REPUBLIQUE DU BENIN
*******
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
*******
UNIVERSITE D'ABOMEY- CALAVI
********
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE
MAGISTRATURE
********
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION DU CYCLE II
POUR
L'OBTENTION DU DIPLOME D'ADMINISTRATEUR DES
FINANCES ET
TRESOR
OPTION : FILIERE :
Administration Administration des
des Finances Finances et Trésor
Promotion : 2016-2018
CONTRIBUTION A L'AMELIORATION DU SUIVI
DE
L'EXECUTION DU PROGRAMME D'INVESTISSEMENT
PUBLIC PAR LA DIRECTION DU
SUIVI DES
INVESTISSEMENTS ET DES PROVISIONS
Réalisé et soutenu par :
D. A. Martial Méric SOUNOU Sous la direction de
:
Maître de stage Maître de
mémoire
M. Kabirou SALAOU M. Errol TONI
Chef Adjoint du guichet unique Docteur en Droit
Public
de dépôt et de renseignement Enseignant à
l'UAC
Chef Adjoint/gudr
NOVEMBRE 2019
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public
par la DSIP
DECLARATION D'ENGAGEMENT
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE MAGISTRATURE
N'ENTEND DONNER NI AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS
CE MEMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEUR
AUTEUR.
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l'exécution du Programme d'Investissement Public
par la DSIP
DEDICACE
A vous chers parents, Henri SOUNOU et Salomé OBOSSOU
pour votre affection et votre soutien. Ce travail est le vôtre. Puisse
l'éternel vous accorder longue vie afin de jouir des fruits de cette
formation.
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l'exécution du Programme d'Investissement Public
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REMERCIEMENTS
J'exprime ma profonde gratitude et toute ma reconnaissance
à :
- Monsieur Errol TONI, mon directeur de
mémoire, qui en dépit de ses nombreuses obligations, a
accepté de diriger ce travail ;
- Monsieur Kabirou SALAOU, mon tuteur
de stage, pour la disponibilité permanente dont il a fait
preuve ;
- tout le personnel, le Directeur et le
Directeur-Adjoint de l'ENAM et en particulier les enseignants de la
filière Administration des Finances et Trésor pour la formation
reçue ;
- tout le personnel administratif de la Direction
Générale du Budget pour leur conseil et soutien pour
l'aboutissement de ce travail ;
- tous ceux qui, d'une manière ou
d'une autre, ont contribué à la réalisation de ce
mémoire ;
- tous les membres du jury pour l'honneur
qu'ils me font d'apprécier ce travail. Je suis persuadé que vos
remarques et recommandations permettront de l'améliorer.
A tous, je dis Merci !
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU iii
Contribution à l'amélioration du suivi de
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IDENTIFICATION DU JURY
PRESIDENT : Docteur Jules KOUNOUWEWA
VICE-PRESIDENT : Docteur Eméric
HOUNGBONON
MEMBRE : Docteur Pierrot SEGO
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AID : Association Internationale de
Développement
AOF : Attributions Organisation et
Fonctionnement
APE : Agents Permanents de l'Etat
BE : Budget de l'Etat
BID : Banque Islamique de
Développement
BM : Banque Mondiale
BOAD : Banque Ouest Africaine de
Développement
CFPACF : Centre de Formation Professionnelle
de l'Administration Centrale des Finances
CRAPE : Commission de Reclassement des Agents
Permanents de l'Etat
DAF : Directeurs des Administrations
Financières
DCF : Délégués du
Contrôleur Financier
DGB : Direction Générale du
Budget
DGPSIP : Direction Générale de
la Programmation et du Suivi des Investissements Publics
DGR : Direction de la Gestion des
Ressources
DGTCP : Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique
DPP : Direction de la Programmation et de la
Prospective
DPRV : Direction des Pensions et des Rentes
Viagères
DPSELF : Direction de la Préparation
et du Suivi de l'Exécution de la Loi de Finances
DSCRP : Document de Stratégie de
Croissance pour la Réduction de la Pauvreté
DSIP : Direction du Suivi des Investissements
et des Provisions
FAD : Fonds Africain de Development
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FIDA : Fonds International de Development
Agricole
FMI : Fonds Monétaire International
GBAR : Gestion Budgétaire Axée
sur les Résultats
MCVDD : Ministère du Cadre de Vie et
du Développement Durable
MEF : Ministère de l'Economie et des
Finances
MIT : Ministère des Infrastructures et
du Transport
MPD : Ministère du Plan et du
Développement
OCDE : Organisation de Coopération et
Développement Economiques
PAG : Programme d'Action du Gouvernement
PCC : Plans de Consommation de
Crédits
PIP : Programme d'Investissement Public
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PPP : Partenariat Public-Privé
PTA : Plan de Travail Annuel
PTF : Partenaires Techniques Financiers
RGCP : Règlement Général
sur la Comptabilité Publique
SSI : Service du Suivi des Investissements
SSP : Service du Suivi des Provisions
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine
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Contribution à l'amélioration du suivi de
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LISTE DES TABLEAUX
Tableaux Titres Pages
17
18
21
22
23
N°1 Taux d'exécution financière du PIP sur la
période de
2013 à 2017 en millions de FCFA
N°2 Taux des ressources extérieures dans le PIP
global du
BE en millions de FCFA
N°3 Point des dossiers de capital décès en
instance de
paiement
N°4 Etat d'exécution des frais de consultation et
d'hospitalisation des fonctionnaires en activité sur la
période de 2013 à 2017
N°5 Etat d'exécution des contributions aux
organisations
internationales sur la période de 2013 à 2017
N°6 Problématiques possibles 26
N°7 Tableau de bord de l'étude (TBE) 40
N°8 Répartition et taux de recouvrement des
questionnaires 54
N°9 Données relatives au PS N°1 56
N°10 Données relatives au PS N°2 57
N°11 Données relatives au PS N°3 58
N°12 Tableau de Synthèse de l'Etude (TSE) 68
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LISTE DES GRAPHIQUES
TITRES PAGES
Graphique N°1 : Taux de recouvrement des questionnaires
55
Graphique N°2 : Relatif aux données du tableau
N°9 57
Graphique N°3 : Relatif aux données du tableau
N°10 58
Graphique N°4 : Relatif aux données du tableau
N°11 59
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LISTE DES ANNEXES
Annexes Titres Pages
N°1 Organigramme de la DSIP 74
N°2 Questionnaire d'enquête 75
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GLOSSAIRE
Budget de l'Etat : acte par lequel sont
prévues et autorisées les recettes et les dépenses
annuelles de l'Etat ; ensemble des comptes qui décrivent, pour une
année civile, toutes les ressources et toutes les charges de l'Etat.
Budget Programme : nomenclature de
présentation du budget de l'Etat qui permet de mettre en relation
l'utilisation de crédits budgétaires et les politiques publiques
mises en oeuvre. Les crédits sont regroupés et
présentés au sein du programme. Le Budget Programme
intègre les notions d'efficience et d'efficacité à travers
l'évaluation permanente des politiques publiques mises en oeuvre.
Crédits globaux : crédits non
repartis au moment du vote de la loi de finances et ouverts pour les
dépenses accidentelles et imprévisibles.
Crédits de Paiement : limite
supérieure des dépenses pouvant être payées pendant
l'année pour la couverture des engagements contractés dans le
cadre des autorisations d'engagement.
Dépenses d'Investissement : ensemble
des opérations qui se traduisent par une modification de la consistance
ou de la valeur du patrimoine de l'Etat, tels que l'achat de matériels
durables, construction ou aménagement de bâtiments, travaux
d'infrastructure, et acquisition de titres de participation ou autres titres
immobilisés.
Document de Programmation Budgétaire et
Economique Pluriannuelle : instrument de programmation pluriannuelle
glissant pour l'ensemble des recettes et des dépenses. Couvrant une
période minimale de trois (03) ans, la première année
correspondant à l'exercice visé par le projet de loi de finances
que le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle
accompagne. II se compose de deux parties une partie décrivant les
perspectives de recettes décomposées par grandes
catégories d'impôts et de taxes et l'autre partie consacrée
aux dépenses budgétaires décomposées par grandes
catégories de dépenses.
Document de Programmation Pluriannuelle des
Dépenses : instrument budgétaire sectoriel pluriannuel
glissant établi en référence au Document de Programmation
Budgétaire et Economique Pluriannuelle, le Document de Programmation
Pluriannuelle des Dépenses présente l'évolution
budgétaire des programmes sur une période de trois (03) ans. Tous
les ministères, budgets annexes et comptes spéciaux
présentent chacun un Document de
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Programmation Pluriannuelle des Dépenses qui regroupe
les programmes qui leur sont associés.
Maître d'oeuvre : personne physique ou
morale de droit public ou de droit privé chargée par
l'autorité contractante, dans le cadre de la réalisation d'un
ouvrage, de missions de conception et d'assistance à l'exécution
et à la réception des prestations, objet du marché aux
termes d'une convention de maîtrise d'oeuvre.
Marché Public : contrat écrit
passé, par lequel un entrepreneur, un fournisseur ou un prestataire de
service s'engage envers l'une des personnes morales de droit public ou de droit
privé visées par la présente loi, soit à
réaliser des travaux, soit à fournir des biens ou des services
moyennant rémunération.
Programme : regroupement de crédits
destinés à mettre en oeuvre une action ou un ensemble
cohérent d'actions représentatif d'une politique publique
clairement définie dans une perspective de moyen terme et qui
relèvent d'un même ministère. Le programme est
l'unité de présentation et de spécialisation des
crédits.
Régie : mode de gestion directe d'un
service public par la collectivité publique dont il dépend, avec
parfois une autonomie qui ne va pas toutefois, jusqu'à créer une
nouvelle personne de droit public.
Suivi : collecte régulière
d'informations dans le but de faciliter en temps utile, la prise de
décisions, d'assurer la transparence et de servir de base à
l'évaluation et à la capitalisation de l'expérience.
Titulaire : personne physique ou morale,
attributaire dont le marché conclu avec l'autorité contractante a
été approuvé.
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU xii
RÉSUMÉ
La Direction Générale du Budget (DGB) du
Ministère de l'Economie et des Finances, a servi de cadre à notre
stage de fin de formation du cycle II, à l'Ecole Nationale
d'Administration et de Magistrature, dans la filière Administration des
Finances et du Trésor. Au cours dudit stage, nous nous sommes
intéressé aux conditions de suivi de l'exécution du
Programme d'Investissement Public (PIP). De l'état des lieux
effectué, il ressort le problème général de
défaillances dans le suivi de l'exécution du PIP par la Direction
du Suivi des Investissements et des Provisions (DSIP), sous-direction
opérationnelle de la Direction Générale du Budget. Le
suivi du PIP a tout son intérêt à vérifier si les
ressources humaines, matérielles et financières mises en place
sont bien définies, administrées et employées à bon
escient afin de prévenir les dérapages ou abandons des projets.
L'objectif général de l'étude est de déterminer les
conditions du suivi efficace de l'exécution du PIP par la DSIP. En vue
de mener à bien l'étude, il a été adopté une
méthodologie. Ainsi, ont été réalisés une
recherche documentaire et un questionnaire d'enquête adressés aux
divers cadres et agents de la DSIP.
Le problème général se manifeste à
travers trois problèmes spécifiques qui sont : la
non-effectivité du suivi des projets par la DSIP ; l'inexistence d'une
base de données du suivi physique et financier du PIP et le faible taux
d'exécution financière du PIP. La résolution de ces
problèmes passe par la formulation d'objectifs spécifiques et
d'hypothèses de recherche en vue de déterminer leurs causes
réelles. Sur la base de ces problèmes, notre contribution a
été apportée à « la problématique du
suivi de l'exécution du PIP par la DSIP ». La résolution de
la problématique s'est effectuée à travers un diagnostic
de trois problèmes et peut se résumer comme suit : la
non-effectivité du suivi des projets par la DSIP est due à
l'inexistence de moyens matériels et financiers; l'inexistence d'une
base de données de suivi physique et financier du PIP est due à
l'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la DPSELF et les autres
ministères dépensiers; et le faible taux d'exécution
financière du PIP est dû à la lourdeur dans la
procédure d'exécution des dépenses publiques. A la suite,
il est important de proposer des solutions concrètes, capables de les
éradiquer. Ainsi il a été proposé comme solutions
la dotation en matériels roulants, l'édiction d'un manuel de
procédure sur le suivi de l'exécution du PIP, la mise en place
une banque de données sur le suivi des projets, la réalisation
à temps des attachements devant servir au paiement décompte.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU xiii
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : APERÇU SUR LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET
4
Section 1 : Cadre contextuel de l'étude 5
Section 2 : Environnement de la DGB 10
CHAPITRE II : LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE 12
Section 1 : Etat des lieux sur les activités de la DSIP
13
Section 2 : Identification de la problématique de
l'étude 25
CHAPITRE III : CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE ET APPROCHES DE
SOLUTIONS 33
Section 1 : Cadre conceptuel de l'étude 34
Section 2 : Cadre méthodologique, approches de
solutions et conditions de mise en oeuvre 52
CONCLUSION 69
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
INTRODUCTION
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 1
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 2
La Direction Générale du Budget (DGB) par le
biais de ses sous-directions opérationnelles joue un rôle
primordial dans l'amélioration de la gouvernance des Finances Publiques.
Chargée, à l'instar des structures homologues dans le monde, du
cadrage des Finances Publiques, de l'élaboration et du suivi de
l'exécution de la loi de finances, elle met en place et exécute
toutes les stratégies en matière de Finances Publiques pour une
meilleure couverture budgétaire des politiques de l'Etat conduites par
le Gouvernement pour le bien-être des populations.
Durant notre stage à la DGB, il fut constaté que
les agents de la Direction opérationnelle du Suivi des Investissements
et des Provisions (DSIP) ont en charge le suivi des investissements publics de
l'Etat inscrits au PIP. Le Programme d'Investissement Public (PIP) est un
instrument qui rend opérationnel le Plan Annuel de Développement
(PAD) qui est la vision annuelle de l'Etat en matière de
réalisation d'infrastructures. Il intègre tous les projets et
programmes du secteur public. L'exécution du PIP connaît depuis de
nombreux exercices budgétaires des problèmes de suivi, notamment
sur le plan de l'exécution physique avec pour corollaire, de faibles
niveaux d'exécution, auxquels la DSIP est confrontée. Il en
résulte pour le Gouvernement, une grande difficulté à
apprécier à sa juste valeur l'impact de l'investissement public
sur le développement
Aujourd'hui, la grande préoccupation de l'Etat est la
bonne gestion des Finances Publiques, à travers l'amélioration de
la qualité de la dépense. Dans cette optique, la
nécessité de s'assurer de l'effectivité des
réalisations de tous les projets d'investissement public s'impose. C'est
dans ce but qu'il a été jugé utile de mener des recherches
sur les conditions du suivi efficace du PIP par la DSIP. Ainsi, en choisissant
d'axer notre étude sur le thème « Contribution
à l'amélioration du suivi de l'exécution du Programme
d'Investissement Public (PIP) » des objectifs ont
été définis. De façon générale,
l'objectif de notre étude est de déterminer les conditions du
suivi efficace de l'exécution du PIP par la DSIP. De manière
spécifique, il s'agira d'identifier les mesures effectives du suivi des
projets par la DSIP, de rechercher les conditions de mise en place d'une base
de données du suivi physique et financier du PIP et de définir
les mesures d'amélioration du taux d'exécution financière
du PIP. Par ailleurs, pour résoudre les problèmes
spécifiques, les hypothèses suivantes ont été
émises : la non-effectivité du suivi des projets par la DSIP est
due à l'inexistence de moyens matériels et financiers;
l'inexistence d'une base de données de suivi physique et financier du
PIP est due à l'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la
DPSELF et les autres ministères
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 3
dépensiers; et le faible taux d'exécution
financière du PIP est dû à la lourdeur dans la
procédure d'exécution des dépenses publiques. Pour le
choix des enquêtés, c'est la méthode
d'échantillonnage de commodité qui fut utilisée .
L'examen de cette problématique s'articulera autour de
trois chapitres. Le chapitre I sera consacré à un aperçu
sur la DGB. Le chapitre II présentera les observations de stage,
desquelles découlera la problématique de l'étude. Le
chapitre III, quant à lui, présentera les cadres théorique
et méthodologique de l'étude et les propositions de solutions
pour un meilleur suivi de l'exécution du PIP.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
CHAPITRE I :
APERÇU SUR LA DIRECTION GENERALE DU
BUDGET
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Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 5
Dans ce chapitre, il est important de présenter dans un
premier temps la Direction Générale du Budget (DGB), puis dans un
second temps la Direction opérationnelle du Suivi des Investissements
Publics et des Provisions (DSIP) au sein de laquelle s'est
déroulé notre stage. Enfin, il sera présenté les
activités et l'environnement de la DGB.
Section 1 : Cadre contextuel de l'étude
Dans cette section, après une présentation
générale de la DGB, il sera question de présenter la DSIP,
le cadre physique de l'étude.
Paragraphe 1 : Présentation générale
de la DGB
Ce paragraphe regroupera les attributions et la structure
organisationnelle de la DGB.
I- Attributions de la DGB
La DGB fait partie des Directions Techniques du
Ministère de l'Economie et des Finances et constitue de ce fait une
structure opérationnelle du Ministère régie par les
dispositions de l'arrêté N°2849-C/MEF/CAB/SGM/DGB/SP du 11
août 2016 portant Attributions, Organisation et Fonctionnement (AOF) de
la Direction Générale du Budget. Conformément à
l'article 1 du présent arrêté
N°2849-C/MEF/CAB/SGM/DGB/SP du 11 août 2016, la DGB a pour mission
:
- d'élaborer les projets de Loi des
Finances Initiales et Rectificatives et de suivre leur exécution, y
compris la part relevant des Collectivités Locales et des Etablissements
Publics à caractère administratif ;
- de traiter les aspects technique, juridique et
financier du budget de l'Etat ;
- de concevoir, de mettre en oeuvre, de
suivre et d'évaluer les réformes budgétaires ; -
d'appuyer et d'assister techniquement les ministères et
institutions de l'Etat dans
l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi
évaluation des documents de programmation
pluriannuelle de dépenses ;
- d'appliquer le code des pensions civiles et
militaires de retraite ;
- de former et de recycler le personnel
appartenant aux corps de l'Administration Centrale des Finances ;
- d'administrer le Système
Intégré de Gestion des Finances publiques ;
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU 6
- de suivre les aspects budgétaire,
physique et financier des investissements publics, des contrats de Partenariat
Public Privé et les dépenses à caractère accidentel
et imprévisible du Budget de l'Etat ;
- d'assurer l'exercice de la fonction solde de
l'Etat ;
- d'examiner les réglementations en
matière de statuts et de rémunérations des
personnels de l'Etat, des Collectivités Locales et des
autres organismes publics ;
- de centraliser les opérations
budgétaires des ordonnateurs, en vue de la reddition des comptes
relatifs à l'exécution de la Loi de Finances ;
- de piloter l'amélioration de la
transparence budgétaire.
II- Structure organisationnelle
Conformément à l'arrêté
N°2849-C/MEF/CAB/SGM/DGB/SP du 11 août 2016 portant AOF de la DGB,
la DGB comprend :
- les structures et personnes directement
rattachées au Directeur Général du Budget : il s'agit du
Secrétariat du Directeur général, de l'Assistant du
Directeur Général, des délégations de la Direction
Générale du Budget, de la Cellule de Réforme
budgétaire, de la Cellule de Gestion de la Solde, la Cellule d'Analyse
Budgétaire et de Statistiques;
- la Direction de la Préparation et du
Suivi de l'Exécution de la Loi de Finances (DPSELF) ;
- la Direction du Suivi des Investissements et
des Provisions (DSIP) ;
- la Direction des Pensions et des Rentes
Viagères (DPRV) ;
- la Direction de la Gestion des Ressources
Humaines (DGR) ;
- la Direction de l'Informatique (DI) ;
- le Centre de Formation Professionnelle de
l'Administration Centrale des Finances (CFPACF).
Au nombre de ces structures, trois d'entre elles ont fait objet
de parcours durant notre
stage à savoir : la Cellule de Gestion de la Solde, la
Direction des Pensions et des Rentes Viagères, la Direction du Suivi des
Investissements et des Provisions.
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU 7
? La Cellule de Gestion de la Solde (C/GS)
La C/GS assure la gestion de la rémunération du
personnel de l'Etat. A ce titre, elle est chargée :
- d'assurer la fonction de l'exercice de la
solde ;
- de gérer la concertation des acteurs de
la fonction solde ;
- de contrôler périodiquement les
effectifs et de faire payer les éléments de
rémunération des agents de l'Etat ;
- de coordonner la liquidation des soldes et
accessoires des agents civils de l'Etat ;
- de régulariser les salaires
payés sans ordonnancement ;
- d'établir et d'émettre les
ordres de recettes et avis d'émission d'ordres de recettes
relatifs aux soldes et accessoires mandatés à tort
au profit des agents civils de l'Etat ;
- d'étudier tous les projets de textes
relatifs à la gestion de la carrière des agents de
l'Etat ;
- d'étudier les dossiers d'affiliation
à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)
des agents civils contractuels de l'Etat ;
- d'étudier et de faire signer les
lettres de domiciliation irrévocable de salaire.
? La Direction des Pensions et des Rentes Viagères
(DPRV)
La DPRV est chargée d'appliquer le code des pensions de
retraite. A ce titre, elle est chargée :
- d'élaborer le Projet Annuel de
Performance du FNRB ;
- d'étudier les droits à pensions
et aux rentes viagères ;
- de liquider et d'ordonnancer les pensions et
les rentes viagères ;
- de valider les services stagiaires,
auxiliaires et assimilés ainsi que le rachat des parts
contributives ;
- d'étudier toutes les questions et tous
les projets de textes relatifs aux pensions et aux
rentes viagères ;
- de tenir le fichier des pensionnés du
FNRB ;
- d'assurer la gestion et la conservation du
fond d'archives du FNRB ;
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- d'étudier les dossiers relatifs aux
frais de soins et d'hospitalisation des pensionnés du
FNRB.
- de régulariser les pensions
payées sans ordonnancement ;
- d'assurer la gestion et la conservation des
titres de pension ;
- d'assurer la délivrance des bulletins
de visite médicale.
? La Direction du Suivi des Investissements et des
Provisions (DSIP)
La DSIP est chargée du suivi des investissements et des
provisions de l'Etat. A ce titre, elle est chargée :
- de gérer les investissements en
portefeuille ;
- de faire le suivi budgétaire, physique
et financier des investissements publics en
liaison avec le Ministère en charge du
Développement et les ministères sectoriels ;
- de suivre les contrats de Partenariat
Public-Privé (PPP) ;
- de faire le suivi des provisions.
Paragraphe 2 : Cadre physique de l'étude : la
DSIP
Au cours de notre stage pratique à la Direction
Générale du Budget, la DSIP est celle qui a fait l'objet de notre
étude. Elle sera présentée à travers ses
attributions et son organisation.
I- Attributions
La DSIP est chargée de piloter les crédits
globaux destinés à la couverture des dépenses
accidentelles et imprévisibles et de suivre l'exécution des
actions d'investissement en collaboration avec la Direction de la
Préparation et du Suivi de l'Exécution de la Loi des Finances et
en liaison avec le Ministère en charge du développement et les
ministères sectoriels. A ce titre, elle est chargée :
? de gérer les investissements en portefeuille ;
? de faire le suivi budgétaire, physique et financier des
investissements publics en
liaison avec le Ministère en charge du
Développement et les ministères sectoriels ;
? de suivre les contrats de Partenariat Public-Privé (PPP)
;
? de faire le suivi des provisions
Contribution à l'amélioration du suivi de
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SOUNOU 9
II- Organisation
La DSIP comprend quatre services :
- un Secrétariat ;
- le Service du Suivi des Provisions (SSP) ;
- le service du Suivi des Investissements (SSI)
; - la Régie Centrale Spéciale (RCS) ;
? Le Secrétariat de Direction est
chargé de :
- saisir les correspondances et les documents de
la direction ;
- réaliser les opérations de
classement des dossiers et de conserver toute la documentation de la direction
;
- traiter le courrier de la direction et
d'exécuter toute autre tâche confiées par le Directeur.
? Le Service du Suivi des Provisions (SSP)
pilote la répartition des crédits globaux pour des
dépenses accidentelles et imprévisibles. Il comprend 4 divisions
: la Division des Equipements, la Division des Dépenses
Imprévisibles N°1, la Division des Dépenses
Imprévisibles N°2, la Division des Dépenses
Imprévisibles N°3. A ce titre, il est chargé : -
de gérer la répartition des dépenses
imprévisibles et accidentelles comprenant la
gestion du capital décès et des arrérages
;
- de suivre le paiement des contributions de
l'Etat aux organismes.
? Le Service du Suivi des Investissements (SSI)
fait le suivi du portefeuille actif de l'Etat ainsi que des actions
d'investissement de toute nature. A ce titre, il est chargé :
- de gérer les investissements en
portefeuille ;
- de faire le suivi budgétaire, physique
et financier des investissements publics.
Le SSI comprend deux divisions à savoir : la Division
du Suivi des Investissements Exécutés par l'Administration
Centrale (DSI/EAC) et la Division du Suivi des Investissements
Exécutés en Maitrise d'Ouvrage Déléguée et
Partenariat Public Privé (D/MOD-PPP).
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l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
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Méric SOUNOU 10
? La Régie Centrale Spéciale
gère les fonds destinés à la prise en charge des
évacués sanitaires et les missions spéciales.
Section 2 : Environnement de la DGB
Il est question ici de présenter l'ensemble des
facteurs aussi bien internes qu'externes à la DGB et qui influencent ses
activités. Il est constitué d'une multitude de sous ensemble en
perpétuelle évolution et comprend de ce fait le micro
environnement et le macro environnement.
1- Le micro environnement
Il regroupe l'ensemble des acteurs concernés par
l'exécution du budget à savoir :
- les usagers (agents de l'Etat, les
retraités, l'Etat) qui constituent des personnes vers qui est
destinée l'offre de prestation de la DGB
- les prestataires de services qui font la
fourniture de biens et services
2- Le macro environnement
Cet environnement regroupe les aspects juridique et
réglementaire, socioculturel et technologique de la DGB.
L'environnement juridique et réglementaire
se rapporte aux lois, conventions, décrets et règlements
régissant l'exécution des dépenses publiques en
République du Bénin. Pour ce faire, au cours de
l'exécution des dépenses d'investissements publiques, la DGB
à l'image de toutes les structures étatiques doit veiller au
respect des dispositions suivantes que constituent:
- la loi n°2019-40 du 07 novembre 2019
portant révision de la loi numéro 90-32 du 11 décembre
1990 portant Constitution de la République du Bénin;
- la directive N°06/2009/CM/UEMOA du 26
juin 2009 relative aux lois de finances ; - la loi organique
N°2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finance ;
- la loi n°2017-04 du 19 octobre 2017
portant code des marchés publics et des
délégations de service public en République
du Bénin ;
- le décret N°2014-571 du 07
Octobre 2014 portant Règlement Général sur la
Comptabilité Public en République du Bénin ;
Contribution à l'amélioration du suivi de
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DSIP
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Méric SOUNOU 11
- la loi n°2016-24 du 11 octobre 2016
portant cadre juridique du Partenariat Public-Privé en République
du Bénin
L'environnement socio-culturel qui regroupe
l'ensemble des cultures, des habitudes et
des moeurs et croyances propres au Bénin. Cette
dimension est aussi importante que les autres, puisqu'elle permet d'orienter
les actions sociales.
L'environnement technologique qui regroupe
les moyens technologiques dont s'est dotée la DGB dans l'exercice de ses
missions.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE II :
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Méric SOUNOU 12
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
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Méric SOUNOU 13
Ce chapitre est consacré à l'identification de
la problématique de l'étude. Mais
préalablement à cette identification,
procédons à un état des lieux sur les activités de
la Direction du suivi des Investissements et Provisions. (DSIP).
Section 1 : Etat des lieux sur les activités de
la DSIP
La direction opérationnelle dans laquelle s'est
déroulé notre stage à la Direction
Générale du Budget (DGB) est la DSIP. Il est
donc important de faire un état des lieux des activités
effectuées par cette direction.
Paragraphe 1 : Observations de stage
Il est important de préciser qu'elles seront
décrites en tenant compte des
différents services de la DSIP, de l'influence de ses
activités en matière de suivi des investissements publics et des
observations faites de façon générale.
I- Le Service du Suivi des Investissements
Lors de notre passage au SSI, il a été
constaté que pour faciliter la gestion des ressources financières
et matérielles entrant dans le cadre de l'exécution des projets,
les ministères sectoriels expriment la nécessité de la
création de régies d'avance. La régie d'avance par
opposition à la régie de recette est exclusivement mise en place
pour payer certaines dépenses telles que : l'achat des tickets valeurs
auprès des sociétés pétrolières ; l'achat
des tickets de recharge auprès de la Société
Béninoise d'Energie Electrique et la Société Nationale des
Eaux du Bénin pour l'alimentation des compteurs prépayés ;
et les frais de mission sur le territoire national. Par contre, la régie
de recette permet à un agent public d'encaisser des recettes sans avoir
la qualité de comptable public. De ce fait, le SSI conformément
à la note de service n°1717MEF/DC/SGM/DGB/DSIP du 24 novembre 2016
portant AOF de la DSIP procède alors au contrôle de la
qualité du régisseur sur proposition du ministère
sectoriel initiateur de la demande. Il prend les projets d'actes portant
création des régies d'avances, suivis des arrêtés de
nomination des régisseurs. Un fichier des régisseurs d'avances
est tenu à cet effet.
Conclusion séquentielle n° 1 : Le SSI
participe à l'édiction des actes de création des
régies d'avance (Force)
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
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Méric SOUNOU 14
L'avènement de la Gestion Budgétaire Axée
sur les Résultats (GBAR), a introduit la quête de la performance
au coeur de la gestion budgétaire. La politique publique est clairement
définie entre autres à travers le Programme d'Investissement
Public (PIP), communément connu sous le vocable de «
dépenses d'investissement» (article 13 de la Loi
Organique N°2013-14 du 27 septembre 2013).
Le PIP est retrouvé dans le Projet Annuel de
Performance (PAP) en tant qu'activité de performance. Il est ensuite
inséré dans le budget programme. Le budget programme sous-tend la
conformité des projets contenus dans le Document de Programmation
Pluriannuelle des Dépenses (DPPD), avec le cadre macroéconomique
le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle
(DPBEP) et les stratégies sectorielles. Une évaluation de
l'incidence des projets/programmes sur le budget est ainsi
réalisée par le SSI.
Rappelons que l'élaboration d'un budget programme,
répond aux exigences suivantes :
y' Examiner la mission du ministère pour la rendre
conforme aux objectifs de développement du gouvernement ;
y' Déterminer les objectifs sectoriels du
ministère en conformité avec les objectifs du Programme d'Action
du Gouvernement (PAG), du Document de Stratégie de Croissance pour la
Réduction de la Pauvreté (DSCRP) et du document de la vision
Bénin Alafia 2025 ;
y' Elaborer une stratégie pour atteindre les objectifs
sectoriels retenus ;
y' Analyser la contribution des actions actuelles du
ministère aux objectifs sectoriels retenus ;
y' Réviser les actions, projets et programmes actuels
et les hiérarchiser par priorité en vue d'atteindre les objectifs
sectoriels retenus ;
y' Planifier d'une manière détaillée les
activités, les projets et les programmes ;
y' Choisir les indicateurs pour suivre et évaluer les
actions menées et voir dans quelle mesure les objectifs sectoriels
retenus seront atteints.
Conclusion séquentielle n° 2 :
Participation du SSI à l'évaluation de l'incidence du PIP par
rapport à l'atteinte des objectifs de développement
(Force)
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU 15
La note de service n°1717MEF/DC/SGM/DGB/DSIP portant AOF
de la DSIP du 24 novembre 2016, dispose en son article 13 que la Division du
Suivi des Investissements exécutés par l'administration Centrale
est chargée de suivre l'exécution physique et financière
des projets et programmes inscrits au PIP avec les structures
appropriées des ministères sectoriels et institutions de l'Etat.
Mais sur le lieu de stage, le constat est que les acteurs de la direction
interviennent uniquement lors du lancement des projets (ou de la remise des
sites) et de la réception provisoire ou définitive en fin
d'exécution du projet.
Conclusion séquentielle n° 3 :
Non-effectivité du suivi des projets par la DSIP.
(Faiblesse)
Le SSI est chargé de produire des rapports de suivi au
cours de l'exécution du PIP. En effet, pour effectuer le suivi des
investissements, il faut pouvoir maitriser les investissements en question et
collecter des données pouvant renseigner sur les taux d'exécution
physique et financier. Mais la remarque, en cours d'exécution, est que
ce dernier se trouve dans l'incapacité de fournir des données sur
l'état d'avancement du PIP, faute d'informations. Une telle situation ne
permet donc pas d'apprécier les niveaux de progression des projets en
pleine exécution.
Conclusion séquentielle n° 4 :
Inexistence d'une base de données du suivi physique et financier
du PIP. (Faiblesse)
La programmation des investissements publics respecte les
orientations quinquennales du budget de l'Etat qui met un accent particulier
sur les projets/programmes. Conformément au Cadre de Dépense
à Moyen Terme (CDMT), le PIP est triennal. Il est assorti d'un
glissement annuel qui est intégré au Budget de l'Etat. Le PIP
comprend :
- les projets et programmes dont les conventions de financement
sont signées(les projets en cours d'exécution et les projets en
instance de démarrage) ;
- les projets et programmes dont les études sont
achevées et les financements à rechercher où ayant des
financements partiellement acquis ;
- les projets et programmes en étude.
La tranche annuelle des PIP est constituée des projets/
programmes dont les
financements sont entièrement bouclés. Toutefois,
la lourdeur des procédures d'exécution des
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Méric SOUNOU 16
dépenses publiques prolonge les délais
d'achèvement des actions programmées. L'exécution du PIP
est assurée par plusieurs acteurs de la chaine des dépenses
publiques.
? Les acteurs de la chaine des dépenses
publiques regroupent :
- les Coordonnateurs de Projets (CP) ;
- les Directeurs des Ressources Financières et du
Matériel (DRFM) actuels Directeurs
des Administrations Financières (DAF);
- le Contrôleur Financier (CF) et ses
Délégués (DCF) ;
- l'Ordonnateur Délégué ;
- l'Ordonnateur Principal;
- les comptables publics (trésorier, agent comptable,
régisseurs).
? Les procédures d'exécution des
dépenses publiques : On distingue les procédures
normales et les procédures exceptionnelles.
- La procédure normale : elle est celle
généralement utilisée et comprend quatre étapes
:
? l'engagement
? la liquidation
? l'ordonnancement
? et le paiement.
- La procédure exceptionnelle : elle est utilisée
dans le cadre de certaines dépenses
expressément autorisées par le Ministre
chargé des Finances. Il s'agit des dépenses
effectuées par Ordre de Paiement (OP) SIGFiP.
Pour mieux apprécier l'exécution
financière du PIP, des données ont été recueillies
auprès de la DPSELF pour avoir le niveau d'exécution
financière du PIP. Le taux d'exécution financière est
vérifié en prenant en compte les prévisions des
crédits et les réalisations (titres de paiement
consommés). En effet, le PIP regroupe les projets financés sur
ressources intérieures et ceux financés sur ressources
extérieures. Les investissements sur financement intérieur tirent
principalement leur source du budget national qui est essentiellement fiscal.
Par contre, les investissements sur ressources extérieures regroupent
les prêts, les dons et legs en provenance des bailleurs de fonds
multilatéraux tels que l'AID, la BOAD, la BM, le FMI, la BID, le FAD, le
FIDA etc. ; et les bailleurs de fonds bilatéraux comme par exemple la
France, la Suisse, le Danemark, l'Allemagne. Les résultats issus de nos
investigations sont consignés dans le tableau N° 1.
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Méric SOUNOU 17
Tableau N°1 : Taux d'exécution
financière du PIP sur la période de 2013 à 2017 en million
de francs
Rubriques
Années
|
Prévisions
|
Réalisations/
Montant admis en paiement
|
Ecart
|
|
Taux
d'exécution en %
|
2013
|
272
|
900
|
136
|
544,569
|
983
|
136
|
355,430
|
017
|
50,03
|
2014
|
297
|
800
|
129
|
721,218
|
037
|
168
|
078,781
|
963
|
43,56
|
2015
|
405
|
619
|
165
|
587,007
|
477
|
240
|
031,992
|
523
|
40,82
|
2016
|
280
|
914,407
|
117
|
207,765
|
456
|
163
|
706,641
|
544
|
41,72
|
2017
|
808
|
317
|
186
|
617,627
|
406
|
621
|
699,372
|
594
|
23,09
|
Moyenne en %
|
|
|
|
|
|
39,84
|
Source : Nous-même, Juillet 2019
(à partir du SIGFiP)
L'analyse de ce tableau révèle des écarts
importants entre les prévisions et les réalisations avec un
faible taux de consommation des crédits alloués au PIP.
Conclusion séquentielle N° 5 : Faible taux
d'exécution financière du PIP (Faiblesse)
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Le tableau suivant retrace le poids des ressources
extérieures dans le PIP du Budget de l'Etat (BE) de 2013 à
2017.
Tableau N°2 : Taux des ressources
extérieures allouées dans le PIP global du BE en million de
francs
Années
Rubriques
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
Montant global du PIP
|
272 900
|
297 800
|
405 619
|
280 914, 407
|
808 317
|
PIP sur finance- ment extérieur
|
129 900
|
136 200
|
233 300
|
142 600
|
233 000
|
Taux (%)
|
47,60
|
45,74
|
57,52
|
50,76
|
28,83
|
Source : Nous même, Juillet 2019
(à partir du SIGFiP)
A l'analyse du tableau, il ressort que la contribution des
Partenaires Techniques et Financiers (PTF) au développement a
évolué d'une manière inconstante de 2013 à 2017.
Cette contribution par rapport au montant total du PIP dans le Budget de l'Etat
représente en moyenne 46,09% des dépenses
totales d'investissement prévues dans le Budget de l'Etat.
Conclusion séquentielle n° 6 : Part non
négligeable des PTF dans les dépenses d'investissements publics.
(Force)
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Le SSI est également chargé du suivi des
contrats des investissements publics exécutés en mode Partenariat
Public Privé. Il est important de préciser que le Bénin a
amorcé une nouvelle dynamique de gestion et de réalisation des
infrastructures dernièrement via la signature des contrats de
Partenariat Public-Privé. Le Partenariat Public-Privé (PPP) a
été envisagé pour permettre la réalisation des
grands travaux de développement dans l'immédiat par les
entreprises ayant une bonne surface financière et procéder au
remboursement sur plusieurs années en tenant compte des ressources
disponibles. Au Bénin, la promotion des PPP est rendue nécessaire
par plusieurs facteurs à savoir :
- le caractère limité des ressources de l'Etat ;
- l'importance croissante des besoins en infrastructures de
développement (ports et aéroport, autoroutes, aménagement
touristique, immobilier etc.) ;
- le besoin d'assainir les Finances Publiques.
C'est donc à juste titre que les PPP sont
identifiés dans la Stratégie de Croissance pour la
Réduction de la Pauvreté (SCRP), la construction des
infrastructures de développement et l'assainissement des Finances
Publiques. La gestion de certains projets indispensables est
étudiée en Conseil des Ministres avant la signature du contrat en
partenariat public-privé, conformément à la loi
n°2016-24 du 24 Octobre 2016 portant cadre juridique du Partenariat
Public-Privé en République du Bénin.
Conclusion séquentielle n° 7 : Existence
d'un cadre réglementaire d'exécution des contrats
d'investissements publics en PPP (Force)
II- Le Service du Suivi des Provisions
Le SSP est chargé de la gestion des rubriques de
dépenses de provisions encore désignées sous le vocable de
dépenses imprévisibles ou accidentelles.
Il procède entre autres à la liquidation du
capital décès. Le capital décès constitue la
contribution de l'Etat aux agents décédés en
activité au profit des ayants cause. Ainsi, c'est le salaire annuel qui
est donné une seule fois en guise du capital décès et se
calcule suivant la formule suivante :
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Capital Décès = (Indice de l'agent x Valeur
indiciaire)
Au montant du capital décès, s'ajoute
éventuellement le montant de l'allocation familiale. L'allocation
familiale constitue une assistance que l'Etat apporte au chef de famille qui
porte à charge les enfants de moins de vingt ans (20 ans) dans la limite
de six enfants. Le montant mensuel de cette allocation est de 2500F par enfant
tel fixé par le décret 59-222 du 15 décembre 1959 portant
règlement sur la rémunération, les indemnités et
avantages matériels divers alloués aux fonctionnaires des
administrations et établissements publics de l'Etat. Cependant, il a
été permis de constater que certains dossiers de capital
décès révèlent des insuffisances de pièces
fournies par les bénéficiaires devant concourir à leur
liquidation pour mise en paiement. Soulignons, que tout dossier de capital
décès non déposé à temps fait objet de
forclusion au bout de quatre (04) ans.
Conclusion séquentielle n° 8 :
Difficultés de reconstitution des pièces nécessaires pour
le capital décès par les bénéficiaires
(faiblesse)
Cette situation affiche un long délai de traitement des
dossiers de capital décès et ne constitue pas la seule
observation. En effet, face à l'importance de la demande des
bénéficiaires, les dotations de crédits allouées au
capital décès pour chaque exercice budgétaire se
révèlent être insuffisantes aux instances impayées.
Cette insuffisance de crédits alloués fait enregistrer un nombre
croissant de dossiers non payés depuis 2007 à ce jour (tableau
N°3).
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Tableau N°3: Point des dossiers de capital
décès en instance de paiement
Mois Années
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
2007
|
0
|
2
|
4
|
1
|
4
|
1
|
6
|
3
|
0
|
2
|
3
|
2
|
28
|
2008
|
0
|
4
|
5
|
2
|
2
|
6
|
4
|
4
|
1
|
3
|
3
|
4
|
38
|
2009
|
5
|
2
|
3
|
8
|
3
|
4
|
4
|
1
|
6
|
6
|
2
|
1
|
45
|
2010
|
5
|
3
|
4
|
4
|
4
|
8
|
2
|
3
|
6
|
3
|
3
|
4
|
49
|
2011
|
1
|
6
|
2
|
2
|
8
|
1
|
0
|
5
|
2
|
5
|
2
|
4
|
38
|
2012
|
6
|
5
|
9
|
3
|
6
|
8
|
6
|
6
|
6
|
4
|
5
|
3
|
67
|
2013
|
2
|
1
|
5
|
5
|
11
|
3
|
3
|
6
|
12
|
2
|
4
|
5
|
59
|
2014
|
2
|
1
|
7
|
5
|
3
|
6
|
1
|
3
|
0
|
9
|
10
|
7
|
54
|
2015
|
3
|
1
|
55
|
7
|
5
|
8
|
0
|
4
|
1
|
0
|
0
|
1
|
85
|
2016
|
7
|
5
|
3
|
3
|
3
|
3
|
10
|
7
|
4
|
4
|
2
|
9
|
60
|
2017
|
3
|
9
|
6
|
8
|
6
|
6
|
3
|
10
|
3
|
5
|
5
|
4
|
68
|
2018
|
4
|
5
|
4
|
4
|
6
|
10
|
10
|
9
|
11
|
3
|
7
|
13
|
86
|
2019
|
11
|
13
|
16
|
8
|
9
|
5
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
62
|
Total
|
739
|
Source: Nous même, Juillet 2019
(à partir des données recueillies du Service Provisions).
A la lecture de ce tableau, il est constaté que le
nombre de dossiers de capital décès en attente de paiement est de
739.
Conclusion séquentielle n° 9 : Faible
dotation allouée au paiement du capital décès
(faiblesse)
Le SSP dans sa gestion des dépenses sur crédits
globaux, s'efforce de répondre aux demandes de soins des agents de
l'Etat. A ce niveau, le constat fait est que les frais de consultation et
d'hospitalisation relatifs à ces soins sont imputés sur la ligne
budgétaire 25 2 9003 92102 61511, devant assurer la prise en charge des
agents en fonction. Le tableau suivant résume l'état
d'exécution des frais de consultation et d'hospitalisation des
fonctionnaires en activité au cours de la période de 2013
à 2017.
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Tableau N° 4 : Etat
d'exécution des frais de consultation et d'hospitalisation des
fonctionnaires en activité sur la période de 2013 à
2017
Frais de consultation et d'hospitalisation des
fonctionnaires en activité
|
Années
|
Dotations
|
|
Consommation
|
Taux de consommation en %
|
2013
|
5
|
000
|
000
|
000
|
4
|
294
|
159
|
359
|
85,88
|
2014
|
5
|
200
|
000
|
000
|
4
|
611
|
482
|
278
|
88,68
|
2015
|
5
|
947
|
731
|
000
|
4
|
753
|
564
|
841
|
79,92
|
2016
|
3
|
647
|
731
|
000
|
2
|
985
|
178
|
494
|
81,84
|
2017
|
5
|
647
|
731
|
000
|
1
|
962
|
738
|
428
|
34,75
|
|
|
Moyenne en %
|
|
|
74,21%
|
Source : Nous-même, Juillet 2019
(à partir des données du SIGFiP)
Conclusion séquentielle n° 10 : Taux
élevé d'exécution des frais de consultation et
d'hospitalisation des fonctionnaires en activité. (Force)
La gestion des contributions aux organisations internationales
représente aussi une des prérogatives importantes du SSP. En
effet, elles regroupent les participations de l'Etat sous forme de cotisation
annuelle, payables par tranche. Le tableau N°5 relate l'état
d'exécution des contributions aux organisations internationales sur la
période de 2013 à 2017.
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Tableau N° 5: Etat
d'exécution des contributions aux organisations internationales sur la
période de 2013 à 2017
|
|
Contribution aux organisations
internationales
|
Années
|
Dotations
|
|
Consommation
|
Taux de consommation en %
|
2013
|
1
|
300
|
000
|
000
|
917 006 040
|
70,54
|
2014
|
5
|
300
|
000
|
000
|
3 904
|
253
|
523
|
73,67
|
2015
|
1
|
300
|
000
|
000
|
1 440
|
562
|
693
|
110,81
|
2016
|
1
|
950
|
000
|
000
|
1 611
|
313
|
850
|
82,63
|
2017
|
4
|
700
|
000
|
000
|
4 451
|
597
|
917
|
94,71
|
|
|
Moyenne en %
|
|
|
86,47
|
Source : Nous-même, Juillet 2019
(à partir des donnée du SIGFiP)
Conclusion séquentielle n° 11 : Taux
élevé d'exécution des contributions aux organisations
internationales. (Force)
L'Etat béninois par le passé au début des
années 1986 avait connu un gel de recrutement qui a entrainé un
blocage en avancement d'échelon des Agents Permanents de l'Etat (APE)
dans les années 1989 et 1990, ce qui a conduit au cumul des
arriérés de paiement des avantages et primes statutaires sur
salaire (moins perçus). Pour ce faire, une « Commission de
Reclassement des Agents Permanents de l'Etat n°3 (CRAPE 3) »
a été mise en place avec pour ultime but, la reconstitution de la
carrière des APE sur la base de leur diplôme et le paiement de
leurs primes. Mais à ce jour, le constat établi fait état
d'une suspension des crédits alloués pour le CRAPE 3. Les
activités de cette commission ne se font plus remarquer, interrompant le
paiement des avantages et accessoires sur salaires des agents de l'Etat.
Conclusion séquentielle n° 12 :
Impayés des avantages et accessoires sur salaires des agents de l'Etat.
(Faiblesse)
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Paragraphe 2 : Bilan des observations de stage
Il sera présenté à ce niveau l'inventaire
des Forces, des Faiblesses, des Opportunités et des Menaces (FFOM) ayant
retenu notre attention pendant le stage :
Inventaire des atouts (Forces et Opportunités)
:
1- Le SSI participe à l'édiction des actes de
création des régies d'avances ;
2- Participation du SSI à l'évaluation de
l'incidence financière du PIP par rapport à l'atteinte des
objectifs de développement ;
3- Existence d'un cadre réglementaire d'exécution
des contrats d'investissements publics en PPP ;
4- Part non négligeable des PTF dans les dépenses
d'investissements publics ;
5- Taux élevé d'exécution des frais de
consultation et d'hospitalisation des fonctionnaires en activité ;
6- Taux élevé d'exécution des contributions
aux organisations internationales. Inventaire des problèmes
(faiblesses et menaces)
1- Non effectivité du suivi des projets par la DSIP ;
2- Inexistence d'une base de données du suivi physique et
financier du PIP ;
3- Faible taux d'exécution financière du PIP ;
4- Difficultés de reconstitution des pièces
nécessaires pour le capital décès par les
bénéficiaires ;
5- Faible dotation allouée au paiement du capital
décès ;
6- Impayés des avantages et accessoires sur salaires des
agents de l'Etat.
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Section 2 : Identification de la problématique
de l'étude
Cette section sera consacrée d'une part au choix du
problème le plus pertinent à
résoudre selon nos analyses, à celui de la
perspective théorique de réflexion relative à ce
problème et d'autre part à la formulation de la
problématique d'étude.
Paragraphe 1 : Choix du problème à
résoudre et libellé du thème
Dans cette rubrique, il s'agira d'opérer un choix parmi
les différentes problématiques possibles identifiées afin
de pouvoir déduire le thème de l'étude.
I- Spécification de la problématique
La spécification de la problématique passera par
l'identification des problèmes possibles à résoudre et le
choix de la problématique.
A- Identification des problématiques possibles
à résoudre
Procédons à un regroupement par centre
d'intérêt des problèmes identifiés, lors de nos
observations de stage pour aboutir à une synthèse des
problèmes possibles à résoudre.
Centre d'intérêt N°1 : Suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP ;
Centre d'intérêt N°2 : Paiement du
capital décès, des avantages et accessoires sur salaires des
agents de l'Etat.
La synthèse de ces différents problèmes
(général et spécifique) sera consignée dans le
tableau n°6 et mettra en évidence les problématiques
possibles de l'étude.
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Tableau N° 6 : Problématiques
possibles
N°
|
Centre d'intérêt
|
Problèmes à résoudre
|
Problématiques
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
1
|
Suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP
|
- Non-effectivité du suivi des
projets par la DSIP ;
- Inexistence d'une base de données du suivi
physique
et financier des PIP ;
- Faible taux d'exécution financière du PIP.
|
Défaillances dans le suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP.
|
Problématique
du suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP.
|
2
|
Paiement du capital décès, des avantages et
accessoires
sur salaires des agents de l'Etat
|
- Difficultés de
reconstitution des pièces nécessaires pour le
capital décès par les bénéficiaires
- Faible dotation allouée au paiement du capital
décès
- Impayés des avantages et accessoires sur salaires des
agents de l'Etat.
|
Instance de
paiement du
capital décès,
des avantages et
accessoires sur
salaires des
agents de l'Etat.
|
Problématique du paiement du
capital décès, des avantages et
accessoires sur
salaires des
agents de l'Etat.
|
Source : Nous-même, Juillet
2019
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B- Choix de la problématique
L'examen des différents problèmes
identifiés lors de l'état des lieux a permis de dégager
les deux (02) problématiques que sont :
- Problématique du suivi de l'exécution du PIP par
la DSIP ;
- Problématique de paiement du capital
décès, des avantages et accessoires sur salaires des agents de
l'Etat.
Ces problématiques représentent les obstacles
auxquels la DSIP devra faire face pour remplir avec plus d'efficacité la
mission qui lui est assignée. Cependant, dans le cadre de notre
étude, notre choix ne peut porter que sur une seule
problématique. Le choix de cette dernière devra alors prendre en
considération d'une part, la préoccupation majeure de la
structure d'accueil de stage et d'autre part notre domaine de formation.
La problématique du suivi de l'exécution
du PIP par la DSIP vise à renforcer le suivi de
l'exécution des dépenses d'investissements publics. Ceci appelle
donc à un suivi efficace du PIP qui permettra de déterminer si le
programme se déroule comme prévu, si des changements s'imposent
et sont de ce fait indispensables pour tirer des conclusions objectives que les
programmes ont « réussi ».
La problématique du paiement du capital
décès, des avantages et accessoires
sur salaires des agents de l'Etat vise la
résolution de la difficulté de paiement du capital
décès des bénéficiaires, des avantages et
accessoires des agents de l'Etat.
L'analyse des préoccupations de résolution des
problématiques identifiées, a permis de noter que ces
dernières présentent toutes, des enjeux très importants
pour la DSIP et la DGB. Mais eu égard à notre formation en
Administration des Finances et du Trésor, compte tenu de l'importance de
la réalisation des infrastructures dans la stratégie de
développement, vu les imperfections notées dans le suivi de
l'exécution des dépenses d'investissements, investissements
publics qui constituent une externalité des Finances Publiques, et dont
les principaux protagonistes sont l'Etat, les ministères, les
collectivités territoriales, nos réflexions seront
focalisées sur la problématique du suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP. La problématique ainsi
retenue, comporte comme problème général et
problèmes spécifiques, les éléments ci-après
:
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Problème général
Défaillances dans le suivi de l'exécution du PIP
par la DSIP. Problèmes spécifiques
- Non-effectivité du suivi des projets par la DSIP ;
- Inexistence d'une base de données du suivi physique et
financier du PIP ; - Faible taux d'exécution financière du
PIP.
La spécification permettra de préciser les contours
de la problématique choisie. Dans ce cadre, il est possible de partir
des principes suivants :
- l'on ne résout pas plusieurs fois le
même problème spécifique dans une étude ;
- l'on ne résout pas un problème
spécifique ne présentant aucune complexité ;
- l'on ne résout pas un problème
spécifique ne relevant pas de son domaine de formation;
- l'on ne résout pas un problème
spécifique déjà résolu de façon
satisfaisante par une étude
antérieure.
L'application de ces principes à notre
problématique ne conduit à éliminer aucun
des problèmes identifiés. Au regard de ce qui
précède, il sera maintenu dans le cadre de notre étude,
les problèmes spécifiques (PS)
précités :
- PS1 : Non-effectivité du suivi des
projets par la DSIP ;
- PS2 : Inexistence d'une base de données
du suivi physique et financier du PIP ; - PS3 : Faible taux
d'exécution financière du PIP.
La réflexion sur ces trois (03) problèmes
spécifiques a permis d'orienter le choix du thème et la
problématique de l'étude.
II- Libellé du thème de
l'étude
Il conviendra de rappeler avant l'intitulé du sujet de
l'étude la problématique choisie.
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Rappel de la problématique choisie et
spécifiée
Il a été choisi parmi les problématiques
possibles, celle relative au suivi de l'exécution du PIP par la
DSIP. Cette problématique, après spécification,
se libelle à travers le problème général de
défaillances dans le suivi de l'exécution du PIP par la DSIP et
les problèmes spécifiques ci-après :
- Non-effectivité du suivi des projets par la DSIP ;
(PS1)
- Inexistence d'une base de données du suivi physique et
financier du PIP ; (PS2) - Faible taux d'exécution
financière du PIP. (PS3)
B- Le sujet de l'étude
Notre préoccupation principale ici étant de
résoudre la problématique du suivi de l'exécution
du PIP par la DSIP, notre étude a été
orientée vers un suivi efficace de l'exécution des
investissements publics. Le thème de notre étude a
été ainsi formulé comme suit : « Contribution
à l'amélioration du suivi de l'exécution du Programme
d'Investissement Public ».
Paragraphe 2 : Choix de la perspective théorique de
réflexion sur le problème à résoudre et formulation
de la problématique de l'étude
Une fois le thème de l'étude choisi, il importe
de préciser d'une part, la perspective théorique qui permettra
d'identifier les axes de réflexions sur le problème
général et les problèmes spécifiques retenus,
d'autre part la problématique de l'étude en termes de
problème et de perspective théorique.
I- Choix de la perspective théorique de
réflexion sur le problème à résoudre
La perspective théorique (PT) de l'étude sera
présentée d'une part au regard du
problème général identifié, et
d'autre part par rapport aux problèmes spécifiques en
résolution.
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Perspective théorique de réflexion sur
le problème général
Rappelons que le problème général de
notre étude est celui des défaillances dans le suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP. La présente étude
identifie comme préoccupation, les défaillances dans le suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP, qui empêchent de gagner du temps
par le respect des délais prescrits et d'adopter des mesures correctives
tôt, en anticipant sur les risques pouvant conduire au dérapage du
projet par rapport aux buts initiaux. Pour résoudre ce problème
en respectant l'angle d'observation choisi qui est l'amélioration du
suivi de l'exécution du PIP, une contribution à un suivi efficace
de l'exécution du PIP s'avère indispensable. Ainsi,
s'établit la thématique plus précise de la
détermination des conditions d'un suivi efficace de l'exécution
du PIP. Cette thématique sera subdivisée en perspectives
théoriques spécifiques liées à chaque
problème spécifique en résolution.
B- Perspectives théoriques liées aux
problèmes spécifiques
Il s'agira ici d'identifier pour les trois problèmes
spécifiques, l'approche
générique, c'est-à-dire le coeur
scientifique autour duquel s'articulera la revue de la littérature.
1- Perspective théorique relative à
la non- effectivité du suivi des projets par la DSIP
La théorie retenue pour la résolution de ce
problème est celle de GUENEAU
(1984) selon laquelle « la phase de
suivi au niveau des projets de développement est une phase critique et
très sensible qui conditionne la bonne exécution d'un projet
».
2- Perspective théorique relative à
l'inexistence d'une base de données du suivi physique et financier du
PIP
La théorie retenue pour la résolution de ce
problème est celle de NAHAM Félix (2018) selon
laquelle « parmi les composantes sur lesquelles un système de
planification, de suivi et d'évaluation devrait s'appuyer pour
être performant se trouve la tenue d'une base de données
centralisée »
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Méric SOUNOU 31
3- Perspective théorique relative au faible
taux d'exécution financière du PIP
L'exécution financière du PIP est
subordonnée à la consommation des crédits présents
sur la ligne budgétaire ouverte. Les crédits constituent la
limite supérieure des dépenses pouvant être juridiquement
engagées : c'est la faculté à dépenser. Une fois
acquise et ordonnancée, elle est censée aboutir au
règlement de la dépense conformément à la
procédure d'exécution des dépenses publiques. Ainsi, les
niveaux d'exécution des projets dépendent non seulement des
niveaux d'engagements budgétaires mais surtout de leur ordonnancement.
La consommation des crédits a pour externalité la mise en place
des avances de démarrage, des acomptes, etc. Au demeurant, la sous
consommation des crédits base ordonnancement, traduit une
exécution financière non performante des projets/programmes
inscrits. Celle-ci a pour corollaire, de faible niveau de décaissement
des fonds faisant enregistrer de faible taux d'exécution
financière du PIP.
De ce qui précède, on retient pour ce
problème spécifique une perspective théorique basée
sur les diligences dans la procédure de paiement des
dépenses.
II- Formulation de la problématique de
l'étude
Il s'agit ici de rappeler la problématique choisie et
la perspective théorique s'y rapportant. Le suivi de l'exécution
du Programme d'Investissement Public par la DSIP parait aujourd'hui important
au regard des nombreux problèmes observés en la matière.
Pour atteindre la situation désirée, il faut parvenir à
mettre en interaction les outils de satisfaction liés aux divers
problèmes spécifiques en résolution ; ces problèmes
spécifiques étant :
- la non-effectivité du suivi des
projets par la DSIP (thématique de GUENEAU sur l'importance du suivi
à la bonne exécution du projet);
- l'inexistence d'une base de données
du suivi physique et financier des PIP (thématique de NAHAM Félix
sur la tenue d'une base de données
centralisée);
- le faible taux d'exécution
financière du PIP (thématique basée sur les diligences
dans la procédure de paiement des dépenses);
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU 32
La résolution de ces problèmes passe alors par
la définition des conditions d'un suivi efficace de l'exécution
du PIP par la DSIP, dans le respect de ces thématiques ou perspectives
théoriques. La problématique de la présente étude
est donc la suivante : La problématique du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissements Publics par la
DSIP.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE ET APPROCHES DE
SOLUTIONS
CHAPITRE III :
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Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 34
En tenant compte des problèmes spécifiques à
résoudre, le présent chapitre sera
consacré en premier lieu au cadre conceptuel de notre
travail et en second lieu aux approches de solutions.
Section 1 : Cadre conceptuel de l'étude
Cette partie regroupera le cadre théorique et la revue de
littérature.
Paragraphe 1 : Cadre théorique
Il sera abordé successivement dans cette partie, le
cadre théorique de base de la recherche et le tableau de bord de
l'étude.
I- Cadre théorique de base de l'étude :
objectifs et hypothèses
de recherche
Rappelons que la problématique de cette étude se
libelle à travers le problème
général de défaillances dans le suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP et les problèmes
spécifiques ci-après :
- Non-effectivité du suivi des projets par la DSIP ;
(PS1)
- Inexistence d'une base de données du suivi physique et
financier du PIP ; (PS2) - Faible taux d'exécution
financière du PIP. (PS3)
Les objectifs de l'étude ont été
fixés par rapport aux problèmes à résoudre et se
présentent comme suit :
A- Les objectifs de l'étude
Il s'agira ici de fixer l'objectif général (OG)
et les objectifs spécifiques de l'étude. Ces objectifs sont
libellés d'une part, en termes de déclaration de
résolution de la problématique (objectif de développement)
et d'autre part en termes de réalisation d'étude sur les
problèmes (objectif de recherche).
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 35
1- Objectifs de développement
a- Objectif général de
développement (OGD)
L'objectif général de développement est de
suggérer les conditions d'amélioration du suivi efficace de
l'exécution du PIP par la DSIP
b- Objectifs spécifiques de
développement (OSD)
Les objectifs spécifiques de développement sont
:
o OSD 1 : de proposer les mesures effectives du
suivi des projets par la DSIP ;
o OSD 2 : de proposer les conditions de mise
en place d'une base de données du suivi physique et financier du PIP
;
o OSD 3 : de proposer les mesures
d'amélioration du taux d'exécution financière du PIP.
2- Objectifs de recherche
a- Objectif général de recherche (OGR)
L'objectif général de recherche est de
déterminer les conditions du suivi efficace de l'exécution du PIP
par la DSIP.
b- Objectifs spécifiques de recherche (OSR)
Les objectifs spécifiques de recherche sont :
o OSR 1 : d'identifier les mesures effectives
du suivi des projets par la DSIP ;
o OSR 2 : de rechercher les conditions de
mise en place d'une base de données du suivi physique et financier du
PIP ;
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 36
o OSR 3 : de définir les mesures
d'amélioration du taux d'exécution financière du
PIP.
B- Les hypothèses et causes de l'étude
Les hypothèses de l'étude seront
formulées en fonction des problèmes spécifiques. Il
s'agira ici des réponses provisoires formulées à partir
des causes supposées qui seront vérifiées à travers
la mobilisation des données. Ces hypothèses pourront être
confirmées ou infirmées à l'issue des données
d'enquête.
1- Causes et hypothèses liées à
la non-effectivité du
suivi des projets par la DSIP
Dans le but de résoudre le problème de la
non-effectivité du suivi des projets par
la DSIP, il a été identifié deux causes
possibles classées ici dans un ordre croissant d'importance. Il s'agit
de :
- l'inexistence d'un planning de suivi des
projets ; - l'inexistence de moyens matériels et
financiers.
Parmi les différentes phases de gestion d'un projet, la
planification des tâches est sans aucun doute l'une des plus importantes.
Le planning constitué va permettre de réaliser le suivi des
tâches durant son déroulement. Il sera ainsi possible de
déterminer si les objectifs fixés sont atteints, de suivre
l'avancement au travers d'outil de planification de projet et enfin de
coordonner l'affectation des ressources à la réalisation des
différentes phases du projet. Mais, cette cause ne justifie pas
pleinement le problème même si elle est considérée
comme garant de l'avancement et de la réussite des projets. Un planning
de suivi même bien élaboré, s'il n'est pas
accompagné des moyens de mise en oeuvre, ne pourra mener à bien
l'exécution du projet dans le respect des délais. Par contre,
l'inexistence de moyens matériels et financiers pour les missions de
suivi, pourrait être à la base du problème car s'il n'y a
pas de moyens favorisant les missions de suivi aux agents de la DSIP, ceux-ci
ne pourront pas apprécier le travail des entreprises. C'est le cas des
matériaux roulants et des frais de missions de suivi, dont l'inexistence
ne favorise pas les tournées de suivi des chantiers pour vérifier
l'état d'avancement des travaux.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 37
Ainsi, l'hypothèse suivante peut être
formulée : La non-effectivité du suivi des
projets par la DSIP serait due à l'inexistence
de moyens matériels et financiers. (Hypothèse
spécifique N°1)
2- Causes et hypothèses liées
à l'inexistence d'une base de données de suivi physique et
financier du PIP
Apres analyse du problème de l'inexistence d'une base de
données du suivi
physique et financier du PIP, il a été
identifié deux causes pertinentes exploitables qui sont classées
selon un ordre croissant d'importance :
- les difficultés de circulation de
l'information;
- l'absence d'interface du suivi du PIP entre
la DSIP, la DPSELF et les autres ministères dépensiers (le MPD,
le MCVDD, le MIT, etc.)
En considérant les difficultés de circulation de
l'information, il faut que l'information circule entre les chefs de projets et
les points focaux afin d'atteindre les autorités chargées du
suivi pour la production à bonne date des rapports périodiques
d'avancement. Mais cette cause ne sera pas retenue tout simplement parce
qu'elle ne sonde pas à fond le problème. L'absence d'interface du
suivi (physique et financier) du PIP entre la DSIP, la DPSELF et les autres
ministères semble être la vraie cause de ce problème. En
effet, le Ministère du Plan et du Développement (MPD) par sa
Direction Générale de la Programmation et du Suivi des
Investissements Publics (DGPSIP) procède au suivi de l'exécution
des programmes et projets. Le MPD dispose des données sur la
réalité des taux d'exécution physique, et la DPSELF sur
les taux financiers d'exécution, données dont devrait se servir
la DSIP dans l'exercice de ses attributions de suivi des investissements. Il en
va de même de la collaboration avec les autres ministères ayant en
charge l'exécution des projets d'investissement publics. Il s'agit
notamment du Ministère du Cadre de Vie et du Développement
Durable (MCVDD), du Ministère des Infrastructures et du Transport (MIT).
Cette faible collaboration entre ces différentes structures a un impact
signifiant sur la qualité du suivi des projets par la DSIP. Un
inter-échange de données collectées de part et d'autre
pourra permettre à la DSIP d'améliorer et de renforcer sa
qualité de suivi physique et financier sur l'ensemble du PIP. Ainsi,
l'existence d'une interface d'échange entre ces
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 38
structures a tout son intérêt à la mise en
place d'une banque de données fiable et à réduire la
duplication éventuelle des données.
Ainsi, l'hypothèse suivante peut être
formulée : L'inexistence d'une base de données de suivi
physique et financier du PIP serait due à l'absence d'interface du suivi
du PIP entre la DSIP, la DPSELF et les autres ministères
dépensiers (le MPD, le MCVDD, le MIT, etc.). (Hypothèse
spécifique N°2)
3- Causes et hypothèses liées au faible
taux
d'exécution financière du PIP
Après analyse du problème du faible taux
d'exécution financière du PIP, il a été
identifié deux causes pertinentes exploitables qui sont
classées selon un ordre croissant d'importance :
- le non-respect du plan de consommation des
crédits ;
- la lourdeur dans la procédure
d'exécution des dépenses publiques.
Les Plans de Consommation de Crédits (PCC) sont
élaborés au niveau de chaque ministère. L'exécution
financière du PIP est subordonnée à la consommation des
crédits présents sur la ligne budgétaire ouverte. Cette
consommation est marquée par le début de l'engagement juridique
de la dépense : c'est l'initiation de la dépense. Pourtant, le
taux d'exécution financière du PIP demeure faible, ceci
malgré le fort taux d'engagement des dépenses enregistrées
chaque année par rapport à celles ordonnancées (titres de
paiement consommés). On parlera de dépenses publiques
régulièrement engagées non ordonnancées, avec des
taux d'exécution base ordonnancement relativement faibles aux taux
d'engagement. De telles situations, font comprendre que le non-respect du PCC
n'explique pas autant le problème en résolution. Par contre, la
lourdeur dans la procédure d'exécution des dépenses
publiques paraît plus réaliste. La multiplicité des
procédures administratives nationales lentes et parfois complexes se
manifeste par le nombre élevé des étapes que subissent les
dossiers de paiement. Ceci fait enregistrer de faible taux d'exécution
financière en lien étroit au rythme de paiement des acomptes.
S'agissant des Partenaires Techniques Financiers (PTF), la procédure
diffère d'un bailleur à un autre en fonction de leurs
exigences.
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU 39
Ainsi, l'hypothèse suivante peut être
formulée : Le faible taux d'exécution
financière du PIP serait dû à la
lourdeur dans la procédure d'exécution des dépenses
publiques. (Hypothèse spécifique N°3)
II- Tableau de bord de l'étude (TBE)
Le tableau de bord de l'étude est un outil
récapitulatif des principaux repères de la
recherche effectuée. Il présentera la
problématique choisie, les problèmes en résolution, les
objectifs ainsi que les causes supposées et les hypothèses de
l'étude.
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Tableau N°7: Tableau de bord de
l'étude (TBE)
Niveau d'analyse
|
Problèmes à résoudre
|
Objectif de la recherche
|
Causes supposées
|
Hypothèses
|
Niveau général
|
Problème général :
|
Objectif général :
|
|
|
Défaillances dans le
suivi de l'exécution du PIP par la DSIP.
|
Déterminer les conditions du suivi efficace de
l'exécution du PIP par la DSIP
|
Niveaux spécifiques
|
1
2
3
|
Problème spécifique 1
|
Objectif de recherche 1 :
|
Cause spécifique 1:
|
Hypothèse spécifique 1 :
|
:
Non-effectivité du suivi des projets par la DSIP.
|
Identifier les mesures
effectives du suivi des projets par la DSIP.
|
Inexistence de moyens
matériels et financiers.
|
La non-effectivité du suivi des projets par la DSIP
serait due à l'inexistence de moyens matériels et financiers.
|
Problème spécifique 2
|
Objectif de recherche 2 :
|
Cause spécifique 2:
|
Hypothèse spécifique 2 :
|
:
Inexistence d'une base
de données du suivi physique et financier du PIP.
|
Rechercher les conditions de mise en place d'une base de
données du suivi physique et financier du PIP.
|
Absence d'interface du suivi
du PIP entre la DSIP, la
DPSELF et les autres
ministères dépensiers (le MPD, le MCVDD, le MIT,
etc.).
|
L'inexistence d'une base de données de suivi physique
et financier du PIP serait due à l'absence d'interface du suivi du PIP
entre la DSIP, la DPSELF et les autres ministères dépensiers (le
MPD, le MCVDD, le MIT, etc.).
|
Problème spécifique 3
|
Objectif de recherche 3 :
|
Cause spécifique 3 :
|
Hypothèse spécifique 3 :
|
:
Faible taux d'exécution financière du PIP.
|
Définir les mesures
d'amélioration du taux
d'exécution financière du PIP.
|
Lourdeur dans la procédure
d'exécution des dépenses publiques.
|
Le faible taux d'exécution financière du PIP
serait dû à la lourdeur dans la procédure
d'exécution des dépenses publiques.
|
Source: Synthèse des
éléments de l'état des lieux et repères à
mi-parcours de l'étude
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 40
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 41
Paragraphe 2 : Revue de la littérature
Dans cette partie, il s'agira de faire le point des
connaissances, études et réflexions antérieures en rapport
avec les problèmes à résoudre en termes d'outils de
collecte et d'analyse de données. Il s'articulera autour du
problème général « Défaillances dans le suivi
de l'exécution du PIP par la DSIP » et des problèmes
spécifiques que sont :
- Non-effectivité du suivi des projets par la DSIP ;
- Inexistence d'une base de données du suivi physique
et financier du PIP ; - Faible taux d'exécution financière du
PIP.
Mais avant cela, il est important de procéder à
quelques clarifications conceptuelles.
Programme : regroupement de
crédits destinés à mettre en oeuvre une action, un
ensemble cohérent d'action représentatif d'une politique publique
clairement définie dans une perspective de moyen terme et qui
relèvent d'un même ministère. Le programme est
l'unité de présentation et de spécialisation des
crédits. (Article 1 de la loi organique n°2013-14 du 27 septembre
2013 relative aux lois des finances).
Investissement public :
l'investissement public fait référence aux dépenses du
gouvernement consacrées aux infrastructures économiques telles
que les aéroports, les routes, les chemins de fer, les réseaux
d'eau et d'assainissement, les services publics d'électricité et
de gaz, les télécommunications et les infrastructures sociales
telles que les écoles, les hôpitaux et les prisons. Le terme
« investissement public » est aussi parfois utilisé par les
gouvernements au sens large pour désigner les dépenses en capital
humain telles que les dépenses en éducation et en santé ou
les investissements financiers des institutions gouvernementales telles que les
fonds souverains. Toutefois, la littérature sur la gestion des
investissements publics se concentre principalement sur les dépenses
liées aux actifs physiques. La gestion de l'investissement public se
rapporte à la façon dont les gouvernements gèrent ces
dépenses d'investissement, c'est-à-dire comment ils
sélectionnent, construisent et maintiennent leurs biens publics.
(Mark Miller et Shakira Mustapha, La gestion de l'investissement
public : Un guide d'introduction à la gestion des finances publiques,
Octobre 2016, p.8).
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 42
En 1965, Hansen fut le premier à proposer une
classification précise des infrastructures. Il distingue les «
infrastructures sociales », dont la fonction est d`entretenir et de
développer le capital humain (en l`occurrence l`éducation et les
services sociaux ainsi que la santé) et les «infrastructures
physiques» qui participent au processus productif (notamment les routes,
les autoroutes, les ponts, les voies ferrées...). A ces deux
catégories d`infrastructures, s`ajoutent les infrastructures
économiques (notamment les infrastructures financières), qui
reflètent l`importance particulière du système financier
dans les efforts de développement et de croissance pour les
différentes économies du monde. Indépendamment de
l`intervenant, les infrastructures jouent un rôle considérable
dans le développement de tout pays, puisqu`il s`agit de fournir les
services essentiels dont la population a besoin pour jouir des conditions
élémentaires de vie. (Benabdessalam H.,
Infrastructures et Croissance au Maroc : d'une analyse nationale vers une
analyse régionale, 2013, p.56-57)
Programme d'Investissement Public : il
désigne l'ensemble des projets et programmes que l'Etat entend mettre en
oeuvre dans le but de réaliser des infrastructures
socio-économiques, des actions institutionnelles et de soutien au
développement du secteur privé créateur d'emploi et de
valeur ajoutée.
La consommation : c'est la mise
à disposition des fonds et leur dépense effective pour
l'exécution d'une partie ou de toute l'activité pour laquelle le
fond a été demandé. La consommation de fond ou de
crédit peut consister en différentes étapes selon la
nature du projet et les principes des bailleurs qui financent le projet.
Taux de consommation/taux d'absorption par projet
ou par programme : C'est un indicateur qui exprime le niveau
atteint par celui-ci dans la consommation des ressources financières
mises à sa disposition sur une période bien définie
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial Méric
SOUNOU 43
I- Point des connaissances sur les défaillances
dans le suivi de
l'exécution du PIP par la DSIP.
Dans tous les domaines d'activités humaines, le suivi
s'impose au quotidien plus particulièrement au sein de l'entreprise. Il
a l'avantage de faire gagner du temps grâce au respect des délais
prescrits et de ce fait, il épargne à l'entreprise les risques et
les conflits litigieux avec ses partenaires et ses clients contractuels. En
effet, il ne suffit pas de donner un ordre, prendre une décision ou
confier un dossier ou une tâche à autrui pour être sûr
du résultat escompté : il faut impérativement suivre de
plus près leur exécution dans les meilleures conditions
possibles. Selon le site
https://www.enviedentreprendre.com,
le suivi est en fait l'observation et le contrôle continu et
systématique des travaux, des activités et des résultats
attendus. Son but essentiel est de s'assurer que ces travaux et ces
activités se déroulent lors de l'exécution
conformément aux plans préalablement tracés et de fournir
un compte rendu périodique sur la façon dont les intrants sont
utilisés. Ce compte rendu dont il convient de soumettre à temps
aux autorités compétentes, a pour objectif principal, de
prévenir cette autorité lorsqu'il y a déviation ou
dérapage par rapport aux buts initiaux et aux incidences
désirées.
Il existe plusieurs types de suivi : on en distingue par
exemple le suivi des réalisations et le suivi du déroulement
considérés tous les deux comme deux grandes catégories de
suivi de gestion de projets. Le premier consiste à vérifier dans
quelle mesure les ressources du projet sont employées
conformément au budget alloué et au calendrier prévu. Il
vise également à savoir si les résultats sont obtenus en
temps opportun et de façon efficace et efficiente. Ce type de suivi
cherche aussi à identifier les problèmes et à y apporter
les solutions immédiates. Le second, quant à lui, cherche
à examiner le degré d'efficacité du processus et
méthodes utilisés pour l'exécution du projet. Il s'agit
d'étudier l'attitude des bénéficiaires du projet, la
qualité du produit fourni et/ou du service rendu, ainsi que la
manière dont l'environnement externe affecte la mise en oeuvre normale
du projet.
NAHAM Félix (2018) à travers
Philippe Arnould et Jean Renaud (Guide de la gestion industrielle :
principe, méthode et outils, Edition Afnor, 2008)
précise que « le point d'avancement des tâches et
des travaux repose sur la phase de suivi afin de s'assurer de la
cohérence entre les dates prévues par le planning et les dates
réelles de réalisation ». (NAHAM Félix,
L'importance Du Système De Suivi -Evaluation Dans Les Projets
De
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par
la DSIP
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Méric SOUNOU 44
Développement : le cas de l'organisation
non gouvernementale (ONG) jeunesse active pour la lutte contre la
pauvreté ; le VIH / SIDA et ses souffrances (JAPSSO), 2018,
p.25). Ils identifient deux techniques utilisées pour
l'avancement des travaux. Ils distinguent en premier lieu la méthode de
la ligne isochrone ou le réseau PERT puis par la suite la méthode
de la ligne référence ou le planning de GANT inventé par
Monsieur GANT au début des années 1900. Ce diagramme est
constitué d'un système d'axes cartésien qui
représente le temps en abscisse et, en ordonnée, les tâches
à accomplir ou phases du projet. Ce diagramme est clair, simple et
compréhensible. Il est davantage utilisé quand on est en
présence de plus d'une vingtaine de tâches. Il permet : d'avoir
une idée sur la mesure de l'état d'avancement du projet, de
contrôler les coûts et la qualité du produit obtenu. Le PERT
visualise à une date donnée, l'état d'avancement du projet
et précise si une tâche a commencé en avance ou en retard.
Sa particularité est qu'il utilise trois évaluations pour la
durée de chaque activité à savoir : une durée
optimiste, une durée pessimiste et une durée probable. Ses
auteurs retiennent que le PERT permet une évaluation probabiliste de la
durée normale estimée.
II- Point des connaissances sur la
non-effectivité du suivi des
projets par la DSIP
La thématique liée au problème
spécifique n°1 invite à mettre l'accent sur l'importance du
suivi de l'exécution du PIP. Selon le dictionnaire Larousse, le suivi
est un contrôle permanent sur une période prolongée ; c'est
également une opération consistant à suivre, à
surveiller un processus. Au-delà des droits dont dispose
l'administration en matière du suivi physique, elle doit
également effectuer des vérifications de l'exécution
financière des marchés publics. Mais pour faire face à
cela l'administration doit s'organiser en établissant un planning de
suivi. Un planning qui lui permettra de visualiser les situations, les
activités, les prévisions et les suivis dans le temps. La plupart
des plannings sont rapidement modifiables, ce qui permet leur mise à
jour rapide et fréquente. Au sein de toute structure de
l'administration, l'élaboration du planning de suivi est donc
nécessaire pour une bonne programmation des activités ; cela
permet le suivi de leur exécution par rapport aux prévisions.
D'après le site
https://www.enviedentreprendre.com,
il importe de noter que le
suivi des réalisations lui-même important est
subdivisé en trois catégories de suivi : le suivi des
délais (temporel), le suivi des coûts (budgétaire) et le
suivi des aspects physiques. Le suivi
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 45
des délais consiste à veiller à ce que
l'ensemble des activités du projet soit réalisés dans les
délais impartis et selon le calendrier prévu. Son objectif
principal est de mesurer, lorsqu'ils se produisent, les écarts entre les
délais réels et planifiés et d'en expliquer les causes et
les conséquences sur le début et l'achèvement des autres
activités. En ce qui concerne le suivi des coûts, il sert à
vérifier si les activités du projet sont réalisées
avec les coûts prévus et selon le budget préétabli.
Il vise à comparer tout au long de la mise en oeuvre du projet, les
coûts effectifs avec les coûts prévus et à signaler
les écarts, expliquer les causes et proposer les mesures correctives
pour éviter tout dérapage de coûts. Pour le suivi des
aspects physiques, il constate, mesure et évalue l'état
d'avancement des réalisations physiques du projet. Il comporte en lui
trois éléments importants du suivi de l'exécution de
projets. Il s'agit de suivi des ressources, le suivi des approvisionnements et
le suivi de la conformité physique des réalisations. Les visites
sur le terrain sont donc essentielles pour tout projet de développement.
Elles devront être soigneusement préparées afin
d'être exploitées au maximum. Les questions suivantes peuvent
aider à préparer une visite efficace sur le terrain :
- Quel est l'objectif de la visite en termes de suivi ? Les
visites sur le terrain servent à la validation des résultats
prévus par les programmes et projets. Elles sont particulièrement
importantes pour les grands programmes et projets clés essentiels aux
réalisations. Elles font intervenir une évaluation des
progrès, des résultats et des problèmes et peuvent
également prévoir des visites aux responsables de projets ou
à la direction.
- Qui devra y participer et être impliqué ? Les
visites sont de plus en plus le fruit d'efforts de suivi conjoints de divers
partenaires travaillant sur un ensemble de programmes et de projets en vue
d'effets ou de résultats. Les visites communes ont aussi pour but
d'encourager l'appropriation des résultats. Ces efforts conjoints
constituent souvent une manière efficace d'obtenir une vision globale
des progrès réalisés. Lors de la planification de telles
visites, il est important de se concentrer sur les problèmes
spécifiques à traiter.
En effet, les décisions de la direction du projet
demeurent lettre morte si ceux à qui elles sont adressées ne sont
pas contrôlés ou suivis. Si les tournées de terrain
constituent un type de contrôle périodique, il est souvent trop
qualitatif, irrégulier et subjectif pour être suffisant. Un
contrôle objectif est prioritairement quantitatif, avec certes des
appréciations qualitatives : il doit reposer sur une base
chiffrée imposant un cadre de recueil de données et
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 46
de référence, et comprise par les
différents interlocuteurs du projet. Un contrôle régulier
est certes astreignant mais impose un rythme généralement
accepté par tous, une fois que la nécessité en est
comprise. Ainsi, le suivi des activités du personnel revient à
contrôler à l`aide des données recueillies la progression
réalisée à chaque période en fonction des
prévisions et à s'assurer de la qualité des travaux en
cours. Cette fonction de suivi est essentielle car le personnel subalterne se
sent concerné et ne peut que s'améliorer.
Dans son mémoire de fin de Cycle en vue de l'obtention
du master 2 spécialisé en Management Des Entreprises et des
Organisations, option : Management Stratégique et Opérationnel,
NAHAM Félix (2018) en citant Marie-Christine
Gueneau (L'Afrique, les petits projets de développement sont-ils
efficaces ?, 1984), met en exergue l'importance du suivi au
niveau des projets de développement. Pour eux, le manque de formation et
la concentration des responsables qui font reposer le projet sur peu
d'individus sont parmi tant d'autres des facteurs qui bloquent les projets dans
la phase de suivi. (NAHAM Félix, L'importance Du
Système De Suivi -Evaluation Dans Les Projets De Développement :
le cas de l'organisation non gouvernementale (ONG) jeunesse active pour la
lutte contre la pauvreté ; le VIH / SIDA et ses souffrances (JAPSSO),
2018, p.25)
Pour Buttrick R. (Guide exhaustif du management du
projet, 3ème édition, source d'or,
Paris, 2004, p.492), le renforcement des capacités des
organisations par la création d'un entourage propice, la mise en place
de ressources humaines qualifiées et de ressources financières et
matérielles adéquates sont à la base d'un bon
mécanisme de suivi. En vérité, des problèmes
d'investissements inefficaces ont été observés dans le
monde entier, mais ils ont tendance à être particulièrement
aigus dans les pays à faible revenu et à faible capacité.
En effet, c'est dans les pays les plus pauvres où les besoins en
investissement sont les plus importants que les institutions nécessaires
pour superviser et gérer ces investissements tendent à être
les plus faibles (Mark Miller et Shakira Mustapha, La gestion de
l'investissement public : Un guide d'introduction à la gestion des
finances publiques, Octobre 2016, p.7)
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial Méric
SOUNOU 47
III- Point des connaissances sur l'inexistence d'une
base de
données du suivi physique et financier du
PIP
Les bases de données ne présentent pas seulement
un intérêt pour qui cherche à comprendre comment les
dispositifs de gestion de l'information prennent place dans l'évolution
et la construction sociale des formes de traitement de l'information. Dans son
mémoire de fin de Cycle en vue de l'obtention du master 2
spécialisé en Management Des Entreprises et des Organisations,
option : Management Stratégique et Opérationnel, NAHAM
Félix (2018) évoque le Programme des Nations Unies pour
le Développement (PNUD), à travers les composantes sur lesquelles
un système de planification, de suivi et d'évaluation devrait
s'appuyer pour être performant. Parmi ceux-ci, on retrouve « la
tenue d'une base de données centralisée » qui permet de
mettre des données à la disposition des utilisateurs pour une
consultation, une saisie ou bien une mise à jour. (NAHAM
Félix, L'importance Du Système De Suivi -Evaluation Dans Les
Projets De Développement : le cas de l'organisation non gouvernementale
(ONG) jeunesse active pour la lutte contre la pauvreté ; le VIH / SIDA
et ses souffrances (JAPSSO), 2018, p.24). Dans le cas
d'espèce, les bases de données peuvent permettre aux acteurs
publics de mieux gérer les projets en cours d'exécution, pour les
catégoriser et assurer leur suivi.
Pour Georges GARDARIN (2003), la base de
données est un « ensemble de données modélisant les
objets d'une partie du monde réel et servant de support à une
application informatique ou non. Une base de données peut être
aussi pour certains, une collection de fichiers reliés par des pointeurs
multiples, aussi cohérents entre eux que possible, organisés de
manière à répondre efficacement à une grande
variété de questions ». (Georges GARDARIN, Bases
de données, édition Eyrolles, Paris, 5è tirage 2003,
p.3). La base de données suppose ainsi la réalisation
d'un système d'information, qui connectée à une interface
rendra le suivi plus aisé de chaque nature de projet. On pourra donc
à tout moment prendre connaissance des niveaux de progression physique
et financière des projets, et prévenir les risques d'échec
ou d'abandons. Beaucoup d'avantages pourront être tirés de ce
système d'information, à savoir :
- L'indépendance entre données
collectées et leurs traitements ;
- La duplication de données
réduites : la base de données évite d'avoir deux ou
plusieurs informations différentes
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 48
- La base de données dote l'entreprise
d'un contrôle centralisé de données opérationnelles
qui représentent d'après H. S. MELZER le capital important de
l'entreprise
- L'ordre dans le stockage de données
Pour ce faire, la tenue d'une base de données de suivi
des projets doit répondre aux critères suivants :
a) Exhaustivité : implique que l'on dispose de toutes les
informations relatives au sujet donné.
b) La non redondance : implique l'unicité des
informations dans la base de données. En général on essaie
d'éviter la duplication des données car cela pose des
problèmes de cohérence lors des mises à jour de ces
données.
c) La structure : implique l'adaptation du mode de stockage
des renseignements aux traitements qui les exploiteront et les mettront
à jour ; ainsi qu'au cout de stockage de ces renseignements dans
l'ordinateur. Le stockage physique d'une base de données consiste en un
ensemble d'enregistrements physiques, organisés à l'aide des
listes, des pointeurs et différentes méthodes d'indexation.
Jacques GAUDE et Réjean TREMBLAY (1991)
soulignent l'importance des systèmes d''informations pour les
programmes d'infrastructures rurales dans les pays en développement, en
particulier en Afrique Noire. Ils font remarquer qu'« il existe un
énorme écart entre la demande d'informations requises pour une
bonne gestion des projets et l'offre d'informations que la plupart des acteurs
concernés proposent ». (Jacques GAUDE et Réjean
TREMBLAY, De l'importance des systèmes d'information dans les
programmes d'infrastructures rurales dans les pays en
développement, 1991, p. 597). Ces
derniers dans leur étude citent Martens
(Martens B., Etude comparée de l'efficacité
économique des techniques à haute intensité de la main
d'oeuvre et à haute intensité d'équipement pour la
construction de routes secondaires au Rwanda, coll. « Etudes et
débats », vol.2, Genève, Suisse, Bureau International du
Travail , 1990) et soulignent que « la plupart du temps la
gestion des projets est heurtée à des difficultés de
collaboration ou de comparaison des données en raison de choix de
gestion et de critères de recueil et d'organisation des données
différentes. Or, il est important de disposer d'un
système d'information capable d'aider la direction d'un projet à
prendre des décisions, à planifier ses activités, à
recueillir et traiter les données (couts unitaires, rendements des
intrants et productivités des ressources) ; de plus de
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU 49
bonnes décisions sont fondées sur de bonnes
informations ». (Jacques GAUDE et Réjean TREMBLAY, De
l'importance des systèmes d'information dans les programmes
d'infrastructures rurales dans les pays en développement,
1991, p. 597)
IV- Point des connaissances sur le faible taux
d'exécution
financière du PIP
Connu sous le vocable du taux de consommation ou du taux
d'absorption, l'Organisation de Coopération et Développement
Economiques (OCDE) souligne que « la
manière dont l'investissement public est mesuré varie de
sensiblement entre les pays ». (OCDE, Investissement public
efficace pour un développement territorial inclusif et durable, dans
Dialogue Maroc-OCDE sur les politiques de développement territorial :
Enjeux et Recommandations pour une action publique coordonnée,
Éditions OCDE, Paris, 2018, p.243). La mise en oeuvre
des projets suppose l'apport et l'utilisation des ressources devant contribuer
à leur concrétisation. Le taux d'exécution
financière d'un projet est un indicateur qui exprime le niveau atteint
par celui-ci dans la consommation des ressources financières mises
à sa disposition sur une période bien définie. Cependant,
la complexité des procédures administratives de la chaine des
dépenses publiques au niveau interne d'une part et d'autre part les
exigences des Partenaires Techniques Financiers (PTF) nécessaires aux
tirages des fonds, entrainent un ralentissement du traitement des dossiers
relatifs aux paiements des entrepreneurs.
La Banque Mondiale (Juin 2012),
précise que « le niveau particulièrement faible de
l'exécution budgétaire s'explique par des contraintes
structurelles et des facteurs conjoncturels », au nombre desquels figure
la lourdeur et la méconnaissance des procédures
d'exécution des dépenses. (Banque Mondiale, Revue des
Dépenses Publiques : Renforcer la Décentralisation pour
Améliorer la Fourniture de Services Publics, Juin 2012, p.26).
Elle souligne en plus que l'exécution des dépenses est
également rendue difficile à la fois par les révisions en
cours d'année du budget (les budgets approuvés par le Parlement
ont été révisés en cours d'année et
quelquefois très tard dans l'année), la communication tardive aux
ministères sectoriels de leurs dotations révisées et
l'arrêt brusque et prématuré des engagements des
dépenses. Non seulement cette instabilité budgétaire
limite la crédibilité du budget, mais en outre elle affaiblit
l'exercice de programmation par les ministères sectoriels et impacte en
fin de compte l'exécution budgétaire à travers par exemple
un allongement des
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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Méric SOUNOU 50
délais de paiement sur certains segments de la
chaîne des dépenses publiques. Toutes ces contraintes ont
limité la mise en oeuvre des programmes sectoriels et, par
conséquent, les progrès vers la réalisation des objectifs
des budgets-programmes. Une telle situation est de nature à
déstabiliser une filière, un secteur, ou encore le tissu
économique d'un territoire.
Au niveau national, c'est le Règlement
Général sur la Comptabilité Publique (RGCP) qui consacre
en son article 65 du décret N°2014-571 du 07 Octobre 2014
que « le paiement est l'acte par lequel l'Etat se libère
de sa dette. Sous réserve des exceptions prévues par les lois et
règlements, les paiements ne peuvent intervenir qu'à
l'échéance de la dette, après l'exécution du
service, au vu de décisions individuelles d'attribution de subvention,
d'allocation ou d'avance ». Que ce soit l'État et ses services, les
collectivités territoriales et les maîtres d'ouvrages, tous
doivent être conscients de l'importance vitale pour leurs fournisseurs
d'être payés à temps. Ainsi, soucieux du bon usage des
fonds publics, le législateur impose le règlement par le
comptable public des prestations une fois « le service fait »
(art 31 du décret N° 2014-571 du 07 Octobre 2014 portant
RGCP). Ce principe général conditionne très
fortement le processus administratif de mise en paiement et n'est pas anodin.
La vérification du service fait est une procédure
extrêmement lourde pour l'ordonnateur, sollicitant à la fois les
services financiers et les services techniques. Elle prend du temps et retarde
d'autant le paiement des prestataires. Partant de ce postulat, il semble
aujourd'hui fondamental d'alléger ces procédures et de les
calibrer en fonction de la nature des prestations réalisées. De
telles mesures seraient propres à réduire sensiblement les
délais de paiement de l'Etat. C'est dans ce même ordre
d'idée que le rapport final du cabinet GECA PROSPECTIVE
souligne que les difficultés dans l'exécution des
projets perdurent et se résument en ces principaux points : i) mauvaise
planification des projets ; ii) lourdeur dans le décaissement des fonds
; iii) lenteur dans l'obtention des avis de non objection de certains PTF ; iv)
lenteur dans le traitement des dossiers au niveau de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
(GECA PROSPECTIVE, Evaluation de la déconcentration
budgétaire au Bénin : Etat des lieux de la mise en oeuvre de la
réforme au Bénin, Avril 2010,
p.65). Il en ressort qu'en matière d'exécution des
dépenses, la lenteur ne s'explique pas par un ralentissement de la
trésorerie mais tire son origine de la lourdeur de la procédure,
source d'inefficacité notoire dans la consommation des crédits.
Le respect des délais de paiement par tous les acteurs, privés et
publics, reste donc un enjeu majeur pour notre économie. Tous les
acteurs publics n'y sont peut-être pas assez sensibilisés.
D'autres n'ont
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU 51
pas de pouvoirs de décisions suffisants. L'action sur
ces questions appelle au respect des délais de règlement du
secteur public, et la disparition de délais cachés par des
lourdeurs administratives et réglementaires.
Au niveau communautaire, la directive
n°04/2005/CM/UEMOA du 09 décembre 2005 relative à la
procédure de passation des marchés publics consacre en son
article 86 des paiements de pénalités ou des
intérêts moratoires, en ce qui concerne le respect des
délais contractuels, à l'encontre respectivement du titulaire du
marché ou de l'autorité contractuelle selon que, le retard dans
l'exécution ou dans le paiement provient de l'un ou de l'autre.
Au niveau national, cette disposition est renchérit par les
articles 127, 133 et 134 de la loi n°2017-04 du 19 octobre 2017 portant
code des marchés publics et des délégations de service
public en République du Bénin. De même,
l'application des pénalités de retard est un fait très
rare dans la sous-région de telle sorte que les contributions relatives
à ce sujet proviennent des acteurs étrangers. Le caractère
dissuasif des sanctions vient de ce qu'elle met en cause l'équilibre
budgétaire de la personne publique concernée. Le montant total
peut représenter une charge financière très lourde
à assumer. Toutefois, il convient de retenir que les
pénalités ne sont pas une mesure coercitive. Sur le site
https://www.weka.fr > article
> les-penalites-de-retard-a-la-loupe-14024, Jacques TARTOUX en tant que
responsable de la commande publique de la ville de Floirac (France) affirmait
que « les pénalités de retard sont une clause
d'exécution du contrat, un moyen de le faire exécuter dans le
temps donné ». Quand le délai de paiement
réglementaire est dépassé, c'est l'intérêt
général qui est mis en cause.
Contribution à l'amélioration du suivi de
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Méric SOUNOU 52
Section 2 : Cadre méthodologique, approches de
solutions et conditions de mise en oeuvre
Ici, il sera présenté d'une part la
méthodologie de recherche adoptée pour l'organisation des
enquêtes sur le terrain ainsi que les outils d'analyse des données
en termes de conditions de vérifications des hypothèses ; et
d'autre part les approches de solutions et les conditions de leur mise en
oeuvre.
Paragraphe 1 : Cadre méthodologique
I- De la méthodologie aux enquêtes de
vérification des hypothèses
A- Méthodologie de recherche adoptée
1- Approche théorique
L'approche théorique s'est faite à travers la
recherche documentaire et l'établissement des seuils de
décision.
- Recherche documentaire
Le travail de recherche documentaire a eu pour cadre la
bibliothèque Patrick VIEYRA de l'ENAM, la bibliothèque centrale
de l'Université d'Abomey Calavi et le Centre Informatique de Recherche
et de Formation (CIRF) de l'ENAM. En plus des mémoires, revues, rapports
et ouvrages consultés, recours a été fait aux notions
dispensées lors de la formation à l'ENAM ainsi qu'aux recueils
d'arrêtés et décret d'application et autres textes relatifs
aux projets d'investissements publics en République du Bénin.
- Choix du seuil de décision
Un seuil de décision est fixé relativement
à chaque hypothèse d'étude. Chaque hypothèse de
notre étude comporte deux causes supposées et une
troisième cause autre que celles supposées. La moyenne de
pourcentage (%) des poids des causes est donc de 50%. En ce qui concerne les
seuils de décisions, les causes réelles de ces problèmes
seront celles qui
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recevront au moins 50% d'approbation des
enquêtés. Ces seuils permettront de traiter plus efficacement les
résultats de notre enquête.
2- Méthodes empiriques
Pour recueillir les données nécessaires aux
analyses, il a été utilisé comme outil de collecte, le
questionnaire. Ce questionnaire est adressé aux différentes
autorités et agents concernés par le sujet en étude. Le
questionnaire a surtout servi à constituer des données à
partir des propos tenus par les personnes ciblées par notre
enquête.
B- Enquêtes de vérification des
hypothèses
1- Préparation de la collecte : identification
de la
population et échantillonnage
Le questionnaire a été utilisé à
l'endroit des cadres et agents de la DSIP, de la DPSELF et ainsi qu'à
l'endroit des personnes ressources de la Direction de la Programmation et de la
Prospective (DPP) ayant un pouvoir d'appréciation objective. En effet,
les disparités observées dans les choix numériques des
individus composant l'échantillon sont motivées par le fait qu'il
n'existe pas un nombre exhaustif des unités statistiques de la
population mère. Ainsi, il a été procédé
à un système d'échantillonnage de commodité ;
c'est-à dire que notre enquête a porté sur les individus
disponibles et susceptibles de donner une information fiable sur les
problèmes en résolution. Par souci de fiabilité des
réponses et au regard des contraintes de délai et de
disponibilité des enquêtés, l'enquête a porté
sur un échantillon de trente-deux personnes (32) réparties comme
suit :
- 25 agents de la DSIP ;
- 5 agents de la DPSELF ; - 2 agents de la DPP.
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2- Réalisation de l'enquête et limites
des données ? Réalisation de
l'enquête
En vue de mobiliser les données primaires auprès
de notre population cible, il a été procédé
à la distribution des questionnaires. Rappelons que le questionnaire a
été utilisé à l'endroit des cadres et agents de la
DSIP, de la DPSELF et ainsi qu'à l'endroit des personnes ressources de
la Direction de la Programmation et de la Prospective (DPP). Les questionnaires
ont été distribués à un échantillon de
trente-deux (32) personnes. Le tableau suivant présente les statistiques
relatives aux questionnaires distribués.
Tableau N°8 : Répartition et
taux de recouvrement des questionnaires
N°
|
Catégories enquêtés
|
Nombre de question naires prévus
|
Nombre de
questionnaires distribués
|
Nombre de
questionnaires remplis
|
Nombre de
questionnaires non remplis
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
1
|
Cadres et
agents de la DSIP
|
25
|
25
|
20
|
80
|
5
|
20
|
2
|
Cadres et
agents de la DPSELF
|
5
|
5
|
4
|
80
|
1
|
20
|
3
|
Cadres et
agents de la DPP
|
2
|
2
|
2
|
100
|
0
|
0
|
Total
|
32
|
32
|
26
|
81,25
|
6
|
18,75
|
Source : Résultat du
dépouillement des questionnaires, Aout 2019
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Graphique N°1 : Taux de recouvrement
des questionnaires
18,75%
81,25%
Nombre de questionnaires remplis Nombre de questionnaires non
remplis
Source : Données du tableau
N°8
Ainsi, à l'issue du dépouillement, trente-deux
(32) questionnaires prévus et distribués, vingt-six (26) ont
été effectivement remplis, soit un taux de 81,25%.
? Difficultés rencontrées et limites des
données
Quelques difficultés ont été
rencontrées dans le cadre de l'administration de notre questionnaire.
D'abord, le fait que les agents affectés au SSI de la DSIP ne soient pas
nombreux n'a pas favorisé l'obtention de nombreux avis sur le sujet en
étude au sein de ladite Direction. Ensuite, le temps relativement court
de recherche qui était impartit n'a pas permis de creuser certains
aspects de notre étude. Enfin, certains cadres et acteurs étaient
très mobiles et il était donc difficile d'avoir un contact
physique avec eux. Cependant, toutes ces situations n'ont pas eu une incidence
majeure sur la fiabilité des données recueillies.
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II- Analyse des données, vérification des
hypothèses et établissement du diagnostic
Le diagnostic lié à chaque problème
spécifique sera établi après analyse des données et
les hypothèses vérifiées.
A- Analyse des résultats
1- Présentation des
données
Les résultats sont présentés en fonction
des différentes préoccupations retenues dans le questionnaire. La
présentation des données issues du dépouillement manuel de
l'enquête sera faite en trois tableaux en fonction des problèmes
spécifiques de l'étude. Quant aux résultats de chaque
question, ils seront illustrés par un graphique de secteurs.
PS N°1 : Non-effectivité du suivi des projets par la
DSIP
Tableau N° 9 : Données
relatives au PS N°1
N°
|
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1
|
Inexistence d'un planning de suivi
|
8
|
30,77
|
2
|
Inexistence de moyens matériels et financiers
|
14
|
53,85
|
3
|
Autres raisons
|
4
|
15,38
|
Total
|
26
|
100
|
Source : Résultats de nos
enquêtes par questionnaire, 2019.
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DSIP
Graphique N° 2 : relatif aux
données du tableau n° 9
53,85%
15,35%
30,77%
Inexistence de moyens matériels et financiers
Autres raisons
Inexistence d'un planning de suivi
Source : Données du tableau
n° 9
PS N°2 : Inexistence d'une base de données du suivi
physique et financier du PIP. Tableau N° 10 :
Données relatives au PS N°2
N°
|
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1
|
les difficultés de circulation de
l'information
|
10
|
38,46
|
2
|
l'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la DPSELF
et les autres
ministères dépensiers (le MPD, le MCVDD, le
MIT, etc.)
|
16
|
61,54
|
3
|
Autres raisons
|
0
|
0
|
Total
|
26
|
100
|
Source : Résultats de nos
enquêtes par questionnaire, 2019.
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Graphique N°3 : relatif aux
données du tableau n°10
61,54%
38,46%
l'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la DPSELF et
les autres ministères dépensiers (le MPD, le MCVDD, le MT,
etc.)
les difficultés de circulation de l'information
Source : Données du tableau
n° 10
PS N°3 : Faible taux d'exécution financière du
PIP Tableau N° 11 : Données relatives au
PS N°3
N°
|
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1
|
le non-respect du plan de
consommation des crédits
|
10
|
38,46
|
2
|
Lourdeur dans la procédure
d'exécution des dépenses publiques
|
14
|
53,85
|
3
|
Autres raisons
|
2
|
7,69
|
Total
|
26
|
100
|
Source : Résultats de nos
enquêtes par questionnaire, 2019.
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Graphique N° 4 : relatif aux
données du tableau n° 11
53,85%
7,69%
38,46%
Lourdeur dans la
procédure d'exécution des dépenses
publiques
Autres raisons
le non-respect du plan de consommation des crédits
Source : Données du tableau
n° 11
2- Analyse des données
L'analyse des données se fera en fonction des
problèmes spécifiques précédemment
identifiés.
Par rapport à la non-effectivité du suivi
des projets par la DSIP. Au sujet de notre problème
spécifique N°1 :
- Huit (08) personnes pensent que la
non-effectivité du suivi des projets par la DSIP est due à
l'inexistence d'un planning de suivi, soit un taux de 30,77 % ;
- Quatorze (14) personnes pensent que la
non-effectivité du suivi des projets par la DSIP est due à
l'inexistence de moyens matériels et financiers, soit un taux de 53,85 %
;
- Quatre (04) personnes affirment que la
non-effectivité du suivi des projets par la DSIP est due à
d'autres raisons, soit un taux de 15,38 %.
Conformément au seuil de décision retenu pour la
validation des causes réelles, l'inexistence de moyens matériels
et financiers explique le problème spécifique N°1. Cette
cause est au-dessus de la barre des 50% retenue comme seuil de
décision.
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Par rapport à l'inexistence d'une base de
données du suivi physique et financier du PIP. Au sujet de
notre problème spécifique N°2 :
- Dix (10) personnes pensent que
l'inexistence d'une base de données du suivi physique et financier du
PIP, est liée aux difficultés de circulation de l'information,
soit un taux de 38,46% ;
- Seize (16) personnes pensent que l'inexistence d'une base de
données du suivi physique et financier du PIP, est due à
l'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la DPSELF et les autres
ministères dépensiers (le MPD, le MCVDD, le MIT, etc.), soit un
taux de 61,54% ;
Conformément au seuil de décision retenu pour la
validation des causes réelles, l'absence d'interface du suivi du PIP
entre la DSIP, la DPSELF et les autres ministères dépensiers (le
MPD, le MCVDD, le MIT, etc.) explique le problème spécifique
N°2. Cette cause est au-dessus de la barre des 50% retenue comme seuil de
décision.
Par rapport au faible taux d'exécution
financière du PIP, Au sujet de notre problème
spécifique N°3 :
- Dix (10) personnes pensent que le faible
taux d'exécution financière du PIP est lié au non-respect
du plan de consommation des crédits, soit un taux de 38,46% ;
- Quatorze (14) personnes pensent que le
faible taux d'exécution financière du PIP est dû à
la lourdeur dans la procédure d'exécution des dépenses
publiques, soit un taux de 53,85% ;
- Deux (02) personnes affirment que le faible
taux d'exécution financière du PIP est due à d'autres
raisons, soit un taux de 7,69%.
Conformément au seuil de décision retenu pour la
validation des causes réelles, la lourdeur dans la procédure
d'exécution des dépenses publiques explique le problème
spécifique N°3. Cette cause est au-dessus de la barre des 50%
retenue comme seuil de décision.
Passons à présent aux étapes de
vérification des hypothèses et d'établissement du
diagnostic.
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B- Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic
1- Vérification des hypothèses
spécifiques ? Hypothèse N°1
Ici, notre hypothèse de départ est que la
non-effectivité du suivi des projets par la DSIP est due à
l'inexistence de moyens matériels et financiers. L'analyse des
résultats de nos enquêtes a permis d'identifier cette cause comme
étant réellement à la base du problème
spécifique N°1. L'hypothèse N°1 est donc
confirmée.
? Hypothèse N°2
Ici, notre hypothèse de départ est que
l'inexistence d'une base de données de suivi physique et financier du
PIP est due à l'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la
DPSELF et les autres ministères dépensiers (le MPD, le MCVDD, le
MIT, etc.). L'analyse des résultats de nos enquêtes a permis
d'identifier cette cause supposée comme étant réellement
à la base du problème spécifique N°2. Ainsi,
l'hypothèse N°2 est confirmée.
? Hypothèse N°3
Ici, notre hypothèse de départ est que le
faible taux d'exécution financière du PIP est dû à
la lourdeur dans la procédure d'exécution des dépenses
publiques. L'analyse des résultats de nos enquêtes a permis
d'identifier cette cause supposée comme étant réellement
à la base du problème spécifique N°3.
L'hypothèse N°3 est alors confirmée.
2- Etablissement du diagnostic Elément du
diagnostic lié au problème spécifique N°1
La non-effectivité du suivi des projets par la DSIP est
due à l'inexistence de moyens matériels et financiers.
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Elément du diagnostic lié au
problème spécifique N°2
L'inexistence d'une base de données de suivi physique et
financier du PIP est due à
l'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la DPSELF
et les autres ministères dépensiers (le MPD, le MCVDD, le MIT,
etc.)
Elément du diagnostic lié au
problème spécifique N°3
Le faible taux d'exécution financière du PIP est
dû à la lourdeur dans la procédure d'exécution des
dépenses publiques.
Paragraphe 2 : Approches de solutions et conditions de
mise en oeuvre
Il sera question ici de proposer dans un premier temps, les
solutions susceptibles de
pallier aux différents problèmes
spécifiques de notre étude et de déterminer dans un second
temps, les conditions de leur mise en oeuvre.
I- Propositions de solutions
Ce paragraphe regroupera les approches de solutions
liées aux problèmes spécifiques N°1, N°2 et
N°3.
A- Approches de solutions aux problèmes
spécifiques N°1 et N°2
1- Approches de solutions relatives à la
non-effectivité du suivi des projets par la DSIP
Le diagnostic de ce problème a
révélé comme cause, l'inexistence de moyens
matériels et financiers. Pour remédier à ce
problème, il a été proposé à la DSIP de se
doter des moyens adéquats pouvant lui faciliter les suivis, notamment en
matériels roulants, en matériels techniques et en frais de
missions. L'expression de ces besoins doit être intégrée
dans les prévisions budgétaires au moment du vote du budget. En
effet, une telle mesure participera à l'établissement et
l'opérationnalisation de bons plannings de suivi de l'exécution
des marchés liés au PIP. La DSIP pourra s'organiser en
étroite collaboration avec les différentes cellules de suivi des
marchés publics dès le démarrage des contrats afin de
disposer de façon progressive des informations sur le taux
d'exécution physique, et le taux
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des décaissements. Pour ce faire, il urge alors de
procéder à un déploiement des
délégués du Service de Suivi des Investissements Publics
implantés sur toute l'étendue du territoire national, dans chacun
des douze départements. Une autre alternative pourrait être
également celle d'élargir la compétence des
délégués du Contrôle Financier (CF) qui sont au
niveau départemental et aussi celle de nommer des
délégués du CF dans chaque ministère.
Il est suggéré également de se doter d'un
dispositif orienté «gestion» qui vise le respect des plans,
des délais et des règles (la «bonne gestion»), qui
privilégie la comparaison entre ce qui a été prévu
initialement et ce qui se réalise chemin faisant, qui répond en
premier lieu aux préoccupations du comité de pilotage et de
gestion du projet et de manière secondaire à celles des
organismes qui financent le projet et des autorités qui en autorisent la
réalisation. Ce dispositif de suivi traitera des informations concernant
l'utilisation des ressources allouées, le respect du chronogramme et du
plan de travail, ainsi que les réalisations des activités mises
en oeuvre. Il revient de déterminer les temps: la durée des
tâches, le chemin critique (le chemin dont la succession des tâches
donne la plus longue durée d'exécution et fournit le délai
d'achèvement le plus court), enfin les marges de liberté dans
l'accomplissement des tâches.
Au demeurant, pour rendre plus effectif le suivi des projets
par la DSIP, en plus de la mise à disposition de matériels
roulants, techniques et de moyens financiers, il faudra édicter un
manuel de procédure qui définisse les conditions de
réussite du suivi de l'exécution des projets contenus dans le
PIP. En effet, ce manuel servira de référence en la
matière en offrant une bonne gestion des informations et une meilleure
analyse des données issues du suivi réalisé. Ainsi, il
facilitera en temps utile la prise de décisions, assurera la
transparence et servira de base à l'évaluation des projets et
à la capitalisation de l'expérience.
2- Approches de solutions relatives à
l'inexistence d'une base de données du suivi physique et financier du
PIP
L'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la DPSELF
et les autres ministères dépensiers (le MPD, le MCVDD, le MIT,
etc.) est à l'origine de l'inexistence d'une base de données du
suivi physique et financier du PIP. Il urge donc au-delà de la collecte
des données, d'oeuvrer à la mise en place d'une banque de
données sur le suivi des
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Méric SOUNOU 64
projets à actualiser chaque fin de mois. La
fiabilité de cette banque de données résidera en la
définition d'une meilleure stratégie de circulation de
l'information, une meilleure collaboration entre les diverses directions
participant au suivi du PIP et aussi en la définition d'un
système cohérent de pré-archivage des données.
Ainsi, l'implémentation au sein de la DSIP, au sein de la DPSELF et au
sein de tous les autres ministères (notamment le MPD, le MCVDD, le MIT,
etc.), d'une plateforme du suivi des projets bien renseignée offrira en
cours d'année à tous les acteurs publics des précisons sur
les niveaux progressifs d'exécution physique et financier des natures de
projets en exécution. Par ailleurs, cette base chiffrée
(interface) imposant un cadre de recueil de données, permettra de
prévenir les risques d'échec ou d'abandons de projets à
travers des mesures coercitives nécessaires à leur
réussite.
En centralisant l'ensemble des données acquises sur les
projets, la base permettra de les exploiter sous un angle nouveau, et d'offrir
ainsi une vision globale des choses. De nombreuses interrogations, jusqu'alors
sans réponse, pourraient ainsi être en partie résolues. La
base permettra en effet de générer des rendus inédits en
élargissant notamment les possibilités de regroupements de
données. Afin de valoriser au mieux les diverses informations obtenues
grâce la base de données, la DSIP réalisera un travail de
communication auprès des acteurs des projets, par la diffusion sur le
site de la DGB des bulletins d'information, mais aussi lors de communications
à des colloques et séminaires.
Ainsi grâce à la base de données, de
nombreux paramètres peuvent être rapidement testés. Par
exemple : les niveaux de consommation financière du projet par rapport
au taux d'exécution physique ; l'impact des saisons et de
l'environnement sur les activités ; les attachements
réalisés ; les paiements effectués ; et tout facteur
externe ayant entravé la bonne exécution du projet.
Une fois l'ensemble des informations sur les projets saisi, la
base de données
pourra être très largement exploitée.
Grâce au tri et au filtre des requêtes, les facteurs susceptibles
d'influer sur la progression des activités peuvent par exemple
être recherchés.
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B- Approches de solutions relatives au faible taux
d'exécution financière du PIP
Rappelons que le faible taux d'exécution
financière du PIP est dû à la lourdeur dans la
procédure d'exécution des dépenses publiques. Il s'agira
donc de réorganiser la procédure d'exécution des
dépenses par la réduction de certaines étapes dans la
procédure d'exécution et la redynamisation des activités
ou tâches y afférentes. Pour ce faire, il revient d'imposer un
délai à chaque acteur de la chaîne d'exécution des
dépenses publiques notamment au trésor public pour plus de
célérité dans le paiement des acomptes des fournisseurs.
La DSIP est donc invitée à instruire les services
compétents à la réalisation à temps des
attachements devant servir au décompte. Il faut noter que cette question
du délai de paiement à déjà trouvé solution
dans le code des marchés publics en la loi n°2017-04 du 19 octobre
2017 qui précise que tout représentant de l'autorité
contractante est tenu de procéder au paiement des acomptes et du solde
dans un délai qui ne peut dépasser soixante jours (60 jours)
à compter de la réception de la facture. Ainsi, il revient de
déduire que le respect de ce délai par l'ensemble des acteurs de
la chaine des dépenses publiques permettra d'optimiser le niveau
d'exécution financière des projets avec pour corollaire une
célérité dans les travaux. Cette mesure doit, pour
être efficace se faire accompagner de l'utilisation systématique
des fiches de suivi des délais de traitement et de paiement des
acomptes. Les acteurs intervenants dans l'exécution du PIP doivent
également oeuvrer au respect des plans de consommation des
crédits en lien direct au planning d'exécution. Ce plan renseigne
sur les activités à mener trimestriellement et les ressources
destinées à leur mise en oeuvre effective. Son respect
participera à coup sûr à une exécution efficace du
budget en investissements et permettra d'accroitre les réalisations
d'infrastructures au niveau national. Par ailleurs, ceci appelle à une
redynamisation du rythme de recouvrement des recettes à travers une
revue de la politique de mobilisation des ressources et la mise à
disposition des crédits d'investissements publics aux gestionnaires de
projet dès le vote du budget. De telles mesures permettront au
trésor public de disposer d'une quantité suffisante de
disponibilités financières à tout moment.
Une autre mesure sera celle de la sanction sans complaisance,
des entrepreneurs
indélicats, conformément aux clauses des cahiers
de charges. Une application effective du paiement de pénalités ou
des intérêts moratoires de retard en ce qui concerne le respect
des
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Méric SOUNOU 66
délais contractuels, selon que le retard provient du
titulaire du marché et de l'autorité contractante, contraindra
chaque acteur à plus d'optimisation dans l'exécution des
projets.
Une dernière solution, résidera en l'application
effective de la réforme de l'apurement des dettes qui consistera
à ce que les dettes des années antérieures soient
payées avant les engagements de l'exercice concerné. Cette
précaution permettra de ne pas accumuler les dettes et de ne pas
enregistrer des cas de projets à faible taux d'exécution.
II- Conditions de mise en oeuvre des solutions
proposées
Il s'agira des recommandations faites à l'endroit de la
DGB, des autorités contractantes et autres structures
concernées.
A- Recommandations à l'endroit de la DGB
La mise en oeuvre des solutions aux causes des problèmes
spécifiques n°1 et n°2
nécessite un certain nombre de conditions. Pour cette
raison, il est recommandé aux autorités de la DGB :
- d'améliorer le réalisme et la
sincérité du budget ;
- la prise en compte dans le projet de loi de
finances, des besoins en matériels de travail pour les missions de suivi
physique des marchés publics ;
- le renforcement de la DSIP en cadres
techniques spécialisés en réalisation d'infrastructures
(ex : du génie civil) par rapport à ses attributions en
instaurant des divisions et des sections ;
- la mise en place d'une politique de
renforcement des capacités du personnel chargé du suivi;
- l'élaboration d'un manuel de
procédures pour le suivi-évaluation des projets inscrits au PIP
et l'élaboration d'un planning précis pour le suivi de
l'exécution des marchés relatifs au PIP;
- la conception d'une base de données
permettant un suivi rigoureux de l'exécution des marchés publics
liés au PIP ;
- la création d'un service
statistique, en vue de disposer d'informations nécessaires en temps
opportun sur l'exécution des projets inscrits au PIP ;
- la création d'une plateforme mettant
en réseaux la DSIP, la DPSELF et tous les autres ministères
participant à l'exécution du PIP à travailler en
équipe ;
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Méric SOUNOU 67
- la réalisation et l'utilisation au
sein de la DGB d'un tableau de bord pour le suivi de l'exécution du PIP.
Ce tableau permettra d'avoir une vision synthétique des projets et de
faciliter le suivi des obligations qui en découlent.
B- Recommandations à l'endroit des
autorités
contractantes et autres structures
concernées
Ici, il est vivement recommandé:
- d'instruire les maitres d'ouvrages à
fournir à la DSIP toutes les informations concernant la
réalisation des ouvrages ou des marchés relatives au PIP et
devant contribuées à la mise en place et à l'actualisation
effective des bases de données fiables du PIP ;
- de définir clairement les
modalités du contrôle (contrôle technique, financier et
comptable sur son cocontractant) à effectuer par les maîtres
d'ouvrage public.
- que la Direction Générale du
Matériel et de la Logistique et la Direction de l'Administration
Financière du Ministère de l'Economie et des Finances, veillent
à pourvoir la DSIP en matériels roulants en vue de lui faciliter
l'accomplissement de ses tâches ;
- que tous les ministères
démarrent les projets dont les ressources prévues sont
disponibles pour assurer, de façon continue, l'exécution des
travaux dans le délai.
- que les ministères sectoriels
finalisent avant la transmission du budget de l'année
considérée, les outils de gestion de l'exécution du budget
(PTA, PCC et PPMP).
- que la DGTCP assouplisse la
procédure de décaissement de fonds au profit des cocontractants,
devant contribuer à la limitation des retards dans le paiement des
avances de démarrage ou des acomptes aux entreprises.
- que le gouvernement dynamise le rythme de
recouvrement des recettes des régies financières à travers
la mise en place d'une politique optimale de recouvrement des recettes de
l'Etat devant servir au paiement des dépenses.
Tout cela permettra à l'administration de s'acquitter
à bonne date de ses obligations financières.
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Tableau N° 12 : Tableau de
Synthèse de l'Etude (TSE)
Niveau d'analyse
|
Problèmes à résoudre
|
Objectif de la recherche
|
Causes réelles
|
Diagnostic de l'étude
|
Approches de solutions
|
Niveau général
|
Problème général :
|
Objectif général :
|
|
|
|
Défaillances dans le suivi de l'exécution du PIP
par la DSIP.
|
Déterminer les conditions du suivi efficace de
l'exécution du PIP par la DSIP
|
Niveaux spécifiques
|
1
2
3
|
Problème spécifique 1 :
|
Objectif de recherche 1 :
|
Cause réelle 1 :
|
La non-effectivité du
suivi des projets par la
DSIP est due à l'inexistence de moyens matériels
et financiers.
|
- doter la DSIP des moyens adéquats
pouvant faciliter les suivis, notamment en matériels
roulants, en matériels techniques et en frais de missions ;
- édicter un manuel de
procédure sur le suivi de l'exécution des projets contenus dans
le PIP.
|
Non-effectivité du suivi
des projets par la DSIP.
|
Identifier les mesures
effectives du suivi des projets par la DSIP.
|
Inexistence de
moyens matériels et financiers.
|
Problème spécifique 2 :
|
Objectif de recherche 2 :
|
Cause réelle 2 :
|
L'inexistence d'une
base de données de suivi physique et financier du PIP
est due à l'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la DPSELF
et les autres ministères dépensiers.
|
- mettre en place une banque de
données sur le suivi des projets à actualiser chaque fin de mois
;
- implémenter au sein de la DSIP, au
sein de la DPSELF et au sein de
tous les autres ministères, une plateforme du suivi
des projets bien renseignée.
|
Inexistence d'une base de données du suivi physique et
financier du PIP.
|
Rechercher les conditions de mise en place d'une base de
données du suivi physique et financier du PIP.
|
Absence
d'interface du suivi du PIP entre
la DSIP, la
DPSELF et les autres ministères dépensiers
|
Problème spécifique 3 :
|
Objectif de recherche 3:
|
Cause réelle 3 :
|
Le faible taux
d'exécution financière
du PIP est dû à la
lourdeur dans la
procédure d'exécution des dépenses
publiques.
|
- réaliser à temps les
attachements devant servir au décompte ;
- faire payer des pénalités ou
des intérêts moratoires de retard ;
- imposer un délai à chaque
acteur de la chaîne d'exécution des dépenses
publiques notamment au trésor public pour plus de
célérité dans le paiement des acomptes
|
Faible taux d'exécution
financière du PIP.
|
Définir les mesures
d'amélioration du taux d'exécution
financière du PIP.
|
Lourdeur dans la procédure
d'exécution des dépenses
publiques.
|
Source : Synthèse issue du
diagnostic et des propositions de solutions
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 68
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public
par la DSIP
CONCLUSION
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Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public
par la DSIP
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L'examen des défaillances du suivi du Programme
d'Investissement Public (PIP) par la DSIP, a permis d'identifier les facteurs
qui font obstacles au suivi efficace des investissements publics.
L'intérêt de notre étude réside dans la
nécessité d'améliorer les conditions du suivi efficace de
l'exécution des projets d'investissement publics, afin d'assurer
à l'Etat un investissement durable gage du développement. Ainsi,
le suivi des activités des titulaires de marchés revêt une
importance capitale pour la bonne marche de l'action publique et la
préservation de l'intérêt général. Il
conditionne la qualité de gestion de leurs activités car,
l'effectivité du suivi constitue un moyen certain pour éviter
à priori les dérives de gestion susceptibles de compromettre la
gestion performante du PIP. Notre stage au sein de la DGB aura permis de se
rendre compte que la DSIP rencontre d'énormes difficultés quant
aux activités de suivi de l'exécution du PIP. Ces
difficultés sont liées à la non-effectivité du
suivi des projets par la DSIP, à l'inexistence d'une base de
données du suivi physique et financier du PIP, et au faible taux
d'exécution financière du PIP. De tels constats ont conduit
à murir des réflexions visant l'amélioration du suivi de
l'exécution du PIP par la définition des objectifs
spécifiques que sont : identifier les mesures effectives du suivi des
projets par la DSIP, rechercher les conditions de mise en place d'une base de
données du suivi physique et financier du PIP et définir les
mesures d'amélioration du taux d'exécution financière du
PIP. Pour y parvenir, à la suite de la méthode
d'échantillonnage de commodité nous avons proposé des
approches de solutions en vue de la résolution des problèmes
spécifiques identifiés. Parmi ces solutions, retrouvons la mise
à disposition de matériels roulants, de matériels
techniques et de frais de missions à la DSIP, l'élaboration d'un
manuel de procédure sur le suivi de l'exécution du PIP, la
création d'une base de données sur le suivi des projets et
l'imposition de délai à chaque acteur de la chaîne
d'exécution des dépenses publiques. De même, des
recommandations ont été faites à l'endroit de la DGB, des
autorités contractantes et des autres acteurs participant à
l'exécution des projets, pour la mise en oeuvre des solutions
proposées à ces problèmes. La mise en oeuvre des solutions
proposées dans ce travail et des recommandations formulées
à l'endroit des autorités administratives permettront d'obtenir
de meilleures performances dans le suivi et la gestion du PIP. En effet, cette
étude ne constitue qu'une étape dans la recherche de solutions
à l'amélioration des conditions du suivi efficace de
l'exécution du PIP par la DSIP, aussi nous avons le ferme espoir que les
limites liées aux concepts administratifs et politiques à cette
étude seront comblées par la poursuite et le développement
d'autres recherches en la matière.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public
par la DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 71
RÉFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I- OUVRAGES
- P. ARNOULD et J. RENAUD, Guide de la gestion
industrielle : principe, méthode et outils, édition
Afnor, 2008, 372 p.
- M.C. GUENEAU, L'Afrique, les petits projets de
développement sont-ils efficaces ? ,
édition Harmattan, Coll. « Alternatives paysannes »,
Paris, 1986, 230 p.
- R. BUTTRICK, Guide exhaustif du management du
projet, 3ème édition Source d'Or, Paris,
2004, 492 p.
- G. GARDARIN, Bases de données,
édition Eyrolles, Paris, 5è tirage, 2003, 826 p.
- J. GAUDE et R. TREMBLAY, De l'importance des
systèmes d'information dans les programmes d'infrastructures rurales
dans les pays en développement, dans Revue Tiers Monde,
édition PUF, France, 1991, p.597-615
- OCDE, Investissement public efficace pour un
développement territorial inclusif et durable, dans Dialogue Maroc-OCDE
sur les politiques de développement territorial : Enjeux et
Recommandations pour une action publique coordonnée,
éditions OCDE, Paris, 2018, p.233-295
II- MEMOIRES
- NAHAM Félix, L'importance Du
Système De Suivi -Evaluation Dans Les Projets De Développement :
le cas de l'organisation non gouvernementale (ONG) jeunesse active pour la
lutte contre la pauvreté ; le VIH / SIDA et ses souffrances (JAPSSO),
Master II Spécialisé en Management des Entreprises
et des Organisations, Institut International
d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement,
2018.
- Loraine A. DAGBA, Analyse de la gestion des
Programmes d'Investissements Publics, à la Direction
Générale des Infrastructures du Ministère des
Infrastructures et des Transports, Mémoire de Master en
Administration des Finances et Trésor, ENAM, 2017.
- Médelian Daniel Prudencio GNIGLA,
Problématique d'une consommation optimale des crédits
du PIP au Ministère en charge de la Famille,
Mémoire de Master en Administration des Finances et Trésor, ENAM,
2013.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public
par la DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 72
- Aïcha MASSARY, Problématique de la
consommation optimale des crédits PIP financés sur budget
national au MJL, Mémoire de Master en Administration des
Finances et Trésor, ENAM, 2016.
- Prudence Ingrid NADJO, Contribution a une
gestion efficace des programmes d'investissements publics financés sur
ressources intérieures, Mémoire de Master en
Administration des Finances et Trésor, ENAM, 2015.
- Leiris V. ZOUMENOU, Analyse de la mise en oeuvre
efficace du Programme d'Investissements Publics, Mémoire
de Master en Administration des Finances et Trésor, ENAM, 2015.
- Floriane Derou R. BIO SANGA, La
problématique du financement des activités de
l'OGP-PAM, Mémoire de Master en Administration des
Finances et Trésor, ENAM, 2017.
- Gilles Ricardo PADONOU, Analyse de la gestion
comptable et financière de la CNSS du Bénin,
Mémoire de Master en Administration des Finances et Trésor, ENAM,
2018.
- Kabirou M. SALAOU & Marius Z. HOUNYE,
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissements Publics,
Mémoire de Licence Professionnelle en Finances Comptabilité,
ENEAM, 2016.
- Gustave Florent WHANNOU, Analyse du
système de suivi évaluation du programme
fast-track, Mémoire de Diplôme d'Études
Supérieures Spécialisées en Gestion des Projets, UAC,
2012.
- Freddy ETSHIKO LOLEKE, Mise en place d'une base
de données pour la détection et la prise en charge des couches
sociales défavorisées, Mémoire de Graduat en
Informatique de Gestion, Université Notre-Dame du Kasayi, 2008.
III- RAPPORTS ET NOTES
- Banque mondiale BENIN Rapport No.58009-BJ, Revue
des Dépenses Publiques Renforcer la Décentralisation pour
Améliorer la Fourniture de Services Publics, Juin 2012,
138 p.
- H. BENABDESSALAM, Infrastructures et Croissance
au Maroc : d'une analyse nationale vers une analyse
régionale, 2013, P.51-74.
- GECA PROSPECTIVE, Evaluation de la
déconcentration budgétaire au Bénin : Etat des lieux de la
mise en oeuvre de la réforme au Bénin, Avril 2010,
88 p.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public
par la DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 73
- M. Miller et S. Mustapha, La gestion de
l'investissement public : Un guide d'introduction à la gestion des
finances publiques, Octobre 2016, 26 p.
- Note de service N°1717/MEF/DC/SGM/DGB/DSIP du 24
novembre 2016 portant Attributions Organisation et Fonctionnement de la
Direction du suivi des Investissements et Provisions, Novembre 2016, 9
p.
IV- TEXTES LEGISLATIFS ET
REGLEMENTAIRES
- Loi Organique N°2013-14 du 27 septembre 2013
relative aux lois de Finances.
- Loi n°2016-24 du 24 Octobre 2016 portant cadre
juridique du Partenariat Public-Privé en République du
Bénin.
- Loi n°2017-04 du 19 octobre 2017 portant Code des
marchés publics en République du Bénin.
- Directive n°04/2005/CM/UEMOA du 09 décembre
2005 portant procédures de passation, d'exécution et de
règlement des marchés publics et des délégations de
service public dans l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine.
- Directive N°06/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009
relative aux lois de finances.
- Décret N°2014-571 du 07 Octobre 2014
portant Règlement Général sur la Comptabilité
Publique en République du Bénin.
- Décret N°2017-043 du 27 janvier 2017
portant attributions, composition et modalités de fonctionnement de
la cellule d'appui au Partenariat Public Privé en République du
Bénin.
- Arrêté N°2849-C/MEF/CAB/SGM/DGB/SP du 11
Aout 2016 portant Attributions, Organisation et Fonctionnement de la
Direction Générale du Budget.
V- WEBOGRAPHIE
1- http://budgetbenin.bj/ , aout 2019
2-
https://www.persee.fr/authority,
septembre 2019
3-
https://www
.memoireonline.com, septembre 2019
4-
https://www.fao.org, octobre
2019
5-
https://www.enviedentreprendre.com,
aout 2019
6-
https://www.weka.fr article
les-penalites-de-retard-a-la-loupe-14024, octobre 2019.
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
Annexe n°1 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DU SUIVI
DES INVESTISSEMENTS ET DES
PROVISIONS
DSIP
Secrétariat
SSP
SSI
RCS
DE
DDI N°1
DDI N°2
DDI N°3
DSI/EAC
DSI/MOD-PPP
Légende :
DSIP : Direction du Suivi des Investissements et des
Provisions
SSP : Service du Suivi des Provisions
SSI : Service du Suivi des Investissements
RCS : Régie Centrale Spéciale
DE : Division des Equipements
DDI N°1 : Division des Dépenses
Imprévisibles N°1
DDI N°2 : Division des Dépenses
Imprévisibles N°2
DDI N°3 : Division des Dépenses
Imprévisibles N°3
DSI/EAC : Division du Suivi des Investissements
Exécutés par l'Administration Centrale
DSI/MOD-PPP : Division du Suivi des Investissements
Exécutés en Maitrise d'Ouvrage Déléguée et
Partenariat Public-Privé
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 74
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public
par la DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial Méric
SOUNOU 75
Annexe n°2: QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour Monsieur/Madame,
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
professionnel de fin de formation en AFT au cycle II de l'Ecole Nationale
d'Administration et de Magistrature (ENAM), notre stage a été
réalisé à la Direction Générale du Budget
(DGB), plus précisément à la Direction du Suivi des
Investissements et des Provisions (DSIP). Ce questionnaire permettra de
collecter des données en vue de proposer des solutions pour un suivi
efficace du PIP.
Identification de l'enquêté
(facultatif)
Nom et prénoms :
Fonction :
Service : .
1- Qu'est ce qui justifie selon vous la non effectivité
du suivi des projets par la DSIP ? L'inexistence d'un planning de suivi ;
L'inexistence de moyens matériels et financiers ;
Autres raisons (à préciser)
2- Qu'est ce qui justifie selon vous l'inexistence d'une base
de données du suivi physique et financier du PIP ?
Les difficultés de circulation de l'information ;
L'absence d'interface du suivi du PIP entre la DSIP, la DPSELF
et les autres ministères dépensiers (le MPD, le MCVDD, le MIT,
etc.) ; Autres raisons (à préciser)
3- Qu'est ce qui justifie selon vous le faible taux
d'exécution financière ? Le non-respect du plan de consommation
des crédits ;
La lourdeur dans la procédure d'exécution des
dépenses publiques ;
Autres raisons (à préciser)
Merci pour votre aimable attention !
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
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TABLE DES MATIERES
DECLARATION D'ENGAGEMENT i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
IDENTIFICATION DU JURY iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS v
LISTE DES TABLEAUX vii
LISTE DES GRAPHIQUES vviii
LISTE DES ANNEXES viii
GLOSSAIRE ix
RÉSUMÉ xii
SOMMAIRE xiii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : APERÇU SUR LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET
4
Section 1 : Cadre contextuel de l'étude 5
Paragraphe 1 : Présentation générale de la
DGB 5
I- Attributions de la DGB 5
II- Structure organisationnelle 6
Paragraphe 2 : Cadre physique de l'étude : la DSIP 8
I- Attributions 8
II- Organisation 9
Section 2 : Environnement de la DGB 10
1-Le micro environnement 10
2-Le macro environnement 10
CHAPITRE II : LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE 12
Section 1 : Etat des lieux sur les activités de la DSIP
13
Paragraphe 1 : Observations de stage 13
I- Le Service du Suivi des Investissements 13
II- Le Service du Suivi des Provisions 19
Paragraphe 2 : Bilan des observations de stage 24
Section 2 : Identification de la problématique de
l'étude 25
Paragraphe 1 : Choix du problème à résoudre
et libellé du thème 25
I- Spécification de la problématique 25
A- Identification des problématiques possibles à
résoudre 25
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 77
B- Choix de la problématique 27
II- Libellé du thème de l'étude 28
A- Rappel de la problématique choisie et
spécifiée 29
B- Le sujet de l'étude 29
Paragraphe 2 : Choix de la perspective théorique
de réflexion sur le problème à résoudre et
formulation de la problématique de l'étude 29
I- Choix de la perspective théorique de réflexion
sur le problème à résoudre 29
A- Perspective théorique de réflexion sur le
problème général 30
B- Perspectives théoriques liées aux
problèmes spécifiques 30
1- Perspective théorique relative à la non-
effectivité du suivi des projets par la
DSIP 30
2- Perspective théorique relative à l'inexistence
d'une base de données du suivi
physique et financier du PIP 30
3- Perspective théorique relative au faible taux
d'exécution financière du PIP 31
II- Formulation de la problématique de l'étude
31
CHAPITRE III : CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE ET APPROCHES
DE
SOLUTIONS 33
Section 1 : Cadre conceptuel de l'étude 34
Paragraphe 1 : Cadre théorique 34
I- Cadre théorique de base de l'étude : objectifs
et hypothèses de recherche 34
A- Les objectifs de l'étude 34
1- Objectifs de développement 35
a- Objectif général de développement (OGD)
35
b- Objectifs spécifiques de développement (OSD)
35
2- Objectifs de recherche 35
a- Objectif général de recherche (OGR) 35
b- Objectifs spécifiques de recherche (OSR) 35
B- Les hypothèses et causes de l'étude 36
1- Causes et hypothèses liées à la
non-effectivité du suivi des projets par la DSIP36
2- Causes et hypothèses liées à
l'inexistence d'une base de données de suivi
physique et financier du PIP 37
3- Causes et hypothèses liées au faible taux
d'exécution financière du PIP 38
II- Tableau de bord de l'étude (TBE) 39
Paragraphe 2 : Revue de la littérature 41
I- Point des connaissances sur les défaillances dans le
suivi de l'exécution du PIP par la
DSIP. 43
II- Point des connaissances sur la non-effectivité du
suivi des projets par la DSIP 44
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
DSIP
III- Réalisé et soutenu par D. A. Martial
Méric SOUNOU 78
Point des connaissances sur l'inexistence d'une base de
données du suivi physique et
financier du PIP 47
IV- Point des connaissances sur le faible taux
d'exécution financière du PIP 49
Section 2 : Cadre méthodologique, approches de solutions
et conditions de mise en oeuvre 52
Paragraphe 1 : Cadre méthodologique 52
I- De la méthodologie aux enquêtes de
vérification des hypothèses 52
A- Méthodologie de recherche adoptée 52
1- Approche théorique 52
2- Méthodes empiriques 53
B- Enquêtes de vérification des hypothèses
53
1- Préparation de la collecte : identification de la
population et échantillonnage 53
2- Réalisation de l'enquête et limites des
données 54
II- Analyse des données, vérification des
hypothèses et établissement du diagnostic 56
A- Analyse des résultats 56
1- Présentation des données 56
2- Analyse des données 59
B- Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic 61
1- Vérification des hypothèses spécifiques
61
2- Etablissement du diagnostic 61
Paragraphe 2 : Approches de solutions et conditions de mise en
oeuvre 62
I- Propositions de solutions 62
A- Approches de solutions aux problèmes spécifiques
N°1 et N°2 62
1- Approches de solutions relatives à la
non-effectivité du suivi des projets par la
DSIP 62
2- Approches de solutions relatives à l'inexistence d'une
base de données du suivi
physique et financier du PIP 63
B- Approches de solutions relatives au faible taux
d'exécution financière du PIP 65
II- Conditions de mise en oeuvre des solutions proposées
66
A- Recommandations à l'endroit de la DGB 66
B- Recommandations à l'endroit des autorités
contractantes et autres structures
concernées 67
CONCLUSION 69
RÉFERÉNCES BIBLIOGRAPHIQUES 71
Annexe n°1 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DU SUIVI
DES
INVESTISSEMENTS ET DES PROVISIONS 74
Annexe n°2: QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 75
TABLE DES MATIERES 76