Partie I : Cadre de référence
La problématique a été
développée par HAOUGUI et INRAN (sd) dans le sens
d'étudier les effets des pratiques culturales sur les ennemis des
cultures. Les pratiques étudiées dans cette étude sont
tous des itinéraires techniques agroécologiques ou adopter par
l'agroécologie à l'exception de la monoculture qui est une
pratique conventionnelle et industrielle visant la standardisation de la
production. Cette étude est venue confirmer les hypothèses
déjà annoncées sur les effets positifs des pratiques
saines et durables en décrivant ces pratiques et d'autres pratiques de
l'agriculture conventionnelle et en analysant le cycle de vie des ennemis des
cultures dans chaque itinéraire technique.
En 2014 le réseau associatif InPACT Poitou-Charantes,
avait lancé une réflexion commune sur la question allant dans le
sens d'informer et de sensibiliser une publique composée par les
agriculteurs, les formateurs, les techniciens et les agents de
développement. À l'issue de ce travail un recueil
d'expérience a été rédigé et mis à la
disposition des acteurs. Un des coauteurs y a publié un article portant
sur le rôle de la rotation sur le renforcement de la capacité de
résilience des exploitations. Son article se concentre sur la rotation
et ses enjeux écologiques et économiques mais en tant que
pratiques agroécologiques. Les informations ont été
recueillies auprès de deux cas-types : l'un sur « terres de
groies irrigués » et l'autre sur « terres de groies
profondes » (TRUTEAU, 2014). Les conclusions de cet article ont
été favorables à la vulgarisation des systèmes
biologiques car dans les deux cas ce mode de production montre des bonnes
formes d'adaptation aux aléas climatiques et économiques. En
revanche les effets de ce bénéfice économique sur les
niveaux et conditions de vie des exploitants ne sont jusque-là pas assez
étudiés.
Le mémoire de Dioum (2010) s'inscrit dans ce
thème et cherchait à étudier les stratégies
endogènes d'adaptation aux changements climatiques tels que
l'arboriculture associée à la culture pluviale. Cette pratique
agroécologique est étudiée et ses effets
bénéfiques confirmés par les résultats de
l'étude. Avec la baisse des rendements des grandes des cultures, les
exploitants ont tendance à s'adonner à la pratique de
l'agroforesterie. Cette pratique consiste à occuper les espacements
vides de son champ pour y planter des arbres et ainsi pratiquer de
l'arboriculture en sus de la culture pluviale. Les revenus
supplémentaires venant de l'arboriculture permettent aux exploitations
de combler les déficits que devaient causer les contres performances de
l'agriculture pluviale. Ainsi l'agroécologie montre ici aussi ses
potentialités comme réponses pour la presque totalité des
questions et préoccupations contemporaines. La population mondiale va
dans les années à venir atteindre un nombre alarmant, emportant
avec lui les besoins alimentaires et non alimentaires illimités des
agents économiques (DIOUM, 2010).
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
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