III. PROBLEMATIQUE
La problématique est définie comme étant
la présentation d'un problème sous différents aspects ;
pour un travail scientifique, elle est l'ensemble des questions auxquelles le
chercheur va tâcher de répondre le long de son travail.
Les politiques économiques ont pour but d'atteindre les
quatre objectifs macroéconomiques. De ce fait, elles usent des divers
instruments tels que le taux d'intérêt directeur pour la politique
monétaire. En République Démocratique du Congo
l'institution en charge de la politique monétaire est la Banque Centrale
du Congo (BCC).
La BCC, depuis quelques années, s'est vue prendre une
place très importante dans la conduite de l'économie nationale.
De lors, nous avons remarqué que le pays connaît une croissance
effective. Bien qu'accompagné des fluctuations, le PIB réel sur
base de l'année 2005 est passé de 4 602 626,4 millions de CDF en
2000 à 10 092 840,2 millions de CDF en 2014 (rapport annuel BCC 2017).
Cela prouve à suffisance les efforts fournis par le pouvoir public pour
réaliser les objectifs économiques malgré l'inflation qui,
évoluant dans le même sens que la croissance économique,
rend un tout petit peu mitigé le bilan de la BCC.
Ainsi après avoir observé tout cela, nous nous
devons de répondre aux questions suivantes:
- Quel est apport total de la politique monétaire
menée par la BCC dans l'évolution du PIB en R.D.Congo
?
- Quels pourraient être les éléments
qui limitent les effets de cette dernière ?
IV. HYPOTHESES
Dans le cadre de la présente étude, nous
signalons dès le départ que la politique monétaire
menée par la BCC, malgré le fait qu'elle tend à atteindre
ses objectifs n'a pas d'impacts considérables sur le
développement économique de la République
Démocratique du Congo. Eu égard aux problèmes ainsi
évoqués, quelques hypothèses peuvent être
formulées :
Il est évident que la politique monétaire en
R.D.Congo peut avoir un impact positif sur le niveau de production en usant des
bons instruments, et en optant pour des meilleures voies de transmission. Ainsi
les entreprises pourront avoir facilement accès aux crédits, cela
grâce à un encadrement et une sélectivité des
crédits optimal;
Une bonne politique de gestion de crédit permettrait
aux banques commerciales d'avoir plus de garantie pour poursuivre leurs
activités et diminuer considérablement un certain nombre des
risques bancaires. Le crédit permet d'accroitre le niveau de la
demande
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(consommation et investissement) qui, comme le montre la
théorie keynésienne, stimule la production ;
Une gestion parfaite du taux directeur a un impact non
négligeable sur la production, car ce dernier détermine le niveau
des investissements. Il en est de même pour la quantité de la
masse monétaire, plus de monnaie en circulation incite à la
consommation et à la production ;
Parmi les limites de la politique monétaire en
R.D.Congo, il y a sa non-indépendance, la prédominance de la
politique budgétaire, le faible taux de bancarisation, le niveau
élevé
du secteur informel et surtout le taux élevé du
niveau de dollarisation de l'économie ;
Le secteur minier est le principal acteur de la croissance en
R.D.Congo. Le boom minier de la fin de la première décennie du
21e siècle a fortement influé sur le PIB. En outre,
l'apport du système financier n'est pas à négliger, la
naissance de plusieurs banques commerciales a conduit à la bancarisation
des divers agents et a permis à ce que la banque puisse retrouver sa
place d'intermédiaire dans le circuit économique. Ainsi la BCC a
pu bénéficier de cette situation pour mener à bien sa
politique monétaire ;
Le rôle de la politique monétaire est en
continuel accroissement, le système financier commence à
être de plus en plus indispensable dans la conduite de l'économie
et permet ainsi de donner à la BCC une plus grande marge de manoeuvre
dans sa politique monétaire.
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