Le mouvement féminin et féministe au nord du Maroc. Objectifs et répertoire d'actions: 1990-2010par Fadma Ouaiaou ULB - Master 2011 |
I.1. Intérêt du sujetDes recherches précédentes sur le féminisme marocain m'ont amenée à me questionner sur la situation de la femme marocaine en général et sur le travail de terrain des associations féminines dans la région du nord du Maroc en particulier. De ces travaux, de nouvelles interrogations sont nées qui me poussent aujourd'hui à vouloir continuer la recherche. I.2. Contexte de la rechercheMon travail, réalisé entre 2000 et 2007, a mis en exergue la marginalisation de la femme marocaine en général. En réaction à cet état de fait, la Région du nord du Maroc a vu se développer un réseau d'associations féministes oeuvrant à l'émancipation des femmes de la région. Ce travailm'a, en effet, amenée à conclureà quel point la femme, au Nord du Maroc,rencontre des obstacles imposés par la nature traditionnelle et patriarcale1(*) de la société.La seconde conclusionest celle de la marginalisation de larégion qui entraîne une féminisation de la pauvreté. La troisièmeconclusion concerne le statut juridique de la femme qui, jusqu'à sa reforme en 2004, était lui-même un obstacle à l'émancipation des femmes. Des articles que je publierai par la suite (entre 2004 et 2008), il en est ressorti que le mouvement féministe du Nord n'est pas un mouvement uniforme. Composés de très nombreux types d'associations, il ne coule en effet pas d'un même flot, dans une seule direction, mais bien dans des sens qui souvent divergent voir s'opposent et se contraignent. Et cette fragmentation, affaiblit le mouvement. Les courants principaux du mouvement et qui le tiraille et l'affaiblisse sont 1) Le féminisme universaliste2(*) ; 2) Le féminisme islamiste ; 3) Le féminisme d'Etat3(*). Le féminisme universaliste renvoie à l'ensemble des associations féminines qui adoptent le référentiel universel des Droits humains de la Femme4(*). Concernant le féminisme islamiste, il émerge avec plus de clarté au début des années 2000. A cette occasion, la fragmentation du mouvement féministe se marque davantage. Ceci est dû au débat autour du plan d'action national pour l'intégration de la femme au développement ((PANIFD)5(*). Dans le plan initial existait une référence universelle aux Droits Humains de la Femme6(*).Les islamistes s'y sont opposés. Une telle référence représentant, selon eux, une menace envers la tradition islamique et, bien plus, constituait un pas supplémentaire vers l'occidentalisation de la société marocaine. Cela s'est traduit par des violences urbaines répétées. Le gouvernement a retiré le plan, et a appelé à l'arbitrage royal7(*). Enavril 2001, le roidésigneune commissionen vue de changer le Code du statut personnel (1957). La commissionclôture ses travaux en octobre 2003, et depuis février 2004,le code réforméest entré en vigueur etest connusous le nom de Code de la famille8(*). Cette intervention royale officielle recouvre une importance fondamentale dans le développement du paysage du mouvement féministe marocain. En effet, à partir de ce moment, l'Etat joue un rôle actif développant une politique interventionniste en la matière. Mais une question doit ici être posée : si l'objet de la politique d'Etat en matière de féminisme dans les pays démocratiques est clairement défini et doté des instruments nécessaires à sa mise en place (nous pensons ici à un Ministère, à des budgets, promotions des droits, égalité entre les hommes et les femmes basée sur l'approche genre,...), qu'en est-il pour les Etats dits non démocratiques ou en transition dont le Maroc fait partie ? La récupération et l'instrumentalisation sont ici, les pièges. De fait, nous avons observé un constant jeu de va-et-vient de la politique gouvernementale marocaine en la matière. Tantôt reprenant les idées des associations universalistes tantôt celles des associations islamistes, l'Etat contribue tout au moinsà la dispersion du mouvement. En outre, d'autres de mes articles publiés ultérieurement traitaient du sujet de la place de la femme dans la société marocaine. Il en ressort que les femmes marocaines souffrent d'une exclusion de la sphère publique et d'une domination masculine dans la sphère privée. Le constat va plus loin. La marginalisation se rencontre même au niveau de l'associatif. Les projets peuvent être pensés sans elles et donc passer à côtés de leurs besoins et de leurs demandes réelles. Elles sont par là, exclues de fait des bénéfices des projets. Tout ceci nous pousse aujourd'hui à étudier «Le mouvement féminin et féministe au Nord du Maroc.Objectifs et répertoire d'actions : 1990-2010», thème du présent mémoire. L'enjeu : confronter la situation du mouvement féministe au nord du Maroc et tenter de comprendre pourquoi ce mouvement n'a pas réussi à construireune unité et une identité cohérentequiadopte la référence universelle. Au moment d'entamer notre recherche, il est bon de passer en revue les paramètres sociaux, culturels, religieux et politiques qu'il faudra à chaque instant prendre en compte dans le cadre de notre analyse ; ces paramètres orientant et conditionnant la réalité de l'aire étudiée: - Le poids prégnant de la religion et de la tradition dans la région du nord du Maroc ; - Le système de parenté dans la région fait partie du système patriarcale du pourtour méditerranéen ; - La montéedes mouvements conservateurs au sein d'associations de quartiers ont occasionné un recul des progrès réalisés par les combats des mouvements féministesuniversalistes menés depuis les années 1980 ; - La nature du régime de la monarchie marocaine repose autant sur le politique que sur le religieux. Cette nature ambivalente encadre les décisions prises pour développer la condition féminine ; - La Multiplicité des intervenants sur la question de la Femme : l'Etat à travers ses appareils (ministères et administrations) ; les mouvements sociaux avec les associations féminines (universalistes et particularistes) ; les organisations internationales (bailleurs de fonds). Ces paramètres viennent se greffer sur le tissu d'un contexte plus large, national et international. Jusqu'en 1956, veille de l'indépendance du Maroc, la femme marocaine à l'égal de l'homme a contribué à la résistance dans les rangs des nationalistes contre le colonisateur. Mais, en 1958, l'élaboration du Code du statut personnel, a montré que les responsables et les nationalistes ont tourné le dos à la femme marocaine dans ce que le statut représentait un recul, excluant désormais les femmes de la sphère publique, il légitimait la suprématie des hommes dans la sphère privée.« Un long hiver »9(*) commençait qui coïncide avec les années de plomb10(*) Il faudra attendre 1975, pour qu'à l'aune des engagements et initiatives internationales en faveur des femmes (les nations Unies organise des conférences pour les femmes depuis 1975 chaque dix ans, et pendant chaque décennie, d'importantes décisions sont prises en faveur des droits de la femme11(*). Au Maroc, la première association féminine ADFM12(*) est créée en 1985. Le véritable combat féministe au Maroc est lancé et fleurissent des associations féminines fondées par des militantes des partis de gauche. L'espoir d'apporter des changements au statut juridique de la femme naît. Dans un double mouvement, des changements juridiques modifieraient la mentalité de la région marquée par le patriarcat. L'ouverture politique du Régime, va se couronner par l'arrivé de la période de transition démocratique avec le gouvernement d'alternance. A partir de 1999, les féministes vont être confrontées à une réalité émergente : l'islamisme. Cette année, en effet, sera marquée par un évènement majeur : le gouvernement d'alternance13(*) a élaboré le PANIFD. La société politique et civile réagit de façon passionnelle, ce qui provoque une violente scission de la société marocaine en deux camps : les islamistes / conservateurs et les universalistes / modernistes. Des associations et des partis politiques islamistes vontintégrer la mosaïque politique du Maroc, instauré par le nouveau roi (Mohammed VI). Le mouvement féministe se trouve alors confronté à un autre obstacle, celui d'une division qui touche son unité.Ceciafaitl'échec du PANIFD, « un échec d'un Islam sexuellement démocrate (Marche de Rabat) face à un Islam phallocrate (Marche de Casablanca)»14(*). Ce constat va ouvrir un chantier de mobilisation féminine caractérisée par des réseaux et des partenariats pour contrer cette nouvelle réalité qui existait déjà mais qui se dévoile à haute voix. Cette tendanceconservatriceva trouver dans la région du nordun écho et un champ fertile pour une telle stratégie. L'analyse des programmes mis en place par le gouvernement marocain en matière de politique sociale destinée aux femmes, nous révèle l'absence d'une approche globale et cohérente au niveau des choix sociaux et de leur financement. La «tendance à cantonner les programmes et les actions ciblant les femmes dans les départements sociaux, faiblement dotés de ressources humaines et financières, fait qu'au lieu de contribuer effectivement à la promotion des femmes, ces programmes ont, tout au contraire, participé à une construction des identités féminines étroitement et parfois exclusivement liées à la famille.»15(*). Cette politique a donné la place aux idées des traditionalistes se répandant qui situent la femme dans un rôle étroitement lié à la famille (mère) active à la sphère privée, et non à une citoyenne qui jouit de sa place dans la sphère publique de la société. Une vision partagée par les associations et les partis islamistes17(*). Il importe maintenant d'approcher les rapports d'alliances et d'oppositions des acteurs sociaux avec l'Etat. Comment l'Etat crée un équilibre entre la référence islamique et la référence universelle des droits humains, particulièrement le statut juridique de la femme ? Dans cette perspective, comment les composantes du féminisme marocain (étatique, islamiste et universaliste) se positionnent par rapport à la condition féminine ? Pourquoi malgré les luttes et les mobilisations féminines, le féminismeuniversaliste n'a pas réussi à construire une théorie cohérente ? L'analyse du discours sur la condition féminine révèle les lacunes et les contradictions de tous les discours visant les droits humains de la femmeproclamés par les institutions de l'Etatet qui adoptent encore et toujours une tendance patriarcale des manifestes : «Il faut reconnaître que les hommes politiques, toutes tendances confondues sont conservateurs. Sur la question de la femme, force est de constater que la monarchie a été à l'avant-garde ou, du moins, a eu une double attitude, à la fois moderniste et conservatrice ». Nous entrevoyons l'idée qui défend que l'Etat ou El Makhezen18(*) a toujours essayé de domestiquer les associations pour qu'elles ne représentent pas un contre-pouvoir. Il a même, à plusieurs reprises, adapté son discours et ses projets sociaux19(*). Nous pouvons aussi remarquer qu'il y a, parfois, dans le chef du mouvement féministe une avance pratique sur les discours, ou l'inverse. C'est ce que nous allons tenter de démontrer grâce à des entretiens réalisés avec des responsables d'un échantillon des associations féministes comme méthode choisie, mais aussi par des observations personnelles accumulées pendant une période de travail au sein d'associations féminines du nord du Maroc. Notre recherche a pour but alors, d'approcher la mobilisation des femmes marocaines durant les vingt dernières années et de montrer que cette mobilisation a été transformée de la mobilisation sans émancipation 20(*) durant la guerre de l'indépendance à une participation féminine active pendant la période étudiée. Au cours de cette période,qui s'étend de 1990 à nos jours, les politiques d'ajustement structurel ont été plus lourdes pour la situation de la femme que pour celle des hommes. Concrètement: une féminisation de la pauvreté, un taux plus élevé de filles non scolarisées, ou qui abandonnent le parcours scolaire pour subvenir aux besoins de leurs familles, un taux de violence conjugale qui augmente de façon significative entre 1990 et 2000. Si cette dernière est basée sur le statut juridique inégalitaire entre l'homme et la femme au sein du couple,elle résulte également de problèmes économiques et sociaux. Au niveau local, la période particulière qui s'étend de 1998 à 2001 voit l'émergence de nombreuses associations de quartiers dont le terreau est islamiste. Ces associations visent les femmes comme premières bénéficiaires de leurs activités. Mobilisées par des projets qui répondent à leurs besoins, les femmes se voyaient en même temps engagées dans les objectifs religieux de ces associations. C'est ainsi que l'on voit, le retour marqué du voile parmi elles, une fréquentation féminine plus massive des mosquées. Le phénomène se répand d'autant mieux que l'image de la musulmane pratiquante façonnée au sein des premières associations facilitera la création d'associations filles à travers la région21(*). Simultanément, bien que dans une moindre mesure, ce phénomène régional de propagation s'observe aussi au niveau des associations féminines de type universaliste22(*). Au niveau national, survient « un coup d'Etat moral »23(*) qui passe inaperçu dans les études historiques, mais qui a bouleversé la société marocaine traditionnelle. Il s'agit de l'affaire du commissaire Tabet en 1993, tant médiatisée. Elle a sollicité pour la première fois, un débat de société sur les sujets tabous du sexe, de la violence, des abus de l'Etat. Tabet, un commissaire haut gradé abuse de son pouvoir pour violer, torturer et filmer 1060 jeunes filles et femmes mariées entre 1990 et 1993. Tabet sera condamné à mort.Les associations féminines seront portéesparties civiles durant le procès. L'affaire va ouvrir les yeux des médias et de la presse mais aussi ceux de l'opinion publique sur les violences faites aux femmes, dans lesilence, dans le cadre de la sphère publique et de la sphère privée, et toujours avec la complicité des autorités et des populations. Des réactions en chaines. En 1993, les premières réformes du Code du statut personnel sont élaborées ; le fruit de la mobilisation conduite par UAF (union de l'action féminine), qui a réussit à rassembler un million de signature pour l'obtention de cette réforme.Une victoire mitigée : les modifications de quelques articles du CSP étant jugées trop timides. Les associations féminines locales et nationales mettront en place des centres d'écoute et d'orientation pour les femmes victimes de violence24(*). De son côté, l'Etat va élaborer une stratégie de lutte contre la violence à l'égard des femmes, un peu plus tard en 2002. Les mobilisations suivent avec le PANIFD en 1998, et quatre ans plus tard lors de l'élaboration du nouveau Code du statut personnel qui devient désormais Code de la famille en 2004. Un nouveau bras de fer s'engage entre le mouvement féministe marocain et l'Etat dans l'application du Code de la famille,autrement appelé : Moudawana Al Osra dont les rapports des associations, principalement de la ligue démocratique des droits des femmes, prouvent que le Code de la famille a suscité des problèmes et des obstacles structurels et moraux dans l'application, six ans de sa mise en place. Au niveau international, la période étudiée (1990- 2010) voit un tournant historique : la chute du bloc socialiste symbolisée par la destruction du mur de Berlin fin 1989. La géographie politique du monde change. Le monde ne sera plus divisé en deux blocs, certes opposés dans une guerre, la Guerre Froide mais garant d'un certain équilibre. La fin de la Guerre Froide rompt l'équilibre, engendrant de nombreuses guerres civiles, des conflits armés et des génocides ; un changement radical de régime géopolitique mondial. Paradoxalement, le statut des femmes dans le monde connait une évolution positive avec l'organisation des conférences sur la Femme : 4ème conférence sur la Femme à Pékinqui a été l'occasion d'un véritable traitement des rapports de l'égalité entreles sexes et l'adoption de l'approche genre dans le traitement de ces rapports. La conférence a été organisée en 1995, cette conférence qui va être suivie des réunions mondiales pourl'évaluation et le suivi des recommandations de la conférence de Pékin 199525(*). C'est aussil'époque des marches mondiales des femmes. En effet, la première marche mondiale est organisée en 200026(*), sous thématique spécifique pour chaque région. Ainsi pour le Maroc, la première marcheest organisée le 12 mars 2000 à Rabat avec le slogan : « Nous partageons la terre, partageons ses biens ». 2000 est aussi l'année qui va marquer l'histoire du féminisme marocain avec les deux marches organisées à Casablanca et Rabat. Ainsi, les marches mondiales se succédèrent tout au longde la période étudiée. Parallèlement, le gouvernement marocain s'engage dans le processus de ratification des conventions internationales des droits des femmes, avec des réserves, il est vrai, mais cela motivera le mouvement féministe marocain à poser d'autres revendications et à mener de nouvelles contestations. * 1La région fait partie du système patriarcal répandu en méditerranée * 2Universaliste = qui adopte le référentiel des conventions internationales des droits humains conclues par les nations unies. * 3Le nom qu'a donné le sociologue marocaine Dialmy pour désigner toutes les interventions de l'Etat marocain dans la condition féminine. * 4 Représentés par la charte internationale des droits humains, les pactes, les conventions et les déclarations émanant de l'ONU et des organisations concernées traitants les droits humains de la femme. * 5Le Plan d'Action National pour l'Intégration de la Femme dans le Développement * 6En particulier la convention internationale d'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes * 7Cette tâche garantie au Roi depuis la première constitution de 1962, et demeure encore dans la nouvelle constitution de 2011. * 8Aussi connu sous le nom moudawana AlOusra (voir Glossaire pour plus d'explication). * 9Expression empruntée à Zakya Daoud, (1996), le féminisme et politique au Maghreb : sept décennies de lutte, Casablanca : EDDIF * 10Période des violations graves des droits humains commis par le régime, elle a durée plus de 30 ans (début des années 1960 jusqu'à début des années 1990). * 11La Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, (CEDAW) a adopté par l'assemblée générale des Nations Unies en décembre 1979. * 12Association Démocratique des Femmes du Maroc, première association indépendante créée par des militantes de gauche à Rabat. * 13Cette expérience qui n'a pas été prolongé, a été marquée par la nomination du premier ministre departi socialiste de l'opposition en 1997pour la première fois après les années de plomb. * 14DIALMY, A. (2004), « Le féminisme marocain et la modernisation du droit de la famille », in femmes et Etat de droit, sous la direction de F. GHISSASSI & A. MOULAYRCHID, 121- 135, Rabat : Dar Al Qalam. * 15ADFM.(2004),Le processus d'examen et d'évaluation des progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Programme d'action de Beijing en Afrique (Beijing + 10) : Rapport des ONG au Maroc, p 5. 16 Pour les islamistes, la famille reste la cellule de la société, il faut alors mener des projets en faveur de la femme et l'enfant, ainsi comme le construit la politique du gouvernement, en mettant en place un ministère des affaires socialespour traiter les problèmes liés au genre et la femme. * 17 RAJI, H. (2005), l'injustice faite aux femmes en terre d'Islam, www.mediterranéas.org, Consulté le 20novembre 2010. * 18L'ordre jugé nécessaire et consolidé par un recours illimité à la violence. Il exprime la nudité de l'exercice de l'autorité et de la raison politique, dénué de toute morale ou sentiment », inTOZY, M.(1999), Monarchie et islam politique au Maroc, Paris : L'Harmattan, p 43. * 19 Exemple : La réforme du code de la famille, la stratégie de lutte contre la violence faite aux femmes, Initiative nationale de développement humain. * 20MOLYNEUX, M. (2000), « mobilisation sans émancipation ?Participation des femmes, Etat et révolution au Nicaragua », in Le genre : un outil nécessaire, cahier genre et développement, sous la direction de J, Basilliat & C, Vershcuur, 123-131,Paris : L'Harmattan, Paris. * 21Observation directe pendant la période de travail, à cette époque il y'a une émergence des associations de quartiers à Tanger qui se lancent dans des grands projets de développement. Ces associations ont toutesune tendance islamiste, exemple : association Mesnana Rahrah, association Deradeb ain Hayani, association Hay ben Kirane) ces noms sont aussi des noms des quartiers défavorisésde Tanger. * 22Parmi ces associations, les associations de notre échantillon qui ont été créées entre 1996 et 2003 * 23 DAOUD, Z. (1996),Féminisme et politique au Maghreb : sept décennies de lutte,Casablanca : EDDIF * 24Les deux premiers centres sont créés à Casablanca en 1996 par l'association UAF et en 1997 par ADFM * 25 Les conférences sont : Pékin + 5, Pékin +1O, Pékin + 15 * 26La première marche mondiale des femmes a été décidée lors de la conférence de Pékin de 1995 à l'initiative de la délégation du Canada. En 2000 les marches ont été organisées à travers 143 pays, entrele 8 mars, journée de la femme et le 17 octobre, journée mondiale contre la pauvreté. |
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