WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L’incidence des variabilités temporelles des pluies sur la production céréalière de 1980 à  2010 selon les données de la station agro-météorologique de l’INERA/ Saria.


par Jacques KONKOBO
Université de Koudougou (Burkina Faso) - Maitrise 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.1.1.2La dynamique de l'occupation des terres 

Pour quelque raison que ce soit, le défrichement est évidemment le principal agent initiateur de l'érosion des sols. La déforestation pratiquée depuis la sédentarisation de l'homme et les débuts de l'agriculture est la cause essentielle de la destruction des surfaces cultivables.Cette situation est à rapprocher d'un contexte général de pression démographique sur le sol. La commune rurale de Kouka appartient à un espace plus large de colonisation agricole au Burkina Faso qui est un mouvement de populations paysannes à la recherche de terres plus favorisées sur le plan écologique que celles de leur région d'origine. Dans le département de Kouka, entre 1952 et 1993, la densité de la population est passée de 12 à 43,5 hbts/km2 ; le fort accroissement démographique est surtout dû à un important courant migratoire. La dynamique migratoire a été favorisée par un système foncier très souple permettant l'installation des étrangers (PARE L. et TALLET B., 1999). Cette densité dépasse de nos jours 100 hbts/km². En trois ou quatre décennies, les équilibres naturels et démographiques ont été bouleversés. La transformation rapide des paysages témoigne du changement radical de situation démographique. L'évolution des formes d'occupation des sols de la communerurale de Kouka est appréhendéeen trois dates différentes : 1998, 2007, 2018, correspondant à des images satellitaires traitées.L'objectif est de cerner la dynamique dudit terroir dans le temps et dans l'espace car cela permet de mieux évaluer les variations spatiotemporelles du couvert végétal, des champs, des zones nues et des affleurements rocheux.

Une présentation des cartes d'occupation du sol de 1998, 2007 et 2018 est faite, ensuite les résultats des statistiques sont fournis et enfin les variations spatiales des classes d'occupation du sol de 1998, 2007 et 2018 et leur impact sur la production céréalière sont analysés.

La carte n°6 est un ensemble de trois planches présentant les cartes d'occupation des sols dans la commune rurale de Kouka en 1998, 2007 et 2018. Il met en évidence sept unités d'occupation des sols. Le regroupement des cartes permet de mieux percevoir la dynamique des sols au cours de l'intervalle de temps considéré.

Carte n°6: cartes de l'occupation des terres en 1998, 2007 et 2018

ü Etat de l'occupation des terres en 1998

En 1998, la savane arborée est prépondérante et se présente dans l'ensemble de la commune. Mais cette savane est parsemée par des champs, des zones nues, des affleurements rocheux, de la savane arbustive surtout dans la partie centrale et nord de la commune (carte n°6). On peut dire qu'en 1998 la commune de Kouka était bien couverte par une végétation assez dense car plus de la moitié du territoire était occupée par des plantes. En effet, la savane arborée occupe 52,19 % de la commune. Elle est suivie par la savane arbustive (22,04%) puis les champs (18,80%). Le reste de la commune est couvert par des affleurements rocheux (3,36%), des zones nues (1,90%), des formations ripicoles (1.16%) et des habitats (0,55%). Les affleurements rocheux sont un ensemble de roche non séparée du sous-sol, étant mis à nu par un ensemble de facteur sans être masqué par des formations superficielles. En d'autre terme, un affleurement rocheux est une zone où la roche du sous-sol est visible. Ici, c'est particulièrement la cuirasse ferrugineuse qui est surtout mise en exergue à cause de l'ampleur de l'érosion hydrique.

ü Etats de l'occupation des terres en 2007

En 2007, les savanes arborées et arbustivesforment désormais un espace quasi continu. On constate une régénération du couvert végétal dû à une amélioration du climat à partir des années 2000 et à une action collective de la population pour la protection de l'environnement (action des agents des eaux et forêt en partenariat avec la population). C'était une politique locale qui a consisté à délimité une zone de pâturage à l'ouest de la commune. Les champs constituent des unités éparses dans les formations végétales. Mais de façon générale, on constate une régression de la savane arbustive et une progression de la savane arborée et des champssur toute l'étendue de la commune. Au nord-est de la commune, la savane arbustive a été grignotée significativement par les champs tandis qu'à l'ouest, la savane arbustive a laissé la place à la savane arborée au cours des 9 années (raisons, ci-dessus expliquées). En effet, la savane arborée reste toujours dominante. Elle occupe désormais 67,15% de la superficie totale de la commune, donc elle a connu une progression. Les autres unités qui ont connu une progression sont : les champs (20,44%), l'habitat (0,72%) et les zones nues (1,94%). Quant aux unités qui ont connu une régression sont : la savane arbustive (6,79%), les affleurements rocheux (2,61%) et les formations ripicoles (0,32%). Les formations ripicoles sont une bande de végétation située le long des cours d'eau. C'est particulièrement des vergers composés essentiellement de manguiers, des bananerais, des citronniers et des orangers.

ü Etat de l'occupation des terres en 2018

En ce qui concerne l'état de l'occupation du sol en 2018, la carte montre une physionomie très différente par rapport en 1998 et 2007. Il y a une très forte dégradation de la végétation et une forte apparition des zones nues et des affleurements rocheux. Ce qui montre donc une forte dégradation des sols. L'analyse des résultats des statistiques permet de mieux cerner la dynamique régressive du couvert végétal et de la dégradation des sols.En effet, les statistiques indiquent toujours la prédominance de la savane arborée qui occupe plus de la moitié de la superficie communale, soit 51,64%. Mais cette proportion est en baisse comparativement en 2007. Les champs et la savane arbustive ont connu aussi une régression. Par contre, les zones nues et les affleurements rocheux ont connu une forte progression entre 2007 et 2018. De 1,94% à 18,75% pour les zones nues et de 2,61% à 6,75% pour les affleurements rocheux. Les zones nues sont des espaces à couverture végétale faible voire nulle. C'est particulièrement les sols encroutés, les sols dégradés laissés en jachère. Les états de surface aux différentes dates sont représentés dans le tableau n°6.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius