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Monnaie électronique et son incidence sur la vie socio économique des agents utilisateurs de la ville de Mbujimayi: cas de Orange money


par Bienvenu Kazadi
Université officielle de Mbujimayi  - Graduat  2021
  

Disponible en mode multipage

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    I.INTRODUCTION

    Depuis plusieurs années, la situation économique de l'Afrique s'est accélérée, impulsant au continent une nouvelle dynamique de croissance. Parmi les mutations les plus spectaculaires observées, le secteur bancaire est sans doute l'un de ceux qui ont connu les plus importantes transformations.

    Pourtant, la majeure partie des africains ne possède toujours pas des comptes bancaires classiques et doit encore trop souvent compter sur des paiements en espèces ou passer par des services informels, afin de réaliser quotidiennement leurs transactions et autres paiements. (Pfaff SA. et Ndambu J, 2018).

    Face à ce faible niveau d'inclusion financière, une opportunité a vu le jour pour les oubliés du système bancaire : le mobile money ou l'argent mobile. Lancé pour la première fois au Kenya en 2007 par l'opérateur Safaricom (filiale du groupe britannique de télécommunication Vodafone), le mobile money est aujourd'hui un franc succès, dont le modèle est désormais reproduit dans 89 pays à travers le monde.

    Ce « succès story » de l'opération kenyane eût un écho retentissant et les plus importants opérateurs mobiles du continent, accompagnés d'établissements bancaires se sont successivement lancés sur ce qui est considéré aujourd'hui comme l'une des plus importantes innovations africaines de l'histoire.

    Ainsi, un an après sa cousine kenyane, l'opérateur mobile français Orange lance lui aussi son service « Orange money » présent aujourd'hui dans 14 pays dans le monde dont 11 en Afrique. Comme elle, une liste très longue de groupes de télécommunications propose désormais des services similaires à travers le continent. C'est le cas

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    notamment de l'indien Airtel, de l'Emirati Etisalat, du Sud-Africain MTN et de plusieurs autres opérateurs nationaux et internationaux.

    (Dias D et Stochen S, 2018) estiment aujourd'hui à 2 millions les utilisateurs actifs des services financiers à partir du téléphone en RDC sur un total de 35 millions d'abonnés à la téléphonie cellulaire.

    II. PHENOMENE OBSERVE

    Comme dans d'autres pays en voie de développement, l'économie de la République Démocratique du Congo (RDC) est dominée par les activités informelles, c'est-à-dire, des PME qui n'ont pas d'existence juridique et qui échappent au contrôle des services de l'Etat.

    A cause de la faiblesse des revenus de leurs d'activités et le manque des garanties réelles, cette tranche de la population est exclue des services financiers (épargne, crédit, assurance, etc.), offerts par le système financier classique. Et cela constitue un frein au développement de leurs activités et à l'amélioration de leurs conditions de vie.

    Les Institutions de Micro Finance ont vu le jour pour résoudre le problème d'accès aux services financiers par la population à faibles revenus. C'est pourquoi la micro finance est considérée par ses partisans comme un outil efficace de lutte contre la pauvreté.

    Aujourd'hui encore, l'accès à un compte bancaire reste difficile pour l'essentiel de la population des pays africains. Les facteurs sont multiples : conditions d'ouverture de compte strictes, frais récurrents élevés et rareté des agences contribuent à limiter le taux de bancarisation de la région. Dans la majorité des pays émergents, les espèces sont donc toujours le mode de paiement dominant. (Chevrier N, 2018).

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    La téléphonie mobile est par ailleurs devenue un outil indispensable de la vie quotidienne, là où les grandes distances et le manque d'investissements empêchent le bon développement d'infrastructures des réseaux de transfert d'argent.

    Avec l'introduction de la monnaie électronique, appelée Mobile-money, une part importante des épargnes et transferts échappent aux Institutions de Micro Finance (IMF) parce que la population et certains clients des sociétés de télécommunication préfèrent garder leurs épargnes dans le téléphone pour une utilisation future (porte-monnaie électronique).

    Pour (Bashonga Murhula D, 2016) Cette nouvelle technologie impacte négativement les activités des IMF dans la mesure où les épargnes de la population à faible revenus sont collectées par les sociétés de télécommunication via des agents qui offrent des services financiers de base à la population, privant ainsi les IMF les moyens d'accorder les microcrédits à cette population.

    III. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Le choix porté sur cette thématique est justifié par l'essor véritable qu'a connu la monnaie électronique avec l'avènement des sociétés de télécommunication permettant ainsi l'envoi ou le retrait d'argent à des distances considérables.

    Cette étude présente un triple intérêt à savoir :

    1. Intérêt personnel : ce travail nous permet d'approfondir et de palper le rôle grandiose que jouent les innovations monétaires dans une économie ;

    2. Intérêt scientifique : la présente investigation devra fournir aux étudiants et autres chercheurs qui voudront mener une étude similaire un arsenal des données et ou des informations ;

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    3. Intérêt social : la présente étude aidera d'une part les émetteurs de la monnaie électronique à améliorer leurs services vis-à-vis des utilisateurs et d'autres parts elle permettra à la population de comprendre les biens fondés des innovations monétaires.

    IV. OBJECTIFS

    1) Objectif général

    De manière générale, ce travail démontre l'impact de la monnaie électronique dans la vie socioéconomique des agents utilisateurs de la ville de Mbujimayi.

    2) objectifs spécifiques

    D'une manière spécifique, ce travail vise à :

    ? démontrer le revenu généré par les opérations de transactions (dépôts et retraits) réalisées par les agents utilisateurs de orange money ;

    ? dégager les motivations qui ont poussé ces agents à exercer leurs activités.

    V. DELIMITATION DU TRAVAIL

    Les données sur lesquelles repose cette étude seront résultats de l'enquête qui sera menée sur la ville de Mbujimayi du 01juillet au 30 juillet 2022.

    VI. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail est subdivisé en trois chapitres à savoir :

    ? Le premier chapitre abordera les travaux antérieurs sur la même thématique ainsi que toutes les théories en rapport avec la monnaie électronique ;

    ? Le deuxième chapitre présentera le cadre d'étude ;

    ? Le troisième chapitre qui est plus pratique traitera l'incidence de la monnaie électronique sur la vie socioéconomique.

    CHAPITRE I : LITTERATURE EMPIRIQUE ET QUESTIONNEMENT

    1. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE

    La littérature renseigne que plusieurs auteurs ont abordé des sujets similaires dans différents travaux, il est question de ressortir quelques-uns qui ont attiré notre attention pour en fin ressortir la démarcation avec la présente recherche, nous citons :

    (Mutaka Simba G, 2015) dans son travail intitulé « télécommunication et développement économique de la ville de Lubumbashi cas de orange money. », avait pour objectif de déterminer l'impact de la télécommunication ORANGE sur le développement économique de la population Lushoise.

    Après traitement des données, l'auteur estime qu'en tant que secteur productif, les télécommunications contribuent directement à la valeur ajoutée, mais pour l'instant, cette contribution reste relativement marginale dans le cas de la RDC. Mais elle est en forte augmentation et influe notamment sur la croissance du PIB car la société de télécommunication orange a en 2013 cumulé un chiffre d'affaires de 102 419 578$.

    Il renchérit pour dire que le potentiel de croissance du secteur télé communicationnel et son incidence sur le développement justifient sans doute l'importance des investissements qui y sont consentis, même si l'investissement ne constitue pas en eux même un indicateur direct de développement ou de réduction de la pauvreté.

    Néanmoins, l'auteur termine par dire que la création d'activités économiques et d'emplois dont ils sont porteurs, préfigurent indirectement le développement.

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    (Bashonga Murhula D, 2018) dans sa recherche intitulée « impact de la monnaie électronique mobil-money sur les activités des IMF de 2012 à 2016 cas de la MCRECO/COOCECO », avait pour finalité d'analyser les implications de système électronique des opérations financières sur les IMF.

    Ainsi, après traitement des données, l'auteur est arrivé à une conclusion selon laquelle la mise en application de cette nouvelle technologie de paiement constitue un grand problème : l'utilisation de la monnaie électronique au lieu du mobile banking qui était pris comme moyen d'encourager l'inclusion financière, la monnaie électronique en soit n'est qu'un porte-monnaie électronique qui vient remplacer la monnaie fiduciaire.

    Pour soutenir son point de vue concernant l'impact de la monnaie électronique sur les activités des IMF, l'auteur relève les implications suivantes :

    ? Réduction des activités de messageries financières : l'auteur affirme avoir constaté dans divers rapports et soutenu par la Banque centrale du Congo, que la concurrence est accrue entre la monnaie électronique et les messageries financières ;

    C'est la monnaie électronique qui l'emporte parce qu'elle accorde des facilités que les messageries financières n'offrent pas (cout abordable pour les transactions, facilité, rapidité, confidentialité...).

    ? Réduction des épargnes dans les institutions financières :

    Il pense que les institutions financières sont en train de perdre une part importante de revenu car la population préfère garder son argent dans son téléphone que d'aller dans les institutions financières ;

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    ? Réduction de l'emploi : l'auteur affirme qu'avec la fermeture des agences et/ou la fermeture des sociétés de messageries financières, la mise en congé technique observé dans les institutions affiliées à la MECRECO, ce sont des emplois qui sont supprimés ;

    ? Réduction de l'inclusion financière : l'auteur démontre encore que la monnaie électronique ne contribue pas à l'inclusion financière car elle ne sert que de porte-monnaie électronique.

    (Dialo M, 2012) parlant de : « contribution des TIC (technologie de l'information et de la communication) à l'amélioration du niveau de bancarisation au Sénégal cas du mobile bankig », s'était posé la question suivante : le mobile banking es-t-il une solution efficace pour offrir des services bancaires aux non-bancarisés ?

    Apres traitement des données, l'auteur a conclu ceci : en permettant d'outrepasser les principaux déterminants de la faible bancarisation (couts d'une ouverture de compte, niveau de solvabilité exigée, absence des banques en milieu rural...), le mobile banking semble bien parti pour bouleverser l'ensemble des tenants socioéconomiques du Sénégal, dans les proportions encore difficiles à évaluer et le mobile banking s'inscrit comme un formidable levier de bancarisation des travailleurs non bancarisés du secteur informel.

    Se faisant, il leur ouvre tous un éventail des services bancaires aux quels ils n'avaient pas accès auparavant et participe à leur émancipation économique notamment pour les non bancarisés.

    Il conditionne en fin que le mobile banking peut être un levier puissant pour le développement du secteur financier au Sénégal si cette convergence des secteurs (finance et télécommunication) est bien réglementée.

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    (Moutot P, 2016) dans son article intitulé « monnaie électronique : enjeux prudentiels et impacts sur la politique monétaire » a noté que le développement de la monnaie électronique peut en effet s'il n'est pas contrôlé correctement, conduire à des dérapages des montants émis. Il peut aussi dans certaines configurations, remettre en cause le rôle d'unité de compte de la monnaie et modifier certaines conditions d'exercice de la politique monétaire.

    1. Dérapage du montant émis

    Pour l'émetteur, le coût marginal de production de monnaie électronique peut souvent être inférieur au coût marginal de production de monnaie bancaire traditionnelle, notamment parce que les moyens de paiement attachés à la monnaie électronique (débit ou crédit d'un compte sur carte ou support logiciel) sont moins coûteux que ceux attachés aux formes de monnaie traditionnelle (chèques, virements, etc...).

    Si des telles différences de coûts de production devaient s'avérer persistantes, il est à craindre que les émetteurs de monnaie électronique n'aient tendance, en l'absence d'autre obligation que la seule maximisation de leur rentabilité, à augmenter les montants émis, peut-être sur la base d'un développement excessif du crédit aux utilisateurs de monnaie électronique.

    Il est en revanche probable pour l'auteur que, dans un monde où l'acquisition d'information a un coût non nul et où, en outre, les effets de réseau sont importants, la croissance des montants émis puisse devenir excessive dès lors que la monnaie électronique aura dépassé un certain seuil d'utilisation. Un tel développement pourrait, à terme, nuire à la stabilité des prix et à la stabilité économique plus généralement.

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    2. Fonction d'unité de compte

    Il mentionne que l'une des fonctions importantes de la monnaie est celle d'unité de compte, c'est-à-dire son utilisation comme référence d'étalonnage des valeurs.

    Cette fonction est intimement liée au caractère universel de l'acceptation de la monnaie, quels qu'en soient les utilisateurs et les émetteurs.

    Toutes les formes de monnaie doivent remplir cette fonction, notamment la monnaie bancaire privée comme la monnaie figurant sur les comptes des banques centrales.

    En cas de doute sur la solidité financière de certains émetteurs de monnaie électronique, des taux de change entre monnaie électronique de différents émetteurs pourraient toutefois apparaître. Si certains de ces émetteurs disposaient de réseaux importants isolés de la monnaie bancaire, un taux de change de la monnaie électronique vis-à-vis de la monnaie bancaire pourrait aussi apparaître. La fonction de la monnaie comme unité de compte serait ainsi remise en cause.

    3. Conditions d'exercice de la politique monétaire

    PHILIPPE moutot note ceci : Plus généralement, les conditions d'exercice de la politique monétaire peuvent être modifiées par le développement de la monnaie électronique.

    Parce que l'émission de monnaie électronique peut exercer des effets sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire à l'économie réelle, elle doit être prise en compte dans la formulation de la stratégie de politique monétaire de la Banque centrale européenne :

    a. La monnaie électronique doit d'abord, compte tenu de son large degré de substituabilité à la monnaie bancaire traditionnelle, être incluse dans les agrégats de masse monétaire correspondants. Les

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    émetteurs de monnaie électronique doivent donc être assujettis au système de reporting des statistiques monétaires collectées par la BCE.

    b. Les équations retraçant l'évolution des agrégats monétaires doivent ensuite pouvoir être ajustées pour tenir compte de la monnaie électronique.

    (Kabuya E, 2016) abordant le sujet intitulé « l'analyse de l'impact du transfert d'argent par les sociétés de télécommunication sur les agences de transfert. Cas de la société VODACOM Bukavu », l'auteur est arrivé aux résultats suivants :

    En comparant les résultants des sociétés de transfert d'argent avant et après l'avènement du transfert par téléphonie mobile, nous dirions que les sociétés de transfert d'argent sont en échec dans la mesure où avant l'avènement de la téléphonie mobile, la Société de Transfert avait une réalisation de 1.028.200$ et cela procurait à la société un encaissement de59.370$ (pour la Société du Transfert du Congo) mais, après plus cinq mois des activités du transfert d'argent par téléphonie mobile effectué par Vodacom à travers son système m-pesa et Airtel à travers airtel money, cette société a connu une baisse dans la réalisation de ses activités. C'est ainsi que, ces réalisations sont évaluées en mars 2013 à 630.000$ et cela n'encaisse que 30.170$.

    Le deuxième cas est celui de la Société Financière de communication qui réalisait dans une période de trois mois un transfert de 2.978.000$ et cela encaissait 59.560$ à la société mais juste après plus de cinq mois de l'arrivé du m-pesa et airtel money, les chiffres de cette dernière ont baissé en 1.888.000$ de transfert pour un encaissement de 38.460$.

    Cela est dû à la résiliation des contrats de certains partenaires qui préfèrent contracter avec les sociétés de télécommunication à un

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    prix relativement bas et avec un service caractérisé par la rapidité, la sécurité ainsi que la fiabilité.

    (Dissaux T, 2019) dans sa thèse intitulée « socio économie de la monnaie mobile et des monnaies locales au Kenya : quelles innovations monétaires pour quel développement ? », a par la suite abouti aux résultats suivants :

    Des bénéfices nombreux et variés sont attendus de la monnaie mobile. Son étude du point de vue de l'économie populaire amène d'abord à mettre les chiffres élevés de son adoption en regard du caractère limité des usages qui en sont effectivement faits au sein de celle-ci.

    Si la monnaie électronique génère des bénéfices économiques, ceux-ci ne bénéficient pas forcement aux personnes de l'économie populaire, pour lesquelles la monnaie électronique participe plutôt à l'approfondissement de la situation de trappe à pauvreté dans laquelle se trouvent les territoires des bidons villes.

    Il ajoute en disant que la monnaie électronique ouvre des opportunités et facilite notamment les transferts, mais il n'est pas possible de voir en elle l'outil «transformateur » pour la réduction de la pauvreté et le développement qu'elle est censée être d'après des nombreux travaux.

    Il termine en affirmant qu'avant tout, la monnaie mobile ne répond pas aux causes structurelles de la pauvreté. Elle accroit par ailleurs l'exposition aux risques, en particulier pour les plus pauvres ce qui rend le bilan cout/avantages de ce dispositif incertain pour cette catégorie de la population.

    (Ndelela N, 2015) dans son travail portant sur « les sociétés de télécommunication et leurs impacts sur le développement économique d'une ville. Cas de la ville de Mbujimayi » soutient après traitement et

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    analyse de ses données d'enquête que les sociétés surtout celles évoluant dans la télécommunication jouent un rôle important dans le rapprochement de la population en apportant une technologie de qualité et de l'emploi dans différents secteurs.

    (Ntanganyika Lumpungu P, 2018) dans son travail intitulé « impact des sociétés multinationales sur les conditions socioéconomiques des ménages », avait pour but d'étudier l'impact des sociétés multinationales sur les conditions socioéconomiques des ménages dans la ville de Mbujimayi.

    Ainsi après récolte et analyse des données, il est abouti aux résultats ci-après :

    Quel que soit le niveau du revenu des agents issus de leurs prestations de services dans les sociétés multinationales, l'impact de ces dernières sur les conditions sociales et économiques des agents est négatif étant donné que le salaire de ces agents est quelque fois médiocre voire insuffisant pour couvrir leurs besoins, en outre les conditions de travail ne sont pas bonnes conformément aux déclarations des agents enquêtés.

    Le rapport annuel de la BCEAO (Banque Centrale de l'Afrique de l'Ouest) sur « les services financiers numériques dans l'union économique et monétaire ouest africain de 2018 », est arrivé à une conclusion selon laquelle l'amélioration de l'accès des populations aux services financiers numériques est un puissant levier de développement économique et de lutte contre la pauvreté et les inégalités.

    Ce rapport note encore que les dernières innovations en la matière offrent des gains de rapidité et de proximité et les possibilités offertes par la gamme des services financiers disponibles, permettent aux plus pauvres de réaliser leurs projets et de saisir les opportunités. Cependant, malgré la densification et la croissance constantes de ce

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    secteur, des obstacles persistent et ralentissent l'expansion de cette activité, encore très concentrée dans les zones urbaines, au détriment des zones rurales, peu desservies.

    Par ailleurs, les problèmes de transparence, de qualité des services et des couts des transactions demeurent et constituent encore des freins à l'utilisation des services financiers des populations.

    Les recherches ci haut énoncées n'ont pas abordé principalement la question de l'impact de la monnaie électronique dans la vie socio-économique des personnes qui facilitent les opérations de transactions (dépôt et retrait) dans la ville de Mbujimayi ; se basant au questionnaire élaboré à cet effet pour un échantillon choisi de façon aléatoire parmi les agents utilisateurs de la monnaie électronique « orange money » que compte la ville de Mbujimayi ce qui constitue la pertinence de la présente étude.

    2. PROBLEMATIQUE

    Suivant les besoins des clients et les opportunités dans le domaine de paiement et services financiers, les institutions financières traditionnelles ne sont parvenues à toucher la clientèle à faibles revenus, notamment celle vivant dans des zones excentrées, en raison de la structure des couts des services financiers de détails. (Rapport du GSMA, 2013).

    Les agences bancaires traditionnelles « en dur » ont des frais fixes élevés, et il est rarement rentable pour les banques d'en construire et d'en exploiter en vue de servir une clientèle pauvre. (Rapport du GSMA op cit).

    Même avec une activité intense permanente, les commissions qu'elles auraient à facturer pour couvrir leurs frais de fonctionnement, rapportés au montant des opérations et/ou des dépôts de ces clients,

    ? Les opérations de transaction réalisées par les agents utilisateurs de orange money génèreraient un revenu suffisant dans la mesure

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    dépasseraient ce que les clients pourraient ou serait prêts à payer. Ce problème se trouve exacerbé dans les zones rurales à faible densité.

    A l'opposé, l'argent mobile exploite l'omniprésence du téléphone mobile et la couverture extensive des opérations mobiles pour offrir un moyen rentable de servir cette clientèle. Plus de 40% des personnes à faibles revenus en Afrique ont accès à un téléphone mobile, mais n'ayant pas des comptes bancaires formels. (Nolte J et Garrido J, 2021).

    Ainsi, à travers l'utilisation de la technologie mobile et du réseau de distribution existant utilisé par les opérateurs mobiles pour la vente de crédit téléphonique, les clients à faibles revenus du bas de la pyramide peuvent accéder à des services financiers abordables et pratiques qui n'existaient pas auparavant et peuvent effectuer des opérations de transactions auprès des agents que ceux de l'achat du crédit téléphonique.

    C'est dans cette optique que cette étude a attiré notre attention pour savoir si les opérations de transactions (dépôts et retraits) réalisées par ces agents ont impact dans leur vie socio-économique.

    De ce fait, les questions auxquelles cette étude voudrait répondre sont formulées comme suit :

    ? Les opérations de transaction réalisées par les agents utilisateurs de orange money génèrent elles un revenu suffisant ?

    ? Quelles sont les motivations qui ont poussé ces agents à exercer leurs activités ?

    3. HYPOTHESES

    Partant des questions ci haut posées, il est naturel de penser

    que :

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    où ces opérations entrainent des commissions sur chaque transaction ;

    ? Et que les motivations qui ont poussé ces agents à exercer ces activités seraient : la modicité des revenus, les charges familiales ainsi que le chômage.

    4. LITTERATURE THEORIQUE

    Si la nature de la monnaie dans tout système monétaire est unique, il existe plusieurs sortes d'instruments de circulation que l'on regroupe souvent dans la littérature économique sous le terme de « formes de la monnaie ». Dans ces différentes formes de monnaie, on retrouve la monnaie métallique, la monnaie fiduciaire, la monnaie scripturale et la monnaie électronique qui fait l'objet de notre étude.

    4.1. LA DEMATERIALISATION DE LA MONNAIE

    A. DE LA MONNAIE MARCHANDISES A LA MONNAIE

    IMMATERIELLE

    Selon (Schmit, 1976) pendant des siècles, la monnaie était une matière comme l'or et l'argent.

    Aujourd'hui la monnaie est dématérialisée. Cette mutation, qui s'était produite sur une période très longue, impose la révision de toute théorie monétaire qui serait encore fondée sur le concept d'un objet matériel.

    Pour (Meister, 1996) l'évolution des systèmes de paiements électroniques vers l'électronisation du moyen de paiement a été immédiatement qualifiée par lui de « culmination in process of the dematerialisation of money ». La monnaie électronique constituerait ainsi une nouvelle étape dans l'évolution de la monnaie.

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    (Gresham T, 2003) dans sa loi note que lorsque deux monnaies circulent dans un pays, la mauvaise a tendance à chasser la bonne.

    Ainsi le processus de dématérialisation s'est fait progressivement dans le temps. Au cours de son histoire la monnaie revêt ou a revêtu différentes formes :

    Les premières formes de la monnaie ont été : la monnaie marchandise, la monnaie métallique, (pièce) qui présente l'intérêt d'être homogène, divisible et de faible volume.

    Les formes actuelles de la monnaie : la monnaie fiduciaire (billets), la monnaie scripturale (ou monnaie d'écriture) qui réside dans l'existence d'un dépôt de monnaie sur un compte auprès d'une banque, des caisses d'épargne ou des centres de chèques postaux. Elle s'est donc détachée de sa base matérielle.

    Cette dématérialisation a été motivée d'une part par l'évolution technologique, et d'autres part par la facilitation des méthodes et moyens de paiements.

    B. BANQUE CENTRALE ET MONNAIE DEMATERIALISEE

    L'usage des nouvelles technologies de l'information et des communications font prédire à certains des ruptures radicales dans les systèmes monétaires, pouvant aller jusqu'à la disparition de la monnaie et des banques centrales (King M, 1999).

    En effet, dans une approche qui se veut visionnaire, mais dont le bien-fondé a été fortement contesté, il affirme que le développement des réseaux électroniques va permettre de donner une réalité aux spéculations théoriques de la nouvelle économie monétaire : faire disparaitre les banques centrales et les systèmes monétaires hiérarchisés tels qu'ils existent aujourd'hui.

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    Selon (King M op cit) le XXème siècle aurait été celui de l'apogée du pouvoir des banques centrales, appelées à disparaitre avec l'avènement de la monnaie électronique qui va conduire à l'élimination de leur position de monopole sur l'offre de moyen de règlement ultime. Il ajoute que dans le futur, les individus et surtout les entreprises pourraient régler leurs échanges par des transferts directs de richesse sous la forme d'actifs financiers d'un compte à l'autre.

    A en croire (Otmar I, 1999) de la BCE (Banque Centrale Européenne) qui a posé la question le plus nettement. Dans un monde de monnaie électronique, demande-t-il, est ce que les unités de compte telles que l'euro, le dollar américain, le livre sterling... ont encore un sens ?

    D'après (Woodford M, 2000), les inquiétudes « quant aux rôles des banques centrales sont exagérées même si des tels changements radicaux venaient à se produire un jour, ils ne pourraient pas peser sur la conduite de la politique monétaire.

    Il est par conséquent « très improbable que d'autres mécanismes y compris des formes de monnaie électronique, supplantent les systèmes actuels dans un avenir prévisible. » (Freedman C, 2000)

    De par les précédentes analyses, il découle que la monnaie électronique va affecter profondément l'organisation des paiements qui s'est progressivement construite sur la base de la monnaie scripturale.

    4.2. LA MONNAIE ELECTRONIQUE ET LA MONETIQUE a. LA MONNAIE ELECTRONIQUE

    L'expression monnaie est utilisée pour désigner les sommes d'argent stockées dans des téléphones portables en utilisant comme identificateur la carte Sim du téléphone.

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    (Nolte J et Garrido J, 2021) définissent la monnaie électronique comme un stockage électronique des valeurs monétaires sur une carte prépayée ou un appareil électronique, souvent un téléphone mobile, qui peut être utilisé par le plus grand nombre pour effectuer des paiements.

    La valeur stockée représente également un droit de créance en vers l'émetteur de monnaie électronique par lequel ses clients peuvent demander à tout moment le remboursement des fonds qu'ils ont utilisés pour acheter la monnaie électronique.

    Pour (Aglietta M et Scialom L, 2002) la monnaie électronique au sens étroit peut être définie comme un stock électronique de valeur monétaire qui peut être largement utilisé pour effectuer des paiements. Il s'agit d'un instrument prépayé au porteur dont l'usage n'implique pas nécessairement les comptes bancaires des parties impliquées dans le paiement.

    b. LA MONETIQUE

    (Ivinza Lepapa A, 2018) définit la monétique comme étant l'ensemble des techniques électroniques, informatiques et télématiques permettant d'effectuer des transactions, des transferts de fonds ou toute autre opération qui relie un utilisateur final équipé d'une carte ou un ensemble des services.

    En des termes clairs, la monétique résulte de la contradiction de « monnaie » et « électronique ». Elle est de ce fait, l'ensemble des moyens informatiques et électroniques utilisés comme mode de paiement.

    4.3. FONCTIONS DE LA MONNAIE

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    a) La monnaie, intermédiaire d'échange ou moyen de paiement

    Le recours à un moyen de paiement unique et accepté par tous, la monnaie, est donc devenu une nécessité pour pallier les inconvénients du troc. L'intervention de la monnaie permet d'assurer les échanges et de séparer chaque transaction en deux parties : une vente et un achat.

    Ainsi dans une économie monétaire, celui qui détient un bien et souhaite le vendre, va pouvoir céder ce bien contre une certaine quantité de monnaie qui en constitue le prix. La monnaie élimine les coûts de transaction car elle permet d'éviter ceux afférents à la recherche d'un partenaire, à l'attente, au transport.

    Plus généralement, avec la fonction d'intermédiaire des échanges, la monnaie peut être définie comme un moyen de règlement : indéterminé (c'est-à-dire qui permet d'acquérir n'importe quel bien ou service, et de régler n'importe quelle dette), général (elle est admise par tout le monde et en toutes circonstances, dans un espace déterminé, généralement national ou dans une communauté de paiement, exemple de l'EURO dans l'UEM),immédiat (le simple transfert de cet instrument de paiement entraîne l'extinction de la dette).

    Pour assurer ce rôle, la monnaie à cours légal, c'est-à-dire qu'elle ne peut être refusée dans les paiements.

    Selon (Keynes John M, 1936) cette conception de la monnaie doit être remise en cause car la monnaie peut être désirée pour elle-même : en effet la monnaie peut être thésaurisée en vue de détenir des « encaisses de précaution » (pour faire face aux aléas de la vie), ou de « spéculation » (pour réaliser des profits rapides), il peut y avoir une demande de monnaie qui ne soit pas une demande de biens.

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    Il ajoute que plus un revenu augmente, plus la part épargnée du revenu s'accroît ; cette tendance à épargner davantage se fait aux dépens de la demande des biens.

    La monnaie n'est donc pas «un voile qui recouvre un troc». Ce qu'il convient de retenir c'est que la monnaie en circulation peut être retirée du circuit par certains de ses détenteurs (répétons qu'il s'agit de détenir des « encaisses de précaution »), mais alors, s'il y a moins de monnaie en circulation, cela peut se répercuter sur la production de biens et services. Il y aura moins de demande de biens et services, les entrepreneurs vont donc diminuer leur offre.

    Pour empêcher cet engrenage dangereux, Keynes suggère de faire intervenir l'Etat, par une politique de relance de la demande (hausse du salaire minimum, des allocations sociales, baisse du taux d'intérêt), afin que la production soit relancée pour éviter une récession.

    b) La monnaie, réserve des valeurs

    La monnaie rend possible l'utilisation différée dans le temps de la valeur d'échange qu'elle représente, car on n'est pas obligé de la dépenser immédiatement. La qualité de cette fonction de réserve de valeur dépend, bien sûr, de la stabilité monétaire (inflation)

    c) La monnaie, unité de compte

    Le Troc ne permettait de déterminer la valeur d'une marchandise que par rapport à celle avec laquelle elle avait été échangée. Avec la monnaie, qui constitue un étalon de mesure des valeurs, on ramène les multiples évaluations de chaque bien en termes de tous les autres à une seule évaluation, par rapport uniquement à l'unité de compte. La monnaie est ainsi une unité de mesure commune grâce à laquelle, les prix individuels des différents biens et les transactions sont évalués dans un langage chiffré commun à tous les

    21

    membres de la communauté. Le nombre de prix à calculer a ainsi diminué.

    On se rend compte qu'il y a une quatrième fonction de la monnaie à laquelle les économistes et les financiers ne font pas souvent référence. Il s'agit de celle de moyen d'enrichissement. En effet, dans notre système économique reposant sur le droit de propriété privée des actifs financiers et industriels, la monnaie a le pouvoir de rapporter d'autres monnaies. Elle permet, à son propriétaire, de percevoir un revenu par le seul fait de sa richesse. Il lui suffit pour cela de transformer sa monnaie en actifs financiers, en la "plaçant". C'est à dire en la prêtant contre intérêt, ou bien en l'échangeant contre des actions de sociétés.

    4.4. MONNAIE ELECTRONIQUE ET INCLUSION FINANCIERE

    La monnaie électronique, dans son utilisation actuelle, est considérée par certains auteurs et chercheurs comme une solution à l'inclusion financière ; donc elle permet aux exclus des banques classiques d'accéder aux services financiers de base.

    Cette affirmation est à notre sens discutable dans la mesure où la monnaie électronique n'offre pas tous les services financiers dont la population à faibles revenus a besoin pour le développement de leurs activités.

    Il est important d'analyser la compréhension du terme inclusion financière et c'est quoi les services financiers de base pour les exclus du système financier classique.

    L'inclusion financière est le fait de donner accès aux services financiers de base à un plus grand nombre de la population, spécialement à faible revenu. Ces services sont : l'épargne, le crédit, l'assurance et le transfert.

    22

    Pour la banque mondiale, l'inclusion financière est définie comme la possibilité pour les individus et les entreprises d'accéder à moindre cout à toute une gamme des produits et des sévices financiers utiles et adaptés à leurs besoins (transactions, paiements épargne et assurance) proposé par les prestataires fiables et responsables.

    Toutes ces définitions de l'inclusion financière fixent l'opinion sur l'apport de la monnaie électronique à l'inclusion financière.

    L'élément matériel qui permet de tester la réussite de l'inclusion financière est le nombre des comptes ouverts dans les institutions financières : banques et autres institutions, or la grande majorité de la population bénéficiaire des services de la monnaie électronique n'a pas des comptes bancaires et ne bénéficie pas des services prévus par l'inclusion financière.

    4.5. ORANGE MONEY : LES SERVICES FINANCIERS PAR TELEPHONIE MOBILE

    Il y a dix ans Orange lançait un produit emblématique d'une tendance qui a bouleversé l'économie de l'Afrique, le mobile money (Chevrier N, 2018).

    Ainsi Orange money est défini comme un portefeuille dématérialisé associé à un numéro de téléphone mobile Orange.

    Avec ce porte-monnaie électronique offrant divers services financiers accessibles depuis son mobile, Orange money est synonyme d'inclusion financière pour des millions des personnes très peu bancarisées, mais majoritairement détentrices des téléphones mobiles.

    Grace à l'instantanéité, la sécurité, la traçabilité des transactions de Orange money, l'argent peut être acheminé rapidement même vers les régions les plus reculées. Il suffit que le destinataire ait

    Pour un montant de frais réduits, les clients ont un service rapide et sécurisé au regard des contraintes liées au maniement des

    23

    accès à un portable ou puisse se rendre auprès d'un agent orange

    money.

    En plus de maitriser la technologie mobile, l'opérateur digital Orange maitrise également les plates-formes techniques qui permettent :

    1. les dépôts et les retraits : pour alimenter son compte orange money, le client se rend dans un point de vente c'est-à-dire au près d'un agent où il remet le montant désiré en espèces.

    Apres l'opération, les vendeurs et les clients reçoivent des SMS confirmant le succès de l'opération. Le compte de monnaie électronique est crédité instantanément.

    Le retrait d'argent en espèces s'effectue tout aussi simplement après saisie par le client de son code secret.

    2. le transfert et le paiement : il est possible d'effectuer deux catégories de transaction avec orange money :

    ? Transfert d'argent : Orange money permet d'envoyer de l'argent par mobile a tout client de Orange money au sein d'un même pays et vers l'international pour certains pays ;

    ? Paiement : les utilisateurs peuvent effectuer des paiements chez les commerçants, payer certaines factures à distances (énergies, taxes, frais universitaires, divertissement...), faire des achats sur web ou acheter du crédit de communication à tout moment.

    3. l'accès à un service sûr et à des frais réduits

    La monnaie électronique est protégée par un code et les transferts sont sécurisés.

    24

    espèces, qui demande du temps, de l'énergie et peuvent poser des problèmes de sécurité des personnes.

    4.6. AGENTS ORANGE MONEY

    Dans le but d'étendre son réseau de distribution et atteindre facilement ses clients, la société de télécommunication Orange a des personnes qui offrent des services financiers de base à la population.

    Ainsi un agent peut être défini comme une personne recrutée par un émetteur ou distributeur de monnaie électronique en vue de constituer un réseau de distribution et qui dans les limites du contrat le liant, effectue les opérations de distribution de monnaie électronique.

    Concrètement un agent Orange money est un marchand qui a été appointé comme fournisseur agrée des services Orange money par Orange.

    Ces agents reçoivent à la fin de chaque mois des commissions de Orange par rapport aux services Orange qu'ils rendent à la population et ont pour rôle :

    ? Enregistrer les abonnés Orange money c'est-à-dire les créer comme des utilisateurs de Orange money ;

    ? Recevoir en espèces les dépôts d'argent des utilisateurs de Orange money ;

    ? Servir du cash aux usagers Orange money qui viennent faire des retraits d'argent ;

    ? Assister et orienter les abonnés Orange money à utiliser les services Orange money.

    25

    CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA VILLE DE MBUJI MAYI 1. APERÇU HISTORIQUE DE LA VILLE DE MBUJIMAYI

    Les origines de la ville de Mbujimayi datent de 1913, mais elle est fondée en 1914. En tant qu'agglomération urbaine et l'ainé des villes du Congo post colonial, cette ville doit son émergence à la découverte des gisements des diamants en 1918 par Young un prospecteur pour le compte de la For minière. (Kayembe Kalonji F, 2020).

    L'évolution et la croissance de la ville se manifestèrent plus tard et sont dus à l'arrivée massive de balubas de Luluabourg et du Katanga de 1959 à 1962 qui s'installèrent en lisière de la cité minière de Bakuanga.

    Les choses marchèrent vite, l'accroissement de la population, les initiatives encourageantes des réfugiés, parmi lesquels un bon nombre des fonctionnaires d'Etat et d'intellectuels.

    Quelques années plus tard, les villages ont été érigés en entités administratives et c'est dans le souci de protéger la cité contre la puissante bande du diamant dont l'exploitation était exclusivement réservée à la For minière qu'on recourut rapidement à l'instauration de la cité minière de l'important service administratif et policier. (Kayembe Kalonji F op cit)

    L'entrée de la population d'autres villes permis le changement de sa dénomination en 1963 pour devenir Mbujimayi par l'ordonnance loi n°67, 221 du 03 mai 1967, Mbujimayi fut reconnu comme sous-région urbaine et c'est en 1968 qu'elle fut dotée d'une personnalité juridique. (Tshimanga Mulangala, 2008-2009, cité par Kayembe Kalonji F).

    26

    2. PRESENTATION GEOGRAPHIQUE

    a) LIMITE TERRITORIALE:

    Les limites de la ville de Mbujimayi sont définies et déterminées par l'article 21 de l'ordonnance N° 67/221 du 03 mai 1967 et se présentent comme suit :

    ? Au nord : Par la rivière Bipemba depuis sa source jusqu'à son confluent avec la rivière Muya. De celle-ci jusqu'à son embouchure dans le district de Tshilenge.

    ? A l'est : Par la rivière mbujimayi en amont jusqu'à son confluent avec la rivière Kanshi, flottant ainsi les territoires du Katanda et Tshilenge.

    ? Au sud : Par la rivière Kanshi jusqu'à son intersection avec la route de Bena mbaya, localité située en territoire de Lupatapata.

    ? A l'ouest : Par la route de Bena mbaya jusqu'à la limite du village Makala. De là jusqu'à la source de la rivière Bipembe faisant limite avec le territoire de Lupapata.

    b) CLIMAT

    La ville de Mbujimayi est située à 23° 37 de longitude et 6° 10 de latitude sud. Elle jouit d'un climat tropical humide avec l'alternance de deux saisons.

    La saison sèche qui dure en moyenne 3 mois et la saison des pluies qui est la plus longue que la première, elle dure en moyenne 9 mois.

    La saison des pluies commence du 15 aout de l'année jusqu'au 15 mai de l'année suivante, soit 9 mois tandis que la saison sèche s'étend du 15 mai de l'année au 15 aout de la même année.

    27

    En claire, nous trouvons que l'atmosphère de la ville de Mbujimayi est chaude et n'est pas stable, change au jour le jour.

    Ces dernières années, on ressent les effets du changement climatique ou réchauffement de la terre. Ce réchauffement a pour cause le déboisement massif dans l'inter lan immédiat de la ville de Mbujimayi, dus à la demande très élevée en bois de chauffage et en charbon, ainsi que l'exploitation artisanale du diamant qui détruit systématiquement le couvert végétal de site (arbre et herbacées).

    c) RELIEF

    Parlant de son relief, la ville de Mbujimayi, présente un sol fortement accidenté par les érosions, ravins et effondrements à cause de la qualité sablonneux de son sol. Supporté par les calcaires, le sol est facilement dissous par l'eau des pluies.

    d) CARTOGRAPHIE DE LA VILLE DE MBUJIMAYI

    28

    Figure 01 : carte de la ville de Mbujimayi

    Source : www.rdcmaps.net

    3. ORGANISATION POLITICO ADMINISTRATIVE

    La ville de Mbujimayi est sous la direction d'un maire, secondé par un maire adjoint, tous nommés par ordonnance-loi ou par décret présidentiel sur proposition du ministre de l'intérieur. Elle est subdivisée en 5 communes, 99 quartiers et 1032 cellules. Les 5 communes qui la composent sont :

    ? Commune de Bipemba, Dibindi, Diulu, Kanshi, et Muya.

    29

    Tableau 01 : répartition administrative de la ville de Mbujimayi

    COMMUNES

    SUPERFICIES

    BIPEMBA

    57,60km2

    DIBINDI

    27,80km2

    DIULU

    08,20km2

    KANSHI

    28,80km2

    MUYA

    12,80km2

    Source : élaboré sur base du rapport annuel 2017 de la mairie de Mbujimayi.

    Comme le tableau ci haut l'indique, la commune de Bipemba est la plus vaste avec une superficie de 57,60km2, suivi des communes de la Kanshi, Dibindi, Muya et Diulu ayant respectivement les superficies de : 28,80km2, 27,80km2, 12, 80 km2 et 08, 20km2.

    Le total de superficie de commune est de 135,20km2, ce qui donne la superficie de la ville de Mbujimayi.

    4. SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE

    Tableau 02 : évolution de la population de Mbujimayi de 1970 à

    2013

    ANNEES

    NOMBRE D'HABITANTS

    1970

    204

    923

    1984

    486

    235

    1994

    77 685

    30

    2005

    1

    900

    089

    2006

    2

    200

    561

    2007

    2

    286

    027

    2008

    3

    135

    271

    2009

    3

    176

    219

    2010

    3

    196

    272

    2011

    3

    218

    491

    2012

    3

    261

    497

    2013

    3

    302

    001

    Source : élaboré sur base du rapport annuel 2017 de la mairie de Mbujimayi.

    Les principales activités de la ville de Mbujimayi sont en 3 secteurs : primaire, secondaire et tertiaire.

    a) secteur primaire :

    Il regroupe l'ensemble d'activités liées directement à l'exploitation du milieu naturel et producteur des matières premières (agricultures, pêches, élevages, exploitation des forets, dans certains cas les activités extractives).

    Ce secteur extrait les richesses du sol et du sous-sol et leur fait subir éventuellement le premier traitement, notamment pour réduire le volume à transporter (Serges S. J. 1933, cité par Kayembe Kalonji F).

    Ce secteur est principalement dominé par l'exploitation du diamant par la MIBA, la SACIM, ... utilisant des gros engins, ainsi que les particuliers qui font de l'exploitation du diamant artisanale (creuseur). En plus de l'exploitation du diamant on y voit l'élevage de

    Ce secteur concerne toutes les activités de service, c'est-à-dire celles qui ne figurent ni dans le premier ni dans le second, celles qui

    31

    quelques petits domestiques tels que : volailles, les chèvres, des porcs, des moutons et des quelques potagers dans les parcelles privées.

    b) secteur secondaire :

    Le second secteur concerne l'industrie, c'est-à-dire, production des biens et services par la transformation des matières contenues dans le sous-sol ou l'agriculture. (Crutzen B, 1999 cité par op cit)

    Comme étant un secteur des transformations des matières premières, il comprend l'industrie, les bâtiments et les travaux publics.

    Pour la ville de Mbujimayi, les activités de transformation dans le secteur sont généralement très faible à part les usines de production des boissons gazeuses (SOGAKOR & BRASIMBA), et l'usine de production d'oxygène (OXIME), deux unités de fabrication des mousses (MIDAS et COPLAST) , une unité de fabrication des savons pour la lessive (Savonnerie du Kasaï ), une unité de production de production d'eau potable et jus (SAFI).

    Le reste du secteur comprend les fabricants à l'échelle domestique, des boissons alcooliques indigènes (MAALA à KAPIA), la fabrication des quelques matériels de cuisine (MARMITES EN SOUDURE) aux usines traditionnelles communément appelées MUBANZA. Et les boissons non alcooliques (TSHIMBUKU et TSHIKOKU), la fabrication d'huile de palme avec une machine de production communément appelée (MUNYENGA), disséminées presque dans tous les quartiers de la ville de Mbujimayi et en fin les boulangeries.

    c) secteur tertiaire :

    32

    sont par exemple : l'enseignement, les commerces, les banques, les hôtelleries, les assurances, ...)

    Dans la ville de Mbujimayi, il se pratique d'intenses activités commerciales.

    La ville dispose de trois grands marchés (BAKWA DIANGA, WETRAFA, ODIA DAVID), et quelques marchés municipaux, des grands magasins et boutiques appartenant aux particuliers.

    Les banques : la Banque EquityBCDC, la Trust Marchand Bank (TMB), RAWBANK, ADVANS BANK, BGFI BANK, BANQUE MUFFA et quelques messageries financières telles que : SOFICOM, MISTER CASH, SOLIDAIRE...

    Les transports et la communication : la ville de Mbujimayi dispose d'un aéroport international de Bipemba et aussi des entreprises de télécommunication (VODACOM, AIRTEL et ORANGE).

    Le transport des personnes est assuré en grande partie par les conducteurs des taxis motos appelés communément « WEWA » qui signifie « TOI »

    L'enseignement : l'enseignement primaire et secondaire occupe un certain nombre d'actifs.

    L'enseignement supérieur est assuré par trois universités (Université Officielle de Mbujimayi en sigle U.O.M., université de Mbujimayi (U.M.) ainsi que l'Université Protestante Catholique du Congo en sigle (UPCC) et des instituts supérieurs entre autres : Institut Supérieur Pédagogique en sigle ISP, Institut Supérieur des Techniques Médicales en sigle ISTM, Institut Supérieur de Gestion et de Techniques en sigle ISGT, Institut Supérieur des Techniques et Informatiques Appliqué en sigle ISTIA.

    33

    CHAPITRE III : IMPACT DE LA MONNAIE ELECTRONIQUE

    L'étude de la monnaie électronique dans le cas précis des opérateurs des services orange money a nécessité de procéder à une investigation empirique dont le présent chapitre constitue le compte rendu.

    1. APPROCHE METHODOLOGIQUE 1. 1. Méthodes

    Pour mener une recherche à bon port et avoir des résultats fiables, la rigueur et la pertinence de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et cohérents des méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin d'éviter des tâtonnements du chercheur et réduire la probabilité d'aboutir à des conclusions erronées.

    Dans le cadre de ce présent travail, la méthode statistique sera prise à contribution pour analyser et interpréter les données, résultats à travers le logiciel SPSS de l'enquête par questionnaire mené dans la ville de Mbujimayi auprès des agents orange money faisant partie de l'échantillon.

    1. 2. Techniques

    Les techniques suivantes seront utilisées pour l'accompagnement des méthodes citées ci haut, il s'agit de :

    ? La technique documentaire : Qui nous aidera à consulter la documentation nécessaire à l'élaboration de ce travail. Il s'agira des ouvrages, des articles, des revues...

    ? La technique d'enquête par questionnaire : Qui permettra par le questionnaire élaboré à cet effet de collecter les informations nécessaires auprès des agents orange money faisant partie de l'échantillon.

    34

    2. DEROULEMENT DE L'ENQUETE

    Pour cette enquête, les unités statistiques sont les agents utilisateurs de orange money.

    2. 1. Taille de l'échantillon

    La taille de l'échantillon des agents enquêtés est calculée par la formule de (MONKEY S., 2000) qui fait intervenir la taille de la population z2.

    n =

    ??2.??.??.??

    ??2.??.??+(??-1).d2

    Avec :

    Z = 1,96 la valeur de standardisation de la loi normale lorsque & = 5%

    p = 0,5 la probabilité de réalisation (la probabilité de se trouver dans le phénomène)

    q = 0,5 la probabilité de non réalisation (la probabilité de ne pas se trouver dans le phénomène)

    d = 0,05 la marge d'erreur

    En appliquant la formule de la taille de l'échantillon avec 700 comme taille de la population, on aura :

    n = (1,96)2*0.5*0.5*700

    (1,96)2*0.5*0.5+(700-1)(0.05)2

    = 248, 2661841

    Ainsi la taille de l'échantillon étant calculée sur base la taille de la population connue, elle devra être corrigée par la formule de VAN CERT suivante :

    ?????? = ??

    1+(n-1)/N

    248

    1 + (248 - 1)/700 = 183, 31 soit 200

    D'où naj = la taille de l'échantillon ajustée

    35

    3. PRESENTATION DES RESULTATS 3. 1. Analyse descriptive

    Les données recueillies ont été soumises à une analyse descriptive, c'est-à-dire visant à observer chacune des variables de l'étude de manière unique (sans l'associer à d'autres variables).

    Les résultats de l'enquête menée auprès des opérateurs économiques offrants les services de transaction Orange Money sont présentés à l'aide de 4 tableaux de distribution des fréquences afin d'observer attentivement les fréquences associés à chaque variable, ces tableaux présentent les informations relatives :

    ? Aux caractéristiques individuelles des personnes enquêtées ainsi que ceux de leurs ménages ;

    ? Aux caractéristiques de l'activité exercée dans le secteur de la monnaie électronique, précisément Orange Money ;

    ? A la contribution de l'activité exercée sur la vie du ménage ;

    ? Aux externalités socioéconomiques de l'activité exercée.

    Tableau 03 : Répartition des enquêtés selon les caractéristiques individuelles

    Modalités

    Fréquence

    %

    % cumulé

    Genre

    Masculin

    156

    78,0

    78,0

    Féminin

    44

    22,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Tranche d'âge

    Moins de 20

    ans

    47

    23,5

    23,5

    21 à 25 ans

    112

    56,0

    79,5

    36

     

    26 à 30 ans

    25

    12,5

    92,0

    31 à 35 ans

    11

    5,5

    97,5

    Plus de 35 ans

    5

    2,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Statut

    matrimonial

    Marié (e)

    39

    19,5

    19,5

    Veuf (ve)

    2

    1,0

    20,5

    Divorcé (e)

    0

    0,0

    20,5

    Célibataire

    159

    79,5

    100,0

    Autres

    0

    0,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Niveau étude

    Sans

    instruction

    12

    6,0

    6,0

    Primaire

    3

    1,5

    7,5

    Secondaire

    116

    58,0

    65,5

    Supérieur et

    univ.

    63

    31,5

    97,0

    Autres

    6

    3,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Taille du

    ménage

    Moins de 5

    162

    81,0

    81,0

    6 à 10

    31

    15,5

    96,5

    11 à 15

    3

    1,5

    98,0

    16 à 20

    2

    1,0

    99,0

    37

     

    Plus de 20

    2

    1,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Enfants scolarisés

    Moins de 5

    193

    96,5

    96,5

    6 à 10

    7

    3,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Statut

    d'occupation du ménage

    Propriétaire

    68

    34,0

    34,0

    Locataire

    132

    66,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Business motivation

    Chômage

    137

    68,5

    68,5

    Modicité du

    revenu

    15

    7,5

    76,0

    Insuffisance du salaire

    16

    8,0

    84,0

    Charges familiale

    14

    7,0

    91,0

    Autres

    18

    9,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Dépenses mensuelles du ménage

    Moins de 50 $

    137

    68,5

    68,5

    51 à 100 $

    50

    25,0

    93,5

    Plus de 100 $

    13

    6,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Source : élaboré sur base des résultats d'enquêtes.

    38

    La lecture de ce tableau renseigne sur les caractéristiques individuelles des enquêtés. Il en ressort ce qui suit :

    ? Bon nombre d'opérateurs dans le domaine d'Orange money sont des hommes, représentés avec la plus grande proportion de 78% contre seulement 22% de femmes. Il n'y a donc aucun doute que le stéréotype du genre ait toute son influence dans cette activité, beaucoup estimant que les hommes seraient les plus propice à faire des services d'Orange Money par rapport aux femmes ;

    ? La plus grande proportion de ces opérateurs est la tranche d'âge allant de 21 à 25 ans (56%). Les jeunes de cette tranche d'âge sont à la recherche constante d'une occupation de survie mais aussi pour se stabiliser dans la vie, voilà qui explique que cette tranche soit la plus représentée. Pour le reste, 23,5% ont moins de 20 ans, 12,5% ont entre 26 et 30 ans, 5,5% ont entre 31 et 35 ans et seulement 2,5% qui ont plus de 35 ans. Il en ressort ainsi que cette activité n'est pas favorable pour les personnes qui prennent de l'âge compte tenu de la modicité des revenus qu'elle offre ;

    ? Quant au statut matrimonial, il ressort de l'investigation empirique que bon nombre des personnes contactées, soit 79,5 % sont encore célibataires, et donc en recherche continuelle de positionnement et stabilité dans la vie. Au-delà de cette proportion, 19,5% ont déclaré être mariées, 1% a déclaré être veuf. Cette proportion relativement faible des mariés témoignent du fait que ce secteur d'activité n'offre pas des larges possibilités correspondantes aux charges qui incombent aux personnes de cette catégorie ;

    39

    ? Le niveau d'étude a lui aussi été pris en considération dans les caractéristiques individuelles des enquêtés. Il ressort des investigations empiriques que 58% d'enquêtés ont un niveau secondaire. Ayant fini leurs études secondaires et obtenu leur diplômes d'étude secondaires, ces jeunes généralement en incapacité de faire les études universitaires se retrouvent dans l'obligation de trouver une occupation. OEuvrer dans le secteur d'Orange Money a moins d'exigence de démarrage et se présente pour eux comme une issue de secours.

    Pour le reste 31,5% ont un niveau universitaire, ce qui décrit un sérieux problème de chômage même pour les universitaires 6% sont sans instruction, 3% ont un niveau non spécifié (qui pourrait être des formations de rattrapage et réinsertion professionnelle et seulement 1,5% affirme n'avoir qu'un niveau primaire.

    ? Pour ce qui est de la taille du ménage, il est ressorti de l'analyse descriptive que 81% ont moins de 5 personnes en charge, 15,5% ont entre 6 et 10 personnes en charge, 1,5% ont entre 11 et 15 personnes en charge, 1% ont entre 16 et 20 personnes en charge et seulement 1% qui ont plus de 20 personnes en charge.

    Ainsi, d'une manière générale, ces opérateurs qui pour la plupart sont célibataires ont moins de 5 personnes, ce qui signifie qu'il pourrait être seul dans le ménage ou n'avoir que quelques personnes (comme des frères, colocataires ou amis).

    ? De plus, 96,5% ont affirmé avoir moins de 5 enfants scolarisés (ce qui pourrait dans certains cas signifier aucun enfant scolarisé dans le cas des célibataires) et seulement 3,5% ont une grande charge scolaire (6 à 10enfants) ;

    40

    ? Du haut de toutes ces réalités, les répondants à l'enquête ont affirmés que leurs dépenses de ménages sont généralement inférieures à 50 $ (68,5%). 25% dépensent entre 51 et 100$ le mois et seulement 6,5% affirme dépenser plus de 100$.

    ? L'enquête a aussi révélé que la plus grande motivation de ces opérateurs est le chômage avec 68,5% des répondants. 7,5% ont affirmé s'être lancé dans ce domaine par modicité du revenu, 8% par insuffisance du salaire, 7% pour subvenir aux charges familiales et 9% ont évoqué une autre raison non spécifiée ;

    ? Enfin, le statut du répondant a aussi été pris en considération afin de déterminer la proportion opérateurs qui sont locataires et ceux qui sont propriétaires de leur résidence domiciliaire. Il en ressort que la plus grande proportion (66%) est locataire et que seule une minorité est propriétaire (34%).

    Tableau 04 : Répartition des enquêtés selon les variables caractéristiques de l'activité

    Modalités

    Fréquence

    %

    % cumulé

    Durée

    d'exercice

    Moins d'une

    année

    74

    37,0

    37,0

    2 à 5 ans

    102

    51,0

    88,0

    6 à 10 ans

    21

    10,5

    98,5

    Plus de 10 ans

    3

    1,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     
     

    Oui

    128

    64,0

    64,0

    41

    Expérience antérieure

    Non

    72

    36,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Activité antérieure

    Chômage

    93

    46,5

    46,5

    Agriculteur

    14

    7,0

    53,5

    Salarié entreprise privée

    57

    28,5

    82,0

    Fonctionnaire de l'Etat

    0

    0,0

    82,0

    Autres

    36

    18,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Formation préalable

    Oui

    77

    38,5

    38,5

    Non

    123

    61,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Source de

    financement

    Fonds propres

    147

    73,5

    73,5

    Emprunt

    1

    0,5

    74,0

    Aide familiale

    48

    24,0

    98,0

    Autres sources

    4

    2,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Capital de

    démarrage

    Moins de 100 $

    62

    31,0

    31,0

    101 à 500 $

    138

    69,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     
     

    Moins de 10 $

    76

    38,0

    38,0

    42

    Bénéfice

    hebdomadaire

    11 à 15 $

    71

    35,5

    73,5

    16 à 20 $

    14

    7,0

    80,5

    21 à 25 $

    18

    9,0

    89,5

    Plus de 25 $

    21

    10,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Volume des

    transactions

    Moins de 30 $

    66

    33,0

    33,0

    31 à 60 $

    88

    44,0

    77,0

    61 à 90 $

    20

    10,0

    87,0

    91 à 120 $

    10

    5,0

    92,0

    Plus de 120 $

    16

    8,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Source : élaboré sur base des résultats d'enquêtes.

    Ce deuxième tableau présente les distributions de fréquences selon les variables caractéristiques de l'activité. Il en ressort ce qui suit :

    ? Pour ce qui est de la durée d'exercice de l'activité, il ressort que 37,0% ont affirmé être dans le métier depuis seulement moins d'une année, 51% ont 2 à 5 ans d'exercices, 10,5% ont entre 6 et 10 ans et 1,5% ont affirmé avoir une ancienneté de plus de 10 ans ;

    ? De plus, la plus grande proportion (64%) affirme avoir une expérience antérieure dans l'activité contre une minorité (36%) qui affirment ne pas en avoir. Toutefois, quelques-uns (38,5%) ont dû suivre une formation préalable avant de débuter afin de compenser le déficit d'expérience. Comme activité précédente, bon nombre étaient toujours au chômage (46,5%). Seuls quelques-uns étaient soit salariés du secteur privé (28,5%), soit agriculteurs, soit

    43

    dans une autre forme d'activité. Il est surprenant de constater qu'aucun fonctionnaire de l'Etat ne s'évertue à cette activité ;

    ? Quant à la source de financement, il ressort de ce tableau que seulement 0,5% ont fait un emprunt, 2% ont utilisés des sources de financement non spécifiées, 24% ont bénéficié des contributions familiales et 73,5% ont utilisé des capitaux propres, Un regard général permet de ressortir que les fonds propres constituent la source de financement la plus utilisée. Ces différentes sources de financement ont permis à bon nombre de débuter avec un capital allant de 101 à 500 $ contre seulement 31% qui ont débuté avec un capital inférieur à 100 $ ;

    ? Enfin, pour ce qui est du volume des transactions (en terme des dépôts et retraits) que parviennent à générer leurs activités, la plus grande proportion soit 44% atteignent des réalisations mensuelles allant de 31 à 60 $, 33% ont moins de 30 $, 10% ont entre 61 et 90 $, 5% atteignent des réalisations allant de 91 à 120 $ et seulement 8% qui font parvenir leurs réalisations au-delà de 120 $. Avec des telles réalisations, 38% n'obtiennent qu'un bénéfice hebdomadaire inférieur à 10 $, 35,5% ont entre 11 et 15 $, 7% ont entre 16 et 20 $ ; 9% ont entre 21 et 25 $ et même 10,5% parviennent à des bénéfices hebdomadaires au-delà de 25 $.

    Tableau 05 : Répartition des enquêtés selon l'apport de l'activité sur le ménage

    Modalités

    Fréquence

    %

    % cumulé

    Affectation du bénéfice

    Dépenses ménages

    62

    31,0

    31,0

    Réinvestissement

    55

    27,5

    58,5

    Epargne

    14

    7,0

    65,5

    44

     

    Dépenses

    ménages et
    réinvestissement

    57

    28,5

    94,0

    Epargne et

    réinvestissement

    12

    6,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Couvertures obligations familiales

    Oui

    138

    69,0

    69,0

    Non

    62

    31,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Source : élaboré sur base des données d'enquêtes.

    Il s'est aussi avéré nécessaire de faire une analyse de l'apport de cette activité dans la vie des ménages de ces opérateurs :

    ? Pour ce qui est l'affectation du bénéfice, 31% le consacrent aux dépenses du ménage, 27,5% le réinvestissent, 7% font une épargne, 28,5% réinvestissent une partie et affecte une autre aux dépenses du ménage et seulement 6% épargnent une partie et réinvestissent une autre partie. La survie du ménage est ainsi au centre des décisions d'affectation du bénéfice ;

    ? Quant à la couverture des obligations familiales, 69% ont affirmé y parvenir contre seulement 31% qui n'y parviennent pas convenablement ;

    Tableau 06 : Répartition des enquêtés selon les externalités socioéconomiques de l'entrepreneuriat dans ce secteur d'Orange money

    Ce dernier tableau de distribution des fréquences renseignent sur les externalités socioéconomiques. Il en ressort pour ce qui est de la

    45

    Modalités

    Fréquence

    %

    % cumulé

    Capacité d'épargne

    Oui

    145

    72,5

    72,5

    Non

    55

    27,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Valeur

    mensuelle d'épargne

    Moins de 50 $

    183

    91,5

    91,5

    51 à 100 $

    11

    5,5

    97,0

    101 à 200 $

    6

    3,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Capacité

    d'investissement

    Oui

    157

    78,5

    78,5

    Non

    43

    21,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Réduction du

    chômage

    Oui

    162

    81,0

    91,0

    Non

    38

    19,0

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Changement d'activités

    Oui

    173

    86,5

    86,5

    Non

    27

    13,5

    100,0

    Total

    200

    100,0

     

    Source : élaboré sur base des données d'enquêtes.

    46

    capacité d'épargne que 72,5% ont affirmé être en mesure d'épargner grâce aux bénéfices qu'ils obtiennent. Toutefois, la valeur de l'épargne mensuelle est généralement inférieure à 50 $ car 91,5% des répondants ont donné cette affirmation. De plus, 78,5% ont affirmé avoir la capacité d'investir grâce à leurs revenus issus de cette activité. Ainsi, eu égard à ces éléments, cette activité a participé tant soit peu à la réduction du chômage, ce qu'ont affirmé 81,0% des répondants. Toutefois, ces opérateurs n'envisagent pas de faire carrière dans cette activité car 86,5% ont émis le souhait de changer d'activité.

    3. 1. 1. Analyse descriptive du capital de départ

    Tableau 07 : Statistique descriptive de la variable Revenu mensuel

    Moyenne

    Ecart type

    Kurtosis

    Statisti c

    Std. Error

    Statistic

    Statis tic

    Std. Error

    1337349486,7 ,69

    26

    132814, 160

    18,33

    1

    ,346

    Source : élaboré sur base des analyses SPSS.

    Il ressort de cette analyse descriptive que ces opérateurs obtiennent un revenu mensuel moyen de 133734,69 FC pour un écart type de 132814,160 FC. Ainsi, au regard de la valeur de l'écart type et du Kurtosis (18,331) qui s'écarte considérablement de la norme acceptable de 3, il est clair que cette série statistique ne suit pas une loi normale.

    Ces résultats signifient que les revenus de ces opérateurs sont largement différents et très dispersés d'un opérateur à un autre. Alors

    47

    que certains shops gagnent des revenus mensuels très consistants, ceux d'autres shops ne sont que très précaires.

    3. 2. Analyse inférentielle

    Au-delà de l'analyse descriptive, l'analyse inférentielle a permis d'analyser les relations entre les variables. Dans la présente étude, deux cas de figure seront pris en compte :

    ? Dans un premier temps, il s'agit de déterminer l'incidence des réalisations mensuelles et bénéfices sur le contexte de vie du ménage ;

    ? Ensuite, l'analyse permettra de déterminer les externalités socioéconomiques des réalisations mensuelles et bénéfices obtenus.

    A. Réalisations de l'activité et contexte de vie du ménage

    Les résultats de l'analyse descriptive ont certainement démontré que les entrepreneures obtiennent une certaine marge de bénéfice malgré les faibles réalisations qu'ils parviennent à atteindre en terme du volume des transactions. Il vaut donc de déterminer dans quelle mesure le volume des transactions ainsi que les bénéfices obtenus garantissent un contexte de vie décent dans les ménages des personnes enquêtées.

    Le test d'indépendance de chi carré a permis de vérifier l'effectivité de la relation (lien statistique) entre les variables de résultat de l'activité, à savoir le volume des transactions et les bénéfice d'une part et les variables expliquant la contribution de ces réalisations au contexte de vie du ménage. Le test d'indépendance de chi carré a donc été réalisé entre les variables « volume des transactions », « bénéfice hebdomadaire » et deux autres variables décrivant la contribution au contexte de vie du ménage, à savoir :

    48

    ? Affectation du revenu ;

    ? Couverture des obligations familiales.

    Les hypothèses sont donc formulées de la manière suivante pour le test d'indépendance de chi carré :

    ? H0 : les deux variables sont indépendantes (la connaissance de l'une ne permet de se prononcer sur l'autre) ;

    ? H1 : les deux variables sont dépendantes (la connaissance de l'une permet de se prononcer sur l'autre).

    Tableau 08 : Test d'indépendance de x2 entre les variables d'émergence et les facteurs d'influence

    Contribution au contexte de vie du ménage

    Réalisations

    Volume de

    transactions

    Bénéfice hebdo

    x2

    ?

    V de

    cramer

    x2

    ?

    V de

    cramer

    1

    Affectation du

    bénéfice

    85,420

    0,000

    0,327

    91,730

    0,000

    0,303

    2

    Couverture obligations familiales

    13,855

    0,086

    0,186

    21,915

    0,016

    0,234

    Source : élaboré sur base des analyses SPSS.

    Ce tableau présente les résultats du test d'indépendance. Il en ressort ce qui suit :

    ? Pour ce qui est du volume de transaction, cette variable entretien une relation statistique linéaire avec la variable affectation du bénéfice (p-value calculée ? p-value théorique) mais n'entretien

    49

    aucune relation statistique avec la couverture des obligations familiales (p-value calculée > p-value théorique) au seuil de probabilité de 5%.

    Cette réalité signifie que les décisions que prend l'entrepreneur pour ce qui est de l'affectation du bénéfice sont moyennement (V de Cramer = 0,327) influencé par le volume de transaction. Ainsi, un opérateur des services Orange Money décidera de réinvestir son bénéfice s'il estime que son volume de transactions mensuelles devient de plus en plus alléchant, ce qui rend le marché attrayant. Cependant, il n'agira pas ainsi dans le cas où le volume de transaction serait faible.

    Cette variable influence ainsi sans aucun doute son jugement pour ce qui est de l'affectation du bénéfice, mais n'a strictement aucun impact sur la couverture des obligations familiales car seules les bénéfices permettent de couvrir les obligations familiales et non le volume des transactions ;

    ? Quant aux bénéfices hebdomadaires, il est clair que celui-ci influence sans aucun doute la décision que prend l'opérateur pour son affectation mais aussi la couverture des obligations familiales (p-value calculée ? p-value théorique) en ce sens qu'un bénéfice consistant offre plusieurs possibilités à l'opérateur pour ce qui est de son affectation (épargne, réinvestissement, obligations familiales) alors qu'un faible bénéfice réduit les possibilités.

    B. Externalités socioéconomiques du volume des transactions et bénéfices

    Le lancement d'une activité économique voudrait que celle-ci ait des externalités socioéconomiques positives, permettant entre autre de stimuler l'épargne, l'investissement mais aussi de réduire le niveau de chômage. Ainsi, il convient à ce stade de déterminer dans quelle

    mesure les réalisations de ce secteur d'orange money présente des externalités socioéconomiques.

    Le test d'indépendance de chi carré a permis de vérifier l'effectivité de la relation (lien statistique) entre les variables décrivant les réalisations de ce secteur, à savoir le volume de transaction et le bénéfice hebdomadaire d'une part et les facteurs explicatifs des externalités socioéconomiques. Le test d'indépendance de chi carré a donc été réalisé entre les variables « volume de transaction », « bénéfice » et cinq autres variables à savoir :

    > Capacité d'épargne ;

    > Valeur d'épargne ;

    > Capacité d'investissement ;

    > Réduction du chômage ;

    > Changement d'activités.

    Les hypothèses sont donc formulées de la manière suivante pour le test d'indépendance de chi carré :

    > H0 : les deux variables sont indépendantes (la connaissance de l'une ne permet de se prononcer sur l'autre) ;

    > H1 : les deux variables sont dépendantes (la connaissance de l'une permet de se prononcer sur l'autre).

    Tableau 09 : Test d'indépendance de chi carré entre les variables d'externalités socioéconomiques et les variables descriptives des réalisations du secteur

    N °

    Variables d'externalités

    Réalisations du secteur

    Volume des

    Bénéfice hebdo

     

    socioéconomiqu es

    transactions

     

    x2

    ?

    V de

    crame r

    x2

    ?

    V de

    crame r

    1

    Capacité

    12,65

    0,12

    0,178

    20,87

    0,02

    0,228

     

    d'épargne

    8

    4

     

    7

    2

     

    2

    Valeur d'épargne

    37,45

    0,00

    0,250

    46,86

    0,00

    0,279

     
     

    0

    0

     

    0

    0

     

    3

    Capacité

    13,22

    0,01

    0,257

    17,15

    0,00

    0,293

     

    d'investissement

    6

    0

     

    3

    4

     

    4

    Réduction

    13,10

    0,10

    0,181

    23,04

    0,01

    0,240

     

    chômage

    5

    8

     

    3

    1

     

    5

    Changement

    17,21

    0,02

    0,207

    12,80

    0,23

    0,179

     

    d'activité

    8

    8

     

    1

    5

     

    Source : élaboré sur base des analyses SPSS.

    Le volume des transactions a bel et bien une incidence sur certaines variables socioéconomiques et n'a aucune incidence sur d'autres, il en ressort ce qui suit :

    ? Pour ce qui est de la capacité d'épargne, la valeur de la p-value calculée étant supérieure au seuil théorique, il y a lieu d'accepter avec moins de 5% de chance de se tromper (seuil de probabilité calculée : 0,124 > 0,05 : seuil de probabilité théorique) l'hypothèse nulle selon laquelle le volume de transaction n'entretien aucune relation linéaire avec le la capacité d'épargne. Ces résultats

    stipulent que décider d'épargne ne dépend pas du volume de transaction, c'est une question de culture d'épargne ;

    ? Quant au volume de l'épargne, il ressort une p-value calculée inférieure à la p-value théorique. Ainsi, avec moins de 5% de chance de se tromper (seuil de probabilité calculée : 0,000 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique), l'hypothèse nulle selon laquelle il n'existerait pas de relation statistiquement vérifiable entre le volume de transaction et le volume d'épargne est donc rejetée. Il y a donc lieu d'accepter l'hypothèse alternative qui relève l'existence d'une faible relation (V de cramer : 0,250 ? 0,5) statistiquement valide entre les deux variables. Ces résultats suggèrent donc que plus le volume de transactions est grand, mieux il y a des possibilités de faire une plus grande épargne ;

    ? Les analyses statistiques ont aussi démontré l'existence d'une relation statistique entre volume des transactions et la capacité d'investissement. En effet, l'hypothèse nulle est rejetée avec moins de 5% de chance de se tromper (seuil de probabilité calculée : 0,010 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique). L'hypothèse alternative qui stipule qu'un volume de transaction élevée stimule encore plus d'investissement est donc acceptée. Toutefois, au regard de la valeur de V de Cramer, cette relation serait de très faible amplitude (25,7%) ;

    ? De plus, tel que l'ont démontré les analyses statistiques, il n'existe pas de relation statistique entre le volume de transaction et la réduction du chômage (seuil de probabilité calculée : 0,108 > 0,05 : seuil de probabilité théorique). L'hypothèse alternative qui stipule qu'un volume de transaction élevée ou faible n'explique

    aucunement la réduction ou l'augmentation du niveau de chômage est donc acceptée ;

    ? Enfin, les analyses ont déterminé qu'en fonction du volume des transactions, l'opérateur envisagerait de changer d'activité car l'hypothèse nulle selon laquelle il n'existerait pas de relation statistiquement valide entre les variables volume de transaction et changement d'activité est rejetée au profit de l'hypothèse alternative (seuil de probabilité calculée : 0,028 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique).

    D'un autre côté, pour ce qui est du bénéfice, il ressort que cette variable entretien une relation statistique avec la capacité d'épargne (seuil de probabilité calculée : 0,022 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique), la valeur d'épargne (seuil de probabilité calculée : 0,000 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique) et la capacité d'investissement (seuil de probabilité calculée : 0,004 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique) ainsi que la réduction du chômage (seuil de probabilité calculée : 0,011 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique) pour lesquelles l'hypothèse nulle est rejetée.

    Il est clair que le bénéfice est un facteur déterminant des externalités socioéconomiques de cette activité d'organe money car plus le bénéfice est considérable, mieux les externalités sont positives et plus le bénéfice est insignifiant, moins les externalités sont négatives.

    DISCUSSION DES RESULTATS

    Après analyse et application du test de chi-carré, il ressort

    que :

    ? Le volume des transactions (en terme des dépôts et des retraits) génère un revenu suffisant car :

    - Mensuellement 88 personnes enquêtées soit 44% affirment gagner 31 à 60$, 20 personnes enquêtées soit 10% affirment aussi gagner 61 à 90$, 10 personnes enquêtées soit 5% affirment aussi gagner 91 à 120$, et que 66 personnes enquêtées soit 33% affirment aussi avoir comme gain moins de 30$.

    - Avec ce revenu mensuel, 138 personnes enquêtées soit 99% ont affirmé couvrir leurs obligations familiales contre seulement 31% qui n'y parviennent pas convenablement, ce qui explique l'impact positif de l'activité sur la vie socioéconomique de ces agents utilisateurs. Toutes fois le test de chi-carré révèle qu'il n'existe pas une relation statistique entre le volume de transactions et la couverture des obligations familiales.

    ? Les motivations qui ont poussé ces agents à exercer ces activités sont : le chômage (137 personnes enquêtées, soit 68%), la modicité de revenu (15 personnes enquêtées soit 7,5%) ainsi que les charges familiales (14 personnes enquêtées soit 7%)

    55

    Résultats en accord avec les

    nôtres

    Résultats en désaccord avec les nôtres

    MUTAKA Simba G. dans son travail

    NTANGANYIKA Lumpungu P. dans

    intitulé : « télécommunication et

    son travail intitulé « impact des

    développement économique de la

    sociétés multinationales sur les

    ville de Lubumbashi cas de orange

    conditions socioéconomique des

    money. », avait pour objectif de

    ménages », avait pour but d'étudier

    déterminer l'impact de la

    l'impact des sociétés

    télécommunication ORANGE sur le

    multinationales sur les conditions

    développement économique de la

    socioéconomiques des ménages

    population Lushoise.

    dans la ville de Mbujimayi.

    Après traitement des données,

    l'auteur estime qu'en tant que

    Ainsi après récolte et analyse des données, il est abouti aux résultats

    secteur productif, les

    ci-après :

    télécommunications contribuent

    Quel que soit le niveau du revenu

    directement à la valeur ajoutée,

    mais pour l'instant, cette

    des agents issus de leurs

    prestations de services dans les

    contribution reste relativement

    sociétés multinationales, l'impact

    marginale dans le cas de la RDC.

    de ces dernières sur les conditions

    Il termine par dire que la création

    sociales et économiques des agents

    d'activités économiques et d'emplois

    est négatif étant donné que le

    dont ce secteur est porteur,

    préfigurent indirectement le

    salaire de ces agents est quelque fois médiocre voire insuffisant pour

    développement.

    couvrir leurs besoins.

    NDELELA N. dans son travail

    DISSAUX T. dans sa thèse intitulée

    portant sur « les sociétés de

    « socio économie de la monnaie

    télécommunication et leurs impacts

    mobile et des monnaies locales au

    sur le développement économique d'une ville. Cas de la ville de Mbujimayi » soutient après traitement et analyse de ses données d'enquête que les sociétés surtout celles évoluant dans la télécommunication jouent un rôle important dans le rapprochement de la population en apportant une technologie de qualité et de l'emploi dans différents secteurs.

    Kenya : quelles innovations

    monétaires pour quel
    développement ? »,
    a par la suite conclu que si la monnaie électronique génère des bénéfices économiques, ceux-ci ne bénéficient pas forcement aux personnes de

    l'économie populaire, pour
    lesquelles la monnaie électronique

    participe plutôt à
    l'approfondissement de la situation de trappe à pauvreté dans laquelle se trouvent les territoires des bidons villes.

    Il ajoute en disant que la monnaie électronique ouvre des opportunités et facilite notamment les transferts, mais il n'est pas possible de voir en elle l'outil «transformateur » pour la réduction de la pauvreté et le développement qu'elle est censée être d'après des nombreux travaux.

    RECOMMANDATIONS

    Ce travail ne pouvait arriver à terme sans pour autant ne pas émettre quelques suggestions à l'endroit de la société des télécommunications Orange d'une part et d'autre part à l'Etat congolais.

    ? A la société des télécommunications Orange :

    - Veiller à ce que les commissions sur les transactions (dépôt et retrait) orange money soient élevées car 137 personnes enquêtées soit 86,5% ont affirmé vouloir abandonner le service financier par téléphonie mobile si la société de télécommunication Orange n'améliore pas ses commissions ;

    - Veiller à ce que les pannes de réseau et les problèmes de connexion qui constituent une source d'inquiétude importante pour les agents utilisateurs soient réduits car ceux-ci retardent la capacité des clients à effectuer leurs opérations de transaction au point où certains clients abandonnent le service financier par téléphonie mobile.

    ? A l'Etat Congolais :

    Compte tenu du poids grandissant des émetteurs de monnaie électronique et afin de protéger des consommateurs pouvant être moins avertis que les clients des banques, l'Etat congolais doit mettre en place un dispositif complet et solide de réglementation et de protection des fonds des clients.

    En vue d'atteindre les objectifs assignés à la présente recherche, de répondre aux questions de problématique et vérifier les

    CONCLUSION

    Cette étude qui porte sur : « Monnaie électronique et son incidence sur la vie socioéconomique des agents utilisateurs : cas de orange money », avait pour objectif de démontrer l'impact de la monnaie électronique dans la vie socioéconomique des agents utilisateurs de orange money de la ville de Mbujimayi.

    Ainsi pour atteindre cet objectif, la technique documentaire et celle d'enquête par questionnaire ont été prises à contribution. Les données ainsi recueillies ont fait l'objet d'une analyse statistique descriptive en s'appuyant notamment sur le test de chi-carré.

    Les questions principales qui ont constitué l'axe principal de cette recherche ont été :

    - Est-ce que les opérations de transaction réalisées par agents

    utilisateurs de orange money génèrent elles un revenu suffisant ? - Quelles sont les motivations qui ont poussé ces agents à exercer

    ces activités ?

    En réponse aux questions soulevées dans la problématique, les hypothèses suivantes ont été émises :

    - Les opérations de transaction réalisées par les agents utilisateurs de orange money génèreraient un revenu suffisant dans la mesure où ces opérations entrainent des commissions sur chaque transaction ;

    - Les motivations qui ont poussé ces agents à exercer ces activités seraient : la modicité de revenu, les charges familiales ainsi que le chômage.

    hypothèses de ce travail, trois chapitres ont constitué l'essentiel de la présente étude hormis l'introduction et la conclusion :

    - Le premier chapitre qui a abordé la revue de littérature empirique et le questionnement ;

    - Le deuxième chapitre qui a porté sur la présentation de la ville de Mbujimayi, cadre de recherche ;

    - Et enfin le troisième chapitre qui a traité l'incidence de la monnaie électronique sur la vie socioéconomique, ainsi que la présentation des résultats issus des investigations réalisées sur terrain.

    Il ressort après investigation ce qui suit :

    ? Le volume des transactions (en terme des dépôts et des retraits) génère un revenu suffisant car :

    - Mensuellement 88 personnes enquêtées soit 44% affirment gagner 31 à 60$, 20 personnes enquêtées soit 10% affirment aussi gagner 61 à 90$, 10 personnes enquêtées soit 5% affirment aussi gagner 91 à 120$, et que 66 personnes enquêtées soit 33% affirment aussi avoir comme gain moins de 30$.

    - Avec ce revenu mensuel, 138 personnes enquêtées soit 99% ont affirmé couvrir leurs obligations familiales contre seulement 31% qui n'y parviennent pas convenablement, ce qui explique l'impact positif de l'activité sur la vie socioéconomique de ces agents utilisateurs. Toutes fois le test de chi-carré révèle qu'il n'existe pas une relation statistique entre le volume de transactions et la couverture des obligations familiales.

    60

    ? Les motivations qui ont poussé ces agents à exercer ces activités sont : le chômage (137 personnes enquêtées, soit 68%), la modicité de revenu (15 personnes enquêtées soit 7,5%) ainsi que les charges familiales (14 personnes enquêtées soit 7%).

    Ces résultats viennent confirmer nos hypothèses.

    En définitive, les pistes de solution proposées dans ce travail autour de la problématique viennent enrichir les recherches menées par nos prédécesseurs autour de cette thématique et que les questions non évoquées dans ce travail pourraient faire l'objet d'études ultérieures.

    61

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGES

    1) DIAS D. et STOCHEN S. : Guide de la supervision des émetteurs de la monnaie électronique, Ed. Guide technique, Washington CGAP, Décembre 2018

    2) IVINZA Lepapa A. : Monétique et transactions électroniques : concepts et principes de base, Ed. PUF, Paris 2018

    3) SCHMITT : L'or, l'argent, le dollar et la monnaie supranationale, Paris, Ed. Colmann 1977b, P19

    AGLIETTA Michel et SCIALOM Laurence : Les risques de la monnaie électronique, Ed. L'économie politique Paris 2002

    4) SAY Jean Baptiste : Traité d'économie politique, réédition chez Colmann Levy, 1972

    5) KEYNES John Maynard : Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Paris 1936

    6) SCHUMPETER Alias J. : Théorie de la monnaie et de la banque, Ed. L'Harmattan, 2005, volume 2 P 88 et 238

    II. ARTICLES ET RAPPORTS

    1) PFAFF Seller Adrian et NDAMBU Jules : Les perspectives du numérique en RDC, Elan RDC, Kinshasa, Décembre 2018

    2) CHEVRIER N. : Une décennie d'innovation financière en Afrique, Dossier de presse Septembre 2018

    3) Rapport annuel de la BCEAO : Les services financiers numériques dans l'UEMOA, 2018

    62

    4) Rapport du GSMA en RDC : Etude de marché sur les besoins des clients et les opportunités dans le domaine de paiement et services financiers

    5) NOLTE J. et GARRIDO J. : Rendre la monnaie électronique plus sûr à l'ère du numérique

    6) MEISTER E. : Cyber money, prepaid cards and the Euro, speech given at the annual meeting of the Federal association of German money and valuables transport compagnies frankfurtam-Main, 1996

    7) DITU Richard : mini forum sur la loi de Greshamet circulation des monnaies au moyen age, Université Paris, janvier 2003

    8) KING M. : Chalenges for monetary policy : new and all, bank of England Quartely

    9) ISSING Otmar : Currency, competition and european monetary union, annual hayek, memorial lecture, institute of economie affairs

    10) WOODFORD Michael : Monetary policy in a world without money, international finance, n°32 P 229-260

    III. AUTRES PUBLICATIONS

    1) MUTAKA Simba G. : Télécommunication et développement économique de la ville de Lubumbashi cas de orange money, 2015

    2) BASHONGA Murhula D. : Impact de la monnaie électronique mobil-money sur les activités des IMF de 2012 à 2016 cas de la MCRECO/COOCECO, 2016

    2) DIALO M : Contribution des TIC (technologie de l'information et de la communication) à l'amélioration du niveau de bancarisation au Sénégal cas du mobile bankig, 2012

    3) MOUTOT Phillipe : Monnaie électronique : enjeux prudentiels et impacts sur la politique monétaire, 2016

    63

    4) KABUYA Espoir : L'analyse de l'impact du transfert d'argent par les sociétés de télécommunication sur les agences de transfert. Cas de la société VODACOM Bukavu, 2016

    5) DISSAUX T. : Socio économie de la monnaie mobile et des monnaies locales au Kenya : quelles innovations monétaires pour quel développement ?2019

    6) NDELELA Ndaya : Les sociétés de télécommunication et leurs impacts sur le développement économique d'une ville. Cas de la ville de mbujimayi, 2015

    7) NTANGANYIKA Lumpungu P : Impact des sociétés multinationales sur les conditions socioéconomique des ménages, 2018

    8) KAYEMBE Kalonji F. : Emergence des PME face aux climats des affaires de la vile de Mbujimayi : enjeux et perspectives, 2020

    64

    ANNEXES

    65

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE PREAMBULE

    La technologie a évolué et continue d'évoluer, certains agents économiques changent leur manière de produire, de consommer et de créer les richesses. Les agences de transfert et de messagerie sont prêtes de disparaitre par les shops faisant le transfert d'argent par monnaie électronique.

    Afin de saisir certains indicateurs permettant de ressortir l'incidence de l'utilisation de la monnaie par orange money, un travail de fin de cycle est en élaboration avec comme thème : « Monnaie électronique et son incidence sur la vie socio-économique des agents utilisateurs, cas de orange money ».

    Nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions indiquées sur ce questionnaire.

    1. Identité : profil de l'agent orange money

    1. Sexe :

    1) Masculin 2) Féminin

    2. Age :

    1) Moins-20ans ) 21-25 ans 3) 26-30 ans

    4) 31-35 ans 5) 35 ans et Plus

    3. Statut matrimonial :

    1) Marié (e) 2) Veuf (ve) 3) Divorcé (e)

    4) Célibataire 5) Autres

    4. Nationalité :

    1) Congolaise 2) Etrangère

    66

    5. Niveau d'instruction :

    1) Sans instruction

    2) Primaire

    3) Secondaire

    4) Supérieur et Universitaire 5) autres

    6. Taille de ménage:

    1) Moins de 5 2) 6 à 10

    3) 11 à 15

    4) 16 à 20 5) Plus de 20

    7. statut d'occupation du ménage :

    1) propriétaire 2) locataire

    2. L'incidence de la monnaie électronique sur la vie socioéconomique des agents orange money

    1. Depuis combien temps, exercez-vous cette activité ?

    1) Moins 1 année 2) 2 à 5 ans

    3) 6 à 10 ans 4) 11 à 20 ans 5) Plus de 20 ans

    2. Aviez- vous une expérience antérieure dans ce secteur ou dans cette activité?

    1) Oui 2) Non

    3. Aviez-vous suivi une formation pour cette activité ?

    1) Oui

    2) Non

     

    4. Quel a été le capital de démarrage de votre activité ?

    1) Moins de 100$ 2) 101 à 500$

    5. Quelles sont vos réalisations moyennes mensuelles engendrées par les opérations de transactions (dépôts et retrait) orange money ?

    1) Moins de 30$

    2) 31 à 60$ 3) 61 à 90 $

    67

    4) 91 à 120$ 5) Plus de 120$

    6. Quelle est votre source de financement au départ de l'activité?

    1) Fonds propre 2) Emprunt 3) Aide familiale
    4) Autres source

    7. Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à exercer votre

    activité ?

    ) Chômage (manque d'emploi) 2) la modicité de revenu
    3) Insuffisance de salaire

    4) charges familiales 5) Autres à préciser

    8. Quelle a été votre activité avant d'effectuer les services financiers par

    téléphonie mobile ?

    1) En chômage 2) Agriculteur
    3) Travailleurs dans une entreprise privée

    4) Fonctionnaire de l'Etat 5) Autres

    9. Combien d'enfants scolarisez-vous ?

    1) moins de 5 2) De 6 à 10

    10. quel est le niveau de dépenses moyennes mensuelles du ménage ?

    1) moins de 50 $ 2) De 51 à 100$

    3) plus de 101$

    11. Pensez-vous que le fait d'offrir les services financiers par téléphonie mobile à la population est un moyen de réduire le chômage ?

    1) Oui 2) Non

    68

    12. Bénéfice hebdomadaire ou combien réalisez-vous en terme de bénéfice par semaine ?

    5) Plus de 25$

    1) Moins de 10$ 2) 11 à 15$

    3) 16 à 20$

    4) 21 à 25$

    13. Que faites-vous des bénéfices réalisés dans cette activité ou à quoi sont affectés les bénéfices que vous réalisez dans votre activité?

    1) Dépense du Ménage ou Besoin familiaux

    2) Réinvestissement

    3) Epargne

    4) (1) et (2) 5) (1) et(3)

    14. cette activité vous permet-elle de faire face aux obligations familiales ?

    1) oui 2) non

    15. quel est votre revenu moyen mensuel ?

    16. Arrivez-vous à épargner mensuellement ?

    1) oui 2) non

    17. si oui, la somme de l'épargne peut être élevée à :

    1) moins de 50$ 3) de 101 à 200$

    2) de 51 à 100$

     

    18. Ce travail vous permet-il d'investir ou de créer une autre activité ?

    1) oui

    2) non

     

    19. si oui, il vous permet d'investir en :

    69

    20. Pensez- vous changer d'activité un jour ?

    1) Oui 2) Non
    Sinon, pour quoi ?

    ...............................................................................................................

    ...............................................................................................................

    ..................................................................

    70

    TABLE DES MATIERES

    EPIGRAPHE I

    DEDICACE IErreur ! Signet non défini.

    IN MEMORIUM Erreur ! Signet non défini.

    REMERCIEMENTS Erreur ! Signet non défini.IV

    LISTE DES ABREVIATIONS Erreur ! Signet non défini.V et VI

    RESUME VII

    1. INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini. & 2

    2. PHENOMENE OBSERVE 2 & 3

    3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3 & 4

    4. OBJECTIFS 4

    4.1 Objectif général : 4

    4.2 Objectifs spécifiques : 4

    5. DELIMITATION DU TRAVAIL 4

    6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 4

    CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE ET QUESTIONNEMENT 5

    1 REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE 5-13

    2 PROBLEMATIQUE 13 et 14

    3 HYPOTHESES 14-15

    4 REVUE DE LA LITERATTURE THEORIQUE 15

    4. 1 La dématérialisation de la monnaie 15-17

    4. 2 La monnaie électronique et la monétique 17 & 18

    4. 3 Les fonctions de la monnaie 18-21

    4. 4 Monnaie électronique et inclusion financière 21 et 22

    4. 5 Orange money : les services financiers par téléphonie mobile 22 et 24

    4. 6 Agents orange money 24

    CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA VILLE DE MBUJIMAYI Erreur ! Signet non défini.5

    1 APERÇU HISTORIQUE DE LA VILLE DE MBUJIMAYI Erreur ! Signet non défini.5

    2 PRESENTATION GEOGRAPHIQUE 26-28

    3 ORGANISATION POLITICO ADMINISTRATIVE 28 et 29

    4 SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE 29 - 32

    71

    CHAPITRE III : L'INCIDENCE DE LA MONNAIE ELECTRONIQUE SUR LA VIE SOCIO ECONOMIQUE

    33

    1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 33

    1. 1 Méthodes. 33

    1. 2 Techniques 33

    2 DEROULEMENT DE L'ENQUETE 34

    2. 1 Taille de l'échantillon 34

    3 PRESENTATION DES DONNEES 35

    3. 1 Analyse déscriptive 35-46

    3. 1. 1 Analyse déscriptive du capital de départ 46-47

    3. 2 Analyse inférentielle 47-53

    DISCUSSION DES RESULTATS 54-56

    RECOMMANDATIONS 61

    CONCLUSION 57

    BIBLIOGRAPHIE 61-63

    ANNEXES 64

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 65-69

    TABLE DES MATIERES 70-71






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