la gestion de risque de crédit occupe une place essentielle dans le bon fonctionnement bancaire car si des incidents voient le jour, la survie de l'établissement peut être engagée et qu'elle permet aux banques de générer une forte rentabilité à court terme pour rémunérer les actionnaires.

    Eu égard à ce qui précède et en examinant ces différentes études, nous nous accordons certes à dire que ces études ont eu à s'intéresser sur les risques de crédits et la rentabilité bancaire qui est l'un des objectifs stratégiques dans une banque dans différents champs d'investigations autre que le secteur bancaire congolais et suivant différentes périodes. Et notre travail de recherche est basé sur le lien entre le risque de crédits et la réalisation des objectifs stratégiques dans le secteur bancaire congolais et la temporalité de ces études diffère de la nôtre.

    3. QUESTION DE RECHERCHE

    Selon le petit ROBERT (1993), la problématique est l'art de poser les problèmes. La problématisation revient à une interrogation sur un sujet dans le but d'en faire ressortir un ou plusieurs problèmes. C'est pourquoi le chercheur doit être capable d'analyser l'objet de sa recherche afin de faire l'identification et l'articulation des problèmes. Pour notre travail de mémoire, la problématique est organisée autour de trois questions qui vont servir de fil conducteur tout au long de la recherche. Cette position est fidèle au point de vue de BEAUD (1994), selon lequel la problématique est un ensemble construit autour des questions principales.

    Le système financier congolais étant constitué des institutions financières bancaires et non bancaires qui assurent l'intermédiation entre les agents à capacité de financement et ceux en besoin de financement, ces dernières dans leurs services qu'elles rendent sont exposées aux divers types de risques pouvant les amener à la faillite. Et parmi ces risques le principal est celui qui est lié au crédit que ces institutions accordent aux agents économiques ayant besoins de financement et dont la probabilité de rembourser ces crédits est faible en fonction de la santé financière de ces derniers et entrave la réalisation des objectifs de long terme que ces institutions se sont fixées. Et en voyant le cas de certaines institutions bancaires telles que la BIAC ainsi que la FIBANK qui ont eu de difficultés à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs clients déposants et de réaliser leurs objectifs de long terme, à partir de ce phénomène, nous avons eu de préoccupation et nous avons été conduit par notre curiosité scientifique à mener une investigation sur l'influence qu'a le risque de non- remboursement de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques dans une banque.

    5

    ? Le processus de recherche ne peut aboutir que s'il s'intéresse à un objet limité, circonscrit, pour un état des connaissances et une demande sociale à un moment donné ;

    ? La définition de question précise, représentative d'une volonté de démonstration, contribue à un ensemble de problématiques dans le champ de la recherche envisagée ; Une méthodologie pertinente permet d'accéder, d'enregistrer et d'analyser les situations à partir de représentations et d'observations.

    Au regard de tout ce qui précède, nous focalisons notre réflexion sur l'influence de risque de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque.

    Pour analyser ce phénomène, notre problématique comporte les questions suivantes :

    ? Afriland First Bank CD est- elle exposée au risque de crédit?

    ? Le risque de crédit entrave-t-il la réalisation des objectifs stratégiques d'Afriland First Bank CD?

    ? Quels sont les déterminants de la rentabilité dans une banque ?

    4. HYPOTHESES DE RECHERCHE

    L'objectif de la recherche est de donner une précision des hypothèses qui servent de fil conducteur pour un chercheur qui est engagé dans un domaine dans le souci qu'après les investigations peut les confirmer ou les infirmer.

    C'est pourquoi pour GRAWITZ(2001), « l'hypothèse de recherche est une proposition des réponses aux questions que l'on se pose sur un objet de recherche, formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse. L'hypothèse sert de fil conducteur pour un chercheur engagé dans une recherche ».Selon BOKONGOLIBAKEAJ.M (2013), l'hypothèse« est un ensemble des réponses anticipées aux questions spécifiques de la recherche, posées dans la problématique. C'est pourquoi elle est alors l'idée ou la pensée que l'on veut défendre ou démontrer comme thèse, tout au long du travail ».

    De ce qui précède, pour mieux appréhender notre étude et répondre effectivement à nos questions de recherche, nous avons posé les hypothèses qui tirent leurs fondements théoriques et empiriques des différentes études menées antérieurement par les auteurs tels que Georges AKERLOF en rapport avec l'asymétrie d'information entre les banques et leurs clients engendrant ainsi le risque de crédits au travers la sélection adverse et l'aléa moral puis en rapport avec la rentabilité bancaire qui est l'un des

    6

    objectifs stratégiques de la banque sur lequel notre travail est orienté, nos hypothèses trouvent leurs fondements dans les études menées par Ben NACEUR. Ces hypothèses sont les suivantes :

    y' H1 : Il semble que l'Afriland First Bank CD est exposée au risque de crédit au travers l'asymétrie d'information entre elle et les entreprises emprunteuses ;

    y' H2 : Il parait que le risque de crédits entrave la réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First Bank CD;

    y' H3 : Les déterminants de rentabilité bancaire sont tels que les charges d'exploitation bancaire, les capitaux propres, la taille de la banque, les crédits bancaires, la concentration bancaire, la taille du secteur bancaire, la taille du marché de capitaux, la taille relative du secteur bancaire par rapport au marché de capitaux, la croissance économique ainsi que l'inflation.

    5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE

    Le champ d'investigation choisi pour la recherche de notre travail est le secteur bancaire congolais. Ce point est consacré à la description des procédés et les méthodes mises en oeuvre pour la collecte et le traitement des informations qualitatives et quantitatives. C'est ainsi que, la démarche méthodologique que nous avons adopté vise à éclairer les conditions dans lesquelles se sont déroulées notre travail de recherche, mais aussi, les différentes étapes que nous avons suivi pendant la recherche. En effet, il s'agit de démontrer comment nous sommes parvenus à la réalisation de notre étude.

    Dans le souci de donner le détail des contenus de notre phase exploratoire et de la phase empirique, ce point est subdivisé en trois sous-points dont les techniques de récollette de données, les voies poursuivis pour analyser ces données et les difficultés rencontrées durant la recherche ainsi que les limites du travail.

    5.1 MODELE D'ANALYSE DES DONNEES

    Sur base de la revue de la littérature développée ci- dessous, nous présentons la manière dont nous allons analyser notre thématique sous étude au travers le schéma suivant :

    Figure n°1 Modèle d'analyse de données

    7

    Composantes

    Mesure

    RESULTAT ET

    RECOMMANDATION

    Gestion du risque

    RISQUE DES

    CREDITS ET

    RENTABILITE BANCAIRE

    PRISE DE

    CONNAISSANCE GENERALE

    PHASES

    Evaluation du risque

    RISQUE DES CREDITS

    Prévention du risque

    Présentation et analyse du risque de crédits et de la rentabilité bancaire

    Prise de connaissance du

    risque des crédits

    Prise de connaissance des

    objectifs stratégiques

    Présentation

    ETAPES

    réalisation de la rentabilité bancaire . Présentation des résultats

    . Analyse des résultats

    . Analyse du risque de crédits et de son impact sur la

    RENTABILITE BANCAIRE

    Les

    déterminants

    . Entretien

    . Observation

    . Analyse documentaire

    Analyse documentaire

    . Analyse

    documentaire

    . Entretien

    OUTILS

    Mesure

    Ratios

    Source : nous-mêmes sur base de la lecture

    8

    5.2. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES

    La technique est un procédé opératoire, un moyen concret de collecter les données intégrées par des méthodes de recherche. Ainsi, pour arriver à collecter les données qualitatives et quantitatives, nous développons de mécanismes qui sont susceptibles d'être utilisés. Pour notre étude et dans le souci d'avoir et de réunir les informations essentielles en rapport avec notre sujet, il a fallu des entretiens avec les différents membres de l'Afriland First Bank CD puis nous avons visité de bibliothèques et utiliser l'outil internet dans le souci de mieux appréhender les récentes discussions ayant trait à notre sujet d'étude.

    5.2.1. La technique documentaire

    C'est une technique qui met un chercheur en présence des différents documents estimés contenir les informations qu'il cherche en rapport avec son sujet de recherche.

    A cette étape de la recherche, nous avons eu le temps à parcourir et exploiter différents centres de documentation à Lubumbashi dont les bibliothèques universitaires, les bibliothèques des institutions de recherche.

    Etant soucieux d'être objectif par rapport à notre problématique et la documentation adaptées à la recherche, nous nous sommes intéressés d'abord aux revues et ouvrages en langue française, puis les thèses et les mémoires soutenus dans différents université particulièrement l'université de Lubumbashi. Ensuite, les sites web spécifiques en finance et dans le secteur bancaire nous ont été d'une grande importance.

    C'est grâce à l'exploitation de tous ces différents documents que nous avons pu élaborer notre problématique de recherche d'une part et constituer une revue de littérature d'autre part. Cette technique nous a permis à dégager les dimensions et les indicateurs des concepts clés de notre thème de recherche.

    5.2.2. La technique d'interview

    Elle est une technique qui vise d'organiser un apport de communication verbale entre deux personnes l'enquêteur et l'enquêté dans le souci de permettre à l'enquêteur de recueillir les informations de l'enquêté concernant un thème précis (M'Bayo Musewa, notes de cours d'IRS, UNILU, 2013).

    Cette technique peut être directe ou indirecte dans la recollecte des données pour chaque travail scientifique

    Pour MULUMBATI NGASHA (Manuel de sociologie générale, 1977, p.27): l'interview directe est celle dont les questions visent à savoir directement ce que les enquêtés pensent, désirent, ressentent, savent et font.

    9

    Cette technique a été utile pour nous car nous étions en contact direct avec les différents responsables de l'Afriland First Bank CD ayant les informations et les connaissances fiables en rapport avec notre thème de recherche.

    5.3. TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES.

    Dans le cadre du traitement de données, nous avons recouru à certaines voies que nous appelons méthodes.

    Par méthode, il faut entendre comme un ensemble des procédés opérationnels ou intellectuels par lesquels une discipline cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, démontre et vérifie.

    Parmi ces méthodes de traitement de données, nous avons retenu certaines d'entre elles qui nous ont aidés à bien traiter et analyser ces dernières telles que :

    ? les méthodes statistiques qui sont des méthodes qui se fondent sur une épistémologie positive ou post positive utilisant les outils d'analyse mathématiques et statistiques en vue de décrire ; d'expliquer et de prédire des phénomènes par le biais des concepts opérationnalisés sous forme des variables mesurables. Elles nous ont permis de faire l'analyse des données quantitatives, pour une construction des tableaux, histogrammes et les diagrammes.

    ? La méthode économétrique

    L'économétrie « consiste à appliquer les mathématiques statistiques aux données économiques pour fournir une base empirique aux modèles construits par l'économie mathématique et obtenir des résultats mesurés.

    La vérification de l'influence du risque de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques de la banque en termes de rentabilité se fera avec l'aide de l'approche économétrique axée sur la modélisation la méthode du moment généralisé(MMG). Le traitement des données se fera à travers les logiciels Eviews9.

    6. CHOIX, INTERET ET OBJECTIFS DU TRAVAIL 6.1. CHOIX DU SUJET

    Le choix est tout ce qui se présente et s'offre à la vue et affecte le sens d'un individu dans un domaine bien précis de la recherche.

    Selon MUSASA KABOBO (2014), le choix est la résultante d'une décision d'un individu ou d'un groupe confronté à une situation ou un système offrant une ou plusieurs options.

    10

    C'est ainsi le choix de sujet n'est pas un hasard, mais plutôt déterminer dans le souci de découvrir les nouvelles connaissances sur le risque de crédit et connaitre son influence sur la réalisation des objectifs stratégiques dans une banque.

    6.2. INTERET DU SUJET

    Il est une pièce maîtresse de toute activité de chaque chercheur.

    C'est ainsi en se référant à notre de thème de recherche qui est le risque de crédits et la réalisation des objectifs stratégiques dans une banque, nous situons son intérêt sur trois plans à savoir : le plan personnel, le plan scientifique et le plan social.

    + Sur le plan personnel

    De ce point de vue, ce sujet va nous permettre à découvrir de nouvelles connaissances sur le risque de crédits et à les approfondir afin de concilier les connaissances théoriques acquises dans le domaine monétaire à la réalité pratique sur terrain.

    + Sur le plan scientifique

    Sur ce plan, notre souci est de montrer au monde scientifique plus précisément les chercheurs de l'influence qu'a le risque de crédits c-sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque, d'aider ceux qui vont faire les investigations dans ce domaine et ce travail constitue un surplus dans le monde scientifique et une référence pour les études qui seront menées ultérieurement.

    + Sur le plan social

    Ce travail permettra aux agents économiques et aux institutions bancaires d'avoir chacun, la conscience sur l'impact qu'a le risque de crédits dans la réalisation des objectifs que ces dernières se sont fixées d'atteindre dans l'horizon long terme. Et aux peuples congolais, il les aidera à avoir la connaissance sur ce qui fragilise le financement de l'économie par les institutions bancaires.

    6.3. OBJECTIFS D'ETUDE

    Notre travail de recherche a comme objectif général de ressortir de l'influence du risque de crédits sur la réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First Bank CD.

    Pour atteindre cet objectif général que poursuit notre étude les objectifs spécifiques que poursuit notre étude sont entre autre :

    ? Identifier les causes de risques de crédit dans une banque ;

    ? Etudier le lien entre le risque de crédits et la réalisation de la rentabilité de l'Afriland First Bank CD ;

    ? Identifier les composantes de risque de crédit ;

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    ? Analyser les mécanismes à mettre en oeuvre pour atténuer le risque de crédit dans une banque.

    7. DELIMITATION DU SUJET

    Comme le disait REZSOHAWYR cité par Musasa KABOBO : « il n'est pas possible d'étudier à la fois ou étudier à partir d'un fait étudié, de parcourir tous les éléments influents jusqu'aux extrêmes de la terre et jusqu'au début de temps ».

    C'est ainsi notre travail de mémoire étant un travail scientifique, il tient compte de limites temporelles et spatiales.

    Dans les limites spatiales, notre thème de recherche porte spécifiquement sur l'environnement bancaire congolais. Pour notre étude empirique, nous avons porté notre analyse sur un établissement bancaire qui est l'Afriland First Bank CD.

    Notre recherche s'attèlera essentiellement sur l'influence de risque de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque.

    Dans les limites temporelles, notre étude va de 2010 à 2016 soit une période de 7ans.

    8. STRUCTURE DU MEMOIRE

    Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail de mémoire s'articule sur trois chapitres.

    Le chapitre premier intitulé cadre théorique porte sur les risques bancaires, les objectifs stratégiques, la relation bancaire et le risque de crédits, les crédits accordés et les risques y associés ainsi que la gestion du risque.

    Le chapitre deuxième de ce travail est consacré au cadre d'étude et s'intéresse à la présentation de l'Afriland First Bank CD dans lequel nous allons parler de l'historique, les missions, les partenariats, les activités et les produits offerts ainsi que son organisation. Le chapitre troisième est axé sur l'analyse de l'influence de risque de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque cas de l'Afriland First Bank CD où nous procédons par : récolte et présentation de données, analyse des données récoltées et interprétation, présentation de résultats obtenus ainsi que les critiques et suggestions.

    .

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    CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES

    Tout domaine de connaissance évolue dans un contexte fait des concepts ainsi que des différentes théories assurant la cohérence de la démarche utilisée. Il est donc très nécessaire que dans toute étude scientifique, de préciser le fondement théorique, le sens de concepts utilisés en vue d'éclairer les lecteurs.

    C'est ainsi qu'au cours de cette partie, deux points seront décortiqués dans le souci de faciliter la compréhension de notre étude. Premièrement, nous allons donner la définition de quelques concepts clés en rapport avec ce travail et enfin, nous allons boucler cette partie par la présentation du lieu d'investigation.

    SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL

    Chaque domaine de connaissance évolue dans un cadre fait des concepts et des théories qui assurent une cohérence de la démarche utilisée. Il est donc pertinent dans toute analyse scientifique, de préciser le fondement théorique, le sens de concepts utilisés afin d'éclairer les lecteurs.

    C'est ainsi que, deux points seront analysés dans cette partie dans le souci de faciliter la compréhension de notre analyse. Premièrement, nous allons définir les concepts clés en rapport avec les crédits bancaires puis les concepts en rapport avec les risques bancaires et enfin, nous allons boucler par la définition de concepts des objectifs stratégiques qui le composent afin d'avoir soit le sentiment de goûter, soit de ne pas l'avoir.

    Suite à cette intelligence et à cette sagesse, au cours de cette section nous essayons de définir les concepts nécessaires en rapport avec les crédits bancaires autour desquels notre analyse tournera.

    1. LES CREDITS BANCAIRES

    Dans l'activité d'intermédiation bancaire, il existe une part de confiance exprimée par les banques au travers les crédits qu'elles accordent aux agents économiques en besoins de financement.

    Le crédit bancaire représente un acte de confiance qui comporte l'échange de prestations reparties dans le temps bien défini au moyens de paiements contre une promesse de remboursement à l'échéance le principal et les intérêts.

    1.1. Définition de l'opération de crédit

    Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin « credere », qui signifie « croire ». Et de manière effective, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le « reçoit ».

    Un banquier pour sa part appelle par crédit, toute opération par laquelle, ayant foi en son client, lui accorde le concours de ses capitaux ou de sa garantie. De manière générale, cet acte résulte de la combinaison de trois éléments :

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    ? Le temps ou le délai pendant lequel le bénéficiaire dispose des fonds prêtés ; ? La confiance faite par le créancier au débiteur ;

    ? La promesse de restitution des fonds prêtés.

    Selon différents auteurs, l'opération de crédit peut être définie telle que :

    « Le crédit est l'acte par lequel une personne agissant à titre onéreux et/ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne ou prend dans l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval, un cautionnement ou une garantie... ».

    Pour la Bank Al Maghrib, le crédit est définit grâce aux termes du dahir portant loi du 6 juillet 1993, constitue une opérationde crédit " Tout acte par lequel une personne met ou s'oblige à mettre, à titre onéreux, des fonds à la disposition d'une autre personne, à charge pour celle-ci de les rembourser, ou prend, dans l'intérêt de cette dernière, un engagement par signature tel qu'un aval, un cautionnement ou toute autre garantie...Les opérations de crédit-bail mobilier et immobilier, de pension ou de vente à réméré et d'affacturage sont assimilées à des opérations de crédit ».

    Le dictionnaire d'économie et des sciences sociales définit pour sa part le crédit comme « les ressources prêtées par une banque ou un établissement financier à un agent économique qui s'engage à payer des intérêts et à rembourser le capital du prêt »

    Toutes ces définitions rejoignent ainsi la même signification que nous résumons en disant, un crédit est une opération par laquelle une banque met ses fonds à ladisposition d'un tiers, qui s'engage à la rembourser à une échéance donnée.

    Ainsi, l'opération de crédit a donc un sens universel, seuls les types et les besoins auxquels ils répondent, créent la différence, que nous analysons dans ce point qui suit.

    1.2. Types de crédits bancaires

    Les crédits proposés actuellement par les établissements bancaires sont très diversifiés, puisqu'ils tendent à épouser les nouveaux besoins des clients. Sauf qu'il y a des besoins basiques d'où découlent plusieurs d'offres de crédit répondant à des besoins « primaires » et quotidiens de la clientèle.

    Dans cette partie, nous citons les plus connus parmi les clients et les banques, et leur classification sera faite en fonction de la catégorie de la clientèle.

    La clientèle de particulier

    Le service bancaire propose un large panel de produits de crédit au tel que :

    a. Le crédit trésorerie qui est un financement à court terme sous forme de trésorerie. Le découvert porte sur un montant maximum à ne pas dépasser, et remboursé sur une période fixée à l'avance en accord avec le banquier. C'est la

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    forme de crédit la plus simple qu'un banquier puisse accorder à son client en l'autorisant à rendre son compte débiteur durant la période de crédit. Pour ce type de crédit, on peut distinguer :

    ? Lafacilité de caisse qui permet de présenter un compte de dépôt à solde débiteur et ce, pour une très courte durée soit quelques jours, renouvelable périodiquement. Ce type de crédit vise tout particulièrement les particuliers qui disposent de revenus réguliers et domiciliés sur le compte et ayant une situation stable et connue. L'expérience et la plupart des politiques de risque démontrent qu'une facilité de caisse égale à un mois de salaire est un plafond absolu. Le remboursement de la facilité de caisse s'effectue via l'augmentation progressive des mouvements créditeurs supérieurs aux mouvements débiteurs.

    ? Le découvert, il s'agit d'un crédit de trésorerie consentie au client particulier qui bénéficie d'un revenu régulier et domicilié sur un compte, pour une durée beaucoup plus étendue que la facilité de caisse qui peut atteindre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il répond généralement à un besoin plus important du client ou à un besoin plus long à résorber que la facilité de caisse. Le montant sera déterminé au coup par coup, dépendamment de la politique risque de l'établissement.

    b. le crédit à la consommation

    Est un prêt non affecté à un usage déterminé, mais permet au client de financer ses besoins personnels soit en biens soit en services. C'est un crédit amortissable, remboursable par mensualités fixes. La somme prêtée est versée intégralement, en une seule fois, pour un montant, une durée de remboursement et un taux d'intérêt déterminé au départ, il se subdivise en plusieurs produits tels que :

    ? Le Crédit affecté dont l'octroi est conditionné par l'acquisition d'un bien ou service (l'achat d'une voiture, des travaux, vacances, mouton de l'Aid...). Le taux de ce crédit varie selon la durée et le montant, l'établissement prêteur et bien sur le profil de l'emprunteur ;

    ? Le prêt personnel qui n'est affecté à aucune dépense particulière dont le montant peut être utilisé librement par l'emprunteur. A durée et montant égaux, le taux effectif global est plus important pour le crédit personnel que pour le crédit affecté. Le montant des assurances facultatives est relativement peu élevé, ce qui permet à l'emprunteur d'être protégé en cas de défaillance financière ;

    ? Le Crédit revolving ou crédit renouvelable offre une réserve d'argent permanente qui est mise à disposition du client, qui peut être utilisée en totalité ou en partie, et

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    dont il ne faut jamais dépasser le montant autorisé, le client dispose d'une carte destinée à régler les achats auprès des commerçants affiliés ;

    ? Le Crédit gratuit accordé sans aucun intérêt, devenu très courant au Maroc ces dernières années, laisse croire que le commerçant prend à sa charge les intérêts. En réalité, le coût du crédit est presque toujours répercuté sur le prix affiché.

    c. le crédit immobilier

    Ce crédit est destiné à couvrir tout ou partie un achat immobilier, une opération de construction, ou des travaux sur un bien immobilier existant. Généralement, le recours au crédit immobilier est motivé par une insuffisance de fonds, mais parfois il peut s'avérer être un choix judicieux pour d'autres raisons, dans le cas par exemple ou le placement du même montant rapporterait plus que le coût du crédit, ou afin de bénéficier d'un effet de levier financier dans le cas des personnes morales, ou tout simplement pour préserver son fond de roulement. Il faut savoir que dans le crédit immobilier, une garantie est toujours demandée par l'établissement de crédit.

    En ce qui concerne la clientèle entreprise, le service bancaire offre des produits répondant aussi à leurs besoins qui sont souvent plus importants en termes de valeurs que ceux des clients particuliers et demandent aussi plus de vigilance de la part de la banque vu l'enjeu que représentent les sommes consenties durant les opérations.

    Comme le présent travail s'intéresse exclusivement aux formes standard de l'opération de crédit, ils seront discutés les prêts tissés selon les cycles vécues par une société. Ainsi on retrouve,

    a. les crédits d'exploitationqui servent à couvrir des besoins de financement irréguliers. Destiné à financer les actifs circulants qui ne sont pas couvert par le fonds de roulement, il correspond à un montant maximum accepté par la banque, mais le taux d'intérêt s'applique uniquement sur la partie effectivement utilisée. Le crédit d'exploitation procure immédiatement des liquidités et permet d'éviter la réalisation à court terme de certains éléments du patrimoine. Il s'agit donc d'une limite de crédit utilisable selon les besoins qui peut être utilisée sous des différentes formes. On en distingue :

    le crédit de relaisqui anticipe sur une opération généralement financière ayant des chances certaines ou quasi-certaines de se réaliser ;

    l'avance sur marchandises (ASM)consistant à financer un stock et à appréhender, en contrepartie de ce financement, des marchandises qui sont remises en gage au créancier ;

    l'avance sur marché publicen vue de l'exécution de travaux ou de la livraison de fournitures

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    l'escompte commercial : c'est une opération de crédit à court terme par laquelle un banquier escompteur, paie le montant d'un effet de commerce à son client qui en est porteur et qui le lui remet en contrepartie. Le banquier prélève sur ce montant, une somme elle-même appelée escompte, correspondant aux intérêts à courir jusqu'à l'échéance en plus de certaines commissions.

    b. les crédits d'investissement

    Ces crédits peuvent être à moyen ou à long termes et dont le taux d'intérêt, les modalités d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés par contrat. Ces derniers peuvent servir à financer des investissements en actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de l'équipement, etc. Les institutions bancaires les font souvent sous forme de leasing, où l'institution bancaire reste propriétaire du bien financé par ce type de crédit jusqu'à remboursement du leasing, où en générale il y a achat de la machine objet motivant le contrat. Il arrive que le prêt soit de taille très importante et qu'une seul institution bancaire ne prenne pas tout le risque mais partage le risque avec d'autre banque. Le remboursement de ces crédits ne peut être assuré que par le jeu des bénéfices.

    ? Le crédit à moyen terme dont la durée se situe environ entre deux et sept ans est généralement destiné à financer l'acquisition d'équipements légers. Il comporte plus de risques d'immobilisation, de perte que les crédits à court terme. Toutefois, le risque d'immobilisation est écarté lorsqu'il y a un engagement pris par la banque centrale ou tout autre organisme mobilisateur.

    ? Le crédit à long terme sont par définition des crédits dont la durée excède sept ans et sont destinés généralement à financer de lourds investissements, c'est-à-dire ce dont la durée l'amortissement va au-delà de sept ans, il peut prendre la forme d'un crédit-bail (leasing) qui permettra le financement de tout le matériel dont l'entreprise aura besoin pour son activité courante. Cette technique permet à une entreprise d'acquérir des biens d'équipements à l'issue d'une période de location dans des conditions variant selon que ce bien soit mobilisé ou immobilisé.

    Il peut aussi s'agir d'un Crédit par signaturequi est un engagement pris au travers lequel une institution bancaire promet de mettre des fonds à disposition de son client ou d'intervenir financièrement en cas de défaillance de celui-ci. Il permet à une entreprise d'exercer son activité, de différer ses paiements, de les éviter ou d'accélérer ses rentrées. Ils englobent les cautions administratives, cautions en douanes, cautions diverses. Ou encore du Crédit documentairequi est accordé à un client en faveur de son fournisseur, où l'importateur par le biais d'une banque s'engage à

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    effectuer un paiement à postériori à la présentation des documents conformes à la demande d'ouverture du crédit.

    Au travers tout ce qui précède, nous disons que la liste des crédits ne se limite pas à ceux qui viennent d'être présentés comme on l'a noté auparavant, puisque désormais pour chaque nouveau besoin, la banque crée un crédit adéquat, coordonnant ainsi, les attentes de sa clientèle avec les siens et contribuant au développement de l'investissement et du bien-être de la société. Ainsi, cette opération ne va pas sans appréhensions, le facteur risque est une ombre qui pèse sur l'exercice de cette pratique.

    2. LES RISQUES BANCAIRES

    Il n'y a encore que quelques années, l'octroi du crédit par une institution financière étaitune opération très sommaire. Les agents habilités à cette fin se contentaient d'étudierles rapports comptables de ceux qui sollicitaient des fonds en comparant leurs ratiosfinanciers à ceux qui sont associés aux normes de bonne santé financière. On les classaitalors dans une catégorie de risque qui permettait de fixer la prime de risque sur unebase de jugement. L'opération s'arrêtait là. On ne voyait pas non plus une opération de prêt comme une constituante du portefeuille de prêts de l'institution prêteuse. On se souciait donc très peu de la diversification des portefeuilles de prêts.Mais les choses devaient changer au cours des décennies 1980 et 1990, alors que la faillite de grandes entreprises menaça à ce point la santé financière de leurs bailleurs de fonds que certains se virent même forcés de déposer leur bilan. En 1988, le Comité de Bâle exigea que les banques détiennent un capital suffisant pour couvrir leur exposition au risque de crédit. Ce capital devait être au moins égal à 8% des actifs des banques pondérés par leur coefficient de risque respectif.

    Le risque de crédit aussi appelé risque de contrepartie ou encore risque de signature, est le premier risque auquel est confronté un établissement de crédit, il est un risque qui provient à l'activité traditionnelle d'intermédiation que joue la banque dans le financement de l'économie. Il occupe sans doute une place à part. D'un côté, il dépend de la relation initiale basée sur la confiance dans un client, et de l'autre côté, il représentera la source principale de provisionnement des banques.

    Ayant relevé certaines définitions sur le risque de crédit, il est important de saisir les différents types de risques bancaires.

    A partir de ce point, il y a lieu de se poser la question de savoir quels sont les principaux types de risques rencontrés dans les banques ?

    Les établissements bancaires évoluent quotidiennement sur les marchés financiers ce qui peut leurs faire prendre de nombreux risques. De ce qui précède, nous constatons qu'il existe une règlementation bancaire dite prudentielle dont l'objectif est d'assurer la sécurité et la stabilité du système bancaire par l'adoption des différentes normes prudentielles qui sont appliquées aux établissements bancaires.

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    Suivant différentes études, il est constaté 12 milliards des pertes sur les dernières années dû à des risques pris. Au travers cette première section, notre attention est focalisée sur les différents types risques bancaires.

    CLASSIFICATION DES RISQUES BANCAIRES

    Bank Al Maghreb dans sa circulaire n°6/G/2001 du 19/02/2001relative au contrôle interne des établissements de crédit, distingue les risques suivants :

    V' Les risques de crédit.

    V' Les risques de marché.

    V' Les risques de taux d'intérêt global.

    V' Les risques de liquidité.

    V' Les risques de règlement.

    V' Les risques informatiques.

    V' Les risques juridiques.

    V' Les autres risques (risques opérationnels).

    a. le risque de crédit :

    · Définition

    Le risque de crédit ou de contrepartie est défini comme le pourcentage de cour qu'un débiteur ou l'émetteur d'un moyen de paiement soit dansl'impossibilité de payer l' intérêt dû ou de rembourser le principal selon les termes spécifiés dans la convention de crédit - est inhérent à l'activité bancaire.

    Selon Sylvie de COUSSERGUES (Gestion de la banque. Du diagnostic à la gestion, 2016), le risque de crédit correspond à : « la défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un engagement est détenu », ou encore on peut le définir comme étant « le risque de perte lié à la défaillance d'un débiteur sur lequel l'établissement de crédit détient un engagement ».

    Pour Hennie van Greuning et Sonja Brajovic Bratanovic dans l'ouvrage intitulé analyse et gestion des risques bancaires, le risque de crédit ou de contrepartie est défini comme «le pourcentage de chances pour qu'un débiteur ou l'émetteur d'un moyen de paiement soit dans l'impossibilité de payer l'intérêt dû ou de rembourser le principal selon les termes spécifiés dans la convention de crédit - est inhérent à l'activité bancaire ».

    En effet, les deux définitions convergentes correspondent éventuellement à une perte totale ou partielle des montants engagés par la banque et aussi une perte en revenu représentée par les intérêts non perçus.

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    Qui dit risque de crédit dit que les versements peuvent être retardés ou même ne pas avoir lieu du tout en fin de compte, ce qui peut alors engendrerdes problèmes de flux de trésorerie et avoir un impact sur la liquidité de la banque. Malgré les innovations réalisées dans le secteur des services financiers,le risque de crédit reste la plus grande cause de faillite des banques. La raisonen est que généralement, plus de 80 % du bilan de la banque est lié à cet aspect de la gestion des risques.

    Les trois principaux types de risque de crédit (ou decontrepartie) sont les suivants:

    ? le risque individuel ou de consommateur;

    ? le risque d'entreprise ;

    ? Le risque pays qui est le risque de perte dû à des situations politiques et/ou économiques dans un pays donné.

    Du fait de ses effets dévastateurs, il est important d'assurerune évaluation complète de la capacité de la banque à évaluer, à administrer, à superviser, à mettre en oeuvre et à recouvrer les prêts, avances, garanties et autresinstruments de crédit. Une étude globale de la gestion du risque des crédits comprendraune évaluation des orientations et procédures de la banque en matière degestion du risque des crédits. Cette évaluation devra aussi permettre de déterminer la pertinence de l'information financière reçue de l'emprunteur ou de l'émetteurd'un moyen de paiement, à partir de laquelle la banque aura décidé d'investir ou d'accorder un crédit. Enfin, une évaluation périodique des risque et qui sont changeants par nature sera également nécessaire.

    Cet engagement peut être :

    ? Enregistré dans le bilan, il s'agit dans ce cas des fonds empruntés que le débiteur doit rembourser.

    ? Ou enregistré hors bilan, il s'agit d'une caution ou d'une garantie donnée par la banque en faveur d'une tierce personne pour garantir la dette de son client.

    Dans tous les cas, les engagements non remboursés, suite à la défaillance d'un emprunteur viennent en déduction du bénéfice de la banque, donc des fonds propres qui peuvent être touchés et devenir insuffisants pour assurer la continuité de l'activité conformément à la réglementation en vigueur.

    Le risque de crédit demeure la première cause des difficultés et des faillites des banques (le cas de la BIAC et de la FIBANK sont d'exemple frappant dont les créances en souffrances ont beaucoup joué sur leur position financière). Ce risque fait l'objet depuis 1988, par l'introduction du ratio de solvabilité dit aussi ratio Cooke- d'un dispositif quantitatif destiné à maintenir un niveau minimum de fonds propres compatibles avec le niveau des engagements.

    Le risque de liquidité, ou précisément d'absence de liquidité est le fait pour une banque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements par l'impossibilité de se procurer des fonds dont elle a besoin.

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    Mais ce dispositif quantitatif s'est avéré insuffisant : toutes les banques qui ont fait faillite respectaient le ratio de solvabilité.

    Aussi un dispositif qualitatif est- il de plus en plus prescrit aux banques pour les inciter à maîtriser leurs risques pour un bon système de contrôle interne. Le nouvel accord de Balle II sur les fonds propres applicables en Europe en 2006 et en République démocratique du Congo en 2017, tend à renforcer ce dispositif par l'introduction du ratio Mc Dounough.

    Ce risque à son tour est subdivisé en :

    · Le risque de contrepartie qui représente le risque de perte dû à un défaut de la contrepartie par rapport à ses obligations contractuelles

    · Le risque d'échange (settlement) qui est le risque de perte dû à une inadéquation entre le paiement et la livraison

    · Le risque pays qui est ce risque de perte dû à des situations politiques et/ou économiques dans un pays donné.

    b. le risque global de taux d'intérêt.

    Le risque global de taux d'intérêt se définit comme l'impact négatif que pourrait avoir une évolution défavorable des taux d'intérêt sur la situation financière de la banque.

    c. le risque de marché.

    Le risque de marché est le risque de pertes qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent le portefeuille de négociation, ou des positions susceptibles d'engendrer un risque de change, notamment les opérations de change à terme et au comptant.

    Les différents facteurs de risques liés au marché sont:

    > Les taux ;

    > Les cours de change ;

    > Les cours des actions ;

    > Les prix des matières premières.

    Toute variation de ces données a un impact sur les positions des portefeuilles détenus par la banque.

    d. le risque de liquidité :

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    En dehors de cet aspect, un autre aspect de ce risque est celui de ne pas pouvoir trouver, à un instant donné, des instruments financiers destinés ouvrir ou à couvrir une position, ou de devoir les acheter ou les vendre à un prix anormal, du fait de l'insuffisance ou de l'absence de liquidité sur le marché.

    e. le risque de règlement

    Le risque de règlement s'entend comme le risque de survenance d'une défaillance ou de difficultés, au cours du délai nécessaire pour le dénouement de l'opération de règlement, notamment dans les opérations de change.

    f. les risques opérationnels

    Ce genre de risque a été défini par la circulaire de BAM n°6 /G/2001 sous le titre « d'autres risques ».

    Suivant l'article 68 de cette circulaire : «les autres risques englobent tous les risques qui pourraient être engendrés par des procédures inefficientes, des contrôles inadéquats, des erreurs humaines ou techniques, des fraudes ou par toutes autres défaillances ».

    Le comité de bale définit le risque opérationnel comme « le risque de pertes provenant de processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou d'événement externe ».

    Le risque opérationnel recouvre les erreurs humaines, les fraudes et malveillances, les défaillances des systèmes d'information, les problèmes liés à la gestion du personnel, les litiges commerciaux, les accidents, incendies, inondations.

    Pour Sardi Antoine, ce risque englobe :

    V' Le risque juridique : il s'entend comme le risque de survenance de litiges, susceptibles d'engager la responsabilité, de lacunes ou d'insuffisances dans les contrats et autres actes juridiques la liant à des tiers.

    V' Le risque déontologique : tout manquement à la déontologie présente un risque sérieux de porter atteinte à l'honorabilité et à la réputation de la banque.

    V' Le risque réglementaire : le non-respect de la réglementation peut se traduire par des amendes ou des sanctions imposées par les autorités monétaires de tutelle.

    Ces amendes ou sanctions peuvent s'avérer coûteuses.

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    y' Le risque de blanchiment : la banque peut s'exposer à des pertes directes dues à la faillite de ses clients opérant dans les activités illégales ou de drogues qu'elle ignore.

    y' Le risque de patrimoine : agressions externes et fraudes sur les moyens de paiement constituent un risque considérable sur le patrimoine de la banque.

    y' Le risque comptable : les flux comptables, le nombre de comptes considérables et la décentralisation des enregistrements dans les nombreuses applications informatiques, présentent un risque dans la traduction d'une image fidèle dans les comptes annuels.

    y' Le risque sur le système de l'information : la faiblesse du système d'information peut avoir de graves conséquences sur tous les plans de l'activité de la banque.

    y' Et le risque informatique : il s'entend comme le risque de survenance de dysfonctionnement ou de rupture dans le fonctionnement du système de traitement de l'information, imputables à des défaillances dans le matériel ou à des erreurs, des manipulations ou autres motifs (virus) affectant les programmes d'exécution.

    L'informatique est un véritable outil de production dans une banque. Son efficacité est un facteur décisif dans la bataille de la rentabilité et de l'adaptation à un environnement de plus en plus difficile et concurrentiel. Les erreurs de conception ou de réalisation, les retards dans la mise en oeuvre des technologies nouvelles, l'insuffisance de maîtrise de systèmes de plus en plus complexes, constituent des risques importants avec des conséquences directes sur la rentabilité et la qualité des services.

    La particularité du risque opérationnel est qu'il n'est pas concentré dans un secteur d'activité particulier, il est partout présent. Une perte de crédit peut avoir pour cause la défaillance d'un emprunteur mais aussi une cause opérationnelle : erreur, négligence, fraude etc.

    3. LES OBJECTIFS STRATEGIQUES

    Dans une banque ou toute entreprise, le comité de direction procède à la prise de dispositions dans le souci de rationaliser le choix et l'utilisation des moyens pour atteindre les objectifs que nous appelons « stratégie ».

    C'est ainsi pour A.D Chandler, « la stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme, puis à choisir les modes d'action et d'allocation de ressources qui permettent d'atteindre ces buts, ces objectifs ».

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    Raymond-Alain THIETART pour sa part dans son ouvrage intitulé la stratégie d'entreprise, Mac Grawhill, 1990, définit la stratégie comme « un ensemble des décisions et des actions relatives au choix des moyens et à l'utilisation des ressources, en vue d'atteindre un objectif ».

    Partant de ce qui précède nous pouvons dire que les objectifs stratégiques sont des buts fixés par une organisation de sa finalité et de ses ressources et de l'environnement. Ces objectifs sont des buts et des résultats financiers et non financiers ciblés par une banque sur une période donnée généralement supérieure à deux ans.

    En s'intéressant aux objectifs financiers, ces derniers sont ceux qui sont exprimés le plus souvent en termes de taux de rentabilité à moyen terme, en cash-flow et revenus annuels.

    En rapport avec les objectifs non financiers, ils s'appuient sur les objectifs financiers et les traduisent en termes de revenus nets, part de marché.

    En effet, partant du thème sous étude, notre attention sera focalisée sur les objectifs financiers dans le souci de saisir l'influence du risque de crédit sur la rentabilité et sur la croissance du total du bilan d'une banque.

    Ainsi, après avoir passé en revue les différents concepts clés en rapport avec notre thématique sous examen, le moment est venu de présenter notre champ d'investigation qui est l'Afriland First Bank CD.

    SECTION 2 : LE CADRE D'ETUDE

    Etant donné que chaque étude se passe toujours dans un espace bien déterminé et une période bien limitée, cette section est consacrée à la présentation de notre champ d'étude qui est l'Afriland First Bank CD.

    1. Historique

    L'Afriland First Bank CD est une banque de droit congolais créée par le décret présidentiel N°05/032 du 13 mai 2005. Elle est filiale de l'Afriland First Group qui, depuis plus de 25ans, travaille à redonner à l'africain sa dignité et sa fierté d'appartenir à une grande civilisation et de l'émergence d'une nouvelle classe d'entrepreneurs et leaders africains aptes à relever le défi de la mondialisation.

    Afriland First Group a son siège à Genève en Suisse et elle est présente dans une dizaine de pays en Afrique tels que : le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Sao Tomé et principe, le Liberia, la Zambie, le Bénin, le Soudan du sud, la Guinée Kona cri, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo et la République du Congo.

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    Le groupe Afriland First attend faire une fédération des investissements au sein des banques filiales et la CCEI Bank. Depuis sa création en 1987, l'Afriland first group a pris l'option de susciter l'émergence d'une classe des entrepreneurs capables d'impulser le développement du continent. Cette vision se traduit par la mise à la disposition de sa clientèle des produits et services adaptés. Elle a des agences sur l'étendue de la République démocratique du Congo dans les différentes villes telles que : Kinshasa, Gemena, Boma, Matadi, Lubumbashi et Goma. Pour atteindre ses objectifs et rapprocher les services bancaires de la population congolaise, la banque est en prévision d'ouvrir d'autres agences à travers l'étendue du pays. Elle déclare participer au financement du secteur public et privé à travers les services bancaires classiques et les services financiers spécialisés. Afriland first Bank cd a aussi apporté une contribution au développement de la République démocratique du Congo grâce à la fourniture des solutions adaptées aux besoins des grandes entreprises, socle de la croissance économique, des PME/PMI qui, en raison de leur taille et de leurs besoins spécifiques qui méritent une attention particulière en matière de financement ; des particuliers pour qui, la banque développe des produits adaptés à la situation particulière de chacune de catégorie de sa clientèle.

    Etant consciente des multiples potentialités que regorgent la République démocratique du Congo, l'Afriland First Bank CD s'investi dans l'accompagnement du processus de développement et de croissance économique en vue de l'émergence du pays.

    2. Les produits et les services offerts

    Pour arriver à jouer son rôle d'intermédiaire financier, l'Afriland First Bank CD utilise une politique de réduction de fracture bancaire et la simplification des procédures d'accès aux services financiers. Elle offre aux particuliers des crédits, des produits de transfert, des comptes bancaires, des moyens de paiements spécifiques, le commerce extérieur et le programme d'épargne spécialisé.

    Aux entreprises, la banque offre des comptes bancaires, des crédits, paiement de salaires, financement spécialisé, placement à terme.

    Aux institutions, elle offre la contribution aux opérations de marché, l'accompagnement de l'Etat dans les projets à caractère social, et constitue une passerelle entre les secteurs formel et informel, les services spécialisés aux institutions internationales et associations.

    En rapport avec les comptes bancaires que la banque dispose, on peut distinguer :

    ? Le compte d'épargne sur livret qui permet aux particuliers de bénéficier d'une épargne souple et bien rémunérée et dont le minimum à l'ouverture est de 50 dollars. Avec un solde minimum permanent de 25 dollars. Ce compte génère des intérêts de 4 % l'an ; les frais de tenue de compte sont évalués à 1

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    dollars le semestre et les opérations sont limitées aux retraits et versement et se font sans commissions. Il donne droit à un livret d'épargne.

    ? Le compte courant d'entreprise qui est un compte à vue ouvert à toutes les personnes morales pour les différentes opérations bancaires. Ce compte à son ouverture, le versement minimum initial est de 1000 dollars dont les frais de tenue de compte s'élèvent à 15 dollars le trimestre ; et donne droit à son propriétaire d'avoir une attestation de domiciliation bancaire et à un carnet de chèque ainsi que la possibilité de souscrire à une carte private de retrait.

    ? Le compte chèque particulier : ce compte est à vue et il est destiné à toutes les personnes particulières uniquement en ce qui concerne les opérations bancaires. Pour ce compte, le versement minimum initial est de 100 dollars avec comme fris de tenue de compte de 15 dollars par trimestre. Il donne droit à une attestation de domiciliation bancaire et un carnet de chèques ainsi que la possibilité de souscrire à une carte private de retrait.

    ? Le compte de dépôt spécial est celui qui à vue et achevale entre le compte courant et le compte épargne. Il est destiné aux PME et aux salariés, et offre les avantages à la fois du compte d'épargne et du compte courant. Pour ce compte, le versement minimum initial est de 50 dollars, le solde minimum permanent est de 10 dollars ; avec comme frais de tenue de compte de 10 dollars au trimestre et ce compte n'a pas de commissions au versement et au retrait. Il donne droit à une attestation de domiciliation bancaire.

    ? Le compte de dépôt islamique : c'est un compte qui fonctionne aux préceptes de l'islam. Il permet aux différents pèlerins de constituer progressivement une épargne pour le voyage à la Mecque. Le versement minimum initial est de 50 dollars ; le solde minimum permanent de 25 dollars et avec les frais de tenue de compte de 5 dollars par semestre. Ce compte n'est pas source d'intérêt mais il donne droit à un livret d'épargne.

    ? Le compte fonctionnaire : ce compte a pour versement initial en francs congolais et n'engendre pas les frais de tenue de compte, mais donne droit à une attestation de domiciliation bancaire ainsi que la possibilité de souscription à une carte private de retrait.

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    + Les placements : pour ces derniers, l'Afriland first Bank CD offre le bon de caisse. Ce bon représente un placement sécurisé qui rapporte des intérêts. La souscription va de 6 à 36 mois et le taux d'intérêt est compris entre 5% et 7%. Outre les bons de caisse, la banque offre également le dépôt à terme ou le compte bloqué qui est un investissement dématérialisé allant de 6 à 36 mois. ce compte est destiné aux personnes morales et rapporte 5% et 7% d'intérêt.

    Quant aux crédits, l'Afriland first Bank CD offre cinq types de crédit dont :

    y' Le prêt scolaire ;

    y' Le crédit aux salariés ;

    y' Le crédit immobilier ;

    y' Le crédit d'investissement ;

    y' Le crédit d'équipement.

    Par ailleurs, la banque offre des produits électroniques tels que :

    La carte private ;

    Carte de débit partenaire ;

    Carte salaire fonctionnaire ;

    Carte prépayée ;

    La banque à distance.

    En dehors de ces produits électroniques , elle met à la disposition de sa clientèle, le service de transfert d'argent tel que : Money Gram, un moyen pour envoyer et recevoir de l'argent, Small world, un moyen de transfert d'argent offrant un service rapide à travers 160 pays dans le réseau First Bank Group, présent dans 12 pays africains, en France et en Chine.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Le crédit bancaire constitue une des principales sources de profitabilité de l'activité d'intermédiation bancaire. Ce dernier représente l'acte par lequel une personne agissant à titre onéreux et/ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne ou prend dans l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval, un cautionnement ou une garantie. Cette activité comporte des effets néfastes dans le long terme lorsque l'institution bancaire ne fait pas l'analyse de la qualité de personnes auprès desquelles elle accorde de crédits qui, à l'échéance ne parviennent pas à honorer leur engagement. Ceci engendre ce que nous appelons le risque de crédit qui est le pourcentage de chances pour qu'un débiteur ou l'émetteur d'un moyen de paiement soit dans l'impossibilité de payer l'intérêt dû

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    ou de rembourser le principal selon les termes spécifiés dans la convention de crédit qui est inhérent à l'activité bancaire.

    De ce fait, le risque de crédit constitue une des sources du non réalisation des objectifs que la banque dans le long terme. Ceci nous amène à mettre fin à ce chapitre qui était consacré aux généralités où nous avons passé en revue les concepts sur les crédits bancaires, les risques bancaires, les objectifs stratégiques puis la présentation du champ d'investigation qui est l'Afriland First Bank CD.

    Selon Crouzille et alu dans un article intitulé Bank stock volatility, news and asymetric information in banking : an empirical invesgation. Journal of Multional Financial publié en 2004 affirment que les

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    CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LITTERATURE

    La prise élevée de risque de crédit dans une banque peut avoir comme origine un mauvais traitement des différentes informations relatives à la qualité de ses emprunteurs. C'est ainsi, la prise de décision de crédit qui en découle exige un diagnostic important de la capacité qu'a un emprunteur de rembourser un crédit.

    Selon Jensen et Meckling, en 1976, les dirigeants / actionnaires d'une entreprise n'ont pas les mêmes intérêts que les créanciers et disposent davantage d'informations sur la qualité de leurs projets et sur leurs propres intentions de remboursement des crédits accordés. Suite à l'asymétrie d'information cela entraine divers phénomènes de sélection adverse et d'aléa moral. L'emprunteur peut cacher une importante information concernant le risque que comporte son projet d'investissement en vue d'obtenir un crédit ou dans le souci d'avoir le crédit dans les conditions plus favorables.

    C'est ainsi, nous constatons que la sélection adverse provient de l'incapacité du prêteur à faire la distinction entre les bons et les mauvais emprunteurs. En dehors de ceci, l'emprunteur peut aussi adopter certaines attitudes, stratégies risquées pour maximiser l'espérance de son revenu au détriment du prêteur lorsque le crédit lui est accordé. De ceci apparait le phénomène d'aléa moral qui est le fruit de l'incapacité du prêteur à contrôler les différentes intentions de l'emprunteur et d'évaluer ses efforts une fois le crédit accordé.

    En effet, au travers cette première section de ce chapitre de notre thème sous étude, notre attention est orientée en premier lieu sur la relation bancaire et le risque de crédit puis pour finir enfin avec les objectifs stratégiques en termes de rentabilité et part de marché.

    SECTION 1 : RELATION BANCAIRE ET RISQUE DE CREDIT

    Dans l'intermédiation financière, les banques jouent un rôle principal de l'obtention de l'information relative à la qualité de l'emprunteur nécessaire pour pallier à l'imperfection du marché de crédit et de l'asymétrie d'information. C'est ainsi, dans le financement de l'économie, l'asymétrie d'information semble être la principale contrainte dans la mesure où les différentes parties au contrat financier n'ont pas une information précise entre elles.

    De ce qui précède, dans le système financier, les institutions bancaires assurent une relation entre les agents ayant une capacité de financement et ceux ayant un besoin de financement. Ces dernières font les opérations de transferts de fonds de déposants vers les emprunteurs. Elles ont pour matière première, la monnaie et le traitement de l'information.

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    banques et les intermédiaires financiers, en général, sont considérés comme les agents jouant un rôle primordial dans le système financier comme les intermédiaires d'informations.

    Suite à cette asymétrie informationnelle des marchés financiers, cela a entrainé la mise en place d'importante littérature bancaire, notamment la théorie d'intermédiation financière qui a mis en exergue un niveau supérieur d'information de la banque au détriment d'autres intermédiaires financiers. Et ce niveau de supériorité est assignée à la particularité de relation liant les banques à leurs clients et leurs permettant de disposer d'une source d'information privée. A partir de ceci, les banques semblent disposer d'une certaine expertise dans l'évaluation des emprunteurs et des risques auxquels elles sont exposées en accordant le crédit.

    C'est ainsi, au travers cette première section de ce chapitre notre attention est focalisée sur les problèmes de l'asymétrie d'information entre les banques et les emprunteurs, les différentes voies de sortie de l'asymétrie d'information proposées par les emprunteurs et les banques, les dispositions prises par les banques face à l'asymétrie d'information ainsi que les différentes théories sur la relation bancaire et le risque de crédit bancaire.

    1.1. LES PROBLEMES D'ASYMETRIE D'INFORMATION ENTRE LA BANQUE ET LES ENTREPRISES

    Dans les relations entre les intermédiaires financiers et les emprunteurs lorsque les agents ne sont pas dotés d'informations à un même niveau, nous nous retrouvons dans une situation d'asymétrie informationnelle. Et sur le marché de crédit, face à l'emprunteur, le prêteur ne peut qu'être en position de faiblesse, car le premier dispose d'une information précise sur le projet à financer.

    C'est ainsi, dans l'évaluation du risque de crédit, la contrainte découle de l'asymétrie d'information rendant difficile l'évaluation des emprunteurs. Pour minimiser le risque des crédits, les banques doivent avoir la capacité de collecter et de bien traiter les informations lors de la sélection des demandes de crédits. Dans la sélection, le prêteur cherche d'information sur les différentes caractéristiques de l'emprunteur et lorsque le crédit est attribué à l'emprunteur, il cherche les informations dans le souci de bien contrôler les diverses actions entreprises par ce dernier. Alors dans cette recherche d'information, la banque est confrontée à une situation d'asymétrie d'information qui donne lieu à deux problèmes sur le marché de crédits dont l'un intervenant avant la conclusion du contrat est appelé sélection adverse et l'autre qui se produit après la signature du contrat et l'octroi du crédit appelé aléa moral.

    1.1.1. La sélection adverse

    Lorsque l'emprunteur détient plus d'informations que le prêteur, il peut les dissimuler ou ne pas révéler ce qui fait à ce que la banque se trouve dans l'impossibilité de faire l'observation de sa qualité. Dans ce contexte, l'asymétrie d'information est ex ante, la banque est exposée à un problème de

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    sélection adverse. Cette sélection adverse qui apparait avant que le contrat soit signé, découle du fait qu'une information concernant les caractéristiques de l'emprunteur est dissimulée.

    Dans l'histoire, cette notion fut abordée par le modèle de Georges AKERLOF en 1970 dans sa revue intitulée The Market of Lemons: Quality uncertainty and the Market mechanism». Vol. 31, pp. 488500, dans une étude menée sur la vente des voitures d'occasion. Ce modèle demeure parmi les modèles fondamentaux d'économie d'information. Dans ce modèle, l'asymétrie d'information se traduit par une application d'un prix moyen unique pour les produits ayant de qualités différentes. La sélection adverse peut entrainer l'éviction des acteurs qui proposent de produits de meilleure qualité. L'incertitude sur la qualité du produit induit la possibilité de fraude.

    En rapport avec la relation crédit, les mauvais emprunteurs adoptent les attitudes pour être considérés comme étant peu risqués. Ils sollicitent le crédit même à un taux d'intérêt élevé car ils n'ont pas le souci de remboursement, ce qui affecte les bons emprunteurs. Les bons risques quittent le marché et les mauvais y restent.

    Par conséquent, les prêteurs sont confrontés à la difficulté de faire la discrimination de manière efficiente entre les emprunteurs peu risqués ou de bonne qualité. Ils peuvent sélectionner les projets les plus rentables ou plus surs difficilement. L'asymétrie d'information ex ante dans ce cadre induit une allocation inefficace du crédit. Dès lors, le taux d'intérêt peut agir comme un mécanisme de tri. Et pour pallier au problème d'asymétrie, les prêteurs essayent de séparer les bons des mauvais risques de crédit.

    En effet, l'identification des bons emprunteurs est assez difficile et problématique. Suite à cette incapacité pour la banque de connaitre avec exactitude le risque des emprunteurs potentiels, J. STIGLITZ et WEISS en 1981 dans une revue intitulée «Credit rationing in markets with imperfect information». Vol n°3, p. 93-110, disaient que la banque applique le même taux à tous les candidats et ce taux permet de maximiser son rendement anticipé. Dans leur analyse, l'hypothèse fondamentale est celle d'une banque passive qui ne peut différencier les demandeurs de crédit que par l'application du taux d'intérêt unique à travers des contrats mélangeants. Pour que les emprunteurs puissent révéler d'une manière ex ante, leurs qualités, la banque peut être active et mettre en place des contrats séparants tout en proposant dans cette perspective, une gamme des contrats différenciés.

    Et les théories qui sont fondées sur une hypothèse de banque passive et celles reposant sur les banques actives ne s'affrontent pas mais se complètent dans un contexte d'un marché bancaire qui est caractérisé par une asymétrie d'information forte.

    1.1.2. L'aléa moral entre institution bancaire et les emprunteurs

    Lorsque la signature du contrat intervient et après cette dernière, l'asymétrie d'information ex post induit au problème d'aléa moral. Ce dernier intervient et met le préteur dans l'incapacité de faire

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    l'observation des actions indésirables dans lesquelles l'emprunteur s'engage qui sont à la base de diminution de la probabilité de remboursement du prêt.

    En effet, une fois que l'emprunteur a obtenu du prêt, peut tenter d'exploiter l'avantage informationnel dont il a à sa disposition de manière opportuniste en prenant des risques plus importants qui peuvent dégager un rendement plus élevé mais s'accompagnant aussi d'un risque de défaut grand. C'est ainsi, l'aléa moral est le résultat du non-respect des termes du contrat.

    Toutes fois, les problèmes qui sont liés aux risques de comportement opportuniste adopté par l'emprunteur intervenant après la signature du contrat sont de deux sortes dont l'un ex ante et l'autre est ex post. D'une part, l'aléa moral ex ante se manifeste avant que le contrat touche à sa fin où l'emprunteur peut faire l'allocation des fonds prêtés à des fins plus risquées que prévu dans le contrat , soit pour l'usage personnel soit pour l'investissement dans les projets non rentables qui sont susceptibles de renforcer sa richesse personnelle disait Fréderic MISHKIN en 2013 dans son ouvrage intitulé Monnaie, banque et marchés financiers , p.249. Ainsi, l'emprunteur se trouve dans l'incapacité d'honorer ses engagements envers la banque, ce qui augmente son exposition au risque de crédit .Alors, on assiste à un désavantage informationnel qui peut impliquer une mauvaise allocation de crédit et exposer la banque à un risque de crédit important. D'autre part, l'aléa moral ex post se produit à la fin du contrat où honorer ses engagements envers la banque qui est son prêteur.

    C'est ainsi, pour pallier au problème de l'aléa moral ex ante ou ex post, la banque entant que contrôleur délégué, contrôle et surveille les actions qui sont menées par l'emprunteur. Elle doit inciter l'emprunteur au respect de ses engagements. Ce contrôle est coûteux mais il permet à la banque de réduire l'aléa moral. Elle doit inciter l'emprunteur à une prise de décisions optimales qui assurent le remboursement du crédit emprunté en faisant le choix du projet le plus sûr et en fournissant un effort adéquat pour arriver à sa réussite.

    En ce qui concerne la sélection adverse, la banque active est appelée à mettre en place la structure incitative pour pallier le problème de l'aléa moral de l'emprunteur. Dans ce cas, elle exige des garanties, contrôle les performances de projets et la structure des contrats de crédits de manière à permettre le remboursement des fonds qu'elle a accordé.

    Eu égard à ce qui précède, nous pouvons retenir que les banques étant parmi des créanciers souffrent du déficit d'information par rapport aux emprunteurs. C'est ainsi, tout ceci peut être synthétisé à travers le schéma ci-dessous qui donne les risques inhérents à l'asymétrie d'information.

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    Figure n°2: Problèmes inhérents à l'asymétrie d'information

    Asymétrie d'information

    Information cachée

    Aléa moral ex ante

    Aléa moral ex post

    Comportement caché

    Information cachée

    Conséqu

    Sélection adverse

    ences

    Temps

    Ex post

    Échéance du contrat

    Causes

    Ex ante

    Nous constatons que, la réduction de l'asymétrie d'information et des problèmes qui en résultent devient essentielle. C'est pourquoi, dans ce point qui suit nous nous intéressons aux différentes solutions prises par les emprunteurs et les prêteurs pour diminuer l'asymétrie d'information suite aux conséquences néfastes qu'elle engendre car selon Joseph STIGLITZ et WEISS en 1981, les emprunteurs aussi bien que les prêteurs subissent les conséquences négatives de l'asymétrie d'information. En cas de sélection adverse, les emprunteurs de bonne qualité voient leurs demandes de crédit refusées, tandis qu'à cause du comportement d'aléa moral adopté par les solliciteurs de crédit, les prêteurs voient leurs expositions au risque de crédit augmentée.

    1.2. LES SOLUTIONS PRISES PAR LES EMPRUNTEURS ET LES

    PRETEURS FACE A L'ASYMETRIE D'INFORMATION

    Face à une situation d'asymétrie d'information et les risques qui en résultent dont la sélection adverse, les entreprises qui empruntent se trouvent dans l'obligation de révéler leur qualité aux prêteurs. C'est ainsi, les entreprises de bonne qualité ont le pouvoir de faire le choix de se signaler aux prêteurs. Elles utilisent ainsi, les moyens mis à leur disposition pour faire la signalisation de leur qualité au marché et ces moyens sont coûteux. Alors les prêteurs et la banque notamment peuvent procurer à ces moyens une certification bancaire moins coûteuse.

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    1.2.1.Les signaux émis par l'emprunteur

    Comme évoqué dans le point précédent, l'asymétrie d'information ex ante provoque un effet de la sélection adverse, ce qui fait que sur le marché de crédit, les emprunteurs de bonne qualité ayant un faible risque de défaut se trouvent ainsi évincés. Ces derniers deviennent les premières victimes de l'incapacité des prêteurs de faire l'identification de leur qualité.

    Dans ces conditions, ils sont incités à envoyer des signaux révélant leur qualité pour minimiser cette exclusion à laquelle ils font face. Et en prolongeant le travail de Georges AKERLOF de 1970, SPENCE en 1973 s'intéresse aux mécanismes de transfert de l'information qui permettront de mieux faire l'évaluation de la qualité du produit que l'on échange sur le marché du travail. Au travers ce prolongement, il montre qu'un chercheur d'emploi doit signaler sa compétence à son futur employeur.

    De manière générale, pour arriver à lever l'asymétrie d'information, celui qui détient le produit de meilleure qualité voudra faire la signalisation de celui-ci sur le marché. L'efficacité de ce signal est toutefois tributaire, d'une part, à la perception partagée de ce dernier considéré comme véhicule d'information par l'émetteur et le récepteur. D'autre part, le signal ne doit pas être imité. C'est pourquoi Spence en 1973 établit une condition : le cout marginal du signal doit être décroissant avec la qualité de l'émetteur.

    En appliquant la théorie du signal au marché de crédit qui est caractérisé par une forte l'asymétrie d'information, celle-ci montre que le niveau d'endettement, la participation du dirigeant dans la capital de la firme et la maturité de la dette peuvent constituer des signaux crédibles de la qualité des emprunteurs et de leurs capacités financières. Ces signaux permettent ainsi à l'atténuation de l'asymétrie d'information et favorisent donc une obtention de financement à des conditions favorables pour les entreprises ayant une bonne qualité.

    1.2.2. La production d'information par la banque

    L'emprunt bancaire revêt un caractère de signalisation. Dans le cas où les entreprises sont dans l'incapacité de faire la signalisation, la banque procède par une production et une transmission au marché d'une information gratuite sur la qualité de l'entreprise et ses revenus futurs. Selon Vilanova en 1999, cette information s'adresse aux partenaires externes qu'ils soient investisseurs ou non-investisseurs car ces derniers sont sous informés et incapables d'atténuer leur déficit informationnel. Dans ces conditions, ils sont incités à exploiter l'information transmise par la décision du prêt bancaire pour faire l'évaluation de la santé financière de la firme.

    C'est ainsi FAMA en 1985 argumente que les entreprises qui sont financées par les crédits bancaires parviennent à émettre un signal de bonne performance au marché. Ce signal est d'autant plus important lorsque la dette est à court terme. Dans ce cas, la banque est considérée un créancier de rang inférieur et le renouvellement de la dette aux créanciers de rang supérieur. Ce qui fait que ces derniers

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    recourent à ce signal et ne s'engagent pas, à leur tour, dans le processus d'évaluation couteux de la santé de la firme en question.

    L'emprunt bancaire est considéré donc comme une dette interne qui donne un accès à une information privée indisponible au prêteur externe. L'endettement bancaire permet ainsi à l'emprunteur de réaliser des économies des couts de production de l'information.

    En effet, le signal bancaire semble être un outil de prise de décision pour les partenaires investisseurs, à savoir les actionnaires externes et d'autres créanciers. L'information qui est transmise par la banque permet aux partenaires de réduire leur effort de surveillance, ce qui les amène à se concentrer sur la production des biens et services et de déléguer le contrôle de la l'entreprise à la banque. Alors le mécanisme de transfert de l'information peut se présenter de la manière suivante au travers cette figure ci-dessous : Figure n°3 : la signalisation par l'emprunt bancaire

    Emprunteur

    Étape1 : décision de prêt

    Étape3 : décision

    d'investissement

    Banque (informée)

    Étape2 : signal sur l'emprunteur

    Partenaires externes (sous-informés)

    Source : Vilanova (1999, p.60)

    Elle est à mesure de donner la solution aux problèmes de manière plus efficace que d'autres partenaires externes grâce aux quatre fonctions qu'elle assure. Ces quatre fonctions sont les suivantes :

    ? Elle collecte d'abord une information privative sur l'emprunteur ;

    ? Elle traite l'information et contrôle le risque ;

    ? Elle produit l'information destinée au marché, véhiculée par les

    contrats de crédit ;

    ? Elle dispose la capacité de signalisation.

    A partir de ceci, le problème se pose sur la supériorité du savoir bancaire et de la crédibilité de

    l'information transmise par la banque où la préoccupation majeur est de savoir pourquoi la banque est

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    la plus apte que d'autres intermédiaires financiers à lever l'asymétrie d'information des emprunteurs ? Ce qui nous amène à aborder le point lié aux actions menées par la banque face à la situation d'asymétrie d'information.

    1.2.3. Les actions de la banque face à l'asymétrie d'information

    Selon Lobez et Vilanova, 2006, p.126, « la banque n'est pas passive face aux problèmes informationnels posés par les emprunteurs ». C'est ainsi, les contrats bancaires peuvent constituer un moyen efficace pouvant permettre de résoudre les problèmes d'asymétrie d'information. En étant active, la banque parvient à une mobilisation des outils qui incitent les différentes entreprises au respect de termes de contrats de crédit initial. Dans cette optique, la banque met en place de contrats séparants, incitatifs qui sont caractérisés par les clauses contractuelles restrictives et exige des garanties afin de minimiser ses pertes en cas de défaillance de l'emprunteur.

    En effet, suite à la discussion axée sur la définition de la relation bancaire et de ses dimensions, nous proposons dans le dernier point de cette première section, un aperçu théorique sur le développement d'une relation bancaire en mettant une évidence sur la supériorité de l'information dégagée par cette dernière.

    1.2.4. Les théories sur la relation bancaire

    Dans l'histoire bancaire, les premières études de la relation bancaire remontent aux années 50. C'est en 1951 que ROOSA fut pour la première fois une étude sur la relation bancaire entre la banque et le client en se situant dans un environnement caractérisé par le rationnement de crédit. Dans cette étude, il est abouti au résultat selon lequel la disponibilité du crédit augmente lorsque l'entreprise parvient à établir une relation de long terme avec sa banque. Les relations bancaires sont considérées alors comme étant un moyen d'assurer la disponibilité du crédit.

    C'est ainsi en 1961 et 1963, HODGMAN en se basant sur une enquête réalisée auprès des principaux dirigeants de dix- huit banques commerciales, s'intéresse à la relation de dépôt d'une manière générale et particulièrement sur l'existence de la double relation entre le client et la banque. Au travers de son étude, il constate que les déposants reçoivent des crédits à des conditions plus avantageuses que les non-déposants, ce qui fait que la relation de dépôt semble constituer la base de développement de la relation bancaire.

    En dehors de ces auteurs, Veine, Kane et Malkiel en 1965 vont se baser sur le travail mené par Hodgman en 1961 et 1963 en argumentant qu'une forte relation de dépôt, donc une forte relation bancaire permet d'augmenter l'offre de crédits et que la banque n'offre de conditions de financements avantageuses qu'à ses anciens clients avec lesquels elle entretient une relation. Ce que Fried et Howitt en 1980 dans leur modèle théorique donnent un enseignement selon lequel les anciens clients ayant

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    déjà été évalués par la banque, sont moins rationnés que les nouveaux et que les emprunteurs qui entretiennent une relation de long terme avec la banque ont la facilité d'accéder au crédit.

    A partir de ces premiers modèles théoriques, nous arrivons à la conclusion selon laquelle les entreprises sont moins rationnées lorsqu'elles s'engagent dans les relations de long terme avec leurs banques. Et au travers toutes ces études, on trouve un point commun qui est celui dont la banque gagne plus un avantage informationnel sur ses concurrents dans la mesure où elle parvient à identifier et contrôler les comportements de ses clients grâce à leurs comptes de dépôt. Cet avantage permet la réduction du rationnement des crédits que l'on accorde aux emprunteurs.

    En effet, en dehors de la relation de dépôt, WOOD en 1975 affirme que la relation bancaire de long terme peut aussi s'établir dans un premier temps au travers les conditions avantageuses de crédits offertes par la banque telles que le taux d'intérêt faible pour pouvoir bénéficier et dans un second temps, à partir d'un durcissement des conditions de financement ce qui va entrainer dans ce cas, un taux d'intérêt plus élevé.

    Dans la détermination des coûts et la survie des firmes en périodes de difficultés, le choix d'une banque pour ces derniers est une décision importante a signalé STANCILL en 1980. En 1981, OKUN va affirmer que les banques commerciales constituent une principale source de financement des entreprises de petite taille et des ménages. Il ajoute en plus que, une relation clientèle à long terme s'établit entre les banques et les emprunteurs dans le sens où les firmes acceptent de fournir de manière régulière l'information aux institutions bancaires du fait de l'exercice des activités dans un même espace. Tout ceci amène Okun à mettre en considération que le marché de crédit est un marché des contrats implicites amenant les signataires de préférer entretenir les relations durables au lieu de viser la maximisation de profit de manière immédiate. Ce qui amène la banque dans cette perspective de faire une exigence d'un taux d'intérêt plus élevé tout en assurant une satisfaction aux besoins de l'emprunteur quel que soit la situation et/ou la conjoncture économique.

    Cependant, ces différentes approches présentent de limites du fait du non prise en considération de certains aspects informationnels de la relation entre la banque et les emprunteurs. Ce qui fait que, suite au développement de l'économie d'information, on assiste à la recherche qui s'est massivement orientée vers les analyses plus approfondies de la relation entre la banque et les emprunteurs.

    C'est ainsi, après avoir donné une description théorique sur la relation bancaire entre la banque et sa clientèle qui est source de la naissance du risque des crédits, il est utile et pertinent à présent d'aborder dans cette section qui suit de quelle manière le risque de crédit peut être gérer pour permettre à la banque de réaliser ses objectifs qu'elle s'est déjà fixé pour atteindre dans le long terme.

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    SECTION 2 : LA GESTION DU RISQUE DES CREDITS

    La gestion du risque des crédits fait partie des travaux à la charge des responsables financiers des établissements bancaires les plus complexes. Pour arriver à la simplification des analyses et la projection à court terme, moyen terme et long terme de cas à risque.

    Dans la gestion du risque des crédits, il y a trois options que l'on peut relever qui facilitent cette gestion à savoir :

    - La prise en compte du cadre général du risque des crédits ;

    - L'évaluation du risque ; - La prévention du risque.

    2.1. Le cadre général du risque de crédit

    Le risque de crédit comporte deux aspects auxquels tout analyste-crédit doit tenir compte dans sa gestion. Le premier aspect est externe lié à l'insolvabilité de l'emprunteur et le deuxième et le dernier aspect est interne lié à la manière dont l'institution bancaire organise la fonction distribution crédit.

    2.1.1. L'insolvabilité de l'emprunteur

    En parlant de l'insolvabilité de l'emprunteur, il est utile de relever quatre aspects importants :

    a. Le risque général

    Dans ce point, il est nécessaire de retenir que l'insolvabilité de l'emprunteur découle des situations externes qui proviennent de la situation politique ou économique où ce dernier exerce ses activités. La source la plus fréquente de son insolvabilité est les crises économiques.

    b. Le risque professionnel

    L'insolvabilité de l'emprunteur par rapport à ce risque est liée à la conjoncture du secteur d'activité économique dû à la surcapacité de structure, des innovations qui modifient les procédés de fabrication, la contraction de la demande ou la concurrence de produits.

    c. Le risque propre à l'emprunteur

    L'insolvabilité de l'emprunteur au travers ce risque est le plus fréquent et le plus difficile à identifier pour les raisons d'origines multiples qui amènent l'emprunteur à ne pas honorer ses engagements à l'échéance du contrat.

    38

    d. Le risque-pays

    En rapport avec ce risque, il est important de retenir que l'insolvabilité de l'emprunteur provient de catastrophe naturelle, la crise politique ou économique, sa propre insolvabilité, la situation monétaire du pays où l'emprunteur exerce ses activités.

    2.1.2. L'ORGANISATION DE LA FONCTION DISTRIBUTION CREDIT L'institution bancaire dans son organisation, en tenant compte de la distribution de crédit qui est liée à des situations variées et complexes doit à travers les cadres de direction générale concevoir une politique de crédit et prévoir certaines procédures très appropriées au traitement des dossiers crédit.

    Ainsi, en rapport avec la politique de crédit, la direction générale s'appuie sur le comité des engagements ou des risques qui arrête des orientations en indiquant :

    y' Les objectifs poursuivis qui doivent être en adéquation avec le plan stratégique de l'institution ;

    y' Les taux d'intérêt que l'on doit facturer aux clients pour permettre la couverture de coûts engendrés par les crédits ainsi que les garanties à prendre ;

    y' Les délégations de pouvoir qui précisent les montants maximum de crédit que le comité local de crédit ou un exploitant peut accorder sous sa seule signature.

    En rapport avec les procédures de traitement de dossiers de crédit, l'institution bancaire doit disposer d'un analyste-crédit qui est appelé à faire l'étude de la demande de crédit en rassemblant toutes les informations nécessaires sur l'emprunteur en fonction de la liste préalablement établie de la nature de crédit et de la qualité de l'emprunteur, particulier ou entreprise qui vont permettre la prise des décisions d'accorder ou de refuser le crédit.

    Après avoir fait l'étude de demande de crédit et aboutit à la décision d'accorder le crédit, le contrat de prêt signé entre les deux parties, la banque et l'emprunteur, l'analyste-crédit doit procéder au suivi du dossier crédit jusqu'au remboursement intégral en tenant compte de clauses fixées dans le contrat de prêt et prévoir le traitement approprié que l'on doit appliquer en cas de non-respect des engagements par l'emprunteur .

    En dehors de suivi de crédit, la direction générale procède au contrôle de risque qui constitue un aspect du contrôle interne de la banque en s'appuyant sur les principes de l'indépendance de contrôleurs et de contrôlés , et deux degrés de contrôle, exhaustivité des contrôles, vérification de la cohérence des dossiers de crédit avec la politique de crédit de l'institution bancaire, la vérification du respect des procédures lors de l'étude de la demande de crédit puis du suivi du dossier crédit.

    39

    2.2. ÉVALUATION DU RISQUE DE CREDIT

    Le risque de crédit est une problématique centrale pour les banques et les marchés financiers. Lorsqu'un prêteur accorde un prêt à un emprunteur, celui-ci court le risque que ce dernier n'honore pas ses engagements relatifs au service rendu à la date fixé dans le contrat. Ceci constitue un cas particulier pour des prêteurs financiers tels que les banques, les établissements financiers, les investisseurs pour leurs crédits aux entreprises qui s'avèrent sensibles au défaut de paiement et/ou à la fiabilité de leurs contreparties.

    Pour arriver à prendre leurs décisions de manière rationnelle, les prêteurs sont appelés à mesurer avec précision le risque de crédit des emprunteurs avant de leur accorder le crédit en fixant les conditions tout au long de la vie de celui-ci.

    C'est ainsi, les institutions bancaires éprouvent les besoins d'évaluer les risques individuels de chaque client, le risque global de leurs portefeuilles de crédits.

    En se situant dans le cadre de finance directe, les institutions bancaires disposent d'une véritable expertise qui leur confère un avantage concurrentiel dans le domaine de l'évaluation du risque de crédit. Cette évaluation se fait en tenant compte de catégories de la clientèle ou de l'emprunteur (particulier ou entreprise). Elle est facilitée par deux approches dont l'une traditionnelle et l'autre statistique (le crédit storting).

    2.2.1. Évaluation du risque des particuliers

    V' Approche traditionnelle

    Au travers cette approche, l'évaluation consiste à saisir la capacité et la volonté de l'emprunteur de rembourser le crédit. Cette approche focalise son évaluation principalement sur les crédits à la consommation d'abord où on procède par la collecte de toutes les informations sur l'emprunteur et sur les antécédents en matière d'endettement et de solvabilité puis en s'appuyant sur le montant de crédit demandé par l'emprunteur , le caractère de revenus et les incidents pouvant intervenir dans les paiements.

    En rapport avec les crédits immobiliers qui sont de long terme, on procède de la même manière que dans les crédits à la consommation mais en demandant aussi une assurance- crédit pour garantir la banque en cas de non remboursement.

    V' Approche statistique(le crédit scoring)

    Cette approche est la plus importante car elle permet d'analyser les risques de crédits aux particuliers au travers les classements des éléments de la population pour saisir les points de la difficulté de remboursement par l'emprunteur.

    Défaillance de la contrepartie

    Pertes attendues

    Pertes inattendues

    Primes de risque, provisions Fonds propres

    40

    Cette approche est construite à partir des modèles économétriques (modèles Logit et Probit ) ou statistiques d'analyse de données grâce à une analyse discriminante où l'analyste-crédit se réfère aux attributs de solvabilité de l'emprunteur (l'adresse, la profession, l'âge, le revenu, la situation de famille) puis la détermination de la note limite qui révèle la probabilité d'insolvabilité élevée de l'emprunteur qui peut être un bon client ou un mauvais client.

    2.2.2. Évaluation du risque des entreprises

    En fonction de la variété de crédits qui sont destinés aux entreprises et le montant élevé différent de ceux destinés aux particuliers, l'évaluation de ce risque a fait l'objet de beaucoup de considération pour les banques pouvant permettre aux comités de direction d'une banque de faire preuve de leurs sens d'affaires et de leurs flairs. Cette évaluation est faite à l'aide d'une approche traditionnelle complétée par les méthodes de type crédit scoring.

    2.2.2.1. Approche traditionnelle

    Dans cette approche, l'analyste-crédit procède par le diagnostic financier de l'entreprise en se basant sur les informations collectées sur l'emprunteur telles que la connaissance de marchés et de produits sur lesquels le client opère, la compréhension de stratégie développée, la qualité de compétence et de moralité des dirigeants de l'entreprise puis sur la situation financière de l'emprunteur afin d'analyser la solvabilité de ce dernier selon qu'il s'agit de crédit d'exploitation soit de crédit d'investissement.

    2.2.2.2. Les fonctions scorent dans le cas du crédit aux entreprises (approche statistique)

    Cette approche est utilisée dans les entreprises qui sont classées soit entreprises saines ou entreprises vulnérables en se basant sur les attributs de solvabilité , des ratios financiers et la détermination de la note limite qui ont servir de base pour les nouveaux demandeurs de crédits.

    En dehors de ces deux approches, les banques utilisent d'autres approches pour évaluer le risque de crédit telles que la notation externe et la notation interne. Ces approches se basent sur les trois méthodes proposées par le comité de bale telles que la méthode standard, la méthode IRB de base et la méthode IRB avancée en focalisant leurs attentions sur la probabilité de défaillance d'une contrepartie, les pertes attendues et les pertes inattendues.

    Figure n°4 : évaluation et couverture du risque de crédit

    41

    Source : S. Coussergues : gestion de la banque, p.194

    2.3. LA PREVENTION DU RISQUE DE CREDIT

    Après avoir circonscrit le cadre général du risque, évaluer le risque de crédit, il est nécessaire pour le comité de direction de prévenir ce risque sur une base de considération individuelle ou globale.

    Partant de la prévention individuelle, on procède par une prise de garanties (réelles, personnelles), le partage de risques (à travers le cofinancement, les engagements de garanties), les clauses contractuelles (covenants, credit triggers), les dérivés de crédit.

    En rapport avec la prévention globale, cette dernière est faite sur base de la division et plafonnement du risque de crédits ainsi que la titrisation.

    C'est ainsi nous pouvons retenir que pour une vaste majorité de banques,la gestion des risques de crédit est une question de survie. Le profil des clients (à qui l'on a prêté) doit être transparent. Les risques associés aux principaux produits bancaires (qu'est-ce qui a été prêté) doivent être compris et gérés. Le profil d'échéance des produits de prêt (pour combien de temps les prêts ont-ilsété accordés) est fortement lié à la gestion des risques de liquidité.

    On peut limiter le risque de crédit en réduisant les prêts aux tiers liés ainsi que l'importance de ces derniers et l'exposition aux risques qu'ils représentent. La classification des actifs et les dotations aux provisions contre les pertes possibles ont un impact non seulement sur la valeur du portefeuille de prêts mais aussi sur la valeur véritable sous-jacente du capital de la banque.

    En effet, après avoir pris connaissance sur la façon dont le risque de crédit peut être géré dans une banque, ce point qui suit est consacrée à la rentabilité bancaire au cours de laquelle notre attention est orientée vers la notion de la rentabilité, une revue de la littérature sur ses déterminants et les différents ratios de mesure ainsi que les différentes méthodes d'évaluation de cette dernière.

    SECTION 3. LA RENTABILITE BANCAIRE 3.1. Notion de la rentabilité bancaire

    Selon MELYON dans son ouvrage intitulé « gestion financière, p.166 », la rentabilité est l'aptitude à produire un profit ou un résultat. C'est ainsi, pour arriver à faire un jugement de la rentabilité d'une firme, il parait nécessaire de faire un rapprochement de résultat dégagé avec les moyens mis en oeuvre pour obtenir ce résultat c'est-à-dire capital qui s'y trouve investi.

    En rapport avec un établissement de crédit, la rentabilité est le reflet de son aptitude à créer de la valeur et à dégager des gains suffisants permettant la poursuite de ses activités et de sauvegarder sa position sur le marché interbancaire et sur les marchés financiers. Ainsi pour une banque, l'existence

    42

    d'un niveau minimum de la rentabilité est indispensable et que l'appréciation de cette dernière est réalisée au travers l'établissement du compte d'exploitation de la banque.

    3.2. Les théories sur la rentabilité et ses déterminants

    En faisant référence à la plupart d'études et recherches sur la rentabilité et ses déterminants, on classe les déterminants de la rentabilité à trois niveaux différents qui se résument en deux catégories de facteurs dont les facteurs internes et les facteurs externes. Les facteurs internes à la banque représentent les facteurs relevant de la gestion propre à chacune de banque. Alors que les facteurs externes à la banque sont ceux qui représentent l'environnement légal à l'intérieur d'une industrie bancaire et à l'environnement macroéconomique du pays.

    C'est ainsi, au travers chacune des catégories de ces facteurs, il y a eu la proposition des multiples variables donnant l'explication sur la nature exacte de l'étude. Pour la première fois, ces variables ont été proposées par les auteurs tels que Arnold A. HEGGESTAD et John J. MINGO en 1976, Brock SHORT en 1979 et Philip BOURKE en 1989. Jusqu'à présent, on retient deux catégories d'études sur ce point. La première catégorie de ces études est celle où l'analyse de la rentabilité et de ses déterminants a été faite en se concentrant sur un seul pays. Parmi les auteurs ayant menés les études cette première catégorie, on retient Allan N.GERGER en 1985, Lazarus ANGBAZO en 1997 et Liu et Wilson en 2010. La deuxième catégorie de ces études est celle où les chercheurs ont fait l'utilisation d'un panel de plusieurs banques de différents pays et parmi les auteurs, on a tels que Molyneux et Thornton en 1992, Abreu et Mendes en 2001 ainsi que Goddard, Molyneux et Thornton en 2004.

    Après ces diverses études, les résultats qui en résultent varient de manière significative en fonction de la différence des données utilisées, des horizons temporels et de l'environnement macroéconomique. Malgré tout ce qui précède, il y a plusieurs déterminants sur lesquels différents auteurs et chercheurs s'entendent à cause des effets que ces derniers peuvent avoir dans le futur ou sur le long terme sur la rentabilité de la banque.

    En ce qui est des facteurs internes, ces auteurs retiennent :

    ? La liquidité

    La liquidité définie comme étant la capacité d'un solvens à rembourser ses dettes à son créancier. Ce qui fait qu'une mauvaise qualité des actifs ainsi qu'un niveau de liquidité trop infime constituent deux raisons principales raisons qui peuvent amener une banque à la faillite. Bourke en 1989 a obtenu une relation significativement positive entre la liquidité et la rentabilité. Molyneux et Thornton en 1992 ont, quant à eux, trouvé une faible relation inverse entre la liquidité et la rentabilité.

    43

    ? Les capitaux propres

    En faisant référence à la littérature bancaire, plusieurs études démontrent que les banques possédant un niveau de capital élevé performaient davantage que celles qui en détenaient un plus faible. Bourke en 1989 a trouvé une relation positive significative entre le ratio de capital et la rentabilité. Pour lui, on peut faire la spéculation que les banques étant bien capitalisées ont la possibilité d'accéder à des sources de fonds moins dispendieuses. Abreu et Mendes en 2001 ont à leur tour trouvé des effets positifs entre ce déterminant et la rentabilité. Liu et Wilson en 2010 ont eu une relation positive entre le ratio de capital sur actif (KA) et le ROA et ROE. Toutefois, en ce qui concerne une autre mesure de la rentabilité qui est NIM, ils ont obtenu une relation négative dans la plupart de leurs régressions.

    ? Les charges d'exploitation bancaire

    Le niveau des dépenses d'opérations est vu comme un indicateur de l'efficacité de la gestion dans une entreprise. Ces charges représentent donc un des éléments importants dans l'optique de la détermination de la profitabilité. En 1989, Bourke et Molyneux ainsi que Thornton en 1992 trouvent une corrélation positive entre la gestion des actifs efficaces et la rentabilité. En se basant sur les études antérieures, on se retrouve qu'il n'y a pas de consensus sur l'impact des coûts liés aux personnels sur la rentabilité. Pour Bourke, les coûts liés aux personnels ont une corrélation faible avec la rentabilité bancaire. Molyneux et Thornton quant à eux, les charges ont une corrélation forte avec la rentabilité économique(ROA). Ce qui nous amène à donner des arguments selon lesquels les banques qui ont généré plus de profits parviennent à rémunérer mieux leurs employés. Plusieurs chercheurs supportent l'inclusion d'une variable reliée aux charges d'exploitation.

    ? La taille de la banque

    Pour arriver à déceler la présence d'économies d'échelle dans le temps jadis, la variable représentant la taille de la banque en termes d'actifs, a été utilisée. C'est pourquoi, selon Short en 1979, les banques disposant de taille plus grande sont considérées de manière générale plus rentable. Alors que Benston, Hanweck et Humphrey pour leur part en 1982, sont arrivés à donner une conclusion selon laquelle les banques de grande taille ne parvenaient à bénéficier d'économies d'échelle. Ce qui fait que ces banques pourraient de manière éventuelle, faire face à des déséconomies d'échelle qui affecteront la rentabilité de ces dernières.

    En ce qui concerne les facteurs externes qui déterminent la rentabilité dans la banque, nous distinguons les variables de l'environnement macroéconomique et celles appartenant à l'environnement interne au secteur bancaire. Parmi ces facteurs, on peut retenir :

    44

    ? La concentration

    Selon Molyneux et Thornton en 1982, le secteur bancaire caractérisé par un niveau élevé de concentration peut conduire à des profits monopolistiques. Short de sa part, révèle que les banques faisant partie d'un marché tellement concentré ont la possibilité de pratiquer la collusion.

    ? Le Type d'appartenance

    La banque peut appartenir au secteur public ou au secteur privé. A cette appartenance l'un des secteurs, on constate que, les banques du secteur public ont de ratios de capitaux faibles par rapport à celles du secteur privé.

    ? L'inflation

    Selon les études menées antérieurement, l'inflation a un impact sur la rentabilité de la banque en fonction de la vitesse à laquelle les revenus et les dépenses dans cette dernière vont augmenter par rapport à l'inflation (Revell en 1979).

    ? La concurrence

    C'est une variable explicative considérée comme un déterminant qui influence la rentabilité bancaire. En examinant l'effet de l'intégration de nouvelles entreprises dans le marché de la concurrence, Roades en 1980 a trouvé les résultats selon lesquels qu'aucune relation significative n'existait entre l'entrée des nouvelles entreprises et la concurrence. Suite à des difficultés de faire l'évaluation de l'impact de la concurrence sur la rentabilité, plusieurs chercheurs dans le domaine préfèrent l'intégrer dans le cadre de la réglementation du secteur bancaire.

    3.3. LE DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITÉ

    Cette étape constitue, une étape la plus importante du diagnostic financier d'une banque qui permet de faire l'appréciation des résultats réalisés par rapport aux moyens engagés pour les réaliser qui sont de garanties de la bonne gestion. Ce diagnostic est fait sur base des outils qui découlent des informations contenues dans le compte de résultat et permettent de faire le calcul de soldes, marges et ratios.

    3.3.1. Les soldes intermédiaires de gestion

    Au travers de ce point, nous procédons à la décomposition analytique du compte de résultat. Ces soldes intermédiaires de gestion constituent des supports primordiaux dans le diagnostic des performances d'une institution. En faisant une analyse sur plusieurs exercices de manière consécutive, cela permet d'identifier les différents facteurs qui déterminent la rentabilité et d'expliquer la formation du résultat. Parmi ces soldes, nous retenons :

    ? Le produit net bancaire

    Il indique la marge qu'un instrument de crédit dégage sur l'ensemble de ses activités et se compose de trois éléments tels que les intérêts, les commissions ainsi que les plus ou moins-values. Ce solde est

    45

    trouvé en faisant la différence entre les produits d'exploitation bancaire avec les charges d'exploitation bancaire.

    Produit net bancaire = Produit d'exploitation - charges d'exploitation

    Il permet ainsi de financer les frais généraux et les risques car il est assimilable au chiffre d'affaires et correspond de manière la plus précise à la valeur ajoutée pour une institution bancaire.

    ü Le résultat brut d'exploitation

    Ce solde donne une indication de la marge que l'on dégage de l'activité quotidienne effectuée par la banque après la déduction des couts de fonctionnement. Il est calculé en faisant la différence entre le produit net bancaire et les frais généraux.

    Résultat brut d'exploitation = Produit net bancaire - Frais généraux

    Il permet de faire une comparaison entre les banques ayant des différentes conditions d'exploitation.

    ü Le résultat d'exploitation

    Ce solde constitue un outil pertinent dans la saisie du risque de non-remboursement du crédit avec le niveau élevé de dotations aux provisions pour dépréciations de créances. Ce solde prend en compte l'impact du risque de non-remboursement de crédit et donne la signification de la performance de la banque avec la marge qu'elle réalise sur l'ensemble de ces activités quotidiennes en fonction de moyens mis en oeuvre et la capacité à maitriser les risques. Ce solde est trouvé en faisant la différence entre le résultat brut d'exploitation et les couts du risque.

    Résultat d'exploitation = Résultat brut - coût du risque

    ü Le résultat courant avant impôt

    Il permet de prendre en compte les plus ou moins-values sur la cession d'éléments d'actif tels que les immobilisations financières.

    ü Le résultat net

    Ce solde permet de prendre en compte le résultat exceptionnel ainsi que les dotations et reprises des fonds pour les risques bancaire de manière générale. Il est obtenu par la différence entre le résultat d'exploitation et les plus ou moins autres produits et charges.

    Résultat = Résultat d'exploitation #177; Autresproduits et charges

    46

    3.3.2. Les Marges

    Après le calcul de différents soldes intermédiaires de gestion, le calcul de marges permet de saisir les différentes sources d'augmentation du produit net bancaire qui sont telles que l'augmentation du taux d'intérêt (effet-prix) et l'augmentation des encours (effet-volume).

    Ces marges sont de deux types :

    ? Les marges sur les différentes catégories d'opérations qui font la comparaison entre le rendement et les couts des opérations sur la clientèle, titres et trésorerie ;

    ? La marge bancaire globale : celle-ci résulte de la combinaison de différentes marges sur les opérations à la clientèle, sur titres et la trésorerie en y intégrant l'ensemble d'activité bancaire et le hors-bilan.

    3.3.3. Les ratios de rentabilité

    Les ratios dans leur calcul permettent de donner une signification à la notion de la rentabilité au sein de la banque grâce à la comparaison entre les résultats et les moyens. Ces ratios sont classés en deux catégories qui contiennent à leur tour de sous ratios.

    Ces catégories sont les suivantes :

    · Les ratios de rentabilité d'exploitation ;

    · Les ratios de rentabilité globale. 3.3.3.1 les ratios de rentabilité d'exploitation

    Ces ratios renferment les ratios tels que le coefficient d'exploitation, les ratios de productivité par agent et par agences.

    v Le coefficient d'exploitation

    Ce ratio donne un renseigne sur la part du produit net bancaire qui est absorbée par les frais généraux. Il est obtenu par le rapport entre les frais généraux et le produit net bancaire.

    coefficient d'exploitation = frais généraux Ce

    produit net bancaire

    ratio permet de détecter le niveau de rigueur dans la gestion de la banque.

    v Les ratios de productivité par agent

    Ces ratios permettent de détecter le niveau de productivité de chaque personnel au sein de la banque car ce dernier constitue un principal facteur de production étant donné que la banque exerce l'activité de prestation de services.

    47

    Ils sont obtenus en faisant le rapport entre le crédit et l'effectif, le dépôt et effectif ainsi que le produit net bancaire et effectif.

    ? Les ratios de productivité par agence :

    Ces derniers sont calculés dans le souci de porter un jugement sur l'efficacité d'un réseau. Leurs calculs se font de manière suivante :

    3.3.3.2. Les ratios de rentabilité globale

    Ces ratios sont en inter- relations en eux et font l'objet de comparaisons. Ils sont de deux types dont les rations de rendement et les ratios de rentabilité financière.

    > Le ratio de rendement

    Appelé autrement comme la rentabilité économique dont en anglais the return on assets (ROA). Il est trouvé en faisant le rapport entre le résultat net et le total bilan.

    Résultat net

    ROA =

     

    Total de bilan

    ROA= ou ROA= Marge bénéficiaire Rotation des actifs ou

    Résultat net produit net bancaire

    ROA = x

    produit net bancaire total de bilan

    Il permet de faire l'évaluation des performances d'une institution bancaire.

    > Le ratio de rendement des capitaux investis qui est appelé rentabilité financière dont en anglais, on parle the Return on Equity (ROE).

    C'est un ratio le plus privilégié par les actionnaires dans le souci de saisir le niveau de rentabilité de capitaux investis dans une banque. Ce ratio est obtenu en faisant le rapport entre le résultat qui est déduit de tous les impôts et charges avec les fonds propres.

    Résultat net

    ROE =

     

    Fonds propres

    En conclusion, l'accès au crédit dans une banque est fonction de la relation que les emprunteurs entretiennent avec cette dernière. La prise élevée du risque de crédit dans la banque peut avoir comme origine un mauvais traitement des différentes informations relatives à la qualité de ses emprunteurs. C'est ainsi, la prise de décision de crédit qui en découle exige un diagnostic important de la capacité qu'a un emprunteur de rembourser un crédit à l'échéance en tenant compte de clauses retenues dans la convention de crédit. La relation entre la banque et les emprunteurs permet la réduction de l'asymétrie d'information entre les parties prenantes au contrat. Plus le risque de crédit est élevé plus la banque est exposée à la faillite qui entrave ainsi la réalisation des objectifs de la banque.

    48

    Ainsi, la rentabilité au sein de la banque est fonction des facteurs internes liés à la gestion de la banque et des facteurs macroéconomiques liés à l'environnement dans lequel la banque exerce ses activités. De ce qui précède, ceci nous amène à clore ce second chapitre qui a abordé la revue de littérature sur le risque de crédit et les objectifs stratégiques en termes de rentabilités économique et financière.

    49

    CHAPITRE TROISIEME : RISQUE DES CRÉDITS ET RÉALISATION
    DES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE LA BANQUE

    Après avoir donné les différentes notions sur le cadre conceptuel de concepts nécessaires liés à notre thématique sous étude, la présentation de notre champ d'investigation ; les différentes approches théoriques sur le risque de crédit et les objectifs stratégiques d'une banque, voici le moment important pour nous de faire la vérification des hypothèses évoquées par rapport à l'influence du risque de crédits sur la réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First Bank CD dans le souci de les confirmer ou de les infirmer.

    Au travers ce dernier chapitre de notre thématique sous examen, nous procédons d'abord par la présentation des différentes variables retenues et la méthodologie de traitement de données ; l'analyse et le traitement de données, la présentation de résultats obtenus et leurs interprétation.

    SECTION 1. PRESENTATION DE DONNEES ET LA METHODOLOGIE

    1. PRESENTATION DE DONNEES

    Les données qui serviront de base à l'analyse de l'influence du risque de crédits sur la réalisation de la rentabilité bancaire viennent d'une seule source qui est l'Afriland First Bank CD. Elles couvrent la période allant de 2010 à 2016, sur des séries mensuelles. Les rentabilités économique et financière représentent l'objectif opératoire, c-à-d les grandeurs qui sont impactées. Ces variables sont donc expliquées par le comportement des indicateurs tels que le ratio de levier, l'intérêt sur crédit, la provision pour crédit, le ratio de prêts non performants et le ratio de solvabilité.

    Dans le but d'analyser la sensibilité (élasticités de ces variables entre elles), nous avons transformé toutes les séries temporelles par leur générationen empruntant la méthode du moment généralisé. Nous avons recouru au logiciel Eviews 9 pour l'obtention des résultats. C'est le tableau ci-dessous présente les données de nos variables retenues pour le traitement de cette thématique.

    50

    TABLEAU N°1 : LES DONNEES DE VARIABLES RETENUES

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    ANNEES

    ROE

    ROA

    EM

    RPNP/PB

    PrC/PCN

    IC/PC

    RS

    2010

    21,9277745

    4,67101155

    4,69442955

    5,7233E-12

    7,5474481

    15,1804726

    2011

    17,6970626

    4,0713107

    4,34677277

    4,5912E-12

    14,9636048

    18,1053659

    2012

    13,4077033

    3,3952317

    3,94898038

    6,1276E-12

    14,7365526

    13,1742756

    2013

    7,2377045

    1,8125484

    4,24113601

    6,8286E-12

    18,888591

    12,7204491

    2014

    10,7675187

    2,8353896

    4,08232313

    6,1466E-12

    26,2233249

    11,7613589

    2015

    12,1759019

    3,1949059

    3,81103616

    5,6353E-12

    20,6373833

    12,4876973

    Sources: nous-mêmes sur base de données recueillies à l'Afriland First Bank CD

    2. LA PRESENTATION DE LA METHOLOGIE DE TRAVAIL

    18,204354 32,5072013 32,1536886 30,1928185 30,4925446 29,8901479

    2016

    14,1719174

    3,7526373

    3,77652202

    2,9966E-12

    13,6084936

    10,0103191

    27,807887

    Autraversce point nous voyons les différentes voies empruntées pour arriver à infirmer ou confirmer l'hypothèse de notre travail. C'est ainsi, nous avons fait à la méthode du moment généralisé.

    A. Présentation des modèles dynamiques

    Les méthodes des moments généralisés (GMM) gagnent en efficacité. Elles utilisent toutes les variables retardées des variables dépendantes et des variables explicatives exogènes comme instruments. C'est dans ce cadre que s'inscrit les travaux d'Arellano et bond (1991). Ces deux auteurs ont estimé les modèles dynamiques par la méthode du moment généralisé (GMM) pour contourner le problème de colinéarité multiple et d'endogéniété des régresseurs.

    1. Le modèle dynamique d'Arellano et bond (1991)

    Arellano et Bond (1991) généralisent l'approche d'Anderson et Hsiao en proposant une application de la méthode de moments généralisés (GMM). Celle-ci exploite toutes les conditions d'orthogonalité qui existent entre la variable retardée endogène et le terme d'erreur. L'intérêt de cette méthode pour l'analyse réside à la fois dans le traitement correct du problème lié aux effets individuels corrélés et dans la possibilité de tenir compte de l'endogénéité potentielle des variables explicatives xit. L'hypothèse d'absence d'autocorrélation des résidus est essentielle pour pouvoir utilisée les variables retardées comme instruments des variables endogènes.

    2. L'analyse empirique de la relation rentabilité et risque de crédit Les variables retenues en rapport avec cette thématique sont telles que :

    51

    La Rentabilité : Goodhart (2010) et all soutiennent qu'une rentabilité élevée pousse les banques à une prise de risque excessive. Pour cela, nous proposons comme mesure de la rentabilité : ROA et ROE ;

    Le Ratio du capital : C'est le rapport entre les fonds propres règlementaires et les exigences en fonds propres pondérées. Il mesure le degré de capitalisation de la banque. Ce ratio bancaire se fonde sur des données comptables pour fournir une information sur la solvabilité et le niveau de couverture des risques bancaires. Shrieves et Dahl (1992), Aggarwal et Jacques (2001) Koehn et Santomero (1980), Kim et Santomero (1988) Blum (1999), supposent que le capital comptable pourrait conduire à une prise de risque excessive.

    les provisions pour pertes sur le portefeuille crédit net ;

    les intérêts sur crédit, le ratio de levier,

    le ratio de prêts non performants sur les prêts bruts est une mesure de la qualité des actifs utilisée par les institutions bancaires qui est associé à la présence de risque de faillite et constitue un indicateur avancé significativement de l'insolvabilité ;

    Toutes ces proviennent des états financiers de la banque. Selon la théorie, la réalisation des objectifs stratégiques de la banque en terme de la rentabilité économique et financière face au risque de crédits peut avoir comme facteurs explicatifs : le degré du ratio de solvabilité, les provisions pour crédit par rapport au portefeuille crédit, le niveau de prêts non performants, le niveau du ratio de levier, le niveau d'inflation et le niveau de la production intérieure brute.

    B. TEST DE RACINE UNITAIRE

    Les tests de racine unitaire permettent de s'assurer de l'existence de la stationnarité ou non dans les séries temporelles. « Si dans un modèle économétrique on utilise les séries non stationnaires, les résultats des tests statistiques sont faux, et on obtient ce qu'on appelle communément une spurious regression ». D'où la nécessité de s'assurer que les données des séries temporelles ne contiennent pas une saisonnalité (D. KASONGO, 2016).

    Il existe plusieurs tests de racine unitaire : les tests de Dickey-Fuller (DF) simple et Dickey-Fuller Augmenté (ADF), le test de Phillips et Perron, le test de Kwiatkowski, Phillips, Schmidt et Shin (test de KPSS). Dans notre étude nous n'utiliserons que le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF), le test de Phillips-Perron. Nous avons choisi de faire le

    52

    test d'ADF au lieu de celui de DF, car le premier est venu palier aux insuffisances du second, par le fait que ce dernier considère le processus åt comme étant un bruit blanc. Or il n'y a aucune raison pour que, à priori, l'erreur soit non corrélée, hypothèse que lève le test d'ADF.

    A l'aide des tests de Dickey-Fuller Augmenté (ADF), qui est « basé sur l'estimation par les moindres carrés » et Phillips et Perron (PP), nous chercherons à vérifier la présence d'une racine unitaire dans nos séries. Pour le test ADF, l'hypothèse nulle signifie l'existence d'une racine unitaire (la série temporelle n'est pas stationnaire). La valeur de p sera déterminée selon les critères d'AKAIKE, SCHWARZ et HANNAN-QUINN. Quant au test PP, qui prend en compte les erreurs hétéroscédastiques, nous calculons la statistique PP que nous comparons à la table de Mackinnon. Nous vérifierons l'hypothèse H0 qui correspond à une probabilité critique supérieure à á (D. KASONGO, 2016).

    Nous allons faire un test individuel pour chacune de nos variables, respectivement le test d'ADF et le test PP. Le tableau ci-dessous présente la synthèse des résultats des tests de Dickey-Fuller Augmenté de chaque variable retenue.

    TABLEAU N°2 : LES RÉSULTATS DU TEST DE DICKEY-FULLER AUGMENTÉ (ADF)

    (Probabilité critique supérieure à 5 % = hypothèse H0)

    VARIABLES

    t-stat

    Probabilité critique

    Conclusion

    1

    ROAt

    -1,69

    0,49

    Présence d'une racine unitaire

    2

    ROEt

    -1,85

    0,34

    Présence d'une racine unitaire

    3

    EMt

    -1,61

    0,45

    Présence d'une racine unitaire

    4

    IC/PCt

    -1,05

    0,72

    Présence d'une racine unitaire

    5

    PRC/PCNt

    -1,78

    0,38

    Présence d'une racine unitaire

    6

    RPNP/PBt

    -0,72

    0,83

    Présence d'une racine unitaire

    7

    RSt

    -2,49

    0,12

    Présence d'une racine unitaire

    Source : construction de nous-même sur base de l'annexe 1

    Toutes les variables ont une probabilité critique supérieure à 5 %, qui signifie qu'elles ont une racine unitaire. Le modèle économétrique spécifié est composé des variables non stationnaires.

    Ainsi, les rentabilités économique et financière de la banque sont influencées par plusieurs variables, à savoir :

    53

    TABLEAU N°3 : LES RÉSULTATS DE TEST DE PHILLIPS- PERRON (Probabilité critique supérieure à 5 % = hypothèse H0)

    VARIABLES

    t-stat

    Probabilité critique

    Conclusion

    1

    ROAt

    -1,70

    0,42

    Présence d'une racine unitaire

    2

    ROEt

    -1,85

    0,34

    Présence d'une racine unitaire

    3

    EMt

    -1,61

    0,45

    Présence d'une racine unitaire

    4

    IC/PCt

    -1,06

    0,72

    Présence d'une racine unitaire

    5

    PRC/PCNt

    -1,79

    0,38

    Présence d'une racine unitaire

    6

    RPNP/PBt

    -0,74

    0,83

    Présence d'une racine unitaire

    7

    RSt

    -2,49

    0,12

    Présence d'une racine unitaire

    Source : construction sur base d'Eviews9

    Toutes les probabilités critiques sont supérieures à 5 %. Nous retenons l'hypothèse H0. Il y a la présence d'une racine unitaire.

    Les résultats de ces deux tests convergent. Nous pouvons affirmer que les séries de notre modèle sont non-stationnaires à niveau. Aux seuils de 1%, 5% et 10 %, toutes les probabilités critiques sont supérieures à 0,05. Nous devrons procéder à une différenciation des séries afin de les stationnariser.

    Quant au test de stationnarité du modèle, nous avons d'abord calculé l'ordre de p suivant les critères d'AKAIKE, SCHWARZ et HANNAN-QUINN. Ces critères disposent l'ordre qui peut aller de 0 à h (h étant le retard maximum admissible par la théorie économique).

    Selon la théorie statistique, l'ordre de p correspond à celui qui minimise les critères d'AKAIKE, SCHWARZ et HANNAN-QUINN. Au travers ces critères, nous avons constaté que c'est au premier degré que notre modèle est minimisé.

    i. SPECIFICATION DU MODELE

    Notre modèle comporte plusieurs variables endogènes dont nous cherchons à mettre en évidence la simultanéité. Le recours aux équations simultanées nous paraît un choix pertinent pour le tester. De plus, nous étudions l'évolution de ces variables au cours du temps. Ainsi, les variations du risque et de rentabilité a l'instant t sont fonctions des valeurs objectifs du risque et la rentabilité, de leurs valeurs a l'instant t-1 et de facteurs exogènes. Les valeurs objectifs ou encore les niveaux retardés de la rentabilité et du risque ne sont pas observables mais sont supposés dépendre de certaines variables observables.

    C -0.024116 0.016638 -1.449488 0.1513

    54

    y' Le ratio de levier (EM) ;

    y' Le niveau des intérêts sur crédit à t et t-1 (IC-PCt et IC-PCt-1) ;

    y' Le niveau de provision pour crédit à l'instant t et t-1 (PRC-PCNt et PRC-PCNt-1) ;

    y' Le ratio de solvabilité (RS) ;

    y' Le ratio de prêts non performants à l'instant t et t-1 (RPNP-PCt et RPNP-PCt-1).

    Les variables endogènes (ROA et ROE) sont incluses dans la partie droite des équations afin d'étudier les relations entre les changements de performance et les changements du niveau du risque et de montrer leurs interdépendances.

    Par conséquent, Le système d'équations estimées est le suivant :

    L'équation de la rentabilité économique (ROA) :

    ROA=a0 + a1EMt + a2IC-PCt-1 + a3PRC-PCNt-1 + a4RSt-1 + a5RPNP-PCt-1 (1)

    L'équation de la rentabilité financière (ROE):

    ROE= a0 + a1EMt + a2IC-PCt-1 + a3PRC-PCNt-1 + a4RSt-1 + a5RPNP-PCt-1 (2) ii. Résultats de l'estimation du modèle dynamique GMM de ROA et ROE

    Après avoir spécifié le modèle pouvant nous permettre de bien trouver les vrais coefficients qui donnent une explication de manière claire du degré d'influence par lequel chaque variable peut avoir sur les rentabilités économique et financière voici les résultats des estimation dans les points qui suivent.

    + Estimation de ROA Dependent Variable: X1

    Method: Generalized Method of Moments

    Date: 06/30/18 Time: 10:19

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12

    Included observations: 83 after adjustments

    Linear estimation with 1 weight update

    Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West fixed

    bandwidth = 4.0000)

    Standard errors & covariance computed using estimation weighting matrix

    Instrument specification: C X3 X4 X5 X6 X7

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    55

    X3

    -3.198643

    1.518356 -2.106649

    0.0384

    X4

    0.249023

    0.122034 2.040593

    0.0447

    X5

    0.063865

    0.020855 3.062322

    0.0030

    X6

    -4.44E+11

    3.50E+10 -12.68302

    0.0000

    X7

    -0.225203

    0.056537 -3.983292

    0.0002

    R-squared

    0.714753

    Mean dependent var

    -0.011065

    Adjusted R-squared

    0.696231

    S.D. dependent var

    0.241892

    S.E. of regression

    0.133319

    Sum squared resid

    1.368604

    Durbin-Watson stat

    2.070541

    J-statistic

    0.000000

    Instrument rank

    6

     
     

    Source : nous-mêmes à l'aide du logiciel Eviews9

    ? Estimation de ROE

    Dependent Variable: X2

    Method: Generalized Method of Moments

    Date: 06/29/18 Time: 15:00

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12

    Included observations: 83 after adjustments

    Linear estimation with 1 weight update

    Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West fixed

    bandwidth = 4.0000)

    Standard errors & covariance computed using estimation weighting matrix

    Instrument specification: C X3 X4 X5 X6 X7

    Source : nous-mêmes à l'aide du logiciel Eviews9

    Variable

    Coefficient

    Std. Error t-Statistic

    Prob.

    C

    -0.101683

    0.070151 -1.449488

    0.1513

    X3

    -11.84588

    6.402007 -1.850339

    0.0681

    X4

    1.246352

    0.514546 2.422234

    0.0178

    X5

    0.236175

    0.087934 2.685824

    0.0089

    X6

    -1.78E+12

    1.48E+11 -12.05984

    0.0000

    X7

    -1.044383

    0.238383 -4.381114

    0.0000

    R-squared

    0.735729

    Mean dependent var

    -0.093444

    Adjusted R-squared

    0.718568

    S.D. dependent var

    1.059618

    S.E. of regression

    0.562129

    Sum squared resid

    24.33115

    Durbin-Watson stat

    2.070541

    J-statistic

    0.000000

    Instrument rank

    6

     
     

    56

    Les équations du modèle se présentent comme suit :

    X1 = -0.02-3.20x3t-1+0.25x4t-1+0.06x5t-1- 4.44x6t-1-0.23x7t-1 (1)

    X2 = -0.10-11.85x3t-1+1.25x4t-1+0.24x5t-1-1.78x6t-1-1.04x7t-1 (2)

    3. PRESENTATION DES RÉSULTATS EMPIRIQUES ET INTERPRÉTATION DU MODÈLE DYNAMIQUE GMM

    Dans un premier temps, nous avons estimé chacune des équations individuellement afin de mettre en lumière les différentes liaisons statistiques pouvant exister entre la variable dépendante et les variables explicatives pour chaque équation.

    L'estimation des équations selon la méthode GMM d'Arellano et Bond nous donne les résultats suivants :

    ? En ce qui concerne le ratio de levier par rapport à la rentabilité économique (ROA), certes la théorie stipule que les exigences des fonds propres réduisent les risques bancaires et contribuent à la stabilité du système bancaire. Mais les résultats obtenus montrent que la maîtrise des risques se fait au détriment de la rentabilité c'est-à-dire il y a un lien négatif et significatif entre ROA et le ratio de levier qui, toute augmentation de 1% de ce ratio entraine la diminution de 3.20% de la rentabilité économique de la banque. Cela peut s'explique par le fait que l'augmentation de fonds propres dans le souci de protection des épargnants va entrainer un niveau faible d'octroi du crédit source dans le long terme de l'accroissement du produit net bancaire grâce aux intérêts perçus sur ce dernier;

    ? En rapport avec l'intérêt sur crédit sur le portefeuille crédit, son augmentation de 1% entraine une variation à la hausse de 0.25% de la rentabilité économique. Ceci s'explique dans le sens que, en accordant un prêt aux emprunteurs, la banque fixe un taux d'intérêt réel qui doit rémunérer son prêt à une échéance fixée en avance. Lors du remboursement du prêt et des intérêts, ceci va booster le niveau de fonds propres de la banque et affecte de manière positive sa rentabilité ;

    ? Concernant la relation entre la variable provisions pour pertes sur prêts et la rentabilité économique, elle est positive à un niveau de 0.06% à chaque augmentation de 1% ces dernières. Ce résultat s'explique par le fait que les banques qui anticipent des niveaux élevés de pertes en capital pourraient créer des provisions plus élevées pour diminuer la volatilité des résultats et renforcer leur solvabilité à moyen terme. Ce résultat est similaire à celui de Fisher, Gueyie et Ortiz (2001) ;

    57

    ? Par rapport au ratio des prêts non performants et la rentabilité économique, la relation montre que l'augmentation de 1% impacte négativement et de manière significative représentée par la diminution de 4.44% de la rentabilité économique. Ce résultat est similaire à celui des auteurs, tels Miller (1997), Abreu et Mendes (2002) (précités), ou Naceur et al (2010), interprètent en fait le ratio prêts sur actifs comme une mesure du risque de crédit : plus ce ratio est élevé, plus le nombre de crédits accordé par la banque est élevé, et donc plus le risque de défaut (i.e. le risque de crédit) augmente. Pour rémunérer ce risque de crédit supérieur, les banques vont augmenter leurs marges sur les intérêts de prêts, ce qui augmente le NIM et la performance ;

    ? En ce qui concerne la relation entre le ratio de solvabilité et la ROA, le résultat renseigne une relation négative estimée à 0.23% à une variation vers la hausse de 1% de ce ratio.

    En ce qui concerne l'impact qu'a ces différentes variables sur le niveau du capital investi par les actionnaires ou propriétaires de la banque après l'estimation de notre modèle dynamique par la méthode du moment généralisé, voici les résultats qui en découlent :

    ? En rapport avec le lien entre le ratio de levier et la ROE, le résultat montre un lien négatif et très significatif entre ce ratio et la ROE estimé à 11.83% à chaque variation vers la hausse de 1%. Ce résultat s'explique par le fait que la rentabilité financière est indicateur qui donne le reflet du rendement du capital investi par les actionnaires et lorsque le degré de capitalisation est très élevé, celui-ci est profitable uniquement à ces qui ont épargné dans la banque et non aux propriétaires car l'octroi de crédit sera faible à cause de ce degré de capitalisation ;

    ? En ce qui concerne la relation entre les intérêts sur crédit et la ROE, les résultats obtenus montrent que cette dernière est positive et tellement significative estimée à 1.25% à chaque augmentation de ces derniers ;

    . En faisant référence aux résultats obtenus en rapport avec l'influence qu'a les provisions pour pertes sur crédits sur la ROE, ces derniers témoignent que les provisions influencent de manière positive la rentabilité financière de la banque allant à 0.24% lorsqu'il y a une variation vers la hausse de 1%.

    ? Les résultats en rapport avec ratio des prêts non performants et de leur influence sur la ROE, ces derniers montrent que les prêts non performants influencent

    58

    négativement et de manière significative cette dernière estimée à 1.78% à en cas de la variation vers la hausse de 1% ;

    ? Le ratio de solvabilité quant à lui par rapport à la rentabilité financière, l'influence négativement la ROE à 1.04% à chaque variation de 1% de ce dernier.

    4. CRITIQUES ET SUGGESTIONS

    Au travers de ces résultats ci-dessus et notre investigation au sein de la banque, nousconstatons que :

    + Cette dernière est exposée au risque de crédit qui est saisi par le niveau de prêts non performants et niveau de provisions pour pertes sur les crédits ;

    + Le ratio de levier affecte négativement la rentabilité des fonds qui sont investis par les actionnaires de la banque ;

    + L'analyse du dossier et de la fonction distribution crédit n'est pas bien assurée ;

    + Il y a une asymétrie d'information entre la banque et les emprunteurs tant de particuliers que des entreprises ;

    + Le ratio de solvabilité à partir de son volume en fonds propres par rapport au total actif ne permet pas à la banque de faire face aux différentes demandes de déposants de fonds.

    De ce qui précède, nous suggérons à l'Afriland First Bank CD de veiller sur :

    + De faire une évaluation de la qualité du dossier crédit ;

    + D'avoir les analystes crédit qui ont une connaissance sur les différents éléments qui constituent le dossier crédit ;

    + De faire le suivi de dossier crédit jusqu'au remboursement final du montant total de l'emprunt ainsi que des intérêts ;

    + De fournir au public les informations nécessaires sur les différentes modalités à suivre pour accéder au crédit ;

    + De respecter les normes fixées par les accords de Bâle dans le cadre de constitution de ses fonds propres.

    59

    CONCLUSION GENERALE

    Etant donné que toute recherche scientifique a toujours un commencement et une finalité suivant la thématique sous étude et suite à un phénomène observé au sein d'une communauté humaine et/ou au sein des entreprises telles que les institutions bancaires. Nous voici à présent au terme de notre recherche scientifique qui était centrée sur « l'étude de l'influence du risque de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque cas de l'Afriland First Bank CD ». L'objectif de cette recherche s'est situé à deux niveaux dont le premier étant général était celui de ressortir l'influence du risque de crédits sur la réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First Bank CD et pour atteindre cet objectif général que poursuivait notre thématique sous examen, nous nous sommes fixés au deuxième niveau certains objectifs spécifiques tels que : l'identification des causes du risque de crédits dans une banque, l'étude du lien entre le risque de crédits et la réalisation de la rentabilité de l'Afriland First Bank CD, l'identification des composantes de risque de crédit, l'analyse des mécanismes à mettre en oeuvre pour atténuer le risque de crédit dans une banque.

    Nous sommes partit d'un phénomène selon lequel le système financier congolais est constitué des institutions financières bancaires et non bancaires qui assurent l'intermédiation entre les agents à capacité de financement et ceux en besoin de financement, mais parmi ces dernières, certaines d'entre elles telles que la FIBANK et la BIAC ont eu de difficultés à honorer ces dernières années leurs engagements vis-à-vis de leurs clients déposants et de réaliser leurs objectifs de long terme. Ceci nous a poussés de faire une investigation sur cette thématique.

    Au travers cette thématique, la problématique principale était de donner la réponse à trois questions majeures à savoir :

    + Afriland First Bank CD est- elle exposée au risque de crédit?

    + Le risque de crédit entrave-t-il la réalisation des objectifs stratégiques

    d'Afriland First Bank CD?

    + Quels sont les déterminants de la rentabilité dans une banque ?

    Et à partir de toutes ces préoccupations, nous avons formulé les hypothèses de la manière que voici :

    y' H1 : Il semble que l'Afriland First Bank CD est exposée au risque de crédit au travers l'asymétrie d'information entre elle et les entreprises emprunteuses

    ;

    y' H2 : Il parait que le risque de crédits entrave la réalisation des objectifs stratégiques de l'Afriland First Bank CD;

    y' H3 : Les déterminants de rentabilité bancaire sont tels que les charges d'exploitation bancaire, les capitaux propres, la taille de la banque, les crédits

    60

    bancaires, la concentration bancaire, la taille du secteur bancaire, la taille du marché de capitaux, la taille relative du secteur bancaire par rapport au marché de capitaux, la croissance économique ainsi que l'inflation.

    Ainsi pour arriver à capter l'influence qu'a le risque de crédit sur la réalisation des objectifs stratégiques de la banque en termes de rentabilité (économique et financière), nous avons procédé par une analyse économétrique qui a commencé par une étude de la stationnarité de toutes nos variables retenues en se servant de test de Dickey Fuller Augmenté et celui de Phillips et Perron. Au travers ces différents tests, les résultats montrent que toutes les variables ont une racine unitaire et donc, sont non stationnaire à niveau.

    En ayant deux variables expliquées dont la rentabilité économique et la rentabilité financière, nous avions constitué deux équations à estimer et après avoir fait l'estimation de ces équations au travers le modèle dynamique d'Arellano et Bond par la méthode du moment généralisé, nous sommes arrivés aux résultats selon lesquels :

    ? En rapport avec la rentabilité économique (ROA) et les variables retenues, seul les intérêts sur crédit et les provisions pour pertes ont un effet positif mais non significatif sur la réalisation de cette dernière représenté respectivement par 0.25% et 0.06% à chaque augmentation de 1% de ces variables dans le long terme. En ce qui concerne les variables telles que le ratio de levier, le ratio de prêts non performants et le ratio de solvabilité, les résultats montrent que ces derniers ont un effet négatif et très significatif sur la rentabilité évalué de manière respective à 3.20%, 4.44% et 0.23% lorsqu'ils subissent une variation vers la hausse de 1% ;

    ? En rapport avec la rentabilité du capital investi par les actionnaires (ROE) et les différentes variables explicatives retenues dans notre modèle, les résultats qui découlent de l'estimation de notre équation montrent que l'accroissement de 1% des intérêts sur crédit et de provisions pour pertes entraine aussi une variation vers la hausse de la rentabilité financière évalué respectivement à 1.25% et 0.24%. Ces résultats montrent qu'il existe une relation positive entre les intérêts perçus sur les crédits accordés, les provisions pour pertes ainsi que la rentabilité du capital investi. De ce qui est d'autres variables telles que le ratio de levier, le ratio de prêts non performants et le ratio de solvabilité, les résultats montrent que ces variables influencent de manière négative et tellement significative la rentabilité du capital investi par les actionnaires

    61

    estimée à 11.85%, 1.78% et 1.04% à chaque augmentation de 1% de chacune de ces variables.

    En ce qui concerne le test de diagnostic du modèle, les résultats montrent que ce dernier est retardé pour une seule période et les résultats sont aux annexes.

    Ainsi, au travers ces différents résultats obtenus à partir de notre modèle, ceux-ci nous amènent à confirmer nos hypothèses qui nous avions évoqué au départ de cette recherche selon lesquelles l'Afriland First Bank CD est exposée au risque de crédit, ce dernier ne lui permet de réaliser ces objectifs stratégiques en termes de rentabilité et que les déterminants de cette dernière sont entre autres le niveau de crédits qu'elle accorde, sa taille, les charges d'exploitation, le niveau de ses fonds propres.

    LANINE, G. & VENNET R.V. (2006). «Failure prediction in the Russian bank sector with logit and trait recognition models».Expert Systems with Applications,

    62

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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    Null Hypothesis: EM has a unit root

    i

    ANNEXES

    ANNEXE 1: TEST DE RACINE UNITAIRE

    TEST D'AUGMENTED DICKEY FULLER RATIO DE LEVIER

    Null Hypothesis: EM has a unit root

    Exogenous: Constant

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)

    t-Statistic Prob.*

    Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.610885 0.4726

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(EM)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 21:53

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    EM(-1) -0.043219 0.026830 -1.610885 0.1111

    C 0.167566 0.111181 1.507144 0.1357

    R-squared 0.031042 Mean dependent var -0.011059

    Adjusted R-squared 0.019080 S.D. dependent var 0.074434

    S.E. of regression 0.073721 Akaike info criterion -2.353265

    Sum squared resid 0.440214 Schwarz criterion -2.294979

    Log likelihood 99.66048 Hannan-Quinn criter. -2.329849

    F-statistic 2.594951 Durbin-Watson stat 2.020962

    Prob(F-statistic) 0.111095

    PHILLIPS PERRON

    ii

    Exogenous: Constant

    Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel

    Adj. t-Stat Prob.*

    Phillips-Perron test statistic -1.607383 0.4743

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Residual variance (no correction) 0.005304

    HAC corrected variance (Bartlett kernel) 0.005241

    Phillips-Perron Test Equation

    Dependent Variable: D(EM)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 21:58

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12

    Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    EM(-1) -0.043219 0.026830 -1.610885 0.1111

    C 0.167566 0.111181 1.507144 0.1357

    R-squared 0.031042 Mean dependent var -0.011059

    Adjusted R-squared 0.019080 S.D. dependent var 0.074434

    S.E. of regression 0.073721 Akaike info criterion -2.353265

    Sum squared resid 0.440214 Schwarz criterion -2.294979

    Log likelihood 99.66048 Hannan-Quinn criter. -2.329849

    F-statistic 2.594951 Durbin-Watson stat 2.020962

    Prob(F-statistic) 0.111095

    INTERET SUR CREDIT ADF

    Null Hypothesis: IC_PC has a unit root

    Exogenous: Constant

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)

    Residual variance (no correction) 0.479385

    iii

    t-Statistic Prob.*

    Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.058574 0.7286

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(IC_PC)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 21:59

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    IC_PC(-1) -0.033918 0.032041 -1.058574 0.2929

    C 0.391833 0.435839 0.899031 0.3713

    R-squared 0.013646 Mean dependent var -0.062291

    Adjusted R-squared 0.001468 S.D. dependent var 0.701387

    S.E. of regression 0.700872 Akaike info criterion 2.150818

    Sum squared resid 39.78893 Schwarz criterion 2.209103

    Log likelihood -87.25894 Hannan-Quinn criter. 2.174234

    F-statistic 1.120579 Durbin-Watson stat 1.975708

    Prob(F-statistic) 0.292941

    PHILLIPS-PERRON

    Null Hypothesis: IC_PC has a unit root

    Exogenous: Constant

    Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel

    Adj. t-Stat Prob.*

    Phillips-Perron test statistic -1.067887 0.7251

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    iv

    HAC corrected variance (Bartlett kernel) 0.485099

    Phillips-Perron Test Equation

    Dependent Variable: D(IC_PC)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:03

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12

    Included observations: 83 after adjustments

    Variable

    Coefficient

    Std. Error t-Statistic

    Prob.

    IC_PC(-1)

    -0.033918

    0.032041 -1.058574

    0.2929

    C

    0.391833

    0.435839 0.899031

    0.3713

    R-squared

    0.013646

    Mean dependent var

    -0.062291

    Adjusted R-squared

    0.001468

    S.D. dependent var

    0.701387

    S.E. of regression

    0.700872

    Akaike info criterion

    2.150818

    Sum squared resid

    39.78893

    Schwarz criterion

    2.209103

    Log likelihood

    -87.25894

    Hannan-Quinn criter.

    2.174234

    F-statistic

    1.120579

    Durbin-Watson stat

    1.975708

    Prob(F-statistic)

    0.292941

     
     

    PROVISION POUR CREDIT ADF

    Null Hypothesis: PRC_PCN has a unit root Exogenous: Constant

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)

    t-Statistic Prob.*

    Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.785495 0.3852

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(PRC_PCN) Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:06

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

     
     

    V

     

    PRC_PCN(-1)

    -0.055621

    0.031151 -1.785495

    0.0779

    C

    1.001590

    0.547704 1.828706

    0.0711

    R-squared

    0.037868

    Mean dependent var

    0.073025

    Adjusted R-squared

    0.025989

    S.D. dependent var

    1.585968

    S.E. of regression

    1.565223

    Akaike info criterion

    3.757735

    Sum squared resid

    198.4438

    Schwarz criterion

    3.816020

    Log likelihood

    -153.9460

    Hannan-Quinn criter.

    3.781151

    F-statistic

    3.187992

    Durbin-Watson stat

    1.970532

    Prob(F-statistic)

    0.077924

     
     

    PHILLIPS-PERRON

    Null Hypothesis: PRC_PCN has a unit root

    Exogenous: Constant

    Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel

     

    Adj. t-Stat

    Prob.*

    Phillips-Perron test statistic

    -1.790778

    0.3827

    Test critical values: 1% level

    5% level 10% level

    -3.511262

    -2.896779

    -2.585626

     

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

     
     

    Residual variance (no correction)

    HAC corrected variance (Bartlett kernel)

     

    2.390889

    2.423717

    Phillips-Perron Test Equation

    Dependent Variable: D(PRC_PCN) Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:10

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

     
     

    Variable Coefficient Std. Error

    t-Statistic

    Prob.

    PRC_PCN(-1) -0.055621 0.031151

    C 1.001590 0.547704

    -1.785495

    1.828706

    0.0779

    0.0711

    R-squared 0.037868 Mean dependent var

    0.073025

    vi

    Adjusted R-squared 0.025989 S.D. dependent var 1.585968

    S.E. of regression 1.565223 Akaike info criterion 3.757735

    Sum squared resid 198.4438 Schwarz criterion 3.816020

    Log likelihood -153.9460 Hannan-Quinn criter. 3.781151

    F-statistic 3.187992 Durbin-Watson stat 1.970532

    Prob(F-statistic) 0.077924

    RENTABILITE ECONOMIQUE (ROA) ADF

    Null Hypothesis: ROA has a unit root

    Exogenous: Constant

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)

    t-Statistic Prob.*

    Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.696945 0.4291

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(ROA)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:13

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    ROA(-1) -0.052086 0.030694 -1.696945 0.0935

    C 0.165301 0.107195 1.542051 0.1270

    R-squared 0.034330 Mean dependent var -0.011065

    Adjusted R-squared 0.022409 S.D. dependent var 0.241892

    S.E. of regression 0.239167 Akaike info criterion 0.000488

    Sum squared resid 4.633253 Schwarz criterion 0.058774

    Log likelihood 1.979731 Hannan-Quinn criter. 0.023904

    F-statistic 2.879623 Durbin-Watson stat 1.970200

    Prob(F-statistic) 0.093547

    vii

    PHILLIPS- PERRON

    Null Hypothesis: ROA has a unit root

    Exogenous: Constant

    Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel

    Adj. t-Stat Prob.*

    Phillips-Perron test statistic -1.702744 0.4262

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Residual variance (no correction) 0.055822

    HAC corrected variance (Bartlett kernel) 0.056612

    Phillips-Perron Test Equation

    Dependent Variable: D(ROA)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:17

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12

    Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    ROA(-1) -0.052086 0.030694 -1.696945 0.0935

    C 0.165301 0.107195 1.542051 0.1270

    R-squared 0.034330 Mean dependent var -0.011065

    Adjusted R-squared 0.022409 S.D. dependent var 0.241892

    S.E. of regression 0.239167 Akaike info criterion 0.000488

    Sum squared resid 4.633253 Schwarz criterion 0.058774

    Log likelihood 1.979731 Hannan-Quinn criter. 0.023904

    F-statistic 2.879623 Durbin-Watson stat 1.970200

    Prob(F-statistic) 0.093547

    viii

    RENTABILITE FINANCIERE (ROE) ADF

    Null Hypothesis: ROE has a unit root

    Exogenous: Constant

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)

    t-Statistic Prob.*

    Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.859029 0.3499

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(ROE)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:18

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    ROE(-1) -0.047987 0.025813 -1.859029 0.0667

    C 0.574005 0.376879 1.523050 0.1316

    R-squared 0.040921 Mean dependent var -0.093444

    Adjusted R-squared 0.029080 S.D. dependent var 1.059618

    S.E. of regression 1.044098 Akaike info criterion 2.947985

    Sum squared resid 88.30137 Schwarz criterion 3.006270

    Log likelihood -120.3414 Hannan-Quinn criter. 2.971401

    F-statistic 3.455989 Durbin-Watson stat 2.003312

    Prob(F-statistic) 0.066655

    PHILLIPS PERRON

    Null Hypothesis: ROE has a unit root

    Exogenous: Constant

    Bandwidth: 0 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel

    Adj. t-Stat Prob.*

    ix

    Phillips-Perron test statistic -1.859029 0.3499

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Residual variance (no correction) 1.063872

    HAC corrected variance (Bartlett kernel) 1.063872

    Phillips-Perron Test Equation

    Dependent Variable: D(ROE)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:20

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12

    Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    ROE(-1) -0.047987 0.025813 -1.859029 0.0667

    C 0.574005 0.376879 1.523050 0.1316

    R-squared 0.040921 Mean dependent var -0.093444

    Adjusted R-squared 0.029080 S.D. dependent var 1.059618

    S.E. of regression 1.044098 Akaike info criterion 2.947985

    Sum squared resid 88.30137 Schwarz criterion 3.006270

    Log likelihood -120.3414 Hannan-Quinn criter. 2.971401

    F-statistic 3.455989 Durbin-Watson stat 2.003312

    Prob(F-statistic) 0.066655

    RATIO DE PRETS NON PERFORMANTS

    ADF

    Null Hypothesis: RPNP_PB has a unit root Exogenous: Constant

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)

    t-Statistic Prob.*

    Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.726796 0.8335

    Test critical values: 1% level -3.511262

    X

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(RPNP_PB) Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:23

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    RPNP_PB(-1) -0.026230 0.036090 -0.726796 0.4694

    C 1.10E-13 2.02E-13 0.548148 0.5851

    R-squared 0.006479 Mean dependent var -3.29E-14

    Adjusted R-squared -0.005787 S.D. dependent var 3.78E-13

    S.E. of regression 3.79E-13 Sum squared resid 1.17E-23

    F-statistic 0.528232 Durbin-Watson stat 1.975904

    Prob(F-statistic) 0.469446

    PHILLIPS-PERRON

    Null Hypothesis: RPNP_PB has a unit root

    Exogenous: Constant

    Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel

    Adj. t-Stat Prob.*

    Phillips-Perron test statistic -0.740054 0.8301

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Residual variance (no correction) 1.40E-25

    HAC corrected variance (Bartlett kernel) 1.42E-25

    xi

    Phillips-Perron Test Equation

    Dependent Variable: D(RPNP_PB) Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:24

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

    Variable

    Coefficient

    Std. Error t-Statistic

    Prob.

    RPNP_PB(-1)

    -0.026230

    0.036090 -0.726796

    0.4694

    C

    1.10E-13

    2.02E-13 0.548148

    0.5851

    R-squared

    0.006479

    Mean dependent var

    -3.29E-14

    Adjusted R-squared

    -0.005787

    S.D. dependent var

    3.78E-13

    S.E. of regression

    3.79E-13

    Sum squared resid

    1.17E-23

    F-statistic

    0.528232

    Durbin-Watson stat

    1.975904

    Prob(F-statistic)

    0.469446

     
     

    RATIO DE SOLVABILITE ADF

    Null Hypothesis: RS has a unit root

    Exogenous: Constant

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=11)

    t-Statistic Prob.*

    Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.496284 0.1200

    Test critical values: 1% level -3.511262

    5% level -2.896779

    10% level -2.585626

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(RS)

    Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:26

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

     
     

    xii

     

    RS(-1)

    -0.093619

    0.037503 -2.496284

    0.0146

    C

    2.808282

    1.092136 2.571365

    0.0120

    R-squared

    0.071436

    Mean dependent var

    0.115705

    Adjusted R-squared

    0.059972

    S.D. dependent var

    1.608737

    S.E. of regression

    1.559751

    Akaike info criterion

    3.750731

    Sum squared resid

    197.0588

    Schwarz criterion

    3.809017

    Log likelihood

    -153.6554

    Hannan-Quinn criter.

    3.774147

    F-statistic

    6.231434

    Durbin-Watson stat

    1.971931

    Prob(F-statistic)

    0.014579

     
     

    PHILLIPS PERRON

    Null Hypothesis: RS has a unit root

    Exogenous: Constant

    Bandwidth: 0 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel

     

    Adj. t-Stat

    Prob.*

    Phillips-Perron test statistic

    -2.496284

    0.1200

    Test critical values: 1% level

    5% level 10% level

    -3.511262

    -2.896779

    -2.585626

     

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

     
     

    Residual variance (no correction)

    HAC corrected variance (Bartlett kernel)

     

    2.374202

    2.374202

    Phillips-Perron Test Equation Dependent Variable: D(RS) Method: Least Squares

    Date: 07/01/18 Time: 22:27

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments

     
     

    Variable Coefficient Std. Error

    t-Statistic

    Prob.

    RS(-1) -0.093619 0.037503

    C 2.808282 1.092136

    -2.496284

    2.571365

    0.0146

    0.0120

    R-squared 0.071436 Mean dependent var

    0.115705

     
     

    xiii

     

    Adjusted R-squared

    0.059972

    S.D. dependent var

    1.608737

    S.E. of regression

    1.559751

    Akaike info criterion

    3.750731

    Sum squared resid

    197.0588

    Schwarz criterion

    3.809017

    Log likelihood

    -153.6554

    Hannan-Quinn criter.

    3.774147

    F-statistic

    6.231434

    Durbin-Watson stat

    1.971931

    Prob(F-statistic)

    0.014579

     
     

    ANNEXE2: ESTIMATION DU MODELE

    RENTABILITE ECONOMIQUE(ROA) Dependent Variable: X1

    Method: Generalized Method of Moments

    Date: 06/30/18 Time: 10:19

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12

    Included observations: 83 after adjustments

    Linear estimation with 1 weight update

    Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West fixed

    bandwidth = 4.0000)

    Standard errors & covariance computed using estimation weighting matrix

    Instrument specification: C X3 X4 X5 X6 X7

    Variable

    Coefficient

    Std. Error t-Statistic

    Prob.

    C

    -0.024116

    0.016638 -1.449488

    0.1513

    X3

    -3.198643

    1.518356 -2.106649

    0.0384

    X4

    0.249023

    0.122034 2.040593

    0.0447

    X5

    0.063865

    0.020855 3.062322

    0.0030

    X6

    -4.44E+11

    3.50E+10 -12.68302

    0.0000

    X7

    -0.225203

    0.056537 -3.983292

    0.0002

    R-squared

    0.714753

    Mean dependent var

    -0.011065

    Adjusted R-squared

    0.696231

    S.D. dependent var

    0.241892

    S.E. of regression

    0.133319

    Sum squared resid

    1.368604

    Durbin-Watson stat

    2.070541

    J-statistic

    0.000000

    Instrument rank

    6

     
     

    RENTABILITE FINANCIERE

    Dependent Variable: X2

    Method: Generalized Method of Moments Date: 06/29/18 Time: 15:00

    Sample (adjusted): 2010M02 2016M12 Included observations: 83 after adjustments Linear estimation with 1 weight update

    X1 = -0.0241160506597 - 3.19864336935*X3 + 0.249022535126*X4 + 0.0638652072015*X5 - 443881292326*X6 - 0.225203429327*X7

    xiv

    Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West fixed bandwidth = 4.0000)

    Standard errors & covariance computed using estimation weighting matrix Instrument specification: C X3 X4 X5 X6 X7

    Variable

    Coefficient

    Std. Error t-Statistic

    Prob.

    C

    -0.101683

    0.070151 -1.449488

    0.1513

    X3

    -11.84588

    6.402007 -1.850339

    0.0681

    X4

    1.246352

    0.514546 2.422234

    0.0178

    X5

    0.236175

    0.087934 2.685824

    0.0089

    X6

    -1.78E+12

    1.48E+11 -12.05984

    0.0000

    X7

    -1.044383

    0.238383 -4.381114

    0.0000

    R-squared

    0.735729

    Mean dependent var

    -0.093444

    Adjusted R-squared

    0.718568

    S.D. dependent var

    1.059618

    S.E. of regression

    0.562129

    Sum squared resid

    24.33115

    Durbin-Watson stat

    2.070541

    J-statistic

    0.000000

    Instrument rank

    6

     
     

    ANNEXE3: LES EQUATIONS DU MODELE

    EQUATION D'ESTIMATION DU MODELE ROA Estimation Command:

    GMM(INSTWGT=HAC, GMMITER=1) X1 C X3 X4 X5 X6 X7 @ C X3 X4 X5 X6 X7

    Estimation Equation:

     
     
     

    X1 = C (1) + C (2)*X3 + C (3)*X4

    + C (4)*X5

    + C (5)*X6

    + C (6)*X7

    Forecasting Equation:

     
     
     

    X1 = C (1) + C (2)*X3 + C (3)*X4

    + C (4)*X5

    + C (5)*X6

    + C (6)*X7

    Substituted Coefficients:

     
     
     

    xv

    EQUATION D'ESTIMATION DU MODELE POUR LA ROE Estimation Command:

    GMM (INSTWGT=HAC, GMMITER=1) X2 C X3 X4 X5 X6 X7 @ C X3 X4 X5 X6 X7 Estimation Equation:

    X2 = C(1) + C(2)*X3 + C(3)*X4 + C(4)*X5 + C(5)*X6 + C(6)*X7 Forecasting Equation:

    X2 = C (1) + C (2)*X3 + C (3)*X4 + C (4)*X5 + C (5)*X6 + C (6)*X7 Substituted Coefficients:

    X2 = -0.101683053504 - 11.8458796779*X3 + 1.24635173472*X4 + 0.236174739259*X5 - 1.7796234489e+12*X6 - 1.04438301342*X7

    ANNEXE4 : TEST DE DIAGNOSTIC DU MODELE

    RENTABILITE ECONOMIQUE

    Date: 07/02/18 Time: 07:28 Sample: 2010M01 2016M12 Included observations: 82

    Autocorrelation

    Partial Correlation

     

    AC

    PAC

    Q-Stat

    Prob

    ****| .

    |

    ****| .

    |

    1

    -0.500

    -0.500

    21.259

    0.000

    . | .

    |

    **| .

    |

    2

    0.000

    -0.333

    21.259

    0.000

    . | .

    |

    **| .

    |

    3

    0.000

    -0.250

    21.259

    0.000

    . | .

    |

    .*| .

    |

    4

    0.000

    -0.200

    21.259

    0.000

    . | .

    |

    .*| .

    |

    5

    0.000

    -0.167

    21.259

    0.001

    . | .

    |

    .*| .

    |

    6

    0.000

    -0.143

    21.259

    0.002

    . | .

    |

    .*| .

    |

    7

    0.000

    -0.125

    21.259

    0.003

    . | .

    |

    .*| .

    |

    8

    0.000

    -0.111

    21.259

    0.006

    . | .

    |

    .*| .

    |

    9

    0.000

    -0.100

    21.259

    0.012

    . | .

    |

    .*| .

    |

    10

    0.000

    -0.091

    21.259

    0.019

    . | .

    |

    .*| .

    |

    11

    -0.044

    -0.164

    21.449

    0.029

    . |*.

    |

    . | .

    |

    12

    0.088

    -0.065

    22.217

    0.035

    . | .

    |

    . | .

    |

    13

    -0.044

    -0.061

    22.412

    0.049

     
     
     
     

    xvi

     
     

    . | . | . | .

    |

    14

    0.000

    -0.058

    22.412

    0.071

    . | . | . | .

    |

    15

    0.000

    -0.055

    22.412

    0.097

    . | . | . | .

    |

    16

    0.000

    -0.052

    22.412

    0.130

    . | . | . | .

    |

    17

    0.000

    -0.049

    22.412

    0.169

    . | . | . | .

    |

    18

    0.000

    -0.047

    22.412

    0.214

    . | . | . | .

    |

    19

    0.000

    -0.045

    22.412

    0.264

    . | . | . | .

    |

    20

    0.000

    -0.043

    22.412

    0.319

    . | . | . | .

    |

    21

    0.000

    -0.041

    22.412

    0.376

    . | . | . | .

    |

    22

    0.000

    -0.039

    22.412

    0.436

    . | . | .*| .

    |

    23

    -0.027

    -0.083

    22.497

    0.490

    . | . | . | .

    |

    24

    0.054

    -0.033

    22.841

    0.529

    . | . | . | .

    |

    25

    -0.027

    -0.032

    22.929

    0.582

    . | . | . | .

    |

    26

    0.000

    -0.031

    22.929

    0.637

    . | . | . | .

    |

    27

    0.000

    -0.030

    22.929

    0.689

    . | . | . | .

    |

    28

    0.000

    -0.030

    22.929

    0.737

    . | . | . | .

    |

    29

    0.000

    -0.029

    22.929

    0.780

    . | . | . | .

    |

    30

    0.000

    -0.028

    22.929

    0.818

    . | . | . | .

    |

    31

    0.000

    -0.027

    22.929

    0.852

    . | . | . | .

    |

    32

    0.000

    -0.026

    22.929

    0.881

    . | . | . | .

    |

    33

    0.000

    -0.026

    22.929

    0.905

    . | . | . | .

    |

    34

    0.000

    -0.025

    22.929

    0.925

    . |*. | . |**

    |

    35

    0.181

    0.340

    27.723

    0.804

    ***| . | . | .

    |

    36

    -0.362

    -0.051

    47.314

    0.098

    RENTABILITE FINANCIERE

     
     
     
     
     
     

    Date: 06/30/18 Time: 10:31

     
     
     
     
     
     

    Sample: 2010M01 2016M12

     
     
     
     
     
     

    Included observations: 82

     
     
     
     
     
     

    Autocorrelation Partial Correlation

     

    AC

    PAC

    Q-Stat

    Prob

    ****| . | ****| .

    |

    1

    -0.500

    -0.500

    21.259

    0.000

    . | . | **| .

    |

    2

    0.000

    -0.333

    21.259

    0.000

    . | . | **| .

    |

    3

    0.000

    -0.250

    21.259

    0.000

    . | . | .*| .

    |

    4

    0.000

    -0.200

    21.259

    0.000

    . | . | .*| .

    |

    5

    0.000

    -0.167

    21.259

    0.001

    . | . | .*| .

    |

    6

    0.000

    -0.143

    21.259

    0.002

    . | . | .*| .

    |

    7

    0.000

    -0.125

    21.259

    0.003

    . | . | .*| .

    |

    8

    0.000

    -0.111

    21.259

    0.006

    . | . | .*| .

    |

    9

    0.000

    -0.100

    21.259

    0.012

    . | . | .*| .

    |

    10

    0.000

    -0.091

    21.259

    0.019

    .*| . | ***| .

    |

    11

    -0.165

    -0.386

    23.899

    0.013

    . |** | . | .

    |

    12

    0.330

    -0.040

    34.611

    0.001

    .*| . | . | .

    |

    13

    -0.165

    -0.039

    37.328

    0.000

     
     
     
     
     
     

    xvii

     
     

    . | .

    |

    . | .

    |

    14

    0.000

    -0.037

    37.328

    0.001

    . | .

    |

    . | .

    |

    15

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    37.328

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    . | .

    |

    . | .

    |

    16

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    . | .

    |

    . | .

    |

    17

    0.000

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    37.328

    0.003

    . | .

    |

    . | .

    |

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    . | .

    |

    . | .

    |

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    . | .

    |

    . | .

    |

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    . | .

    |

    . | .

    |

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    -0.030

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    . | .

    |

    . | .

    |

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    . | .

    |

    . | .

    |

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    0.028

    . |*.

    |

    . | .

    |

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    . | .

    |

    . | .

    |

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    . | .

    |

    . | .

    |

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    . | .

    |

    . | .

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    . | .

    |

    . | .

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    . | .

    |

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    . | .

    |

    . | .

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    . | .

    |

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    . | .

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    . | .

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle