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Impact géopolitique de l'accord cadre d'Addis Abeba sur la stabilité de la RDC. Analyses et perspectives.


par Faustin UPONJURU MASTOLO
Université de Kinshasa - Licence en sciences politiques et administratives 2018
  

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CONCLUSION

Nous voici au terme de notre travail de fin d'études qui a porté sur la problématique de l'impact de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba de 2013 sur la stabilisation de la République Démocratique du Congo afin d'entrevoir des perspectives prometteuses pour que le pays redevienne maître de son destin dans les domaines de la défense et de la sécurité. C'est une angoisse à laquelle ne peut échapper un étudiant ou écrivain ou encore un chercheur qui a toujours « quelque chose » à ajouter. Pensant toujours jusqu'à la dernière minute précédent l'impression de ce travail, qu'il n'a pas dû dire l'essentiel de ce qu'il aurait pu dire, pensant à tort ou à raison de découvrir de contre sens, des idées et des commentaires superflus et pourtant un travail à la taille de celui-ci impose de tirer quelques conclusions.

Nos préoccupations ont tourné autour des questions suivantes :

? Les principes généraux auxquels se réfèrent les accords de paix dans la Région en général et de la RDC en particulier, et qui sont pour une énième fois repris dans l'Accord-cadre du 24 février 2013, avec des mécanismes similaires de suivi, sont-ils cette fois-ci respectés ?

? Quel est l'impact géopolitique de cet accord-cadre dans la région de Grands Lacs africains ?

? Quel est le bilan provisoire de l'accord-cadre d'Addis-Abeba six ans après sa signature ?

? Comment remédier durablement voire définitivement à cette situation de persistance et de récurrence des violences et de l'instabilité à l'Est de la RDC ?

A ce questionnement, nous avons avancé les hypothèses ci-après : l'accord cadre d'Addis-Abeba souffre du « manque de volonté politique » des signataires. Les pays signataires de l'accord cadre d'Addis-Abeba saluent les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de cet accord sans lequel la crise se serait déjà aggravée dans la région des Grands Lacs mais on note un certain manque de volonté politique manifeste de la part des pays signataires pour honorer les engagements pris dans le cadre de cet accord. Les principes généraux dudit accord-cadre ne sont pas strictement respectés par les signataires.

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L'impact géopolitique de l'accord-cadre d'Addis-Abeba a notamment permis une certaine accalmie dans les liens et les rapports qui existent entre les 11 Etats signataires. La RDC s'est engagée à opérer des réformes institutionnelles pour notamment renforcer l'autorité de l'Etat et les 10 autres Etats se sont engagés à ne plus soutenir directement ou indirectement la déstabilisation du Congo.

Nous estimons que le bilan provisoire de l'accord-cadre d'Addis-Abeba de 2013 est mitigé dans ce sens que cet accord continue à souffrir du manque de volonté politique des signataires en vue de son application stricte bien qu'il y a quelques progrès. L'insécurité persiste à l'Est du pays où les groupes armés locaux et étrangers soutenus par certains Etats voisins continuent à sévir en perpétrant de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité notamment au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri. D'où, les accusations répétées des autorités de la RDC contre le Rwanda et l'Ouganda plus particulièrement.

Pour remédier durablement et définitivement à cette situation d'instabilité à l'Est de la RDC, il faut avant tout une prise de conscience collective (révolution mentale de grande envergure) des gouvernants et gouvernés congolais pour travailler en vue de refonder l'Etat sur de bases nouvelles et solides, c'est-à-dire construire un Etat uni, fort, prospère et responsable qui serait avant tout au service des populations puis d'autres ; en érigeant une armée professionnelle, républicaine, bien rémunérée, bien équipée, capable de remplir de manière efficace et efficiente sa mission traditionnelle de défense de l'intégrité territoriale contre toutes les menaces internes et externes . Si non, le statuquo perdurera, c'est-à-dire l'ONU via la MONUSCO continuera à faire le babysitting pour assurer la paix et la sécurité en RDC en lieu et place des forces de défense et sécurité congolaises (FARDC, PNC, etc.). Et les pays voisins tels que le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi continueront à soutenir des groupes armés pour la déstabilisation continue de la RDC et la perpétuation du pillage de ses richesses naturelles. D'où, l'application stricte de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba par les 11 pays signataires dont la RDC, c'est-à-dire que chaque pays respecte scrupuleusement ses engagements. Ce qui conduira la sous-région des Grands Lacs africains en proie à l'instabilité chronique depuis des

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indépendances à la stabilité et au développement durable pour le bonheur de ses populations. Et passera du qualificatif de « ventre mou » de l'Afrique au qualificatif de « havre de paix » voire d'« épicentre du développement durable » du continent africain.

Pour la vérification de ces hypothèses, nous avons non seulement subdivisé notre travail en trois chapitres mais aussi empruntait un corps méthodologique composé de la méthode systémique et des techniques documentaire et celle d'interview libre.

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