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Analyse des effets de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale: cas des exploitants familiaux de la commune de Ndiob


par Serigne Falilou DIAGNE
Ecole Supérieur d'Economie Appliquée (ESEA ex ENEA) - Ingénieur des travaux de planification et conseillers en gestion des organisations 2022
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'Education Supérieur, de la Recherche et de l'innovation Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD)

Ecole Supérieure d'Economie Appliquée (ESEA)

Département de Planification Economique et Gestion des Organisations (PEGO)

47èm promotion

Mémoire en vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur des travaux de planification et conseiller en gestion des organisations.

Présenté par : SERIGNE FALILOU DIAGNE

Sous l'encadrement de : Dr MAYORO DIOP ; Enseignant-chercheur à l'Ecole Supérieure d'Economie Appliquée (ESEA)

i

Dédicaces

Je dédie ce mémoire à :

Mes parents ainsi que mes frères et soeurs qui m'ont accompagné et encouragé durant tous ces
années d'études. Je ne trouve pas les mots pour consigner l'expression de ma gratitude et de ma
reconnaissance envers eux.

Mon guide spirituel qui a été d'un soutien moral incommensurable.

Dr Mayoro DIOP, mon directeur de mémoire, il n'a ménagé aucuns n'efforts pour la réussite de ce

travail.

L'équipe municipal de la Commune de NDIOB.

Mr Waly FAYE qui fut une personne ressource lors de la collecte des données primaires mais aussi qui m'a offert son hospitalité durant tout cette phase du mémoire.

Mes condisciples et amis, qui m'ont toujours accompagné et dans mes états durant ce travail.

Nos pères des sciences sociales qui ont posé les jalons méthodologiques de la recherche nous permettant ainsi d'avoir des canevas.

ii

Remerciements

Nos remerciements :

· à Allah (SWT), le Clément, le Miséricordieux qui accorde la vie et tout ce qui l'accompagne par sa volonté.

· à Serigne Mouhamadou Fadilou FALL, notre guide spirituel qu'Allah l'accorde une longue vie, une santé de fer et l'accomplissement de ses souhaits.

· à Baye Fall DIAGNE, notre Djewrigne qu'Allah l'accorde une longue vie, une santé de fer et l'accomplissement de ses souhaits. Ses appuis et soutiens, pour la réussite de ce travail en particulier et pour notre réussite en général, restent incommensurables.

· à mon père Ousmane et ma mère Binta DIENG, qui ont toujours été là et joué leur rôle comme il se doit. Que la vie me permet de pouvoir leurs faire bénéficier de notre réussite. À mes frères et soeurs je voudrais citer : Papa Oumar, Bassirou, Serigne Ndame Abdou Rahman, Papa Alioune et Ndeye Tenning ainsi que Binetou et Mamadou Lamine. Leurs soutiens et prières nous ont accompagné tout au long de notre formation.

· à nos condisciples, amis et camarades avec qui nous partageons les joies et peines de tous les jours, idées et pensée pour la réussite de nos projets personnels professionnels.

· à Mamadou Salihou gérant du foyer de l'ESEA et à toutes les personnes qui travaillent dans ce campus.

Nos remerciements également :

· au Docteur Mayoro DIOP, notre directeur de mémoire. La réussite de ce travail serait difficile sans son encadrement. Sa franchise et la rigueur de sa méthode de travail a permis de mener à bien ce travail de fin d'étude. Nous lui souhaitons une réussite sans faille dans la vie.

· au corps enseignant qui, directement ou indirectement, ont participé à notre formation à l'ESEA durant les quatre années.

· au GIE CONTRY FARM et son président Abel SAGNA.

· à toute l'équipe municipal de la commune de NDIOB et ses partenaires particulièrement Mame Core FAYE, Isidore Birame DIOUF ; agent local de l'Enda_Pronat, Abdoulaye MARICO ; agent local de l'ISRA et Lucien DIASSY agent de l'ANCAR.

Nos remerciements aussi à toutes ces personnes dont, nous ne pourrons pas tous cité les noms mais qui ont participé considérablement à la réussite de ce travail. Je voudrais citer la famille DIOUF du village de Diakhao Sine, la famille FAYE du village de NDIOB.

iii

Sommaire

Dédicaces i

Remerciements ii

Sommaire iii

SIGLES & ACRONYMES v

Tables des illustrations vii

Résumé viii

Introduction générale 1

Partie I. Cadre de référence 4

Chapitre 1. Problématique à l'étude 5

Chapitre 2. Pertinence de l'étude 8

Chapitre 3. Revue de la littérature 10

Chapitre 4. Cadre conceptuel 12

Chapitre 5. Cadre opératoire 15

Partie II. Méthodologie de recherche 19

Chapitre 6. Cadre méthodologique et univers de l'étude 20

Chapitre 7. Stratégie, limites et difficultés de l'étude 30

Partie III. Analyse descriptive des rendements de la transition agroécologique sur les

performances de l'agriculture familiale 34

Chapitre 8. Présentation de la situation de la production végétale en 2017 35

Chapitre 9. Analyse de la planification de la transition agroécologique (2018-2021) à

NDIOB 37

Chapitre 10. Analyse des effets de la transition agroécologique sur les conditions de vie

des exploitations familiales 42

Conclusion 54

Recommandations 57

Bibliographie ix

Annexes : xii

iv

Table des matières xxxiv

v

SIGLES & ACRONYMES

ANACIM : Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la Météorologie

ANCAR : Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural

ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

ARD : Agence Régionale de Développement

CEM : Collèges d'Enseignement Moyen

CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

CLUSA : National Cooperative Business Association-CLUSA

COVID-19 : Coronavirus Disease 2019

CREA : Centre de Recherches Économiques Appliquées

CVP : Comité Villageoise Paritaire

DRDR : Directions Régionales de Développement Rural

EAF : Exploitation Agricole Familiale

ENDA PRONAT : ENDA Protection Naturel des Terroirs

_

ENSA : École Nationale Supérieure d'Agriculture

ESEA : École Supérieure d'Économie Appliquée

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FFOM : Forces ; Faiblesses ; Opportunité ; Menaces

FONGS : Fédération des Organisations Non-Gouvernementales du Sénégal

GIE : Groupement d'Intérêt Economique

GPF : Groupement de Promotion Féminine

GTAE : Groupe de Travail sur les Transitions Agroécologiques

Hbts : Habitants

HS : Hypothèse spécifique

vi

IED-AFRIQUE : Innovation Environnement Développement

INRAN : Institut National de la Recherche Agronomique du Niger

IPAR : Initiative Prospective Agricole et Rural

IPRES : Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

IREF : Institut de Recherche et de Formation de la Franchise

ISRA : Institut Sénégalais de Recherche Agricole

LOASP : Loi d'Orientation Agro Sylvopastorale

MAER : Ministère de l'Agriculture et de l'Equipement Rural

NPK : Formule Classique de Fertilisant

OCB : Organisation Communautaire de Base

ODD : Objectif du Développement Durables

OS : Objectif spécifique

PDC : Plan de Développement Communal

PEGO : Planification Economique et Gestion des Organisations

PRACAS : Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalais

QS : Question spécifique de recherche

RGPHAE : Recensement Général de la Population et de l'Habitat, de l'Agriculture et de l'Elevage

SWOT : Strengths, Weaknesses, Opportunities, and Threats

UCAD : Université Cheikh Anta Diop de Dakar

USAID : Agence des États-Unis pour le développement international

USEP : Unité Socio-économique de Production

VAD : Visite à Domicile

ZTIC : Zone de Convergence InterTropicale

vii

Tables des illustrations

Liste des cartes

Carte 1 : Carte administrative de NDIOB 21

Carte 2 : Situation des zones de la commune 23

Table des figures

Figure 1 : Pyramide des âges de la commune en 2021 27

Figure 2 : Processus de la transition agroécologique dans la commune de NDIOB 40

Figure 3 : Pratiques agroécologiques adoptées dans la commune 42

Figure 4 : Modes d'acquisition es terres agricoles 47

Figure 5 : Les types de fertilisants utilisés par les EAF 50

Figure 6 : Pluviométrie 2006-2015 xiii

Figure 7 : Pluviométrie 2016-2021 xiii

Figure 8 : Evolution de la température xiv

Liste des tableaux

Tableau 1 : Cadre opératoire 16

Tableau 2 : Répartition de la population selon le tranche d'âge et le sexe 26

Tableau 3 : Système sans labour 44

Tableau 4 : Système avec labour 45

Tableau 5 : La représentativité des unités enquêtés par rapport au degré d'analyse xv

Tableau 6 : Analyse SWOT de l'agriculture pluviale xv

Tableau 7 : Analyse SWOT de l'activité horticole xvi

Tableau 8 : Programme agricole de la commune de NDIOB xix

Liste des photos

Photo 1 xii

Photo 2 xii

viii

Résumé

Le présent mémoire s'inscrit dans le domaine de l'agriculture qui regroupe l'ensemble des activités agro-sylvo-pastoral et halieutique. Un domaine incontournable dans les scénarios du développement des pays dits en voie de développement dont le Sénégal (Goïta & Frison, 2020). Dans ce large domaine, l'étude concerne spécifiquement la chaine de valeur de la production et des techniques et pratiques qui permettent aux producteurs de l'obtenir. Par ailleurs, l'essor de l'agriculture sénégalaise en général et celle familiale en particulier, est limité par diverses contraintes qui font que les défis à relever dans ce sous-secteur sont nombreux (Mbow, 2017). Pour relever ces défis, il est sine qua non de changer de mode d'exploitation et d'aller vers d'autres alternatives de production plus rentable et plus durable. Pour ce faire, l'agriculture agroécologique, prônée par différentes catégories d'acteur, se présente comme une aubaine, une voie de sortie de crise pour les EAF (Enda Pronat, 2015). Dans cette logique, ce travail cherche à analyser les perceptions que les différentes parties prenantes ont des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale dans la commune de NDIOB.

L'agroécologie est une approche de production multidimensionnelle et systémique qui du culturelle au socioéconomique en passant par l'environnementale, touche nombreuse des leviers des conditions de vie humaine (Diop, 2020). Ainsi l'adoption d'une approche mixte de recherche s'avère plus adéquate pour cerner de façon optimal cette thématique. En effet les méthodes qualitatives et quantitatives sont alliées dans le processus de recherche afin de vérifier les hypothèses.

À l'issue de l'analyse des données collectées, les hypothèses sur les rendements positifs agrobiologiques et sociaux de la transition agroécologique sont confirmées tandis que celle sur les rendements économiques infirmés. L'adoption des techniques vulgarisées a participé à la hausse de la fertilité des sols. Ainsi l'adoption des techniques agroécologiques a augmenté la productivité des agroécosystèmes cultivées. La transition agroécologique par l'adoption de techniques et pratiques améliore aussi les conditions de vie socio-économique des producteurs. De fait, l'utilisation de ressources puisées de l'environnement immédiat (excréments et litières animales, débris végétaux ...) des agroécosystèmes diminuent les coûts de production de l'agriculture familiale. Les dépenses qui concernaient l'achat de fertilisants chimiques et de produits phytosanitaires vont ainsi diminuer considérablement.

INTRODUCTION GENERALE

 

1

2

Introduction générale

L'année 2015, a été marquée par une volonté commune et partagée des instances de décision à l'échelle internationale, régionale, sous régionale, nationale et locale, de mener des politiques de développement durable cohérentes dans la planification. Ainsi dans tous les secteurs d'activité et à toutes les échelles de pouvoir des plans de développement, intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales mais aussi les dimensions transversales (genre, migration, nutrition ...), sont mises en oeuvre. En effet, il s'agit de renouveler les modes d'exploitation des ressources planétaires afin d'en user avec rationalité pour que les générations à venir puissent en bénéficier à leur tour.

Dans le domaine de l'agriculture, les modes industrielles ont longtemps dominé les activités productives au Sénégal. Au lendemain de l'indépendance, le pays a hérité d'un mode de gestion et d'exploitation des ressources naturelles qu'il ne pouvait gérer de façon efficace. Cette exploitation est basée sur une stratégie de révolution verte consistant à l'utilisation des OGM comme semences et des engrais chimiques comme fertilisant accompagner d'un outillage agricole mécanisé. Ainsi, les années ayant suivie celle de 1960 sont marquées par une évolution en dents de scie des performances de l'agriculture. Une évolution qui s'est soldée un bilan négatif dans l'ensemble. En effet « malgré les efforts considérables de modernisation, la productivité du secteur agricole ne s'est guère améliorée ... La faible performance de la production arachidière trouve son explication dans les effets combinés de facteurs exogènes et de politiques suivies depuis l'indépendance » (CISSE, et al., 2002). Par ailleurs, du plan de stabilisation à court terme (PSCT) de1979 au Plan Sénégal Émergent (PSE) de 2014, nombreux sont les programmes agricoles mis en oeuvre pour redynamiser le développement de ce secteur (Mbow, 2017). Cependant, la forte dynamique d'industrialisation de l'économie amorcée pendant la période coloniale, à privilégier le développement d'une agriculture d'entreprise au détriment de celle familiale (Enda Pronat, 2015).

L'agriculture familiale est pratiquée par 72% des ménages du Sénégal et représente 18% du PIB du pays et constitue la principale source de revenus en milieu rural. L'ensemble de ces exploitations agricoles familiales (EAF) forme les communautés locales qui assuraient la souveraineté alimentaire du pays bien avant le développement de l'agriculture d'entreprise. L'organisation de la gestion des ressources naturelles au sein des villages et à des échelles territoriales plus grandes, était la force de ces communautés. Les ressources étaient exploitées de manière intégrée avec la pluriactivité facilitant le partage d'expérience et de savoir-faire de paysans à paysans c'est-à-dire de manière agroécologique. Par ailleurs, les systèmes de production industriels hérités des

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

INTRODUCTION GENERALE

 

premières orientations des politiques agricoles du pays, ont fortement affaibli l'agriculture familiale. Cet affaiblissement a conduit à l'émergence de la pauvreté dans le milieu rural, à la dégradation progressive des écosystèmes naturels et cultivés mais aussi à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations locales (Enda Pronat, 2015).

L'agroécologie est un système de production qui est sous-tendu par l'intégration et l'utilisation de faibles niveaux d'intrants pour assurer l'équilibre à long terme entre la production alimentaire et la durabilité des ressources naturelles. Le Sénégal fait partie des pays africains qui se sont engagé à placer l'agroécologie au centre du développement agricole lors du premier symposium panafricain de 2015. Cette rencontre a regroupé des membres de la société civile, des décideurs politiques, des chercheurs et des organisations paysannes de l'Afrique et est organisée en collaboration avec la FAO. L'engagement du pays n'est pas suivi d'une volonté gouvernementale, mais a abouti à la mise sur pied en 2017 d'un réseau de maire des communes vertes et écologique du Sénégal avec la participation des ONG comme Endat_Pronat (Mbow, 2017).

Ce travail de mémoire cherche à analyser les perceptions des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale au Sénégal. En effet, pour être efficace le secteur agricole a besoin de résoudre un certain nombre de problèmes auxquels il est confronté. La faiblesse du rendement des facteurs de production, la forte dépendance à une pluviométrie de plus en plus irrégulière, la dégradation de la biodiversité des écosystèmes naturels et cultivés, les effets des changements climatiques etc. sont les principales chaines qui entravent le développement de l'agriculture familiale (Mbow, 2017). Ainsi, il est utile d'étudier les perspectives de la transition agroécologique sur l'agriculture familiale, afin de vérifier l'efficacité et l'efficience de ce système de production sur l'amélioration des conditions de vie des EAF.

L'étude repose sur une méthodologie mixte qui, combine l'approche qualitative et celle quantitative. En effet, pour collecter les données qualitatives, des entretiens semi directifs ont été menés avec le responsable de la commission habitat et cadre de vie de la municipalité et avec certains représentants des partenaires de la commune. En ce qui concerne les données primaires, elles ont été recueillies auprès des EAF en transition agroécologique. L'étude s'est déroulée dans la commune de NDIOB du département de Fatick qui, sous l'impulsion de la municipalité et ses partenaires, vulgarise des techniques agroécologiques. La technique de sondage utilisé est l'échantillonnage à deux degrés ; 13 villages choisis au niveau des quatre zones de la commune et 37 exploitations pour constituer l'unité d'analyse.

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

INTRODUCTION GENERALE

 

Le présent document est structuré en trois (3) grandes parties et douze (12) chapitres. La première partie traite du cadre de référence qui débute par la problématique pour aboutir au cadre opératoire du mémoire. La seconde partie traite de la méthodologie, elle est constituée de quatre (4) chapitres qui expliquent l'option méthodologique, l'univers et la stratégie de l'étude et les difficultés du travail. La troisième et dernière partie est réservée à l'analyse et l'interprétation des résultats qui consiste à déterminer les rendements biologiques et socio-économiques de la transition agroécologique au niveau des EAF.

3

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie I : Cadre de référence

Partie I. Cadre de référence

La première partie de ce document est consacrée au cadre théorique du mémoire qui consiste à délimiter la problématique, définir l'univers de l'étude et le cadre opératoire. Elle aboutit à la définition des hypothèses qui vont être vérifiée sur le terrain. Ainsi, elles seront confirmées ou infirmées selon les résultats trouvés sur le terrain.

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Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

Chapitre 1. Problématique à l'étude

L'agriculture joue un rôle prépondérant dans les stratégies de croissance des pays en voie de développement. Au Sénégal, elle a toujours été mise en avant dans les politiques de développement des gouvernements. Cela s'explique par le fait qu'il est difficile d'atteindre un niveau de croissance durable sans pour autant passer par l'obtention de la souveraineté alimentaire qui passe par un secteur primaire performant. En effet, un déficit de production alimentaire se compense par une hausse des importations pour satisfaire les besoins de consommation finale de la population. Par ailleurs, selon l'optique de la demande l'importation est une fonction négative de la croissance économique. Ainsi une hausse des importations due aux contreperformances du secteur agricole affecte négativement la croissance économique du pays (CISSE, et al., 2002).

L'agriculture sénégalaise subit des contraintes majeures qui proviennent de facteurs internes et externes au fonctionnement de ce secteur et qui causent en général une inefficacité des programmes agricoles mises en oeuvre depuis l'indépendance. D'abord, la forte dépendance de l'agriculture à la pluviométrie qui se trouve dans une période sèche depuis 1968, marquée par des années déficitaires en pluies et 15 années de sécheresse entre 1960 et 2013. Ensuite la baisse de la fertilité des sols qui est causée par la stratégie de révolution verte que le Sénégal a opté au lendemain de l'indépendance et la monoculture arachidière héritée du système colonial. Et enfin la détérioration des écosystèmes marquée par la disparition de certaines espèces végétales et animales. Ces différentes contraintes sont les principaux facteurs externes qui expliquent les contreperformances de l'agriculture sénégalaise et qui expliquent ainsi les échecs répétés des programmes agricoles (Mbow, 2017). Par ailleurs, des facteurs internes expliquent aussi ce manque d'efficacité dont :

· La baisse de l'utilisation des intrants ;

· Un parc de matériel agricole vétuste, insuffisant et mal réparti ;

· Un déficit d'infrastructures économiques ;

· Un système de financement inadapté au secteur ;

· Une mise en marché des produits agricoles désorganisée et insuffisamment régulée et ;

· Un faible niveau de développement du capital humain (MAER, 2014).

En outre, les contraintes de l'agriculture sénégalaise qui empêchent ce secteur de jouer pleinement son rôle dans le développement socioéconomique, se rencontrent dans l'option d'un système conventionnel de production. La mise en avant d'un mode de production industrielle orientée vers les cultures d'exportation à causer des manques d'efficacité et d'efficience au niveau de la mise

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

en oeuvre des programmes agricoles au Sénégal. L'utilisation excessive des intrants industriels, l'adoption des monocultures rentières et la mécanisation progressive de l'outillage agricole sont les principales sources des contraintes du secteur agricole (Enda Pronat, 2015). Par ailleurs, ces pratiques agricoles sont parties intégrantes du mode conventionnel de production. Ainsi, il est nécessaire de changer le paradigme de la recherche de performances agricoles au Sénégal.

L'agroécologie s'insère dans le contexte actuel des défis du monde et des communautés. La période actuelle est marquée par des changements climatiques qui bouleversent le processus habituel de la vie. Ces changements sont marqués par, la montée des eaux marines qui salinisent les terres agricoles et les nappes, le caractère erratique de la pluviométrie qui est en déficit et mal réparti, la biodiversité animale et végétale qui ne sèche pas de se dégrader etc. Ainsi l'agriculture qui dépend en partie des variations climatiques en souffre (ONU, 1992).

Par ailleurs, l'agroécologie en tant que système alternatif de production est une voie à explorer par les acteurs du secteur agricole. En effet, la transition agroécologique est devenue inéluctable pour les producteurs qui prennent en compte la durabilité de leurs exploitations et le bien-être des personnes qui en dépendent. Parce qu'en sus des changements climatiques, la population mondiale accroît de manière alarmante et atteindra neuf (9) à dix (10) milliards d'ici 2050. Ainsi selon la FAO, la quantité de nourriture disponible doit être haussée de 70 à 100% pour pouvoir satisfaire les 2100 kcal qu'une personne à besoin par jour à l'échelle mondiale. Par ailleurs, les surfaces agricoles disponibles par habitant au niveau mondial sont passées de 1,5 ha à 0,5 ha à l'an 2000 ((UMR AGIR), 2010).

En effet, par le fait que le système agroécologique imite le processus de développement de la nature et utilise les ressources de l'environnement immédiat des exploitations, ce mode de production est plus efficient que celui conventionnel (Bon, Diallo, Sène, Simon, & Sow, 2019). De plus, la faiblesse des capacités de modernisation dont disposent certains producteurs rend la stratégie de l'agrobusiness non praticable en milieu rural.

La situation économique du pays conjugué avec la crise sanitaire du COVID-19 bloque aussi le processus d'industrialisation du secteur agricole ce qui justifie le caractère inéluctable de la transition agroécologique au Sénégal. L'agroécologie favorise la synergie entre les facteurs physiques, biologiques et chimiques des agroécosystèmes cultivés (Diop, 2020). C'est un mode d'exploitation composé d'un ensemble de pratiques et techniques ainsi que des principes de gestion innovants et adéquats aux réalités des pays en voie de développement. L'adoption de ces derniers est

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie I : Cadre de référence

apte à augmenter cumulativement et durablement la productivité des facteurs de production et la durabilité des agroécosystèmes cultivés mais aussi en parallèle la capacité de résilience des EAF (Goïta & Frison, 2020).

L'agroécologie est un système de production traditionnelle au Sénégal (Pelissier, 1996), qui en plus des préoccupations socio-économiques des exploitants prend en compte la préservation des ressources productives, de la santé des producteurs et des consommateurs. Le concept de l'agroécologie est utilisé pour la première fois par un agronome d'origine russe Basile Bensin en 1928. Puis le concept est repris par des universitaires à Berkeley (Altieri & Nicholls, 2014) mais aussi par des adeptes du "consommé bio" tel que Rabhi. Jusqu'aux années 1960 ce concept a gardé son caractère scientifique. Elle a évolué pour en plus des pratiques responsables vulgariser, devenir un mouvement social qui s'étend à l'ensemble du système alimentaire. (Parrot, 2021). En effet ce type d'agriculture associe les rendements économiques recherchés par les exploitants à des préoccupations environnementales et sociales qui s'inscrivent dans le contexte des pays en développement dont le Sénégal (Goita & Frison, 2020).

Ainsi il est opportun d'étudier ce sujet pour cerner ses paramètres et possibilités, afin de les vulgariser pour qu'elle puisse orienter les décideurs institutionnels mais aussi les praticiens de l'agriculture familiale dans leurs recherches et actions. L'agroécologie est sous-tendue par une batterie de pratiques et techniques culturales qui peut assurer la restauration de la vie dans les agroécosystèmes et la rentabilité économique tout en renouant les liens sociaux entre l'être humain et les activités agricoles. La problématique de ce travail de mémoire s'inscrit dans cette logique.

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Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

Chapitre 2. Pertinence de l'étude

« Historiquement, la souveraineté alimentaire était assurée par les communautés locales » (Enda Pronat, 2015) au Sénégal. L'activité principale de ces communautés est l'agriculture notamment celle familiale. L'étude des rendements de la transition agroécologique est justifiée par l'étroite relation qui existe entre l'agriculture familiale et le développement socio-économique du pays. Ce système de production occupe une place stratégique dans le processus du développement du Sénégal. Le pays « compte 752 352 ménages agricoles et généralement ces derniers exploitent des superficies variantes entre 1 à 5 ha pour 75,3 % des exploitations tandis que 5,5 % exploitent des superficies de moins d'un ha (ANDS, 2014) ... Ce faisant, de plus en plus les AEF sont perçues comme des outils indispensables à partir desquels les réformes de l'agriculture sénégalaise peuvent s'articuler pour « nourrir le Sénégal » (Fédération des Organisations non Gouvernementales du Sénégal [FONGS], 2013). (Mbow, 2017).

L'agriculture familiale est marquée par une tendance baissière de ses performances sous l'effet des changements climatiques, de la dégradation et la diminution des terres cultivables (Enda Pronat, 2015). Cet état de fait affecte considérablement les EAF par la baisse de leurs revenus agricoles et par la négativité de leur bilan vivrier. Les différentes analyses faites de cette situation ont fait ressortir de nombreux défis que l'agriculture familiale sénégalaise doit relever. La pauvreté, la diminution et l'accaparement des terres arables, la vétusté du matériel agricole, des intrants de faible qualité et en quantité suffisante, l'irrégularité de l'indice de la pluviométrie en sus des pratiques et techniques inadéquates telles sont les principaux freins de l'essor de l'agriculture au Sénégal (Mbow, 2017). Ainsi mettre en oeuvre des programmes/projets agricoles sans pour autant diminuer ce déficit de compétences des producteurs qui sont à la base du domaine des activités agricoles, est une entreprise non viable ou dénuée de caractère de durabilité. Ce besoin de renforcement de capacités des exploitants, est en partie dû à l'inadéquation des pratiques et techniques agricoles conventionnelles.

Ce travail cherche à analyser les rendements des pratiques et techniques agroécologiques qui sont présentées comme des alternatives crédibles aux systèmes de production conventionnels. Sa pertinence réside dans sa visée de combler le gap de connaissance qui existe sur les perspectives de la transition agroécologique, une thématique qui intéresse autant les autorités institutionnelles du secteur que les scientifiques qui s'y consacrent leurs temps et intérêts mais aussi les praticiens sur le terrain composés principalement des exploitants de l'agriculture familiale. Il existe une littérature

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie I : Cadre de référence

foisonnante autour de la problématique de la production agricole et particulièrement ses itinéraires techniques.

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Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

Chapitre 3. Revue de la littérature

La revue de la littérature, que constitue ce chapitre, est la suite logique de la problématique de la recherche. Cette dernière tourne autour de la production agricole et de sa relation avec les pratiques agricoles et itinéraires techniques. De façon plus générale le travail cherche à déceler cette relation, avec l'application des pratiques agroécologiques, et d'étudier les effets de cette transition tant agrobiologiques que socioéconomiques pour l'agriculture familiale.

Le développement ou l'essor de l'agriculture sénégalaise, obtenu avec les efforts des différentes catégories d'acteurs, est affecté par de nombreuses variables. Les effets de l'action anthropique sur la nature conjuguée avec les crises climatiques et sanitaires contemporaines ont absorbé tous efforts allant dans le sens de développer le secteur agricole (Goïta & Frison, 2020). Mais bien avant cette année beaucoup de spécialistes de l'agriculture ont vu la nécessité de changer les modes de production animale et végétale pour contre carrer les effets négatifs des pratiques agricoles conventionnels. À partir de 1945, l'agroécologie commençait à être promulguée comme le système de production qui devrait remplacer celle conventionnelle (Altieri & Nicholls, 2014). Il existe d'autres articles, notes de synthèse, visioconférence et d'autres types de sources qui traitent cette thématique. Dans les lignes qui vont suivre nous allons en présenter et exploiter les sources qui sont en phase avec la problématique du mémoire.

(Hill et Mac Race, 1995) ; (Rosset et Altieiri, 1997) ... et d'autres auteurs ont eu à écrire et à parler de ces techniques agricoles conservateur et régénératrice des facteurs biologiques des agroécosystèmes. De nos jours, avec l'adoption des ODD, comme objectifs communs de développement durable à l'échelle planétaire, la réflexion retrouve un grand intérêt et est entretenue par les praticiens et professionnels du domaine. L'angle socioéconomique que soulève la problématique de cette présente question de recherche n'est jusque-là pas très bien exploité par une grande partie de la littérature scientifique sur le continent.

Une de ces études a été menée au Cameroun dans la localité d'Ebolowa (WAMBE, 2010). Sa réflexion était axée sur les effets des pratiques agricoles sur la production des arbres médicinaux. Il a retenu de cette étude que les pratiques agricoles avaient de réels effets sur ces plantes et que selon les pratiques ces effets pouvaient être bénéfiques comme nuisible. Ce travail a été intéressant dans le sens où il a permis d'illustrer cette relation qui existe entre les pratiques agricoles, la production et la productivité des facteurs.

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

La problématique a été développée par HAOUGUI et INRAN (sd) dans le sens d'étudier les effets des pratiques culturales sur les ennemis des cultures. Les pratiques étudiées dans cette étude sont tous des itinéraires techniques agroécologiques ou adopter par l'agroécologie à l'exception de la monoculture qui est une pratique conventionnelle et industrielle visant la standardisation de la production. Cette étude est venue confirmer les hypothèses déjà annoncées sur les effets positifs des pratiques saines et durables en décrivant ces pratiques et d'autres pratiques de l'agriculture conventionnelle et en analysant le cycle de vie des ennemis des cultures dans chaque itinéraire technique.

En 2014 le réseau associatif InPACT Poitou-Charantes, avait lancé une réflexion commune sur la question allant dans le sens d'informer et de sensibiliser une publique composée par les agriculteurs, les formateurs, les techniciens et les agents de développement. À l'issue de ce travail un recueil d'expérience a été rédigé et mis à la disposition des acteurs. Un des coauteurs y a publié un article portant sur le rôle de la rotation sur le renforcement de la capacité de résilience des exploitations. Son article se concentre sur la rotation et ses enjeux écologiques et économiques mais en tant que pratiques agroécologiques. Les informations ont été recueillies auprès de deux cas-types : l'un sur « terres de groies irrigués » et l'autre sur « terres de groies profondes » (TRUTEAU, 2014). Les conclusions de cet article ont été favorables à la vulgarisation des systèmes biologiques car dans les deux cas ce mode de production montre des bonnes formes d'adaptation aux aléas climatiques et économiques. En revanche les effets de ce bénéfice économique sur les niveaux et conditions de vie des exploitants ne sont jusque-là pas assez étudiés.

Le mémoire de Dioum (2010) s'inscrit dans ce thème et cherchait à étudier les stratégies endogènes d'adaptation aux changements climatiques tels que l'arboriculture associée à la culture pluviale. Cette pratique agroécologique est étudiée et ses effets bénéfiques confirmés par les résultats de l'étude. Avec la baisse des rendements des grandes des cultures, les exploitants ont tendance à s'adonner à la pratique de l'agroforesterie. Cette pratique consiste à occuper les espacements vides de son champ pour y planter des arbres et ainsi pratiquer de l'arboriculture en sus de la culture pluviale. Les revenus supplémentaires venant de l'arboriculture permettent aux exploitations de combler les déficits que devaient causer les contres performances de l'agriculture pluviale. Ainsi l'agroécologie montre ici aussi ses potentialités comme réponses pour la presque totalité des questions et préoccupations contemporaines. La population mondiale va dans les années à venir atteindre un nombre alarmant, emportant avec lui les besoins alimentaires et non alimentaires illimités des agents économiques (DIOUM, 2010).

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

Chapitre 4. Cadre conceptuel

Agroécologie : dénommée agriculture biologique ou écologique, l'agroécologie est une « agriculture qui assure la production d'aliments avec des méthodes de culture respectueuses des équilibres écologiques, en excluant l'utilisation de pesticides, d'engrais chimiques de synthèse et d'OGM (Organismes génétiquement Modifiés). L'agriculture biologique vise à la production d'une alimentation saine, à la préservation des sols, des ressources naturelles, de l'environnement, ainsi qu'au maintien et à l'autonomisation des agriculteurs » (Diop, 2020). C'est une approche de production agricole multisectorielle et pluri acteur. En effet, en plus des préoccupations économiques et sociales de l'activité agricole, cette approche a un caractère de durabilité. Un caractère qui l'octroie une dimension environnementale dans laquelle la préservation voire la restauration des agroécosystèmes cultivés est prise en compte. Ainsi cela servira à laisser la part aux générations futures qui dans un avenir proche ou éloigné voudra vivre de ces terres qu'ils vont hériter.

Agroécosystème : un écosystème est un milieu caractérisé par l'ensemble des êtres vivants qui y vivent et leur habitat de vie. Cet ensemble est un système dynamique dans lequel il existe des interrelations entre les différents éléments de la biocénose mais aussi avec leur biotope. Ce milieu avec l'intervention de l'être humain à travers les activités agricoles est nommé agroécosystème ou agrosystème. Ainsi l'agroécosystème désigne un écosystème naturel cultivé par un ou des exploitants agricoles pour la satisfaction de leurs besoins alimentaires et non alimentaires (WAMBE, 2010).

Biodiversité : C'est une contraction de deux mots que sont : la biologie et la diversité. Cette expression désigne ainsi la variété et diversité du monde vivant. Elle se mesure par le type de biomes (ex-forêt tropicale humide ou marécage côtier) ; d'écosystèmes (une portion du biome dans laquelle les organismes vivants semblent subvenir à leurs propres besoins) ; d'espèces et de variété génétique. Une autre définition couramment employée de la biodiversité est la variété et la variabilité des organismes vivants et des complexes écologiques dans lesquels ils existent (WAMBE, 2010).

Conditions de vie : Elles peuvent être définies comme les éléments qui constituent les facteurs déterminants de la vie humaine. Une existence considérée du point de vue des conditions matérielles, sociales, morales et environnementales dans lesquelles elle se déroule. Dans le cadre de ce travail, il s'est agi pour nous de considérer plus amplement la question par la gestion durable des ressources productives (humaines, foncières, financières, matérielles etc.) et l'amélioration des contraintes socio-économiques des exploitants (Dictionnaire Encarta, 2008).

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

Exploitation agricole familiale (EAF) : Les EAF font partie des unités socioéconomiques d'exploitation et de production (USEP), elles sont caractérisées, selon la loi d'orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) de 2004, par la disposition et l'utilisation de facteurs de production par un exploitant. Son aspect familial réside dans son organisation sur une base familiale non régi par le code du travail et définit socialement par ses membres. Au Sénégal, selon les données de l'ANSD du recensement de 2013, les ménages agricoles sont au nombre de 752 352 (Mbow, 2017).

Pratiques/Techniques agroécologiques : L'activité agricole est composée par l'ensemble des opérations effectuées dans le cadre du calendrier cultural qui vont ; de la préparation du sol jusqu'à la récolte. Ces différentes opérations désignent les pratiques culturales et selon la manière de les dérouler, elles peuvent être agroécologiques. En effet, la pratique est dite agroécologique lorsqu'elle est menée avec un objectif de gestion durable des ressources productives (terre, eau, matérielle ...) en sus du niveau de la production visée par tout exploitant agricole. Par ailleurs, les techniques agroécologiques sont des manières de procéder dans l'application des pratiques vulgarisées par les partisans des systèmes agroécologiques de production (Diop, 2020).

Rendement : le rendement englobe l'ensemble des changements produits par la mise en oeuvre d'une action. Il peut soit être à court, à moyen ou à long terme est selon ces horizons temporels, il est ainsi respectivement nommé résultat immédiat, effet ou impact. Les changements induisent par l'action en question peuvent être directement ou indirectement lier à la mise en application de celle-ci. Dans le cadre de ce travail, il s'agit d'étudier des rendements du type biologique, c'est-à-dire des améliorations que les pratiques agroécologiques apportent sur la productivité des agroécosystèmes cultivés. Mais aussi des rendements du type économique que la transition agroécologique des exploitations agricoles induit sur les conditions de vie des exploitants (Mr DIONE/ESEA, 2020).

Sans labour `No till' : Le concept «no till " désigne le fait de ne pas ou de minimiser le labour mécanisé du sol dans ses parcelles cultivées. Il est composé d'autres pratiques qui, selon le milieu et les conditions pédoclimatiques, sont utilisées. C'est l'un des fondements de l'agroécologie. En effet il regroupe des pratiques telles que le labour superficiel, la culture sur billon permanent, le semis direct etc. Ces pratiques sont très bénéfiques pour les exploitants agroécologiques, elles permettent une amélioration des propriétés du sol (structure et texture) ce qui essentiel pour un système de production qui se veut durable (Diop, 2020).

Transition agroécologique : une transition est un passage brusque ou graduel d'un état à un autre. Lorsqu'il s'agit de la transition agroécologique, elle peut être comprise par le passage des EAF

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie I : Cadre de référence

de l'agriculture conventionnelle à une agriculture saine et durable. Ceci consiste à un changement de paradigme que les défis actuels imposent à l'agriculture familiale. De façon opérationnelle une transition agroécologique est amorcée par une intervention venant de l'état local ou de ses partenaires de développement. Le niveau de la transition est dépendant du degré d'adoption et de mise en en oeuvre des pratiques et techniques vulgarisées par ces structures. Ainsi les EAF ayant expérimenté au moins une des pratiques et/ou techniques vulgarisées sont dits dans le cadre de ce mémoire de fin d'études en transition agroécologique. L'adoption et/ou l'abandon de certaines habitudes culturales attestent d'un certain niveau de transition qui dans le cadre de ce travail représente la reconversion agroécologique. Cette dernière désigne ainsi un niveau de transition qui peut aller jusqu'à l'abandon totale de la fertilisation chimique, du labour mécanisé etc. avec en conjugaison une intégration de différentes activités telles que l'horticulture et l'élevage (L. Levard, Mars 2019).

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Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

Chapitre 5. Cadre opératoire

Les lignes qui vont suivre sont consacrées aux questions et objectifs de recherche de ce mémoire ainsi que les hypothèses. Ainsi ce chapitre qui est le dernier de la première partie explique le pourquoi du travail.

I. Questions de recherche

Question générale de recherche : La transition agroécologique peut-elle améliorer les performances de l'agriculture familiale ?

Questions spécifiques :

QS1 : Quels sont les rendements biologiques de l'adoption et techniques agroécologiques sur les agroécosystèmes cultivés ?

QS2 : Quels sont les changements induits par la transition agroécologique sur les conditions de vie socio-économiques des producteurs ?

II. Objectifs de recherche

Ce travail de recherche a pour objectif général d'analyser les rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale dans la commune de NDIOB. Cet objectif est décliné en deux objectifs spécifiques qui cherchent à comprendre comment l'agroécologie en tant que système alternatif de production peut améliorer la productivité des agroécosystèmes cultivés et les conditions de vie économique des EAF. De ce fait chacun de ces objectifs spécifiques est composé de résultats escomptés qui vont être mesurés sur le terrain à travers les différents indicateurs définis (voir Tableau 1).

OS1 : Analyser les rendements biologiques des pratiques et techniques agroécologiques sur les agroécosystèmes cultivés.

Nous avons engagé une étude approfondie par enquête, à travers un questionnaire, qui interroge le passage de l'agriculture conventionnelle des exploitants agricoles familiaux à une agriculture saine et durable. En effet, cela consiste à un changement par les exploitants familiaux de la manière de mener les activités agricoles par l'adoption de pratiques et de techniques respectueuses de l'environnement et bénéfique pour la sauvegarde des agroécosystèmes cultivés. Ainsi pour atteindre cet objectif, seront appréciées les questions sur les rendements agricoles, la santé des sols et la régulation des attaques des ravageurs.

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

OS2 : Déterminer les rendements économiques de la transition agroécologique sur les conditions de vie des exploitants agricoles.

Il s'agit de la compréhension et de l'explication des rendements, du changement de paradigme amené par l'avancement ou l'aboutissement de la transition agroécologique, sur la situation économique des exploitants. À travers cette détermination, il sera question de mesurer l'évolution de la production en qualité et en quantité mais aussi le niveau de satisfaction des besoins alimentaires.

III. Hypothèses de recherche

Hypothèse principale : La transition agroécologique, des exploitations agricoles familiales, induit des rendements positifs pour l'agriculture familiale et redynamise ainsi l'économie locale.

Hypothèses secondaires :

HS1 : L'adoption des techniques agroécologiques par les exploitants, renforce la productivité des agroécosystèmes cultivés à travers la régénération de la fertilité des sols et la maitrise des ennemis de culture.

HS2 : La transition agroécologique améliore les conditions de vie socio-économique des exploitants agricoles familiaux avec la satisfaction des besoins alimentaires et non alimentaires.

Tableau 1 : Cadre opératoire

Objectif de
recherche

Genre de
variables

Noms des
variables

Dimensions des
variables

Indicateurs

Évaluer les
rendements de la

 
 
 

Nombre de
techniques
adoptées

transition

 
 

Adoption des
techniques

 

Nombre d'années

agroécologique

Variable

Transition

agroécologiques

d'adoption

sur la
redynamisation
d'une économie
locale.

indépendante

agroécologique

vulgarisées et
traditionnelles

Niveau de maitrise des pratiques et techniques vulgarisés

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie I : Cadre de référence

 
 

L'appropriation
du système
agroécologique
de production

Adoption de la
pratique du sans
labour

Nombre de système de production intégré dans l'exploitation

 
 
 

Niveau de santé
des sols à dire
d'acteur

 
 

Productivité des
agroécosystèmes

Existence d'un
système de
régulation des
ennemis de
culture à dire
d'acteur

 
 
 

Niveau des
rendements

Variable
dépendante

Economie locale

 

agricoles

 
 
 

Niveau de
production

 
 

Amélioration des
conditions de vie
économiques

Niveau de qualité
des produits
agricoles

Niveau de
satisfaction des
besoins
alimentaires

 
 
 

Niveau de
satisfaction des

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie I : Cadre de référence

 
 
 
 

besoins non-

 
 
 
 

alimentaires

Source : Mémoire de fin d'étude, 2021

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Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie II : Méthodologie de la recherche

Partie II. Méthodologie de recherche

La méthodologie est un ensemble de procédés et de techniques propres à un domaine spécifique. Dans le domaine des sciences sociales, il existe plusieurs méthodes de recherche dont l'expérimentation contrôlée, l'analyse du contenu, l'analyse de données existantes, l'étude de cas, l'observation participante et la recherche par enquête. Au titre de ces méthodes, il existe des approches quantitatives, qualitatives, participatives mais aussi mixtes (GAYE I., 2008). Par ailleurs, le choix d'une méthode et d'une approche est tributaire des objectifs et des questions de recherche. Dans le domaine de la recherche en sciences sociales, il est impératif de choisir une ou des méthodes de recherche. Ces dernières peuvent se substituer ou se complémenter selon l'objet de la recherche en question. Ainsi dans les lignes qui suivent les méthodes de cette étude vont être présenté en sus de la stratégie de la mise en oeuvre et de la méthode d'échantillonnage.

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Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie II : Méthodologie de la recherche

Chapitre 6. Cadre méthodologique et univers de l'étude

I. Méthodologie

Le cadre méthodologique regroupe les méthodes et les techniques de recherche optés pour l'atteinte de l'objectif de ce travail. En réalité différentes méthodes existent pour mener une recherche scientifique. Mais ce n'est pas pour autant un choix aléatoire car dépendant de plusieurs paramètres prédéfinis. En effet l'agroécologie est une approche de production agricole qui est multidimensionnelle. Du social à l'économique en passant par le culturel et l'environnemental, l'agroécologie touche la vie humaine à l'égard de nombreux de ses leviers. Cette approche multidimensionnelle de la question nous renseigne sur le caractère systémique de cette production. Ainsi l'étude des systèmes de production agroécologique nécessite une approche méthodologique mixte afin de cerner de façon optimale les effets de la transition au niveau des EAF.

La méthode de recherche qui sous-tend ce travail est l'étude de cas. Il s'agit en effet de voir comment la transition a affecté les conditions de vie des EAF à travers un questionnaire. Cette étude porte ainsi exclusivement sur les exploitations en transition donc qui sont bénéficiaires directes des projets misent en oeuvre dans le cadre de cette politique. Les données recueillies font office d'informations quantitatives qui seront analysé puis triangulé avec les informations qualitatives recueillies auprès des services techniques et des partenaires de la commune.

L'approche qualitative de collecte est conjuguée avec celle quantitative pour mener à bien cette étude. Pour ce faire, deux types d'outils ont été utilisés pour la collecte des données primaires. Des guides d'entretiens destinés à l'équipe municipale, aux structures d'appuis et de conseils qui interviennent dans la commune mais aussi aux représentants des projets de développement qui interviennent dans la commune. Ainsi que des questionnaires administrés à deux échelles : à l'échelle village (destiné aux chefs de village ou à toutes personnes-ressources résidentes dans le village) et à l'échelle exploitation. Ce mémoire est une étude de cas ayant des objectifs explicatifs car en plus de la description des changements induits par la transition agroécologique, il cherche à donner des explications à ces rendements.

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie II : Méthodologie de la recherche

L'univers regroupe l'ensemble des éléments retenus pour une étude donnée. Il est constitué par le milieu où l'étude se déroule et les acteurs concernés à l'intérieur du périmètre d'étude. Ainsi dans cette partie, il s'agira de présenter le cadre de la recherche et la population étudiée.

II. Cadre de la recherche

A. Situation de la commune

L'étude se déroule au Sénégal plus précisément dans le département de Fatick qui se situe sur la partie sud de la zone éco géographique du bassin arachidier. Un milieu qui est « couvert par des sols ferrugineux tropicaux lessivés ou sols beiges avec une texture sableuse et un lessivage de l'argile. » (MBOW, 2017). Une ressource est très propice à l'activité agricole tant pour la culture céréalière que pour la culture arachidière mais aussi pour la culture maraîchère. En effet, l'étude a été menée dans la commune de NDIOB plus spécifiquement qui est limitée à l'est par la commune de Patar lia, à l'ouest la commune de Patar Sine, au nord par la région de Diourbel et au sud la commune de Thiaré Ndialgui.

Carte 1 : Carte administrative de NDIOB

Source : PDC de NDIOB 2019-2023, 2018

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie II : Méthodologie de la recherche

B. Le zonage communal

La commune couvre une superficie de 127 Km2 soit 4,8% du département et dans laquelle il a été décompté en 20181, 18 villages officiels dont celui de NDIOB le chef-lieu. Ces villages sont répartis sur 4 zones2 à savoir : NDIOB, THIEW, FARAR et DAROU SALAM.

La zone de NDIOB est composée de 6 villages que sont : Ndiob, Bangadji, Ngalane, Bacco sérère, Bacco Dior, Bacco mboytollé. Elle se situe dans la partie nord-ouest de la commune. C'est une zone bien équipée en infrastructure dont 5 structures sanitaires (2 postes de santé et 3 cases de santé), 21 éducatives (2 préscolaires, 9 écoles élémentaires, 3 CEM, 3 Daaras et 5 écoles arabes), 74 économiques et commerciales (45 boutiques, 3 quincailleries, 24 souks, 1 marché permanent et 1 hall) et 70 équipements hydrauliques (2 forages, 30 Bornes fontaines, 37 Puits communautaires et 1 unité de transformation d'eau). Les sols présents dans cette zone sont le Deck-Dior et les sols salés latéritiques destinés à l'activité pastorale. Par ailleurs, la présence du chef-lieu de la commune en fait une zone polarisatrice qui est aussi en transition urbaine causée de nombreux paramètres dont les effets positifs de l'immigration (PDC de NDIOB, 2018).

La zone de THIEW renferme les 4 villages centraux de la commune à savoir : Thiew, Ndioudiouf, Ndiourbel sine et Mbatar (village n'existant pas sur la carte administrative mais représentée par un hameau : Nguinthie). C'est une zone moyennement équipée, elle est ainsi polarisée (avec des flux administratives, économiques etc.) par les autres zones. Il y est décompté un poste de santé, 3 écoles élémentaires et 3 écoles arabes, 5 boutiques, 10 bornes-fontaines et puits communautaire. Une prédominance des sols Dior y est notée ; des sols sableux qui risque grandement le phénomène de lessivage. Ainsi l'activité agricole y est fortement contrainte par la dégradation des agroécosystèmes cultivés.

La zone de FARAR se situe dans les parties Sud et sud-est du terroir communal, elle est composée de 4 villages : Farrar, Soumane, Boof ndémène, Boof ndoyène. Les infrastructures socioéconomiques y sont, comme dans la zone de THIEW, moyennement représentés. Ils sont composés de 2 cases de santé, 3 écoles élémentaires et 2 Daaras, 4 boutiques, un forage, 11 bornes-fontaines et 4 puits communautaires. Les ressources pédologiques de la zone sont composées par les

1 Date de l'élaboration du PDC de NDIOB 2019-2023

2 Le zonage a été établi en 2018 dans le cadre de l'élaboration du PDC mais il n'y a pas eu à notre connaissance des critères uniformes (principales et secondaires) sur la base desquels elle a été défini. Par contre dans chaque zone des constats partagés sur les principales contraintes du secteur agricole ont été fait p.ex. : le manque de zone de pâturage à NDIOB et l'utilisation déraisonnée des engrais chimiques à THIEW.

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie II : Méthodologie de la recherche

sols Deck-dior et les bas-fonds. Dans le droit-fil de sa disponibilité pédologique, les activités de production végétale sont pratiquées dans tous les villages de la zone.

La zone de DAROU SALAM est la seconde en matière de disponibilité d'infrastructure socioéconomiques. Elle se situe dans la partie Nord, Nord-est du terroir communal refermant les 4 derniers villages officiels. Il y est décompté un poste de santé et une case de santé, 6 écoles élémentaires, un CEM, 3 Daaras et 4 écoles arabes, 16 boutiques, une quincaillerie, 6 souks et un marché permanent, un forage, 13 bornes fontaines et 13 puits communautaires. Les sols Deck et Deck-dior prédominent les ressources pédologiques de la zone favorisant l'activité maraîcher et l'agriculture pluviale mais aussi l'arboriculture dans les dépressions.

Carte 2 : Situation des zones de la commune

Source : PDC de NDIOB 2019-2023, 2018

C. Les caractéristiques physiques

Le relief, aussi appelé topographie, désigne la forme physique de la surface d'un milieu. C'est une donnée importante dans la caractérisation d'un terroir plus spécifiquement lorsqu'il s'agit d'étudier les activités de production végétale. En effet l'essor de ces activités est en quelque sorte tributaire de ce type de relief. Dans la commune de NDIOB le relief est globalement plat avec la présence de dépressions au Nord, Nord-ouest et Sud couvrant une superficie de 12,7 km2 soit 10% du terroir communal (PDC de NDIOB, 2018).

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie II : Méthodologie de la recherche

Le climat est dans la commune du type sahélo-soudaniennes ; un climat des zones intertropicales. Il est caractérisé par l'alternance de deux saisons causées par les fluctuations des zones de convergence intertropicales (ZTIC) et les effets des précipitations (Microsoft corporation, 2008). La saison des pluies dure 3 à 4 mois de mi-juin à mi-octobre marquée par la présence de la mousson. En ce qui concerne la saison sèche, elle est caractérisée par la présence de l'alizé continentale (harmattan) et dur 8 à 9 mois entre mi-octobre et mi-juin.

La température ; une grandeur physique qui mesure le degré de chaleur d'un corps ou d'un milieu. Les données concernant la commune de NDIOB ont été recueilli par le service régional de la météorologie de Fatick sur la période de 2006 à 2015 (voir figure 9). L'analyse fait de ces données montre que la température annuelle moyenne est de 28,72°C et que 2010 fut l'année la plus chaude avec une moyenne de 29,34°C et l'année, la moins chaude fut celle de 2012 avec 28,37°C. L'amplitude thermique décennale est égale à 14,9°C et dans l'année les mois de mai et Octobre sont la plus chaude pouvant atteindre les 30,5°C. Par ailleurs, les températures peuvent baisser jusqu'à atteindre 25,3°C en janvier le mois le plus frais de l'année à NDIOB. Ces variations des degrés de chaleur du terroir communal se subdivisent en deux saisons thermiques. Une saison fraîche de 4 mois (Novembre-Février) avec des températures inférieures à la moyenne de 28,7°C (liées à présence de l'alizé maritime) et une saison chaude de 8 mois (Mars-Octobre) avec des températures supérieures à la moyenne de 30,4°C (liées à l'alizé continental).

La commune regorge d'énormes potentielles en matière de ressources pédologiques, il y est décompté la présence de 5 types de sols. Les sols Diors où sols sablonneux représentent 20% du terroir soient une superficie de 2540 ha. Elles se localisent au centre et favorisent le développement urbain car ce sont des sols peu propices aux activités agricoles. Des sols Deck ou sols argileux se localisant dans les zones dépressionnaires de la commune. Avec leurs fortes capacités de rétention d'eau, elles sont destinées aux activités maraîchères et arboricoles. Elles couvrent une superficie de 1270 ha mais sont assujetties aux risques climatiques telle la salinisation des terres. Les sols dominants dans le terroir sont ceux Deck-Dior avec leurs 6985 ha soit 55%s du terroir communal. Ils sont localisés au Sud, au sud-est et au Nord de la commune. Des sols favorables aux principales cultures de la zone à savoir mil, maïs, arachide, maraîchage etc. Une partie du Sud de la commune est couvert par des sols de bas-fond plus précisément dans les cuvettes du village de NDIOB. Dans cette zone les ressources fauniques et la flore y sont bien développées mais aussi l'activité agricole s'y pratique par les populations riveraines. Elle représente 10% de la commune soit 12,7 km2 de superficie. Le type de sol le plus faiblement représenté avec 5% est le sol salé latéritique. Ils se

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie II : Méthodologie de la recherche

localisent au Nord-Ouest et sont destinés à l'alimentation du bétail des pastoraux de la commune pour éviter ainsi leurs transhumances.

La commune a une végétation globalement dominée par une savane arbustive du type sahélo-soudanien clairsemée au nord et arborée au sud. Elle est composée par 3 strates :

1. Strate arborée : Acacia albida (Kadd), Andansonia digitata (Gouye), Parinari microphylla (new ou pompe du cayor), Tamariudus indica (dakhar), Diospyros mespiliformis (alom)

2. Strate arbustive : Combretum glutinosum (Ratt), Guiera Senegalesis (Nguer)

3. Strate herbacée : Graminées (plantes à fleurs monocotylédones, à feuilles engainantes et à tiges creuses) c'est le potentiel nutritionnel pour les bétails. Leur présence est tributaire de la saison des pluies.

Ces dernières décennies ont été marqué au niveau de ces ressources végétales par une disparition progressive (Bouy, Alom, Dakhar, Soump, Néw, Oul, Dank) causée par l'action anthropique et les conditions climatiques. En effet par la coupe du bois de chauffe, la médecine traditionnelle mais aussi l'alimentation des bétails et la construction d'habitat, les populations locales ont fortement participé à la dégradation du couvert végétal dans la commune. En plus de ces activités humaines, des sécheresses, des feux de brousse (naturels ou provoqués), une progression des terres salées et une pluviométrie erratique ont été à la cause de ce phénomène de dégradation. Un phénomène pas du moins important car menaçant gravement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations à de nombreux égards.

Jadis une zone très dense de peuplement d'animaux sauvages, de nos jours seules les histoires et souvenir restent. Dans la commune de NDIOB, la faune est principalement composée de : rongeurs (Rats palmistes, Souris, Lièvres, Écureuils), de reptiles (Serpents, Lézard) et de peu de mammifères (Singes, Lapins, Hyènes). En effet, la dégradation de la faune est liée à la destruction des écosystèmes naturels avec la déforestation naturelle et anthropique. Ainsi les mêmes causes qui détruit les arbres ont délogé les animaux.

Les ressources hydriques représentent l'ensemble des avoirs en eau d'un milieu. Ces eaux peuvent être de surface (hydrographie) ou sous terrains (hydrologie). L'hydrographie de la commune est constituée par des mares et marigots temporaires (durée maximum de 4 mois). Le tarissement de ces cours d'eau est causé par les effets conjugués de l'évapotranspiration et de l'infiltration. Ils servent principalement à l'abreuvement du bétail et à la pratique des activités horticoles (maraîchage

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie II : Méthodologie de la recherche

et arboriculture). Quant à l'hydrologie du terroir, il y est noté là traversés de deux (2) nappes : la nappe phréatique (d'eau douce ; source des puits ; 7 à 15m de profondeur ; lame d'eau de 10 m) et le maestrichtien (eau saumâtre et fluorée ; source des forages (débit important) ; profondeur moyenne de 307 m). Par ailleurs, il faut y ajouter le passage d'une vallée morte (celle du Sine) et que sa revitalisation créerait de réelles opportunités pour l'ensemble des couches de la population mais aussi celles des communes voisines.

D. Les caractéristiques de la population locale

Tableau 2 : Répartition de la population selon la tranche d'âge et le sexe

Tranche d'âge

Masculin

Féminin

Total

Pourcentage

Sex-ratio

0-4 ans

2084

1999

4083

16,5

104,3

5-9 ans

2256

2247

4503

18,2

100,4

10-14 ans

1786

1678

3464

14,0

106,4

15-19 ans

1289

1089

2378

9,6

118,4

20-24 ans

857

906

1763

7,1

94,6

25-29 ans

779

999

1778

7,2

78,0

30-34 ans

644

670

1314

5,3

96,1

35-39 ans

514

543

1057

4,3

94,7

40-44 ans

416

472

888

3,6

88,1

45-49 ans

366

364

730

2,9

100,5

50-54 ans

333

436

769

3,1

76,4

55-59 ans

284

209

493

2,0

135,9

60-64 ans

250

262

512

2,1

95,4

65-69 ans

137

138

275

1,1

99,3

70-74 ans

177

196

373

1,5

90,3

75-79 ans

86

83

169

0,7

103,6

80-84 ans

57

56

113

0,5

101,8

85-89 ans

25

17

42

0,2

147,1

90-94 ans

10

27

37

0,1

37,0

95-99 ans

7

4

11

0,0

175,0

100-104 ans

3

1

4

0,0

300,0

105-109 ans

0

1

1

0,0

0,0

110-114 ans

0

0

0

0,0

-

TOTAL

12360

12397

24757

100

99,7015

Source : Mémoire de fin d'étude, 2021 ; (Commune de NDIOB, 2018)

L'étude des caractéristiques de la population locale sous-entend l'analyse de la démographie et de sa répartition. Le dernier recensement mené au niveau national par l'ANSD (RGPHAE, 2013) fait savoir que la commune de NDIOB compte une population de 19 028 habitants. Une population

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Partie II : Méthodologie de la recherche

caractérisée par une faible prédominance de la gent féminine soit 50,08%. Lors de l'élaboration du PDC une autre étude a été mené sur cette population. Ainsi le nombre de ces données a augmenté de 21,83% (variation relative) en 5 ans atteignant ainsi en 2019 un total de 23 182 habitants. Mais la répartition par sexe n'a pas changé soit 49,9% pour les hommes et 50,1% pour les femmes donnant un taux de masculinité de 99,7/100.

Le tableau 2 nous renseigne sur les projections de la répartition de la population de la commune selon l'âge et le sexe en 2021 avec les mêmes caractéristiques démographiques que 2019. La population totale est de 24 757 habitants soit une densité de 195 hbts/km2. La répartition de cette population selon le sexe est caractérisée par une faible prédominance féminine avec au total 12 397 femmes contre 12 360 hommes. Mais cette répartition cache des disparités au sein des différentes tranches d'âge. Par exemple 51% des enfants de moins de 15 ans sont de sexe masculin ce qui laisse voir une prédominance des hommes pour cette tranche d'âge. Mais au-delà de cette tranche d'âge la gent féminine prédomine sur les autres avec 50,6% pour la population âgée de 15 à 34 ans, 51,4% pour celle âgée de 35 à 59 ans et 51,1% pour les âgées 60 ans et plus.

Figure 1 : Pyramide des âges de la commune en 2021

-2500 -2000 -1500 -1000 -500 0 500 1000 1500 2000 2500

45-49 ANS

40-44 ANS

25-29 ANS

20-24 ANS

75-79 ANS

70-74 ANS

65-69 ANS

60-64 ANS

55-59 ANS

50-54 ANS

35-39 ANS

30-34 ANS

80-84 ANS

15-19 ANS

10-14 ANS

5-9 ANS

0-4 ANS

Féminin Masculin

Source : Mémoire de fin d'étude, 2021

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Partie II : Méthodologie de la recherche

La pyramide des âges de la population laisse voir la forte présence juvénile dans la commune. Ainsi la majeure partie de la population soit 49% est âgée de moins de 15 ans et ceci sous-entend une forte demande sociale de cette couche vulnérable. Le nombre d'actifs de la commune est de 11 171 habitants soit 45,1% de la population donnant ainsi un taux de dépendance démographique à l'ordre de 122%. Cette dépendance concerne les enfants avec un taux de 55% et les personnes âgées avec un taux de 67% ainsi elle est plus accrue chez ces dernières.

III. Population à l'étude

Cette partie est destinée à la définition de la population d'étude qui est l'ensemble des unités élémentaires sur lesquels portent l'étude (GAYE, 2008). Ce mémoire s'insère dans le domaine de la recherche pour la planification agricole. Un domaine de recherche qui englobe plusieurs thèmes dont les techniques de production agricole qui intéressent particulièrement l'étude. Par ailleurs, il existe différents systèmes de production agricole qui peuvent se regrouper en deux sous-ensembles à savoir : l'agriculture d'entreprise et l'agriculture familiale. Cette dernière constitue le travail de ce mémoire de fin d'études plus précisément la question de la production végétale.

Dans la commune de NDIOB, l'agriculture familiale est pratiquée par 1800 carrés soit un taux de 90% des carrés de la commune. Cette activité est principalement à caractère pluvial du fait qu'il n'existe pas de cours d'eau pérenne et que la nappe phréatique couvre seulement une zone sur les quatre de la commune. Les difficultés d'accès à l'eau productive font que la pratique de l'agriculture est tributaire de la saison hivernale ainsi, le maraîchage et l''arboriculture sont faiblement pratiqués soit 22%% et 19% des exploitations.

La transition agroécologique de l'agriculture familiale à NDIOB s'est faite à travers différentes actions successives mais interdépendantes. En effet, depuis 2014 la mairie, cherche par le biais de la coopération décentralisée, des partenaires pour accompagner la transition qu'elle a entamée avec sa vision, sa politique agricole et ses stratégies (FAYE, 2021). Ainsi dans la commune, la transition est passée par ses canaux :

? La vulgarisation de techniques et/ou pratiques : la culture sur billon permanent, la régénération naturelle assistée (RNA), la pratique de la technique du trou de zaï ;

? Les ateliers de formation : les techniques de compostage, l'utilisation de la machine de zaï, la gestion intégrée des ravageurs, la gestion des caisses autogérées villageoises ;

? Les activités de sensibilisation : les méfaits des engrais chimiques, la sécurisation foncière, l'intérêt du reboisement ;

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Partie II : Méthodologie de la recherche

? Les dotations matérielles et financières : dotation d'intrants agricoles (semences et fertilisant bio), dotation de machine de zaï etc.

Par le biais de ces canaux et à travers une gestion administrative intégrée, seize (16) des dix-huit (18) villages de la commune sont en transition agroécologique. En effet, pour faciliter la gouvernance locale et susciter la participation responsable de toute la population locale, des OCB ont été créées dans chaque village et hameaux. Ces organisations portent le nom de Comité Villageois Paritaire (CVP). Elles représentent le pouvoir décentralisé au sein des villages et jouent un rôle de médiation. Ces instances favorisent la participation de tous les couches de la population au développement local de la commune en relayant l'information du conseil municipale à la population à travers des assemblés généraux et des ateliers de concertation lors de l'arrivée d'un nouveau partenaire. À travers les CVP, il est question d'atteindre les EAF en transition qui sont effectivement au nombre de 147 pour 2020 mais en tenant compte des précédentes initiatives menées en faveur de la transition en 2018 et 2019 cette population est égale à 296 exploitations. En effet, l'exploitation est en transition agroécologique lorsqu'elle adopte une des pratiques et/ou techniques agroécologiques vulgarisées par la commune et ceci pour un cycle de production dans le cadre de ce mémoire. Mais aussi, certaines techniques rencontrées dans la zone qui sont aussi des techniques et pratiques agroécologiques sont traditionnelles telles que la rotation, l'association des cultures et le parcage. Ainsi selon les techniques adoptées les transitions diffèrent.

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Partie II : Méthodologie de la recherche

Chapitre 7. Stratégie, limites et difficultés de l'étude

La stratégie regroupe l'ensemble des voies et moyens qui permettent d'atteindre un objectif. Ainsi pour étudier les perspectives de la transition agroécologique pour l'agriculture familiale au Sénégal différentes voies et moyens ont été mobilisées. Les lignes suivantes seront destinées à la présentation cette stratégie.

I. Recherche exploratoire

L'école supérieure d'économie appliquée (ESEA) est une école qui forme des agents de développement. Pour ce faire les élèves-stagiaires sont envoyés sur le terrain car dans la logique de la formation de l'ESEA, l'alliage de la théorie et de la pratique est incontournable. Ainsi en troisième année de formation, l'étudiant se doit de mener un stage au sein d'une structure qui intervient sur le développement social, économique ou environnemental d'un milieu ou d'un autre domaine d'activité. Cependant l'étudiant peut aussi choisir l'étude d'un thème spécifique qui découle de son expérience personnelle ou de ses recherches documentaires. C'est dans cette logique qu'une étude exploratoire a été mené entre janvier et février 2021 dans le cadre du stage préprofessionnel. Cette étude portait sur les enjeux et les perspectives de la transition agroécologique.

L'objectif de cette étude exploratoire était de « déterminer les enjeux et les perspectives de la transition agroécologique dans un contexte de changement climatique qui affecte les niveaux de production des exploitations agricoles familiales » (Stage préprofessionnel, 2021). Cet objectif se décline en trois cibles spécifiques à savoir : comprendre l'agroécologie et ses itinéraires techniques ; saisir les résultats de la transition agroécologique dans les exploitations agricoles et prospecter sur les effets de la transition agroécologique sur les conditions de vie des exploitants.

L'étude a été mené avec le GIE CONTRY FARM qui regroupe des exploitants agricoles familiaux dans le village de DJIBONKER, commune d'ENAMPORE. La structure s'active dans la production, la transformation et la commercialisation de produits agricoles bruts et dérivés. Les membres ont été formés en « agroécologie et production agricole » par le biais d'un partenariat avec une ONG américaine (Winrock International, Farmer-To-Farmer). Ainsi les résultats de cette étude ont permis d'avoir des pistes de réflexion sur la thématique de l'agroécologie.

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Partie II : Méthodologie de la recherche

II. Recherche documentaire

La théorie occupe une place de choix dans la recherche en sciences sociales car elle sert de guide en réduisant l'étendue du sujet et en résumant les connaissances accumulées sur le thème. Ainsi une étude nécessite impérativement une revue documentaire sur le domaine de recherche plus précisément sur le thème (GAYE I., 2008). À la fin du stage préprofessionnel, différents types de document ont été examinés portant sur le diagnostic de l'agriculture sénégalaise, la critique du productivisme, les systèmes de production agricole etc. L'examen de ces documents s'est principalement déroulé dans la bibliothèque de l'ESEA mais aussi à travers l'internet (site de la FAO, Plateforme de l'Enda_Pronat, site du ministère de l'agriculture etc.) et le numérique (Logiciel Microsoft Encarta) mais aussi au niveau de la commune (PDC de NDIOB 2019-2023 et Rapports trimestriels d'Enda_Pronat).

III. Etude de cas dans la commune de NDIOB

L'échantillonnage est un ensemble de méthodes de calcul statistique utilisées pour déterminer un ensemble type d'une population à étudier appeler base de sondage. Ainsi, avec une population homogène et un échantillon représentatif, les informations tirées de cette base de sondage peuvent être généralisées sur l'ensemble de la population d'étude (GAYE I., 2008).

La commune de NDIOB compte 1800 exploitations agricoles familiales, réparties en quatre zones. Elle compte 296 exploitations qui sont en transition agroécologique répartie comme suit :

? 8% à NDIOB : la zone abrite le chef-lieu de la commune et est marquée par une forte urbanisation avec une présence de sols Deck qui favorise la pratique du maraîchage et de l'arboriculture en sus de l'agriculture pluviale par les exploitations familiales.

? 41% à THIEW : la zone qui se situe au centre de la commune, l'agriculture pluviale y prédomine plus spécifiquement celle familiale et il y est noté une forte présence des sols Deck-dior. Derrière l'agriculture, l'élevage est aussi pratiqué dans la zone, il est soit extensif soit domestique.

? 27% à FARAR : la zone se situe au sud de la commune les sols sont du type Dior et Deck-dior avec la prédominance du Dior. L'activité principale est l'agriculture pluviale suivie de l'élevage et du maraîchage avec les «TOLLOU KEUR" " gérés par les GPF villageoises.

? 24% à DAROU SALAM : la zone se situe au nord-est de la commune vers celle de Patar lia. Les activités qui y sont pratiquées sont : l'agriculture, l'élevage, le commerce et l'arboriculture avec la présence des sols Deck et des sols Dior.

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Partie II : Méthodologie de la recherche

En 2018, lors de l'élaboration du PDC de NDIOB la commune a été divisée en quatre (4) zones. Ainsi pour mener à bien la collecte des données ces zones ont été retenues pour constituer l'unité primaire. En effet, la méthode d'échantillonnage choisie dans le cadre de ce travail est probabiliste et la technique utilisée est l'échantillonnage en degrés. Ainsi dans les 18 villages officiels de la commune, 8 ont été tiré au hasard dans les zones. Au sein de cette unité secondaire, 4 présidents de CVP ont été enquêté puis nous ont indiqué des volontaires pour la constitution de l'unité tertiaire de savoir les EAF en transition agroécologique qui est l'unité d'analyse de ce travail. Ainsi 37 exploitations réparties dans 13 villages et hameaux, ont été enquêté soit un taux de 12,5% de la population étudiée. Pour la collecte des données qualitatives, 2 membres de l'équipe municipale ont été interviewé et 5 représentants des services techniques et/ou partenaires de la commune.

IV. Collecte et traitement des données

Afin de pouvoir accéder à la population de l'étude, un stage au sein de la mairie de NDIOB a été sollicité et la demande est accordée le samedi 23 octobre. La collecte des données primaires s'est déroulée dans la commune de NDIOB entre le 25/10/2021 et le 21/12/2021. D'abord un entretien libre faisant office de présentation des objectifs du stage a été fait avec Monsieur Mame Kore FAYE président de la commission habitat et cadre de vie. Par la suite, les présentations ont été fait avec l'équipe municipale et les représentants de l'endat_pronat, l'ANCAR et de l'ISRA. C'est ainsi que Monsieur Isidore Birame DIOUF représentant de l'endat_pronat a été désigné comme le maître du stage. À travers ses suggestions et la connaissance qu'il a du terrain, les outils de collecte ont été modifié et adapté aux réalités du terrain lors d'un atelier où était présent : un représentant de l'ANCAR, un représentant de l'ISRA, le secrétaire municipal et le président de la commission Microfinance. Ainsi en le 01/11/2021 et le 21 décembre, des données primaires ont été collecté avec un questionnaire mais pour chacun des représentants des partenaires de la commune précités, un guide d'entretien semi-directif lui a été administré. L'enquête est du type transversal et est administrée au président des CVP puis aux répondants des EAF en transition.

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: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie II : Méthodologie de la recherche

Les difficultés de l'étude sont les obstacles rencontrés dans la mise en oeuvre du protocole de recherche. Elles font ainsi référence aux facteurs endogènes et exogènes qui ont exercé une influence négative sur l'atteinte des objectifs de recherche. Nous allons présenter ces difficultés composées des limites et contraintes de ce mémoire de fin d'études.

V. Limites de l'étude

· Cadre de l'étude trop large sur le plan géographique.

· Différence sur les réalités pédoclimatiques de la zone de l'étude exploratoire (Basse Casamance) et de la zone de cette étude (Nouvelle Bassin Arachidier).

· Omission des structures sociales de base dans la collecte de données primaires.

VI. Difficultés rencontrées sur le terrain

· Approbation de demandes de stage par une structure qui intervient dans la transition agroécologique de l'agriculture familiale.

· La période du stage coïncidant aux opérations post-récoltes et aux investitures politiques des élections locales.

· Manque de moyens de déplacement

· Enclavement des villages à enquêter

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: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

Partie III. Analyse descriptive des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale

La transition agroécologique peut être comprise comme un passage des EAF d'un système de production conventionnelle vers une agriculture saine et durable. Le niveau de la transition est dépendant du niveau de maitrise et de la durée de mise en en oeuvre des pratiques et techniques agroécologiques dans la zone en question. D'abord, l'expérimentation représente le premier degré de transition des exploitations, elle consiste à la mise en oeuvre des techniques agroécologiques pendant au moins un cycle de production ou une campagne agricole. Ensuite, l'adoption qui est un stade de la transition où l'exploitant est à cheval entre son ancien système conventionnel et le nouveau mode de production qu'il a déjà expérimenté. L'abandon de certaines techniques culturales telles que la fertilisation chimique, le travail mécanisé du sol etc. atteste d'un certain niveau de transition qui dans le cadre de ce travail représente la reconversion agroécologique qui nécessite un nombre d'années de mise en oeuvre supérieur ou égal à trois (3). Ainsi dans les chapitres qui vont suivre, il y sera analysé d'abord la situation socio-économique et environnementale de la commune avant l'entame de la transition agroécologique. Ensuite le processus de la planification de la transition au niveau communal sera retracé. Enfin les rendements, que la transition a induits sur la préservation des agroécosystèmes cultivés et le cadre de vie ainsi que sur les conditions de vie socio-économique des exploitations familiales, seront étudiés.

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

Chapitre 8. Présentation de la situation de la production végétale en 2017

En 2017 un diagnostic des systèmes de production agricole a été réalisé. Ce diagnostic était participatif et ont mis en exergue des contraintes sur la situation de l'agriculture familiale notamment leur production végétale que la commune doit surmonter. L'exploitation des données secondaires a permis de réaliser des analyses FFOM des différents sous-secteurs qui participent à cette production végétale.

I. L'agriculture familiale

L'analyse FFOM (Tableau 5) réalisée à partir des données du PDC de NDIOB (2018) a mis en exergue des manquements au niveau de l'agriculture familiale. L'agriculture familiale occupait en 2018, 95% de la population soit 1800 exploitations, mais ce sous-secteur tardait à jouer pleinement son rôle dans la dynamique de l'économie locale. La commune disposait de 15 magasins de stockage mais avec les 18 quartiers qui la compose ce nombre n'était que satisfaisant. Le matériel agricole qui est l'outil de travail de ces EAF était à 98% composait de matériel rudimentaire et Semi-moderne causant ainsi des retards sur le déroulement des opérations cultural. Par ailleurs, le bas de l'échelle de la pyramide des contraintes de l'agriculture familiale était occupé par la baisse de la fertilité des terres et la baisse des rendements agricoles.

La baisse de la fertilité des terres est un phénomène international qui affecte tous les pays subsahariens dont le Sénégal (Enda Pronat, 2015). Ses causes sont multiples, lointaines et interconnectées mais la cause principale est l'adoption des systèmes de production conventionnels. Ces derniers ont par le biais de la domination coloniale prôné une stratégie basée sur une révolution par la monoculture arachidière, l'utilisation des engrais chimiques, l'utilisation de semences sélectionnées qui ont accentué la dépendance des EAF (Faye, 2021). En plus, une dégradation considérable des ressources naturelles a été constatée dans cette période, causant une disparition des forêts communautaires à NDIOB dans la partie ouest de la commune. Ce mode de production a avec les effets de la dégradation des écosystèmes causé une baisse de la fertilité des terres. Ainsi, la hausse du niveau de la production devient dépendante de la hausse des surfaces emblavées. Par ailleurs, la démographie ne sèche de croître alors que les terroirs ne s'étendent presque plus (Faye, 2021).

La baisse des rendements agricoles : le rendement agricole est le rapport entre le volume de production et la surface sur laquelle elle est produite. Le diagnostic participatif menait en 2014 a fait ressortir que la tendance de ces rendements au niveau des EAF est baissière. Cette baisse des

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

rendements agricoles est une des conséquences de la baisse de la fertilité des sols. Mais aussi, il est causé par des pratiques agricoles non fécondes, une pluviométrie erratique, la vétusté du parc matériel, des intrants en quantité et qualité insuffisantes.

II. Les sous-secteurs maraîchers et arboricole

L'horticulture regroupe « la science et l'art de la culture des fruits, des légumes, des fleurs, des arbustes et des arbres fruitiers ou ornementaux. À l'origine, l'horticulture se pratiquait dans les jardins tandis que l'agriculture se pratiquait en champ et recouvrait davantage de formes de cultures telle la production de céréales. » (Microsoft corporation, 2008). La commune de NDIOB dans son plan de développement réserve une place de choix à ce sous-secteur. Ainsi en 2018, six (6) périmètres maraîchers sont dénombrés dans la commune dont trois (3) non fonctionnelles. Le sous-secteur est appuyé par la présence de la vallée morte mais aussi par la présence de sols deck-dior sur 55% du terroir communal, un type de sol très propice à la pratique d'activité horticole. Mais aussi la zone de NDIOB qui se situent à l'ouest de la commune avec un relief de dépression participe à l'essor de ce sous-secteur dû au fait que la nappe y est phréatique (7 à 15m de profondeur). Les principales spéculations sont pour le maraîchage (Piment, Aubergine, Chou pommé, Tomate, Oseille, Oignons ...) et pour l'arboriculture (Anacardium Occidental «darkassé ", Mangifera Indica «manguier ", Eucalyptus «Khottibitèle»).

Par ailleurs, le sous-secteur horticole n'est pas sans contraint car même avec ces forces précitées, il ne parvient pas à jouer pleinement son rôle dans l'essor des secteurs productifs locaux. En effet, l'activité n'est pratiquée que dans la zone de NDIOB entre les villages de NDIOB et Bâko Mboye Tol au nord-ouest de la commune. La divagation des animaux et les difficultés d'accès aux fonciers sont les principales faiblesses qui font obstacle au sous-secteur horticole. En outre, l'activité était fortement menacée par la salinisation progressive des sols et de la nappe mais aussi par l'ensablement de la vallée qui constitue un atout de taille pour le sous-secteur.

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

Chapitre 9. Analyse de la planification de la transition agroécologique (2018-

2021) à NDIOB

La transition agroécologique à NDIOB est comprise comme « un changement de paradigme des systèmes de production pour aboutir à une agriculture saine et durable respectueuse des principes de l'environnement » (Faye, 2021). Cette définition montre comment la transition agroécologique est complexe. Elle nécessite en effet, un changement visant l'abandon des habitudes ce qui n'est pas une tâche facile à planifier.

I. Une transition agroécologique des modes d'exploitation, de production et de consommation

Les systèmes conventionnels de production agricole sont hérités du système colonial et des différents programmes agricoles misent en oeuvre (MBOW, 2017), ils sont ancrés dans les habitudes des exploitants ruraux. Les contraintes, que ces techniques et pratiques conventionnelles induit sur les conditions de vie des communautés, ne sont pas perceptibles par les exploitants. Ainsi seule une volonté politique accompagnée par une vision bien éclairée peut amorcer, accompagner et réussir un tel défi.

Cette situation constatée à travers le diagnostic des systèmes de production agricole a induit à l'élaboration d'un programme de développement agricole (voir Tableau 7) dont le soubassement est la transition agroécologique des systèmes de production. L'aboutissement à une agriculture saine et durable respectueuse de l'environnement est l'objectif général de cette politique agricole de la commune. Un défi majeur, que la commune de NDIOB compte relever avec l'accompagnement de la population à la base et l'appui de ses partenaires publics et privés à travers un mode de gouvernance inclusive et multipartite.

II. Une approche multi-acteur et des initiatives en synergie

La transition agroécologique à NDIOB se fait de façon concerter avec différentes parties prenantes chacune jouant un rôle sine qua non et avec des intérêts mutualisés. Les parties prenantes qui participent à la transition sont : la commune, la population locale, l'État et ses services techniques mais aussi les partenaires au développement et les ONG.

A. L'équipe municipal

C'est le premier acteur de la transition à travers l'élaboration d'un PDC avec une vision : faire de « NDIOB, une commune verte et résiliente à travers un processus de développement

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

socioéconomique, endogène et durable qui promeut la bonne gouvernance à l'horizon 2023 » (ARD Fatick, 2018). Dans ce plan de développement figure un programme agricole qui vise l'augmentation de la productivité agricole, la promotion de l'exploitation des produits forestiers et le développement des stratégies d'adaptation efficaces aux changements climatiques (Commune de NDIOB, 2018). Le principe fondateur de ce programme est le passage des approches de production vers celles agroécologiques. Ce programme est décliné en 36 actions dont l'exécution est répartie sur une durée de 5 ans pour un budget de 872 450 000 FCFA. La commune a joué un rôle de bailleurs aussi en finançant une partie de ce budget, en dotant les exploitants de matériels agricoles et de déroulant des séances de formation et renforcement de capacités mais aussi des activités de sensibilisation communautaires. La volonté politique affichée par l'équipe municipale a fortement renforcé le nombre de partenaires de la commune. Ceci a augmenté les partenaires de la commune mais aussi le niveau de participation de la population locale à travers la mise en place de cadre de concertation citoyenne (CCC) dans les villages et hameaux qui constitue le terroir communal. De plus, par l'acte III de la décentralisation les prérogatives des collectivités territoriales ont été consolidées créant ainsi de nouvelles opportunités que la commune de NDIOB a sues bien exploiter. En effet, avec la coopération décentralisée la commune a pu importer une technique agroécologique du Burkina Fasso, une technique bien appréciée par les producteurs agricoles locaux.

B. La population locale

La mise en oeuvre du programme agricole en particulier et du PDC en général a nécessité une gestion concertée. Ainsi la population à la base n'a pas été laissée en rade dans la réalisation de la vision de développement de la commune. La valorisation des produits agricoles est l'un des défis majeurs du développement de l'agriculture (PSE, 2014). Au niveau local des actions ont été menées pour relever ce défi. Cependant dans la logique de transition agroécologique d'autres chaines de valeur telle que la consommation sont visées en sus de la production pour accentuer la mise en valeur des produits locaux. En effet, un des axes stratégiques du PDC est la « promotion de l'auto-entreprenariat » (Commune de NDIOB, 2018) qui à travers la dotation des femmes en équipements (unités de transformation de produits post-récolte, et de production) vise la promotion de la consommation locale. L'implication des femmes dans le sous-secteur maraîcher est aussi un des canaux de la promotion d'une participation responsable des populations à la base et surtout des couches vulnérables.

L'emploi des jeunes, une question qui préoccupe les autorités locales, est bien prise en compte dans la planification locale. De par la formation et l'organisation de cette couche vulnérable de la

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

population et la facilitation de leur accès aux ressources productives, la jeunesse de NDIOB occupe une place importante dans le scénario de développement défini par la commune. Les adultes et les personnes âgées sont aussi au rendez-vous. En effet, dans chaque village/quartier un Comité Villageois Paritaire a été mise en place. Ces CVP sont les relais institutionnels de la municipalité et des CCC au niveau des villages. Ils facilitent la symétrie de l'information et sont les régulateurs des tensions sociales au premier degré. En effet « dans la culture sérère, l'ethnie dominante dans la commune les conflits se réglaient au niveau de l'arbre à palabres » (Faye, 2021). Ainsi pour réinstaurer ce monde culturel de gestion, la commune a mis en place ces CVP. Ces structures villageoises regroupent toutes les couches de la population pour une gestion concertée des ressources naturelles et une répartition égalitaire des ressources productives (Faye, 2021).

C. L'Etat

L'État participe à son égard à cette transition agroécologique optée par la commune. En effet, l'acte III de la décentralisation a instauré la communalisation intégrale du territoire sénégalais. De ce fait, les communes d'arrondissement et les communautés rurales sont devenues des communes en plein exercice ayant une autonomie de gestion et financière. C'est ainsi que des fonds de dotations sont alloués aux communes chaque année dans le but du financement de la décentralisation. En plus de ce financement, l'État peut avoir un appui technique au cas où l'un de ses projets dans le cadre du PSE a comme lieu d'implantation la commune de NDIOB. Par ailleurs, à travers ses services techniques tels que l'Agence Nationale du conseil Agricole Rural (ANCAR), l'État a participé à cette transition agroécologique prometteuse dans la commune. Cette agence joue un rôle d'accompagnement technique des exploitants.

D. Partenaires au développement

La commune dispose d'une panoplie de partenaires au développement qui participent considérablement à la mise en oeuvre d'un certains nombres de programmes élaborés par la commune. Les corps de la paix ont participé avec la formation de producteur sur les techniques de production agroforestière par un de leurs volontaires. Ces séances de formation se sont déroulées au niveau des dépressions où se situent la vallée morte du Sine et la majeure partie des cours d'eau temporaires de la commune. L'Institut Supérieur de la Recherche Agricole (ISRA) intervient par un appui technique avec la mise en oeuvre du projet de champs teste pour l'expérimentation de techniques agroécologiques et le renforcement de capacités des exploitants sur les itinéraires techniques agroécologiques (Abdoulaye MARICO, 2021). L'ENDA participe de façon non négligeable à ces initiatives de la commune. En effet par le déroulement de son programme Enda-Pronat

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

(Environnement développement action-protection naturelle des terroirs), cette structure vise à : « Améliorer la résilience des moyens d'existence face aux perturbations climatiques à travers une approche communautaire. » (Endat_Pronat, 2021). Un programme approuvé en septembre 2019 pour une durée 3 ans (Novembre 2019-Octobre 2022) et parmi ses domaines d'activité figure l'agroécologie. À partir du cadre logique de ce programme, il est évident de voir l'intérêt que cette structure porte à la transition agroécologique et le rôle important qu'elle joue au niveau local. Cette ONG accompagne techniquement et financièrement les producteurs avec la vulgarisation de la technique du trou de zaï manuelle puis mécanique. Cette technique participe à la diminution du ruissellement et à la récupération de l'eau, mais aussi à la récupération des terres dégradée (GAYE S. J., 2019). L'utilisation des machines de zaï pour creuser les trous a été introduit en 2020 pour diminuer la pénibilité du travail causée par le creusage manuel des trous.

III. Une transition modeste mais progressive

Une transition est un passage qui est soit brusque soit graduel, selon la situation de départ. À NDIOB, la transition agroécologique s'est effectuée de manière raisonnable due au fait de sa complexité. Il s'agit en effet de faire passer les exploitants agricoles vers une approche de production « pas tout à fait inconnue mais oubliée » (Enda Pronat, 2015).

Figure 2 : Planification de la transition agroécologique dans la commune de

NDIOB

2017 : Diagnostique participative auprès de la population et elaboration

d'un plan de gestion

agroécologique.

2019 : Mise en oeuvre d'un projet pour la resilience des moyens d'existence avec comme objectif general : « Améliorer la résilience des moyens d'existence face aux perturbations climatiques à travers une approche communautaire » avec la vulgarisation de la technologie du trou de zaï et l'appui de l'ENDA_PRONAT.

2015 : L'agro-écologie
devient une question
politique à toutes les
échelles.

2016 : Consultation communautaire sur la sécurité alimentaire et la gestion

des ressources naturelles.

2020 : Réunion de bilan organisé
par le conseil municipal dans le bus
de faire le bilan de son exercice
Durant les 5 dernières années avec
la population.

2018 : Mise en oeuvre du projet: « d'amélioration durable des rendements agricoles du mil par la promotion de l'agroécologie et l'adoption de mesures d'adaptation et d'atténuation des effets du changement climatique » avec la vulgarisation de la technique de culture sur billon permenent avec l'appui de l'ONG CLUSA.

40

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale
: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

41

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

Source : (Faye, 2021) ; (Initiatives Climat, 2017) ; (Commune de NDIOB, 2018)

La première action déroulée en faveur de cette transition fut la mise en oeuvre d'un projet expérimental en 2018 : le projet d'amélioration durable des rendements agricoles du mil par la promotion de l'agroécologie et l'adoption de mesures d'adaptation et d'atténuation des effets du changement climatique (Initiatives climat, 2017). Il s'agissait dans le cadre de ce projet de démontrer que l'agroécologie est capable d'augmenter durablement les rendements agricoles et par ricochet de garantir la sécurité alimentaire locale. Les chaines de valeurs sur lesquels agissait ce projet sont la production avec l'adoption de BPA pour 100 producteurs cumulant un total de 100 ha et la transformation avec la formation de 200 femmes sur la préparation de plat à base de mil pour renforcer la consommation locale au niveau de la commune. Mais aussi sur un renforcement de capacités des producteurs sur la culture sur billon permanent. Une technique agroécologique appartenant au concept du sans labour, elle consiste à aménager la parcelle cible en sillon, de l'amandée au niveau de ces sillons et de semer sur les billons. Une technique qui a porté ses fruits mais avec de lourds besoins en matières organiques 1500 kg/ha qui n'étaient pas disponibles pour tous (Faye, 2021). Ainsi les producteurs sont formés sur d'autres techniques complémentaires comme la fabrication du compost. Ce dernier est très répandu dans le milieu de l'agroécologie par son efficience car ses composants sont puisés du milieu immédiat de l'exploitation et sa maitrise plus ou moins facile. C'est l'alternative préconisée pour la diminution de l'utilisation des fertilisants chimiques un des principes de l'agroécologie. À travers ce projet, les rendements du mil sont passés de 350 kg/ha à 1000 kg/ha en moyenne soit une variation relative de 185%. Ainsi l'enjeu était de voir la stratégie à mettre en oeuvre.

En 2019, toujours dans la dynamique de transition une pratique importée du Burkina Faso, a été vulgarisée pour la mise à l'échelle de l'agroécologie à savoir : la pratique de la Zaï. Une pratique agroécologique qui vient intégrer le calendrier des opérations culturales (se déroule entre le labour et la semi). En fait après le laboure de la parcelle cible, il s'agit de creuser des poquets mais avant de semer, les producteurs y déposent de la matière organique traitée. Cette pratique participe à l'amélioration des propriétés des sols, à la lutte contre le ruissellement et l'évaporation de l'eau. Ainsi dans les champs teste de l'ISRA, les rendements agricoles pour le mil sont de 1500 kg/ha contre 700 kg/ha pour les parcelles témoins (Faye, 2021).

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

42

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

Chapitre 10. Analyse des effets de la transition agroécologique sur les

conditions de vie des exploitations familiales

La transition a été enclenchée depuis 2018 avec la mise en oeuvre du projet expérimental qui vulgarisait la technique de culture sur billon permanent. Cependant, la mise en oeuvre de cette technique dans les champs nécessitait une quantité énorme de fumier dont ne dispose pas les exploitants. Ainsi, en 2019, l'Enda_Pronat à travers son programme qui vise à « Améliorer la résilience des moyens d'existence face aux perturbations climatiques à travers une approche communautaire », s'invite à la transition de NDIOB. Ce programme a vulgarisé dans le cadre de son intervention la pratique du zaï. Importé du Burkina Faso, la pratique du zaï consiste à une fertilisation ciblée des poquets par du compost ou de l'engrais organique bien décomposé (pendant 4 à 5 mois). Ainsi dans ces poquets après y avoir déposé le fertilisant, les exploitants attendent la première pluie pour semer. En effet, la fertilisation ciblée augmente la capacité de rétention du sol et n'a pas besoin d'une grande quantité de matières organiques. Dans les lignes qui suivent nous allons analyser et interpréter les résultats produits par cette transition agroécologique sur l'agriculture familiale.

I. Système de culture

La figure 3 décrit les différentes techniques culturales adoptées par les EAF dans le cadre de la transition. Ces techniques agricoles (du semi aux activités post-récolte) composent le calendrier cultural de l'agriculture familiale qui est en transition agroécologique. Ainsi ces techniques peuvent être regroupées en deux sous-groupes à savoir les techniques vulgarisées par la municipalité et ses partenaires et les techniques traditionnels des EAF.

Figure 3 : Pratiques agroécologiques adoptées dans la commune

Source : Mémoire de fin d'étude, 2021

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale
: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

43

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

Les techniques vulgarisées sont le compostage, la technique du trou de zaï, la couverture permanente du sol et la technique de la régénération naturelle assistée (RNA). Les premières pratiques vulgarisées dans le cadre du programme de transition agroécologique sont la culture sur billon permanent et le compostage. En 2020, elles sont respectivement pratiquées par 3% et 95% des EAF en transition. Il s'agit d'un traitement de la matière organique (fumier, débris végétal sec où sèche ...) pendant 4 à 5 mois qui est ensuite rependue sur les sillons avant la semi. Ainsi la matière organique se décompose et obtient un rapport C/N qui participe au renforcement des propriétés biologiques des agroécosystèmes cultivés. Par ailleurs, la matière organique n'est pas à la disponibilité pour tout le monde notamment en quantité suffisante pour fertiliser les champs.

Pour pallier ce problème, et avec la participation de l'Enda Pronat, une autre technique a été vulgarisée pour accompagner le compostage : c'est la technique du trou de zaï. Cette technique est pratiquée par 86% des EAF. Elle consiste à creuser des poquets et à y déposer une quantité à composter (1 kg/poquet) avant la semi. Ainsi à la tombée des premières pluies les semences sont enfuies et avec la hausse de la capacité de rétention du sol, les plants se développent mieux. Cette technique participe ainsi à la maitrise de l'eau et à lutte contre les attaques des ravageurs des cultures et par ricochet améliore les performances de l'agriculture familiale. En effet 85% des producteurs qui l'ont expérimenté attestent avoir eu un bon rendement soit de très bon rendement et seul 6% en eurent de mauvais rendements. Les contre-performances de ces derniers s'expliquent par le retard des intrants agricoles (semences et engrais bio) et le manque de maitrise et de la machine et de la technique.

La dernière technique agroécologique vulgarisée est la RNA qui vise la couverture permanente du sol afin de limiter l'évaporation naturelle de l'eau et l'exposition du sol au soleil qui est un facteur dégradant de la vie microbienne du sol. Elle est pratiquée par 86% des exploitations et consiste à suivre et encadrer les arbres qui poussent de façon naturelle dans les champs (l'espèce la plus surveillée est le Kad qui favorise la croissance foliaire des plantes.).

À côté des techniques vulgarisées, les EAF mettent en oeuvre d'autres techniques agroécologiques traditionnelles. D'abord le parcage, une technique qui consiste à utiliser les champs en période de jachère comme zone de pâturage. Il est pratiqué que par 41% des exploitations car pour la mettre en oeuvre il faut d'abord disposer de bétail. Une technique très prisée par les agro-pastoraux car elle facilite la fertilisation organique. Ensuite la rotation, c'est le fait de cultiver successivement différents types d'espèces et de variétés sur un même agroécosystème. Elle est « au coeur des systèmes biologiques, le choix des cultures et leur ordre de succession sont la première étape de la définition

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

44

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

d'un cas type » (TRUTEAU, 2014). Selon cette définition, la rotation est indispensable à la transition agroécologique d'un système de production végétale. À NDIOB, elle est pratiquée par 92% des exploitations qui ont expérimenté les pratiques vulgarisées. Mais c'est une pratique que la presque totalité des agriculteurs sénégalais maîtrisent si ce n'est l'ordre de succession des spéculations. La rotation pratiquée à NDIOB est de type culture céréalière (Mil, sorgho ou maïs) - culture rentière (arachide) - Jachère (si possible). Ainsi la rotation n'est pas une technique sur laquelle les exploitants ont été formés mais, elle dépend que des différentes spéculations qui se produisent sur place. Un autre technique agroécologique utilisé à NDIOB et qui est traditionnel est l'assolement. C'est une technique culturale très ancienne. En effet, il s'agit de cultiver simultanément dans un même agroécosystème des espèces ou des variétés différentes de spéculation. Ainsi le niébé (Phaseolus vulgaris) et le bissa (Hibiscus sabda riffa) sont associés dans les agroécosystèmes avec la culture principale, le premier à l'intérieur et le deuxième au rebord pour séparer les différentes parcelles qui sont à l'intérieur de l'agroécosystème cultivé.

En somme 13 techniques culturaux agroécologiques ont été dénombré au sein des exploitations familiales de la commune de NDIOB. L'adoption ou la perpétuation de ces techniques renforce le niveau d'avancement de la transition dans la commune. À travers les sensibilisations sur la perpétuation des BPA ancestrales et les ateliers de renforcement de capacité sur la maitrise des nouvelles techniques agroécologiques productives et respectueuses des principes de la nature, la fertilité des sols a été retrouvé. Avec l'adoption de ces itinéraires techniques de nouveaux calendriers culturaux se dessinent avec des systèmes de production aussi divers que productifs et dépendant des réalités de l'EAF.

Tableau 3 : Calendrier cultural du système de production sans labour

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Parcage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Compostage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Zaï

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Semis-directe

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sarclage 1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Traitement phyto-bio

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sarclo-binage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sarclage 2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Restitution du couvert végétal

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : Mémoire de fin d'études, 2021

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale
: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

45

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

La mise en oeuvre du programme de transition agroécologique a modifié le calendrier cultural des bénéficiaires directes de cette action de développement. Il en est découlé deux nouveaux types de calendriers où s'insèrent ces techniques et pratiques agroécologiques adoptées. Ainsi selon les techniques adoptées et les systèmes de production, l'exploitation déroule les opérations culturales habituelles de la spéculation cultivée en y intégrant les BPA vulgarisées. Les exploitations qui ont moins de 3ans dans la pratique agroécologique n'ont pas encore adopté la semi directe et labourent leurs agroécosystèmes en début de saison hivernale. Cependant, les exploitations ayant plus d'expérience dans l'agroécologie pratiquent la semi directe avec la restitution végétale des dernières cultures. Cette pratique est très bénéfique pour la hausse des rendements agricole car 45% des exploitants qui l'ont adopté jugent les rendements obtenus excellents particulièrement pour la culture du mil. Les tableaux 3 et 4 illustrent les deux types de calendriers culturaux selon l'adoption ou non de la semi directe. Mais avec l'adoption de la technique du zaï et le compostage, la semi directe est faiblement pratiquée soit 24% des exploitations.

Tableau 4 : Calendrier cultural du système de production avec labour

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Parcage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Compostage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Labour superficiel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Zaï-Amendement organique et/ou chimique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Semis en poquet

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sarclage 1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Traitement phyto-bio

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sarclo-binage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : Mémoire de fin d'études, 2021

II. Analyse des facteurs de production

Un système de production est un mode de combinaison entre terre, force et moyens de travail à des fins de production végétale ou animale, commun à un ensemble d'exploitations. Il doit faire face à un enjeu majeur : la notion de durabilité du système d'exploitation. L'agriculture considéré comme un système, implique d'intégrer les dimensions biologiques, physiques ainsi que les dimensions au niveau de l'exploitation économique et sociale. On appelle facteur de production, les éléments de ce système qui permettent d'exploiter la terre, c'est-à-dire les équipements, l'eau ; les intrants le bétail et la force physique etc.

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

A. L'eau de production

L'agriculture pluviale est l'activité la plus pratiqué au sein de la communauté des exploitants agricoles familiaux. En effet, elle est pratiquée par tous les exploitations en transition agroécologique. Les informations pluviométriques disponibles dans la zone sont tirées des données du service régional de la météorologie de FATICK en 2016 dans le cadre de l'élaboration du PDC de NDIOB 2019-2023. Elles concernent la décennie entre 2006 et 2015. La moyenne pluviométrique dans ces 10 années est de 680 mm qui ont plu en 33 jours. Le maximum et le minimum pluviométriques sont respectivement égaux à 923 mm et 337 mm et correspondent aux années 2012 et 2007. Ces volumes de pluies peuvent être considérés comme acceptables dans la mesure où la commune se situe sur des isohyètes comprises entre 600 et 800 mm (Mbow, 2017). En effet, la commune a enregistré 5 années de pluies excédentaires pour autant d'années déficitaires. Mais dans les années déficitaires trois à savoir 2013, 2014 et 2015 sont successives. Ainsi le volume des précipitations est en chute libre depuis 2013 et la répartition revête un caractère hétérogène.

Entre 2016 et 2O21, il a plu au total 2818,3mm dans la commune de NDIOB soit 563,7 par an. L'année la plus pluvieuse fut celle de 2020 avec 745,7mm et celle la moins pluvieuse 2019 avec 379,9mm3. Ainsi c'est six dernières années ont été marquées par une instabilité de l'évolution de la pluviométrie qui se présente en dents de scie. En effet trois des cinq données pluviométriques disponibles sont inférieures à l'isohyète de la zone qui est de 590mm. Toutefois à la suite du lancement du programme de transition agroécologique en 2019, il y est noté une nette amélioration de la pluviométrie qui entre 2019 et 2020 a augmenté de 367,6mm avant de baisser en 2021 de 198,7mm. Par ailleurs, ces variations ne s'expliquent pas exclusivement par l'adoption des modes agroécologique d'exploitation des ressources naturelles car en 2020, une pluviométrie normale à humide (ANACIM, 2020) a été noté sur l'ensemble du territoire sénégalais.

En dehors de l'eau pluviale, d'autres sources sont utilisées dans le cadre de la production végétale dans la commune telle que les puits (16%), les mini-forage (19%) et les branchements individuels (5%). Ces sources d'eau sont utilisées dans les activités maraîchères et sylvicoles qui sont pratiquées par respectivement 24% et 16% des exploitations en transition. La faible représentativité de ces activités dans la commune s'explique par leurs coûts élevés d'investissement qui est en moyenne de 225 000 FCFA. Cette somme est jugée insatisfaisant par 67% des exploitants et concerne exclusivement les coûts d'installation des infrastructures hydrauliques de production. Elle est ainsi

3 Les données de 2018 ne sont pas disponibles.

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale
: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

accompagnée par d'autres charges d'investissement qui compliquent plus le développement de ces activités de résilience qui renforcent les capacités des exploitations à satisfaire leurs besoins de consommation.

B. Le foncier

La terre est le facteur de production le plus important de l'agriculture. Elle est généralement difficile d'accès dans la commune du fait que l'évolution démographique communale n'est pas accompagnée par une évolution spatiale. Ainsi, la hausse du nombre de ménage a causé une forte pression foncière au sein de la commune.

Figure 4 : Modes d'acquisition es terres agricoles

Source : Mémoire de fin d'études, 2021

La pression foncière s'illustre bien par la figure 4 ci-dessus, il y est noté que ce facteurs fixe de production n'a pas augmenté pour 70% des exploitations ces dernières années. En effet, ces carrés appartenant à des concessions familiales gardent le niveau de capital foncier de leur héritage paternel. Les exploitations ayant obtenus de nouveaux hectares, l'ont obtenu par emprunt ou don (22%) et seule 8% des exploitations ont eu des capacités financières capables d'acheter de nouvelles terres.

La pauvreté des terres fut la principale contrainte de la production végétale lors du diagnostic de 2018. Ainsi en plus du manque, les terres étaient dégradées dans la commune de NDIOB. Cette contrainte n'est pas spécifique à cette zone mais elle est contemporaine. Ainsi c'est l'un des principales raisons de la transition agroécologique des modes de production agricole. Par ailleurs,

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

48

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

3ans après le lancement de ce programme, les exploitants notent une nette amélioration de la productivité des terres. Par exemple, dans les champs tests où la technique du zaï mécanisé a été essayée soit 1 250 m2, les rendements moyens sont à l'ordre de 3 T/ha pour le mil et 1,5 T/ha pour l'arachide. Ces résultats sont considérablement supérieurs aux rendements que nous trouvons dans les fiches techniques de ces deux principales cultures de la zone. Ainsi l'expérimentation voire l'adoption des pratiques et techniques agroécologiques ont eu des changements très positives sur la productivité du facteur terre. L'analyse fait à dire d'acteurs de ce facteur montre que sa productivité a augmenté à travers la hausse de la fertilité des sols. Ceci s'explique par la combinaison des rendements induisent par la mise en oeuvre des techniques agroécologiques. En effet « cette amélioration des propriétés des sols est due à la quantité de matières sèches qui provient du compost utilisé et des végétaux restitués et à la hausse de la capacité de rétention d'eau des sols produit par la technique du zaï » (Faye, 2021).

C. Le capital fixe

Le capital fixe des EAF est composé par l'ensemble des investissements durable des producteurs. En effet, il s'agit des matériels agricoles et des animaux de trait. Ces investissements n'ont pas besoins d'être renouveler à chaque campagne agricole mais nécessitent tout de même des charges annuelles d'entretien non négligeables.

Le parc matériel des exploitations est principalement composé de houe-Sines, de houes occidentales, de semoirs super-eco4, de Souleveuse Arara et de charrettes équines en sus des petits matériaux de travail manuel. Chaque année, les exploitations supportent des charges pour l'entretien de ces matériels qui s'incorporent aux coûts de production. Ces dépenses varient entre 1 000 et 42 500 FCFA selon les exploitations et les types de matériels détenus avec une moyenne de 16 000 FCFA/an/EAF. Les niveaux élevés de ce coût de production s'expliquent par l'état des matériels agricoles qui est jugé insatisfaisant à très-insatisfaisant, pour le bon déroulement des calendriers culturales, par 67% des exploitations.

Pour ce qui est des animaux de trait, les charges d'entretien sont constituées par l'alimentation et la santé de ces derniers. L'alimentation est une charge en nature car, elle provient des sous-produits des cultures telles que l'arachide et le niébé. Par ailleurs, le caractère commercial de ces sous-produits fait que les réserves ne vont souvent pas jusqu'à la prochaine récolte. Mais avec la pratique du parcage

4 Un matériel particulièrement en manque dans la commune qui retard le déroulement des opérations culturales et cause des contre-performances pour la culture de l'arachide. (Abdoulaye MARICO, 2021)

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale
: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

et de la couverture permanent du sol, l'alimentation des animaux de trait n'est plus une contrainte qui pèse sur les exploitations. La transition agroécologique participe aussi à l'amélioration de la santé de ces animaux par la diminution de leurs temps de travail. En effet, en agroécologie une grande partie du travail est soit mécanique soit manuel ce qui selon 32% des producteurs participe à l'amélioration de la santé des animaux de trait.

D. Le capital circulant

Le capital circulant est la charge annuelle variable par campagne agricole et constitue ainsi le besoin en fonds de roulement des EAF. Il est composé par les coûts des semences, de la fertilisation, des traitements phytosanitaires et de la main d'oeuvre externe.

La mise en disposition des semences et des fertilisants est une opération que l'Etat du Sénégal accompagne avec la participation des coopératives agricoles. Au début de la saison hivernale les services étatiques en collaboration avec le secteur parapublique et privé, mettent à la disposition des producteurs des semences et des fertilisants en fonction d'un certains nombres de critères. Au sein des EAF, 70% des semences utilisés provient de ces coopératives qui, avec les prix subventionnés, est plus accessible à ces petits producteurs. Par contre, la quantité disponible par EAF est très insuffisante faisant que les producteurs font recours aux marchés et aux dons soit des partenaires soit de la commune pour comble ce déficit. Mais les prix et la qualité de ces intrants sont des contraintes majeures qui pèses sur les petits producteurs familiaux. Les prix des semences au niveau des marchés et des coopératives sont inaccessibles pour 88% des EAF. Par ailleurs, l'efficacité des techniques agroécologiques est en grandes partie dépendante de la qualité et d'une quantité suffisante de ces intrants (Abdoulaye MARICO, 2021). L'impact négatif de cet état de fait est fort heureusement pour les EAF minimisé par la pratique de la fertilisation organique. Ainsi, l'utilisation du compost et de la technique du trou de zaï sont des solutions agroécologiques face à cette contrainte qui entrave l'efficacité des systèmes de production agricole au Sénégal (Faye, 2021).

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Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale
: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

Figure 5 : Les types de fertilisants utilisés par les EAF

Source : Mémoire de fin d'études, 2021

La figure 5 illustre les effets de la transition sur les habitudes de fertilisation prisée par les exploitations. En effet, l'engrais NPK et l'urée qui constituaient avec le fumier brut les principaux fertilisants des EAF sont ainsi remplacés par le compost et la matière organique traité. Ces deux derniers sont les résultantes des différents ateliers de formation et des activités de sensibilisation sur les effets néfastes des intrants minéraux. L'adoption de ce mode de fertilisation participe à la limitation des coûts de production des exploitations car la production du compost et de la matière organique traité n'a pas besoins de fonds de roulement. La seule charge supportée par les exploitations pour ce faire est l'investissement pour la fabrication des fosses de compostage qui tourne autour de 21 500 FCFA pour une durée de vie de 5ans soit une charge annuelle de 4 300 FCFA/an. Cette baisse des coûts de production liés à la fertilisation et au lutte phytosanitaire est une résultante directe de la transition agroécologique par la mise en pratique des techniques d'amendement organique et de lutte intégrée des ravageurs.

Le facteur travail peut être analyser par deux approches différentes selon la nature de la main d'oeuvre. Ainsi, les exploitations utilisant exclusivement une main d'oeuvre interne (81%) ont comme contrainte majeur la migration de la jeunesse par exode rural. Cette force de travail constitue une opportunité importante pour la réussite de l'agroécologie du fait du caractère manuel de certaines

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

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Partie III : Analyse et interprétation des résultats

opérations culturales agroécologiques. L'intégration du sans labour dans les systèmes de production des EAF a augmenté considérablement le besoin en main d'oeuvre de ces petits producteurs familiaux. En effet, 42% des exploitations ont vue après leur transition, leurs besoins en main d'oeuvre augmentés. Ainsi l'implication de cette couche de la population locale est un enjeu de taille dans la stratégie de mise en oeuvre du programme de transition agroécologique dans la commune de NDIOB. Par ailleurs, 16% des EAF font recours en plus de la main d'oeuvre interne à des «sourgha» pour leurs travaux champêtres. Cette main d'oeuvre provient du sud du pays et des communes voisines et apporte avec eux de nouvelles techniques agricoles intégrant les habitudes des locaux notamment au niveau des travaux post-récolte.

III. Analyse des performances agroécologiques

La combinaison des facteurs de production avec les techniques agricoles a pour principal objectif de rendre performant l'agriculture. Ainsi le but de la transition agroécologique des EAF, est de satisfaire les besoins de consommation de ces dernières. C'est en quelque sorte une stratégie de démocratisation de la production agricole et par ricochet de l'alimentation descente. En effet, la satisfaction des besoins de consommation

A. Productions vivrières et besoins alimentaires

L'alimentation est la fonction primaire des activités agricoles. Elle est assurée par les cultures vivrières des EAF. Pour la satisfaction de ce besoin incontournable dans le processus de consolidation du bien-être des populations, la grande culture en saison hivernale prédomine. Elle occupe toutes ces petits producteurs familiaux et concerne principalement la culture du mil et de l'arachide dans la commune de NDIOB. Ainsi les activités de formation et de renforcement de capacité, dans le cadre de la transition agroécologique, visées pour la plupart l'amélioration des performances de ces cultures. L'adoption du « technique de zaï et l'utilisation du compost a fait passer les productions vivrières du simple au double permettant ainsi aux producteurs de satisfaire les besoins alimentaires des membres de leurs exploitations. » (Faye, 2021). La pauvreté des sols constaté lors du diagnostic de 2018 était à la cause d'un faible niveau de production ne pouvant plus assurer une souveraineté alimentaire aux EAF. A la suite des trois années de mise en oeuvre du programme de transition seule 14% des bénéficiaires directes ont obtenues des niveaux de production ne satisfaisant pas leurs besoins annuels d'alimentation. Les principales contraintes qui expliquent les contre-performances de ces exploitations sont le retard des intrants ; le manque de maitrise de la machine de zaï et l'abandon de la technique par certains producteurs du fait du retard et/ou de la panne de la machine de zaï. Par ailleurs, 75% des exploitants de cette communauté agroécologique ont obtenus avec ces

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

52

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

techniques novatrices des niveaux de production supérieurs à leurs besoins annuels en alimentation assurant ainsi la sécurité alimentaire des populations. De plus, pour la valorisation de ce surplus de production, les EAF vont soit le commercialiser à l'état brut soit le transformer d'abord avant de la mettre sur le marché. Ces deux autres programmes de plan de développement agricole viennent complémenter les efforts de production des EAF. L'utilisation des fertilisants chimiques et des pesticides sont des pratiques que les partisans de l'agroécologie veulent éradiquer. De fait la surutilisation des engrais synthétiques et l'application de certains pesticides affectent la qualité nutritionnelle des produits agricoles. Ainsi la consommation de ces produits dérivés de l'agriculture conventionnelle, qui ont un teneur élevé en nitrate et en acide, cause des maladies telles que la méthémoglobinémie (TRUTEAU, 2014). Comme alternative l'agroécologie prône des pratiques permettant une fertilisation modérée par des éléments de la nature et par des matières organiques non synthétique. Ainsi la qualité des produits agricoles se voit améliorer et par ricochet la santé du consommateur. Ainsi, en sus de systèmes de production qui respectent les équilibres écologiques et les principes écosystémiques, l'agroécologie implique une transition au niveau des systèmes alimentaires entièrement (Goïta & Frison, 2020).

B. Revenus agricoles et besoins non-alimentaires

L'objectif des systèmes de production agricole est de fournir une production végétale et/ou animale destinée à l'alimentation des membres de l'exploitation en question. Mais au-delà de cette production, l'utilisation de cette dernière est l'enjeu majeur des activités agricoles. Elle est répartie entre l'autoconsommation, la réserve de semence et la commercialisation afin d'obtenir des revenus agricoles. Ces derniers sont des avoirs monétaires destinés à satisfaire les besoins de consommation non-alimentaire des exploitations.

La qualité de la production agroécologique est telle que le poids des produits est supérieur à ceux obtenus avec les systèmes conventionnels de production. Ainsi, les producteurs ayant suivi les itinéraires techniques agroécologiques, ont en sus des rendements élevés, des revenus agricoles supérieurs à ceux de l'agriculture qu'ils pratiquaient. Par ailleurs, cette qualité des produits de l'agroécologie, qui sont biologiques, offre d'autres opportunités économiques aux exploitants. En effet ces produits sont plus conservables et plus apte à la transformation agroalimentaire ce qui peut offrir à l'agriculture sénégalaise plus de compétitivité dans les marchés régionaux et internationaux. En somme, l'amélioration des rendements agricoles et la baisse des coûts de production entraînent des répercussions positives sur les revenus des exploitants. La durabilité des systèmes de production agroécologiques est la source de ces performances économiques. La hausse des revenus agricoles des

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

Partie III : Analyse et interprétation des résultats

EAF se manifeste au niveau de l'habitat et le cadre de vie de ces exploitations. En effet, il est noté que seules 15% des exploitations en transition sont restées dans l'habitat traditionnel et que les 85% restant logent dans des habitats modernes (23%) et semi-modernes (62%). En plus cette tendance à la modernité des types d'habitat, 76% de ces exploitations sont en possession de toilettes modernes en dure. Cependant les pratiques agroécologiques nécessitent plus d'implication de l'homme et de sa force de travail. Ainsi la disponibilité de main d'oeuvre qualifié et en quantité est une condition nécessaire pour l'efficacité du système de production agroécologique. La complexité et l'intégration de ces pratiques obligent aux exploitants d'avoir un haut niveau de ressources humaines. La maitrise des pratiques, de la biodiversité animale et végétale et leurs interactions mais aussi des aménagements hydro-agricoles sont des conditions à remplir par les exploitants pour réussir dans l'agroécologie.

53

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale
: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

CONCLUSION

54

Conclusion

Ce travail de rédaction de mémoire nous a fait comprendre que l'agroécologie est plus qu'un système de production respectueuses de l'environnement et de préservations des ressources productives. Cependant c'est une doctrine sociale, une autre mode d'exploitation qui existe de façon anxieuse dans les pensées de certains décideurs et acteur de développement. Bien que, ayant des enjeux agronomiques, économiques, sociales, écologiques et environnementaux, elle vise plus une répartition harmonisée des ressources de la Terre. La définition de ce système de production ne trouve pas consensus au niveau de la littérature scientifique mais l'existence de ses effets positifs est palpable sur le terrain. Son développement et son appropriation au niveau des communautés rurales agricoles est surtout contraint par la non prise en compte des savoir traditionnelle. En effet les exploitants agricoles familiaux retrouvent des techniques traditionnelles, héritées de leurs ascendants, dans le professorat agroécologique auquel ils sont formés.

Trois (9) des treize (13) techniques agroécologiques existantes dans la commune de NDIOB sont en fait des pratiques que les exploitants ont hérité de leurs grands-parents. L'utilisation des matières organiques, la rotation et l'assolement des cultures sont ainsi des techniques agroécologiques traditionnelles dans la commune. Cependant, la maîtrise de ces techniques et de ceux vulgarisés par les partenaires est la principale contrainte de la transition dans la commune. Aussi la disposition de matières organiques en quantité suffisante est le principal facteur bloquant de l'adoption de l'agroécologie en grande culture. Ainsi à travers l'analyse et l'interprétation des données primaires collectées, nous sommes en mesure de confirmer l'hypothèse que l'adoption des techniques agroécologiques préserve les agroécosystèmes cultivés par la régénération de la fertilité des sols et de la biodiversité animale et végétale des agroécosystèmes (Diop, 2020). Par les niveaux de production, les rendements agricoles et la qualité nutritionnelle des produit bio, la santé des consommateurs est aussi améliorée et les besoins alimentaires satisfaits. En revanche, il existe des contraintes qui pèsent sur les EAF telles que : le mauvais état des matériels agricoles, les semences non-qualitatives et qui sont tardivement disponible par rapport au déroulement de l'hivernage, le manque de maitrise des techniques agroécologique, l'inexistence de différenciation des produits agroécologiques et ceux conventionnels au niveau des prix entres autres (Abdoulaye MARICO, 2021). Ces contraintes font que les revenus agricoles n'arrivent pas à satisfaire les besoins non-alimentaires des EAF. Ainsi l'hypothèse des rendements économique de la transition est infirmée. En somme, les rendements environnementaux et sociales de la transition se confirment par la préservation des agroécosystèmes et l'amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle produit

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

CONCLUSION

55

par l'adoption du système de production agroécologique. Par ailleurs les rendements économiques sont à revoir dans une perspective où l'accompagnement et la suivie nécessaire aux EAF seront au rendez-vous.

L'orientation politique de l'agriculture qui favorise la transformation de l'agriculture en une entreprise, est aussi une contrainte majeure qui freine le développement de l'agroécologie. Ainsi pour « déverrouiller le potentiel de transition en Afrique de l'ouest » (Goïta & Frison, 2020) et au Sénégal en particulier, il est nécessaire de changer les scénarios des politiques agricoles. « Nous avons besoin de repenser le rural dans cette nouvelle perspective, de mieux comprendre les ressorts de son évolution et surtout d'identifier sur quelles bases peuvent se construire, pour ces espaces de vie, de nouveaux projets qui allient ambitions économiques, sociales et territoriales. Des choix qui seront faits en réponse aux problématiques d'aujourd'hui dépendra l'équilibre de notre société, qui peut évoluer vers une société ouverte et valorisant toutes ses potentialités ou, au contraire, vers une société centrée sur certains espaces densifiés, au risque de créer des zones d'exclusion géographique, voire sociétale. Les campagnes sont et seront, en partie ce que nous avons et aurons, collectivement pensé au préalable. Elles sont, et seront, aussi ce que les acteurs multiples de ces grands espaces ont su, et sauront, imaginer comme possibles futurs : des zones riches en ressources - autour de l'agriculture et de l'économie verte » (Jeanneaux & Perrier-Cornet.). En effet, il s'agira de former les générations futures qui doivent hériter de ce sous-secteur stratégique de développement avec les principes et valeurs qui accompagne l'agroécologie. Par ailleurs, l'approche communautaire optée par l'Enda_Pronat dans la commune de NDIOB, est une approche prometteuse du fait que les populations locales détiennent une conscience collective qui est une grande opportunité pour la réussite de la transition.

Par ailleurs, il serait intéressant d'étudier le budget nécessaire à cette transition que doivent supporter les Etats locales. De plus les stratégies pour l'amorcement et l'encadrement de ce système d'exploitation restent à étudier et à planifier pour augmenter l'échelle d'intervention. L'acte III de la décentralisation procure aux collectivités territoriales des positions stratégiques dans la marche vers la souveraineté alimentaire, économique et politique. Ainsi l'implication des acteurs de ces échelles de gouvernance est un enjeu majeur pour l'efficacité des programmes visant la redynamisation de l'agriculture familiale à travers une transition agroécologique. L'obtention des gains de l'agroécologie et l'atteinte de ses perspectives dépend d'un travail multipartite impliquant Public, Privé, Société civile, OCB, Techniciens, une approche de planification participative et un mode de gouvernance inclusive. Dans une perspective d'approfondir cette étude, l'effet de la transition sur le

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

CONCLUSION

niveau de la gouvernance locale et sur la dynamique organisationnelle communautaires sont des problématiques intéressantes. Le renouvellement des modes d'exploitation des ressources naturelles qui accompagne les systèmes agroécologiques induit par hypothèse une accentuation du niveau de la gouvernance locale. Alors que, cette dernière est un des défis actuels qui entraves l'harmonisation du développement territorial et la participation responsable des communautés locales mais aussi la démocratisation de l'exploitation des ressources collectives.

56

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale
: cas des exploitants familiaux de la commune de NDIOB

RECCOMANDATIONS

57

Recommandations

Recommandation générale : Accroissement quantitative et qualitative de la production végétale de l'agriculture familiale à NDIOB

Contraintes

 

Action de recommandation

But de l'action

Zone d'intervention

 

Recommandation spécifique I : Renforcement de la productivité de l'agriculture familiale

Diminution des terres
arables

 

Former les producteurs sur les systèmes de
production intensive

Obtention d'un niveau
satisfaisant de production
avec un minimum de terre

Dans les quatre (4) zones de
la commune

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de

NDIOB

RECCOMANDATIONS

58

59

Etroitesse de l'échelle
d'application des techniques
agroécologiques (1250
m2/EAF)

 

Doter les producteurs d'intrant en fonction des
surfaces réservé pour les techniques
agroécologiques

Augmentation des surfaces
cultivées avec les techniques
agroécologiques

Commune

Difficultés d'accès à l'eau
de production avec une
nappe profond (60 m)

Mettre en place des cours d'eau artificiel et des
mini-forages alimenté avec le paléocène

Hausse de la quantité de
l'eau de production

Zone de THIEW, zone de
FARAR et zone de DAROU
SALAM

Salinisation modeste mais
progressive des eaux des

puits

Mettre en oeuvre des projets de lutte contre la
salinisation des nappes (digues anti-sels)

Prévention du phénomène
de la salinisation des terres

Zone de THIEW et zone de
NDIOB

Vétusté du matériel agricole
(80% des EAF trouvent
l'état de leurs matériels
insatisfaisants)

Former des jeunes de la commune sur les métiers de la menuiserie métallique modernes et orientés vers la confection de matériel agricole (mise en place d'un CFP sur les métiers de l'agriculture)

Renouvellement du parc
matériel des EAF à NDIOB

Commune

Faiblesse de la qualité des
semences (contenus des sacs
non homogène)

Mettre en place des périmètres de production de
semences locales

Diminution de la
dépendance de la commune
en semence agricole

Commune

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de

NDIOB

RECCOMANDATIONS

Persistance de l'utilisation
des produits chimiques
(41% EAF l'utilisent)

Sensibiliser les producteurs par la mise en place
de panneaux lumineux avec des illustrations des
effets négatifs des produits chimique

Renforcement de la
sensibilité des populations
face à la lutte contre
l'utilisation des produits
chimiques et éclairage
publique des villages

Commune

Quantité de matières organiques insuffisantes pour une mise en oeuvre optimale des techniques

agroécologiques

1. Utiliser les matières organiques autres que le fumier pour le compostage

2. Mettre en place des cadres d'échanges entre les

exploitations agricoles et celles pastoraux

Favorisation de l'utilisation
de fertilisant naturel et
organique

Commune

Recommandation spécifique II : Consolidation des initiatives en faveur de la transition agroécologique à NDIOB

Faible taux d'adoption des techniques agroécologiques vulgarisées soit 16,4% des exploitations agricoles de la

commune

Encourager les volontaires des phases
expérimentales en les dotant à temps d'intrants
agricoles pour les campagnes à venir

Suscitation de l'intérêt des
producteurs sur l'adoption
des techniques
agroécologiques

Commune

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de

NDIOB

RECCOMANDATIONS

Faible niveau de maitrise
des techniques vulgarisé

Mettre en place des fermes-écoles pour la
formation des jeunes

Augmenter l'implication des jeunes dans le processus de la transition agroécologique dans la commune

Commune

Manque de diversité
variétale des espèces
cultivées

Introduire plus de variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques dans les systèmes de culture des

EAF

Renforcement de la sécurité
nutritionnelle des
populations

Commune

60

Sujet : analyse des rendements de la transition agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des exploitants familiaux de la commune de

NDIOB

ix

Bibliographie

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Annexes :

Annexe 1 : Atelier de lancement de l'étude avec l'équipe municipal NDIOB, le 26/10/2021

Photo 1

xii

Photo 2

xiii

Annexe 2 : Données climatologiques Figure 6 : Pluviométrie 2006-2015

Sources : Mémoire de fin d'étude, 2021 ; Endat_Pronat, 2021 Figure 7 : Pluviométrie 2016-2021

Sources : Mémoire de fin d'étude, 2021 ; Endat_Pronat, 2021

xiv

Figure 8 : Evolution de la température

Source : Mémoire de fin d'étude, 2021 ; Enda_Pronat, 2021

xv

Annexe 3 : Echantillonnage

Tableau 5 : La représentativité des unités enquêtés par rapport au degré d'analyse

Population à l'étude (Exploitation agricole
familiale en transition agroécologique)

296

Univers de l'étude (Exploitation agricole
familiale)

1800

Unités d'analyse

Unité
primaire
(Zones)

Proportion
enquêtée au niveau
de la commune

Unité
secondaire
(Quartiers)

Proportion
enquêtée au
niveau de la zone

Unité
tertiaire
(EAF)

Proportion
enquêtée au
niveau du quartier

NDIOB

25%

Bocco
mboytollé

(1/6)

17%

E1/4 et E2/4

50%

THIEW

25%

Ndiourbel
sine (1/4)

25%

E1/30,
E2/30 et
E3/30

10%

FARARE

25%

Farare (1/4)

25%

E1/20 et
E2/20

10%

DAROU SALAM

25%

Ndothie

(1/4)

25%

E1/18,
E2/18,
E3/18 et
E4/18

22%

Proportio n totale

100%

Proportion
moyenne

23%

Proportion
moyenne

23%

Source : Mémoire de fin d'étude, 2021

Annexe 5 : Diagnostique participative de l'agriculture communale Tableau 6 : Analyse SWOT de l'agriculture pluviale

 

Forces

 

Faiblesses

 

Opportunités

 

Menaces

?

Occupe 95% de la

?

Forte dépendance

 
 
 
 

?

population

Bonne répartition du système de

 

à la pluviométrie qui est erratique (trois années

?

Dynamique organisationnelle de l'appareil

?

Effets des changements climatiques

xvi


·

 

culture (51% de culture rentière et 49% de culture vivrière)

Sols adéquat au système de culture (55% de sol Dior- Deck)


·


·

consécutives déficitaires : 2013, 2014 et 2015) Système de production extensif

Baisse des rendements


·

gouvernemental local

Engagement de l'appareil gouvernemental local à travers l'objectif de « augmenter la


·


·

Orientation politique du Ministère de l'Agriculture et de l'Equipement Rural

Faiblesse du financement de la


·


·

Disposition de 15 magasins de stockage Utilisation de l'engrais organique (66% des exploitants)


·

agricoles Vétusté du matériel agricole (rudimentaire = 51%, semi- moderne = 47,75% et moderne = 0,25%)


·


·

productivité de l'agriculture » Présence de partenaires au développement (Endat Pronat, ISFAR ...)

Mise en place des

 

décentralisation

 
 


·

Retard et quantités/qualités insuffisantes des dotations en intrants agricoles

 

Comités Villageoises Paritaires

 
 
 
 


·

Existence de conflits agro-pastoraux

 
 
 
 

Source : Mémoire de fin d'étude, 2021

Tableau 7 : Analyse SWOT de l'activité horticole

 

Forces

 

Faiblesses

 

Opportunités

 

Menaces

 
 
 
 


·

Appui


·

Dégradation des


·

Existence de 6 périmètres


·

Difficultés d'accès aux terres


·

institutionnel Existence de

 

ressources végétales

 

maraîchères


·

Divagation des animaux

 

projets pour une transition


·

Exploitation abusive des

xvii


·


·

Présence de la vallée morte du Sine

Diversité culturale (Piment, Aubergine, Chou pommé, Tomate,


·


·


·

3 périmètres maraîchers non exploités Dégradation progressive des terres

Pratiques


·

agroécologique des maraîchers Promotion de l'auto- entreprenariat à travers l'aménagement de

ressources végétales

· Salinisation des terres et de la nappe

· Ensablement progressive de la

 

Hibiscus, Oignon)

 

culturales

 

2 périmètres

vallée


·

Présence d'une

 

inappropriées

 

maraîchers et la

 
 

nappe phréatique d'eau douce


·

Vulnérabilité des conditions

 

dotation en

équipement : unité

 


·

Jeunesse comme

 

climatiques

 

de transformation

 
 

main d'oeuvre


·

Absences de

 

(destinée à la

 


·

Existence de cours

 

reboisement

 

gente féminine)

 
 

d'eau temporaire

 

communautaire


·

Présence de

 
 

(3 à 4 mois après l'hivernage)


·

Insuffisance des comités de gestion

 

partenaires au développement

 


·

Existence de marchés

 

des ressources naturelles


·

Valorisation de l'exploitation des

 
 

permanents


·

Absence de

 

produits forestiers

 


·

Pratique de

 

convention locale

 

(non ligneux)

 
 

l'arboriculture dans la vallée (espèces =

 

sur la gestion des ressources naturelles


·

Favorisation des échanges

commerciaux à

 
 

Anacardium Occidental (darkassé), Mangifera Indica (manguier), Eucalyptus


·

Faible connaissance des techniques arboricoles


·

travers la construction de latrine et de 20 cantines au niveau des marchés Qualité des sols

 
 

(Khottibitèle)

 
 
 

(existence de

 
 
 
 
 
 

Deck, de Deck-

 

xviii

 
 
 

Dior et de Bas-fonds)

 
 
 

?

Construction de
puits maraîchers

 

Source : Mémoire de fin d'étude, 2021 ; (Commune de NDIOB, 2018)

xix

Tableau 8 : Programme agricole de la commune de NDIOB

 

Axe stratégique 1 : Création de richesse et croissance économique

 
 

ACTIONS

LOCALISATION

COUTS
ESTIMATIFS

ANNEES

ACTEURS ET
PARTENAIRES

1

2

3

4

5

OS 1: Augmenter la productivité Agricole

Faciliter l'accès aux
intrants de qualité et
adaptés à temps

Commune

20 000 000

x

x

x

x

x

Mairie, Etat,
ANCAR, DRDR,
autres partenaires

Acheter 4 bascules
pour la vente des
produits

Commune

3 200 000

x

x

 
 
 

Former les acteurs
sur les bonnes
pratiques agricoles

Commune

6 000 000

x

 

x

 

x

xx

Identifier les
occupants de la
vallée

Commune

1 500 000

x

 
 
 
 
 

Renforcer les
capacités des acteurs
du maraîchage

Commune

5 000 000

x

 

x

 

x

Former les acteurs
sur les techniques du
compostage

Commune

5 000 000

x

 

x

 

x

Construire des fosses de compost

Commune

20 000 000

x

x

x

x

x

Diversifier les types
de culture

Commune

 

x

x

x

x

x

Faciliter l'accès aux
matériels agricoles
(semoirs et houx)

Commune

25 000 000

x

x

x

x

x

Sensibiliser les
acteurs sur
l'appropriation et
l'utilisation des

Commune

2 000 000

x

x

x

x

x

xxi

informations
météorologiques
(VAD, Radio, etc.)

 
 
 
 
 
 
 
 

Vulgariser
l'utilisation des bio-
digesteurs (engrais

organique)

Commune

30 000 000

x

x

x

x

x

Renforcer la
coopérative
(écoulement de
l'arachide)

Commune

1 250 000

x

x

x

x

x

Construire 04 digues de retenue d'eau

Vallée

400 000 000

 

x

x

x

x

Construire 01 digue
anti-sel

Vallée

100 000 000

 

x

 
 
 

Renforcer les
maraîchers en
équipements

Vallée

5 000 000

x

 
 
 
 

Acheter 01 batteuse
à mil

Vallée

2 000 000

x

 
 
 
 

xxii

Doter des unités de
transformation des
produits agricoles
aux OP

Commune

45 000 000

x

 

x

 

x

 

Renforcer les points
de collecte et d'achat
des produits
(arachide)

Commune

1 000 000

x

 
 
 
 

Mettre en place une
unité de fabrication
d'huile

Darou Salam

60 000 000

 
 

x

 
 

Mettre en place un
programme de
multiplication de
semences

Commune

35 000 000

x

x

x

x

x

Construire des puits
maraîchers

Commune

10 000 000

x

x

x

 
 

Sous-total 1

776 950 000

OS 5: Valoriser l'exploitation des produits forestiers (non ligneux)

xxiii

Faire des activités de reboisement

Commune

20 000 000

x

x

x

x

x

Mairie, Etat, IREF, Corps de la paix (USA), autres partenaires

Mettre en place une
convention locale
pour rationaliser la
gestion des
ressources

Commune

1 000 000

x

 
 
 
 

Augmenter les bois
villageois

Commune

15 000 000

x

 

x

 

x

Encourager la
pratique de la RNA

Commune

 

x

x

x

x

x

Mettre en place une
pépinière
communale

Commune

5 000 000

x

 
 
 
 

Valoriser les
produits non ligneux
(unités de
transformation du
Bouy)

Commune

10 000 000

x

x

x

x

x

Encourager la
pratique de
l'arboriculture

Commune

 

x

x

x

x

x

xxiv

Mettre en place des comités de veille pour éradiquer les coupes abusives de

bois

chaque village

4

500

000

x

 
 
 
 
 

Sous-total 5

 
 

55 500 000

Source : (Commune de NDIOB, 2018)

xxv

Les outils de collectes de données

Enquête de degrés I niveau village

2021 - UCADESE.4

ffrimoire de f `nr d''trrde, 5'.?. DLI GNE

Ideng:Molten durëpendant

1. Nom et Prénom (s) du répondant

3. Statut loos le village

q 1. Chef do village 2. Cheffere locale

q 3. Leader polihque 4. Leader dmfluence

q 5. Simple résident 6. i3siteurs

q 7. Autres

Yana poa'v_ Cacho' p:u;worn cases.

3. Si 'Mitres weelsez :

C ara du village

4. Nom delaZoile

No trs du village?

q 2. SolDeck-dior

q 4. Sol salé lacéithque

6. Type de sol :'

D 1. So' Ded

q 3. Sol Dior

q 5. SoI de bas-fond Yam paw m_ rockerp:er:iesrs cases.

7. Quel est le Sol Dominant au Hile au du terroir dlhgeais

m 1. Soi Deck 0 2 Sol Deck -char

S. Quelles saint les activités Wu& ices dams levillage?

q 1. Agriculture pluviale 2. Maraïchage

q 3. Arboriculture 4. levage

q 5. Commerce 6. Artisanat
Wnaspeutir cocherphesialas rasas.

9. Quelle actilité (basilic duns le lillage ?

m 1. Agriculture pluviale 0 2. Maraichage

m 3.Arboricalture C? 4.Davere

m 5. Commerce 0 6. Artisanat

1nfrastrucntres sorioéccnomigues

10. Structures sathl es ?

q 1. Po tte de sauté 2. Case de sante 3. Autres Foa: pouvez. cache,p:asioeos Cases.

H. Si 'Autres', pricisez :

12. Structures étlhccathes ?

q 1. Préscolaire 2. Fcoleprromse

q 3. Cal 4. Lycée

q 5. Lb IP 6. Ecole arabe

q 7. Ecole FA S_ Daaras coraniques

q 9. Ecole catholiques 10. Autres Yaou poaiv= concar prasw casrs.

13. Si '.Aui es', g
·érisez

14. Fq ipements hydrauliques "

q 1.1§anchements eidividuellet

q 2. Btanchenrents sociaux

q 3_ Barnes fontaines

q 4. Forages

q 5. Puits counnnautaires

q . Axttrs

VDU 1J04111M COANY rasas.

15. Infrastructures écano[rives ?

q 1. Boutiques 2. Quinqualleries

q 3_ Marchés hehdomadarres 4_ Marchés permanents

q 5. Moulin 6. Antes
Voirs pourws cooluir plezionr. rte.

16. Si 'Antres',précisez :

17. Quels t}pes deuergie sont ilisées dans le Aline ?

q 1_ Bectrique 2_ Solaae 3. Autres

Fouspoaeve3. map? casas.

18. Si'Autres', Ficiser

 
 
 

Itansition agroeco1ogique a !'échelle vil ge

13,huiancés ti cogite nee

11, Tbeine de la s ens ibilis adon ?

25. Tge crIXE 7

27. Noire de par icipant Iu reb istment moimantaire

19 Actions menèes en faveur de la transition depiis 2019 "

0 1. Municipalité 0 _'. Partenaires au développen nt FbI pta1f r ottyrA:41 z oz.

20 Tape (factious ?

0 1. Dotation de ressourtes matërielles etiou fmaucikes

0 2. Atelier deformation

0 3. Sensibilisation

0 4. Mis e eu place d'B

0 S. Activites de reboisei>aent cxiuninautaiùe

0 6. kites

poa ti rechr plusims tax r3 in maximum).

21. Si 'Attires ', Ficisez

22. Tape f F I11t cln materiels n

Diagnostique du ur agticole au second de t I

L'elevage n'esi pct prte en cove or h .rn. k °)W 1paS les Obj ec s de recherche.

Nain}xtt de c Ere es traasitioa agroecolcgique

2 .Quelles seat Ies priucipales contraintes deces soas-secteurso

29. Quelles solda c sez-;ous pOlu les 1e3ëeç "

Enqueles de degrés 2 : niveau système de production

2021 - UCARIESEA

Mémoire de fin d'étude : S.F. DIAGNE

Inde u ti.fi c a doll du répondant

1, ZONEDGVE.LAC

m 1. Zone de Farare

m 3. Zone de Threw

m 2. Zone de Ndiob

m 4. Zone de baron Salam

7. Ethnies

m 1. Serére O ? Wolof

m 3_ Hal ,lar O 4_ Lebou

D 5_ Autre (à précise-r}

Caraeteiistiques ducaiié

10. ?await] Sins traction

m 1. Prima re

m 3_ Moyen general

m 5. Secondaire~y~

· BAC+

m 9_ Ecole coranique

m 2. (FEE O 4-. BFE14

m 6. BAC

D 5. Alphabetisation

S. Shard da réponnt

m 1. Chef( ).demënage 0 2. Mari Marie O 3. Fils.FiLe

m 4. Autre a préciser

6. Si 'Autre S wiciaer'. précisez :

2.1d nt frcatioade l'esploitadon

3.:Coin dut répondant

4. Genre

m 1. Feniuin O 2. Masculin

8. Autres

ar Dilation a42srporailaraff qua si Eerie = Nene#4 p7'icir

9- Age

m 1. -18aas 0 2 18-24 0 125-34 O 4.3549

m 5. 50-64 O 6. +6.5ens

11. T.s.pe.s Tha31tat

m 1. Moderne 0 2. Seni mndeme 0 3. Traditionnel ditiomnel

1 _2. Fan de i}aas s on

q 1. Bran4.-henients individuels 2 Ali

q 3. Branchennenta sociaux 4_ Bait

q 5. Autres

Was _poems. canker plrr ieurs caws.

13_ Si 'Aaires', précisez :

13.Asea-''vus des toilettes ?

m 1. OUT O 2. NON O 3_ AUTRES 20. _i z-lvus des ranaur dél.acuation dean us

m 1. CAI O /NON O 3. AUTRE

21. Antres a préciser

22.. Quelles son#les tapes deuergie utilisé dans notre car- ré ?

q ï. Fiectrique 2. Solaire

q 3_ (iszbutane D 4_ Bois morts

D 5. Charbon 6. Autres (a préciser}
Ya spoive cnchcrpiasiwrrcases_

1â, Autres il preciser

16. Avez-vous des fasses septiques ?

m 1. OLi O 2. SION O 3_ MITRES

17. Autres a recis er

18- ' e -vaus des lieux de &Oils d{x'dore

m 1. OUI O 2. NON 0 3_ AUTRES

/9_-Antres âgéciser

/3 Si 'Antres ( prë0ser)', prëeiser

24. Eclair age

D

2. lamps cohues

4. lamp pétrole

6. Autres (a préciser}

1.lania électriques

q 3. Lanrp 3 s pile D

q 5. Bougie
Promspvuvws cooterp2asicirn cases_

25. Si 'Alarm {à prëclg err, pr1eiia ez

26. Mr en de déplacement

2. Cbaielte

4.17610

C 1. Voiture

q 3. Moto

m 5. Autres âpre.ciser) Finispvuws cochcrplusicurs casa.

27. Si 'Antres (s préciser)', précisez
·

Conuaissauce générale sur l'agroècol°gie

8. Quelles sont les système de culte de Autre ergifitatian ?

q 1. Agriculture pluviale D 2. Maraichage

q 3. Agroforesterie 4. Flevrage

q 5. Aviculture 6_ Pisciculture
Pa ms po n t cocker p lrsroaa n cases.

29. Savez-vous ce l'en entend par pratiques erpétologiques ?

m 1. OUT O 2. NON

30. Comment partez-ions nous espliquer l'agi oé.colagiie ?

q 1. Agricuhttre i fertilisatian organique

q 2. Agriculnue â haute rendement

q 3. Agricukttre difficile i n ttre en oeuvre

q 4. Agriculture gut restaure les rois

q 5. Agriculture sans engrais chmuque

q 6. Agriculture qui améliore la santé des consonanteuts

[
·bras potredu codrvrpluséearracasas.

31. Est-ce que sous mettez en oeuvre les Franques agrak illogiques clans tus parcelles ?

0 1. OU 0 2NON

32. Pourquri les appliquez-mus dans los champs ?

q L Accésskiie et rains chie

q 2. Améliorer la productivité

q 1 Cbnsa des services de ragrieulttue et/ou des ONG

q d_ Facile â mettre en oeuvre

Fous pouvez. cocher plasiaseps cam.

La préservation des agroécosystémes

33- Comment appr& iez -.mus le rendement de nitre demure

production ?

m 1. Tres bon 0 2. Assez-bon 0 3. Bon

m 4 Mauvais. 0 5. Tri mauvais

34. Comment évolue ce rendement par rapport ii nies derniers c{rle de producdan 7

m 1. Tres inférieur p 2. Inférieur 0 3. Egai

m 4. Supérieur 0 5. Très supérieur

36. Sulissiez'vas îles attaques des ennen s des cuiturea ? û 1. OUI 4 2_ NON

37. Camrnenr sant ces attaques depuis que sous usez adopté les pratiques azroécalagigtres ?

C 1_ Moins O 2. Egal 0 3. Plus

35. Quelle analyse faites-ornas de votre sol depuis que tous ;nez adopté l'agroécologie ?

Adoption des techniques agi
·oecologique s

42.

38. Combien de champs mez-wu:

Si 'Antre â préciser', précisez :

43.

39. Gordien de champs de I a cras s e

Dans quel type de champs lea svrz-vans empli riiueuré

q L Champs de brouss e D 2. Champs de case

40. Gardien de champs de case MEZ-1011.5 "

Fauns polnau coclherpkrsrvur casas.

44. Quel système de culture pratiquez -sous "

q

41.Appliquez-Aunts l'un de ces pratiques agricoles

q 1. Rotation

q 2. Assolement

q 3. Couverture permanente du sol (E NIA)

q 4. Fertilisation organique (coaupostage)

q 5. Permscul ure

q 6. Zai

q 7. Parquage

q 8. Fertilisation chimique

Pbus,0.02rfir rockerplrsiean cases.

L Cultures vik->iéses 2. Cuinue de rente

Yolepousa: cociherpFusieoer casas.

4 . Quelles socles spiculaii.ffirs que vous cultiva ?

q L MII. D 2. ARACHIDE 3. NTEBE.

q d. BISSAP 5. MAIS 6. SORCM3O

q 7. PASTEQUE,

Vo2L1 paieurz coche plaisions casas.

445. Quelles sont les speculatioas cric sous cult ez

q 1. ALTBEROEIOE 2. OIG N

q 3. TOMATE 4. GOMBO

q 5. NAVET 6.K1vI IEDETERRE

q 7. CARROT S. SALADE

q 9. CHOL

Yana,nozn cacrrarplrurcars caris.

La gcraiorr mks!' r or a 5ysarlEip = Sfarai rtiager

47. Comment jugez-sous sotie ni au de tnai tris e des pratiques

noics 2

m 1. Mauvais 0 2. Passable 0 3. 1,.loyen

m 4_ Bon 0 5. Excellent

Le facteur te /iv

413.Aiez-sajtrs des terres a Notre possession?

m 1. OUI O 2. NON

49. Quel ea t le mode (Tartllisitian ?

q

1.1-Ter. itaaze 2. Achar 3_ Location

q 4. Emprunt 5. Don

Pons prams. cothcpi .m c.

La grerstion n c:, Partinente qRr si TarPoss = 97U7"

50. A c omLien s'élésent lee cones de loc atioa de ws terre 2

Iogaurtion n'ca paranoia garsiSfodlerl ='Tocoaion"

Le facteur eau

S1.Prosenance de l'eau dé production

D 1. vial 2. Fuit
L_J 3. Branchement individuel 0 4. Cours d'eau

q 5. Bassin artdfciel 6_ Mini forage
Ya A! paas cocFrarFlre:icentsars casas.

52.A comlien s Ins rails

iE appratisiowiement en eau (Ida)

La grerstioa nes7peramenta area FrakEaa = writ" au P t sEaa = 'FiYerRchrRoeverireditrderrf" as PrasEare = Bassin arlificrc:" au Pr sEa& = '3rfrnrArage"

s-1. Alan wns uH amëna esnent hvdro-agricole

m 1. Lrigué r:i 2. Gautte à goutte C"I 3. Billon et s Mon
O 4_ Aspersion 1:..1 5. NON Paaspouvae cnckrrplasiwef casas.

55. Comment aPlreciez sous les costs de cet aménageOent?

m 1. Tris satisfai"ante O 2. Assez satisfaisante

m 3_ Satis fais ante O 4_Tnsatisfaisante

m 5. Trio insatisfaisante

.t.agaeztiox RlssaperzrnsnN gassi_bnoni yd 71021P

53. Comment appreciez sotrs les -coins trapworisionnement en eau ?

m 1. Tris saüs fais ante 0 2. Assez satistuante

m 3. Satisfaisante 0 4. Insatisfaisante

m 5.Trësinsatisfaisante

La arerstioa te apertian re qua cf. PnȐQa = 'Yait" au PtosEaa = '8revnchereanr indn-*furl" aa ProsEare = 'on arrlekf" oc PrmEoc = '3itnr Drage"

C:apital fixe : Mateiiels agticoles

59. Comment fait sous pour ins trmaax ehampitre ?

· 1_ Emprunt 2. Location

Yaerspaurrs cocher phrsirur casas.

la gcr e an rr fsapen:manta or si Sfaidgrr = 'err

60. Cost fait sous pour Nos trasaaa ehampitre ?

La grirazapre aaparainanarmaw. Maagri= N

56. .hez sons a wire possessiou des materiels agricales ?

m 1. DLTI O 2. NON

57.A corulien srelïne les charges annuels dentreiien de ces materiels [Fcfal ?

La grersrion nFaprriinanm grer ilfategri ='Utr

Si. Comment appréciez sous 1' eta de ces nairériels

m l.Tris satis ais ante Q 2. Assezsatis faisante

m 3. Satisfaisante 0 4. Insatisfaisante

m 5. Tris ins a t is fais ante

laquestionni- arKncnregem, atlgri=99E7"

Capital f xtt : iiiin iux tie trait

61. Disposez Naas âanimaua de trait ".

m 1.0LT1 0 2. NON

64. Comment faillions pour los trauma champitre ?

62.A comlien s'ëline les charges annuels dentretien de ces inir ur de crait(Fcfaj

La question a k
·stpwrmeente que si Disp lainr = 'WON

La quesl:an n k:t2ertincrrhe que si Dig 2-112673 = gQU7"

63. Comment appréciez sons las ante de ces animaux. ck. trait avec l'adoption des pratiques nroicologi nes ?

O 1. Très satisfaisante O 2.Assezsatis fais ante

m 3. Satisfaisante 0 4. Insatisfaisante

m 5. Très in s a t is faisante

Main d'oetri-

65. Dispos ez-wus de taaiiu d oeuTre pour les t alaus. champitre ?

m 1. OUI 0 2. NON

66. Quelle e.s t la nature de ce main d oeutire ? 1 .1 1. Interne : : 2- Externe

Yana paume (achar p:naroara caris.

La quesYSSM n'an pcetincnre ana 3 inFam =

67. Comurbertt apriciez- nus le cant de ce main d' oeutre ?

m 1. Très satis fais ante O 2. Assez satis fais ante

m 3. Satisfaisante 0 4. Insatisfaisante

m 5. Tris in s a t is faisante

La question nil perfincnta que sr iaz4iai = Tzterne"

6 R. Comment app'eciez- us 11-.tre bes oin en main d oeuire ater les pratiques a roécologiques ?

C0 1. Tris in rieur O 2. Iufirietu- 0 3. Egal

m 4- Supérieur O 5. Très supérieur

69. Comment fait 1.tus pour les trauamt champêtre ?

I a gare: ion n'en' peraina.K a que si MaiM Trvr = "NON"

S inence5

0. Dispasez-sous de sernences de qualite ? (..) l out U 2. NON

71.1lsspasez-sous de qu.autité sutisante en semences ?

m 1. OUI O 2. NON

72. Comment obtenez-tons ,Los semeuses ?

q 1. Achat au niveau de la coopérative

D 2. Donde partenaire

D 3. Achat au niveau des marchés

D 4. Donde sa mairie

D 5.Reservedom.stique

f{on:poamu rocher pfnaiounsaxos.

73. Comment apriciez-ugss le c ont â apratisiannement ?

(] 1. Tris satisfaisante O 1 Assez satisfaisante

m 3- Salis Lais ante O 4.hisatisfaisante

m 5- Trës insatisfaisante

La queslian perainenta qua si Corarnentabti o-ssus vas soaeatcas

= "Achat am Yi' h.11432.1 de dor roopirvirve"

Fe trilisadon du -3t l

7-I. Quel stipe de fertilisant utilisez-tous

q 1. C i qu&Svnthitique R 2. Natice Organique brut

q 3. Compost

q 4. iMi a tiere Organique traité Fous poanv: corker p212sreun canes.

75. Awa-mus reçu une quelconque formation pour le caitement de fertilisants "

m 1. OUI C] 2. NON

La question n'en' pertinente qua ci £ rifïar<Parm i Js =Arisante Satisjkisanaa ; Ir_aai isaaic"

7 6. Comment agiriez-nom l'utilisation de ces fertllis ants organique ?

· 1- Tris satisfaisante O 2- Assez satisfaisante

m 3. Satisfaisante O 4-]insatisfaisante

· 5- Tris insatisfaisante

La gueedon operainon c que si Z.. i1FertPcrosi "L ez àaei i n c ;

Sarivilrisarate; lnsa isunav'

xxxii

Guide di entretien sur 1a pia nif!calion de la transition a roEco1og giie

021- U S:LI

Destines au di s membres e l'equrpa municipal

[Identification do. riven

l.Neu espa
·énom(s)

La transition agroecologigue

3. C arupréheasiaa de la a ans Loon 7srOEécologique

4. Le pOEurquai 4 la traa
·.itton

...es catÉg .iier d'acretus a ":Int parricips 7 La trin5iUc n

5. Les ac tars Lateran tlleurs rifle:

.e â actions entrepaie4 pow. la munition.

2. P
·'i e o:cap

i. Action: r par ta rommuae e['car: i1

d'icapiantiom

L dans réalfs'espnrles pirtisnaires et !cars sitr,

d'implandoE

budget de 1a munition

sitiont

. Financement arec fond pi: epre

14. i]aiarauieel er.erDi

temporel

] 1. Date de la pre 1:11i. re artiva ids ab! la tramition

12.Aitioa<d'raal t ea 2.11P

Ac

1~.Ac Lion derautée ea 2021

J. Us aciears trterIes et lears rats

xxxiv

Table des matières

Dédicaces i

Remerciements ii

Sommaire iii

SIGLES & ACRONYMES v

Tables des illustrations vii

Résumé viii

Introduction générale 1

Partie I. Cadre de référence 4

Chapitre 1. Problématique à l'étude 5

Chapitre 2. Pertinence de l'étude 8

Chapitre 3. Revue de la littérature 10

Chapitre 4. Cadre conceptuel 12

Chapitre 5. Cadre opératoire 15

I. Questions de recherche 15

II. Objectifs de recherche 15

III. Hypothèses de recherche 16

Partie II. Méthodologie de recherche 19

Chapitre 6. Cadre méthodologique et univers de l'étude 20

I. Méthodologie 20

II. Cadre de la recherche 21

III. Population à l'étude 28

Chapitre 7. Stratégie, limites et difficultés de l'étude 30

I. Recherche exploratoire 30

II. Recherche documentaire 31

III. Etude de cas dans la commune de NDIOB 31

IV. Collecte et traitement des données 32

V.

xxxv

Limites de l'étude 33

VI. Difficultés rencontrées sur le terrain 33

Partie III. Analyse descriptive des rendements de la transition agroécologique sur les

performances de l'agriculture familiale 34

Chapitre 8. Présentation de la situation de la production végétale en 2017 35

I. L'agriculture familiale 35

II. Les sous-secteurs maraîchers et arboricole 36
Chapitre 9. Analyse de la planification de la transition agroécologique (2018-2021) à

NDIOB 37

I. Une transition agroécologique des modes d'exploitation, de production et de

consommation 37

II. Une approche multi-acteur et des initiatives en synergie 37

III. Une transition modeste mais progressive 40
Chapitre 10. Analyse des effets de la transition agroécologique sur les conditions de vie

des exploitations familiales 42

I. Système de culture 42

II. Analyse des facteurs de production 45

III. Analyse des performances agroécologiques 51

Conclusion 54

Recommandations 57

Bibliographie ix

Annexes : xii

Table des matières xxxiv






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