1
I.INTRODUCTION
Depuis plusieurs années, la situation économique
de l'Afrique s'est accélérée, impulsant au continent une
nouvelle dynamique de croissance. Parmi les mutations les plus spectaculaires
observées, le secteur bancaire est sans doute l'un de ceux qui ont connu
les plus importantes transformations.
Pourtant, la majeure partie des africains ne possède
toujours pas des comptes bancaires classiques et doit encore trop souvent
compter sur des paiements en espèces ou passer par des services
informels, afin de réaliser quotidiennement leurs transactions et autres
paiements. (Pfaff SA. et Ndambu J, 2018).
Face à ce faible niveau d'inclusion financière,
une opportunité a vu le jour pour les oubliés du système
bancaire : le mobile money ou l'argent mobile. Lancé pour la
première fois au Kenya en 2007 par l'opérateur Safaricom (filiale
du groupe britannique de télécommunication Vodafone), le mobile
money est aujourd'hui un franc succès, dont le modèle est
désormais reproduit dans 89 pays à travers le monde.
Ce « succès story » de l'opération
kenyane eût un écho retentissant et les plus importants
opérateurs mobiles du continent, accompagnés
d'établissements bancaires se sont successivement lancés sur ce
qui est considéré aujourd'hui comme l'une des plus importantes
innovations africaines de l'histoire.
Ainsi, un an après sa cousine kenyane,
l'opérateur mobile français Orange lance lui aussi son service
« Orange money » présent aujourd'hui dans 14 pays dans
le monde dont 11 en Afrique. Comme elle, une liste très longue de
groupes de télécommunications propose désormais des
services similaires à travers le continent. C'est le cas
2
notamment de l'indien Airtel, de l'Emirati Etisalat, du
Sud-Africain MTN et de plusieurs autres opérateurs nationaux et
internationaux.
(Dias D et Stochen S, 2018) estiment
aujourd'hui à 2 millions les utilisateurs actifs des services financiers
à partir du téléphone en RDC sur un total de 35 millions
d'abonnés à la téléphonie cellulaire.
II. PHENOMENE OBSERVE
Comme dans d'autres pays en voie de développement,
l'économie de la République Démocratique du Congo (RDC)
est dominée par les activités informelles, c'est-à-dire,
des PME qui n'ont pas d'existence juridique et qui échappent au
contrôle des services de l'Etat.
A cause de la faiblesse des revenus de leurs
d'activités et le manque des garanties réelles, cette tranche de
la population est exclue des services financiers (épargne,
crédit, assurance, etc.), offerts par le système financier
classique. Et cela constitue un frein au développement de leurs
activités et à l'amélioration de leurs conditions de
vie.
Les Institutions de Micro Finance ont vu le jour pour
résoudre le problème d'accès aux services financiers par
la population à faibles revenus. C'est pourquoi la micro finance est
considérée par ses partisans comme un outil efficace de lutte
contre la pauvreté.
Aujourd'hui encore, l'accès à un compte bancaire
reste difficile pour l'essentiel de la population des pays africains. Les
facteurs sont multiples : conditions d'ouverture de compte strictes, frais
récurrents élevés et rareté des agences contribuent
à limiter le taux de bancarisation de la région. Dans la
majorité des pays émergents, les espèces sont donc
toujours le mode de paiement dominant. (Chevrier N, 2018).
3
La téléphonie mobile est par ailleurs devenue un
outil indispensable de la vie quotidienne, là où les grandes
distances et le manque d'investissements empêchent le bon
développement d'infrastructures des réseaux de transfert
d'argent.
Avec l'introduction de la monnaie électronique,
appelée Mobile-money, une part importante des épargnes et
transferts échappent aux Institutions de Micro Finance (IMF) parce que
la population et certains clients des sociétés de
télécommunication préfèrent garder leurs
épargnes dans le téléphone pour une utilisation future
(porte-monnaie électronique).
Pour (Bashonga Murhula D, 2016) Cette
nouvelle technologie impacte négativement les activités des IMF
dans la mesure où les épargnes de la population à faible
revenus sont collectées par les sociétés de
télécommunication via des agents qui offrent des services
financiers de base à la population, privant ainsi les IMF les moyens
d'accorder les microcrédits à cette population.
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix porté sur cette thématique est
justifié par l'essor véritable qu'a connu la monnaie
électronique avec l'avènement des sociétés de
télécommunication permettant ainsi l'envoi ou le retrait d'argent
à des distances considérables.
Cette étude présente un triple intérêt
à savoir :
1. Intérêt personnel : ce
travail nous permet d'approfondir et de palper le rôle grandiose que
jouent les innovations monétaires dans une économie ;
2. Intérêt scientifique : la
présente investigation devra fournir aux étudiants et autres
chercheurs qui voudront mener une étude similaire un arsenal des
données et ou des informations ;
4
3. Intérêt social : la
présente étude aidera d'une part les émetteurs de la
monnaie électronique à améliorer leurs services
vis-à-vis des utilisateurs et d'autres parts elle permettra à la
population de comprendre les biens fondés des innovations
monétaires.
IV. OBJECTIFS
1) Objectif général
De manière générale, ce travail
démontre l'impact de la monnaie électronique dans la vie
socioéconomique des agents utilisateurs de la ville de Mbujimayi.
2) objectifs spécifiques
D'une manière spécifique, ce travail vise à
:
? démontrer le revenu généré par
les opérations de transactions (dépôts et retraits)
réalisées par les agents utilisateurs de orange money ;
? dégager les motivations qui ont poussé ces
agents à exercer leurs activités.
V. DELIMITATION DU TRAVAIL
Les données sur lesquelles repose cette étude
seront résultats de l'enquête qui sera menée sur la ville
de Mbujimayi du 01juillet au 30 juillet 2022.
VI. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail
est subdivisé en trois chapitres à savoir :
? Le premier chapitre abordera les travaux antérieurs
sur la même thématique ainsi que toutes les théories en
rapport avec la monnaie électronique ;
? Le deuxième chapitre présentera le cadre
d'étude ;
? Le troisième chapitre qui est plus pratique traitera
l'incidence de la monnaie électronique sur la vie
socioéconomique.
CHAPITRE I : LITTERATURE EMPIRIQUE ET QUESTIONNEMENT
1. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE
La littérature renseigne que plusieurs auteurs ont
abordé des sujets similaires dans différents travaux, il est
question de ressortir quelques-uns qui ont attiré notre attention pour
en fin ressortir la démarcation avec la présente recherche, nous
citons :
(Mutaka Simba G, 2015) dans son travail
intitulé « télécommunication et
développement économique de la ville de Lubumbashi cas de orange
money. », avait pour objectif de déterminer l'impact de la
télécommunication ORANGE sur le développement
économique de la population Lushoise.
Après traitement des données, l'auteur estime
qu'en tant que secteur productif, les télécommunications
contribuent directement à la valeur ajoutée, mais pour l'instant,
cette contribution reste relativement marginale dans le cas de la RDC. Mais
elle est en forte augmentation et influe notamment sur la croissance du PIB car
la société de télécommunication orange a en 2013
cumulé un chiffre d'affaires de 102 419 578$.
Il renchérit pour dire que le potentiel de croissance
du secteur télé communicationnel et son incidence sur le
développement justifient sans doute l'importance des investissements qui
y sont consentis, même si l'investissement ne constitue pas en eux
même un indicateur direct de développement ou de réduction
de la pauvreté.
Néanmoins, l'auteur termine par dire que la
création d'activités économiques et d'emplois dont ils
sont porteurs, préfigurent indirectement le développement.
6
(Bashonga Murhula D, 2018) dans sa recherche
intitulée « impact de la monnaie électronique
mobil-money sur les activités des IMF de 2012 à 2016 cas de la
MCRECO/COOCECO », avait pour finalité d'analyser les
implications de système électronique des opérations
financières sur les IMF.
Ainsi, après traitement des données, l'auteur
est arrivé à une conclusion selon laquelle la mise en application
de cette nouvelle technologie de paiement constitue un grand problème :
l'utilisation de la monnaie électronique au lieu du mobile banking qui
était pris comme moyen d'encourager l'inclusion financière, la
monnaie électronique en soit n'est qu'un porte-monnaie
électronique qui vient remplacer la monnaie fiduciaire.
Pour soutenir son point de vue concernant l'impact de la
monnaie électronique sur les activités des IMF, l'auteur
relève les implications suivantes :
? Réduction des activités de messageries
financières : l'auteur affirme avoir constaté dans divers
rapports et soutenu par la Banque centrale du Congo, que la concurrence est
accrue entre la monnaie électronique et les messageries
financières ;
C'est la monnaie électronique qui l'emporte parce
qu'elle accorde des facilités que les messageries financières
n'offrent pas (cout abordable pour les transactions, facilité,
rapidité, confidentialité...).
? Réduction des épargnes dans les institutions
financières :
Il pense que les institutions financières sont en train
de perdre une part importante de revenu car la population préfère
garder son argent dans son téléphone que d'aller dans les
institutions financières ;
7
? Réduction de l'emploi : l'auteur affirme
qu'avec la fermeture des agences et/ou la fermeture des sociétés
de messageries financières, la mise en congé technique
observé dans les institutions affiliées à la MECRECO, ce
sont des emplois qui sont supprimés ;
? Réduction de l'inclusion financière :
l'auteur démontre encore que la monnaie électronique ne
contribue pas à l'inclusion financière car elle ne sert que de
porte-monnaie électronique.
(Dialo M, 2012) parlant de : «
contribution des TIC (technologie de l'information et de la communication)
à l'amélioration du niveau de bancarisation au
Sénégal cas du mobile bankig », s'était
posé la question suivante : le mobile banking es-t-il une solution
efficace pour offrir des services bancaires aux non-bancarisés ?
Apres traitement des données, l'auteur a conclu ceci :
en permettant d'outrepasser les principaux déterminants de la faible
bancarisation (couts d'une ouverture de compte, niveau de solvabilité
exigée, absence des banques en milieu rural...), le mobile banking
semble bien parti pour bouleverser l'ensemble des tenants
socioéconomiques du Sénégal, dans les proportions encore
difficiles à évaluer et le mobile banking s'inscrit comme un
formidable levier de bancarisation des travailleurs non bancarisés du
secteur informel.
Se faisant, il leur ouvre tous un éventail des services
bancaires aux quels ils n'avaient pas accès auparavant et participe
à leur émancipation économique notamment pour les non
bancarisés.
Il conditionne en fin que le mobile banking peut être un
levier puissant pour le développement du secteur financier au
Sénégal si cette convergence des secteurs (finance et
télécommunication) est bien réglementée.
8
(Moutot P, 2016) dans son article
intitulé « monnaie électronique : enjeux prudentiels et
impacts sur la politique monétaire » a noté que le
développement de la monnaie électronique peut en effet s'il n'est
pas contrôlé correctement, conduire à des dérapages
des montants émis. Il peut aussi dans certaines configurations, remettre
en cause le rôle d'unité de compte de la monnaie et modifier
certaines conditions d'exercice de la politique monétaire.
1. Dérapage du montant
émis
Pour l'émetteur, le coût marginal de production
de monnaie électronique peut souvent être inférieur au
coût marginal de production de monnaie bancaire traditionnelle, notamment
parce que les moyens de paiement attachés à la monnaie
électronique (débit ou crédit d'un compte sur carte ou
support logiciel) sont moins coûteux que ceux attachés aux formes
de monnaie traditionnelle (chèques, virements, etc...).
Si des telles différences de coûts de production
devaient s'avérer persistantes, il est à craindre que les
émetteurs de monnaie électronique n'aient tendance, en l'absence
d'autre obligation que la seule maximisation de leur rentabilité,
à augmenter les montants émis, peut-être sur la base d'un
développement excessif du crédit aux utilisateurs de monnaie
électronique.
Il est en revanche probable pour l'auteur que, dans un monde
où l'acquisition d'information a un coût non nul et où, en
outre, les effets de réseau sont importants, la croissance des montants
émis puisse devenir excessive dès lors que la monnaie
électronique aura dépassé un certain seuil d'utilisation.
Un tel développement pourrait, à terme, nuire à la
stabilité des prix et à la stabilité économique
plus généralement.
9
2. Fonction d'unité de compte
Il mentionne que l'une des fonctions importantes de la
monnaie est celle d'unité de compte, c'est-à-dire son utilisation
comme référence d'étalonnage des valeurs.
Cette fonction est intimement liée au caractère
universel de l'acceptation de la monnaie, quels qu'en soient les utilisateurs
et les émetteurs.
Toutes les formes de monnaie doivent remplir cette fonction,
notamment la monnaie bancaire privée comme la monnaie figurant sur les
comptes des banques centrales.
En cas de doute sur la solidité financière de
certains émetteurs de monnaie électronique, des taux de change
entre monnaie électronique de différents émetteurs
pourraient toutefois apparaître. Si certains de ces émetteurs
disposaient de réseaux importants isolés de la monnaie bancaire,
un taux de change de la monnaie électronique vis-à-vis de la
monnaie bancaire pourrait aussi apparaître. La fonction de la monnaie
comme unité de compte serait ainsi remise en cause.
3. Conditions d'exercice de la politique
monétaire
PHILIPPE moutot note ceci : Plus généralement,
les conditions d'exercice de la politique monétaire peuvent être
modifiées par le développement de la monnaie
électronique.
Parce que l'émission de monnaie électronique
peut exercer des effets sur le mécanisme de transmission de la politique
monétaire à l'économie réelle, elle doit être
prise en compte dans la formulation de la stratégie de politique
monétaire de la Banque centrale européenne :
a. La monnaie électronique doit d'abord, compte tenu de
son large degré de substituabilité à la monnaie bancaire
traditionnelle, être incluse dans les agrégats de masse
monétaire correspondants. Les
10
émetteurs de monnaie électronique doivent donc
être assujettis au système de reporting des statistiques
monétaires collectées par la BCE.
b. Les équations retraçant l'évolution
des agrégats monétaires doivent ensuite pouvoir être
ajustées pour tenir compte de la monnaie électronique.
(Kabuya E, 2016) abordant le sujet
intitulé « l'analyse de l'impact du transfert d'argent par les
sociétés de télécommunication sur les agences de
transfert. Cas de la société VODACOM Bukavu », l'auteur
est arrivé aux résultats suivants :
En comparant les résultants des sociétés
de transfert d'argent avant et après l'avènement du transfert par
téléphonie mobile, nous dirions que les sociétés de
transfert d'argent sont en échec dans la mesure où avant
l'avènement de la téléphonie mobile, la
Société de Transfert avait une réalisation de 1.028.200$
et cela procurait à la société un encaissement de59.370$
(pour la Société du Transfert du Congo) mais, après plus
cinq mois des activités du transfert d'argent par
téléphonie mobile effectué par Vodacom à travers
son système m-pesa et Airtel à travers airtel money, cette
société a connu une baisse dans la réalisation de ses
activités. C'est ainsi que, ces réalisations sont
évaluées en mars 2013 à 630.000$ et cela n'encaisse que
30.170$.
Le deuxième cas est celui de la Société
Financière de communication qui réalisait dans une période
de trois mois un transfert de 2.978.000$ et cela encaissait 59.560$ à la
société mais juste après plus de cinq mois de
l'arrivé du m-pesa et airtel money, les chiffres de cette
dernière ont baissé en 1.888.000$ de transfert pour un
encaissement de 38.460$.
Cela est dû à la résiliation des contrats
de certains partenaires qui préfèrent contracter avec les
sociétés de télécommunication à un
11
prix relativement bas et avec un service
caractérisé par la rapidité, la sécurité
ainsi que la fiabilité.
(Dissaux T, 2019) dans sa
thèse intitulée « socio économie de la monnaie
mobile et des monnaies locales au Kenya : quelles innovations monétaires
pour quel développement ? », a par la suite abouti aux
résultats suivants :
Des bénéfices nombreux et variés sont
attendus de la monnaie mobile. Son étude du point de vue de
l'économie populaire amène d'abord à mettre les chiffres
élevés de son adoption en regard du caractère
limité des usages qui en sont effectivement faits au sein de
celle-ci.
Si la monnaie électronique génère des
bénéfices économiques, ceux-ci ne
bénéficient pas forcement aux personnes de l'économie
populaire, pour lesquelles la monnaie électronique participe
plutôt à l'approfondissement de la situation de trappe à
pauvreté dans laquelle se trouvent les territoires des bidons villes.
Il ajoute en disant que la monnaie électronique ouvre
des opportunités et facilite notamment les transferts, mais il n'est pas
possible de voir en elle l'outil «transformateur » pour la
réduction de la pauvreté et le développement qu'elle est
censée être d'après des nombreux travaux.
Il termine en affirmant qu'avant tout, la monnaie mobile ne
répond pas aux causes structurelles de la pauvreté. Elle accroit
par ailleurs l'exposition aux risques, en particulier pour les plus pauvres ce
qui rend le bilan cout/avantages de ce dispositif incertain pour cette
catégorie de la population.
(Ndelela N, 2015) dans son
travail portant sur « les sociétés de
télécommunication et leurs impacts sur le développement
économique d'une ville. Cas de la ville de Mbujimayi »
soutient après traitement et
12
analyse de ses données d'enquête que les
sociétés surtout celles évoluant dans la
télécommunication jouent un rôle important dans le
rapprochement de la population en apportant une technologie de qualité
et de l'emploi dans différents secteurs.
(Ntanganyika Lumpungu P, 2018) dans son
travail intitulé « impact des sociétés
multinationales sur les conditions socioéconomiques des ménages
», avait pour but d'étudier l'impact des
sociétés multinationales sur les conditions
socioéconomiques des ménages dans la ville de Mbujimayi.
Ainsi après récolte et analyse des
données, il est abouti aux résultats ci-après :
Quel que soit le niveau du revenu des agents issus de leurs
prestations de services dans les sociétés multinationales,
l'impact de ces dernières sur les conditions sociales et
économiques des agents est négatif étant donné que
le salaire de ces agents est quelque fois médiocre voire insuffisant
pour couvrir leurs besoins, en outre les conditions de travail ne sont pas
bonnes conformément aux déclarations des agents
enquêtés.
Le rapport annuel de la BCEAO (Banque
Centrale de l'Afrique de l'Ouest) sur « les services financiers
numériques dans l'union économique et monétaire ouest
africain de 2018 », est arrivé à une conclusion selon
laquelle l'amélioration de l'accès des populations aux services
financiers numériques est un puissant levier de développement
économique et de lutte contre la pauvreté et les
inégalités.
Ce rapport note encore que les dernières innovations en
la matière offrent des gains de rapidité et de proximité
et les possibilités offertes par la gamme des services financiers
disponibles, permettent aux plus pauvres de réaliser leurs projets et de
saisir les opportunités. Cependant, malgré la densification et la
croissance constantes de ce
13
secteur, des obstacles persistent et ralentissent l'expansion
de cette activité, encore très concentrée dans les zones
urbaines, au détriment des zones rurales, peu desservies.
Par ailleurs, les problèmes de transparence, de
qualité des services et des couts des transactions demeurent et
constituent encore des freins à l'utilisation des services financiers
des populations.
Les recherches ci haut énoncées n'ont pas
abordé principalement la question de l'impact de la monnaie
électronique dans la vie socio-économique des personnes qui
facilitent les opérations de transactions (dépôt et
retrait) dans la ville de Mbujimayi ; se basant au questionnaire
élaboré à cet effet pour un échantillon choisi de
façon aléatoire parmi les agents utilisateurs de la monnaie
électronique « orange money » que compte la ville de Mbujimayi
ce qui constitue la pertinence de la présente étude.
2. PROBLEMATIQUE
Suivant les besoins des clients et les opportunités
dans le domaine de paiement et services financiers, les institutions
financières traditionnelles ne sont parvenues à toucher la
clientèle à faibles revenus, notamment celle vivant dans des
zones excentrées, en raison de la structure des couts des services
financiers de détails. (Rapport du GSMA, 2013).
Les agences bancaires traditionnelles « en dur » ont
des frais fixes élevés, et il est rarement rentable pour les
banques d'en construire et d'en exploiter en vue de servir une clientèle
pauvre. (Rapport du GSMA op cit).
Même avec une activité intense permanente, les
commissions qu'elles auraient à facturer pour couvrir leurs frais de
fonctionnement, rapportés au montant des opérations et/ou des
dépôts de ces clients,
? Les opérations de transaction réalisées
par les agents utilisateurs de orange money génèreraient un
revenu suffisant dans la mesure
14
dépasseraient ce que les clients pourraient ou serait
prêts à payer. Ce problème se trouve exacerbé dans
les zones rurales à faible densité.
A l'opposé, l'argent mobile exploite
l'omniprésence du téléphone mobile et la couverture
extensive des opérations mobiles pour offrir un moyen rentable de servir
cette clientèle. Plus de 40% des personnes à faibles revenus en
Afrique ont accès à un téléphone mobile, mais
n'ayant pas des comptes bancaires formels. (Nolte J et Garrido J,
2021).
Ainsi, à travers l'utilisation de la technologie mobile
et du réseau de distribution existant utilisé par les
opérateurs mobiles pour la vente de crédit
téléphonique, les clients à faibles revenus du bas de la
pyramide peuvent accéder à des services financiers abordables et
pratiques qui n'existaient pas auparavant et peuvent effectuer des
opérations de transactions auprès des agents que ceux de l'achat
du crédit téléphonique.
C'est dans cette optique que cette étude a
attiré notre attention pour savoir si les opérations de
transactions (dépôts et retraits) réalisées par ces
agents ont impact dans leur vie socio-économique.
De ce fait, les questions auxquelles cette étude
voudrait répondre sont formulées comme suit :
? Les opérations de transaction réalisées
par les agents utilisateurs de orange money génèrent elles un
revenu suffisant ?
? Quelles sont les motivations qui ont poussé ces
agents à exercer leurs activités ?
3. HYPOTHESES
Partant des questions ci haut posées, il est naturel de
penser
que :
15
où ces opérations entrainent des commissions sur
chaque transaction ;
? Et que les motivations qui ont poussé ces agents
à exercer ces activités seraient : la modicité des
revenus, les charges familiales ainsi que le chômage.
4. LITTERATURE THEORIQUE
Si la nature de la monnaie dans tout système
monétaire est unique, il existe plusieurs sortes d'instruments de
circulation que l'on regroupe souvent dans la littérature
économique sous le terme de « formes de la monnaie ». Dans ces
différentes formes de monnaie, on retrouve la monnaie métallique,
la monnaie fiduciaire, la monnaie scripturale et la monnaie électronique
qui fait l'objet de notre étude.
4.1. LA DEMATERIALISATION DE LA MONNAIE
A. DE LA MONNAIE MARCHANDISES A LA MONNAIE
IMMATERIELLE
Selon (Schmit, 1976) pendant des
siècles, la monnaie était une matière comme l'or et
l'argent.
Aujourd'hui la monnaie est
dématérialisée. Cette mutation, qui s'était
produite sur une période très longue, impose la révision
de toute théorie monétaire qui serait encore fondée sur le
concept d'un objet matériel.
Pour (Meister, 1996) l'évolution des
systèmes de paiements électroniques vers l'électronisation
du moyen de paiement a été immédiatement qualifiée
par lui de « culmination in process of the dematerialisation of money
». La monnaie électronique constituerait ainsi une nouvelle
étape dans l'évolution de la monnaie.
16
(Gresham T, 2003) dans sa loi note que
lorsque deux monnaies circulent dans un pays, la mauvaise a tendance à
chasser la bonne.
Ainsi le processus de dématérialisation s'est
fait progressivement dans le temps. Au cours de son histoire la monnaie
revêt ou a revêtu différentes formes :
Les premières formes de la monnaie ont
été : la monnaie marchandise, la monnaie métallique,
(pièce) qui présente l'intérêt d'être
homogène, divisible et de faible volume.
Les formes actuelles de la monnaie : la monnaie fiduciaire
(billets), la monnaie scripturale (ou monnaie d'écriture) qui
réside dans l'existence d'un dépôt de monnaie sur un compte
auprès d'une banque, des caisses d'épargne ou des centres de
chèques postaux. Elle s'est donc détachée de sa base
matérielle.
Cette dématérialisation a été
motivée d'une part par l'évolution technologique, et d'autres
part par la facilitation des méthodes et moyens de paiements.
B. BANQUE CENTRALE ET MONNAIE DEMATERIALISEE
L'usage des nouvelles technologies de l'information et des
communications font prédire à certains des ruptures radicales
dans les systèmes monétaires, pouvant aller jusqu'à la
disparition de la monnaie et des banques centrales (King M,
1999).
En effet, dans une approche qui se veut visionnaire, mais dont
le bien-fondé a été fortement contesté, il affirme
que le développement des réseaux électroniques va
permettre de donner une réalité aux spéculations
théoriques de la nouvelle économie monétaire : faire
disparaitre les banques centrales et les systèmes monétaires
hiérarchisés tels qu'ils existent aujourd'hui.
17
Selon (King M op cit) le XXème
siècle aurait été celui de l'apogée du pouvoir des
banques centrales, appelées à disparaitre avec l'avènement
de la monnaie électronique qui va conduire à l'élimination
de leur position de monopole sur l'offre de moyen de règlement ultime.
Il ajoute que dans le futur, les individus et surtout les entreprises
pourraient régler leurs échanges par des transferts directs de
richesse sous la forme d'actifs financiers d'un compte à l'autre.
A en croire (Otmar I, 1999) de la BCE (Banque
Centrale Européenne) qui a posé la question le plus nettement.
Dans un monde de monnaie électronique, demande-t-il, est ce que les
unités de compte telles que l'euro, le dollar américain, le livre
sterling... ont encore un sens ?
D'après (Woodford M, 2000), les
inquiétudes « quant aux rôles des banques centrales sont
exagérées même si des tels changements radicaux venaient
à se produire un jour, ils ne pourraient pas peser sur la conduite de la
politique monétaire.
Il est par conséquent « très improbable que
d'autres mécanismes y compris des formes de monnaie électronique,
supplantent les systèmes actuels dans un avenir prévisible.
» (Freedman C, 2000)
De par les précédentes analyses, il
découle que la monnaie électronique va affecter
profondément l'organisation des paiements qui s'est progressivement
construite sur la base de la monnaie scripturale.
4.2. LA MONNAIE ELECTRONIQUE ET LA MONETIQUE a. LA
MONNAIE ELECTRONIQUE
L'expression monnaie est utilisée pour désigner
les sommes d'argent stockées dans des téléphones portables
en utilisant comme identificateur la carte Sim du téléphone.
18
(Nolte J et Garrido J, 2021)
définissent la monnaie électronique comme un stockage
électronique des valeurs monétaires sur une carte
prépayée ou un appareil électronique, souvent un
téléphone mobile, qui peut être utilisé par le plus
grand nombre pour effectuer des paiements.
La valeur stockée représente également un
droit de créance en vers l'émetteur de monnaie
électronique par lequel ses clients peuvent demander à tout
moment le remboursement des fonds qu'ils ont utilisés pour acheter la
monnaie électronique.
Pour (Aglietta M et Scialom L, 2002) la
monnaie électronique au sens étroit peut être
définie comme un stock électronique de valeur monétaire
qui peut être largement utilisé pour effectuer des paiements. Il
s'agit d'un instrument prépayé au porteur dont l'usage n'implique
pas nécessairement les comptes bancaires des parties impliquées
dans le paiement.
b. LA MONETIQUE
(Ivinza Lepapa A, 2018) définit la
monétique comme étant l'ensemble des techniques
électroniques, informatiques et télématiques permettant
d'effectuer des transactions, des transferts de fonds ou toute autre
opération qui relie un utilisateur final équipé d'une
carte ou un ensemble des services.
En des termes clairs, la monétique résulte de la
contradiction de « monnaie » et « électronique ».
Elle est de ce fait, l'ensemble des moyens informatiques et
électroniques utilisés comme mode de paiement.
4.3. FONCTIONS DE LA MONNAIE
19
a) La monnaie, intermédiaire d'échange ou
moyen de paiement
Le recours à un moyen de paiement
unique et accepté par tous, la monnaie, est donc devenu une
nécessité pour pallier les inconvénients du troc.
L'intervention de la monnaie permet d'assurer les échanges et de
séparer chaque transaction en deux parties : une vente et un achat.
Ainsi dans une économie monétaire, celui qui
détient un bien et souhaite le vendre, va pouvoir céder ce bien
contre une certaine quantité de monnaie qui en constitue le prix. La
monnaie élimine les coûts de transaction car elle permet
d'éviter ceux afférents à la recherche
d'un partenaire, à l'attente, au transport.
Plus généralement, avec la fonction
d'intermédiaire des échanges, la monnaie peut être
définie comme un moyen de règlement : indéterminé
(c'est-à-dire qui permet d'acquérir n'importe quel bien ou
service, et de régler n'importe quelle dette), général
(elle est admise par tout le monde et en toutes circonstances, dans un espace
déterminé, généralement national ou dans une
communauté de paiement, exemple de l'EURO dans l'UEM),immédiat
(le simple transfert de cet instrument de paiement entraîne l'extinction
de la dette).
Pour assurer ce rôle, la monnaie à
cours légal, c'est-à-dire qu'elle ne peut être
refusée dans les paiements.
Selon (Keynes John M, 1936)
cette conception de la monnaie doit être remise en cause car la
monnaie peut être désirée pour elle-même : en effet
la monnaie peut être thésaurisée en vue de détenir
des « encaisses de précaution » (pour faire face aux
aléas de la vie), ou de « spéculation » (pour
réaliser des profits rapides), il peut y avoir une demande de monnaie
qui ne soit pas une demande de biens.
20
Il ajoute que plus un revenu augmente, plus la part
épargnée du revenu s'accroît ; cette tendance à
épargner davantage se fait aux dépens de la demande des biens.
La monnaie n'est donc pas «un voile qui recouvre un
troc». Ce qu'il convient de retenir c'est que la monnaie en circulation
peut être retirée du circuit par certains de ses détenteurs
(répétons qu'il s'agit de détenir des « encaisses de
précaution »), mais alors, s'il y a moins de monnaie en
circulation, cela peut se répercuter sur la production de biens et
services. Il y aura moins de demande de biens et services, les entrepreneurs
vont donc diminuer leur offre.
Pour empêcher cet engrenage dangereux, Keynes
suggère de faire intervenir l'Etat, par une politique
de relance de la demande (hausse du salaire minimum, des allocations sociales,
baisse du taux d'intérêt), afin que la production soit
relancée pour éviter une récession.
b) La monnaie, réserve des valeurs
La monnaie rend possible l'utilisation différée
dans le temps de la valeur d'échange qu'elle représente, car on
n'est pas obligé de la dépenser immédiatement. La
qualité de cette fonction de réserve de valeur dépend,
bien sûr, de la stabilité monétaire (inflation)
c) La monnaie, unité de compte
Le Troc ne permettait de déterminer la valeur d'une
marchandise que par rapport à celle avec laquelle elle avait
été échangée. Avec la monnaie, qui constitue un
étalon de mesure des valeurs, on ramène les multiples
évaluations de chaque bien en termes de tous les autres à une
seule évaluation, par rapport uniquement à l'unité de
compte. La monnaie est ainsi une unité de mesure commune grâce
à laquelle, les prix individuels des différents biens et les
transactions sont évalués dans un langage chiffré commun
à tous les
21
membres de la communauté. Le nombre de prix à
calculer a ainsi diminué.
On se rend compte qu'il y a une quatrième fonction de
la monnaie à laquelle les économistes et les financiers ne font
pas souvent référence. Il s'agit de celle de moyen
d'enrichissement. En effet, dans notre système économique
reposant sur le droit de propriété privée des actifs
financiers et industriels, la monnaie a le pouvoir de rapporter d'autres
monnaies. Elle permet, à son propriétaire, de percevoir un revenu
par le seul fait de sa richesse. Il lui suffit pour cela de transformer sa
monnaie en actifs financiers, en la "plaçant". C'est à dire en la
prêtant contre intérêt, ou bien en l'échangeant
contre des actions de sociétés.
4.4. MONNAIE ELECTRONIQUE ET INCLUSION
FINANCIERE
La monnaie électronique, dans son utilisation actuelle,
est considérée par certains auteurs et chercheurs comme une
solution à l'inclusion financière ; donc elle permet aux exclus
des banques classiques d'accéder aux services financiers de base.
Cette affirmation est à notre sens discutable dans la
mesure où la monnaie électronique n'offre pas tous les services
financiers dont la population à faibles revenus a besoin pour le
développement de leurs activités.
Il est important d'analyser la compréhension du terme
inclusion financière et c'est quoi les services financiers de base pour
les exclus du système financier classique.
L'inclusion financière est le fait de donner
accès aux services financiers de base à un plus grand nombre de
la population, spécialement à faible revenu. Ces services sont :
l'épargne, le crédit, l'assurance et le transfert.
22
Pour la banque mondiale, l'inclusion financière est
définie comme la possibilité pour les individus et les
entreprises d'accéder à moindre cout à toute une gamme des
produits et des sévices financiers utiles et adaptés à
leurs besoins (transactions, paiements épargne et assurance)
proposé par les prestataires fiables et responsables.
Toutes ces définitions de l'inclusion financière
fixent l'opinion sur l'apport de la monnaie électronique à
l'inclusion financière.
L'élément matériel qui permet de tester
la réussite de l'inclusion financière est le nombre des comptes
ouverts dans les institutions financières : banques et autres
institutions, or la grande majorité de la population
bénéficiaire des services de la monnaie électronique n'a
pas des comptes bancaires et ne bénéficie pas des services
prévus par l'inclusion financière.
4.5. ORANGE MONEY : LES SERVICES FINANCIERS PAR
TELEPHONIE MOBILE
Il y a dix ans Orange lançait un produit
emblématique d'une tendance qui a bouleversé l'économie de
l'Afrique, le mobile money (Chevrier N,
2018).
Ainsi Orange money est défini comme un portefeuille
dématérialisé associé à un numéro de
téléphone mobile Orange.
Avec ce porte-monnaie électronique offrant divers
services financiers accessibles depuis son mobile, Orange money est synonyme
d'inclusion financière pour des millions des personnes très peu
bancarisées, mais majoritairement détentrices des
téléphones mobiles.
Grace à l'instantanéité, la
sécurité, la traçabilité des transactions de Orange
money, l'argent peut être acheminé rapidement même vers les
régions les plus reculées. Il suffit que le destinataire ait
Pour un montant de frais réduits, les clients ont un
service rapide et sécurisé au regard des contraintes liées
au maniement des
23
accès à un portable ou puisse se rendre
auprès d'un agent orange
money.
En plus de maitriser la technologie mobile, l'opérateur
digital Orange maitrise également les plates-formes techniques qui
permettent :
1. les dépôts et les retraits :
pour alimenter son compte orange money, le client se rend dans un
point de vente c'est-à-dire au près d'un agent où il remet
le montant désiré en espèces.
Apres l'opération, les vendeurs et les clients
reçoivent des SMS confirmant le succès de
l'opération. Le compte de monnaie électronique est
crédité instantanément.
Le retrait d'argent en espèces s'effectue tout aussi
simplement après saisie par le client de son code secret.
2. le transfert et le paiement : il
est possible d'effectuer deux catégories de transaction avec orange
money :
? Transfert d'argent : Orange money permet d'envoyer
de l'argent par mobile a tout client de Orange money au sein d'un même
pays et vers l'international pour certains pays ;
? Paiement : les utilisateurs peuvent effectuer des
paiements chez les commerçants, payer certaines factures à
distances (énergies, taxes, frais universitaires, divertissement...),
faire des achats sur web ou acheter du crédit de communication à
tout moment.
3. l'accès à un service sûr et
à des frais réduits
La monnaie électronique est protégée par
un code et les transferts sont sécurisés.
24
espèces, qui demande du temps, de l'énergie et
peuvent poser des problèmes de sécurité des personnes.
4.6. AGENTS ORANGE MONEY
Dans le but d'étendre son réseau de distribution
et atteindre facilement ses clients, la société de
télécommunication Orange a des personnes qui offrent des services
financiers de base à la population.
Ainsi un agent peut être défini comme une
personne recrutée par un émetteur ou distributeur de monnaie
électronique en vue de constituer un réseau de distribution et
qui dans les limites du contrat le liant, effectue les opérations de
distribution de monnaie électronique.
Concrètement un agent Orange money est un marchand qui
a été appointé comme fournisseur agrée des services
Orange money par Orange.
Ces agents reçoivent à la fin de chaque mois des
commissions de Orange par rapport aux services Orange qu'ils rendent à
la population et ont pour rôle :
? Enregistrer les abonnés Orange money
c'est-à-dire les créer comme des utilisateurs de Orange money
;
? Recevoir en espèces les dépôts d'argent
des utilisateurs de Orange money ;
? Servir du cash aux usagers Orange money qui viennent faire
des retraits d'argent ;
? Assister et orienter les abonnés Orange money
à utiliser les services Orange money.
25
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA VILLE
DE MBUJI MAYI 1. APERÇU HISTORIQUE DE LA VILLE DE MBUJIMAYI
Les origines de la ville de Mbujimayi datent de 1913, mais
elle est fondée en 1914. En tant qu'agglomération urbaine et
l'ainé des villes du Congo post colonial, cette ville doit son
émergence à la découverte des gisements
des diamants en 1918 par Young un prospecteur pour le compte de la For
minière. (Kayembe Kalonji F, 2020).
L'évolution et la croissance de la ville se
manifestèrent plus tard et sont dus à
l'arrivée massive de balubas de Luluabourg et du Katanga de
1959 à 1962 qui s'installèrent en lisière
de la cité minière de Bakuanga.
Les choses marchèrent vite, l'accroissement de la
population, les initiatives encourageantes des réfugiés, parmi
lesquels un bon nombre des fonctionnaires d'Etat et d'intellectuels.
Quelques années plus tard, les villages ont
été érigés en entités administratives et
c'est dans le souci de protéger la cité contre la puissante bande
du diamant dont l'exploitation était exclusivement
réservée à la For minière qu'on
recourut rapidement à l'instauration de la cité
minière de l'important service administratif et policier. (Kayembe
Kalonji F op cit)
L'entrée de la population d'autres villes permis le
changement de sa dénomination en 1963 pour devenir Mbujimayi par
l'ordonnance loi n°67, 221 du 03 mai 1967, Mbujimayi fut reconnu comme
sous-région urbaine et c'est en 1968 qu'elle fut dotée d'une
personnalité juridique. (Tshimanga Mulangala, 2008-2009, cité par
Kayembe Kalonji F).
26
2. PRESENTATION GEOGRAPHIQUE
a) LIMITE TERRITORIALE:
Les limites de la ville de Mbujimayi sont définies et
déterminées par l'article 21 de l'ordonnance N° 67/221 du 03
mai 1967 et se présentent comme suit :
? Au nord : Par la rivière Bipemba depuis sa source
jusqu'à son confluent avec la rivière Muya. De celle-ci
jusqu'à son embouchure dans le district de Tshilenge.
? A l'est : Par la rivière mbujimayi en amont
jusqu'à son confluent avec la rivière Kanshi, flottant ainsi les
territoires du Katanda et Tshilenge.
? Au sud : Par la rivière Kanshi jusqu'à son
intersection avec la route de Bena mbaya, localité située en
territoire de Lupatapata.
? A l'ouest : Par la route de Bena mbaya jusqu'à la
limite du village Makala. De là jusqu'à la source de la
rivière Bipembe faisant limite avec le territoire de Lupapata.
b) CLIMAT
La ville de Mbujimayi est située à 23° 37
de longitude et 6° 10 de latitude sud. Elle jouit d'un climat tropical
humide avec l'alternance de deux saisons.
La saison sèche qui dure en moyenne 3 mois et la saison
des pluies qui est la plus longue que la première, elle dure en moyenne
9 mois.
La saison des pluies commence du 15 aout de l'année
jusqu'au 15 mai de l'année suivante, soit 9 mois tandis que la saison
sèche s'étend du 15 mai de l'année au 15 aout de la
même année.
27
En claire, nous trouvons que l'atmosphère de la ville
de Mbujimayi est chaude et n'est pas stable, change au jour le jour.
Ces dernières années, on ressent les effets du
changement climatique ou réchauffement de la terre. Ce
réchauffement a pour cause le déboisement massif dans l'inter lan
immédiat de la ville de Mbujimayi, dus à la demande très
élevée en bois de chauffage et en charbon, ainsi que
l'exploitation artisanale du diamant qui détruit systématiquement
le couvert végétal de site (arbre et herbacées).
c) RELIEF
Parlant de son relief, la ville de Mbujimayi, présente
un sol fortement accidenté par les érosions, ravins et
effondrements à cause de la qualité sablonneux de son sol.
Supporté par les calcaires, le sol est facilement dissous par l'eau des
pluies.
d) CARTOGRAPHIE DE LA VILLE DE MBUJIMAYI
28
Figure 01 : carte de la ville de Mbujimayi
Source :
www.rdcmaps.net
3. ORGANISATION POLITICO ADMINISTRATIVE
La ville de Mbujimayi est sous la direction d'un maire,
secondé par un maire adjoint, tous nommés par ordonnance-loi ou
par décret présidentiel sur proposition du ministre de
l'intérieur. Elle est subdivisée en 5 communes, 99 quartiers et
1032 cellules. Les 5 communes qui la composent sont :
? Commune de Bipemba, Dibindi, Diulu, Kanshi, et Muya.
29
Tableau 01 : répartition administrative de la
ville de Mbujimayi
COMMUNES
|
SUPERFICIES
|
BIPEMBA
|
57,60km2
|
DIBINDI
|
27,80km2
|
DIULU
|
08,20km2
|
KANSHI
|
28,80km2
|
MUYA
|
12,80km2
|
Source : élaboré sur base du rapport
annuel 2017 de la mairie de Mbujimayi.
Comme le tableau ci haut l'indique, la commune de Bipemba est
la plus vaste avec une superficie de 57,60km2, suivi des communes de
la Kanshi, Dibindi, Muya et Diulu ayant respectivement les superficies de :
28,80km2, 27,80km2, 12, 80 km2 et 08,
20km2.
Le total de superficie de commune est de 135,20km2,
ce qui donne la superficie de la ville de Mbujimayi.
4. SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE
Tableau 02 : évolution de la
population de Mbujimayi de 1970 à
2013
ANNEES
|
NOMBRE D'HABITANTS
|
1970
|
204
|
923
|
1984
|
486
|
235
|
1994
|
77 685
|
30
2005
|
1
|
900
|
089
|
2006
|
2
|
200
|
561
|
2007
|
2
|
286
|
027
|
2008
|
3
|
135
|
271
|
2009
|
3
|
176
|
219
|
2010
|
3
|
196
|
272
|
2011
|
3
|
218
|
491
|
2012
|
3
|
261
|
497
|
2013
|
3
|
302
|
001
|
Source :
élaboré sur base du rapport annuel 2017 de la mairie de
Mbujimayi.
Les principales activités de la ville de Mbujimayi sont
en 3 secteurs : primaire, secondaire et tertiaire.
a) secteur primaire :
Il regroupe l'ensemble d'activités liées
directement à l'exploitation du milieu naturel et producteur des
matières premières (agricultures, pêches, élevages,
exploitation des forets, dans certains cas les activités
extractives).
Ce secteur extrait les richesses du sol et du sous-sol et leur
fait subir éventuellement le premier traitement, notamment pour
réduire le volume à transporter (Serges S. J. 1933,
cité par Kayembe Kalonji F).
Ce secteur est principalement dominé par l'exploitation
du diamant par la MIBA, la SACIM, ... utilisant des gros engins, ainsi que les
particuliers qui font de l'exploitation du diamant artisanale (creuseur). En
plus de l'exploitation du diamant on y voit l'élevage de
Ce secteur concerne toutes les activités de service,
c'est-à-dire celles qui ne figurent ni dans le premier ni dans le
second, celles qui
31
quelques petits domestiques tels que : volailles, les
chèvres, des porcs, des moutons et des quelques potagers dans les
parcelles privées.
b) secteur secondaire :
Le second secteur concerne l'industrie, c'est-à-dire,
production des biens et services par la transformation des matières
contenues dans le sous-sol ou l'agriculture. (Crutzen B, 1999 cité par
op cit)
Comme étant un secteur des transformations des
matières premières, il comprend l'industrie, les bâtiments
et les travaux publics.
Pour la ville de Mbujimayi, les activités de
transformation dans le secteur sont généralement très
faible à part les usines de production des boissons gazeuses (SOGAKOR
& BRASIMBA), et l'usine de production d'oxygène (OXIME), deux
unités de fabrication des mousses (MIDAS et COPLAST) , une unité
de fabrication des savons pour la lessive (Savonnerie du Kasaï ), une
unité de production de production d'eau potable et jus (SAFI).
Le reste du secteur comprend les fabricants à
l'échelle domestique, des boissons alcooliques indigènes (MAALA
à KAPIA), la fabrication des quelques matériels de cuisine
(MARMITES EN SOUDURE) aux usines traditionnelles communément
appelées MUBANZA. Et les boissons non alcooliques (TSHIMBUKU et
TSHIKOKU), la fabrication d'huile de palme avec une machine de production
communément appelée (MUNYENGA), disséminées presque
dans tous les quartiers de la ville de Mbujimayi et en fin les boulangeries.
c) secteur tertiaire :
32
sont par exemple : l'enseignement, les commerces, les banques,
les hôtelleries, les assurances, ...)
Dans la ville de Mbujimayi, il se pratique d'intenses
activités commerciales.
La ville dispose de trois grands marchés (BAKWA DIANGA,
WETRAFA, ODIA DAVID), et quelques marchés municipaux, des grands
magasins et boutiques appartenant aux particuliers.
Les banques : la Banque EquityBCDC, la Trust Marchand
Bank (TMB), RAWBANK, ADVANS BANK, BGFI BANK, BANQUE MUFFA et quelques
messageries financières telles que : SOFICOM, MISTER CASH,
SOLIDAIRE...
Les transports et la communication : la ville de
Mbujimayi dispose d'un aéroport international de Bipemba et aussi des
entreprises de télécommunication (VODACOM, AIRTEL et ORANGE).
Le transport des personnes est assuré en grande partie
par les conducteurs des taxis motos appelés communément «
WEWA » qui signifie « TOI »
L'enseignement : l'enseignement primaire et
secondaire occupe un certain nombre d'actifs.
L'enseignement supérieur est assuré par trois
universités (Université Officielle de Mbujimayi en sigle U.O.M.,
université de Mbujimayi (U.M.) ainsi que l'Université Protestante
Catholique du Congo en sigle (UPCC) et des instituts supérieurs entre
autres : Institut Supérieur Pédagogique en sigle ISP, Institut
Supérieur des Techniques Médicales en sigle ISTM, Institut
Supérieur de Gestion et de Techniques en sigle ISGT, Institut
Supérieur des Techniques et Informatiques Appliqué en sigle
ISTIA.
33
CHAPITRE III : IMPACT DE LA MONNAIE ELECTRONIQUE
L'étude de la monnaie électronique dans le cas
précis des opérateurs des services orange money a
nécessité de procéder à une investigation empirique
dont le présent chapitre constitue le compte rendu.
1. APPROCHE METHODOLOGIQUE 1. 1.
Méthodes
Pour mener une recherche à bon port et avoir des
résultats fiables, la rigueur et la pertinence de la démarche
scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et cohérents des
méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin
d'éviter des tâtonnements du chercheur et réduire la
probabilité d'aboutir à des conclusions erronées.
Dans le cadre de ce présent travail, la méthode
statistique sera prise à contribution pour analyser et
interpréter les données, résultats à travers le
logiciel SPSS de l'enquête par questionnaire mené dans la ville de
Mbujimayi auprès des agents orange money faisant partie de
l'échantillon.
1. 2. Techniques
Les techniques suivantes seront utilisées pour
l'accompagnement des méthodes citées ci haut, il s'agit de :
? La technique documentaire : Qui nous aidera à
consulter la documentation nécessaire à l'élaboration de
ce travail. Il s'agira des ouvrages, des articles, des revues...
? La technique d'enquête par questionnaire : Qui
permettra par le questionnaire élaboré à cet effet de
collecter les informations nécessaires auprès des agents orange
money faisant partie de l'échantillon.
34
2. DEROULEMENT DE L'ENQUETE
Pour cette enquête, les unités statistiques sont les
agents utilisateurs de orange money.
2. 1. Taille de l'échantillon
La taille de l'échantillon des agents
enquêtés est calculée par la formule de (MONKEY S., 2000)
qui fait intervenir la taille de la population z2.
n =
|
??2.??.??.??
|
??2.??.??+(??-1).d2
|
Avec :
Z = 1,96 la valeur de standardisation de la loi normale lorsque
& = 5%
p = 0,5 la probabilité de réalisation (la
probabilité de se trouver dans le phénomène)
q = 0,5 la probabilité de non réalisation (la
probabilité de ne pas se trouver dans le phénomène)
d = 0,05 la marge d'erreur
En appliquant la formule de la taille de l'échantillon
avec 700 comme taille de la population, on aura :
n = (1,96)2*0.5*0.5*700
(1,96)2*0.5*0.5+(700-1)(0.05)2
|
= 248, 2661841
|
Ainsi la taille de l'échantillon étant
calculée sur base la taille de la population connue, elle devra
être corrigée par la formule de VAN CERT suivante :
?????? = ??
1+(n-1)/N
248
1 + (248 - 1)/700 = 183, 31 soit 200
D'où naj = la taille de l'échantillon
ajustée
35
3. PRESENTATION DES RESULTATS 3. 1. Analyse
descriptive
Les données recueillies ont été soumises
à une analyse descriptive, c'est-à-dire visant à observer
chacune des variables de l'étude de manière unique (sans
l'associer à d'autres variables).
Les résultats de l'enquête menée
auprès des opérateurs économiques offrants les services de
transaction Orange Money sont présentés à l'aide de 4
tableaux de distribution des fréquences afin d'observer attentivement
les fréquences associés à chaque variable, ces tableaux
présentent les informations relatives :
? Aux caractéristiques individuelles des personnes
enquêtées ainsi que ceux de leurs ménages ;
? Aux caractéristiques de l'activité
exercée dans le secteur de la monnaie électronique,
précisément Orange Money ;
? A la contribution de l'activité exercée sur la
vie du ménage ;
? Aux externalités socioéconomiques de
l'activité exercée.
Tableau 03 : Répartition des
enquêtés selon les caractéristiques
individuelles
Modalités
|
Fréquence
|
%
|
% cumulé
|
Genre
|
Masculin
|
156
|
78,0
|
78,0
|
Féminin
|
44
|
22,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Tranche d'âge
|
Moins de 20
ans
|
47
|
23,5
|
23,5
|
21 à 25 ans
|
112
|
56,0
|
79,5
|
36
|
26 à 30 ans
|
25
|
12,5
|
92,0
|
31 à 35 ans
|
11
|
5,5
|
97,5
|
Plus de 35 ans
|
5
|
2,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Statut
matrimonial
|
Marié (e)
|
39
|
19,5
|
19,5
|
Veuf (ve)
|
2
|
1,0
|
20,5
|
Divorcé (e)
|
0
|
0,0
|
20,5
|
Célibataire
|
159
|
79,5
|
100,0
|
Autres
|
0
|
0,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Niveau étude
|
Sans
instruction
|
12
|
6,0
|
6,0
|
Primaire
|
3
|
1,5
|
7,5
|
Secondaire
|
116
|
58,0
|
65,5
|
Supérieur et
univ.
|
63
|
31,5
|
97,0
|
Autres
|
6
|
3,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Taille du
ménage
|
Moins de 5
|
162
|
81,0
|
81,0
|
6 à 10
|
31
|
15,5
|
96,5
|
11 à 15
|
3
|
1,5
|
98,0
|
16 à 20
|
2
|
1,0
|
99,0
|
37
|
Plus de 20
|
2
|
1,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Enfants scolarisés
|
Moins de 5
|
193
|
96,5
|
96,5
|
6 à 10
|
7
|
3,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Statut
d'occupation du ménage
|
Propriétaire
|
68
|
34,0
|
34,0
|
Locataire
|
132
|
66,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Business motivation
|
Chômage
|
137
|
68,5
|
68,5
|
Modicité du
revenu
|
15
|
7,5
|
76,0
|
Insuffisance du salaire
|
16
|
8,0
|
84,0
|
Charges familiale
|
14
|
7,0
|
91,0
|
Autres
|
18
|
9,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Dépenses mensuelles du ménage
|
Moins de 50 $
|
137
|
68,5
|
68,5
|
51 à 100 $
|
50
|
25,0
|
93,5
|
Plus de 100 $
|
13
|
6,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : élaboré sur base des
résultats d'enquêtes.
38
La lecture de ce tableau renseigne sur les
caractéristiques individuelles des enquêtés. Il en ressort
ce qui suit :
? Bon nombre d'opérateurs dans le domaine d'Orange
money sont des hommes, représentés avec la plus grande proportion
de 78% contre seulement 22% de femmes. Il n'y a donc aucun doute que le
stéréotype du genre ait toute son influence dans cette
activité, beaucoup estimant que les hommes seraient les plus propice
à faire des services d'Orange Money par rapport aux femmes ;
? La plus grande proportion de ces opérateurs est la
tranche d'âge allant de 21 à 25 ans (56%). Les jeunes de cette
tranche d'âge sont à la recherche constante d'une occupation de
survie mais aussi pour se stabiliser dans la vie, voilà qui explique que
cette tranche soit la plus représentée. Pour le reste, 23,5% ont
moins de 20 ans, 12,5% ont entre 26 et 30 ans, 5,5% ont entre 31 et 35 ans et
seulement 2,5% qui ont plus de 35 ans. Il en ressort ainsi que cette
activité n'est pas favorable pour les personnes qui prennent de
l'âge compte tenu de la modicité des revenus qu'elle offre ;
? Quant au statut matrimonial, il ressort de l'investigation
empirique que bon nombre des personnes contactées, soit 79,5 % sont
encore célibataires, et donc en recherche continuelle de positionnement
et stabilité dans la vie. Au-delà de cette proportion, 19,5% ont
déclaré être mariées, 1% a déclaré
être veuf. Cette proportion relativement faible des mariés
témoignent du fait que ce secteur d'activité n'offre pas des
larges possibilités correspondantes aux charges qui incombent aux
personnes de cette catégorie ;
39
? Le niveau d'étude a lui aussi été pris
en considération dans les caractéristiques individuelles des
enquêtés. Il ressort des investigations empiriques que 58%
d'enquêtés ont un niveau secondaire. Ayant fini leurs
études secondaires et obtenu leur diplômes d'étude
secondaires, ces jeunes généralement en incapacité de
faire les études universitaires se retrouvent dans l'obligation de
trouver une occupation. OEuvrer dans le secteur d'Orange Money a moins
d'exigence de démarrage et se présente pour eux comme une issue
de secours.
Pour le reste 31,5% ont un niveau universitaire, ce qui
décrit un sérieux problème de chômage même
pour les universitaires 6% sont sans instruction, 3% ont un niveau non
spécifié (qui pourrait être des formations de rattrapage et
réinsertion professionnelle et seulement 1,5% affirme n'avoir qu'un
niveau primaire.
? Pour ce qui est de la taille du ménage, il est
ressorti de l'analyse descriptive que 81% ont moins de 5 personnes en charge,
15,5% ont entre 6 et 10 personnes en charge, 1,5% ont entre 11 et 15 personnes
en charge, 1% ont entre 16 et 20 personnes en charge et seulement 1% qui ont
plus de 20 personnes en charge.
Ainsi, d'une manière générale,
ces opérateurs qui pour la plupart sont célibataires
ont moins de 5 personnes, ce qui signifie qu'il pourrait être seul dans
le ménage ou n'avoir que quelques personnes (comme des frères,
colocataires ou amis).
? De plus, 96,5% ont affirmé avoir moins de 5 enfants
scolarisés (ce qui pourrait dans certains cas signifier aucun enfant
scolarisé dans le cas des célibataires) et seulement 3,5% ont une
grande charge scolaire (6 à 10enfants) ;
40
? Du haut de toutes ces réalités, les
répondants à l'enquête ont affirmés que leurs
dépenses de ménages sont généralement
inférieures à 50 $ (68,5%). 25% dépensent entre 51 et 100$
le mois et seulement 6,5% affirme dépenser plus de 100$.
? L'enquête a aussi révélé que
la plus grande motivation de ces opérateurs est le
chômage avec 68,5% des répondants. 7,5% ont
affirmé s'être lancé dans ce domaine par modicité du
revenu, 8% par insuffisance du salaire, 7% pour subvenir aux charges familiales
et 9% ont évoqué une autre raison non spécifiée
;
? Enfin, le statut du répondant a aussi
été pris en considération afin de déterminer la
proportion opérateurs qui sont locataires et ceux qui sont
propriétaires de leur résidence domiciliaire. Il en ressort que
la plus grande proportion (66%) est locataire et que
seule une minorité est propriétaire (34%).
Tableau 04 : Répartition des enquêtés
selon les variables caractéristiques de l'activité
Modalités
|
Fréquence
|
%
|
% cumulé
|
Durée
d'exercice
|
Moins d'une
année
|
74
|
37,0
|
37,0
|
2 à 5 ans
|
102
|
51,0
|
88,0
|
6 à 10 ans
|
21
|
10,5
|
98,5
|
Plus de 10 ans
|
3
|
1,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
|
Oui
|
128
|
64,0
|
64,0
|
41
Expérience antérieure
|
Non
|
72
|
36,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Activité antérieure
|
Chômage
|
93
|
46,5
|
46,5
|
Agriculteur
|
14
|
7,0
|
53,5
|
Salarié entreprise privée
|
57
|
28,5
|
82,0
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
0
|
0,0
|
82,0
|
Autres
|
36
|
18,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Formation préalable
|
Oui
|
77
|
38,5
|
38,5
|
Non
|
123
|
61,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source de
financement
|
Fonds propres
|
147
|
73,5
|
73,5
|
Emprunt
|
1
|
0,5
|
74,0
|
Aide familiale
|
48
|
24,0
|
98,0
|
Autres sources
|
4
|
2,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Capital de
démarrage
|
Moins de 100 $
|
62
|
31,0
|
31,0
|
101 à 500 $
|
138
|
69,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
|
Moins de 10 $
|
76
|
38,0
|
38,0
|
42
Bénéfice
hebdomadaire
|
11 à 15 $
|
71
|
35,5
|
73,5
|
16 à 20 $
|
14
|
7,0
|
80,5
|
21 à 25 $
|
18
|
9,0
|
89,5
|
Plus de 25 $
|
21
|
10,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Volume des
transactions
|
Moins de 30 $
|
66
|
33,0
|
33,0
|
31 à 60 $
|
88
|
44,0
|
77,0
|
61 à 90 $
|
20
|
10,0
|
87,0
|
91 à 120 $
|
10
|
5,0
|
92,0
|
Plus de 120 $
|
16
|
8,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : élaboré sur base des
résultats d'enquêtes.
Ce deuxième tableau présente les distributions
de fréquences selon les variables caractéristiques de
l'activité. Il en ressort ce qui suit :
? Pour ce qui est de la durée d'exercice de
l'activité, il ressort que 37,0% ont affirmé être dans le
métier depuis seulement moins d'une année, 51% ont 2 à 5
ans d'exercices, 10,5% ont entre 6 et 10 ans et 1,5% ont affirmé avoir
une ancienneté de plus de 10 ans ;
? De plus, la plus grande proportion (64%) affirme avoir une
expérience antérieure dans l'activité contre une
minorité (36%) qui affirment ne pas en avoir. Toutefois, quelques-uns
(38,5%) ont dû suivre une formation préalable avant de
débuter afin de compenser le déficit d'expérience. Comme
activité précédente, bon nombre étaient toujours au
chômage (46,5%). Seuls quelques-uns étaient soit salariés
du secteur privé (28,5%), soit agriculteurs, soit
43
dans une autre forme d'activité. Il est surprenant de
constater qu'aucun fonctionnaire de l'Etat ne s'évertue à cette
activité ;
? Quant à la source de financement, il ressort de ce
tableau que seulement 0,5% ont fait un emprunt, 2% ont utilisés des
sources de financement non spécifiées, 24% ont
bénéficié des contributions familiales et 73,5% ont
utilisé des capitaux propres, Un regard général permet de
ressortir que les fonds propres constituent la source de
financement la plus utilisée. Ces différentes
sources de financement ont permis à bon nombre de débuter avec un
capital allant de 101 à 500 $ contre seulement 31% qui ont
débuté avec un capital inférieur à 100 $ ;
? Enfin, pour ce qui est du volume des transactions (en terme
des dépôts et retraits) que parviennent à
générer leurs activités, la plus grande proportion soit
44% atteignent des réalisations mensuelles allant de 31 à 60 $,
33% ont moins de 30 $, 10% ont entre 61 et 90 $, 5% atteignent des
réalisations allant de 91 à 120 $ et seulement 8% qui font
parvenir leurs réalisations au-delà de 120 $. Avec des telles
réalisations, 38% n'obtiennent qu'un bénéfice hebdomadaire
inférieur à 10 $, 35,5% ont entre 11 et 15 $, 7% ont entre 16 et
20 $ ; 9% ont entre 21 et 25 $ et même 10,5% parviennent à des
bénéfices hebdomadaires au-delà de 25 $.
Tableau 05 : Répartition des
enquêtés selon l'apport de l'activité sur le
ménage
Modalités
|
Fréquence
|
%
|
% cumulé
|
Affectation du bénéfice
|
Dépenses ménages
|
62
|
31,0
|
31,0
|
Réinvestissement
|
55
|
27,5
|
58,5
|
Epargne
|
14
|
7,0
|
65,5
|
44
|
Dépenses
ménages et réinvestissement
|
57
|
28,5
|
94,0
|
Epargne et
réinvestissement
|
12
|
6,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Couvertures obligations familiales
|
Oui
|
138
|
69,0
|
69,0
|
Non
|
62
|
31,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : élaboré sur base des
données d'enquêtes.
Il s'est aussi avéré nécessaire de faire
une analyse de l'apport de cette activité dans la vie des ménages
de ces opérateurs :
? Pour ce qui est l'affectation du bénéfice, 31%
le consacrent aux dépenses du ménage, 27,5% le
réinvestissent, 7% font une épargne, 28,5% réinvestissent
une partie et affecte une autre aux dépenses du ménage et
seulement 6% épargnent une partie et réinvestissent une autre
partie. La survie du ménage est ainsi au centre des
décisions d'affectation du bénéfice ;
? Quant à la couverture des obligations familiales, 69%
ont affirmé y parvenir contre seulement 31% qui n'y parviennent pas
convenablement ;
Tableau 06 : Répartition des
enquêtés selon les externalités socioéconomiques de
l'entrepreneuriat dans ce secteur d'Orange money
Ce dernier tableau de distribution des fréquences
renseignent sur les externalités socioéconomiques. Il en ressort
pour ce qui est de la
45
Modalités
|
Fréquence
|
%
|
% cumulé
|
Capacité d'épargne
|
Oui
|
145
|
72,5
|
72,5
|
Non
|
55
|
27,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Valeur
mensuelle d'épargne
|
Moins de 50 $
|
183
|
91,5
|
91,5
|
51 à 100 $
|
11
|
5,5
|
97,0
|
101 à 200 $
|
6
|
3,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Capacité
d'investissement
|
Oui
|
157
|
78,5
|
78,5
|
Non
|
43
|
21,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Réduction du
chômage
|
Oui
|
162
|
81,0
|
91,0
|
Non
|
38
|
19,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Changement d'activités
|
Oui
|
173
|
86,5
|
86,5
|
Non
|
27
|
13,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : élaboré sur base des
données d'enquêtes.
46
capacité d'épargne que 72,5% ont affirmé
être en mesure d'épargner grâce aux bénéfices
qu'ils obtiennent. Toutefois, la valeur de l'épargne mensuelle est
généralement inférieure à 50 $ car 91,5% des
répondants ont donné cette affirmation. De plus, 78,5% ont
affirmé avoir la capacité d'investir grâce à leurs
revenus issus de cette activité. Ainsi, eu égard à ces
éléments, cette activité a participé tant soit peu
à la réduction du chômage, ce qu'ont affirmé 81,0%
des répondants. Toutefois, ces opérateurs n'envisagent pas de
faire carrière dans cette activité car 86,5% ont émis le
souhait de changer d'activité.
3. 1. 1. Analyse descriptive du capital de
départ
Tableau 07 : Statistique descriptive de la variable
Revenu mensuel
Moyenne
|
Ecart type
|
Kurtosis
|
Statisti c
|
Std. Error
|
Statistic
|
Statis tic
|
Std. Error
|
1337349486,7 ,69
|
26
|
132814, 160
|
18,33
1
|
,346
|
Source : élaboré sur base des analyses
SPSS.
Il ressort de cette analyse descriptive que ces
opérateurs obtiennent un revenu mensuel moyen de 133734,69 FC pour un
écart type de 132814,160 FC. Ainsi, au regard de la valeur de
l'écart type et du Kurtosis (18,331) qui s'écarte
considérablement de la norme acceptable de 3, il est clair que cette
série statistique ne suit pas une loi normale.
Ces résultats signifient que les revenus de ces
opérateurs sont largement différents et très
dispersés d'un opérateur à un autre. Alors
47
que certains shops gagnent des revenus mensuels très
consistants, ceux d'autres shops ne sont que très précaires.
3. 2. Analyse inférentielle
Au-delà de l'analyse descriptive, l'analyse
inférentielle a permis d'analyser les relations entre les variables.
Dans la présente étude, deux cas de figure seront pris en compte
:
? Dans un premier temps, il s'agit de déterminer
l'incidence des réalisations mensuelles et bénéfices sur
le contexte de vie du ménage ;
? Ensuite, l'analyse permettra de déterminer les
externalités socioéconomiques des réalisations mensuelles
et bénéfices obtenus.
A. Réalisations de l'activité et contexte de
vie du ménage
Les résultats de l'analyse descriptive ont certainement
démontré que les entrepreneures obtiennent une certaine marge de
bénéfice malgré les faibles réalisations qu'ils
parviennent à atteindre en terme du volume des transactions. Il vaut
donc de déterminer dans quelle mesure le volume des transactions ainsi
que les bénéfices obtenus garantissent un contexte de vie
décent dans les ménages des personnes enquêtées.
Le test d'indépendance de chi carré a permis de
vérifier l'effectivité de la relation (lien statistique) entre
les variables de résultat de l'activité, à savoir le
volume des transactions et les bénéfice d'une part et les
variables expliquant la contribution de ces réalisations au contexte de
vie du ménage. Le test d'indépendance de chi carré a donc
été réalisé entre les variables « volume des
transactions », « bénéfice hebdomadaire » et deux
autres variables décrivant la contribution au contexte de vie du
ménage, à savoir :
48
? Affectation du revenu ;
? Couverture des obligations familiales.
Les hypothèses sont donc formulées de la
manière suivante pour le test d'indépendance de chi carré
:
? H0 : les deux variables sont indépendantes (la
connaissance de l'une ne permet de se prononcer sur l'autre) ;
? H1 : les deux variables sont dépendantes (la
connaissance de l'une permet de se prononcer sur l'autre).
Tableau 08 : Test d'indépendance de x2
entre les variables d'émergence et les facteurs
d'influence
N°
|
Contribution au contexte de vie du
ménage
|
Réalisations
|
Volume de
transactions
|
Bénéfice hebdo
|
x2
|
?
|
V de
cramer
|
x2
|
?
|
V de
cramer
|
1
|
Affectation du
bénéfice
|
85,420
|
0,000
|
0,327
|
91,730
|
0,000
|
0,303
|
2
|
Couverture obligations familiales
|
13,855
|
0,086
|
0,186
|
21,915
|
0,016
|
0,234
|
Source : élaboré sur base des analyses
SPSS.
Ce tableau présente les résultats du test
d'indépendance. Il en ressort ce qui suit :
? Pour ce qui est du volume de transaction, cette variable
entretien une relation statistique linéaire avec la variable affectation
du bénéfice (p-value calculée ? p-value théorique)
mais n'entretien
49
aucune relation statistique avec la couverture des obligations
familiales (p-value calculée > p-value théorique) au seuil de
probabilité de 5%.
Cette réalité signifie que les décisions
que prend l'entrepreneur pour ce qui est de l'affectation du
bénéfice sont moyennement (V de Cramer = 0,327) influencé
par le volume de transaction. Ainsi, un opérateur des services Orange
Money décidera de réinvestir son bénéfice s'il
estime que son volume de transactions mensuelles devient de plus en plus
alléchant, ce qui rend le marché attrayant. Cependant, il n'agira
pas ainsi dans le cas où le volume de transaction serait faible.
Cette variable influence ainsi sans aucun doute son jugement
pour ce qui est de l'affectation du bénéfice, mais n'a
strictement aucun impact sur la couverture des obligations familiales car
seules les bénéfices permettent de couvrir les obligations
familiales et non le volume des transactions ;
? Quant aux bénéfices hebdomadaires, il est
clair que celui-ci influence sans aucun doute la décision que prend
l'opérateur pour son affectation mais aussi la couverture des
obligations familiales (p-value calculée ? p-value théorique) en
ce sens qu'un bénéfice consistant offre plusieurs
possibilités à l'opérateur pour ce qui est de son
affectation (épargne, réinvestissement, obligations familiales)
alors qu'un faible bénéfice réduit les
possibilités.
B. Externalités socioéconomiques du
volume des transactions et bénéfices
Le lancement d'une activité économique voudrait
que celle-ci ait des externalités socioéconomiques positives,
permettant entre autre de stimuler l'épargne, l'investissement mais
aussi de réduire le niveau de chômage. Ainsi, il convient à
ce stade de déterminer dans quelle
mesure les réalisations de ce secteur d'orange money
présente des externalités socioéconomiques.
Le test d'indépendance de chi carré a permis de
vérifier l'effectivité de la relation (lien statistique) entre
les variables décrivant les réalisations de ce secteur, à
savoir le volume de transaction et le bénéfice hebdomadaire d'une
part et les facteurs explicatifs des externalités
socioéconomiques. Le test d'indépendance de chi carré a
donc été réalisé entre les variables « volume
de transaction », « bénéfice » et cinq autres
variables à savoir :
> Capacité d'épargne ;
> Valeur d'épargne ;
> Capacité d'investissement ;
> Réduction du chômage ;
> Changement d'activités.
Les hypothèses sont donc formulées de la
manière suivante pour le test d'indépendance de chi carré
:
> H0 : les deux variables sont indépendantes (la
connaissance de l'une ne permet de se prononcer sur l'autre) ;
> H1 : les deux variables sont dépendantes (la
connaissance de l'une permet de se prononcer sur l'autre).
Tableau 09 : Test
d'indépendance de chi carré entre les variables
d'externalités socioéconomiques et les variables descriptives des
réalisations du secteur
N °
|
Variables d'externalités
|
Réalisations du secteur
|
Volume des
|
Bénéfice hebdo
|
|
socioéconomiqu es
|
transactions
|
|
x2
|
?
|
V de
crame r
|
x2
|
?
|
V de
crame r
|
1
|
Capacité
|
12,65
|
0,12
|
0,178
|
20,87
|
0,02
|
0,228
|
|
d'épargne
|
8
|
4
|
|
7
|
2
|
|
2
|
Valeur d'épargne
|
37,45
|
0,00
|
0,250
|
46,86
|
0,00
|
0,279
|
|
|
0
|
0
|
|
0
|
0
|
|
3
|
Capacité
|
13,22
|
0,01
|
0,257
|
17,15
|
0,00
|
0,293
|
|
d'investissement
|
6
|
0
|
|
3
|
4
|
|
4
|
Réduction
|
13,10
|
0,10
|
0,181
|
23,04
|
0,01
|
0,240
|
|
chômage
|
5
|
8
|
|
3
|
1
|
|
5
|
Changement
|
17,21
|
0,02
|
0,207
|
12,80
|
0,23
|
0,179
|
|
d'activité
|
8
|
8
|
|
1
|
5
|
|
Source : élaboré sur base des analyses
SPSS.
Le volume des transactions a bel et bien une incidence sur
certaines variables socioéconomiques et n'a aucune incidence sur
d'autres, il en ressort ce qui suit :
? Pour ce qui est de la capacité d'épargne, la
valeur de la p-value calculée étant supérieure au seuil
théorique, il y a lieu d'accepter avec moins de 5% de chance de se
tromper (seuil de probabilité calculée : 0,124 > 0,05 : seuil
de probabilité théorique) l'hypothèse nulle selon laquelle
le volume de transaction n'entretien aucune relation linéaire avec le la
capacité d'épargne. Ces résultats
stipulent que décider d'épargne ne dépend
pas du volume de transaction, c'est une question de culture
d'épargne ;
? Quant au volume de l'épargne, il ressort une p-value
calculée inférieure à la p-value théorique. Ainsi,
avec moins de 5% de chance de se tromper (seuil de probabilité
calculée : 0,000 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique),
l'hypothèse nulle selon laquelle il n'existerait pas de relation
statistiquement vérifiable entre le volume de transaction et le volume
d'épargne est donc rejetée. Il y a donc lieu d'accepter
l'hypothèse alternative qui relève l'existence d'une faible
relation (V de cramer : 0,250 ? 0,5) statistiquement valide entre les deux
variables. Ces résultats suggèrent donc que plus le
volume de transactions est grand, mieux il y a des possibilités de faire
une plus grande épargne ;
? Les analyses statistiques ont aussi démontré
l'existence d'une relation statistique entre volume des transactions et la
capacité d'investissement. En effet, l'hypothèse nulle est
rejetée avec moins de 5% de chance de se tromper (seuil de
probabilité calculée : 0,010 ? 0,05 : seuil de probabilité
théorique). L'hypothèse alternative qui stipule qu'un
volume de transaction élevée stimule encore plus d'investissement
est donc acceptée. Toutefois, au regard de la valeur de V
de Cramer, cette relation serait de très faible amplitude (25,7%) ;
? De plus, tel que l'ont démontré les analyses
statistiques, il n'existe pas de relation statistique entre le volume de
transaction et la réduction du chômage (seuil de
probabilité calculée : 0,108 > 0,05 : seuil de
probabilité théorique). L'hypothèse alternative qui
stipule qu'un volume de transaction élevée ou faible
n'explique
aucunement la réduction ou l'augmentation
du niveau de chômage est donc acceptée ;
? Enfin, les analyses ont déterminé qu'en
fonction du volume des transactions, l'opérateur envisagerait de changer
d'activité car l'hypothèse nulle selon laquelle il n'existerait
pas de relation statistiquement valide entre les variables volume de
transaction et changement d'activité est rejetée au profit de
l'hypothèse alternative (seuil de probabilité calculée :
0,028 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique).
D'un autre côté, pour ce qui est du
bénéfice, il ressort que cette variable entretien une relation
statistique avec la capacité d'épargne (seuil de
probabilité calculée : 0,022 ? 0,05 : seuil de probabilité
théorique), la valeur d'épargne (seuil de probabilité
calculée : 0,000 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique)
et la capacité d'investissement (seuil de probabilité
calculée : 0,004 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique)
ainsi que la réduction du chômage (seuil de probabilité
calculée : 0,011 ? 0,05 : seuil de probabilité théorique)
pour lesquelles l'hypothèse nulle est rejetée.
Il est clair que le bénéfice est un facteur
déterminant des externalités socioéconomiques de cette
activité d'organe money car plus le bénéfice est
considérable, mieux les externalités sont positives et plus le
bénéfice est insignifiant, moins les externalités sont
négatives.
DISCUSSION DES RESULTATS
Après analyse et application du test de
chi-carré, il ressort
que :
? Le volume des transactions (en terme des dépôts
et des retraits) génère un revenu suffisant car :
- Mensuellement 88 personnes enquêtées soit 44%
affirment gagner 31 à 60$, 20 personnes enquêtées soit 10%
affirment aussi gagner 61 à 90$, 10 personnes enquêtées
soit 5% affirment aussi gagner 91 à 120$, et que 66 personnes
enquêtées soit 33% affirment aussi avoir comme gain moins de
30$.
- Avec ce revenu mensuel, 138 personnes enquêtées
soit 99% ont affirmé couvrir leurs obligations familiales contre
seulement 31% qui n'y parviennent pas convenablement, ce qui explique l'impact
positif de l'activité sur la vie socioéconomique de ces agents
utilisateurs. Toutes fois le test de chi-carré révèle
qu'il n'existe pas une relation statistique entre le volume de transactions et
la couverture des obligations familiales.
? Les motivations qui ont poussé ces agents à
exercer ces activités sont : le chômage (137 personnes
enquêtées, soit 68%), la modicité de revenu (15 personnes
enquêtées soit 7,5%) ainsi que les charges familiales (14
personnes enquêtées soit 7%)
55
Résultats en accord avec les
nôtres
|
Résultats en désaccord avec les
nôtres
|
MUTAKA Simba G. dans son travail
|
NTANGANYIKA Lumpungu P. dans
|
intitulé : « télécommunication
et
|
son travail intitulé « impact des
|
développement économique de la
|
sociétés multinationales sur les
|
ville de Lubumbashi cas de orange
|
conditions socioéconomique des
|
money. », avait pour objectif de
|
ménages », avait pour but
d'étudier
|
déterminer l'impact de la
|
l'impact des sociétés
|
télécommunication ORANGE sur le
|
multinationales sur les conditions
|
développement économique de la
|
socioéconomiques des ménages
|
population Lushoise.
|
dans la ville de Mbujimayi.
|
Après traitement des données,
l'auteur estime qu'en tant que
|
Ainsi après récolte et analyse des données,
il est abouti aux résultats
|
secteur productif, les
|
ci-après :
|
télécommunications contribuent
|
Quel que soit le niveau du revenu
|
directement à la valeur ajoutée,
mais pour l'instant, cette
|
des agents issus de leurs
prestations de services dans les
|
contribution reste relativement
|
sociétés multinationales, l'impact
|
marginale dans le cas de la RDC.
|
de ces dernières sur les conditions
|
Il termine par dire que la création
|
sociales et économiques des agents
|
d'activités économiques et d'emplois
|
est négatif étant donné que le
|
dont ce secteur est porteur,
préfigurent indirectement le
|
salaire de ces agents est quelque fois médiocre voire
insuffisant pour
|
développement.
|
couvrir leurs besoins.
|
NDELELA N. dans son travail
|
DISSAUX T. dans sa thèse intitulée
|
portant sur « les sociétés de
|
« socio économie de la monnaie
|
télécommunication et leurs impacts
|
mobile et des monnaies locales au
|
sur le développement économique d'une ville.
Cas de la ville de Mbujimayi » soutient après traitement et
analyse de ses données d'enquête que les sociétés
surtout celles évoluant dans la télécommunication jouent
un rôle important dans le rapprochement de la population en apportant une
technologie de qualité et de l'emploi dans différents
secteurs.
|
Kenya : quelles innovations
monétaires pour quel développement ?
», a par la suite conclu que si la monnaie électronique
génère des bénéfices économiques, ceux-ci ne
bénéficient pas forcement aux personnes de
l'économie populaire, pour lesquelles la monnaie
électronique
participe plutôt à l'approfondissement de la
situation de trappe à pauvreté dans laquelle se trouvent les
territoires des bidons villes.
Il ajoute en disant que la monnaie électronique ouvre
des opportunités et facilite notamment les transferts, mais il n'est pas
possible de voir en elle l'outil «transformateur » pour la
réduction de la pauvreté et le développement qu'elle est
censée être d'après des nombreux travaux.
|
RECOMMANDATIONS
Ce travail ne pouvait arriver à terme sans pour autant
ne pas émettre quelques suggestions à l'endroit de la
société des télécommunications Orange d'une part et
d'autre part à l'Etat congolais.
? A la société des
télécommunications Orange :
- Veiller à ce que les commissions sur les transactions
(dépôt et retrait) orange money soient élevées car
137 personnes enquêtées soit 86,5% ont affirmé vouloir
abandonner le service financier par téléphonie mobile si la
société de télécommunication Orange
n'améliore pas ses commissions ;
- Veiller à ce que les pannes de réseau et les
problèmes de connexion qui constituent une source d'inquiétude
importante pour les agents utilisateurs soient réduits car ceux-ci
retardent la capacité des clients à effectuer leurs
opérations de transaction au point où certains clients
abandonnent le service financier par téléphonie mobile.
? A l'Etat Congolais :
Compte tenu du poids grandissant des émetteurs de
monnaie électronique et afin de protéger des consommateurs
pouvant être moins avertis que les clients des banques, l'Etat congolais
doit mettre en place un dispositif complet et solide de réglementation
et de protection des fonds des clients.
En vue d'atteindre les objectifs assignés à la
présente recherche, de répondre aux questions de
problématique et vérifier les
CONCLUSION
Cette étude qui porte sur : « Monnaie
électronique et son incidence sur la vie socioéconomique des
agents utilisateurs : cas de orange money », avait pour objectif de
démontrer l'impact de la monnaie électronique dans la vie
socioéconomique des agents utilisateurs de orange money de la ville de
Mbujimayi.
Ainsi pour atteindre cet objectif, la technique documentaire
et celle d'enquête par questionnaire ont été prises
à contribution. Les données ainsi recueillies ont fait l'objet
d'une analyse statistique descriptive en s'appuyant notamment sur le test de
chi-carré.
Les questions principales qui ont constitué l'axe
principal de cette recherche ont été :
- Est-ce que les opérations de transaction
réalisées par agents
utilisateurs de orange money génèrent elles un
revenu suffisant ? - Quelles sont les motivations qui ont poussé ces
agents à exercer
ces activités ?
En réponse aux questions soulevées dans la
problématique, les hypothèses suivantes ont été
émises :
- Les opérations de transaction réalisées
par les agents utilisateurs de orange money génèreraient un
revenu suffisant dans la mesure où ces opérations entrainent des
commissions sur chaque transaction ;
- Les motivations qui ont poussé ces agents à
exercer ces activités seraient : la modicité de revenu, les
charges familiales ainsi que le chômage.
hypothèses de ce travail, trois chapitres ont
constitué l'essentiel de la présente étude hormis
l'introduction et la conclusion :
- Le premier chapitre qui a abordé la revue de
littérature empirique et le questionnement ;
- Le deuxième chapitre qui a porté sur la
présentation de la ville de Mbujimayi, cadre de recherche ;
- Et enfin le troisième chapitre qui a traité
l'incidence de la monnaie électronique sur la vie
socioéconomique, ainsi que la présentation des résultats
issus des investigations réalisées sur terrain.
Il ressort après investigation ce qui suit :
? Le volume des transactions (en terme des dépôts
et des retraits) génère un revenu suffisant car :
- Mensuellement 88 personnes enquêtées soit 44%
affirment gagner 31 à 60$, 20 personnes enquêtées soit 10%
affirment aussi gagner 61 à 90$, 10 personnes enquêtées
soit 5% affirment aussi gagner 91 à 120$, et que 66 personnes
enquêtées soit 33% affirment aussi avoir comme gain moins de
30$.
- Avec ce revenu mensuel, 138 personnes enquêtées
soit 99% ont affirmé couvrir leurs obligations familiales contre
seulement 31% qui n'y parviennent pas convenablement, ce qui explique l'impact
positif de l'activité sur la vie socioéconomique de ces agents
utilisateurs. Toutes fois le test de chi-carré révèle
qu'il n'existe pas une relation statistique entre le volume de transactions et
la couverture des obligations familiales.
60
? Les motivations qui ont poussé ces agents à
exercer ces activités sont : le chômage (137 personnes
enquêtées, soit 68%), la modicité de revenu (15 personnes
enquêtées soit 7,5%) ainsi que les charges familiales (14
personnes enquêtées soit 7%).
Ces résultats viennent confirmer nos hypothèses.
En définitive, les pistes de solution proposées
dans ce travail autour de la problématique viennent enrichir les
recherches menées par nos prédécesseurs autour de cette
thématique et que les questions non évoquées dans ce
travail pourraient faire l'objet d'études ultérieures.
61
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1) DIAS D. et STOCHEN S. : Guide de la supervision des
émetteurs de la monnaie électronique, Ed. Guide technique,
Washington CGAP, Décembre 2018
2) IVINZA Lepapa A. : Monétique et transactions
électroniques : concepts et principes de base, Ed. PUF, Paris
2018
3) SCHMITT : L'or, l'argent, le dollar et la monnaie
supranationale, Paris, Ed. Colmann 1977b, P19
AGLIETTA Michel et SCIALOM Laurence : Les risques de la
monnaie électronique, Ed. L'économie politique Paris 2002
4) SAY Jean Baptiste : Traité d'économie
politique, réédition chez Colmann Levy, 1972
5) KEYNES John Maynard : Théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la
monnaie, Paris 1936
6) SCHUMPETER Alias J. : Théorie de la monnaie et
de la banque, Ed. L'Harmattan, 2005, volume 2 P 88 et 238
II. ARTICLES ET RAPPORTS
1) PFAFF Seller Adrian et NDAMBU Jules : Les perspectives
du numérique en RDC, Elan RDC, Kinshasa, Décembre 2018
2) CHEVRIER N. : Une décennie d'innovation
financière en Afrique, Dossier de presse Septembre 2018
3) Rapport annuel de la BCEAO : Les services financiers
numériques dans l'UEMOA, 2018
62
4) Rapport du GSMA en RDC : Etude de marché sur les
besoins des clients et les opportunités dans le domaine de paiement et
services financiers
5) NOLTE J. et GARRIDO J. : Rendre la monnaie
électronique plus sûr à l'ère du numérique
6) MEISTER E. : Cyber money, prepaid cards and the Euro,
speech given at the annual meeting of the Federal association of German money
and valuables transport compagnies frankfurtam-Main, 1996
7) DITU Richard : mini forum sur la loi de Greshamet
circulation des monnaies au moyen age, Université Paris, janvier
2003
8) KING M. : Chalenges for monetary policy : new and all,
bank of England Quartely
9) ISSING Otmar : Currency, competition and european monetary
union, annual hayek, memorial lecture, institute of economie affairs
10) WOODFORD Michael : Monetary policy in a world without
money, international finance, n°32 P 229-260
III. AUTRES PUBLICATIONS
1) MUTAKA Simba G. : Télécommunication et
développement économique de la ville de Lubumbashi cas de orange
money, 2015
2) BASHONGA Murhula D. : Impact de la monnaie
électronique mobil-money sur les activités des IMF de 2012
à 2016 cas de la MCRECO/COOCECO, 2016
2) DIALO M : Contribution des TIC (technologie de
l'information et de la communication) à l'amélioration du niveau
de bancarisation au Sénégal cas du mobile bankig, 2012
3) MOUTOT Phillipe : Monnaie électronique : enjeux
prudentiels et impacts sur la politique monétaire, 2016
63
4) KABUYA Espoir : L'analyse de l'impact du transfert
d'argent par les sociétés de télécommunication sur
les agences de transfert. Cas de la société VODACOM Bukavu,
2016
5) DISSAUX T. : Socio économie de la monnaie mobile
et des monnaies locales au Kenya : quelles innovations monétaires pour
quel développement ?2019
6) NDELELA Ndaya : Les sociétés de
télécommunication et leurs impacts sur le développement
économique d'une ville. Cas de la ville de mbujimayi, 2015
7) NTANGANYIKA Lumpungu P : Impact des
sociétés multinationales sur les conditions
socioéconomique des ménages, 2018
8) KAYEMBE Kalonji F. : Emergence des PME face aux climats
des affaires de la vile de Mbujimayi : enjeux et perspectives, 2020
64
ANNEXES
65
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE PREAMBULE
La technologie a évolué et continue
d'évoluer, certains agents économiques changent leur
manière de produire, de consommer et de créer les richesses. Les
agences de transfert et de messagerie sont prêtes de disparaitre par les
shops faisant le transfert d'argent par monnaie électronique.
Afin de saisir certains indicateurs permettant de ressortir
l'incidence de l'utilisation de la monnaie par orange money, un travail de fin
de cycle est en élaboration avec comme thème : «
Monnaie électronique et son incidence sur la vie socio-économique
des agents utilisateurs, cas de orange money ».
Nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions
indiquées sur ce questionnaire.
1. Identité : profil de l'agent orange
money
1. Sexe :
1) Masculin 2) Féminin
2. Age :
1) Moins-20ans ) 21-25 ans 3) 26-30 ans
4) 31-35 ans 5) 35 ans et Plus
3. Statut matrimonial :
1) Marié (e) 2) Veuf (ve) 3) Divorcé (e)
4) Célibataire 5) Autres
4. Nationalité :
1) Congolaise 2) Etrangère
66
5. Niveau d'instruction :
1) Sans instruction
|
2) Primaire
|
3) Secondaire
4) Supérieur et Universitaire 5) autres
6. Taille de ménage:
1) Moins de 5 2) 6 à 10
|
3) 11 à 15
|
4) 16 à 20 5) Plus de 20
7. statut d'occupation du ménage :
1) propriétaire 2) locataire
2. L'incidence de la monnaie électronique sur la
vie socioéconomique des agents orange money
1. Depuis combien temps, exercez-vous cette
activité ?
1) Moins 1 année 2) 2 à 5 ans
3) 6 à 10 ans 4) 11 à 20 ans 5) Plus de 20 ans
2. Aviez- vous une expérience antérieure
dans ce secteur ou dans cette activité?
1) Oui 2) Non
3. Aviez-vous suivi une formation pour cette
activité ?
4. Quel a été le capital de
démarrage de votre activité ?
1) Moins de 100$ 2) 101 à 500$
5. Quelles sont vos réalisations moyennes
mensuelles engendrées par les opérations de transactions
(dépôts et retrait) orange money ?
1) Moins de 30$
|
2) 31 à 60$ 3) 61 à 90 $
|
67
4) 91 à 120$ 5) Plus de 120$
6. Quelle est votre source de financement au
départ de l'activité?
1) Fonds propre 2) Emprunt 3) Aide familiale
4) Autres
source
7. Quelles sont les motivations qui vous ont
poussé à exercer votre
activité ?
) Chômage (manque d'emploi) 2) la modicité de
revenu
3) Insuffisance de salaire
4) charges familiales 5) Autres à préciser
8. Quelle a été votre activité
avant d'effectuer les services financiers par
téléphonie mobile ?
1) En chômage 2) Agriculteur
3) Travailleurs dans une
entreprise privée
4) Fonctionnaire de l'Etat 5) Autres
9. Combien d'enfants scolarisez-vous ?
1) moins de 5 2) De 6 à 10
10. quel est le niveau de dépenses moyennes
mensuelles du ménage ?
1) moins de 50 $ 2) De 51 à 100$
3) plus de 101$
11. Pensez-vous que le fait d'offrir les services
financiers par téléphonie mobile à la population est un
moyen de réduire le chômage ?
1) Oui 2) Non
68
12. Bénéfice hebdomadaire ou combien
réalisez-vous en terme de bénéfice par semaine
?
5) Plus de 25$
1) Moins de 10$ 2) 11 à 15$
3) 16 à 20$
4) 21 à 25$
13. Que faites-vous des bénéfices
réalisés dans cette activité ou à quoi sont
affectés les bénéfices que vous réalisez dans votre
activité?
1) Dépense du Ménage ou Besoin familiaux
2) Réinvestissement
|
3) Epargne
|
4) (1) et (2) 5) (1) et(3)
14. cette activité vous permet-elle de faire face
aux obligations familiales ?
1) oui 2) non
15. quel est votre revenu moyen mensuel ?
16. Arrivez-vous à épargner mensuellement
?
1) oui 2) non
17. si oui, la somme de l'épargne peut être
élevée à :
1) moins de 50$ 3) de 101 à 200$
|
2) de 51 à 100$
|
|
18. Ce travail vous permet-il d'investir ou de
créer une autre activité ?
19. si oui, il vous permet d'investir en :
69
20. Pensez- vous changer d'activité un jour
?
1) Oui 2) Non
Sinon, pour quoi ?
...............................................................................................................
...............................................................................................................
..................................................................
70
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE IErreur ! Signet non défini.
IN MEMORIUM Erreur ! Signet non
défini.
REMERCIEMENTS Erreur ! Signet non
défini.IV
LISTE DES ABREVIATIONS Erreur ! Signet non
défini.V et VI
RESUME VII
1. INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini. &
2
2. PHENOMENE OBSERVE 2 & 3
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3 &
4
4. OBJECTIFS 4
4.1 Objectif général : 4
4.2 Objectifs spécifiques : 4
5. DELIMITATION DU TRAVAIL 4
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 4
CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE ET
QUESTIONNEMENT 5
1 REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE 5-13
2 PROBLEMATIQUE 13 et 14
3 HYPOTHESES 14-15
4 REVUE DE LA LITERATTURE THEORIQUE 15
4. 1 La dématérialisation de la monnaie 15-17
4. 2 La monnaie électronique et la monétique 17
& 18
4. 3 Les fonctions de la monnaie 18-21
4. 4 Monnaie électronique et inclusion financière
21 et 22
4. 5 Orange money : les services financiers par
téléphonie mobile 22 et 24
4. 6 Agents orange money 24
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA VILLE DE MBUJIMAYI
Erreur ! Signet non défini.5
1 APERÇU HISTORIQUE DE LA VILLE DE MBUJIMAYI
Erreur ! Signet non défini.5
2 PRESENTATION GEOGRAPHIQUE 26-28
3 ORGANISATION POLITICO ADMINISTRATIVE 28 et 29
4 SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE 29 - 32
71
CHAPITRE III : L'INCIDENCE DE LA MONNAIE ELECTRONIQUE
SUR LA VIE SOCIO ECONOMIQUE
33
1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 33
1. 1 Méthodes. 33
1. 2 Techniques 33
2 DEROULEMENT DE L'ENQUETE 34
2. 1 Taille de l'échantillon 34
3 PRESENTATION DES DONNEES 35
3. 1 Analyse déscriptive 35-46
3. 1. 1 Analyse déscriptive du capital de départ
46-47
3. 2 Analyse inférentielle 47-53
DISCUSSION DES RESULTATS 54-56
RECOMMANDATIONS 61
CONCLUSION 57
BIBLIOGRAPHIE 61-63
ANNEXES 64
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 65-69
TABLE DES MATIERES 70-71