ABSTRACT
Improving the living environment sets and living conditions of
Cameroonian populations is a major concern dedicated to Decentralized
Territorial Communities. This development already must be based on the total
involvement of all the actors in the life of the Council, in the production of
local public policies. Also, focused on collective ownership of citizen
participation mechanisms, this participatory development remains one of the
relevant challenges of local public policies in Cameroon. Also to the effect of
questioning the determinants of the relative participation of citizens in
development projects initiated at the Council level, we proposed to analyse the
communication mechanisms related to them. The above led us to a reflection on
the theme "Community Communication and Citizen Participation: Study
Applied to the Tokombéré City Council". Achieving
this goal for us was to ask the question: What elements of the
communication system of the Tokombéré City Council are
explanatory of the relative level of citizen participation of the
populations? In order to answer this question, we have opted for
an empirico-deductive approach. Thus, on the basis of the elements used after
an overview as well as a diagnostic analysis, we highlighted the results. It is
important to note, however, that for data collection, we used documentary
research, direct observation and interviews to collect our data. The analysis
and interpretation of these data was done through the analysis of the contents.
The outcome of the interpretation of our data allowed us to identify a set of
elements of the communication system in Tokombéré, likely to
inhibit citizen participation. The above has allowed us to make a number of
suggestions, aimed at making the communication system of the
Tokombéré City Council more efficient for greater citizen
participation. All of these suggestions were accompanied by a professional
project on building the capacity of communal actors in local participatory
communication.
INTRODUCTION GENERALE
I- CONTEXTE ET
JUSTIFICATION
I.1- Contexte de
l'étude
Au lendemain des indépendances dans les années
1960, le tout jeune Etat du Cameroun n'a jamais cessé de se
préoccuper des problèmes de développement de son
territoire. En effet, en raison de la dynamique de construction de l'Etat et de
lutte contre le maquis, les autorités dirigeantes de l'époque,
pensaient, planifiaient et réalisaient le développement pour le
territoire entier. Le contexte socio-politique et économique, favorable
à une omniprésence de l'Etat, leur donnait raison, compte tenu
des perspectives économiques radieuses qui se profilaient à
l'horizon, ainsi que des différentes menaces qui planaient de part et
d'autres sur le projet de construction nationale. Eu égard à tout
cela, la population n'était que passive vis-à-vis de la
participation citoyenne. Pire, elle n'était citoyenne que du fait de la
nationalité et obtenait entière satisfaction de ses besoins du
fait de l'initiative de l'Etat, véritable vache à lait.
Cependant, dès la décennie 1970, l'on a
assisté au Cameroun comme sur la scène mondiale, à un
amenuisement de la « toute-puissance » de l'Etat,
marqué par l' « apparition » de nouveaux
acteurs qui lui ont rapidement contesté « le monopole de la
violence légitime ». En effet, l'Etat du Camerounais,
fortement adossé sur les produits de base, va connaitre un fort
infléchissement de sa marge et manoeuvre et va devoir opter pour un
désengagement d'un ensemble de secteurs de la vie publique, si ce n'est
une reconsidération des orientations en matière de
développement et d'aménagement du territoire. Ce qui
précède va ainsi accroitre de manière subite, la marge
d'intervention du citoyen dans une sphère qui jadis était
réservée au seul Etat central.
Cette reconfiguration du jeu d'acteur en termes de gestion de
la chose publique, va se renforcer avec l'avènement du multipartisme
à l'orée des années 1990. Ce dernier va procéder
à une densification de concept de citoyen avec notamment l'option
participative, traduite la possibilité pour ce dernier de choisir et de
contrôler ses mandataires à la gestion de la chose publique, ainsi
que de décider des diverses orientations relatives à la
« coproduction du mieux-être collectif ». Tout ce
qui précède va amener l'Etat à opter pour la politique de
décentralisation.
Dans le cadre de cette politique et afin de mieux lutter
contre la pauvreté, l'Etat au bénéfice de la Constitution
du 18 janvier 1996, va confier aux collectivités territoriales, la
mission d'accompagner les communautés vers le développement local
et l'amélioration de leur cadre et conditions de vie. Ce souci
d'effectivité et d'efficacité du processus de
décentralisation qui est unanimement reconnu comme un instrument de
bonne gouvernance, de développement local et, donc de lutte contre la
pauvreté, s'est traduit par une densification du cadre juridique. C'est
ainsi qu'en 2004, trois (03) nouvelles lois (lois N°2004 /17 portant
orientation de la décentralisation ; N°2004/18 fixant les
règles applicables aux communes et N°2004/19 fixant les
règles applicables aux régions) sont promulguées. Ces
dernières qui sont complétées en 2010 par une série
des décrets qui transfèrent certaines compétences aux
Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), vont
repréciser en les affinant, les dispositions textuelles qui encadrent
d'ordinaire le processus de décentralisation.
L'effet recherché ici, est l'amélioration des
conditions de vie à la base, avec pour perspective, un effet domino qui
atteindra le sommet. Cette amélioration, qui est une suite graduelle
d'actions à mener, se présente sous forme de projets de
développement, pensés et adoptés par les citoyens locaux,
et portés par différentes structures locales de
développement. Elle s'adosse surtout sur l'engagement des populations
des localités ou encore, leur participation réelle et active dans
la démarche qui mène au développement. Ce nouveau
paradigme donne une nouvelle orientation à la définition du
concept participation citoyenne qui, depuis les indépendances, semble
n'avoir pas réellement évolué dans la conscience
collective, et pose donc des interrogations sur la participation citoyenne qui
est attendue pour la réussite des projets de développement local.
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