Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
Source : (Faye, 2021) ;
(Initiatives Climat, 2017) ; (Commune de NDIOB,
2018)
La première action déroulée en faveur de
cette transition fut la mise en oeuvre d'un projet expérimental en 2018
: le projet d'amélioration durable des rendements agricoles du mil par
la promotion de l'agroécologie et l'adoption de mesures d'adaptation et
d'atténuation des effets du changement climatique (Initiatives climat,
2017). Il s'agissait dans le cadre de ce projet de démontrer que
l'agroécologie est capable d'augmenter durablement les rendements
agricoles et par ricochet de garantir la sécurité alimentaire
locale. Les chaines de valeurs sur lesquels agissait ce projet sont la
production avec l'adoption de BPA pour 100 producteurs cumulant un total de 100
ha et la transformation avec la formation de 200 femmes sur la
préparation de plat à base de mil pour renforcer la consommation
locale au niveau de la commune. Mais aussi sur un renforcement de
capacités des producteurs sur la culture sur billon permanent. Une
technique agroécologique appartenant au concept du sans labour, elle
consiste à aménager la parcelle cible en sillon, de
l'amandée au niveau de ces sillons et de semer sur les billons. Une
technique qui a porté ses fruits mais avec de lourds besoins en
matières organiques 1500 kg/ha qui n'étaient pas disponibles pour
tous (Faye, 2021). Ainsi les producteurs sont formés sur d'autres
techniques complémentaires comme la fabrication du compost. Ce dernier
est très répandu dans le milieu de l'agroécologie par son
efficience car ses composants sont puisés du milieu immédiat de
l'exploitation et sa maitrise plus ou moins facile. C'est l'alternative
préconisée pour la diminution de l'utilisation des fertilisants
chimiques un des principes de l'agroécologie. À travers ce
projet, les rendements du mil sont passés de 350 kg/ha à 1000
kg/ha en moyenne soit une variation relative de 185%. Ainsi l'enjeu
était de voir la stratégie à mettre en oeuvre.
En 2019, toujours dans la dynamique de transition une pratique
importée du Burkina Faso, a été vulgarisée pour la
mise à l'échelle de l'agroécologie à savoir : la
pratique de la Zaï. Une pratique agroécologique qui vient
intégrer le calendrier des opérations culturales (se
déroule entre le labour et la semi). En fait après le laboure de
la parcelle cible, il s'agit de creuser des poquets mais avant de semer, les
producteurs y déposent de la matière organique traitée.
Cette pratique participe à l'amélioration des
propriétés des sols, à la lutte contre le ruissellement et
l'évaporation de l'eau. Ainsi dans les champs teste de l'ISRA, les
rendements agricoles pour le mil sont de 1500 kg/ha contre 700 kg/ha pour les
parcelles témoins (Faye, 2021).
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
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