La réflexion portée sur le terrorisme est
attestée, malgré les paradoxes de prémices_, dès le
XVIIIe siècle pour guerroyer l'horreur, puis s'installe durablement
et globalement à partir de l'année 2001.Insidieusement, en une
décennie, le monde s'est transformé en profondeur qu'en 60 ans.
Partant du 11 septembre 2001, année charnière de la nouvelle
énigme de l'affliction, le monde vit dans l'angoisse et on se demande
où les violences vont éclater. Tout se passe comme si les
leçons douloureuses du passé_ n'ont pas été
retenues ou prises en compte. Oubliés les massacres, les
barrières douanières prohibitives, l'outrecuidance (irrespect)
des traités et les images de la pauvreté, une menace comminatoire
s'infiltre, sinon s'inscrit dans nos préoccupations profondes. Où
que l'on soit, les journaux ou magasins hebdomadaires et les
télévisions parlent de ce phénomène. Les
populations deviennent les cibles et cette situation provoque un sentiment
d'émoi généralisé. C'est la mondialisation du
terrorisme. Suite au choc du « mardi noir » 2001, le
terrorisme est devenu pour beaucoup « la plus grande menace du
XXIème siècle ». Pour corroborer ce sentiment, des
nouvelles terminologies comme « hyper terrorisme ou méga-
terrorisme...» ont fait leur apparition. S'y associe l'idée que le
terrorisme, du moins du 11 septembre 2001, est un processus nouveau, qui n'a,
semble - il, rien de commun avec les attentats d'autrefois et dont l'histoire
commence aujourd'hui. En la réalité, et même si ce
terrorisme constitue effectivement l'un des grands dangers auxquels sont
confrontés nos sociétés à l'heure actuelle, ce
postulat est fondé sur deux remarques : d'abord la première
précise que le terrorisme, d'aujourd'hui, est en rupture avec les
terrorismes qui l'ont procédés. Puis, la seconde que les
diverses manifestations des terroristes du passé n'avaient jamais connu
une aussi grande ampleur que celles que peuvent générer
aujourd'hui.
Dans une perspective historique, ce terrorisme d'aujourd'hui
s'inscrit dans une continuité cyclique, se traduisant par une sorte de
ré- invention perpétuelle de soi, car le terrorisme plonge
très loin ses racines1(*). En 2001, on assiste au grand retour du religieux, par
l'avènement du terrorisme dit islamiste.
Ce dernier, en premier, diffère des vagues terroristes
précédentes puisqu'il se réclame de la religion, qu'il
agit à travers des réseaux diffus. C'est un terrorisme
transnational, et qu'enfin, prend avec des groupes et activistes terroristes
« succursales » du « mouvement
mère » Al - Qaida, (peut - être, pour un retour à
un âge d'or passé plutôt que d'accéder à un
avenir radieux). Néanmoins, au- delà de ces différences,
ce terrorisme ne marque pas totalement une rupture fondamentale avec le
passé. Les islamistes radicaux exploitent l'arme du terrorisme à
des fins politiques, comme d'ailleurs l'immense majorité des groupes
terroristes d'autre fois. L'avènement, en ce début du
XXIème siècle, d'une génération des
terroristes se réclamant des « fous de Dieu2(*) » annoncerait - elle
un autre terrorisme, dont la spécificité en ferait un
phénomène à part ? Une réponse affirmative
impliquerait soit que le terrorisme dit religieux est un
phénomène nouveau, soit qu'il est radicalement différent
des terrorismes passés.
Cependant, traversant les frontières
géographiques, le terrorisme est devenu une expression onusienne. Il est
influencé par des groupes extrémistes qui se sont
développés et conduisent de nombreux pays à des
émois sempiternels. Tous les jours, nous nous
disons « n'en sommes - nous pas au dernier
fatum » ?
De ce fait, nous avons choisi d'étudier cette question
depuis le 11septembre : une date repère ou phase comminatoire qui
coïncide, par conséquent, à la vigueur de la violence
terroriste. Nous chercherons à comprendre sa menace globale mais aussi
ses méfaits accentuant la pauvreté. Des lors, il est
indispensable de voir qu'il s'agit d'appréhender l'une des grandes
menaces de notre temps. Aujourd'hui, malheureusement, le cycle de la violence
du terrorisme constitue un signe particulier de notre histoire contemporaine et
fait l'objet d'un débat politique et culturel important. Nous sommes
ainsi placés au coeur d'une complexité considérable de
l' « axe du mal et du bien3(*) ». Après
l' « internationale terroriste », l'heure est
maintenant de s'interroger sur sa menace globale.
En quoi la montée du terrorisme actuel, depuis le 11
septembre, constitue - elle une grande menace à la paix, la
sécurité et la stabilité internationales ?
Puis, pourquoi et par conséquent les terroristes
mènent - ils des actes répréhensibles ?
Autrement dit, Qui sont les acteurs de cette menace
présentement globale et quelles peuvent - être leurs
motivations ? Et quelles sont les implications
délétères de cette menace ?
Tout d'abord, nous constatons qu'en dépit de son
caractère global, aucun Etat, peuple, religion ou individu n'est pas
à l'abri de cette menace. Le terrorisme est intrinsèquement
illicite et inconstitutionnel puisqu'il est inconciliable avec le fait de vivre
en société de manière civilisée. De plus, il est
acquis qu'il relève davantage de la sphère politique que de la
sphère juridique. Présentement l'aspect mondial est
compliqué qu'à l'époque d'Hitler4(*) ou de la guerre froide. On peut,
tout d'abord, voir une vision centrée sur les rivalités modernes,
qui nous placent face à une vie incertaine :« Ce
n'est pas le doute qui nous rend fou : c'est la certitude.»
disait l'éminent philosophe Nietzsche (Ecce 1888).De ce fait, l'univers
est plongé dans cette crise qui semble loin d'être résolue,
qui compromet le quotidien et fascinant à la diplomatie : « il
faut croire aux vertus de la diplomatie tout en connaissant ses
limites».
Cependant, la dimension vandale du terrorisme actuel se
caractérise par une série de crises. Face à ce
récidivisme d'outrance mondiale, la décennie suivant le 11
septembre 2001 souffle dans le monde un vent intolérable. Mais à
quelles fins et au profit de qui ? Au - delà de ces expressions,
l'angoisse demeure et les relations internationales voient surgir une grande ou
nouvelle menace omnipotente ou souffrent de cohésion et de tropisme. Sa
flambée globale incarne les pires parangons. Tout comme le
décloisonnement de civilisations5(*)mettant en sarcasme le développement
socio-économique -politico-culturelle.Le méga-terrorisme, ou
média-terrorisme qui a hanté le 20ème
siècle, comme mentionnent certains spécialistes6(*), continue de nous menacer
à l'aube du21ème. Son désarroi monotone et
fondamentaliste est surmédiatisé. Aujourd'hui d'ailleurs, comme
menace, l'hyper - terrorisme fait l'orée d'acteurs non gouvernementaux
sur la scène internationale et suscite présentement l'objet de
nombreuses questions géopolitiques. Bornant les Etats limitrophes, cette
situation fait acte de détournement des avions, des prises d'otages,
détruit l'économie, fait de la tuerie et de l'individu un objet
de surenchère. Il engendre la pauvreté davantage que la
pauvreté n'engendre la terreur.
C'est au-delà de ce contexte que Saint - Exupéry
déclare : « Nous n'héritons pas la terre des
générations qui nous ont précédés...Nous
l'empruntons aux générations que nous
précédons.»Ces écrits nous reviennent en
mémoire dans ce monde cruellement en péril.
De ce fait, cette étude se veut à la fois
descriptive et l'analytique : elle a pour ambition de décrypter
l'actualité contemporaine depuis le 11 septembre à nos jours. Il
s'agit bien sûr de parler du terrorisme étant une grande menace
à la paix, la sécurité et la stabilité
mondiales.
Ainsi, l'ossature de notre étude s'articule autour d'un
plan de deux grandes parties, d'abord, du terrorisme(I). Dans cette partie
composée de deux chapitres : notions et
généralités du terrorisme et mise en oeuvre de
l'étude du terrorisme, l'idée étant en premier
d'élaborer au préalable ce qui nous permettra de faire de ce
sujet un objet d'étude. Puis de déterminer la démarche et
les outils qui nous permettront de théoriser scientifiquement nos
idées. Puis, (deuxièmement), du terrorisme
« islamiste » (II). Il s'agira
pareillement une partie deux chapitres : l'organisation transnationale de
l'horreur et l'évolution de l' « internationale
terroriste ». A priori, la portée étant de
mettre l'accent sur le contexte géopolitique de l'évolution du
terrorisme, sa typologie et l'identification des groupes et activistes
terroristes « succursales » importants du
« mouvement mère » Al -Qaïda.
Subséquemment de déterminer les conséquences lugubres
dérivant de ce blâmable phénomène et son mal
voué aux gémonies en constante évolution depuis 2001
à nos jours, avant de s'interroger sur la possibilité d'un retour
à l'âge d'or de la civilisation islamique.
C'est ainsi que la conclusion générale aura sa
logique pour respecter la charpente rédactionnelle de cette
étude. C'est dans cette perspective que portera l'organisation de notre
étude et le développement ci - dessous élucidera
davantage.
CHAPITRE I : NOTIONS ET GENERALITES DU
TERRORISME.
L'élaboration des notions et
généralités du terrorisme ne peut pas se faire
qu'après le choix du sujet et au préalable de la documentation
relative. Cependant, ce chapitre répond le
« pourquoi »au-delà du comment en présentant
clairement la problématique, ses hypothèses, ses objectifs
liés à l'étude, une revue littéraire
adéquate et des concepts relatifs aux variables du sujet. Tous seront
cohérents pour aboutir en principe à notre première
« oeuvre» intellectuel concordant à notre cursus
académique de master.
SECTION I :
PROBLEMATIQUE
Avant de soulever la problématique, demandons - nous ce
qu'elle. La problématique est l' « ensemble des
questions ou interrogations majeures que se pose un chercheur à propos
d'une recherche scientifique7(*)».Elle est l'expression
de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon
précise, détermine avec l'absolue clarté les dimensions
essentielles de l'objet de l'étude que le chercheur se propose de
mener8(*). De notre part, la problématique est un ensemble des
questions principales posées par le chercheur autour desquelles doivent
graviter une recherche scientifique pertinente. Dans cette réflexion,
notre attention est attirée par un phénomène
évolutif et fascinant suivit d'une détermination sans
précédent et une revendication ouverte par laquelle
des« auteurs »ou groupes minoritaires décident
à la fois de se donner volontairement la mort, de tuer des milliers
d'innocents détruisant ainsi des infrastructures aéroportuaires,
ferroviaires, maritimes, musées, etc. « Celui qui n'est
pas prêt à mourir doit céder la place, de tuer des
innocents, détruire ainsi des infrastructures aéroportuaires,
ferroviaires, maritimes, écoles, de créer le chaos, l'angoisse
voire même l'isolement etc.»
(OBL, éloge des
auteurs de l'attentat du 11 septembre 2001).De ce qui
précède, nous constatons que le terrorisme menace
véritablement la paix, la sécurité et la stabilité
internationales. Ainsi, notre questionnement se résume de la
manière ci - après. Il s'agit des interrogations relatives au
caractère néfaste et évolutif du terrorisme djihad9(*)du
XXIèmesiècle :
D'abord, en quoi le terrorisme actuel constitue - il une
grande menace à la paix, la sécurité et la
stabilité mondiales ? Puis, pourquoi et par conséquent
les terroristes mènent - ils des actes
répréhensibles ? Autrement dit, qui sont les acteurs de
cette menace globale et quelles peuvent - être leurs motivations ?
Et quelles sont les conséquences délétères de ce
phénomène?
De toute évidence, par ses actes impitoyables10(*), tout le monde a peur. La
montée du terrorisme extrémisme décline partout des
méfaits. Il est donc sur la scène internationale une grande
menace11(*)mondiale et
jamais connue après la chute du mur de Berlin en 198912(*).Nombreux sont ceux qui voient
du terrorisme actuel (radicale ou islamiste) un fléau de
l'humanité du XXIème siècle. Les relations
internationales, notamment celles du vingtième (21ème)
siècle sont marquées par un terrorisme global qui constitue
assurément un défi. De ce fait, il convient de faire une
étude à la fois descriptive et analytique en identifiant non
simplement les acteurs du terrorisme transversal actuel et leurs motivations
mais aussi ses implications socio-économique et politico-culturelle.
La problématique soulevée montre que le
terrorisme moderne constitue bel et bien une véritable menace
internationale. C'est une machine politique qui évolue et présent
dans le monde. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à penser que le
terrorisme représente une menace atroce. Au-delà de ce consensus,
il existe tout de même au sein de la communauté euro-atlantique
une pensée alarmante quant à son évolution après
le11 septembre 2001.Les attaques terroristes à Madrid en 2004 et
à Londres en 2005, ceux de l'année 2008...montrent la
continuité vivace de cette guerre globale qui continue à nourrir
des crises.
Par ailleurs les questions posées ont
présentement une logique pour arriver aux hypothèses et objectifs
fixés.
SECTION II :
HYPOTHESES
Pour arriver à nos objectifs, il est logique de
soulever d'abord les hypothèses. En effet, les hypothèses sont
définies par Rongère13(*) comme : « les propositions de
réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la
recherche, formulées en des termes tels que l'observation et l'analyse
puissent donner une réponse ».A la suite, Madeleine Grawitz, elles
sont « les propositions de réponse à la
question posée. Elles tendent à formuler une relation entre des
faits significatifs ».Précisément, elles aident à
sélectionner les faits observés. Une fois être
rassemblées, elles permettent d'être interprétées,
de leur donner une signification qui, vérifiera et constituera un
élément possible au début de la théorie. Ainsi,
nous déclinons en charpente les hypothèses qui dérivent
aux questions ou l'ensemble de la problématique ci-dessus pour arriver
aux objectifs fixés.
2. 1. HYPOTHESE GENERALE
Suite à la globalisation sphérique du
terrorisme, le monde est actuellement plus compliqué. On peut, tout
d'abord, voir une vision centrée sur une des menaces actuelles notamment
celle à la paix, la sécurité et la stabilité du
monde. L'ombre du mal évolue en guerre asymétrique. La
montée de ce péril reconfigure ou re-contextualise les rapports
internationaux. La peur est en permanence surtout de voir surgir un attentat
terroriste aveugle en n'importe quel point du globe. Les attitudes des Etats et
des peuples au regard du terrorisme, sont de fois contradictoires du point de
vue légal14(*).
Avec le nouveau siècle, le temps de la nouvelle illusion perdue se
globalise. La mondialisation des turpitudes s'active comme peut - être
jamais auparavant. L'accent se met sur un monde criminalisé où
les frontières artificielles font de l'État et les populations
des cibles. Des terroristes agissent durablement en semant la désolation
et la mort partout dans le monde.
2.2. HYPOTHESE SPECIFIQUE
Argumenter que le terrorisme constitue une grande menace
à la paix, la sécurité et la stabilité
internationales, c'est voir combien à maintes reprises des fortes
implications néfastes terroristes surgissent sur la planète.
Celui - ci provoque des guerres de haute stratégie, non localisable et
un mal avancement et fractionnement incontrôlable. Dans un tel contexte,
les Etats et les populations sont des cibles potentielles. Les terroristes
ayant choisi les civils, voies de communication et les lieux publics comme les
cibles privilégiées, provoquent une forme
d'insécurité permanente à travers le monde. Ayant
réussi à frapper le Pentagone ; lieu hautement
considéré étant le plus sécurisé du monde,
le terrorisme sème la désolation et inquiète la
communauté internationale. Des nombreuses voix se corroborent que les
attentats sans précédent du 11 septembre 2001 placent les
Etats-Unis dans une situation équivalente à celle qu'ils avaient
connue après le torpillage du Lusitania ou le bombardement de Pearl
Harbor, c'est - à-dire à une situation de guerre15(*). Sa globalisation
résulte16(*)des
effets négatifs incommensurables.
Le 11 septembre 2001, marque psychologiquement et physiquement
son aspect global et représente la troisième étape dans
l'histoire du terrorisme17(*). Donc, l'univers est plongé dans un complexe
des crises et de peurs voire d'interrogations face à ce défi
difficile pour la diplomatie. Au-delà de la métaphore
guerrière, dont l'évidence pourrait sembler justifier au vu de
ses conséquences saignantes depuis le 11 septembre 2001, il convient
donc de se livrer à une étude pessimiste pour comprendre sa
gravité ou sa dimension vandale et permanente.
La paix, la sécurité et la stabilité sont
bafouées et sont d'ores et déjà des enjeux. Qui n'en sait
cela ? L'orée sur la scène internationale de certains ONG
plus précisément les réseaux terroristes
extrémistes comme succursales d'Al - Qaïda marque un nouveau
décryptage dans le monde. En une décennie, tout a changé
dans le monde : les rapports internationaux sont durement mis à
l'épreuve. Ici, nous avons une époque figée et
crispée par les terroristes extrémistes. Le danger est
présent habillé de forme nouvelle tout aussi comminatoire :
terrorisme international ou global, Etats18(*) dissident qui ne conforment pas ou plus à la
règle communément admise, crises économico -
financière sans précédent, un environnement qui
vacille19(*) : l'on
vit plus de misère que la misère en elle - même n'en gendre
plus.
SECTION III :
OBJECTIFS.
3.1 : OBJECTIF
GENERAL :
Il est question d'apporter une glose sur la menace du
terrorisme. Autrement, décrire l'actuelle phobie du terrorisme
« islamiste » dérivant du monde perfide en tant
qu'un phénomène ancien mais relevant une forme moderne.
Opposé au raisonnable et à fortiori au rationnel, et
où s'affirme de plus en plus l'intransigeance de cette cruauté -
exercée contre autrui mais aussi contre soi - même20(*), le terrorisme s'inscrit dans
l'histoire contemporaine.
3.2 : OBJECTIF
SPECIFIQUE :
Il s'agit dans cette étude de décrypter
l'actualité internationale (la menace à la paix, la
sécurité et la stabilité). Il est aussi question
d'appréhender la réalité de notre monde moderne pris au
piège par des groupes minoritaires sous le terme du terrorisme
« islamiste » : décrire et analyser le
terrorisme à travers son organisation transnationale de l'horreur et de
son « internationale terroriste » pour analyser ses
implications lugubres à la fois socio - économique, psychologique
et politico- culturelle. Ceci, nous permettra d'aboutir à une double
vision, d'abord que :
- le terrorisme actuel constitue une grande menace à la
paix, la sécurité et la stabilité mondiales ;
- il est présentement un mal voué aux
gémonies en constante évolution.
Dans cette même veine, comme certaines études
sont faites dans le but de faire émerger des postulats
théoriques, la nôtre portera sur un point de vue à la fois
plus descriptive qu'analytique.
Pour ce faire, nous nous pencherons sur deux champs
d'étude pertinente pour faire évoluer nos hypothèses vers
une réalité globale, voulue semble - t - il de la sphère
politique ou de la théorie du complot (un outil assez récurent
des relations internationales). L'objectif de cette étude est aussi
d'identifier les théories qui sont les plus pertinentes pour cerner la
problématique du terrorisme en surface.
Évidemment, nous n'aurons suffisamment pas le temps ni
l'espace21(*) pour
effectuer une analyse approfondie des théories présentées.
Il s'agira donc de faire un survol en analysant leurs pertinences. De plus,
nous ne tenterons pas non plus de hiérarchiser les théories en
fonction de leur utilité mais simplement de fournir des pistes de nos
observations et analyses sur la capacité des théories existantes
de saisir le terrorisme étant une grande menace à la paix, la
sécurité et la stabilité mondiales. En ce sens, cette
étude se veut exploratoire (des éléments à
caractère historiques que politiques internes qu'externes). Le but
envisagé dans cette étude du terrorisme global :
problématique associant à la fois religion, religieux et Occident
et monde arabo - musulman, est de mieux appréhender l'évolution
constante de cette menace et l'environnement qui nous entoure.
Cette emprise ouvre un nouveau chapitre de l'histoire
contemporaine. Il est pathologique, quand il affranchit toute limite - devient
absolu, s'embrase et confine à la folie. Donc, la menace des guerres
traditionnelles a diminué au profit de la menace terroriste. Cette
multinationale de l'horreur est alors l'idéologie fanatique de
« fous de Dieu ». Cette étude développera, en
effet, la problématique que certains ont déjà
analysée22(*) ou
abordée (étudiée) sous différents angles dans ce
vingtième (21ème) siècle. C'est la raison par
laquelle, une telle étude ne peut que susciter d'intérêt
multiple.
Ainsi, après les objectifs, nous nous demandons ce que
nous pouvons apporter de si pertinent ou comment rendre si pertinent notre
étude. Quelle est la pertinence de notre sujet au milieu des mille
possibilités indénombrables.
- PERTINENCE DU SUJET
Traiter le sujet du terrorisme plus précisément
celui du XXIème siècle en tant qu'une menace à
la paix, la sécurité et la stabilité internationales,
offre un certain nombre d'intérêt.
La préoccupation essentielle de cette étude est
de montrer que le terrorisme constitue effectivement une grande menace à
la paix, la sécurité et la stabilité internationales. Il
est aussi question d'étudier son organisation et son évolution
globale. C'est la raison pour laquelle, une telle étude ne peut que
suscite des intérêts importants :
D'abord sur le plan théorique, cette étude
permet de mieux comprendre les prémices de cette menaceglobale. Il
s'agit d'appréhender les différentes théories du
terrorisme contemporain allant de son aspect évolutif.
Sur le plan scientifique,en tant qu'étudiant en
Relations Internationales, la présente étude comporte un
intérêt important conciliant les théories scientifiques
apprises et non apprises à notre stade d'étude, qui du reste vont
constituer une problématique pour les travaux futures. C'est une
contribution aux disciplines scientifiques telle que la
géostratégie, la théorie des relations internationales, la
géopolitique, l'histoire... Il nous est impératif de
décrypter l'enjeu diplomatique et l'actualité politique en nous
posant des questions relatives à notre temps, comme le souligne
François Thual23(*).
De même, il s'agit de mettre en évidencecertaines
théories pour partager notre manière de penser et de voir avec le
monde intellectuel. Donc, c'est une façon de déchiffrer les
événements historiographiques contemporains.
Autant dire, cette étude nous permettra d'identifier
qui veut quoi, avec qui, comment et pourquoi24(*) par rapport aux
théories acquises. Puis il met en évidence le clivage du monde
bipolaire au multipolaire après la dislocation de l'URSS
jusqu'aujourd'hui qu'on parle de globalisation.
Avec la mondialisation renait le terrorisme
« religieux » mettant en sarcasme les fondements d'un monde
meilleur25(*). Par
ailleurs, cette étude permettra demieux décrypter les
événements qui se passent autour de nous. C'est à ce point
que la pensée d'Yves Lacoste26(*), géopoliticien français,
complète cet intérêt.
En effet, du point de vuepersonnel,le choix de ce thème
n'étant pas un fait du hasard mais attire notre passion scientifique de
toujours décrypter l'actualité internationale ou diplomatique. La
menaceterroriste en est un sujet médiatique qui attire autant
d'attention. Alors le comprendre, c'est se demander comment pouvons - nous
contribuer à préserver la paix, la sécurité et la
stabilité globales, comme le souligne ces écrits de Saint -
Exupéry qui relatent bien cet
intérêt : « Nous n'héritons pas la
terre des générations qui nous ont
précédés...Nous l'empruntons aux générations
que nous précédons.»
Dans l'esquisse sociétale, l'intérêt de ce
sujet n'en dit pas moins mais quasi fascinant. La scène internationale
est devenue le théâtre de violences. Des milliers des personnes
sont tuées progressivementet la vengeance en liquide perturbe l'ordre
politique économico -sociétale, des Etats concernés et
limitrophes et du monde.Aujourd'hui, plusieurs interrogations se
soulèvent à la multinationale du terrorisme. Dans ce sens,
au-delà des déclarations officielles, même si les
terroristes sontensevelis au plus profond, et sur leurs fatalités
géographiques, il est logique de savoir le « pourquoi et
comment » les terroristes mènent - ils des actes
répréhensibles.Les pourvois des terroristes trouvent
difficilement une réponse favorable au sein de la communauté
internationale.Ce sujet, revêt un caractère important par sa
nature, vu que l'Etat demeure l'acteur privilégié des relations
internationales, domaine même de notre formation académique.
Alors, pour pouvoir étudier ce sujet, nous avons fait
recoursà une large revue littéraire.
SECTION IV : REVUE
LITTERAIRE.
La revue littéraire est la partie où nous nous
référons à titre des sources ou supports pour faire de
cette étude un bon ouvrage académique à la hauteur de
notre cursus cortégeant ce travail de cinquième année. Il
s'agit d'une documentation rigoureuse et fiable relativeà notre sujet.
Présentement notre étude entre dans la présentationde la
bibliographie étant sources ayant nous servi avec finesse pour nous y
mettre à l'étude. Pour cela, nous nous basons donc dans des
ouvrages, mémoires, publications, rapportset Sitographie relatifs
à notre sujet pour qu'enfin nous puissions décrire ce
phénomène dans le temps.
4.1 : Bibliographie
Des nombreux centres de documentations et des librairiesnous
serontfavorables pour l'élaboration de cette étude. Nous
consulterons plusieurs types d'ouvrages pour nous nous servir de
références. Des ouvrages et documents concernant le terrorisme
depuis le 11 septembre 2001, touchant lefond de notre travail. A Dakar, il
s'agira du BEU (Bibliothèque d'Etude Universitaire), et les libraires
telles que « ClairAfrique » et « L'Harmattan
Sénégal».Ces trois centres nous seront effectivement
expédients. Mais c'est surtout à l'édition l'Harmattan
Sénégal où nous aurons véritablement autant des
ouvrages référentiels répondant le cadre de l'espaceet du
temps de notre thématique par son importance dans le domaine de la
publication. D'ailleurs, ici nous avons de bonnes relations qui nous place dans
un privilège important. Il s'ajoute encorede la bibliothèque
à distance de l'université de Lyon II via une amie et celle IMC.
Enfin, dans ledépartementde presse du centre commerciale SAM deFASS,
celle de SEA PLAZZAet certains bouquinistes sis à Avenu Cheikh Anta
Diop. Tous faisaient partis de notre environnent de documentation. Ainsi nous
citons d'abord les ouvrages méthodiques facilitant notre
méthodologie de rédaction.
4.1.1 Ouvrages
méthodologiques.
1. FEBVRE (Lucien), Pour une histoire à part
entière, Paris, Abbevile, Ecole Pratique des Hautes Etudes, F.
Paillart, 1962, 859p
2. LE GOFF (Jacques) et NORA (Pierre), sous la dir. de,
Faire de l'histoire. Vol. I : Nouveaux problèmes, Paris,
Gallimard, 1974, 3 Vol., 310p, 334p, 376p
3. ORY (Pascal), L'histoire culturelle, Paris,
Que sais-je ? Puf, 2004, 127p.
4. REMOND (René), Pour une histoire politique,
Paris, Ed du Seuil, 1991, 349p.
5. VEYNE (Paul), Comment on écrit l'histoire,
Paris, Seuil, 1979, 242 p.
6. LEFEBVRE (Lucien), Combat pour l'histoire, Paris,
A. Collin, 1953, 458p.
7. LE ROY L. (Ladurie), « L'historien, le
chiffre et le texte », Fayard, 1997, 498p.
8. FEBVRE (Lucien), Pour une histoire à part
entière, Paris, Abbevile, Ecole Pratique des Hautes Etudes, F.
Paillart, 1962, 859p.
9. DOSSE (François), L'histoire, Paris, Armand
Colin, 2000, 208p.
10. CORNEVIN (Robert), Ethnohistoire et histoire africaine :
Réponse à M. Brunschwig, in Annales. Economies,
sociétés, civilisations. 21ème année,
n°04, 1966, p. 954-958. Site :
http://www.Persee.fr/web/revues27(*).
11. CHAUNU (Pierre), Histoire quantitative, histoire
sérielle, Paris, Armand Colin, 1978, 305p.
12. CERTEAU (Michel de), L'écriture de
l'histoire, Paris, Ed, Gallimard, 1975, 361p.
13. BRAUDEL (Fernand), Ecrits sur l'histoire, Paris,
Flammarion, 1969, 315p.
14. RIOUX (Jean-Pierre) et SIRINELLI (Jean-François)
(dir.), « Pour une histoire culturelle », Paris,
Seuil, 1997, 464 p.
15. MULUMA, M. (2003), « Le guide du chercheur
en Sciences Sociales et humaines », éd. SOGEDES, Kinshasa,
88p
16. IGALENS J. ROUSELL P, (1996) « Etude comparative
entre rémunération, motivation et satisfaction des cadres et des
non-cadres » Revue de Gestion des Ressources Humaines, N°19, p19
- 35.
4.1.2 Ouvrages
thématiques
Lorsqu'un événement dramatique se produit comme
le drame du 11 septembre jusqu'à ce début de 2015, l'ancre du
monde intellectuel et autre ne tarde plus pour décrire, analyser,
discuter... de sujets non d'actualité mais aussi compliqués. Cet
élan de solidarité magnifique et spontané datant depuis
des siècles, s'est autant lancé après les attentats de
deux tours jumelles. Donc avec un tel monde pris par une grandiose publication
relativeaux menaces ou enjeux mondiaux tel que le terrorisme moderne comment
avoir une bibliographie fiable et adéquate pouvant correspondre à
notre sujet d'étude ? Ainsi nous proposons une bibliographieobjectif,
subjectives et non- exhaustive pour donner des éléments de
réponses pertinentes et des pistes de réflexion à notre
sujet : une intitulée bibliographie thématique depuis 11
septembre à nos jours.De ce fait, des sources de documentations telles
qu'ouvrages et Internet sont des recours précieux à nos jours.
Ainsi notre étude sera faite en nous référant à
beaucoup des publications suite aux événements du 11 septembre
2001, puisdes Sites internet qui référencient de façon
très capitale les travaux et revues de ce phénomène -
monde.
Nous présentons une étude scientifique aboutie
à la documentation des ouvrages et des sites internetconsultés,
puisque tant des documentations sont aujourd'hui au coeur de la technologie.
Citons par exemple les bibliothèques en ligne où nous avons pu
parcourir. Tous sont consultés durant l'année 2014 à nos
jours.
1. JEAN-M. DASQUE(2013) «Géopolitique du
terrorisme » Paris, Ellipses304 p.
Il dresse ici un panorama général du terrorisme,
à la fois dans ses dimensions interne et internationale. Appuyé
par une large documentation, l'ouvrage offre un aperçu exhaustif sur
certains enjeux majeurs qui lui sont liés, comme la redéfinition
de la sécurité dans les sociétés ou
l'évolution des réseaux terroristes transnationaux, dont
Al-Qaïda est l'exemple le plus souvent cité, même s'il n'est
pas le seul, ainsi que le montrent les nombreuses autres organisations et
nébuleuses mentionnées dans ces pages. Région par
région, l'auteur s'efforce ainsi d'identifier les différents
groupes terroristes afin de mieux comprendre le caractère global de
cette problématique. Dans la première Dasque y couvre les aspects
généraux du terrorisme, décrypte les arguments
défendus par les organisations, les modes d'action qu'elles
privilégient et les problèmes qu'elles posent aux
sociétés. Pui, plus factuelle, énumère les
différentes organisations terroristes dans diverses régions du
globe. Elle s'avère potentiellement utile à ceux qui souhaitent
parfaire leurs connaissances sur les réseaux terroristes
sévissant en différents lieux. Enfin, il offre une vue d'ensemble
des différentes mesures de lutte contre le terrorisme, en traitant
spécifiquement les cas de plusieurs pays, et des efforts en
matière de coopération internationale via des
mécanismes multilatéraux.
2. Gérard CHALIAND, (2002) « L'arme du
terrorisme », Éditions L. Audibert, 156p.
Avec les attentats du 11 septembre, le terrorisme classique a
atteint son stade suprême. Ces actions ont eu des conséquences
considérables sur le plan politique et économique, et elles
marquent une césure dans les opinions occidentales et plus
particulièrement américaines. Pourtant ils n'annoncent pas un
conflit plus général. Pour répondre à cette
agression, les Etats-Unis ont répondu par l'envoi d'une
expédition punitive. Trop puissante pour être affrontée,
l'Amérique n'est vulnérable que par le recours au terrorisme.
C'est le prix qu'elle paye pour son hégémonie. Telle est la
thèse centrale de ce livre. Revenant sur les conditions de ces
événements dramatiques, les replaçant dans l'histoire
récente du terrorisme, Gérard en analyse les origines et les
implications.
3. Arnaud BLIN, (2004) « Le désarroi de
la puissance : Les Etats-Unis vers la « guerre permanente ?
»,Éditions
Lignes de Repères,208
p.
Il éclaire les enjeux majeurs de la nouvelle
présidence américaine, non à travers un témoignage
mais une analyse historique et politique. La direction prise par les Etats-Unis
depuis le 11 septembre, à savoir l'unilatéralisme et une
affirmation impériale croissante, est - elle réversible ? La
première des démocraties du monde peut - elle surmonter le
déclin qui semble la menacer ? Peut - elle concilier démocratie
et politique impériale ? Comment, en l'espace d'une décennie, les
Etats-Unis ont - ils pu passer du statut de vainqueur par KO de la guerre
froide à celui de puissance crainte plus que respectée ?
L'Amérique peut - elle sortir de la mauvaise passe dans laquelle elle
semble être, isolée et détesté au plan international
?Au-delà des événements bien connus, dont au premier chef
les attentats du 11 septembre, on y verra le poids déterminant des
facteurs politiques, avec la lente montée en puissance des
conservateurs.
4. Jacques BAUD, (2003), « Encyclopédie
des terrorismes et violences politiques » Éditions
Charles Lavauzelle, Collection Renseignement et Guerre secrète, 752
p.
Le terrorisme n'est ni une fatalité, ni une doctrine.
C'est une méthode. Une méthode mise au service des
stratégies et des objectifs les plus divers. Même si les attentats
se ressemblent, ils répondent le plus souvent à des
finalités différentes. Combattre le terrorisme, ou plutôt
les terrorismes, suppose en premier lieu la connaissance des structures
terroristes, de leurs motivations, de leurs stratégies et de leurs
objectifs. Ensuite seulement peut commencer la vraie lutte avec une
stratégie adaptée à chaque adversaire. Conçue sur
le modèle de l'Encyclopédie du Renseignement et des Services
Secrets - ouvrage qui s'est imposé très vite comme la
référence des professionnels de la " communauté du
renseignement " mais également de tous ceux qui s'intéressent au
renseignement au sens large - l'Encyclopédie des Terrorismes et
Violences Politiques présente un panorama actuel de l'environnement
terroriste et constitue un outil indispensable à celui qui tente de
comprendre la violence moderne. Les divers groupes terroristes ou violents sont
présentés de manière non partisane avec leurs structures,
leurs objectifs et leur stratégie. Le fonctionnement du terrorisme, ses
méthodes de financement, ses techniques opérationnelles,
l'articulation des réseaux sont décrits en détail à
l'aide d'organigrammes, cartes, plans, photos. Une vision complète du
terrorisme d'aujourd'hui. Grâce à son système de renvois,
cet ouvrage permet de suivre les multiples réseaux et d'en comprendre de
manière simple les mécanismes complexes.
5. Jean - Luc MARRET, (2002) « Techniques du
terrorisme » Éditions PUF, coll. Défense et
défis nouveaux, 208 p.
Les événements de septembre 2001 aux
États-Unis sont novateurs par le nombre de victimes occasionné,
non pas par le mode opératoire des attentats ni même par les
fondements doctrinaux d'« AI Qaida ». Des anarchistes du
début du XXe siècle aux fanatiques de la secte Aum, en passant
par les fedayin du Proche-Orient, le terrorisme a changé vingt fois de
visage au cours des cent dernières années.
Une seule
constante dans toutes ces transformations : les méthodes. Aujourd'hui
comme hier, le terrorisme suppose toujours une organisation, une
logistique ; il use toujours de la bombe ; il pratique toujours
l'assassinat, l'enlèvement, la prise d'otages ; il s'en prend toujours
au transport aérien civil. Pour la première fois, un livre
écarte délibérément les idéologies (le
registre du pourquoi) et entreprend l'analyse systématique de la
pratique du terrorisme (le domaine du comment). Une analyse de l'«
entreprise » terroriste, qui est aussi un tour du monde de la lutte
armée clandestine, de l'Afghanistan à l'Ouganda, de la
Grèce au Japon, du Pérou à l'Oklahoma.
6. Farhad KHOSROKHAVAR(2003) « Les nouveaux
martyrs d'Allah ȃditions Flammarion, coll. Champs,
370 p.
Les attentats récents ont mis en lumière l'un
des aspects de l'islamisme radical : le martyr qui soulève l'horreur par
le nombre élevé des victimes innocentes qu'il fait périr
en toute connaissance de cause. Ces "néos-martyrs" s'identifient
à une communauté fantomatique de musulmans opposée
à une communauté tout aussi fantomatique de
mécréants. On insiste beaucoup sur les réseaux
déterritorialisés qui président à ce type
d'activisme politico-religieux mais on néglige encore de s'interroger
sur les formes de subjectivité qui entraînent ce genre
d'engagement suicidaire.
7. ROLAND Seroussi, (2010) « Introductions aux
relations internationales », Ed Dumond, Paris, 1ère
édition, p218,
8. Jean BATSITE DUROSELLE (2001, 2002)
« Histoire des relations internationales »Tome 1
et 2, 12et 13ème éditions,ed Arman COLIN, p 441.
9. 2005, « La Mort sera votre Dieu : Du
nihilisme russe au terrorisme islamiste » Éd de La Table
Ronde, ISBN 2710327619),
10. Edouard Plantagenêt,(circa 1930)
«publication La paix internationale », éd Paris,
11. Robert M.Hatem ;( 2003) Ed Jean Picollec « Dans
l'ombre d' Hobeika en passant pas Sabra et Chatila », éd
Michel Lafon, 214p,
12. Yves Bonnet, (2006) « Liban, les otages du
mensonge »; Ed Michel Lafon, 156p
13. Sous la direction de Sabrina Mervin, (2008) « Le
Hezbollah, état des lieux » ; Ed Sindbad Actes Sud ;
,108p,
14. cheikh Naim Qassem, (2008) « Hezbollah, La voie,
l'expérience, l'avenir » ed Albouraq Beyrouth, 117p,
15. Richard Labévière, (2011) «
Vérités et mythologie du 11 septembre », Ed Nouveau
Monde, 211p,
16. Seymour Hersh, (2005)« La face obscure de la
guerre contre le terrorisme »,; Ed Denoël,155p
17. Rote Armee Fraktion de Fassbinder aux t-shirts Reda
-Meinhof : Thomas Fassbinder, (2005) « Terrorisme, mythes et
représentation »,; Ed tausend Augen,167p
18. Michel Deutsch, (2007) « La décennie
rouge »,; Ed Christian Bourgeois,200p
19. Thierry Crétin, (2002) « Mafias du
monde »; P.U.F.200p,
20. François Géré,(2006)
«Pourquoi le terrorisme ? », www.
info@humacoop.org.,
21. Gaidz MINASSIAN, (2002). « Politique
d'aujourd'hui »,Éditions PUF, Coll, 320 p.
22. Olivier CARRÉ, Gérard MICHAUD, (2003),
« Les frères musulmans » Éditions
L'Harmattan, 200p,
23. Philippe Braud, (2004)« Violences
politiques », Seuil, Paris, 281 p. : une analyse sociologique de
la violence, notion au coeur de la relation terroriste,
24. Questions internationales, (n° 8, juillet-août
2004) « Les terrorismes », 126 p. : une contribution
très complète sur la question,
25. Isabelle Sommier, (2000) « Le
terrorisme Ȏd Flammarion, Paris, 128 p. : une
analyse des groupes terroristes par une spécialiste des mouvements de
contestation,
26.
Jean-L. Roche, (avril 2011) « Les avatars du
terrorisme » éditions du pavé,123p,
27. Mathieu
Guidère, (2010) « Les Nouveaux
Terroristes », éditions Autrement,
28. Alain Bauer,
François-Bernard
Huyghe, (2009) « Les terroristes disent toujours ce
qu'ils vont faire » éd Presses Universitaires de France,
211p,
29. Nafeez
Mosaddeq Ahmed, (2006) « La Guerre contre la
vérité » éditions Demi-lune, 512
pages, (
ISBN
2-9525571-5-2),
30. Jacques Baud,
(2003) « Encyclopédie des terrorismes et Violences
politiques » éd Charles Lavauzelle, 217p et
« La Guerre Asymétrique ou la Défaite du
Vainqueur » éditions du Rocher, 123p,
31. Michel Bounan,
(2003) « Logique du terrorisme » éd
Allia. (
ISBN
2-84485-129-0)
32. Gérard
Chaliand et Arnaud Blin (dir), (2004) « Histoire du
terrorisme : De l'Antiquité à
al-Qaida Ȏd Bayard, 100p.
Ils nous proposent ici la première grande histoire du
terrorisme. De l'Antiquité jusqu'à nos jours, ils
détaillent les différents mouvements terroristes et surtout les
différentes réactions à ces phénomènes des
sociétés dans l'histoire. Avec deux ruptures essentielles :
1789 et 1968. L'histoire du terrorisme, sa préhistoire plutôt,
commence dans l'Antiquité avec les Zélotes, se poursuit au Moyen
Âge avec la secte des Assassins. Premier tournant : 1789 et la Terreur,
qui lui donne d'ailleurs son nom, puis l'émergence des mouvements au XIX
siècle. Deuxième cassure : 1968 avec les mouvements
révolutionnaires d'Amérique latine et l'émergence du
terrorisme transnational moderne. Cette histoire se déroule
jusqu'à aujourd'hui, avec un retour marqué de la dimension
religieuse mais pour l'instant sans changement fondamental. Une étude
sérieuse de cette histoire nous conduit forcément à
interroger le sens que l'on donne au mot terrorisme. Rejetant les
définitions restrictives, Gérard Chaliand et Arnaud Blin ont
choisi ici de suivre Raymond Aron pour qui il y a acte terroriste
« lorsque ses effets psychologiques sont hors de proportion avec
ses résultats purement physiques.»
33.
Salim Oussène Sanka Dankoro, (2012) « La scène
internationale à l'heure des menaces terroristes»,Editeur :
L'Harmattan, 180 pages.
L'auteur divulgue un regard d'expert sur les sources profondes
du terrorisme. En nous faisant découvrir les évolutions
tumultueuses de la scène internationale, il expose par la suite les
multiples bouleversements apportés par l'intervention des promoteurs de
violence privée dans le champ de la coopération
sécuritaire internationale et dans l'agenda des organisations
internationales et régionales ; enfin, il dévoile les
étranges révélations de la lutte contre le terrorisme, et
les raisons de l'impossibilité de le combattre. Loin des analyses
classiques connues, l'auteur divulgue dans cet ouvrage sur l'état du
monde à l'heure des menaces terroristes un regard d'expert sur les
sources profondes du terrorisme, phénomène mal compris, mal
cerné et mal combattu. En nous faisant découvrir les
évolutions tumultueuses de la scène internationale, il expose par
la suite les multiples bouleversements apportés par l'intervention des
promoteurs de violence privée dans le champ de la coopération
sécuritaire internationale et dans l'agenda des organisations
internationales et régionales ; enfin, il dévoile les
étranges révélations de la lutte contre le terrorisme et
surtout les raisons de l'impossibilité de le combattre.
54 Noam
Chomsky, (2003) « Pirates et empereurs. Le terrorisme
international dans le monde contemporain » éd Fayard, 363
pages (
ISBN
2-213-61643-4).
55
François-Bernard Huyghe,
(2001) « Terrorismes Violence et
propagande »', Gallimard, collection Découvertes, (
ISBN
978-2-0704-4207-2)
56 Martin Kalulambi Pongo, Tristan Landry, (2005)
« Terrorisme international et marchés de
violence, » Presses Université Laval, 144 pages.
57 Claude Moniquet, (2002) « La guerre sans
visage, de Waddi Haddad à Oussama Ben Laden, ».éd
flow, 166p
4.1.3 : Revues et
Articles
1. La revue.info, « La
fatalité des années 15 » Décembre 2014 -
Janvier 2015,178p
2. « Le monde des religions, les fous de
DIEU », n°69, Janvier - Février 2015,82p
3. Le quotidien le « Pop » de la semaine
09 et du 10 Mai 2015, n°4636, p7.
4. Eichler Jan, « La guerre globale contre le
terrorisme et ses conséquences pour les relations euro-americaines
», Revue internationale et stratégique, 2006/3 N°63,
p. 7-18. DOI : 10.3917/ris.063.0007,La revue internationale et
stratégique, n° 63, automne 2006.
5. Mahmoud EL KHADIR, (2005), «
Terrorisme,
les causes et les remèdes »Université Mohammed I
6. Albert Yemba Kashoba Tako, (2009) «
Les
nouvelles menaces de la paix et la sécurité internationale. Cas
du terrorisme et de la piraterie »Université
Kisangani.
7. Samuel Yapi ANDOH, (2005) «
Le
poids de l'histoire dans les relations internationales »
Université de Toulouse 1.
8. Albert Y. (2009) « Nouvelles menaces de
la paix et de la sécurité internationale »
9. Patricia CHARY (Octobre 2006), Le « Terrorisme
international » : acteurs, enjeux et réactions.
Université de Grenoble. Ici l'auteur pose la problématique de la
menace que pose Al - Qaida aujourd'hui, son idéologie, sa structure, et
son impact réel et ses dérives importantes. Il mène une
réflexion approfondie sur la conceptualisation de terme
« terrorisme », motivations des terroristes et leur
fonctionnement, question du droit international et les dérives.
SECTION V : LA NOTION
DU TERRORISME.
5.1. Un concept aux multiples
définitions
a) Le terme terrorisme est aujourd'hui fréquemment
employé en droit international et par les institutions internationales,
tout comme dans les débats tournant autour de ce thème dramatique
à l'histoire moderne, dans les relations internationales,
géopolitiques ; diplomatie et autres. Néanmoins, il ne donne
pasjusqu'à présent une définitionuniverselle.Certes, il
est l'un des termes présentement plus usagé dans les
récents ouvrages et sujets internationaux autant pour les
universitaires, tenant compte de son ré - contexte depuis le fameux
« Mardi noir du 11 septembre 2001.» Mais toujours est - il qu'il
reste loin d'un simple morphème accordant une valeur universelle. Il
n'y a pas de définition stricte communément acceptée par
tout le monde28(*). Toute
définition sur laquelle un accord pourrait être obtenu, disons, en
français, serait biaisée en faveur des pays francophones. Presque
toutes les tentatives sérieuses pour définir le terme ont pour
origine des gouvernements qui tentent instinctivement d'élaborer une
définition qui exclut les organismes de leur sorte. La plupart des
groupes qu'on appelle « terroristes » s'opposent à
cette accusation. Pratiquement aucune organisation ne se qualifie ouvertement
de terroriste. Beaucoup de groupes appellent tous leurs ennemis
« terroristes ». Le mot est utilisé de façon
très floue et est très difficile à contredire quand il est
utilisé de façon inappropriée, par exemple dans des
situations de guerre ou contre des personnes non-violentes. Il permet aux
gouvernements d'appliquer des règles juridiques différentes de
celles de la justice criminelle ordinaire sur la base d'une décision
unilatérale. Donc, Il n'y a aucun espoir que l'on puisse un jour se
mettre d'accord sur qui est « terroriste » et qui ne l'est
pas vu sa complicité et la durée sans accord unanime. Le terme
tel qu'il est utilisé en Occident reflète un biais en faveur
du statu quo29(*).
La violence par des gouvernements établis est vendue
comme de la « défense », même quand cette
prétention est considérée comme douteuse par
certains ; par contre toute tentative de s'opposer à l'ordre
établi par des moyens militaires est souvent étiquetée
comme « terrorisme ».De ce fait, étant un variable
autour d' « actuel », « menace »
et « paix et sécurité internationales » ils
peuvent, tous, se lire contextuellement de la façon ci - dessous :
Peu de mots sont aussi chargés, politiquement ou
émotionnellement, que «
terrorisme ».
Une étude de l'
US
Army datant de 1988 a recensé plus de 100 définitions du
mot « terrorisme30(*). Le terrorisme est un crime dans la plupart des pays
et il est parfois défini dans les textes légaux. Des principes
communs parmi les définitions légales du terrorisme font
émerger un consensus sur la signification du concept et alimentent la
coopération entre les personnels de police de différents pays.
Ces principes communs situent le terrorisme quelque part entre un acte de
guerre en temps de paix et un
crime de
guerre commis par un organisme non étatique. Parmi ces
définitions, plusieurs ne reconnaissent pas la possibilité de l'
utilisation
légitime de la violence par des civils dans un
territoire occupé,
et catalogueraient ainsi tous les mouvements de résistance comme groupes
terroristes. D'autres font une distinction entre un usage légalou
illégal de la violence. Au bout du compte, la distinction est un
jugement
politique, qui ne peut
être que biaisé par la conviction que « le criminel
c'est l'Autre ».
Cependant, le
Petit
Robert31(*)
définit le terrorisme comme étant la politique des années
1793-1794 en France et emploi systématique de la violence pour atteindre
un but politique (...) et spécialement ensemble des actes de violence,
des attentats, des prises d'otage civils qu'une organisation politique commet
pour impressionner un pays (le sien ou celui d'un autre).
L'
Encyclopédie
Hachette : le terrorisme désigne soit des actes violents -
sabotages, attentats, assassinats, prises d'otages... - commis pour des motifs
politiques par des individus isolés ou organisés, soit un
régime de violence créé et utilisé par un
gouvernement qui cherche à conserver le pouvoir face à des
ennemis intérieurs ou extérieurs.Pour l'
Encyclopædia
Universalis : rattache la terreur au terrorisme en
définissant la terreur un état, une peur exacerbée. Mais,
depuis la Révolution française, le terme prend un aspect
politique (régime politique), voire un procédé de
gouvernement, permettant au pouvoir en place de briser, à force de
mesures extrêmes et d'effroi collectif, ceux qui lui résistent. Le
terrorisme, quant à lui, s'il est d'abord action, n'en recouvre pas
moins une notion voisine puisque, dépassant souvent le stade de
l'initiative ponctuelle pour devenir une véritable stratégie, il
postule l'emploi systématique de la violence, pour impressionner soit
des individus afin d'en tirer profit, soit, plus généralement,
des populations, soumises alors, dans un but politique, à un climat
d'insécurité. Dans l'un et l'autre cas, il a pour
caractéristique majeure de rechercher un impact psychologique, hors de
proportion, comme le souligne Raymond Aron dans « Paix et guerre
entre les nations », avec les effets physiques produits et les
moyens utilisés.
L'
Oxford
English Dictionary : le défi étant un
« gouvernement par l'intimidation tel qu'il a été
mené par le parti au pouvoir en France pendant la
Révolution »... « Une politique ayant pour
but de frapper de terreur ceux contre laquelle elle est adoptée ;
l'emploi de méthodes d'intimidation ; le fait de terroriser ou la
condition d'être terrorisé».
L'Oxford Concise Dictionary of
Politics (2e édition) commence par :
« Terme sans accord parmi les analystes gouvernementaux ou
académiques, mais presque invariablement utilisé dans un sens
péjoratif, la plupart du temps pour décrire des actions
menaçant la vie perpétrées par des groupes
sous-étatiques auto-légitimés à buts
politiques.»Le
Webster's New
International Dictionary définit
le terrorisme comme l'« acte de terroriser, ou
l'état d'être terrorisé ; spécifiquement le
régime de la
terreur
ou un mode de gouvernement, ou de s'opposer au gouvernement, par
l'intimidation : Toute politique d'intimidation».L'
American
Heritage Dictionary définit le terrorisme comme
« L'utilisation ou menace d'utilisation illégale de la
force ou de la violence par une personne ou un groupe organisé contre
des personnes ou des biens avec l'intention d'intimider ou de forcer des
sociétés ou des gouvernements, souvent pour des raisons
idéologiques ou politiques.»
Certains éléments fond consensus s'il agit de
son concept et nous les trouvons d'abord chez le philosophe
Jacques
Derrida qu'écrit ainsi : « Si on se
réfère aux définitions courantes ou explicitement
légales du terrorisme, qu'y trouve - t - on ? La
référence à un crime contre la vie humaine en violation
des lois (nationales ou internationales) y impliquant à la fois la
distinction entre civil et militaire (les victimes du terrorisme sont
supposées être civiles) et une finalité politique
(influencer ou changer la politique d'un pays en terrorisant sa population
civile).»
Dans le cadre d'une
guerre conventionnelle,
il existe en effet un cadre juridique précis, le
droit de la
guerre, contextuellement droit résolutoire. Les actes violant le
droit de la guerre sont alors qualifiés de
crimes de guerre.
Les notions du terrorisme et d'acte terroriste servent donc à qualifier
des actes en dehors du cadre bien défini de guerre
conventionnelle et du droit de la guerre, même si leur définition
précise n'est pas bien établie d'un point de vue strictement
juridique, ou plus exactement, même si un usage peut en être fait
à des fins d'intérêts politiques.Pourtant, même une
fois exclus les crimes de guerre, le terrorisme reste difficile à
définir avec une précision satisfaisante.
Voici une des concepts proposées par le
groupe
de personnalités de haut niveau et le Secrétaire
général de l'ONU en 2004 et soutenue par la France, qui
précisent que le terrorisme est : « toute action
[...] qui a pour intention de causer la mort ou de graves blessures corporelles
à des civils ou à des non - combattants, lorsque le but d'un tel
acte est, de par sa nature ou son contexte, d'intimider une population, ou de
forcer un gouvernement ou une organisation internationale à prendre une
quelconque mesure ou à s'en abstenir».
Pour Laurent Bonelli pense qu'il est préférable
de parler de « violence politique » et non de
« terrorisme » car cela « permet d'éviter
les impasses auxquelles conduit immanquablement l'usage de ce terme
politiquement et moralement connoté. En effet,
« terrorisme » ne décrit pas une
réalité objective, qui s'imposerait à tous».Les
débats tournant autour de la définition de ce terme montrent
toute espérance d'accord général. Au cours des
dernières décennies, pourtant, des juristes et politologues ont
tenté d'analyser ce phénomène mais sans parvenir, à
défaut d'une idéologie commune, à une acception
définitive et unanime, logique et raisonnable permettant de distinguer
le terrorisme de ce qui ne l'est pas. Quand nous nous concentrons là -
dessus, nous appréhendons déjà qu'Arnold définit le
terrorisme comme « un phénomène difficile
à qualifier.
Pour certains, c'est un mode de conflit faisant des
victimes non définies ou symboliques présentées comme le
but d'une violence active etc.... Bien même Bassyoni explique que le
« terrorisme est une stratégie de violence interdite
internationalement, ayant des mobiles idéologiques, ou ayant pour but
l'accomplissement d'un acte de violence effrayant à l'intérieur
d'un groupe social bien défini pour s'emparer du pouvoir, exiger des
revendications ou punir une injustice sans prendre en considération ceux
qui commettent la violence pour leurs propres intérêts ou au nom
d'un pays».Balmer le définit par condition et pense que le
terrorisme sera définissable « si ses actes peuvent
être établis d'une manière minutieuse et logique sans
distinguer entre les auteurs, individus, membres des groupes politiques, ou des
agents d'un pays etc».
Pour l'islam, le terrorisme est « une agression
contre des gens en sécurité commis par des pays, des bandes ou
des individus consistant en des meurtres, pillages de biens ou agressions
contre des symboles sacrés». La violence du terrorisme
pourrait être ainsi commise à des fins politiques par un individu,
un groupe, une bande, ou organisation ou même un Etat. Quant à la
définition du concept de terrorisme dans les médias, elle se
conforme, en général, à la tendance idéologique,
politique ou culturelle du journaliste32(*).Le terrorisme se défini comme étant le
recours à la violence réelle ou symbolique dans un but politique.
Il consiste plutôt dans l'usage de la peur, par des minorités ou
des individus en vue de déstabiliser puis détruire un ordre
existant imposé par la majorité ou par un despote.Le
terrorisme n'est pas synonyme de « guérilla »
même s'il y a des regroupements dans les objectifs et dans les
méthodes. La guérilla est une stratégie militaire qui se
rapproche des principes de la guerre régulière. Au contraire, les
terroristes toujours clandestins maintiennent leur caractère de petit
groupe secret. La guérilla vise à occuper les esprits, le
terrorisme est souvent un point de sortie pour une guérilla qui a
échoué.Le débat sur la définition du
terrorisme s'accompagne d'un affrontement idéologique entre l'occident
et le monde arabo-musulman. Ce dernier veut, d'abord, une définition
internationalement admise du mot « terrorisme » qui
distingue ce phénomène des activités de
« Résistance ». Car, « il
serait malhonnête de mettre dans le même sac des résistants
et des terroristes qui frappent sans justification, loin de chez
eux».Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les
Etats-Unis, le mot « terroriste » est abondamment
utilisé pour qualifier différents mouvements.
Plusieurs pays ont trop tendance, donc, à appeler
« terroristes » leurs adversaires ou opposants.
Les puissants désignent souvent ainsi les partis de leur
population en rébellion larvée ou ouverte contre le pouvoir
central.Phénomène déjà ancien33(*), le terrorisme se
définit au plan internationalcomme l'emploi systématique de la
violence - souvent extrême et aveugle - à des fins
supposées politiques, religieuses, nationalistes ou autres34(*).
Cependant, l'adoption à l'unanimité, de la
résolution 1373 par le conseil de sécurité de l'ONU,
a multiplié les divergences sur la définition exacte du mot
« terrorisme ». Plusieurs pays se posent des questions.
Pourquoi cette résolution n'a - t-elle pas spécifié,
défini ce mot avec tous les sous-entendus possibles ? Il est clair
que tout le monde n'a pas, exactement, la même compréhension du
terme. Tout le monde admet que le terrorisme existe, et tout le monde admet
qu'il y a un certain nombre d'actes pouvant être assimilés au
terrorisme bien que l'universelle(ONU) n'ait pas encore accepté une
définition35(*) du
terrorisme.
La « définition de consensus
académique » de l'ONU, rédigée par l'expert en
terrorisme A.P. Schmid largement utilisée en
sciences sociales,
est la suivante : « Le terrorisme est une méthode
d'action violente répétée inspirant l'
anxiété,
employée par des acteurs clandestins individuels, en groupes ou
étatiques (semi-) clandestins, pour des raisons idiosyncratiques,
criminelles ou politiques, selon laquelle - par opposition à l'
assassinat-
les cibles directes de la violence ne sont pas les cibles principales. Les
victimes humaines immédiates de la violence sont
généralement choisies au hasard (cibles d'occasion) ou
sélectivement (cibles représentatives ou symboliques) dans une
population cible, et servent de générateurs de message. Les
processus de communication basés sur la violence ou la menace entre les
(organisations) terroristes, les victimes (potentielles), et les cibles
principales sont utilisés pour
manipuler la
(le public)cible principale, en faisant une cible de la terreur, une cible
d'exigences, ou une cible d'attention, selon que l'
intimidation,
la
coercition,
ou la
propagande est
le premier but36(*).»
Il n'existe pas de définition du terrorisme
universellement reconnue37(*).
La définition rassemblant le consensus le plus large
est celle du Secrétaire général des Nations - Unies, qui
considère comme terrorisme « tout acte qui vise
à tuer ou blesser grièvement des civiles ou des non -
combattants ; et qui, du fait de sa nature ou du contexte dans lequel il
est commis, doit avoir pour effet d'intimider une population ou de contraindre
un gouvernement ou une organisation internationale à agir ou à
renoncer d'une façon quelconque38(*)».Ainsi, pas de définition juridique
universelle du « terrorisme ». C'est pourquoi Amnesty
utilise en général ce terme en l'entourant de guillemets. L'ONU a
plusieurs fois tenté d'adopter une définition commune mais n'y
est pas arrivée. En 1996, la Sous-commission de la promotion et de la
protection des droits de l'homme de l'ONU a nommé une rapporteuse
spéciale, Kalliopi Koufa, chargée d'étudier le
« terrorisme » en relation avec les droits humains. Dans
son rapport d'activité du mois d'août 2001, elle constate que
« les points de vue sont tellement différents et les
contextes tellement divers qu'il s'est révélé à ce
jour impossible pour la communauté internationale d'en donner une
définition acceptée de tous ». Elle souligne
également que « le terme de
« terrorisme » est chargé de connotations
émotives et politiques. Associé le plus souvent à un
jugement négatif implicite, il est utilisé de manière
sélective ».Pour Amnesty, définir le
« terrorisme », est impérativement dans le respect
des droits humains. Le danger serait de considérer comme
« terroristes » des citoyens qui font usage de leurs droits
à la liberté d'opinion, d'expression, et de réunion
reconnus par la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Ainsi, on
n'est pas forcément « terroriste » si on fait partie
d'un mouvement prônant des idées jugées
extrémistes.
La rapporteuse spéciale de l'ONU met en évidence
le risque de confusion entre définition et jugement de valeur, confusion
qui conduit souvent les commentateurs à qualifier de
« terroristes » les actes auxquels ils s'opposent ou
à rejeter ce terme lorsqu'il est question d'activités qu'ils
soutiennent.En effet, pour certains, on peut qualifier de
« terroriste » toute personne qui s'en prend avec violence
contre des cibles civiles, afin de défendre une cause ou une opinion.
Pour d'autres, il ne faut pas confondre
« résistant » et « terroriste ».
Selon cette dernière conception, les attentats commis par certains
groupes palestiniens dans les territoires occupés devraient être
considérés d'avantage comme des actes de résistance
à l'occupation israélienne que plutôt comme des actes
« terroristes39(*)».Par ailleurs, on utilise parfois l'expression
« terrorisme d'État » pour désigner des
rafles dans les milieux opposants, des exécutions extrajudiciaires ou
des tentatives d'intimidation.Si nous nous référons aux
définitions courantes ou explicitement légales du
« terrorisme », qu'y trouvons - nous ? La
référence à un crime contre la vie humaine en violation
des lois (nationales ou internationales) y implique à la fois la
distinction entre civil et militaire (les victimes du
« terrorisme » sont supposées être civiles) et
une finalité politique (influencer ou changer la politique d'un pays en
terrorisant sa population civile). Ces définitions n'excluent donc pas
le « terrorisme d'État ».
Tous les « terroristes » du monde
prétendent répliquer, pour se défendre, à un
« terrorisme d'État » antérieur qui, ne
disant pas son nom, se couvre de toutes sortes de justifications plus ou moins
crédibles », explique Jacques Derrida dans Le Monde
diplomatique de février 2004.
Ainsi,le terrorisme ; phénomène à la
fois complexe et multiforme, est extrêmement compliqué et
difficile de luiattribuer une définition adéquate qui
décrive bien à notre problématique. A en croire certains
spécialistes, nous aurions répertorié plus d'une
centaine de définitions. L'ONU à l'heure actuelle
est « loin » d'une définition universelle. La
dichotomie civils - militaire est importante mais elle n'est pas à notre
avis fondamentale. Nous avons plutôt tendance à insister, comme
Raymond Aron et d'autres, sur l'aspect psychologique de la technique
terroriste. Car ce qui caractérise le phénomène
terroriste est avant tout l'asymétrie presque totale entre les effets
psychologiques recherchés et les moyens physiques employés. Le
fait que les civils soient aujourd'hui les cibles presque exclusives des
terroristes n'est que l'effet de cette asymétrie.Donc, pour nous par
rapport à sa complexité et les observations
instantanées : « Le terrorisme esttout acte physique
aveugle et illégal visant à produire un sentiment de terreur ou
à tuer des cibles (civils, militaires, polices et membres du
gouvernement) et non justifiable quel que soit son emploi.» Il est
important de comprendre que le terrorisme quoi que l'on dise relève
beaucoup de la sphère politique que juridique. A la lumière de
toutes ces péripéties conceptuelles, le terrorisme se veut
être une pratique en même temps une doctrine internationale ayant
comme moyen d'action la violence ou la terreur. C'est est une méthode de
lutte ayant pour objectif immédiat non pas l'anéantissement ou la
reddition totale de l'autrui ou de l'adversaire, mais aussi la création
autour de lui et dans son entourage d'un climat psychologique
d'insécurité et de nervosité pouvant être fatal
à son moral, à sa dignité, à son efficacité
et à son autorité.
Enfin, plusieurs auteurs ont traité bien avant nous la
question du terrorisme. Ici, nous présentons les travaux les plus
significatifs qui nous rapprochent de nos prédécesseurs et nous
évoquons ce qui sépare ces études de la nôtre afin
d'établir l'originalité pour éviter le plagiat et les
redites.Il est cependant important de retenir que l'originalité de notre
étude réside sur le fait que nous étudions le terrorisme
contemporain en tant qu'une menace internationale, à travers son
organisation, son évolution : ses implications socio -
économique et politico - cultuelle: sa terreur engendre la
pauvreté davantage que la pauvreté n'engendre pas la terreur.
b) Puis, l'expression « actuel » renvoie
à l'existence de fait ou à un objet dans le
moment présent ; qui convient, appartient au moment
présent. C'est un concept proposé par Larousse de poche
édition 2006, p 10, 27ème mots. Tout ce qui est
présent,
qui
a lieu, qui est
usité dans
le
moment présent.
Du coté (
Philosophie) (Théologie)
reflète ce qui existe
réellement,
concrètement,
actuellement ;par
opposition à
diverses
qualifications :
potentiel,
virtuel,
habituel,
originel40(*),
etc..
c) L'expression « Menace41(*) » : parole ou
geste pour marquer sa colère, son ressentiment et pour faire craindre le
mal qu'on prépare. Elle peut - êtrele fait qu'une
personne ou une
entité ait
la possibilité ou bien l'intention (affichée ou non) d'infliger
des
blessures, la
mort ou des
dommages matériels
à une autre personne ou groupe de personnes. Lorsque la cible subit des
dommages qui ne sont pas déterminée, on parle plutôt
de
danger. En informatique, une
menace est une
cause potentielle
d'incident, qui peut résulter en un
dommage au
système ou
à l'organisation (définition selon la
norme de
sécurité
des systèmes d'information
ISO/CEI 27000).
En
intelligence
économique, le terme menace est employé dans
l'expression forces/faiblesses, opportunités/menaces, qui
est une traduction de l'anglaisstrengthes/weaknesses,
opportunity/threat (abrégé
SWOT). On distingue quelquefois
des menaces primaires et des menaces secondaires.
d) En effet, pour la « paix
internationale » : la paix désigne
habituellement un état de calme ou de tranquillité comme une
absence de perturbation, d'agitation ou de conflit. Elle est parfois
considérée comme un idéal social et politique.Il existe de
nombreuses définitions42(*) de la paix. On conçoit souvent la paix comme
l'absence de guerre ou de conflit. En fait,le mot paix comporte dans les
différentes langues des connotations diverses : « Pax
dénote » un système de droit, un pacte, duverbe
« paciscor », mais aussi un ordre militaire.
L' « eirene » en grec, le
« salaam » arabe, le
« shalom » juif et le
« shanti » indien (« la paix del'esprit
») connotent plutôt un sens de paix conviviale, obtenue par
l'harmonie et l'amitié.
Plus récemment, le politologue norvégien Johan
Galtung a proposé la distinctionentre la « paix négative
» et la « paix positive43(*) ».
Dans le premier cas, la paix se définitpar l'absence de
violence entre groupes humains ou nations. Alors que la « paixpositive
» met non seulement l'accent sur l'absence de guerre ou de conflit
violent, mais aussi sur le développement de facteurs de
coopération et d'intégration entreces groupes ou nations afin de
favoriser une paix durable. Ainsi ajoute Rigoberta Menchu, Prix Nobel de la
paix, 1992 : « La paix ce n'est pas seulement l'absence
de guerre, lorsqu'il n'y a pas de combats et de batailles. La paix, c'est avoir
de quoi manger, vivre dans une maison décente, avoir du respect les uns
pour les autres.»
Sociologiquement, la paix
désigne l'entente amicale de tous les individus qui composent une
société. Elle n'implique pas l'absence de conflit, mais une
résolution systématiquement calme et mesurée de toute
difficulté conséquente à la vie en communauté,
principalement par le dialogue.En ce sens, la paix entre les nations est
l'objectif de nombreux hommes et organisations comme l'
ONU qui
oeuvre pour la paix.
Psychologiquement la
paix désigne l'état d'un esprit placide et serein et plus
généralement de sentiments enthousiastes, et positifs. Elle est
donc souhaitée pour soi-même et éventuellement pour les
autres, au point de devenir une salutation (Pax vobis en
latin, la paix soit sur toi,
salaam en
arabe,
shalom en
hébreu) ou un
but de
vie.L'articulation entre la paix et son opposé (guerre, violence,
conflit, colère, etc.) est une des clés de nombreuses doctrines,
religieuses ou politiques, clé fondamentale bien que
généralement non explicite.
Dans le
yi-king, l'
hexagramme opposé
à celui de la paix est celui de la stagnation. Symboliquement, cela
indique que la paix n'est pas un absolu, mais une recherche permanente. Et que
le conflit n'est pas l'opposé de la paix44(*).
Il convient dans une démarche de paix de transformer le
conflit pour le résoudre sans répondre par la violence, non pas
de le supprimer. Les démarches non-violentes incarnent cette
démarche de transformation pacifique du conflit.
Comme l'indique le préambule de l'
UNESCO, « c'est
dans l'esprit des hommes que naissent les guerres, c'est dans leur esprit qu'il
faut ériger les défenses de la paix ».
En tant que président-fondateur du cercle de
réflexion « Honoris - Causa », Didier Moe Loembe
Tchikambou, pense que la paix ne doit pas seulement être un mot que l'on
rabâche pour faire semblant d'être quelqu'un de bien mais un mot
qui reflète tout notre être quand on le prononce. La paix doit
être dans nos gestes, dans notre langage, dans nos comportements, dans
nos agissements pour que nous puissions créer une chaine d'harmonie
entre les peuples car on ne peut pas faire la fête quand ça brule
chez les voisins. Et même le philosophe René Descartes
disait : Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée sans
distinction des races ni d'ethnies car le principal n'est pas d'avoir l'esprit
bon mais de bien l'appliquer. Le président-fondateur du cercle de
réflexion " Honoris - Causa autrement
appelé « Pensée Du Jour » ajouta que
chaque personne doit lutter pour la paix et que si chacun pouvait
méditer à ce qu'avait dit Bob Marley le jour du concert pour la
paix en Jamaïque, le lendemain de la tentative de son assassinat par un
groupe des extrémistes jamaïcains : Les personnes qui veulent
rendrele monde encore plus mauvais qu'il l'est, ne prennent jamais de
congé et pourquoi j'en prendrais? Mon but c'est d'éclairer
l'obscurité45(*).
La paix n'est pas l'absence de guerre, ni le contraire de la
guerre. Définir la paix comme l'absence de guerre réduit la paix
à une vision vide, passive, incomplète et lointaine. Le champ de
la paix est bien plus vaste, car le champ de la violence est bien plus vaste
que celui de la guerre46(*). Mais elle n'est pas non plus l'absence de violence,
elle est le contraire de la violence.Elle est une activité, pas une
passivité.
Elle est un engagement qui se pratique tous les jours dans
toutes nos interactions. Etre un spectateur47(*) passif face aux interactions violentes des autres tue
la paix.
Rester passif envoie le mauvais signal. Cela autorise les
violents à augmenter la violence. C'est en formant un contrepoids,
majoritaire, où la paix prime dans les interactions humaines, qu'on peut
susciter une remise en cause des « violents » et les
éveiller au meilleur d'eux-mêmes.
En restant passif, on se désolidarise de cet effort de
contrepoids, on fait le choix de la violence des autres, même si on est
le plus doux des êtres.La paix demande une combativité positive
dans nos relations et tout autant face à nos propres impulsions. Mais
définir la paix comme le combat gagné de la raison contre les
instincts est faux. Ce n'est pas par le combat qu'on atteint la paix
intérieure, mais en cultivant un état intérieur
d'apaisement. A l'opposé d'un combat, c'est une relation à
construire ; avec soi-même, puis avec les autres, où la
raison ne suffit pas, il faut aussi le coeur.La paix est un tissage
perpétuel de relations chaleureuses de bon voisinage basée sur
les valeurs humaines et la créativité des uns et des autres pour
dépasser les difficultés, les heurts et ses propres frustrations.
La paix est une relation de bien-vivre ensemble, solide et durable,
basée sur le respect, la sérénité, la
cordialité et la bonne intelligence entre humains. Elle est
fondée autant sur l'expression du coeur que sur la raison. C'est par la
chaleur humaine qu'on peut transcender la violence. La paix est un choix
de vie où les interactions humaines se fondent sur des élans
d'humanitécapables d'inverser les tendances à la violence des
puissants, des vindicatifs et des personnes en colère, en touchant leur
coeur et leur raison. Un choix de vie à la fois individuel, collectif,
économique et politique. Si la violence semble omniprésente,
alors les champs de la paix sont omniprésents aussi. A nous de les
cultiver.
e) Puis, l'expression « Sécurité
»souventrenvoyé à la« sécurité de l'Etat
» ou « sécurité nationale » est l'exigence
d'assurer la survie de l'Etat-nation par des moyens économiques,
militaires et politiques et par l'exercice de la diplomatie. La «
sécurité humaine » est un nouveau paradigme pour comprendre
la vulnérabilité mondiale, selon lequel le référent
de la sécurité n'est plus l'Etat mais l'individu. La
sécurité humaine considère qu'une vision de la
sécurité axée sur l'être humain est
nécessaire à la stabilité nationale, régionale et
mondiale.
La « sécurité environnementale » fait
référence au domaine de la recherche et de la pratique qui traite
des liens entre l'environnement, les ressources naturelles, les conflits et la
consolidation de la paix.
Puis la sécurité internationale est un
système politique international dans lequel plusieurs états se
garantissent mutuellement protection contre toute atteinte extérieure
menaçant leur intégrité territoriale ou leur organisation
constitutionnelle, et s'engagent à ne recourir qu'à des solutions
pacifiques pour régler d'éventuels différends entre eux.
Je ne sais si, à l'heure actuelle, les réflexions des hommes
d'État et des gouvernements sont déjà assez
précisées pour que l'on puisse apprécier comment devrait
être organisée cette sécurité internationale (De
Gaulle,Mém. guerre,1956, p. 630).Le système de la
sécurité collective a été à la base de la
diplomatie des États d'Europe de 1920 à 1930 (France,
Grande-Bretagne, Itali)(Debb.-DaudetPol.1981).
La sécurité48(*) d'une entité (objet, personne, entité
politique, juridique, intellectuelle, écologique...) s'envisage
individuellement ou collectivement, soit comme objectif(de
sécurité), en tant que droit (à la
sécurité), en tant que valeur (la sécurité est la
première des libertés), en tant qu'état de ce qui est
sécurisé, en tant que fonction ou d'activité qui vise
à sécuriser cette entité ; face à des risques
et ou à des menaces (ces deux notions n'étant pas
réductibles l'une à l'autre).La sécurité comporte
un aspect psychologique et un aspect objectif. On parle dès lors de
sécurité subjective et de sécurité objective.
L'approche objective de la sécurité s'intéresse aux causes
(anglais : security) et aux effets
(anglais : safety). La sécurité étant
les mesures prises contre les actes commis par malveillance (vols, incendies
volontaires, attentats etc.), et "safety" les mesures prises contre les
phénomènes accidentels, naturels (tempêtes, fuites d'eau
etc.).
Elle procède de la mise en oeuvre de mesures passives
ainsi que de mesures actives. C'est une démarche qui peut s'appliquer
à de multiples domaines (
sécurité
juridique,
construction
mécanique...). Du point de vue
méthodologique,
la démarche de sécurité est, comme la
qualité, une
démarche transversale, que l'on peut trouver dans les
ingénieries
complexes, dans lesquelles le
principe de
Pareto devient un outil de tout premier plan. Donc, la
sécurité internationale49(*) ou collectivedésigne un
« système politique international dans lequel plusieurs
états se garantissent mutuellement protection contre toute atteinte
extérieure menaçant leur intégrité territoriale ou
leur organisation constitutionnelle, et s'engagent à ne recourir
qu'à des solutions pacifiques pour régler d'éventuels
différends entre eux50(*)».
f) Enfin, la stabilité51(*) renvoie un caractère d'équilibre
provenant de la pondération des pouvoirs, de ce qu'ils se contiennent
mutuellement sans faire courir le risque de crise. La stabilité
peut traduire la qualité de ce qui qui préserve
l'équilibre, qui ne change pas ou qui permanait au même endroit
pendant longtemps.
Il est possible de considérer la stabilité sous
plusieurs perspectives. La stabilité politique d'une région
dépend de sa capacité pour éviter les crises et pour
maintenir lesnormes sans grands changements. La stabilité
économique, par ailleurs, est obtenue lorsqu'il n'y a pas de variations
importantes au niveau de la production, du revenu national, de l'emploi et des
prix : « L'inflation menace la stabilité économique de la
nation », « L'économie nationale a
récupéré sa stabilité avec la chute du taux de
chômage ».
Pour la philosophie, la stabilité est la qualité
d'une situation qui se préserve au fil du temps avec une certaine
régularité outre son dynamisme ou étatisme.
Dans le domaine de l'informatique, la stabilité est la
propriété des systèmes qui ont un niveau de failles
réduit. Moins il y a de failles, plus la stabilité est grande, et
vice-versa.
CHAPITRE II : MISE EN OEUVRE DE L'ETUDE DU
TERRORISME
SECTION I : STRATEGIE
D'ETUDE DU TERRORISME CONTEMPORAIN
Ce chapitre évoque l'aspect technique d'investigations,
c'est à dire l'ensemble des outils ou moyens que nous utiliserons pour
rédiger à bien notre mémoire. Pour entamer cette
étude, nous nous sommes d'abord posé les questions qu'un
chercheur, selon Alain Besançon, doit se demander avant de se lancer
dans le domaine de son étude ou recherche telles que
: « Qu'est ce qui a poussé nos devanciers à
écrire sur ce phénomène globale de
l'histoire contemporaine? Qu'est ce qui nous détermine
présentement à le faire ? De quelles connaissances ou
documentaires, méthodologies et théories sommes - nous munis pour
nous y engager ? Quels sont les obstacles qui se dressent à la
rédaction de cette étude et les problèmes auxquelsnous
n'avons pas apporté de solutions?»52(*)
La stratégie d'étude est aussi une
manière de décrire, d'expliquer, d'analyser. Elle est
rattachée à une théorie appliquée à la
réalité. Elle est liée à un domaine particulier,
à la manière de procéder proprement à ce
domaine53(*). De ce fait, notre étude recourt à la
fois à l'étude descriptive et analytique. Cette manière
conduit à la description et à l'analyse de ce
phénomène pourcomprendre sa nature établissant les liens
« présupposés » et à l'analyse de la
situation actuelle du monde. Elle rassemble, ordonne, hiérarchise,
autour d'un fait singulier, une pluralité des faits afin de
déceler celui qui exerce le plus d'influence sur le fait
étudié54(*).Partant de cette démarche, nous
démontreronsque le terrorisme actuel provoque des perteshumaines,
économiques... Grâce à cette démarche, nous allons
retracer l'évolution du terrorisme international.
- LA PHASE EXPLORATOIRE
Le terrorisme actuel au sens de ses préjugés est
une menace à la paix, la sécurité et la stabilité
internationalesque des nombreux éminents scientistes autant que
diplomates voire historiens, enseignants et des universitaires n'ont pas
manqué d'en parler ces dernières années. Souvent, il fait
l'objet des débats dans les assises et séminaires universitaires.
Cependant, cette étude purement scientifique se veut
être conçue contre la pensée ordinaire dépassant la
simple menace. Bien qu`il n'est pas nouveau dans son sens néfaste, le
terrorisme prend une autre figure moderne avec une montée fascinante.
Dans ce cas, notre étude qui porteraà la fois la démarche
de la description et d'analyse, permettrade mieux comprendrel'enjeu de ce
phénomènehantant les sociétés modernes. De cela, le
comprendre dans sa dimension globale, c'est voir son sens haïssable sur la
scène onusienne et sur l'histoire contemporaine. Donc, l'approche
descriptive - analytique fera à priori notre base pour pouvoir
arriver aux attentes déterminées.
La partie suivante va mettre en évidence les techniques
pouvant traiter efficacement les données fiables à ce sujet.
SECTION II : TECHNIQUE
DE RECHERCHE
La technique55(*) est un moyen pour atteindre un but situé
au niveau des faits, des étapes pratiques. Dans notre étude, nous
allons utiliser parallèlement la technique de documentation (ouvrages,
revues, rapports, reportages et articles), etl'observation exploratoire.Cette
observationsera relative au terrorisme depuis le 11 Septembre 2001 à nos
jours : période selon laquelle, nous allons mener notre
étude pour bien cerner notre sujet. Puis,
l'observationinstantanée comme outil d'accompagnement pourla collecte
des données et des informations.Donc, la documentation des oeuvres
traitant ce même thème, nous sera importante et adéquate,
depuis le fameux « Mardi noir » du 11 septembre 2001. Puis,
les différents séminaires de relations internationales et de
géopolitiques offertes par l'Institut IRIS56(*), sur le plan documentaire et
méthodologique.
Tout comme ceux de Lucile Rabearimanana57(*), sur « les nouveaux
défis de l'Histoire contemporaine »,ainsi que ceux
dispensés par Gabriel Rantoandro « Problèmes de
recherches historiques»en 201358(*).Enfin, le cours de méthodologie
dispensé au sein de l'IPD, de Michel KALIKA, Dunod, 2005, tous, nous
permettrons d'élargir le champ et de se munir des outils
méthodiques de la manière dont un sujet de d'étude ou
recherche se doit et se traite scientifiquement.
Tous favorables, non seulement à bien maîtriser
les différents étapes et procédures à suivre pour
élaborer et mener à la hauteur notre étude, mais aussi la
manière objective de théoriser des connaissances. Outre, nous ne
pouvons manquer les quelques ouvres méthodiques de rechercher
géopolitiques cités précédemment dans la revue
littéraire. Cette présente démarche, nous permettra
d'aborder de façon générale le thèmedu terrorisme
moderne sur la scène internationale, plus clair son contexte
géopolitique et ses acteurs potentiels (les plus grands comme l'AL -
Qaida). Ainsi, l'entrée en scène du monde
multilatéral : la mondialisation étant un levier de ce
phénomène.Pour mener à bien notre documentation sur ce
sujet, nous nous donnerons la peine de prendre un certain nombre
d'exigences : la détermination d'un planning de technique
d'étude, de triage, de ré - documentation enfin les choix des
unités de traitement des données.
- DELIMITATION DU SUJET
Notre étude portera ou se focalisera essentiellement
sur le terrorisme actuel. Le choix de ce thème est une
conséquence de l'inquiétude ressentie devant les multiples
violences orchestrées à travers le monde notamment aux Etats -
Unis, à Londres, en Irak, au Yémen, en Somalie, au Nigéria
etc, causant de pertes de vies humaines, économiques...par le biais des
revendications d'une minorité. Il s'agira, effectivement
d'étudier l'évolution du terrorisme depuis le 11 septembre 2011.
De ce fait,nos axes porteront sur l'organisation (typologie), leurs motivations
et ses implications socio- économiques.
Du point de vue spatial, la présente étude
couvrira la période allant du 11 septembre 2001 au début de 2015.
Cette période marque une forte oréedu « terrorisme
actuel » dans le monde. L'année 2001 symbolise le début
du terrorisme « religieux » et global par les attentats
terroristes du 11 septembre 2001 et l'année 2015, celle d'un relais de
multiples attentats. Ainsi, cette étude couvrira toute l'étendue
internationale étant donné que la paix, la sécurité
et la stabilité internationales dont ils ont questions dans cette
étude, fontréférenceau monde ou à
l' « Organe - Monde »par rapport aux leçons
douloureuses des deux guerres mondiales.
Explicitement, nous allons décrypter la multinationale
de l'horreur en partant du 11 septembre 2001 à 2015, étant une
grande menace qui hante le monde. En effet, nous pouvonss'attardersur ses
conséquences socio -économique et politico - culturelle. Ainsi,
comment sélectionner les informations fiables qui sont abondantes de nos
jours quand il s'agit du terrorisme actuel. Le paragraphe suivant, va
éclaircir cette question.
SECTION III :
TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE LA MULTINATINALE DE L' HORREUER
Apres avoir délimité notre étude dans le
cadre historique et spatial ou champ d'analyse, il nous est nécessaire
encore de faire le choix des outilspar lesquelles devra porter notre
étude. De façon directe, nous devons avoir une base
d'investigation approfondie.
De ce fait, l'observation étant notre outil principal
pour pouvoir classer les informations de manière exhaustive.Pour
répondre à nos objectifs bien définis dans le cadre
théorique,nous allons nous en servir plus clairement de l'observation
instantanée pour qu'afin nous ayons un aspect analytiqueassez clair et
descriptif de ce phénomène global.Ainsi, l'étude
exploratoire sera nécessaire pour collecter les données
référant à notre sujet, par périodes, espaces
référentiels.
Puis, nous nous servirons de l'approche qualitative pour mieux
cerner tous les résultats de l'observation. Les données
qualitatives qui seront obtenues et qui seront aussi triées par
l'observationinstantanée feront à partir de la stratégie
de vérification l'objet à nouveau d'une étude
documentaire stricte et approfondie : une manière de prudence,
d'efficience et de rigueur à notre sujet. Nous sommes
intéressés, de ce fait, à comprendre, à
décrire, explorer, évaluer ce phénomène.
Il nous est encore important d'adopter une approche
réflexivepour devancer les questions : opérer nous -
mêmes un retour critique sur notre travail, en commençant par nous
poser la question suivante : « si c'était à refaire,
comment nous y prendrions- nous ? », de manière à
montrer, à avancer et que nous puissions dépasser les
difficultés de départ. C'est qu'enfin nous ne puissions pas
déferler les problèmes, les dilemmes, et les interrogations qui
ont sous-tendu une valeur à faire un constat d'avance. Il est donc
nécessaire d'identifier les lacunes de façon à accorderune
importance aux critiques.
Puis que les lacunes s'expliquent souvent par un manque de
temps ou par un choix réfléchi, dès l'instant que nous en
sommes conscients, nous en tirerons la leçon. En somme, il nous faudra
transformer ces lacunes éventuelles en pistes ouvertes pour approfondir
l'étude.En outre, pour la documentation, nous aurons la hardiesse de
nous en servir des webographiesrelatives à l'étude d'une
manière à priori parce qu'il nous faudra ajouter de
nouvelles variables, pourmieux comprendre le champ de morphèmes du sujet
avec ses courants d'interprétations.
Nous auronsplus à procéder à une
étude précise et historique pour accentuer les interrelations des
variables afin de comprendre le sujet et en suivant la relation prévue
dans les hypothèses.
Traiter les informations ne sera pas suffisant. Il nous faut
maintenant une démarche purement scientifique qui exclura toutes
subjectivités. C'est la raison par laquelle, le paragraphe ci - dessous
expliquera ce principe en excluant totalement nos jugements
instantanés.
SECTION IV : ANALYSE
DE DOCUMENTATION DU TERRORISME
La documentation observable obtenueva être
exploitée en construisant des tris à plat. Des idées, des
approches divergentes et convergentes seront aussi retenues et nous permettront
de prendre en compte simultanément des variables afin de mesurer leurs
relations. La documentation qualitativesera souvent mise en examen de
soulignement, et fera l'objet d'une analyse pertinentedes données
descriptives, telles que l'orale quant aux conférences
médiatiques. C'est une méthode de recherche intéressantedu
sens etde l'observation du phénomène. Elle traite des
données difficilement quantifiables sans rejeter ni les chiffres ni les
statistiques et ne leur accorde tout simplement pas la première
place.
Nous arrangerons les documentations (rapports, revues,
articles, reportages documentaires) selon les dimensions telles que onusienne,
Instituts des spécialisations, des débats et avis d'experts en
fonction de la période définie ainsi que les documentaires et
sitographies. Puis, s'agissant des dates à titre indicatif, nous les
classerons selon l'ordre croissant de la période pour mieux mesurer
l'évolution du phénomène devenu global. C'est pour
qu'enfin qu'il ait une logique de réponse à notre
problématique et aux hypothèsescitées
précédemment dans la chapitre I.Cette méthode sera
rigoureuse en excluant éventuellement toute sorte de subjectivité
et interprétation spontanée, d'autant plus à l'intuition.
Ce qui va nous permettre d'avoir une étude approfondie à partir
des variables observées. Il s'agira bien évidemmentde distinguer
les acteurs potentiels de cette menace et leurs ambitions et ses
conséquences lugubres pour atteindre à nos hypothèses
allant d'étroite corrélation avec les objectifs.
SECTION V :
DIFFICULTES RENCONTREES
Comme dans toute étude, notre présent travail
n'est fait pas exception de confrontercertaines difficultés. Cependant,
notre méthode principale consistait cependant, à regrouper et
à croiser les sources par l'observation. La confrontation des
informations est la méthode la plus sûre puisqu'elle permet
d'exposer le processus historique qui nous apparait comme la plus proche de la
réalité scientifique de l'étude.
Brièvement, puisque cette partie se veut plus
logique59(*), notre
recherche de documentation semble être débordée ; nous
rencontrions quelques litiges étendus liés aux décodages
et décryptages documentaires. A ce stade, cela n'a pas été
une mince affaire. Partant de notre sujet d'étude : dire que le
terrorisme est un sujet d'étude populaire depuis les attentats
terroristes du 11 septembre 2001 est une évidence. Cela se mesure
d'ailleurs au nombre de publications dévolues au sujet qui ont
été mises sur le marché60(*). En revanche, une telle productivité
littéraire n'est forecment pas égale en qualité. Oui car
« la valeur du débat ou sujet ne se mesure pas au nombre
des réactions ou écrits mais à leurs
qualités». Bon nombre de ces études demeurent
factuelles, abordent la question en surface et ne touchent que rarement au
phénomène d'une manière scientifique. Et, même les
études qui se veulent scientifiques souffrent de certaines
lacunes61(*) par fois.
Pourtant, ce n'est pas tant le manque d'intérêt par rapport
à la question terroriste qui est en cause. Non pas que l'étude du
terrorisme soit cantonnée dans une vision unique : mais le
phénomène est étudié par des spécialistes
provenant de diverses disciplines comme la science politique, les relations
internationales, la criminologie, la psychologie, l'histoire, la
théologie, la psychiatrie, etc. Donc, avec une telle richesse
littéraire quelques soit sa qualité demande autant de moyen
financier pour bien faire le parcours documentaire en vued'observer les
variables et les pensées pour arriver à nos objectifs : tels
n'estpas le cascar plusieurs documents nous restent méconnus.
En fait, il s'agit encore, quand on y observe avec peu
d'attention, de voir un manque de cohérence des recherches faites selon
les visions et perceptions radicales. Ainsi, il nous sera difficile de faire
une distinction adéquate des théories au risque de sanctionner
d'autres pensées.Il faut reconnaitre qu'à travers cette riche
documentation, des nouveaux variables apparaissent avec des visions exclusives.
Cela bien sûr, nous sera difficile de les mesurer tous, étant
donné le manque de consensus visible.
Ainsi, nous nous sommes contentés des premiers
donnés disponibles pour décrire et analyser le
phénomène.Cette méthode
s'avèretrèsinefficace dès la rédaction de la
problématique. C'est alors que nous avons élargi notre
documentation tant de fois jusqu'à ce que nous ayons trouvé une
documentation minutieusedes certains ouvrages du moins acceptables. Tenant
compte du poids systématique de cette étude, nous parcourrions,
fréquemment et irrégulièrement, de façon modeste
car bien que la première des mesures à tenir compte est le
financement des études.
Ceci dit le cycle master est d'abord un cycle qui
nécessite des frais financiers considérables ou dépenses
importantes mais les imprévus ne manquent pas. Il est évident que
les difficultés font partie des études. Ce qui fait que nous
n'avons pas résolu tous les imprévus mais nous ne faisions
que les déplacés. Autant dire l'accès à des
meilleurs ouvrages de dernière publication, relatif ànotre
sujetmarquant vraiment le vif du thème ne nous a pas été
disponibles. Enfin, la difficulté qui nous était la plus à
éprouver, est la contradiction ferme de certains points
méthodiques et le nombre d'heures disposées à la
méthodologie, car théoriser une pensée n'est pourtant pas
facile, n'en parlons plus de l'écrire d'une façon acceptable et
comprise par tout le monde. Toutes les difficultés rencontrées
n'ont pas pu être résolues. Ce sont, justement, les
problèmes (historiographiques, méthodologiques) que
soulève notre étude.
Conclusion partielle
La problématique constitue la pièce
maîtresse nécessaire de notre étude et permet de bien
comprendre, d'une manière générale, ce qui fait l'objet
d'étude. La multinationale de l'horreur actualisedepuis le 11 septembre
2001 les rapports internationaux. L'objectif de ce chapitre est de mettre au
point les techniques et concepts pouvant nous permettre de faire notre sujet
une problématique pertinente. Et celle - ci sera valorisée par
les hypothèses et la revue littéraire. Il est clair que le
concept de notre sujet montre contradictoirement un floue dans toutes les
études ou recherches faites, ce qui fait que le terrorisme moderne est
présentement complexe d'une manière explicite.
CHAPITRE I: L'ORGANISATION TRANSINATIONALE DE
L'HORREUR
La perte d'un sentiment de sécurité qui a
accompagné les évènements du 11 septembre 2001 ne cesse de
faire du terrorisme une préoccupation62(*) centrale de la politique internationale. Depuis cette
date repère, un sentiment d'insécurité hante le monde,
face à ce phénomène dépeint comme un fléau
diffus et omniprésent.
Au-delà, la question posée porte sur
l'évolution du terrorisme actuel dans le monde contemporain. Sommes -
nousdésormais face à un «nouveau type de
terrorisme» ? Un changement de nature inquiétant est-il
survenu ? Les sous parties suivantes donnent à croire que oui.
L'élément «nihiliste» et «religieux», du
terrorisme contemporain, qui entraînedes pertes humaines et
matérielles dans une logique punitive, a, selon nous, ouvert «une
nouvelle ère du terrorisme» ! De même, la
liaison du terrorisme avec un radicalisme islamiste qui prône des
attentats suicideen référenceaux guerres en Irak et en
Afghanistan63(*), continue
de préoccuper le monde. La complexité du phénomène
et son évolution rapide se présentent comme un défi pour
l'analyse qui suit. Comme il se doit pour une étudeévolutive du
terrorisme contemporain, les sous parties suivantes portent un prisme
mondial64(*).
Ainsi,ce chapitre évoquera le contexte65(*) de ce phénomène,
sa typologie, quelques « acteurs » (groupes)importants et
leurs motivations.
SECTION I : CONTEXTE
GEOPILITIQUE DE L'EVOLUTION DU TERRORISME
Depuis la fin des années 50, la question du terrorisme
globalsemble avoir ses prémices avec la montée du
« Fatah »66(*) qui déclencha la lutte contre l'Etat
Israël en 196567(*).
Puis vint l'heure du terrorisme contemporain gagnant la scène
internationale après la guerre froide, exacerbé par les conflits
ethniques et religieux voire peut - être par l'approche du
millénaire. Bien quela
prise
de la Grande Mosquée de La Mecque en 1979 et l'assassinat du
président égyptien
Anouar
el-Sadate le
6
octobre
1981 par le
Jihad
islamique égyptien constituent des actes terroristes, mais
nombreux analystes des questions géopolitiques, affirment que le
terrorisme islamiste naît en 1979 avec la
guerre68(*) d'Afghanistan. Le
processus actuel de la mondialisation combiné à la
répression politique aux inégalités économiques et
aux bouleversements sociaux produit fréquemment des mouvements
extrémistes religieux disparates qui ont accru la fragilité,
l'instabilité et le caractère aléatoire du présent
et de l'avenir69(*).Le
terrorisme islamiste70(*)
est souvent considéré comme un mouvement mondialisé, en
raison d'un discours similaire, et de la mise en avant de quelques grandes
« causes » qui le justifie : injustices subies par des
musulmans en Palestine, en Bosnie ou au Cachemire. Il se développe au
Moyen - Orient et se manifeste dans les pays occidentaux, dans les pays de
tradition musulmane, en Afrique et au Proche et Moyen - Orient.
Depuis la seconde moitié des années 90, la
mondialisation a entraîné, dans toutes les sociétés,
une transformation sans précédent. L'opinion publique mondiale a
désormais accès aux mêmes images, souvent en temps
réel.
Les distances sont abolies et les répercussions des
différentes crises régionales sont de plus en plus fortes. Les
pays du Proche et du Moyen-Orient sont particulièrement touchés
par cette instabilité. L'héritage de l'Histoire, les blocages
politiques qui perdurent dans de nombreux pays, les enjeux liés aux
ressources pétrolières ont fait d'elle une région fragile.
Le désarroi des populations, confrontées à des
difficultés sociales et économiques considérables
constitue un terreau privilégié pour les GT : ils ont
instrumentalisé leur sentiment d'injustice en le retournant contre
l'Occident, principal responsable selon eux, de la situation de la
région. Ils ont également instrumentalisé le message de
l'islam pour imposer une lecture rigoriste et violente de la religion
musulmane. La sphère terroriste a ainsi connu une mutation d'une nature
et d'une ampleur comparables à celle des bouleversements
provoqués par la mondialisation. Cette mutation a débouché
sur la montée d'un terrorisme d'inspiration islamiste radicale et
d'envergure planétaire, qui s'attaque indistinctement aux pays
occidentaux et aux nations arabes ou plus largement musulmanes avec des moyens
de destruction jusqu'alors inédits.Incarné par Al Qaïda, ce
terrorisme d'un genre nouveau s'estdès l'origine fixé un champ
mondial.Depuis 2001, il a frappé dans unevingtaine de pays, au rythme
moyen de trois ou quatre attentats par an. Il a révélé sa
capacité de nuisance en Europe à deux reprises :
àMadrid en mars 2004 et à Londres en juillet 2005.Il se distingue
par sonaptitude à emprunter à la mondialisation71(*) les outils qui ont
assuré le succèsde celle-ci.Décriée sur le plan des
principes,la mondialisation se trouve ainsi simultanément
acceptée, intégrée, exploitée dans ce qu'elle a de
plus efficace sur le plan opérationnel. Nous sommes entrés dans
l'ère de ce que nous dénommons « terrorisme mondial
».Celui-ci relève d'un registre différent du terrorisme
régionaliste ou du terrorisme commandité par un État. S'il
n'échappe pas à la règle qui veut que tout mouvement
terroriste ne mobilise qu'une minorité d'activistes, il entend à
lui seul assumer un héritage historique et s'appuyer sur un socle
géopolitique.
Cette question du terrorisme réactualisée par
les attentats du 11 septembre 2001, se pose désormais à
l'échelle globale. Le fameux « Mardi noir » du 11
septembre a bouleversé le monde : non seulement que les relations
internationales ont changé, tout comme les discours rhétoriques
des dirigeants mais la paix, la sécurité et la stabilité
sont fragiles et nous constatons une forte recule des libertés
individuelles et de développement. Avec la mondialisation,
l'internet72(*)parait un
vecteur du terrorisme contemporain et en particulier d'Al -Qaida.La
problématique duterrorisme extrémiste est devenue plus critique
et dangereux sur le plan international au niveau politique, économique,
et social. Depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001,
le concept du terrorisme constitue un signe particulier de notre histoire
contemporaine et fait l'objet d'un débat politique et culturel
important. Il devient donc plus que jamais nécessaire de décrire
et analyser un fléau devenu le sujet de préoccupation et
d'alarme. Le vingtième siècle dominé par la guerre :
les deux guerres mondiales, mais aussi lesoit- disant « guerre
froide » fut donc le plus meurtrier,comptabilisant 187 millions de
morts, ce qui représentait 10% de la population mondiale en 1913. Le
« terrorisme moderne » tel que nous le connaissons
aujourd'hui, eu d'abord différentssens73(*) et différentes appellations avant d'être
qualifié comme il est à l'heure actuelle. Ilcommença
à se « démocratiser » avec l'apparition du
terme de « Menace du Sud » (qualifiant leMonde Musulman
dans sa globalité), puis il fut rapidement possible d'entendre et de
lire leterme d' « Islamisme radical », avant de
s'arrêter sur le « terrorisme islamique ». La
problématique du terrorisme n'étant pas une chose nouvelle, ce
futla guerre du Golfe qui mit le feu aux poudres.Saddam Hussein y fut
représenté comme le nouvel Hitler. Pour les USA, tout
était clair, désormais : la menace ne venait plus de l'Est
(Guerre Froide, Union Soviétique, etc.) mais bien du Sud cette fois-ci.
« Le fondamentalisme musulman devient rapidement lamenace
principale à la paix, à la sécurité et
stabilité globales. Cette menace est semblable à celle dunazisme
et du fascisme dans les années 30, à celle des communistes dans
les années 50.»
A partir de là, nous redécouvrons la notion
exclusive de « choc des civilisations74(*) » comme le soutientSamuelHuntington, dans
son ouvrage éponyme en été 1993. « La
dernière phase d'évolution des conflitsdans le monde moderne est
atteinte, on entre dans l'époque des affrontements descivilisations
(entités culturelles). L'axe central de la politique mondiale dans le
futur sedistingue désormais clairement comme l'affrontement de la
civilisation occidentale contre lereste du monde : ce conflit est bien
supérieur à celui de la Guerre - Froide caril est plus profond.Le
début du vingt-et-unième siècle marque l'entrée
d'un monde dont lescommandements des opérations armées ne
résident plus essentiellement entre les mains desgouvernements ou de
leurs agents, et dans lequel les parties qui s'affrontent n'ont aucun
point,statut, ni objectif commun, sinon le désir basique de faire appel
à la violence.» Cette nouvelleère ouvre
également une période de grandes évolutions : tout va
très vite, et cettevitesse touche l'ensemble d'activités
économiques, politiques, socialesetc.) On observe également un
déclin dans l'acceptation de la légitimitéde l'Etat
à l'instar de l'Irak.
SECTION II : TYPOLOGIE
DU TERRORISME
Le terrorisme est un phénomène historiquement
récurent, commun à toutes les sociétés et à
toutes les cultures. Il existe depuis que l'homme a décidé de
tuer son frère l'homme75(*), en le poignardant dans le dos, dans le but de
changer les données d'une situation de mariage ou pour des raisons de
vengeance, selon les diverses interprétations.La terreur
était pratiquée dans certaines cultures tribales par des
sociétés secrètes qui ne parvenaient à se maintenir
que de cette manière.Ainsi, au XIIe siècle,
contre les musulmans sunnites. Au lendemain de la Réforme, au
XVIe siècle, par des groupes protestants et catholiques
en Irlande. C'est un mot évolutif selon l'histoire mais de
manières différentes.
Notons ici qu'au milieu des années soixante (60) se
développe la plus spectaculaire manifestation du terrorisme. Par
ailleurs, plusieurs zones ont été frappé par le
terrorisme : le Proche-Orient, l'l'Allemagne, l'Italie, le japon,
l'Irlande, l'Espagne, la France, le Nigéria, et bien sûr les
Etats-Unis d'Amérique, dont l'épisode terroriste le plus
célèbre et le plus meurtrier est la série d'attentat du
« Mardi noir » du 11 septembre 2001. Dès lors, le
terrorisme est devenu international. Le mot « terrorisme »
est cependant lié à presque toutes périodes.Ce qui fait
qu'il existe plusieurs sortes de terrorisme suivant les périodes mais
s'agissant la nôtre, nous retenons quelques-uns selon leurs importances.
1. Le terrorisme
révolutionnaire
Le terrorisme révolutionnaire peut - être
considéré comme l'oeuvre de certaines organisations qui
évoluent dans la clandestinité la plus absolue et visent la
déstabilisation et ou le renversement d'un système politique en
amenant un gouvernement à se radicaliser et pousser certains mouvements
rebelles armés à basculer dans la révolution76(*) et à prendre le
maquis. Ce type de terrorisme correspond à une culture de
société. Il est vécu surtout en Amérique Latine et
en Europe.
2. Le terrorisme nationaliste
Il est pratiqué par les mouvements de libération
nationale en général, par des groupes irrédentistes qui
luttent pour leur autodétermination77(*).Ce genre de terrorisme a
été largement utilisé durant toute la période de la
décolonisation depuis 1945, notamment en Algérie, en RDC avec
l'AFDL. Les Juifs l'ont également pratiqué avant 1948 quand le
mouvement de l'organisation militaire nationale« IGOURN »
ayant à sa tête Menahem Begin, futur premier ministre. Le
système de l'apartheid en Afrique du Sud, les mouvements
irrédentistes basques en Espagne, Corse en France, catholique en Irlande
du nord, ... en ont fait à leur tour une redoutable arme.
3. Le terrorisme
privé
Les organisations terroristes privées recourent
à la force armée pour intimider le gouvernement et le contraindre
à ses revendications, soit pour déstabiliser les
sociétés civiles en éliminant les personnalités
dont le rôle symbolise l'exercice de l'autorité. On peut citer : la Mafia italienne, les Triades en
Thaïlande, au Japon...
4. Le terrorisme dit d'Etat
Ce type de terrorisme est l'oeuvre des groupes
commandités par un gouvernement pour commettre des attentats. Il est un
phénomène nouveau dans les relations internationales et une
nouvelle composante des relations diplomatiques. Les organisations qui le
pratiquent, affirment agir de manière autonome et tissent un
écran entre leurs commanditaires et les victimes78(*).Evolutif, le terrorisme d'État fait preuve des
actions terroristes mises en oeuvre, commanditées, manipulées ou
complaisamment ignorées par un État. Les méthodes
employées sont strictement celles du terrorisme, nous citons
enlèvement, séquestration et assassinat mais sous couvert de la
raison d'État. Cette absence de cadre légal, nous pensons qu'elle
représente donc une entorse aux fondements de l'
Etat de droit,
quels que soient les objectifs recherchés.Dans ce cas ce terrorisme
d'État peut - être compris d'une« guerre
sale »à l'instar de celle qui était conduite par des
services de l'État Espagnol à l'encontre du groupe armé
nationaliste basque ETA. L'affaire impliqua le gouvernement socialiste de
Felipe
González dont le ministre de l'intérieur
José
Barrionuevo et d'autres responsables furent finalement jugés et
reconnus coupables dans le cadre de l'affaire
« Marey » (du nom d'un citoyen franco-espagnol
séquestré par erreur par les GAL). L'expression
« terrorisme d'État » est parfois utilisée
pour décrire des agressions ouvertement commises par un État
contre un groupe particulier. La terreur à la source du
« terrorisme d'État » peut aussi relever du
«
crime
contre l'humanité ». Le terrorisme d'État est
pratiqué par des services secrets à des fins politiques.
Après les indépendances, des dictatures à l'instar de
Saddam
Hussein en
Irak, de
Mouammar
Kadhafi en
Libye, du
régime de la
Corée du
Nord ont selon certaines sources aussi pratiqué la liquidation
de leurs opposants à l'étranger.Les opérations militaires
israéliennes de
juillet-août
2014 menées dans la bande de Gaza et dont les victimes sont
essentiellement des civils, ont été perçues par plusieurs
pays tel que la Bolivie comme une action terroriste.
5. Le bio terrorisme
C'est l'utilisation ou la menace d'utilisation de virus, de
bactéries, de micro- organismes dans le but de provoquer une maladie ou
la mort des êtres humains, d'animaux ou des plantes79(*)à telle enseigne que la
transmission digestive aérienne ..., la terreur chimique et biologique,
est aussi préoccupante.
Par exemple au début de l'année 1995, l'attentat
au gaz toxique dans le métro de Tokyo a secoué le monde entier.
En effet, le bio terrorisme est l'utilisation de virus, bactéries visant
la mort.
6. Terrorisme politique
Ce phénomène multiséculaire, ce type de
terrorisme remonte aux premières formations politiques et fut
dénommé, suivant l'époque, tyrannicide ou régicide.
Les premières formes de ce terrorisme apparaissent chez
Harmodios et
Aristogiton à Athènes
au Ve siècle av. J.C.,
Brutus et
Cassius à
Rome Ie siècle av. J.C.,
et aujourd'hui au XXIème siècle avec les
extrémistes islamistes.
7. Terrorisme économique.
Ce concept est controversé et le plus souvent
utilisé de façon polémique ou démagogique pour
associer le terme « terrorisme » à un pays, une
entreprise ou un groupe accusé de pratiques abusives.Il est
néanmoins également utilisé de façon plus
strictement définie pour désigner une tentative de
déstabilisation économique par un groupe. Plus
précisément, le Centre de politique de sécurité de
Genève a défini en 2005 le terrorisme économique de la
façon suivante : « Contrairement à la
« guerre économique », qui est menée par des
États contre d'autres États, le « terrorisme
économique » serait mené par des entités
transnationales ou non-gouvernementales. Elle supposerait des actions
variées, coordonnées et sophistiquées, ou des actes
massifs de déstabilisation pour désorganiser la stabilité
économique et financière d'un État, d'un groupe
d'États ou d'une société (telle une société
occidentale à l'économie de marché) pour des motifs
idéologiques ou religieux. Elles pourraient avoir des effets
immédiats ou infliger des effets psychologiques qui à leur tour
peuvent avoir des conséquences économiques.»
8. Terrorisme nucléaire :
Le terrorisme nucléaire constituerait donc une menace,
même s'il serait peu probable. Le réseau d'OBL envisageait
pourtant avant le 11 septembre de faire écraser des avions
détournés dans une centrale nucléaire. Si les risques
semblent hypothétiques, force est pourtant de constater l'ampleur de
l'arsenal souhaitant être utilisé. C'est un terrorisme
nucléaire, radiologique, chimique, biologique et bactériologique
(NRCBB). S'il est nécessaire aux terroristes de disposer de grandes
compétences en la matière afin de pouvoir en user, certains
indices laissent néanmoins penser qu'une telle éventualité
n'est pas à écarter. La police de Sydney avait en effet pu
découvrir des produits chimiques industriels en quantité
suffisante pour confectionner des engins similaires à ceux
utilisés dans le métro de Londres en 2005.
9. Le cyber terrorisme / cyber
criminalité
Ce terrorisme fait référence à
l'utilisation de la technologie moderne telle que les ordinateurs.Il cause de
virus informatiques qui détruisent les données ou les paralysent.
Il y a aussi la logique qui plante l'ordinateur en l'amenant à se lasser
puisque l'économie et la sécurité de la nation en
dépendent plus. Alors que l'infrastructure militaire permet à la
plupart des armées de communiquer, même dans un conflit
nucléaire (énergie- transport- marché, finance) peut
être vulnérable au sabotage80(*).Notons spectaculairement que l'influence de plus en
plus grande des réseaux informatiques dans l'activité des
populations et des États et leur dégradation par des
« cyber attaques » fait naître l'idée de
« cyber terrorisme ».En
avril 2007, le
déplacement d'une statue à
Tallinn, capitale de l'
Estonie, provoque une
émeute d'un millier de jeunes issus de la minorité russophone.
L'émeute sera suivie au cours du mois de Mai par une attaque par
déni de
service des principaux sites de l'administration estonienne, de
banques et de journaux estoniens vraisemblablement par des pirates au service
du gouvernement russe. Moscou dément formellement toute implication du
gouvernement et du principal service secret, le
FSB.Le
conflit qui oppose l'
Inde et le
Pakistan se reporte
régulièrement sur Internet depuis
2001, et se manifeste par
des
effacements de
sites Internet et par la diffusion de
virus
informatiques.La menace de violence d'extrémisme existe dans de
nombreux pays depuis plusieurs décennies.
10. Le terrorisme
idéologique
Des groupes néo-fascistes et néo-nazis sont
actifs aux Etats-Unis, au Canada, en Afrique du sud, en Amérique du sud
ainsi qu'en Europe et dans l'ancienne Union
soviétique. En Allemagne, par exemple, le
déclanchement général à l'égard des
principaux partis politiques, les pressions exercées sur
l'économie par la réunification, des taux de chômage
élevés et l'arrivée de certains de milliers d'immigrations
ont créé un climat dans lequel l'extrémisme violent
d'extrême droite est florissant.
11. Le terrorisme
international
La CIA américaine qualifie de terrorisme international,
le terrorisme transnational se caractérisant par des actions
perpétrées par des étrangers dans un pays donné sur
la personne d`un étranger au pays où l'attentat a
été commis81(*).
L'OLP dont il a été question, serait
illustrée selon certains par le terrorisme international afin
d'interpeler l'opinion publique internationale et de remporter une victoire
politique au niveau des instances politiques internationales. C'est ainsi
qu'à partir de 1970, l'OLP est supposée des détournements
d'aéronefs civils et d'autres types d'attentats loin du Moyen-Orient. De
même, les ré
seaux terroristes
algériens, proches du Front Islamique du Salut (FIS), semble aussi
exporter leurs actes de violence vers le territoire français
considérant que c'est la France qui a été à la base
de l'arrêt d'un processus démocratique ayant abouti à la
victoire des Islamistes82(*).
12. Le terrorisme de
projectile : l'utilisation des aéronefs civils
Le 11 septembre 2001, deux avions civils,
détournés par des terroristes, s'abattent sur les tours jumelles
du World Trade Center, tandis qu'un autre s'écrase sur le pentagone et
qu'un dernier termine sa course en Pennsylvanie. Les attentats les plus
meurtriers, jamais conduits par une organisation terroriste, auraient fait plus
de 4 000 morts. Ces actes plongeront les Etats- Unis et le monde dans une
certaine torpeur, car ils démontraient à suffisance la
vulnérabilité de l' « hyper puissance »
mondiale frappée au niveau même des symboles de sa force
économico- financière et militaire partant de son
prestige83(*).ces actions avaient porté la marque d'Al-Qaïda,
le réseau terroriste d'Oussama ben Laden.
13. Le terrorisme
individuel de liberté morale
Le terrorisme individuel est une pratique qui s'est
développée à la fin du
XXe siècle et
au début du
XXIe siècle.
Ce terrorisme a été pratiqué par quelques
anarchistes,
commeles
États-Unis pendant
la «
Peur
rouge » de 1919-1920. Des attentats d'inspiration anarchiste
ou
nihiliste ont
été commis dans divers pays (
Russie,
Espagne,
Italie, etc.).Les attentats
des nihilistes ou des anarchistes visaient des personnalités de la
sphère politique ou proche (le riche, le
militaire, le
prêtre, le
policier,
l'homme politique, etc.) ayant participé à réprimer la
population ou l'un de leurs camarades. L'idée étant qu'une fois
supprimés les acteurs de cette répression, celle-ci s'estomperait
à la peur des autres acteurs de la sphère politique
répressive. Ce terrorisme aun caractère spontané et une
base sociale.
14. Le terrorisme
d'extrême gauche et droite
Le terrorisme organisé est pratiqué par un
groupe de personnes. Il faut savoir que dans les
années
60 et
70, le terrorisme d'
extrême
gauche et celui d'
extrême
droite étaient les plus importants, ayant des buts politiques
différents, menant à une lutte directe ou indirecte contre
l'État, dans le but de radicaliser politiquement la
société vers des questions sociales, ou d'imposer le débat
nationaliste et ou dans une stratégie de tension, de créer une
situation amenant par conséquent l'État à faire descendre
la police ou l'armée dans les rues.Ce type de terrorisme est souvent
appelé
lutte
armée par ceux qui le pratiquent. Les membres des groupes
terroristes s'appellent eux-mêmes généralement
des résistants - ou des combattants,
des partisans , car ils considèrent qu'ils résistent
à l'oppression du pouvoir politique en place, où qu'ils
mènent des actions de libération, qu'ils comparent à
celles menées par les
Résistants à
l'occupation
nazie en Europe durant
la
Seconde Guerre
mondiale.Les terroristes islamistes se considèrent quant à
eux comme des combattants de
Dieu, menant
une guerre sainte84(*) . Exemple le
terrorisme
islamiste qui selon ses auteurs est une réponse apportée
à la situation politique en
Israël-
Palestine et
en
Irak à la suite de
l'intervention américaine. L'
OASmène une
stratégie de terreur contre les musulmans supposés favorables
au
FLN.
C'est le terrorisme à motivation religieuse, ou motivé par des
convictions religieuses.Anciennement, il s'est exercé par des groupes
radicaux juifs (Stern ou Irgoun Zwai Leoumi)contre les communautés
arabes et contre les britanniques, durant la lutte pour l'indépendance
d'Israël. Par ailleurs, on a souvent parlé du terrorisme
« islamiste » après le 11 septembre 2001, qui a
été l'occasion pour les Etats-Unis et certains Etats occidentaux
d'assimiler l'islam àla violence et au terrorisme. Néanmoins ce qui arrive au pays basque, en Irlande,
en Serbie..., le terrorisme n'est aucunement lié au christianisme encore
moins au judaïsme !
SECTION III MOUVEMENTS ET
ACTIVISTES TERRORISTES SILAMISTES « SUCCURSALES » DU
« MOUVEMENT MERE » AL - QAÏDA
Le terrorisme islamiste parfois
nominalisé terrorisme islamique fait référence
aux
attentats, et aux autres
actesqui sont le fait de
djihadistes85(*).Selon
Boaz
Ganor, « le terrorisme de l'islamisme radical vise à
promouvoir une vision religieuse radicale du monde [...] de telles
organisations sont motivées par ce qu'elles perçoivent comme un
commandement divin».Des organisations comme
Al-Qaïda se
positionnent clairement dans le contexte islamique et revendiquent avec
motivation de pratiquer le
djihad86(*) bien que leurs actions
soient condamnées par des autorités religieuses
musulmanes87(*). Avec le
complexe du terme, il s'avère aussi que la classification des groupes
terroristes est aussicomplexe. A titre illustratif plusieurs organisations
islamistes comme le
Hamas et le
Hezbollah dans le
contexte du
conflit
israélo-palestinien ou les
Moudjahidines lors de
la
Première
Guerre d'Afghanistan, qualifient leurs opérations de
« résistance » contre « une force
d'occupation » alors qu'en occident, elles font partie de la liste
terroristes.En effet, tenant compte du
11
septembre 2001, Al-Qu'Aïdaporte emblématiquement le chapeau
d' « acteurmère »du terrorisme islamiste dans
le monde.Ainsi, en cette date, on s'interrogesur les acteurs des actes
terroristes mondiaux depuis 2001à nos jours. Selon les actes
posés dans le monde, l'Afrique, l'Asie et le Moyen - Orient sont
considérés étant les foyers où siègent et se
développent ces dernières. Certaines organisations sont
transversales et touchent l'international tout comme d'autres sont
continentales et nationales. Chaque pays considère l'organisme
acteur selon la menace interne eut de sa part tout comme d'autres suivent, la
tracée
Américaine88(*). Plusieurs groupes terroristes
surgissent la sphère internationale. Nous retenons les plus actifs et
importants.
3.1. Les 18 principaux
groupes89(*)terroristes islamistes
plus actifs dans le mondedepuis le 11 septembre 2001 à nos jours.
EN AFRIQUE :
- AL -MOURABITOUN(DE MUJAO ET DES SIGNATAIRES PAR LE SANG)
L'Al-Mourabitoun est un groupe islamiste armé
créé le 20 août 2013 suite à la fusion du
groupe Al Moulathamoun (Signataires par le sang) de Mokhtar Belmokhtar, ex-chef
d'Aqmi, et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest
(MUJAO). Il faut noter que le MUJAO, groupuscule d'Aqmi, a officiellement
annoncé son existence après l'enlèvement de trois
humanitaires dans un camp de réfugiés sahraouis à Tindouf
le 23 octobre 2011. Les chefs du MUJAO sont connus pour être des
narcotrafiquants impliqués dans le trafic de drogue au Sahel et dans le
sud de l'Algérie.Al Moulathamoun90(*) est un groupe dissident d'Aqmi créé en
2012.
- ANSAR AL-CHARIA
L'Ansar al-Charia91(*), groupe le plus radical de la mouvance salafiste
tunisienne, a été lancé en avril 2001. Ce mouvement
est toléré jusqu'à son interdiction par le congrès
tunisien en mai 2013. Le 10 janvier 2014, il est inscrit sur la liste
américaine.
- ANSAR DINE
Ansar Dine92(*) (« Défenseurs de la foi »
ou « Défenseurs de l'islam ») est créé
en décembre 2011 par Iyad Ag Ghali. En octobre 2011, le chef
d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel, a voulu se servir d'une organisation pour
élargir les activités terroristes au Sahel et accroître son
contrôle du territoire en occupant le nord du Mali. Aqmi a voulu
créer un mouvement en apparence indépendant, qui cacherait ses
véritables racines en renonçant au nom d'Al-Qaïda. Aqmi a
proposé que le nouveau groupe soit dirigé par Iyad ag Ghali.
- AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE (AQMI)
Création?: Al-Qaïda au
Maghreb93(*) islamique
prend son nom actuel le 24 janvier 2007, officialisant ainsi
l'allégeance du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le
combat) créé en Algérie en 1998 par Hassan Hattab à
al-Qaïda.
- EX - BOKO HARAM (ETAT ISLAMIQUE)
Création?: Boko Haram94(*)
(« L'éducation occidentale est péché »
en langue haoussa) est un groupe islamique armé au Nigeria
créé en 2002. C'est à l'origine une secte. Prônant
un islam radical et rigoriste, Mohammed Yusuf, son fondateur, commence à
attirer des fidèles dans les années 1990. Il recrute notamment
parmi les étudiants coraniques défavorisés. Il
reçoit également le soutien de gens éduqués
dès le début des années 2000. Selon l'International Crisis
Group, on ne considère que Boko Haram né en 2002 lorsqu'il
commence à attirer l'attention des autorités. 700 membres de Boko
Haram, dont son fondateur Mohamed Yusuf, seraient tués lors
d'affrontements avec la police en 2009. Les cadres rescapés, enfuis
à l'étranger, sont récupérés par une
mouvance djihadiste internationale. À la sortie de leur
clandestinité, les chefs de Boko Haram ont pour objectif de
déstabiliser l'État avec une stratégie terroriste de
peur.
- CHEBABS
Création?: Les Chebabs95(*) forment un groupe islamiste
somalien créé en 2006 issu de la fraction la plus dure de l'Union
des tribunaux islamiques.
EN ASIE :
- ABOU SAYYAF
Création?: Le groupe Abu
Sayyaf96(*) est
fondé au début des années 90 par Abdurajak Janjalani -
tué lors d'un affrontement avec la police philippine en
décembre 1998 - suite à la scission du Front de
libération nationale Moro.
- AL-QAÏDA
Le groupe Al-Qaïda97(*) est issu de l'organisation Makhtab al-Khidamat,
créée par le mentor d'Oussama ben Laden et le cheikh Abdullah
Azzam, en tant qu'organisation destinée à financer les
combattants en Afghanistan. Al-Qaida est fondé par OBL98(*) et quelques autres djihadistes
en 1988. Jusqu'en 1991, Al-Qaïda est basé en Afghanistan et
à Peshawar (Pakistan), date à laquelle ben Laden relocalise le
groupe au Soudan tout en conservant des bureaux dans différents endroits
du monde. De 1996 à 2001, Al-Qaïda est dirigé depuis
l'Afghanistan par Ben Laden, sous la protection des Talibans. En 1998,
Al-Qaïda rejoint le Jihad islamique égyptien dirigé par
Aiman Muhammed Rabi al-Zawahiri. Al-Qaïda connait sa
« période de gloire » entre 1998 et 2001. Elle
connait ensuite un passage à vide jusqu'en 2003 avec la chute de
l'Émirat islamique d'Afghanistan administré par les Talibans.
Entre 2003 et 2007, Al-Qaïda se redresse et intensifie ses
activités au Pakistan et au Moyen-Orient arabe et cible à nouveau
les Européens. Affaiblit depuis 2007 avec les attaques de drones de
l'armée américaine sur ses bases au Pakistan, et
concurrencé depuis 2014 par Daech (GEI), Al-Qaïda mise sur la
création d'une nouvelle filiale en Inde en septembre 2014 pour
regagner de l'influence.
- ÉMIRAT DU CAUCASE
Le groupe Émirat du Caucase commence à se former
en 2004. L'entité est officialisée en octobre 2007 par son
dirigeant et inspirateur spirituel, Dokou Oumarov (décédé
au début de l'année 2014). Par une décision rendue par la
Cour suprême de la Fédération de Russie le
8 février 2010, l'Émirat du Caucase a été
déclaré organisation terroriste et interdite d'activité
sur le territoire russe au motif que ses membres préparent et
perpètrent des actes terroristes dans le but de violer
l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie
et de fomenter des conflits ethniques et religieux.
L'Émirat du Caucase revendique l'édification
d'un État islamiste dans le nord du Caucase, puis de l'étendre
dans la région de la Volga et dans les pays européens. Dans une
vidéo son chef a dit ce qui suit?: « Je ne pense pas qu'il
est nécessaire de délimiter l'Émirat du Caucase.
Premièrement, le Caucase est une zone de guerre occupée par des
infidèles et des apostats et notre mission est d'en faire une zone
purement islamique en y instituant la charia et en en chassant les
infidèles. Deuxièmement, une fois que les infidèles auront
été chassés de la région, nous devrons reprendre
toutes les terres qui étaient à l'origine musulmanes et qui se
trouvent bien au-delà des limites du Caucase. » Il a
également demandé à ses partisans de faire la guerre non
seulement à l'État russe mais aussi à tous les
États.Après avoir eu à sa tête depuis sa
création Dokou Oumarov, décédé au début de
l'année 2014, l'Émirat du Caucase serait dirigé par cheikh
Ali Abou Moukhamad.
Dokou Oumarov fut secrétaire du Conseil de
sécurité de la république autoproclamée
d'Itchkérie en 1997, puis nommé en 1999 commandant du
« front sud-ouest ». En août 2004, il est
nommé Ministre de la sécurité nationale d'Itchkérie
et a personnellement donné l'ordre d'éliminer les Russes et les
étrangers. Doku Umarov est nommé Vice-Président
d'Itchkérie le 16 juin 2005, par décret émanant
d'Abdul Khalim Sadulayev, le Président autoproclamé de la
République tchétchène d'Itchkérie. Il en devient le
président le 17 juin 2006. Doku Umarov a directement
participé à l'organisation de nombreux actes terroristes. En mai
2009, Doku Umarov a créé un organe consultatif (le Majlis
ul-Shura), composé de neuf émirs dirigeants de grands groupes
(jamaats). Le shura est habilité, en particulier, à choisir,
à la mort du chef de l'Émirat du Caucase99(*), son successeur. Le
18 mars 2014, ses compagnons d'armes annoncent que sa mort remonterait
à plusieurs mois. Le 16 janvier 2014, le président
tchétchène avait déjà évoqué son
probable décès. Nous connaissons peu de chose sur cheikh Ali Abou
Moukhamad.
- JEMAAH ISLAMIYAH
Le Jemaah Islamiyah est créé en Malaisie le
1er janvier 1993 par Abdullah Sungkar (décédé) et Abu
Bakar Ba'asyir (emprisonné) sur les bases du mouvement militant
indonésien Darul Islam, déjà bien implanté.
L'objectif de Jemaah Islamiyah est d'établir un
État islamique englobant le sud de la Thaïlande, la Malaisie,
Singapour, l'Indonésie, Brunei, et le sud des Philippines.
Jemaah Islamiyah ne dispose pas de chef officiel. Les
enquêtes menées après les arrestations de juin 2007
ont révélé qu'en 2004, Zarkasih avait
succédé à l'émir Abu Rusdan, successeur d'Abu Bakar
Ba'asyir. Zarkasih a été émir de l'organisation
jusqu'à son arrestation en 2007. Depuis, on ne lui connaît pas de
successeur. Hambali, chef des opérations de JI est recherché par
les autorités indonésiennes pour son rôle dans
différents attentats.
L'action menée par les autorités nationales
depuis 2006 a forcé Jemaah Islamiyah à réduire son champ
d'action. Elle comportait autrefois quatre zones de responsabilité
« Mantiqi » dans différentes parties de l'Asie du
Sud-Est et de l'Australie. Aujourd'hui, elle n'aurait plus guère que la
zone « Mantiqi II » qui correspond à
l'Indonésie.Depuis août 2006, Jemaah Islamiyah100(*) n'a réussi aucun
attentat d'envergure en Asie du Sud-Est, mais a commis en Indonésie des
assassinats et quelques attentats à la bombe, surtout à Poso,
dans le Sulawesi central, jusqu'à ce que les autorités
indonésiennes la déstabilisent en janvier 2007. En
1999?: Début des attaques. Fin 2001?: les autorités de
Singapour démantèlent une cellule qui projetait d'attaquer des
cibles associées à l'US Navy 2002?: 202 morts dans des attentats
contre deux boîtes de nuit à Bali (Indonésie). 2003?: 12
morts dans un attentat à la voiture piégée à
l'hôtel Marriott de Jakarta (Indonésie). En 2004?: 11 morts dans
un attentat au camion piégé à l'ambassade d'Australie de
Jakarta (Indonésie). 2005?: 22 morts dans des attentats suicides dans 3
établissements de Bali (Indonésie).
- LASHKAR-E-TOIBA
Le mouvement islamiste armé pakistanais Lashkar-e-Toiba
formait au début des années 1990 l'aile militaire du
Markaz-ud-Dawa-wal-Irshad, une organisation missionnaire fondamentaliste
islamique basée au Pakistan, fondée dans les années 1980
pour s'opposer aux Soviétiques en Afghanistan. Depuis 1993,
Lashkar-e-Toiba a mené de nombreuses attaques contre les forces
militaires indiennes et des civils dans l'état du Jammu-et-Cachemire,
ainsi que des attaques de grande envergure au coeur de l'état indien. Le
gouvernement pakistanais a interdit Lashkar-e-Toiba et gelé ses avoirs
en 2002. En 2008, le département du Trésor américain a
imposé des sanctions à quatre hauts dirigeants de Lashkar-e-Toiba
et, en avril 2012, placé deux de ses dirigeants sur sa liste des
terroristes.
Le groupe armé Lashkar-e-Toiba101(*) revendique le rattachement
de l'état majoritairement musulman du Jammu-et-Cachemire au Pakistan.
- MOUVEMENT ISLAMIQUE D'OUZBÉKISTAN (MIO)
Le Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO) est une
organisation islamiste formée à la fin des années 1990 en
Ouzbékistan. Le MIO aurait été fondé par Djouma
Namangani et Tohir Yo'Idosh en 1997.Le MIO cherche à renverser le
gouvernement en Ouzbékistan et à établir un califat
islamiste radical dans l'ensemble du « Turkestan », qu'il
considère être la région d'Asie centrale entre la mer
Caspienne et le Xinjiang dans l'ouest de la Chine.Usman Ghazi serait à
la tête du MIO depuis août 2012. Il succède notamment
à Tahir Ioudachev (2001 - 2009) et à Juma Namangani, co-fondateur
du MIO tué par une frappe américaine en 2009.Avant
octobre 2001, le Mouvement visait surtout les intérêts
ouzbeks, notamment dans la vallée ouzbèke de la Fergahan
d'où sont originaires les deux chefs du MIO. Depuis octobre 2001,
aux côtés des Talibans et d'Al-Qaïda, le Mouvement concentre
ses attaques contre les soldats de la Force internationale d'assistance
à la sécurité déployée en Afghanistan. Le
MIO102(*) mène
également des actions terroristes au Pakistan, au Tadjikistan, et au
Kirghizstan.
- MOUVEMENT ISLAMIQUE DU TURKESTAN ORIENTAL (MITO)
Le Mouvement islamique du Turkestan oriental aurait
été fondé par Hasan Mahsum, un ouïghour de la
région de Kashgar au Xinjiang. Terroriste le plus recherché de
Chine, il est abattu par les troupes pakistanaises en 2003. La première
mention du MITO remonte à l'année 2000, quand un journal russe a
rapporté qu'Oussama Ben Laden avait promis des fonds pour le Mouvement
islamique d'Ouzbékistan et le MITO lors d'une réunion de 1999 en
Afghanistan. En Août 2014, les médias d'État chinois
ont publié un rapport indiquant que Memetuhut Memetrozi, co-fondateur du
MITO, qui purge une peine à perpétuité en Chine pour son
implication dans des attentats terroristes, avait été
endoctriné dans une medersa au Pakistan.
Le Mouvement islamique du Turkestan oriental revendique la
création d'un territoire indépendant dit « Turkestan
oriental » (province du Xinjiang) en Chine et la création d'un
État islamique.Les membres de l'organisation sont pour la plupart des
islamistes ouïghours. Le dernier dirigeant connu, Abdul Shakoor
al-Turkistani aurait été tué dans des attaques dans les
zones tribales du Pakistan en aout 2012. Il avait pris la tête du
mouvement en février 2010 à la suite de la mort de
l'émir Abdul Haq al-Turkistan mort lors d'une attaque par un drone
américain.
Le Mouvement islamique du Turkestan oriental est
essentiellement actif dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang,
en Chine et dans les zones tribales du Pakistan.
La Chine accuse souvent le MITO pour expliquer les
flambées de violence dans le Xinjiang, mais les détails sont
difficiles à confirmer. La Chine a accusé le groupe de plus de
deux cents incidents terroristes au Xinjiang entre 1990 et 2001. Les
ouïghours quant à eux prétendent que la Chine exagère
la menace de MITO pour justifier la sécurité répressive
dans la province. Les attaques violentes attribuées à MITO ont
tendance à être de petite ampleur, et les spécialistes
disent qu'il y a des doutes sur la capacité du groupe à organiser
des actes graves de terrorisme en Chine. Le MITO103(*) prévoyait des
attentats dans les villes organisatrices d'épreuves sportives lors des
Jeux olympiques de 2008. Le 21 septembre 2014 la province musulmane
autonome du Xinjiang connait une série d'explosions mortelles
probablement attribuées au MITO.
- TALIBANS (DONT TEHRIK-E TALIBAN PAKISTAN)
Création?: La légende veut
qu'en 1994, le mollah Mohammad Omar ait libéré deux fillettes
enlevées et violées par un chef de guerre du sud, se forgeant
ainsi une réputation d'homme intègre. Quelques semaines plus
tard, son mouvement, qui promet de restaurer l'ordre et la justice, s'empare de
Kandahar. Les moines guerriers, soutenus par le Pakistan, s'emparent deux ans
plus tard de Kaboul. Les talibans instaurent un régime de terreur d'une
austérité sans précédent en Afghanistan. Le
territoire contrôlé par les talibans devient un sanctuaire pour
les djihadistes du monde entier. À la suite des attentats du
11 septembre aux Etats-Unis, les Talibans sont chassés du pouvoir.
Les talibans multiplient depuis les attentats contre le gouvernement
pro-occidental du président Hamid Karzaï. Mais ils sont un ensemble
de mouvances plus ou moins liées, aux revendications parfois
différentes, notamment selon qu'ils soient afghans ou pakistanais.
Initialement dirigé par Baitullah Mehsud, décédé
depuis, le TTP est implanté le long de la frontière
afghano-pakistanaise. Début septembre 2014, un groupe de TTP
Jamaat-ul-Ahrar, est créé. Dirigé par Omar Khalid
Khorasani, ce dernier a des liens étroits avec Al-Qaïda et son chef
Ayman al-Zawahiri.Les talibans104(*) d'Afghanistan souhaitent le renversement du
président pro-occidental Hamid Karzaï.
L'objectif affiché par Tehrik-eTaliban Pakistan est le
renversement du gouvernement élu du Pakistan afin d'établir un
émirat fondé sur son interprétation de la loi
islamique.
AU
MOYEN-ORIENT :
- AL-QAÏDA DANS LA PÉNINSULE ARABIQUE
(AQPA)
Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa) groupe
extrémiste sunnite basé au Yémen, né en
janvier 2009 de la fusion des branches saoudienne et
yéménite d'Al-Qaïda. La première attaque connue
d'Al-Qaïda105(*) au
Yémen (AQY) remonte au 12 décembre 1992?: attentat contre un
hôtel à Aden provoquant la mort d'un Yéménite et
d'un touriste autrichien.
- ANSAR BEÏT AL-MAQDESS
Ansar Beït al-Maqdess106(*) (« Les Partisans de
Jérusalem ») apparaît en mars 2011 dans la
foulée du soulèvement populaire qui renversa Hosni Moubarak. La
plupart de ses combattants sont issus des tribus du Sinaï, mais d'autres
venus de la région du delta du Nil et du Caire les ont rejoints ces
derniers mois, depuis la destitution du président islamiste Mohamed
Morsi le 3 juillet 2013. Le groupe s'inspire de l'idéologie
d'Al-Qaïda, mais pour le gouvernement égyptien, il est issu des
Frères musulmans.Le groupe, qui affirmait combattre l'État
hébreu, est devenu une organisation djihadiste dont l'action est
concentrée contre les forces de sécurité en Égypte
afin de venger les pro-Morsi et les islamistes victimes de répression.
Selon les autorités égyptiennes, des centaines
de policiers et militaires ont péri dans les attaques quasi quotidiennes
des jihadistes depuis juillet 2013. Ansar Beït al-Maqdess est devenu
la première source de déstabilisation en Égypte.
- DAECH (ÉTAT ISLAMIQUE)
Daech107(*) né en octobre 2006 en Irak de la fusion
de la branche d'Al-Qaïda en Mésopotamie et de petits groupes
islamistes en Irak. Le groupe extrémiste sunnite se faisait appeler
« l'Etat islamique d'Irak (EII) ». Chassés par les
tribus sunnites irakiennes qui leur reprochent leurs exactions, les militants
de l'EII vont réapparaître en Syrie à la faveur du conflit
déclenché en mars 2011. Dès août 2011, le
groupe djihadiste appelle ses combattants et sympathisants à aller
combattre en Syrie aux côtés « des musulmans »
contre les Alaouites. Ses djihadistes se battent dans les rangs du Front
al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, avant de créer en
avril 2013, après des frictions avec Al-Nosra, « l'Etat
islamique en Irak et au Levant ». Le 29 juin 2014, après
son offensive en Irak qui lui a permis de s'emparer de larges pans de
territoire, le groupe, qui contrôle également de vastes
régions en Syrie, annonce l'établissement d'un
« califat » et le changement de son nom en
« EI» pour supprimer toute référence
géographique. Il désigne son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme
« calife » et donc « chef des musulmans
partout » dans le monde. La CIA estime que l'Etat islamique (Daech)
rassemble entre 20.000 et 31.500 combattants en Irak et en Syrie en
septembre 2014.
- FRONT AL-NOSRA
Le Front al-Nosra pour le peuple du Levant, branche
d'Al-Qaïda en Syrie, est entré officiellement en activité le
23 janvier 2012, même s'il était déjà actif
avant cette date. En 2011, Abu Bakr al-Baghdadi, chef d'Al-Qaïda en Irak
ordonne à Abou Mohammed al-Joulani d'ouvrir un front en Syrie pour le
compte d'Al-Qaïda en Irak en établissant une présence et en
livrant combat sur place. Al-Qaïda en Irak a fourni des hommes, de
l'argent, des armes et des conseils. Le 9 avril 2013, le chef
d'Al-Qaïda en Irak annonce la fusion d'Al-Qaïda en Irak et du Front
al-Nosra sous la dénomination d'« État islamique en Irak et
au Levant » (Daech). Al-Nosra décline le parrainage et prête
allégeance au chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Daech sera
désavoué par Ayman al-Zawahiri le 8 novembre 2013 :
« Abou Bakr al-Baghdadi a fait une erreur en établissant
l'EIIL (Daech) sans nous demander la permission ou même nous en avoir
informés ».
Le 3 février 2014, le chef d'Al-Qaïda
déclare le Front al-Nosra comme la branche officielle d'Al-Qaïda en
Syrie, désavouant clairement Daech, qui voulait s'imposer comme le
représentant du réseau extrémiste à la fois en Irak
et en Syrie. Zawahiri demande à Daech de se consacrer à l'Irak.
Le 2 mai 2014, Ayman Zawahiri, demande toutefois au Front
d'al-Nosra108(*)
« de cesser immédiatement de combattre » les autres
groupes jihadistes (dont Daech) en Syrie et de « se consacrer au
combat contre les ennemis de l'islam, en l'occurrence les
baasistes », les partisans du parti Baas au pouvoir en Syrie,
« les chiites et leurs alliés». Il combat aux
côtés des insurgés contre le régime Bachar al-Assad
et a pour instaurer semble - t - il , un État islamique de
l'après-Assad (déclaration du 28 décembre 2012).
3.2. Quelques motivations des
groupes terroristes mondiaux
La question portant sur leterrorisme actuel en tantqu'une
menace à la paix, la sécurité et la stabilité
internationales suscite évidemment des recherches ou études pour
plusieurs chercheurs qui, aujourd'hui s'y penchent avec autant de
lucidité.
Pour comprendre le poids de cette menace à la paix, la
sécurité et la stabilité dans le monde, nombreux
indications nous sont importants.
Lorsque nous observons les relations entre les Etats et les
conséquences qui en découlent tant au niveau interne pour les
civiles qu'au niveau externe pour la diplomatie, nous nous apercevonsque des
injustices, de la pauvreté109(*) et des conflits non réglés sont source
de tension et de menace. Ainsi, la questionde ces actes faits au profit de
quidéjà abordé ci - haute,s'accompagne de quelles en sont
les motivations profondes110(*). Faut-il en chercher l'origine dans la religion,
dans l'écart de richesse entre le Nord et le Sud de la planète,
dans le conflit israélo-palestinien, dans l'opposition entre
civilisations occidentale et islamique, ou dans d'autres facteurs
socio-politiques ? Si tous les théoriciens et scientifiques ne sont
pas d'accord entre eux sur la réponse à cette question, il est
intéressant de prendre du recul et de voir le
« terroriste » dans son évolution historique pour
comprendre ses motivations. Le « terrorisme
international ressurgit chaque fois qu'un monde en évolution rapide
donne l'impression - subjective ou objective, à de trop grands groupes
de gens qu'ils sont marginalisés », explique le
professeur belge Rik Coolsa. « Un monde où trop de
dimensions paraissent évoluer trop vite et qui donne ainsi l'impression
à trop de gens qu'ils n'en font pas partie, qu'ils restent à la
limite de ce monde, qu'on ne tient pas compte d'eux. C'est
précisément ce qui forme le terreau sur lequel de petits groupes
extrémistes -sortent d'avant-garde autoproclamée- essaient de
justifier leurs « actes terroristes » pour se doter
eux-mêmes d'une auréole de combattants de l'injustice. Il en fut
ainsi il y a 70 ans.
Il en fut ainsi il y a 100 ans. Il en est ainsi
aujourd'hui.»La théorie du « trop pauvre »
qui se sentirait dépassé par une « trop rapide
évolution » des voisins du nord « trop
riche » et qui se déclarait « avant -
gardistes » de la cause des démunis de ce monde, trouvera sans
doute ses tuteurs éclectiques dans ces intelligences visionnaires et
expansionnistes encore amarrées à un passé toujours
présent dans les esprits mais si bien révolu et qui affublent
leurs desseins asservisseurs de slogans civilisateurs. Ce
« terrorisme du pauvre » que nous réprouvons
d'ailleurs de toute forces ne serait - il pas une conséquence
vraisemblable et toute simple du « terrorisme du
riche » ? A titre illustratif, l'Irak n'en serait - il pas un
modèle de plus loquaces ?En fait, nous nous interrogeons sur les
motivations des terroristesdepuisle 11 septembre 2001, qui se sont fortement
multipliées. Il est certes que la pauvreté, l'injustice,
l'humiliation...sont parmi tant d'autres suscitant les terroristes à
agir aveuglement et globalement bien que la mondialisationa fortement
contribuerpar ses moyens technologiques pour la concrétisation et
internationalisation de ce phénomènes.Parallèlement, la
politique étrangère des Etats-Unis d'Amérique qui nous
paraît injuste, arrogante et guerrière111(*), est aussi importante. Partant de la mondialisation,
telle qu'elle est définie « mouvement
d'internationalisation des économies et des sociétés
induit par le développement des échanges dans le
monde», elle ne concerne plus seulement les marchandises, mais
englobe les capitaux, la main-d'oeuvre, les services, la
propriété intellectuelle, les oeuvres d'arts... ce qui la rend un processus global, profond,
inexorable, irrésistible et durable qui transforme le paysage politique,
économique et social international. Nombreux sont ceux, notamment des spécialistes, qui
coïncident son avènement avec la fin du
20ème siècle, qui a connu des brusques
transformations à l'échelle mondiale, à savoir : la chute
du mur de Berlin, la dislocation de l'Union soviétique et la
première guerre irakienne de 1991. Mais, comment ce
phénomène a - t-il pu conduire au terrorisme ?
A priori la mondialisation repose sur quatre points :
ouverture des frontières afin de libéraliser le commerce et la
finance, déréglementation et privatisation, recul des
dépenses publiques et des impôts au profit des activités
privées et primauté des investissements internationaux et des
marchés financiers : en somme le déclin de la politique et
de l'Etat au profit des intérêts privés. En libérant
les mouvements des capitaux de tout contrôle étatique, cette
politique déplace le pouvoir économique de la sphère
publique à la sphère privée de la finance mondiale. Il n'y
a, donc, pas de nations qui peuvent résister à leurs pressions.
Ainsi, leur capacité de nuisance est très forte comme en
témoigne les différentes crises qui ont frappé
l'économie de nombre pays émergeants. C'est,
donc, une logique de fructification rapide des patrimoines financiers qui
caractérise, désormais, le système. Cette course sans
limite au profit à court terme épuise la nature, détruit
les régulations de la biosphère et menace le destin des
générations futures.La mondialisation est devenue insensée
au sens propre, puisque l'instrument économique se substitue à la
finalité au lieu de la servir, les frontières entre la moral et
l'immoral, le légitime et l'illégitime disparaissent.Cependant,
toutes les conditions étaient requises pour provoquer le
désespoir, puis l'action et la réaction des peuples, qui
peut-être pacifique à travers les grandes mobilisations
dumouvement altermondialistes112(*), mais aussi sanglante qui culmine avec des attentats
terroristes, puisque « quand on sème le désespoir,
on récolte fatalement la violence».
Le terrorisme, donc ne surgit pas du
néant, il s'est trouvé un terreau, celui de la misère, de
l'humiliation et du délitement des valeurs.Ce terreau s'est enrichi par
un fait évolutif qui passionne et attire : la technologie de pointe
et de l'argent illégale.Autre,lavitrine de la mondialisation qui
réside, essentiellement, dans la pauvreté, le chômage,
la famine, l'injustice affectant des disparités de développement
entre les pays en somme la misère.
1. La misère :
a. La pauvreté :
Certes, la pauvreté est un phénomène
historique, mais, à l'ère de la mondialisation elle n'a pas
cessé d'augmenter. Les chiffres parlent d'un milliard et demi de
personnes dans le monde qui ont moins d'un dollar par jour pour vivre, et ceux
qui vivent par mois de deux dollars par jour, sont de trois milliards dans le
monde, c'est à dire la moitié de la population mondiale113(*).
Ainsi, la pauvreté varie en
fonction des aires géographiques, les pauvres représentent 10%
des habitants de l'Asie de l'est, 52% de l'Asie du sud, 25% de
l'Amérique latine et 47% de l'Afrique subsaharienne114(*). « Nous portons, donc,
entre nos mains, la bombe de la pauvreté, qui est une bombe prête
à exploser dans n'importe quel moment... ». Puis avec
7 milliards des terriens,le chômage atteint son sommet.Les STN, les
grandes gagnantes de la mondialisation, participent, directement et
indirectement, dans ce phénomène. C'est ainsi que selon certains
les bénéfices des STN augmententsans création d'emplois.
Quant à la famine, elle touche plus de 815 millions de personnes. Et
plus 777 d'entre eux se trouvent dans les pays sous-développés et
11 millions dans les pays industriels115(*).
b- les disparités de
développement :
La mondialisation a enrichi les riches et appauvri les
pauvres. Le fossé entre les gagnants et les perdants de cette
mondialisation a tendance à se creuser.En effet, 1% de la population
des Etats- Unis concentre 38% de la richesse mondiale. Ainsi, les 225 plus
grosses fortunes du monde représentent l'équivalent du revenu
annuel de 47% du plus pauvres, soit 2.5 milliards de personnes, et des simples
individus sont, désormais, plus riches que les Etats. Il faut signaler
que le creusement des inégalités se transmet, maintenant, d'une
génération à la suivante en fonction du milieu social, ce
qui est source de stress, d'humiliation et d'agressivité
permanente ; qui entraînent, enfin du compte, la
désespérance et une perte des raisons de vivre.
2. L'humiliation.
Le capitalisme néolibéral se présente
comme l'horizon indépassable de l'humanité d'où
« la fin de l'histoire » selon Francis
FUKUYAMA.Néanmoins sa prétendue diffusion des droits de l'homme
et de la démocratie, l'occidentemploie moins d'universalité
à ses valeurs que son propre nihilisme qui se traduit par le cynisme du
plus fort, l'avidité duprofit, l'émiettement individualiste. Elle
s'identifie de plus en plus en une puissance impériale imposant
unilatéralement sa volonté116(*).Ce comportement impérial s'est fortement
accentué depuis les attentats du 11 septembre 2001.Hier, on
évoquait le couple démocratie-marché.
Le premier élément exprimait le libre exercice,
par le bulletin de vote des volontés citoyennes sur le terrain
politique. Le second était le lieu où s'affirmait la
liberté des choix des mêmes citoyens, par le billet de banque, au
plan économique.Aujourd'hui, à un changement de paradigme :
au couple démocratie- marché se substitue par le couple
sécurité-marché. Un monde se dessine, donc, ou la
démocratie et ses valeurs tendent à devenir de simples outils
verbaux au service d'un régime hégémonique qui
érige enfin ultime la sécurité du système en place.
Ainsi, on constate une absence totale de projet culturel et de civilisation
hors de la « marchandisation ». Ce que les sociologues
appellent, parfois, par dérision, la
« macdonalisation » du monde du nom des restaurants rapides
MC Donald, qui se sont implantés dans pratiquement presque tous les pays
du monde, ou « l'américanisation » des
sociétés contemporaines, caractérisée, à
titre illustratif, par la consommation de films d'Hollywood, l'adoption d'une
sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la langue
anglaise.
Au plan culturel, la mondialisation se présente, donc,
comme étant une nouvelle forme de colonisation117(*)qui vise à imposer la
culture occidentale notamment judéo-chrétienne et à
marginaliser les autres cultures,ce qui engendre un désarroi et une
perte de repères favorisant les poussées de violence
intégriste et radicale.La mondialisation s'est accompagnée, non
seulement d'une paupérisation, mais aussi du
« viol » des cultures, et même parfois la destruction
de « l'histoire des peuples » poussant ceux-ci
à la révolte.Par ailleurs, l'ère de la mondialisation
n'est de plus, pour le monde arabo - musulman, soit 1600 millions de personnes,
qu'une interminable série d'humiliations, externes et internes, qui ont
coûté la vie de plus de dix millions de personnes au coursde la
dernière décennie du
20ème siècle118(*) . Les images en provenance de Palestine et de
l'Irak, sont symboliques, mais, non exceptionnelles (...)En plus, au
début des années 90, l'aube de la mondialisation, un nombre
d'Etats occidentaux, mènent une compagne médiatique et politique,
pourassimiler l'islam à la violence et au terrorisme119(*). Ce sujet, relate la thèse de Huntington :
« le choc des civilisations » qui identifie les
« islamo-confusionnistes » comme les principaux
dangers pour l'avenir de l'occident120(*).
Le nombre d'adeptes de cette thèse
« agressive » en occident ne fait, malheureusement, que
croître. L'islam est plus particulièrement visé, même
si l'on se cache derrière des subterfuges sémantiques tels que
« intégrisme » et « islamisme ».
Deux ans après Huntington,le secrétaire d'Etat à la
défense des Etats-Unis, W. Perry et, W. Claes, alors secrétaire
général de l'OTAN poursuivent cette compagne. Ces derniers
affirmaient « le danger que représentent les
intégristes musulmans est l'un des plus importants défis auxquels
fait face l'occident après l'éclatement de l'Union
Soviétique et du bloc socialiste et la fin de la guerre
froide121(*)». Tout récemment, le 11
septembre 2001, à lors locataire de la Maison blanche, Bush parlepar
substitutionle terme de « croisades122(*) » et dans le
quotidien français, « le monde » un
éditorialiste parle de la dixième croisade123(*). A ce
fait, cette humiliation est source d'une haine destructrice
désespérée et fanatique des plus jeunes démunis ne
trouvant aucun moyen pour contester que par la violence et le terrorisme.
3. Le délitement des valeurs :
Dans notre monde déréglementé,
livré à la seule logique financière des STN qui conduit
à l'effondrement des Etats, des guerres,terreur..., la question de
valeurest importante. Dans des pays où la mort, la misère et la
violence fontle quotidien, les couches populaires ne sont pas forcements
disposés à en avoir d'outre mesure.Donc, la mort se trouve
banalisée.On constate que la « promotion »
affichée des moyens (argents, pouvoir) au rang de fins entraînede
dégradation des « causes » politiques et des valeurs
d'hier124(*). Notons que
dans les pays riches l'exclusion et le chômage engendrent un
délitement des valeurs125(*) et des raisons de vivre, traduisant, notamment, la
banalisation, la corruption, de la violence et de la
répression. Les valeurs de civilisation sont, donc, en
train de se dévoyer dans des pathologies collectives telles que :
drogue, sectes ou fondamentalisme auxquels constituent des viviers du
terrorisme, derrière l'arsenalreligieux qui dit - on légitime le
djihado-martyrisme : des individus déracinés, pour lesquels
l'impossibilité de bâtir un projet de vie les conduit à la
mort126(*) ».
a. La technologie de pointe :
L'ère de la mondialisation est souvent
caractérisée par une formidable mutation technologique qui vient
bouleverser la planète. Il s'agit, essentiellement, de nouvelles
technologies de l'information et de la communication (NTIC) : Internet,
téléphone GSM, téléphone par satellite...mais,
aussi, des moyens plus modernes de contrefaçons et de
piratages.L'ensemble de ces technologies est régulièrement
utilisé par les terroristes pour faciliter une activité
subversive. En d'autres termes, ils exploitent des outils modernes pour
réaliser des actions terroristes courantes telles que : la
communication et la coordination interne, la propagande, le recrutement et le
financement, la collecte de renseignements. L'utilisation de l'Internet, par
exemple, qui supprime les distances et dépasse les frontières
nationales, à des fins de propagande est très populaire.Le
terrorisme a, donc, les moyens d'opérer à l'abri des mesures
anti-terroristes traditionnelles et de se développer sans être
détecté, ce qui le rend plus dangereux et plus difficile à
combattre. Un récent rapport présenté au congrès
des Etats -Unis mentionne: « dans les années 90,
l'aube de la mondialisation, la possibilité qu'un acte terroriste cause
des victimes a augmenté de 35% par rapport aux années
70 »Pire, cette technologie n'a non seulement
facilité les activités terroristes, mais elle a
créé de nouvelles formes, plus dangereuses, de
terrorisme».
b. Impérialisme
culturel :
Une de ses causes est le terrorisme
groupuscule : si l'on en croit les enragés de
l'après-11 septembre, le terrorisme serait le fait d'organisations
radicales d'inspiration politique ou religieuse, jalouses de la liberté
et du bien-être semble - t - il, dont jouit l'Occident. L'envieux
convoite les biens d'autrui ou cherche à se les approprier par des
moyens légaux ou illégaux, mais pourquoi irait-il les
détruire ? De toute évidence, le monde musulman cultive d'autres
valeurs que celles qui obnubilent l'Occident. Contrairement aux pays
occidentaux127(*), et
quelle qu'en soit la raison, il est certain que
« l'argent » n'est pas un sujet de conversation prioritaire
dans l'univers islamique.
Aussi anachronique que cela puisse paraître, principes
et idéaux y ont encore un certain poids.
La société occidentale évoque sans cesse
la liberté comme model que doit se référer le reste du
monde, mais il s'agit toujours de la « liberté »
pour les autres de s'aligner avec eux. Il est évident que
l'impérialisme culturel entraîne chez ceux qui en sont victimes de
frustrations et révoltes. Une autre cause de révolte
réside dans l'agression étrangère permanente à
laquelle sont soumis certains peuples : l'occupation des territoires.
L'impuissance nait face ces brutalités et à l'arrogance de
l'agresseur conduit infailliblement à des actes de
désespoir. Le terrorisme est donc souvent, mais pas toujours,par
analyse, un signe de faiblesse qui se manifeste lorsque tous les autres moyens
de lutte collective sont inefficaces. Il émane en général
d'une organisation à la place du collectif, aussi rudimentaire
soit-elle, et n'est que rarement l'acte d'un individu isolé. C'est
peut-être justifié lorsqu' à
Zoug et
à
Nanterre, les
morts sont des conseillers cantonaux ou municipaux, alors il vaut mieux se
méfier. Dans un cas comme dans l'autre, les attentats portent une griffe
politique, même si personne n'a essayé de comprendre les vraies
motivations de ces actes.Des élus qui prendraient - ils des
décisions ruinant l'existence de leurs concitoyens, auront peut-
être tort de croire qu'ils pourront le faire en toute
impunité. Comme la frustration nationale et la frustration
culturelle, la frustration sociale peut elle aussi déboucher sur une
riposte violente. Autant rependu dans la
sphère terrestre autant fait sujet des débats et de recherches.
Relevant tantôt de logique qui lui sont propres semble - t - il, venant
tantôt se supposer à des tensions préexistantes, le
terrorisme a, quoi qu'il en soit,un impact géopolitique dans le monde
arabe. Ce qui fait que le terrorisme tout le monde en parle avec des causes
divergentes mais peu perçoivent ses causes réelles au-delà
du brouillard médiatique qui ne cesse d'alimenter le
phénomène,et peu aussi le font à bon escient, ciblant ses
causesimmédiates.
c. Dénigrement:
Outre, la légitimité duterme
« terrorisme »est selon certainspéjoratif, et
quepersonne ne s'en réclame. A chacun donc d'apprécier si une
organisation doit être qualifiée de terroriste ou non. Dans son
préambule, la Déclaration universelle des droits de l'homme,
l'ONU reconnaît implicitement le droit « à la
révolte contre la tyrannie et l'oppression ». A cet
égard, le comportement de la plupart des gouvernements est assez
schizophrène128(*).
Dans un monde où les puissants prétendent agir
au nom de la « démocratie » et des
« droits de l'homme », où la mise en condition de la
population est permanente, et où l'on peut faire croire n'importe quoi
à n'importe qui, dès lors qu'on dispose des médias,
l'histoire remet rarement les choses en place. Pour un Nelson Mandela
réhabilité de toute accusation de terrorisme, combien d'autres
conservent cette estampille infamante, à commencer par Yasser
Arafat. Dénigrer l'adversaire a toujours été la
stratégie de bon à loi pour certains, mais l'ère de la
communication a fait de cette activité une arme idéologique de
très gros calibre devant laquelle plus d'un groupe dissident a dû
capituler.
d. La manipulation :
Il y a de plus la manipulation129(*):il est probable que des
gouvernements et leurs appareils ne se contentent pas de combattre la
dissidence verbalement. Ils interviennent depuis sur le terrain, chez eux et
à l'étranger : mise en place ou infiltration de groupes
terroristes, préparation et organisation d'attentats, provocationet la
désinformation130(*).
Il en a deux des plus agissantes131(*) aujourd'hui. Sans être
les seules, elles sont prolifiques d'une myriade de causes secondes et leur
solution est de nature à transfigurer le monde islamique pour le
moins.
e. La question palestinienne :
D'abord, la cause palestinienne fait référence
l'imaginaire terroriste, en ayant de plus des prolongements dans l'inconscient
collectif arabe islamique, faisant des modérés ou supposés
tels des radicaux en puissance. À ce propos, à la tribune de
l'ONU, le président iranien Hassan Rohani a critiqué
sévèrement « la stratégie erronée » de
l'Occident au Moyen-Orient.
Il urge, en effet, pour l'Occident de trouver à ce
drame une issue en revenant à la solution inévitable du partage,
seule légalité équitable à défaut de la
solution idéale d'État fédéral multiconfessionnel.
Autrement, cette question continuera de permettre la jonction entre les
modérés et les extrémistes, donnant à ces derniers
une arme redoutable dont ils usent contre l'Occident et sa prétention au
légalisme et à la primauté des valeurs. Les
extrémistes en Syrie et en Irak ne manquent d'ailleurs pas de s'en
servir dans leur oeuvre de lavage de cerveaux des jeunes Maghrébins
venant du Maghreb même ou d'Europe. Ils sont les plus nombreux à
rallier les rangs des faussaires criminels du Levant au nom, pour la plupart,
de la cause palestinienne venant donner un sens à leur
désespérance et à une stigmatisation
intériorisée. La désespérance est vécue dans
leur pays où la jeunesse est toujours brimée, vue comme un
péril et non une promesse par des classes dirigeantes
inféodées à l'Occident. Celui-ci est l'auteur de la
stigmatisation qui commence par une politique migratoire insensée avec
la complicité active pour sa mise en oeuvre des dirigeants des pays du
Sud. Aussi, quand le président iranien s'interroge : «Les
extrémistes du monde entier s'unissent, mais sommes-nous unis contre les
extrémistes ?», il met bien le doigt sur le noeud de la
question : les appels à contrer l'extrémisme et la violence
relèveront du voeu pieux tant qu'on n'aura pas osé poser les
vraies questions pour apporter les réponses qui s'imposent. Toutefois,
la question de la Palestine est loin d'être la seule qui alimente le
terrorisme, même si elle le fait de manière directe et flagrante.
Il en est d'autres qui agissent insidieusement, relevant en apparence du droit
interne des États souverains et qui ne peuvent continuer à
échapper au droit international au nom d'une solidarité
internationale effective, tout aussi bien que du droit humanitaire. C'est la
seconde cause que nous signalons ici.
f. Les lois nationales
scélérates :
Enfin, ces lois sont supposées relever de
spécificités culturelles étant dites d'inspiration
islamique alors qu'elles ne sont que le résultat de l'arriération
en termes de valeurs humanitaires et de dictature des régimes en place
soutenus par l'Occident.
Si la démocratie ne devait être
transplantée de l'étranger selon son rythme et son modus
operandi, comme l'a soutenu M. Rohani et confirmé par le roi du Maroc
dans une diatribe prononcée en son nom contre l'Occident à la
même tribune onusienne, les valeurs universelles ne doivent pas moins
être les mêmes en Occident et en Orient. Car ce sont les lois
scélérates des dictatures qui favorisent le rejet d'autrui, base
du terrorisme.
Les dictatures ne font pas, pour certaines d'entre elles du
moins, que
financer les
groupes terroristes ; elles propagent aussi leur idéologie dans les
têtes en renforçant une illusoire spécificité
culturelle ou morale, avec une législation liberticide en matière
d'état civil et de vie privée supposée être
musulmane et qui ne l'est point au vu d'une interprétation selon les
visées de la religion. Aussi, il ne sert à rien que les musulmans
de par le monde se disent indignés et dénoncent la barbarie s'ils
ne commencent pas déjà par réclamer l'abolition des lois
scélérates qui constituent le vivier mental pour ces barbares. En
France, l'assassinat d'Hervé Gourdel a été condamné
unanimement ; mais outre le fait que cela a mis du temps pour prendre forme,
une telle dénonciation restera de pure forme si elle n'est pas suivie
d'actes concrets. L'imam de Drancy Hassen Chalgoumi a bien parlé
de « malades mentaux qui salissent notre religion, on n'a pas le
droit de massacrer au nom de l'islam quelqu'un qui croit à la
vie». Pour être crédible, il lui faut ajouter
que « les musulmans français qui sont touchés dans
leur chair» exigent aussi de leurs États l'abolition
immédiate de toutes les lois qui salissent l'islam en prétendant
s'en inspirer alors qu'il n'en est rien. Il s'agit de toutes ces lois de
discrimination contre les femmes et les minorités, comme celles
autorisant l'Iran et l'Arabie saoudite à punir les homosexuels, ou de
restriction des libertés personnelles. Ledit imam appelle
à « une marche contre la haine ». Qu'elle soit
utile en étant l'occasion pour appeler les États arabes et
islamiques, ceux du Maghreb en premier, les plus proches de l'Occident,
à décréter un moratoire à l'application de leurs
lois anti-humanistes et finir par les abolir au plus vite, car il s'agit de
graines fertilisant le terrorisme. L'islam en France, condamnant Daesh et ses
exactions, souligne que ses agissements « sont en totale
contradiction avec les principes élémentaires de la religion
musulmane». Une campagne web #NotInMy Name (Pas en mon nom)est
jugé utile pour déraciner l'idéologie de la haine
qu'incarne Daesh : désigner du doigt ces lois, appeler à les
abolir, car elles n'ont rien d'islamique, ne servant que les
intérêts de sectaires, nourrissant la haine et l'exclusion de
l'autre, balisant le terrain au terrorisme mental.
3.3. Sources de financement
légal et illégal des terroristes internationaux et moyens de
manifestations.
Le terrorisme est une activité clandestine qui
nécessite des moyens logistiques et donc financiers très
importants. Les organisations terroristes, comme les autres organisations, ont
besoin d'une série de ressources pour être maintenues et
développer leurs activités.132(*) Non seulement il s'agit déjà d'obtenir
des personnes, armes ou technologies pour la cause mais il faut chercher des
sources de financement qui leurs fournissent de l'argent; le terrorisme a
toujours été une affaire coûteuse, même si certains
refusent de l'admettre133(*), et il s'ensuit qu'une infrastructure
financière effective est essentielle pour les opérations
terroristes.Il doit être remarqué tout de même que pour les
sources de financement sont à l'origine de l'économie des groupes
terroristes, la Guerre Froide a supposé clairement un avant et un
après. Avant 1945, leur financement provenait fondamentalement de
sources publiques, spécialement de gouvernements qui apportaient un
appui économique et logistique à ces groupes.
Postérieurement, pendant la Guerre Froide, cet appui ou
financement public a diminué, bien qu'il existe encore des groupes et
des organisations qui profitent directement ou indirectement d'un appui
économique de caractère public. Pour tout cela, les groupes
terroristes actuels ont perçu la nécessité
d'établir une ingénierie financière de dernière
génération pour pouvoir maintenir et développer ses
activités.Ainsi il s'agit d'en savoir plus sur le financement des
groupes terroristes répartis en deux : financement légal et
illégal des groupes terroristes. Puis, les modes de transfert de
financement des groupes terroristes. Les groupes terroristes multinationaux ont
généralement plusieurs sources de financement et de soutien
logistique et s'autofinancent, souvent, par des activités criminelles.
Il est devenu commun d'affirmer que l'on peut assimiler le
blanchiment de l'argent du crime organisé au financement du terrorisme.
Or en réalité, les deux activités sont totalement
différentes : le blanchiment d'argent par les OCT revient à
cacher de l'argent d'origine criminelle pour lui donner une apparence
légale alors que dans le cas du terrorisme, il s'agit de « noircir
» de l'argent propre pour financer des actions terroristes.
C'est que l'on appelle le « noircissement » des
profits que réalise les groupes terroristes en colorant des financements
d'origine légale pour les utiliser à des fins terroristes :
le blanchiment des profits de la criminalité
organisée est donc le processus inverse du financement du terrorisme
même si les deux acteurs ont des besoins de financement et s'adonnent
à des activités illégales pour réaliser leurs buts
respectifs. Un groupe terroriste ne cherche qu'à transférer des
fonds vers les destinataires, pas les cacher. A partir de ce constat, de
circuits de « noircissement » se mettent en place afin de financer
les activités terroristes, que ce soit par le réinvestissement de
l'argent ou par la collecte de fonds. L'existence récente du «
narcoterrorisme » permet de faire la jonction entre le monde criminel des
réseaux de trafics transnationaux et le terrorisme.
Comme l'affirme le discours politique et médiatique en
permanence, la cause que prétend défendre les terroristes
(terrorisme) est proprement à la fois injustifiable
incompréhensible (« pourquoi font-ils ça ? », «
mais qu'est-ce qu'ils veulent ? »).
a. Sources de financement légales
des groupes terroristes
Les ressources licites ont fourni une source primordiale de
recettes pour ces organisations. L'une des plus importantes sont les
associations de charité bien établies chez les communautés
islamiques locales, tant dans ses pays comme à l'étranger. Ces
associations, comme toute ayant un caractère pareil, ont des objectifs
sociaux comme la construction d'écoles, de mosquées, de centres
culturels, la traduction de textes, etc. De plus, sûrement plusieurs
bénéficiaires ne savent même pas qu'ils subventionnent
indirectement des activités terroristes parce que dans le monde
arabe, par exemple, il n'existe pas de séparation entre des fins
terroristes, bénéfiques et culturels; c'est pourquoi une bonne
partie de l'argent est d'origine privé, et vient surtout de
Communautés musulmanes en Europe, et d'États comme l'Iran, le
Pakistan, le Soudan ou l'Arabie Saoudite134(*).
Outre les institutions bénéfiques d'autres
activités légitimes qui peuvent être utilisées pour
ce type de financement135(*). Dans les activités patronales, les groupes
terroristes se sont aussi servis d'agences de voyage pour se financier, vu sa
facilité pour surfacturer les billets136(*). La cellule d'Al-Qaida est arrivée encore
plus loin en employant des faux billets d'avion pour financer ses
activités.
Un autre des secteurs d'investissement plus utilisés
par ces réseaux est le secteur immobilier, bien que les affaires qu'ils
effectuent ne soient pas toujours trop prospères137(*). Donc, ces entreprises
couvercles sont chargées de masquer l'origine de l'argent qui vient,
soit directement des terroristes militants, soit de toute source
illégale.
Mais aussi les groupes terroristes peuvent se servir des
attentats qu'ils effectuent pour être financés. Les terroristes
peuvent se profiter de l'information privilégiée pour financer
non déjà leurs attentats, mais pour en dériver de nombreux
bénéfices économiques, qui peuvent être
employés pour le maintien de l'infrastructure de l'organisation. Ainsi,
Loretta Napoleoni dans son livre sur « le financement du
jihad » assure que les partenaires d'OBL ont su employer
« des instruments perfectionnés pour la manipulation
d'informations réservées dans le but de spéculer sur le
marché boursier à la veille du 11 septembre138(*) » hypothèse
posée à nouveau après les attaques terroristes du 7
Juillet 2001. En ce qui concerne ces derniers il a été
écrit: « Avec les attentats de Londres, en coïncidant
avec des forts mouvements sur le marché de l'or -le marché refuge
par excellence quand il y a des avis, on a posé à nouveau cette
même affaire. Est-ce que le célèbre terroriste OBL
était derrière les achats massifs d'or?139(*) »
En définitive, des forts indices indiquaient que le
cadre financier d'Al-Qaida avait recouru á des dérivés
financiers (opérations hypothétiques de somme zéro qui se
font effectifs par la différence entre le prix de marché du
sous-jacent et le prix marqué) comme instrument pour obtenir
d'importants bénéfices de la réaction négative des
Bourses devant les attaques contre les Tours Jumelles et le
Pentagone.
D'autre part, il peut être dit que les bases
financières du terrorisme arabe proviennent des ventes de pétrole
des membres de l'affiche de l'OPEP. Dans le cas d'Iraq et de la Libye, la
connexion semble directe: les profits pétroliers seraient
destinés à des organisations terroristes140(*). C'est pareil pour d'autres
cas comme l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis; par exemple, la
fortune héritée par OBLsemble provenir de l'entreprise de
construction de sa famille, la plus grande en Arabie Saoudite, mais les
activités de leur groupe terroriste ont aussi reçu des donations
d'autres familles ayant un lien avec le monde pétrolier.
b. Sources de financement
illégales des groupes terroristes
L'extorsion, le kidnapping, le trafic de drogues, la
contrebande, la fraude, le vol, etc., sont considères comme les
principales sources de financement illégales. Par conséquent, il
existe une grande variété d'activités qui contribuent au
maintien économique du terrorisme. Les drogues constituent une
importante partie de l'infrastructure économique des réseaux
terroristes. L'argent provenant de la drogue est devenu la source principale de
recette pour beaucoup de ces groupes.
- Le « noircissement » des fonds et l'utilisation
des réseaux financiers parallèles
Les fonds destinés à des fins terroristes sont
susceptibles d'emprunter des circuitsmultiples, tant par les réseaux
bancaires officiels que par les réseaux financiers parallèles. A
la marge des systèmes bancaires traditionnels existent des techniques
clandestines ouinformelles liées aux déplacements de capitaux :
ce sont les services financiers alternatifs. Ce sont des systèmes
bancaires souterrains réalisant uniquement des activités
informelles ou parallèles.
Considéré comme,illégal, le Hawala est un
réseau de transfert informel de fonds reposant sur le principe du
respect de la parole donnée : le receveur de l'argent informe son
correspondant du montant et du destinataire de la transaction et celle-ci
s'effectue en contrepartie de frais que se partagent les acteurs.
Le système étant utilisé par des millions
de personnes141(*), il
assure une garantie de discrétion aux trafics financiers
islamistes142(*). Les
opérateurs du système, les hawaladars,
prélèvent 1% de commission à chaque transaction et tirent
leurs bénéfices des fluctuations de change et des frais
prélevés sur les gros transferts : le Hawala
génèrerait de cette manière entre 4 et 7 milliards de
dollars par an143(*). La
collecte de fonds est un moyen efficace de financement du terrorisme et les
fonds qui servent à financer l'activité terroriste sont obtenus
principalement au moyen de la collecte de dons effectuée par des
organismes écrans licites sans but lucratif. Les organisations
caritatives jouent aussi un grand rôle, mêlant les dons en liquide,
souvent parfaitement légitimes ; les subventions des entreprises
privées volontaires ou non ou des États et les revenus des
activités criminelles exercées dans le pays de collecte
derrière une façade charitable. Le Hezbollah et le Hamas se
servent activement d'organisations écran de charité pour se lever
des fonds comme l'al-Aqsa International Foundation, l'Islamic Resistance
Support Association, l'Educational Development Association ou encore laGoodwill
Charitable Organization144(*).
Le « réseau des mosquées145(*)»est un partenaire
du réseau financier terroriste qui permet d'établir des relations
entre les groupes armés islamistes au travers de la construction de
mosquées. En tandem avec les banques islamiques, le réseau des
mosquées a contribué à l'éclosion de
l'économie parallèle islamique conçue comme une
alternative à l'économie mondiale traditionnelle.
La colonisation financière islamique représente
l'alliance entre le wahhabisme et les entités commerciales et
financières islamiques principalement provenant d'Arabie
Saoudite146(*).
Les institutions financières islamistes sont toujours
restées en marge du système financier international et
l'effondrement de l'URSS leur a offert de nouveaux débouchés dans
les pays à forte population musulmane : le troc ayant «
remplacé le roublecomme moyen
d'échange»après la Guerre froide, la colonisation
financière islamique a remplacé les vieilles économies
communistes. Dans leurs réseaux de soutien figurent aussi des
entreprises commerciales, des associations et des organisations non
gouvernementales à caractère légitime (l'argent sale).
Ordinateurs, téléphones par satellite et d'autres produits de la
technologie moderne sont pour eux des outils d'organisation et de communication
particulièrement efficaces. Ils s'en servent pour coordonner et appuyer
leurs actions, récolter de l'argent, diffuser l'information et la
propagande (la technologie de pointe)
- L'argent sale :
Le besoin de l'argent par le terrorisme s'exprime par
plusieurs raisons, à titre d'exemple, il faut payer les agents, acheter
les armes, financer les opérations. La mondialisation joue un rôle
primordial dans la satisfaction de ce besoin.Cependant, la criminalisation des
moyens de financement des organisations mafieuses et terroristes de toute
confession est une actualité permanente. Ces groupes atomisés
s'appuient sur le banditisme, les revenus de la drogues, l'impôt
révolutionnaire, mais aussi les fraudes au budget communautaire pour
mener à bien des trafics et d'actions armés où s'effectue
le blanchiment d'argent à grande «échelle » et
corruption. Un marché prospère.D'après le programme des
Nations Unis pour le développement (PNUD), le chiffre d'affaires mondial
de l'ensemble des activités illicites provenant des organisations
criminelles, rassemblées dans un nouvel instrument statistique
baptisé : Produit Criminel Brut (PCB), représentait quelque
800 à 900 milliards de dollars à la fin des années 90,
soit l'équivalent du Produit Intérieur Brut (PIB) de la Chine
à l'époque. Aujourd'hui il atteint au minimum 1200 milliards de
dollars. Plus généralement le PNUD estime que le PCB annuel
s'élevait au moins 15% du commerce mondial147(*). Nous en arrivons, donc, à un point où
l'économie légale et l'économie criminelle sont de fait
indissolublement liées, chacune ayant besoin de l'autre pour se
développer.Cet argent sale n'a pas d'odeur, mais pas davantage de
pavillon.
Dans un tel système mafieux le terrorisme est
particulièrement à l'aise pour prospérer148(*), il peut trouver des moyens
de financement149(*)
tels que, les spéculations boursières douteuses, la
drogue150(*)...,
blanchir les capitaux dans les paradis fiscaux, et les transférer ou bon
lui semble.Toutefois, la mondialisation, elle-même, n'est pas la seule
cause...elle a été et demeure avant tout le résultat d'une
politique étrangère américaine151(*), ainsi que de changements
socio-économiques et culturels, notamment : la dislocation de
l'Union soviétique et la première guerre irakienne de 1991.
- Le « narcoterrorisme »
Le narcoterrorisme est défini par la DEA
américaine comme étant la « participation de groupes ou
d'individus dans la taxe, la sécurité ou l'aide aux trafiquants
de drogues dans le but de financer des activités terroristes152(*)». Le
narcoterrorisme représente dans la majoritédes cas une relation
mutuellement bénéfique entre narcotrafiquants et groupes
terroristessoucieux de se financer par l'argent de la drogue. Il s'agit donc
d'une relation pragmatiquepurement économique qui permet à un
groupe terroriste de participer à la filière de la drogueet
d'utiliser les routes d'acheminement contrôlées par les
narcotrafiquants. Narcoterroristes etnarcotrafiquants utilisent les mêmes
modes opératoires : utilisation de circuits financiersalternatifs pour
concilier les fonds, contrebande en gros de drogues, utilisation de
sociétésécran pour cacher les narco - profits, utilisation
des mêmes routes de trafic pour les drogues153(*).Les narcoterroristes
participent donc directement ou indirectement à la culture,
lamanufacture, le transport et la distribution de gros de la drogue : certains
groupes assurentseulement la sécurité des narcotrafiquants alors
que d'autres ne font que taxer les producteurs de drogues. Toujours est-il que
les groupes terroristes finissent par peu à peu prendre place au sein de
la filière et s'intégrer comme maillons structurant cette
chaîne d'interdépendances154(*). Le but principal du trafic de la drogue pour les
groupes terroristes est bien entendu de financer leurs activités mais
aussi d'inonder le marché des pays développés en drogues
afin de les affaiblir et de pouvoir recruter des personnes. Les groupes
terroristes qui profitent le plus du trafic de drogues sont Al Qaïda, le
Hezbollah, leFARC154(*)
et l'IRA en son temps155(*).
- La contrebande d'armes
C'est une autre source de financement de ces groupes
terroristes. Le marché d'armes est manié par quelques-uns; au
moins le 80% des transferts d'armes conventionnelles seraient à charge
de pays membres156(*)
permanents du CSNU. Pour les armes le marché mondial est trop large et
pratiquement chaque pays producteur nourrit un conflit. En plus, de nos jours
plus de soixante-dix nations, plusieurs appartenant au Tiers Monde, sont
liées à la manufacture et l'exportation d'armes conventionnelles
parce qu'elles voient dans cette affaire un chemin facile pour la
production157(*). On a
de même utilisé le trafic d'êtres humains pour financer le
terrorisme, devenant la troisième activité illicite la plus
importante du monde après le trafic de drogues. La contrebande de
personnes est utilisée non seulement pour le transport de terroristes ou
l'obtention de fausse documentation mais aussi pour financer ses
activités. De cette façon, la contrebande de personnes est
devenue de nos jours une industrie illégale qui a augmenté de
manière croissante au cours des dix dernières années, et
qui déplace annuellement le chiffre scandaleux de10.000 millions de
dollars, selon le rapport offert par l'OMI158(*).
- Le kidnapping et
l'extorsion
Ils constituent d'autres mécanismes de base pour le
financement d'actions terroristes des organisations armées. Les
terroristes kidnappent des personnes pour réclamer une certaine
quantité d'argent à leurs parents ou nation, faire chantage
à leurs États ou aux entreprises auxquelles appartiennent
les victimes et obtenir un certain type de bénéfice politique, ou
bien produire un effet spécifique sur le public. On cite le
« kidnapping express159(*) et kidnapping virtuel », qui peut se
produire quand les groupes auront des problèmes pour mener à bien
des kidnappings à long terme à cause d'une insuffisante
infrastructure, logistique, etc. En Colombie, il y aura plus de 1.000
kidnappés, étant celle-ci la deuxième source de
financement des guérillas, après le trafic de drogues, en se
transformant en toute une industrie financière pour ce groupe.
L'extorsion, par contre, consiste à obliger une personne à payer
une quantité d'argent ou à fournir une information, après
avoir utilisé la violence, l'intimidation ou la menace. D'autre part une
récente recherche policière conjointe entre l'Espagne, la Suisse
et la France a démonté une structure en Europe avec des fonds
principalement obtenus de vols aux domiciles. Cependant, les chefs arabes
et musulmans dans le triple Frontière soutiennent que les membres de
leur Communauté sont modérés et qu'ils ont vécu en
harmonie avec le reste de la population pendant longtemps et qu'ils ont
rejeté les avis extrémistes ainsi que le terrorisme. Dans ce
sens, il ya ceux qui soutiennent que Al-Qaïda utilise le marché
noir de l'or et de pierres précieuses à recueillir des fonds pour
leurs cellules, en se cachant de l'argent menacé de sanctions
financières, le blanchiment du produit d'activités criminelles,
ce qui rend les objets métalliques qui restent valeureux et
facilement transportables.
3.4. Les modes de transfert de
fonds utilisés par les groupes terroristes
Des nombreuses méthodes sont utilisées pour
déplacer des fonds du terrorisme à travers de voies
parallèles au système financier traditionnel. L'un des plus
connus est le Hawala, bien qu'il n'y ait pas beaucoup de preuves de son
utilisation pour le financement du terrorisme. Ce système
présente plusieurs avantages en ce qui concerne le système
financier traditionnel, par rapport au coût, l'anonymat, la moindre
bureaucratie et la vitesse des transactions; une alternative efficace
pour tant au système formel160(*).
Le hawala fait référence à un canal
informel pour transférer des fonds d'un lieu à un autre moyennant
des fournisseurs de services, appelés hawaladars. Un exemple pratique:
une personne, habituellement un immigrant, livre de l'argent a un hawaladar,
mettons à Madrid, pour qu'il arrive à quelqu'un à Damas,
Calcutta ou Jakarta. Le récepteur est mis en contact avec un autre
individu, avec lequel il a des relations commerciales ou de confiance
personnelle, qui s'occupera de passer cette même quantité au
destinataire. Peu importe qu'il soit dans la capital du pays ou dans un village
éloigné, parce que l'argent arrivera161(*).
Le courrier personnel est une autre façon de
transférer des fonds traditionnels. Les personnes recrutées par
des groupes terroristes pour ces tâches ont souvent un profil bas,
profitez de votre confiance et connaissent généralement leur sort
et va utiliser l'argent des produits de base ou de transport. Le fait que ces
courriels sont utilisés à la fois positifs et négatifs du
point de vue du contrôle. D'une part, permettre le transport d'objets de
valeur et des biens, sans une trace de l'autre, l'utilisation de ces
méthodes exige un effort dans la planification, de communication et les
stratégies de conception qui offre également des
possibilités pour la police à détecter. D'autre part,
selon les Nations Unies il y a 74 paradis fiscaux où est
déposée une quatrième partie du PIB mondial, six billions
de dollars. Ces paradis fiscaux sont des territoires où on paye moins
d'impôts que, par exemple, à l'emplacement de résidence
habituelle d'un investisseur et qu'il dispose d'une infrastructure à cet
effet. Pour cela les groupes terroristes actuels obtiennent l'argent dans un
pays, le transfert à un autre et agissent dans un pays tiers.
Ainsi, l'ensemble d'activités des paradis fiscaux s'est
transformé en engrenage fondamental pour le capitalisme qui signifie le
20% de la richesse mondiale, parce qu'ils assurent l'impunité et le
blanchiment d'argent provenant du crime organisé, le trafic de drogues,
le terrorisme, le trafic d'armes, le trafic de personnes et la corruption en
général. De plus, beaucoup de multinationales utilisent les
services des paradis fiscaux pour augmenter leurs bénéfices,
puisque les impôts qui grèvent les opérations n'existent
pas ou sont beaucoup plus faibles que dans les pays d'origine, en obtenant une
économie qui peut représenter entre le 20% et le 25%. Si nous
considérons les dix premières multinationales du monde ceci peut
représenter environ 150 milliards de dollar.
Par conséquent, c'est clair que l'argent de tout le
monde provenant de fortunes privées, multinationales, entreprises et
activités légales ou illégales trouvent de l'abri et une
meilleure affaire dans des pays où on ne pose pas de questions et
où des d'impôts ne sont pas établis ou à
défaut ils sont beaucoup plus faibles. Pour aller encore plus loin,
Internet a éliminé la nécessité de se
déplacer aux paradis fiscaux pour effectuer les opérations,
jusqu'à présent limitées pour les petits investisseurs par
leur coût, en établissant une contribution d'impôts beaucoup
plus bénéfique et en ouvrant les portes, dans beaucoup de cas,
à des pratiques illégales. De cette façon, motivés
par des circonstances très diverses, quelques territoires ont
conçu des systèmes fiscaux capables d'attirer le capital
étranger, en utilisant pour cela les structures juridiques et fiscales
les plus variées.
Mais il existe d'autres méthodes informelles de
transferts de fonds : les paiements en espèces ou les cadeaux par
Internet, les lettres de paiement à l'avance, la déviation de
fonds à travers le marché d'exportation et importation, les
paiements électroniques, la manipulation de factures, les comptes par
correspondant, l'utilisation illicite de cartes etc. Il peut aussi en avoir des
mouvements significatifs d'argent dans des zones sans à peine de
contrôle de frontières et où la corruption de la police
douanière et la gendarmerie sont majeuresou dans les casinos qui sont
utilisés pour déplacer de l'argent...
3.5. Méthodes de
manifestations
Ainsi, ils font des divers recours de manifestations à
travers le monde:
- Des véhicules piégés et bourrés
d'explosifs (voiture ou camion ... ;
- Des grenades entre les mains des assaillants ;- Des
missiles ;- De capture illicite d'aéronefs ;- De prise
d'otages ;- Des bombes ;- L'usage des explosifs ;- De piraterie
aérienne ;- Des produits pulvérisant ;- Des
réseaux communications :
- Des corps d'entraînement, des refuges, des cavernes et
des tunnels comme en Afghanistan avec le réseau Al-Qaïda162(*).
- Des entreprises de fabrication du matériel au
terrorisme,
- Des grands centres d'instructions et études pour la
fabrication d'armes même les plus sophistiquées comme l'arme
nucléaire et aussi pour l'étude des cibles à frapper
prochainement.- Des faux documents (papiers d'identité)- Des caches
d'armes, des stratégies d'attaque...
CHAPITRE II : EVOLUTION DE
L' « INTERNATIONALE TERRORISTE »
Plusieurs études se penchent depuis septembre 2001 sur
les conséquences réelles de la montée du terrorisme. Il
est clair que cette menace provoque des impacts exceptionnels comme nous
allons le voir à partir du 11 septembre 2001; date repère du
terrorisme international pour New York, Madrid ou récemment Marrakech,
le Yémen, l'Irak et présentement le Nigéria et ailleurs.
En remontant l'histoire, nous sommes fondés à dire que son impact
touche à la fois la société, l'économie, la
politique et la culture ; voilà une grande menace à la paix,
la sécurité et la stabilité mondiales.Nous devons
comprendre quetout acte terroriste constitue pour les sociétés
soit dites démocratiques163(*) un impact grave capable d'engendrer de profondes
blessures au sein des populations. D'un point de vue sémantique, le
terrorisme atteint ici son but ultime, en instaurant un climat
d'insécurité, de crainte et de terreur. L'acte terroriste lui -
même, étant une menace, si imprécise soit-elle, suffit
à influencer profondément les activités politiques,
l'économiques, financières, éducatives, de transport, du
tourisme, d'investissements, d'assurance, etc.
SECTION I : LES
CONSEQUENCES LUGUBRES DU TERRORISME
Partant du 11 septembre, nous pouvons voir des corollaires du
terrorisme. D'abord :
a. Au plan politique :
- Nouveau regard dans le jeu des rapports politiques
entre les puissances
Depuis la fin de la guerre froide, il ne restait qu'une seule
superpuissance ; les Etas Unis d'Amérique. Avec la montée
du terrorisme se manifestant par les attentats du 11 septembre 2001, cette
menace nous amène à relativiser le leadership mondial des Etats -
Unis. La globalité de la menace inspire la France à riposter
institutionnellement. On peut dire que cette réponse institutionnelle
traduit une réaction humanitaire et instinctive sans conséquence
fondamentale du droit. Ainsi, les membres du Conseil de Sécurité
des Nations - Unies s'engagent dans le « jeu » en apportant
leur nécessaire adhésion à la fonction du système
mise en place intentionnelle ou d'obéissance sans déterminer les
limites de ces deux attitudes, bien que la position américaine fût
claire :
frapper plus que l'Afghanistan164(*).Cette manière
confirme d'abord les théories des relations internationales qui
étudiaient la transnationalité ou le monde
multicentré : des repères classiques (territoire et Etat)
en perte de vitesse et puis d'autres apparaissent en constituant des
véritables objets politiques non identifiés par leurs
caractères volatiles.
De ce fait, cette nouvelle menace par sa dimension qu'elle a
prise, identique par tous (puissants et faibles) est diffuse et conduit
à la fois à reconsidérer l'unipolaire et à
considérer cette menace un pôle de puissance qu'affronte la
coalition (anti - terroristes) sous la houlette des américains. Il
s'agit de voir la logique de puissance qui a tendance à imposer ses
intérêts tant dis que cette menace diffuse, elle parait
« tactique » de ne point agir en puissance. Ainsi, une
forme nouvelle (morale) s'introduite dans les relations entre Etas et les
conduit à prendre en compte d'autres intérêts comme ceux
des Etas faibles. Mais il ne faut pas ignorer un autre risque de cette
évolution, qui est l'instrumentalisation des intérêts des
Etats faibles : une justice rédistributrice pour annihiler cette
menace. Cette nouvelle évolution moralisatrice de la politique des Etats
apparait pour la première fois bien qu'a un but politique. De plus
cette coalition est porteuse de la participation de la fédération
Russie d'avoir plus la latitude dans l'affaire Tchétchène
où elle affirme toujours être confrontée à des
mouvements terroristes. Désormais sa coalition avec l'Amérique
fait des Etas - Unis un obligé qui pourra difficilement critiquer les
opérations à Grozny et dans les autres villes
Tchétchènes. C'est donc un nouveau regard desrapports
internationauxdifférents des situations de domination directe ou
indirecte qui assure un « réal politik »
dans le respect des intérêts. Ce nouveaurapportdes puissances doit
cependant distinguer l'idée d'un contrat mondial tel qu'il peut se lire
mais il se fonde sur une stratégie internationale nouvelle basée
sur une menace commune : le terrorisme. Tous les Etats ont le même
intérêt à le combattre, en collaborant pour la paix, la
sécurité et la stabilité internationales car en
réalité nul n'est à l'abri des actes terroristes. Les
américains ont tendance à faire primer, étant une
superpuissance, leurs intérêts économiques, militaires et
stratégiques sur ceux de tout le monde. Désormais il ne devrait
plus en être ainsi.
En outre, cette menace induit une forme de pensée
unique où il n'est admis à critiquer l'Etat victime. Tous les
régimes même ceux notoirement anti - américains et pour
cause comme la Lybie et le Soudan si ce ne sont tous les Etats à
obédience islamiste expriment leur solidarité avec les Etas -
Unis et condamnent les actes terroristes.
C'est une pensée unique et consensualisme du bon aloi.
Cette tolérance montre un nouveauregard sur les rapports politiques
internationaux dont il est question depuis longtemps, et qui n'est toujours
pas, car c'est une nouvelle ère où le fort est faible face
à une menace globale, aveugle et diffuse.
- Une diplomatie remise en cause
Le 11 septembre 2001 conduit une remise en cause de la
politique étrangère des Etats - Unis. Ainsi, la Maison Blanche
adopte une stratégie de politique internationale de « chien
garde165(*)» :
ils font recours à un Etat de la région pour contenir toute
menace régionale, bien que ce « chien » finit par
l'enrager. Retenons à titre d'exemple l'Irak de Saddam Hussein d'abord
un allié des Etats - Unis contre Iran puis ennemi public de la Maison
Blanche, sans manquer les Talibans et OBL dont l'histoire est la même. Au
lieu d'en tirer la leçon, les Etats - Unis reposent aujourd'hui au
Pakistan, en Irak et Ouzbékistan pour éradiquer disent - ils
le mal dans son berceau. Ce qui fait que sa politique étrangère
est menacée.
- Une nouvelle configuration de règlement des conflits
au Moyen - Orient
S'agissant des conflits au Moyen - Orient, onpeut lire que la
question palestinienne s'inscrivant dans tout le temps. Il est à
imaginer qu'elle est interminable ou du moins avec grande attention permanente.
OBL a su appeler les Etats - Unis dans une politique plus
« juste » dans le conflit Israélo - palestinien. Ce
qui a suscité tous les pays du Tiers monde à soulever le
débat : pourquoi la Palestine n'a pas toujours vu le jour166(*) contrairement à la
même résolution qui a justifié la création
d'Israël ?
Ainsi, Francis KPATINDE en faisant référence aux
Etats - Unis, dit : « on ne peut pas à la fois
vouloir incarner le droit et la justice si en même temps on refuse aux
palestiniens les droit légitime d'avoir une patrie et une terre à
laquelle ils peuvent s'adosser » car « la puissance donne
aussi de responsabilité167(*)». De ce fait, les américains ont pris
conscience de changement de cap et le souhait explicite d'Etat
Palestinien soutenu par Londres et longtemps voulu par Paris. Mais la
réaction d'Ariel Sharon voyant Yasser Arafat son OBL a suscité
des critiques de la par les américains mettant l'accent sur un discours
conciliant.
Donc résoudre la question Israélo -
palestinienne est important pour les américains pour sortir de
ce « bourbier diplomatique » car cela l'allie aux
attentats168(*) et les
enchaine à des résultats de concert.
- Des relations interreligieuses plus difficiles.
Enfin, des crises sociales sont accentuées et touchent
nombreux pays avec leurs communautés religieuses. Aux Etats - Unis une
école islamique est brouillée dans le Kentucky et certains
étrangers d'origines arabes. Contrairement au Kenya ce sont les
églises qui ont été brouillées par des islamistes,
en réaction contre l'opération militaire de la
« communauté internationale christianisante». Au Nigeria,
des brutalités contre les populations chrétiennes dans le Nord se
sont accentuées. Au Pakistan, plus précisément à
Quetta des violences similaires ont vu le jour. Donc, une contradiction
à l'hypothèse ou aux prédictions de S. Huntington :
il n'est pas possible qu'il s'agit d'un conflit civisationnel169(*). Il est clair qu'OBL et les
mouvements terroristes ne constituent pas de civilisation islamique, arabe ou
arabo - islamique. D'ailleurs en remontant l'histoire, il est à
constater que lorsqu'il était soutenu par les américains lors de
la guerre Afghane, il n'était point considéré comme
représentant d'une civilisation ou un culte rival ou opposée.
Donc il est inutile de revêtir le terrorisme d'une vision
manichéenne : du Bien contre le Mal170(*), de l'islam contre la
chrétienté.
Ça serait de fausser l'analyse en lui ôtant toute
objectivité et exposer les populations de l'intolérance, la
vengeance, la paix, la sécurité et la stabilité
internationales. D'ailleurs, il est à remarquer que le Secrétaire
général de la Ligue Arabe déclare le Dimanche 4 Novembre
2001171(*),
« qu'OBL ne parle point au nom des musulmans en condamnant les
Nations - Unies et son premier fonctionnaire Koffi Annan, ni au nom des
arabes ».
Les actes terroristes menaient par les groupes activistes dans
le monde n'on rien de parenté avec l'Islam, au contraire, l'Islam est
une religion de paix, d'amour et de tolérance.
b. Au plan économique
- Une
récession économique
Après attentats des pertes en vies humaines et de
destructions d'infrastructures sont toujours les premiers
éléments enregistrés à vue. La perte en vie humaine
a pour corollaire d'une psychose au sein des populations, tout comme les
affaires et l'économie qui subissent toujours de « plein fouet
des effets »
Partant du 11 septembre 2001, l'image la plus forte reste bien
entendu la destruction des tours jumelles du World Trade Center, mais les
opérations de destruction se retrouvent également dans les zones
de production industrielles ou dans les transports publics, marchés,
mosquées : lieux communs voire zones stratégiques.
D'abord,les attentats causent des pertes de vies humaines.
À cet égard, nous citons le 11 septembre 2001,(Voir
ANNEXE 1), mais nous pouvons aussi citer le sabotage de nombreux
oléoducs. Ainsi, le « mardi noir » du 11 septembre,
les coûts directs liés au choc sont importants. Il faut
reconnaitre qu'à ce domaine la secte terroriste Boko Haram
présentement EI en Afrique e l'Ouest font état des pertes de vies
humaines et en constitue un bras armé du terrorisme
international,déstabilisant le Nigeria ainsi que ses pays
limitrophes.Puis, le terrorisme réduit le plus souvent l'afflux de
capitaux étrangers en provoquant une baisse du volume des
investissements directs étrangers.En outre,l'insécurité
modifie les habitudes en matière de consommation, d'économies et
d'investissement, ce qui entraîne une distorsion des allocations de
ressources dans le pays touché. Le prolongement du terrorisme sur les
marchés des capitaux sont souvent une combinaison de ces effets.
Autre, le transport aérien ; vecteur principal
constaté du 11 septembre 2001, est touché sans compter des avions
en nombre déconvenues. Les compagnies aériens voient une crise
financière aggravée depuis 2001 notamment la compagnie Sabena et
Suisse Air, Lufthansa. Et d'autres trop d'angoisse dans ce secteur
constaté déjà à grande risque. Ainsi, le transport
aérien touché, l'industrie touristique n'est pas en
reste(Voir ANNEXE 2). Il suffit de voir que ces deux
marchés sont relationnels. Il ressort que les taux décroissants
enregistrés actuellement sont une conséquence de la
multinationale de l'horreur. Déjà, la presse internationale fait
écho d'une crise profonde dans le tourisme. Les terroristes prenant
régulièrement le secteur touristique pour cible mettent
sérieusement en danger l'économie des pays
visés(Voir ANNEX 3).
Les activités terroristes affectent aussi les
décisions des investisseurs directs, puisqu'ils augmentent leurs
coûts et diminuent l'attrait du pays concerné.
Lorsque les investisseurs ont le choix entre plusieurs pays,
il suffit qu'un de ceux-ci connaisse un début d'agitation terroriste
pour que l'afflux de capitaux étrangers faiblisse sensiblement, Ce
tarissement ralentit aussi le transfert de connaissances technologiques, ce qui
accentue l'impact négatif sur la croissance. Il faut dire que le
terrorisme ne touche pas que les villes ou les pays atteints, mais aussi les
zones ou les régions limitrophes. De simples mesures de
sécurité appliquées dans un pays hypothèque
affectent une bonne partie de l'ensemble géographique en raison du
phénomène dit de « l'extensibilité des
risques ». Ce survol des préjudices économiques et
humains globaux du terrorisme attestedes impacts certainsdans le quotidien et
la planification du futur.
L'impact économique et professionnel est
également notable. A la suite des attentats de New York en 2001,
près d'un tiers des résidents de Manhattan ont ainsi dû
modifier d'une manière ou d'une autre leurs activités
professionnelles, allant jusqu'à des périodes de
chômage. L'utilisation des transports publics (métro de
Londres, train à Madrid), la fréquentation de certains lieux
commerçants sont remises en question, avec fréquemment des
réactions d'évitement et de phobies communautaires.
La présente étude cherche à
«matérialiser» la souffrance causée par le terrorisme.
Il est à remarquer qu'en observant les semaines
suivantes d'un attentant, nous pouvons voir dans quelle mesure les attaques
terroristes diminuent la «satisfaction de vie» des populations
ciblées. Pour ce faire, l'évolution de ce sentiment individuel
dans les zones frappées par le terrorisme et celui recueilli dans des
régions épargnées, illustrent ce comportement en ce sens.
Connaissant par ailleurs les effets positifs d'un revenu élevé en
termes de satisfaction de vie, on peut chiffrer la part de gain à
laquelle renoncerait une personne résidant dans une région
frappée par le terrorisme par rapport à un autre vivant dans un
lieu connaissant la paix : on arrive à quelque 32% pour une
personne moyenne, en Europe. Il est à constater que les coûts
globaux du terrorisme sont de plusieurs fois supérieures aux
conséquences purement économiques qu'entraine la pauvreté,
A la frappe des terroristes à une intervalle plus ou moins
réguliers, quand le virus de la peur et de l'insécurité
gagne les esprits et commence à changer les comportements
économiques, on se déplace moins, on consomme moins, on
diffère des investissements petits ou grands. Les grandes entreprises
annulent ou différent des campagnes.
Voici commentle terrorisme angoisse le monde et on se
demandecomment les victimes réagissent - ils quand il s'installe d'une
manière ou d'une autre dans le quotidien. Un scénario plus
réel du pire que bien évidemment nul ne souhaite.
c. Au plan psychologique
S'il est hasardeux de quantifier la douleur, la peur et le
deuil, les attaques terroristes ont quand même pour effet de
réduire la qualité de vie. Ainsi Raymond
Aron écrivait en substance qu'un « acte terroriste
produise un impact psychologique infiniment plus important que ses effets
physiques. C'est en effet dans les esprits et (les volontés) que se joue
le phénomène terroriste ». A cet égard,
nous observons quedepuis le 11 septembre 2001, l'écho médiatique
du terrorisme surpasse, infiniment, ses attentes. Encore faut-il s'entendre sur
l'usage du terme « terroriste ? ».Plusieurs enquêtes
menées auprès de populations touchées directement par des
attaques terroristes (Europe, au Moyen - Orient et en
Amérique)démontrent une chute d'ambition dans la vie. Le
terrorisme ne modifie donc pas seulement la densité, mais aussi plus.Du
11 septembre àJanvier 2015 le climat social et politique favorisent
d'ailleurs la reconnaissance des «victimes psychologiques» du
terrorisme.
Par la suite, les effets psychologiques d'attentats commis aux
Etats - Unis, en Europe ou au Moyen - Orient et en Afriquemettent en
évidence un taux parfois élevé d'épisodes
dépressifs ou de syndromes de stress post-traumatique chez les
victimes.Le collectif étudié est souvent incomplet, s'appuyant
sur des registres d'hôpitaux, d'assurances ou même de police,
écartant régulièrement les touristes ou les patients de
langue étrangère.Il fautvoir finalement les attentats de New York
en 2001 et de Madrid en 2004 pour voir apparaître plusieurs études
illustrant les conséquences psychologiques majeures de ces
événements, tant parmi les victimes directes qu'au sein de la
population générale.
Les actes terroristes atteignent non seulement des individus,
mais également leurs familles, leurs collègues, leurs voisins et
finalement l'ensemble de la société. L'impact va donc bien
au-delà des victimes directes individuelles. A la suite d'un attentat,
on constate ainsi fréquemment dans la population générale
l'apparition de comportements à risque. A l'extrême, on observe
parfois au sein de la population l'apparition de symptômes diffus, non
explicables par l'attentat lui-même. Ces manifestations sont souvent
décrites lors de conflits militaires, de catastrophes industrielles.Ces
types de manifestations cliniques pourraient devenir prépondérant
en cas d'annonce d'attentat NRBC (nucléaire, radiologique,
bactérien, chimique), qu'il soit réel ou fictif, il traduit un
effet de panique.
SECTION II : UN MAL
VOUE AUX GEMONIESEN CONSTANTE EVOLUTION
La montée du terrorisme dans le
monde nous étonne. Nous observons une véritable mondialisation du
phénomène. Les terroristes sèment l'épouvante.
C'est un « spectacle-terreur », de l'histoire moderne. Il est connu
par ses « monstruosités », des attentats.Longtemps
utilisée à différentes fins, le terrorisme permet de
constater dans le cadre de son « catalogue » une puissance
évolutive marquée par des dates. Contrairement au XXème
siècle, celui du XXIème est significatif par le nombre
d'attentats aux motifs « politiques172(*)».
Avant le 11 septembre, les attentats terroristes
revêtent des formes particulières. Les attentats du 11 septembre
2001 ont causé autant de victimes que l'ensemble des actes terroristes
depuis les années 1970. « Stade ultime du terrorisme
classique » selon Gérard Chaliand et ajoute
« les attentats du 11 septembre marquent en tout cas un tournant
dans les actes terroristes, dans la mesure où cet acte a eu un
retentissement mondial gigantesque».
Depuis cette date, plus des jeunes venant de quatre coins du
monde affilient aux groupes terroristes à l'instar l'EI (Irak) comptait
en 2004 de 12 000 combattants étrangers contre
16 000 aujourd'hui : quatre fois de plus173(*).
Dès 2001, le monde est plus confus que jamais174(*) et on se demande où
les violences vont éclater. Les apports (avions, outils technologies et
de communications) modernes sont vulnérables, ainsi que tous les moyens
de transport. Les populations deviennent la cible des terroristes et cette
situation provoque un sentiment de crainte. La liste des attentats est sans
fin, penser au drame de New York, de Bali, de Madrid, de Bagdad, de Beslan, de
Nigeria...C'est la mondialisation du terrorisme et un état de guerre
permanent. Les valeurs les plus chères sont l'objet de menaces.
On évolue vers des actes terroristes plus
fréquents, menaçants et plus souvent meurtriers. Le mode
opératoire évolue, et on est arrivé dans ce que
François Heisbourg considère comme de l'« hyper - terrorisme
» avec des systèmes de plus en plus sophistiqués.
L'émotion qui saisit le monde après le 11
septembre 2001 est plus qu'une réaction d'horreur : elle est un
fait sociétal, non pas parce qu'il est l'attentat le plus meurtrier de
l'histoire terroriste ou parce qu'il touche les valeurs de la démocratie
mais parce qu'un groupe minoritaire renverse la donne en transformantdes actes
radicaux en question quasi existentielle : s'interroger sur le lien entre
l'Islam et l'Occidentou la violence, l'homme et ses valeurs, l'Occident et les
radicaux... Elle est existentielle parce qu'elle porte sur la cohésion
des sociétés au-delà d'un simple phénomène
démographique.
Outre, les multiples attentats perpétrés
à Bagdad et à Madrid en 2004 ont mis en avant l'usage de
nouvelles méthodes : engins explosifs activés à partir de
téléphones portables. On voit apparaitre quelque chose de nouveau
dans ces procédés, les kamikazes. Plus qu'instrument en terme
tactique, cela revêt une nature psychologique. Des jeunes et adultes sont
« utilisés » à cette fin. C'est peut - être
plutôt le caractère spectaculaire qui est recherché, et non
la simple réussite d'un attentat. Cela soulève la question de la
rationalité de ces attaques. A` partir du 11 septembre 2001, on parle de
terrorisme global qui représente la troisièmeétape dans
l'histoire du terrorisme, les étapes précédentes
étant le terrorisme national et le terrorisme international
(affranchissant des Etats). Le terrorisme national avait pour but d'attirer
l'attention sur les problèmes nationaux et d'imposer des changements
concrets dans la politique intérieure des Etats175(*). Il est vrai que les
attentats du 11 septembre 2001 ont tout changé, une continuité
incontestable demeure et implique quatre acteurs principaux176(*). Le terrorisme en tant
qu'instrument politique a décliné de manière progressive.
Depuis 2001 à nos jours, le nombre des attentats et de victimes ne font
que progresser (Voir ANNEXE 4). Par conséquent, nous
avançons dans une menace démesurée qui affecte les pays
limitrophes. Un enjeu, au-delà d'une dimensionsécuritaire, mais
général (non, il ne s'agit pas du 11 - septembre
américain, mais du 11 septembre mondial).
SECTION III : RETOUR
A L'AGE D'OR DE LA CIVILISATION ISLAMIQUE : EST - CE UNE UTOPIE OU UNE
POSSIBILITE ?
Le démantèlement de l'Union Soviétique a
mis fin la bipolarité qui mettait un certain équilibre politique,
et a permis le triomphe de l'Occident nuancé de plus en plus. Avec la
mondialisation, la disparité, pauvreté, le sentiment d'une
profonde injustice lié au conflit israélo - arabe, l'échec
du nationalisme arabe dans ses desseins politiques177(*), mais surtout la
déception vis-à-vis des politiques menées par l'Occident
ainsi que sa politique d'américanisation et l'intervention de l'Irak, en
2003,ont contribué au développement d'un ressentiment envers
l'Occident, marqué par la montée du terrorisme. C'est face
à ce néant politique que des mouvements terroristes se sont
développés. Telle une réponse aux occidentaux ou un
retour à unepériode faste178(*) pour les terroristes radicaux, où les
Nations s'inspiraient de la civilisation islamique? Avec la montée du
terrorisme dit religieux179(*) ou « fous de Dieu », le monde
assiste dans un de ses pires parangons du siècle :
« Notre société a produit ce qu'elle rejette
aujourd'hui comme une monstruosité infâme ». La menace
est constante partout180(*).L'incompréhension grandissante entre
l'Occident et le monde arabo - musulman, qui s'est cristallisée dans les
événementsrécents du 11 septembre 2001 pourra - t - elle
servir à un retour à l'âge d'or pour les terroristes
fondamentalistes?Bien que l'homme ait besoin de rêver, de se
référer à une période considérée
comme un âge d'or, que l'on souhaite voir ressusciter, les terroristes
font le contraire par leur politique nihiliste181(*). Leurs arguments religieux
ne sont que des prétextes.C'est à se demander si ces groupes
connaissent réellement l'Islam181(*).
Le XXIème siècle sera - t - il aux
terroristes radicaux ? Cette prophétie semble une utopie bien que les
groupes terroristes se multiplient au fil des années. Quand cette
menaceterroriste radicale déclinera - t - elle? On s'interroge sur
l'avenir du monde, un avenir dont il est difficile de dessiner les
contours : car l'évolution de cette menace risque de frôler
une guerre nucléaire.
Conclusion partielle
L'évolution du terrorisme depuis 2001 ne faitqu'aboutir
à des craintes et angoisses incommensurables : si l'on parvient
à observer ce phénomène cruel, et évidement
nuisible. Les actes violents provoquentd'insécurité et de la
terreur. Il alimente le désespoir.Nous nous retrouvons devant le dur
constat que le terrorisme, en tant qu'une menace moderne mais sujet de notre
étude, est probablement une question existentielle. Autant d'acteurs,
autant des motivations pour perpétrer la terreur. Il n'a plus des
motivations précises quant à la montée des terroristes.
Beaucoup des motivations autour des groupes naissant et d'autres
affiliés. Le 11 septembre 2001 nous a fait basculer dans un nouveau
monde: où la guerre prédomine et le faible devient puissant.La
donne est que la minorité domine. Il faudrait, pour cela, que le
terrorisme de masse fasse école, qu'il se généralise
depuis le Moyenet Proche -Orient, ainsi qu'en Afrique (qui apparaissent comme
des poudrières),qu'il tue des civiles, qu'il s'empare de bases
territoriales, et de ressources étatiques qu'il démultiplierait
ses capacités de nuire; il faudrait qu'il incarne une réaction
largement partagée à l'humiliation et à la
dépendance du monde arabe, dont il se veut le libérateur et dont
il n'est, à ce jour, qu'une expression dévoyée et
marginale.Il sera très difficile, de déraciner le terrorisme dans
un monde divisé par le Bien d'un côté, le Mal de
l'autre.
Le terrorisme fait des terroristes des ennemis qui ne
sauraient avoir quoi que ce soit en commun avec ceux qu'ils attaquent. Le
terroriste devient alors un « tout autre ».
Cette description du terroriste, soit comme fou, soit comme
criminel, soit plus généralement encore comme fou criminel,
trouve sans conteste un écho dans l'opinion publique, qui
considère souvent les actes terroristes comme à la fois
injustifiables et incompréhensibles.
En résumé, à ce stade qui sanctionne la
fin de notre étude dont les réflexions portent sur le terrorisme
actuel, consiste à la fois à décrire et analyser cette
menace depuis 2001. De cette manière, nous sommes partis de
l'hypothèse selon laquelle, le terrorisme sèment le trouble et
déstabilise les États. Face à cette menace provoquant des
angoisses de peur, d'incertitude..., on se demande quand et où vont
éclater des attentats ? Déchiré plus que jamais, le
monde est pris au piège avec des attitudes contradictoires.
En effet, si la notion du terrorisme est déjà
ancienne, elle renait à travers ses multiples substantifs du
« jihad », « radicalisme »,
« islamisme », « fanatisme ou
fondamentalisme », et ne donne pas de définition
légale, ni un accord sur le vocabulaire à retenir, plutôt
délicate et floue.En outre, les conceptions entre Etats et
systèmes juridiques différent largement. Aucun consensus, la
plupart, ayant appréhendé le sujet n'a été atteint,
bien au contraire, les querelles sémantiques exubérantes
demeurent. La convergence des analyses réalisées malgré
tout s'accordentsur un point : le dépassement du cadre national,
donc son caractère international.
En outre, dans cette étude, nous nous sommes servis de
la démarche à la fois descriptive et analytique faisant appel
à la méthoded'observation des faits historiques, pour qu'il
aitune synergie d'étude et d'applications dans un contexte global qui se
fait sur des études pluridisciplinaires afin d'établir les liens
entre le phénomène étudié et les situations
antécédentes. Cette méthode a permis de voir en quoi le
terrorisme constitue une grande menace à la paix, la
sécurité et stabilité internationales.
L'étude analytique se confronte à la fois aux
investigations pour qu'il ait une réflexion congruente de la
montée de cette menace généralisée depuis septembre
2001. En cette date, le terrorisme issu d'Al - Qaida se développe, se
restructure et s'autonomise. Il ne se limite plus géographiquement en
Amérique du Nord (Etats - Unis), mais se fait transnational dans le
Moyen et Proche - Orient, l'Asie central et du Sud (Afghanistan, Pakistan,
Ouzbékistan, Inde), les capitales européennes (Londres et Madrid)
et l'Afrique. Il se diffuse, notamment avec la mondialisation ; levier
important du phénomène et la technologie (internet).
La menace terroriste est imprévisible et insaisissable.
Il entrave les efforts diplomatiques dans un monde déchiré par
des tensions (le Moyen- Orient et l'Afrique) et pour la sécurité
des nations. Ses désastres (prise d'otages, assassinats, vols,
destructions des infrastructures, etc) menacent les intérêts des
Etats. Ceci confirme absolument nos hypothèses.
Le 11 septembre reste une date repère du terrorisme par
ses conséquences saignantes.
En vérité, les groupes terroristes ou ceux qui
le pratiquent d'une manière ou d'une autre au nom du droit à la
guerre, sèment l'insécurité et le chaos. Cette
hypothèse pertinente ouvre un véritable débat182(*) quant au concept du
terrorise et l'engrenage de la violence d'Etat dans un objectif soit - disant
justicier. Face à ce phénomène, la justice devrait
être exemplaire car comme le souligne Michel Walzer, « on
juge l'assassin par rapport à sa victime ».
Précisons que cette menace alimente fortement le regard de ceux qui
voient du terrorisme un instrument politique, dans le choc du riche et pauvre
pour parler de domination et résistance. Nous sommes dans un monde
autant déchiré par des crises généralisées
(à des fins économiques et politiques). Et le regard fugace ainsi
portait sur ce phénomène et l'avenir réel de ce monde,
devenu domicile quotidien, porte moins loin, car les intérêts
triomphes au - dessus du dialogue de la paix, la sécurité et la
stabilité du monde.
Reste à savoir pour les études
ultérieures, quelle définition stable ou unanime qui permettrait
de mieux cerner la terminologie du terrorisme ? Puis, comment constituer
un front - uni solide des Nations pour anéantir ou mieux
éradiquer les terroristes ou quelles sont les moyens adéquats
pour la lutte du terrorisme global étant donné que les
terroristes font la guerre aux Etats, et que ceux-ci doivent donc
eux-mêmes leur faire la guerre ?
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Filmographie
-
11'09"01, séquence de 11
court-métrages de
11 minutes chacun réalisés indépendamment et librement par
11 réalisateurs de 11 nationalités différentes, 11
septembre 2002
-
Extrêmement fort et incroyablement près,
réalisé par
Stephen Daldry, 29
février 2012
- Fahrenheit
9/11, réalisé par
Michael Moore, 7
juillet 2004
- Le 11 septembre n'a pas eu lieu, réalisé
par
Antoine
Vitkine pour
Doc en Stock,
documentaire, 13 avril 2004
- My Name Is
Khan (film sorti le 26 mai 2010)
-
New
York : 11 septembre, documentaire filmé par
Jules et
Gédéon
Naudet le 11 septembre, 2002
- The 9/11 Black Box (long métrage),
réalisé par
Mohammedreza
Eslamloo, avec
Thierry
Meyssan dans son propre rôle, Prix spécial, du jury
au 29e Festival du film de Fajr (février 2011).
Représentant l'Iran au 64e Festival de Cannes (mai
2011)
- Vol 93,
réalisé par
Paul Greengrass,
avec Lewis Alsamari, Khalid Abdalla, Omar Berdouni, 28 avril 2006
- World
Trade Center, réalisé par
Oliver Stone, avec
Nicolas Cage,
Michael Pena,
Maria Bello, 9
août 2006
Documentaires
télévisés
- « Le 11 septembre »,
1er épisode de la 4e saison de
La
Minute de vérité sur
National
Geographic Channel et sur
Direct 8.
- 102 minutes qui ont changé le
monde sur
France 3 le 7
septembre 2009 à 20 h 35 réalisé par Nicole Rittenmeyer en
2008.
- Que reste-t-il du rêve américain?,
réalisé par
Daniel
Leconte,2001
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION................................................................................1
CHAPITRE I : NOTIONS ET GENERALITES DU
TERRORISME....................5
SECTION I : PROBLEMATIQUE
5
SECTION II : HYPOTHESES
7
2. 1. HYPOTHESE GENERALE
7
2.2. HYPOTHESE SPECIFIQUE
8
SECTION III : OBJECTIFS.
9
3.1 : OBJECTIF GENERAL :
9
3.2 : OBJECTIF SPECIFIQUE :
9
- PERTINENCE DU SUJET
11
SECTION IV : REVUES LITTERAIRES.
13
4.1 : Bibliographie
13
4.1.1 Ouvrages méthodologiques.
13
4.1.2 Ouvrages thématiques
14
4.1.3 : Revues et Articles
20
SECTION V : LA NOTION DU TERRORISME.
21
5.1. Un concept aux multiples
définitions
21
CHAPITRE I: MISE EN OEUVRE DE L'ETUDE DU
TERRORISME...................36
SECTION I : STRATEGIE D'ETUDE DU TERRORISME
CONTEMPORAIN
36
- LA PHASE EXPLORATOIRE
36
SECTION II : TECHNIQUE DE RECHERCHE
37
- DELIMITATION DU SUJET
38
SECTION III : TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE LA
MULTINATINALE DE L' HORREUER
39
SECTION IV : ANALYSE DE DOCUMENTATION DU
TERRORISME
40
SECTION V : DIFFICULTES RENCONTREES
41
CHAPITRE I: L'ORGANISATION TRANSNATIONALE DE
L'HORREUR...........43
SECTION I : CONTEXTE GEOPILITIQUE DE
L'EVOLUTION DU TERRORISME
44
SECTION II : TYPOLOGIE DU TERRORISME
47
1.
Le terrorisme révolutionnaire
48
2.Le terrorisme nationaliste
48
3.Le terrorisme privé
48
4.Le terrorisme dit d'Etat
49
5.Le bio terrorisme
49
6.Terrorisme politique
50
7.Terrorisme économique.
50
8.Terrorisme nucléaire :
50
9.Le cyber terrorisme / cyber
criminalité
51
10.Le terrorisme idéologique
51
11.Le terrorisme international
51
12.Le terrorisme de projectile : l'utilisation
des aéronefs civils
52
13.Le terrorisme individuel de liberté
morale
52
14.Le terrorisme d'extrême gauche et
droite
53
SECTION III MOUVEMENTS ET ACTIVISTES TERRORISTES
SILAMISTES « SUCCURSALES » DU « MOUVEMENT
MERE » AL - QAÏDA
54
3.1. Les 18 principaux groupes terroristes
islamistes plus actifs dans le monde depuis le 11 septembre 2001 à nos
jours.
55
EN AFRIQUE :
55
- AL - MOURABITOUN (DE MUJAO ET DES
SIGNATAIRES PAR LE SANG)
55
- ANSAR AL-CHARIA
55
- ANSAR DINE
56
- AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE
(AQMI)
56
- EX - BOKO HARAM ( ETAT ISLAMIQUE)
57
- CHEBABS
57
EN ASIE :
58
- ABOU SAYYAF
58
- AL-QAÏDA
58
- ÉMIRAT DU CAUCASE
59
- JEMAAH ISLAMIYAH
60
- LASHKAR-E-TOIBA
61
- MOUVEMENT ISLAMIQUE D'OUZBÉKISTAN
(MIO)
62
- MOUVEMENT ISLAMIQUE DU TURKESTAN ORIENTAL
(MITO)
63
- TALIBANS (DONT TEHRIK-E TALIBAN
PAKISTAN)
64
AU MOYEN-ORIENT :
65
- AL-QAÏDA DANS LA PÉNINSULE
ARABIQUE (AQPA)
65
- ANSAR BEÏT AL-MAQDESS
65
- DAECH (ÉTAT ISLAMIQUE)
66
- FRONT AL-NOSRA
67
3.2. Quelques motivations des groupes terroristes
mondiaux
67
1. La misère :
70
a. La pauvreté :
70
b- les disparités de
développement :
71
2. L'humiliation.
71
3. Le délitement des
valeurs :
73
a. La technologie de pointe :
74
b. Impérialisme culturel :
74
c. Dénigrement :
75
d. La manipulation :
76
e. La question palestinienne :
76
f. Les lois nationales
scélérates :
77
3.3. Sources de financement légal et
illégal des terroristes internationaux et moyens de manifestations.
79
a. Sources de financement légales des
groupes terroristes
80
b. Sources de financement illégales
des groupes terroristes
82
- Le « noircissement » des fonds
et l'utilisation des réseaux financiers parallèles
82
- L'argent sale :
84
- Le « narcoterrorisme »
85
- La contrebande d'armes
86
- Le kidnapping et l'extorsion
87
3.4.Les modes de transfert de fonds utilisés
par les groupes terroristes
87
3.5.Méthodes de manifestations 89
CHAPITRE 2: EVOLUTION DE L'INTERNATIONALE
TERRORISTE...............90
SECTION I : CONSEQUENCES LUGUBRES DU
TERRORISME
90
a. Au plan politique
90
- Nouveau regard dans le jeu des rapports politiques
entre les puissances..........90
- Une diplomatie remise en
cause.........................................................92
- Une nouvelle configuration des règlements des
conflits au Moyen - Orient......92
- Des relations interreligieuses plus
difficiles.
93
b. Au plan économique
94
-Une récession
économique........................................................94
c. Au plan Psychologique
96
SECTION II : UN MAL VOUE AUX GEMONIESEN
CONSTANTE
EVOLUTION.......................................................................................
97
SECTION III :RETOUR A L'AGE D'OR DE LA
CIVILISATION ISLAMIQUE : EST - CE UNE UTOPIE OU UNE
POSSIBILITE..................................................99
CONCLUSION:..................................................................................101
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................103
TABLE DE
MATIERES........................................................................107
DEDICACE..........................................................................................A
REMERCIMENTS.................................................................................B
PROLOGUE.........................................................................................C
GLOSSAIRE........................................................................................D
SOMMAIRE.........................................................................................E
ANNEXE:............................................................................................F
* 1 CF : Hervé
CARRIER, « Le terrorisme dans le monde. »2005, p. 7
* 2Lire le revue « Le
monde des religions », N°69, Janvier - Février 2015.
P : 26. Article : « fanatismes, Quand la foi
s'embrase » commenté par Eric VINSON.
* 3 L'odieux attentat du 11
septembre 2001, permet le président George. W. Bush à
développer la notion de « croisade » du Bien
contre le Mal : notion de Jus ad bellum, « droit
à la guerre. » L' « axe de mal »
composé de la Corée du Nord, de l'Irak et de l'Iran prend forme.
* 4 Période de
l'antisémitisme
* 5 Une théorie
avancée par certains comme un des origines du phénomène
pour désigner le choc de civilisation entre l'occident et le monde Arabe
(Moyen - Orient)
* 6 Roland Séroussi,
spécialiste de relations internationales dans son ouvrage
d' « Introductions aux relations internationales, édition
Dunodo, Paris 2010, p218.
* 7Quivy et Luc van
Compen, « Méthode de recherche », p : 2 et
3.
* 8 WENU, Becker, syllabus de
recherche scientifique : théorie et pratique, G1, RI, F.S.S.A.P,
UNILU, Lubumbashi, 2006 - 2007, P17, (inédit)
* 9 A lire « Boko
Haram, du problème Nigérian à la menace
régionale » du Dr Bakary Samb.
* 10Les attaques terroristes
infligent toujours de grandes souffrances et des dommages matériels par
fois colossaux. Au-delà de la perte de vies humaines et de la
destruction des infrastructures, elles repoussent les capitaux
étrangers, provoquent un climat d'incertitude et entraîne des
distorsions dans l'allocation des ressources internes ainsi que des coûts
indirects provenant des mesures de sécurité à mettre en
place. Ces préjudices économiques considérables ne sont,
toutefois, qu'une des conséquences du terrorisme.
* 11Jan Eichler, chercheur
à l'Institut des relations internationales (Prague) et maître de
conférences à la faculté des relations internationales de
Prague, représente le terrorisme de ce XXIe siècle étant
la plus grande menace pour la stabilité mondiale.
* 12 Date historique ou
symbolique de la fin de guerre froide(le monde bipolaire).
* 13 Ecrivain historien -
professeur à PARIS V.
* 14En Occident, la Grande
Bretagne, et de la France se déterminent aux côtés des
Etats-Unis pour combattre le terrorisme. Ils souffrent d'une certaine
« Islamophobie » par le fait que des Français,
Belges, Américains, Italiens ... ont trouvé la mort à
New-York le 11 Septembre 2001. D'autres par contre, considéreraient le
terrorisme comme un moyen de lutte contre l'impérialisme
américain au Moyen - orient. Pour les Asiatiques, les opinions sont
partagées sur la question. Les Etats qui bénéficient de la
protection américaine et ceux qui ont peur d'être rongés
dans la boite de « l'axe du mal », condamnent le
terrorisme.Leurs populations encouragent, pour lutter contre
l'impérialisme américain au Moyen-Orient : argument
évoqué par beaucoup pour justifier des actes terroristes.
* 15Cette analyse
paraît confortée par le fait que pour la première fois,
l'article 5 relatif à la légitime défense collective a
été invoqué par les Etats parties à la Convention
de Washington et par la référence faite par la résolution
1368/2001 du Conseil de sécurité à la légitime
défense prévue par l'article 51 de la Charte des Nations Unies.
On notera toutefois qu'en l'occurrence le Conseil de sécurité se
borne à réaffirmer le droit à la légitime
défense sans préciser explicitement que les conditions de sa mise
en oeuvre sont réunies. Hpp : // conflits-revues.org/732
* 16Les terroristes causent
régulièrement d'immenses souffrances humaines et des
dégâts matériels, comme le montrent les attentats à
Londres et à Charm-el-Cheick. L'impact économique du terrorisme
ne représente qu'une petite partie de toutes ses conséquences. En
illustration : touristes rapatriés de Charm-el-Cheick.
* 17Les étapes
précédentes étant le terrorisme national et le terrorisme
international. Le terrorisme national avait pour but d'attirer l'attention sur
les problèmes nationaux et d'imposer des changements concrets dans la
politique intérieure des Etats (à l'image du groupe
séparatiste basque ETA en Espagne ou encore de l'Armée
républicaine irlandaise, IRA). Le terrorisme international date des
années 1970. Les attentats commençaient à être
organisés dans le but de forcer les gouvernements à changer de
politique étrangère. A`ces fins, ont été
perpétrés l'assassinat de l'ambassadeur de France au Liban en
1981 ou les attentats à Paris en 1986 durant lesquelles « l'Iran a
ensanglanté Paris en sponsorisant le Hezbollah... qui sous-traitait les
attentats auprès de Tunisiens à Paris ». Avec les
événements du 11 septembre 2001, dont l'ampleur touche le monde
dans sa globalité, le terrorisme global apparaît.
* 18Corée du nord et
l'Iran, sans les récents progrès de 2015 de la diplomatie
américaine sur ces pays.
* 19 Roland
Sérousssi, op. cit, p77 - 78 (p218).
* 20Le monde des religieux,
n°69, p : 27, paragraphe 2.
* 21 Institution
spécialisée ou relative à ces études telle que le
FBI ou un Département d'Etat
* 22 Yann Mens,
rédacteur en chef,L'islamisme au défi de la
démocratie « Alternatives
Internationales » n° 050 - mars 2011
* 23Ici François
Thualnous livre cette méthode qui consiste à poser les bonnes
questions face à un évènement (tension, crise, conflit,
guerre, négociations) : Qui veut quoi ? Avec qui ? Comment ?
Pourquoi ?
* 24 Ce qu'il faut, c'est
"identifier les acteurs, analyser leurs motivations, décrire leurs
intentions, repérer les alliances en gestation ou, au contraire, les
alliances en voie de déconstruction, que ce soit au niveau local,
régional, continental ou international." directeur adjoint de l'IRIS.
* 25Préambule de la
Charte des Nations Unies en 1945: « nous, peuples des nations unies
résolus, à préserverles générations futures
du fléau de la guerre qui deux foisen l'espace d'une vie humaine a
infligé à l'humanité d'indiciblessouffrances, à
proclamer à nouveau notre foi dans lesdroits fondamentaux de l'homme,
dans la dignité et la valeurde la personne humaine, dans
l'égalité des droits des hommeset des femmes, ainsi que des
nations, grandes et petites, à créer les conditions
nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations
nées des traités et autres sources du droit international,
à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures
conditions de vie dans une liberté plus grande, avons
décidé d'associer nos efforts pour réaliserces desseins,
en conséquence, nos gouvernements respectifs,par l'intermédiaire
de leurs représentants, réunis en laville de San Francisco, et
munis de pleins pouvoirs reconnus enbonne et due forme, ont adopté la
présente Charte des NationsUnies et établissent par les
présentes une organisation internationalequi prendra le nom de Nations
Unies.»
* 26 Il s'agit de voir le
monde qui dépasse la simple lecture des données
économiques et les luttes qui s'y déroulent.
* 27 Consultation de
novembre 2011.
* 28 Critique du
terme : Jason Burke, expert de l'activité islamique radicale, dit
ceci du mot « terrorisme » : « Il y a de
multiples façons de définir le terrorisme, et toutes sont
subjectives. La plupart définissent le terrorisme comme 'l'utilisation
ou la menace de grave violence' pour promouvoir quelque 'cause'. Certaines
précisent clairement les types de groupes ('sous-nationaux',
'non-étatiques') ou de cause (politique, idéologique, religieuse)
auxquels elles se réfèrent. D'autres comptent simplement sur
l'instinct de la plupart des gens quand ils sont confrontés à un
acte qui implique que des civils innocents soient tués ou
mutilés. Aucune n'est satisfaisante, et il subsiste de graves
problèmes dans l'utilisation du terme. Le terrorisme est, après
tout, une tactique. Le terme 'guerre contre le terrorisme' est donc
complètement irrationnel. Comme je n'ai pas la place ici pour explorer
ce débat complexe et difficile, ma préférence va, en gros,
au terme moins chargé de 'militantisme'. Ceci n'est pas une tentative
pour excuser ces actions, simplement pour les analyser plus
clairement. » (Al Qaeda, ch. 2, p. 22).
* 29 Etat actuel des faits
ou choses.
* 30La définition du
terrorisme est de façon inhérente sujet à controverse.
L'utilisation de la violence à des fins politiques est commune aux
états et aux groupes non-étatiques. La difficulté est
d'arriver à un accord sur une base déterminant quand l'usage de
la violence (dirigée par qui, contre qui et pour quoi) est
légitime. La majorité des définitions en usage ont
été élaborées par des organes directement
associés à un gouvernement, et ont un biais systématique
excluant les gouvernements de la définition. Certaines de ces
définitions sont si larges, comme le
Terrorism
Act 2000, qu'elles incluent la perturbation d'un système
informatique sans conséquence violente. Son 'étiquette
contemporaine est hautement
péjorative ;
c'est un signe qui dénote un manque de légitimité et de
moralité. Il est important pour les groupes terroristes d'être
accepté comme autre chose qu'un groupe terroriste. Des groupes qui se
définissent eux-mêmes comme terroristes sont donc pratiquement
inconnus. Il est tout aussi important pour les opposants à un tel groupe
que l'étiquette de « terroriste » soit
appliquée. L'appellation « terroriste » est donc
toujours contestée. Les tentatives pour définir le concept
soulèvent invariablement des débats parce que des
définitions rivales peuvent être employées en vue d'inclure
les actions de certains partis, et d'exclure celles des autres.
*
31http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9finition_du_terrorisme
* 32Voir les journaux
saoudiens : Aljazirah, Alryadh, Okaz et Alwatan.
* 33(Référence
à ce concept évolutif étant faite pour la première
fois en France en Novembre 1794),
* 34Dunod, Paris 2010,
Roland Séroussi, 1ème édition op. cit,
p114.
* 35
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9finition_du_terrorisme
* 36(Schmid, 1988).
* 37 Beaucoup de
définitions mais peu d'exactitude, aucune description authentique et
réelle de la situation actuelle. Nous restons en état de
perturbation. Les questions que nous nous posons et qui s'imposent sont les
suivantes : quelle est la différence entre le crime, le crime
organisé et le terrorisme ? Quelle est la différence entre
la résistance publique et un terrorisme quelconque ? Certaines
définitions négligent l'aspect juridique et qualifient le
terrorisme comme un recours illégal à la force et à la
violence contre les individus ou leurs biens pour obliger le gouvernement ou la
société à réaliser des objectifs politiques,
économiques ou sociaux. Les autres définitions envisagent la
partie morale ou immorale du concept en s'intéressant aux motifs des
terroristes : ont-ils pour but d'effrayer les gens, de les terroriser, de les
tuer, de semer le désordre dans la société et de renverser
les gouvernements ou bien y - a - t-il a d'autres motifs comme la
libération et la lutte contre l'occupation, l'injustice
économique et politique et la ségrégation raciale? C'est
là un grand problème qui, aujourd'hui, empêche d'aboutir
à une convention rationnelle et internationale donnant une
définition unique et logique du phénomène de terrorisme,
car ce sont les facteurs individuels donc subjectifs qui définissent le
niveau de la déviation loin de toute objectivité.
* 38« Dans une
liberté plus grande », rapport du secrétaire
général de l'ONU, mars 2005, p, 67.
* 39 Débat autour du
« terrorisme » en Israël. A-t-on le droit de viser les
civils au nom de la « libération de la
Palestine » ? Le 11 septembre 2001, des pirates de l'air ont
utilisé des avions civils transportant des passagers pour attaquer des
immeubles habités aux États-Unis. Peu après, 17 groupes
palestiniens ont publié un communiqué
condamnant « les attaques qui ont pris pour cible des civils
innocents ». Parmi les signataires, qui se
définissaient comme « Forces palestiniennes
nationales et islamiques », figuraient des groupes
armés qui avaient revendiqué des attaques contre des civils en
Israël et dans les Territoires occupés. Ils ne voyaient aucune
contradiction entre leur condamnation du meurtre de civils aux
États-Unis et leur politique consistant à tuer des civils en
Israël car, selon eux, il existe une différence fondamentale entre
ce qui s'est passé aux États-Unis et la situation en Israël
et dans les Territoires occupés : « Alors que
nous réitérons notre condamnation sans réserve du
« terrorisme », nous ne tolèrerons pas que notre
lutte légitime contre l'occupation de notre terre soit
stigmatisée. Nous appelons donc le monde entier à faire la
différence entre le « terrorisme » et la lutte
légitime contre l'occupation approuvée par les préceptes
de la religion et les conventions internationales.»L'argument le plus
souvent avancé par les groupes armés palestiniens pour justifier
les homicides est que le droit international n'impose aucune restriction quant
aux méthodes que peut utiliser un mouvement engagé dans la
résistance contre une puissance occupante. Ainsi que Sheikh Ahmed
Yassine, le chef spirituel (aujourd'hui décédé)
du Hamas, l'a déclaré à Amnesty
International : « Selon toutes les déclarations
et lois internationales, les Palestiniens ont le droit de défendre leur
terre et de la libérer par tous les moyens et de retrouver leur
dignité.»Contrairement à cette affirmation, aucune
norme juridique internationalement reconnue n'autorise les attaques contre les
civils, que ce soit lors d'une lutte contre l'occupation militaire ou dans tout
autre contexte. Non seulement les attaques contre les civils sont
considérées comme des meurtres selon les principes
généraux du droit reconnu dans tous les systèmes
juridiques nationaux, mais elles sont contraires aux principes fondamentaux
d'humanité. En outre, ces attaques constituent des crimes contre
l'humanité étant donné les conditions dans lesquelles
elles sont commises en Israël et dans les Territoires occupés.
Amnesty condamne ces homicides et appelle à y mettre
immédiatement un terme.
* 40
http://fr.wiktionary.org/wiki/actuel.
* 41
http://fr.wikipedia.org/wiki/Menace
ou
http://www.eduki.ch/fr/doc/dossier_7_evolu.pdf.
* 42 IN « Les notions
de paix et de guerre.» Source voisine :
http://www.ship-n-planes.com.
* 43 La paix positive se
caractérise par un degré élevé de justice sociale
et un niveau de violence minimal.
* 44Néanmoins, la
paix ne peut être atteinte au sein d'un ou de plusieurs peuples que par
la contribution absolument volontaire de tous ceux qui composent ces peuples.
La paix est donc, à cause de cette nécessité, une vertu
aussi noble que difficile à atteindre. Aussi, au-delà des
organisations humanitaires et internationales, se trouvent des hommes et des
femmes qui espèrent que le lendemain sera meilleur que la veille.
* 45L'un des
théoriciens de la paix après les emblématiques :
Gandhi et son action
non-violente,
Martin Luther
King lors de sa
lutte
pour les droits civiques,
Nelson
Mandela et sa lutte contre l'
Apartheid, le
Dalaï-lama,
mais aussi des organismes comme
Amnesty
International,
Prix Nobel de la
paix en 1977 « pour avoir concouru à garantir les
bases de la liberté et avoir ainsi contribué à la paix
dans le monde »
3 et la
World Policy
Conférence fondée par
Thierry de
Montbrial.
* 46 L'évolution de
la définition des mots paix et violence fait l'objet de plusieurs
études scientifiques reconnues. Voir par exemple
David
Adams et
Johan
Galtung. La non-inhérence de la violence est également
abordée par la Déclaration de Luarca de 2006, actuellement
discutée à l'ONU, pour introduire la demande d'établir le
droit humain à la paix.
* 47 Un concept très
développée par Luther King lorsqu' il donnait son discours
à Memphis : le spectateur silencieux doit assumer car en
réalité celui qui se tait devant le mal, ne fait en
réalité que l'encourager».
* 48Voir ce concept bien
détaillé chezDAVID Charles-Philippe et ROCHE Jean-Jacques
« Théories de la sécurité ».
Définitions, approches et concepts de la sécurité
internationale Paris, Montchrestien, 2002, 160 p. (coll. "Clefs")Dans cet
opuscule, les auteurs ont tenté une ouvre inédite : offrir un
panorama global de la recherche autour de la sécurité des Etats.
D'entrée, à partir des différentes perceptions du concept
sommairement défini, ils établissent une logique discursive en
deux temps.Dans un premier temps ils tentent de faire l'état des
approches théoriques de la sécurité. Quatre
catégories sont ainsi mises en exergue, que sont la guerre, la
diplomatie, l'équilibre des puissances et la sécurité
collective. Cette analyse permet de révéler, si besoin est, le
caractère multidimensionnel de la question en débat. La
sécurité peut s'établir par la force (guerre), mais elle
peut résulter aussi d'une approche négociée des relations
internationales (diplomatie) ou d'une crainte réciproque de la puissance
des rivaux (équilibre des puissances). Avec la naissance de la
Société des Nations en 1919, puis de l'Organisation des Nations
Unies en 1945, c'est l'ère de la régulation internationale du
recours à la force avec la sécurité collective. Une vue
globale de l'histoire des études de sécurité est ainsi
offerte, avec le risque de ne pas présenter des développements
plus approfondis sur l'un ou l'autre point ; d'ailleurs tel ne semble pas
être la perspective des auteurs. Dans un second temps, ils s'attardent
sur les études actuelles de sécurité. Elles se
caractérisent par une plus grande conceptualisation - découlant
probablement de l'extension à l'infini - du contenu de la
sécurité tel qu'il résulte de la notion d'origine
canadienne de sécurité humaine. Ce développement permet un
renouvellement des approches classiques, qu'il s'agisse du réalisme, du
libéralisme ou de l'idéalisme, chaque théorie étant
illustrée. Il donne aussi lieu à de nouvelles approches : les
auteurs en identifient deux que sont le constructivisme et le criticisme,
chacun pouvant être encore décliné en sous-approches,
l'approche féministe participant de l'approche critique. Il en arrive
ainsi à l'actualité même des applications de la
sécurité, notamment depuis le 11 septembre 2001.
* 49
http://fr.wikipedia.org/wiki/sécurité.
* 50(DE GAULLE,Mém.
guerre, 1956, p. 630).Le système de la sécurité collective
a été à la base de la diplomatie des États d'Europe
de 1920 à 1930 (France, Grande-Bretagne,
Italie) (DEBB.-DAUDETPol.1981).
* 51Lire tout:
Définition de
stabilité - Concept et Sens
http://lesdefinitions.fr/stabilite#ixzz3mUz6aUlE
* 52 Guy Bourdé et
Hervé Martin, Les écoles historiques, Paris, Editions du
Seuil, 1983, p.321.
* 53 MULUMA
MUNANGA, Le guide du chercheur en science sociale et humaine,
Kinshasa, éd. SOGEDES, 2003, p.37
* 54MULUMBATI
N. Introduction à la Science Politique, éd. Africa,
2006, p. 18.
* 55J,
FREISSINET. Méthodes de recherche en science sociale,
Paris, mont chrétien, 1997, p.12
* 56Notes de l'Institut des
relations Internationales et de Stratégie : I R I S S U P '
www.iris-sup.org
www.iris-france.org.
* 57 Historien et Professeur
malgache à l'Université d'ANTANANAVORO.
* 58Notes :Chansons de luttes
partisanes et indépendantistes aux Comores de 1960 à
1978,Mémoire de (DEA) enHistoire, 2012 - 2013à
l'université d'ANTANANARIVO.
* 59 Une partie obligatoire
dans la charpente du mémoire. Et elle a trop des critiques quant
à son contenu du fait qu'elle présente des difficultés
majeures à la rédaction de cette étude.
* 60Yonah Alexander (2002),
spécialiste de la question terroriste, a effectué une recension
sur le nombre de livres paru sur le thème du terrorisme dans
l'année suivant les attentats terroristes de New York et de
Washington : les résultats de son étude démontrent
que pas moins de deux livres par semaine étaient parus.
* 61Ces insuffisances sont
issues de problèmes fondamentaux dans les techniques de recherche sur le
terrorisme, soit un manque flagrant de méthodologie et une
difficulté à trouver des cadres théoriques pertinents pour
analyser le phénomène.
* 62A lire la remarque Jacques
Duchesneau dans son avant - propos et Repenser le terrorisme : concepts,
acteurs et réponses de Charles-Philippe David et Benoît Gagnon,
éd.Les Presses de l'Université Laval, Québec, 2007, 444
pages.
* 63 Selon certains
spécialistes, l'Afghanistan est le foyer de l'origine du terrorisme
à la tête du Ben Laden en tant numéro un du réseau
AL - Qaida.
* 64La diversité des
domaines des sciences sociales dont proviennent les auteurs - des
spécialistes de la science politique, de l'histoire, de la sociologie,
du droit et de la criminologie - en témoigne. Leurs
préoccupations variées, parfois plus théoriques, parfois
plus historiques ou pratiques, répondent tant à la
complexité du phénomène qu'aux implications diverses.
* 65 A lire sur ROALAND
Séroussi op. cit. p. 7 - 77 et Noam CHAMSKY pour comprendre
combien « le terrorisme moderne, qualifié du terrorisme
religieux ou extrémiste (ses appellations) reste dans le contexte actuel
du monde un défi du millénaire.
* 66 Organisation politico-
militaire palestinienne fondée par YASSER ARAFAT au KOWEIT en 1959. Lire
« les stratégies du terrorisme » Gérard
CHALLAIND, éd Desclée de Brouwer, 1999. Nouvelle édition
augmentée, 2002 avant - propos, p.
* 67 A cette époque,
on ne parlait ni de Al - Qu'Aïda ou taliban mais simplement FATAH qui
désigne« Mouvement de libération de la
Palestine. »
* 68Cette guerre baptisait
Opération
Cyclone vit l'
URSS lutter et perdre
contre des
forces de résistance
afghanes soutenues par les
États -
Unis cherchant à limiter l'avancée communiste, mais
aussi par l'
Arabie saoudite,
cherchant à exporter le
wahhabisme -
Oussama Ben
Ladenira par exemple former les Afghans à la lutte armée.
* 69 A lire sur Magnus
RANSTORP, chercheur au centre d'études du terrorisme et de la violence
politique de l'Université ST Andrews, in les stratégies du
terrorisme.
* 70D'après
Noam Chomsky,
« les islamistes radicaux, ou extrémistes, souvent
appelés « fondamentalistes », ont été
choyés par les États-Unis dans les années 1980, parce
qu'ils étaient les plus implacables tueurs au monde. »
Nafeez Mosaddeq
Ahmed a conforté cette analyse dans son
livre « La Guerre contre la
vérité».
* 71Pour Mike Smith,
dans Boko Haram: Inside Nigeria's Unholy War, soutient que la
genèse du terrorisme montre alors plus que de préoccupations
universalistes, il résulte souvent d'une instrumentalisation de la
religion dans des sociétés claniques en opposition à
l'État, comme en
Somalie ou au
Tchad.
Olivier Roy, en parlant
de l'islamisation en général, insiste sur deux facteurs
dans L'Islam mondialisé : « la
primauté des déterminations ethniques et nationales, mais aussi
l'instrumentalisation des jihad périphériques par les
néo-fondamentalistes, pour donner corps, par défaut, à
l'
oumma universelle ».
C'est cet « islamo-tribalisme » qu'il
identifie au sud du
Yémen, chez les
Talibans, au
Daghestan ou dans les
nombreux « émirats islamiques » s'opposant
à l'administration par l'État, et ayant institué la charia
(
Pakistan,
Kano au
Nigéria,...).
Pour Ali Laïdi, qui indique dans « Retour de flamme.
Comment la mondialisation a accouché du
terrorisme » qu'« en 2005, près de neuf
victimes sur dix du terrorisme international sont tombées en Irak et en
Jordanie », le terreau du terrorisme n'est pas la faiblesse de
l'État, mais au contraire « dans un monde musulman
essentiellement gouverné par des dictatures, l'islam, poussé
à l'action violente par la répression, devient facteur de
déstabilisation.»
* 72Outil majeur des
terroristes les permettant d'être relier entre eux et de coordonner leurs
actions, tout en restant difficile à saisir, loin des territoires
où s'organisent les attentats. La majorité d'attentats sont
commis par des organisations aux ambitions et à l'implantation
géographique et politique limitée.
* 73Partant les
années Reagan qui furent particulièrement difficiles et
belliqueuses pour les Etats Unis, avec les massacres de la guerre au Nicaragua,
au Guatemala, et au Salvador (entre autres), on remarque que ces guerres, et en
particulier celle du Nicaragua, furent même qualifiées bon nombre
de fois de terrorisme d'Etat comme le définit Stansfield Turner,
directeur de la CIA à ce moment-là, quand il témoigna
devant le Congrès en avril 1985). Sa politique fut souvent
qualifiée de politique activiste. L'une des actions les plus marquantes
de cette politique fut sans doute le bombardement de la Libye en avril 1986
(pire acte de terrorisme international cette année-là) afin de
s'assurer que l'Afrique du Sud maintienne son contrôle (illégal)
sur la Namibie.
* 74 La dissolution du
communisme a fait resurgir de vieilles querelles ethnico-religieuses
ancestrales. Ainsi, ce que l'on nomme « conflit
identitaire », regroupe « tous les conflits où un
groupe poursuit les objectifs géopolitiques non seulement au nom de la
défense de son identité, mais aussi avec la certitude qu'il est
menacé de disparition ou d'une domination qui lui est insupportable. On
ne peut que constater une généralisation de ce type de conflit de
par le monde. Le célèbre essayiste Samuel Huntington
prophétise ce choc violent mené par une coalition de
civilisations non occidentales contrel'Occident. Sa thèse fut
sévèrement critiquée par bon nombre d'intellectuels, ces
derniers considérants que l'auteur donne trop d'importance aux
phénomènes culturels. On peut expliquer cette remontée de
l'identitaire par un contexte économique mondial plus que
médiocre. La montée de la misère et du chômage pour
des centaines de millions d'hommes à permis à un nouvel exutoire
de se développer. Devant la certitude d'un destin de pauvreté et
de difficulté quotidienne, la tentation est grande de se replier sur son
identité.Le conflit identitaire est un [des] maux de notre fin de
siècle. Il permet de souder des populations, comme unenouvelle
idéologie. La question est de savoir si l'on se dirige vers une
fragmentation des peuples, sorte de réaction à la mondialisation
des relations économiques, politiques et culturelles.
* 75 Conception de la
société primitive à l'époque d'ADAME et EVE.
* 76KADIMA, K., Les
nouvelles stratégies des terrorismes face à la politique
américaine de lutte contre le terrorisme, Mémoire en RI,
UNILU, FSSAP, 2008, p-p.21-22.
* 77 DENVERS, A.,
« Points chocs » in Atlas des conflits dans
le monde, Paris, éd. 101, 1987, p.8
* 78 LABANA,
L., Théories des relations internationales, notes de
cours de G2 RI, UNILU, 1998-1999.
*
79J.SEVIER, terrorisme, PUF, paris, 1992, P.7
* 80 K, KISIMBA, et MBAYO,
N., La lutte contre le terrorisme international : l'ère
des conflits asymétriques, éd. Aux petits génies,
L'shi, 2002.
* 81 KRICHEN, A.,
« les espions français qui marquent la
CIA » in Jeune Afrique, n°1862 du 22 au 17 septembre
1996, p.15.
* 82KRICHEN
« L'espion français qui nargue la CIA », in
jeune Afrique, n°1862 du 11 au 17 /09/1996, p.15
* 83 G, PATRICE,
« géologie du terrorisme
contemporain » début n°126, (septembre- octobre
2003), p.158.
* 84(Traduction
littérale qui ne fait référence qu'à la lutte
physique inclue dans le terme
Jihad, terme possédant
d'autres significations).
* 85Bien que, dans sa
définition religieuse, le
djihad ne soit pas
spécialement lié à la politique ni à la violence,
au début du
XXIème siècle
il est facilement associé à la
violence
politique exercée en son nomdont un des buts serait de
« contraindre des Etats à un retour aux lois de Dieu et
à la société prophétique de l'islam originel [...]
à épurer l'ordre politique en place ». Lire sur
Gilles
Kepel, « Jihad expansion et déclin de
l'islamisme », Gallimard, 2000, page 13.
* 86Lire sur Cheikh Muhammad
ibn Hussayn, « Que disent les savants de l'islam sur le
Terrorisme »?, éditions Anas 2004
ISBN
9960-36-560-3. 128 pages.
* 87 Lire on
For
9/11 families, finishing job in Afghanistan is personal , CNN.com et
puis le grand Sheikh condemns suicide bombings, source: BBC News, Tuesday, 4
December, 2001, 03 :08 GMT.
* 88Les organisations
terroristes elles - mêmes et une concernant d'autres organisations
et celles qui les soutiennent.
* 89
http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Les-18-principaux-groupes-islamistes-armes-dans-le-monde-2014-09-23-1210674
mise à jour et le 23/9/14 - 16 H 06 et consultés le 2/5/2015
à 23h55.
*
90Revendique?: Al-Mourabitoun revendique l'établissement
d'un califat islamique et revendique l'instauration de la charia. Ce mouvement
est dirigé par l'algérien Mokhtar Belmokhtar. Ce dernier est mort
selon des sources supposées. Zones
deprésence?: Al-Mourabitoun est essentiellement implanté
dans le nord du Mali où les hommes du groupe de Belmokhtar se
compteraient en dizaines avec une forte proportion de Maliens et Mauritaniens.
Il opère toutefois dans l'ensemble du Sahara.Faits d'armes
marquants?: le 23 octobre 2011?: enlèvement de trois
humanitaires dans un camp de réfugiés sahraouis de la
région de Tindouf en Algérie (Mujao). Le 5 avril 2012?:
enlèvement de sept diplomates algériens, dont le Consul, à
Gao au Mali (Mujao). Inscription sur la liste de
l'ONU?: Al-Mourabitoun a été inscrit sur la
liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec
Al-Qaïda le 2 juin 2014.Liens avec Al-Qaïda?: Al
Mourabitoun entretient des contacts avec les dirigeants et les membres d'Aqmi,
« filiale officielle d'Al-Qaïda. En mai 2013, en association
avec Al-Qaïda et Aqmi, Al Mourabitoun commet un attentat contre le site
Areva au Niger. Mokhtar Belmokhtar, bien que dissident d'Aqmi, a affirmé
en 2012 que son groupe « faisait partie
d'Al-Qaïda ».
* 91Revendique?: Ansar
al-Charia revendique l'instauration de la loi islamique en Tunisie et en
Libye.
Elleopère en Tunisie et dans le nord-est de la Libye.
Bien qu'amoindri par les forces tunisiennes, l'organisation mène
régulièrement des attaques, notamment à la
frontière avec l'Algérie, vers le mont Chaambi. En Libye, Ansar
al-Charia est actif dans la région de Benghazi. Faits d'armes
marquants?: Septembre 2012, attaque de l'ambassade
des États-Unis à Tunis. Le 11 septembre 2012?: mort de
l'ambassadeur des États-Unis et de trois autres américains dans
l'attentat contre le consulat américain à Benghazi.
6 février 2013?: présumé responsable de
l'assassinat de l'opposant de gauche Chokri Belaïd. Le 25 juillet
2013?: présumé responsable de l'assassinat de l'opposant de
gauche Mohamed Brahmi. Elle est?non inscrite sur la liste de
l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda.
Elle a un lien avec Al-Qaïda etaurait fait partie des groupes djihadistes
qui ont rencontré des représentants algériens
d'Al-Qaïda au Maghreb islamique et du Front Al-Nosra syrien en
septembre 2013 à Benghazi (Libye). Parmi les principaux
intervenants aurait figuré Abou Iyadh, chef du groupe terroriste qui a
combattu dans les années 2000 aux côtés des talibans en
Afghanistan.
* 92Revendique?: Ansar
Dine militait pour l'instauration de la charia au Mali, avant de revoir, fin
2012, cette revendication à la seule région de l'Azawad au nord
du Mali. À cet effet, Ansar Dine, avec Aqmi, a occupé Tombouctou
pendant dix mois, et commis dans le nord de très nombreuses exactions,
au nom d'une interprétation rigoriste de l'islam. Ils ont imposé
le port du voile intégral aux femmes, interdit la mixité dans les
écoles, interdit le football, la danse, la musique et l'alcool. Ansar
Dine réclame une large autonomie du nord du Mali. Ansar Dine souhaite
que le caractère islamique de l'État du Mali soit proclamé
dans la Constitution. Ansar Dine est actif au nord du Mali. Faits d'armes
marquants?: 2012?: aux côtés d'Aqmi et du Mujao, Ansar Dine a
combattu contre l'armée française et ses alliés au Nord du
Mali. Ansar Dine a été inscrit sur la liste de l'ONU des
organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le
20 mars 2013. Depuis sa création, Ansar Eddine et son chef, Iyad Ag
Ghali, ont bénéficié du soutien continu d'Aqmi.
*
93Revendique?: Aqmi a pour objectif de
renverser le gouvernement algérien en vue d'instaurer un califat
islamique et mène des attaques contre des cibles occidentales. Selon le
juge français Marc Trévidic, Aqmi reste en 2014 la principale
menace terroriste pour la France. Rejetant au début l'action
ultra-radicale du groupe de l'État islamique (Daech), Aqmi, dans un
communiqué commun avec Aqpa dévoilé le 16 septembre
2014, appele les djihadistes en Irak et en Syrie à s'unir contre la
coalition hostile à Daech. Il est dirigé par Abdelmalek Droukdel,
alias Abou Moussaab Abdelouadoud, 44 ans, toujours en fuite après
avoir pris le maquis dans les années 90. Il a échappé
à plusieurs arrestations et a déjà été
condamné à plusieurs reprises par contumace à la peine
capitale pour des attentats meurtriers. Plusieurs chefs se partagent
également des zones d'action d'Aqmi. En septembre 2013,
l'algérien Saïd Abou Moughatil est par exemple placé au
commandement d'une unité combattante en remplacement d'Abdel Hamid Abou
Zeïd tué au cours de l'intervention française au Mali.
Zones de présence?: il est présent dans les
zones côtières du nord de l'Algérie et dans les
régions désertiques du sud du pays, dans le nord du Mali, en
Mauritanie orientale et au Niger occidental. Faits d'armes
marquants : Décembre 2007?: attentat à la
voiture piégée contre les bureaux des Nations Unies à
Alger. Février 2008?: attaque avec des armes
légères de l'ambassade d'Israël à Nouakchott, en
Mauritanie. 3 juin 2009?: Aqmi revendique la mort du britannique
Edwin Dyer, enlevé le 22 janvier à la frontière du
Mali et du Niger. 25 juillet 2010?: exécution du français
Michel Germaneau, enlevé dans le nord du Mali le 19 avril. Depuis
novembre 2012, Aqmi resserre ses liens avec Ansar Eddine. 10 mars
2013?: exécution du français Philippe Verdon, enlevé au
Mali en novembre 2011. Aqmi a été inscrit sur la liste de
l'ONU étant un des organismes sanctionnés pour association avec
Al-Qaïda le 6 octobre 2001. Dans un communiqué
daté du 4 juillet 2014, Aqmi renouvelle son allégeance au
chef du réseau extrémiste d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri.
Dès le 13 septembre 2006, Droukdel annonce l'alliance officielle du
Groupe salafiste pour la prédication et le combat avec Al-Qaïda et
prête serment d'allégeance à OBL.
*
94Revendique?: Boko Haram revendique la
création d'un État islamique au Nigeria où s'appliquerait
la charia. Dirigé par?: Boko Haram était
dirigé depuis 2009 par Abubakar Muhammad Shekau suite à
l'exécution par la police nigériane de son fondateur, Mohammed
Yusuf, qui est déclaré mort par l'armée nigériane
le 24 septembre 2014. Né entre 1965 et 1975 dans un village agricole
à la frontière avec le Niger, Shekau a étudié la
théologie auprès de religieux à Maiduguri. C'est à
cette époque qu'il fait la connaissance de Mohammed Yusuf. Boko Haram
est présent sur le nord-est du Nigeria et multiplie les incursions au
nord du Cameroun où il est accusé d'enrôler de jeunes
recrues. Faits d'armes marquants?: 4 novembre 2011?:
150 morts au cours d'une série d'attaques contre des postes de police et
des églises à Damaturu (nord-est du Nigeria) Boko Haram
revendique les attaques de Bama et Baga. 14 avr 2014?: 276 lycéennes
sont enlevées dans leur établissement scolaire de Chibok, dans
l'Etat de Borno (Nigeria). Boko Haram a été inscrit sur la liste
de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda
le 22 mai 2014. Al-Qaïda lui a ainsi transmis de précieuses
connaissances en fabrication d'engins explosifs improvisés.
*
95Revendique?: Les Chebabs revendiquent la
création d'un État islamique en Somalie où s'appliquerait
la charia. Le 6 septembre 2014, Ahmed Umar Abou Oubaïda est
désigné nouveau chef des Chebabs quelques jours après la
mort d'Ahmed Abdi « Godane », partisan du djihad mondial,
tué par des missiles américains en Somalie. Ancien professeur
d'études coraniques, il serait né en 1970 à Qalafe, en
Éthiopie, mais sa famille serait originaire de la région de Gedo,
dans le sud de la Somalie. Il a réaffirmé son allégeance
à Al-Qaïda. Les clans sont toutefois multiples, les divisions
internes et les alliances changeantes. Depuis 4 ans, les Chebabs ont
été chassés de Mogadiscio, puis de l'essentiel de leurs
bastions du Sud et du Centre, mais tiennent toujours d'importantes zones
rurales et mènent une guérilla. Les Chebabs ont
perpétré des attentats au Kenya et en Ouganda. En 2009, les
Chebabs proclament leur allégeance à Ben Laden dans une
vidéo. En février 2012, le chef d'Al-Qaïda, Ayman
al-Zawahiri, a annoncé que les insurgés islamistes Chebabs en
Somalie avaient rejoint son réseau. Le chef des Chebabs de
l'époque, « Godane » était partisan du djihad
mondial. Son successeur, Ahmed Umar Abou Oubaïda, a
réaffirmé son allégeance à Al-Qaïda.
*
96Revendique?: Abou Sayyaf revendique la
création d'un État islamique indépendant dans la
péninsule malaise en Asie du sud-est. Abou Sayyaf est dirigé
depuis 2006 par l'islamiste philippin Yasser Igasan. Il rejoint Abu Sayyaf
alors qu'il termine une formation en théologie suivie dans une
école dirigée par un beau-frère d'Oussama ben Laden.
À la fin des années 90, il poursuit ses études religieuses
en Libye et en Syrie. De 2001 à 2005, Yasser Igasan agit pour
Al-Qaïda. Suite à la mort, en septembre 2006, du leader d'Abu
Sayyaf, Khadaffy Abubakar Janjalani, Igasan prend la direction du groupe en
juin 2007. Abou Sayyaf opère depuis le sud des Philippines,
principalement depuis l'archipel de Sulu, Tawi Tawi, Basilan et Mindanao. Le
Groupe Abu Sayyaf a été inscrit sur la liste de l'ONU des
organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le
6 octobre 2001. Abou Sayyaf a des liens avec l'organisation Al-Qaida et
Jemaah Islamiyah. En 1991, le beau-frère d'OBL, Mohammad Jammal Khalifa,
fonda les Bureaux locaux de l'Organisation internationale islamique de secours
aux Philippines. Il collectait des fonds pour qu'Abou Sayyaf puisse faire
former ses membres et acheter des armes.
*
97Revendique?: Al-Qaïda prône
l'établissement de régimes islamistes dans les pays à
majorité musulmane et le rétablissement d'un califat. Depuis la
mort d'Oussama ben Laden en 2011, Al-Qaïda est dirigé par
l'égyptien Ayman al-Zawahiri. Il intègre la confrérie des
Frères musulmans dès l'âge de 15 ans. Impliqué
dans l'assassinat, en 1981, du président égyptien Anouar
al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis parvient à
rejoindre l'Arabie saoudite, les États-Unis et enfin le Pakistan au
milieu des années 1980. Il rencontre alors Oussama ben Laden.
Al-Qaïda commande ses différentes filiales depuis les zones
tribales au nord-ouest du Pakistan, à la frontière avec
l'Afghanistan, sous la protection des Talibans. Al-Qaïda entretient des
relations avec d'autres groupes armés dans le monde et vise les
intérêts des Occidentaux hostiles à ses revendications.
13 novembre 1995?: 5 soldats américains et 2 Indiens tués
dans un attentat à la voiture piégée à Ryad (Arabie
saoudite). 12 Américains, et des milliers de blessés dans un
double attentat à la voiture piégée près des
ambassades américaines de Nairobi (Kenya) et Dar es-Salaam (Tanzanie).
12 octobre 2000?: 17 marins américains tués dans le port
d'Aden (Yemen) dans un attentat contre le destroyer américain USS Cole.
1 sept 2001?: environ 3.000 morts et disparus lorsque quatre avions de ligne,
transportant au total 266 personnes, sont détournés et
utilisés comme armes pour perpétrer des attentats spectaculaires
contre les deux tours du World Trade Center à New York et le Pentagone
à Washington. 12 octobre 2002?: 202 morts, dont de nombreux
touristes étrangers, dans un attentat à la voiture
piégée contre une discothèque de Bali attribué
à la Jemaah Islamiyah soupçonné de liens avec
Al-Qaïda. 12 mai 2003?: 35 morts dont huit Américains dans un
triple attentat suicident contre un ensemble résidentiel de Ryad (Arabie
Saoudite). 16 mai 2003?: 45 morts (dont 12 kamikazes) lors de cinq
attentats quasi-simultanés au Maroc visant des restaurants et des
hôtels fréquentés par des étrangers et des cibles
juives à Casablanca. 15 et 20 novembre 2003?: 63 morts dans
quatre attentats à la voiture piégée contre deux
synagogues, le consulat britannique et une banque britannique à Istanbul
(Turquie) 11 mars 2004?: 191 morts et près de 2.000 blessés
dans une série d'attentats visant plusieurs trains dans trois gares de
Madrid et de sa banlieu (Espagne). 7 juillet 2005?: 56 morts (dont 4
kamikazes) lors de quatre attentats suicides dans le métro et un autobus
à Londres (Grande-Bretagne). 23 juillet 2005?: 68 morts dans des
attentats suicides contre des lieux touristiques de la station balnéaire
de Charm el-Cheikh (Égypte) 14 août 2007?: plus de 400 morts
dans quatre attentats au camion piégé contre une secte religieuse
kurde dans la province de Ninive (nord de l'Irak). 17 sept 2008?: 19 morts,
dont sept assaillants lors de l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à
Sanaa (Yémen) 20 septembre 2008?: 60 morts dans un attentat
suicidaire au camion piégé contre l'hôtel Marriott
d'Islamabad (Pakistan) 13 mai 2011?: 98 morts lors d'une attaque de
kamikazes au milieu d'un groupe d'élèves policiers pour venger
OBL (Pakistan). Al-Qaïda a été inscrit sur la liste de l'ONU
des organismes sanctionnés pour association avec al-Qaïda le
6 octobre 2001.
* 98 Qui saurait être
vivant à lire
http://www.nouvelordremondial.cc/2015/08/26/ben-laden-est-vivant-et-en-bonne-sante-aux-bahamas-dapres-edward-snowden/
* 99Zones de
présence?: L'Émirat du Caucase est une
organisation terroriste opérant dans le nord du Caucase. Elle est
surtout active au Daguestan, en Ingouchie et en Kabardino-Balkanie, et moins en
Tchétchénie. Selon certaines sources, l'Émirat du Caucase
aurait des cellules dans certains pays d'Europe et du Proche-Orient. Le
22 juin 2004?: attaque contre l'Ingouchie. 21 août 2004?:
assaut de Grozny. 1- 3 septembre 2004?: prise d'otages à Beslan.
29 mars 2010?: attentats terroristes dans le métro de Moscou
24 janvier 2011?: attentat à l'aéroport Domodedovo de Moscou
2 Juillet 2013?: déclaration appelant ses militants à
commettre des attentats lors des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à
Sotchi. Le groupe de l'Émirat du Caucase a été inscrit sur
la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec
Al-Qaïda le 29 juillet 2011. Les dirigeants de l'Émirat du
Caucase ont dans le passé entretenu des liens avec plusieurs
entités inscrites sur la Liste des sanctions d'Al-Qaida, dont le
Mouvement islamique d'Ouzbékistan et le Groupe du Jihad islamique.
* 100Inscription
sur la liste de l'ONU?: L'organisation Jemaah Islamiyah a
été inscrite sur la liste de l'ONU des organismes
sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 25 octobre
2002.
Liens avec Al-Qaïda?: Bien que Jemaah Islamiyah
reste une organisation indépendante décidant elle-même de
ses opérations. Plusieurs membres de l'organisation ont
été entraînés ou ont combattu au Pakistan et en
Afghanistan aux côtés d'Al-Qaïda à la fin des
années 80 et au début des années 90. Alors Jemaah
Islamiyah et membre d'Al-Qaïda, Hambali, a joué un rôle clef
dans la mise en relation des deux organisations, notamment en organisant des
entraînements dans des camps d'Al-Qaida en Afghanistan pour des membres
de Jemaah Islamiyah. Il a joué à plusieurs reprises un rôle
dans divers attentats d'Al-Qaïda aux États-Unis.
* 101Lashkar-e-Toiba est
dirigé par son fondateur, Hafiz Muhammad Saeed, né dans les
années 50. Il est également l'émir ou le chef de la
Jamaat-ud-Dawa, une organisation humanitaire islamiste. Placé
début avril 2012 en deuxième position sur sa liste des
terroristes présumés les plus recherchés au monde par les
États-Unis (10 millions de dollars en échange de toute
information pouvant mener à sa capture ou à son inculpation.
Derrière le chef d'Al-Qaïda, l'égyptien Ayman al-Zawahiri,
25 millions de dollars), Hafiz Saeed met au défi les
États-Unis de prouver quoi que ce soit. Contrairement à la
plupart des autres ennemis publics de Washington, Hafiz Saeed vit librement et
continue d'apparaître publiquement au Pakistan.Zones de
présence?: Lashkar-e-Toiba est basé au nord du
Pakistan. Le mouvement est soupçonné d'être à
l'origine de plusieurs attentats sur le territoire indien, dont la
meurtrière attaque de 2008 à Bombay qui a provoqué la mort
de 166 personnes dont six citoyens américains. Lashkar-e-Toiba est aussi
actif en Afghanistan et dans plusieurs autres pays d'Asie.
Faits d'armes
marquants?: Décembre 2001?: 12 morts dans l'attaque
du Parlement indien. Octobre 2005?: attentats à New Delhi
(Inde) 11 juillet 2006?: plus de 180 morts dans des attentats contre
plusieurs trains de banlieue à Mumbai (Inde) 26-29 novembre 2008?: 164
personnes tuées et des centaines d'autres blessées dans des
attentats à Mumbai (Inde). 13 Février 2010?:
soupçonné d'être à l'origine du bombardement d'une
boulangerie allemande à Pune (Inde). Inscription sur la liste de
l'ONU?: Lashkar-e-Toiba a été inscrit sur
la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al -
Qaïda le 2 mai 2005. Liens avec Al-Qaïda?: Lashkar-e-Toiba
a appuyé Al-Qaïda de différentes manières, en
permettant notamment à des agents d'Al-Qaïda d'utiliser ses
infrastructures.
* 102Faits d'armes
marquants?: Février 1999?: explosions à
Tachkent (Ouzbékistan) Août 1999?: prise d'otage de 4
géologues japonais et de 8 soldats kirghizes. Août 2000?:
prise d'otage de 4 alpinistes américains. Décembre 2002?:
explosions à Bichkek (Kirghizstan). Septembre 2010?: 28 morts lors
d'un attentat au Tadjikistan. Mai 2003?: 8 morts dans un attentat
à Och (Kirghizistan). 28 mai 2011?: attentat dans le nord de
l'Afghanistan faisant plusieurs victimes dont deux militaires allemands et un
haut responsable de la police. Janvier 2013?: condamnation à Paris
du cerveau d'un réseau de financement du MIO Mars 2014?:
condamnation au Tadjikistan de membres du MIO. Le Mouvement islamique
d'Ouzbékistan a été inscrit sur la liste de l'ONU des
organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le
6 octobre 2001. Sous la direction de Tohir Abdulkhalilovich Yuldashev, le
MIO s'est rallié à l'idéologie d'OBL. Le Mouvement est
étroitement lié à Al-Qaïda et aux Talibans, à
tel point que certains de ses hauts dirigeants ont occupé des postes au
sein de la hiérarchie d'Al-Qaïda.
* 103Le Mouvement islamique
du Turkestan oriental a été inscrit sur la liste de l'ONU des
organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le
11 septembre 2002. Le Mouvement islamique du Turkestan oriental a
reçu un appui substantiel d'Al-Qaïda, d'Oussama ben Laden et des
Talibans et a envoyé ses membres dans les camps d'entraînement de
ces organisations. Alors que les experts s'accordent à dire que des
centaines de Ouïghours ont rejoint Al-Qaïda et ses hôtes
Talibans en Afghanistan dans le passé, certains doutent que MITO
continue d'avoir des liens importants avec l'ancien réseau de Ben
Laden.
* 104Plusieurs chefs
dirigent les différentes mouvances talibanes. Maulana Fazlullah,
surnommé « Mollah Radio », prend la tête du
Tehrik-eTaliban Pakistan début novembre 2013 au lendemain du
décès de Hakimullah Mehsud tué dans l'attaque d'un drone
américain. Les talibans sont établis de part et d'autre de la
frontière pakistano-afghane. 5 septembre 2002?: 30 morts dans un
attentat à la voiture piégée à Kaboul
(Afghanistan). Le13 aout 2003?: 17 morts, essentiellement des enfants dans
l'explosion d'un car dans la province d'Helmand (Afghanistan). 16 janvier
2006?: 22 morts dans un attentat suicide à Spin Boldak (Afghanistan).
27 février 2007?: 24 morts dont un soldat américain dans
l'attaque d'un QG des forces américaines) Bagram (Afghanistan).
17 juin 2007?: 35 morts dans l'explosion d'un autobus de la police
à Kaboul (Afghanistan). 6 novembre 2007?: 79 morts, dont 59
enfants, dans un attentat suicide dans une usine de sucre au nord de Kaboul
(Afghanistan). 17 février 2008?: 140 morts, dont 50 policiers, lors
d'un attentat suicide sur le marché de Kandahar (Afghanistan).
Juillet 2010?: 50 morts dans un attentat devant le bureau d'un haut
fonctionnaire de l'Agence tribale de Mohmand (Pakistan).
Décembre 2010?: plus de 40 morts lors d'un double attentat-suicide
à la bombe commis contre un bâtiment administratif de l'Agence de
Mohmand (Pakistan). Mai 2011?: mort de 10 agents de sécurité
pakistanais lors de l'assaut de la base navale de Mehran, à Karachi
(Pakistan). Le 6 août 2011?: 38 morts dont 30 soldats
américains tués dans la chute d'un hélicoptère
abattu par les Talibans. Le 2 février 2013?: 24 morts samedi dont
11 civils dans un attentat suicident contre un poste de contrôle de
l'armée dans le nord-ouest du Pakistan. 25 juin 2014?: 150 morts
dans l'affrontement de 800 talibans avec l'armée dans le sud de
l'Afghanistan. Tehrik-e Taliban Pakistan a été inscrit sur la
liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec
Al-Qaïda le 29 juillet 2011. Les talibans partagent le même
territoire qu'Al-Qaïda dans la zone tribale du nord-ouest du Pakistan. En
2001, les talibans étaient accusés d'héberger certains des
dirigeants d'Al-Qaïda. Pour des universitaires américains qui ont
rendu un rapport au début de l'année 2011, « les
Talibans et Al-Qaïda sont toujours des groupes distincts avec des
objectifs, des idéologies et des moyens de recrutement
différents ». Les talibans pakistanais de Tehrik-e Taliban ont
toutefois fait allégeance à Al-Qaïda en 2007.
* 105Revendique?: Aqpa
veut servir de plaque tournante pour le terrorisme régional au
Yémen et en Arabie saoudite. Le groupe vise les intérêts
gouvernementaux et occidentaux dans la péninsule arabique, mais aussi
à l'échelle mondiale. En décembre 2009, Umar Farouk
Abdulmutallab a ainsi tenté de faire détoner un puissant explosif
sur un vol de la compagnieNorthwest Airlines reliant Amsterdam
(Pays-Bas) à Détroit (États-Unis). Le 16 septembre
2014, les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa)
d'Al-Qaïda ont appelé les djihadistes en Irak et en Syrie à
s'unir contre la coalition hostile au groupe de l'Etat islamique (EI). Le
yéménite Nasser al-Wahichi (ou Nasser al-Whaychi) prend la
tête d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique en 2009. Il aurait
fait office de secrétaire privé d'Oussama ben Laden avant de
quitter l'Afghanistan en 2001. Arrêté par les autorités
iraniennes, il est emprisonné au Yémen en 2003. En
février 2006, il s'échappe de sa prison à Sanaa.
12 mai 2012?: 560 djihadistes périssent lors d'une offensive
menée par l'armée yéménite vers Abyane. 21 mai
2012?: décès de 96 soldats dans un attentat suicide à
Sanaa (Yemen) 4 août 2012?: 49 morts dans un attentat suicide
à Jaar (Yemen).Al-Qaïda dans la péninsule arabique a
été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes
sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 19 janvier 2010.
Al-Qaida dans la péninsule arabique est directement affiliée au
réseau Al-Qaida et est l'une de ses filiales les plus actives. Nasser
al-Wahichi avait affirmé en juillet 2011 son allégeance
à Ayman al-Zawahiri, arrivé à la tête
d'al-Qaïda après la mort d'Oussama ben Laden.
* 106Ansar Beït
al-Maqdess est dirigé par Chadi el-Menei, un membre de la tribu des
Sawarka, ainsi qu'un homme se faisant appeler Abou Oussama l'Egyptien, sur
lequel peu d'informations sont connues. Ansar Beit al-Maqdess multiplie les
attentats au Sinaï, mais a aussi commis des attaques meurtrières au
Caire et dans le delta du Nil, et tire régulièrement des
roquettes contre Israël. Le 20 novembre 2013?: 11 soldats
périssent dans l'explosion d'une voiture piégée dans le
Sinaï. 24 décembre 2013?: 15 morts dans un l'attentat suicide
à la voiture piégée qui a visé un bâtiment de
la police dans le nord de l'Égypte. Le 11 septembre 2014?: 11
policiers dans un attentat à la bombe dans le Sinaï.
17 septembre 2014?: revendication d'un attentat dans la péninsule
du Sinaï dans lequel six policiers ont péri. Non inscrit sur la
liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour association avec
Al-Qaïda. Ansar Beït al-Maqdess a fait allégeance à
Al-Qaïda et récemment apporté son soutien au groupe
ultra-radical de l'État islamique en Irak.
*
107Revendique : Daech revendique depuis le
29 juin 2014 le rétablissement d'un califat sur une large partie
des territoires irakien et syrien. Son calife devenant chef des musulmans
partout dans le monde. Daech prône le rétablissement de la charia.
Dirigé par : Daech est dirigé par l'irakien
Abou Bakr al-Baghdadi. Proclamé par son groupe calife de tous les
musulmans depuis le 29 juin 2014, il est de plus en plus vu comme plus
puissant que le chef d'Al-Qaïda. Classé
« terroriste » en 2011 par les Etats-Unis, il agit pendant
des années dans l'ombre. Né en 1971 à Samarra au nord de
Bagdad, selon Washington, Abou Bakr Al-Baghdadi, aurait rejoint l'insurrection
en Irak peu après l'invasion conduite par les États-Unis en 2003,
et aurait passé quatre ans dans un camp de détention
américain. 9 avril 2013 : Abou Bakr al-Baghdadi, chef
d'Al-Qaïda en Irak, annonce une fusion de son groupe, l'Etat islamique
d'Irak (ISI, auteur de multiples attentats notamment depuis le retrait
américain fin 2011), avec le Front al-Nosra qui combat le régime
en Syrie, pour former l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Al-Nosra
décline le parrainage de Baghdadi et l'EIIL sera désavoué
par Al-Qaïda le 3 février 2014 2/4 janvier 2014 : en Irak,
Daech prend le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi.
9 juin 2014 : Daech lance une offensive fulgurante en Irak,
s'emparant dès le lendemain de Mossoul. Le 29 juin 2014 : Daech
proclame l'établissement d'un califat dirigé par Baghdadi sur les
territoires conquis en Irak et en Syrie. 8 août 2014 : les
États-Unis bombardent des positions jihadistes, s'impliquant directement
pour la première fois depuis fin 2011. 19 aout 2014 : Daech affirme
avoir décapité le journaliste américain James Foley,
enlevé dans le nord de la Syrie en 2012. 2 sept 2014 : Daech revendique
la décapitation d'un deuxième journaliste américain,
Steven Sotloff. 13 septembre 2014 : exécution du britannique David
Haines qui travaillait pour l'ONG française Acted. 19 septembre
2014 : Daech prend le contrôle de 60 villages kurdes dans le nord de la
Syrie. Daech , ou plutôt al-Qaïda en Irak, a été
inscrit sur la liste de l'ONU des organismes sanctionnés pour
association avec al-Qaïda le 18 octobre 2004. Le 16 septembre
2014, les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa)
d'Al-Qaïda ont appelé les djihadistes en Irak et en Syrie à
s'unir contre la coalition hostile au groupe Daech. Selon les
spécialistes, il ne s'agit toutefois pas d'un appui clair
d'Al-Qaïda qui avait pris ses distances avec Daech en désavouant
son action en février 2014.
* 108Dirigé
par : Le Front al-Nosra est dirigé par le djihadiste
syrien Abou Mohammed al-Joulani. Il avait été
déclaré mort par la télévision publique syrienne en
octobre 2013. Le 6 janvier 2012 : attaque dans le quartier de Maydan
à Damas qui a fait 24 morts et 140 blessés chez les militaires et
les civils. Depuis plusieurs semaines les combats opposent le Front aux forces
libanaises vers Aarsal. Mi-septembre 2014 : contrôle de la province
de Qouneitra (sud-ouest de la Syrie) 11 septembre 2014 : libération
de 45 casques blues fidjiens enlevés fin août. 20 septembre
2014 : les djihadistes d'al-Nosra exécutent un soldat libanais. Le Front
al-Nosra a été inscrit sur la liste de l'ONU des organismes
sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 31 mai 2013.
* 109 Pour Pascal Bruckner,
« la recherche éperdue des causes du terrorisme »,
même si elle part d'une bonne intention, fait fausse route : la
culture de l'excuse, l'explication par le désespoir, l'humiliation
exonère l'acte de son horreur et débouche sur la tentation de
l'indulgence. (...) Selon l'écrivain, « contrairement à
ce qui s'écrit ici ou là, les « attaques
terroristes » ne sont nullement la conséquence de la
misère ou du sous-développement. Si le
« terrorisme » était le fruit de la pauvreté,
la dernière arme du déshérité, alors tous les
attentats commis depuis trente ans auraient dû l'être par des
ressortissants de l'Afrique subsaharienne. Ce qui n'est pas le cas. Les pays
arabo-musulmans connaissent d'importantes différences de niveau de vie,
mais ils comptent aussi parmi eux les nations les plus riches de la
planète. C'est en 1993, en plein accord d'Oslo, que le World Trade
Center avait été la cible d'une première explosion
à la bombe. La réconciliation des frères ennemis du
Proche-Orient ne ferait qu'exacerber la fureur des extrémistes. Ce qui
motive le « terrorisme », ce n'est pas telle ou telle
erreur de l'Europe ou de l'Amérique et Dieu sait si nous en avons
commis, c'est la haine pure et simple. Cette haine est antérieure
à toute excuse qu'elle se donne pour frapper, elle commence par
haïr, et cherche, ensuite, des raisons. Elle ne s'adresse pas à
l'Occident pour ce qu'il a fait mais pour ce qu'il est. Notre crime, à
ses yeux, c'est d'exister purement et simplement.»
* 110Dans une analyse
médiatique dite « Terrorisme : Causes,
genèse, objectifs et traitement », Tarqui Charoui
évoque en énumérant quelques raisons profondes du
terrorisme telles que la pauvreté, le chômage, la
marginalisation et l'injustice entre les individus et les régions. Une
population qui vit dans la misère est fragilisée, elle succombe
facilement à la démagogie de l'extrémisme et à ses
promesses chimériques et bascule dans le terrorisme. La
naïveté du pouvoir qui ne croit pas que tout
pays est sous menace, interne ou externe, qui le guette quelque part et que le
malheur n'arrive qu'aux autres. Il ne s'y attend pas ; donc ne se
prépare pas au pire. La faiblesse du pouvoir ; ne
s'étant pas préparé au pire, le pouvoir démuni se
trouve affaibli et ne peut faire face à toute éventualité.
Alors le terrorisme agit, redouble d'effort, se réjouit des coups qu'il
a portés au pouvoir et fait avancer ses pions pour atteindre ses
objectifs ultimes : vaincre le pouvoir, abolir l'Etat et changer la
société qu'il croit impie.
* 111 Un succès
stratégique de lutte nécessite toutefois que l'on comprenne bien
les raisons de sa montée. C'est pour l'acteur espagnol Willy Toledo sur
l'attentat de Paris sont révélateurs. Il avait commencé
par condamner l'attentat et a fini par dire que les bombardements des
Etats-Unis et de l'OTAN avaient rasé des pays entiers. «Vous qui
avez tué des millions de gens, vous vous attendiez à ce qu'ils
restent silencieux face à cela ?», s'est-il interrogé. Il
n'y a aucun doute sur le fait que derrière l'islamisme et le terrorisme
d'islamistes radicaux, se trouvent les griefs des masses musulmanes. Une partie
de ces griefs est liée au fait que les Arabes en particulier ont
été victimes de la «malédiction du
pétrole» qui soutient les autocraties fondamentalistes qui à
leur tour les oppriment et incitent aux interventions impérialistes de
l'occident. Une partie de ces griefs provient sans aucun doute du soutien
inconditionnel de l'occident envers l'occupation et l'oppression
israélienne sur les Palestiniens. Et une autre partie de leurs griefs
provient de la discrimination et du dénigrement auxquels ils sont sujets
en occident, où ils sont les boucs émissaires des crises
économiques ».
* 112Constitué
principalement par les ONG, les syndicats des travailleurs, les
intellectuels...
* 113 Lire Abdel HADI
BOUTALEB, « Le monde n'est pas une marchandise : critique de la
mondialisation ». Édition Ezzamane. 2001 p.65. Écrit en
ARABE.
* 114A lire « Revue
Jeune Afrique/l'intelligent du 17/06/2004.
* 115 Le quotidien Achark
Alawsat, n° 8408 du 05.12.2001.EN ARABE.
* 116Un flagrant
particulier est l'organisation puissante du FMI, car il dicte aux pays pauvres
les politiques à suivre à travers les plans d'Ajustements
structurels, et n'a d'international que le nom ! Crées aux
règles établies par le trésor américain, elle
neprendra des décisions contre mettant aux intérêts des
Etats-Unis : avec 17.5% des droits de vote, ce pays y dispose d'une
minorité de blocage sur toute les décisions importantes qui ne
peuvent être prises qu'à une majorité de 85% des
voix.
* 117 A lire Mahdi EL MANDJRA,
« La décolonisation culturelle, défi majeur du
21ème siècle », Edition Ennajah El Jadida.
Casablanca. 2001. 3ème impression. P. 6
* 118 C.f. Ahmed MANSOUR,le
monde islamique, à l'ère du nouvel ordre International. Edition
Dar Ibn Hazm. 1994. p 37 et suivantes en ARAB.
* 119 Le quotidien
français : le monde.04.04.1996
* 120 A lire sur Tariq RAMADAN
sur « Mon intime conviction », p195, édition
Archipoche, 2009.
* 121 Le quotidien
français : le monde.04.04.1996
* 122 A lire Jean Flori,
historien médiéviste de chrétienté et Islam, dans
son ouvrage de « Guerre sainte, Jihad, croisade » éd
seuil, 2002. Cette expression désigne la reconquête.
* 123 Jaffar
ALWAHAB, « L'humiliation a été du méga
impérialisme », p.163
* 124 In : http //
www.ridi.org
* 125A lire Rene PASSET dans,
la mondialisation financière et terrorisme, 2002, ed Enjeux
planète, p175
* 126 Jamil El- Hejaine, S.G
du C.C.G. Op.cit.p.92
* 127Ceux qui, chez les
occidentaux, s'insurgent à propos d'un foulard porté à
l'école, d'un mouton égorgé selon la tradition musulmane
ou d'un rite vaudou pratiqué dans un HLM de banlieue, devraient essayer
d'imaginer l'état d'esprit de personnes contraintes de supporter
l'intrusion incessante dans leur vie quotidienne de moeurs européennes
ou américaines qu'elles trouvent pour le moins étranges, quand ce
n'est pas franchement repoussantes ou décadentes.
* 128Des Etats issus d'une
lutte de libération nationale refusent à d'autres et se sont
battus suscitant ainsi une résistance qui revêt souvent l'aspect
du terrorisme. Ailleurs, des pays qui refusent l'autonomie à certaines
de leurs provinces s'érigent chez les autres en champions de
la « liberté » : la Grande-Bretagne et la
France qui dénient à l'Irlande du Nord ou à la Corse ce
qu'elles revendiquent pour la Tchétchénie ou le Tibet.
* 129 A lire Rene PASSET
op.cit. , p175.
* 130Quand une bombe
explose quelque part, qu'un avion est détourné ou s'écrase
contre un gratte-ciel, on est donc parfaitement en droit de se poser la
question : qui a vraiment fait le coup, à qui profite le
crime ? La question est pertinente, même lorsqu'une organisation
revendique la paternité de l'attentat - et à plus forte raison
quand ce n'est pas le cas. Le dessous des cartes est rarement
dévoilé au grand public. Avec l'aide de la presse, les
responsables veillent à ce que rien ne transparaisse. Le journaliste
digne de ce nom, celui pour qui l'investigation sérieuse et la mise en
cause des idées toutes faites sont des objectifs permanents, est une
espèce en voie de disparition. Ainsi, les services secrets peuvent
se permettre d'exagérer à dessein l'importance d'organisations
occultes existantes. Américains et Israéliens sont sans doute les
plus actifs et les plus imaginatifs en matière de manipulation,
même si leurs trouvailles sont souvent cousues de fil blanc. La
procédure employée un an plus tard à
Istanbul n'est
pas très différente. Dès le 11 septembre, cette forme
manipulatrice tend à devenir systématique. Fin 2002, on
apprend aussi que le Shinbet recrute des Palestiniens afin de former une
« cellule locale d'Al-Qaïda.» Rien de bien nouveau dans
cette démarche, quand on sait que les services de l'Etat juif ont
toujours manipulé les islamistes. Vingt ans plus tôt, Menahem
Begin soutenait et encourageait la création du Hamas palestinien, dans
le seul but d'affaiblir Arafat et les forces de gauche de l'OLP. A Tel Aviv
comme à Washington adorent jouer avec le feu, quitte à pousser
des cris lorsque leurs créatures s'émancipent.
* 131A lire,
« Terrorisme islamique : agir sur les causes »
Publié le 1 octobre 2014 de Farhat Othman.
* 132 A lire De la Corte,
2006.
* 133 Giménez-Salinas,
2007: 196
* 134La Dawa de Hamas est,
en effet, une infrastructure du mouvement qui inclut une variété
d'organisations qui fournissent plusieurs services (bien-être
social, éducation, santé, etc.) à la population
palestinienne, de façon gratuite ou en échange de paiements
symboliques. Ces activités sont menées à bien par un
réseau composé de dizaines d'institutions de charité et
de comités, qui sont implantés tout au long de
Judée, de Samarie et Gaza. Comme nous avons dit, ces organisations
fournissent des services au public en général, mais accordent
préférence aux plus proches au mouvement, qu'en échange de
leurs faveurs reçoivent une plus grande assistance
financière. Appart cela, ces institutions fournissent aussi
des aliments et de l'assistance monétaire aux familles des
décédés ou blessés en perpétrant des actes
terroristes. Initialement ces familles reçoivent en
général un apport unique parmi 500 à 5000 dollars, ainsi
qu'une pension mensuelle d'à peu près 100 dollars, bien que
normalement les parents des terroristes de Hamas reçoivent des
quantités plus grandes. Mais il ne finit pas là l'aide qu'ils
leur fournissent; la «Dawa» en outre accorde à ces
familiers des bourses d'étude et des subventions
éducatives; de l'assistance financière destinée à
la reconstruction de maisons démolies, étant donné le lien
de ses propriétaires avec le terrorisme; ils aident aux blessés
palestiniens.
* 135Le réseau
Al-Qaida a créé des industries agricoles dont les profits ont
été utilisés pour payer leurs activités
terroristes, mais non seulement ils ont établi des affaires
d'agriculture mais ils ont aussi investi dans beaucoup d'autres secteurs, comme
des dépôts d'huîtres et de crevettes au Kenya; des
extensions de bois en Turquie pour sa coupe et vente postérieure; des
entreprises constructrices, (Shelly, 2005). En Espagne, la bande terroriste ETA
a articulé tout un cadre marchand par le biais de diverses
sociétés occupées dans des secteurs très divers,
comme l'édition de publications périodiques et de livres -support
à la fois pour des tâches de publicité-, la distribution en
gros de produits de consommation, la consultation et la gestion, les
assurances, l'enseignement ou les services touristiques (Buesa Blanco,
2007).
* 136On peut offrir une
remise pour l'achat d'un passage qui reflète un multiple de la
quantité payée par le client, c'est-à-dire, un billet de
centaines de dollars peut être offert à un coût de mil en
justifiant ainsi le mouvement de milliers de dollars à travers l'affaire
(Buesa Blanco, 2007: 4).
* 137 A lire Naylor, 2005
* 138 Napoleoni, 2004 :
p.279
* 139 A lire Cardero, 2005
* 140 A lire Reisman,
2001.
* 141En Inde, la moitié
des transactions économiques de routine transiteraient par le Hawala et
en Afghanistan ou la Somalie où les marchés sont peu
évolués, la quasi-totalité des échanges se fait par
le biais du Hawala.
* 142Le système est
régulé par la charia.
* 143KOUTOUZIS M. et THONY
J.-F. (2005), Le blanchiment, Que Sais-Je - PUF
* 144LEVITT M. (2005),
Hezbollah: Financing Terror through Criminal Enterprise, Committee on
Homeland Security and Governmental Affairs United States Senate, May 25,
2005.
* 145NAPOLEONI L. (2008)
* 146L'instance qui
contrôle la finance islamique est la Sharia Supervisory Board of Islamic
Banks and Institutions ou Commission de la Charia.
* 147 Anonyme,
« Nation », tiré sur internet,
http://www.lanation.dj/news/2009/Ln67/national5.html.
* 148THACHUCK K. (2002),
Terrorism's Financial Lifeline: Can It be Severed ?, Strategic Forum
No. 191 May 2002
* 149369 RODIER A. (2009),
Les trafics de drogue du Hezbollah en Amérique Latine, note
d'actualité n°168, Centre Français de Recherche sur le
Renseignement
* 150 A lire M. Mathieu
Boulègue (2010) « Relations internationales illicites et
mondialisation de l'insécurité : L'impact des « zones grises
» et des marchés transnationaux illégaux sur les relations
entre Organismes Criminels Transnationaux et groupes
terroristes » Mémoire de à IEP de Toulouse.
* 151BOISSON, P., et LE
MONNIER DE GOUVILLE, A., « La prévention des actes de
piraterie et de terrorisme à bord des navires », in mare
uberum, n°1, Avril, 2004.
* 152BJORNEHED E. (2004),
Narco-Terrorism: The Merger of the War on Drugs and the War on Terror,
Global Crime Vol. 6, No. 3&4, August-November 2004, pp. 305-324
* 153 BERRY, CURTIS, GIBBS
J.N., HUDSON R.A., KARACAN T., KOLLARS N. et MIRO R. (2003)
* 154Elle obtient quelques
300 millions de dollars par an de la vente de ce type de substances; de
même que le groupe Sentier Lumineux du Pérou, qui dépend
à présent plus que jamais de l'argent provenant du trafic de
drogues; également les rebelles maoïstes en Inde, ou les talibans
en Afghanistan. En plus sa production n'est pas chère, et la culture de
la marijuana, l'opium et la coca n'est pas difficile à obtenir, ce
pourquoi leur production donne des beaux profits à tous ceux qui
traitent avec elles. En même temps, le trafic de drogues leur fournit des
contacts pour obtenir pratiquement toute autre nécessité
logistique comme des armes, explosifs, véhicules, systèmes
informatiques, crackers, etc
* 155 CHOQUET C. (2003)
* 156 USA, la Grande-Bretagne,
la Russie, la Chine et la France
* 157 A lire Rueda y
Román, 2007
* 158 Il est plus une
enquête auprès de 38 pays, il est devenu manifeste qu'il existe un
lien étroit entre le trafic et le terrorisme, A lire Dandurand y Chin,
2004
* 159 C'est une
modalité du kidnapping avec extorsion apparu au Mexique à la fin
des années quatre-vingt-dix. Bien que prémédité, il
est effectué de manière aléatoire, en méconnaissant
le sujet kidnappé. Il se caractérise par sa courte durée
afin d'obtenir de la victime tout l'argent possible, soit de ses comptes
bancaires soit de l'argent liquide que sa famille obtient dans le moindre
espace de temps possible.
* 160 A lire Abbott, 2005: p
202
* 161En tout cas, selon les
Nations Unies, ce type de transferts déplacent plus de 200.000 millions
de dollars par an, dont environ 300 viennent de territoire espagnol. En
Espagne, la structure est composée d'une toile d'araignée de
parloirs téléphoniques, de boucheries, magasins d'alimentation et
bazars interconnectés entre eux et coordonnés par une cellule
centrale, qui livre une partie des bénéfices à
Al-Qaida.
* 162Voir ce sujet sur
»,Charles-Philippe David et Benoît Gagnon, « Repenser le
terrorisme : concepts, acteurs et réponses éd.Les Presses de
l'Université Laval, Québec, 2007, 444 pages.
* 163 La démocratie
occidentale n'est qu'une démocratie déguisée : qui
prône sur la domination.
* 164 Ils se réservent
le « droit d'attaquer d'autres organisations et
Etats »
* 165 Allégorie de
Serge SUR.
* 166 Bien qu'actuellement
la situation n'est pas la même et semble avancée.
* 167Francis
KPATINDE « Un pays phare et attachant », Jeune
Afrique/ L'Intelligence(2124) du 25 septembre au 1er Octobre 2001,47
- 48.
* 168
Cf « Interview de Leila Shahid, Déléguée
Générale de la Palestine en France, sur
(hptt ://www.cedetime.org/nowyork)
* 169 A lire S.
Huntingtonsur « Choc de civilisation et son interview
récente : Entretien avec Miche FAURE, « Samuel P
Huntington, le dialogue entre les civilisations doit s'engager», L'express
(2625) du 25 au 31 Octobre 2001,122 - 126.
* 170Comme l'affirme George W
Bush le 11 septembre.
* 171 Information
radio-diffusée sur Radio France Internationale.
* 172Il ressort probable
que François Mitterrand en 1959, lorsqu'essayant de regagner les faveurs
de l'opinion publique, il avait mandaté quelqu'un pour tirer sur sa
voiture pour bénéficier un électorat.
* 173 A lire l'article d'Ali
Soufan, ancien agent du FBI (un des personnages clés de la traque des
organisations des attentats 2001) in La revue.info « la
fatalité des années 15 »n°48 Décembre 2014
- Janvier 2015.
* 174 A lire Henry Kissinger
« interview » Ibid., p. 38
* 175 Groupe
séparatiste basque ETA en Espagne ou encore de l'Armée
républicaine irlandaise, IRA.
* 176 Le premier d'entre
eux, Al-Qaïda, s'est emparé du rôle de l'expéditeur
(transmitter), qui décide quand, à quel endroit, comment
et contre qui on va frapper. Le rôle du second acteur,
c'est-à-dire de la cible (target), fut imposé à
la population de New York. L'administration de G. W. Bush, troisième
acteur, a été mise devant la nécessité de
réfléchir sur le contenu du message que représentaient les
attentats. Les autorités américaines étaient
obligées de préparer la réponse (feed-back), qui
constitue le quatrième acteur. L'importance des dommages humains et
matériels a influencé la réflexion et ainsi le
caractère de la réponse.
* 177 À une
époque où on avait placé beaucoup d'espoir dans le
nassérisme.
* 178 Age d'or où
l'islam a rayonné.
* 179 A lire « le
fondamentalisme aujourd'hui » propos de Joseph YACOUB, professeur
à l'université catholique de Lyon, spécialiste des
religions et des minorités dans le monde, recueillis par Virginie
Larousse et Fabien Léone, dans le monde des religions, n°69 de
Janvier - Février 2015.
* 180 Les aéroports
sont donc devenus le principal lieu de contrôle. Du simple contrôle
des bagages, à l'obligation de retirer ses chaussures, les passagers
aériens sont passés par de multiples renforcements des
règles de sécurité. Aussi, suite à la tentative
d'attentat aux Etats-Unis en 2009, la sécurité aérienne a
une nouvelle fois été renforcée : « Air Canada et
Singapore Airlines ont interdit à leurs passagers de se lever de leurs
sièges au cours de l'heure qui précède l'atterrissage. Les
voyageurs ne sont plus autorisés à accéder à leurs
bagages à main et ne peuvent pas avoir d'objets sur leurs genoux. »
(Le Figaro). Au-delà des nouvelles règles, se pose la
question des scanners corporels, perçue par certains comme un
voyeurisme. Pourtant, l'ancien directeur de la sécurité de
Northwest Airlines, Douglas R. Laid, expliquait que tant que les rayons X ne
seront pas «remplacés par des scanners corporels» pour
inspecter les passagers, «le danger ne sera pas
écarté», ce qui laisse croire à l'arrivée
future de ces nouvelles pratiques.
* 181 A lire le
2ème Calife de l'Islam, Omar ibn al - khattâb,
surnommé al - Fârouq, le Sauveur, autant par les sunnites que par
chrétiens, qu'il a protégés au IX et XIème
siècle.
* 182Le débat sur le
concept du terrorisme suscite un affrontement idéologique entre
l'Occident et le monde arabo-musulman. Ce dernier veut, d'abord, une
définition internationalement admise du mot
« terrorisme » qui distingue ce phénomène des
activités desRésistances, Car, ils ajoutent :
« il serait malhonnête de mettre dans le même sac des
résistants et des terroristes qui frappent sans justification, loin de
chez eux.»