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Le terrorisme. Une grande menace à  la paix, sécurité et stabilité internationales.


par Insrad ZOUBERT
Université panafricaine - Master 2 2015
  

Disponible en mode multipage

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    La réflexion portée sur le terrorisme est attestée, malgré les paradoxes de prémices_, dès le XVIIIe siècle pour guerroyer l'horreur, puis s'installe durablement et globalement à partir de l'année 2001.Insidieusement, en une décennie, le monde s'est transformé en profondeur qu'en 60 ans. Partant du 11 septembre 2001, année charnière de la nouvelle énigme de l'affliction, le monde vit dans l'angoisse et on se demande où les violences vont éclater. Tout se passe comme si les leçons douloureuses du passé_ n'ont pas été retenues ou prises en compte. Oubliés les massacres, les barrières douanières prohibitives, l'outrecuidance (irrespect) des traités et les images de la pauvreté, une menace comminatoire s'infiltre, sinon s'inscrit dans nos préoccupations profondes. Où que l'on soit, les journaux ou magasins hebdomadaires et les télévisions parlent de ce phénomène. Les populations deviennent les cibles et cette situation provoque un sentiment d'émoi généralisé. C'est la mondialisation du terrorisme. Suite au choc du « mardi noir » 2001, le terrorisme est devenu pour beaucoup « la plus grande menace du XXIème siècle ». Pour corroborer ce sentiment, des nouvelles terminologies comme « hyper terrorisme ou méga- terrorisme...» ont fait leur apparition. S'y associe l'idée que le terrorisme, du moins du 11 septembre 2001, est un processus nouveau, qui n'a, semble - il, rien de commun avec les attentats d'autrefois et dont l'histoire commence aujourd'hui. En la réalité, et même si ce terrorisme constitue effectivement l'un des grands dangers auxquels sont confrontés nos sociétés à l'heure actuelle, ce postulat est fondé sur deux remarques : d'abord la première précise que le terrorisme, d'aujourd'hui, est en rupture avec les terrorismes qui l'ont procédés. Puis, la seconde que les diverses manifestations des terroristes du passé n'avaient jamais connu une aussi grande ampleur que celles que peuvent générer aujourd'hui.

    Dans une perspective historique, ce terrorisme d'aujourd'hui s'inscrit dans une continuité cyclique, se traduisant par une sorte de ré- invention perpétuelle de soi, car le terrorisme plonge très loin ses racines1(*). En 2001, on assiste au grand retour du religieux, par l'avènement du terrorisme dit islamiste.

    Ce dernier, en premier, diffère des vagues terroristes précédentes puisqu'il se réclame de la religion, qu'il agit à travers des réseaux diffus. C'est un terrorisme transnational, et qu'enfin, prend avec des groupes et activistes terroristes « succursales » du « mouvement mère » Al - Qaida, (peut - être, pour un retour à un âge d'or passé plutôt que d'accéder à un avenir radieux). Néanmoins, au- delà de ces différences, ce terrorisme ne marque pas totalement une rupture fondamentale avec le passé. Les islamistes radicaux exploitent l'arme du terrorisme à des fins politiques, comme d'ailleurs l'immense majorité des groupes terroristes d'autre fois. L'avènement, en ce début du XXIème siècle, d'une génération des terroristes se réclamant des « fous de Dieu2(*) » annoncerait - elle un autre terrorisme, dont la spécificité en ferait un phénomène à part ? Une réponse affirmative impliquerait soit que le terrorisme dit religieux est un phénomène nouveau, soit qu'il est radicalement différent des terrorismes passés.

    Cependant, traversant les frontières géographiques, le terrorisme est devenu une expression onusienne. Il est influencé par des groupes extrémistes qui se sont développés et conduisent de nombreux pays à des émois sempiternels. Tous les jours, nous nous disons « n'en sommes - nous pas au dernier fatum » ?

    De ce fait, nous avons choisi d'étudier cette question depuis le 11septembre : une date repère ou phase comminatoire qui coïncide, par conséquent, à la vigueur de la violence terroriste. Nous chercherons à comprendre sa menace globale mais aussi ses méfaits accentuant la pauvreté. Des lors, il est indispensable de voir qu'il s'agit d'appréhender l'une des grandes menaces de notre temps. Aujourd'hui, malheureusement, le cycle de la violence du terrorisme constitue un signe particulier de notre histoire contemporaine et fait l'objet d'un débat politique et culturel important. Nous sommes ainsi placés au coeur d'une complexité considérable de l' « axe du mal et du bien3(*) ». Après l' « internationale terroriste », l'heure est maintenant de s'interroger sur sa menace globale.

    En quoi la montée du terrorisme actuel, depuis le 11 septembre, constitue - elle une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité internationales ?

    Puis, pourquoi et par conséquent les terroristes mènent - ils des actes répréhensibles ?

    Autrement dit, Qui sont les acteurs de cette menace présentement globale et quelles peuvent - être leurs motivations ? Et quelles sont les implications délétères de cette menace ?

    Tout d'abord, nous constatons qu'en dépit de son caractère global, aucun Etat, peuple, religion ou individu n'est pas à l'abri de cette menace. Le terrorisme est intrinsèquement illicite et inconstitutionnel puisqu'il est inconciliable avec le fait de vivre en société de manière civilisée. De plus, il est acquis qu'il relève davantage de la sphère politique que de la sphère juridique. Présentement l'aspect mondial est compliqué qu'à l'époque d'Hitler4(*) ou de la guerre froide. On peut, tout d'abord, voir une vision centrée sur les rivalités modernes, qui nous placent face à une vie incertaine :« Ce n'est pas le doute qui nous rend fou : c'est la certitude.» disait l'éminent philosophe Nietzsche (Ecce 1888).De ce fait, l'univers est plongé dans cette crise qui semble loin d'être résolue, qui compromet le quotidien et fascinant à la diplomatie : « il faut croire aux vertus de la diplomatie tout en connaissant ses limites».

    Cependant, la dimension vandale du terrorisme actuel se caractérise par une série de crises. Face à ce récidivisme d'outrance mondiale, la décennie suivant le 11 septembre 2001 souffle dans le monde un vent intolérable. Mais à quelles fins et au profit de qui ? Au - delà de ces expressions, l'angoisse demeure et les relations internationales voient surgir une grande ou nouvelle menace omnipotente ou souffrent de cohésion et de tropisme. Sa flambée globale incarne les pires parangons. Tout comme le décloisonnement de civilisations5(*)mettant en sarcasme le développement socio-économique -politico-culturelle.Le méga-terrorisme, ou média-terrorisme qui a hanté le 20ème siècle, comme mentionnent certains spécialistes6(*), continue de nous menacer à l'aube du21ème. Son désarroi monotone et fondamentaliste est surmédiatisé. Aujourd'hui d'ailleurs, comme menace, l'hyper - terrorisme fait l'orée d'acteurs non gouvernementaux sur la scène internationale et suscite présentement l'objet de nombreuses questions géopolitiques. Bornant les Etats limitrophes, cette situation fait acte de détournement des avions, des prises d'otages, détruit l'économie, fait de la tuerie et de l'individu un objet de surenchère. Il engendre la pauvreté davantage que la pauvreté n'engendre la terreur. 

    C'est au-delà de ce contexte que Saint - Exupéry déclare : « Nous n'héritons pas la terre des générations qui nous ont précédés...Nous l'empruntons aux générations que nous précédons.»Ces écrits nous reviennent en mémoire dans ce monde cruellement en péril.

    De ce fait, cette étude se veut à la fois descriptive et l'analytique : elle a pour ambition de décrypter l'actualité contemporaine depuis le 11 septembre à nos jours. Il s'agit bien sûr de parler du terrorisme étant une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité mondiales.

    Ainsi, l'ossature de notre étude s'articule autour d'un plan de deux grandes parties, d'abord, du terrorisme(I). Dans cette partie composée de deux chapitres : notions et généralités du terrorisme et mise en oeuvre de l'étude du terrorisme, l'idée étant en premier d'élaborer au préalable ce qui nous permettra de faire de ce sujet un objet d'étude. Puis de déterminer la démarche et les outils qui nous permettront de théoriser scientifiquement nos idées. Puis, (deuxièmement), du terrorisme « islamiste » (II). Il s'agira pareillement une partie deux chapitres : l'organisation transnationale de l'horreur et l'évolution de l' « internationale terroriste ». A priori, la portée étant de mettre l'accent sur le contexte géopolitique de l'évolution du terrorisme, sa typologie et l'identification des groupes et activistes terroristes « succursales » importants du « mouvement mère » Al -Qaïda. Subséquemment de déterminer les conséquences lugubres dérivant de ce blâmable phénomène et son mal voué aux gémonies en constante évolution depuis 2001 à nos jours, avant de s'interroger sur la possibilité d'un retour à l'âge d'or de la civilisation islamique.

    C'est ainsi que la conclusion générale aura sa logique pour respecter la charpente rédactionnelle de cette étude. C'est dans cette perspective que portera l'organisation de notre étude et le développement ci - dessous élucidera davantage.

    CHAPITRE I : NOTIONS ET GENERALITES DU TERRORISME.

    L'élaboration des notions et généralités du terrorisme ne peut pas se faire qu'après le choix du sujet et au préalable de la documentation relative. Cependant, ce chapitre répond le « pourquoi »au-delà du comment en présentant clairement la problématique, ses hypothèses, ses objectifs liés à l'étude, une revue littéraire adéquate et des concepts relatifs aux variables du sujet. Tous seront cohérents pour aboutir en principe à notre première « oeuvre» intellectuel concordant à notre cursus académique de master.

    SECTION I : PROBLEMATIQUE

    Avant de soulever la problématique, demandons - nous ce qu'elle. La problématique est l' « ensemble des questions ou interrogations majeures que se pose un chercheur à propos d'une recherche scientifique7(*)».Elle est l'expression de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise, détermine avec l'absolue clarté les dimensions essentielles de l'objet de l'étude que le chercheur se propose de mener8(*). De notre part, la problématique est un ensemble des questions principales posées par le chercheur autour desquelles doivent graviter une recherche scientifique pertinente. Dans cette réflexion, notre attention est attirée par un phénomène évolutif et fascinant suivit d'une détermination sans précédent et une revendication ouverte par laquelle des« auteurs »ou groupes minoritaires décident à la fois de se donner volontairement la mort, de tuer des milliers d'innocents détruisant ainsi des infrastructures aéroportuaires, ferroviaires, maritimes, musées, etc. «  Celui qui n'est pas prêt à mourir doit céder la place, de tuer des innocents, détruire ainsi des infrastructures aéroportuaires, ferroviaires, maritimes, écoles, de créer le chaos, l'angoisse voire même l'isolement etc.» (OBL, éloge des auteurs de l'attentat du 11 septembre 2001).De ce qui précède, nous constatons que le terrorisme menace véritablement la paix, la sécurité et la stabilité internationales. Ainsi, notre questionnement se résume de la manière ci - après. Il s'agit des interrogations relatives au caractère néfaste et évolutif du terrorisme djihad9(*)du XXIèmesiècle :

    D'abord, en quoi le terrorisme actuel constitue - il une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité mondiales ?  Puis, pourquoi et par conséquent les terroristes mènent - ils des actes répréhensibles ? Autrement dit, qui sont les acteurs de cette menace globale et quelles peuvent - être leurs motivations ? Et quelles sont les conséquences délétères de ce phénomène?

    De toute évidence, par ses actes impitoyables10(*), tout le monde a peur. La montée du terrorisme extrémisme décline partout des méfaits. Il est donc sur la scène internationale une grande menace11(*)mondiale et jamais connue après la chute du mur de Berlin en 198912(*).Nombreux sont ceux qui voient du terrorisme actuel (radicale ou islamiste) un fléau de l'humanité du XXIème siècle. Les relations internationales, notamment celles du vingtième (21ème) siècle sont marquées par un terrorisme global qui constitue assurément un défi. De ce fait, il convient de faire une étude à la fois descriptive et analytique en identifiant non simplement les acteurs du terrorisme transversal actuel et leurs motivations mais aussi ses implications socio-économique et politico-culturelle.

    La problématique soulevée montre que le terrorisme moderne constitue bel et bien une véritable menace internationale. C'est une machine politique qui évolue et présent dans le monde. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à penser que le terrorisme représente une menace atroce. Au-delà de ce consensus, il existe tout de même au sein de la communauté euro-atlantique une pensée alarmante quant à son évolution après le11 septembre 2001.Les attaques terroristes à Madrid en 2004 et à Londres en 2005, ceux de l'année 2008...montrent la continuité vivace de cette guerre globale qui continue à nourrir des crises.

    Par ailleurs les questions posées ont présentement une logique pour arriver aux hypothèses et objectifs fixés.

    SECTION II : HYPOTHESES

    Pour arriver à nos objectifs, il est logique de soulever d'abord les hypothèses. En effet, les hypothèses sont définies par Rongère13(*) comme : « les propositions de réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche, formulées en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent donner une réponse ».A la suite, Madeleine Grawitz, elles sont « les propositions de réponse à la question posée. Elles tendent à formuler une relation entre des faits significatifs ».Précisément, elles aident à sélectionner les faits observés. Une fois être rassemblées, elles permettent d'être interprétées, de leur donner une signification qui, vérifiera et constituera un élément possible au début de la théorie. Ainsi, nous déclinons en charpente les hypothèses qui dérivent aux questions ou l'ensemble de la problématique ci-dessus pour arriver aux objectifs fixés.

    2. 1. HYPOTHESE GENERALE

    Suite à la globalisation sphérique du terrorisme, le monde est actuellement plus compliqué. On peut, tout d'abord, voir une vision centrée sur une des menaces actuelles notamment celle à la paix, la sécurité et la stabilité du monde. L'ombre du mal évolue en guerre asymétrique. La montée de ce péril reconfigure ou re-contextualise les rapports internationaux. La peur est en permanence surtout de voir surgir un attentat terroriste aveugle en n'importe quel point du globe. Les attitudes des Etats et des peuples au regard du terrorisme, sont de fois contradictoires du point de vue légal14(*). Avec le nouveau siècle, le temps de la nouvelle illusion perdue se globalise. La mondialisation des turpitudes s'active comme peut - être jamais auparavant. L'accent se met sur un monde criminalisé où les frontières artificielles font de l'État et les populations des cibles. Des terroristes agissent durablement en semant la désolation et la mort partout dans le monde.

    2.2. HYPOTHESE SPECIFIQUE

    Argumenter que le terrorisme constitue une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité internationales, c'est voir combien à maintes reprises des fortes implications néfastes terroristes surgissent sur la planète. Celui - ci provoque des guerres de haute stratégie, non localisable et un mal avancement et fractionnement incontrôlable. Dans un tel contexte, les Etats et les populations sont des cibles potentielles. Les terroristes ayant choisi les civils, voies de communication et les lieux publics comme les cibles privilégiées, provoquent une forme d'insécurité permanente à travers le monde. Ayant réussi à frapper le Pentagone ; lieu hautement considéré étant le plus sécurisé du monde, le terrorisme sème la désolation et inquiète la communauté internationale. Des nombreuses voix se corroborent que les attentats sans précédent du 11 septembre 2001 placent les Etats-Unis dans une situation équivalente à celle qu'ils avaient connue après le torpillage du Lusitania ou le bombardement de Pearl Harbor, c'est - à-dire à une situation de guerre15(*). Sa globalisation résulte16(*)des effets négatifs incommensurables.

    Le 11 septembre 2001, marque psychologiquement et physiquement son aspect global et représente la troisième étape dans l'histoire du terrorisme17(*). Donc, l'univers est plongé dans un complexe des crises et de peurs voire d'interrogations face à ce défi difficile pour la diplomatie. Au-delà de la métaphore guerrière, dont l'évidence pourrait sembler justifier au vu de ses conséquences saignantes depuis le 11 septembre 2001, il convient donc de se livrer à une étude pessimiste pour comprendre sa gravité ou sa dimension vandale et permanente.

    La paix, la sécurité et la stabilité sont bafouées et sont d'ores et déjà des enjeux. Qui n'en sait cela ? L'orée sur la scène internationale de certains ONG plus précisément les réseaux terroristes extrémistes comme succursales d'Al - Qaïda marque un nouveau décryptage dans le monde. En une décennie, tout a changé dans le monde : les rapports internationaux sont durement mis à l'épreuve. Ici, nous avons une époque figée et crispée par les terroristes extrémistes. Le danger est présent habillé de forme nouvelle tout aussi comminatoire : terrorisme international ou global, Etats18(*) dissident qui ne conforment pas ou plus à la règle communément admise, crises économico - financière sans précédent, un environnement qui vacille19(*) : l'on vit plus de misère que la misère en elle - même n'en gendre plus.

    SECTION III : OBJECTIFS.

    3.1 : OBJECTIF GENERAL :

    Il est question d'apporter une glose sur la menace du terrorisme. Autrement, décrire l'actuelle phobie du terrorisme « islamiste » dérivant du monde perfide en tant qu'un phénomène ancien mais relevant une forme moderne. Opposé au raisonnable et à fortiori au rationnel, et où s'affirme de plus en plus l'intransigeance de cette cruauté - exercée contre autrui mais aussi contre soi - même20(*), le terrorisme s'inscrit dans l'histoire contemporaine.

    3.2 : OBJECTIF SPECIFIQUE :

    Il s'agit dans cette étude de décrypter l'actualité internationale (la menace à la paix, la sécurité et la stabilité). Il est aussi question d'appréhender la réalité de notre monde moderne pris au piège par des groupes minoritaires sous le terme du terrorisme « islamiste » : décrire et analyser le terrorisme à travers son organisation transnationale de l'horreur et de son « internationale terroriste » pour analyser ses implications lugubres à la fois socio - économique, psychologique et politico- culturelle. Ceci, nous permettra d'aboutir à une double vision, d'abord que :

    - le terrorisme actuel constitue une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité mondiales ;

    - il est présentement un mal voué aux gémonies en constante évolution.

    Dans cette même veine, comme certaines études sont faites dans le but de faire émerger des postulats théoriques, la nôtre portera sur un point de vue à la fois plus descriptive qu'analytique.

    Pour ce faire, nous nous pencherons sur deux champs d'étude pertinente pour faire évoluer nos hypothèses vers une réalité globale, voulue semble - t - il de la sphère politique ou de la théorie du complot (un outil assez récurent des relations internationales). L'objectif de cette étude est aussi d'identifier les théories qui sont les plus pertinentes pour cerner la problématique du terrorisme en surface.

    Évidemment, nous n'aurons suffisamment pas le temps ni l'espace21(*) pour effectuer une analyse approfondie des théories présentées. Il s'agira donc de faire un survol en analysant leurs pertinences. De plus, nous ne tenterons pas non plus de hiérarchiser les théories en fonction de leur utilité mais simplement de fournir des pistes de nos observations et analyses sur la capacité des théories existantes de saisir le terrorisme étant une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité mondiales. En ce sens, cette étude se veut exploratoire (des éléments à caractère historiques que politiques internes qu'externes). Le but envisagé dans cette étude du terrorisme global : problématique associant à la fois religion, religieux et Occident et monde arabo - musulman, est de mieux appréhender l'évolution constante de cette menace et l'environnement qui nous entoure.

    Cette emprise ouvre un nouveau chapitre de l'histoire contemporaine. Il est pathologique, quand il affranchit toute limite - devient absolu, s'embrase et confine à la folie. Donc, la menace des guerres traditionnelles a diminué au profit de la menace terroriste. Cette multinationale de l'horreur est alors l'idéologie fanatique de « fous de Dieu ». Cette étude développera, en effet, la problématique que certains ont déjà analysée22(*) ou abordée (étudiée) sous différents angles dans ce vingtième (21ème) siècle. C'est la raison par laquelle, une telle étude ne peut que susciter d'intérêt multiple.

    Ainsi, après les objectifs, nous nous demandons ce que nous pouvons apporter de si pertinent ou comment rendre si pertinent notre étude. Quelle est la pertinence de notre sujet au milieu des mille possibilités indénombrables.

    - PERTINENCE DU SUJET

    Traiter le sujet du terrorisme plus précisément celui du XXIème siècle en tant qu'une menace à la paix, la sécurité et la stabilité internationales, offre un certain nombre d'intérêt.

    La préoccupation essentielle de cette étude est de montrer que le terrorisme constitue effectivement une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité internationales. Il est aussi question d'étudier son organisation et son évolution globale. C'est la raison pour laquelle, une telle étude ne peut que suscite des intérêts importants :

    D'abord sur le plan théorique, cette étude permet de mieux comprendre les prémices de cette menaceglobale. Il s'agit d'appréhender les différentes théories du terrorisme contemporain allant de son aspect évolutif.

    Sur le plan scientifique,en tant qu'étudiant en Relations Internationales, la présente étude comporte un intérêt important conciliant les théories scientifiques apprises et non apprises à notre stade d'étude, qui du reste vont constituer une problématique pour les travaux futures. C'est une contribution aux disciplines scientifiques telle que la géostratégie, la théorie des relations internationales, la géopolitique, l'histoire... Il nous est impératif de décrypter l'enjeu diplomatique et l'actualité politique en nous posant des questions relatives à notre temps, comme le souligne François Thual23(*).

    De même, il s'agit de mettre en évidencecertaines théories pour partager notre manière de penser et de voir avec le monde intellectuel. Donc, c'est une façon de déchiffrer les événements historiographiques contemporains.

    Autant dire, cette étude nous permettra d'identifier qui veut quoi, avec qui, comment et pourquoi24(*) par rapport aux théories acquises. Puis il met en évidence le clivage du monde bipolaire au multipolaire après la dislocation de l'URSS jusqu'aujourd'hui qu'on parle de globalisation.

    Avec la mondialisation renait le terrorisme « religieux » mettant en sarcasme les fondements d'un monde meilleur25(*). Par ailleurs, cette étude permettra demieux décrypter les événements qui se passent autour de nous. C'est à ce point que la pensée d'Yves Lacoste26(*), géopoliticien français, complète cet intérêt.

    En effet, du point de vuepersonnel,le choix de ce thème n'étant pas un fait du hasard mais attire notre passion scientifique de toujours décrypter l'actualité internationale ou diplomatique. La menaceterroriste en est un sujet médiatique qui attire autant d'attention. Alors le comprendre, c'est se demander comment pouvons - nous contribuer à préserver la paix, la sécurité et la stabilité globales, comme le souligne ces écrits de Saint - Exupéry qui relatent bien cet intérêt : « Nous n'héritons pas la terre des générations qui nous ont précédés...Nous l'empruntons aux générations que nous précédons.»

    Dans l'esquisse sociétale, l'intérêt de ce sujet n'en dit pas moins mais quasi fascinant. La scène internationale est devenue le théâtre de violences. Des milliers des personnes sont tuées progressivementet la vengeance en liquide perturbe l'ordre politique économico -sociétale, des Etats concernés et limitrophes et du monde.Aujourd'hui, plusieurs interrogations se soulèvent à la multinationale du terrorisme. Dans ce sens, au-delà des déclarations officielles, même si les terroristes sontensevelis au plus profond, et sur leurs fatalités géographiques, il est logique de savoir le « pourquoi et comment » les terroristes mènent - ils des actes répréhensibles.Les pourvois des terroristes trouvent difficilement une réponse favorable au sein de la communauté internationale.Ce sujet, revêt un caractère important par sa nature, vu que l'Etat demeure l'acteur privilégié des relations internationales, domaine même de notre formation académique.

    Alors, pour pouvoir étudier ce sujet, nous avons fait recoursà une large revue littéraire.

    SECTION IV : REVUE LITTERAIRE.

    La revue littéraire est la partie où nous nous référons à titre des sources ou supports pour faire de cette étude un bon ouvrage académique à la hauteur de notre cursus cortégeant ce travail de cinquième année. Il s'agit d'une documentation rigoureuse et fiable relativeà notre sujet. Présentement notre étude entre dans la présentationde la bibliographie étant sources ayant nous servi avec finesse pour nous y mettre à l'étude. Pour cela, nous nous basons donc dans des ouvrages, mémoires, publications, rapportset Sitographie relatifs à notre sujet pour qu'enfin nous puissions décrire ce phénomène dans le temps.

    4.1 : Bibliographie

    Des nombreux centres de documentations et des librairiesnous serontfavorables pour l'élaboration de cette étude. Nous consulterons plusieurs types d'ouvrages pour nous nous servir de références. Des ouvrages et documents concernant le terrorisme depuis le 11 septembre 2001, touchant lefond de notre travail. A Dakar, il s'agira du BEU (Bibliothèque d'Etude Universitaire), et les libraires telles que « ClairAfrique » et « L'Harmattan Sénégal».Ces trois centres nous seront effectivement expédients. Mais c'est surtout à l'édition l'Harmattan Sénégal où nous aurons véritablement autant des ouvrages référentiels répondant le cadre de l'espaceet du temps de notre thématique par son importance dans le domaine de la publication. D'ailleurs, ici nous avons de bonnes relations qui nous place dans un privilège important. Il s'ajoute encorede la bibliothèque à distance de l'université de Lyon II via une amie et celle IMC. Enfin, dans ledépartementde presse du centre commerciale SAM deFASS, celle de SEA PLAZZAet certains bouquinistes sis à Avenu Cheikh Anta Diop. Tous faisaient partis de notre environnent de documentation. Ainsi nous citons d'abord les ouvrages méthodiques facilitant notre méthodologie de rédaction.

    4.1.1 Ouvrages méthodologiques.

    1. FEBVRE (Lucien), Pour une histoire à part entière, Paris, Abbevile, Ecole Pratique des Hautes Etudes, F. Paillart, 1962, 859p

    2. LE GOFF (Jacques) et NORA (Pierre), sous la dir. de, Faire de l'histoire. Vol. I : Nouveaux problèmes, Paris, Gallimard, 1974, 3 Vol., 310p, 334p, 376p

    3. ORY (Pascal), L'histoire culturelle, Paris, Que sais-je ? Puf, 2004, 127p.

    4. REMOND (René), Pour une histoire politique, Paris, Ed du Seuil, 1991, 349p.

    5. VEYNE (Paul), Comment on écrit l'histoire, Paris, Seuil, 1979, 242 p.

    6. LEFEBVRE (Lucien), Combat pour l'histoire, Paris, A. Collin, 1953, 458p.

    7. LE ROY L. (Ladurie), « L'historien, le chiffre et le texte », Fayard, 1997, 498p.

    8. FEBVRE (Lucien), Pour une histoire à part entière, Paris, Abbevile, Ecole Pratique des Hautes Etudes, F. Paillart, 1962, 859p.

    9. DOSSE (François), L'histoire, Paris, Armand Colin, 2000, 208p.

    10. CORNEVIN (Robert), Ethnohistoire et histoire africaine : Réponse à M. Brunschwig, in Annales. Economies, sociétés, civilisations. 21ème année, n°04, 1966, p. 954-958. Site : http://www.Persee.fr/web/revues27(*).

    11. CHAUNU (Pierre), Histoire quantitative, histoire sérielle, Paris, Armand Colin, 1978, 305p.

    12. CERTEAU (Michel de), L'écriture de l'histoire, Paris, Ed, Gallimard, 1975, 361p.

    13. BRAUDEL (Fernand), Ecrits sur l'histoire, Paris, Flammarion, 1969, 315p.

    14. RIOUX (Jean-Pierre) et SIRINELLI (Jean-François) (dir.), « Pour une histoire culturelle », Paris, Seuil, 1997, 464 p.

    15. MULUMA, M. (2003), « Le guide du chercheur en Sciences Sociales et humaines », éd. SOGEDES, Kinshasa, 88p

    16. IGALENS J. ROUSELL P, (1996) « Etude comparative entre rémunération, motivation et satisfaction des cadres et des non-cadres » Revue de Gestion des Ressources Humaines, N°19, p19 - 35.

    4.1.2 Ouvrages thématiques

    Lorsqu'un événement dramatique se produit comme le drame du 11 septembre jusqu'à ce début de 2015, l'ancre du monde intellectuel et autre ne tarde plus pour décrire, analyser, discuter... de sujets non d'actualité mais aussi compliqués. Cet élan de solidarité magnifique et spontané datant depuis des siècles, s'est autant lancé après les attentats de deux tours jumelles. Donc avec un tel monde pris par une grandiose publication relativeaux menaces ou enjeux mondiaux tel que le terrorisme moderne comment avoir une bibliographie fiable et adéquate pouvant correspondre à notre sujet d'étude ? Ainsi nous proposons une bibliographieobjectif, subjectives et non- exhaustive pour donner des éléments de réponses pertinentes et des pistes de réflexion à notre sujet : une intitulée bibliographie thématique depuis 11 septembre à nos jours.De ce fait, des sources de documentations telles qu'ouvrages et Internet sont des recours précieux à nos jours. Ainsi notre étude sera faite en nous référant à beaucoup des publications suite aux événements du 11 septembre 2001, puisdes Sites internet qui référencient de façon très capitale les travaux et revues de ce phénomène - monde.

    Nous présentons une étude scientifique aboutie à la documentation des ouvrages et des sites internetconsultés, puisque tant des documentations sont aujourd'hui au coeur de la technologie. Citons par exemple les bibliothèques en ligne où nous avons pu parcourir. Tous sont consultés durant l'année 2014 à nos jours.

    1. JEAN-M. DASQUE(2013) «Géopolitique du terrorisme » Paris, Ellipses304 p.

    Il dresse ici un panorama général du terrorisme, à la fois dans ses dimensions interne et internationale. Appuyé par une large documentation, l'ouvrage offre un aperçu exhaustif sur certains enjeux majeurs qui lui sont liés, comme la redéfinition de la sécurité dans les sociétés ou l'évolution des réseaux terroristes transnationaux, dont Al-Qaïda est l'exemple le plus souvent cité, même s'il n'est pas le seul, ainsi que le montrent les nombreuses autres organisations et nébuleuses mentionnées dans ces pages. Région par région, l'auteur s'efforce ainsi d'identifier les différents groupes terroristes afin de mieux comprendre le caractère global de cette problématique. Dans la première Dasque y couvre les aspects généraux du terrorisme, décrypte les arguments défendus par les organisations, les modes d'action qu'elles privilégient et les problèmes qu'elles posent aux sociétés. Pui, plus factuelle, énumère les différentes organisations terroristes dans diverses régions du globe. Elle s'avère potentiellement utile à ceux qui souhaitent parfaire leurs connaissances sur les réseaux terroristes sévissant en différents lieux. Enfin, il offre une vue d'ensemble des différentes mesures de lutte contre le terrorisme, en traitant spécifiquement les cas de plusieurs pays, et des efforts en matière de coopération internationale via des mécanismes multilatéraux.

    2. Gérard CHALIAND, (2002) « L'arme du terrorisme », Éditions L. Audibert, 156p.

    Avec les attentats du 11 septembre, le terrorisme classique a atteint son stade suprême. Ces actions ont eu des conséquences considérables sur le plan politique et économique, et elles marquent une césure dans les opinions occidentales et plus particulièrement américaines. Pourtant ils n'annoncent pas un conflit plus général. Pour répondre à cette agression, les Etats-Unis ont répondu par l'envoi d'une expédition punitive. Trop puissante pour être affrontée, l'Amérique n'est vulnérable que par le recours au terrorisme. C'est le prix qu'elle paye pour son hégémonie. Telle est la thèse centrale de ce livre. Revenant sur les conditions de ces événements dramatiques, les replaçant dans l'histoire récente du terrorisme, Gérard en analyse les origines et les implications.

    3. Arnaud BLIN, (2004) « Le désarroi de la puissance : Les Etats-Unis vers la « guerre permanente ? »,Éditions  Lignes de Repères,208 p.

    Il éclaire les enjeux majeurs de la nouvelle présidence américaine, non à travers un témoignage mais une analyse historique et politique. La direction prise par les Etats-Unis depuis le 11 septembre, à savoir l'unilatéralisme et une affirmation impériale croissante, est - elle réversible ? La première des démocraties du monde peut - elle surmonter le déclin qui semble la menacer ? Peut - elle concilier démocratie et politique impériale ? Comment, en l'espace d'une décennie, les Etats-Unis ont - ils pu passer du statut de vainqueur par KO de la guerre froide à celui de puissance crainte plus que respectée ? L'Amérique peut - elle sortir de la mauvaise passe dans laquelle elle semble être, isolée et détesté au plan international ?Au-delà des événements bien connus, dont au premier chef les attentats du 11 septembre, on y verra le poids déterminant des facteurs politiques, avec la lente montée en puissance des conservateurs.

    4. Jacques BAUD, (2003), « Encyclopédie des terrorismes et violences politiques » Éditions Charles Lavauzelle, Collection Renseignement et Guerre secrète, 752 p.

    Le terrorisme n'est ni une fatalité, ni une doctrine. C'est une méthode. Une méthode mise au service des stratégies et des objectifs les plus divers. Même si les attentats se ressemblent, ils répondent le plus souvent à des finalités différentes. Combattre le terrorisme, ou plutôt les terrorismes, suppose en premier lieu la connaissance des structures terroristes, de leurs motivations, de leurs stratégies et de leurs objectifs. Ensuite seulement peut commencer la vraie lutte avec une stratégie adaptée à chaque adversaire. Conçue sur le modèle de l'Encyclopédie du Renseignement et des Services Secrets - ouvrage qui s'est imposé très vite comme la référence des professionnels de la " communauté du renseignement " mais également de tous ceux qui s'intéressent au renseignement au sens large - l'Encyclopédie des Terrorismes et Violences Politiques présente un panorama actuel de l'environnement terroriste et constitue un outil indispensable à celui qui tente de comprendre la violence moderne. Les divers groupes terroristes ou violents sont présentés de manière non partisane avec leurs structures, leurs objectifs et leur stratégie. Le fonctionnement du terrorisme, ses méthodes de financement, ses techniques opérationnelles, l'articulation des réseaux sont décrits en détail à l'aide d'organigrammes, cartes, plans, photos. Une vision complète du terrorisme d'aujourd'hui. Grâce à son système de renvois, cet ouvrage permet de suivre les multiples réseaux et d'en comprendre de manière simple les mécanismes complexes.

    5. Jean - Luc MARRET, (2002) « Techniques du terrorisme » Éditions PUF, coll. Défense et défis nouveaux, 208 p.

    Les événements de septembre 2001 aux États-Unis sont novateurs par le nombre de victimes occasionné, non pas par le mode opératoire des attentats ni même par les fondements doctrinaux d'« AI Qaida ». Des anarchistes du début du XXe siècle aux fanatiques de la secte Aum, en passant par les fedayin du Proche-Orient, le terrorisme a changé vingt fois de visage au cours des cent dernières années. 
    Une seule constante dans toutes ces transformations : les méthodes. Aujourd'hui comme hier, le terrorisme suppose toujours une organisation, une logistique ; il use toujours de la bombe ; il pratique toujours l'assassinat, l'enlèvement, la prise d'otages ; il s'en prend toujours au transport aérien civil. Pour la première fois, un livre écarte délibérément les idéologies (le registre du pourquoi) et entreprend l'analyse systématique de la pratique du terrorisme (le domaine du comment). Une analyse de l'« entreprise » terroriste, qui est aussi un tour du monde de la lutte armée clandestine, de l'Afghanistan à l'Ouganda, de la Grèce au Japon, du Pérou à l'Oklahoma.

    6. Farhad KHOSROKHAVAR(2003) « Les nouveaux martyrs d'Allah »Éditions Flammarion, coll. Champs, 370 p.

    Les attentats récents ont mis en lumière l'un des aspects de l'islamisme radical : le martyr qui soulève l'horreur par le nombre élevé des victimes innocentes qu'il fait périr en toute connaissance de cause. Ces "néos-martyrs" s'identifient à une communauté fantomatique de musulmans opposée à une communauté tout aussi fantomatique de mécréants. On insiste beaucoup sur les réseaux déterritorialisés qui président à ce type d'activisme politico-religieux mais on néglige encore de s'interroger sur les formes de subjectivité qui entraînent ce genre d'engagement suicidaire.

    7. ROLAND Seroussi, (2010) « Introductions aux relations internationales », Ed Dumond, Paris, 1ère édition, p218,

    8. Jean BATSITE DUROSELLE (2001, 2002) « Histoire des relations internationales »Tome 1 et 2, 12et 13ème éditions,ed Arman COLIN, p 441.

    9. 2005, « La Mort sera votre Dieu : Du nihilisme russe au terrorisme islamiste » Éd de La Table Ronde, ISBN 2710327619),

    10. Edouard Plantagenêt,(circa 1930) «publication La paix internationale », éd Paris,

    11. Robert M.Hatem ;( 2003) Ed Jean Picollec « Dans l'ombre d' Hobeika en passant pas Sabra et Chatila », éd Michel Lafon, 214p,

    12. Yves Bonnet, (2006) « Liban, les otages du mensonge »; Ed Michel Lafon, 156p

    13. Sous la direction de Sabrina Mervin, (2008) « Le Hezbollah, état des lieux » ; Ed Sindbad Actes Sud ; ,108p,

    14. cheikh Naim Qassem, (2008) « Hezbollah, La voie, l'expérience, l'avenir » ed Albouraq Beyrouth, 117p,

    15. Richard Labévière, (2011) « Vérités et mythologie du 11 septembre », Ed Nouveau Monde, 211p,

    16. Seymour Hersh, (2005)« La face obscure de la guerre contre le terrorisme »,; Ed Denoël,155p

    17. Rote Armee Fraktion de Fassbinder aux t-shirts Reda -Meinhof : Thomas Fassbinder, (2005) « Terrorisme, mythes et représentation »,; Ed tausend Augen,167p

    18. Michel Deutsch, (2007) « La décennie rouge »,; Ed Christian Bourgeois,200p

    19. Thierry Crétin, (2002) « Mafias du monde »; P.U.F.200p,

    20. François Géré,(2006) «Pourquoi le terrorisme ? », www. info@humacoop.org.,

    21. Gaidz MINASSIAN, (2002). « Politique d'aujourd'hui »,Éditions PUF, Coll, 320 p.

    22. Olivier CARRÉ, Gérard MICHAUD, (2003), « Les frères musulmans » Éditions L'Harmattan, 200p,

    23. Philippe Braud, (2004)« Violences politiques », Seuil, Paris, 281 p. : une analyse sociologique de la violence, notion au coeur de la relation terroriste,

    24. Questions internationales, (n° 8, juillet-août 2004) « Les terrorismes », 126 p. : une contribution très complète sur la question,

    25. Isabelle Sommier, (2000) « Le terrorisme »éd Flammarion, Paris, 128 p. : une analyse des groupes terroristes par une spécialiste des mouvements de contestation,

    26. Jean-L. Roche, (avril 2011) « Les avatars du terrorisme » éditions du pavé,123p,

    27. Mathieu Guidère, (2010) « Les Nouveaux Terroristes », éditions Autrement,

    28. Alain BauerFrançois-Bernard Huyghe, (2009) « Les terroristes disent toujours ce qu'ils vont faire » éd Presses Universitaires de France, 211p,

    29. Nafeez Mosaddeq Ahmed, (2006) « La Guerre contre la vérité » éditions Demi-lune, 512 pages, ( ISBN  2-9525571-5-2),

    30. Jacques Baud, (2003) « Encyclopédie des terrorismes et Violences politiques » éd Charles Lavauzelle, 217p et « La Guerre Asymétrique ou la Défaite du Vainqueur » éditions du Rocher, 123p,

    31. Michel Bounan, (2003) « Logique du terrorisme » éd  Allia. ( ISBN  2-84485-129-0)

    32. Gérard Chaliand et Arnaud Blin (dir), (2004) « Histoire du terrorisme : De l'Antiquité à al-Qaida »éd Bayard, 100p.

    Ils nous proposent ici la première grande histoire du terrorisme. De l'Antiquité jusqu'à nos jours, ils détaillent les différents mouvements terroristes et surtout les différentes réactions à ces phénomènes des sociétés dans l'histoire. Avec deux ruptures essentielles : 1789 et 1968. L'histoire du terrorisme, sa préhistoire plutôt, commence dans l'Antiquité avec les Zélotes, se poursuit au Moyen Âge avec la secte des Assassins. Premier tournant : 1789 et la Terreur, qui lui donne d'ailleurs son nom, puis l'émergence des mouvements au XIX siècle. Deuxième cassure : 1968 avec les mouvements révolutionnaires d'Amérique latine et l'émergence du terrorisme transnational moderne. Cette histoire se déroule jusqu'à aujourd'hui, avec un retour marqué de la dimension religieuse mais pour l'instant sans changement fondamental. Une étude sérieuse de cette histoire nous conduit forcément à interroger le sens que l'on donne au mot terrorisme. Rejetant les définitions restrictives, Gérard Chaliand et Arnaud Blin ont choisi ici de suivre Raymond Aron pour qui il y a acte terroriste « lorsque ses effets psychologiques sont hors de proportion avec ses résultats purement physiques

    33. Salim Oussène Sanka Dankoro, (2012) « La scène internationale à l'heure des menaces terroristes»,Editeur : L'Harmattan, 180 pages.

    L'auteur divulgue un regard d'expert sur les sources profondes du terrorisme. En nous faisant découvrir les évolutions tumultueuses de la scène internationale, il expose par la suite les multiples bouleversements apportés par l'intervention des promoteurs de violence privée dans le champ de la coopération sécuritaire internationale et dans l'agenda des organisations internationales et régionales ; enfin, il dévoile les étranges révélations de la lutte contre le terrorisme, et les raisons de l'impossibilité de le combattre. Loin des analyses classiques connues, l'auteur divulgue dans cet ouvrage sur l'état du monde à l'heure des menaces terroristes un regard d'expert sur les sources profondes du terrorisme, phénomène mal compris, mal cerné et mal combattu. En nous faisant découvrir les évolutions tumultueuses de la scène internationale, il expose par la suite les multiples bouleversements apportés par l'intervention des promoteurs de violence privée dans le champ de la coopération sécuritaire internationale et dans l'agenda des organisations internationales et régionales ; enfin, il dévoile les étranges révélations de la lutte contre le terrorisme et surtout les raisons de l'impossibilité de le combattre.

    54 Noam Chomsky, (2003) « Pirates et empereurs. Le terrorisme international dans le monde contemporain » éd Fayard, 363 pages ( ISBN  2-213-61643-4).

    55 François-Bernard Huyghe, (2001) « Terrorismes Violence et propagande »', Gallimard, collection Découvertes, ( ISBN  978-2-0704-4207-2)

    56 Martin Kalulambi Pongo, Tristan Landry, (2005) « Terrorisme international et marchés de violence, » Presses Université Laval, 144 pages.

    57 Claude Moniquet, (2002) « La guerre sans visage, de Waddi Haddad à Oussama Ben Laden, ».éd flow, 166p

    4.1.3 : Revues et Articles

    1. La revue.info, « La fatalité des années 15 » Décembre 2014 - Janvier 2015,178p

    2. « Le monde des religions, les fous de DIEU », n°69, Janvier - Février 2015,82p

    3. Le quotidien le « Pop » de la semaine 09 et du 10 Mai 2015, n°4636, p7.

    4. Eichler Jan, « La guerre globale contre le terrorisme et ses conséquences pour les relations euro-americaines », Revue internationale et stratégique, 2006/3 N°63, p. 7-18. DOI : 10.3917/ris.063.0007,La revue internationale et stratégique, n° 63, automne 2006.

    5. Mahmoud EL KHADIR, (2005), «  Terrorisme, les causes et les remèdes »Université Mohammed I

    6. Albert Yemba Kashoba Tako, (2009) «  Les nouvelles menaces de la paix et la sécurité internationale. Cas du terrorisme et de la piraterie »Université Kisangani.

    7. Samuel Yapi ANDOH, (2005) «  Le poids de l'histoire dans les relations internationales » Université de Toulouse 1.

    8. Albert Y. (2009) « Nouvelles menaces de la paix et de la sécurité internationale »

    9. Patricia CHARY (Octobre 2006), Le « Terrorisme international » : acteurs, enjeux et réactions. Université de Grenoble. Ici l'auteur pose la problématique de la menace que pose Al - Qaida aujourd'hui, son idéologie, sa structure, et son impact réel et ses dérives importantes. Il mène une réflexion approfondie sur la conceptualisation de terme « terrorisme », motivations des terroristes et leur fonctionnement, question du droit international et les dérives.

    SECTION V : LA NOTION DU TERRORISME.

    5.1. Un concept aux multiples définitions

    a) Le terme terrorisme est aujourd'hui fréquemment employé en droit international et par les institutions internationales, tout comme dans les débats tournant autour de ce thème dramatique à l'histoire moderne, dans les relations internationales, géopolitiques ; diplomatie et autres. Néanmoins, il ne donne pasjusqu'à présent une définitionuniverselle.Certes, il est l'un des termes présentement plus usagé dans les récents ouvrages et sujets internationaux autant pour les universitaires, tenant compte de son ré - contexte depuis le fameux « Mardi noir du 11 septembre 2001.» Mais toujours est - il qu'il reste loin d'un simple morphème accordant une valeur universelle. Il n'y a pas de définition stricte communément acceptée par tout le monde28(*). Toute définition sur laquelle un accord pourrait être obtenu, disons, en français, serait biaisée en faveur des pays francophones. Presque toutes les tentatives sérieuses pour définir le terme ont pour origine des gouvernements qui tentent instinctivement d'élaborer une définition qui exclut les organismes de leur sorte. La plupart des groupes qu'on appelle « terroristes » s'opposent à cette accusation. Pratiquement aucune organisation ne se qualifie ouvertement de terroriste. Beaucoup de groupes appellent tous leurs ennemis « terroristes ». Le mot est utilisé de façon très floue et est très difficile à contredire quand il est utilisé de façon inappropriée, par exemple dans des situations de guerre ou contre des personnes non-violentes. Il permet aux gouvernements d'appliquer des règles juridiques différentes de celles de la justice criminelle ordinaire sur la base d'une décision unilatérale. Donc, Il n'y a aucun espoir que l'on puisse un jour se mettre d'accord sur qui est « terroriste » et qui ne l'est pas vu sa complicité et la durée sans accord unanime. Le terme tel qu'il est utilisé en Occident reflète un biais en faveur du statu quo29(*).

    La violence par des gouvernements établis est vendue comme de la « défense », même quand cette prétention est considérée comme douteuse par certains ; par contre toute tentative de s'opposer à l'ordre établi par des moyens militaires est souvent étiquetée comme « terrorisme ».De ce fait, étant un variable autour d' « actuel », « menace » et « paix et sécurité internationales » ils peuvent, tous, se lire contextuellement de la façon ci - dessous : Peu de mots sont aussi chargés, politiquement ou émotionnellement, que «  terrorisme ». Une étude de l' US Army datant de 1988 a recensé plus de 100 définitions du mot « terrorisme30(*). Le terrorisme est un crime dans la plupart des pays et il est parfois défini dans les textes légaux. Des principes communs parmi les définitions légales du terrorisme font émerger un consensus sur la signification du concept et alimentent la coopération entre les personnels de police de différents pays. Ces principes communs situent le terrorisme quelque part entre un acte de guerre en temps de paix et un  crime de guerre commis par un organisme non étatique. Parmi ces définitions, plusieurs ne reconnaissent pas la possibilité de l' utilisation légitime de la violence par des civils dans un  territoire occupé, et catalogueraient ainsi tous les mouvements de résistance comme groupes terroristes. D'autres font une distinction entre un usage légalou illégal de la violence. Au bout du compte, la distinction est un jugement  politique, qui ne peut être que biaisé par la conviction que « le criminel c'est l'Autre ».

    Cependant, le Petit Robert31(*)  définit le terrorisme comme étant la politique des années 1793-1794 en France et emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique (...) et spécialement ensemble des actes de violence, des attentats, des prises d'otage civils qu'une organisation politique commet pour impressionner un pays (le sien ou celui d'un autre).

    L' Encyclopédie Hachette : le terrorisme désigne soit des actes violents - sabotages, attentats, assassinats, prises d'otages... - commis pour des motifs politiques par des individus isolés ou organisés, soit un régime de violence créé et utilisé par un gouvernement qui cherche à conserver le pouvoir face à des ennemis intérieurs ou extérieurs.Pour l' Encyclopædia Universalis : rattache la terreur au terrorisme en définissant la terreur un état, une peur exacerbée. Mais, depuis la Révolution française, le terme prend un aspect politique (régime politique), voire un procédé de gouvernement, permettant au pouvoir en place de briser, à force de mesures extrêmes et d'effroi collectif, ceux qui lui résistent. Le terrorisme, quant à lui, s'il est d'abord action, n'en recouvre pas moins une notion voisine puisque, dépassant souvent le stade de l'initiative ponctuelle pour devenir une véritable stratégie, il postule l'emploi systématique de la violence, pour impressionner soit des individus afin d'en tirer profit, soit, plus généralement, des populations, soumises alors, dans un but politique, à un climat d'insécurité. Dans l'un et l'autre cas, il a pour caractéristique majeure de rechercher un impact psychologique, hors de proportion, comme le souligne Raymond Aron dans « Paix et guerre entre les nations », avec les effets physiques produits et les moyens utilisés.

    L' Oxford English Dictionary : le défi étant un « gouvernement par l'intimidation tel qu'il a été mené par le parti au pouvoir en France pendant la Révolution »... « Une politique ayant pour but de frapper de terreur ceux contre laquelle elle est adoptée ; l'emploi de méthodes d'intimidation ; le fait de terroriser ou la condition d'être terrorisé».

    L'Oxford Concise Dictionary of Politics (2e édition) commence par : « Terme sans accord parmi les analystes gouvernementaux ou académiques, mais presque invariablement utilisé dans un sens péjoratif, la plupart du temps pour décrire des actions menaçant la vie perpétrées par des groupes sous-étatiques auto-légitimés à buts politiques.»Le  Webster's New International Dictionary définit le terrorisme comme l'« acte de terroriser, ou l'état d'être terrorisé ; spécifiquement le régime de la  terreur ou un mode de gouvernement, ou de s'opposer au gouvernement, par l'intimidation : Toute politique d'intimidation».L' American Heritage Dictionary définit le terrorisme comme « L'utilisation ou menace d'utilisation illégale de la force ou de la violence par une personne ou un groupe organisé contre des personnes ou des biens avec l'intention d'intimider ou de forcer des sociétés ou des gouvernements, souvent pour des raisons idéologiques ou politiques.»

    Certains éléments fond consensus s'il agit de son concept et nous les trouvons d'abord chez le philosophe  Jacques Derrida qu'écrit ainsi : « Si on se réfère aux définitions courantes ou explicitement légales du terrorisme, qu'y trouve - t - on ? La référence à un crime contre la vie humaine en violation des lois (nationales ou internationales) y impliquant à la fois la distinction entre civil et militaire (les victimes du terrorisme sont supposées être civiles) et une finalité politique (influencer ou changer la politique d'un pays en terrorisant sa population civile).»

    Dans le cadre d'une  guerre conventionnelle, il existe en effet un cadre juridique précis, le  droit de la guerre, contextuellement droit résolutoire. Les actes violant le droit de la guerre sont alors qualifiés de  crimes de guerre. Les notions du terrorisme et d'acte terroriste servent donc à qualifier des actes en dehors du cadre bien défini de guerre conventionnelle et du droit de la guerre, même si leur définition précise n'est pas bien établie d'un point de vue strictement juridique, ou plus exactement, même si un usage peut en être fait à des fins d'intérêts politiques.Pourtant, même une fois exclus les crimes de guerre, le terrorisme reste difficile à définir avec une précision satisfaisante.

    Voici une des concepts proposées par le  groupe de personnalités de haut niveau et le Secrétaire général de l'ONU en 2004 et soutenue par la France, qui précisent que le terrorisme est : « toute action [...] qui a pour intention de causer la mort ou de graves blessures corporelles à des civils ou à des non - combattants, lorsque le but d'un tel acte est, de par sa nature ou son contexte, d'intimider une population, ou de forcer un gouvernement ou une organisation internationale à prendre une quelconque mesure ou à s'en abstenir».

    Pour Laurent Bonelli pense qu'il est préférable de parler de « violence politique » et non de « terrorisme » car cela « permet d'éviter les impasses auxquelles conduit immanquablement l'usage de ce terme politiquement et moralement connoté. En effet, « terrorisme » ne décrit pas une réalité objective, qui s'imposerait à tous».Les débats tournant autour de la définition de ce terme montrent toute espérance d'accord général. Au cours des dernières décennies, pourtant, des juristes et politologues ont tenté d'analyser ce phénomène mais sans parvenir, à défaut d'une idéologie commune, à une acception définitive et unanime, logique et raisonnable permettant de distinguer le terrorisme de ce qui ne l'est pas. Quand nous nous concentrons là - dessus, nous appréhendons déjà qu'Arnold définit le terrorisme comme « un phénomène difficile à qualifier.

    Pour certains, c'est un mode de conflit faisant des victimes non définies ou symboliques présentées comme le but d'une violence active etc.... Bien même Bassyoni explique que le « terrorisme est une stratégie de violence interdite internationalement, ayant des mobiles idéologiques, ou ayant pour but l'accomplissement d'un acte de violence effrayant à l'intérieur d'un groupe social bien défini pour s'emparer du pouvoir, exiger des revendications ou punir une injustice sans prendre en considération ceux qui commettent la violence pour leurs propres intérêts ou au nom d'un pays».Balmer le définit par condition et pense que le terrorisme sera définissable « si ses actes peuvent être établis d'une manière minutieuse et logique sans distinguer entre les auteurs, individus, membres des groupes politiques, ou des agents d'un pays etc».

    Pour l'islam, le terrorisme est « une agression contre des gens en sécurité commis par des pays, des bandes ou des individus consistant en des meurtres, pillages de biens ou agressions contre des symboles sacrés». La violence du terrorisme pourrait être ainsi commise à des fins politiques par un individu, un groupe, une bande, ou organisation ou même un Etat. Quant à la définition du concept de terrorisme dans les médias, elle se conforme, en général, à la tendance idéologique, politique ou culturelle du journaliste32(*).Le terrorisme se défini comme étant le recours à la violence réelle ou symbolique dans un but politique. Il consiste plutôt dans l'usage de la peur, par des minorités ou des individus en vue de déstabiliser puis détruire un ordre existant imposé par la majorité ou par un despote.Le terrorisme n'est pas synonyme de « guérilla » même s'il y a des regroupements dans les objectifs et dans les méthodes. La guérilla est une stratégie militaire qui se rapproche des principes de la guerre régulière. Au contraire, les terroristes toujours clandestins maintiennent leur caractère de petit groupe secret. La guérilla vise à occuper les esprits, le terrorisme est souvent un point de sortie pour une guérilla qui a échoué.Le débat sur la définition du terrorisme s'accompagne d'un affrontement idéologique entre l'occident et le monde arabo-musulman. Ce dernier veut, d'abord, une définition internationalement admise du mot « terrorisme » qui distingue ce phénomène des activités de « Résistance ». Car, « il serait malhonnête de mettre dans le même sac des résistants et des terroristes qui frappent sans justification, loin de chez eux».Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis, le mot « terroriste » est abondamment utilisé pour qualifier différents mouvements.

    Plusieurs pays ont trop tendance, donc, à appeler « terroristes » leurs adversaires ou opposants. Les puissants désignent souvent ainsi les partis de leur population en rébellion larvée ou ouverte contre le pouvoir central.Phénomène déjà ancien33(*), le terrorisme se définit au plan internationalcomme l'emploi systématique de la violence - souvent extrême et aveugle - à des fins supposées politiques, religieuses, nationalistes ou autres34(*).

    Cependant, l'adoption à l'unanimité, de la résolution 1373 par le conseil de sécurité de l'ONU, a multiplié les divergences sur la définition exacte du mot « terrorisme ». Plusieurs pays se posent des questions. Pourquoi cette résolution n'a - t-elle pas spécifié, défini ce mot avec tous les sous-entendus possibles ? Il est clair que tout le monde n'a pas, exactement, la même compréhension du terme. Tout le monde admet que le terrorisme existe, et tout le monde admet qu'il y a un certain nombre d'actes pouvant être assimilés au terrorisme bien que l'universelle(ONU) n'ait pas encore accepté une définition35(*) du terrorisme.

    La « définition de consensus académique » de l'ONU, rédigée par l'expert en terrorisme A.P. Schmid largement utilisée en  sciences sociales, est la suivante : « Le terrorisme est une méthode d'action violente répétée inspirant l' anxiété, employée par des acteurs clandestins individuels, en groupes ou étatiques (semi-) clandestins, pour des raisons idiosyncratiques, criminelles ou politiques, selon laquelle - par opposition à l' assassinat- les cibles directes de la violence ne sont pas les cibles principales. Les victimes humaines immédiates de la violence sont généralement choisies au hasard (cibles d'occasion) ou sélectivement (cibles représentatives ou symboliques) dans une population cible, et servent de générateurs de message. Les processus de communication basés sur la violence ou la menace entre les (organisations) terroristes, les victimes (potentielles), et les cibles principales sont utilisés pour  manipuler la (le public)cible principale, en faisant une cible de la terreur, une cible d'exigences, ou une cible d'attention, selon que l' intimidation, la  coercition, ou la  propagande est le premier but36(*)

    Il n'existe pas de définition du terrorisme universellement reconnue37(*).

    La définition rassemblant le consensus le plus large est celle du Secrétaire général des Nations - Unies, qui considère comme terrorisme « tout acte qui vise à tuer ou blesser grièvement des civiles ou des non - combattants ; et qui, du fait de sa nature ou du contexte dans lequel il est commis, doit avoir pour effet d'intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à agir ou à renoncer d'une façon quelconque38(*)».Ainsi, pas de définition juridique universelle du « terrorisme ». C'est pourquoi Amnesty utilise en général ce terme en l'entourant de guillemets. L'ONU a plusieurs fois tenté d'adopter une définition commune mais n'y est pas arrivée. En 1996, la Sous-commission de la promotion et de la protection des droits de l'homme de l'ONU a nommé une rapporteuse spéciale, Kalliopi Koufa, chargée d'étudier le « terrorisme » en relation avec les droits humains. Dans son rapport d'activité du mois d'août 2001, elle constate que « les points de vue sont tellement différents et les contextes tellement divers qu'il s'est révélé à ce jour impossible pour la communauté internationale d'en donner une définition acceptée de tous ». Elle souligne également que « le terme de « terrorisme » est chargé de connotations émotives et politiques. Associé le plus souvent à un jugement négatif implicite, il est utilisé de manière sélective ».Pour Amnesty, définir le « terrorisme », est impérativement dans le respect des droits humains. Le danger serait de considérer comme « terroristes » des citoyens qui font usage de leurs droits à la liberté d'opinion, d'expression, et de réunion reconnus par la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Ainsi, on n'est pas forcément « terroriste » si on fait partie d'un mouvement prônant des idées jugées extrémistes.

    La rapporteuse spéciale de l'ONU met en évidence le risque de confusion entre définition et jugement de valeur, confusion qui conduit souvent les commentateurs à qualifier de « terroristes » les actes auxquels ils s'opposent ou à rejeter ce terme lorsqu'il est question d'activités qu'ils soutiennent.En effet, pour certains, on peut qualifier de « terroriste » toute personne qui s'en prend avec violence contre des cibles civiles, afin de défendre une cause ou une opinion.

    Pour d'autres, il ne faut pas confondre « résistant » et « terroriste ». Selon cette dernière conception, les attentats commis par certains groupes palestiniens dans les territoires occupés devraient être considérés d'avantage comme des actes de résistance à l'occupation israélienne que plutôt comme des actes « terroristes39(*)».Par ailleurs, on utilise parfois l'expression « terrorisme d'État » pour désigner des rafles dans les milieux opposants, des exécutions extrajudiciaires ou des tentatives d'intimidation.Si nous nous référons aux définitions courantes ou explicitement légales du « terrorisme », qu'y trouvons - nous ? La référence à un crime contre la vie humaine en violation des lois (nationales ou internationales) y implique à la fois la distinction entre civil et militaire (les victimes du « terrorisme » sont supposées être civiles) et une finalité politique (influencer ou changer la politique d'un pays en terrorisant sa population civile). Ces définitions n'excluent donc pas le « terrorisme d'État ».

    Tous les « terroristes » du monde prétendent répliquer, pour se défendre, à un « terrorisme d'État » antérieur qui, ne disant pas son nom, se couvre de toutes sortes de justifications plus ou moins crédibles », explique Jacques Derrida dans Le Monde diplomatique de février 2004.

    Ainsi,le terrorisme ; phénomène à la fois complexe et multiforme, est extrêmement compliqué et difficile de luiattribuer une définition adéquate qui décrive bien à notre problématique. A en croire certains spécialistes, nous aurions répertorié plus d'une centaine de définitions. L'ONU à l'heure actuelle est « loin » d'une définition universelle. La dichotomie civils - militaire est importante mais elle n'est pas à notre avis fondamentale. Nous avons plutôt tendance à insister, comme Raymond Aron et d'autres, sur l'aspect psychologique de la technique terroriste. Car ce qui caractérise le phénomène terroriste est avant tout l'asymétrie presque totale entre les effets psychologiques recherchés et les moyens physiques employés. Le fait que les civils soient aujourd'hui les cibles presque exclusives des terroristes n'est que l'effet de cette asymétrie.Donc, pour nous par rapport à sa complexité et les observations instantanées : « Le terrorisme esttout acte physique aveugle et illégal visant à produire un sentiment de terreur ou à tuer des cibles (civils, militaires, polices et membres du gouvernement) et non justifiable quel que soit son emploi.» Il est important de comprendre que le terrorisme quoi que l'on dise relève beaucoup de la sphère politique que juridique. A la lumière de toutes ces péripéties conceptuelles, le terrorisme se veut être une pratique en même temps une doctrine internationale ayant comme moyen d'action la violence ou la terreur. C'est est une méthode de lutte ayant pour objectif immédiat non pas l'anéantissement ou la reddition totale de l'autrui ou de l'adversaire, mais aussi la création autour de lui et dans son entourage d'un climat psychologique d'insécurité et de nervosité pouvant être fatal à son moral, à sa dignité, à son efficacité et à son autorité.

    Enfin, plusieurs auteurs ont traité bien avant nous la question du terrorisme. Ici, nous présentons les travaux les plus significatifs qui nous rapprochent de nos prédécesseurs et nous évoquons ce qui sépare ces études de la nôtre afin d'établir l'originalité pour éviter le plagiat et les redites.Il est cependant important de retenir que l'originalité de notre étude réside sur le fait que nous étudions le terrorisme contemporain en tant qu'une menace internationale, à travers son organisation, son évolution : ses implications socio - économique et politico - cultuelle: sa terreur engendre la pauvreté davantage que la pauvreté n'engendre pas la terreur.

    b) Puis, l'expression « actuel » renvoie à l'existence de fait ou à un objet dans le moment présent ; qui convient, appartient au moment présent. C'est un concept proposé par Larousse de poche édition 2006, p 10, 27ème mots. Tout ce qui est  présent, qui  a lieu, qui est  usité dans le  moment présent. Du coté ( Philosophie) (Théologie)  reflète ce qui existe  réellementconcrètementactuellement ;par  opposition à  diverses  qualifications :  potentielvirtuel, habitueloriginel40(*)etc..

    c) L'expression « Menace41(*) » : parole ou geste pour marquer sa colère, son ressentiment et pour faire craindre le mal qu'on prépare. Elle peut - êtrele fait qu'une  personne ou une  entité ait la possibilité ou bien l'intention (affichée ou non) d'infliger des  blessures, la mort ou des  dommages matériels à une autre personne ou groupe de personnes. Lorsque la cible subit des dommages qui ne sont pas déterminée, on parle plutôt de  danger. En informatique, une menace est une  cause potentielle d'incident, qui peut résulter en un  dommage au  système ou à l'organisation (définition selon la  norme de  sécurité des systèmes d'information  ISO/CEI 27000). En  intelligence économique, le terme menace est employé dans l'expression forces/faiblesses, opportunités/menaces, qui est une traduction de l'anglaisstrengthes/weaknesses, opportunity/threat (abrégé  SWOT). On distingue quelquefois des menaces primaires et des menaces secondaires.

    d) En effet, pour la « paix internationale » : la paix désigne habituellement un état de calme ou de tranquillité comme une absence de perturbation, d'agitation ou de conflit. Elle est parfois considérée comme un idéal social et politique.Il existe de nombreuses définitions42(*) de la paix. On conçoit souvent la paix comme l'absence de guerre ou de conflit. En fait,le mot paix comporte dans les différentes langues des connotations diverses : « Pax dénote » un système de droit, un pacte, duverbe « paciscor », mais aussi un ordre militaire.

    L' « eirene » en grec, le « salaam » arabe, le « shalom » juif et le « shanti » indien (« la paix del'esprit ») connotent plutôt un sens de paix conviviale, obtenue par l'harmonie et l'amitié.

    Plus récemment, le politologue norvégien Johan Galtung a proposé la distinctionentre la « paix négative » et la « paix positive43(*) ».

    Dans le premier cas, la paix se définitpar l'absence de violence entre groupes humains ou nations. Alors que la « paixpositive » met non seulement l'accent sur l'absence de guerre ou de conflit violent, mais aussi sur le développement de facteurs de coopération et d'intégration entreces groupes ou nations afin de favoriser une paix durable. Ainsi ajoute Rigoberta Menchu, Prix Nobel de la paix, 1992 : « La paix ce n'est pas seulement l'absence de guerre, lorsqu'il n'y a pas de combats et de batailles. La paix, c'est avoir de quoi manger, vivre dans une maison décente, avoir du respect les uns pour les autres.»

    Sociologiquement, la paix désigne l'entente amicale de tous les individus qui composent une société. Elle n'implique pas l'absence de conflit, mais une résolution systématiquement calme et mesurée de toute difficulté conséquente à la vie en communauté, principalement par le dialogue.En ce sens, la paix entre les nations est l'objectif de nombreux hommes et organisations comme l' ONU qui oeuvre pour la paix.

    Psychologiquement la paix désigne l'état d'un esprit placide et serein et plus généralement de sentiments enthousiastes, et positifs. Elle est donc souhaitée pour soi-même et éventuellement pour les autres, au point de devenir une salutation (Pax vobis en latin, la paix soit sur toisalaam en arabe,  shalom en hébreu) ou un  but de vie.L'articulation entre la paix et son opposé (guerre, violence, conflit, colère, etc.) est une des clés de nombreuses doctrines, religieuses ou politiques, clé fondamentale bien que généralement non explicite.

    Dans le  yi-king, l' hexagramme opposé à celui de la paix est celui de la stagnation. Symboliquement, cela indique que la paix n'est pas un absolu, mais une recherche permanente. Et que le conflit n'est pas l'opposé de la paix44(*).

    Il convient dans une démarche de paix de transformer le conflit pour le résoudre sans répondre par la violence, non pas de le supprimer. Les démarches non-violentes incarnent cette démarche de transformation pacifique du conflit.

    Comme l'indique le préambule de l' UNESCO, « c'est dans l'esprit des hommes que naissent les guerres, c'est dans leur esprit qu'il faut ériger les défenses de la paix ».

    En tant que président-fondateur du cercle de réflexion « Honoris - Causa », Didier Moe Loembe Tchikambou, pense que la paix ne doit pas seulement être un mot que l'on rabâche pour faire semblant d'être quelqu'un de bien mais un mot qui reflète tout notre être quand on le prononce. La paix doit être dans nos gestes, dans notre langage, dans nos comportements, dans nos agissements pour que nous puissions créer une chaine d'harmonie entre les peuples car on ne peut pas faire la fête quand ça brule chez les voisins. Et même le philosophe René Descartes disait : Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée sans distinction des races ni d'ethnies car le principal n'est pas d'avoir l'esprit bon mais de bien l'appliquer. Le président-fondateur du cercle de réflexion " Honoris - Causa autrement appelé « Pensée Du Jour » ajouta que chaque personne doit lutter pour la paix et que si chacun pouvait méditer à ce qu'avait dit Bob Marley le jour du concert pour la paix en Jamaïque, le lendemain de la tentative de son assassinat par un groupe des extrémistes jamaïcains : Les personnes qui veulent rendrele monde encore plus mauvais qu'il l'est, ne prennent jamais de congé et pourquoi j'en prendrais? Mon but c'est d'éclairer l'obscurité45(*).

    La paix n'est pas l'absence de guerre, ni le contraire de la guerre. Définir la paix comme l'absence de guerre réduit la paix à une vision vide, passive, incomplète et lointaine. Le champ de la paix est bien plus vaste, car le champ de la violence est bien plus vaste que celui de la guerre46(*). Mais elle n'est pas non plus l'absence de violence, elle est le contraire de la violence.Elle est une activité, pas une passivité.

    Elle est un engagement qui se pratique tous les jours dans toutes nos interactions. Etre un spectateur47(*) passif face aux interactions violentes des autres tue la paix.

    Rester passif envoie le mauvais signal. Cela autorise les violents à augmenter la violence. C'est en formant un contrepoids, majoritaire, où la paix prime dans les interactions humaines, qu'on peut susciter une remise en cause des « violents » et les éveiller au meilleur d'eux-mêmes.

    En restant passif, on se désolidarise de cet effort de contrepoids, on fait le choix de la violence des autres, même si on est le plus doux des êtres.La paix demande une combativité positive dans nos relations et tout autant face à nos propres impulsions. Mais définir la paix comme le combat gagné de la raison contre les instincts est faux. Ce n'est pas par le combat qu'on atteint la paix intérieure, mais en cultivant un état intérieur d'apaisement. A l'opposé d'un combat, c'est une relation à construire ; avec soi-même, puis avec les autres, où la raison ne suffit pas, il faut aussi le coeur.La paix est un tissage perpétuel de relations chaleureuses de bon voisinage basée sur les valeurs humaines et la créativité des uns et des autres pour dépasser les difficultés, les heurts et ses propres frustrations. La paix est une relation de bien-vivre ensemble, solide et durable, basée sur le respect, la sérénité, la cordialité et la bonne intelligence entre humains. Elle est fondée autant sur l'expression du coeur que sur la raison. C'est par la chaleur humaine qu'on peut transcender la violence. La paix est un choix de vie où les interactions humaines se fondent sur des élans d'humanitécapables d'inverser les tendances à la violence des puissants, des vindicatifs et des personnes en colère, en touchant leur coeur et leur raison. Un choix de vie à la fois individuel, collectif, économique et politique. Si la violence semble omniprésente, alors les champs de la paix sont omniprésents aussi. A nous de les cultiver.

    e) Puis, l'expression « Sécurité »souventrenvoyé à la« sécurité de l'Etat » ou « sécurité nationale » est l'exigence d'assurer la survie de l'Etat-nation par des moyens économiques, militaires et politiques et par l'exercice de la diplomatie. La « sécurité humaine » est un nouveau paradigme pour comprendre la vulnérabilité mondiale, selon lequel le référent de la sécurité n'est plus l'Etat mais l'individu. La sécurité humaine considère qu'une vision de la sécurité axée sur l'être humain est nécessaire à la stabilité nationale, régionale et mondiale.

    La « sécurité environnementale » fait référence au domaine de la recherche et de la pratique qui traite des liens entre l'environnement, les ressources naturelles, les conflits et la consolidation de la paix.

    Puis la sécurité internationale est un système politique international dans lequel plusieurs états se garantissent mutuellement protection contre toute atteinte extérieure menaçant leur intégrité territoriale ou leur organisation constitutionnelle, et s'engagent à ne recourir qu'à des solutions pacifiques pour régler d'éventuels différends entre eux. Je ne sais si, à l'heure actuelle, les réflexions des hommes d'État et des gouvernements sont déjà assez précisées pour que l'on puisse apprécier comment devrait être organisée cette sécurité internationale (De Gaulle,Mém. guerre,1956, p. 630).Le système de la sécurité collective a été à la base de la diplomatie des États d'Europe de 1920 à 1930 (France, Grande-Bretagne, Itali)(Debb.-DaudetPol.1981).

    La sécurité48(*) d'une entité (objet, personne, entité politique, juridique, intellectuelle, écologique...) s'envisage individuellement ou collectivement, soit comme objectif(de sécurité), en tant que droit (à la sécurité), en tant que valeur (la sécurité est la première des libertés), en tant qu'état de ce qui est sécurisé, en tant que fonction ou d'activité qui vise à sécuriser cette entité ; face à des risques et ou à des menaces (ces deux notions n'étant pas réductibles l'une à l'autre).La sécurité comporte un aspect psychologique et un aspect objectif. On parle dès lors de sécurité subjective et de sécurité objective. L'approche objective de la sécurité s'intéresse aux causes (anglais : security) et aux effets (anglais : safety). La sécurité étant les mesures prises contre les actes commis par malveillance (vols, incendies volontaires, attentats etc.), et "safety" les mesures prises contre les phénomènes accidentels, naturels (tempêtes, fuites d'eau etc.).

    Elle procède de la mise en oeuvre de mesures passives ainsi que de mesures actives. C'est une démarche qui peut s'appliquer à de multiples domaines ( sécurité juridiqueconstruction mécanique...). Du point de vue  méthodologique, la démarche de sécurité est, comme la  qualité, une démarche transversale, que l'on peut trouver dans les  ingénieries complexes, dans lesquelles le  principe de Pareto devient un outil de tout premier plan. Donc, la sécurité internationale49(*) ou collectivedésigne un « système politique international dans lequel plusieurs états se garantissent mutuellement protection contre toute atteinte extérieure menaçant leur intégrité territoriale ou leur organisation constitutionnelle, et s'engagent à ne recourir qu'à des solutions pacifiques pour régler d'éventuels différends entre eux50(*)».

    f) Enfin, la stabilité51(*) renvoie un caractère d'équilibre provenant de la pondération des pouvoirs, de ce qu'ils se contiennent mutuellement sans faire courir le risque de crise.  La stabilité peut traduire la qualité de ce qui qui préserve l'équilibre, qui ne change pas ou qui permanait au même endroit pendant longtemps.

    Il est possible de considérer la stabilité sous plusieurs perspectives. La stabilité politique d'une région dépend de sa capacité pour éviter les crises et pour maintenir lesnormes sans grands changements. La stabilité économique, par ailleurs, est obtenue lorsqu'il n'y a pas de variations importantes au niveau de la production, du revenu national, de l'emploi et des prix : « L'inflation menace la stabilité économique de la nation », « L'économie nationale a récupéré sa stabilité avec la chute du taux de chômage ».

    Pour la philosophie, la stabilité est la qualité d'une situation qui se préserve au fil du temps avec une certaine régularité outre son dynamisme ou étatisme.

    Dans le domaine de l'informatique, la stabilité est la propriété des systèmes qui ont un niveau de failles réduit. Moins il y a de failles, plus la stabilité est grande, et vice-versa.

    CHAPITRE II : MISE EN OEUVRE DE L'ETUDE DU TERRORISME

    SECTION I : STRATEGIE D'ETUDE DU TERRORISME CONTEMPORAIN

    Ce chapitre évoque l'aspect technique d'investigations, c'est à dire l'ensemble des outils ou moyens que nous utiliserons pour rédiger à bien notre mémoire. Pour entamer cette étude, nous nous sommes d'abord posé les questions qu'un chercheur, selon Alain Besançon, doit se demander avant de se lancer dans le domaine de son étude ou recherche telles que : « Qu'est ce qui a poussé nos devanciers à écrire sur ce phénomène globale de l'histoire contemporaine? Qu'est ce qui nous détermine présentement à le faire ? De quelles connaissances ou documentaires, méthodologies et théories sommes - nous munis pour nous y engager ? Quels sont les obstacles qui se dressent à la rédaction de cette étude et les problèmes auxquelsnous n'avons pas apporté de solutions52(*)

    La stratégie d'étude est aussi une manière de décrire, d'expliquer, d'analyser. Elle est rattachée à une théorie appliquée à la réalité. Elle est liée à un domaine particulier, à la manière de procéder proprement à ce domaine53(*) De ce fait, notre étude recourt à la fois à l'étude descriptive et analytique. Cette manière conduit à la description et à l'analyse de ce phénomène pourcomprendre sa nature établissant les liens « présupposés » et à l'analyse de la situation actuelle du monde. Elle rassemble, ordonne, hiérarchise, autour d'un fait singulier, une pluralité des faits afin de déceler celui qui exerce le plus d'influence sur le fait étudié54(*).Partant de cette démarche, nous démontreronsque le terrorisme actuel provoque des perteshumaines, économiques... Grâce à cette démarche, nous allons retracer l'évolution du terrorisme international.

    - LA PHASE EXPLORATOIRE

    Le terrorisme actuel au sens de ses préjugés est une menace à la paix, la sécurité et la stabilité internationalesque des nombreux éminents scientistes autant que diplomates voire historiens, enseignants et des universitaires n'ont pas manqué d'en parler ces dernières années. Souvent, il fait l'objet des débats dans les assises et séminaires universitaires.

    Cependant, cette étude purement scientifique se veut être conçue contre la pensée ordinaire dépassant la simple menace. Bien qu`il n'est pas nouveau dans son sens néfaste, le terrorisme prend une autre figure moderne avec une montée fascinante. Dans ce cas, notre étude qui porteraà la fois la démarche de la description et d'analyse, permettrade mieux comprendrel'enjeu de ce phénomènehantant les sociétés modernes. De cela, le comprendre dans sa dimension globale, c'est voir son sens haïssable sur la scène onusienne et sur l'histoire contemporaine. Donc, l'approche descriptive - analytique fera à priori notre base pour pouvoir arriver aux attentes déterminées.

    La partie suivante va mettre en évidence les techniques pouvant traiter efficacement les données fiables à ce sujet.

    SECTION II : TECHNIQUE DE RECHERCHE

    La technique55(*) est un moyen pour atteindre un but situé au niveau des faits, des étapes pratiques. Dans notre étude, nous allons utiliser parallèlement la technique de documentation (ouvrages, revues, rapports, reportages et articles), etl'observation exploratoire.Cette observationsera relative au terrorisme depuis le 11 Septembre 2001 à nos jours : période selon laquelle, nous allons mener notre étude pour bien cerner notre sujet. Puis, l'observationinstantanée comme outil d'accompagnement pourla collecte des données et des informations.Donc, la documentation des oeuvres traitant ce même thème, nous sera importante et adéquate, depuis le fameux « Mardi noir » du 11 septembre 2001. Puis, les différents séminaires de relations internationales et de géopolitiques offertes par l'Institut IRIS56(*), sur le plan documentaire et méthodologique.

    Tout comme ceux de Lucile Rabearimanana57(*), sur « les nouveaux défis de l'Histoire contemporaine »,ainsi que ceux dispensés par Gabriel Rantoandro « Problèmes de recherches historiques»en 201358(*).Enfin, le cours de méthodologie dispensé au sein de l'IPD, de Michel KALIKA, Dunod, 2005, tous, nous permettrons d'élargir le champ et de se munir des outils méthodiques de la manière dont un sujet de d'étude ou recherche se doit et se traite scientifiquement.

    Tous favorables, non seulement à bien maîtriser les différents étapes et procédures à suivre pour élaborer et mener à la hauteur notre étude, mais aussi la manière objective de théoriser des connaissances. Outre, nous ne pouvons manquer les quelques ouvres méthodiques de rechercher géopolitiques cités précédemment dans la revue littéraire. Cette présente démarche, nous permettra d'aborder de façon générale le thèmedu terrorisme moderne sur la scène internationale, plus clair son contexte géopolitique et ses acteurs potentiels (les plus grands comme l'AL - Qaida). Ainsi, l'entrée en scène du monde multilatéral : la mondialisation étant un levier de ce phénomène.Pour mener à bien notre documentation sur ce sujet, nous nous donnerons la peine de prendre un certain nombre d'exigences : la détermination d'un planning de technique d'étude, de triage, de ré - documentation enfin les choix des unités de traitement des données.

    - DELIMITATION DU SUJET

    Notre étude portera ou se focalisera essentiellement sur le terrorisme actuel. Le choix de ce thème est une conséquence de l'inquiétude ressentie devant les multiples violences orchestrées à travers le monde notamment aux Etats - Unis, à Londres, en Irak, au Yémen, en Somalie, au Nigéria etc, causant de pertes de vies humaines, économiques...par le biais des revendications d'une minorité. Il s'agira, effectivement d'étudier l'évolution du terrorisme depuis le 11 septembre 2011. De ce fait,nos axes porteront sur l'organisation (typologie), leurs motivations et ses implications socio- économiques.

    Du point de vue spatial, la présente étude couvrira la période allant du 11 septembre 2001 au début de 2015. Cette période marque une forte oréedu « terrorisme actuel » dans le monde. L'année 2001 symbolise le début du terrorisme « religieux » et global par les attentats terroristes du 11 septembre 2001 et l'année 2015, celle d'un relais de multiples attentats. Ainsi, cette étude couvrira toute l'étendue internationale étant donné que la paix, la sécurité et la stabilité internationales dont ils ont questions dans cette étude, fontréférenceau monde ou à l' « Organe - Monde »par rapport aux leçons douloureuses des deux guerres mondiales.

    Explicitement, nous allons décrypter la multinationale de l'horreur en partant du 11 septembre 2001 à 2015, étant une grande menace qui hante le monde. En effet, nous pouvonss'attardersur ses conséquences socio -économique et politico - culturelle. Ainsi, comment sélectionner les informations fiables qui sont abondantes de nos jours quand il s'agit du terrorisme actuel. Le paragraphe suivant, va éclaircir cette question.

    SECTION III : TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE LA MULTINATINALE DE L' HORREUER

    Apres avoir délimité notre étude dans le cadre historique et spatial ou champ d'analyse, il nous est nécessaire encore de faire le choix des outilspar lesquelles devra porter notre étude. De façon directe, nous devons avoir une base d'investigation approfondie.

    De ce fait, l'observation étant notre outil principal pour pouvoir classer les informations de manière exhaustive.Pour répondre à nos objectifs bien définis dans le cadre théorique,nous allons nous en servir plus clairement de l'observation instantanée pour qu'afin nous ayons un aspect analytiqueassez clair et descriptif de ce phénomène global.Ainsi, l'étude exploratoire sera nécessaire pour collecter les données référant à notre sujet, par périodes, espaces référentiels.

    Puis, nous nous servirons de l'approche qualitative pour mieux cerner tous les résultats de l'observation. Les données qualitatives qui seront obtenues et qui seront aussi triées par l'observationinstantanée feront à partir de la stratégie de vérification l'objet à nouveau d'une étude documentaire stricte et approfondie : une manière de prudence, d'efficience et de rigueur à notre sujet. Nous sommes intéressés, de ce fait, à comprendre, à décrire, explorer, évaluer ce phénomène.

    Il nous est encore important d'adopter une approche réflexivepour devancer les questions : opérer nous - mêmes un retour critique sur notre travail, en commençant par nous poser la question suivante : « si c'était à refaire, comment nous y prendrions- nous ? », de manière à montrer, à avancer et que nous puissions dépasser les difficultés de départ. C'est qu'enfin nous ne puissions pas déferler les problèmes, les dilemmes, et les interrogations qui ont sous-tendu une valeur à faire un constat d'avance. Il est donc nécessaire d'identifier les lacunes de façon à accorderune importance aux critiques.

    Puis que les lacunes s'expliquent souvent par un manque de temps ou par un choix réfléchi, dès l'instant que nous en sommes conscients, nous en tirerons la leçon. En somme, il nous faudra transformer ces lacunes éventuelles en pistes ouvertes pour approfondir l'étude.En outre, pour la documentation, nous aurons la hardiesse de nous en servir des webographiesrelatives à l'étude d'une manière à priori parce qu'il nous faudra ajouter de nouvelles variables, pourmieux comprendre le champ de morphèmes du sujet avec ses courants d'interprétations.

    Nous auronsplus à procéder à une étude précise et historique pour accentuer les interrelations des variables afin de comprendre le sujet et en suivant la relation prévue dans les hypothèses.

    Traiter les informations ne sera pas suffisant. Il nous faut maintenant une démarche purement scientifique qui exclura toutes subjectivités. C'est la raison par laquelle, le paragraphe ci - dessous expliquera ce principe en excluant totalement nos jugements instantanés.

    SECTION IV : ANALYSE DE DOCUMENTATION DU TERRORISME

    La documentation observable obtenueva être exploitée en construisant des tris à plat. Des idées, des approches divergentes et convergentes seront aussi retenues et nous permettront de prendre en compte simultanément des variables afin de mesurer leurs relations. La documentation qualitativesera souvent mise en examen de soulignement, et fera l'objet d'une analyse pertinentedes données descriptives, telles que l'orale quant aux conférences médiatiques. C'est une méthode de recherche intéressantedu sens etde l'observation du phénomène. Elle traite des données difficilement quantifiables sans rejeter ni les chiffres ni les statistiques et ne leur accorde tout simplement pas la première place.

    Nous arrangerons les documentations (rapports, revues, articles, reportages documentaires) selon les dimensions telles que onusienne, Instituts des spécialisations, des débats et avis d'experts en fonction de la période définie ainsi que les documentaires et sitographies. Puis, s'agissant des dates à titre indicatif, nous les classerons selon l'ordre croissant de la période pour mieux mesurer l'évolution du phénomène devenu global. C'est pour qu'enfin qu'il ait une logique de réponse à notre problématique et aux hypothèsescitées précédemment dans la chapitre I.Cette méthode sera rigoureuse en excluant éventuellement toute sorte de subjectivité et interprétation spontanée, d'autant plus à l'intuition. Ce qui va nous permettre d'avoir une étude approfondie à partir des variables observées. Il s'agira bien évidemmentde distinguer les acteurs potentiels de cette menace et leurs ambitions et ses conséquences lugubres pour atteindre à nos hypothèses allant d'étroite corrélation avec les objectifs.

    SECTION V : DIFFICULTES RENCONTREES

    Comme dans toute étude, notre présent travail n'est fait pas exception de confrontercertaines difficultés. Cependant, notre méthode principale consistait cependant, à regrouper et à croiser les sources par l'observation. La confrontation des informations est la méthode la plus sûre puisqu'elle permet d'exposer le processus historique qui nous apparait comme la plus proche de la réalité scientifique de l'étude.

    Brièvement, puisque cette partie se veut plus logique59(*), notre recherche de documentation semble être débordée ; nous rencontrions quelques litiges étendus liés aux décodages et décryptages documentaires. A ce stade, cela n'a pas été une mince affaire. Partant de notre sujet d'étude : dire que le terrorisme est un sujet d'étude populaire depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001 est une évidence. Cela se mesure d'ailleurs au nombre de publications dévolues au sujet qui ont été mises sur le marché60(*). En revanche, une telle productivité littéraire n'est forecment pas égale en qualité. Oui car « la valeur du débat ou sujet ne se mesure pas au nombre des réactions ou écrits mais à leurs qualités». Bon nombre de ces études demeurent factuelles, abordent la question en surface et ne touchent que rarement au phénomène d'une manière scientifique. Et, même les études qui se veulent scientifiques souffrent de certaines lacunes61(*) par fois. Pourtant, ce n'est pas tant le manque d'intérêt par rapport à la question terroriste qui est en cause. Non pas que l'étude du terrorisme soit cantonnée dans une vision unique : mais le phénomène est étudié par des spécialistes provenant de diverses disciplines comme la science politique, les relations internationales, la criminologie, la psychologie, l'histoire, la théologie, la psychiatrie, etc. Donc, avec une telle richesse littéraire quelques soit sa qualité demande autant de moyen financier pour bien faire le parcours documentaire en vued'observer les variables et les pensées pour arriver à nos objectifs : tels n'estpas le cascar plusieurs documents nous restent méconnus.

    En fait, il s'agit encore, quand on y observe avec peu d'attention, de voir un manque de cohérence des recherches faites selon les visions et perceptions radicales. Ainsi, il nous sera difficile de faire une distinction adéquate des théories au risque de sanctionner d'autres pensées.Il faut reconnaitre qu'à travers cette riche documentation, des nouveaux variables apparaissent avec des visions exclusives. Cela bien sûr, nous sera difficile de les mesurer tous, étant donné le manque de consensus visible.

    Ainsi, nous nous sommes contentés des premiers donnés disponibles pour décrire et analyser le phénomène.Cette méthode s'avèretrèsinefficace dès la rédaction de la problématique. C'est alors que nous avons élargi notre documentation tant de fois jusqu'à ce que nous ayons trouvé une documentation minutieusedes certains ouvrages du moins acceptables. Tenant compte du poids systématique de cette étude, nous parcourrions, fréquemment et irrégulièrement, de façon modeste car bien que la première des mesures à tenir compte est le financement des études.

    Ceci dit le cycle master est d'abord un cycle qui nécessite des frais financiers considérables ou dépenses importantes mais les imprévus ne manquent pas. Il est évident que les difficultés font partie des études. Ce qui fait que nous n'avons pas résolu tous les imprévus mais nous ne faisions que les déplacés. Autant dire l'accès à des meilleurs ouvrages de dernière publication, relatif ànotre sujetmarquant vraiment le vif du thème ne nous a pas été disponibles. Enfin, la difficulté qui nous était la plus à éprouver, est la contradiction ferme de certains points méthodiques et le nombre d'heures disposées à la méthodologie, car théoriser une pensée n'est pourtant pas facile, n'en parlons plus de l'écrire d'une façon acceptable et comprise par tout le monde. Toutes les difficultés rencontrées n'ont pas pu être résolues. Ce sont, justement, les problèmes (historiographiques, méthodologiques) que soulève notre étude.

    Conclusion partielle

    La problématique constitue la pièce maîtresse nécessaire de notre étude et permet de bien comprendre, d'une manière générale, ce qui fait l'objet d'étude. La multinationale de l'horreur actualisedepuis le 11 septembre 2001 les rapports internationaux. L'objectif de ce chapitre est de mettre au point les techniques et concepts pouvant nous permettre de faire notre sujet une problématique pertinente. Et celle - ci sera valorisée par les hypothèses et la revue littéraire. Il est clair que le concept de notre sujet montre contradictoirement un floue dans toutes les études ou recherches faites, ce qui fait que le terrorisme moderne est présentement complexe d'une manière explicite.

    CHAPITRE I: L'ORGANISATION TRANSINATIONALE DE L'HORREUR

    La perte d'un sentiment de sécurité qui a accompagné les évènements du 11 septembre 2001 ne cesse de faire du terrorisme une préoccupation62(*) centrale de la politique internationale. Depuis cette date repère, un sentiment d'insécurité hante le monde, face à ce phénomène dépeint comme un fléau diffus et omniprésent.

    Au-delà, la question posée porte sur l'évolution du terrorisme actuel dans le monde contemporain. Sommes - nousdésormais face à un «nouveau type de terrorisme» ? Un changement de nature inquiétant est-il survenu ? Les sous parties suivantes donnent à croire que oui. L'élément «nihiliste» et «religieux», du terrorisme contemporain, qui entraînedes pertes humaines et matérielles dans une logique punitive, a, selon nous, ouvert «une nouvelle ère du terrorisme» ! De même, la liaison du terrorisme avec un radicalisme islamiste qui prône des attentats suicideen référenceaux guerres en Irak et en Afghanistan63(*), continue de préoccuper le monde. La complexité du phénomène et son évolution rapide se présentent comme un défi pour l'analyse qui suit. Comme il se doit pour une étudeévolutive du terrorisme contemporain, les sous parties suivantes portent un prisme mondial64(*).

    Ainsi,ce chapitre évoquera le contexte65(*) de ce phénomène, sa typologie, quelques « acteurs » (groupes)importants et leurs motivations.

    SECTION I : CONTEXTE GEOPILITIQUE DE L'EVOLUTION DU TERRORISME

    Depuis la fin des années 50, la question du terrorisme globalsemble avoir ses prémices avec la montée du « Fatah »66(*) qui déclencha la lutte contre l'Etat Israël en 196567(*). Puis vint l'heure du terrorisme contemporain gagnant la scène internationale après la guerre froide, exacerbé par les conflits ethniques et religieux voire peut - être par l'approche du millénaire. Bien quela  prise de la Grande Mosquée de La Mecque en 1979 et l'assassinat du président égyptien  Anouar el-Sadate le  6  octobre  1981 par le  Jihad islamique égyptien constituent des actes terroristes, mais nombreux analystes des questions géopolitiques, affirment que le terrorisme islamiste naît en 1979 avec la  guerre68(*) d'Afghanistan. Le processus actuel de la mondialisation combiné à la répression politique aux inégalités économiques et aux bouleversements sociaux produit fréquemment des mouvements extrémistes religieux disparates qui ont accru la fragilité, l'instabilité et le caractère aléatoire du présent et de l'avenir69(*).Le terrorisme islamiste70(*) est souvent considéré comme un mouvement mondialisé, en raison d'un discours similaire, et de la mise en avant de quelques grandes « causes » qui le justifie : injustices subies par des musulmans en Palestine, en Bosnie ou au Cachemire. Il se développe au Moyen - Orient et se manifeste dans les pays occidentaux, dans les pays de tradition musulmane, en Afrique et au Proche et Moyen - Orient.

    Depuis la seconde moitié des années 90, la mondialisation a entraîné, dans toutes les sociétés, une transformation sans précédent. L'opinion publique mondiale a désormais accès aux mêmes images, souvent en temps réel.

    Les distances sont abolies et les répercussions des différentes crises régionales sont de plus en plus fortes. Les pays du Proche et du Moyen-Orient sont particulièrement touchés par cette instabilité. L'héritage de l'Histoire, les blocages politiques qui perdurent dans de nombreux pays, les enjeux liés aux ressources pétrolières ont fait d'elle une région fragile. Le désarroi des populations, confrontées à des difficultés sociales et économiques considérables constitue un terreau privilégié pour les GT : ils ont instrumentalisé leur sentiment d'injustice en le retournant contre l'Occident, principal responsable selon eux, de la situation de la région. Ils ont également instrumentalisé le message de l'islam pour imposer une lecture rigoriste et violente de la religion musulmane. La sphère terroriste a ainsi connu une mutation d'une nature et d'une ampleur comparables à celle des bouleversements provoqués par la mondialisation. Cette mutation a débouché sur la montée d'un terrorisme d'inspiration islamiste radicale et d'envergure planétaire, qui s'attaque indistinctement aux pays occidentaux et aux nations arabes ou plus largement musulmanes avec des moyens de destruction jusqu'alors inédits.Incarné par Al Qaïda, ce terrorisme d'un genre nouveau s'estdès l'origine fixé un champ mondial.Depuis 2001, il a frappé dans unevingtaine de pays, au rythme moyen de trois ou quatre attentats par an. Il a révélé sa capacité de nuisance en Europe à deux reprises : àMadrid en mars 2004 et à Londres en juillet 2005.Il se distingue par sonaptitude à emprunter à la mondialisation71(*) les outils qui ont assuré le succèsde celle-ci.Décriée sur le plan des principes,la mondialisation se trouve ainsi simultanément acceptée, intégrée, exploitée dans ce qu'elle a de plus efficace sur le plan opérationnel. Nous sommes entrés dans l'ère de ce que nous dénommons « terrorisme mondial ».Celui-ci relève d'un registre différent du terrorisme régionaliste ou du terrorisme commandité par un État. S'il n'échappe pas à la règle qui veut que tout mouvement terroriste ne mobilise qu'une minorité d'activistes, il entend à lui seul assumer un héritage historique et s'appuyer sur un socle géopolitique.

    Cette question du terrorisme réactualisée par les attentats du 11 septembre 2001, se pose désormais à l'échelle globale. Le fameux « Mardi noir » du 11 septembre a bouleversé le monde : non seulement que les relations internationales ont changé, tout comme les discours rhétoriques des dirigeants mais la paix, la sécurité et la stabilité sont fragiles et nous constatons une forte recule des libertés individuelles et de développement. Avec la mondialisation, l'internet72(*)parait un vecteur du terrorisme contemporain et en particulier d'Al -Qaida.La problématique duterrorisme extrémiste est devenue plus critique et dangereux sur le plan international au niveau politique, économique, et social. Depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001, le concept du terrorisme constitue un signe particulier de notre histoire contemporaine et fait l'objet d'un débat politique et culturel important. Il devient donc plus que jamais nécessaire de décrire et analyser un fléau devenu le sujet de préoccupation et d'alarme. Le vingtième siècle dominé par la guerre : les deux guerres mondiales, mais aussi lesoit- disant « guerre froide » fut donc le plus meurtrier,comptabilisant 187 millions de morts, ce qui représentait 10% de la population mondiale en 1913. Le « terrorisme moderne » tel que nous le connaissons aujourd'hui, eu d'abord différentssens73(*) et différentes appellations avant d'être qualifié comme il est à l'heure actuelle. Ilcommença à se « démocratiser » avec l'apparition du terme de « Menace du Sud » (qualifiant leMonde Musulman dans sa globalité), puis il fut rapidement possible d'entendre et de lire leterme d' « Islamisme radical », avant de s'arrêter sur le « terrorisme islamique ». La problématique du terrorisme n'étant pas une chose nouvelle, ce futla guerre du Golfe qui mit le feu aux poudres.Saddam Hussein y fut représenté comme le nouvel Hitler. Pour les USA, tout était clair, désormais : la menace ne venait plus de l'Est (Guerre Froide, Union Soviétique, etc.) mais bien du Sud cette fois-ci. « Le fondamentalisme musulman devient rapidement lamenace principale à la paix, à la sécurité et stabilité globales. Cette menace est semblable à celle dunazisme et du fascisme dans les années 30, à celle des communistes dans les années 50.»

    A partir de là, nous redécouvrons la notion exclusive de « choc des civilisations74(*) » comme le soutientSamuelHuntington, dans son ouvrage éponyme en été 1993. « La dernière phase d'évolution des conflitsdans le monde moderne est atteinte, on entre dans l'époque des affrontements descivilisations (entités culturelles). L'axe central de la politique mondiale dans le futur sedistingue désormais clairement comme l'affrontement de la civilisation occidentale contre lereste du monde : ce conflit est bien supérieur à celui de la Guerre - Froide caril est plus profond.Le début du vingt-et-unième siècle marque l'entrée d'un monde dont lescommandements des opérations armées ne résident plus essentiellement entre les mains desgouvernements ou de leurs agents, et dans lequel les parties qui s'affrontent n'ont aucun point,statut, ni objectif commun, sinon le désir basique de faire appel à la violence.» Cette nouvelleère ouvre également une période de grandes évolutions : tout va très vite, et cettevitesse touche l'ensemble d'activités économiques, politiques, socialesetc.) On observe également un déclin dans l'acceptation de la légitimitéde l'Etat à l'instar de l'Irak.

    SECTION II : TYPOLOGIE DU TERRORISME

    Le terrorisme est un phénomène historiquement récurent, commun à toutes les sociétés et à toutes les cultures. Il existe depuis que l'homme a décidé de tuer son frère l'homme75(*), en le poignardant dans le dos, dans le but de changer les données d'une situation de mariage ou pour des raisons de vengeance, selon les diverses interprétations.La terreur était pratiquée dans certaines cultures tribales par des sociétés secrètes qui ne parvenaient à se maintenir que de cette manière.Ainsi, au XIIe siècle, contre les musulmans sunnites. Au lendemain de la Réforme, au XVIe siècle, par des groupes protestants et catholiques en Irlande. C'est un mot évolutif selon l'histoire mais de manières différentes.

    Notons ici qu'au milieu des années soixante (60) se développe la plus spectaculaire manifestation du terrorisme. Par ailleurs, plusieurs zones ont été frappé par le terrorisme : le Proche-Orient, l'l'Allemagne, l'Italie, le japon, l'Irlande, l'Espagne, la France, le Nigéria, et bien sûr les Etats-Unis d'Amérique, dont l'épisode terroriste le plus célèbre et le plus meurtrier est la série d'attentat du « Mardi noir » du 11 septembre 2001. Dès lors, le terrorisme est devenu international. Le mot « terrorisme » est cependant lié à presque toutes périodes.Ce qui fait qu'il existe plusieurs sortes de terrorisme suivant les périodes mais s'agissant la nôtre, nous retenons quelques-uns selon leurs importances.

    1. Le terrorisme révolutionnaire

    Le terrorisme révolutionnaire peut - être considéré comme l'oeuvre de certaines organisations qui évoluent dans la clandestinité la plus absolue et visent la déstabilisation et ou le renversement d'un système politique en amenant un gouvernement à se radicaliser et pousser certains mouvements rebelles armés à basculer dans la révolution76(*) et à prendre le maquis. Ce type de terrorisme correspond à une culture de société. Il est vécu surtout en Amérique Latine et en Europe.

    2. Le terrorisme nationaliste

    Il est pratiqué par les mouvements de libération nationale en général, par des groupes irrédentistes qui luttent pour leur autodétermination77(*).Ce genre de terrorisme a été largement utilisé durant toute la période de la décolonisation depuis 1945, notamment en Algérie, en RDC avec l'AFDL. Les Juifs l'ont également pratiqué avant 1948 quand le mouvement de l'organisation militaire nationale« IGOURN » ayant à sa tête Menahem Begin, futur premier ministre. Le système de l'apartheid en Afrique du Sud, les mouvements irrédentistes basques en Espagne, Corse en France, catholique en Irlande du nord, ... en ont fait à leur tour une redoutable arme.

    3. Le terrorisme privé

    Les organisations terroristes privées recourent à la force armée pour intimider le gouvernement et le contraindre à ses revendications, soit pour déstabiliser les sociétés civiles en éliminant les personnalités dont le rôle symbolise l'exercice de l'autorité. On peut citer : la Mafia italienne, les Triades en Thaïlande, au Japon...

    4. Le terrorisme dit d'Etat

    Ce type de terrorisme est l'oeuvre des groupes commandités par un gouvernement pour commettre des attentats. Il est un phénomène nouveau dans les relations internationales et une nouvelle composante des relations diplomatiques. Les organisations qui le pratiquent, affirment agir de manière autonome et tissent un écran entre leurs commanditaires et les victimes78(*).Evolutif, le terrorisme d'État fait preuve des actions terroristes mises en oeuvre, commanditées, manipulées ou complaisamment ignorées par un État. Les méthodes employées sont strictement celles du terrorisme, nous citons enlèvement, séquestration et assassinat mais sous couvert de la raison d'État. Cette absence de cadre légal, nous pensons qu'elle représente donc une entorse aux fondements de l' Etat de droit, quels que soient les objectifs recherchés.Dans ce cas ce terrorisme d'État peut - être compris d'une« guerre sale »à l'instar de celle qui était conduite par des services de l'État Espagnol à l'encontre du groupe armé nationaliste basque ETA. L'affaire impliqua le gouvernement socialiste de  Felipe González dont le ministre de l'intérieur  José Barrionuevo et d'autres responsables furent finalement jugés et reconnus coupables dans le cadre de l'affaire « Marey » (du nom d'un citoyen franco-espagnol séquestré par erreur par les GAL). L'expression « terrorisme d'État » est parfois utilisée pour décrire des agressions ouvertement commises par un État contre un groupe particulier. La terreur à la source du « terrorisme d'État » peut aussi relever du «  crime contre l'humanité ». Le terrorisme d'État est pratiqué par des services secrets à des fins politiques. Après les indépendances, des dictatures à l'instar de  Saddam Hussein en  Irak, de  Mouammar Kadhafi en  Libye, du régime de la  Corée du Nord ont selon certaines sources aussi pratiqué la liquidation de leurs opposants à l'étranger.Les opérations militaires israéliennes de  juillet-août 2014 menées dans la bande de Gaza et dont les victimes sont essentiellement des civils, ont été perçues par plusieurs pays tel que la Bolivie comme une action terroriste.

    5. Le bio terrorisme

    C'est l'utilisation ou la menace d'utilisation de virus, de bactéries, de micro- organismes dans le but de provoquer une maladie ou la mort des êtres humains, d'animaux ou des plantes79(*)à telle enseigne que la transmission digestive aérienne ..., la terreur chimique et biologique, est aussi préoccupante.

    Par exemple au début de l'année 1995, l'attentat au gaz toxique dans le métro de Tokyo a secoué le monde entier. En effet, le bio terrorisme est l'utilisation de virus, bactéries visant la mort.

    6. Terrorisme politique

    Ce phénomène multiséculaire, ce type de terrorisme remonte aux premières formations politiques et fut dénommé, suivant l'époque, tyrannicide ou régicide. Les premières formes de ce terrorisme apparaissent chez  Harmodios et Aristogiton à Athènes au Ve siècle av. J.C.,  Brutus et  Cassius à  Rome Ie siècle av. J.C., et aujourd'hui au XXIème siècle avec les extrémistes islamistes.

    7. Terrorisme économique.

    Ce concept est controversé et le plus souvent utilisé de façon polémique ou démagogique pour associer le terme « terrorisme » à un pays, une entreprise ou un groupe accusé de pratiques abusives.Il est néanmoins également utilisé de façon plus strictement définie pour désigner une tentative de déstabilisation économique par un groupe. Plus précisément, le Centre de politique de sécurité de Genève a défini en 2005 le terrorisme économique de la façon suivante : « Contrairement à la « guerre économique », qui est menée par des États contre d'autres États, le « terrorisme économique » serait mené par des entités transnationales ou non-gouvernementales. Elle supposerait des actions variées, coordonnées et sophistiquées, ou des actes massifs de déstabilisation pour désorganiser la stabilité économique et financière d'un État, d'un groupe d'États ou d'une société (telle une société occidentale à l'économie de marché) pour des motifs idéologiques ou religieux. Elles pourraient avoir des effets immédiats ou infliger des effets psychologiques qui à leur tour peuvent avoir des conséquences économiques

    8. Terrorisme nucléaire :

    Le terrorisme nucléaire constituerait donc une menace, même s'il serait peu probable. Le réseau d'OBL envisageait pourtant avant le 11 septembre de faire écraser des avions détournés dans une centrale nucléaire. Si les risques semblent hypothétiques, force est pourtant de constater l'ampleur de l'arsenal souhaitant être utilisé. C'est un terrorisme nucléaire, radiologique, chimique, biologique et bactériologique (NRCBB). S'il est nécessaire aux terroristes de disposer de grandes compétences en la matière afin de pouvoir en user, certains indices laissent néanmoins penser qu'une telle éventualité n'est pas à écarter. La police de Sydney avait en effet pu découvrir des produits chimiques industriels en quantité suffisante pour confectionner des engins similaires à ceux utilisés dans le métro de Londres en 2005.

    9. Le cyber terrorisme / cyber criminalité

    Ce terrorisme fait référence à l'utilisation de la technologie moderne telle que les ordinateurs.Il cause de virus informatiques qui détruisent les données ou les paralysent. Il y a aussi la logique qui plante l'ordinateur en l'amenant à se lasser puisque l'économie et la sécurité de la nation en dépendent plus. Alors que l'infrastructure militaire permet à la plupart des armées de communiquer, même dans un conflit nucléaire (énergie- transport- marché, finance) peut être vulnérable au sabotage80(*).Notons spectaculairement que l'influence de plus en plus grande des réseaux informatiques dans l'activité des populations et des États et leur dégradation par des « cyber attaques » fait naître l'idée de « cyber terrorisme ».En  avril 2007, le déplacement d'une statue à  Tallinn, capitale de l' Estonie, provoque une émeute d'un millier de jeunes issus de la minorité russophone. L'émeute sera suivie au cours du mois de Mai par une attaque par  déni de service des principaux sites de l'administration estonienne, de banques et de journaux estoniens vraisemblablement par des pirates au service du gouvernement russe. Moscou dément formellement toute implication du gouvernement et du principal service secret, le  FSB.Le conflit qui oppose l' Inde et le  Pakistan se reporte régulièrement sur Internet depuis  2001, et se manifeste par des  effacements de sites Internet et par la diffusion de  virus informatiques.La menace de violence d'extrémisme existe dans de nombreux pays depuis plusieurs décennies.

    10. Le terrorisme idéologique

    Des groupes néo-fascistes et néo-nazis sont actifs aux Etats-Unis, au Canada, en Afrique du sud, en Amérique du sud ainsi qu'en Europe et dans l'ancienne Union soviétique. En Allemagne, par exemple, le déclanchement général à l'égard des principaux partis politiques, les pressions exercées sur l'économie par la réunification, des taux de chômage élevés et l'arrivée de certains de milliers d'immigrations ont créé un climat dans lequel l'extrémisme violent d'extrême droite est florissant.

    11. Le terrorisme international

    La CIA américaine qualifie de terrorisme international, le terrorisme transnational se caractérisant par des actions perpétrées par des étrangers dans un pays donné sur la personne d`un étranger au pays où l'attentat a été commis81(*).

    L'OLP dont il a été question, serait illustrée selon certains par le terrorisme international afin d'interpeler l'opinion publique internationale et de remporter une victoire politique au niveau des instances politiques internationales. C'est ainsi qu'à partir de 1970, l'OLP est supposée des détournements d'aéronefs civils et d'autres types d'attentats loin du Moyen-Orient. De même, les ré seaux terroristes algériens, proches du Front Islamique du Salut (FIS), semble aussi exporter leurs actes de violence vers le territoire français considérant que c'est la France qui a été à la base de l'arrêt d'un processus démocratique ayant abouti à la victoire des Islamistes82(*).

    12. Le terrorisme de projectile : l'utilisation des aéronefs civils

    Le 11 septembre 2001, deux avions civils, détournés par des terroristes, s'abattent sur les tours jumelles du World Trade Center, tandis qu'un autre s'écrase sur le pentagone et qu'un dernier termine sa course en Pennsylvanie. Les attentats les plus meurtriers, jamais conduits par une organisation terroriste, auraient fait plus de 4 000 morts. Ces actes plongeront les Etats- Unis et le monde dans une certaine torpeur, car ils démontraient à suffisance la vulnérabilité de l' « hyper puissance » mondiale frappée au niveau même des symboles de sa force économico- financière et militaire partant de son prestige83(*).ces actions avaient porté la marque d'Al-Qaïda, le réseau terroriste d'Oussama ben Laden.

    13. Le terrorisme individuel de liberté morale

    Le terrorisme individuel est une pratique qui s'est développée à la fin du  XXe siècle et au début du  XXIe siècle. Ce terrorisme a été pratiqué par quelques  anarchistes, commeles  États-Unis pendant la «  Peur rouge » de 1919-1920. Des attentats d'inspiration anarchiste ou  nihiliste ont été commis dans divers pays ( RussieEspagneItalie, etc.).Les attentats des nihilistes ou des anarchistes visaient des personnalités de la sphère politique ou proche (le riche, le  militaire, le  prêtre, le  policier, l'homme politique, etc.) ayant participé à réprimer la population ou l'un de leurs camarades. L'idée étant qu'une fois supprimés les acteurs de cette répression, celle-ci s'estomperait à la peur des autres acteurs de la sphère politique répressive. Ce terrorisme aun caractère spontané et une base sociale.

    14. Le terrorisme d'extrême gauche et droite

    Le terrorisme organisé est pratiqué par un groupe de personnes. Il faut savoir que dans les  années 60 et  70, le terrorisme d' extrême gauche et celui d' extrême droite étaient les plus importants, ayant des buts politiques différents, menant à une lutte directe ou indirecte contre l'État, dans le but de radicaliser politiquement la société vers des questions sociales, ou d'imposer le débat nationaliste et ou dans une stratégie de tension, de créer une situation amenant par conséquent l'État à faire descendre la police ou l'armée dans les rues.Ce type de terrorisme est souvent appelé  lutte armée par ceux qui le pratiquent. Les membres des groupes terroristes s'appellent eux-mêmes généralement des résistants - ou des combattants, des partisans , car ils considèrent qu'ils résistent à l'oppression du pouvoir politique en place, où qu'ils mènent des actions de libération, qu'ils comparent à celles menées par les  Résistants à l'occupation  nazie en Europe durant la  Seconde Guerre mondiale.Les terroristes islamistes se considèrent quant à eux comme des combattants de  Dieu, menant une guerre sainte84(*) . Exemple le  terrorisme islamiste qui selon ses auteurs est une réponse apportée à la situation politique en  Israël- Palestine et en  Irak à la suite de l'intervention américaine. L' OASmène une stratégie de terreur contre les musulmans supposés favorables au  FLN. C'est le terrorisme à motivation religieuse, ou motivé par des convictions religieuses.Anciennement, il s'est exercé par des groupes radicaux juifs (Stern ou Irgoun Zwai Leoumi)contre les communautés arabes et contre les britanniques, durant la lutte pour l'indépendance d'Israël. Par ailleurs, on a souvent parlé du terrorisme « islamiste » après le 11 septembre 2001, qui a été l'occasion pour les Etats-Unis et certains Etats occidentaux d'assimiler l'islam àla violence et au terrorisme. Néanmoins ce qui arrive au pays basque, en Irlande, en Serbie..., le terrorisme n'est aucunement lié au christianisme encore moins au judaïsme !

    SECTION III MOUVEMENTS ET ACTIVISTES TERRORISTES SILAMISTES « SUCCURSALES » DU « MOUVEMENT MERE » AL - QAÏDA

    Le terrorisme islamiste parfois nominalisé terrorisme islamique fait référence aux  attentats, et aux autres actesqui sont le fait de  djihadistes85(*).Selon  Boaz Ganor, « le terrorisme de l'islamisme radical vise à promouvoir une vision religieuse radicale du monde [...] de telles organisations sont motivées par ce qu'elles perçoivent comme un commandement divin».Des organisations comme  Al-Qaïda se positionnent clairement dans le contexte islamique et revendiquent avec motivation de pratiquer le  djihad86(*) bien que leurs actions soient condamnées par des autorités religieuses musulmanes87(*). Avec le complexe du terme, il s'avère aussi que la classification des groupes terroristes est aussicomplexe. A titre illustratif plusieurs organisations islamistes comme le  Hamas et le  Hezbollah dans le contexte du  conflit israélo-palestinien ou les  Moudjahidines lors de la  Première Guerre d'Afghanistan, qualifient leurs opérations de « résistance » contre « une force d'occupation » alors qu'en occident, elles font partie de la liste terroristes.En effet, tenant compte du 11 septembre 2001, Al-Qu'Aïdaporte emblématiquement le chapeau d' « acteurmère »du terrorisme islamiste dans le monde.Ainsi, en cette date, on s'interrogesur les acteurs des actes terroristes mondiaux depuis 2001à nos jours. Selon les actes posés dans le monde, l'Afrique, l'Asie et le Moyen - Orient sont considérés étant les foyers où siègent et se développent ces dernières. Certaines organisations sont transversales et touchent l'international tout comme d'autres sont continentales et nationales.  Chaque pays considère l'organisme acteur selon la menace interne eut de sa part tout comme d'autres suivent, la tracée  Américaine88(*). Plusieurs groupes terroristes surgissent la sphère internationale. Nous retenons les plus actifs et importants.

    3.1. Les 18 principaux groupes89(*)terroristes islamistes plus actifs dans le mondedepuis le 11 septembre 2001 à nos jours.

    EN AFRIQUE :

    - AL -MOURABITOUN(DE MUJAO ET DES SIGNATAIRES PAR LE SANG)

    L'Al-Mourabitoun est un groupe islamiste armé créé le 20 août 2013 suite à la fusion du groupe Al Moulathamoun (Signataires par le sang) de Mokhtar Belmokhtar, ex-chef d'Aqmi, et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO). Il faut noter que le MUJAO, groupuscule d'Aqmi, a officiellement annoncé son existence après l'enlèvement de trois humanitaires dans un camp de réfugiés sahraouis à Tindouf le 23 octobre 2011. Les chefs du MUJAO sont connus pour être des narcotrafiquants impliqués dans le trafic de drogue au Sahel et dans le sud de l'Algérie.Al Moulathamoun90(*) est un groupe dissident d'Aqmi créé en 2012.

    - ANSAR AL-CHARIA 

    L'Ansar al-Charia91(*), groupe le plus radical de la mouvance salafiste tunisienne, a été lancé en avril 2001. Ce mouvement est toléré jusqu'à son interdiction par le congrès tunisien en mai 2013. Le 10 janvier 2014, il est inscrit sur la liste américaine.

    - ANSAR DINE 

    Ansar Dine92(*) (« Défenseurs de la foi » ou « Défenseurs de l'islam ») est créé en décembre 2011 par Iyad Ag Ghali. En octobre 2011, le chef d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel, a voulu se servir d'une organisation pour élargir les activités terroristes au Sahel et accroître son contrôle du territoire en occupant le nord du Mali. Aqmi a voulu créer un mouvement en apparence indépendant, qui cacherait ses véritables racines en renonçant au nom d'Al-Qaïda. Aqmi a proposé que le nouveau groupe soit dirigé par Iyad ag Ghali.

    - AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE (AQMI)

    Création?: Al-Qaïda au Maghreb93(*) islamique prend son nom actuel le 24 janvier 2007, officialisant ainsi l'allégeance du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) créé en Algérie en 1998 par Hassan Hattab à al-Qaïda.

    - EX - BOKO HARAM (ETAT ISLAMIQUE)

    Création?: Boko Haram94(*) (« L'éducation occidentale est péché » en langue haoussa) est un groupe islamique armé au Nigeria créé en 2002. C'est à l'origine une secte. Prônant un islam radical et rigoriste, Mohammed Yusuf, son fondateur, commence à attirer des fidèles dans les années 1990. Il recrute notamment parmi les étudiants coraniques défavorisés. Il reçoit également le soutien de gens éduqués dès le début des années 2000. Selon l'International Crisis Group, on ne considère que Boko Haram né en 2002 lorsqu'il commence à attirer l'attention des autorités. 700 membres de Boko Haram, dont son fondateur Mohamed Yusuf, seraient tués lors d'affrontements avec la police en 2009. Les cadres rescapés, enfuis à l'étranger, sont récupérés par une mouvance djihadiste internationale. À la sortie de leur clandestinité, les chefs de Boko Haram ont pour objectif de déstabiliser l'État avec une stratégie terroriste de peur.

    - CHEBABS 

    Création?: Les Chebabs95(*) forment un groupe islamiste somalien créé en 2006 issu de la fraction la plus dure de l'Union des tribunaux islamiques.

    EN ASIE :

    - ABOU SAYYAF 

    Création?: Le groupe Abu Sayyaf96(*) est fondé au début des années 90 par Abdurajak Janjalani - tué lors d'un affrontement avec la police philippine en décembre 1998 - suite à la scission du Front de libération nationale Moro.

    - AL-QAÏDA 

    Le groupe Al-Qaïda97(*) est issu de l'organisation Makhtab al-Khidamat, créée par le mentor d'Oussama ben Laden et le cheikh Abdullah Azzam, en tant qu'organisation destinée à financer les combattants en Afghanistan. Al-Qaida est fondé par OBL98(*) et quelques autres djihadistes en 1988. Jusqu'en 1991, Al-Qaïda est basé en Afghanistan et à Peshawar (Pakistan), date à laquelle ben Laden relocalise le groupe au Soudan tout en conservant des bureaux dans différents endroits du monde. De 1996 à 2001, Al-Qaïda est dirigé depuis l'Afghanistan par Ben Laden, sous la protection des Talibans. En 1998, Al-Qaïda rejoint le Jihad islamique égyptien dirigé par Aiman Muhammed Rabi al-Zawahiri. Al-Qaïda connait sa « période de gloire » entre 1998 et 2001. Elle connait ensuite un passage à vide jusqu'en 2003 avec la chute de l'Émirat islamique d'Afghanistan administré par les Talibans. Entre 2003 et 2007, Al-Qaïda se redresse et intensifie ses activités au Pakistan et au Moyen-Orient arabe et cible à nouveau les Européens. Affaiblit depuis 2007 avec les attaques de drones de l'armée américaine sur ses bases au Pakistan, et concurrencé depuis 2014 par Daech (GEI), Al-Qaïda mise sur la création d'une nouvelle filiale en Inde en septembre 2014 pour regagner de l'influence.

    - ÉMIRAT DU CAUCASE 

    Le groupe Émirat du Caucase commence à se former en 2004. L'entité est officialisée en octobre 2007 par son dirigeant et inspirateur spirituel, Dokou Oumarov (décédé au début de l'année 2014). Par une décision rendue par la Cour suprême de la Fédération de Russie le 8 février 2010, l'Émirat du Caucase a été déclaré organisation terroriste et interdite d'activité sur le territoire russe au motif que ses membres préparent et perpètrent des actes terroristes dans le but de violer l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie et de fomenter des conflits ethniques et religieux.

    L'Émirat du Caucase revendique l'édification d'un État islamiste dans le nord du Caucase, puis de l'étendre dans la région de la Volga et dans les pays européens. Dans une vidéo son chef a dit ce qui suit?: « Je ne pense pas qu'il est nécessaire de délimiter l'Émirat du Caucase. Premièrement, le Caucase est une zone de guerre occupée par des infidèles et des apostats et notre mission est d'en faire une zone purement islamique en y instituant la charia et en en chassant les infidèles. Deuxièmement, une fois que les infidèles auront été chassés de la région, nous devrons reprendre toutes les terres qui étaient à l'origine musulmanes et qui se trouvent bien au-delà des limites du Caucase. » Il a également demandé à ses partisans de faire la guerre non seulement à l'État russe mais aussi à tous les États.Après avoir eu à sa tête depuis sa création Dokou Oumarov, décédé au début de l'année 2014, l'Émirat du Caucase serait dirigé par cheikh Ali Abou Moukhamad.

    Dokou Oumarov fut secrétaire du Conseil de sécurité de la république autoproclamée d'Itchkérie en 1997, puis nommé en 1999 commandant du « front sud-ouest ». En août 2004, il est nommé Ministre de la sécurité nationale d'Itchkérie et a personnellement donné l'ordre d'éliminer les Russes et les étrangers. Doku Umarov est nommé Vice-Président d'Itchkérie le 16 juin 2005, par décret émanant d'Abdul Khalim Sadulayev, le Président autoproclamé de la République tchétchène d'Itchkérie. Il en devient le président le 17 juin 2006. Doku Umarov a directement participé à l'organisation de nombreux actes terroristes. En mai 2009, Doku Umarov a créé un organe consultatif (le Majlis ul-Shura), composé de neuf émirs dirigeants de grands groupes (jamaats). Le shura est habilité, en particulier, à choisir, à la mort du chef de l'Émirat du Caucase99(*), son successeur. Le 18 mars 2014, ses compagnons d'armes annoncent que sa mort remonterait à plusieurs mois. Le 16 janvier 2014, le président tchétchène avait déjà évoqué son probable décès. Nous connaissons peu de chose sur cheikh Ali Abou Moukhamad.

    - JEMAAH ISLAMIYAH 

    Le Jemaah Islamiyah est créé en Malaisie le 1er janvier 1993 par Abdullah Sungkar (décédé) et Abu Bakar Ba'asyir (emprisonné) sur les bases du mouvement militant indonésien Darul Islam, déjà bien implanté.

    L'objectif de Jemaah Islamiyah est d'établir un État islamique englobant le sud de la Thaïlande, la Malaisie, Singapour, l'Indonésie, Brunei, et le sud des Philippines.

    Jemaah Islamiyah ne dispose pas de chef officiel. Les enquêtes menées après les arrestations de juin 2007 ont révélé qu'en 2004, Zarkasih avait succédé à l'émir Abu Rusdan, successeur d'Abu Bakar Ba'asyir. Zarkasih a été émir de l'organisation jusqu'à son arrestation en 2007. Depuis, on ne lui connaît pas de successeur. Hambali, chef des opérations de JI est recherché par les autorités indonésiennes pour son rôle dans différents attentats.

    L'action menée par les autorités nationales depuis 2006 a forcé Jemaah Islamiyah à réduire son champ d'action. Elle comportait autrefois quatre zones de responsabilité « Mantiqi » dans différentes parties de l'Asie du Sud-Est et de l'Australie. Aujourd'hui, elle n'aurait plus guère que la zone « Mantiqi II » qui correspond à l'Indonésie.Depuis août 2006, Jemaah Islamiyah100(*) n'a réussi aucun attentat d'envergure en Asie du Sud-Est, mais a commis en Indonésie des assassinats et quelques attentats à la bombe, surtout à Poso, dans le Sulawesi central, jusqu'à ce que les autorités indonésiennes la déstabilisent en janvier 2007.  En 1999?: Début des attaques.  Fin 2001?: les autorités de Singapour démantèlent une cellule qui projetait d'attaquer des cibles associées à l'US Navy 2002?: 202 morts dans des attentats contre deux boîtes de nuit à Bali (Indonésie). 2003?: 12 morts dans un attentat à la voiture piégée à l'hôtel Marriott de Jakarta (Indonésie). En 2004?: 11 morts dans un attentat au camion piégé à l'ambassade d'Australie de Jakarta (Indonésie). 2005?: 22 morts dans des attentats suicides dans 3 établissements de Bali (Indonésie).

    - LASHKAR-E-TOIBA

    Le mouvement islamiste armé pakistanais Lashkar-e-Toiba formait au début des années 1990 l'aile militaire du Markaz-ud-Dawa-wal-Irshad, une organisation missionnaire fondamentaliste islamique basée au Pakistan, fondée dans les années 1980 pour s'opposer aux Soviétiques en Afghanistan. Depuis 1993, Lashkar-e-Toiba a mené de nombreuses attaques contre les forces militaires indiennes et des civils dans l'état du Jammu-et-Cachemire, ainsi que des attaques de grande envergure au coeur de l'état indien. Le gouvernement pakistanais a interdit Lashkar-e-Toiba et gelé ses avoirs en 2002. En 2008, le département du Trésor américain a imposé des sanctions à quatre hauts dirigeants de Lashkar-e-Toiba et, en avril 2012, placé deux de ses dirigeants sur sa liste des terroristes.

    Le groupe armé Lashkar-e-Toiba101(*) revendique le rattachement de l'état majoritairement musulman du Jammu-et-Cachemire au Pakistan.

    - MOUVEMENT ISLAMIQUE D'OUZBÉKISTAN (MIO)

    Le Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO) est une organisation islamiste formée à la fin des années 1990 en Ouzbékistan. Le MIO aurait été fondé par Djouma Namangani et Tohir Yo'Idosh en 1997.Le MIO cherche à renverser le gouvernement en Ouzbékistan et à établir un califat islamiste radical dans l'ensemble du « Turkestan », qu'il considère être la région d'Asie centrale entre la mer Caspienne et le Xinjiang dans l'ouest de la Chine.Usman Ghazi serait à la tête du MIO depuis août 2012. Il succède notamment à Tahir Ioudachev (2001 - 2009) et à Juma Namangani, co-fondateur du MIO tué par une frappe américaine en 2009.Avant octobre 2001, le Mouvement visait surtout les intérêts ouzbeks, notamment dans la vallée ouzbèke de la Fergahan d'où sont originaires les deux chefs du MIO. Depuis octobre 2001, aux côtés des Talibans et d'Al-Qaïda, le Mouvement concentre ses attaques contre les soldats de la Force internationale d'assistance à la sécurité déployée en Afghanistan. Le MIO102(*) mène également des actions terroristes au Pakistan, au Tadjikistan, et au Kirghizstan.

    - MOUVEMENT ISLAMIQUE DU TURKESTAN ORIENTAL (MITO)

    Le Mouvement islamique du Turkestan oriental aurait été fondé par Hasan Mahsum, un ouïghour de la région de Kashgar au Xinjiang. Terroriste le plus recherché de Chine, il est abattu par les troupes pakistanaises en 2003. La première mention du MITO remonte à l'année 2000, quand un journal russe a rapporté qu'Oussama Ben Laden avait promis des fonds pour le Mouvement islamique d'Ouzbékistan et le MITO lors d'une réunion de 1999 en Afghanistan. En Août 2014, les médias d'État chinois ont publié un rapport indiquant que Memetuhut Memetrozi, co-fondateur du MITO, qui purge une peine à perpétuité en Chine pour son implication dans des attentats terroristes, avait été endoctriné dans une medersa au Pakistan.

    Le Mouvement islamique du Turkestan oriental revendique la création d'un territoire indépendant dit « Turkestan oriental » (province du Xinjiang) en Chine et la création d'un État islamique.Les membres de l'organisation sont pour la plupart des islamistes ouïghours. Le dernier dirigeant connu, Abdul Shakoor al-Turkistani aurait été tué dans des attaques dans les zones tribales du Pakistan en aout 2012. Il avait pris la tête du mouvement en février 2010 à la suite de la mort de l'émir Abdul Haq al-Turkistan mort lors d'une attaque par un drone américain.

    Le Mouvement islamique du Turkestan oriental est essentiellement actif dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, en Chine et dans les zones tribales du Pakistan.

    La Chine accuse souvent le MITO pour expliquer les flambées de violence dans le Xinjiang, mais les détails sont difficiles à confirmer. La Chine a accusé le groupe de plus de deux cents incidents terroristes au Xinjiang entre 1990 et 2001. Les ouïghours quant à eux prétendent que la Chine exagère la menace de MITO pour justifier la sécurité répressive dans la province. Les attaques violentes attribuées à MITO ont tendance à être de petite ampleur, et les spécialistes disent qu'il y a des doutes sur la capacité du groupe à organiser des actes graves de terrorisme en Chine. Le MITO103(*) prévoyait des attentats dans les villes organisatrices d'épreuves sportives lors des Jeux olympiques de 2008. Le 21 septembre 2014 la province musulmane autonome du Xinjiang connait une série d'explosions mortelles probablement attribuées au MITO.

    - TALIBANS (DONT TEHRIK-E TALIBAN PAKISTAN) 

    Création?: La légende veut qu'en 1994, le mollah Mohammad Omar ait libéré deux fillettes enlevées et violées par un chef de guerre du sud, se forgeant ainsi une réputation d'homme intègre. Quelques semaines plus tard, son mouvement, qui promet de restaurer l'ordre et la justice, s'empare de Kandahar. Les moines guerriers, soutenus par le Pakistan, s'emparent deux ans plus tard de Kaboul. Les talibans instaurent un régime de terreur d'une austérité sans précédent en Afghanistan. Le territoire contrôlé par les talibans devient un sanctuaire pour les djihadistes du monde entier. À la suite des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, les Talibans sont chassés du pouvoir. Les talibans multiplient depuis les attentats contre le gouvernement pro-occidental du président Hamid Karzaï. Mais ils sont un ensemble de mouvances plus ou moins liées, aux revendications parfois différentes, notamment selon qu'ils soient afghans ou pakistanais. Initialement dirigé par Baitullah Mehsud, décédé depuis, le TTP est implanté le long de la frontière afghano-pakistanaise. Début septembre 2014, un groupe de TTP Jamaat-ul-Ahrar, est créé. Dirigé par Omar Khalid Khorasani, ce dernier a des liens étroits avec Al-Qaïda et son chef Ayman al-Zawahiri.Les talibans104(*) d'Afghanistan souhaitent le renversement du président pro-occidental Hamid Karzaï.

    L'objectif affiché par Tehrik-eTaliban Pakistan est le renversement du gouvernement élu du Pakistan afin d'établir un émirat fondé sur son interprétation de la loi islamique.

    AU MOYEN-ORIENT : 

    - AL-QAÏDA DANS LA PÉNINSULE ARABIQUE (AQPA) 

    Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa) groupe extrémiste sunnite basé au Yémen, né en janvier 2009 de la fusion des branches saoudienne et yéménite d'Al-Qaïda. La première attaque connue d'Al-Qaïda105(*) au Yémen (AQY) remonte au 12 décembre 1992?: attentat contre un hôtel à Aden provoquant la mort d'un Yéménite et d'un touriste autrichien.

    - ANSAR BEÏT AL-MAQDESS 

    Ansar Beït al-Maqdess106(*) (« Les Partisans de Jérusalem ») apparaît en mars 2011 dans la foulée du soulèvement populaire qui renversa Hosni Moubarak. La plupart de ses combattants sont issus des tribus du Sinaï, mais d'autres venus de la région du delta du Nil et du Caire les ont rejoints ces derniers mois, depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet 2013. Le groupe s'inspire de l'idéologie d'Al-Qaïda, mais pour le gouvernement égyptien, il est issu des Frères musulmans.Le groupe, qui affirmait combattre l'État hébreu, est devenu une organisation djihadiste dont l'action est concentrée contre les forces de sécurité en Égypte afin de venger les pro-Morsi et les islamistes victimes de répression.

    Selon les autorités égyptiennes, des centaines de policiers et militaires ont péri dans les attaques quasi quotidiennes des jihadistes depuis juillet 2013. Ansar Beït al-Maqdess est devenu la première source de déstabilisation en Égypte.

    - DAECH (ÉTAT ISLAMIQUE) 

    Daech107(*) né en octobre 2006 en Irak de la fusion de la branche d'Al-Qaïda en Mésopotamie et de petits groupes islamistes en Irak. Le groupe extrémiste sunnite se faisait appeler « l'Etat islamique d'Irak (EII) ». Chassés par les tribus sunnites irakiennes qui leur reprochent leurs exactions, les militants de l'EII vont réapparaître en Syrie à la faveur du conflit déclenché en mars 2011. Dès août 2011, le groupe djihadiste appelle ses combattants et sympathisants à aller combattre en Syrie aux côtés « des musulmans » contre les Alaouites. Ses djihadistes se battent dans les rangs du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, avant de créer en avril 2013, après des frictions avec Al-Nosra, « l'Etat islamique en Irak et au Levant ». Le 29 juin 2014, après son offensive en Irak qui lui a permis de s'emparer de larges pans de territoire, le groupe, qui contrôle également de vastes régions en Syrie, annonce l'établissement d'un « califat » et le changement de son nom en « EI» pour supprimer toute référence géographique. Il désigne son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme « calife » et donc « chef des musulmans partout » dans le monde. La CIA estime que l'Etat islamique (Daech) rassemble entre 20.000 et 31.500 combattants en Irak et en Syrie en septembre 2014.

    - FRONT AL-NOSRA

     Le Front al-Nosra pour le peuple du Levant, branche d'Al-Qaïda en Syrie, est entré officiellement en activité le 23 janvier 2012, même s'il était déjà actif avant cette date. En 2011, Abu Bakr al-Baghdadi, chef d'Al-Qaïda en Irak ordonne à Abou Mohammed al-Joulani d'ouvrir un front en Syrie pour le compte d'Al-Qaïda en Irak en établissant une présence et en livrant combat sur place. Al-Qaïda en Irak a fourni des hommes, de l'argent, des armes et des conseils. Le 9 avril 2013, le chef d'Al-Qaïda en Irak annonce la fusion d'Al-Qaïda en Irak et du Front al-Nosra sous la dénomination d'« État islamique en Irak et au Levant » (Daech). Al-Nosra décline le parrainage et prête allégeance au chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Daech sera désavoué par Ayman al-Zawahiri le 8 novembre 2013 : « Abou Bakr al-Baghdadi a fait une erreur en établissant l'EIIL (Daech) sans nous demander la permission ou même nous en avoir informés ».

    Le 3 février 2014, le chef d'Al-Qaïda déclare le Front al-Nosra comme la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, désavouant clairement Daech, qui voulait s'imposer comme le représentant du réseau extrémiste à la fois en Irak et en Syrie. Zawahiri demande à Daech de se consacrer à l'Irak. Le 2 mai 2014, Ayman Zawahiri, demande toutefois au Front d'al-Nosra108(*) « de cesser immédiatement de combattre » les autres groupes jihadistes (dont Daech) en Syrie et de « se consacrer au combat contre les ennemis de l'islam, en l'occurrence les baasistes », les partisans du parti Baas au pouvoir en Syrie, « les chiites et leurs alliés». Il combat aux côtés des insurgés contre le régime Bachar al-Assad et a pour instaurer semble - t - il , un État islamique de l'après-Assad (déclaration du 28 décembre 2012).

    3.2. Quelques motivations des groupes terroristes mondiaux

    La question portant sur leterrorisme actuel en tantqu'une menace à la paix, la sécurité et la stabilité internationales suscite évidemment des recherches ou études pour plusieurs chercheurs qui, aujourd'hui s'y penchent avec autant de lucidité.

    Pour comprendre le poids de cette menace à la paix, la sécurité et la stabilité dans le monde, nombreux indications nous sont importants.

    Lorsque nous observons les relations entre les Etats et les conséquences qui en découlent tant au niveau interne pour les civiles qu'au niveau externe pour la diplomatie, nous nous apercevonsque des injustices, de la pauvreté109(*) et des conflits non réglés sont source de tension et de menace. Ainsi, la questionde ces actes faits au profit de quidéjà abordé ci - haute,s'accompagne de quelles en sont les motivations profondes110(*). Faut-il en chercher l'origine dans la religion, dans l'écart de richesse entre le Nord et le Sud de la planète, dans le conflit israélo-palestinien, dans l'opposition entre civilisations occidentale et islamique, ou dans d'autres facteurs socio-politiques ? Si tous les théoriciens et scientifiques ne sont pas d'accord entre eux sur la réponse à cette question, il est intéressant de prendre du recul et de voir le « terroriste » dans son évolution historique pour comprendre ses motivations. Le « terrorisme international ressurgit chaque fois qu'un monde en évolution rapide donne l'impression - subjective ou objective, à de trop grands groupes de gens qu'ils sont marginalisés », explique le professeur belge Rik Coolsa. « Un monde où trop de dimensions paraissent évoluer trop vite et qui donne ainsi l'impression à trop de gens qu'ils n'en font pas partie, qu'ils restent à la limite de ce monde, qu'on ne tient pas compte d'eux. C'est précisément ce qui forme le terreau sur lequel de petits groupes extrémistes -sortent d'avant-garde autoproclamée- essaient de justifier leurs « actes terroristes » pour se doter eux-mêmes d'une auréole de combattants de l'injustice. Il en fut ainsi il y a 70 ans.

    Il en fut ainsi il y a 100 ans. Il en est ainsi aujourd'hui.»La théorie du « trop pauvre » qui se sentirait dépassé par une « trop rapide évolution » des voisins du nord « trop riche » et qui se déclarait « avant - gardistes » de la cause des démunis de ce monde, trouvera sans doute ses tuteurs éclectiques dans ces intelligences visionnaires et expansionnistes encore amarrées à un passé toujours présent dans les esprits mais si bien révolu et qui affublent leurs desseins asservisseurs de slogans civilisateurs. Ce « terrorisme du pauvre » que nous réprouvons d'ailleurs de toute forces ne serait - il pas une conséquence vraisemblable et toute simple du « terrorisme du riche » ? A titre illustratif, l'Irak n'en serait - il pas un modèle de plus loquaces ?En fait, nous nous interrogeons sur les motivations des terroristesdepuisle 11 septembre 2001, qui se sont fortement multipliées. Il est certes que la pauvreté, l'injustice, l'humiliation...sont parmi tant d'autres suscitant les terroristes à agir aveuglement et globalement bien que la mondialisationa fortement contribuerpar ses moyens technologiques pour la concrétisation et internationalisation de ce phénomènes.Parallèlement, la politique étrangère des Etats-Unis d'Amérique qui nous paraît injuste, arrogante et guerrière111(*), est aussi importante. Partant de la mondialisation, telle qu'elle est définie « mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde», elle ne concerne plus seulement les marchandises, mais englobe les capitaux, la main-d'oeuvre, les services, la propriété intellectuelle, les oeuvres d'arts... ce qui la rend un processus global, profond, inexorable, irrésistible et durable qui transforme le paysage politique, économique et social international.  Nombreux sont ceux, notamment des spécialistes, qui coïncident son avènement avec la fin du 20ème siècle, qui a connu des brusques transformations à l'échelle mondiale, à savoir : la chute du mur de Berlin, la dislocation de l'Union soviétique et la première guerre irakienne de 1991. Mais, comment ce phénomène a - t-il pu conduire au terrorisme ?

    A priori la mondialisation repose sur quatre points : ouverture des frontières afin de libéraliser le commerce et la finance, déréglementation et privatisation, recul des dépenses publiques et des impôts au profit des activités privées et primauté des investissements internationaux et des marchés financiers : en somme le déclin de la politique et de l'Etat au profit des intérêts privés. En libérant les mouvements des capitaux de tout contrôle étatique, cette politique déplace le pouvoir économique de la sphère publique à la sphère privée de la finance mondiale. Il n'y a, donc, pas de nations qui peuvent résister à leurs pressions. Ainsi, leur capacité de nuisance est très forte comme en témoigne les différentes crises qui ont frappé l'économie de nombre pays émergeants. C'est, donc, une logique de fructification rapide des patrimoines financiers qui caractérise, désormais, le système. Cette course sans limite au profit à court terme épuise la nature, détruit les régulations de la biosphère et menace le destin des générations futures.La mondialisation est devenue insensée au sens propre, puisque l'instrument économique se substitue à la finalité au lieu de la servir, les frontières entre la moral et l'immoral, le légitime et l'illégitime disparaissent.Cependant, toutes les conditions étaient requises pour provoquer le désespoir, puis l'action et la réaction des peuples, qui peut-être pacifique à travers les grandes mobilisations dumouvement altermondialistes112(*), mais aussi sanglante qui culmine avec des attentats terroristes, puisque « quand on sème le désespoir, on récolte fatalement la violence». 

    Le terrorisme, donc ne surgit pas du néant, il s'est trouvé un terreau, celui de la misère, de l'humiliation et du délitement des valeurs.Ce terreau s'est enrichi par un fait évolutif qui passionne et attire : la technologie de pointe et de l'argent illégale.Autre,lavitrine de la mondialisation qui réside, essentiellement, dans la pauvreté, le chômage, la famine, l'injustice affectant des disparités de développement entre les pays en somme la misère.

    1. La misère :

    a. La pauvreté :

    Certes, la pauvreté est un phénomène historique, mais, à l'ère de la mondialisation elle n'a pas cessé d'augmenter. Les chiffres parlent d'un milliard et demi de personnes dans le monde qui ont moins d'un dollar par jour pour vivre, et ceux qui vivent par mois de deux dollars par jour, sont de trois milliards dans le monde, c'est à dire la moitié de la population mondiale113(*).

    Ainsi, la pauvreté varie en fonction des aires géographiques, les pauvres représentent 10% des habitants de l'Asie de l'est, 52% de l'Asie du sud, 25% de l'Amérique latine et 47% de l'Afrique subsaharienne114(*). « Nous portons, donc, entre nos mains, la bombe de la pauvreté, qui est une bombe prête à exploser dans n'importe quel moment... ». Puis avec 7 milliards des terriens,le chômage atteint son sommet.Les STN, les grandes gagnantes de la mondialisation, participent, directement et indirectement, dans ce phénomène. C'est ainsi que selon certains les bénéfices des STN augmententsans création d'emplois. Quant à la famine, elle touche plus de 815 millions de personnes. Et plus 777 d'entre eux se trouvent dans les pays sous-développés et 11 millions dans les pays industriels115(*).

    b- les disparités de développement :

    La mondialisation a enrichi les riches et appauvri les pauvres. Le fossé entre les gagnants et les perdants de cette mondialisation a tendance à se creuser.En effet, 1% de la population des Etats- Unis concentre 38% de la richesse mondiale. Ainsi, les 225 plus grosses fortunes du monde représentent l'équivalent du revenu annuel de 47% du plus pauvres, soit 2.5 milliards de personnes, et des simples individus sont, désormais, plus riches que les Etats. Il faut signaler que le creusement des inégalités se transmet, maintenant, d'une génération à la suivante en fonction du milieu social, ce qui est source de stress, d'humiliation et d'agressivité permanente ; qui entraînent, enfin du compte, la désespérance et une perte des raisons de vivre.

    2. L'humiliation.

    Le capitalisme néolibéral se présente comme l'horizon indépassable de l'humanité d'où « la fin de l'histoire » selon Francis FUKUYAMA.Néanmoins sa prétendue diffusion des droits de l'homme et de la démocratie, l'occidentemploie moins d'universalité à ses valeurs que son propre nihilisme qui se traduit par le cynisme du plus fort, l'avidité duprofit, l'émiettement individualiste. Elle s'identifie de plus en plus en une puissance impériale imposant unilatéralement sa volonté116(*).Ce comportement impérial s'est fortement accentué depuis les attentats du 11 septembre 2001.Hier, on évoquait le couple démocratie-marché.

    Le premier élément exprimait le libre exercice, par le bulletin de vote des volontés citoyennes sur le terrain politique. Le second était le lieu où s'affirmait la liberté des choix des mêmes citoyens, par le billet de banque, au plan économique.Aujourd'hui, à un changement de paradigme : au couple démocratie- marché se substitue par le couple sécurité-marché. Un monde se dessine, donc, ou la démocratie et ses valeurs tendent à devenir de simples outils verbaux au service d'un régime hégémonique qui érige enfin ultime la sécurité du système en place. Ainsi, on constate une absence totale de projet culturel et de civilisation hors de la « marchandisation ». Ce que les sociologues appellent, parfois, par dérision, la « macdonalisation » du monde du nom des restaurants rapides MC Donald, qui se sont implantés dans pratiquement presque tous les pays du monde, ou « l'américanisation » des sociétés contemporaines, caractérisée, à titre illustratif, par la consommation de films d'Hollywood, l'adoption d'une sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la langue anglaise.

    Au plan culturel, la mondialisation se présente, donc, comme étant une nouvelle forme de colonisation117(*)qui vise à imposer la culture occidentale notamment judéo-chrétienne et à marginaliser les autres cultures,ce qui engendre un désarroi et une perte de repères favorisant les poussées de violence intégriste et radicale.La mondialisation s'est accompagnée, non seulement d'une paupérisation, mais aussi du « viol » des cultures, et même parfois la destruction de « l'histoire des peuples » poussant ceux-ci à la révolte.Par ailleurs, l'ère de la mondialisation n'est de plus, pour le monde arabo - musulman, soit 1600 millions de personnes, qu'une interminable série d'humiliations, externes et internes, qui ont coûté la vie de plus de dix millions de personnes au coursde la dernière décennie du 20ème siècle118(*) . Les images en provenance de Palestine et de l'Irak, sont symboliques, mais, non exceptionnelles (...)En plus, au début des années 90, l'aube de la mondialisation, un nombre d'Etats occidentaux, mènent une compagne médiatique et politique, pourassimiler l'islam à la violence et au terrorisme119(*). Ce sujet, relate la thèse de Huntington : « le choc des civilisations » qui identifie les « islamo-confusionnistes » comme les principaux dangers pour l'avenir de l'occident120(*).

    Le nombre d'adeptes de cette thèse « agressive » en occident ne fait, malheureusement, que croître. L'islam est plus particulièrement visé, même si l'on se cache derrière des subterfuges sémantiques tels que « intégrisme » et « islamisme ». Deux ans après Huntington,le secrétaire d'Etat à la défense des Etats-Unis, W. Perry et, W. Claes, alors secrétaire général de l'OTAN poursuivent cette compagne. Ces derniers affirmaient « le danger que représentent les intégristes musulmans est l'un des plus importants défis auxquels fait face l'occident après l'éclatement de l'Union Soviétique et du bloc socialiste et la fin de la guerre froide121(*)». Tout récemment, le 11 septembre 2001, à lors locataire de la Maison blanche, Bush parlepar substitutionle terme de « croisades122(*) » et dans le quotidien français, « le monde » un éditorialiste parle de la dixième croisade123(*). A ce fait, cette humiliation est source d'une haine destructrice désespérée et fanatique des plus jeunes démunis ne trouvant aucun moyen pour contester que par la violence et le terrorisme.

    3. Le délitement des valeurs :

    Dans notre monde déréglementé, livré à la seule logique financière des STN qui conduit à l'effondrement des Etats, des guerres,terreur..., la question de valeurest importante. Dans des pays où la mort, la misère et la violence fontle quotidien, les couches populaires ne sont pas forcements disposés à en avoir d'outre mesure.Donc, la mort se trouve banalisée.On constate que la « promotion » affichée des moyens (argents, pouvoir) au rang de fins entraînede dégradation des « causes » politiques et des valeurs d'hier124(*).  Notons que dans les pays riches l'exclusion et le chômage engendrent un délitement des valeurs125(*) et des raisons de vivre, traduisant, notamment, la banalisation, la corruption, de la violence et de la répression. Les valeurs de civilisation sont, donc, en train de se dévoyer dans des pathologies collectives telles que : drogue, sectes ou fondamentalisme auxquels constituent des viviers du terrorisme, derrière l'arsenalreligieux qui dit - on légitime le djihado-martyrisme : des individus déracinés, pour lesquels l'impossibilité de bâtir un projet de vie les conduit à la mort126(*) ». 

    a. La technologie de pointe :

    L'ère de la mondialisation est souvent caractérisée par une formidable mutation technologique qui vient bouleverser la planète. Il s'agit, essentiellement, de nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) : Internet, téléphone GSM, téléphone par satellite...mais, aussi, des moyens plus modernes de contrefaçons et de piratages.L'ensemble de ces technologies est régulièrement utilisé par les terroristes pour faciliter une activité subversive. En d'autres termes, ils exploitent des outils modernes pour réaliser des actions terroristes courantes telles que : la communication et la coordination interne, la propagande, le recrutement et le financement, la collecte de renseignements. L'utilisation de l'Internet, par exemple, qui supprime les distances et dépasse les frontières nationales, à des fins de propagande est très populaire.Le terrorisme a, donc, les moyens d'opérer à l'abri des mesures anti-terroristes traditionnelles et de se développer sans être détecté, ce qui le rend plus dangereux et plus difficile à combattre. Un récent rapport présenté au congrès des Etats -Unis mentionne: « dans les années 90, l'aube de la mondialisation, la possibilité qu'un acte terroriste cause des victimes a augmenté de 35% par rapport aux années 70 »Pire, cette technologie n'a non seulement facilité les activités terroristes, mais elle a créé de nouvelles formes, plus dangereuses, de terrorisme».

    b. Impérialisme culturel :

    Une de ses causes est le terrorisme groupuscule : si l'on en croit les enragés de l'après-11 septembre, le terrorisme serait le fait d'organisations radicales d'inspiration politique ou religieuse, jalouses de la liberté et du bien-être semble - t - il, dont jouit l'Occident. L'envieux convoite les biens d'autrui ou cherche à se les approprier par des moyens légaux ou illégaux, mais pourquoi irait-il les détruire ? De toute évidence, le monde musulman cultive d'autres valeurs que celles qui obnubilent l'Occident. Contrairement aux pays occidentaux127(*), et quelle qu'en soit la raison, il est certain que « l'argent » n'est pas un sujet de conversation prioritaire dans l'univers islamique.

    Aussi anachronique que cela puisse paraître, principes et idéaux y ont encore un certain poids.

    La société occidentale évoque sans cesse la liberté comme model que doit se référer le reste du monde, mais il s'agit toujours de la « liberté » pour les autres de s'aligner avec eux. Il est évident que l'impérialisme culturel entraîne chez ceux qui en sont victimes de frustrations et révoltes. Une autre cause de révolte réside dans l'agression étrangère permanente à laquelle sont soumis certains peuples : l'occupation des territoires. L'impuissance nait face ces brutalités et à l'arrogance de l'agresseur conduit infailliblement à des actes de désespoir. Le terrorisme est donc souvent, mais pas toujours,par analyse, un signe de faiblesse qui se manifeste lorsque tous les autres moyens de lutte collective sont inefficaces. Il émane en général d'une organisation à la place du collectif, aussi rudimentaire soit-elle, et n'est que rarement l'acte d'un individu isolé. C'est peut-être justifié lorsqu' à  Zoug et à  Nanterre, les morts sont des conseillers cantonaux ou municipaux, alors il vaut mieux se méfier. Dans un cas comme dans l'autre, les attentats portent une griffe politique, même si personne n'a essayé de comprendre les vraies motivations de ces actes.Des élus qui prendraient - ils des décisions ruinant l'existence de leurs concitoyens, auront peut- être tort de croire qu'ils pourront le faire en toute impunité. Comme la frustration nationale et la frustration culturelle, la frustration sociale peut elle aussi déboucher sur une riposte violente. Autant rependu dans la sphère terrestre autant fait sujet des débats et de recherches. Relevant tantôt de logique qui lui sont propres semble - t - il, venant tantôt se supposer à des tensions préexistantes, le terrorisme a, quoi qu'il en soit,un impact géopolitique dans le monde arabe. Ce qui fait que le terrorisme tout le monde en parle avec des causes divergentes mais peu perçoivent ses causes réelles au-delà du brouillard médiatique qui ne cesse d'alimenter le phénomène,et peu aussi le font à bon escient, ciblant ses causesimmédiates.

    c. Dénigrement:

    Outre, la légitimité duterme « terrorisme »est selon certainspéjoratif, et quepersonne ne s'en réclame. A chacun donc d'apprécier si une organisation doit être qualifiée de terroriste ou non. Dans son préambule, la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'ONU reconnaît implicitement le droit « à la révolte contre la tyrannie et l'oppression ». A cet égard, le comportement de la plupart des gouvernements est assez schizophrène128(*).

    Dans un monde où les puissants prétendent agir au nom de la « démocratie » et des « droits de l'homme », où la mise en condition de la population est permanente, et où l'on peut faire croire n'importe quoi à n'importe qui, dès lors qu'on dispose des médias, l'histoire remet rarement les choses en place. Pour un Nelson Mandela réhabilité de toute accusation de terrorisme, combien d'autres conservent cette estampille infamante, à commencer par Yasser Arafat. Dénigrer l'adversaire a toujours été la stratégie de bon à loi pour certains, mais l'ère de la communication a fait de cette activité une arme idéologique de très gros calibre devant laquelle plus d'un groupe dissident a dû capituler.

    d. La manipulation :

    Il y a de plus la manipulation129(*):il est probable que des gouvernements et leurs appareils ne se contentent pas de combattre la dissidence verbalement. Ils interviennent depuis sur le terrain, chez eux et à l'étranger : mise en place ou infiltration de groupes terroristes, préparation et organisation d'attentats, provocationet la désinformation130(*).

    Il en a deux des plus agissantes131(*) aujourd'hui. Sans être les seules, elles sont prolifiques d'une myriade de causes secondes et leur solution est de nature à transfigurer le monde islamique pour le moins.

    e. La question palestinienne :

    D'abord, la cause palestinienne fait référence l'imaginaire terroriste, en ayant de plus des prolongements dans l'inconscient collectif arabe islamique, faisant des modérés ou supposés tels des radicaux en puissance. À ce propos, à la tribune de l'ONU, le président iranien Hassan Rohani a critiqué sévèrement « la stratégie erronée » de l'Occident au Moyen-Orient.

    Il urge, en effet, pour l'Occident de trouver à ce drame une issue en revenant à la solution inévitable du partage, seule légalité équitable à défaut de la solution idéale d'État fédéral multiconfessionnel. Autrement, cette question continuera de permettre la jonction entre les modérés et les extrémistes, donnant à ces derniers une arme redoutable dont ils usent contre l'Occident et sa prétention au légalisme et à la primauté des valeurs. Les extrémistes en Syrie et en Irak ne manquent d'ailleurs pas de s'en servir dans leur oeuvre de lavage de cerveaux des jeunes Maghrébins venant du Maghreb même ou d'Europe. Ils sont les plus nombreux à rallier les rangs des faussaires criminels du Levant au nom, pour la plupart, de la cause palestinienne venant donner un sens à leur désespérance et à une stigmatisation intériorisée. La désespérance est vécue dans leur pays où la jeunesse est toujours brimée, vue comme un péril et non une promesse par des classes dirigeantes inféodées à l'Occident. Celui-ci est l'auteur de la stigmatisation qui commence par une politique migratoire insensée avec la complicité active pour sa mise en oeuvre des dirigeants des pays du Sud. Aussi, quand le président iranien s'interroge : «Les extrémistes du monde entier s'unissent, mais sommes-nous unis contre les extrémistes ?», il met bien le doigt sur le noeud de la question : les appels à contrer l'extrémisme et la violence relèveront du voeu pieux tant qu'on n'aura pas osé poser les vraies questions pour apporter les réponses qui s'imposent. Toutefois, la question de la Palestine est loin d'être la seule qui alimente le terrorisme, même si elle le fait de manière directe et flagrante. Il en est d'autres qui agissent insidieusement, relevant en apparence du droit interne des États souverains et qui ne peuvent continuer à échapper au droit international au nom d'une solidarité internationale effective, tout aussi bien que du droit humanitaire. C'est la seconde cause que nous signalons ici.

    f. Les lois nationales scélérates :

    Enfin, ces lois sont supposées relever de spécificités culturelles étant dites d'inspiration islamique alors qu'elles ne sont que le résultat de l'arriération en termes de valeurs humanitaires et de dictature des régimes en place soutenus par l'Occident.

    Si la démocratie ne devait être transplantée de l'étranger selon son rythme et son modus operandi, comme l'a soutenu M. Rohani et confirmé par le roi du Maroc dans une diatribe prononcée en son nom contre l'Occident à la même tribune onusienne, les valeurs universelles ne doivent pas moins être les mêmes en Occident et en Orient. Car ce sont les lois scélérates des dictatures qui favorisent le rejet d'autrui, base du terrorisme.

    Les dictatures ne font pas, pour certaines d'entre elles du moins, que financer les groupes terroristes ; elles propagent aussi leur idéologie dans les têtes en renforçant une illusoire spécificité culturelle ou morale, avec une législation liberticide en matière d'état civil et de vie privée supposée être musulmane et qui ne l'est point au vu d'une interprétation selon les visées de la religion. Aussi, il ne sert à rien que les musulmans de par le monde se disent indignés et dénoncent la barbarie s'ils ne commencent pas déjà par réclamer l'abolition des lois scélérates qui constituent le vivier mental pour ces barbares. En France, l'assassinat d'Hervé Gourdel a été condamné unanimement ; mais outre le fait que cela a mis du temps pour prendre forme, une telle dénonciation restera de pure forme si elle n'est pas suivie d'actes concrets. L'imam de Drancy Hassen Chalgoumi a bien parlé de « malades mentaux qui salissent notre religion, on n'a pas le droit de massacrer au nom de l'islam quelqu'un qui croit à la vie». Pour être crédible, il lui faut ajouter que « les musulmans français qui sont touchés dans leur chair» exigent aussi de leurs États l'abolition immédiate de toutes les lois qui salissent l'islam en prétendant s'en inspirer alors qu'il n'en est rien. Il s'agit de toutes ces lois de discrimination contre les femmes et les minorités, comme celles autorisant l'Iran et l'Arabie saoudite à punir les homosexuels, ou de restriction des libertés personnelles. Ledit imam appelle à « une marche contre la haine ». Qu'elle soit utile en étant l'occasion pour appeler les États arabes et islamiques, ceux du Maghreb en premier, les plus proches de l'Occident, à décréter un moratoire à l'application de leurs lois anti-humanistes et finir par les abolir au plus vite, car il s'agit de graines fertilisant le terrorisme. L'islam en France, condamnant Daesh et ses exactions, souligne que ses agissements « sont en totale contradiction avec les principes élémentaires de la religion musulmane». Une campagne web #NotInMy Name (Pas en mon nom)est jugé utile pour déraciner l'idéologie de la haine qu'incarne Daesh : désigner du doigt ces lois, appeler à les abolir, car elles n'ont rien d'islamique, ne servant que les intérêts de sectaires, nourrissant la haine et l'exclusion de l'autre, balisant le terrain au terrorisme mental.

    3.3. Sources de financement légal et illégal des terroristes internationaux et moyens de manifestations.

    Le terrorisme est une activité clandestine qui nécessite des moyens logistiques et donc financiers très importants. Les organisations terroristes, comme les autres organisations, ont besoin d'une série de ressources pour être maintenues et développer leurs activités.132(*) Non seulement il s'agit déjà d'obtenir des personnes, armes ou technologies pour la cause mais il faut chercher des sources de financement qui leurs fournissent de l'argent; le terrorisme a toujours été une affaire coûteuse, même si certains refusent de l'admettre133(*), et il s'ensuit qu'une infrastructure financière effective est essentielle pour les opérations terroristes.Il doit être remarqué tout de même que pour les sources de financement sont à l'origine de l'économie des groupes terroristes, la Guerre Froide a  supposé clairement un avant et un après. Avant 1945, leur financement provenait fondamentalement de sources publiques, spécialement de gouvernements qui apportaient un appui économique et logistique à ces groupes.

    Postérieurement, pendant la Guerre Froide, cet appui ou financement public a diminué, bien qu'il existe encore des groupes et des organisations qui profitent directement ou indirectement d'un appui économique de caractère public. Pour tout cela, les groupes terroristes actuels ont perçu la nécessité d'établir une ingénierie financière de dernière génération pour pouvoir maintenir et développer ses activités.Ainsi il s'agit d'en savoir plus sur le financement des groupes terroristes répartis en deux : financement légal et illégal des groupes terroristes. Puis, les modes de transfert de financement des groupes terroristes. Les groupes terroristes multinationaux ont généralement plusieurs sources de financement et de soutien logistique et s'autofinancent, souvent, par des activités criminelles.

    Il est devenu commun d'affirmer que l'on peut assimiler le blanchiment de l'argent du crime organisé au financement du terrorisme. Or en réalité, les deux activités sont totalement différentes : le blanchiment d'argent par les OCT revient à cacher de l'argent d'origine criminelle pour lui donner une apparence légale alors que dans le cas du terrorisme, il s'agit de « noircir » de l'argent propre pour financer des actions terroristes.

    C'est que l'on appelle le « noircissement » des profits que réalise les groupes terroristes en colorant des financements d'origine légale pour les utiliser à des fins terroristes :

    le blanchiment des profits de la criminalité organisée est donc le processus inverse du financement du terrorisme même si les deux acteurs ont des besoins de financement et s'adonnent à des activités illégales pour réaliser leurs buts respectifs. Un groupe terroriste ne cherche qu'à transférer des fonds vers les destinataires, pas les cacher. A partir de ce constat, de circuits de « noircissement » se mettent en place afin de financer les activités terroristes, que ce soit par le réinvestissement de l'argent ou par la collecte de fonds. L'existence récente du « narcoterrorisme » permet de faire la jonction entre le monde criminel des réseaux de trafics transnationaux et le terrorisme.

    Comme l'affirme le discours politique et médiatique en permanence, la cause que prétend défendre les terroristes (terrorisme) est proprement à la fois injustifiable incompréhensible (« pourquoi font-ils ça ? », « mais qu'est-ce qu'ils veulent ? »).

    a. Sources de financement légales des groupes terroristes

    Les ressources licites ont fourni une source primordiale de recettes pour ces organisations. L'une des plus importantes sont les associations de charité bien établies chez les communautés islamiques locales, tant dans ses pays comme à l'étranger. Ces associations, comme toute ayant un caractère pareil, ont des objectifs sociaux comme la construction d'écoles, de mosquées, de centres culturels, la traduction de textes, etc. De plus, sûrement plusieurs bénéficiaires ne savent même pas qu'ils subventionnent indirectement des activités  terroristes parce que dans le monde arabe, par exemple, il n'existe pas de séparation entre des fins terroristes, bénéfiques et culturels; c'est pourquoi une bonne partie de l'argent est d'origine privé, et vient surtout de Communautés musulmanes en Europe, et d'États comme l'Iran, le Pakistan, le Soudan ou l'Arabie Saoudite134(*).

    Outre les institutions bénéfiques d'autres activités légitimes qui peuvent être utilisées pour ce type de financement135(*). Dans les activités patronales, les groupes terroristes se sont aussi servis d'agences de voyage pour se financier, vu sa facilité pour surfacturer les billets136(*). La cellule d'Al-Qaida est arrivée encore plus loin en employant des faux billets d'avion pour financer ses activités.

    Un autre des secteurs d'investissement plus utilisés par ces réseaux est le secteur immobilier, bien que les affaires qu'ils effectuent ne soient pas toujours trop prospères137(*). Donc, ces entreprises couvercles sont chargées de masquer l'origine de l'argent qui vient, soit directement des terroristes militants, soit de toute source illégale.
    Mais aussi les groupes terroristes peuvent se servir des attentats qu'ils effectuent pour être financés. Les terroristes peuvent se profiter de l'information privilégiée pour financer non déjà leurs attentats, mais pour en dériver de nombreux bénéfices économiques, qui peuvent être employés pour le maintien de l'infrastructure de l'organisation. Ainsi, Loretta Napoleoni dans son livre sur « le financement du jihad » assure que les partenaires d'OBL ont su employer « des instruments perfectionnés pour la manipulation d'informations réservées dans le but de spéculer sur le marché boursier à la veille du 11 septembre138(*) » hypothèse posée à nouveau après les attaques terroristes du 7 Juillet 2001. En ce qui concerne ces derniers il a été écrit: « Avec les attentats de Londres, en coïncidant avec des forts mouvements sur le marché de l'or -le marché refuge par excellence quand il y a des avis, on a posé à nouveau cette même affaire. Est-ce que le célèbre terroriste OBL était derrière les achats massifs d'or?139(*) »

    En définitive, des forts indices indiquaient que le cadre financier d'Al-Qaida avait recouru á des dérivés financiers (opérations hypothétiques de somme zéro qui se font effectifs par la différence entre le prix de marché du sous-jacent et le prix marqué) comme instrument pour obtenir d'importants bénéfices de la réaction négative des Bourses devant les attaques contre les Tours Jumelles et le Pentagone. 
    D'autre part, il peut être dit que les bases financières du terrorisme arabe proviennent des ventes de pétrole des membres de l'affiche de l'OPEP. Dans le cas d'Iraq et de la Libye, la connexion semble directe: les profits pétroliers seraient destinés à des organisations terroristes140(*). C'est pareil pour d'autres cas comme l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis; par exemple, la fortune héritée par OBLsemble provenir de l'entreprise de construction de sa famille, la plus grande en Arabie Saoudite, mais les activités de leur groupe terroriste ont aussi reçu des donations d'autres familles ayant un lien avec le monde pétrolier.

    b. Sources de financement illégales des groupes terroristes

    L'extorsion, le kidnapping, le trafic de drogues, la contrebande, la fraude, le vol, etc., sont considères comme les principales sources de financement illégales. Par conséquent, il existe une grande variété d'activités qui contribuent au maintien économique du terrorisme. Les drogues constituent une importante partie de l'infrastructure économique des réseaux terroristes. L'argent provenant de la drogue est devenu la source principale de recette pour beaucoup de ces groupes.

    - Le « noircissement » des fonds et l'utilisation des réseaux financiers parallèles

    Les fonds destinés à des fins terroristes sont susceptibles d'emprunter des circuitsmultiples, tant par les réseaux bancaires officiels que par les réseaux financiers parallèles. A la marge des systèmes bancaires traditionnels existent des techniques clandestines ouinformelles liées aux déplacements de capitaux : ce sont les services financiers alternatifs. Ce sont des systèmes bancaires souterrains réalisant uniquement des activités informelles ou parallèles.

    Considéré comme,illégal, le Hawala est un réseau de transfert informel de fonds reposant sur le principe du respect de la parole donnée : le receveur de l'argent informe son correspondant du montant et du destinataire de la transaction et celle-ci s'effectue en contrepartie de frais que se partagent les acteurs.

    Le système étant utilisé par des millions de personnes141(*), il assure une garantie de discrétion aux trafics financiers islamistes142(*). Les opérateurs du système, les hawaladars, prélèvent 1% de commission à chaque transaction et tirent leurs bénéfices des fluctuations de change et des frais prélevés sur les gros transferts : le Hawala génèrerait de cette manière entre 4 et 7 milliards de dollars par an143(*). La collecte de fonds est un moyen efficace de financement du terrorisme et les fonds qui servent à financer l'activité terroriste sont obtenus principalement au moyen de la collecte de dons effectuée par des organismes écrans licites sans but lucratif. Les organisations caritatives jouent aussi un grand rôle, mêlant les dons en liquide, souvent parfaitement légitimes ; les subventions des entreprises privées volontaires ou non ou des États et les revenus des activités criminelles exercées dans le pays de collecte derrière une façade charitable. Le Hezbollah et le Hamas se servent activement d'organisations écran de charité pour se lever des fonds comme l'al-Aqsa International Foundation, l'Islamic Resistance Support Association, l'Educational Development Association ou encore laGoodwill Charitable Organization144(*).

    Le « réseau des mosquées145(*)»est un partenaire du réseau financier terroriste qui permet d'établir des relations entre les groupes armés islamistes au travers de la construction de mosquées. En tandem avec les banques islamiques, le réseau des mosquées a contribué à l'éclosion de l'économie parallèle islamique conçue comme une alternative à l'économie mondiale traditionnelle.

    La colonisation financière islamique représente l'alliance entre le wahhabisme et les entités commerciales et financières islamiques principalement provenant d'Arabie Saoudite146(*).

    Les institutions financières islamistes sont toujours restées en marge du système financier international et l'effondrement de l'URSS leur a offert de nouveaux débouchés dans les pays à forte population musulmane : le troc ayant « remplacé le roublecomme moyen d'échange»après la Guerre froide, la colonisation financière islamique a remplacé les vieilles économies communistes. Dans leurs réseaux de soutien figurent aussi des entreprises commerciales, des associations et des organisations non gouvernementales à caractère légitime (l'argent sale). Ordinateurs, téléphones par satellite et d'autres produits de la technologie moderne sont pour eux des outils d'organisation et de communication particulièrement efficaces. Ils s'en servent pour coordonner et appuyer leurs actions, récolter de l'argent, diffuser l'information et la propagande (la technologie de pointe)

    - L'argent sale :

    Le besoin de l'argent par le terrorisme s'exprime par plusieurs raisons, à titre d'exemple, il faut payer les agents, acheter les armes, financer les opérations. La mondialisation joue un rôle primordial dans la satisfaction de ce besoin.Cependant, la criminalisation des moyens de financement des organisations mafieuses et terroristes de toute confession est une actualité permanente. Ces groupes atomisés s'appuient sur le banditisme, les revenus de la drogues, l'impôt révolutionnaire, mais aussi les fraudes au budget communautaire pour mener à bien des trafics et d'actions armés où s'effectue le blanchiment d'argent à grande «échelle » et corruption. Un marché prospère.D'après le programme des Nations Unis pour le développement (PNUD), le chiffre d'affaires mondial de l'ensemble des activités illicites provenant des organisations criminelles, rassemblées dans un nouvel instrument statistique baptisé : Produit Criminel Brut (PCB), représentait quelque 800 à 900 milliards de dollars à la fin des années 90, soit l'équivalent du Produit Intérieur Brut (PIB) de la Chine à l'époque. Aujourd'hui il atteint au minimum 1200 milliards de dollars. Plus généralement le PNUD estime que le PCB annuel s'élevait au moins 15% du commerce mondial147(*). Nous en arrivons, donc, à un point où l'économie légale et l'économie criminelle sont de fait indissolublement liées, chacune ayant besoin de l'autre pour se développer.Cet argent sale n'a pas d'odeur, mais pas davantage de pavillon.

    Dans un tel système mafieux le terrorisme est particulièrement à l'aise pour prospérer148(*), il peut trouver des moyens de financement149(*) tels que, les spéculations boursières douteuses, la drogue150(*)..., blanchir les capitaux dans les paradis fiscaux, et les transférer ou bon lui semble.Toutefois, la mondialisation, elle-même, n'est pas la seule cause...elle a été et demeure avant tout le résultat d'une politique étrangère américaine151(*), ainsi que de changements socio-économiques et culturels, notamment : la dislocation de l'Union soviétique et la première guerre irakienne de 1991.

    - Le « narcoterrorisme »

    Le narcoterrorisme est défini par la DEA américaine comme étant la « participation de groupes ou d'individus dans la taxe, la sécurité ou l'aide aux trafiquants de drogues dans le but de financer des activités terroristes152(*)». Le narcoterrorisme représente dans la majoritédes cas une relation mutuellement bénéfique entre narcotrafiquants et groupes terroristessoucieux de se financer par l'argent de la drogue. Il s'agit donc d'une relation pragmatiquepurement économique qui permet à un groupe terroriste de participer à la filière de la drogueet d'utiliser les routes d'acheminement contrôlées par les narcotrafiquants. Narcoterroristes etnarcotrafiquants utilisent les mêmes modes opératoires : utilisation de circuits financiersalternatifs pour concilier les fonds, contrebande en gros de drogues, utilisation de sociétésécran pour cacher les narco - profits, utilisation des mêmes routes de trafic pour les drogues153(*).Les narcoterroristes participent donc directement ou indirectement à la culture, lamanufacture, le transport et la distribution de gros de la drogue : certains groupes assurentseulement la sécurité des narcotrafiquants alors que d'autres ne font que taxer les producteurs de drogues. Toujours est-il que les groupes terroristes finissent par peu à peu prendre place au sein de la filière et s'intégrer comme maillons structurant cette chaîne d'interdépendances154(*). Le but principal du trafic de la drogue pour les groupes terroristes est bien entendu de financer leurs activités mais aussi d'inonder le marché des pays développés en drogues afin de les affaiblir et de pouvoir recruter des personnes. Les groupes terroristes qui profitent le plus du trafic de drogues sont Al Qaïda, le Hezbollah, leFARC154(*) et l'IRA en son temps155(*).

    - La contrebande d'armes

    C'est une autre source de financement de ces groupes terroristes. Le marché d'armes est manié par quelques-uns; au moins le 80% des transferts d'armes conventionnelles seraient à charge de pays membres156(*) permanents du CSNU. Pour les armes le marché mondial est trop large et pratiquement chaque pays producteur nourrit un conflit. En plus, de nos jours plus de soixante-dix nations, plusieurs appartenant au Tiers Monde, sont liées à la manufacture et l'exportation d'armes conventionnelles parce qu'elles voient dans cette affaire un chemin facile pour la production157(*). On a de même utilisé le trafic d'êtres humains pour financer le terrorisme, devenant la troisième activité illicite la plus importante du monde après le trafic de drogues. La contrebande de personnes est utilisée non seulement pour le transport de terroristes ou l'obtention de fausse documentation mais aussi pour financer ses activités. De cette façon, la contrebande de personnes est devenue de nos jours une industrie illégale qui a augmenté de manière croissante au cours des dix dernières années, et qui déplace annuellement le chiffre scandaleux de10.000 millions de dollars, selon le rapport offert par l'OMI158(*)

    - Le kidnapping et l'extorsion

    Ils constituent d'autres mécanismes de base pour le financement d'actions terroristes des organisations armées. Les terroristes kidnappent des personnes pour réclamer une certaine quantité d'argent à leurs parents ou nation, faire chantage à leurs États ou aux entreprises auxquelles  appartiennent les victimes et obtenir un certain type de bénéfice politique, ou bien produire un effet spécifique sur le public. On cite le « kidnapping express159(*) et kidnapping virtuel », qui peut se produire quand les groupes auront des problèmes pour mener à bien des kidnappings à long terme à cause d'une insuffisante infrastructure, logistique, etc. En Colombie, il y aura plus de 1.000 kidnappés, étant celle-ci la deuxième source de financement des guérillas, après le trafic de drogues, en se transformant en toute une industrie financière pour ce groupe. L'extorsion, par contre, consiste à obliger une personne à payer une quantité d'argent ou à fournir une information, après avoir utilisé la violence, l'intimidation ou la menace. D'autre part une récente recherche policière conjointe entre l'Espagne, la Suisse et la France a démonté une structure en Europe avec des fonds principalement obtenus de vols aux domiciles. Cependant, les chefs arabes et musulmans dans le triple Frontière soutiennent que les membres de leur Communauté sont modérés et qu'ils ont vécu en harmonie avec le reste de la population pendant longtemps et qu'ils ont rejeté les avis extrémistes ainsi que le terrorisme. Dans ce sens, il ya ceux qui soutiennent que Al-Qaïda utilise le marché noir de l'or et de pierres précieuses à recueillir des fonds pour leurs cellules, en se cachant de l'argent menacé de sanctions financières, le blanchiment du produit d'activités criminelles, ce qui rend les objets métalliques qui restent  valeureux et facilement transportables.

    3.4. Les modes de transfert de fonds utilisés par les groupes terroristes

    Des nombreuses méthodes sont utilisées pour déplacer des fonds du terrorisme à travers de voies parallèles au système financier traditionnel. L'un des plus connus est le Hawala, bien qu'il n'y ait pas beaucoup de preuves de son utilisation pour le financement du terrorisme. Ce système présente plusieurs avantages en ce qui concerne le système financier traditionnel, par rapport au coût, l'anonymat, la moindre bureaucratie et la vitesse des transactions; une  alternative efficace pour tant au système formel160(*).

    Le hawala fait référence à un canal informel pour transférer des fonds d'un lieu à un autre moyennant des fournisseurs de services, appelés hawaladars. Un exemple pratique: une personne, habituellement un immigrant, livre de l'argent a un hawaladar, mettons à Madrid, pour qu'il arrive à quelqu'un à Damas, Calcutta ou Jakarta. Le récepteur est mis en contact avec un autre individu, avec lequel il a des relations commerciales ou de confiance personnelle, qui s'occupera de passer cette même quantité au destinataire. Peu importe qu'il soit dans la capital du pays ou dans un village éloigné, parce que l'argent arrivera161(*).

    Le courrier personnel est une autre façon de transférer des fonds traditionnels. Les personnes recrutées par des groupes terroristes pour ces tâches ont souvent un profil bas, profitez de votre confiance et connaissent généralement leur sort et va utiliser l'argent des produits de base ou de transport. Le fait que ces courriels sont utilisés à la fois positifs et négatifs du point de vue du contrôle. D'une part, permettre le transport d'objets de valeur et des biens, sans une trace de l'autre, l'utilisation de ces méthodes exige un effort dans la planification, de communication et les stratégies de conception qui offre également des possibilités pour la police à détecter. D'autre part, selon les Nations Unies il y a 74 paradis fiscaux où est déposée une quatrième partie du PIB mondial, six billions de dollars. Ces paradis fiscaux sont des territoires où on paye moins d'impôts que, par exemple, à l'emplacement de résidence habituelle d'un investisseur et qu'il dispose d'une infrastructure à cet effet. Pour cela les groupes terroristes actuels obtiennent l'argent dans un pays, le transfert à un autre et agissent dans un pays tiers.

    Ainsi, l'ensemble d'activités des paradis fiscaux s'est transformé en engrenage fondamental pour le capitalisme qui signifie le 20% de la richesse mondiale, parce qu'ils assurent l'impunité et le blanchiment d'argent provenant du crime organisé, le trafic de drogues, le terrorisme, le trafic d'armes, le trafic de personnes et la corruption en général. De plus, beaucoup de multinationales utilisent les services des paradis fiscaux pour augmenter leurs bénéfices, puisque les impôts qui grèvent les opérations n'existent pas ou sont beaucoup plus faibles que dans les pays d'origine, en obtenant une économie qui peut représenter entre le 20% et le 25%. Si nous considérons les dix premières multinationales du monde ceci peut représenter environ 150 milliards de dollar.

    Par conséquent, c'est clair que l'argent de tout le monde provenant de fortunes privées, multinationales, entreprises et activités légales ou illégales trouvent de l'abri et une meilleure affaire dans des pays où on ne pose pas de questions et où des d'impôts ne sont pas établis ou à défaut ils sont beaucoup plus faibles. Pour aller encore plus loin, Internet a éliminé la nécessité de se déplacer aux paradis fiscaux pour effectuer les opérations, jusqu'à présent limitées pour les petits investisseurs par leur coût, en établissant une contribution d'impôts beaucoup plus bénéfique et en ouvrant les portes, dans beaucoup de cas, à des pratiques illégales. De cette façon, motivés par des circonstances très diverses, quelques territoires ont conçu des systèmes fiscaux capables d'attirer le capital étranger, en utilisant pour cela les structures juridiques et fiscales les plus variées.

    Mais il existe d'autres méthodes informelles de transferts de fonds : les paiements en espèces ou les cadeaux par Internet, les lettres de paiement à l'avance, la déviation de fonds à travers le marché d'exportation et importation, les paiements électroniques, la manipulation de factures, les comptes par correspondant, l'utilisation illicite de cartes etc. Il peut aussi en avoir des mouvements significatifs d'argent dans des zones sans à peine de contrôle de frontières et où la corruption de la police douanière et la gendarmerie sont majeuresou dans les casinos qui sont utilisés pour déplacer de l'argent...

    3.5. Méthodes de manifestations

    Ainsi, ils font des divers recours de manifestations à travers le monde:

    - Des véhicules piégés et bourrés d'explosifs (voiture ou camion ... ;

    - Des grenades entre les mains des assaillants ;- Des missiles ;- De capture illicite d'aéronefs ;- De prise d'otages ;- Des bombes ;- L'usage des explosifs ;- De piraterie aérienne ;- Des produits pulvérisant ;- Des réseaux communications :

    - Des corps d'entraînement, des refuges, des cavernes et des tunnels comme en Afghanistan avec le réseau Al-Qaïda162(*)

    - Des entreprises de fabrication du matériel au terrorisme,

    - Des grands centres d'instructions et études pour la fabrication d'armes même les plus sophistiquées comme l'arme nucléaire et aussi pour l'étude des cibles à frapper prochainement.- Des faux documents (papiers d'identité)- Des caches d'armes, des stratégies d'attaque...

    CHAPITRE II : EVOLUTION DE L' « INTERNATIONALE TERRORISTE »

    Plusieurs études se penchent depuis septembre 2001 sur les conséquences réelles de la montée du terrorisme. Il est clair que cette menace provoque des impacts exceptionnels comme nous allons le voir à partir du 11 septembre 2001; date repère du terrorisme international pour New York, Madrid ou récemment Marrakech, le Yémen, l'Irak et présentement le Nigéria et ailleurs. En remontant l'histoire, nous sommes fondés à dire que son impact touche à la fois la société, l'économie, la politique et la culture ; voilà une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité mondiales.Nous devons comprendre quetout acte terroriste constitue pour les sociétés soit dites démocratiques163(*) un impact grave capable d'engendrer de profondes blessures au sein des populations. D'un point de vue sémantique, le terrorisme atteint ici son but ultime, en instaurant un climat d'insécurité, de crainte et de terreur. L'acte terroriste lui - même, étant une menace, si imprécise soit-elle, suffit à influencer profondément les activités politiques, l'économiques, financières, éducatives, de transport, du tourisme, d'investissements, d'assurance, etc.

    SECTION I : LES CONSEQUENCES LUGUBRES DU TERRORISME

    Partant du 11 septembre, nous pouvons voir des corollaires du terrorisme. D'abord :

    a. Au plan politique :

    - Nouveau regard dans le jeu des rapports politiques entre les puissances

    Depuis la fin de la guerre froide, il ne restait qu'une seule superpuissance ; les Etas Unis d'Amérique. Avec la montée du terrorisme se manifestant par les attentats du 11 septembre 2001, cette menace nous amène à relativiser le leadership mondial des Etats - Unis. La globalité de la menace inspire la France à riposter institutionnellement. On peut dire que cette réponse institutionnelle traduit une réaction humanitaire et instinctive sans conséquence fondamentale du droit. Ainsi, les membres du Conseil de Sécurité des Nations - Unies s'engagent dans le « jeu » en apportant leur nécessaire adhésion à la fonction du système mise en place intentionnelle ou d'obéissance sans déterminer les limites de ces deux attitudes, bien que la position américaine fût claire :

    frapper plus que l'Afghanistan164(*).Cette manière confirme d'abord les théories des relations internationales qui étudiaient la transnationalité ou le monde multicentré : des repères classiques (territoire et Etat) en perte de vitesse et puis d'autres apparaissent en constituant des véritables objets politiques non identifiés par leurs caractères volatiles.

    De ce fait, cette nouvelle menace par sa dimension qu'elle a prise, identique par tous (puissants et faibles) est diffuse et conduit à la fois à reconsidérer l'unipolaire et à considérer cette menace un pôle de puissance qu'affronte la coalition (anti - terroristes) sous la houlette des américains. Il s'agit de voir la logique de puissance qui a tendance à imposer ses intérêts tant dis que cette menace diffuse, elle parait « tactique » de ne point agir en puissance. Ainsi, une forme nouvelle (morale) s'introduite dans les relations entre Etas et les conduit à prendre en compte d'autres intérêts comme ceux des Etas faibles. Mais il ne faut pas ignorer un autre risque de cette évolution, qui est l'instrumentalisation des intérêts des Etats faibles : une justice rédistributrice pour annihiler cette menace. Cette nouvelle évolution moralisatrice de la politique des Etats apparait pour la première fois bien qu'a un but politique. De plus cette coalition est porteuse de la participation de la fédération Russie d'avoir plus la latitude dans l'affaire Tchétchène où elle affirme toujours être confrontée à des mouvements terroristes. Désormais sa coalition avec l'Amérique fait des Etas - Unis un obligé qui pourra difficilement critiquer les opérations à Grozny et dans les autres villes Tchétchènes. C'est donc un nouveau regard desrapports internationauxdifférents des situations de domination directe ou indirecte qui assure un « réal politik » dans le respect des intérêts. Ce nouveaurapportdes puissances doit cependant distinguer l'idée d'un contrat mondial tel qu'il peut se lire mais il se fonde sur une stratégie internationale nouvelle basée sur une menace commune : le terrorisme. Tous les Etats ont le même intérêt à le combattre, en collaborant pour la paix, la sécurité et la stabilité internationales car en réalité nul n'est à l'abri des actes terroristes. Les américains ont tendance à faire primer, étant une superpuissance, leurs intérêts économiques, militaires et stratégiques sur ceux de tout le monde. Désormais il ne devrait plus en être ainsi.

    En outre, cette menace induit une forme de pensée unique où il n'est admis à critiquer l'Etat victime. Tous les régimes même ceux notoirement anti - américains et pour cause comme la Lybie et le Soudan si ce ne sont tous les Etats à obédience islamiste expriment leur solidarité avec les Etas - Unis et condamnent les actes terroristes.

    C'est une pensée unique et consensualisme du bon aloi. Cette tolérance montre un nouveauregard sur les rapports politiques internationaux dont il est question depuis longtemps, et qui n'est toujours pas, car c'est une nouvelle ère où le fort est faible face à une menace globale, aveugle et diffuse.

    - Une diplomatie remise en cause

    Le 11 septembre 2001 conduit une remise en cause de la politique étrangère des Etats - Unis. Ainsi, la Maison Blanche adopte une stratégie de politique internationale de « chien garde165(*)» : ils font recours à un Etat de la région pour contenir toute menace régionale, bien que ce « chien » finit par l'enrager. Retenons à titre d'exemple l'Irak de Saddam Hussein d'abord un allié des Etats - Unis contre Iran puis ennemi public de la Maison Blanche, sans manquer les Talibans et OBL dont l'histoire est la même. Au lieu d'en tirer la leçon, les Etats - Unis reposent aujourd'hui au Pakistan, en Irak et Ouzbékistan pour éradiquer disent - ils le mal dans son berceau. Ce qui fait que sa politique étrangère est menacée.

    - Une nouvelle configuration de règlement des conflits au Moyen - Orient

    S'agissant des conflits au Moyen - Orient, onpeut lire que la question palestinienne s'inscrivant dans tout le temps. Il est à imaginer qu'elle est interminable ou du moins avec grande attention permanente. OBL a su appeler les Etats - Unis dans une politique plus « juste » dans le conflit Israélo - palestinien. Ce qui a suscité tous les pays du Tiers monde à soulever le débat : pourquoi la Palestine n'a pas toujours vu le jour166(*) contrairement à la même résolution qui a justifié la création d'Israël ?

    Ainsi, Francis KPATINDE en faisant référence aux Etats - Unis, dit : « on ne peut pas à la fois vouloir incarner le droit et la justice si en même temps on refuse aux palestiniens les droit légitime d'avoir une patrie et une terre à laquelle ils peuvent s'adosser » car « la puissance donne aussi de responsabilité167(*)». De ce fait, les américains ont pris conscience de changement de cap et le souhait explicite d'Etat Palestinien soutenu par Londres et longtemps voulu par Paris. Mais la réaction d'Ariel Sharon voyant Yasser Arafat son OBL a suscité des critiques de la par les américains mettant l'accent sur un discours conciliant.

    Donc résoudre la question Israélo - palestinienne est important pour les américains pour sortir de ce « bourbier diplomatique » car cela l'allie aux attentats168(*) et les enchaine à des résultats de concert.

    - Des relations interreligieuses plus difficiles.

    Enfin, des crises sociales sont accentuées et touchent nombreux pays avec leurs communautés religieuses. Aux Etats - Unis une école islamique est brouillée dans le Kentucky et certains étrangers d'origines arabes. Contrairement au Kenya ce sont les églises qui ont été brouillées par des islamistes, en réaction contre l'opération militaire de la « communauté internationale christianisante». Au Nigeria, des brutalités contre les populations chrétiennes dans le Nord se sont accentuées. Au Pakistan, plus précisément à Quetta des violences similaires ont vu le jour. Donc, une contradiction à l'hypothèse ou aux prédictions de S. Huntington : il n'est pas possible qu'il s'agit d'un conflit civisationnel169(*). Il est clair qu'OBL et les mouvements terroristes ne constituent pas de civilisation islamique, arabe ou arabo - islamique. D'ailleurs en remontant l'histoire, il est à constater que lorsqu'il était soutenu par les américains lors de la guerre Afghane, il n'était point considéré comme représentant d'une civilisation ou un culte rival ou opposée. Donc il est inutile de revêtir le terrorisme d'une vision manichéenne : du Bien contre le Mal170(*), de l'islam contre la chrétienté.

    Ça serait de fausser l'analyse en lui ôtant toute objectivité et exposer les populations de l'intolérance, la vengeance, la paix, la sécurité et la stabilité internationales. D'ailleurs, il est à remarquer que le Secrétaire général de la Ligue Arabe déclare le Dimanche 4 Novembre 2001171(*), « qu'OBL ne parle point au nom des musulmans en condamnant les Nations - Unies et son premier fonctionnaire Koffi Annan, ni au nom des arabes ».

    Les actes terroristes menaient par les groupes activistes dans le monde n'on rien de parenté avec l'Islam, au contraire, l'Islam est une religion de paix, d'amour et de tolérance.

    b. Au plan économique

    - Une récession économique

    Après attentats des pertes en vies humaines et de destructions d'infrastructures sont toujours les premiers éléments enregistrés à vue. La perte en vie humaine a pour corollaire d'une psychose au sein des populations, tout comme les affaires et l'économie qui subissent toujours de « plein fouet des effets »

    Partant du 11 septembre 2001, l'image la plus forte reste bien entendu la destruction des tours jumelles du World Trade Center, mais les opérations de destruction se retrouvent également dans les zones de production industrielles ou dans les transports publics, marchés, mosquées : lieux communs voire zones stratégiques.

    D'abord,les attentats causent des pertes de vies humaines. À cet égard, nous citons le 11 septembre 2001,(Voir ANNEXE 1), mais nous pouvons aussi citer le sabotage de nombreux oléoducs. Ainsi, le « mardi noir » du 11 septembre, les coûts directs liés au choc sont importants. Il faut reconnaitre qu'à ce domaine la secte terroriste Boko Haram présentement EI en Afrique e l'Ouest font état des pertes de vies humaines et en constitue un bras armé du terrorisme international,déstabilisant le Nigeria ainsi que ses pays limitrophes.Puis, le terrorisme réduit le plus souvent l'afflux de capitaux étrangers en provoquant une baisse du volume des investissements directs étrangers.En outre,l'insécurité modifie les habitudes en matière de consommation, d'économies et d'investissement, ce qui entraîne une distorsion des allocations de ressources dans le pays touché. Le prolongement du terrorisme sur les marchés des capitaux sont souvent une combinaison de ces effets.

    Autre, le transport aérien ; vecteur principal constaté du 11 septembre 2001, est touché sans compter des avions en nombre déconvenues. Les compagnies aériens voient une crise financière aggravée depuis 2001 notamment la compagnie Sabena et Suisse Air, Lufthansa. Et d'autres trop d'angoisse dans ce secteur constaté déjà à grande risque. Ainsi, le transport aérien touché, l'industrie touristique n'est pas en reste(Voir ANNEXE 2). Il suffit de voir que ces deux marchés sont relationnels. Il ressort que les taux décroissants enregistrés actuellement sont une conséquence de la multinationale de l'horreur. Déjà, la presse internationale fait écho d'une crise profonde dans le tourisme. Les terroristes prenant régulièrement le secteur touristique pour cible mettent sérieusement en danger l'économie des pays visés(Voir ANNEX 3).

    Les activités terroristes affectent aussi les décisions des investisseurs directs, puisqu'ils augmentent leurs coûts et diminuent l'attrait du pays concerné.

    Lorsque les investisseurs ont le choix entre plusieurs pays, il suffit qu'un de ceux-ci connaisse un début d'agitation terroriste pour que l'afflux de capitaux étrangers faiblisse sensiblement, Ce tarissement ralentit aussi le transfert de connaissances technologiques, ce qui accentue l'impact négatif sur la croissance. Il faut dire que le terrorisme ne touche pas que les villes ou les pays atteints, mais aussi les zones ou les régions limitrophes. De simples mesures de sécurité appliquées dans un pays hypothèque affectent une bonne partie de l'ensemble géographique en raison du phénomène dit de « l'extensibilité des risques ». Ce survol des préjudices économiques et humains globaux du terrorisme attestedes impacts certainsdans le quotidien et la planification du futur.

    L'impact économique et professionnel est également notable. A la suite des attentats de New York en 2001, près d'un tiers des résidents de Manhattan ont ainsi dû modifier d'une manière ou d'une autre leurs activités professionnelles, allant jusqu'à des périodes de chômage. L'utilisation des transports publics (métro de Londres, train à Madrid), la fréquentation de certains lieux commerçants sont remises en question, avec fréquemment des réactions d'évitement et de phobies communautaires.

    La présente étude cherche à «matérialiser» la souffrance causée par le terrorisme.

    Il est à remarquer qu'en observant les semaines suivantes d'un attentant, nous pouvons voir dans quelle mesure les attaques terroristes diminuent la «satisfaction de vie» des populations ciblées. Pour ce faire, l'évolution de ce sentiment individuel dans les zones frappées par le terrorisme et celui recueilli dans des régions épargnées, illustrent ce comportement en ce sens. Connaissant par ailleurs les effets positifs d'un revenu élevé en termes de satisfaction de vie, on peut chiffrer la part de gain à laquelle renoncerait une personne résidant dans une région frappée par le terrorisme par rapport à un autre vivant dans un lieu connaissant la paix : on arrive à quelque 32% pour une personne moyenne, en Europe. Il est à constater que les coûts globaux du terrorisme sont de plusieurs fois supérieures aux conséquences purement économiques qu'entraine la pauvreté, A la frappe des terroristes à une intervalle plus ou moins réguliers, quand le virus de la peur et de l'insécurité gagne les esprits et commence à changer les comportements économiques, on se déplace moins, on consomme moins, on diffère des investissements petits ou grands. Les grandes entreprises annulent ou différent des campagnes.

    Voici commentle terrorisme angoisse le monde et on se demandecomment les victimes réagissent - ils quand il s'installe d'une manière ou d'une autre dans le quotidien. Un scénario plus réel du pire que bien évidemment nul ne souhaite.

    c. Au plan psychologique

    S'il est hasardeux de quantifier la douleur, la peur et le deuil, les attaques terroristes ont quand même pour effet de réduire la qualité de vie. Ainsi Raymond Aron écrivait en substance qu'un « acte terroriste produise un impact psychologique infiniment plus important que ses effets physiques. C'est en effet dans les esprits et (les volontés) que se joue le phénomène terroriste ». A cet égard, nous observons quedepuis le 11 septembre 2001, l'écho médiatique du terrorisme surpasse, infiniment, ses attentes. Encore faut-il s'entendre sur l'usage du terme « terroriste ? ».Plusieurs enquêtes menées auprès de populations touchées directement par des attaques terroristes (Europe, au Moyen - Orient et en Amérique)démontrent une chute d'ambition dans la vie. Le terrorisme ne modifie donc pas seulement la densité, mais aussi plus.Du 11 septembre àJanvier 2015 le climat social et politique favorisent d'ailleurs la reconnaissance des «victimes psychologiques» du terrorisme.

    Par la suite, les effets psychologiques d'attentats commis aux Etats - Unis, en Europe ou au Moyen - Orient et en Afriquemettent en évidence un taux parfois élevé d'épisodes dépressifs ou de syndromes de stress post-traumatique chez les victimes.Le collectif étudié est souvent incomplet, s'appuyant sur des registres d'hôpitaux, d'assurances ou même de police, écartant régulièrement les touristes ou les patients de langue étrangère.Il fautvoir finalement les attentats de New York en 2001 et de Madrid en 2004 pour voir apparaître plusieurs études illustrant les conséquences psychologiques majeures de ces événements, tant parmi les victimes directes qu'au sein de la population générale.

    Les actes terroristes atteignent non seulement des individus, mais également leurs familles, leurs collègues, leurs voisins et finalement l'ensemble de la société. L'impact va donc bien au-delà des victimes directes individuelles. A la suite d'un attentat, on constate ainsi fréquemment dans la population générale l'apparition de comportements à risque. A l'extrême, on observe parfois au sein de la population l'apparition de symptômes diffus, non explicables par l'attentat lui-même. Ces manifestations sont souvent décrites lors de conflits militaires, de catastrophes industrielles.Ces types de manifestations cliniques pourraient devenir prépondérant en cas d'annonce d'attentat NRBC (nucléaire, radiologique, bactérien, chimique), qu'il soit réel ou fictif, il traduit un effet de panique.

    SECTION II : UN MAL VOUE AUX GEMONIESEN CONSTANTE EVOLUTION

    La montée du terrorisme dans le monde nous étonne. Nous observons une véritable mondialisation du phénomène. Les terroristes sèment l'épouvante. C'est un « spectacle-terreur », de l'histoire moderne. Il est connu par ses « monstruosités », des attentats.Longtemps utilisée à différentes fins, le terrorisme permet de constater dans le cadre de son « catalogue » une puissance évolutive marquée par des dates. Contrairement au XXème siècle, celui du XXIème est significatif par le nombre d'attentats aux motifs « politiques172(*)».

    Avant le 11 septembre, les attentats terroristes revêtent des formes particulières. Les attentats du 11 septembre 2001 ont causé autant de victimes que l'ensemble des actes terroristes depuis les années 1970. « Stade ultime du terrorisme classique » selon Gérard Chaliand et ajoute « les attentats du 11 septembre marquent en tout cas un tournant dans les actes terroristes, dans la mesure où cet acte a eu un retentissement mondial gigantesque».

    Depuis cette date, plus des jeunes venant de quatre coins du monde affilient aux groupes terroristes à l'instar l'EI (Irak) comptait en 2004 de 12 000 combattants étrangers contre 16 000 aujourd'hui : quatre fois de plus173(*).

    Dès 2001, le monde est plus confus que jamais174(*) et on se demande où les violences vont éclater. Les apports (avions, outils technologies et de communications) modernes sont vulnérables, ainsi que tous les moyens de transport. Les populations deviennent la cible des terroristes et cette situation provoque un sentiment de crainte. La liste des attentats est sans fin, penser au drame de New York, de Bali, de Madrid, de Bagdad, de Beslan, de Nigeria...C'est la mondialisation du terrorisme et un état de guerre permanent. Les valeurs les plus chères sont l'objet de menaces.

    On évolue vers des actes terroristes plus fréquents, menaçants et plus souvent meurtriers. Le mode opératoire évolue, et on est arrivé dans ce que François Heisbourg considère comme de l'« hyper - terrorisme » avec des systèmes de plus en plus sophistiqués.

    L'émotion qui saisit le monde après le 11 septembre 2001 est plus qu'une réaction d'horreur : elle est un fait sociétal, non pas parce qu'il est l'attentat le plus meurtrier de l'histoire terroriste ou parce qu'il touche les valeurs de la démocratie mais parce qu'un groupe minoritaire renverse la donne en transformantdes actes radicaux en question quasi existentielle : s'interroger sur le lien entre l'Islam et l'Occidentou la violence, l'homme et ses valeurs, l'Occident et les radicaux... Elle est existentielle parce qu'elle porte sur la cohésion des sociétés au-delà d'un simple phénomène démographique.

    Outre, les multiples attentats perpétrés à Bagdad et à Madrid en 2004 ont mis en avant l'usage de nouvelles méthodes : engins explosifs activés à partir de téléphones portables. On voit apparaitre quelque chose de nouveau dans ces procédés, les kamikazes. Plus qu'instrument en terme tactique, cela revêt une nature psychologique. Des jeunes et adultes sont « utilisés » à cette fin. C'est peut - être plutôt le caractère spectaculaire qui est recherché, et non la simple réussite d'un attentat. Cela soulève la question de la rationalité de ces attaques. A` partir du 11 septembre 2001, on parle de terrorisme global qui représente la troisièmeétape dans l'histoire du terrorisme, les étapes précédentes étant le terrorisme national et le terrorisme international (affranchissant des Etats). Le terrorisme national avait pour but d'attirer l'attention sur les problèmes nationaux et d'imposer des changements concrets dans la politique intérieure des Etats175(*). Il est vrai que les attentats du 11 septembre 2001 ont tout changé, une continuité incontestable demeure et implique quatre acteurs principaux176(*). Le terrorisme en tant qu'instrument politique a décliné de manière progressive. Depuis 2001 à nos jours, le nombre des attentats et de victimes ne font que progresser (Voir ANNEXE 4). Par conséquent, nous avançons dans une menace démesurée qui affecte les pays limitrophes. Un enjeu, au-delà d'une dimensionsécuritaire, mais général (non, il ne s'agit pas du 11 - septembre américain, mais du 11 septembre mondial).

    SECTION III : RETOUR A L'AGE D'OR DE LA CIVILISATION ISLAMIQUE : EST - CE UNE UTOPIE OU UNE POSSIBILITE ?

    Le démantèlement de l'Union Soviétique a mis fin la bipolarité qui mettait un certain équilibre politique, et a permis le triomphe de l'Occident nuancé de plus en plus. Avec la mondialisation, la disparité, pauvreté, le sentiment d'une profonde injustice lié au conflit israélo - arabe, l'échec du nationalisme arabe dans ses desseins politiques177(*), mais surtout la déception vis-à-vis des politiques menées par l'Occident ainsi que sa politique d'américanisation et l'intervention de l'Irak, en 2003,ont contribué au développement d'un ressentiment envers l'Occident, marqué par la montée du terrorisme. C'est face à ce néant politique que des mouvements terroristes se sont développés. Telle une réponse aux occidentaux ou un retour à unepériode faste178(*) pour les terroristes radicaux, où les Nations s'inspiraient de la civilisation islamique? Avec la montée du terrorisme dit religieux179(*) ou « fous de Dieu », le monde assiste dans un de ses pires parangons du siècle : « Notre société a produit ce qu'elle rejette aujourd'hui comme une monstruosité infâme ». La menace est constante partout180(*).L'incompréhension grandissante entre l'Occident et le monde arabo - musulman, qui s'est cristallisée dans les événementsrécents du 11 septembre 2001 pourra - t - elle servir à un retour à l'âge d'or pour les terroristes fondamentalistes?Bien que l'homme ait besoin de rêver, de se référer à une période considérée comme un âge d'or, que l'on souhaite voir ressusciter, les terroristes font le contraire par leur politique nihiliste181(*). Leurs arguments religieux ne sont que des prétextes.C'est à se demander si ces groupes connaissent réellement l'Islam181(*).

    Le XXIème siècle sera - t - il aux terroristes radicaux ? Cette prophétie semble une utopie bien que les groupes terroristes se multiplient au fil des années. Quand cette menaceterroriste radicale déclinera - t - elle? On s'interroge sur l'avenir du monde, un avenir dont il est difficile de dessiner les contours : car l'évolution de cette menace risque de frôler une guerre nucléaire.

    Conclusion partielle 

    L'évolution du terrorisme depuis 2001 ne faitqu'aboutir à des craintes et angoisses incommensurables : si l'on parvient à observer ce phénomène cruel, et évidement nuisible. Les actes violents provoquentd'insécurité et de la terreur. Il alimente le désespoir.Nous nous retrouvons devant le dur constat que le terrorisme, en tant qu'une menace moderne mais sujet de notre étude, est probablement une question existentielle. Autant d'acteurs, autant des motivations pour perpétrer la terreur. Il n'a plus des motivations précises quant à la montée des terroristes. Beaucoup des motivations autour des groupes naissant et d'autres affiliés. Le 11 septembre 2001 nous a fait basculer dans un nouveau monde: où la guerre prédomine et le faible devient puissant.La donne est que la minorité domine. Il faudrait, pour cela, que le terrorisme de masse fasse école, qu'il se généralise depuis le Moyenet Proche -Orient, ainsi qu'en Afrique (qui apparaissent comme des poudrières),qu'il tue des civiles, qu'il s'empare de bases territoriales, et de ressources étatiques qu'il démultiplierait ses capacités de nuire; il faudrait qu'il incarne une réaction largement partagée à l'humiliation et à la dépendance du monde arabe, dont il se veut le libérateur et dont il n'est, à ce jour, qu'une expression dévoyée et marginale.Il sera très difficile, de déraciner le terrorisme dans un monde divisé par le Bien d'un côté, le Mal de l'autre.

    Le terrorisme fait des terroristes des ennemis qui ne sauraient avoir quoi que ce soit en commun avec ceux qu'ils attaquent. Le terroriste devient alors un « tout autre ».

    Cette description du terroriste, soit comme fou, soit comme criminel, soit plus généralement encore comme fou criminel, trouve sans conteste un écho dans l'opinion publique, qui considère souvent les actes terroristes comme à la fois injustifiables et incompréhensibles.

    En résumé, à ce stade qui sanctionne la fin de notre étude dont les réflexions portent sur le terrorisme actuel, consiste à la fois à décrire et analyser cette menace depuis 2001. De cette manière, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle, le terrorisme sèment le trouble et déstabilise les États. Face à cette menace provoquant des angoisses de peur, d'incertitude..., on se demande quand et où vont éclater des attentats ? Déchiré plus que jamais, le monde est pris au piège avec des attitudes contradictoires.

    En effet, si la notion du terrorisme est déjà ancienne, elle renait à travers ses multiples substantifs du « jihad », « radicalisme », « islamisme », « fanatisme ou fondamentalisme », et ne donne pas de définition légale, ni un accord sur le vocabulaire à retenir, plutôt délicate et floue.En outre, les conceptions entre Etats et systèmes juridiques différent largement. Aucun consensus, la plupart, ayant appréhendé le sujet n'a été atteint, bien au contraire, les querelles sémantiques exubérantes demeurent. La convergence des analyses réalisées malgré tout s'accordentsur un point : le dépassement du cadre national, donc son caractère international.

    En outre, dans cette étude, nous nous sommes servis de la démarche à la fois descriptive et analytique faisant appel à la méthoded'observation des faits historiques, pour qu'il aitune synergie d'étude et d'applications dans un contexte global qui se fait sur des études pluridisciplinaires afin d'établir les liens entre le phénomène étudié et les situations antécédentes. Cette méthode a permis de voir en quoi le terrorisme constitue une grande menace à la paix, la sécurité et stabilité internationales.

    L'étude analytique se confronte à la fois aux investigations pour qu'il ait une réflexion congruente de la montée de cette menace généralisée depuis septembre 2001. En cette date, le terrorisme issu d'Al - Qaida se développe, se restructure et s'autonomise. Il ne se limite plus géographiquement en Amérique du Nord (Etats - Unis), mais se fait transnational dans le Moyen et Proche - Orient, l'Asie central et du Sud (Afghanistan, Pakistan, Ouzbékistan, Inde), les capitales européennes (Londres et Madrid) et l'Afrique. Il se diffuse, notamment avec la mondialisation ; levier important du phénomène et la technologie (internet).

    La menace terroriste est imprévisible et insaisissable. Il entrave les efforts diplomatiques dans un monde déchiré par des tensions (le Moyen- Orient et l'Afrique) et pour la sécurité des nations. Ses désastres (prise d'otages, assassinats, vols, destructions des infrastructures, etc) menacent les intérêts des Etats. Ceci confirme absolument nos hypothèses.

    Le 11 septembre reste une date repère du terrorisme par ses conséquences saignantes.

    En vérité, les groupes terroristes ou ceux qui le pratiquent d'une manière ou d'une autre au nom du droit à la guerre, sèment l'insécurité et le chaos. Cette hypothèse pertinente ouvre un véritable débat182(*) quant au concept du terrorise et l'engrenage de la violence d'Etat dans un objectif soit - disant justicier. Face à ce phénomène, la justice devrait être exemplaire car comme le souligne Michel Walzer, « on juge l'assassin par rapport à sa victime ». Précisons que cette menace alimente fortement le regard de ceux qui voient du terrorisme un instrument politique, dans le choc du riche et pauvre pour parler de domination et résistance. Nous sommes dans un monde autant déchiré par des crises généralisées (à des fins économiques et politiques). Et le regard fugace ainsi portait sur ce phénomène et l'avenir réel de ce monde, devenu domicile quotidien, porte moins loin, car les intérêts triomphes au - dessus du dialogue de la paix, la sécurité et la stabilité du monde.

    Reste à savoir pour les études ultérieures, quelle définition stable ou unanime qui permettrait de mieux cerner la terminologie du terrorisme ? Puis, comment constituer un front - uni solide des Nations pour anéantir ou mieux éradiquer les terroristes ou quelles sont les moyens adéquats pour la lutte du terrorisme global étant donné que les terroristes font la guerre aux Etats, et que ceux-ci doivent donc eux-mêmes leur faire la guerre ?

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    Dossiers réalisés par le quotidien français le Monde

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    - De Dakar à Djakarta : les musulmans face à la guerre, 11 - 12 novembre

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    Filmographie

    - 11'09"01, séquence de 11  court-métrages de 11 minutes chacun réalisés indépendamment et librement par 11 réalisateurs de 11 nationalités différentes, 11 septembre 2002

    - Extrêmement fort et incroyablement près, réalisé par  Stephen Daldry, 29 février 2012

    - Fahrenheit 9/11, réalisé par  Michael Moore, 7 juillet 2004

    - Le 11 septembre n'a pas eu lieu, réalisé par  Antoine Vitkine pour  Doc en Stock, documentaire, 13 avril 2004

    - My Name Is Khan (film sorti le 26 mai 2010)

    -   New York : 11 septembre, documentaire filmé par  Jules et  Gédéon Naudet le 11 septembre, 2002

    - The 9/11 Black Box (long métrage), réalisé par  Mohammedreza Eslamloo, avec  Thierry Meyssan dans son propre rôle, Prix spécial, du jury au 29e Festival du film de Fajr (février 2011). Représentant l'Iran au 64e Festival de Cannes (mai 2011)

    - Vol 93, réalisé par  Paul Greengrass, avec Lewis Alsamari, Khalid Abdalla, Omar Berdouni, 28 avril 2006

    - World Trade Center, réalisé par  Oliver Stone, avec  Nicolas CageMichael PenaMaria Bello, 9 août 2006

    Documentaires télévisés

    - « Le 11 septembre », 1er épisode de la 4e saison de  La Minute de vérité sur  National Geographic Channel et sur  Direct 8.

    - 102 minutes qui ont changé le monde sur  France 3 le 7 septembre 2009 à 20 h 35 réalisé par Nicole Rittenmeyer en 2008.

    - Que reste-t-il du rêve américain?, réalisé par  Daniel Leconte,2001

    TABLE DES MATIERES

    INTRODUCTION................................................................................1

    CHAPITRE I : NOTIONS ET GENERALITES DU TERRORISME....................5

    SECTION I : PROBLEMATIQUE 5

    SECTION II : HYPOTHESES 7

    2. 1. HYPOTHESE GENERALE 7

    2.2. HYPOTHESE SPECIFIQUE 8

    SECTION III : OBJECTIFS. 9

    3.1 : OBJECTIF GENERAL : 9

    3.2 : OBJECTIF SPECIFIQUE : 9

    - PERTINENCE DU SUJET 11

    SECTION IV : REVUES LITTERAIRES. 13

    4.1 : Bibliographie 13

    4.1.1 Ouvrages méthodologiques. 13

    4.1.2 Ouvrages thématiques 14

    4.1.3 : Revues et Articles 20

    SECTION V : LA NOTION DU TERRORISME. 21

    5.1. Un concept aux multiples définitions 21

    CHAPITRE I: MISE EN OEUVRE DE L'ETUDE DU TERRORISME...................36

    SECTION I : STRATEGIE D'ETUDE DU TERRORISME CONTEMPORAIN 36

    - LA PHASE EXPLORATOIRE 36

    SECTION II : TECHNIQUE DE RECHERCHE 37

    - DELIMITATION DU SUJET 38

    SECTION III : TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE LA MULTINATINALE DE L' HORREUER 39

    SECTION IV : ANALYSE DE DOCUMENTATION DU TERRORISME 40

    SECTION V : DIFFICULTES RENCONTREES 41

    CHAPITRE I: L'ORGANISATION TRANSNATIONALE DE L'HORREUR...........43

    SECTION I : CONTEXTE GEOPILITIQUE DE L'EVOLUTION DU TERRORISME 44

    SECTION II : TYPOLOGIE DU TERRORISME 47

    1. Le terrorisme révolutionnaire 48

    2.Le terrorisme nationaliste 48

    3.Le terrorisme privé 48

    4.Le terrorisme dit d'Etat 49

    5.Le bio terrorisme 49

    6.Terrorisme politique 50

    7.Terrorisme économique. 50

    8.Terrorisme nucléaire : 50

    9.Le cyber terrorisme / cyber criminalité 51

    10.Le terrorisme idéologique 51

    11.Le terrorisme international 51

    12.Le terrorisme de projectile : l'utilisation des aéronefs civils 52

    13.Le terrorisme individuel de liberté morale 52

    14.Le terrorisme d'extrême gauche et droite 53

    SECTION III MOUVEMENTS ET ACTIVISTES TERRORISTES SILAMISTES « SUCCURSALES » DU « MOUVEMENT MERE » AL - QAÏDA 54

    3.1. Les 18 principaux groupes terroristes islamistes plus actifs dans le monde depuis le 11 septembre 2001 à nos jours. 55

    EN AFRIQUE : 55

    - AL - MOURABITOUN (DE MUJAO ET DES SIGNATAIRES PAR LE SANG) 55

    - ANSAR AL-CHARIA 55

    - ANSAR DINE 56

    - AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE (AQMI) 56

    - EX - BOKO HARAM ( ETAT ISLAMIQUE) 57

    - CHEBABS 57

    EN ASIE : 58

    - ABOU SAYYAF 58

    - AL-QAÏDA 58

    - ÉMIRAT DU CAUCASE 59

    - JEMAAH ISLAMIYAH 60

    - LASHKAR-E-TOIBA 61

    - MOUVEMENT ISLAMIQUE D'OUZBÉKISTAN (MIO) 62

    - MOUVEMENT ISLAMIQUE DU TURKESTAN ORIENTAL (MITO) 63

    - TALIBANS (DONT TEHRIK-E TALIBAN PAKISTAN) 64

    AU MOYEN-ORIENT : 65

    - AL-QAÏDA DANS LA PÉNINSULE ARABIQUE (AQPA) 65

    - ANSAR BEÏT AL-MAQDESS 65

    - DAECH (ÉTAT ISLAMIQUE) 66

    - FRONT AL-NOSRA 67

    3.2. Quelques motivations des groupes terroristes mondiaux 67

    1. La misère : 70

    a. La pauvreté : 70

    b- les disparités de développement : 71

    2. L'humiliation. 71

    3. Le délitement des valeurs : 73

    a. La technologie de pointe : 74

    b. Impérialisme culturel : 74

    c. Dénigrement : 75

    d. La manipulation : 76

    e. La question palestinienne : 76

    f. Les lois nationales scélérates : 77

    3.3. Sources de financement légal et illégal des terroristes internationaux et moyens de manifestations. 79

    a. Sources de financement légales des groupes terroristes 80

    b. Sources de financement illégales des groupes terroristes 82

    - Le « noircissement » des fonds et l'utilisation des réseaux financiers parallèles 82

    - L'argent sale : 84

    - Le « narcoterrorisme » 85

    - La contrebande d'armes 86

    - Le kidnapping et l'extorsion 87

    3.4.Les modes de transfert de fonds utilisés par les groupes terroristes 87

    3.5.Méthodes de manifestations 89

    CHAPITRE 2: EVOLUTION DE L'INTERNATIONALE TERRORISTE...............90

    SECTION I : CONSEQUENCES LUGUBRES DU TERRORISME 90

    a. Au plan politique 90

    - Nouveau regard dans le jeu des rapports politiques entre les puissances..........90

    - Une diplomatie remise en cause.........................................................92

    - Une nouvelle configuration des règlements des conflits au Moyen - Orient......92

    - Des relations interreligieuses plus difficiles. 93

    b. Au plan économique 94

    -Une récession économique........................................................94

    c. Au plan Psychologique 96

    SECTION II : UN MAL VOUE AUX GEMONIESEN CONSTANTE EVOLUTION....................................................................................... 97

    SECTION III :RETOUR A L'AGE D'OR DE LA CIVILISATION ISLAMIQUE : EST - CE UNE UTOPIE OU UNE POSSIBILITE..................................................99

    CONCLUSION:..................................................................................101

    BIBLIOGRAPHIE..............................................................................103

    TABLE DE MATIERES........................................................................107

    DEDICACE..........................................................................................A

    REMERCIMENTS.................................................................................B

    PROLOGUE.........................................................................................C

    GLOSSAIRE........................................................................................D

    SOMMAIRE.........................................................................................E

    ANNEXE:............................................................................................F

    * 1 CF : Hervé CARRIER, « Le terrorisme dans le monde. »2005, p. 7

    * 2Lire le revue « Le monde des religions », N°69, Janvier - Février 2015. P : 26. Article : « fanatismes, Quand la foi s'embrase » commenté par Eric VINSON.

    * 3 L'odieux attentat du 11 septembre 2001, permet le président George. W. Bush à développer la notion de « croisade » du Bien contre le Mal : notion de Jus ad bellum, « droit à la guerre. » L' « axe de mal » composé de la Corée du Nord, de l'Irak et de l'Iran prend forme.

    * 4 Période de l'antisémitisme

    * 5 Une théorie avancée par certains comme un des origines du phénomène pour désigner le choc de civilisation entre l'occident et le monde Arabe (Moyen - Orient)

    * 6 Roland Séroussi, spécialiste de relations internationales dans son ouvrage d' « Introductions aux relations internationales, édition Dunodo, Paris 2010, p218.

    * 7Quivy et Luc van Compen, « Méthode de recherche », p : 2 et 3.

    * 8 WENU, Becker, syllabus de recherche scientifique : théorie et pratique, G1, RI, F.S.S.A.P, UNILU, Lubumbashi, 2006 - 2007, P17, (inédit)

    * 9 A lire « Boko Haram, du problème Nigérian à la menace régionale » du Dr Bakary Samb.

    * 10Les attaques terroristes infligent toujours de grandes souffrances et des dommages matériels par fois colossaux. Au-delà de la perte de vies humaines et de la destruction des infrastructures, elles repoussent les capitaux étrangers, provoquent un climat d'incertitude et entraîne des distorsions dans l'allocation des ressources internes ainsi que des coûts indirects provenant des mesures de sécurité à mettre en place. Ces préjudices économiques considérables ne sont, toutefois, qu'une des conséquences du terrorisme.

    * 11Jan Eichler, chercheur à l'Institut des relations internationales (Prague) et maître de conférences à la faculté des relations internationales de Prague, représente le terrorisme de ce XXIe siècle étant la plus grande menace pour la stabilité mondiale.

    * 12 Date historique ou symbolique de la fin de guerre froide(le monde bipolaire).

    * 13 Ecrivain historien - professeur à PARIS V.

    * 14En Occident, la Grande Bretagne, et de la France se déterminent aux côtés des Etats-Unis pour combattre le terrorisme. Ils souffrent d'une certaine « Islamophobie » par le fait que des Français, Belges, Américains, Italiens ... ont trouvé la mort à New-York le 11 Septembre 2001. D'autres par contre, considéreraient le terrorisme comme un moyen de lutte contre l'impérialisme américain au Moyen - orient. Pour les Asiatiques, les opinions sont partagées sur la question. Les Etats qui bénéficient de la protection américaine et ceux qui ont peur d'être rongés dans la boite de « l'axe du mal », condamnent le terrorisme.Leurs populations encouragent, pour lutter contre l'impérialisme américain au Moyen-Orient : argument évoqué par beaucoup pour justifier des actes terroristes.

    * 15Cette analyse paraît confortée par le fait que pour la première fois, l'article 5 relatif à la légitime défense collective a été invoqué par les Etats parties à la Convention de Washington et par la référence faite par la résolution 1368/2001 du Conseil de sécurité à la légitime défense prévue par l'article 51 de la Charte des Nations Unies. On notera toutefois qu'en l'occurrence le Conseil de sécurité se borne à réaffirmer le droit à la légitime défense sans préciser explicitement que les conditions de sa mise en oeuvre sont réunies. Hpp : // conflits-revues.org/732

    * 16Les terroristes causent régulièrement d'immenses souffrances humaines et des dégâts matériels, comme le montrent les attentats à Londres et à Charm-el-Cheick. L'impact économique du terrorisme ne représente qu'une petite partie de toutes ses conséquences. En illustration : touristes rapatriés de Charm-el-Cheick.

    * 17Les étapes précédentes étant le terrorisme national et le terrorisme international. Le terrorisme national avait pour but d'attirer l'attention sur les problèmes nationaux et d'imposer des changements concrets dans la politique intérieure des Etats (à l'image du groupe séparatiste basque ETA en Espagne ou encore de l'Armée républicaine irlandaise, IRA). Le terrorisme international date des années 1970. Les attentats commençaient à être organisés dans le but de forcer les gouvernements à changer de politique étrangère. A`ces fins, ont été perpétrés l'assassinat de l'ambassadeur de France au Liban en 1981 ou les attentats à Paris en 1986 durant lesquelles « l'Iran a ensanglanté Paris en sponsorisant le Hezbollah... qui sous-traitait les attentats auprès de Tunisiens à Paris ». Avec les événements du 11 septembre 2001, dont l'ampleur touche le monde dans sa globalité, le terrorisme global apparaît.

    * 18Corée du nord et l'Iran, sans les récents progrès de 2015 de la diplomatie américaine sur ces pays.

    * 19 Roland Sérousssi, op. cit, p77 - 78 (p218).

    * 20Le monde des religieux, n°69, p : 27, paragraphe 2.

    * 21 Institution spécialisée ou relative à ces études telle que le FBI ou un Département d'Etat

    * 22 Yann Mens, rédacteur en chef,L'islamisme au défi de la démocratie « Alternatives Internationales » n° 050 - mars 2011

    * 23Ici François Thualnous livre cette méthode qui consiste à poser les bonnes questions face à un évènement (tension, crise, conflit, guerre, négociations) : Qui veut quoi ? Avec qui ? Comment ? Pourquoi ?

    * 24 Ce qu'il faut, c'est "identifier les acteurs, analyser leurs motivations, décrire leurs intentions, repérer les alliances en gestation ou, au contraire, les alliances en voie de déconstruction, que ce soit au niveau local, régional, continental ou international." directeur adjoint de l'IRIS.

    * 25Préambule de la Charte des Nations Unies en 1945: « nous, peuples des nations unies résolus, à préserverles générations futures du fléau de la guerre qui deux foisen l'espace d'une vie humaine a infligé à l'humanité d'indiciblessouffrances, à proclamer à nouveau notre foi dans lesdroits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeurde la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommeset des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites, à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international, à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande, avons décidé d'associer nos efforts pour réaliserces desseins, en conséquence, nos gouvernements respectifs,par l'intermédiaire de leurs représentants, réunis en laville de San Francisco, et munis de pleins pouvoirs reconnus enbonne et due forme, ont adopté la présente Charte des NationsUnies et établissent par les présentes une organisation internationalequi prendra le nom de Nations Unies.»

    * 26 Il s'agit de voir le monde qui dépasse la simple lecture des données économiques et les luttes qui s'y déroulent.

    * 27 Consultation de novembre 2011.

    * 28 Critique du terme : Jason Burke, expert de l'activité islamique radicale, dit ceci du mot « terrorisme » : « Il y a de multiples façons de définir le terrorisme, et toutes sont subjectives. La plupart définissent le terrorisme comme 'l'utilisation ou la menace de grave violence' pour promouvoir quelque 'cause'. Certaines précisent clairement les types de groupes ('sous-nationaux', 'non-étatiques') ou de cause (politique, idéologique, religieuse) auxquels elles se réfèrent. D'autres comptent simplement sur l'instinct de la plupart des gens quand ils sont confrontés à un acte qui implique que des civils innocents soient tués ou mutilés. Aucune n'est satisfaisante, et il subsiste de graves problèmes dans l'utilisation du terme. Le terrorisme est, après tout, une tactique. Le terme 'guerre contre le terrorisme' est donc complètement irrationnel. Comme je n'ai pas la place ici pour explorer ce débat complexe et difficile, ma préférence va, en gros, au terme moins chargé de 'militantisme'. Ceci n'est pas une tentative pour excuser ces actions, simplement pour les analyser plus clairement. » (Al Qaeda, ch. 2, p. 22).

    * 29 Etat actuel des faits ou choses.

    * 30La définition du terrorisme est de façon inhérente sujet à controverse. L'utilisation de la violence à des fins politiques est commune aux états et aux groupes non-étatiques. La difficulté est d'arriver à un accord sur une base déterminant quand l'usage de la violence (dirigée par qui, contre qui et pour quoi) est légitime. La majorité des définitions en usage ont été élaborées par des organes directement associés à un gouvernement, et ont un biais systématique excluant les gouvernements de la définition. Certaines de ces définitions sont si larges, comme le  Terrorism Act 2000, qu'elles incluent la perturbation d'un système informatique sans conséquence violente. Son 'étiquette contemporaine est hautement  péjorative ; c'est un signe qui dénote un manque de légitimité et de moralité. Il est important pour les groupes terroristes d'être accepté comme autre chose qu'un groupe terroriste. Des groupes qui se définissent eux-mêmes comme terroristes sont donc pratiquement inconnus. Il est tout aussi important pour les opposants à un tel groupe que l'étiquette de « terroriste » soit appliquée. L'appellation « terroriste » est donc toujours contestée. Les tentatives pour définir le concept soulèvent invariablement des débats parce que des définitions rivales peuvent être employées en vue d'inclure les actions de certains partis, et d'exclure celles des autres.

    * 31http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9finition_du_terrorisme  

    * 32Voir les journaux saoudiens : Aljazirah, Alryadh, Okaz et Alwatan.

    * 33(Référence à ce concept évolutif étant faite pour la première fois en France en Novembre 1794),

    * 34Dunod, Paris 2010, Roland Séroussi, 1ème édition op. cit, p114.

    * 35 http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9finition_du_terrorisme 

     

    * 36(Schmid, 1988). 

    * 37 Beaucoup de définitions mais peu d'exactitude, aucune description authentique et réelle de la situation actuelle. Nous restons en état de perturbation. Les questions que nous nous posons et qui s'imposent sont les suivantes : quelle est la différence entre le crime, le crime organisé et le terrorisme ? Quelle est la différence entre la résistance publique et un terrorisme quelconque ? Certaines définitions négligent l'aspect juridique et qualifient le terrorisme comme un recours illégal à la force et à la violence contre les individus ou leurs biens pour obliger le gouvernement ou la société à réaliser des objectifs politiques, économiques ou sociaux. Les autres définitions envisagent la partie morale ou immorale du concept en s'intéressant aux motifs des terroristes : ont-ils pour but d'effrayer les gens, de les terroriser, de les tuer, de semer le désordre dans la société et de renverser les gouvernements ou bien y - a - t-il a d'autres motifs comme la libération et la lutte contre l'occupation, l'injustice économique et politique et la ségrégation raciale? C'est là un grand problème qui, aujourd'hui, empêche d'aboutir à une convention rationnelle et internationale donnant une définition unique et logique du phénomène de terrorisme, car ce sont les facteurs individuels donc subjectifs qui définissent le niveau de la déviation loin de toute objectivité.

    * 38« Dans une liberté plus grande », rapport du secrétaire général de l'ONU, mars 2005, p, 67.

    * 39 Débat autour du « terrorisme » en Israël. A-t-on le droit de viser les civils au nom de la « libération de la Palestine » ? Le 11 septembre 2001, des pirates de l'air ont utilisé des avions civils transportant des passagers pour attaquer des immeubles habités aux États-Unis. Peu après, 17 groupes palestiniens ont publié un communiqué condamnant « les attaques qui ont pris pour cible des civils innocents ». Parmi les signataires, qui se définissaient comme « Forces palestiniennes nationales et islamiques », figuraient des groupes armés qui avaient revendiqué des attaques contre des civils en Israël et dans les Territoires occupés. Ils ne voyaient aucune contradiction entre leur condamnation du meurtre de civils aux États-Unis et leur politique consistant à tuer des civils en Israël car, selon eux, il existe une différence fondamentale entre ce qui s'est passé aux États-Unis et la situation en Israël et dans les Territoires occupés : « Alors que nous réitérons notre condamnation sans réserve du « terrorisme », nous ne tolèrerons pas que notre lutte légitime contre l'occupation de notre terre soit stigmatisée. Nous appelons donc le monde entier à faire la différence entre le « terrorisme » et la lutte légitime contre l'occupation approuvée par les préceptes de la religion et les conventions internationales.»L'argument le plus souvent avancé par les groupes armés palestiniens pour justifier les homicides est que le droit international n'impose aucune restriction quant aux méthodes que peut utiliser un mouvement engagé dans la résistance contre une puissance occupante. Ainsi que Sheikh Ahmed Yassine, le chef spirituel (aujourd'hui décédé) du Hamas, l'a déclaré à Amnesty International : « Selon toutes les déclarations et lois internationales, les Palestiniens ont le droit de défendre leur terre et de la libérer par tous les moyens et de retrouver leur dignité.»Contrairement à cette affirmation, aucune norme juridique internationalement reconnue n'autorise les attaques contre les civils, que ce soit lors d'une lutte contre l'occupation militaire ou dans tout autre contexte. Non seulement les attaques contre les civils sont considérées comme des meurtres selon les principes généraux du droit reconnu dans tous les systèmes juridiques nationaux, mais elles sont contraires aux principes fondamentaux d'humanité. En outre, ces attaques constituent des crimes contre l'humanité étant donné les conditions dans lesquelles elles sont commises en Israël et dans les Territoires occupés. Amnesty condamne ces homicides et appelle à y mettre immédiatement un terme.

    * 40 http://fr.wiktionary.org/wiki/actuel.

    * 41 http://fr.wikipedia.org/wiki/Menace ou http://www.eduki.ch/fr/doc/dossier_7_evolu.pdf.

    * 42 IN « Les notions de paix et de guerre.» Source voisine : http://www.ship-n-planes.com.

    * 43 La paix positive se caractérise par un degré élevé de justice sociale et un niveau de violence minimal.

    * 44Néanmoins, la paix ne peut être atteinte au sein d'un ou de plusieurs peuples que par la contribution absolument volontaire de tous ceux qui composent ces peuples. La paix est donc, à cause de cette nécessité, une vertu aussi noble que difficile à atteindre. Aussi, au-delà des organisations humanitaires et internationales, se trouvent des hommes et des femmes qui espèrent que le lendemain sera meilleur que la veille.

    * 45L'un des théoriciens de la paix après les emblématiques : Gandhi et son action non-violente,  Martin Luther King lors de sa  lutte pour les droits civiquesNelson Mandela et sa lutte contre l' Apartheid, le  Dalaï-lama, mais aussi des organismes comme  Amnesty InternationalPrix Nobel de la paix en 1977 « pour avoir concouru à garantir les bases de la liberté et avoir ainsi contribué à la paix dans le monde » 3 et la  World Policy Conférence fondée par  Thierry de Montbrial.

    * 46 L'évolution de la définition des mots paix et violence fait l'objet de plusieurs études scientifiques reconnues. Voir par exemple  David Adams et  Johan Galtung. La non-inhérence de la violence est également abordée par la Déclaration de Luarca de 2006, actuellement discutée à l'ONU, pour introduire la demande d'établir le droit humain à la paix.

    * 47 Un concept très développée par Luther King lorsqu' il donnait son discours à Memphis : le spectateur silencieux doit assumer car en réalité celui qui se tait devant le mal, ne fait en réalité que l'encourager».

    * 48Voir ce concept bien détaillé chezDAVID Charles-Philippe et ROCHE Jean-Jacques « Théories de la sécurité ». Définitions, approches et concepts de la sécurité internationale Paris, Montchrestien, 2002, 160 p. (coll. "Clefs")Dans cet opuscule, les auteurs ont tenté une ouvre inédite : offrir un panorama global de la recherche autour de la sécurité des Etats. D'entrée, à partir des différentes perceptions du concept sommairement défini, ils établissent une logique discursive en deux temps.Dans un premier temps ils tentent de faire l'état des approches théoriques de la sécurité. Quatre catégories sont ainsi mises en exergue, que sont la guerre, la diplomatie, l'équilibre des puissances et la sécurité collective. Cette analyse permet de révéler, si besoin est, le caractère multidimensionnel de la question en débat. La sécurité peut s'établir par la force (guerre), mais elle peut résulter aussi d'une approche négociée des relations internationales (diplomatie) ou d'une crainte réciproque de la puissance des rivaux (équilibre des puissances). Avec la naissance de la Société des Nations en 1919, puis de l'Organisation des Nations Unies en 1945, c'est l'ère de la régulation internationale du recours à la force avec la sécurité collective. Une vue globale de l'histoire des études de sécurité est ainsi offerte, avec le risque de ne pas présenter des développements plus approfondis sur l'un ou l'autre point ; d'ailleurs tel ne semble pas être la perspective des auteurs. Dans un second temps, ils s'attardent sur les études actuelles de sécurité. Elles se caractérisent par une plus grande conceptualisation - découlant probablement de l'extension à l'infini - du contenu de la sécurité tel qu'il résulte de la notion d'origine canadienne de sécurité humaine. Ce développement permet un renouvellement des approches classiques, qu'il s'agisse du réalisme, du libéralisme ou de l'idéalisme, chaque théorie étant illustrée. Il donne aussi lieu à de nouvelles approches : les auteurs en identifient deux que sont le constructivisme et le criticisme, chacun pouvant être encore décliné en sous-approches, l'approche féministe participant de l'approche critique. Il en arrive ainsi à l'actualité même des applications de la sécurité, notamment depuis le 11 septembre 2001.

    * 49 http://fr.wikipedia.org/wiki/sécurité.

    * 50(DE GAULLE,Mém. guerre, 1956, p. 630).Le système de la sécurité collective a été à la base de la diplomatie des États d'Europe de 1920 à 1930 (France, Grande-Bretagne, Italie) (DEBB.-DAUDETPol.1981).

    * 51Lire tout:  Définition de stabilité - Concept et Sens  http://lesdefinitions.fr/stabilite#ixzz3mUz6aUlE

    * 52 Guy Bourdé et Hervé Martin, Les écoles historiques, Paris, Editions du Seuil, 1983, p.321.

    * 53 MULUMA MUNANGA, Le guide du chercheur en science sociale et humaine, Kinshasa, éd. SOGEDES, 2003, p.37

    * 54MULUMBATI N. Introduction à la Science Politique, éd. Africa, 2006, p. 18.

    * 55J, FREISSINETMéthodes de recherche en science sociale, Paris, mont chrétien, 1997, p.12

    * 56Notes de l'Institut des relations Internationales et de Stratégie : I R I S S U P ' www.iris-sup.org

    www.iris-france.org.

    * 57 Historien et Professeur malgache à l'Université d'ANTANANAVORO.

    * 58Notes :Chansons de luttes partisanes et indépendantistes aux Comores de 1960 à 1978,Mémoire de (DEA) enHistoire, 2012 - 2013à l'université d'ANTANANARIVO.

    * 59 Une partie obligatoire dans la charpente du mémoire. Et elle a trop des critiques quant à son contenu du fait qu'elle présente des difficultés majeures à la rédaction de cette étude.

    * 60Yonah Alexander (2002), spécialiste de la question terroriste, a effectué une recension sur le nombre de livres paru sur le thème du terrorisme dans l'année suivant les attentats terroristes de New York et de Washington : les résultats de son étude démontrent que pas moins de deux livres par semaine étaient parus.

    * 61Ces insuffisances sont issues de problèmes fondamentaux dans les techniques de recherche sur le terrorisme, soit un manque flagrant de méthodologie et une difficulté à trouver des cadres théoriques pertinents pour analyser le phénomène.

    * 62A lire la remarque Jacques Duchesneau dans son avant - propos et Repenser le terrorisme : concepts, acteurs et réponses de Charles-Philippe David et Benoît Gagnon, éd.Les Presses de l'Université Laval, Québec, 2007, 444 pages.

    * 63 Selon certains spécialistes, l'Afghanistan est le foyer de l'origine du terrorisme à la tête du Ben Laden en tant numéro un du réseau AL - Qaida.

    * 64La diversité des domaines des sciences sociales dont proviennent les auteurs - des spécialistes de la science politique, de l'histoire, de la sociologie, du droit et de la criminologie - en témoigne. Leurs préoccupations variées, parfois plus théoriques, parfois plus historiques ou pratiques, répondent tant à la complexité du phénomène qu'aux implications diverses.

    * 65 A lire sur ROALAND Séroussi op. cit. p. 7 - 77 et Noam CHAMSKY pour comprendre combien « le terrorisme moderne, qualifié du terrorisme religieux ou extrémiste (ses appellations) reste dans le contexte actuel du monde un défi du millénaire.

    * 66 Organisation politico- militaire palestinienne fondée par YASSER ARAFAT au KOWEIT en 1959. Lire « les stratégies du terrorisme » Gérard CHALLAIND, éd Desclée de Brouwer, 1999. Nouvelle édition augmentée, 2002 avant - propos, p.

    * 67 A cette époque, on ne parlait ni de Al - Qu'Aïda ou taliban mais simplement FATAH qui désigne« Mouvement de libération de la Palestine. »

    * 68Cette guerre baptisait Opération Cyclone vit l' URSS lutter et perdre contre des  forces de résistance afghanes soutenues par les  États - Unis cherchant à limiter l'avancée communiste, mais aussi par l' Arabie saoudite, cherchant à exporter le  wahhabisme - Oussama Ben Ladenira par exemple former les Afghans à la lutte armée.

    * 69 A lire sur Magnus RANSTORP, chercheur au centre d'études du terrorisme et de la violence politique de l'Université ST Andrews, in les stratégies du terrorisme.

    * 70D'après  Noam Chomsky, « les islamistes radicaux, ou extrémistes, souvent appelés « fondamentalistes », ont été choyés par les États-Unis dans les années 1980, parce qu'ils étaient les plus implacables tueurs au monde. »  Nafeez Mosaddeq Ahmed a conforté cette analyse dans son livre « La Guerre contre la vérité».

    * 71Pour Mike Smith, dans Boko Haram: Inside Nigeria's Unholy War, soutient que la genèse du terrorisme montre alors plus que de préoccupations universalistes, il résulte souvent d'une instrumentalisation de la religion dans des sociétés claniques en opposition à l'État, comme en  Somalie ou au  TchadOlivier Roy, en parlant de l'islamisation en général, insiste sur deux facteurs dans L'Islam mondialisé : « la primauté des déterminations ethniques et nationales, mais aussi l'instrumentalisation des jihad périphériques par les néo-fondamentalistes, pour donner corps, par défaut, à l' oumma universelle ». C'est cet « islamo-tribalisme » qu'il identifie au sud du  Yémen, chez les Talibans, au  Daghestan ou dans les nombreux « émirats islamiques » s'opposant à l'administration par l'État, et ayant institué la charia ( PakistanKano au  Nigéria,...). Pour Ali Laïdi, qui indique dans « Retour de flamme. Comment la mondialisation a accouché du terrorisme » qu'« en 2005, près de neuf victimes sur dix du terrorisme international sont tombées en Irak et en Jordanie », le terreau du terrorisme n'est pas la faiblesse de l'État, mais au contraire « dans un monde musulman essentiellement gouverné par des dictatures, l'islam, poussé à l'action violente par la répression, devient facteur de déstabilisation.»

    * 72Outil majeur des terroristes les permettant d'être relier entre eux et de coordonner leurs actions, tout en restant difficile à saisir, loin des territoires où s'organisent les attentats. La majorité d'attentats sont commis par des organisations aux ambitions et à l'implantation géographique et politique limitée.

    * 73Partant les années Reagan qui furent particulièrement difficiles et belliqueuses pour les Etats Unis, avec les massacres de la guerre au Nicaragua, au Guatemala, et au Salvador (entre autres), on remarque que ces guerres, et en particulier celle du Nicaragua, furent même qualifiées bon nombre de fois de terrorisme d'Etat comme le définit Stansfield Turner, directeur de la CIA à ce moment-là, quand il témoigna devant le Congrès en avril 1985). Sa politique fut souvent qualifiée de politique activiste. L'une des actions les plus marquantes de cette politique fut sans doute le bombardement de la Libye en avril 1986 (pire acte de terrorisme international cette année-là) afin de s'assurer que l'Afrique du Sud maintienne son contrôle (illégal) sur la Namibie.

    * 74 La dissolution du communisme a fait resurgir de vieilles querelles ethnico-religieuses ancestrales. Ainsi, ce que l'on nomme « conflit identitaire », regroupe « tous les conflits où un groupe poursuit les objectifs géopolitiques non seulement au nom de la défense de son identité, mais aussi avec la certitude qu'il est menacé de disparition ou d'une domination qui lui est insupportable. On ne peut que constater une généralisation de ce type de conflit de par le monde. Le célèbre essayiste Samuel Huntington prophétise ce choc violent mené par une coalition de civilisations non occidentales contrel'Occident. Sa thèse fut sévèrement critiquée par bon nombre d'intellectuels, ces derniers considérants que l'auteur donne trop d'importance aux phénomènes culturels. On peut expliquer cette remontée de l'identitaire par un contexte économique mondial plus que médiocre. La montée de la misère et du chômage pour des centaines de millions d'hommes à permis à un nouvel exutoire de se développer. Devant la certitude d'un destin de pauvreté et de difficulté quotidienne, la tentation est grande de se replier sur son identité.Le conflit identitaire est un [des] maux de notre fin de siècle. Il permet de souder des populations, comme unenouvelle idéologie. La question est de savoir si l'on se dirige vers une fragmentation des peuples, sorte de réaction à la mondialisation des relations économiques, politiques et culturelles.

    * 75 Conception de la société primitive à l'époque d'ADAME et EVE.

    * 76KADIMA, K., Les nouvelles stratégies des terrorismes face à la politique américaine de lutte contre le terrorisme, Mémoire en RI, UNILU, FSSAP, 2008, p-p.21-22.

    * 77 DENVERS, A., « Points chocs » in Atlas des conflits dans le monde, Paris, éd. 101, 1987, p.8

    * 78 LABANA, L., Théories des relations internationales, notes de cours de G2 RI, UNILU, 1998-1999.

    * 79J.SEVIER, terrorisme, PUF, paris, 1992, P.7

    * 80 K, KISIMBA, et MBAYO, N., La lutte contre le terrorisme international : l'ère des conflits asymétriques, éd. Aux petits génies, L'shi, 2002.

    * 81 KRICHEN, A., « les espions français qui marquent la CIA » in Jeune Afrique, n°1862 du 22 au 17 septembre 1996, p.15.

    * 82KRICHEN « L'espion français qui nargue la CIA », in jeune Afrique, n°1862 du 11 au 17 /09/1996, p.15

    * 83 G, PATRICE, « géologie du terrorisme contemporain » début n°126, (septembre- octobre 2003), p.158.

    * 84(Traduction littérale qui ne fait référence qu'à la lutte physique inclue dans le terme  Jihad, terme possédant d'autres significations).

    * 85Bien que, dans sa définition religieuse, le  djihad ne soit pas spécialement lié à la politique ni à la violence, au début du  XXIème siècle il est facilement associé à la  violence politique exercée en son nomdont un des buts serait de « contraindre des Etats à un retour aux lois de Dieu et à la société prophétique de l'islam originel [...] à épurer l'ordre politique en place ». Lire sur Gilles Kepel, « Jihad expansion et déclin de l'islamisme », Gallimard, 2000, page 13.

    * 86Lire sur Cheikh Muhammad ibn Hussayn, « Que disent les savants de l'islam sur le Terrorisme »?, éditions Anas 2004  ISBN 9960-36-560-3. 128 pages.

    * 87 Lire on For 9/11 families, finishing job in Afghanistan is personal , CNN.com et puis le grand Sheikh condemns suicide bombings, source: BBC News, Tuesday, 4 December, 2001, 03 :08 GMT.

    * 88Les organisations terroristes elles - mêmes et une concernant d'autres organisations et celles qui les soutiennent.

    * 89 http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Les-18-principaux-groupes-islamistes-armes-dans-le-monde-2014-09-23-1210674 mise à jour et le 23/9/14 - 16 H 06 et consultés le 2/5/2015 à 23h55.

    * 90Revendique?: Al-Mourabitoun revendique l'établissement d'un califat islamique et revendique l'instauration de la charia. Ce mouvement est dirigé par l'algérien Mokhtar Belmokhtar. Ce dernier est mort selon des sources supposées. Zones deprésence?: Al-Mourabitoun est essentiellement implanté dans le nord du Mali où les hommes du groupe de Belmokhtar se compteraient en dizaines avec une forte proportion de Maliens et Mauritaniens. Il opère toutefois dans l'ensemble du Sahara.Faits d'armes marquants?: le 23 octobre 2011?: enlèvement de trois humanitaires dans un camp de réfugiés sahraouis de la région de Tindouf en Algérie (Mujao). Le 5 avril 2012?: enlèvement de sept diplomates algériens, dont le Consul, à Gao au Mali (Mujao). Inscription sur la liste de l'ONU?: Al-Mourabitoun a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 2 juin 2014.Liens avec Al-Qaïda?: Al Mourabitoun entretient des contacts avec les dirigeants et les membres d'Aqmi, « filiale officielle d'Al-Qaïda. En mai 2013, en association avec Al-Qaïda et Aqmi, Al Mourabitoun commet un attentat contre le site Areva au Niger. Mokhtar Belmokhtar, bien que dissident d'Aqmi, a affirmé en 2012 que son groupe « faisait partie d'Al-Qaïda ».

    * 91Revendique?: Ansar al-Charia revendique l'instauration de la loi islamique en Tunisie et en Libye.

    Elleopère en Tunisie et dans le nord-est de la Libye. Bien qu'amoindri par les forces tunisiennes, l'organisation mène régulièrement des attaques, notamment à la frontière avec l'Algérie, vers le mont Chaambi. En Libye, Ansar al-Charia est actif dans la région de Benghazi. Faits d'armes marquants?: Septembre 2012, attaque de l'ambassade des États-Unis à Tunis. Le 11 septembre 2012?: mort de l'ambassadeur des États-Unis et de trois autres américains dans l'attentat contre le consulat américain à Benghazi.  6 février 2013?: présumé responsable de l'assassinat de l'opposant de gauche Chokri Belaïd. Le 25 juillet 2013?: présumé responsable de l'assassinat de l'opposant de gauche Mohamed Brahmi. Elle est?non inscrite sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda. Elle a un lien avec Al-Qaïda etaurait fait partie des groupes djihadistes qui ont rencontré des représentants algériens d'Al-Qaïda au Maghreb islamique et du Front Al-Nosra syrien en septembre 2013 à Benghazi (Libye). Parmi les principaux intervenants aurait figuré Abou Iyadh, chef du groupe terroriste qui a combattu dans les années 2000 aux côtés des talibans en Afghanistan.

    * 92Revendique?: Ansar Dine militait pour l'instauration de la charia au Mali, avant de revoir, fin 2012, cette revendication à la seule région de l'Azawad au nord du Mali. À cet effet, Ansar Dine, avec Aqmi, a occupé Tombouctou pendant dix mois, et commis dans le nord de très nombreuses exactions, au nom d'une interprétation rigoriste de l'islam. Ils ont imposé le port du voile intégral aux femmes, interdit la mixité dans les écoles, interdit le football, la danse, la musique et l'alcool. Ansar Dine réclame une large autonomie du nord du Mali. Ansar Dine souhaite que le caractère islamique de l'État du Mali soit proclamé dans la Constitution. Ansar Dine est actif au nord du Mali. Faits d'armes marquants?: 2012?: aux côtés d'Aqmi et du Mujao, Ansar Dine a combattu contre l'armée française et ses alliés au Nord du Mali. Ansar Dine a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 20 mars 2013. Depuis sa création, Ansar Eddine et son chef, Iyad Ag Ghali, ont bénéficié du soutien continu d'Aqmi.

    * 93Revendique?:  Aqmi a pour objectif de renverser le gouvernement algérien en vue d'instaurer un califat islamique et mène des attaques contre des cibles occidentales. Selon le juge français Marc Trévidic, Aqmi reste en 2014 la principale menace terroriste pour la France. Rejetant au début l'action ultra-radicale du groupe de l'État islamique (Daech), Aqmi, dans un communiqué commun avec Aqpa dévoilé le 16 septembre 2014, appele les djihadistes en Irak et en Syrie à s'unir contre la coalition hostile à Daech. Il est dirigé par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussaab Abdelouadoud, 44 ans, toujours en fuite après avoir pris le maquis dans les années 90. Il a échappé à plusieurs arrestations et a déjà été condamné à plusieurs reprises par contumace à la peine capitale pour des attentats meurtriers. Plusieurs chefs se partagent également des zones d'action d'Aqmi. En septembre 2013, l'algérien Saïd Abou Moughatil est par exemple placé au commandement d'une unité combattante en remplacement d'Abdel Hamid Abou Zeïd tué au cours de l'intervention française au Mali. Zones de présence?: il est présent dans les zones côtières du nord de l'Algérie et dans les régions désertiques du sud du pays, dans le nord du Mali, en Mauritanie orientale et au Niger occidental. Faits d'armes marquants : Décembre 2007?: attentat à la voiture piégée contre les bureaux des Nations Unies à Alger.  Février 2008?: attaque avec des armes légères de l'ambassade d'Israël à Nouakchott, en Mauritanie.  3 juin 2009?: Aqmi revendique la mort du britannique Edwin Dyer, enlevé le 22 janvier à la frontière du Mali et du Niger. 25 juillet 2010?: exécution du français Michel Germaneau, enlevé dans le nord du Mali le 19 avril. Depuis novembre 2012, Aqmi resserre ses liens avec Ansar Eddine. 10 mars 2013?: exécution du français Philippe Verdon, enlevé au Mali en novembre 2011. Aqmi a été inscrit sur la liste de l'ONU étant un des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 6 octobre 2001. Dans un communiqué daté du 4 juillet 2014, Aqmi renouvelle son allégeance au chef du réseau extrémiste d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Dès le 13 septembre 2006, Droukdel annonce l'alliance officielle du Groupe salafiste pour la prédication et le combat avec Al-Qaïda et prête serment d'allégeance à OBL.

    * 94Revendique?: Boko Haram revendique la création d'un État islamique au Nigeria où s'appliquerait la charia. Dirigé par?: Boko Haram était dirigé depuis 2009 par Abubakar Muhammad Shekau suite à l'exécution par la police nigériane de son fondateur, Mohammed Yusuf, qui est déclaré mort par l'armée nigériane le 24 septembre 2014. Né entre 1965 et 1975 dans un village agricole à la frontière avec le Niger, Shekau a étudié la théologie auprès de religieux à Maiduguri. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Mohammed Yusuf. Boko Haram est présent sur le nord-est du Nigeria et multiplie les incursions au nord du Cameroun où il est accusé d'enrôler de jeunes recrues. Faits d'armes marquants?: 4 novembre 2011?: 150 morts au cours d'une série d'attaques contre des postes de police et des églises à Damaturu (nord-est du Nigeria) Boko Haram revendique les attaques de Bama et Baga. 14 avr 2014?: 276 lycéennes sont enlevées dans leur établissement scolaire de Chibok, dans l'Etat de Borno (Nigeria). Boko Haram a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 22 mai 2014. Al-Qaïda lui a ainsi transmis de précieuses connaissances en fabrication d'engins explosifs improvisés.

    * 95Revendique?: Les Chebabs revendiquent la création d'un État islamique en Somalie où s'appliquerait la charia. Le 6 septembre 2014, Ahmed Umar Abou Oubaïda est désigné nouveau chef des Chebabs quelques jours après la mort d'Ahmed Abdi « Godane », partisan du djihad mondial, tué par des missiles américains en Somalie. Ancien professeur d'études coraniques, il serait né en 1970 à Qalafe, en Éthiopie, mais sa famille serait originaire de la région de Gedo, dans le sud de la Somalie. Il a réaffirmé son allégeance à Al-Qaïda. Les clans sont toutefois multiples, les divisions internes et les alliances changeantes. Depuis 4 ans, les Chebabs ont été chassés de Mogadiscio, puis de l'essentiel de leurs bastions du Sud et du Centre, mais tiennent toujours d'importantes zones rurales et mènent une guérilla. Les Chebabs ont perpétré des attentats au Kenya et en Ouganda. En 2009, les Chebabs proclament leur allégeance à Ben Laden dans une vidéo. En février 2012, le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a annoncé que les insurgés islamistes Chebabs en Somalie avaient rejoint son réseau. Le chef des Chebabs de l'époque, « Godane » était partisan du djihad mondial. Son successeur, Ahmed Umar Abou Oubaïda, a réaffirmé son allégeance à Al-Qaïda.

    * 96Revendique?: Abou Sayyaf revendique la création d'un État islamique indépendant dans la péninsule malaise en Asie du sud-est. Abou Sayyaf est dirigé depuis 2006 par l'islamiste philippin Yasser Igasan. Il rejoint Abu Sayyaf alors qu'il termine une formation en théologie suivie dans une école dirigée par un beau-frère d'Oussama ben Laden. À la fin des années 90, il poursuit ses études religieuses en Libye et en Syrie. De 2001 à 2005, Yasser Igasan agit pour Al-Qaïda. Suite à la mort, en septembre 2006, du leader d'Abu Sayyaf, Khadaffy Abubakar Janjalani, Igasan prend la direction du groupe en juin 2007. Abou Sayyaf opère depuis le sud des Philippines, principalement depuis l'archipel de Sulu, Tawi Tawi, Basilan et Mindanao. Le Groupe Abu Sayyaf a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 6 octobre 2001. Abou Sayyaf a des liens avec l'organisation Al-Qaida et Jemaah Islamiyah. En 1991, le beau-frère d'OBL, Mohammad Jammal Khalifa, fonda les Bureaux locaux de l'Organisation internationale islamique de secours aux Philippines. Il collectait des fonds pour qu'Abou Sayyaf puisse faire former ses membres et acheter des armes.

    * 97Revendique?: Al-Qaïda prône l'établissement de régimes islamistes dans les pays à majorité musulmane et le rétablissement d'un califat. Depuis la mort d'Oussama ben Laden en 2011, Al-Qaïda est dirigé par l'égyptien Ayman al-Zawahiri. Il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l'âge de 15 ans. Impliqué dans l'assassinat, en 1981, du président égyptien Anouar al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis parvient à rejoindre l'Arabie saoudite, les États-Unis et enfin le Pakistan au milieu des années 1980. Il rencontre alors Oussama ben Laden. Al-Qaïda commande ses différentes filiales depuis les zones tribales au nord-ouest du Pakistan, à la frontière avec l'Afghanistan, sous la protection des Talibans. Al-Qaïda entretient des relations avec d'autres groupes armés dans le monde et vise les intérêts des Occidentaux hostiles à ses revendications. 13 novembre 1995?: 5 soldats américains et 2 Indiens tués dans un attentat à la voiture piégée à Ryad (Arabie saoudite). 12 Américains, et des milliers de blessés dans un double attentat à la voiture piégée près des ambassades américaines de Nairobi (Kenya) et Dar es-Salaam (Tanzanie). 12 octobre 2000?: 17 marins américains tués dans le port d'Aden (Yemen) dans un attentat contre le destroyer américain USS Cole. 1 sept 2001?: environ 3.000 morts et disparus lorsque quatre avions de ligne, transportant au total 266 personnes, sont détournés et utilisés comme armes pour perpétrer des attentats spectaculaires contre les deux tours du World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington. 12 octobre 2002?: 202 morts, dont de nombreux touristes étrangers, dans un attentat à la voiture piégée contre une discothèque de Bali attribué à la Jemaah Islamiyah soupçonné de liens avec Al-Qaïda. 12 mai 2003?: 35 morts dont huit Américains dans un triple attentat suicident contre un ensemble résidentiel de Ryad (Arabie Saoudite). 16 mai 2003?: 45 morts (dont 12 kamikazes) lors de cinq attentats quasi-simultanés au Maroc visant des restaurants et des hôtels fréquentés par des étrangers et des cibles juives à Casablanca.  15 et 20 novembre 2003?: 63 morts dans quatre attentats à la voiture piégée contre deux synagogues, le consulat britannique et une banque britannique à Istanbul (Turquie) 11 mars 2004?: 191 morts et près de 2.000 blessés dans une série d'attentats visant plusieurs trains dans trois gares de Madrid et de sa banlieu (Espagne).  7 juillet 2005?: 56 morts (dont 4 kamikazes) lors de quatre attentats suicides dans le métro et un autobus à Londres (Grande-Bretagne). 23 juillet 2005?: 68 morts dans des attentats suicides contre des lieux touristiques de la station balnéaire de Charm el-Cheikh (Égypte) 14 août 2007?: plus de 400 morts dans quatre attentats au camion piégé contre une secte religieuse kurde dans la province de Ninive (nord de l'Irak). 17 sept 2008?: 19 morts, dont sept assaillants lors de l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à Sanaa (Yémen) 20 septembre 2008?: 60 morts dans un attentat suicidaire au camion piégé contre l'hôtel Marriott d'Islamabad (Pakistan) 13 mai 2011?: 98 morts lors d'une attaque de kamikazes au milieu d'un groupe d'élèves policiers pour venger OBL (Pakistan). Al-Qaïda a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec al-Qaïda le 6 octobre 2001.

    * 98 Qui saurait être vivant à lire http://www.nouvelordremondial.cc/2015/08/26/ben-laden-est-vivant-et-en-bonne-sante-aux-bahamas-dapres-edward-snowden/

    * 99Zones de présence?: L'Émirat du Caucase est une organisation terroriste opérant dans le nord du Caucase. Elle est surtout active au Daguestan, en Ingouchie et en Kabardino-Balkanie, et moins en Tchétchénie. Selon certaines sources, l'Émirat du Caucase aurait des cellules dans certains pays d'Europe et du Proche-Orient. Le 22 juin 2004?: attaque contre l'Ingouchie. 21 août 2004?: assaut de Grozny. 1- 3 septembre 2004?: prise d'otages à Beslan. 29 mars 2010?: attentats terroristes dans le métro de Moscou 24 janvier 2011?: attentat à l'aéroport Domodedovo de Moscou 2 Juillet 2013?: déclaration appelant ses militants à commettre des attentats lors des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. Le groupe de l'Émirat du Caucase a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 29 juillet 2011. Les dirigeants de l'Émirat du Caucase ont dans le passé entretenu des liens avec plusieurs entités inscrites sur la Liste des sanctions d'Al-Qaida, dont le Mouvement islamique d'Ouzbékistan et le Groupe du Jihad islamique.

    * 100Inscription sur la liste de l'ONU?: L'organisation Jemaah Islamiyah a été inscrite sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 25 octobre 2002.

    Liens avec Al-Qaïda?: Bien que Jemaah Islamiyah reste une organisation indépendante décidant elle-même de ses opérations. Plusieurs membres de l'organisation ont été entraînés ou ont combattu au Pakistan et en Afghanistan aux côtés d'Al-Qaïda à la fin des années 80 et au début des années 90. Alors Jemaah Islamiyah et membre d'Al-Qaïda, Hambali, a joué un rôle clef dans la mise en relation des deux organisations, notamment en organisant des entraînements dans des camps d'Al-Qaida en Afghanistan pour des membres de Jemaah Islamiyah. Il a joué à plusieurs reprises un rôle dans divers attentats d'Al-Qaïda aux États-Unis.

    * 101Lashkar-e-Toiba est dirigé par son fondateur, Hafiz Muhammad Saeed, né dans les années 50. Il est également l'émir ou le chef de la Jamaat-ud-Dawa, une organisation humanitaire islamiste. Placé début avril 2012 en deuxième position sur sa liste des terroristes présumés les plus recherchés au monde par les États-Unis (10 millions de dollars en échange de toute information pouvant mener à sa capture ou à son inculpation. Derrière le chef d'Al-Qaïda, l'égyptien Ayman al-Zawahiri, 25 millions de dollars), Hafiz Saeed met au défi les États-Unis de prouver quoi que ce soit. Contrairement à la plupart des autres ennemis publics de Washington, Hafiz Saeed vit librement et continue d'apparaître publiquement au Pakistan.Zones de présence?: Lashkar-e-Toiba est basé au nord du Pakistan. Le mouvement est soupçonné d'être à l'origine de plusieurs attentats sur le territoire indien, dont la meurtrière attaque de 2008 à Bombay qui a provoqué la mort de 166 personnes dont six citoyens américains. Lashkar-e-Toiba est aussi actif en Afghanistan et dans plusieurs autres pays d'Asie.

    Faits d'armes marquants?: Décembre 2001?: 12 morts dans l'attaque du Parlement indien. Octobre 2005?: attentats à New Delhi (Inde) 11 juillet 2006?: plus de 180 morts dans des attentats contre plusieurs trains de banlieue à Mumbai (Inde) 26-29 novembre 2008?: 164 personnes tuées et des centaines d'autres blessées dans des attentats à Mumbai (Inde).  13 Février 2010?: soupçonné d'être à l'origine du bombardement d'une boulangerie allemande à Pune (Inde). Inscription sur la liste de l'ONU?: Lashkar-e-Toiba a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al - Qaïda le 2 mai 2005. Liens avec Al-Qaïda?: Lashkar-e-Toiba a appuyé Al-Qaïda de différentes manières, en permettant notamment à des agents d'Al-Qaïda d'utiliser ses infrastructures.

    * 102Faits d'armes marquants?: Février 1999?: explosions à Tachkent (Ouzbékistan) Août 1999?: prise d'otage de 4 géologues japonais et de 8 soldats kirghizes. Août 2000?: prise d'otage de 4 alpinistes américains. Décembre 2002?: explosions à Bichkek (Kirghizstan). Septembre 2010?: 28 morts lors d'un attentat au Tadjikistan.  Mai 2003?: 8 morts dans un attentat à Och (Kirghizistan). 28 mai 2011?: attentat dans le nord de l'Afghanistan faisant plusieurs victimes dont deux militaires allemands et un haut responsable de la police. Janvier 2013?: condamnation à Paris du cerveau d'un réseau de financement du MIO Mars 2014?: condamnation au Tadjikistan de membres du MIO. Le Mouvement islamique d'Ouzbékistan a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 6 octobre 2001. Sous la direction de Tohir Abdulkhalilovich Yuldashev, le MIO s'est rallié à l'idéologie d'OBL. Le Mouvement est étroitement lié à Al-Qaïda et aux Talibans, à tel point que certains de ses hauts dirigeants ont occupé des postes au sein de la hiérarchie d'Al-Qaïda.

    * 103Le Mouvement islamique du Turkestan oriental a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 11 septembre 2002. Le Mouvement islamique du Turkestan oriental a reçu un appui substantiel d'Al-Qaïda, d'Oussama ben Laden et des Talibans et a envoyé ses membres dans les camps d'entraînement de ces organisations. Alors que les experts s'accordent à dire que des centaines de Ouïghours ont rejoint Al-Qaïda et ses hôtes Talibans en Afghanistan dans le passé, certains doutent que MITO continue d'avoir des liens importants avec l'ancien réseau de Ben Laden.

    * 104Plusieurs chefs dirigent les différentes mouvances talibanes. Maulana Fazlullah, surnommé « Mollah Radio », prend la tête du Tehrik-eTaliban Pakistan début novembre 2013 au lendemain du décès de Hakimullah Mehsud tué dans l'attaque d'un drone américain. Les talibans sont établis de part et d'autre de la frontière pakistano-afghane. 5 septembre 2002?: 30 morts dans un attentat à la voiture piégée à Kaboul (Afghanistan). Le13 aout 2003?: 17 morts, essentiellement des enfants dans l'explosion d'un car dans la province d'Helmand (Afghanistan). 16 janvier 2006?: 22 morts dans un attentat suicide à Spin Boldak (Afghanistan). 27 février 2007?: 24 morts dont un soldat américain dans l'attaque d'un QG des forces américaines) Bagram (Afghanistan). 17 juin 2007?: 35 morts dans l'explosion d'un autobus de la police à Kaboul (Afghanistan).  6 novembre 2007?: 79 morts, dont 59 enfants, dans un attentat suicide dans une usine de sucre au nord de Kaboul (Afghanistan). 17 février 2008?: 140 morts, dont 50 policiers, lors d'un attentat suicide sur le marché de Kandahar (Afghanistan). Juillet 2010?: 50 morts dans un attentat devant le bureau d'un haut fonctionnaire de l'Agence tribale de Mohmand (Pakistan). Décembre 2010?: plus de 40 morts lors d'un double attentat-suicide à la bombe commis contre un bâtiment administratif de l'Agence de Mohmand (Pakistan). Mai 2011?: mort de 10 agents de sécurité pakistanais lors de l'assaut de la base navale de Mehran, à Karachi (Pakistan). Le 6 août 2011?: 38 morts dont 30 soldats américains tués dans la chute d'un hélicoptère abattu par les Talibans. Le 2 février 2013?: 24 morts samedi dont 11 civils dans un attentat suicident contre un poste de contrôle de l'armée dans le nord-ouest du Pakistan. 25 juin 2014?: 150 morts dans l'affrontement de 800 talibans avec l'armée dans le sud de l'Afghanistan. Tehrik-e Taliban Pakistan a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 29 juillet 2011. Les talibans partagent le même territoire qu'Al-Qaïda dans la zone tribale du nord-ouest du Pakistan. En 2001, les talibans étaient accusés d'héberger certains des dirigeants d'Al-Qaïda. Pour des universitaires américains qui ont rendu un rapport au début de l'année 2011, « les Talibans et Al-Qaïda sont toujours des groupes distincts avec des objectifs, des idéologies et des moyens de recrutement différents ». Les talibans pakistanais de Tehrik-e Taliban ont toutefois fait allégeance à Al-Qaïda en 2007.

    * 105Revendique?: Aqpa veut servir de plaque tournante pour le terrorisme régional au Yémen et en Arabie saoudite. Le groupe vise les intérêts gouvernementaux et occidentaux dans la péninsule arabique, mais aussi à l'échelle mondiale. En décembre 2009, Umar Farouk Abdulmutallab a ainsi tenté de faire détoner un puissant explosif sur un vol de la compagnieNorthwest Airlines reliant Amsterdam (Pays-Bas) à Détroit (États-Unis). Le 16 septembre 2014, les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa) d'Al-Qaïda ont appelé les djihadistes en Irak et en Syrie à s'unir contre la coalition hostile au groupe de l'Etat islamique (EI). Le yéménite Nasser al-Wahichi (ou Nasser al-Whaychi) prend la tête d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique en 2009. Il aurait fait office de secrétaire privé d'Oussama ben Laden avant de quitter l'Afghanistan en 2001. Arrêté par les autorités iraniennes, il est emprisonné au Yémen en 2003. En février 2006, il s'échappe de sa prison à Sanaa. 12 mai 2012?: 560 djihadistes périssent lors d'une offensive menée par l'armée yéménite vers Abyane. 21 mai 2012?: décès de 96 soldats dans un attentat suicide à Sanaa (Yemen) 4 août 2012?: 49 morts dans un attentat suicide à Jaar (Yemen).Al-Qaïda dans la péninsule arabique a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 19 janvier 2010. Al-Qaida dans la péninsule arabique est directement affiliée au réseau Al-Qaida et est l'une de ses filiales les plus actives. Nasser al-Wahichi avait affirmé en juillet 2011 son allégeance à Ayman al-Zawahiri, arrivé à la tête d'al-Qaïda après la mort d'Oussama ben Laden.

    * 106Ansar Beït al-Maqdess est dirigé par Chadi el-Menei, un membre de la tribu des Sawarka, ainsi qu'un homme se faisant appeler Abou Oussama l'Egyptien, sur lequel peu d'informations sont connues. Ansar Beit al-Maqdess multiplie les attentats au Sinaï, mais a aussi commis des attaques meurtrières au Caire et dans le delta du Nil, et tire régulièrement des roquettes contre Israël. Le 20 novembre 2013?: 11 soldats périssent dans l'explosion d'une voiture piégée dans le Sinaï. 24 décembre 2013?: 15 morts dans un l'attentat suicide à la voiture piégée qui a visé un bâtiment de la police dans le nord de l'Égypte. Le 11 septembre 2014?: 11 policiers dans un attentat à la bombe dans le Sinaï. 17 septembre 2014?: revendication d'un attentat dans la péninsule du Sinaï dans lequel six policiers ont péri. Non inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda. Ansar Beït al-Maqdess a fait allégeance à Al-Qaïda et récemment apporté son soutien au groupe ultra-radical de l'État islamique en Irak.

    * 107Revendique : Daech revendique depuis le 29 juin 2014 le rétablissement d'un califat sur une large partie des territoires irakien et syrien. Son calife devenant chef des musulmans partout dans le monde. Daech prône le rétablissement de la charia. Dirigé par : Daech est dirigé par l'irakien Abou Bakr al-Baghdadi. Proclamé par son groupe calife de tous les musulmans depuis le 29 juin 2014, il est de plus en plus vu comme plus puissant que le chef d'Al-Qaïda. Classé « terroriste » en 2011 par les Etats-Unis, il agit pendant des années dans l'ombre. Né en 1971 à Samarra au nord de Bagdad, selon Washington, Abou Bakr Al-Baghdadi, aurait rejoint l'insurrection en Irak peu après l'invasion conduite par les États-Unis en 2003, et aurait passé quatre ans dans un camp de détention américain. 9 avril 2013 : Abou Bakr al-Baghdadi, chef d'Al-Qaïda en Irak, annonce une fusion de son groupe, l'Etat islamique d'Irak (ISI, auteur de multiples attentats notamment depuis le retrait américain fin 2011), avec le Front al-Nosra qui combat le régime en Syrie, pour former l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Al-Nosra décline le parrainage de Baghdadi et l'EIIL sera désavoué par Al-Qaïda le 3 février 2014 2/4 janvier 2014 : en Irak, Daech prend le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi. 9 juin 2014 : Daech lance une offensive fulgurante en Irak, s'emparant dès le lendemain de Mossoul. Le 29 juin 2014 : Daech proclame l'établissement d'un califat dirigé par Baghdadi sur les territoires conquis en Irak et en Syrie. 8 août 2014 : les États-Unis bombardent des positions jihadistes, s'impliquant directement pour la première fois depuis fin 2011. 19 aout 2014 : Daech affirme avoir décapité le journaliste américain James Foley, enlevé dans le nord de la Syrie en 2012. 2 sept 2014 : Daech revendique la décapitation d'un deuxième journaliste américain, Steven Sotloff. 13 septembre 2014 : exécution du britannique David Haines qui travaillait pour l'ONG française Acted. 19 septembre 2014 : Daech prend le contrôle de 60 villages kurdes dans le nord de la Syrie. Daech , ou plutôt al-Qaïda en Irak, a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec al-Qaïda le 18 octobre 2004. Le 16 septembre 2014, les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa) d'Al-Qaïda ont appelé les djihadistes en Irak et en Syrie à s'unir contre la coalition hostile au groupe Daech. Selon les spécialistes, il ne s'agit toutefois pas d'un appui clair d'Al-Qaïda qui avait pris ses distances avec Daech en désavouant son action en février 2014.

    * 108Dirigé par : Le Front al-Nosra est dirigé par le djihadiste syrien Abou Mohammed al-Joulani. Il avait été déclaré mort par la télévision publique syrienne en octobre 2013. Le 6 janvier 2012 : attaque dans le quartier de Maydan à Damas qui a fait 24 morts et 140 blessés chez les militaires et les civils. Depuis plusieurs semaines les combats opposent le Front aux forces libanaises vers Aarsal. Mi-septembre 2014 : contrôle de la province de Qouneitra (sud-ouest de la Syrie) 11 septembre 2014 : libération de 45 casques blues fidjiens enlevés fin août. 20 septembre 2014 : les djihadistes d'al-Nosra exécutent un soldat libanais. Le Front al-Nosra a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 31 mai 2013.

    * 109 Pour Pascal Bruckner, « la recherche éperdue des causes du terrorisme », même si elle part d'une bonne intention, fait fausse route : la culture de l'excuse, l'explication par le désespoir, l'humiliation exonère l'acte de son horreur et débouche sur la tentation de l'indulgence. (...) Selon l'écrivain, « contrairement à ce qui s'écrit ici ou là, les « attaques terroristes » ne sont nullement la conséquence de la misère ou du sous-développement. Si le « terrorisme » était le fruit de la pauvreté, la dernière arme du déshérité, alors tous les attentats commis depuis trente ans auraient dû l'être par des ressortissants de l'Afrique subsaharienne. Ce qui n'est pas le cas. Les pays arabo-musulmans connaissent d'importantes différences de niveau de vie, mais ils comptent aussi parmi eux les nations les plus riches de la planète. C'est en 1993, en plein accord d'Oslo, que le World Trade Center avait été la cible d'une première explosion à la bombe. La réconciliation des frères ennemis du Proche-Orient ne ferait qu'exacerber la fureur des extrémistes. Ce qui motive le « terrorisme », ce n'est pas telle ou telle erreur de l'Europe ou de l'Amérique et Dieu sait si nous en avons commis, c'est la haine pure et simple. Cette haine est antérieure à toute excuse qu'elle se donne pour frapper, elle commence par haïr, et cherche, ensuite, des raisons. Elle ne s'adresse pas à l'Occident pour ce qu'il a fait mais pour ce qu'il est. Notre crime, à ses yeux, c'est d'exister purement et simplement.»

    * 110Dans une analyse médiatique dite « Terrorisme : Causes, genèse, objectifs et traitement », Tarqui Charoui évoque en énumérant quelques raisons profondes du terrorisme telles que la pauvreté, le chômage, la marginalisation et l'injustice entre les individus et les régions. Une population qui vit dans la misère est fragilisée, elle succombe facilement à la démagogie de l'extrémisme et à ses promesses chimériques et bascule dans le terrorisme. La naïveté du pouvoir qui ne croit pas que tout pays est sous menace, interne ou externe, qui le guette quelque part et que le malheur n'arrive qu'aux autres. Il ne s'y attend pas ; donc ne se prépare pas au pire. La faiblesse du pouvoir ; ne s'étant pas préparé au pire, le pouvoir démuni se trouve affaibli et ne peut faire face à toute éventualité. Alors le terrorisme agit, redouble d'effort, se réjouit des coups qu'il a portés au pouvoir et fait avancer ses pions pour atteindre ses objectifs ultimes : vaincre le pouvoir, abolir l'Etat et changer la société qu'il croit impie.

    * 111 Un succès stratégique de lutte nécessite toutefois que l'on comprenne bien les raisons de sa montée. C'est pour l'acteur espagnol Willy Toledo sur l'attentat de Paris sont révélateurs. Il avait commencé par condamner l'attentat et a fini par dire que les bombardements des Etats-Unis et de l'OTAN avaient rasé des pays entiers. «Vous qui avez tué des millions de gens, vous vous attendiez à ce qu'ils restent silencieux face à cela ?», s'est-il interrogé. Il n'y a aucun doute sur le fait que derrière l'islamisme et le terrorisme d'islamistes radicaux, se trouvent les griefs des masses musulmanes. Une partie de ces griefs est liée au fait que les Arabes en particulier ont été victimes de la «malédiction du pétrole» qui soutient les autocraties fondamentalistes qui à leur tour les oppriment et incitent aux interventions impérialistes de l'occident. Une partie de ces griefs provient sans aucun doute du soutien inconditionnel de l'occident envers l'occupation et l'oppression israélienne sur les Palestiniens. Et une autre partie de leurs griefs provient de la discrimination et du dénigrement auxquels ils sont sujets en occident, où ils sont les boucs émissaires des crises économiques ».

    * 112Constitué principalement par les ONG, les syndicats des travailleurs, les intellectuels...

    * 113 Lire Abdel HADI BOUTALEB, « Le monde n'est pas une marchandise : critique de la mondialisation ». Édition Ezzamane. 2001 p.65. Écrit en ARABE.

    * 114A lire « Revue Jeune Afrique/l'intelligent du 17/06/2004.

    * 115 Le quotidien Achark Alawsat, n° 8408 du 05.12.2001.EN ARABE.

    * 116Un flagrant particulier est l'organisation puissante du FMI, car il dicte aux pays pauvres les politiques à suivre à travers les plans d'Ajustements structurels, et n'a d'international que le nom ! Crées aux règles établies par le trésor américain, elle neprendra des décisions contre mettant aux intérêts des Etats-Unis : avec 17.5% des droits de vote, ce pays y dispose d'une minorité de blocage sur toute les décisions importantes qui ne peuvent être prises qu'à une majorité de 85% des voix. 

    * 117 A lire Mahdi EL MANDJRA, « La décolonisation culturelle, défi majeur du 21ème siècle », Edition Ennajah El Jadida. Casablanca. 2001. 3ème impression. P. 6

    * 118 C.f. Ahmed MANSOUR,le monde islamique, à l'ère du nouvel ordre International. Edition Dar Ibn Hazm. 1994. p 37 et suivantes en ARAB.

    * 119 Le quotidien français : le monde.04.04.1996

    * 120 A lire sur Tariq RAMADAN sur « Mon intime conviction », p195, édition Archipoche, 2009.

    * 121 Le quotidien français : le monde.04.04.1996

    * 122 A lire Jean Flori, historien médiéviste de chrétienté et Islam, dans son ouvrage de « Guerre sainte, Jihad, croisade » éd seuil, 2002. Cette expression désigne la reconquête.

    * 123 Jaffar ALWAHAB, « L'humiliation a été du méga impérialisme », p.163

    * 124 In : http // www.ridi.org

    * 125A lire Rene PASSET dans, la mondialisation financière et terrorisme, 2002, ed Enjeux planète, p175

    * 126 Jamil El- Hejaine, S.G du C.C.G. Op.cit.p.92

    * 127Ceux qui, chez les occidentaux, s'insurgent à propos d'un foulard porté à l'école, d'un mouton égorgé selon la tradition musulmane ou d'un rite vaudou pratiqué dans un HLM de banlieue, devraient essayer d'imaginer l'état d'esprit de personnes contraintes de supporter l'intrusion incessante dans leur vie quotidienne de moeurs européennes ou américaines qu'elles trouvent pour le moins étranges, quand ce n'est pas franchement repoussantes ou décadentes.

    * 128Des Etats issus d'une lutte de libération nationale refusent à d'autres et se sont battus suscitant ainsi une résistance qui revêt souvent l'aspect du terrorisme. Ailleurs, des pays qui refusent l'autonomie à certaines de leurs provinces s'érigent chez les autres en champions de la « liberté » : la Grande-Bretagne et la France qui dénient à l'Irlande du Nord ou à la Corse ce qu'elles revendiquent pour la Tchétchénie ou le Tibet.

    * 129 A lire Rene PASSET op.cit. , p175.

    * 130Quand une bombe explose quelque part, qu'un avion est détourné ou s'écrase contre un gratte-ciel, on est donc parfaitement en droit de se poser la question : qui a vraiment fait le coup, à qui profite le crime ? La question est pertinente, même lorsqu'une organisation revendique la paternité de l'attentat - et à plus forte raison quand ce n'est pas le cas.  Le dessous des cartes est rarement dévoilé au grand public. Avec l'aide de la presse, les responsables veillent à ce que rien ne transparaisse. Le journaliste digne de ce nom, celui pour qui l'investigation sérieuse et la mise en cause des idées toutes faites sont des objectifs permanents, est une espèce en voie de disparition.  Ainsi, les services secrets peuvent se permettre d'exagérer à dessein l'importance d'organisations occultes existantes. Américains et Israéliens sont sans doute les plus actifs et les plus imaginatifs en matière de manipulation, même si leurs trouvailles sont souvent cousues de fil blanc. La procédure employée un an plus tard à  Istanbul n'est pas très différente. Dès le 11 septembre, cette forme manipulatrice tend à devenir systématique.  Fin 2002, on apprend aussi que le Shinbet recrute des Palestiniens afin de former une « cellule locale d'Al-Qaïda.» Rien de bien nouveau dans cette démarche, quand on sait que les services de l'Etat juif ont toujours manipulé les islamistes. Vingt ans plus tôt, Menahem Begin soutenait et encourageait la création du Hamas palestinien, dans le seul but d'affaiblir Arafat et les forces de gauche de l'OLP. A Tel Aviv comme à Washington adorent jouer avec le feu, quitte à pousser des cris lorsque leurs créatures s'émancipent.

    * 131A lire, « Terrorisme islamique : agir sur les causes » Publié le 1 octobre 2014 de Farhat Othman.

    * 132 A lire De la Corte, 2006.

    * 133 Giménez-Salinas, 2007: 196

    * 134La Dawa de Hamas est, en effet, une infrastructure du mouvement qui inclut une variété d'organisations qui fournissent plusieurs services  (bien-être social, éducation, santé, etc.) à la population palestinienne, de façon gratuite ou en échange de paiements symboliques. Ces activités sont menées à bien par un réseau composé de dizaines d'institutions de charité et de  comités, qui sont implantés tout au long de Judée, de Samarie et Gaza. Comme nous avons dit, ces organisations fournissent des services au public en général, mais accordent préférence aux plus proches au mouvement, qu'en échange de leurs faveurs reçoivent une plus grande assistance financière.  Appart cela,  ces institutions fournissent aussi des aliments et de l'assistance monétaire aux familles des décédés ou blessés en perpétrant des actes terroristes. Initialement ces familles reçoivent en général un apport unique parmi 500 à 5000 dollars, ainsi qu'une pension mensuelle d'à peu près 100 dollars, bien que normalement les parents des terroristes de Hamas reçoivent des quantités plus grandes. Mais il ne finit pas là l'aide qu'ils leur fournissent; la «Dawa» en outre accorde à ces familiers  des bourses d'étude et des subventions éducatives; de l'assistance financière destinée à la reconstruction de maisons démolies, étant donné le lien de ses propriétaires avec le terrorisme; ils aident aux blessés palestiniens.

    * 135Le réseau Al-Qaida a créé des industries agricoles dont les profits ont été utilisés pour payer leurs activités terroristes, mais non seulement ils ont établi des affaires d'agriculture mais ils ont aussi investi dans beaucoup d'autres secteurs, comme des dépôts d'huîtres et de crevettes au Kenya; des extensions de bois en Turquie pour sa coupe et vente postérieure; des entreprises constructrices, (Shelly, 2005). En Espagne, la bande terroriste ETA a articulé tout un cadre marchand par le biais de diverses sociétés occupées dans des secteurs très divers, comme l'édition de publications périodiques et de livres -support à la fois pour des tâches de publicité-, la distribution en gros de produits de consommation, la consultation et la gestion, les assurances, l'enseignement ou les services touristiques (Buesa Blanco, 2007).

    * 136On peut offrir une remise pour l'achat d'un passage qui reflète un multiple de la quantité payée par le client, c'est-à-dire, un billet de centaines de dollars peut être offert à un coût de mil en justifiant ainsi le mouvement de milliers de dollars à travers l'affaire (Buesa Blanco, 2007: 4).

    * 137 A lire Naylor, 2005

    * 138 Napoleoni, 2004 : p.279

    * 139 A lire Cardero, 2005

    * 140 A lire Reisman, 2001.

    * 141En Inde, la moitié des transactions économiques de routine transiteraient par le Hawala et en Afghanistan ou la Somalie où les marchés sont peu évolués, la quasi-totalité des échanges se fait par le biais du Hawala.

    * 142Le système est régulé par la charia.

    * 143KOUTOUZIS M. et THONY J.-F. (2005), Le blanchiment, Que Sais-Je - PUF

    * 144LEVITT M. (2005), Hezbollah: Financing Terror through Criminal Enterprise, Committee on Homeland Security and Governmental Affairs United States Senate, May 25, 2005.

    * 145NAPOLEONI L. (2008)

    * 146L'instance qui contrôle la finance islamique est la Sharia Supervisory Board of Islamic Banks and Institutions ou Commission de la Charia.

    * 147 Anonyme, « Nation », tiré sur internet,  http://www.lanation.dj/news/2009/Ln67/national5.html.

    * 148THACHUCK K. (2002), Terrorism's Financial Lifeline: Can It be Severed ?, Strategic Forum No. 191 May 2002

    * 149369 RODIER A. (2009), Les trafics de drogue du Hezbollah en Amérique Latine, note d'actualité n°168, Centre Français de Recherche sur le Renseignement

    * 150 A lire M. Mathieu Boulègue (2010) « Relations internationales illicites et mondialisation de l'insécurité : L'impact des « zones grises » et des marchés transnationaux illégaux sur les relations entre Organismes Criminels Transnationaux et groupes terroristes » Mémoire de à IEP de Toulouse.

    * 151BOISSON, P., et LE MONNIER DE GOUVILLE, A., « La prévention des actes de piraterie et de terrorisme à bord des navires », in mare uberum, n°1, Avril, 2004.

    * 152BJORNEHED E. (2004), Narco-Terrorism: The Merger of the War on Drugs and the War on Terror, Global Crime Vol. 6, No. 3&4, August-November 2004, pp. 305-324

    * 153 BERRY, CURTIS, GIBBS J.N., HUDSON R.A., KARACAN T., KOLLARS N. et MIRO R. (2003)

    * 154Elle obtient quelques 300 millions de dollars par an de la vente de ce type de substances; de même que le groupe Sentier Lumineux du Pérou, qui dépend à présent plus que jamais de l'argent provenant du trafic de drogues; également les rebelles maoïstes en Inde, ou les talibans en Afghanistan. En plus sa production n'est pas chère, et la culture de la marijuana, l'opium et la coca n'est pas difficile à obtenir, ce pourquoi leur production donne des beaux profits à tous ceux qui traitent avec elles. En même temps, le trafic de drogues leur fournit des contacts pour obtenir pratiquement toute autre nécessité logistique comme des armes, explosifs, véhicules, systèmes informatiques, crackers, etc

    * 155 CHOQUET C. (2003)

    * 156 USA, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et la France

    * 157 A lire Rueda y Román, 2007

    * 158 Il est plus une enquête auprès de 38 pays, il est devenu manifeste qu'il existe un lien étroit entre le trafic et le terrorisme, A lire Dandurand y Chin, 2004

    * 159 C'est une modalité du kidnapping avec extorsion apparu au Mexique à la fin des années quatre-vingt-dix. Bien que prémédité, il est effectué de manière aléatoire, en méconnaissant le sujet kidnappé. Il se caractérise par sa courte durée afin d'obtenir de la victime tout l'argent possible, soit de ses comptes bancaires soit de l'argent liquide que sa famille obtient dans le moindre espace de temps possible.

    * 160 A lire Abbott, 2005: p 202

    * 161En tout cas, selon les Nations Unies, ce type de transferts déplacent plus de 200.000 millions de dollars par an, dont environ 300 viennent de territoire espagnol. En Espagne, la structure est composée d'une toile d'araignée de parloirs téléphoniques, de boucheries, magasins d'alimentation et bazars interconnectés entre eux et coordonnés par une cellule centrale, qui livre une partie des bénéfices à Al-Qaida.

    * 162Voir ce sujet sur »,Charles-Philippe David et Benoît Gagnon, « Repenser le terrorisme : concepts, acteurs et réponses éd.Les Presses de l'Université Laval, Québec, 2007, 444 pages.

    * 163 La démocratie occidentale n'est qu'une démocratie déguisée : qui prône sur la domination.

    * 164 Ils se réservent le « droit d'attaquer d'autres organisations et Etats »

    * 165 Allégorie de Serge SUR.

    * 166 Bien qu'actuellement la situation n'est pas la même et semble avancée.

    * 167Francis KPATINDE « Un pays phare et attachant », Jeune Afrique/ L'Intelligence(2124) du 25 septembre au 1er Octobre 2001,47 - 48.

    * 168 Cf « Interview de Leila Shahid, Déléguée Générale de la Palestine en France, sur (hptt ://www.cedetime.org/nowyork)

    * 169 A lire S. Huntingtonsur « Choc de civilisation et son interview récente : Entretien avec Miche FAURE, « Samuel P Huntington, le dialogue entre les civilisations doit s'engager», L'express (2625) du 25 au 31 Octobre 2001,122 - 126.

    * 170Comme l'affirme George W Bush le 11 septembre.

    * 171 Information radio-diffusée sur Radio France Internationale.

    * 172Il ressort probable que François Mitterrand en 1959, lorsqu'essayant de regagner les faveurs de l'opinion publique, il avait mandaté quelqu'un pour tirer sur sa voiture pour bénéficier un électorat.

    * 173 A lire l'article d'Ali Soufan, ancien agent du FBI (un des personnages clés de la traque des organisations des attentats 2001) in La revue.info « la fatalité des années 15 »n°48 Décembre 2014 - Janvier 2015.

    * 174 A lire Henry Kissinger « interview » Ibid., p. 38

    * 175 Groupe séparatiste basque ETA en Espagne ou encore de l'Armée républicaine irlandaise, IRA.

    * 176 Le premier d'entre eux, Al-Qaïda, s'est emparé du rôle de l'expéditeur (transmitter), qui décide quand, à quel endroit, comment et contre qui on va frapper. Le rôle du second acteur, c'est-à-dire de la cible (target), fut imposé à la population de New York. L'administration de G. W. Bush, troisième acteur, a été mise devant la nécessité de réfléchir sur le contenu du message que représentaient les attentats. Les autorités américaines étaient obligées de préparer la réponse (feed-back), qui constitue le quatrième acteur. L'importance des dommages humains et matériels a influencé la réflexion et ainsi le caractère de la réponse.

    * 177 À une époque où on avait placé beaucoup d'espoir dans le nassérisme.

    * 178 Age d'or où l'islam a rayonné.

    * 179 A lire « le fondamentalisme aujourd'hui » propos de Joseph YACOUB, professeur à l'université catholique de Lyon, spécialiste des religions et des minorités dans le monde, recueillis par Virginie Larousse et Fabien Léone, dans le monde des religions, n°69 de Janvier - Février 2015.

    * 180 Les aéroports sont donc devenus le principal lieu de contrôle. Du simple contrôle des bagages, à l'obligation de retirer ses chaussures, les passagers aériens sont passés par de multiples renforcements des règles de sécurité. Aussi, suite à la tentative d'attentat aux Etats-Unis en 2009, la sécurité aérienne a une nouvelle fois été renforcée : « Air Canada et Singapore Airlines ont interdit à leurs passagers de se lever de leurs sièges au cours de l'heure qui précède l'atterrissage. Les voyageurs ne sont plus autorisés à accéder à leurs bagages à main et ne peuvent pas avoir d'objets sur leurs genoux. » (Le Figaro). Au-delà des nouvelles règles, se pose la question des scanners corporels, perçue par certains comme un voyeurisme. Pourtant, l'ancien directeur de la sécurité de Northwest Airlines, Douglas R. Laid, expliquait que tant que les rayons X ne seront pas «remplacés par des scanners corporels» pour inspecter les passagers, «le danger ne sera pas écarté», ce qui laisse croire à l'arrivée future de ces nouvelles pratiques.

    * 181 A lire le 2ème Calife de l'Islam, Omar ibn al - khattâb, surnommé al - Fârouq, le Sauveur, autant par les sunnites que par chrétiens, qu'il a protégés au IX et XIème siècle.

    * 182Le débat sur le concept du terrorisme suscite un affrontement idéologique entre l'Occident et le monde arabo-musulman. Ce dernier veut, d'abord, une définition internationalement admise du mot « terrorisme » qui distingue ce phénomène des activités desRésistances, Car, ils ajoutent : « il serait malhonnête de mettre dans le même sac des résistants et des terroristes qui frappent sans justification, loin de chez eux






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus