Ministère de l'Education Supérieur, de la
Recherche et de l'innovation Université Cheikh Anta DIOP de Dakar
(UCAD)
Ecole Supérieure d'Economie Appliquée
(ESEA)
Département de Planification Economique et Gestion
des Organisations (PEGO)
47èm promotion
Mémoire en vue de l'obtention du diplôme
d'ingénieur des travaux de planification et conseiller en gestion des
organisations.
Présenté par : SERIGNE FALILOU
DIAGNE
Sous l'encadrement de : Dr MAYORO DIOP ;
Enseignant-chercheur à l'Ecole Supérieure d'Economie
Appliquée (ESEA)
i
Dédicaces
Je dédie ce mémoire à :
Mes parents ainsi que mes frères et soeurs qui m'ont
accompagné et encouragé durant tous ces années
d'études. Je ne trouve pas les mots pour consigner l'expression de ma
gratitude et de ma reconnaissance envers eux.
Mon guide spirituel qui a été d'un soutien moral
incommensurable.
Dr Mayoro DIOP, mon directeur de mémoire, il n'a
ménagé aucuns n'efforts pour la réussite de ce
travail.
L'équipe municipal de la Commune de NDIOB.
Mr Waly FAYE qui fut une personne ressource lors de la collecte
des données primaires mais aussi qui m'a offert son hospitalité
durant tout cette phase du mémoire.
Mes condisciples et amis, qui m'ont toujours accompagné et
dans mes états durant ce travail.
Nos pères des sciences sociales qui ont posé les
jalons méthodologiques de la recherche nous permettant ainsi d'avoir des
canevas.
ii
Remerciements
Nos remerciements :
· à Allah (SWT), le Clément, le
Miséricordieux qui accorde la vie et tout ce qui l'accompagne par sa
volonté.
· à Serigne Mouhamadou Fadilou FALL, notre guide
spirituel qu'Allah l'accorde une longue vie, une santé de fer et
l'accomplissement de ses souhaits.
· à Baye Fall DIAGNE, notre Djewrigne qu'Allah
l'accorde une longue vie, une santé de fer et l'accomplissement de ses
souhaits. Ses appuis et soutiens, pour la réussite de ce travail en
particulier et pour notre réussite en général, restent
incommensurables.
· à mon père Ousmane et ma mère Binta
DIENG, qui ont toujours été là et joué leur
rôle comme il se doit. Que la vie me permet de pouvoir leurs faire
bénéficier de notre réussite. À mes frères
et soeurs je voudrais citer : Papa Oumar, Bassirou, Serigne Ndame Abdou Rahman,
Papa Alioune et Ndeye Tenning ainsi que Binetou et Mamadou Lamine. Leurs
soutiens et prières nous ont accompagné tout au long de notre
formation.
· à nos condisciples, amis et camarades avec qui
nous partageons les joies et peines de tous les jours, idées et
pensée pour la réussite de nos projets personnels
professionnels.
· à Mamadou Salihou gérant du foyer de
l'ESEA et à toutes les personnes qui travaillent dans ce campus.
Nos remerciements également :
· au Docteur Mayoro DIOP, notre directeur de
mémoire. La réussite de ce travail serait difficile sans son
encadrement. Sa franchise et la rigueur de sa méthode de travail a
permis de mener à bien ce travail de fin d'étude. Nous lui
souhaitons une réussite sans faille dans la vie.
· au corps enseignant qui, directement ou indirectement,
ont participé à notre formation à l'ESEA durant les quatre
années.
· au GIE CONTRY FARM et son président Abel SAGNA.
· à toute l'équipe municipal de la commune de
NDIOB et ses partenaires particulièrement Mame Core FAYE, Isidore Birame
DIOUF ; agent local de l'Enda_Pronat, Abdoulaye MARICO ; agent local de l'ISRA
et Lucien DIASSY agent de l'ANCAR.
Nos remerciements aussi à toutes ces personnes dont,
nous ne pourrons pas tous cité les noms mais qui ont participé
considérablement à la réussite de ce travail. Je voudrais
citer la famille DIOUF du village de Diakhao Sine, la famille FAYE du village
de NDIOB.
iii
Sommaire
Dédicaces i
Remerciements ii
Sommaire iii
SIGLES & ACRONYMES v
Tables des illustrations vii
Résumé viii
Introduction générale 1
Partie I. Cadre de référence 4
Chapitre 1. Problématique à l'étude 5
Chapitre 2. Pertinence de l'étude 8
Chapitre 3. Revue de la littérature 10
Chapitre 4. Cadre conceptuel 12
Chapitre 5. Cadre opératoire 15
Partie II. Méthodologie de recherche 19
Chapitre 6. Cadre méthodologique et univers de
l'étude 20
Chapitre 7. Stratégie, limites et difficultés de
l'étude 30
Partie III. Analyse descriptive des rendements de la transition
agroécologique sur les
performances de l'agriculture familiale 34
Chapitre 8. Présentation de la situation de la production
végétale en 2017 35
Chapitre 9. Analyse de la planification de la transition
agroécologique (2018-2021) à
NDIOB 37
Chapitre 10. Analyse des effets de la transition
agroécologique sur les conditions de vie
des exploitations familiales 42
Conclusion 54
Recommandations 57
Bibliographie ix
Annexes : xii
iv
Table des matières xxxiv
v
SIGLES & ACRONYMES
ANACIM : Agence Nationale de l'Aviation Civile
et de la Météorologie
ANCAR : Agence Nationale de Conseil Agricole et
Rural
ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de
la Démographie
ARD : Agence Régionale de
Développement
CEM : Collèges d'Enseignement Moyen
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
CLUSA : National Cooperative Business
Association-CLUSA
COVID-19 : Coronavirus Disease 2019
CREA : Centre de Recherches Économiques
Appliquées
CVP : Comité Villageoise Paritaire
DRDR : Directions Régionales de
Développement Rural
EAF : Exploitation Agricole Familiale
ENDA PRONAT : ENDA Protection Naturel des
Terroirs
_
ENSA : École Nationale Supérieure
d'Agriculture
ESEA : École Supérieure
d'Économie Appliquée
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
FFOM : Forces ; Faiblesses ; Opportunité
; Menaces
FONGS : Fédération des
Organisations Non-Gouvernementales du Sénégal
GIE : Groupement d'Intérêt
Economique
GPF : Groupement de Promotion
Féminine
GTAE : Groupe de Travail sur les Transitions
Agroécologiques
Hbts : Habitants
HS : Hypothèse spécifique
vi
IED-AFRIQUE : Innovation Environnement
Développement
INRAN : Institut National de la Recherche
Agronomique du Niger
IPAR : Initiative Prospective Agricole et
Rural
IPRES : Institution de Prévoyance
Retraite du Sénégal
IRD : Institut de Recherche pour le
Développement
IREF : Institut de Recherche et de Formation
de la Franchise
ISRA : Institut Sénégalais de
Recherche Agricole
LOASP : Loi d'Orientation Agro
Sylvopastorale
MAER : Ministère de l'Agriculture et
de l'Equipement Rural
NPK : Formule Classique de Fertilisant
OCB : Organisation Communautaire de Base
ODD : Objectif du Développement
Durables
OS : Objectif spécifique
PDC : Plan de Développement
Communal
PEGO : Planification Economique et Gestion
des Organisations
PRACAS : Programme
d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture
Sénégalais
QS : Question spécifique de
recherche
RGPHAE : Recensement Général
de la Population et de l'Habitat, de l'Agriculture et de l'Elevage
SWOT : Strengths, Weaknesses, Opportunities,
and Threats
UCAD : Université Cheikh Anta Diop de
Dakar
USAID : Agence des États-Unis pour le
développement international
USEP : Unité Socio-économique
de Production
VAD : Visite à Domicile
ZTIC : Zone de Convergence InterTropicale
vii
Tables des illustrations
Liste des cartes
Carte 1 : Carte administrative de NDIOB 21
Carte 2 : Situation des zones de la commune 23
Table des figures
Figure 1 : Pyramide des âges de la commune en 2021
27
Figure 2 : Processus de la transition agroécologique
dans la commune de NDIOB 40
Figure 3 : Pratiques agroécologiques adoptées
dans la commune 42
Figure 4 : Modes d'acquisition es terres agricoles 47
Figure 5 : Les types de fertilisants utilisés par les
EAF 50
Figure 6 : Pluviométrie 2006-2015 xiii
Figure 7 : Pluviométrie 2016-2021 xiii
Figure 8 : Evolution de la température xiv
Liste des tableaux
Tableau 1 : Cadre opératoire 16
Tableau 2 : Répartition de la population selon le
tranche d'âge et le sexe 26
Tableau 3 : Système sans labour 44
Tableau 4 : Système avec labour 45
Tableau 5 : La représentativité des
unités enquêtés par rapport au degré d'analyse xv
Tableau 6 : Analyse SWOT de l'agriculture pluviale xv
Tableau 7 : Analyse SWOT de l'activité horticole
xvi
Tableau 8 : Programme agricole de la commune de NDIOB xix
Liste des photos
Photo 1 xii
Photo 2 xii
viii
Résumé
Le présent mémoire s'inscrit dans le domaine de
l'agriculture qui regroupe l'ensemble des activités agro-sylvo-pastoral
et halieutique. Un domaine incontournable dans les scénarios du
développement des pays dits en voie de développement dont le
Sénégal (Goïta & Frison, 2020). Dans ce large domaine,
l'étude concerne spécifiquement la chaine de valeur de la
production et des techniques et pratiques qui permettent aux producteurs de
l'obtenir. Par ailleurs, l'essor de l'agriculture sénégalaise en
général et celle familiale en particulier, est limité par
diverses contraintes qui font que les défis à relever dans ce
sous-secteur sont nombreux (Mbow, 2017). Pour relever ces défis, il est
sine qua non de changer de mode d'exploitation et d'aller vers d'autres
alternatives de production plus rentable et plus durable. Pour ce faire,
l'agriculture agroécologique, prônée par différentes
catégories d'acteur, se présente comme une aubaine, une voie de
sortie de crise pour les EAF (Enda Pronat, 2015). Dans cette logique, ce
travail cherche à analyser les perceptions que les différentes
parties prenantes ont des rendements de la transition agroécologique sur
les performances de l'agriculture familiale dans la commune de NDIOB.
L'agroécologie est une approche de production
multidimensionnelle et systémique qui du culturelle au
socioéconomique en passant par l'environnementale, touche nombreuse des
leviers des conditions de vie humaine (Diop, 2020). Ainsi l'adoption d'une
approche mixte de recherche s'avère plus adéquate pour cerner de
façon optimal cette thématique. En effet les méthodes
qualitatives et quantitatives sont alliées dans le processus de
recherche afin de vérifier les hypothèses.
À l'issue de l'analyse des données
collectées, les hypothèses sur les rendements positifs
agrobiologiques et sociaux de la transition agroécologique sont
confirmées tandis que celle sur les rendements économiques
infirmés. L'adoption des techniques vulgarisées a
participé à la hausse de la fertilité des sols. Ainsi
l'adoption des techniques agroécologiques a augmenté la
productivité des agroécosystèmes cultivées. La
transition agroécologique par l'adoption de techniques et pratiques
améliore aussi les conditions de vie socio-économique des
producteurs. De fait, l'utilisation de ressources puisées de
l'environnement immédiat (excréments et litières animales,
débris végétaux ...) des agroécosystèmes
diminuent les coûts de production de l'agriculture familiale. Les
dépenses qui concernaient l'achat de fertilisants chimiques et de
produits phytosanitaires vont ainsi diminuer considérablement.
1
2
Introduction générale
L'année 2015, a été marquée par
une volonté commune et partagée des instances de décision
à l'échelle internationale, régionale, sous
régionale, nationale et locale, de mener des politiques de
développement durable cohérentes dans la planification. Ainsi
dans tous les secteurs d'activité et à toutes les échelles
de pouvoir des plans de développement, intégrant les dimensions
économiques, sociales et environnementales mais aussi les dimensions
transversales (genre, migration, nutrition ...), sont mises en oeuvre. En
effet, il s'agit de renouveler les modes d'exploitation des ressources
planétaires afin d'en user avec rationalité pour que les
générations à venir puissent en bénéficier
à leur tour.
Dans le domaine de l'agriculture, les modes industrielles ont
longtemps dominé les activités productives au
Sénégal. Au lendemain de l'indépendance, le pays a
hérité d'un mode de gestion et d'exploitation des ressources
naturelles qu'il ne pouvait gérer de façon efficace. Cette
exploitation est basée sur une stratégie de révolution
verte consistant à l'utilisation des OGM comme semences et des engrais
chimiques comme fertilisant accompagner d'un outillage agricole
mécanisé. Ainsi, les années ayant suivie celle de 1960
sont marquées par une évolution en dents de scie des performances
de l'agriculture. Une évolution qui s'est soldée un bilan
négatif dans l'ensemble. En effet « malgré les efforts
considérables de modernisation, la productivité du secteur
agricole ne s'est guère améliorée ... La faible
performance de la production arachidière trouve son explication dans les
effets combinés de facteurs exogènes et de politiques suivies
depuis l'indépendance » (CISSE, et al., 2002). Par ailleurs,
du plan de stabilisation à court terme (PSCT) de1979 au Plan
Sénégal Émergent (PSE) de 2014, nombreux sont les
programmes agricoles mis en oeuvre pour redynamiser le développement de
ce secteur (Mbow, 2017). Cependant, la forte dynamique d'industrialisation de
l'économie amorcée pendant la période coloniale, à
privilégier le développement d'une agriculture d'entreprise au
détriment de celle familiale (Enda Pronat, 2015).
L'agriculture familiale est pratiquée par 72% des
ménages du Sénégal et représente 18% du PIB du pays
et constitue la principale source de revenus en milieu rural. L'ensemble de ces
exploitations agricoles familiales (EAF) forme les communautés locales
qui assuraient la souveraineté alimentaire du pays bien avant le
développement de l'agriculture d'entreprise. L'organisation de la
gestion des ressources naturelles au sein des villages et à des
échelles territoriales plus grandes, était la force de ces
communautés. Les ressources étaient exploitées de
manière intégrée avec la pluriactivité facilitant
le partage d'expérience et de savoir-faire de paysans à paysans
c'est-à-dire de manière agroécologique. Par ailleurs, les
systèmes de production industriels hérités des
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
premières orientations des politiques agricoles du
pays, ont fortement affaibli l'agriculture familiale. Cet affaiblissement a
conduit à l'émergence de la pauvreté dans le milieu rural,
à la dégradation progressive des écosystèmes
naturels et cultivés mais aussi à l'insécurité
alimentaire et nutritionnelle des populations locales (Enda Pronat, 2015).
L'agroécologie est un système de production qui
est sous-tendu par l'intégration et l'utilisation de faibles niveaux
d'intrants pour assurer l'équilibre à long terme entre la
production alimentaire et la durabilité des ressources naturelles. Le
Sénégal fait partie des pays africains qui se sont engagé
à placer l'agroécologie au centre du développement
agricole lors du premier symposium panafricain de 2015. Cette rencontre a
regroupé des membres de la société civile, des
décideurs politiques, des chercheurs et des organisations paysannes de
l'Afrique et est organisée en collaboration avec la FAO. L'engagement du
pays n'est pas suivi d'une volonté gouvernementale, mais a abouti
à la mise sur pied en 2017 d'un réseau de maire des communes
vertes et écologique du Sénégal avec la participation des
ONG comme Endat_Pronat (Mbow, 2017).
Ce travail de mémoire cherche à analyser les
perceptions des rendements de la transition agroécologique sur les
performances de l'agriculture familiale au Sénégal. En effet,
pour être efficace le secteur agricole a besoin de résoudre un
certain nombre de problèmes auxquels il est confronté. La
faiblesse du rendement des facteurs de production, la forte dépendance
à une pluviométrie de plus en plus irrégulière, la
dégradation de la biodiversité des écosystèmes
naturels et cultivés, les effets des changements climatiques etc. sont
les principales chaines qui entravent le développement de l'agriculture
familiale (Mbow, 2017). Ainsi, il est utile d'étudier les perspectives
de la transition agroécologique sur l'agriculture familiale, afin de
vérifier l'efficacité et l'efficience de ce système de
production sur l'amélioration des conditions de vie des EAF.
L'étude repose sur une méthodologie mixte qui,
combine l'approche qualitative et celle quantitative. En effet, pour collecter
les données qualitatives, des entretiens semi directifs ont
été menés avec le responsable de la commission habitat et
cadre de vie de la municipalité et avec certains représentants
des partenaires de la commune. En ce qui concerne les données primaires,
elles ont été recueillies auprès des EAF en transition
agroécologique. L'étude s'est déroulée dans la
commune de NDIOB du département de Fatick qui, sous l'impulsion de la
municipalité et ses partenaires, vulgarise des techniques
agroécologiques. La technique de sondage utilisé est
l'échantillonnage à deux degrés ; 13 villages choisis au
niveau des quatre zones de la commune et 37 exploitations pour constituer
l'unité d'analyse.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Le présent document est structuré en trois (3)
grandes parties et douze (12) chapitres. La première partie traite du
cadre de référence qui débute par la problématique
pour aboutir au cadre opératoire du mémoire. La seconde partie
traite de la méthodologie, elle est constituée de quatre (4)
chapitres qui expliquent l'option méthodologique, l'univers et la
stratégie de l'étude et les difficultés du travail. La
troisième et dernière partie est réservée à
l'analyse et l'interprétation des résultats qui consiste à
déterminer les rendements biologiques et socio-économiques de la
transition agroécologique au niveau des EAF.
3
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie I : Cadre de référence
Partie I. Cadre de référence
La première partie de ce document est consacrée
au cadre théorique du mémoire qui consiste à
délimiter la problématique, définir l'univers de
l'étude et le cadre opératoire. Elle aboutit à la
définition des hypothèses qui vont être
vérifiée sur le terrain. Ainsi, elles seront confirmées ou
infirmées selon les résultats trouvés sur le terrain.
4
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
5
Partie I : Cadre de référence
Chapitre 1. Problématique à
l'étude
L'agriculture joue un rôle prépondérant
dans les stratégies de croissance des pays en voie de
développement. Au Sénégal, elle a toujours
été mise en avant dans les politiques de développement des
gouvernements. Cela s'explique par le fait qu'il est difficile d'atteindre un
niveau de croissance durable sans pour autant passer par l'obtention de la
souveraineté alimentaire qui passe par un secteur primaire performant.
En effet, un déficit de production alimentaire se compense par une
hausse des importations pour satisfaire les besoins de consommation finale de
la population. Par ailleurs, selon l'optique de la demande l'importation est
une fonction négative de la croissance économique. Ainsi une
hausse des importations due aux contreperformances du secteur agricole affecte
négativement la croissance économique du pays (CISSE, et al.,
2002).
L'agriculture sénégalaise subit des contraintes
majeures qui proviennent de facteurs internes et externes au fonctionnement de
ce secteur et qui causent en général une inefficacité des
programmes agricoles mises en oeuvre depuis l'indépendance. D'abord, la
forte dépendance de l'agriculture à la pluviométrie qui se
trouve dans une période sèche depuis 1968, marquée par des
années déficitaires en pluies et 15 années de
sécheresse entre 1960 et 2013. Ensuite la baisse de la fertilité
des sols qui est causée par la stratégie de révolution
verte que le Sénégal a opté au lendemain de
l'indépendance et la monoculture arachidière
héritée du système colonial. Et enfin la
détérioration des écosystèmes marquée par la
disparition de certaines espèces végétales et animales.
Ces différentes contraintes sont les principaux facteurs externes qui
expliquent les contreperformances de l'agriculture sénégalaise et
qui expliquent ainsi les échecs répétés des
programmes agricoles (Mbow, 2017). Par ailleurs, des facteurs internes
expliquent aussi ce manque d'efficacité dont :
· La baisse de l'utilisation des intrants ;
· Un parc de matériel agricole vétuste,
insuffisant et mal réparti ;
· Un déficit d'infrastructures économiques
;
· Un système de financement inadapté au
secteur ;
· Une mise en marché des produits agricoles
désorganisée et insuffisamment régulée et ;
· Un faible niveau de développement du capital
humain (MAER, 2014).
En outre, les contraintes de l'agriculture
sénégalaise qui empêchent ce secteur de jouer pleinement
son rôle dans le développement socioéconomique, se
rencontrent dans l'option d'un système conventionnel de production. La
mise en avant d'un mode de production industrielle orientée vers les
cultures d'exportation à causer des manques d'efficacité et
d'efficience au niveau de la mise
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
6
Partie I : Cadre de référence
en oeuvre des programmes agricoles au Sénégal.
L'utilisation excessive des intrants industriels, l'adoption des monocultures
rentières et la mécanisation progressive de l'outillage agricole
sont les principales sources des contraintes du secteur agricole (Enda Pronat,
2015). Par ailleurs, ces pratiques agricoles sont parties intégrantes du
mode conventionnel de production. Ainsi, il est nécessaire de changer le
paradigme de la recherche de performances agricoles au
Sénégal.
L'agroécologie s'insère dans le contexte actuel
des défis du monde et des communautés. La période actuelle
est marquée par des changements climatiques qui bouleversent le
processus habituel de la vie. Ces changements sont marqués par, la
montée des eaux marines qui salinisent les terres agricoles et les
nappes, le caractère erratique de la pluviométrie qui est en
déficit et mal réparti, la biodiversité animale et
végétale qui ne sèche pas de se dégrader etc. Ainsi
l'agriculture qui dépend en partie des variations climatiques en souffre
(ONU, 1992).
Par ailleurs, l'agroécologie en tant que système
alternatif de production est une voie à explorer par les acteurs du
secteur agricole. En effet, la transition agroécologique est devenue
inéluctable pour les producteurs qui prennent en compte la
durabilité de leurs exploitations et le bien-être des personnes
qui en dépendent. Parce qu'en sus des changements climatiques, la
population mondiale accroît de manière alarmante et atteindra neuf
(9) à dix (10) milliards d'ici 2050. Ainsi selon la FAO, la
quantité de nourriture disponible doit être haussée de 70
à 100% pour pouvoir satisfaire les 2100 kcal qu'une personne à
besoin par jour à l'échelle mondiale. Par ailleurs, les surfaces
agricoles disponibles par habitant au niveau mondial sont passées de 1,5
ha à 0,5 ha à l'an 2000 ((UMR AGIR), 2010).
En effet, par le fait que le système
agroécologique imite le processus de développement de la nature
et utilise les ressources de l'environnement immédiat des exploitations,
ce mode de production est plus efficient que celui conventionnel (Bon, Diallo,
Sène, Simon, & Sow, 2019). De plus, la faiblesse des
capacités de modernisation dont disposent certains producteurs rend la
stratégie de l'agrobusiness non praticable en milieu rural.
La situation économique du pays conjugué avec la
crise sanitaire du COVID-19 bloque aussi le processus d'industrialisation du
secteur agricole ce qui justifie le caractère inéluctable de la
transition agroécologique au Sénégal.
L'agroécologie favorise la synergie entre les facteurs physiques,
biologiques et chimiques des agroécosystèmes cultivés
(Diop, 2020). C'est un mode d'exploitation composé d'un ensemble de
pratiques et techniques ainsi que des principes de gestion innovants et
adéquats aux réalités des pays en voie de
développement. L'adoption de ces derniers est
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie I : Cadre de référence
apte à augmenter cumulativement et durablement la
productivité des facteurs de production et la durabilité des
agroécosystèmes cultivés mais aussi en parallèle la
capacité de résilience des EAF (Goïta & Frison,
2020).
L'agroécologie est un système de production
traditionnelle au Sénégal (Pelissier, 1996), qui en plus des
préoccupations socio-économiques des exploitants prend en compte
la préservation des ressources productives, de la santé des
producteurs et des consommateurs. Le concept de l'agroécologie est
utilisé pour la première fois par un agronome d'origine russe
Basile Bensin en 1928. Puis le concept est repris par des universitaires
à Berkeley (Altieri & Nicholls, 2014) mais aussi par des adeptes du
"consommé bio" tel que Rabhi. Jusqu'aux années 1960 ce concept a
gardé son caractère scientifique. Elle a évolué
pour en plus des pratiques responsables vulgariser, devenir un mouvement social
qui s'étend à l'ensemble du système alimentaire. (Parrot,
2021). En effet ce type d'agriculture associe les rendements économiques
recherchés par les exploitants à des préoccupations
environnementales et sociales qui s'inscrivent dans le contexte des pays en
développement dont le Sénégal (Goita & Frison,
2020).
Ainsi il est opportun d'étudier ce sujet pour cerner
ses paramètres et possibilités, afin de les vulgariser pour
qu'elle puisse orienter les décideurs institutionnels mais aussi les
praticiens de l'agriculture familiale dans leurs recherches et actions.
L'agroécologie est sous-tendue par une batterie de pratiques et
techniques culturales qui peut assurer la restauration de la vie dans les
agroécosystèmes et la rentabilité économique tout
en renouant les liens sociaux entre l'être humain et les activités
agricoles. La problématique de ce travail de mémoire s'inscrit
dans cette logique.
7
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
8
Partie I : Cadre de référence
Chapitre 2. Pertinence de l'étude
« Historiquement, la souveraineté alimentaire
était assurée par les communautés locales »
(Enda Pronat, 2015) au Sénégal. L'activité principale de
ces communautés est l'agriculture notamment celle familiale.
L'étude des rendements de la transition agroécologique est
justifiée par l'étroite relation qui existe entre l'agriculture
familiale et le développement socio-économique du pays. Ce
système de production occupe une place stratégique dans le
processus du développement du Sénégal. Le pays «
compte 752 352 ménages agricoles et généralement ces
derniers exploitent des superficies variantes entre 1 à 5 ha pour 75,3 %
des exploitations tandis que 5,5 % exploitent des superficies de moins d'un ha
(ANDS, 2014) ... Ce faisant, de plus en plus les AEF sont perçues comme
des outils indispensables à partir desquels les réformes de
l'agriculture sénégalaise peuvent s'articuler pour « nourrir
le Sénégal » (Fédération des
Organisations non Gouvernementales du Sénégal [FONGS], 2013).
(Mbow, 2017).
L'agriculture familiale est marquée par une tendance
baissière de ses performances sous l'effet des changements climatiques,
de la dégradation et la diminution des terres cultivables (Enda Pronat,
2015). Cet état de fait affecte considérablement les EAF par la
baisse de leurs revenus agricoles et par la négativité de leur
bilan vivrier. Les différentes analyses faites de cette situation ont
fait ressortir de nombreux défis que l'agriculture familiale
sénégalaise doit relever. La pauvreté, la diminution et
l'accaparement des terres arables, la vétusté du matériel
agricole, des intrants de faible qualité et en quantité
suffisante, l'irrégularité de l'indice de la pluviométrie
en sus des pratiques et techniques inadéquates telles sont les
principaux freins de l'essor de l'agriculture au Sénégal (Mbow,
2017). Ainsi mettre en oeuvre des programmes/projets agricoles sans pour autant
diminuer ce déficit de compétences des producteurs qui sont
à la base du domaine des activités agricoles, est une entreprise
non viable ou dénuée de caractère de durabilité. Ce
besoin de renforcement de capacités des exploitants, est en partie
dû à l'inadéquation des pratiques et techniques agricoles
conventionnelles.
Ce travail cherche à analyser les rendements des
pratiques et techniques agroécologiques qui sont
présentées comme des alternatives crédibles aux
systèmes de production conventionnels. Sa pertinence réside dans
sa visée de combler le gap de connaissance qui existe sur les
perspectives de la transition agroécologique, une thématique qui
intéresse autant les autorités institutionnelles du secteur que
les scientifiques qui s'y consacrent leurs temps et intérêts mais
aussi les praticiens sur le terrain composés principalement des
exploitants de l'agriculture familiale. Il existe une littérature
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie I : Cadre de référence
foisonnante autour de la problématique de la production
agricole et particulièrement ses itinéraires techniques.
9
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
10
Partie I : Cadre de référence
Chapitre 3. Revue de la littérature
La revue de la littérature, que constitue ce chapitre,
est la suite logique de la problématique de la recherche. Cette
dernière tourne autour de la production agricole et de sa relation avec
les pratiques agricoles et itinéraires techniques. De façon plus
générale le travail cherche à déceler cette
relation, avec l'application des pratiques agroécologiques, et
d'étudier les effets de cette transition tant agrobiologiques que
socioéconomiques pour l'agriculture familiale.
Le développement ou l'essor de l'agriculture
sénégalaise, obtenu avec les efforts des différentes
catégories d'acteurs, est affecté par de nombreuses variables.
Les effets de l'action anthropique sur la nature conjuguée avec les
crises climatiques et sanitaires contemporaines ont absorbé tous efforts
allant dans le sens de développer le secteur agricole (Goïta &
Frison, 2020). Mais bien avant cette année beaucoup de
spécialistes de l'agriculture ont vu la nécessité de
changer les modes de production animale et végétale pour contre
carrer les effets négatifs des pratiques agricoles conventionnels.
À partir de 1945, l'agroécologie commençait à
être promulguée comme le système de production qui devrait
remplacer celle conventionnelle (Altieri & Nicholls, 2014). Il existe
d'autres articles, notes de synthèse, visioconférence et d'autres
types de sources qui traitent cette thématique. Dans les lignes qui vont
suivre nous allons en présenter et exploiter les sources qui sont en
phase avec la problématique du mémoire.
(Hill et Mac Race, 1995) ; (Rosset et Altieiri, 1997) ... et
d'autres auteurs ont eu à écrire et à parler de ces
techniques agricoles conservateur et régénératrice des
facteurs biologiques des agroécosystèmes. De nos jours, avec
l'adoption des ODD, comme objectifs communs de développement durable
à l'échelle planétaire, la réflexion retrouve un
grand intérêt et est entretenue par les praticiens et
professionnels du domaine. L'angle socioéconomique que soulève la
problématique de cette présente question de recherche n'est
jusque-là pas très bien exploité par une grande partie de
la littérature scientifique sur le continent.
Une de ces études a été menée au
Cameroun dans la localité d'Ebolowa (WAMBE, 2010). Sa réflexion
était axée sur les effets des pratiques agricoles sur la
production des arbres médicinaux. Il a retenu de cette étude que
les pratiques agricoles avaient de réels effets sur ces plantes et que
selon les pratiques ces effets pouvaient être bénéfiques
comme nuisible. Ce travail a été intéressant dans le sens
où il a permis d'illustrer cette relation qui existe entre les pratiques
agricoles, la production et la productivité des facteurs.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
11
Partie I : Cadre de référence
La problématique a été
développée par HAOUGUI et INRAN (sd) dans le sens
d'étudier les effets des pratiques culturales sur les ennemis des
cultures. Les pratiques étudiées dans cette étude sont
tous des itinéraires techniques agroécologiques ou adopter par
l'agroécologie à l'exception de la monoculture qui est une
pratique conventionnelle et industrielle visant la standardisation de la
production. Cette étude est venue confirmer les hypothèses
déjà annoncées sur les effets positifs des pratiques
saines et durables en décrivant ces pratiques et d'autres pratiques de
l'agriculture conventionnelle et en analysant le cycle de vie des ennemis des
cultures dans chaque itinéraire technique.
En 2014 le réseau associatif InPACT Poitou-Charantes,
avait lancé une réflexion commune sur la question allant dans le
sens d'informer et de sensibiliser une publique composée par les
agriculteurs, les formateurs, les techniciens et les agents de
développement. À l'issue de ce travail un recueil
d'expérience a été rédigé et mis à la
disposition des acteurs. Un des coauteurs y a publié un article portant
sur le rôle de la rotation sur le renforcement de la capacité de
résilience des exploitations. Son article se concentre sur la rotation
et ses enjeux écologiques et économiques mais en tant que
pratiques agroécologiques. Les informations ont été
recueillies auprès de deux cas-types : l'un sur « terres de
groies irrigués » et l'autre sur « terres de groies
profondes » (TRUTEAU, 2014). Les conclusions de cet article ont
été favorables à la vulgarisation des systèmes
biologiques car dans les deux cas ce mode de production montre des bonnes
formes d'adaptation aux aléas climatiques et économiques. En
revanche les effets de ce bénéfice économique sur les
niveaux et conditions de vie des exploitants ne sont jusque-là pas assez
étudiés.
Le mémoire de Dioum (2010) s'inscrit dans ce
thème et cherchait à étudier les stratégies
endogènes d'adaptation aux changements climatiques tels que
l'arboriculture associée à la culture pluviale. Cette pratique
agroécologique est étudiée et ses effets
bénéfiques confirmés par les résultats de
l'étude. Avec la baisse des rendements des grandes des cultures, les
exploitants ont tendance à s'adonner à la pratique de
l'agroforesterie. Cette pratique consiste à occuper les espacements
vides de son champ pour y planter des arbres et ainsi pratiquer de
l'arboriculture en sus de la culture pluviale. Les revenus
supplémentaires venant de l'arboriculture permettent aux exploitations
de combler les déficits que devaient causer les contres performances de
l'agriculture pluviale. Ainsi l'agroécologie montre ici aussi ses
potentialités comme réponses pour la presque totalité des
questions et préoccupations contemporaines. La population mondiale va
dans les années à venir atteindre un nombre alarmant, emportant
avec lui les besoins alimentaires et non alimentaires illimités des
agents économiques (DIOUM, 2010).
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
12
Partie I : Cadre de référence
Chapitre 4. Cadre conceptuel
Agroécologie : dénommée agriculture
biologique ou écologique, l'agroécologie est une «
agriculture qui assure la production d'aliments avec des méthodes de
culture respectueuses des équilibres écologiques, en excluant
l'utilisation de pesticides, d'engrais chimiques de synthèse et d'OGM
(Organismes génétiquement Modifiés). L'agriculture
biologique vise à la production d'une alimentation saine, à la
préservation des sols, des ressources naturelles, de l'environnement,
ainsi qu'au maintien et à l'autonomisation des agriculteurs »
(Diop, 2020). C'est une approche de production agricole multisectorielle et
pluri acteur. En effet, en plus des préoccupations économiques et
sociales de l'activité agricole, cette approche a un caractère de
durabilité. Un caractère qui l'octroie une dimension
environnementale dans laquelle la préservation voire la restauration des
agroécosystèmes cultivés est prise en compte. Ainsi cela
servira à laisser la part aux générations futures qui dans
un avenir proche ou éloigné voudra vivre de ces terres qu'ils
vont hériter.
Agroécosystème : un écosystème est
un milieu caractérisé par l'ensemble des êtres vivants qui
y vivent et leur habitat de vie. Cet ensemble est un système dynamique
dans lequel il existe des interrelations entre les différents
éléments de la biocénose mais aussi avec leur biotope. Ce
milieu avec l'intervention de l'être humain à travers les
activités agricoles est nommé agroécosystème ou
agrosystème. Ainsi l'agroécosystème désigne un
écosystème naturel cultivé par un ou des exploitants
agricoles pour la satisfaction de leurs besoins alimentaires et non
alimentaires (WAMBE, 2010).
Biodiversité : C'est une contraction de deux mots que
sont : la biologie et la diversité. Cette expression désigne
ainsi la variété et diversité du monde vivant. Elle se
mesure par le type de biomes (ex-forêt tropicale humide ou
marécage côtier) ; d'écosystèmes (une portion du
biome dans laquelle les organismes vivants semblent subvenir à leurs
propres besoins) ; d'espèces et de variété
génétique. Une autre définition couramment employée
de la biodiversité est la variété et la variabilité
des organismes vivants et des complexes écologiques dans lesquels ils
existent (WAMBE, 2010).
Conditions de vie : Elles peuvent être définies
comme les éléments qui constituent les facteurs
déterminants de la vie humaine. Une existence considérée
du point de vue des conditions matérielles, sociales, morales et
environnementales dans lesquelles elle se déroule. Dans le cadre de ce
travail, il s'est agi pour nous de considérer plus amplement la question
par la gestion durable des ressources productives (humaines, foncières,
financières, matérielles etc.) et l'amélioration des
contraintes socio-économiques des exploitants (Dictionnaire Encarta,
2008).
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
13
Partie I : Cadre de référence
Exploitation agricole familiale (EAF) : Les EAF font partie
des unités socioéconomiques d'exploitation et de production
(USEP), elles sont caractérisées, selon la loi d'orientation
agro-sylvo-pastorale (LOASP) de 2004, par la disposition et l'utilisation de
facteurs de production par un exploitant. Son aspect familial réside
dans son organisation sur une base familiale non régi par le code du
travail et définit socialement par ses membres. Au
Sénégal, selon les données de l'ANSD du recensement de
2013, les ménages agricoles sont au nombre de 752 352 (Mbow, 2017).
Pratiques/Techniques agroécologiques :
L'activité agricole est composée par l'ensemble des
opérations effectuées dans le cadre du calendrier cultural qui
vont ; de la préparation du sol jusqu'à la récolte. Ces
différentes opérations désignent les pratiques culturales
et selon la manière de les dérouler, elles peuvent être
agroécologiques. En effet, la pratique est dite agroécologique
lorsqu'elle est menée avec un objectif de gestion durable des ressources
productives (terre, eau, matérielle ...) en sus du niveau de la
production visée par tout exploitant agricole. Par ailleurs, les
techniques agroécologiques sont des manières de procéder
dans l'application des pratiques vulgarisées par les partisans des
systèmes agroécologiques de production (Diop, 2020).
Rendement : le rendement englobe l'ensemble des changements
produits par la mise en oeuvre d'une action. Il peut soit être à
court, à moyen ou à long terme est selon ces horizons temporels,
il est ainsi respectivement nommé résultat immédiat, effet
ou impact. Les changements induisent par l'action en question peuvent
être directement ou indirectement lier à la mise en application de
celle-ci. Dans le cadre de ce travail, il s'agit d'étudier des
rendements du type biologique, c'est-à-dire des améliorations que
les pratiques agroécologiques apportent sur la productivité des
agroécosystèmes cultivés. Mais aussi des rendements du
type économique que la transition agroécologique des
exploitations agricoles induit sur les conditions de vie des exploitants (Mr
DIONE/ESEA, 2020).
Sans labour `No till' : Le concept «no till "
désigne le fait de ne pas ou de minimiser le labour
mécanisé du sol dans ses parcelles cultivées. Il est
composé d'autres pratiques qui, selon le milieu et les conditions
pédoclimatiques, sont utilisées. C'est l'un des fondements de
l'agroécologie. En effet il regroupe des pratiques telles que le labour
superficiel, la culture sur billon permanent, le semis direct etc. Ces
pratiques sont très bénéfiques pour les exploitants
agroécologiques, elles permettent une amélioration des
propriétés du sol (structure et texture) ce qui essentiel pour un
système de production qui se veut durable (Diop, 2020).
Transition agroécologique : une transition est un
passage brusque ou graduel d'un état à un autre. Lorsqu'il s'agit
de la transition agroécologique, elle peut être comprise par le
passage des EAF
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie I : Cadre de référence
de l'agriculture conventionnelle à une agriculture
saine et durable. Ceci consiste à un changement de paradigme que les
défis actuels imposent à l'agriculture familiale. De façon
opérationnelle une transition agroécologique est amorcée
par une intervention venant de l'état local ou de ses partenaires de
développement. Le niveau de la transition est dépendant du
degré d'adoption et de mise en en oeuvre des pratiques et techniques
vulgarisées par ces structures. Ainsi les EAF ayant
expérimenté au moins une des pratiques et/ou techniques
vulgarisées sont dits dans le cadre de ce mémoire de fin
d'études en transition agroécologique. L'adoption et/ou l'abandon
de certaines habitudes culturales attestent d'un certain niveau de transition
qui dans le cadre de ce travail représente la reconversion
agroécologique. Cette dernière désigne ainsi un niveau de
transition qui peut aller jusqu'à l'abandon totale de la fertilisation
chimique, du labour mécanisé etc. avec en conjugaison une
intégration de différentes activités telles que
l'horticulture et l'élevage (L. Levard, Mars 2019).
14
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
15
Partie I : Cadre de référence
Chapitre 5. Cadre opératoire
Les lignes qui vont suivre sont consacrées aux
questions et objectifs de recherche de ce mémoire ainsi que les
hypothèses. Ainsi ce chapitre qui est le dernier de la première
partie explique le pourquoi du travail.
I. Questions de recherche
Question générale de recherche
: La transition agroécologique peut-elle améliorer les
performances de l'agriculture familiale ?
Questions spécifiques :
QS1 : Quels sont les rendements biologiques
de l'adoption et techniques agroécologiques sur les
agroécosystèmes cultivés ?
QS2 : Quels sont les changements induits par
la transition agroécologique sur les conditions de vie
socio-économiques des producteurs ?
II. Objectifs de recherche
Ce travail de recherche a pour objectif général
d'analyser les rendements de la transition agroécologique sur les
performances de l'agriculture familiale dans la commune de NDIOB. Cet objectif
est décliné en deux objectifs spécifiques qui cherchent
à comprendre comment l'agroécologie en tant que système
alternatif de production peut améliorer la productivité des
agroécosystèmes cultivés et les conditions de vie
économique des EAF. De ce fait chacun de ces objectifs
spécifiques est composé de résultats escomptés qui
vont être mesurés sur le terrain à travers les
différents indicateurs définis (voir Tableau 1).
OS1 : Analyser les rendements biologiques des
pratiques et techniques agroécologiques sur les
agroécosystèmes cultivés.
Nous avons engagé une étude approfondie par
enquête, à travers un questionnaire, qui interroge le passage de
l'agriculture conventionnelle des exploitants agricoles familiaux à une
agriculture saine et durable. En effet, cela consiste à un changement
par les exploitants familiaux de la manière de mener les
activités agricoles par l'adoption de pratiques et de techniques
respectueuses de l'environnement et bénéfique pour la sauvegarde
des agroécosystèmes cultivés. Ainsi pour atteindre cet
objectif, seront appréciées les questions sur les rendements
agricoles, la santé des sols et la régulation des attaques des
ravageurs.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
16
Partie I : Cadre de référence
OS2 : Déterminer les rendements
économiques de la transition agroécologique sur les conditions de
vie des exploitants agricoles.
Il s'agit de la compréhension et de l'explication des
rendements, du changement de paradigme amené par l'avancement ou
l'aboutissement de la transition agroécologique, sur la situation
économique des exploitants. À travers cette détermination,
il sera question de mesurer l'évolution de la production en
qualité et en quantité mais aussi le niveau de satisfaction des
besoins alimentaires.
III. Hypothèses de recherche
Hypothèse principale : La transition
agroécologique, des exploitations agricoles familiales, induit des
rendements positifs pour l'agriculture familiale et redynamise ainsi
l'économie locale.
Hypothèses secondaires :
HS1 : L'adoption des techniques
agroécologiques par les exploitants, renforce la productivité des
agroécosystèmes cultivés à travers la
régénération de la fertilité des sols et la
maitrise des ennemis de culture.
HS2 : La transition agroécologique
améliore les conditions de vie socio-économique des exploitants
agricoles familiaux avec la satisfaction des besoins alimentaires et non
alimentaires.
Tableau 1 : Cadre opératoire
Objectif de recherche
|
Genre de variables
|
Noms des variables
|
Dimensions des variables
|
Indicateurs
|
Évaluer les rendements de la
|
|
|
|
Nombre de techniques adoptées
|
transition
|
|
|
Adoption des techniques
|
|
Nombre d'années
|
agroécologique
|
Variable
|
Transition
|
agroécologiques
|
d'adoption
|
sur la redynamisation d'une économie locale.
|
indépendante
|
agroécologique
|
vulgarisées et traditionnelles
|
Niveau de maitrise des pratiques et techniques
vulgarisés
|
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
17
Partie I : Cadre de référence
|
|
L'appropriation du
système agroécologique de production
|
Adoption de la pratique du sans labour
|
Nombre de système de production intégré dans
l'exploitation
|
|
|
|
Niveau de santé des sols à dire d'acteur
|
|
|
Productivité des agroécosystèmes
|
Existence d'un système de régulation
des ennemis de culture à dire d'acteur
|
|
|
|
Niveau des rendements
|
Variable dépendante
|
Economie locale
|
|
agricoles
|
|
|
|
Niveau de production
|
|
|
Amélioration des conditions de
vie économiques
|
Niveau de qualité des produits agricoles
|
Niveau de satisfaction des besoins alimentaires
|
|
|
|
Niveau de satisfaction des
|
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie I : Cadre de référence
|
|
|
|
besoins non-
|
|
|
|
|
alimentaires
|
Source : Mémoire de fin d'étude,
2021
18
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie II : Méthodologie de la recherche
Partie II. Méthodologie de recherche
La méthodologie est un ensemble de
procédés et de techniques propres à un domaine
spécifique. Dans le domaine des sciences sociales, il existe plusieurs
méthodes de recherche dont l'expérimentation
contrôlée, l'analyse du contenu, l'analyse de données
existantes, l'étude de cas, l'observation participante et la recherche
par enquête. Au titre de ces méthodes, il existe des approches
quantitatives, qualitatives, participatives mais aussi mixtes (GAYE I., 2008).
Par ailleurs, le choix d'une méthode et d'une approche est tributaire
des objectifs et des questions de recherche. Dans le domaine de la recherche en
sciences sociales, il est impératif de choisir une ou des
méthodes de recherche. Ces dernières peuvent se substituer ou se
complémenter selon l'objet de la recherche en question. Ainsi dans les
lignes qui suivent les méthodes de cette étude vont être
présenté en sus de la stratégie de la mise en oeuvre et de
la méthode d'échantillonnage.
19
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
20
Partie II : Méthodologie de la recherche
Chapitre 6. Cadre méthodologique et univers de
l'étude
I. Méthodologie
Le cadre méthodologique regroupe les méthodes et
les techniques de recherche optés pour l'atteinte de l'objectif de ce
travail. En réalité différentes méthodes existent
pour mener une recherche scientifique. Mais ce n'est pas pour autant un choix
aléatoire car dépendant de plusieurs paramètres
prédéfinis. En effet l'agroécologie est une approche de
production agricole qui est multidimensionnelle. Du social à
l'économique en passant par le culturel et l'environnemental,
l'agroécologie touche la vie humaine à l'égard de nombreux
de ses leviers. Cette approche multidimensionnelle de la question nous
renseigne sur le caractère systémique de cette production. Ainsi
l'étude des systèmes de production agroécologique
nécessite une approche méthodologique mixte afin de cerner de
façon optimale les effets de la transition au niveau des EAF.
La méthode de recherche qui sous-tend ce travail est
l'étude de cas. Il s'agit en effet de voir comment la transition a
affecté les conditions de vie des EAF à travers un questionnaire.
Cette étude porte ainsi exclusivement sur les exploitations en
transition donc qui sont bénéficiaires directes des projets
misent en oeuvre dans le cadre de cette politique. Les données
recueillies font office d'informations quantitatives qui seront analysé
puis triangulé avec les informations qualitatives recueillies
auprès des services techniques et des partenaires de la commune.
L'approche qualitative de collecte est conjuguée avec
celle quantitative pour mener à bien cette étude. Pour ce faire,
deux types d'outils ont été utilisés pour la collecte des
données primaires. Des guides d'entretiens destinés à
l'équipe municipale, aux structures d'appuis et de conseils qui
interviennent dans la commune mais aussi aux représentants des projets
de développement qui interviennent dans la commune. Ainsi que des
questionnaires administrés à deux échelles : à
l'échelle village (destiné aux chefs de village ou à
toutes personnes-ressources résidentes dans le village) et à
l'échelle exploitation. Ce mémoire est une étude de cas
ayant des objectifs explicatifs car en plus de la description des changements
induits par la transition agroécologique, il cherche à donner des
explications à ces rendements.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
21
Partie II : Méthodologie de la recherche
L'univers regroupe l'ensemble des éléments
retenus pour une étude donnée. Il est constitué par le
milieu où l'étude se déroule et les acteurs
concernés à l'intérieur du périmètre
d'étude. Ainsi dans cette partie, il s'agira de présenter le
cadre de la recherche et la population étudiée.
II. Cadre de la recherche
A. Situation de la commune
L'étude se déroule au Sénégal plus
précisément dans le département de Fatick qui se situe sur
la partie sud de la zone éco géographique du bassin arachidier.
Un milieu qui est « couvert par des sols ferrugineux tropicaux
lessivés ou sols beiges avec une texture sableuse et un lessivage de
l'argile. » (MBOW, 2017). Une ressource est très propice
à l'activité agricole tant pour la culture
céréalière que pour la culture arachidière mais
aussi pour la culture maraîchère. En effet, l'étude a
été menée dans la commune de NDIOB plus
spécifiquement qui est limitée à l'est par la commune de
Patar lia, à l'ouest la commune de Patar Sine, au nord par la
région de Diourbel et au sud la commune de Thiaré Ndialgui.
Carte 1 : Carte administrative de NDIOB
Source : PDC de NDIOB 2019-2023, 2018
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
22
Partie II : Méthodologie de la recherche
B. Le zonage communal
La commune couvre une superficie de 127 Km2 soit
4,8% du département et dans laquelle il a été
décompté en 20181, 18 villages officiels dont celui de
NDIOB le chef-lieu. Ces villages sont répartis sur 4 zones2
à savoir : NDIOB, THIEW, FARAR et DAROU SALAM.
La zone de NDIOB est composée de 6 villages que sont :
Ndiob, Bangadji, Ngalane, Bacco sérère, Bacco Dior, Bacco
mboytollé. Elle se situe dans la partie nord-ouest de la commune. C'est
une zone bien équipée en infrastructure dont 5 structures
sanitaires (2 postes de santé et 3 cases de santé), 21
éducatives (2 préscolaires, 9 écoles
élémentaires, 3 CEM, 3 Daaras et 5 écoles arabes), 74
économiques et commerciales (45 boutiques, 3 quincailleries, 24 souks, 1
marché permanent et 1 hall) et 70 équipements hydrauliques (2
forages, 30 Bornes fontaines, 37 Puits communautaires et 1 unité de
transformation d'eau). Les sols présents dans cette zone sont le
Deck-Dior et les sols salés latéritiques destinés à
l'activité pastorale. Par ailleurs, la présence du chef-lieu de
la commune en fait une zone polarisatrice qui est aussi en transition urbaine
causée de nombreux paramètres dont les effets positifs de
l'immigration (PDC de NDIOB, 2018).
La zone de THIEW renferme les 4 villages centraux de la
commune à savoir : Thiew, Ndioudiouf, Ndiourbel sine et Mbatar (village
n'existant pas sur la carte administrative mais représentée par
un hameau : Nguinthie). C'est une zone moyennement équipée, elle
est ainsi polarisée (avec des flux administratives, économiques
etc.) par les autres zones. Il y est décompté un poste de
santé, 3 écoles élémentaires et 3 écoles
arabes, 5 boutiques, 10 bornes-fontaines et puits communautaire. Une
prédominance des sols Dior y est notée ; des sols sableux qui
risque grandement le phénomène de lessivage. Ainsi
l'activité agricole y est fortement contrainte par la dégradation
des agroécosystèmes cultivés.
La zone de FARAR se situe dans les parties Sud et sud-est du
terroir communal, elle est composée de 4 villages : Farrar, Soumane,
Boof ndémène, Boof ndoyène. Les infrastructures
socioéconomiques y sont, comme dans la zone de THIEW, moyennement
représentés. Ils sont composés de 2 cases de santé,
3 écoles élémentaires et 2 Daaras, 4 boutiques, un forage,
11 bornes-fontaines et 4 puits communautaires. Les ressources
pédologiques de la zone sont composées par les
1 Date de l'élaboration du PDC de NDIOB
2019-2023
2 Le zonage a été établi en 2018
dans le cadre de l'élaboration du PDC mais il n'y a pas eu à
notre connaissance des critères uniformes (principales et secondaires)
sur la base desquels elle a été défini. Par contre dans
chaque zone des constats partagés sur les principales contraintes du
secteur agricole ont été fait p.ex. : le manque de zone de
pâturage à NDIOB et l'utilisation déraisonnée des
engrais chimiques à THIEW.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
23
Partie II : Méthodologie de la recherche
sols Deck-dior et les bas-fonds. Dans le droit-fil de sa
disponibilité pédologique, les activités de production
végétale sont pratiquées dans tous les villages de la
zone.
La zone de DAROU SALAM est la seconde en matière de
disponibilité d'infrastructure socioéconomiques. Elle se situe
dans la partie Nord, Nord-est du terroir communal refermant les 4 derniers
villages officiels. Il y est décompté un poste de santé et
une case de santé, 6 écoles élémentaires, un CEM, 3
Daaras et 4 écoles arabes, 16 boutiques, une quincaillerie, 6 souks et
un marché permanent, un forage, 13 bornes fontaines et 13 puits
communautaires. Les sols Deck et Deck-dior prédominent les ressources
pédologiques de la zone favorisant l'activité maraîcher et
l'agriculture pluviale mais aussi l'arboriculture dans les
dépressions.
Carte 2 : Situation des zones de la commune
Source : PDC de NDIOB 2019-2023, 2018
C. Les caractéristiques physiques
Le relief, aussi appelé topographie, désigne la
forme physique de la surface d'un milieu. C'est une donnée importante
dans la caractérisation d'un terroir plus spécifiquement
lorsqu'il s'agit d'étudier les activités de production
végétale. En effet l'essor de ces activités est en quelque
sorte tributaire de ce type de relief. Dans la commune de NDIOB le relief est
globalement plat avec la présence de dépressions au Nord,
Nord-ouest et Sud couvrant une superficie de 12,7 km2 soit 10% du terroir
communal (PDC de NDIOB, 2018).
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
24
Partie II : Méthodologie de la recherche
Le climat est dans la commune du type
sahélo-soudaniennes ; un climat des zones intertropicales. Il est
caractérisé par l'alternance de deux saisons causées par
les fluctuations des zones de convergence intertropicales (ZTIC) et les effets
des précipitations (Microsoft corporation, 2008). La saison des pluies
dure 3 à 4 mois de mi-juin à mi-octobre marquée par la
présence de la mousson. En ce qui concerne la saison sèche, elle
est caractérisée par la présence de l'alizé
continentale (harmattan) et dur 8 à 9 mois entre mi-octobre et
mi-juin.
La température ; une grandeur physique qui mesure le
degré de chaleur d'un corps ou d'un milieu. Les données
concernant la commune de NDIOB ont été recueilli par le service
régional de la météorologie de Fatick sur la
période de 2006 à 2015 (voir figure 9). L'analyse fait de ces
données montre que la température annuelle moyenne est de
28,72°C et que 2010 fut l'année la plus chaude avec une moyenne de
29,34°C et l'année, la moins chaude fut celle de 2012 avec
28,37°C. L'amplitude thermique décennale est égale à
14,9°C et dans l'année les mois de mai et Octobre sont la plus
chaude pouvant atteindre les 30,5°C. Par ailleurs, les températures
peuvent baisser jusqu'à atteindre 25,3°C en janvier le mois le plus
frais de l'année à NDIOB. Ces variations des degrés de
chaleur du terroir communal se subdivisent en deux saisons thermiques. Une
saison fraîche de 4 mois (Novembre-Février) avec des
températures inférieures à la moyenne de 28,7°C
(liées à présence de l'alizé maritime) et une
saison chaude de 8 mois (Mars-Octobre) avec des températures
supérieures à la moyenne de 30,4°C (liées à
l'alizé continental).
La commune regorge d'énormes potentielles en
matière de ressources pédologiques, il y est
décompté la présence de 5 types de sols. Les sols Diors
où sols sablonneux représentent 20% du terroir soient une
superficie de 2540 ha. Elles se localisent au centre et favorisent le
développement urbain car ce sont des sols peu propices aux
activités agricoles. Des sols Deck ou sols argileux se localisant dans
les zones dépressionnaires de la commune. Avec leurs fortes
capacités de rétention d'eau, elles sont destinées aux
activités maraîchères et arboricoles. Elles couvrent une
superficie de 1270 ha mais sont assujetties aux risques climatiques telle la
salinisation des terres. Les sols dominants dans le terroir sont ceux Deck-Dior
avec leurs 6985 ha soit 55%s du terroir communal. Ils sont localisés au
Sud, au sud-est et au Nord de la commune. Des sols favorables aux principales
cultures de la zone à savoir mil, maïs, arachide, maraîchage
etc. Une partie du Sud de la commune est couvert par des sols de bas-fond plus
précisément dans les cuvettes du village de NDIOB. Dans cette
zone les ressources fauniques et la flore y sont bien développées
mais aussi l'activité agricole s'y pratique par les populations
riveraines. Elle représente 10% de la commune soit 12,7 km2 de
superficie. Le type de sol le plus faiblement représenté avec 5%
est le sol salé latéritique. Ils se
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
25
Partie II : Méthodologie de la recherche
localisent au Nord-Ouest et sont destinés à
l'alimentation du bétail des pastoraux de la commune pour éviter
ainsi leurs transhumances.
La commune a une végétation globalement
dominée par une savane arbustive du type sahélo-soudanien
clairsemée au nord et arborée au sud. Elle est composée
par 3 strates :
1. Strate arborée : Acacia albida (Kadd), Andansonia
digitata (Gouye), Parinari microphylla (new ou pompe du cayor), Tamariudus
indica (dakhar), Diospyros mespiliformis (alom)
2. Strate arbustive : Combretum glutinosum (Ratt), Guiera
Senegalesis (Nguer)
3. Strate herbacée : Graminées (plantes
à fleurs monocotylédones, à feuilles engainantes et
à tiges creuses) c'est le potentiel nutritionnel pour les
bétails. Leur présence est tributaire de la saison des pluies.
Ces dernières décennies ont été
marqué au niveau de ces ressources végétales par une
disparition progressive (Bouy, Alom, Dakhar, Soump, Néw, Oul, Dank)
causée par l'action anthropique et les conditions climatiques. En effet
par la coupe du bois de chauffe, la médecine traditionnelle mais aussi
l'alimentation des bétails et la construction d'habitat, les populations
locales ont fortement participé à la dégradation du
couvert végétal dans la commune. En plus de ces activités
humaines, des sécheresses, des feux de brousse (naturels ou
provoqués), une progression des terres salées et une
pluviométrie erratique ont été à la cause de ce
phénomène de dégradation. Un phénomène pas
du moins important car menaçant gravement la sécurité
alimentaire et nutritionnelle des populations à de nombreux
égards.
Jadis une zone très dense de peuplement d'animaux
sauvages, de nos jours seules les histoires et souvenir restent. Dans la
commune de NDIOB, la faune est principalement composée de : rongeurs
(Rats palmistes, Souris, Lièvres, Écureuils), de reptiles
(Serpents, Lézard) et de peu de mammifères (Singes, Lapins,
Hyènes). En effet, la dégradation de la faune est liée
à la destruction des écosystèmes naturels avec la
déforestation naturelle et anthropique. Ainsi les mêmes causes qui
détruit les arbres ont délogé les animaux.
Les ressources hydriques représentent l'ensemble des
avoirs en eau d'un milieu. Ces eaux peuvent être de surface
(hydrographie) ou sous terrains (hydrologie). L'hydrographie de la commune est
constituée par des mares et marigots temporaires (durée maximum
de 4 mois). Le tarissement de ces cours d'eau est causé par les effets
conjugués de l'évapotranspiration et de l'infiltration. Ils
servent principalement à l'abreuvement du bétail et à la
pratique des activités horticoles (maraîchage
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
26
Partie II : Méthodologie de la recherche
et arboriculture). Quant à l'hydrologie du terroir, il
y est noté là traversés de deux (2) nappes : la nappe
phréatique (d'eau douce ; source des puits ; 7 à 15m de
profondeur ; lame d'eau de 10 m) et le maestrichtien (eau saumâtre et
fluorée ; source des forages (débit important) ; profondeur
moyenne de 307 m). Par ailleurs, il faut y ajouter le passage d'une
vallée morte (celle du Sine) et que sa revitalisation créerait de
réelles opportunités pour l'ensemble des couches de la population
mais aussi celles des communes voisines.
D. Les caractéristiques de la population locale
Tableau 2 : Répartition de la population selon
la tranche d'âge et le sexe
Tranche d'âge
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Pourcentage
|
Sex-ratio
|
0-4 ans
|
2084
|
1999
|
4083
|
16,5
|
104,3
|
5-9 ans
|
2256
|
2247
|
4503
|
18,2
|
100,4
|
10-14 ans
|
1786
|
1678
|
3464
|
14,0
|
106,4
|
15-19 ans
|
1289
|
1089
|
2378
|
9,6
|
118,4
|
20-24 ans
|
857
|
906
|
1763
|
7,1
|
94,6
|
25-29 ans
|
779
|
999
|
1778
|
7,2
|
78,0
|
30-34 ans
|
644
|
670
|
1314
|
5,3
|
96,1
|
35-39 ans
|
514
|
543
|
1057
|
4,3
|
94,7
|
40-44 ans
|
416
|
472
|
888
|
3,6
|
88,1
|
45-49 ans
|
366
|
364
|
730
|
2,9
|
100,5
|
50-54 ans
|
333
|
436
|
769
|
3,1
|
76,4
|
55-59 ans
|
284
|
209
|
493
|
2,0
|
135,9
|
60-64 ans
|
250
|
262
|
512
|
2,1
|
95,4
|
65-69 ans
|
137
|
138
|
275
|
1,1
|
99,3
|
70-74 ans
|
177
|
196
|
373
|
1,5
|
90,3
|
75-79 ans
|
86
|
83
|
169
|
0,7
|
103,6
|
80-84 ans
|
57
|
56
|
113
|
0,5
|
101,8
|
85-89 ans
|
25
|
17
|
42
|
0,2
|
147,1
|
90-94 ans
|
10
|
27
|
37
|
0,1
|
37,0
|
95-99 ans
|
7
|
4
|
11
|
0,0
|
175,0
|
100-104 ans
|
3
|
1
|
4
|
0,0
|
300,0
|
105-109 ans
|
0
|
1
|
1
|
0,0
|
0,0
|
110-114 ans
|
0
|
0
|
0
|
0,0
|
-
|
TOTAL
|
12360
|
12397
|
24757
|
100
|
99,7015
|
Source : Mémoire de fin d'étude, 2021 ;
(Commune de NDIOB, 2018)
L'étude des caractéristiques de la population
locale sous-entend l'analyse de la démographie et de sa
répartition. Le dernier recensement mené au niveau national par
l'ANSD (RGPHAE, 2013) fait savoir que la commune de NDIOB compte une population
de 19 028 habitants. Une population
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
27
Partie II : Méthodologie de la recherche
caractérisée par une faible prédominance
de la gent féminine soit 50,08%. Lors de l'élaboration du PDC une
autre étude a été mené sur cette population. Ainsi
le nombre de ces données a augmenté de 21,83% (variation
relative) en 5 ans atteignant ainsi en 2019 un total de 23 182 habitants. Mais
la répartition par sexe n'a pas changé soit 49,9% pour les hommes
et 50,1% pour les femmes donnant un taux de masculinité de 99,7/100.
Le tableau 2 nous renseigne sur les projections de la
répartition de la population de la commune selon l'âge et le sexe
en 2021 avec les mêmes caractéristiques démographiques que
2019. La population totale est de 24 757 habitants soit une densité de
195 hbts/km2. La répartition de cette population selon le sexe est
caractérisée par une faible prédominance féminine
avec au total 12 397 femmes contre 12 360 hommes. Mais cette répartition
cache des disparités au sein des différentes tranches
d'âge. Par exemple 51% des enfants de moins de 15 ans sont de sexe
masculin ce qui laisse voir une prédominance des hommes pour cette
tranche d'âge. Mais au-delà de cette tranche d'âge la gent
féminine prédomine sur les autres avec 50,6% pour la population
âgée de 15 à 34 ans, 51,4% pour celle âgée de
35 à 59 ans et 51,1% pour les âgées 60 ans et plus.
Figure 1 : Pyramide des âges de la commune en
2021
-2500 -2000 -1500 -1000 -500 0 500 1000 1500 2000 2500
45-49 ANS
40-44 ANS
25-29 ANS
20-24 ANS
75-79 ANS
70-74 ANS
65-69 ANS
60-64 ANS
55-59 ANS
50-54 ANS
35-39 ANS
30-34 ANS
80-84 ANS
15-19 ANS
10-14 ANS
5-9 ANS
0-4 ANS
Féminin Masculin
Source : Mémoire de fin d'étude,
2021
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
28
Partie II : Méthodologie de la recherche
La pyramide des âges de la population laisse voir la
forte présence juvénile dans la commune. Ainsi la majeure partie
de la population soit 49% est âgée de moins de 15 ans et ceci
sous-entend une forte demande sociale de cette couche vulnérable. Le
nombre d'actifs de la commune est de 11 171 habitants soit 45,1% de la
population donnant ainsi un taux de dépendance démographique
à l'ordre de 122%. Cette dépendance concerne les enfants avec un
taux de 55% et les personnes âgées avec un taux de 67% ainsi elle
est plus accrue chez ces dernières.
III. Population à l'étude
Cette partie est destinée à la définition
de la population d'étude qui est l'ensemble des unités
élémentaires sur lesquels portent l'étude (GAYE, 2008). Ce
mémoire s'insère dans le domaine de la recherche pour la
planification agricole. Un domaine de recherche qui englobe plusieurs
thèmes dont les techniques de production agricole qui intéressent
particulièrement l'étude. Par ailleurs, il existe
différents systèmes de production agricole qui peuvent se
regrouper en deux sous-ensembles à savoir : l'agriculture d'entreprise
et l'agriculture familiale. Cette dernière constitue le travail de ce
mémoire de fin d'études plus précisément la
question de la production végétale.
Dans la commune de NDIOB, l'agriculture familiale est
pratiquée par 1800 carrés soit un taux de 90% des carrés
de la commune. Cette activité est principalement à
caractère pluvial du fait qu'il n'existe pas de cours d'eau
pérenne et que la nappe phréatique couvre seulement une zone sur
les quatre de la commune. Les difficultés d'accès à l'eau
productive font que la pratique de l'agriculture est tributaire de la saison
hivernale ainsi, le maraîchage et l''arboriculture sont faiblement
pratiqués soit 22%% et 19% des exploitations.
La transition agroécologique de l'agriculture familiale
à NDIOB s'est faite à travers différentes actions
successives mais interdépendantes. En effet, depuis 2014 la mairie,
cherche par le biais de la coopération décentralisée, des
partenaires pour accompagner la transition qu'elle a entamée avec sa
vision, sa politique agricole et ses stratégies (FAYE, 2021). Ainsi dans
la commune, la transition est passée par ses canaux :
? La vulgarisation de techniques et/ou pratiques : la culture
sur billon permanent, la régénération naturelle
assistée (RNA), la pratique de la technique du trou de zaï ;
? Les ateliers de formation : les techniques de compostage,
l'utilisation de la machine de zaï, la gestion intégrée des
ravageurs, la gestion des caisses autogérées villageoises ;
? Les activités de sensibilisation : les méfaits
des engrais chimiques, la sécurisation foncière,
l'intérêt du reboisement ;
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie II : Méthodologie de la recherche
? Les dotations matérielles et financières :
dotation d'intrants agricoles (semences et fertilisant bio), dotation de
machine de zaï etc.
Par le biais de ces canaux et à travers une gestion
administrative intégrée, seize (16) des dix-huit (18) villages de
la commune sont en transition agroécologique. En effet, pour faciliter
la gouvernance locale et susciter la participation responsable de toute la
population locale, des OCB ont été créées dans
chaque village et hameaux. Ces organisations portent le nom de Comité
Villageois Paritaire (CVP). Elles représentent le pouvoir
décentralisé au sein des villages et jouent un rôle de
médiation. Ces instances favorisent la participation de tous les couches
de la population au développement local de la commune en relayant
l'information du conseil municipale à la population à travers des
assemblés généraux et des ateliers de concertation lors de
l'arrivée d'un nouveau partenaire. À travers les CVP, il est
question d'atteindre les EAF en transition qui sont effectivement au nombre de
147 pour 2020 mais en tenant compte des précédentes initiatives
menées en faveur de la transition en 2018 et 2019 cette population est
égale à 296 exploitations. En effet, l'exploitation est en
transition agroécologique lorsqu'elle adopte une des pratiques et/ou
techniques agroécologiques vulgarisées par la commune et ceci
pour un cycle de production dans le cadre de ce mémoire. Mais aussi,
certaines techniques rencontrées dans la zone qui sont aussi des
techniques et pratiques agroécologiques sont traditionnelles telles que
la rotation, l'association des cultures et le parcage. Ainsi selon les
techniques adoptées les transitions diffèrent.
29
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
30
Partie II : Méthodologie de la recherche
Chapitre 7. Stratégie, limites et
difficultés de l'étude
La stratégie regroupe l'ensemble des voies et moyens
qui permettent d'atteindre un objectif. Ainsi pour étudier les
perspectives de la transition agroécologique pour l'agriculture
familiale au Sénégal différentes voies et moyens ont
été mobilisées. Les lignes suivantes seront
destinées à la présentation cette stratégie.
I. Recherche exploratoire
L'école supérieure d'économie
appliquée (ESEA) est une école qui forme des agents de
développement. Pour ce faire les élèves-stagiaires sont
envoyés sur le terrain car dans la logique de la formation de l'ESEA,
l'alliage de la théorie et de la pratique est incontournable. Ainsi en
troisième année de formation, l'étudiant se doit de mener
un stage au sein d'une structure qui intervient sur le développement
social, économique ou environnemental d'un milieu ou d'un autre domaine
d'activité. Cependant l'étudiant peut aussi choisir
l'étude d'un thème spécifique qui découle de son
expérience personnelle ou de ses recherches documentaires. C'est dans
cette logique qu'une étude exploratoire a été mené
entre janvier et février 2021 dans le cadre du stage
préprofessionnel. Cette étude portait sur les enjeux et les
perspectives de la transition agroécologique.
L'objectif de cette étude exploratoire était de
« déterminer les enjeux et les perspectives de la transition
agroécologique dans un contexte de changement climatique qui affecte les
niveaux de production des exploitations agricoles familiales » (Stage
préprofessionnel, 2021). Cet objectif se décline en trois cibles
spécifiques à savoir : comprendre l'agroécologie et ses
itinéraires techniques ; saisir les résultats de la transition
agroécologique dans les exploitations agricoles et prospecter sur les
effets de la transition agroécologique sur les conditions de vie des
exploitants.
L'étude a été mené avec le GIE
CONTRY FARM qui regroupe des exploitants agricoles familiaux dans le village de
DJIBONKER, commune d'ENAMPORE. La structure s'active dans la production, la
transformation et la commercialisation de produits agricoles bruts et
dérivés. Les membres ont été formés en
« agroécologie et production agricole » par le biais d'un
partenariat avec une ONG américaine (Winrock International,
Farmer-To-Farmer). Ainsi les résultats de cette étude ont permis
d'avoir des pistes de réflexion sur la thématique de
l'agroécologie.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
31
Partie II : Méthodologie de la recherche
II. Recherche documentaire
La théorie occupe une place de choix dans la recherche
en sciences sociales car elle sert de guide en réduisant
l'étendue du sujet et en résumant les connaissances
accumulées sur le thème. Ainsi une étude nécessite
impérativement une revue documentaire sur le domaine de recherche plus
précisément sur le thème (GAYE I., 2008). À la fin
du stage préprofessionnel, différents types de document ont
été examinés portant sur le diagnostic de l'agriculture
sénégalaise, la critique du productivisme, les systèmes de
production agricole etc. L'examen de ces documents s'est principalement
déroulé dans la bibliothèque de l'ESEA mais aussi à
travers l'internet (site de la FAO, Plateforme de l'Enda_Pronat, site du
ministère de l'agriculture etc.) et le numérique (Logiciel
Microsoft Encarta) mais aussi au niveau de la commune (PDC de NDIOB 2019-2023
et Rapports trimestriels d'Enda_Pronat).
III. Etude de cas dans la commune de NDIOB
L'échantillonnage est un ensemble de méthodes de
calcul statistique utilisées pour déterminer un ensemble type
d'une population à étudier appeler base de sondage. Ainsi, avec
une population homogène et un échantillon représentatif,
les informations tirées de cette base de sondage peuvent être
généralisées sur l'ensemble de la population
d'étude (GAYE I., 2008).
La commune de NDIOB compte 1800 exploitations agricoles
familiales, réparties en quatre zones. Elle compte 296 exploitations qui
sont en transition agroécologique répartie comme suit :
? 8% à NDIOB : la zone abrite le chef-lieu de la
commune et est marquée par une forte urbanisation avec une
présence de sols Deck qui favorise la pratique du maraîchage et de
l'arboriculture en sus de l'agriculture pluviale par les exploitations
familiales.
? 41% à THIEW : la zone qui se situe au centre de la
commune, l'agriculture pluviale y prédomine plus spécifiquement
celle familiale et il y est noté une forte présence des sols
Deck-dior. Derrière l'agriculture, l'élevage est aussi
pratiqué dans la zone, il est soit extensif soit domestique.
? 27% à FARAR : la zone se situe au sud de la commune
les sols sont du type Dior et Deck-dior avec la prédominance du Dior.
L'activité principale est l'agriculture pluviale suivie de
l'élevage et du maraîchage avec les «TOLLOU KEUR" "
gérés par les GPF villageoises.
? 24% à DAROU SALAM : la zone se situe au nord-est de
la commune vers celle de Patar lia. Les activités qui y sont
pratiquées sont : l'agriculture, l'élevage, le commerce et
l'arboriculture avec la présence des sols Deck et des sols Dior.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie II : Méthodologie de la recherche
En 2018, lors de l'élaboration du PDC de NDIOB la
commune a été divisée en quatre (4) zones. Ainsi pour
mener à bien la collecte des données ces zones ont
été retenues pour constituer l'unité primaire. En effet,
la méthode d'échantillonnage choisie dans le cadre de ce travail
est probabiliste et la technique utilisée est l'échantillonnage
en degrés. Ainsi dans les 18 villages officiels de la commune, 8 ont
été tiré au hasard dans les zones. Au sein de cette
unité secondaire, 4 présidents de CVP ont été
enquêté puis nous ont indiqué des volontaires pour la
constitution de l'unité tertiaire de savoir les EAF en transition
agroécologique qui est l'unité d'analyse de ce travail. Ainsi 37
exploitations réparties dans 13 villages et hameaux, ont
été enquêté soit un taux de 12,5% de la population
étudiée. Pour la collecte des données qualitatives, 2
membres de l'équipe municipale ont été interviewé
et 5 représentants des services techniques et/ou partenaires de la
commune.
IV. Collecte et traitement des données
Afin de pouvoir accéder à la population de
l'étude, un stage au sein de la mairie de NDIOB a été
sollicité et la demande est accordée le samedi 23 octobre. La
collecte des données primaires s'est déroulée dans la
commune de NDIOB entre le 25/10/2021 et le 21/12/2021. D'abord un entretien
libre faisant office de présentation des objectifs du stage a
été fait avec Monsieur Mame Kore FAYE président de la
commission habitat et cadre de vie. Par la suite, les présentations ont
été fait avec l'équipe municipale et les
représentants de l'endat_pronat, l'ANCAR et de l'ISRA. C'est ainsi que
Monsieur Isidore Birame DIOUF représentant de l'endat_pronat a
été désigné comme le maître du stage.
À travers ses suggestions et la connaissance qu'il a du terrain, les
outils de collecte ont été modifié et adapté aux
réalités du terrain lors d'un atelier où était
présent : un représentant de l'ANCAR, un représentant de
l'ISRA, le secrétaire municipal et le président de la commission
Microfinance. Ainsi en le 01/11/2021 et le 21 décembre, des
données primaires ont été collecté avec un
questionnaire mais pour chacun des représentants des partenaires de la
commune précités, un guide d'entretien semi-directif lui a
été administré. L'enquête est du type transversal et
est administrée au président des CVP puis aux répondants
des EAF en transition.
32
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie II : Méthodologie de la recherche
Les difficultés de l'étude sont les obstacles
rencontrés dans la mise en oeuvre du protocole de recherche. Elles font
ainsi référence aux facteurs endogènes et exogènes
qui ont exercé une influence négative sur l'atteinte des
objectifs de recherche. Nous allons présenter ces difficultés
composées des limites et contraintes de ce mémoire de fin
d'études.
V. Limites de l'étude
· Cadre de l'étude trop large sur le plan
géographique.
· Différence sur les réalités
pédoclimatiques de la zone de l'étude exploratoire (Basse
Casamance) et de la zone de cette étude (Nouvelle Bassin Arachidier).
· Omission des structures sociales de base dans la
collecte de données primaires.
VI. Difficultés rencontrées sur le
terrain
· Approbation de demandes de stage par une structure qui
intervient dans la transition agroécologique de l'agriculture
familiale.
· La période du stage coïncidant aux
opérations post-récoltes et aux investitures politiques des
élections locales.
· Manque de moyens de déplacement
· Enclavement des villages à enquêter
33
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
Partie III. Analyse descriptive des rendements de la
transition agroécologique sur les performances de l'agriculture
familiale
La transition agroécologique peut être comprise
comme un passage des EAF d'un système de production conventionnelle vers
une agriculture saine et durable. Le niveau de la transition est
dépendant du niveau de maitrise et de la durée de mise en en
oeuvre des pratiques et techniques agroécologiques dans la zone en
question. D'abord, l'expérimentation représente le premier
degré de transition des exploitations, elle consiste à la mise en
oeuvre des techniques agroécologiques pendant au moins un cycle de
production ou une campagne agricole. Ensuite, l'adoption qui est un stade de la
transition où l'exploitant est à cheval entre son ancien
système conventionnel et le nouveau mode de production qu'il a
déjà expérimenté. L'abandon de certaines techniques
culturales telles que la fertilisation chimique, le travail
mécanisé du sol etc. atteste d'un certain niveau de transition
qui dans le cadre de ce travail représente la reconversion
agroécologique qui nécessite un nombre d'années de mise en
oeuvre supérieur ou égal à trois (3). Ainsi dans les
chapitres qui vont suivre, il y sera analysé d'abord la situation
socio-économique et environnementale de la commune avant l'entame de la
transition agroécologique. Ensuite le processus de la planification de
la transition au niveau communal sera retracé. Enfin les rendements, que
la transition a induits sur la préservation des
agroécosystèmes cultivés et le cadre de vie ainsi que sur
les conditions de vie socio-économique des exploitations familiales,
seront étudiés.
34
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
35
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
Chapitre 8. Présentation de la situation de la
production végétale en 2017
En 2017 un diagnostic des systèmes de production
agricole a été réalisé. Ce diagnostic était
participatif et ont mis en exergue des contraintes sur la situation de
l'agriculture familiale notamment leur production végétale que la
commune doit surmonter. L'exploitation des données secondaires a permis
de réaliser des analyses FFOM des différents sous-secteurs qui
participent à cette production végétale.
I. L'agriculture familiale
L'analyse FFOM (Tableau 5) réalisée à
partir des données du PDC de NDIOB (2018) a mis en exergue des
manquements au niveau de l'agriculture familiale. L'agriculture familiale
occupait en 2018, 95% de la population soit 1800 exploitations, mais ce
sous-secteur tardait à jouer pleinement son rôle dans la dynamique
de l'économie locale. La commune disposait de 15 magasins de stockage
mais avec les 18 quartiers qui la compose ce nombre n'était que
satisfaisant. Le matériel agricole qui est l'outil de travail de ces EAF
était à 98% composait de matériel rudimentaire et
Semi-moderne causant ainsi des retards sur le déroulement des
opérations cultural. Par ailleurs, le bas de l'échelle de la
pyramide des contraintes de l'agriculture familiale était occupé
par la baisse de la fertilité des terres et la baisse des rendements
agricoles.
La baisse de la fertilité des terres est un
phénomène international qui affecte tous les pays subsahariens
dont le Sénégal (Enda Pronat, 2015). Ses causes sont multiples,
lointaines et interconnectées mais la cause principale est l'adoption
des systèmes de production conventionnels. Ces derniers ont par le biais
de la domination coloniale prôné une stratégie basée
sur une révolution par la monoculture arachidière, l'utilisation
des engrais chimiques, l'utilisation de semences sélectionnées
qui ont accentué la dépendance des EAF (Faye, 2021). En plus, une
dégradation considérable des ressources naturelles a
été constatée dans cette période, causant une
disparition des forêts communautaires à NDIOB dans la partie ouest
de la commune. Ce mode de production a avec les effets de la dégradation
des écosystèmes causé une baisse de la fertilité
des terres. Ainsi, la hausse du niveau de la production devient
dépendante de la hausse des surfaces emblavées. Par ailleurs, la
démographie ne sèche de croître alors que les terroirs ne
s'étendent presque plus (Faye, 2021).
La baisse des rendements agricoles : le rendement agricole est
le rapport entre le volume de production et la surface sur laquelle elle est
produite. Le diagnostic participatif menait en 2014 a fait ressortir que la
tendance de ces rendements au niveau des EAF est baissière. Cette baisse
des
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
rendements agricoles est une des conséquences de la
baisse de la fertilité des sols. Mais aussi, il est causé par des
pratiques agricoles non fécondes, une pluviométrie erratique, la
vétusté du parc matériel, des intrants en quantité
et qualité insuffisantes.
II. Les sous-secteurs maraîchers et arboricole
L'horticulture regroupe « la science et l'art de la
culture des fruits, des légumes, des fleurs, des arbustes et des arbres
fruitiers ou ornementaux. À l'origine, l'horticulture se pratiquait dans
les jardins tandis que l'agriculture se pratiquait en champ et recouvrait
davantage de formes de cultures telle la production de céréales.
» (Microsoft corporation, 2008). La commune de NDIOB dans son plan de
développement réserve une place de choix à ce
sous-secteur. Ainsi en 2018, six (6) périmètres maraîchers
sont dénombrés dans la commune dont trois (3) non fonctionnelles.
Le sous-secteur est appuyé par la présence de la vallée
morte mais aussi par la présence de sols deck-dior sur 55% du terroir
communal, un type de sol très propice à la pratique
d'activité horticole. Mais aussi la zone de NDIOB qui se situent
à l'ouest de la commune avec un relief de dépression participe
à l'essor de ce sous-secteur dû au fait que la nappe y est
phréatique (7 à 15m de profondeur). Les principales
spéculations sont pour le maraîchage (Piment, Aubergine, Chou
pommé, Tomate, Oseille, Oignons ...) et pour l'arboriculture (Anacardium
Occidental «darkassé ", Mangifera Indica «manguier ",
Eucalyptus «Khottibitèle»).
Par ailleurs, le sous-secteur horticole n'est pas sans
contraint car même avec ces forces précitées, il ne
parvient pas à jouer pleinement son rôle dans l'essor des secteurs
productifs locaux. En effet, l'activité n'est pratiquée que dans
la zone de NDIOB entre les villages de NDIOB et Bâko Mboye Tol au
nord-ouest de la commune. La divagation des animaux et les difficultés
d'accès aux fonciers sont les principales faiblesses qui font obstacle
au sous-secteur horticole. En outre, l'activité était fortement
menacée par la salinisation progressive des sols et de la nappe mais
aussi par l'ensablement de la vallée qui constitue un atout de taille
pour le sous-secteur.
36
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
37
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
Chapitre 9. Analyse de la planification de la transition
agroécologique (2018-
2021) à NDIOB
La transition agroécologique à NDIOB est
comprise comme « un changement de paradigme des systèmes de
production pour aboutir à une agriculture saine et durable respectueuse
des principes de l'environnement » (Faye, 2021). Cette
définition montre comment la transition agroécologique est
complexe. Elle nécessite en effet, un changement visant l'abandon des
habitudes ce qui n'est pas une tâche facile à planifier.
I. Une transition agroécologique des modes
d'exploitation, de production et de consommation
Les systèmes conventionnels de production agricole
sont hérités du système colonial et des différents
programmes agricoles misent en oeuvre (MBOW, 2017), ils sont ancrés dans
les habitudes des exploitants ruraux. Les contraintes, que ces techniques et
pratiques conventionnelles induit sur les conditions de vie des
communautés, ne sont pas perceptibles par les exploitants. Ainsi seule
une volonté politique accompagnée par une vision bien
éclairée peut amorcer, accompagner et réussir un tel
défi.
Cette situation constatée à travers le
diagnostic des systèmes de production agricole a induit à
l'élaboration d'un programme de développement agricole (voir
Tableau 7) dont le soubassement est la transition agroécologique des
systèmes de production. L'aboutissement à une agriculture saine
et durable respectueuse de l'environnement est l'objectif général
de cette politique agricole de la commune. Un défi majeur, que la
commune de NDIOB compte relever avec l'accompagnement de la population à
la base et l'appui de ses partenaires publics et privés à travers
un mode de gouvernance inclusive et multipartite.
II. Une approche multi-acteur et des initiatives en
synergie
La transition agroécologique à NDIOB se fait de
façon concerter avec différentes parties prenantes chacune jouant
un rôle sine qua non et avec des intérêts mutualisés.
Les parties prenantes qui participent à la transition sont : la commune,
la population locale, l'État et ses services techniques mais aussi les
partenaires au développement et les ONG.
A. L'équipe municipal
C'est le premier acteur de la transition à travers
l'élaboration d'un PDC avec une vision : faire de « NDIOB, une
commune verte et résiliente à travers un processus de
développement
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
38
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
socioéconomique, endogène et durable qui
promeut la bonne gouvernance à l'horizon 2023 » (ARD Fatick,
2018). Dans ce plan de développement figure un programme agricole qui
vise l'augmentation de la productivité agricole, la promotion de
l'exploitation des produits forestiers et le développement des
stratégies d'adaptation efficaces aux changements climatiques (Commune
de NDIOB, 2018). Le principe fondateur de ce programme est le passage des
approches de production vers celles agroécologiques. Ce programme est
décliné en 36 actions dont l'exécution est répartie
sur une durée de 5 ans pour un budget de 872 450 000 FCFA. La commune a
joué un rôle de bailleurs aussi en finançant une partie de
ce budget, en dotant les exploitants de matériels agricoles et de
déroulant des séances de formation et renforcement de
capacités mais aussi des activités de sensibilisation
communautaires. La volonté politique affichée par l'équipe
municipale a fortement renforcé le nombre de partenaires de la commune.
Ceci a augmenté les partenaires de la commune mais aussi le niveau de
participation de la population locale à travers la mise en place de
cadre de concertation citoyenne (CCC) dans les villages et hameaux qui
constitue le terroir communal. De plus, par l'acte III de la
décentralisation les prérogatives des collectivités
territoriales ont été consolidées créant ainsi de
nouvelles opportunités que la commune de NDIOB a sues bien exploiter. En
effet, avec la coopération décentralisée la commune a pu
importer une technique agroécologique du Burkina Fasso, une technique
bien appréciée par les producteurs agricoles locaux.
B. La population locale
La mise en oeuvre du programme agricole en particulier et du
PDC en général a nécessité une gestion
concertée. Ainsi la population à la base n'a pas
été laissée en rade dans la réalisation de la
vision de développement de la commune. La valorisation des produits
agricoles est l'un des défis majeurs du développement de
l'agriculture (PSE, 2014). Au niveau local des actions ont été
menées pour relever ce défi. Cependant dans la logique de
transition agroécologique d'autres chaines de valeur telle que la
consommation sont visées en sus de la production pour accentuer la mise
en valeur des produits locaux. En effet, un des axes stratégiques du PDC
est la « promotion de l'auto-entreprenariat » (Commune de
NDIOB, 2018) qui à travers la dotation des femmes en équipements
(unités de transformation de produits post-récolte, et de
production) vise la promotion de la consommation locale. L'implication des
femmes dans le sous-secteur maraîcher est aussi un des canaux de la
promotion d'une participation responsable des populations à la base et
surtout des couches vulnérables.
L'emploi des jeunes, une question qui préoccupe les
autorités locales, est bien prise en compte dans la planification
locale. De par la formation et l'organisation de cette couche vulnérable
de la
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
39
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
population et la facilitation de leur accès aux
ressources productives, la jeunesse de NDIOB occupe une place importante dans
le scénario de développement défini par la commune. Les
adultes et les personnes âgées sont aussi au rendez-vous. En
effet, dans chaque village/quartier un Comité Villageois Paritaire a
été mise en place. Ces CVP sont les relais institutionnels de la
municipalité et des CCC au niveau des villages. Ils facilitent la
symétrie de l'information et sont les régulateurs des tensions
sociales au premier degré. En effet « dans la culture
sérère, l'ethnie dominante dans la commune les conflits se
réglaient au niveau de l'arbre à palabres » (Faye,
2021). Ainsi pour réinstaurer ce monde culturel de gestion, la commune a
mis en place ces CVP. Ces structures villageoises regroupent toutes les couches
de la population pour une gestion concertée des ressources naturelles et
une répartition égalitaire des ressources productives (Faye,
2021).
C. L'Etat
L'État participe à son égard à
cette transition agroécologique optée par la commune. En effet,
l'acte III de la décentralisation a instauré la communalisation
intégrale du territoire sénégalais. De ce fait, les
communes d'arrondissement et les communautés rurales sont devenues des
communes en plein exercice ayant une autonomie de gestion et financière.
C'est ainsi que des fonds de dotations sont alloués aux communes chaque
année dans le but du financement de la décentralisation. En plus
de ce financement, l'État peut avoir un appui technique au cas où
l'un de ses projets dans le cadre du PSE a comme lieu d'implantation la commune
de NDIOB. Par ailleurs, à travers ses services techniques tels que
l'Agence Nationale du conseil Agricole Rural (ANCAR), l'État a
participé à cette transition agroécologique prometteuse
dans la commune. Cette agence joue un rôle d'accompagnement technique des
exploitants.
D. Partenaires au développement
La commune dispose d'une panoplie de partenaires au
développement qui participent considérablement à la mise
en oeuvre d'un certains nombres de programmes élaborés par la
commune. Les corps de la paix ont participé avec la formation de
producteur sur les techniques de production agroforestière par un de
leurs volontaires. Ces séances de formation se sont
déroulées au niveau des dépressions où se situent
la vallée morte du Sine et la majeure partie des cours d'eau temporaires
de la commune. L'Institut Supérieur de la Recherche Agricole (ISRA)
intervient par un appui technique avec la mise en oeuvre du projet de champs
teste pour l'expérimentation de techniques agroécologiques et le
renforcement de capacités des exploitants sur les itinéraires
techniques agroécologiques (Abdoulaye MARICO, 2021). L'ENDA participe de
façon non négligeable à ces initiatives de la commune. En
effet par le déroulement de son programme Enda-Pronat
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
(Environnement développement action-protection
naturelle des terroirs), cette structure vise à : «
Améliorer la résilience des moyens d'existence face aux
perturbations climatiques à travers une approche communautaire.
» (Endat_Pronat, 2021). Un programme approuvé en septembre
2019 pour une durée 3 ans (Novembre 2019-Octobre 2022) et parmi ses
domaines d'activité figure l'agroécologie. À partir du
cadre logique de ce programme, il est évident de voir
l'intérêt que cette structure porte à la transition
agroécologique et le rôle important qu'elle joue au niveau local.
Cette ONG accompagne techniquement et financièrement les producteurs
avec la vulgarisation de la technique du trou de zaï manuelle puis
mécanique. Cette technique participe à la diminution du
ruissellement et à la récupération de l'eau, mais aussi
à la récupération des terres dégradée (GAYE
S. J., 2019). L'utilisation des machines de zaï pour creuser les trous a
été introduit en 2020 pour diminuer la pénibilité
du travail causée par le creusage manuel des trous.
III. Une transition modeste mais progressive
Une transition est un passage qui est soit brusque soit
graduel, selon la situation de départ. À NDIOB, la transition
agroécologique s'est effectuée de manière raisonnable due
au fait de sa complexité. Il s'agit en effet de faire passer les
exploitants agricoles vers une approche de production « pas tout à
fait inconnue mais oubliée » (Enda Pronat, 2015).
Figure 2 : Planification de la transition
agroécologique dans la commune de
NDIOB
2017 : Diagnostique participative
auprès de la population et elaboration
d'un plan de gestion
agroécologique.
2019 : Mise en oeuvre d'un projet pour la
resilience des moyens d'existence avec comme objectif general :
« Améliorer la résilience des moyens d'existence face
aux perturbations climatiques à travers une approche communautaire
» avec la vulgarisation de la technologie du trou de zaï et
l'appui de l'ENDA_PRONAT.
2015 : L'agro-écologie devient
une question politique à toutes
les échelles.
2016 : Consultation communautaire sur la
sécurité alimentaire et la gestion
des ressources naturelles.
2020 : Réunion de bilan organisé par le
conseil municipal dans le bus de faire le bilan de son exercice Durant
les 5 dernières années avec la population.
2018 : Mise en oeuvre du projet: «
d'amélioration durable des rendements agricoles du mil par la promotion
de l'agroécologie et l'adoption de mesures d'adaptation et
d'atténuation des effets du changement climatique » avec la
vulgarisation de la technique de culture sur billon permenent avec
l'appui de l'ONG CLUSA.
40
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
41
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
Source : (Faye, 2021) ;
(Initiatives Climat, 2017) ; (Commune de NDIOB,
2018)
La première action déroulée en faveur de
cette transition fut la mise en oeuvre d'un projet expérimental en 2018
: le projet d'amélioration durable des rendements agricoles du mil par
la promotion de l'agroécologie et l'adoption de mesures d'adaptation et
d'atténuation des effets du changement climatique (Initiatives climat,
2017). Il s'agissait dans le cadre de ce projet de démontrer que
l'agroécologie est capable d'augmenter durablement les rendements
agricoles et par ricochet de garantir la sécurité alimentaire
locale. Les chaines de valeurs sur lesquels agissait ce projet sont la
production avec l'adoption de BPA pour 100 producteurs cumulant un total de 100
ha et la transformation avec la formation de 200 femmes sur la
préparation de plat à base de mil pour renforcer la consommation
locale au niveau de la commune. Mais aussi sur un renforcement de
capacités des producteurs sur la culture sur billon permanent. Une
technique agroécologique appartenant au concept du sans labour, elle
consiste à aménager la parcelle cible en sillon, de
l'amandée au niveau de ces sillons et de semer sur les billons. Une
technique qui a porté ses fruits mais avec de lourds besoins en
matières organiques 1500 kg/ha qui n'étaient pas disponibles pour
tous (Faye, 2021). Ainsi les producteurs sont formés sur d'autres
techniques complémentaires comme la fabrication du compost. Ce dernier
est très répandu dans le milieu de l'agroécologie par son
efficience car ses composants sont puisés du milieu immédiat de
l'exploitation et sa maitrise plus ou moins facile. C'est l'alternative
préconisée pour la diminution de l'utilisation des fertilisants
chimiques un des principes de l'agroécologie. À travers ce
projet, les rendements du mil sont passés de 350 kg/ha à 1000
kg/ha en moyenne soit une variation relative de 185%. Ainsi l'enjeu
était de voir la stratégie à mettre en oeuvre.
En 2019, toujours dans la dynamique de transition une pratique
importée du Burkina Faso, a été vulgarisée pour la
mise à l'échelle de l'agroécologie à savoir : la
pratique de la Zaï. Une pratique agroécologique qui vient
intégrer le calendrier des opérations culturales (se
déroule entre le labour et la semi). En fait après le laboure de
la parcelle cible, il s'agit de creuser des poquets mais avant de semer, les
producteurs y déposent de la matière organique traitée.
Cette pratique participe à l'amélioration des
propriétés des sols, à la lutte contre le ruissellement et
l'évaporation de l'eau. Ainsi dans les champs teste de l'ISRA, les
rendements agricoles pour le mil sont de 1500 kg/ha contre 700 kg/ha pour les
parcelles témoins (Faye, 2021).
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
42
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
Chapitre 10. Analyse des effets de la transition
agroécologique sur les
conditions de vie des exploitations
familiales
La transition a été enclenchée depuis
2018 avec la mise en oeuvre du projet expérimental qui vulgarisait la
technique de culture sur billon permanent. Cependant, la mise en oeuvre de
cette technique dans les champs nécessitait une quantité
énorme de fumier dont ne dispose pas les exploitants. Ainsi, en 2019,
l'Enda_Pronat à travers son programme qui vise à «
Améliorer la résilience des moyens d'existence face aux
perturbations climatiques à travers une approche communautaire
», s'invite à la transition de NDIOB. Ce programme a
vulgarisé dans le cadre de son intervention la pratique du zaï.
Importé du Burkina Faso, la pratique du zaï consiste à une
fertilisation ciblée des poquets par du compost ou de l'engrais
organique bien décomposé (pendant 4 à 5 mois). Ainsi dans
ces poquets après y avoir déposé le fertilisant, les
exploitants attendent la première pluie pour semer. En effet, la
fertilisation ciblée augmente la capacité de rétention du
sol et n'a pas besoin d'une grande quantité de matières
organiques. Dans les lignes qui suivent nous allons analyser et
interpréter les résultats produits par cette transition
agroécologique sur l'agriculture familiale.
I. Système de culture
La figure 3 décrit les différentes techniques
culturales adoptées par les EAF dans le cadre de la transition. Ces
techniques agricoles (du semi aux activités post-récolte)
composent le calendrier cultural de l'agriculture familiale qui est en
transition agroécologique. Ainsi ces techniques peuvent être
regroupées en deux sous-groupes à savoir les techniques
vulgarisées par la municipalité et ses partenaires et les
techniques traditionnels des EAF.
Figure 3 : Pratiques agroécologiques
adoptées dans la commune
Source : Mémoire de fin d'étude,
2021
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
43
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
Les techniques vulgarisées sont le compostage, la
technique du trou de zaï, la couverture permanente du sol et la technique
de la régénération naturelle assistée (RNA). Les
premières pratiques vulgarisées dans le cadre du programme de
transition agroécologique sont la culture sur billon permanent et le
compostage. En 2020, elles sont respectivement pratiquées par 3% et 95%
des EAF en transition. Il s'agit d'un traitement de la matière organique
(fumier, débris végétal sec où sèche ...)
pendant 4 à 5 mois qui est ensuite rependue sur les sillons avant la
semi. Ainsi la matière organique se décompose et obtient un
rapport C/N qui participe au renforcement des propriétés
biologiques des agroécosystèmes cultivés. Par ailleurs, la
matière organique n'est pas à la disponibilité pour tout
le monde notamment en quantité suffisante pour fertiliser les champs.
Pour pallier ce problème, et avec la participation de
l'Enda Pronat, une autre technique a été vulgarisée pour
accompagner le compostage : c'est la technique du trou de zaï. Cette
technique est pratiquée par 86% des EAF. Elle consiste à creuser
des poquets et à y déposer une quantité à composter
(1 kg/poquet) avant la semi. Ainsi à la tombée des
premières pluies les semences sont enfuies et avec la hausse de la
capacité de rétention du sol, les plants se développent
mieux. Cette technique participe ainsi à la maitrise de l'eau et
à lutte contre les attaques des ravageurs des cultures et par ricochet
améliore les performances de l'agriculture familiale. En effet 85% des
producteurs qui l'ont expérimenté attestent avoir eu un bon
rendement soit de très bon rendement et seul 6% en eurent de mauvais
rendements. Les contre-performances de ces derniers s'expliquent par le retard
des intrants agricoles (semences et engrais bio) et le manque de maitrise et de
la machine et de la technique.
La dernière technique agroécologique
vulgarisée est la RNA qui vise la couverture permanente du sol afin de
limiter l'évaporation naturelle de l'eau et l'exposition du sol au
soleil qui est un facteur dégradant de la vie microbienne du sol. Elle
est pratiquée par 86% des exploitations et consiste à suivre et
encadrer les arbres qui poussent de façon naturelle dans les champs
(l'espèce la plus surveillée est le Kad qui favorise la
croissance foliaire des plantes.).
À côté des techniques vulgarisées,
les EAF mettent en oeuvre d'autres techniques agroécologiques
traditionnelles. D'abord le parcage, une technique qui consiste à
utiliser les champs en période de jachère comme zone de
pâturage. Il est pratiqué que par 41% des exploitations car pour
la mettre en oeuvre il faut d'abord disposer de bétail. Une technique
très prisée par les agro-pastoraux car elle facilite la
fertilisation organique. Ensuite la rotation, c'est le fait de cultiver
successivement différents types d'espèces et de
variétés sur un même agroécosystème. Elle est
« au coeur des systèmes biologiques, le choix des cultures et
leur ordre de succession sont la première étape de la
définition
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
44
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
d'un cas type » (TRUTEAU, 2014). Selon cette
définition, la rotation est indispensable à la transition
agroécologique d'un système de production végétale.
À NDIOB, elle est pratiquée par 92% des exploitations qui ont
expérimenté les pratiques vulgarisées. Mais c'est une
pratique que la presque totalité des agriculteurs
sénégalais maîtrisent si ce n'est l'ordre de succession des
spéculations. La rotation pratiquée à NDIOB est de type
culture céréalière (Mil, sorgho ou maïs) - culture
rentière (arachide) - Jachère (si possible). Ainsi la rotation
n'est pas une technique sur laquelle les exploitants ont été
formés mais, elle dépend que des différentes
spéculations qui se produisent sur place. Un autre technique
agroécologique utilisé à NDIOB et qui est traditionnel est
l'assolement. C'est une technique culturale très ancienne. En effet, il
s'agit de cultiver simultanément dans un même
agroécosystème des espèces ou des variétés
différentes de spéculation. Ainsi le niébé
(Phaseolus vulgaris) et le bissa (Hibiscus sabda riffa) sont associés
dans les agroécosystèmes avec la culture principale, le premier
à l'intérieur et le deuxième au rebord pour séparer
les différentes parcelles qui sont à l'intérieur de
l'agroécosystème cultivé.
En somme 13 techniques culturaux agroécologiques ont
été dénombré au sein des exploitations familiales
de la commune de NDIOB. L'adoption ou la perpétuation de ces techniques
renforce le niveau d'avancement de la transition dans la commune. À
travers les sensibilisations sur la perpétuation des BPA ancestrales et
les ateliers de renforcement de capacité sur la maitrise des nouvelles
techniques agroécologiques productives et respectueuses des principes de
la nature, la fertilité des sols a été retrouvé.
Avec l'adoption de ces itinéraires techniques de nouveaux calendriers
culturaux se dessinent avec des systèmes de production aussi divers que
productifs et dépendant des réalités de l'EAF.
Tableau 3 : Calendrier cultural du système de
production sans labour
Mois
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Parcage
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Compostage
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Zaï
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Semis-directe
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Sarclage 1
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Traitement phyto-bio
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Sarclo-binage
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|
Sarclage 2
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|
Récolte
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Restitution du couvert végétal
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|
|
|
|
|
Source : Mémoire de fin d'études,
2021
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
45
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
La mise en oeuvre du programme de transition
agroécologique a modifié le calendrier cultural des
bénéficiaires directes de cette action de développement.
Il en est découlé deux nouveaux types de calendriers où
s'insèrent ces techniques et pratiques agroécologiques
adoptées. Ainsi selon les techniques adoptées et les
systèmes de production, l'exploitation déroule les
opérations culturales habituelles de la spéculation
cultivée en y intégrant les BPA vulgarisées. Les
exploitations qui ont moins de 3ans dans la pratique agroécologique
n'ont pas encore adopté la semi directe et labourent leurs
agroécosystèmes en début de saison hivernale. Cependant,
les exploitations ayant plus d'expérience dans l'agroécologie
pratiquent la semi directe avec la restitution végétale des
dernières cultures. Cette pratique est très
bénéfique pour la hausse des rendements agricole car 45% des
exploitants qui l'ont adopté jugent les rendements obtenus excellents
particulièrement pour la culture du mil. Les tableaux 3 et 4 illustrent
les deux types de calendriers culturaux selon l'adoption ou non de la semi
directe. Mais avec l'adoption de la technique du zaï et le compostage, la
semi directe est faiblement pratiquée soit 24% des exploitations.
Tableau 4 : Calendrier cultural du système de
production avec labour
Mois
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Parcage
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
Compostage
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Labour superficiel
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Zaï-Amendement organique et/ou chimique
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|
|
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|
Semis en poquet
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Sarclage 1
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Traitement phyto-bio
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Sarclo-binage
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Récolte
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Source : Mémoire de fin d'études,
2021
II. Analyse des facteurs de production
Un système de production est un mode de combinaison
entre terre, force et moyens de travail à des fins de production
végétale ou animale, commun à un ensemble d'exploitations.
Il doit faire face à un enjeu majeur : la notion de durabilité du
système d'exploitation. L'agriculture considéré comme un
système, implique d'intégrer les dimensions biologiques,
physiques ainsi que les dimensions au niveau de l'exploitation
économique et sociale. On appelle facteur de production, les
éléments de ce système qui permettent d'exploiter la
terre, c'est-à-dire les équipements, l'eau ; les intrants le
bétail et la force physique etc.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
46
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
A. L'eau de production
L'agriculture pluviale est l'activité la plus
pratiqué au sein de la communauté des exploitants agricoles
familiaux. En effet, elle est pratiquée par tous les exploitations en
transition agroécologique. Les informations pluviométriques
disponibles dans la zone sont tirées des données du service
régional de la météorologie de FATICK en 2016 dans le
cadre de l'élaboration du PDC de NDIOB 2019-2023. Elles concernent la
décennie entre 2006 et 2015. La moyenne pluviométrique dans ces
10 années est de 680 mm qui ont plu en 33 jours. Le maximum et le
minimum pluviométriques sont respectivement égaux à 923 mm
et 337 mm et correspondent aux années 2012 et 2007. Ces volumes de
pluies peuvent être considérés comme acceptables dans la
mesure où la commune se situe sur des isohyètes comprises entre
600 et 800 mm (Mbow, 2017). En effet, la commune a enregistré 5
années de pluies excédentaires pour autant d'années
déficitaires. Mais dans les années déficitaires trois
à savoir 2013, 2014 et 2015 sont successives. Ainsi le volume des
précipitations est en chute libre depuis 2013 et la répartition
revête un caractère hétérogène.
Entre 2016 et 2O21, il a plu au total 2818,3mm dans la commune
de NDIOB soit 563,7 par an. L'année la plus pluvieuse fut celle de 2020
avec 745,7mm et celle la moins pluvieuse 2019 avec 379,9mm3. Ainsi
c'est six dernières années ont été marquées
par une instabilité de l'évolution de la pluviométrie qui
se présente en dents de scie. En effet trois des cinq données
pluviométriques disponibles sont inférieures à
l'isohyète de la zone qui est de 590mm. Toutefois à la suite du
lancement du programme de transition agroécologique en 2019, il y est
noté une nette amélioration de la pluviométrie qui entre
2019 et 2020 a augmenté de 367,6mm avant de baisser en 2021 de 198,7mm.
Par ailleurs, ces variations ne s'expliquent pas exclusivement par l'adoption
des modes agroécologique d'exploitation des ressources naturelles car en
2020, une pluviométrie normale à humide (ANACIM, 2020) a
été noté sur l'ensemble du territoire
sénégalais.
En dehors de l'eau pluviale, d'autres sources sont
utilisées dans le cadre de la production végétale dans la
commune telle que les puits (16%), les mini-forage (19%) et les branchements
individuels (5%). Ces sources d'eau sont utilisées dans les
activités maraîchères et sylvicoles qui sont
pratiquées par respectivement 24% et 16% des exploitations en
transition. La faible représentativité de ces activités
dans la commune s'explique par leurs coûts élevés
d'investissement qui est en moyenne de 225 000 FCFA. Cette somme est
jugée insatisfaisant par 67% des exploitants et concerne exclusivement
les coûts d'installation des infrastructures hydrauliques de production.
Elle est ainsi
3 Les données de 2018 ne sont pas
disponibles.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
47
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
accompagnée par d'autres charges d'investissement qui
compliquent plus le développement de ces activités de
résilience qui renforcent les capacités des exploitations
à satisfaire leurs besoins de consommation.
B. Le foncier
La terre est le facteur de production le plus important de
l'agriculture. Elle est généralement difficile d'accès
dans la commune du fait que l'évolution démographique communale
n'est pas accompagnée par une évolution spatiale. Ainsi, la
hausse du nombre de ménage a causé une forte pression
foncière au sein de la commune.
Figure 4 : Modes d'acquisition es terres
agricoles
Source : Mémoire de fin d'études,
2021
La pression foncière s'illustre bien par la figure 4
ci-dessus, il y est noté que ce facteurs fixe de production n'a pas
augmenté pour 70% des exploitations ces dernières années.
En effet, ces carrés appartenant à des concessions familiales
gardent le niveau de capital foncier de leur héritage paternel. Les
exploitations ayant obtenus de nouveaux hectares, l'ont obtenu par emprunt ou
don (22%) et seule 8% des exploitations ont eu des capacités
financières capables d'acheter de nouvelles terres.
La pauvreté des terres fut la principale contrainte de
la production végétale lors du diagnostic de 2018. Ainsi en plus
du manque, les terres étaient dégradées dans la commune de
NDIOB. Cette contrainte n'est pas spécifique à cette zone mais
elle est contemporaine. Ainsi c'est l'un des principales raisons de la
transition agroécologique des modes de production agricole. Par
ailleurs,
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
48
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
3ans après le lancement de ce programme, les
exploitants notent une nette amélioration de la productivité des
terres. Par exemple, dans les champs tests où la technique du zaï
mécanisé a été essayée soit 1 250
m2, les rendements moyens sont à l'ordre de 3 T/ha pour le
mil et 1,5 T/ha pour l'arachide. Ces résultats sont
considérablement supérieurs aux rendements que nous trouvons dans
les fiches techniques de ces deux principales cultures de la zone. Ainsi
l'expérimentation voire l'adoption des pratiques et techniques
agroécologiques ont eu des changements très positives sur la
productivité du facteur terre. L'analyse fait à dire d'acteurs de
ce facteur montre que sa productivité a augmenté à travers
la hausse de la fertilité des sols. Ceci s'explique par la combinaison
des rendements induisent par la mise en oeuvre des techniques
agroécologiques. En effet « cette amélioration des
propriétés des sols est due à la quantité de
matières sèches qui provient du compost utilisé et des
végétaux restitués et à la hausse de la
capacité de rétention d'eau des sols produit par la technique du
zaï » (Faye, 2021).
C. Le capital fixe
Le capital fixe des EAF est composé par l'ensemble des
investissements durable des producteurs. En effet, il s'agit des
matériels agricoles et des animaux de trait. Ces investissements n'ont
pas besoins d'être renouveler à chaque campagne agricole mais
nécessitent tout de même des charges annuelles d'entretien non
négligeables.
Le parc matériel des exploitations est principalement
composé de houe-Sines, de houes occidentales, de semoirs
super-eco4, de Souleveuse Arara et de charrettes équines en
sus des petits matériaux de travail manuel. Chaque année, les
exploitations supportent des charges pour l'entretien de ces matériels
qui s'incorporent aux coûts de production. Ces dépenses varient
entre 1 000 et 42 500 FCFA selon les exploitations et les types de
matériels détenus avec une moyenne de 16 000 FCFA/an/EAF. Les
niveaux élevés de ce coût de production s'expliquent par
l'état des matériels agricoles qui est jugé insatisfaisant
à très-insatisfaisant, pour le bon déroulement des
calendriers culturales, par 67% des exploitations.
Pour ce qui est des animaux de trait, les charges d'entretien
sont constituées par l'alimentation et la santé de ces derniers.
L'alimentation est une charge en nature car, elle provient des sous-produits
des cultures telles que l'arachide et le niébé. Par ailleurs, le
caractère commercial de ces sous-produits fait que les réserves
ne vont souvent pas jusqu'à la prochaine récolte. Mais avec la
pratique du parcage
4 Un matériel particulièrement en manque
dans la commune qui retard le déroulement des opérations
culturales et cause des contre-performances pour la culture de l'arachide.
(Abdoulaye MARICO, 2021)
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
et de la couverture permanent du sol, l'alimentation des
animaux de trait n'est plus une contrainte qui pèse sur les
exploitations. La transition agroécologique participe aussi à
l'amélioration de la santé de ces animaux par la diminution de
leurs temps de travail. En effet, en agroécologie une grande partie du
travail est soit mécanique soit manuel ce qui selon 32% des producteurs
participe à l'amélioration de la santé des animaux de
trait.
D. Le capital circulant
Le capital circulant est la charge annuelle variable par
campagne agricole et constitue ainsi le besoin en fonds de roulement des EAF.
Il est composé par les coûts des semences, de la fertilisation,
des traitements phytosanitaires et de la main d'oeuvre externe.
La mise en disposition des semences et des fertilisants est
une opération que l'Etat du Sénégal accompagne avec la
participation des coopératives agricoles. Au début de la saison
hivernale les services étatiques en collaboration avec le secteur
parapublique et privé, mettent à la disposition des producteurs
des semences et des fertilisants en fonction d'un certains nombres de
critères. Au sein des EAF, 70% des semences utilisés provient de
ces coopératives qui, avec les prix subventionnés, est plus
accessible à ces petits producteurs. Par contre, la quantité
disponible par EAF est très insuffisante faisant que les producteurs
font recours aux marchés et aux dons soit des partenaires soit de la
commune pour comble ce déficit. Mais les prix et la qualité de
ces intrants sont des contraintes majeures qui pèses sur les petits
producteurs familiaux. Les prix des semences au niveau des marchés et
des coopératives sont inaccessibles pour 88% des EAF. Par ailleurs,
l'efficacité des techniques agroécologiques est en grandes partie
dépendante de la qualité et d'une quantité suffisante de
ces intrants (Abdoulaye MARICO, 2021). L'impact négatif de cet
état de fait est fort heureusement pour les EAF minimisé par la
pratique de la fertilisation organique. Ainsi, l'utilisation du compost et de
la technique du trou de zaï sont des solutions agroécologiques face
à cette contrainte qui entrave l'efficacité des systèmes
de production agricole au Sénégal (Faye, 2021).
49
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
50
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
Figure 5 : Les types de fertilisants utilisés par
les EAF
Source : Mémoire de fin d'études,
2021
La figure 5 illustre les effets de la transition sur les
habitudes de fertilisation prisée par les exploitations. En effet,
l'engrais NPK et l'urée qui constituaient avec le fumier brut les
principaux fertilisants des EAF sont ainsi remplacés par le compost et
la matière organique traité. Ces deux derniers sont les
résultantes des différents ateliers de formation et des
activités de sensibilisation sur les effets néfastes des intrants
minéraux. L'adoption de ce mode de fertilisation participe à la
limitation des coûts de production des exploitations car la production du
compost et de la matière organique traité n'a pas besoins de
fonds de roulement. La seule charge supportée par les exploitations pour
ce faire est l'investissement pour la fabrication des fosses de compostage qui
tourne autour de 21 500 FCFA pour une durée de vie de 5ans soit une
charge annuelle de 4 300 FCFA/an. Cette baisse des coûts de production
liés à la fertilisation et au lutte phytosanitaire est une
résultante directe de la transition agroécologique par la mise en
pratique des techniques d'amendement organique et de lutte
intégrée des ravageurs.
Le facteur travail peut être analyser par deux approches
différentes selon la nature de la main d'oeuvre. Ainsi, les
exploitations utilisant exclusivement une main d'oeuvre interne (81%) ont comme
contrainte majeur la migration de la jeunesse par exode rural. Cette force de
travail constitue une opportunité importante pour la réussite de
l'agroécologie du fait du caractère manuel de certaines
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
51
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
opérations culturales agroécologiques.
L'intégration du sans labour dans les systèmes de production des
EAF a augmenté considérablement le besoin en main d'oeuvre de ces
petits producteurs familiaux. En effet, 42% des exploitations ont vue
après leur transition, leurs besoins en main d'oeuvre augmentés.
Ainsi l'implication de cette couche de la population locale est un enjeu de
taille dans la stratégie de mise en oeuvre du programme de transition
agroécologique dans la commune de NDIOB. Par ailleurs, 16% des EAF font
recours en plus de la main d'oeuvre interne à des «sourgha»
pour leurs travaux champêtres. Cette main d'oeuvre provient du sud du
pays et des communes voisines et apporte avec eux de nouvelles techniques
agricoles intégrant les habitudes des locaux notamment au niveau des
travaux post-récolte.
III. Analyse des performances agroécologiques
La combinaison des facteurs de production avec les techniques
agricoles a pour principal objectif de rendre performant l'agriculture. Ainsi
le but de la transition agroécologique des EAF, est de satisfaire les
besoins de consommation de ces dernières. C'est en quelque sorte une
stratégie de démocratisation de la production agricole et par
ricochet de l'alimentation descente. En effet, la satisfaction des besoins de
consommation
A. Productions vivrières et besoins alimentaires
L'alimentation est la fonction primaire des activités
agricoles. Elle est assurée par les cultures vivrières des EAF.
Pour la satisfaction de ce besoin incontournable dans le processus de
consolidation du bien-être des populations, la grande culture en saison
hivernale prédomine. Elle occupe toutes ces petits producteurs familiaux
et concerne principalement la culture du mil et de l'arachide dans la commune
de NDIOB. Ainsi les activités de formation et de renforcement de
capacité, dans le cadre de la transition agroécologique,
visées pour la plupart l'amélioration des performances de ces
cultures. L'adoption du « technique de zaï et l'utilisation du
compost a fait passer les productions vivrières du simple au double
permettant ainsi aux producteurs de satisfaire les besoins alimentaires des
membres de leurs exploitations. » (Faye, 2021). La pauvreté
des sols constaté lors du diagnostic de 2018 était à la
cause d'un faible niveau de production ne pouvant plus assurer une
souveraineté alimentaire aux EAF. A la suite des trois années de
mise en oeuvre du programme de transition seule 14% des
bénéficiaires directes ont obtenues des niveaux de production ne
satisfaisant pas leurs besoins annuels d'alimentation. Les principales
contraintes qui expliquent les contre-performances de ces exploitations sont le
retard des intrants ; le manque de maitrise de la machine de zaï et
l'abandon de la technique par certains producteurs du fait du retard et/ou de
la panne de la machine de zaï. Par ailleurs, 75% des exploitants de cette
communauté agroécologique ont obtenus avec ces
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
52
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
techniques novatrices des niveaux de production
supérieurs à leurs besoins annuels en alimentation assurant ainsi
la sécurité alimentaire des populations. De plus, pour la
valorisation de ce surplus de production, les EAF vont soit le commercialiser
à l'état brut soit le transformer d'abord avant de la mettre sur
le marché. Ces deux autres programmes de plan de développement
agricole viennent complémenter les efforts de production des EAF.
L'utilisation des fertilisants chimiques et des pesticides sont des pratiques
que les partisans de l'agroécologie veulent éradiquer. De fait la
surutilisation des engrais synthétiques et l'application de certains
pesticides affectent la qualité nutritionnelle des produits agricoles.
Ainsi la consommation de ces produits dérivés de l'agriculture
conventionnelle, qui ont un teneur élevé en nitrate et en acide,
cause des maladies telles que la méthémoglobinémie
(TRUTEAU, 2014). Comme alternative l'agroécologie prône des
pratiques permettant une fertilisation modérée par des
éléments de la nature et par des matières organiques non
synthétique. Ainsi la qualité des produits agricoles se voit
améliorer et par ricochet la santé du consommateur. Ainsi, en sus
de systèmes de production qui respectent les équilibres
écologiques et les principes écosystémiques,
l'agroécologie implique une transition au niveau des systèmes
alimentaires entièrement (Goïta & Frison, 2020).
B. Revenus agricoles et besoins non-alimentaires
L'objectif des systèmes de production agricole est de
fournir une production végétale et/ou animale destinée
à l'alimentation des membres de l'exploitation en question. Mais
au-delà de cette production, l'utilisation de cette dernière est
l'enjeu majeur des activités agricoles. Elle est répartie entre
l'autoconsommation, la réserve de semence et la commercialisation afin
d'obtenir des revenus agricoles. Ces derniers sont des avoirs monétaires
destinés à satisfaire les besoins de consommation non-alimentaire
des exploitations.
La qualité de la production agroécologique est
telle que le poids des produits est supérieur à ceux obtenus avec
les systèmes conventionnels de production. Ainsi, les producteurs ayant
suivi les itinéraires techniques agroécologiques, ont en sus des
rendements élevés, des revenus agricoles supérieurs
à ceux de l'agriculture qu'ils pratiquaient. Par ailleurs, cette
qualité des produits de l'agroécologie, qui sont biologiques,
offre d'autres opportunités économiques aux exploitants. En effet
ces produits sont plus conservables et plus apte à la transformation
agroalimentaire ce qui peut offrir à l'agriculture
sénégalaise plus de compétitivité dans les
marchés régionaux et internationaux. En somme,
l'amélioration des rendements agricoles et la baisse des coûts de
production entraînent des répercussions positives sur les revenus
des exploitants. La durabilité des systèmes de production
agroécologiques est la source de ces performances économiques. La
hausse des revenus agricoles des
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
EAF se manifeste au niveau de l'habitat et le cadre de vie de
ces exploitations. En effet, il est noté que seules 15% des
exploitations en transition sont restées dans l'habitat traditionnel et
que les 85% restant logent dans des habitats modernes (23%) et semi-modernes
(62%). En plus cette tendance à la modernité des types d'habitat,
76% de ces exploitations sont en possession de toilettes modernes en dure.
Cependant les pratiques agroécologiques nécessitent plus
d'implication de l'homme et de sa force de travail. Ainsi la
disponibilité de main d'oeuvre qualifié et en quantité est
une condition nécessaire pour l'efficacité du système de
production agroécologique. La complexité et l'intégration
de ces pratiques obligent aux exploitants d'avoir un haut niveau de ressources
humaines. La maitrise des pratiques, de la biodiversité animale et
végétale et leurs interactions mais aussi des aménagements
hydro-agricoles sont des conditions à remplir par les exploitants pour
réussir dans l'agroécologie.
53
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
54
Conclusion
Ce travail de rédaction de mémoire nous a fait
comprendre que l'agroécologie est plus qu'un système de
production respectueuses de l'environnement et de préservations des
ressources productives. Cependant c'est une doctrine sociale, une autre mode
d'exploitation qui existe de façon anxieuse dans les pensées de
certains décideurs et acteur de développement. Bien que, ayant
des enjeux agronomiques, économiques, sociales, écologiques et
environnementaux, elle vise plus une répartition harmonisée des
ressources de la Terre. La définition de ce système de production
ne trouve pas consensus au niveau de la littérature scientifique mais
l'existence de ses effets positifs est palpable sur le terrain. Son
développement et son appropriation au niveau des communautés
rurales agricoles est surtout contraint par la non prise en compte des savoir
traditionnelle. En effet les exploitants agricoles familiaux retrouvent des
techniques traditionnelles, héritées de leurs ascendants, dans le
professorat agroécologique auquel ils sont formés.
Trois (9) des treize (13) techniques agroécologiques
existantes dans la commune de NDIOB sont en fait des pratiques que les
exploitants ont hérité de leurs grands-parents. L'utilisation des
matières organiques, la rotation et l'assolement des cultures sont ainsi
des techniques agroécologiques traditionnelles dans la commune.
Cependant, la maîtrise de ces techniques et de ceux vulgarisés par
les partenaires est la principale contrainte de la transition dans la commune.
Aussi la disposition de matières organiques en quantité
suffisante est le principal facteur bloquant de l'adoption de
l'agroécologie en grande culture. Ainsi à travers l'analyse et
l'interprétation des données primaires collectées, nous
sommes en mesure de confirmer l'hypothèse que l'adoption des techniques
agroécologiques préserve les agroécosystèmes
cultivés par la régénération de la fertilité
des sols et de la biodiversité animale et végétale des
agroécosystèmes (Diop, 2020). Par les niveaux de production, les
rendements agricoles et la qualité nutritionnelle des produit bio, la
santé des consommateurs est aussi améliorée et les besoins
alimentaires satisfaits. En revanche, il existe des contraintes qui
pèsent sur les EAF telles que : le mauvais état des
matériels agricoles, les semences non-qualitatives et qui sont
tardivement disponible par rapport au déroulement de l'hivernage, le
manque de maitrise des techniques agroécologique, l'inexistence de
différenciation des produits agroécologiques et ceux
conventionnels au niveau des prix entres autres (Abdoulaye MARICO, 2021). Ces
contraintes font que les revenus agricoles n'arrivent pas à satisfaire
les besoins non-alimentaires des EAF. Ainsi l'hypothèse des rendements
économique de la transition est infirmée. En somme, les
rendements environnementaux et sociales de la transition se confirment par la
préservation des agroécosystèmes et l'amélioration
de la sécurité alimentaire et nutritionnelle produit
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
55
par l'adoption du système de production
agroécologique. Par ailleurs les rendements économiques sont
à revoir dans une perspective où l'accompagnement et la suivie
nécessaire aux EAF seront au rendez-vous.
L'orientation politique de l'agriculture qui favorise la
transformation de l'agriculture en une entreprise, est aussi une contrainte
majeure qui freine le développement de l'agroécologie. Ainsi pour
« déverrouiller le potentiel de transition en Afrique de l'ouest
» (Goïta & Frison, 2020) et au Sénégal en
particulier, il est nécessaire de changer les scénarios des
politiques agricoles. « Nous avons besoin de repenser le rural dans cette
nouvelle perspective, de mieux comprendre les ressorts de son évolution
et surtout d'identifier sur quelles bases peuvent se construire, pour ces
espaces de vie, de nouveaux projets qui allient ambitions économiques,
sociales et territoriales. Des choix qui seront faits en réponse aux
problématiques d'aujourd'hui dépendra l'équilibre de notre
société, qui peut évoluer vers une société
ouverte et valorisant toutes ses potentialités ou, au contraire, vers
une société centrée sur certains espaces densifiés,
au risque de créer des zones d'exclusion géographique, voire
sociétale. Les campagnes sont et seront, en partie ce que nous avons et
aurons, collectivement pensé au préalable. Elles sont, et seront,
aussi ce que les acteurs multiples de ces grands espaces ont su, et sauront,
imaginer comme possibles futurs : des zones riches en ressources - autour de
l'agriculture et de l'économie verte » (Jeanneaux &
Perrier-Cornet.). En effet, il s'agira de former les générations
futures qui doivent hériter de ce sous-secteur stratégique de
développement avec les principes et valeurs qui accompagne
l'agroécologie. Par ailleurs, l'approche communautaire optée par
l'Enda_Pronat dans la commune de NDIOB, est une approche prometteuse du fait
que les populations locales détiennent une conscience collective qui est
une grande opportunité pour la réussite de la transition.
Par ailleurs, il serait intéressant d'étudier le
budget nécessaire à cette transition que doivent supporter les
Etats locales. De plus les stratégies pour l'amorcement et l'encadrement
de ce système d'exploitation restent à étudier et à
planifier pour augmenter l'échelle d'intervention. L'acte III de la
décentralisation procure aux collectivités territoriales des
positions stratégiques dans la marche vers la souveraineté
alimentaire, économique et politique. Ainsi l'implication des acteurs de
ces échelles de gouvernance est un enjeu majeur pour l'efficacité
des programmes visant la redynamisation de l'agriculture familiale à
travers une transition agroécologique. L'obtention des gains de
l'agroécologie et l'atteinte de ses perspectives dépend d'un
travail multipartite impliquant Public, Privé, Société
civile, OCB, Techniciens, une approche de planification participative et un
mode de gouvernance inclusive. Dans une perspective d'approfondir cette
étude, l'effet de la transition sur le
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
niveau de la gouvernance locale et sur la dynamique
organisationnelle communautaires sont des problématiques
intéressantes. Le renouvellement des modes d'exploitation des ressources
naturelles qui accompagne les systèmes agroécologiques induit par
hypothèse une accentuation du niveau de la gouvernance locale. Alors
que, cette dernière est un des défis actuels qui entraves
l'harmonisation du développement territorial et la participation
responsable des communautés locales mais aussi la démocratisation
de l'exploitation des ressources collectives.
56
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
57
Recommandations
Recommandation générale :
Accroissement quantitative et qualitative de la production
végétale de l'agriculture familiale à NDIOB
|
Contraintes
|
|
Action de recommandation
|
But de l'action
|
Zone d'intervention
|
|
Recommandation spécifique I :
Renforcement de la productivité de l'agriculture familiale
|
Diminution des terres arables
|
|
Former les producteurs sur les systèmes de production
intensive
|
Obtention d'un niveau satisfaisant de production avec un
minimum de terre
|
Dans les quatre (4) zones de la commune
|
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de
NDIOB
58
59
Etroitesse de l'échelle d'application des
techniques agroécologiques (1250 m2/EAF)
|
Doter les producteurs d'intrant en fonction des surfaces
réservé pour les techniques agroécologiques
|
Augmentation des surfaces cultivées avec les
techniques agroécologiques
|
Commune
|
Difficultés d'accès à l'eau de
production avec une nappe profond (60 m)
|
Mettre en place des cours d'eau artificiel et
des mini-forages alimenté avec le paléocène
|
Hausse de la quantité de l'eau de production
|
Zone de THIEW, zone de FARAR et zone de DAROU SALAM
|
Salinisation modeste mais progressive des eaux des
puits
|
Mettre en oeuvre des projets de lutte contre la salinisation
des nappes (digues anti-sels)
|
Prévention du phénomène de la
salinisation des terres
|
Zone de THIEW et zone de NDIOB
|
Vétusté du matériel agricole (80% des
EAF trouvent l'état de leurs matériels insatisfaisants)
|
Former des jeunes de la commune sur les métiers de la
menuiserie métallique modernes et orientés vers la confection de
matériel agricole (mise en place d'un CFP sur les métiers de
l'agriculture)
|
Renouvellement du parc matériel des EAF à
NDIOB
|
Commune
|
Faiblesse de la qualité des semences (contenus des
sacs non homogène)
|
Mettre en place des périmètres de production
de semences locales
|
Diminution de la dépendance de la commune en
semence agricole
|
Commune
|
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de
NDIOB
RECCOMANDATIONS
|
Persistance de l'utilisation des produits chimiques (41%
EAF l'utilisent)
|
Sensibiliser les producteurs par la mise en place de
panneaux lumineux avec des illustrations des effets négatifs des
produits chimique
|
Renforcement de la sensibilité des
populations face à la lutte contre l'utilisation des
produits chimiques et éclairage publique des villages
|
Commune
|
Quantité de matières organiques insuffisantes pour
une mise en oeuvre optimale des techniques
agroécologiques
|
1. Utiliser les matières organiques autres que le fumier
pour le compostage
2. Mettre en place des cadres d'échanges entre les
exploitations agricoles et celles pastoraux
|
Favorisation de l'utilisation de fertilisant naturel
et organique
|
Commune
|
Recommandation spécifique II :
Consolidation des initiatives en faveur de la transition agroécologique
à NDIOB
|
Faible taux d'adoption des techniques agroécologiques
vulgarisées soit 16,4% des exploitations agricoles de la
commune
|
Encourager les volontaires des phases expérimentales
en les dotant à temps d'intrants agricoles pour les campagnes
à venir
|
Suscitation de l'intérêt des producteurs sur
l'adoption des techniques agroécologiques
|
Commune
|
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de
NDIOB
RECCOMANDATIONS
|
Faible niveau de maitrise des techniques vulgarisé
|
Mettre en place des fermes-écoles pour la formation
des jeunes
|
Augmenter l'implication des jeunes dans le processus de la
transition agroécologique dans la commune
|
Commune
|
Manque de diversité variétale des
espèces cultivées
|
Introduire plus de variétés adaptées aux
conditions pédoclimatiques dans les systèmes de culture des
EAF
|
Renforcement de la sécurité nutritionnelle
des populations
|
Commune
|
60
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de
NDIOB
ix
Bibliographie
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transition agroécologique devenu inéluctable" Pourquoi ? Comment
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Annexes :
Annexe 1 : Atelier de lancement de l'étude avec
l'équipe municipal NDIOB, le 26/10/2021
Photo 1
xii
Photo 2
xiii
Annexe 2 : Données climatologiques Figure 6 :
Pluviométrie 2006-2015
Sources : Mémoire de fin d'étude, 2021 ;
Endat_Pronat, 2021 Figure 7 : Pluviométrie 2016-2021
Sources : Mémoire de fin d'étude, 2021 ;
Endat_Pronat, 2021
xiv
Figure 8 : Evolution de la température
Source : Mémoire de fin d'étude, 2021 ;
Enda_Pronat, 2021
xv
Annexe 3 : Echantillonnage
Tableau 5 : La représentativité des
unités enquêtés par rapport au degré
d'analyse
Population à l'étude (Exploitation
agricole familiale en transition agroécologique)
|
296
|
Univers de l'étude (Exploitation
agricole familiale)
|
1800
|
Unités d'analyse
|
Unité primaire (Zones)
|
Proportion enquêtée au niveau de la
commune
|
Unité secondaire (Quartiers)
|
Proportion enquêtée au niveau de la zone
|
Unité tertiaire (EAF)
|
Proportion enquêtée au niveau du quartier
|
NDIOB
|
25%
|
Bocco mboytollé
(1/6)
|
17%
|
E1/4 et E2/4
|
50%
|
THIEW
|
25%
|
Ndiourbel sine (1/4)
|
25%
|
E1/30, E2/30 et E3/30
|
10%
|
FARARE
|
25%
|
Farare (1/4)
|
25%
|
E1/20 et E2/20
|
10%
|
DAROU SALAM
|
25%
|
Ndothie
(1/4)
|
25%
|
E1/18, E2/18, E3/18 et E4/18
|
22%
|
Proportio n totale
|
100%
|
Proportion moyenne
|
23%
|
Proportion moyenne
|
23%
|
Source : Mémoire de fin d'étude,
2021
Annexe 5 : Diagnostique participative de l'agriculture communale
Tableau 6 : Analyse SWOT de l'agriculture pluviale
|
Forces
|
|
Faiblesses
|
|
Opportunités
|
|
Menaces
|
?
|
Occupe 95% de la
|
?
|
Forte dépendance
|
|
|
|
|
?
|
population
Bonne répartition du système de
|
|
à la pluviométrie qui est erratique (trois
années
|
?
|
Dynamique organisationnelle de l'appareil
|
?
|
Effets des changements climatiques
|
xvi
·
|
culture (51% de culture rentière et 49% de culture
vivrière)
Sols adéquat au système de culture (55% de sol
Dior- Deck)
|
·
·
|
consécutives déficitaires : 2013, 2014 et 2015)
Système de production extensif
Baisse des rendements
|
·
|
gouvernemental local
Engagement de l'appareil gouvernemental local à travers
l'objectif de « augmenter la
|
·
·
|
Orientation politique du Ministère de l'Agriculture et de
l'Equipement Rural
Faiblesse du financement de la
|
·
·
|
Disposition de 15 magasins de stockage Utilisation de l'engrais
organique (66% des exploitants)
|
·
|
agricoles Vétusté du matériel agricole
(rudimentaire = 51%, semi- moderne = 47,75% et moderne = 0,25%)
|
·
·
|
productivité de l'agriculture »
Présence de partenaires au développement (Endat Pronat, ISFAR
...)
Mise en place des
|
|
décentralisation
|
|
|
·
|
Retard et quantités/qualités insuffisantes des
dotations en intrants agricoles
|
|
Comités Villageoises Paritaires
|
|
|
|
|
·
|
Existence de conflits agro-pastoraux
|
|
|
|
|
Source : Mémoire de fin d'étude,
2021
Tableau 7 : Analyse SWOT de l'activité
horticole
|
Forces
|
|
Faiblesses
|
|
Opportunités
|
|
Menaces
|
|
|
|
|
·
|
Appui
|
·
|
Dégradation des
|
·
|
Existence de 6 périmètres
|
·
|
Difficultés d'accès aux terres
|
·
|
institutionnel Existence de
|
|
ressources végétales
|
|
maraîchères
|
·
|
Divagation des animaux
|
|
projets pour une transition
|
·
|
Exploitation abusive des
|
xvii
·
·
|
Présence de la vallée morte du Sine
Diversité culturale (Piment, Aubergine, Chou pommé,
Tomate,
|
·
·
·
|
3 périmètres maraîchers non exploités
Dégradation progressive des terres
Pratiques
|
·
|
agroécologique des maraîchers Promotion de l'auto-
entreprenariat à travers l'aménagement de
|
ressources végétales
· Salinisation des terres et de la nappe
· Ensablement progressive de la
|
|
Hibiscus, Oignon)
|
|
culturales
|
|
2 périmètres
|
vallée
|
·
|
Présence d'une
|
|
inappropriées
|
|
maraîchers et la
|
|
|
nappe phréatique d'eau douce
|
·
|
Vulnérabilité des conditions
|
|
dotation en
équipement : unité
|
|
·
|
Jeunesse comme
|
|
climatiques
|
|
de transformation
|
|
|
main d'oeuvre
|
·
|
Absences de
|
|
(destinée à la
|
|
·
|
Existence de cours
|
|
reboisement
|
|
gente féminine)
|
|
|
d'eau temporaire
|
|
communautaire
|
·
|
Présence de
|
|
|
(3 à 4 mois après l'hivernage)
|
·
|
Insuffisance des comités de gestion
|
|
partenaires au développement
|
|
·
|
Existence de marchés
|
|
des ressources naturelles
|
·
|
Valorisation de l'exploitation des
|
|
|
permanents
|
·
|
Absence de
|
|
produits forestiers
|
|
·
|
Pratique de
|
|
convention locale
|
|
(non ligneux)
|
|
|
l'arboriculture dans la vallée (espèces =
|
|
sur la gestion des ressources naturelles
|
·
|
Favorisation des échanges
commerciaux à
|
|
|
Anacardium Occidental (darkassé), Mangifera Indica
(manguier), Eucalyptus
|
·
|
Faible connaissance des techniques arboricoles
|
·
|
travers la construction de latrine et de 20 cantines au niveau
des marchés Qualité des sols
|
|
|
(Khottibitèle)
|
|
|
|
(existence de
|
|
|
|
|
|
|
Deck, de Deck-
|
|
xviii
|
|
|
Dior et de Bas-fonds)
|
|
|
|
?
|
Construction de puits maraîchers
|
|
Source : Mémoire de fin d'étude, 2021 ;
(Commune de NDIOB, 2018)
xix
Tableau 8 : Programme agricole de la commune de
NDIOB
|
Axe stratégique 1 : Création de
richesse et croissance économique
|
|
|
ACTIONS
|
LOCALISATION
|
COUTS ESTIMATIFS
|
ANNEES
|
ACTEURS ET PARTENAIRES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
OS 1: Augmenter la productivité Agricole
|
Faciliter l'accès aux intrants de qualité
et adaptés à temps
|
Commune
|
20 000 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Mairie, Etat, ANCAR, DRDR, autres partenaires
|
Acheter 4 bascules pour la vente des produits
|
Commune
|
3 200 000
|
x
|
x
|
|
|
|
Former les acteurs sur les bonnes pratiques agricoles
|
Commune
|
6 000 000
|
x
|
|
x
|
|
x
|
xx
Identifier les occupants de la vallée
|
Commune
|
1 500 000
|
x
|
|
|
|
|
|
Renforcer les capacités des acteurs du
maraîchage
|
Commune
|
5 000 000
|
x
|
|
x
|
|
x
|
Former les acteurs sur les techniques du compostage
|
Commune
|
5 000 000
|
x
|
|
x
|
|
x
|
Construire des fosses de compost
|
Commune
|
20 000 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Diversifier les types de culture
|
Commune
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Faciliter l'accès aux matériels
agricoles (semoirs et houx)
|
Commune
|
25 000 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Sensibiliser les acteurs sur l'appropriation
et l'utilisation des
|
Commune
|
2 000 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
xxi
informations météorologiques (VAD, Radio,
etc.)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vulgariser l'utilisation des bio- digesteurs (engrais
organique)
|
Commune
|
30 000 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Renforcer la coopérative (écoulement
de l'arachide)
|
Commune
|
1 250 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Construire 04 digues de retenue d'eau
|
Vallée
|
400 000 000
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Construire 01 digue anti-sel
|
Vallée
|
100 000 000
|
|
x
|
|
|
|
Renforcer les maraîchers en équipements
|
Vallée
|
5 000 000
|
x
|
|
|
|
|
Acheter 01 batteuse à mil
|
Vallée
|
2 000 000
|
x
|
|
|
|
|
xxii
Doter des unités de transformation des produits
agricoles aux OP
|
Commune
|
45 000 000
|
x
|
|
x
|
|
x
|
|
Renforcer les points de collecte et d'achat des
produits (arachide)
|
Commune
|
1 000 000
|
x
|
|
|
|
|
Mettre en place une unité de
fabrication d'huile
|
Darou Salam
|
60 000 000
|
|
|
x
|
|
|
Mettre en place un programme de multiplication
de semences
|
Commune
|
35 000 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Construire des puits maraîchers
|
Commune
|
10 000 000
|
x
|
x
|
x
|
|
|
Sous-total 1
|
776 950 000
|
OS 5: Valoriser l'exploitation des produits forestiers (non
ligneux)
|
xxiii
Faire des activités de reboisement
|
Commune
|
20 000 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Mairie, Etat, IREF, Corps de la paix (USA), autres partenaires
|
Mettre en place une convention locale pour rationaliser
la gestion des ressources
|
Commune
|
1 000 000
|
x
|
|
|
|
|
Augmenter les bois villageois
|
Commune
|
15 000 000
|
x
|
|
x
|
|
x
|
Encourager la pratique de la RNA
|
Commune
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Mettre en place une pépinière communale
|
Commune
|
5 000 000
|
x
|
|
|
|
|
Valoriser les produits non ligneux (unités
de transformation du Bouy)
|
Commune
|
10 000 000
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Encourager la pratique de l'arboriculture
|
Commune
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
xxiv
Mettre en place des comités de veille pour
éradiquer les coupes abusives de
bois
|
chaque village
|
4
|
500
|
000
|
x
|
|
|
|
|
|
Sous-total 5
|
|
|
55 500 000
|
Source : (Commune de NDIOB, 2018)
xxv
Les outils de collectes de données
Enquête de degrés I niveau
village
2021 - UCADESE.4
ffrimoire de f `nr d''trrde, 5'.?. DLI GNE
Ideng:Molten durëpendant
1. Nom et Prénom (s) du
répondant
3. Statut loos le village
q 1. Chef do village 2. Cheffere locale
q 3. Leader polihque 4. Leader dmfluence
q 5. Simple résident 6.
i3siteurs
q 7. Autres
Yana poa'v_ Cacho' p:u;worn
cases.
3. Si 'Mitres weelsez :
C ara du village
4. Nom delaZoile
No trs du village?
q 2. SolDeck-dior
q 4. Sol salé lacéithque
6. Type de sol :'
D 1. So' Ded
q 3. Sol Dior
q 5. SoI de bas-fond Yam paw m_ rockerp:er:iesrs
cases.
7. Quel est le Sol Dominant au Hile au du terroir
dlhgeais
m 1. Soi Deck 0 2 Sol Deck -char
S. Quelles saint les activités Wu& ices dams
levillage?
q 1. Agriculture pluviale 2.
Maraïchage
q 3. Arboriculture 4. levage
q 5. Commerce 6. Artisanat Wnaspeutir
cocherphesialas rasas.
9. Quelle actilité (basilic duns le lillage
?
m 1. Agriculture pluviale 0 2. Maraichage
m 3.Arboricalture C? 4.Davere
m 5. Commerce 0 6. Artisanat
1nfrastrucntres sorioéccnomigues
10. Structures sathl es ?
q 1. Po tte de sauté 2. Case de sante 3.
Autres Foa: pouvez. cache,p:asioeos Cases.
H. Si 'Autres', pricisez :
12. Structures étlhccathes ?
q 1. Préscolaire 2. Fcoleprromse
q 3. Cal 4. Lycée
q 5. Lb IP 6. Ecole arabe
q 7. Ecole FA S_ Daaras coraniques
q 9. Ecole catholiques 10. Autres Yaou poaiv=
concar prasw casrs.
13. Si '.Aui es', g ·érisez
14. Fq ipements hydrauliques "
q 1.1§anchements eidividuellet
q 2. Btanchenrents sociaux
q 3_ Barnes fontaines
q 4. Forages
q 5. Puits counnnautaires
q . Axttrs
VDU 1J04111M COANY rasas.
15. Infrastructures écano[rives ?
q 1. Boutiques 2. Quinqualleries
q 3_ Marchés hehdomadarres 4_ Marchés
permanents
q 5. Moulin 6. Antes Voirs pourws cooluir
plezionr. rte.
16. Si 'Antres',précisez :
17. Quels t}pes deuergie sont ilisées dans le
Aline ?
q 1_ Bectrique 2_ Solaae 3. Autres
Fouspoaeve3. map? casas.
Itansition agroeco1ogique a !'échelle vil
ge
13,huiancés ti cogite nee
11, Tbeine de la s ens ibilis adon ?
25. Tge crIXE 7
27. Noire de par icipant Iu reb istment
moimantaire
19 Actions menèes en faveur de la transition
depiis 2019 "
0 1. Municipalité 0 _'.
Partenaires au développen nt FbI pta1f r ottyrA:41 z
oz.
20 Tape (factious ?
0 1. Dotation de ressourtes matërielles etiou
fmaucikes
0 2. Atelier deformation
0 3. Sensibilisation
0 4. Mis e eu place d'B
0 S. Activites de reboisei>aent
cxiuninautaiùe
0 6. kites
poa ti rechr plusims tax r3 in
maximum).
21. Si 'Attires ', Ficisez
22. Tape f F I11t cln materiels n
Diagnostique du ur agticole au second de t I
L'elevage n'esi pct prte en cove or h .rn.
k °)W 1paS les Obj ec s de recherche.
Nain}xtt de c Ere es traasitioa
agroecolcgique
2 .Quelles seat Ies priucipales contraintes deces
soas-secteurso
29. Quelles solda c sez-;ous pOlu les 1e3ëeç
"
Enqueles de degrés 2 : niveau système
de production
2021 - UCARIESEA
Mémoire de fin d'étude : S.F. DIAGNE
Inde u ti.fi c a doll du répondant
1, ZONEDGVE.LAC
m 1. Zone de Farare
m 3. Zone de Threw
m 2. Zone de Ndiob
m 4. Zone de baron Salam
7. Ethnies
m 1. Serére O ? Wolof
m 3_ Hal ,lar O 4_ Lebou
D 5_ Autre (à précise-r}
Caraeteiistiques ducaiié
10. ?await] Sins traction
m 1. Prima re
m 3_ Moyen general
m 5. Secondaire~y~
· BAC+
m 9_ Ecole coranique
m 2. (FEE O 4-. BFE14
m 6. BAC
D 5. Alphabetisation
S. Shard da réponnt
m 1. Chef( ).demënage 0 2. Mari Marie O 3.
Fils.FiLe
m 4. Autre a préciser
6. Si 'Autre S wiciaer'. précisez :
2.1d nt frcatioade l'esploitadon
3.:Coin dut répondant
4. Genre
m 1. Feniuin O 2. Masculin
8. Autres
ar Dilation a42srporailaraff qua si Eerie =
Nene#4 p7'icir
9- Age
m 1. -18aas 0 2 18-24 0 125-34 O 4.3549
m 5. 50-64 O 6. +6.5ens
11. T.s.pe.s Tha31tat
m 1. Moderne 0 2. Seni mndeme 0 3. Traditionnel
ditiomnel
1 _2. Fan de i}aas s on
q 1. Bran4.-henients individuels 2 Ali
q 3. Branchennenta sociaux 4_ Bait
q 5. Autres
Was _poems. canker plrr ieurs
caws.
13_ Si 'Aaires', précisez :
13.Asea-''vus des toilettes ?
m 1. OUT O 2. NON O 3_ AUTRES 20. _i z-lvus des ranaur
dél.acuation dean us
m 1. CAI O /NON O 3. AUTRE
21. Antres a préciser
22.. Quelles son#les tapes deuergie utilisé dans
notre car- ré ?
q ï. Fiectrique 2. Solaire
q 3_ (iszbutane D 4_ Bois morts
D 5. Charbon 6. Autres (a
préciser} Ya spoive cnchcrpiasiwrrcases_
1â, Autres il preciser
16. Avez-vous des fasses septiques ?
m 1. OLi O 2. SION O 3_
MITRES
17. Autres a recis er
18- ' e -vaus des lieux de &Oils d{x'dore
m 1. OUI O 2. NON 0 3_ AUTRES
/9_-Antres âgéciser
/3 Si 'Antres ( prë0ser)', prëeiser
24. Eclair age
D
2. lamps cohues
4. lamp pétrole
6. Autres (a préciser}
1.lania électriques
q 3. Lanrp 3 s pile D
q 5. Bougie Promspvuvws
cooterp2asicirn cases_
25. Si 'Alarm {à prëclg err, pr1eiia
ez
26. Mr en de déplacement
2. Cbaielte
4.17610
C 1. Voiture
q 3. Moto
m 5. Autres âpre.ciser) Finispvuws
cochcrplusicurs casa.
27. Si 'Antres (s préciser)',
précisez ·
Conuaissauce générale sur
l'agroècol°gie
8. Quelles sont les système de culte de Autre
ergifitatian ?
q 1. Agriculture pluviale D 2. Maraichage
q 3. Agroforesterie 4. Flevrage
q 5. Aviculture 6_ Pisciculture Pa ms po n t
cocker p lrsroaa n cases.
29. Savez-vous ce l'en entend par pratiques
erpétologiques ?
m 1. OUT O 2. NON
30. Comment partez-ions nous espliquer l'agi
oé.colagiie ?
q 1. Agricuhttre i fertilisatian organique
q 2. Agriculnue â haute rendement
q 3. Agricukttre difficile i n ttre en
oeuvre
q 4. Agriculture gut restaure les rois
q 5. Agriculture sans engrais chmuque
q 6. Agriculture qui améliore la santé des
consonanteuts
[ ·bras potredu
codrvrpluséearracasas.
31. Est-ce que sous mettez en oeuvre les Franques agrak
illogiques clans tus parcelles ?
0 1. OU 0 2NON
32. Pourquri les appliquez-mus dans los champs
?
q L Accésskiie et rains chie
q 2. Améliorer la productivité
q 1 Cbnsa des services de ragrieulttue et/ou des
ONG
q d_ Facile â mettre en oeuvre
Fous pouvez. cocher plasiaseps
cam.
La préservation des
agroécosystémes
33- Comment appr& iez -.mus le rendement
de nitre demure
production ?
m 1. Tres bon 0 2. Assez-bon 0 3.
Bon
m 4 Mauvais. 0 5. Tri mauvais
34. Comment évolue ce rendement par rapport ii
nies derniers c{rle de producdan 7
m 1. Tres inférieur p 2. Inférieur 0 3.
Egai
m 4. Supérieur 0 5. Très
supérieur
36. Sulissiez'vas îles attaques des ennen s des
cuiturea ? û 1. OUI 4 2_ NON
37. Camrnenr sant ces attaques depuis que sous usez
adopté les pratiques azroécalagigtres ?
C 1_ Moins O 2. Egal 0 3. Plus
35. Quelle analyse faites-ornas de votre sol depuis que
tous ;nez adopté l'agroécologie ?
Adoption des techniques agi ·oecologique
s
42.
38. Combien de champs mez-wu:
Si 'Antre â préciser', précisez
:
43.
39. Gordien de champs de I a cras s
e
Dans quel type de champs lea svrz-vans empli
riiueuré
q L Champs de brouss e D 2. Champs de case
40. Gardien de champs de case MEZ-1011.5 "
Fauns polnau coclherpkrsrvur casas.
44. Quel système de culture pratiquez -sous
"
q
41.Appliquez-Aunts l'un de ces pratiques
agricoles
q 1. Rotation
q 2. Assolement
q 3. Couverture permanente du sol (E NIA)
q 4. Fertilisation organique (coaupostage)
q 5. Permscul ure
q 6. Zai
q 7. Parquage
q 8. Fertilisation chimique
Pbus,0.02rfir rockerplrsiean cases.
L Cultures vik->iéses 2. Cuinue de
rente
Yolepousa: cociherpFusieoer casas.
4 . Quelles socles spiculaii.ffirs que vous cultiva
?
q L MII. D 2. ARACHIDE 3. NTEBE.
q d. BISSAP 5. MAIS 6. SORCM3O
q 7. PASTEQUE,
Vo2L1 paieurz coche plaisions
casas.
445. Quelles sont les speculatioas cric
sous cult ez
q 1. ALTBEROEIOE 2. OIG N
q 3. TOMATE 4. GOMBO
q 5. NAVET 6.K1vI IEDETERRE
q 7. CARROT S. SALADE
q 9. CHOL
Yana,nozn cacrrarplrurcars caris.
La gcraiorr mks!' r or a 5ysarlEip = Sfarai
rtiager
47. Comment jugez-sous sotie ni au de tnai tris e des
pratiques
noics 2
m 1. Mauvais 0 2. Passable 0 3.
1,.loyen
m 4_ Bon 0 5. Excellent
Le facteur te /iv
413.Aiez-sajtrs des terres a Notre
possession?
m 1. OUI O 2. NON
49. Quel ea t le mode (Tartllisitian ?
q
1.1-Ter. itaaze 2. Achar 3_
Location
q 4. Emprunt 5. Don
Pons prams. cothcpi .m
c.
La grerstion n c:, Partinente qRr si
TarPoss = 97U7"
50. A c omLien s'élésent lee cones de
loc atioa de ws terre 2
Iogaurtion n'ca paranoia garsiSfodlerl
='Tocoaion"
Le facteur eau
S1.Prosenance de l'eau dé production
D 1. vial 2. Fuit L_J 3.
Branchement individuel 0 4. Cours d'eau
q 5. Bassin artdfciel 6_ Mini forage Ya A! paas
cocFrarFlre:icentsars casas.
52.A comlien s Ins rails
iE appratisiowiement en eau (Ida)
La grerstioa nes7peramenta area FrakEaa = writ" au P
t sEaa = 'FiYerRchrRoeverireditrderrf" as PrasEare = Bassin arlificrc:" au Pr
sEa& = '3rfrnrArage"
s-1. Alan wns uH amëna esnent
hvdro-agricole
m 1. Lrigué r:i 2. Gautte
à goutte C"I 3. Billon et s Mon O
4_ Aspersion 1:..1 5. NON Paaspouvae cnckrrplasiwef
casas.
55. Comment aPlreciez sous les costs de cet
aménageOent?
m 1. Tris satisfai"ante O 2. Assez
satisfaisante
m 3_ Satis fais ante O 4_Tnsatisfaisante
m 5. Trio insatisfaisante
.t.agaeztiox RlssaperzrnsnN gassi_bnoni yd
71021P
53. Comment appreciez sotrs les -coins
trapworisionnement en eau ?
m 1. Tris saüs fais ante 0 2. Assez
satistuante
m 3. Satisfaisante 0 4. Insatisfaisante
m 5.Trësinsatisfaisante
La arerstioa te apertian re qua cf.
PnȐQa = 'Yait" au PtosEaa = '8revnchereanr indn-*furl" aa ProsEare
= 'on arrlekf" oc PrmEoc = '3itnr Drage"
C:apital fixe : Mateiiels agticoles
59. Comment fait sous pour ins trmaax ehampitre
?
· 1_ Emprunt 2. Location
Yaerspaurrs cocher phrsirur casas.
la gcr e an rr fsapen:manta or si Sfaidgrr =
'err
60. Cost fait sous pour Nos trasaaa ehampitre
?
La grirazapre aaparainanarmaw. Maagri=
N
56. .hez sons a wire possessiou des materiels agricales
?
m 1. DLTI O 2. NON
57.A corulien srelïne les charges annuels dentreiien
de ces materiels [Fcfal ?
La grersrion nFaprriinanm grer ilfategri
='Utr
Si. Comment appréciez sous 1' eta de ces
nairériels
m l.Tris satis ais ante Q 2. Assezsatis
faisante
m 3. Satisfaisante 0 4. Insatisfaisante
m 5. Tris ins a t is fais ante
laquestionni- arKncnregem,
atlgri=99E7"
Capital f xtt : iiiin iux tie trait
61. Disposez Naas âanimaua de trait ".
m 1.0LT1 0 2. NON
64. Comment faillions pour los trauma champitre
?
62.A comlien s'ëline les charges annuels dentretien
de ces inir ur de crait(Fcfaj
La question a k ·stpwrmeente que si Disp
lainr = 'WON
La quesl:an n k:t2ertincrrhe que si Dig 2-112673
= gQU7"
63. Comment appréciez sons las ante de ces
animaux. ck. trait avec l'adoption des pratiques nroicologi nes ?
O 1. Très satisfaisante O 2.Assezsatis fais
ante
m 3. Satisfaisante 0 4. Insatisfaisante
m 5. Très in s a t is faisante
Main d'oetri-ré
65. Dispos ez-wus de taaiiu d oeuTre pour les t alaus.
champitre ?
m 1. OUI 0 2. NON
66. Quelle e.s t la nature de ce main d oeutire ? 1 .1
1. Interne : : 2- Externe
Yana paume (achar p:naroara caris.
La quesYSSM n'an pcetincnre ana 3 inFam
=
67. Comurbertt apriciez- nus le cant de ce main d'
oeutre ?
m 1. Très satis fais ante O 2. Assez satis fais
ante
m 3. Satisfaisante 0 4. Insatisfaisante
m 5. Tris in s a t is faisante
La question nil perfincnta que sr iaz4iai =
Tzterne"
6 R. Comment app'eciez- us 11-.tre bes oin en
main d oeuire ater les pratiques a roécologiques ?
C0 1. Tris in rieur O 2. Iufirietu- 0 3.
Egal
m 4- Supérieur O 5. Très
supérieur
69. Comment fait 1.tus pour les trauamt champêtre
?
I a gare: ion n'en' peraina.K a que si MaiM Trvr =
"NON"
S inence5
0. Dispasez-sous de sernences de qualite ? (..) l out U
2. NON
71.1lsspasez-sous de qu.autité sutisante en
semences ?
m 1. OUI O 2. NON
72. Comment obtenez-tons ,Los semeuses
?
q 1. Achat au niveau de la
coopérative
D 2. Donde partenaire
D 3. Achat au niveau des marchés
D 4. Donde sa mairie
D 5.Reservedom.stique
f{on:poamu rocher pfnaiounsaxos.
73. Comment apriciez-ugss le c ont â
apratisiannement ?
(] 1. Tris satisfaisante O 1 Assez
satisfaisante
m 3- Salis Lais ante O 4.hisatisfaisante
m 5- Trës insatisfaisante
La queslian perainenta qua si Corarnentabti o-ssus
vas soaeatcas
= "Achat am Yi' h.11432.1 de dor
roopirvirve"
Fe trilisadon du -3t l
7-I. Quel stipe de fertilisant utilisez-tous
q 1. C i qu&Svnthitique R 2. Natice Organique
brut
q 3. Compost
q 4. iMi a tiere Organique traité Fous poanv:
corker p212sreun canes.
75. Awa-mus reçu une quelconque formation pour le
caitement de fertilisants "
m 1. OUI C] 2. NON
La question n'en' pertinente qua ci £
rifïar<Parm i Js =Arisante Satisjkisanaa ; Ir_aai
isaaic"
7 6. Comment agiriez-nom l'utilisation de ces fertllis
ants organique ?
· 1- Tris satisfaisante O 2- Assez
satisfaisante
m 3. Satisfaisante O 4-]insatisfaisante
· 5- Tris insatisfaisante
La gueedon operainon c que si Z.. i1FertPcrosi "L ez
àaei i n c ;
Sarivilrisarate; lnsa isunav'
xxxii
Guide di entretien sur 1a pia nif!calion de la
transition a roEco1og giie
021- U S:LI
Destines au di s membres e l'equrpa municipal
[Identification do. riven
l.Neu espa ·énom(s)
La transition agroecologigue
3. C arupréheasiaa de la a ans Loon
7srOEécologique
4. Le pOEurquai 4 la traa ·.itton
...es catÉg .iier d'acretus a ":Int parricips 7 La
trin5iUc n
5. Les ac tars Lateran tlleurs rifle:
.e â actions entrepaie4 pow. la
munition.
2. P ·'i e o:cap
i. Action: r par ta rommuae e['car: i1
d'icapiantiom
L dans réalfs'espnrles pirtisnaires et !cars
sitr,
d'implandoE
budget de 1a munition
sitiont
. Financement arec fond pi: epre
14. i]aiarauieel er.erDi
temporel
] 1. Date de la pre 1:11i. re artiva ids ab! la
tramition
12.Aitioa<d'raal t ea 2.11P
Ac
1~.Ac Lion derautée ea 2021
J. Us aciears trterIes et lears rats
xxxiv
Table des matières
Dédicaces i
Remerciements ii
Sommaire iii
SIGLES & ACRONYMES v
Tables des illustrations vii
Résumé viii
Introduction générale 1
Partie I. Cadre de référence 4
Chapitre 1. Problématique à l'étude 5
Chapitre 2. Pertinence de l'étude 8
Chapitre 3. Revue de la littérature 10
Chapitre 4. Cadre conceptuel 12
Chapitre 5. Cadre opératoire 15
I. Questions de recherche 15
II. Objectifs de recherche 15
III. Hypothèses de recherche 16
Partie II. Méthodologie de recherche 19
Chapitre 6. Cadre méthodologique et univers de
l'étude 20
I. Méthodologie 20
II. Cadre de la recherche 21
III. Population à l'étude 28
Chapitre 7. Stratégie, limites et difficultés de
l'étude 30
I. Recherche exploratoire 30
II. Recherche documentaire 31
III. Etude de cas dans la commune de NDIOB 31
IV. Collecte et traitement des données 32
V.
xxxv
Limites de l'étude 33
VI. Difficultés rencontrées sur le terrain 33
Partie III. Analyse descriptive des rendements de la transition
agroécologique sur les
performances de l'agriculture familiale 34
Chapitre 8. Présentation de la situation de la production
végétale en 2017 35
I. L'agriculture familiale 35
II. Les sous-secteurs maraîchers et arboricole
36 Chapitre 9. Analyse de la planification de la transition
agroécologique (2018-2021) à
NDIOB 37
I. Une transition agroécologique des modes
d'exploitation, de production et de
consommation 37
II. Une approche multi-acteur et des initiatives en synergie
37
III. Une transition modeste mais progressive 40 Chapitre
10. Analyse des effets de la transition agroécologique sur les
conditions de vie
des exploitations familiales 42
I. Système de culture 42
II. Analyse des facteurs de production 45
III. Analyse des performances agroécologiques 51
Conclusion 54
Recommandations 57
Bibliographie ix
Annexes : xii
Table des matières xxxiv
|