ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'AGRONOMIE ET DE
FORESTERIE
*********************
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Geospatial Technology Group Congo SARL
|
Société
d'Exploitation Forestière Yuang Dong
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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI
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DEPARTEMENT DES SCIENCES DE DEVELOPPEMENT RURAL
*********************
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION
Pour l'obtention du diplôme
D'Ingénieur de Développement
Rural
Présenté et soutenu publiquement par :
MPAMBORI LIFOU Vigny Béranger
En présence de jury suivant :
Ø Président : Professeur Henri BANGA-MBOKO
Ø Membres : Professeur Henri BOUKOULOU (rapporteur)
Docteur Pierre MBETE (examinateur) Docteur Clément OKO (examinateur)
Directeur de mémoire : Codirecteur de mémoire :
Henri BOUKOULOU Gilles MIALOUNDAMA
Agro-sociologue
Professeur à l'Université Marien N'gouabi
Assistant à l'Université Marien N'gouabi
Brazzaville, Juillet 2015
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page i
DEDICACE
Je dédie ce mémoire : A la
mémoire de
Mon regretté père, Georges MPAMBORI
;
Pour avoir montré le chemin de l'école et le
goût de la persévérance dans les études à vos
fils. Paix à ton âme à tout jamais.
Que ce travail soit l'un des meilleurs hommages que je puisse
vous rendre.
A ma mère, Sophie Justine BIZONZI
Pour avoir guidé mes premiers pas dans la vie et pour
ce que je la dois naturellement comme amour, éducation et
réussite. Sois comblée ma chère maman.
A ma grand-mère, à l'époux à
mère, à mes tantes et oncles, à mes neveux, à mes
nièces, à mes cousins et cousines :
Sita Victorine ; Ali NDOH
; Dinah ; Seth ; Gildas ;
Pulchérie ; Marie-Jeanne ;
Grace ; Kevin ; Sidonie ;
Annette ; Blanche ; Christiane
; Rosalie ; Gomez ;
Jordéline ; Ismaël ; Allégras ; Mignon ;
Mavick ; David ; Evrad ; Belvanie ; Dior ; Emile.
Pour tout ce que vous avez fait pour ma réussite. Ce
travail réalisé dans les
conditions sociales difficiles n'aurait pas abouti sans votre
soutient.
A mes frères bien aimés
Gloire Bévy MPAMBORI ;
Prince Florentin NDOH ;
Arnaïck Brunech Curtelin DIAZINGA ;
Bardech Ludivine DIAZINGA.
Que l'amour qui nous unit soit fort et infini.
A mes ami(e)s et chéri(e)s
Neel ; Bechoux ; Nestor ;
Krishna ; Claidine ; Danette
; Olgel ; Falonne ; Sarah
; Prince ; Ferley ; Durand
; Danicha ; Berlyce ; Emilie
; Jessy ; Jothelvy ; Rose.
A tous les miens, en guise de reconnaissance Aux
générations futures
Que ce travail vous serve d'exemple.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page ii
REMERCIEMENTS
Ce mémoire de fine formation en cycle
d'Ingénieur de Développement Rural, dont les travaux se sont
réalisés dans l'UFA Jua-Ikié, est le résultat de
plusieurs efforts.
N'eussent été les moyens financiers,
logistiques et humains de la Geospatial Technology Group Congo (GTGC) et de la
société forestière Yuang Dong (SEFYD), cette étude
n'aurait pas eu lieu. A ce titre, nous les remercions non seulement pour avoir
financé cette étude, mais aussi pour nous avoir admis dans leurs
locaux afin de réaliser cette étude.
Nos remerciements s'adressent vivement à l'endroit du
Professeur Henri BOUKOULOU et du Docteur Gilles MIALOUNDAMA qui se sont
portés garant respectivement de la direction et la co-direction de ce
mémoire pour leur dévouement et leur disponibilité dans
l'encadrement scientifique de ce travail. Qu'ils trouvent ici l'expression de
ma profonde reconnaissance.
Nous tenons de tout coeur à remercier à tout le
personnel enseignant et non enseignant de l'ENSAF pour toute la formation
d'Ingénieur de Développement Rural qu'il m'a offerte et leur
soutien, en particulier au : Professeur Parisse AKOUANGO, Professeur Joseph
GOMA-TCHIMBAKALA, Professeur Michel MVOULA TSIERI, Professeur OPOYE-ITOUA,
Docteur Averti Suspens IFO, Docteur Felix NGONOUO, Docteur Pierre MBETE,
Docteur Paul MOPOUNDZA, Docteur Josiane ENZONGA, madame Pauline KAMBA, etc.
Nous remercions cordialement le Docteur Félix
KOUBOUANA pour son accompagnement sur le terrain, ses orientations, ses
nombreux conseils et tout autre soutien multiforme.
En vue de la collecte des données
socio-économiques dans les différents villages, il a
été nécessaire pour nous de travailler en connivence avec
un certain nombre de personnes en l'occurrence :
- Jean Paul EYEBE, Coordonnateur de la cellule
d'aménagement de SEFYD ;
- Ludovic PEA, agent de la cellule d'aménagement de SEFYD
;
- Grégoire BEGOTO, cartographe de la cellule
d'aménagement de SEFYD ;
- Emmanuel OKANDZE, homologue à la cellule
d'aménagement de SEFYD ;
- Wilfrid MATONA Wilfrid, chef du personnel de SEFYD ;
- Dario ASSEH, président du comité du village Elogo
1 ;
- Alphonse BEZO, membre du conseil des sages du village Elogo 1
;
- Bienvenu ESSIENGBASS, directeur du CETA du village Elogo 2
;
- Daniel MEWOULO, président du comité du village
Elogo 2 ;
- Maurice POULOUOB, président du conseil des sages du
village du village Elogo 2 ;
- Bienvenu MEGNOUMETELE, président du comité du
village de Cabosse ;
- Simon NANGUIRA, président du conseil des sages du
village de cabosse ;
- Emmanuel, agent de GTGC. Trouver ici l'expression de notre
profonde
reconnaissance.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page iii
Dans les villages éloignés de notre quotidien,
n'eut été l'assistance permanente de monsieur Ange Edouard YONGO
BEZOCK, agent de GTGC, nous n'aurions pas pu avoir les informations
concrètes. Nous le remercions pour son assistance dans la
réalisation de ce travail.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
la population des villages Cabosse, Elogo 1 et Elogo 2 pour leur participation
à ce travail au moyen de leur accueil et de leur collaboration dans la
collecte des données.
Mes meilleurs souvenirs s'adressent à mes
collègues de la promotion pour leur collaboration et leur amitié
pendant toutes ses années académiques de formation passées
à l'ENSAF, j'ai cité : BAMBA Kelly, BAMBI Frelcia, KANGOULOU
Jean, KONZO Prudencia, LEBOUTOU Chancel, LOUMOUA Fardy, MADZOU Gilles,
MAHOUCKOUD Fortunée, MAKAYA Hélischa, MAKITA Arnaud, MAVOUNGOU
Diane, MAYANGUI Destin, MBOUSSA Ediane, MOUKANI Brice, MONGO Helma, MOUNKONDZI
Nourde, MPOUKI Nestoroi, NGAOUILA Stenic, NGOHOUANI Gracia, PEPAH Dorvela,
TAMBIKA Paterne, WOUNIMOUANA Jaures et tous les autres.
Nous témoignons de notre gratitude à l'endroit
de tous nos frères de la Seven Corporation/JET-7 for life, notamment :
BAKOULA Delphe, MANTHE Dorian, MAPEMBI Arel, MAVOUNGOU Jessi, MPAMBOU Dulcine
et NGONDZO Tristan pour leur amour infini et leur soutien psychologique,
physique, financier et de tout autre forme d'ailleurs. Qu'ils trouvent ici
l'expression ma profonde considération.
Enfin, nous remercions vivement les membres du jury qui ont
bien accepté d'examiner et d'évaluer ce travail, composé
de :
Ø Président : Professeur Henri BANGA-MBOKO
Ø Membres : Professeur Henri BOUKOULOU (rapporteur)
Docteur Pierre MBETE (examinateur) Docteur Clément OKO (examinateur)
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page iv
TABLES DE MATIERES :
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES FIGURES VI
LISTE DES TABLEAUX VII
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES IX
INTRODUCTION 1
1. Problématique 1
2. Objectifs de l'étude 3
2.1. Objectif général 3
2.2. Objectifs spécifiques 4
3. Méthodologie 4
3.1. Analyse bibliographique 4
3.2. Enquêtes de terrain 5
3.3. Outils et matériel utilisés 5
PREMIERE PARTIE : CONNAISSANCE DU MILIEU
D'ETUDE
CHAPITRE 1 : ENVIRONNEMENT NATUREL DE LA ZONE D'ETUDE. 6
1.1. Situation géographique de la zone d'étude
6
1.2. Caractéristiques naturelles de l'UFA
Jua-Ikié 9
1.2.1. Relief 9
1.2.2. Réseau hydrographique 9
1.2.3. Données climatiques 11
1.2.4. Données géologiques et
pédologiques 12
1.2.5. Formations végétales 14
1.2.6. Ressources fauniques 15
CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIO-
CULTURELLES
DE LA ZONE D'ETUDE 17
2.1. Données démographiques de la zone
d'étude 17
2.1.1. Dynamique des populations 17
2.1.2. Données démographiques 17
2.1.3. Profil des ménages enquêtés 20
2.1.4. Structuration des unités domestiques 20
2.1.5. Caractéristiques des chefs de ménages
selon l'âge et le sexe 21
2.1.6. Niveau d'instruction au sein des unités
domestiques 21
2.2. Cadre de vie des populations 23
2.2.1. Type d'habitat 23
2.2.2. L'accès à l'énergie domestique
24
2.2.3. Les problèmes d'accès à l'eau
potable 24
2.2.4. Les marchés 25
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page v
2.2.5. Les voies de communication 26
2.2.6. Les structures de santé 26
2.2.7. Le système éducatif 28
2.2.8. Les pratiques alimentaires 29
2.3. Les structures sociales dominantes en milieu paysan 31
2.3.1. Le système de parenté chez les Djems et les
Bakouélés 31
2.3.1.1. Le clan chez les Djems et les Bakouélés
31
2.3.1.2. Le lignage chez les Djems et les Bakouélés
32
2.3.1.3. L'unité de résidence chez les Djems et les
Bakouélés 34
2.3.2. Les croyances dominantes 34
CHAPITRE 3 : ECONOMIE FAMILIALE 38
3.1. Caractérisation des systèmes de production
38
3.1.1. Les activités pratiquées dans les villages
enquêtées 38
3.1.2. Les activités économiques dominantes 39
3.1.2.1. Les activités agricoles et exploitations
agricoles familiales 40
3.1.2.2. Les activités d'élevage 45
3.1.2.3. Les activités de chasse 47
3.1.2.4. Les activités de pêche 50
3.1.2.5. La cueillette 51
3.1.2.6. L'orpaillage 54
3.2. L'organisation du travail agricole en milieu paysan
55 CHAPITRE 4 : EVALUATION DES REVENUS DES MENAGES ENQUETES ET LEUR
AFFECTATION 57
4.1. Revenus monétaires au sein des unités
domestiques 57
4.2. Affectation des revenus monétaires au sein des UD
60
TROISIEME PARTIE : VOLET SOCIAL DE L'AMENAGEMENT FORESTIER
DURABLE: SEFYD ET SES ENGAGEMENTS
CHAPITRE 5 : ENGAGEMENTS ET INTERVENTIONS DE LA SOCIETE
D'EXPLOITATION FORESTIERE YUAN DONG (SEFYD) EN MATIERE D'AMENAGEMENT ET DE
DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE L'UFA JUA-IKIE 63
5.1. Processus d'installation de SEFYD/SARL dans la zone
d'étude 63
5.2. Statut juridique, organisation et fonctionnement de SEFYD
64
5.2.1. Statut juridique et objectifs de SEFYD / Sarl 64
5.2.2. Structure organisationnelle 65
5.3. Réalisations sociales de SEFYD 67
5.3.1. Appuis permanent en faveur des communautés rurales
67
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 71
ANNEXE x
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1 - zone d'étude dans le contexte du Congo 6
Figure 2 - Localisation du Département de la Sangha
7
Figure 3 - Carte hydrographique de l'UFA Jua-Ikié 10
Figure 4 : Précipitations en mm à Souanké
11
Figure 5 : Précipitations en mm à Ouesso 11
Figure 6 - Températures moyennes à
Souanké 12
Figure 7- Températures moyennes à Ouesso 12
Figure 8 - Humidité relative à Souanké
12
Figure 9 - Humidité relative à Ouesso 12
Figure 10 - Différents types de sols de l'UFA
Jua-Ikié 14
Figure 11 - Stratification forestière de l'UFA
Jua-Ikié 16
Figure 12 - Villages de l'UFA Jua-Ikié 19
Figure 13 - Niveau d'instruction des chefs d'unités
domestiques 22
Figure 14 - Types d'habitations dans le département de
la Sangha 23
Figure 15- Habitation traditionnelle au village Cabosse 23
Figure 16 - Habitation traditionnelle au village Elogo 1
23
Figure 17 - Source d'eau de consommation non
aménagée (village Elogo 2) 25
Figure 18 - Petit cours d'eau (village Elogo 1) 25
Figure 19 - Axe bitumé entre Ouesso et Sembé
26
Figure 20- Habitat aligné le long de l'axe non
bitumé entre Souanké et Cabosse 26
Figure 21 -bâtiment réhabilité du poste de
santé de Elogo 2 27
Figure 22 - nouveau bâtiment du poste de Santé de
Elogo 2 27
Figure 23 -CETA de Elogo 2 29
Figure 24 - Ecole primaire de Cabosse 29
Figure 25- Structure hiérarchique linéaire du
lignage chez les Djems et les Bakouélés 33
Figure 26- Les croyances dominantes dans la zone
d'étude 35
Figure 27- Environnement économique de la zone
d'étude 39
Figure 28 - Quelques cultures pratiquées au sein des
exploitations agricoles familiales 42
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page vii
Figure 29 - Champ de cacao à Elogo 2 44
Figure 30 - association culturale : manioc banane maïs
44
Figure 31 - Ovins en divagation à Elogo 2 46
Figure 32 - Caprins en divagation à cabosse 46
Figure 33 - Céphalophe bleu en vente sur la voie
routière au village Elogo 2 49
Figure 34 - Athérure en vente au village cabosse 49
Figure 35 - panier fabriqué à l'aide des lianes
52
Figure 36 - natte fabriquée à l'aide des
feuilles de palmiers raphia 52
Figure 37 -motopompe pour chasser les eaux stagnantes 54
Figure 38 - eaux stagnantes sur les terrains aurifères
54
Figure 39 - Classification des UD par niveau de
pauvreté 57
Figure 40 - Structure hiérarchique linéaire de
SEFYD 66
Figure 41 - Pharmacie du CSI de Souanké
alimentée par le don de SEFYD 67
Figure 42 - Brigade des eaux et Forêts de Souanké
construite par SEFYD 67
Liste des tableaux
Tableau 1 - Population par sexes du Département de la
Sangha en 2007 18
Tableau 2 - Répartition de la population de la zone
d'étude par taille des villages 20
Tableau 3 - Nombre de personnes par unité domestique
20
Tableau 4 - Nombre moyen de personnes par UD dans les villages
enquêtés 20
Tableau 5 -Répartition des chefs de ménages des
villages enquêtés par âge 21
Tableau 6 - Répartition des chefs de ménages des
villages enquêtés par sexe 21
Tableau 7 - Groupes ethnolinguistiques identifiés dans
les villages enquêtés 22
Tableau 8 - Infrastructures hospitalières dans le
département de la Sangha 27
Tableau 9 - Structures scolaires dans quelques villages
enquêtés 29
Tableau 10 - croyance dans quelques villages
enquêtés 35
Tableau 11 - Occupation principale des membres d'unités
domestiques enquêtées 38
Tableau 12 - Activités secondaires des membres des
unités domestiques enquêtées 38
Tableau 13 - Objectifs déclarés dans la pratique
de l'agriculture 40
Tableau 14 - Distances parcourues entre le village et champs
40
Tableau 15 - Outils utilisés selon les unités
domestiques enquêtées 41
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page viii
Tableau 16 - Superficies agricoles évaluées
41
Tableau 17 -Systèmes de culture 41
Tableau 18 -Type de fertilisants utilisés 42
Tableau 19 - Calendrier cultural de la zone d'étude
45
Tableau 20 - Importance de l'élevage dans les villages
enquêtés 45
Tableau 21 - Prix de vente des animaux d'élevage dans
les villages enquêtés 46
Tableau 22 - Prix de vente des espèces de chasse dans
les villages enquêtés. 47
Tableau 23 - Répartition des UD par rapport aux
objectifs et la pratique de la chasse 48
Tableau 24 - Identification des principales espèces
chassées dans la zone d'étude. 49
Tableau 25 - Répartition des UD par rapport à la
pratique de pêche 50
Tableau 26 - identification des principales espèces
pêchées dans les villages enquêtés. 51
Tableau 27 - Répartition des UD par rapport à la
pratique de la cueillette 51
Tableau 28 - identification des principales espèces de
cueillette dans les villages
enquêtés 53
Tableau 29 - Répartition des UD par rapport aux
objectifs et la pratique de l'orpaillage 54
Tableau 30 - Evaluation des revenus annuels par unité
domestique 57
Tableau 31 - Revenus moyens annuels selon les activités
pratiquées 58
Tableau 32 - Postes d'affectation des revenus 60
Tableau 33 - Répartition du personnel dans les sections
structurelles de l'entreprise 65
Tableau 34 - appuis permanents en faveur des
communautés rurales 67
Tableau 35 - Réalisations en appui aux
communautés locales et autochtones 68
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page ix
ATIBT Association Technique Internationale
des Bois Tropicaux
BPL Bois et Placages de Lopola
CETA Collège d'Enseignement Technique
Agricole
CIB-OLAM Congolaise Industrielle des Bois
CNIAF
Centre National d'Inventaire et d'Aménagement des
Ressources Forestières et Fauniques
COMILOG Compagnie Minière de
l'Ogoué
DDS Direction Départementale de la
Santé
ESA Etude sur le secteur agricole
Food and Agriculture Organization (Organisation des Nations Unies
pour
FAO
l'alimentation et l'agriculture)
FCFA Franc Communauté Financière
Africaine
FSC Forest Stewarship Council
GTGC Géospatial Technology Group Congo
IFO Industrie Forestière de Ouesso
IST Infections Sexuellement Transmissibles
ITBL Industrie de Transformation et de Bois de
Likouala
MST Maladies Sexuellement Transmissibles
OIBT Organisation Internationale des Bois
Tropicaux
ONG Organisation Non Gouvernementale
PFBC Partenariat sur les Forêts du Bassin
du Congo
PFNL Produits Forestiers Non ligneux
RGPH Recensement Général de la
Population et de l'habitat
SEFYD Société d'Exploitation
Forestière Yuan Dong
SNDE Société Nationale de
Distribution d'Eau
SNE Société Nationale
d'Electricité
UD Unité Domestique
UFA Unité Forestière
d'Aménagement
UFE Unité Forestière
d'Exploitation
VMA Volume maximum annuel
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF -juillet 2015
Page 1
INTRODUCTION
1. Problématique
Le sommet de la Terre de Rio de Janeiro de 1992 et les
différentes rencontres ultérieures ont permis de mettre à
la disposition de l'humanité des textes fondamentaux constituant
aujourd'hui une base essentielle pour une gestion responsable des ressources
naturelles et pour le développement durable. Ces rencontres ont
également contribué à l'émergence du concept de la
participation dans la gestion des ressources naturelles. Ainsi, depuis Rio de
Janeiro voici presque 20 ans, la plupart des gouvernements, des organismes de
développement, des ONG environnementalistes et divers autres acteurs
sociaux impliqués dans le processus de protection de l'environnement et
de gestion des ressources naturelles, tendent désormais à
s'appuyer sur l'approche participative dans leurs actions (CNUED, 1992). Les
forêts du bassin du Congo, traversées par l'Equateur couvrent une
superficie de 227,61 millions d'hectares (FAO, 2005), constituant ainsi le
deuxième massif de forêts denses et humides de la planète
après l'Amazonie. Le bassin du Congo se situe ainsi donc au centre de la
problématique du développement durable (Boukoulou, 2011).
Cependant, selon la FAO (2001), les forêts du bassin du
Congo sont déboisées à un taux de l'ordre de 0,48% /an.
Ainsi leur superficie est passée de 250,1 millions à 240,7
millions d'hectares entre 1990 et 2000, soit un déboisement de 9,4
millions d'hectares en 10 ans. Cette déforestation, dégradation
des ressources forestières et de la biodiversité qui l'accompagne
est le résultat d'un ensemble de pratiques, notamment l'exploitation
effrénée des ressources à l'aide des méthodes
souvent inadaptées pour satisfaire les besoins des populations
riveraines et les marchés internationaux en essences nobles (Ngoya-Kessi
& Boukoulou, 2012). Cette situation est la conséquence de
l'incohérence des politiques de développement
socio-économique menées par les gouvernements,
particulièrement dans la régénération et la
conservation des forêts et dans la lutte contre la pauvreté (FAO,
2009).
Face à une telle situation et au vu de l'importance que
revêtent les forêts, les pays du bassin du Congo multiplient des
initiatives en vue d'inverser la tendance et d'assurer une gestion plus durable
des forêts. Ce concept moderne de gestion durable est défini comme
« un ensemble de pratiques et de techniques que les gestionnaires de
ressources naturelles renouvelables, mettent en application pour essayer
d'atteindre l'idéal d'un développement durable» (N'zala,
2002). Ceci a été affirmé aux sommets de la terre de Rio
de Janeiro en 1992 et de Johannesburg en 2002. Ces deux sommets ont
insisté, entre autre, sur la complémentarité entre la
lutte contre la pauvreté et la protection de l'environnement.
Dans cette perspective, les pays du bassin du Congo se sont
tournés au cours des 10 dernières années vers des formes
plus rationnelles de gestion de ressources naturelles. Les nouveaux codes
forestiers des 6 pays de la sous-région mettent un accent particulier
sur la nécessité d'élaborer des plans d'aménagement
forestier (PFBC, 2006). Ainsi, un nombre
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 2
toujours croissant de concessions forestières
légales du bassin du Congo est entré dans ce processus
d'aménagement. A partir de la deuxième moitié de 2005, on
pouvait compter près de 23 millions d'hectares de superficies
forestières engagées dans le processus d'aménagement
durable, dont 9 millions d'hectares déjà dotés de plan
d'aménagement agréé ou en phase finale d'agrément
(ATIBT, 2007)
Au Congo les forêts jouent un rôle essentiel dans
la vie économique, sociale et culturelle des populations. Elles occupent
environ 65% du territoire et environ 10% des forêts denses d'Afrique
centrale et, représentent la deuxième source de recettes
nationales après le pétrole. Elles constituent pour les
populations riveraines, un réservoir de ressources de services et de
matières premières très variées : terres agricoles,
produits ligneux, viande de chasse, produits comestibles et médicinales,
etc. Le potentiel forestier est estimé à 22 millions d'hectares
de superficie, dont 13 millions sur sol ferme et 7 millions en sol
marécageux). Ces forêts sont réparties en 3 principaux
massifs : le massif du nord Congo (17 millions d'hectare environ), le massif du
chaillu Niari (3,5 millions d'hectare environ) et le massif du Kouilou-Mayombe
(1,5 million d'hectare environ), (Nkeoua & Ngoya-Kessi, 2005).
Comme dans l'ensemble du bassin du Congo, les forêts du
Congo sont soumises à des destructions et dégradations
relativement moins importantes, du fait des défrichements pour les
besoins agricoles et en bois de chauffe, et de l'exploitation industrielle des
entreprises forestières. La négligence du monde rural et sa
promotion inadéquate conduisent à la dégradation des
ressources naturelles comme le souligne Maldague et al. (1997). Selon FAO
(2005), le taux annuel de déboisement des forêts congolaises est
estimé 0,1 % soit 17.000 hectares /an sur la période
2000-2005.
L'aménagement durable des concessions
forestières est aujourd'hui un défi majeur dans le processus de
gestion des forêts au Congo. Sur le plan industriel, une grande partie
des forêts du Congo est attribuée en concessions à diverses
sociétés d'exploitation forestière. On peut ainsi
évaluer aujourd'hui près de 11.672.563 hectares attribués
comme concessions forestières en 2014 (51,8% de la superficie totale des
forêts du pays), (N'zala et al, 2006). Des progrès
importants ont été réalisés sur le terrain, environ
4 millions d'hectares de forêts de production possédant un plan
d'aménagement (dont plus de 2,5 millions d'hectares sont
certifiées FSC) et près de 7 millions d'hectares en cours
d'aménagement (www.congo-site
portail.com). Le premier plan
d'aménagement au Congo a été adopté le 11 mars 2006
à Ouesso. Il s'agit du plan de l'UFA Kabo, d'une superficie 267.048
hectares, attribuée à la Congolaise Industrielle du Bois (CIB).
En mai 2006, cette concession a obtenu un certificat Forest Stewardship Council
(FSC). (
www.lepotentiel.com,
cité par Loïc K., 2009).
Le fondement de la gestion durable des forêts doit
être sous-tendu sur des pratiques socialement équitables,
écologiquement durables et économiquement viables (Boukoulou,
2012c). En vue de la conservation, chaque partie prenante (l'Etat, la
réserve et les populations locales) doit jouer son rôle. Comme a
su préciser Lazarer (1993), cité par Nguiringuiri 1998,
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 3
en ce qui concerne le développement durable, la «
notion de responsabilisation collective doit s'imposer ». Dans une telle
perspective, l'aménagement forestier devient l'outil de gestion
susceptible d'intégrer ces trois piliers du développement
durable. La gestion durable des forêts est donc devenue un défi
que tous les acteurs (public, privé, organisations régionales et
internationales, organisations non gouvernementales, etc.) doivent relever
(Boukoulou, 2006). Mais cependant, sur le terrain la participation des
différentes parties prenantes, notamment celle des populations locales
et autochtones, reste souvent faible (Oyono, 2004).
Ainsi donc pour une gestion durable des forêts il est
essentiel aujourd'hui que les populations locales et autochtones soient
associées au processus d'aménagement forestier afin de garantir
leurs droits, leur mode de vie et leur bien-être. Cette participation au
processus de prise de décision pour la gestion durable de la ressource
forestière est un préalable indispensable à la
réalisation d'un aménagement forestier. Elle constitue la pierre
angulaire d'un développement socio-économique durable. Ceci
implique donc la nécessité de prendre en compte la dimension
sociale dans le processus d'aménagement durable des forêts.
(ATIBT, 2005).
C'est ainsi donc que la société d'exploitation
forestière « YUAN DONG » (SEFYD) attributaire de l'UFA
Jua-Ikié, située dans le département de la Sangha
notamment dans le district de Souanké, a confié la mise en oeuvre
de ses travaux d'élaboration du plan d'aménagement au bureau
d'étude « Geospatial Technology Group Congo » (GTGC) qui a son
siège au Cameroun. En août 2014, le bureau d'étude GTGC en
collaboration permanente avec les experts 1 de l'Université
Marien N'gouabi a réalisé une première étude sur le
plan écologique et socio-économique de l'UFA Jua-Ikié.
Pour contribuer à la mise en place de ce processus, nous avons
été ainsi amenés à poursuivre jusqu'à terme
l'étude socio-économique au sein de l'Unité
Forestière d'Aménagement JUA-IKIE (UFA
JUA-IKIE).
2. Objectifs de l'étude
2.1. Objectif général
Cette étude qui vise à contribuer à
l'analyse socio-économique de l'UFA Jua-Ikié en vue de
l'élaboration d'un plan d'aménagement, consiste à
étudier les économies familiales dans une perspective de gestion
durable des ressources naturelles d'une zone donnée.
1 Professeur Henri Boukoulou, responsable de
l'étude socioéconomique ;
Docteur Félix Koubouana, responsable de l'étude
écologique et d'impact environnemental ; Monsieur Gilles Mialoundama,
assistant en étude socioéconomique.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 4
2.2. Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif général, les objectifs
spécifiques suivants ont été visés à
travers
cette étude :
- décrire l'organisation sociale familiale;
- décrire l'organisation du travail;
- caractériser les systèmes de production
villageois ;
- étudier les économies
générées par la production ainsi que l'affectation de
ses
revenus au sein des ménages.
3. Méthodologie
3.1. Analyse bibliographique
Cette méthode a consisté à analyser les
documents mis à notre disposition sur la gestion des ressources
forestières au Congo, la situation actuelle d'aménagement des
forêts du bassin du Congo, les nouvelles politiques de gestion durable
des écosystèmes forestiers. Il s'agit notamment de :
a) documents officiels prélevés au
Ministère de l'Economie Forestière et du Développement
Durable :
- les lois et décrets nationaux sur l'exploitation
forestière ;
- les directives nationales d'aménagement durable des
forêts naturelles du Congo ; - la convention collective agricole et
forestière ;
- le protocole d'accord pour l'élaboration des plans
d'aménagement des concessions forestières attribuées
à la société SEFYD ;
- les cartes géographiques de l'UFA JUA-IKIE ; etc.
b) documents disponibles sur l'aménagement des
forêts tropicales :
- manuel pratique d'aménagement des forêts
naturelles de production tropicale africaine ;
- revues et articles des nouvelles politiques
d'aménagement des forêts du bassin du Congo ; etc.
c) rapports et mémoires réalisés sur
notre thématique et actuellement disponibles dans quelques instituts et
facultés du Congo :
- étude socio-économique du plan
d'aménagement de l'UFA NGOMBE (novembre, 2004) pour le compte d'IFO ;
- étude socioéconomique de l'UFA KABO (juin 2005)
pour le compte de la CIB ;
- étude socio-économique de l'UFA
LOUNDOUNGOU-TOUKOULAKA (avril, 2008) pour le compte de CIB.
- étude socioéconomique de l'UFA POKOLA (juillet
2006) pour le compte de la CIB ; etc.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 5
3.2. Enquêtes de terrain
Sur le terrain les données ont été
recueillies au moyen de trois principales techniques d'enquêtes :
a) L'observation directe couplée à la
prise des photos afin d'illustrer les faits observés ;
b) Les entretiens semi structurés
formels: deux types d'entretiens formels ont été
organisés, il s'agit :
- des entretiens individuels avec les responsables des
ménages dans les villages ;
- et des entretiens de groupe appelés encore focus
group. Ce dernier type d'entretien a été organisé dans
chaque village enquêté avec quelques élites villageoises
(président et secrétaire général du comité
de village, sages, etc.) assistés de quelques habitants afin de
répondre aux questions relatives à notre enquête.
c) Les entretiens individuels informels :
à côté des entretiens semi structurés formels, des
causeries libres ont également été organisées afin
de compléter les informations obtenues sur les villages
enquêtés.
3.3. Outils et matériel utilisés
La collecte des données de terrain s'est
effectuée à l'aide d'un certain nombre d'outils
méthodologiques élaborés à partir d'un protocole de
recherche mis au point après la définition des objectifs de
l'étude. Il s'agit de :
- fiches d'enquête et les guides d'entretien pour la
collecte des données socio-économiques dans les villages ;
- appareil photo numérique, pour la prise de vues ;
- crayons à papier, bloc-notes, stylos, pour la prise des
notes ;
- logiciels de traitement et d'analyse (Microsoft Word et Excel,
Sphinx).
PREMIERE PARTIE
CONNAISSANCE DU MILIEU D'ETUDE
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF -juillet
2015
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF -juillet 2015
Page 6
CHAPITRE 1 : ENVIRONNEMENT NATUREL DE LA ZONE
D'ETUDE
1.1. Situation géographique de la zone
d'étude
L'UFA Jua-Ikié est située dans le
département de la Sangha, dans le Nord-Ouest du Congo comme l'illustre
la figure 1, (Arrêté n° 9163/ MEFE/CAB).
Notre zone d'étude (villages Cabosse, Elogo 1,
Elogo 2)
Figure 1 - zone d'étude dans le contexte du Congo
Source- Atlas forestier Congo
Comme l'indique la figure 2, le département de la
Sangha est limité au nord par le Cameroun et la Centrafrique, au sud par
le département de la Cuvette, à l'est par le département
de la Likouala et à l'ouest par le Gabon.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF -juillet 2015
Page 7
Figure 2 - Localisation du Département de la
Sangha source : Projet AFIC/ WRI-MDDEFE
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF -juillet 2015
Page 8
Avec une superficie globale évaluée à
12.266 km2, le département de la Sangha se répartit
sur le plan administratif de la manière suivante :
- Sous-préfecture de Mokeko et Pikounda : 34.500
km2 ; - Sous-préfecture de Sembé et Ngala : 8.800
km2 - Sous-préfecture de Souanké : 12.500
km2
Entièrement couvert par la forêt, le
département est divisé en huit Unités Forestière
d'Aménagement (UFA), parmi lesquelles il y a l'UFA Jua-Ikié qui
couvre le district de Souanké et une partie du district de Sembé,
N'zala et a!, (2006).
L'UFA s'étend sur une superficie de 547.026 hectares,
dont 477.461 hectares environ de forêt utile. Elle est située
à l'extrême nord du département et se délimite ainsi
qu'il suit (Arrêté n° 9163/ MEFE/CAB) :
- au nord : par la frontière avec le
Cameroun, depuis le point ayant pour coordonnées : 02°09'00,0? nord
et 14°31'00,1? est, sur la rivière Jua jusqu'à
l'intersection avec la rivière Ivindo-Ayina ;
- à l'ouest : par la rivière
Ivindo-Ayina en aval, jusqu'à son intersection avec les
parallèles 02°00'00,0? nord ;
- au sud : par le parallèle
02°00'00,0? nord en direction de l'est, jusqu'à son intersection
avec la route Belle-Vue - Longa seize - Poumba ; ensuite par cette route en
direction de Garabinzam jusqu'au point sur la rivière Bongo ; puis par
la rivière Bongo en aval jusqu'à sa confluence avec la
rivière Ouab-Ouaga ; ensuite par la rivière Ouab-Ouaga en amont
jusqu'à sa confluence avec la rivière Ebek ; ensuite par la
rivière Ebek en amont jusqu'au pont de la route
Souanké-Sembé au village Mabagod 1 ; puis par la route
Souanké-Sembé jusqu'au village Minguilakoum sur le pont de la
rivière Epob ; ensuite par la piste Minguilakoum - Bouomo jusqu'au
village Bouomo sur la route Sembé - Ndong - Madjingo ; puis par la route
Madjingo - Ndong jusqu'à son intersection avec l'escarpement rocheux aux
coordonnées géographiques ci-après : 01°34'09,8? nord
et 14°25'45,1? est ; ensuite par l'escarpement rocheux jusqu'à son
intersection avec la source de la rivière Libé ; puis par la
rivière Libé en aval, depuis sa source jusqu'à sa
confluence avec la rivière Sembé ; ensuite par la rivière
Sembé en aval jusqu'à sa confluence avec la rivière
Ikié ; puis par la rivière Ikié en amont jusqu'à sa
confluence avec la rivière Namougougou ; ensuite par la rivière
Namougougou en amont jusqu'au pont de la route Sembé - Ouesso aux
coordonnées ci-après : 01°38'22,8? nord et 14°40'09,6?
est ; puis par la route Sembé - Ouesso jusqu'au pont de la
rivière Koudou ;
- à l'est : par la rivière
Koudou en aval jusqu'à sa confluence avec la rivière Elologa ;
puis par la rivière Elologa en amont jusqu'à sa source ; ensuite
par une droite de 1.400 m environ orientée géographiquement
à 109° jusqu'à la source d'une rivière non
dénommée, affluent de la rivière Jua ; ensuite par la
rivière Jua en aval jusqu'à l'intersection avec la limite de
frontière Congo-Cameroun.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 9
1.2. Caractéristiques naturelles de l'UFA
Jua-Ikié
1.2.1. Relief
Le relief du département de la Sangha est marqué
par la structure du socle en horst et fossé ou bassin : horst de la
Sangha, bassins d'Impfondo et de Liranga, fossés d'Owando et de Gamboma.
Le horst de la Sangha présente une direction NW-SE et sépare deux
bassins : le bassin d'Impfondo au Nord, de profondeur maximale 4 000 m et qui
couvre une superficie d'environ 32.000 km2 et le bassin de Liranga
au Sud, avec une superficie de 15.000 km2 et une profondeur maximale
de 4 000 m (Jamet et Rieffel, 1976).
Ainsi, on distingue 2 zones distinctes :
- A l'est, une dépression alluviale formée par
la partie occidentale de la Cuvette congolaise. L'UFA Jua-Ikié se situe
dans cette partie ;
- A l'ouest, un plateau d'altitude moyenne de 300 et 600 m
traversée par un chaînon montagneux qui culmine à 1100 m
(Mont Nabemba).
1.2.2. Réseau hydrographique
Le département de la Sangha est dominé, sur le
plan hydrographique, par le bassin de la rivière Sangha, un des
principaux affluents du fleuve Congo. Mais, en dehors de la Sangha, plusieurs
autres cours d'eau arrosent abondamment le département, dont les plus
importants sont la Ngoko qui se jette dans la Sangha à Ouesso, la Djoua,
l'Invindo et la Mambili (Jamet et Rieffel, 1976). On note que plusieurs cours
d'eau prennent leur source dans ce département. Parmi les plus
importants, on peut citer la Mambili et la Lengoué qui se jettent dans
la Likouala.
L'UFA Jua-Ikié est, comme l'ensemble du
département, sillonnée par de nombreux cours d'eau, comme
l'indique la figure 3. Parmi les principaux cours d'eau arrosant l'UFA, on note
les rivières Jua et Elologa au nord-est, Ayina au nord-ouest, Ouaga et
Libé au centre, Bongo et Ebek au sud, Koudou et Namougougou au sud-est.
De nombreux autres cours d'eau, plus ou moins importants, traversent dans tous
les sens l'UFA et l'arrosent abondamment en toutes saisons.
Figure 3 - Carte hydrographique de l'UFA Jua-Ikié
Source : Cellule d'Aménagement SEFYD, 2012
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 10
1.2.3. Données climatiques
Comme on peut l'observer pour l'ensemble du département
de la Sangha, le climat dominant au sein de l'UFA Jua-Ikié est celui de
type équatorial, Samba-Kimbata (2009).
a) Saisons
C'est un climat qui se caractérise par une
répartition pluviométrique à 4 saisons, avec de faibles
variations de température au cours de l'année, une
humidité atmosphérique élevée et une bonne
insolation.
b) Pluviosité
En nous appuyant sur les données relatives à
l'ensemble du département, on peut noter que la pluviosité
annuelle est comprise entre 1500 et 1700 mm, avec 2 minima et 2 maxima :
- les minima sont observés au cours de la
première saison sèche (de décembre à
février), avec des moyennes mensuelles comprises entre 50 et 100 mm, et
au cours de la deuxième saison sèche (juillet et août) avec
des moyennes mensuelles se situant autour de 75 mm ;
- les maxima sont observés pendant la première
saison des pluies (de mars à juin), avec maximum en mai et pendant la
deuxième saison des pluies (de septembre à novembre) avec un
maximum plus accusé en octobre.
Le niveau des précipitations varie relativement peu
dans l'ensemble du département. On peut noter en effet que la courbe des
précipitations est globalement de même allure entre Souanké
qui se trouve dans l'UFA Jua-Ikié et Ouesso située à
environ 260 Km de l'UFA (figure 4 et 5).
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
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2015 Page 11
Figure 4 : Précipitations en mm à
Souanké Source: services climatologie Congo
c) Températures
|
Figure 5 : Précipitations en mm à Ouesso
Source: services climatologie Congo
|
Les températures annuelles varient entre 24,5° et
25,5°. On note cependant qu'elles tendent à descendre en dessous de
24° dans les zones à altitude plus élevée, notamment
dans la partie ouest du département où l'altitude est
supérieure à 500 m. L'écart moyen de température
varie entre 9° et 11°, avec des maxima moyens observés au
début de la première saison des pluies (de février
à avril) et des minima moyens pendant la saison sèche (Leroux,
1983).
Les figures 6 et 7 ci-dessous montrent que les
températures relevées à Ouesso sont
légèrement plus élevées que celles relevées
à Souanké. Ceci vient du fait que le relief relativement
élevé de la région de Souanké et de l'ensemble de
l'UFA Jua-Ikié.
Figure 6 - Températures moyennes à
Souanké Source: services climatologie Congo
|
Figure 7- Températures moyennes à Ouesso
Source: services climatologie Congo
|
d) Humidité
L'humidité relative est élevée toute
l'année (figure 8 figure 9), avec des moyennes mensuelles rarement
inférieures à 66% à Ouesso (février-avril) et
à 72% à Souanké (mars-avril).
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 12
Figure 8 - Humidité relative à
Souanké Figure 9 - Humidité relative à Ouesso
Source: services climatologie Congo Source: services climatologie
Congo
1.2.4. Données géologiques et
pédologiques
Sur le plan géologique, l'UFA Jua-Ikié a
globalement les caractéristiques générales relevées
dans l'ensemble du département de la Sangha. Il s'agit des formations
géologiques qui font partie du Socle d'Ivindo affleurant dans les
extrémités occidentales des départements de la Sangha et
de la Cuvette et s'étendant largement à l'Est du Gabon et au Sud
du Cameroun (Jamet et Rieffel, 1976).
Le socle d'Ivindo est un complexe granito-gneissique dans
lequel s'individualisent des roches volcano-sédimentaires et des
intrusions acides à basiques.
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2015 Page 13
Les granito-gneiss représentent 80 à 90% de la
surface tandis que les intrusions sont très peu répandues.
L'ensemble volcano-sédimentaire est constitué de quartzites
ferrugineux, de gneiss (leptynites), d'amphibolites et de schistes
sériciteux et chloriteux. Les roches intrusives sont
représentées par des pegmatites et des diabases. Les pegmatites
recoupent les gneiss, les amphibolites, les granites ou les migmatites (Jamet
et Rieffel, 1976).
Sur le plan tectonique, le socle d'Ivindo est haché par
un réseau de fractures d'orientations très variée :
- une orientation globalement subéquatoriale qui est
celle des Monts Avima, Coulméléné, Nabemba ;
- une fracturation décrochante Nord-Sud à
Nord-Est et Sud-Ouest affecte les différentes formations du socle, plus
précisément à Avima et Elogo ;
- certaines directions Nord-Ouest - Sud-Est sont visibles et
impliquent le réseau hydrographique.
Différents types de minerais sont identifiés
dans le socle d'Ivindo. On observe des concentrations de minerai de fer dans
les massifs ferrugineux. L'or, associé aux quartzites ferrugineux, est
exploité de façon artisanale dans le secteur d'Elogo. Des indices
de columbo-tantalite sont connus dans les pegmatites d'Etiouk-Maye, au Nord
d'Elogo et de la rivière Okanya-sozé, au Nord-Ouest de Mbomo. Des
anomalies de nickel et de chrome liées aux roches ultrabasiques sont
rencontrées dans le sillon de Bondjodjouala et aux environs d'Elogo. Des
traces de wolfram alluvionnaire sont observées à Etiouk-Maye. Des
indices de cuivre sont signalés à Oyabi et au Nord d'Elogo.
Sur le plan pédologique, le département de la
Sangha a deux grands types de sols : les sols ferralitiques fortement
désaturés et les sols hydromorphes (Jamet et Rieffel, 1976). Dans
le cas spécifique de l'UFA Jua-Ikié, trois grands types de sols
sont cependant identifiés (figure 10). Il s'agit des sols ferralitiques
et des sols hydromorphes, des sols hydromorphes tourbeux rencontrés dans
le sud-est de l'UFA ; des sols sur granite et gneiss au nord et au centre du
l'UFA ; des sols sur schistes à l'ouest de l'UFA.
Les sols ferralitiques sont des sols
généralement bien drainés. La majorité de ces sols
sont de couleur rouge (mbiel en Bakwélé). Cependant en
fonction de la position dans le paysage on peut distinguer les sols dont le
drainage externe est bien assuré (haut des pentes et sommet) et de
couleur rouge (zoon en Bakwélé). Les sols de bas de
pente ou en faible relief par rapport au réseau hydrographique sont
rouge clair ou jaune rougeâtre. Enfin les sols non hydromorphes bordant
les zones basses du paysage sont jaunes.
Les sols hydromorphes sont surtout représentés
au sud de la route Sembé-Souanké et avec moins d'extension le
long des rivières dans d'autres zones. On observe essentiellement des
sols hydromorphes dont la teneur en matières organiques n'est pas
très élevée, avec en surface un pH proche de la
neutralité et un taux de saturation élevé (environ 90%)
bien que l'on observe un appauvrissement limité en argile et une faible
profondeur de l'horizon grossier.
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2015 Page 14
Figure 10 - Différents types de sols de l'UFA
Jua-Ikié Source : CNIAF, 2013
1.2.5. Formations végétales
L'UFA Jua-Ikié est largement couverte par la
forêt. Elle fait partie intégrante de la forêt dense du
grand massif forestier du Nord-Congo qui s'étend non seulement dans tout
le département de la Sangha (figure 11), mais également dans les
départements de la Likouala, de la Cuvette et de la Cuvette-Ouest. C'est
un massif forestier qui couvre plus de 15 millions d'hectares, dont environ 9
millions d'hectares de forêts continues sur sol ferme. Il s'agit des
forêts dominées par des essences de grande valeur commerciale,
notamment des méliacées et des légumineuses. Parmi les
méliacées, il y a notamment le Sapelli (Entandrophragma
cylindricum) et le Sipo (Entandrophragma utile). Du
côté des légumineuses, on trouve en particulier le
Wengué (Milletia laurentii) et le Padouk (Pterocarpus
soyauxii). Les forêts inondées impraticables couvrent presque
d'un seul tenant l'énorme espace restant au niveau de la Cuvette
congolaise et de la Sangha, (République du Congo, 2013).
En dehors de quelques rares espaces non forestiers
occupés surtout par les cultures et les jachères, les cours
d'eau, quelques clairières et les habitations humaines, la
totalité de l'UFA Jua-Ikié est couverte par la forêt. Selon
la classification de Yangambi, les forêts de cette région
appartiennent à la classe des forêts denses humides
sempervirentes.
1.2.6. Ressources fauniques
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2015 Page 15
L'UFA Jua-Ikié est riche en faune sauvage. On note en
effet la présence de nombreux mammifères, des oiseaux et des
reptiles. On note la présence des gorilles de plaine de l'ouest
(Gorilla gorilla gorilla), des chimpanzés (Pan
troglodytes), des buffles de forêt (Syncerus caffer nanus),
des bongos (Tragelaphus euryceros), des éléphants de
forêt (Loxodonta africana cyclotis), des panthères
(Panthera pardus), des pangolins géants (Manis
gigantea), des potamochères (Potamochoerus porcus), des
divers céphalophes (Cephalophus callipygus, Cephalophus dorsalis,
Cephalophus leucogaster, Philantomba monticola, Cephalophus. nigrifrons,
Cephalophus sylvicultor). Cette liste est loin d'être exhaustive,
(Promo-faune, 2013).
Chez les grands reptiles, trois espèces de crocodiles
sont présentes dans cette zone et ses environs : le crocodile du Nil
(Crocodilus niloticus), le crocodile nain (Osteolaemus
tetraspis) et le crocodile à long museau (Crocodilus
cataphractus).
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Figure 11 - Stratification forestière de l'UFA
Jua-Ikié Source : GTGC, 2014
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2015 Page 17
CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES ET
SOCIOCULTURELLES DE LA ZONE D'ETUDE
2.1. Données démographiques de la zone
d'étude
2.1.1. Dynamique des populations
Un groupe ethnolinguistique peut se définir comme une
communauté d'individus ayant des traits spécifiques communs
relatifs à la langue, aux traditions historiques, aux structures
sociales, aux croyances et aux idées, aux techniques historiques de
subsistance, aux arts, etc. (Blaney, 1998).
De manière générale, les populations qui
peuplent le département de la Sangha se répartissent en trois
principaux grands groupes ethnolinguistiques qui, selon toute vraisemblance,
cohabitant depuis des siècles (DIEU & al., 1983 : 19 cité
dans Leclerc, 2003). Il s'agit de :
- Makaa, composé de deux sous-groupes : les
Bakouélés et les Ndjems ;
- Sangha, composé de quatre sous-groupes : les
Bonguili, les Sangha-Sangha, les Pomo et les Yassoua ;
- Populations autochtones (Pygmées), constituées
exclusivement par le sous-groupe Bagombé.
Dans notre zone d'étude proprement dite, les groupes
dominants sont les Makaa et les populations autochtones. Les informations
collectées sur le terrain tendent à indiquer que ces deux groupes
se sont essaimés dans la région au cours des deux derniers
siècles, à l'occasion des migrations de populations liées
particulièrement aux guerres tribales, aux conflits liés à
la croyance à la sorcellerie, aux effets de la colonisation, à la
politique de regroupement des villages menée dans les années 1920
par l'administration coloniale et dans les années 1970 par le
gouvernement congolais (Boukoulou & Mialoundama, 2015).
2.1.2. Données démographiques
De manière générale, la population de
l'ensemble du département de la Sangha était
évaluée, à l'issue du recensement général de
la population de 2007, à 85.738 habitants (RGPH, 2007). En 2010, la
population du département était estimée à 103.420
habitants.
Le tableau 1 montre la répartition de cette population par
district :
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Tableau 1 - Population par sexes du Département
de la Sangha en 2007
Districts
|
Hommes
|
Femmes
|
Total en 2007
|
Total en 2010
|
Ouesso
|
14.040
|
14.139
|
28.179
|
48.832
|
Mokeko
|
15.376
|
14.796
|
30.172
|
6.000
|
Sembé
|
4.676
|
4.874
|
9.550
|
11.000
|
Souanké
|
4.825
|
4.886
|
9.711
|
5.373
|
Pikounda
|
1.760
|
1.753
|
3.513
|
13.362
|
Ngbala
|
2.315
|
2.298
|
4.613
|
12.663
|
Total
|
42.992
|
42.746
|
85.738
|
103.420
|
Sources - Ministère du Plan, RGPH (2007) et Direction
Départementale du Plan (2010)
Nous pouvons noter qu'en trois ans, la population du
département a connu un accroissement global de 17.682 habitants. Le taux
d'accroissement annuel de cette population, que l'on peut estimer à
environ 6%, est le double du taux d'accroissement annuel de la population de
l'ensemble du pays estimé à 3% (RGPH, 2007). Un taux
d'accroissement aussi élevé dans un pays où, de
manière générale, le milieu rural connaît une perte
continuelle de sa population - surtout juvénile - au profit des grands
centres urbains, est essentiellement le fait observé au cours des dix
dernières années, du développement exceptionnel des
activités d'exploitation forestière dans la région. Ceci
explique l'émergence de nouvelles communautés urbaines
liées exclusivement à l'exploitation forestière. C'est le
cas notamment de Pokola qui, de quelques centaines d'habitants il y a une
vingtaine d'années, est devenue aujourd'hui une cité d'environ
15.000 habitants, possédant des réseaux modernes de distribution
d'eau et d'électricité, une station locale de radio et
télévision, des banques et entreprises de micro-crédit, un
hôpital moderne, etc. (Ngoya-Kessy & Boukoulou (2012).
La population de la Sangha, concentrée essentiellement
le long des axes routiers et fluviaux et surtout dans les chantiers forestiers,
a une densité qui reste globalement très faible (0,83 habitants
au km2), du fait de l'immensité du territoire.
Essaimés dans la forêt, les villages
enquêtés se situent entièrement dans le district de
Souanké, particulièrement le long des voies de communication
(figure 12) et compte une population totale qui peut être
évaluée à environ 687 habitants.
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2015 Page 19
Figure 12 - Villages de l'UFA Jua-Ikié
Source : Cellule d'Aménagement SEFYD, 2012
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2015 Page 20
Cette population se répartit, selon les données
du dernier recensement général (2007), de la manière
suivante (tableau 2) :
Tableau 2 - Répartition de la population de la
zone d'étude par taille des villages
|
Districts
|
Taille de la population
|
Cabosse
|
|
121
|
Elogo 1
|
|
266
|
Elogo 2
|
|
300
|
|
Total
|
687
|
Source - Ministère du Plan, RGPH (2007).
2.1.3. Profil des ménages enquêtés
La population totale dans l'ensemble des villages
enquêtés est de 687. 2.1.4. Structuration des
unités domestiques
L'enquête montre que près de 60% des unités
domestiques sont constituées de 4 à 7 personnes (Tableau 3).
Tableau 3 - Nombre de personnes par unité
domestique
Nombre personnes/UD
|
Nombre d'UD recensées
|
Pourcentage (%)
|
Moins de 3
|
6
|
12,25
|
4 - 5
|
17
|
34,69
|
6 - 7
|
14
|
28,57
|
8 - 9
|
4
|
8,17
|
10- 11
|
5
|
10,20
|
12 et plus
|
3
|
6,12
|
Total
|
49
|
100,0
|
Plus de 75% des unités domestiques comptent entre 3 et
7 personnes. Comme dans l'ensemble de la zone d'étude, on compte en
moyenne 5 personnes par UD dans les villages enquêtés, comme le
montre le tableau 4.
Tableau 4 - Nombre moyen de personnes par UD dans les
villages enquêtés
Villages enquêtés
|
Nombre moyen de personnes par UD
|
Cabosse
|
4,88
|
Elogo 1
|
6,55
|
Elogo 2
|
6,18
|
Moyenne générale
|
5,87
|
2.1.5. Caractéristiques des chefs de ménages
selon l'âge et le sexe
Les données du tableau 5 nous indiquent que dans
l'ensemble des villages enquêtés, la population est relativement
moins jeune puisque près de 20% des chefs de ménages
enquêtés ont moins de 40 ans contre près de 80% qui ont un
âge compris entre 40 ans et plus. Cette population, issue des
unités domestiques tirées au hasard dans les villages-cibles,
reflète la réalité démographique de la population
de la zone d'étude.
Tableau 5 -Répartition des chefs de
ménages des villages enquêtés par âge
Classe d'âge du chef de l'U.D
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Moins de 29
|
|
3
|
1
|
1
|
5
|
10,20
|
30 - 34
|
|
2
|
0
|
1
|
3
|
6,12
|
35 - 39
|
|
0
|
1
|
1
|
2
|
4,08
|
40 et plus
|
|
19
|
8
|
12
|
39
|
79,6
|
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
Du point de vue du sexe de chefs de ménages, l'analyse
du tableau 6 nous montre qu'il a prédominance des hommes dans l'ensemble
des villages enquêtés, avec environ 90% des effectifs contre
à peine 10% pour les femmes.
Tableau 6 - Répartition des chefs de
ménages des villages enquêtés par sexe
Sexe du Chef de l'UD
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
F
|
2
|
2
|
1
|
5
|
10,20
|
M
|
22
|
8
|
14
|
44
|
89,80
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
2.1.6. Niveau d'instruction au sein des unités
domestiques
L'étude s'est appesantie sur le niveau d'instruction
général des adultes dans les villages enquêtés. Pour
cela, il a été retenu comme groupe-cible pour apprécier le
niveau d'instruction de la population adulte, l'ensemble des chefs
d'unités domestiques recensés. Il s'avère, comme l'indique
la figure 13, que près de 53% des chefs d'unités domestiques ont
un niveau d'instruction égal à celui du collège.
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60
|
53,06
|
|
|
50
|
|
|
|
|
|
40
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30,61
|
30
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8,17
|
|
|
|
10
|
|
|
4,08
|
|
|
|
4,08
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
niveau collège illétrés
|
niveau lycée
|
niveau primaire Universitaire
|
Figure 13 - Niveau d'instruction des chefs
d'unités domestiques
On note que près de 35% des chefs d'unités
domestiques enquêtés ne sont pas allés au-delà du
collège. Les chefs d'unités domestiques enquêtés qui
sont allés jusqu'au lycée (8,17% de l'ensemble) ou à
l'université (4,08%) sont essentiellement les fonctionnaires et les
agents d'entreprises privées opérant dans la région et qui
sont, de façon générale, issus d'autres régions du
pays. L'étude permet de montrer que la population adulte dans les
villages enquêtés est en général analphabète.
L'analphabétisme dans la zone est aggravé par le très
faible niveau scolaire des élèves et qui les conduit presque
inexorablement à un analphabétisme de retour après la
sortie de l'école. Il a été ainsi difficile de voir un
chef d'unité domestique sachant véritablement lire et
écrire, même lorsqu'il a été jusqu'au
collège.
La zone d'étude est majoritairement occupée par
les deux principaux groupes ethnolinguistiques dominants dans l'ensemble cette
zone. Sur l'ensemble des ménages interviewés au cours de
l'enquête, environ 94% sont Bakouélé ou Djem comme le
montre le tableau 7.
Tableau 7 - Groupes ethnolinguistiques
identifiés dans les villages enquêtés
Groupes
ethnolinguistiques
|
Effectifs
|
Pourcentage (%)
|
cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Bakouélé
|
19
|
9
|
14
|
83,67
|
Djem
|
3
|
1
|
1
|
10,21
|
Bonguili
|
2
|
0
|
0
|
4,08
|
Allochtone
|
1
|
0
|
0
|
2,04
|
Total
|
49
|
100
|
On note que les allochtones qui ne constituent que 2,04% de la
population enquêtée, sont essentiellement présents que dans
la zone de la base-vie de société SEFYD.
2.2. Cadre de vie des populations
Les populations installées dans la zone d'étude
vivent dans des conditions qui restent, en général, assez
précaires. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne
l'habitat, l'accès à l'eau potable et aux sources
d'énergie domestique, etc.
2.2.1. Type d'habitat
Dans l'ensemble du département de la Sangha, l'habitat
est en général aligné le long des voies de communication
(figure 20). Le type d'habitation le plus courant est, selon l'étude ESA
(2011), la case individuelle construite en terre battue ou en planches. Ce type
d'habitation est en effet observé dans près de 80% des cas, comme
le montre la figure 14.
Autre Duplex Chambre simple Appartement dans un imeuble Maison
à plusieurs logements Maison individuelle Villa
|
|
|
|
|
|
|
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Figure 14 - Types d'habitations dans le
département de la Sangha Source - Enquête ESA 2011
La tendance est exactement la même dans notre zone
d'étude où, en dehors de la base-vie de la société
forestière SEFYD, les habitations restent essentiellement de type
traditionnel, avec pour matériaux dominants la terre battue pour les
murs et la paille pour la couverture chez les Bantous (figure 15 et figure 16)
ou la tôle ondulée dans des cas encore très
limités.
Figure 15- Habitation traditionnelle au
village
Cabosse
Figure 16 - Habitation traditionnelle au
village
Elogo 1
La durée de vie de ce type d'habitation varie selon les
mesures d'entretien prises. Elle est néanmoins en moyenne d'environ dix
ans (Doumenge, 1992 cité par Elema, 2008).
Les maisons dans les villages enquêtés sont de
dimensions réduites, avec en général une ou deux
pièces.
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Les populations dans les villages se regroupent au sein des
unités domestiques constituées des personnes unies par des liens
de parenté ou de mariage et qui, sous la responsabilité du chef
de famille, vivent ensemble et s'appuient sur les mêmes ressources pour
assurer leur survie. Selon l'étude ESA de 2011, la taille moyenne des
ménages dans l'ensemble du département de la Sangha est de 4,7
personnes. On compte en moyenne 5 personnes par unité domestique dans la
zone d'étude. Ce chiffre est légèrement inférieur
à la moyenne nationale qui est, au vu des données du recensement
général de la population de 2007, de 4,9 personnes par
ménage. On peut voir, à travers ces données, que si la
taille moyenne des unités domestiques dans la zone d'étude est
légèrement supérieure à la taille moyenne des
ménages du département, elle reste néanmoins proche de la
moyenne nationale. Cependant, si l'on tient compte du type d'habitat dominant,
la taille moyenne des ménages dans la zone d'étude montre que les
populations ici vivent dans une grande promiscuité qui a, dans de
nombreux cas, des effets négatifs sur le plan social et sanitaire.
Le logement constitue de ce fait un problème important
qui devrait être pris en compte dans la perspective de
développement économique et social des communautés
installées au sein de l'UFA Jua-Ikié.
2.2.2. L'accès à l'énergie
domestique
L'énergie électrique est quasi inexistante dans
notre d'étude. En dehors des groupes électrogènes de la
base vie de la SEFYD, on ne trouve aucune source d'énergie
électrique dans les différents villages enquêtés.
Les populations ne recourent essentiellement qu'au pétrole lampant pour
s'éclairer.
Selon les enquêtes de terrain, les populations
installées au sein des villages enquêtés utilisent
exclusivement le bois-énergie et le foyer traditionnel pour la cuisson.
Le charbon de bois étant peu produit dans la zone, la principale source
d'énergie domestique ici reste le bois de chauffe. Le pétrole, le
gaz ou l'électricité ne sont utilisés que de façon
marginale, essentiellement par les travailleurs des exploitations
forestières et par quelques rares fonctionnaires de l'état et
commerçants vivant dans cette zone.
2.2.3. Les problèmes d'accès à l'eau
potable
Si l'accès à l'eau pour les divers besoins
autres que la consommation (bain, lessive, vaisselle, construction des maisons,
etc.) ne pose pas de problème majeur aux populations, la question se
pose avec acuité en ce qui concerne l'eau de boisson.
Dans notre zone d'étude, comme d'ailleurs dans
l'ensemble du département de la Sangha, l'accès à l'eau
potable reste aujourd'hui un problème récurrent, les
communautés rurales se contentant généralement de l'eau
des marigots, des résurgences d'eau près des têtes de
rivières et des sources en général non
aménagées (figure 17 et figure 18)
Par rapport à la qualité de l'eau
consommée, la situation au sein des villages enquêtés
semble plus dramatique que celle observée dans l'ensemble du
département de la Sangha. En effet, contrairement à notre zone
d'étude où la quasi-totalité de la population a recours
à une eau de boisson impropre à la consommation, on ne compte
pour l'ensemble du département qu'un peu plus de la moitié des
ménages (52,7%) consommant l'eau des marigots et des sources
aménagées ou non aménagées, ESA (2011).
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Figure 17 - Source d'eau de consommation Figure 18 -
Petit cours d'eau (village
non aménagée (village Elogo 2) Elogo
1)
2.2.4. Les marchés
Les difficultés de circulation des hommes et des biens
dans la zone d'étude se traduisent sur le terrain par l'inexistence de
lieux appropriés d'accès aux produits de première
nécessité et de vente des produits issus des activités
productives. Pour s'approvisionner en produits de première
nécessité, notamment les boîtes de conserve, le riz, le
savon, le sel, le pétrole, le poisson salé ou fumé en
provenance du Cameroun notamment, les populations sont contraintes de se rendre
aux marchés permanents de Souanké. Tout en étant un
principal centre d'approvisionnement en produits de première
nécessité, ce centre semi-urbain est aussi l'un des principaux
centres d'écoulement des produits issus des activités paysannes
de la zone (Boukoulou & Mialoundama, 2015).
En dehors du marché permanent de Souanké, il
existe également de petits marchés occasionnels qui se forment
généralement le long de la route principale dans les villages.
Ces marchés occasionnels permettent ainsi aux
travailleurs des entreprises forestières ou des travaux publics, aux
populations rurales et aux commerçants en provenance du Cameroun de
s'approvisionner en produits de consommation courante, qu'ils soient
manufacturés ou issus des activités paysannes.
2.2.5. Les voies de communication
Notre zone d'étude reste encore relativement
enclavée. Elle n'est accessible que par une seule voie terrestre, la
route N°2 qui part de la bifurcation, à 25 Km de Ouesso, sur la
Nationale N° 2, jusqu'à la frontière camerounaise sur
environ 260 Km. Cette route, aujourd'hui bitumée sur environ 100 Km
à partir Ouesso, est praticable sur toute sa longueur grâce aux
travaux d'aménagement, d'entretien et de bitumage actuellement en cours
jusqu'à la frontière camerounaise (figure 19 et figure 20).
Figure 19 - Axe bitumé entre Ouesso et
Sembé
Photo : Boukoulou & Mialoundama, 2015
Figure 20- Habitat aligné le long de l'axe non
bitumé entre Souanké et Cabosse
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De ce fait, l'accès aux villages enquêtés,
naguère extrêmement difficile, est aujourd'hui relativement
aisé par véhicule. En partant de Ouesso, on peut aujourd'hui
atteindre en moins d'une journée le village de Cabosse où se
trouve la base-vie principale de SEFYD sur une distance de 285 Km. Ceci est
d'autant plus important qu'il y a encore peu de temps, il fallait plusieurs
jours pour faire cette distance, l'accès à la zone étant
extrêmement incertain, même pour les véhicules ?tout
terrain?, surtout pendant les périodes les plus pluvieuses de
l'année. Les véhicules étaient souvent contraints de se
garer en rase campagne pendant plusieurs jours, en attendant que la route,
engorgée d'eau sur plusieurs kilomètres, ne redevienne praticable
(Boukoulou & Mialoundama, 2015).
Une grande partie des populations de la zone d'étude
restent, en dépit des potentialités économiques de la
région, dans une situation de profonde précarité
économique. Cette population située essentiellement le long de la
voie principale connais également des difficultés de
déplacement et d'écoulement de leurs produits du fait des
coûts de transport des Hommes et des marchandises qui restent très
élevés.
2.2.6. Les structures de santé
La question de la santé est l'un des principaux
problèmes dans notre zone d'étude. Les infrastructures sanitaires
restent très faibles comme on peut le voir à travers le tableau
8.
Tableau 8 - Infrastructures hospitalières dans le
département de la Sangha
Districts / Villes
|
Hôpital de base
|
Centre de Santé
Intégré
|
Centre de Santé
|
Poste de Santé
|
Centre Médico-social
|
Clinique
|
Ouesso
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Mokeko
|
0
|
1
|
3
|
0
|
0
|
1
|
Sembé
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
Souanké
|
0
|
1
|
3
|
0
|
0
|
0
|
Ngbala
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
Pikounda
|
0
|
1
|
0
|
4
|
1
|
0
|
Total
|
1
|
7
|
8
|
5
|
2
|
1
|
Source : Direction Départementale de la Santé
2010
Tout le département ne dispose que d'un hôpital
de base installé à Ouesso. Les autres infrastructures sanitaires
sont réparties de la manière suivante : 7 centres de santé
intégrés dont 1 à Sembé et 1 à
Souanké ; 8 centres de santé dont 1 à Sembé et 3
à Souanké ; 5 postes de santé dont 1 à Sembé
; 2 centres médico-sociaux installés à l'entreprise IFO
dans les districts de Ngbala et Pikounda ; 1 clinique de CIB à
Mokeko.
Les activités sanitaires dans tout le
département sont coordonnées par la Direction
Départementale de la Santé (DDS). Dans notre zone d'étude,
il existe deux (2) structures sanitaires. Il s'agit entre autre du poste de
santé Cabosse situé dans l'enceinte de la SEFYD, et le poste de
santé d'Elogo 2 réhabilité par la SEFYD (figure 21 et
figure 22).
Figure 21 -bâtiment réhabilité du
poste de santé de Elogo 2
|
Figure 22 - nouveau bâtiment du poste de
Santé de Elogo 2
|
Les principales causes de mortalité sont le paludisme, la
dysenterie, les infections respiratoires aigües et les MST/IST.
Il faut noter qu'en dépit des différents appuis
de SEFYD, les postes de santé présents dans notre zone
d'étude sont loin de répondre aux nombreux problèmes de
santé de la zone. Il se pose d'abord le problème de la faiblesse
quantitative et qualitative du personnel soignant. On note en effet, en dehors
de quelques bénévoles, les personnels soignants qualifiés
est souvent rencontrer dans les centres urbains de Ouesso ou de Brazzaville que
sur leur lieu de travail.
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Ce paradoxe s'explique par le manque d'intérêt
manifeste pour le milieu rural qui s'observe aussi bien au niveau des instances
administratives départementales et locales qu'au niveau des personnels
soignants eux-mêmes.
Il se pose ensuite le problème récurrent de la
vétusté des locaux et du manque quasi permanent
d'équipements (notamment les lits), de matériels de santé
et de médicaments. De nombreux malades sont, de ce fait, souvent
contraints soit de recourir aux thérapies traditionnelles, soit d'aller
vers les centres de santé de Souanké, de Ouesso ou de Pokola,
réputés mieux équipés et avec un personnel soignant
quantitativement et qualitativement supérieur.
Il se pose enfin, au niveau des malades, le problème
des distances souvent très longues à parcourir pour
accéder aux centres fonctionnels de santé. A ce problème
lié aux distances importantes qui séparent la plupart des
villages des centres de santé, s'ajoute celui des difficultés
toujours récurrentes de transport des personnes et des biens dans la
zone, même sur l'axe routier actuellement en cours d'aménagement
ou de réfection.
2.2.7. Le système éducatif
Le système éducatif implique
généralement la formation et le développement du savoir
intellectuel et technique de la population, surtout juvénile, dans la
perspective de son intégration au système économique et
social existant. Dans la zone d'étude, il existe deux cadres
complémentaires d'éducation des jeunes générations
: il y a, d'un côté, le milieu social dans lequel
l'éducation se fait à travers les pratiques sociales existantes,
les institutions traditionnelles en vigueur et les croyances dominantes et, de
l'autre, le système scolaire (Boukoulou & Mialoundama, 2015).
Les pratiques sociales dominantes aussi bien chez les hommes
que chez les femmes, de même que l'ensemble des règles
élaborées de génération en génération
pour une meilleure maîtrise du fonctionnement et de l'évolution de
la société et les croyances qui dominent l'univers social des
Djems et des Bakouélés sont autant d'éléments qui
participent de façon fondamentale à l'éducation des jeunes
et à l'implication de ceux-ci au système économique et
social local.
L'enquête menée sur un échantillon de 3
villages, a montré la faiblesse des structures scolaires au sein des
villages enquêtés, donc un système scolaire ici qui reste
extrêmement faible. Et, comme l'indique Tchicaya (2008), l'absence
d'instruction constitue un facteur très discriminant et maintient
l'individu dans une pauvreté que l'on qualifiera de pauvreté
intellectuelle. Celle-ci a cependant un impact important sur la pauvreté
matérielle.
En effet, comme le montre le tableau 9, il existe dans les 3
villages enquêtés 3 écoles, dont 1 collège
d'enseignement technique agricole.
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Tableau 9 - Structures scolaires dans quelques villages
enquêtés
Villages
|
Ecoles
|
Nombre d'enseignants
|
Cabosse
|
1
|
1(1)
|
Elogo 1
|
1(2)
|
2
|
Elogo 2
|
1
|
1
|
Total
|
3
|
4
|
(1) Enseignant fonctionnaire de l'Etat
(2) Collège d'enseignement technique agricole
Ces écoles sont construites en briques avec couverture en
tôle (voir figure 23 et 24).
Figure 23 -CETA de Elogo 2 Figure 24 - Ecole primaire de
Cabosse
2.2.8. Les pratiques alimentaires
Les résultats de terrain montre que l'alimentation des
populations installées dans notre zone d'étude est basée
essentiellement sur le manioc, la banane et le taro. La viande de brousse et le
poisson constituent les deux principales sources de protéines
animales.
Si ces aliments ne sont pas spécifiques à notre
zone d'étude, leur mode de préparation prend ici une tournure
particulière. On trouve ainsi chez les Djems et les
Bakouélés de notre zone d'étude des plats typiques que
l'on ne trouve dans aucune autre communauté ethnolinguistique
congolaise. Selon Boukoulou & Mialoundama (2015) parmi ses repas, les plus
caractéristiques sont les suivants :
a) MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
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Le repas à base de feuilles de taro
(Likabi-mpâ)
Les feuilles de taro sont bouillies et
mélangées avec la viande de brousse. Le repas est
préparé avec une sauce à base de noix oléagineuses
(Péké) grillées, pilées,
séchées et écrasées.
b) Le repas à base de manioc râpé
(Ngoun-Lekouma)
Le manioc roui est râpé et mélangé
avec la pâte d'arachide et l'huile de palme. La préparation est
utilisée comme sauce dans le poisson.
c) Le repas à base de feuille de
manioc
Les feuilles de manioc écrasées sont
préparées avec du sel indigène issu de la peau de banane
séchée au feu et écrasé.
d) Le repas à base d'escargots
e) Le repas à base de maïs râpé
(Ngouon-Mpia)
Le maïs est bouilli et écrasé et ensuite
mélangé avec le poisson d'eau douce puis préparé
avec de l'huile de palme.
f) Le repas à base de courges
Les courges sont grillées et mélangées avec
les feuilles de taro et le poisson fumé.
On note cependant que, comme dans le reste du pays, le manioc
constitue l'aliment de base des communautés des différents
villages enquêtés et sa consommation moyenne annuelle est de 425
kg (Anonyme, 1995). Les racines de manioc sont un aliment
énergétique (IITIA, 1992), ils peuvent servir au petit
déjeuner, s'accompagnent au repas, et ils se transforment en manioc.
Mais, à côté du manioc, on note aussi comme aliment de base
la banane plantain. Le manioc est consommé essentiellement sous forme de
«chikouangue», tandis que la banane plantain est simplement bouillie
avec la peau. Ces aliments de base sont consommés essentiellement avec
du poisson d'eau douce, la viande de brousse et les légumes sauvages ou
cultivées. Les aliments sont préparés avec
différentes matières grasses, notamment l'huile de palme et des
noix oléagineuses.
La viande de brousse reste ici la principale source de
protéine essentielle pour les communautés locales et les
populations autochtones. Si à Cabosse (bases-vie de SEFYD) on peut
trouver sur le marché, en plus de la viande de brousse, des viandes
d'élevage et des produits carnés congelés en provenance du
Cameroun, dans les autres villages enquêtés on ne rencontre
exclusivement que la viande de brousse et le poisson d'eau douce.
La viande de brousse est vendue dans les villages à un
prix relativement faible du fait de l'importance de l'offre et de la faiblesse
de la demande. La situation est cependant plus ou moins inverse en milieu
semi-urbain. Un céphalophe frais entier peut ainsi être vendu en
milieu rural au prix de 3.000 F.CFA.
Nous pouvons noter que les populations rurales de cette zone
continuent à dépendre des ressources naturelles, notamment de la
viande de brousse, pour leur alimentation et donc pour leur survie. Le
principal enjeu ici serait de réduire cette dépendance
vis-à-vis des ressources
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2015 Page 31
de la forêt et de développer des activités
orientées vers une gestion plus durable des ressources naturelles et
vers la promotion des activités d'élevage des espèces
sauvages et des espèces domestiques comme les ovins et les caprins
fortement appréciés dans la zone.
2.3. Les structures sociales dominantes en milieu
paysan
2.3.1. Le système de parenté chez les Djems
et les Bakouélés
La parenté reste le principal cadre de
référence organisationnel et identitaire des communautés
rurales de la zone d'étude. L'étude du système de
parenté des deux principaux groupes ethnolinguistiques de la zone
d'étude, c'est-à-dire les Djems, et les
Bakouélés, permet de relever que les communautés
rurales s'appuient ici sur une structure sociale qui se rapproche plus du
système politique de type acéphale que d'un système
fortement hiérarchisé et à tendance étatique comme
on peut l'observer par exemple dans les Plateaux. L'ensemble de la
société dans la zone d'étude est en effet relativement peu
hiérarchisée et se structure essentiellement autour du clan
(Mbi chez les Djems) et du lignage (Fang chez les
Djems), Bahuchet (1979).
2.3.1.1. Le clan chez les Djems et les
Bakouélés
Le clan apparaît parmi les communautés
installées dans notre zone d'étude comme le plus grand groupe de
filiation unilinéaire. Ses membres se considèrent tous comme des
descendants, exclusivement par les hommes, d'un même ancêtre, sans
cependant qu'il ne soit toujours possible de remonter à ce dernier par
une ligne généalogique ininterrompue (Elema, 2008). Dans bien des
cas, l'ancêtre de référence est en effet souvent
perçu plus comme une figure de légende que comme un être
réel.
Le clan joue cependant un rôle social majeur au sein des
populations ; il constitue la principale référence dans la
définition du statut d'un individu et dans son positionnement dans la
hiérarchie sociale.
Tous les clans n'ont cependant ni la même
considération, ni la même importance au sein de la
société. Le pouvoir du clan est déterminé
particulièrement par la possession des terres et par la force
spirituelle supposée et les moyens matériels dont disposent son
chef et ses ?aînés sociaux?, c'est-à-dire tous ceux qui ont
la responsabilité de la perpétuation du groupe sur le plan
économique, social et spirituel. Les relations entre les individus sont,
de ce fait, largement déterminées par le clan auquel ils
appartiennent ; il en est de même du positionnement individuel sur le
plan social et même politique tant au niveau local qu'au niveau
départemental, voire national (Hagenbucher, 1973).
Le clan chez les Djems et chez les
Bakouélés se caractérise par quatre principaux
points : la possession d'un nom, la possession d'un totem,
l'existence d'une structure d'autorité, et la possession d'une
terre clanique.
2.3.1.2. Le lignage chez les Djems et les
Bakouélés
Le lignage est un groupe plus restreint que le clan. Ses
membres, issus d'un même aïeul parfaitement identifié, se
reconnaissent comme faisant partie d'une même « famille ».
Celle-ci se présente comme l'ensemble des personnes les plus proches
biologiquement et socialement et qui se constituent suivant une filiation
patrilinéaire, à partir de l'ancêtre de
référence, (Boukoulou, 2012a).
Un lignage peut être ainsi considéré comme
un segment de clan et définit le niveau élémentaire de la
parenté chez les Djems et les Bakouélés.
Il correspond au lignage tel qu'il s'observe dans tout le Congo et qu'on peut
définir comme un groupe de filiation unilinéaire dont les membres
se reconnaissent comme faisant partie de la même « famille »,
à la fois par la référence à un même
ancêtre connu et nommé et de qui sont issus les différents
membres du groupe, et par la connaissance parfaite des liens
généalogiques qui les lient les uns aux autres (Boukoulou
2012b.).
Les membres du lignage ont ainsi, les uns vis-à-vis des
autres, des droits et des devoirs qui ne s'affaiblissent que lorsque le groupe
est lui-même en crise. Les droits et devoirs réciproques des
membres du lignage sont notamment l'aide et l'assistance en cas de maladie, de
décès, de mariage ou de toute autre situation favorable ou
d'infortune survenant à l'un d'entre eux. On peut noter aussi
l'accès aux biens communs, notamment à la terre du lignage (qui
est la terre du clan dont il est issu) et à ses ressources (Boukoulou,
2009).
Le lignage dans la zone d'étude se définit par
les cinq traits. C'est la structure fondamentale de la société,
l'unité du groupe est garantie par le chef du lignage (ou chef
de famille), la circulation et la distribution des biens et des fonctions sont
assurées par le chef du lignage et ses substituts, le lignage est un
groupe strictement exogame, le lignage est toujours possesseur d'une terre
(Boukoulou 2012a.).
La structure hiérarchique linéaire du lignage se
présente comme indiqué dans la figure 25. C'est essentiellement
par des moyens idéologiques que le chef du lignage et ses substituts
arrivent à maintenir l'unité du lignage et sa perpétuation
dans le temps et dans l'espace. Ces moyens idéologiques restent la peur
de la sorcellerie ou de l'action pernicieuse des ancêtres sur
les vivants.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 32
1
4
2
3
MONDE INVISIBLE
MONDE DES VIVANTS
6
5
Figure 25- Structure hiérarchique linéaire
du lignage chez les Djems et les Bakouélés
source : Boukoulou et Mialoundama (2015)
Légende
1. Les ancêtres : membres décédés du
lignage ;
2. Chef du lignage : joue le rôle d'interface entre le
monde invisible et celui des vivants ;
3. Les personnes âgées, perçues comme les
sages et la mémoire du groupe ;
4. Les `'Aînés sociaux», hommes ayant la
responsabilité de la perpétuation du groupe sur le plan
économique et social.
5. Les Femmes adultes ayant la responsabilité de la
perpétuation du groupe sur les plans biologique (par la
procréation) et alimentaire (par la production vivrière) ;
6. Les `'Cadets sociaux», personnes n'ayant aucune
responsabilité sociale ou économique au sein du groupe (membres
non encore mariés du lignage).
|
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 33
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 34
2.3.1.3. L'unité de résidence chez les
Djems et les Bakouélés
La résidence chez les Djems et les
Bakouélés est patrilocale. La femme mariée vient
s'installer auprès de son mari qui vit lui-même dans la parcelle
de son père. Le père est ainsi le chef d'une unité
domestique qui peut réunir plusieurs ménages. Cela peut
s'assimiler au foyer ou à la résidence familiale. C'est une
structure sociale qui se constitue sur la base de l'alliance matrimoniale.
L'unité domestique apparaît ainsi plus comme une entité
résidentielle qu'une structure de parenté au sens traditionnel du
terme. L'homme et son (ses) épouse(s) constituent une unité
domestique que viennent agrandir leur progéniture et les autres membres
de leurs groupes de parenté respectifs. Ce groupe peut être ainsi
plus ou moins important. Ses membres vivent et travaillent
généralement ensemble, même si une grande partie des
ressources qu'ils génèrent est absorbée par leurs lignages
d'origine, à travers le système de droits et devoirs auxquels ils
sont soumis (Boukoulou, 2012b)
Trois types d'unités domestiques sont notés dans
les villages de notre zone d'étude :
- l'unité domestique de type monogame. Elle est de loin
la plus courante, avec plus de 60% de cas observés dans les villages
;
- l'unité domestique de type polygame qui est assez peu
observée dans la région. Dans beaucoup de villages, ce type de
famille reste même une exception ;
- l'unité domestique de type monoparental. Elle est
constituée surtout de veufs ou de veuves vivant seuls ou avec leur
progéniture ou avec des membres de leur groupe de parenté
d'origine. Ce type d'unité domestique constitue dans beaucoup de
villages un groupe relativement important, du fait du vieillissement
relativement important de la population. Les unités domestiques de type
monoparental sont dirigées essentiellement par les femmes (Boukoulou
& Mialoundama, 2015).
2.3.2. Les croyances dominantes
Les communautés vivant dans la zone de d'étude
restent profondément attachées à leurs croyances
traditionnelles. Il s'agit notamment des croyances aux génies
tutélaires qui peuplent leurs forêts et qui interviennent dans
leurs faits et gestes quotidiens. Comme tous les peuples forestiers du Congo,
les populations de l'UFA Jua-Ikié vivent « l'invisible » au
quotidien (Hagenbucher, 1973) et interprètent et agissent sur le monde
diurne par, et à travers, le monde nocturne.
Dans les villages enquêtés, la croyance aux
esprits des ancêtres, aux totems, aux génies, à la
sorcellerie et aux fétiches, représentant 61,22% des chefs de
ménages (enquêtes de terrain), constitue le principal
système de gestion et de contrôle des hommes et des ressources
naturelles.
Ces croyances ont contribué dans une large mesure,
à la préservation des écosystèmes forestiers et de
la richesse biologique de la région. On peut dire que les croyances
traditionnelles contribuent dans une large mesure à la gestion
rationnelle des ressources naturelles.
A côté des croyances traditionnelles, on peut
noter la présence des croyances exogènes, notamment celles
liées au christianisme en particulier au catholicisme et au
protestantisme. Cependant, contrairement à ce qu'on peut observer dans
différentes autres régions du Congo, les croyances
exogènes, restent encore assez timides dans notre zone d'étude et
représentent que 38,78% des chefs de ménages
enquêtés (tableau 10).
Tableau 10 - croyance dans quelques villages
enquêtés
Tendance culturelle Chef de l'UD
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Croyances traditionnelles
|
15
|
5
|
10
|
30
|
61,22
|
Croyances exogènes
|
9
|
5
|
5
|
19
|
38,78
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
La figure 26 montre les principaux éléments qui
dominent le système de représentations des populations de la
région de la zone d'étude.
Croyances exogènes
Croyances traditionnelles
Croyance aux génies tutélaires
Croyance à la sorcellerie
Croyance aux fétiches
Christianisme
Pouvoir des esprits divinisés sur
|
Pouvoir des initiés
|
Pouvoir des féticheurs
|
Pouvoir divin sur
|
les hommes, sur leurs actions et
|
(sorciers) sur les
|
sur les hommes et sur
|
les hommes et sur
|
sur les ressources naturelles
|
hommes et sur leurs actions
|
leurs actions
|
leurs actions
|
Figure 26- Les croyances dominantes dans la zone
d'étude source : Boukoulou & Mialoundama (2015)
Trois éléments dominent ici l'univers
magico-religieux des populations. Il y a la croyance aux génies
tutélaires, la croyance à la sorcellerie à travers et la
croyance liée au christianisme, à travers les églises
catholiques, protestantes et éveillées. Si les deux premiers
types de croyances procèdent du système traditionnel de
représentations, le dernier par contre est issu d'un christianisme
souvent réinterprété à la lumière des
croyances locales, bien que s'opposant ouvertement à celles-ci.
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2015 Page 35
DEUXIEME PARTIE :
CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET REVENUS
DES MENAGES
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2015
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2015 Page 38
CHAPITRE 3 : ECONOMIE FAMILIALE
3.1. Caractérisation des systèmes de
production
3.1.1. Les activités pratiquées dans les
villages enquêtées
L'activité dominante chez les chefs des unités
domestiques enquêtées est l'agriculture, pratiquée comme
activité principale par 85,71% des personnes enquêtées
(tableau 11) ou comme activité secondaire par près de 10,61%
d'entre elles. Le tableau 12 montre qu'environ 18,37% des personnes
enquêtées n'exercent aucune activité secondaire. Il s'agit
notamment des femmes qui, pour diverses raisons, ne s'occupent essentiellement
que des activités domestiques et déclarent être de simples
ménagères, et/ ou des d'autres personnes n'exerçant aucune
activité faute de manque d'emploi surtout.
Tableau 11 - Occupation principale des membres
d'unités domestiques enquêtées
Activités principales Chef de l'UD
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Agriculture
|
17
|
10
|
15
|
42
|
85,71
|
Travailleur SEFYD
|
7
|
0
|
0
|
7
|
14,29
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
En dehors de leurs activités exercées de
façon permanente, certaines personnes exercent d'autres activités
d'appoint en vue notamment d'améliorer leurs revenus. Les principales
activités d'appoint ici sont : la chasse et l'orpaillage respectivement
pour un peu près de 26,53% et 24,49% des cas.
Tableau 12 - Activités secondaires des membres
des unités domestiques enquêtées
Activités secondaires Chef de l'UD
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Non réponse
|
6
|
1
|
2
|
9
|
18,37
|
Agriculture
|
4
|
0
|
0
|
4
|
8,16
|
Chasse
|
7
|
3
|
3
|
13
|
26,53
|
Orpaillage
|
4
|
3
|
5
|
12
|
24,49
|
Pêche
|
1
|
1
|
2
|
4
|
8,16
|
Cueillette
|
1
|
1
|
2
|
4
|
8,16
|
Elevage
|
1
|
1
|
1
|
3
|
6,12
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
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3.1.2. Les activités économiques
dominantes
Les activités économiques dans la zone
d'étude sont déterminées directement par l'environnement
naturel. L'importance de la forêt et l'abondance exceptionnelle de la
faune font que, traditionnellement, les activités dominantes sont :
l'agriculture vivrière, la chasse, la cueillette, le petit
élevage (ovin, caprin et volaille), l'orpaillage.
Toutes les activités de la zone participent à
l'équilibre alimentaire des populations locales. En effet, comme le
soulignent Bahuchet et al. (1979), l'agriculture pratiquée par
les femmes fournit principalement l'aliment glucidique de base (calorique),
alors que la forêt, qui est principalement le domaine de l'homme, fournit
les protéines (par la chasse et la pêche), les lipides et une
partie des vitamines.
Mais, en dehors de leur contribution à
l'équilibre alimentaire des populations, les activités
observées dans la zone participent également à la
formation des revenus monétaires en milieu paysan. Ceci essentiellement
grâce aux échanges intra et inter-villageois, à
l'absorption d'une partie de la production locale et des produits de la chasse
et de la cueillette par les populations du centre semi-urbain de Souanké
et par les travailleurs de SEFYD et aux interactions entre ces populations les
communautés vivant au-delà de la frontière avec le
Cameroun. Les activités économiques dans la zone d'étude
sont pratiquées dans un environnement qui se présente,
schématiquement, comme indiqué dans la figure 26.
Système de production
Système sanitaire
Système éducatif
Routes
Marchés
Services agricoles
Services forestiers
Figure 27- Environnement économique de la zone
d'étude
Source : Boukoulou & Mialoundama 2015
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3.1.2.1. Les activités agricoles et
exploitations agricoles familiales
Dans les villages enquêtés, nous pouvons noter
que l'agriculture est pratiquée dans toutes les unités
domestiques enquêtées soit comme activité principale soit
comme activité secondaire. Cette agriculture est pratiquée,
à 95,92% des cas, à la fois pour l'auto-consommation et pour la
vente. Le tableau 13 indique les déclarations des chefs d'unités
domestiques enquêtés sur les objectifs visés par les
ménages en pratiquant l'agriculture.
Tableau 13 - Objectifs déclarés dans la
pratique de l'agriculture
Objectifs déclarés
|
Nombre de chefs d'UD
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Uniquement pour l'auto-consommation
|
1
|
0
|
1
|
2
|
4,08
|
Uniquement pour la vente
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Pour l'auto-consommation et la vente
|
23
|
10
|
14
|
47
|
95,92
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
De manière générale, l'activité
agricole s'effectue en zone forestière, après
défrichement, abattage et brûlis de la forêt primaire ou
secondaire. En dehors de quelques rares exploitations, l'agriculture
sédentarisée n'est pas pratiquée dans la zone. De ce fait,
les producteurs sont souvent contraints de parcourir plusieurs
kilomètres pour accéder à leurs champs. Les distances
à parcourir varient en fonction de l'importance démographique et
de la qualité des sols.
Tableau 14 - Distances parcourues entre le village et
champs
Distance village-champ
|
Nombre d'UD concernés
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Moins de 500 m
|
7
|
1
|
4
|
500 - 999 m
|
9
|
3
|
4
|
1 Km - 3 km
|
6
|
6
|
7
|
Plus de 3 Km
|
2
|
0
|
0
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
Le tableau 14 montre que, dans la plus grande partie des UD
enquêtés, les distances à parcourir pour accéder aux
exploitations agricoles varient de 500 m à 3 Km. Dans la zone de
Cabosse, les producteurs parcourent jusqu'à plus de 6 Km pour atteindre
les zones de culture.
Les cultures sont pratiquées au moyen d'outils
rudimentaires pour l'abattage des arbres et le dessouchage (hache, machette et
tronçonneuse) et pour le labour, les semis et bouturage et le sarclage
(houe). Les enquêtes de terrain ont montré que tous les
ménages enquêtés travaillent à la machette et
à la houe et 97,96% d'entre eux ont recours à la hache. Il a
été relevé néanmoins quelques cas de ménages
(2,04%) ayant recours à la tronçonneuse (tableau 15).
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 41
Tableau 15 - Outils utilisés selon les
unités domestiques enquêtées
Outils utilisés
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Hache
|
24
|
10
|
14
|
48
|
97,96
|
Machette
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
Houe
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
Tronçonneuse
|
2
|
0
|
0
|
2
|
4,08
|
Les superficies cultivées sont en général
très modestes, du fait non seulement de l'archaïsme des moyens de
production, mais aussi d'autres contraintes qui sont à la fois d'ordre
technique et agronomique qu'humain et organisationnel. C'est une agriculture
traditionnelle.
Les superficies cultivées sont, du fait du
caractère rudimentaire des moyens de production utilisés,
très faibles. En fonction de l'importance de la main-d'oeuvre disponible
et de la proximité des voies de communication, les superficies
cultivées varient dans les villages de 200 m2 à 2 ha.
Le tableau
16 montre qu'environ 63% des unités domestiques
enquêtées valorisent une superficie agricole de moins de 1 ha. Les
quelques rares ménages ayant recours à la tronçonneuse et
à une main-d'oeuvre additionnelle pour certaines opérations
culturales à arrivent ainsi à mettre en valeur des superficies
pouvant aller de 2 à 5 ha. Ces cas restent cependant tout à fait
marginaux.
Tableau 16 - Superficies agricoles
évaluées
Superficies agricoles
|
Nombre d'UD concernés
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Moins de 5 ares
|
5
|
0
|
0
|
5
|
10,21
|
5 - 99 ares
|
15
|
4
|
7
|
26
|
53,06
|
1 - 2 ha
|
3
|
5
|
6
|
14
|
28,57
|
Plus de 2 ha
|
2
|
1
|
1
|
4
|
8,16
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
Les cultures vivrières sont pratiquées en
association dans environ 97,96% des ménages enquêtés, la
monoculture étant quasi inexistante dans toute la région ne
représente que 2,04% (tableau 17). Tableau 17
-Systèmes de culture
Système de culture agricole
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Association
|
24
|
10
|
14
|
48
|
97,96
|
Monoculture
|
0
|
0
|
1
|
1
|
2,04
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 42
L'agriculture dans cette zone reste pratiquée de
façon naturelle sans apport dans 89,80% des ménages
enquêtés avec seulement 10,20% des ménages utilisant les
fertilisants organiques (paille de maïs et autres résidus de
récolte), les producteurs n'utilisant ni fertilisants minéraux,
ni pesticides (tableau 18). Les sols se reconstituent uniquement au moyen de la
jachère dont la durée varie de 2 à 7 ans, en fonction de
la nature des sols, des cultures pratiquées et de la pression
démographique.
Tableau 18 -Type de fertilisants
utilisés
Type de fertilisant
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Aucun
|
23
|
9
|
12
|
44
|
89,80
|
Fertilisant minéral
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Fertilisant Organique
|
1
|
1
|
3
|
5
|
10,20
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
L'activité agricole s'articule autour de trois principaux
types de cultures : les cultures vivrières, les cultures de rente et les
cultures maraîchères.
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
nombre d'exploitation agrciole
0
48
47
42
37
20 21
18 19
16
13
11
2 3
1 2
3
6 4
Type de culture
Figure 28 - Quelques cultures pratiquées au sein
des exploitations agricoles familiales
a) MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 43
Les cultures vivrières
Pratiquées exclusivement en zones forestières,
les cultures vivrières sont le fait des hommes et des femmes. Les
cultures les plus couramment pratiquées dans la zone sont : le manioc
(Manihot esculenta), la banane plantain(Musa), l'arachide
(Arachis hypogea), le maïs (Zea mays), le taro
(Colocasia esculenta), la patate douce (Ipomea patatas) et
l'igname (Dioscorea spp.). Le manioc reste néanmoins la culture
la plus dominante. Selon Tchicaya (2008), « ce type de pratique arrange
les producteurs, mais constitue néanmoins un facteur de
dégradation des terres et de pollution atmosphérique par
l'émission de gaz à effet de serre tels que le CO2 et le CO
».
Comme cela apparaît dans la figure 28, le manioc et la
banane sont de loin les cultures les plus pratiquée au sein des
unités domestiques. Du fait de la demande importante en manioc et en
banane, de leurs conservation et surtout de la transformation relativement
maîtrisées du manioc et de l'amélioration des principales
voies de communication, les produits s'écoulent assez facilement et
permettent aux producteurs d'accéder à des revenus de
façon plus sûre. Ceci explique l'engouement des producteurs pour
le manioc et la banane.
Il sied de signaler que la production de maïs est
généralement orientée à la distillation pour la
production d'alcool.
b) Les cultures de rente
Contrairement à d'autres parties de la Sangha (Mokeko,
Ouesso), la culture du palmier à huile (Elaeis guineensis) n'a
pas été valorisée dans notre zone d'étude. Une
seule culture de rente est ainsi notée dans cette zone, c'est la culture
du cacao (Theobroma cacao). Cette culture, introduite depuis les
années 1940 dans le nord du pays, connaît un net recul depuis les
années 1980. En 1982, les plantations qui avaient vieilli, ont
été régénérées avec du
matériel hybride plus performant, mais les champs semenciers n'ont pas
été suivis et la diffusion des cabosses ne se fait plus depuis
plus de 20 ans. De ce fait, les plantations actuelles ne sont plus
régénérées par du matériel
végétal performant, la conduite des plantations (élagage
des gourmands et réglage de l'ombrage) est quasi abandonnée et
les maladies, telle que la pourriture brune, se développent de plus en
plus et les rendements par arbre sont devenus extrêmement faibles. Tout
ceci a pour conséquence l'abandon progressif de la culture, les paysans
se contentant aujourd'hui de procéder à la simple cueillette dans
les vieilles plantations (Boukoulou,& Mialoundama, 2015).
Il y a aujourd'hui un projet de relance de la filière
cacao dans la Sangha, avec le concours de la CIB-OLAM. Celle-ci a
déjà installé une pépinière à Pokola
et compte appuyer les producteurs en leur octroyant des crédits et en
assurant la commercialisation de la production. Ce projet devrait pouvoir
relancer la culture du cacao dans notre zone d'étude et donner de ce
fait une nouvelle opportunité aux populations rurales d'accroitre leurs
revenus.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 44
c) Les cultures maraîchères et
fruitières
Le maraîchage est quasi inexistant dans la
région. Les rares activités maraîchères
observées sont le fait des populations allochtones, notamment celles qui
viennent travailler en milieu semi-urbain de Souanké et/ ou à la
base-vie de SEFYD. On note cependant dans tous les villages, quelques jardins
de case où sont pratiquées les cultures de gombo (Hibiscus
esculentus), de courges (Curcubita sp.), de l'amarante
(Amaratus Hybridus), de la tomate (Lycopersicon esculentum),
de l'aubergine (Solanum esculentum), etc.
Quelques cultures fruitières sont également
pratiquées autour des habitations. Il s'agit notamment des cultures de
papayer (qui pousse généralement de façon
spontanée), de manguier, d'oranger, de safoutier, etc. (figure 29 et
figure 30)
Figure 29 - Champ de cacao à Elogo 2 Figure 30 -
association culturale : manioc
banane maïs
Certaines cultures nécessitent au préalable un
abattage, le brûlis, le dessouchage et un nettoyage complet du terrain
à cultiver. Généralement, ces activités se
déroulent de novembre à février. Dès les
premières pluies de avril, débute le semis qui s'étend
jusqu'à juin, le sarclage intervient à partir d'août. La
récolte se fait souvent au mois d'octobre (tableau 19).
Au cours de l'enquête, certaines contraintes
liées à l'activité agricole ont identifié. Il
s'agit entre autre de l'insuffisance de la main d'oeuvre, des contraintes
liées aux conditions climatiques et édaphiques, des
problèmes d'ordre phytosanitaires et de l'écoulement de la
production, et surtout l'attaque des cultures sur pied par des ravageurs. Il y
a également le manque de capacités techniques adéquates
qui reste encore de plus en plus observée dans la zone.
Les agriculteurs sont de ce fait contraints d'utiliser un
matériel de production essentiellement rudimentaire avec des techniques
typiquement empiriques.
Ce qui ne les permet pas d'ailleurs de travailler sur des
grandes surfaces agricoles, donc par conséquent d'accroitre leur
capacité de production. Pour la plupart des agriculteurs, ces
contraintes peuvent être palier avec des appuis conséquents en
matériel végétal de qualité et en produits
phytosanitaires, la vulgarisation des techniques agricoles, les subventions ou
des crédits et la création d'un marché d'écoulement
de la récolte.
Tableau 19 - Calendrier cultural de la zone
d'étude
Activités
|
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Approvisionnement en semences
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Délimitation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Défrichage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Abattage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Brûlis
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Labour
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Buttage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
planting
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Semis
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sarclage (entretien)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commercialisation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Légende :
Activité intense
Activité faible
3.1.2.2. Les activités d'élevage
L'élevage dans toute la zone d'étude reste
pratiqué en divagation (figure 31 et figure 32). Il s'agit du petit
élevage ovin, caprin et avicole pratiqué à l'état
embryonnaire par environ 63% de l'ensemble des ménages
enquêtés (tableau 20). De manière générale,
il est rare de compter plus de 10 têtes de bétail par unité
domestique.
Tableau 20 - Importance de l'élevage dans les
villages enquêtés
Ovins
Caprins
Réponse à la pratique de
l'élevage
|
Total
|
Oui
|
Non
|
13
|
11
|
24
|
8
|
2
|
10
|
10
|
5
|
15
|
31
|
18
|
49
|
63,27
|
36,73
|
100
|
Elogo 1
Elogo 2
Villages
Volailles
Porcins
Total
Pourcentage
Cabosse
Niveau d'élevage
Légende
élevé
Faible
Très faible
Non pratiqué
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Le tableau 20 montre que les élevages avicole et ovin
sont de loin les plus pratiqués dans les villages enquêtés.
Les autres types d'élevage restent pratiqués de façon tout
à fait marginale. Les animaux, vivant en divagation, sont presque
toujours la propriété du chef de l'unité domestique qui
les acquiert soit par achat, don ou héritage. En milieu paysan, le
nombre moyen de bêtes (ovins ou caprins) est de 2 à 4 par
éleveur.
Figure 31 - Ovins en divagation à Elogo 2 Figure
32 - Caprins en divagation à cabosse
Les ovins et les caprins sont élevés d'abord
pour des raisons sociales. Il s'agit des animaux élevés pour
être consommés à l'occasion des grandes fêtes
traditionnelles (rites de circoncision, mariage, etc.) ou lors des
événements exceptionnels (réception d'un hôte de
marque, dons à un chef traditionnel ou à un responsable
politique, etc.). Certains éleveurs sont néanmoins amenés
à vendre en cas de besoins incompressibles d'argent (tableau 21).
Cependant avec l'installation des exploitants forestiers
étrangers, on observe un développement progressif de
l'élevage de but alimentaire et commercial. La vente se fait surtout
à l'occasion de la fête musulmane de la Tabaski, avec la
présence des allochtones de confession musulmane (surtout les
commerçants originaires du Cameroun).
Tout comme l'élevage ovin et caprin, l'élevage
avicole se limite à quelques têtes de bétail,
généralement des poulets et, plus rarement, des canards. Cet
élevage est aussi pratiqué d'abord pour des raisons sociales, les
éleveurs ne consomment les volailles qu'à l'occasion des
événements exceptionnels.
Tableau 21 - Prix de vente des animaux
d'élevage dans les villages enquêtés
Espèces d'élevage
|
Prix de vente au village (F.CFA)
|
Coq
|
2000 à 4000
|
Poule
|
1500 à 3500
|
Capri
|
30000 à 40000
|
Ovin
|
30000 à 40000
|
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2015 Page 47
Selon les éleveurs interrogés, la nutrition des
espèces d'élevage, la présence des maladies et l'absence
des capacités techniques d'élevage sont les différentes
contraintes auxquelles ils font face tout au long de l'année. Pour la
plupart des éleveurs, ces contraintes peuvent être levées
avec des appuis conséquents en produits vétérinaires, en
techniques et matériels adéquats d'élevage.
3.1.2.3. Les activités de chasse
Au Congo, la chasse est réglementée par la loi
37-2008 du 28 novembre 2008. Cette loi, définissant les conditions de
conservation et d'exploitation de la faune sauvage, reconnaît en
particulier aux populations locales et autochtones les droits traditionnels de
chasse, en vue de la satisfaction de leurs besoins.
La Loi notifie en effet que : « Les droits traditionnels
de chasse sont reconnus aux populations rurales pour satisfaire leurs besoins
individuels et communautaires, à l'intérieur de leur terroir ou
dans les limites des zones qui sont ouvertes à la chasse traditionnelle
» (Loi n° 37-2008, Article 62).
La dégradation de la situation en matière de
chasse a atteint un seuil critique au Congo. N'importe qui tue n'importe quoi,
n'importe où, n'importe quand et n'importe comment (Hecketsweiker,
1990). La chasse pour qu'elle participe à la conservation doit se faire
de façon rationnelle, les chasseurs doivent respecter les principes
instituer par la conservation.
Les populations des villages enquêtés ont, de ce
fait, l'autorisation de pratiquer la chasse, à condition qu'elle soit
faite uniquement pour leur subsistance. La vente des produits de la chasse est
donc interdite.
D'une manière générale en zones
forestières d'Afrique centrale, la vente de la viande de brousse
représente globalement près de 70 % des revenus monétaires
des ménages et constituent l'épine dorsale de l'économie
rurale des zones forestière (Pierre, 2004).
Dans notre zone d'étude, bien que pratiquée
à petite échelle, la chasse constitue non seulement l'une des
principales sources de revenus mais aussi la principale source de
protéines alimentaires pour les populations. De ce fait, la vente de la
viande de chasse au sein des villages et entre les différents villages
est couramment pratiquée (tableau 22).
Tableau 22 - Prix de vente des
espèces de chasse dans les villages enquêtés.
Espèces de chasse
|
Prix unitaire de vente (F.CFA)
|
Céphalophe bleu
|
2500 à 3000
|
Céphalophe rouge
|
10000 à 12000
|
Porte-pic
|
2500 à 3000
|
Petit pangolin
|
1500 à 2500
|
Athérure
|
8000 à 9000
|
Aulacode
|
2000 à 6000
|
Potamochère
|
7000 à 10000
|
Singe
|
1500 à 3000
|
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Les observations sur le terrain montrent que la chasse est
pratiquée dans environ 65% des ménages dans les villages
enquêtés. Dans la plupart des cas, les produits de la chasse sont
en partie autoconsommés et en partie vendus dans les villages le long
des routes et des chemins qui mènent d'un village à un autre ou
rarement sur le marché du centre semi-urbain de Souanké (figure
33 et figure 34). Pour la plupart, l'autoconsommation et la vente sont
d'ailleurs les raisons les plus évoquées respectivement par 30 et
29 ménages qui pratiquent la chasse au sein des villages
enquêtés (tableau 23).
Tableau 23 - Répartition des UD par rapport aux
objectifs et la pratique de la chasse
Motifs
|
Villages
|
Total
|
Pourcentage
(%)
|
Objectifs de la chasse
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Non réponse
|
9
|
3
|
5
|
17
|
Auto-consommation
|
15
|
5
|
10
|
30
|
Vente
|
14
|
5
|
10
|
29
|
Compléter le budget familial
|
4
|
5
|
3
|
12
|
Lutter contre le chômage
|
2
|
1
|
0
|
3
|
Pratique de la chasse
|
|
Oui
|
15
|
7
|
10
|
32
|
65,31
|
Non
|
9
|
3
|
5
|
17
|
34,69
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
Comme dans presque toutes les régions
forestières congolaises, il existe ici deux principales techniques de
chasse.
- La chasse au fusil : la chasse au fusil
reste fortement pratiquée dans la zone, du fait de l'absence des mesures
appropriées pour la protection et la gestion durable de la faune
sauvage. La chasse au fusil est le fait des populations locales qui,
généralement, sont dotées en fusils et en cartouches par
des commerçants qui se chargent de placer la viande fraiche et surtout
fumée sur les marchés des centres semi-urbains de la
région.
- Le piégeage : les pièges
montés à l'aide des câbles métalliques ou des fils
en nylon sont aussi beaucoup utilisés. C'est une technique ancienne dans
la zone et qui ne cesse de prendre de l'ampleur du fait des ventes toujours
plus importantes de gibier et des revenus que cela apporte aux chasseurs.
L'impact de la chasse est très important sur la faune,
mais il reste difficile à évaluer, du fait du caractère
souvent clandestin de l'activité. Comme l'affirme Pierre (2004), dans ce
type de chasse, à l'instar de ce qui est généralement
observé en Afrique Centrale, près de 3/4 des captures concernent
en premier lieu les céphalophes, suivies des athérures et des
petits primates.
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Ce sont en particulier (tableau 24) :
- le céphalophe bleu, (céphalophes
ongulé, Philantomba monticola), de petite taille,
communément et improprement désigné par « gazelle
» ;
- le céphalophe rouge, de taille moyenne, il est
englobé dans la même appellation impropre « d'antilope
», il s'agit essentiellement de deux espèces distinctes : le
céphalophe de Peters (Cephalophus callipygus) et le
céphalophe à bande dorsale noire (C. dorsalis) ;
- l'athérure, improprement aussi appelé par
Porc-épic, (rongeur, Atherurus africanus) et enfin le singe
hocheur (primates, Cercopithecus nictitans).
Tableau 24 - Identification des principales
espèces chassées dans la zone d'étude.
Nom scientifique
|
Nom commun
|
Fréquence de capture
|
Atherurus africanus
|
Athérure
|
Peu fréquent
|
Philantomba monticola
|
Céphalophe bleu
|
Très fréquent
|
Cephalophus dorsalis
|
C. à bande dorsale noire
|
Très fréquent
|
Cephalophe callipygus
|
C. de peters
|
Peu fréquent
|
Manis tricuspis
|
Pangolin
|
Assez fréquent
|
Thrynomys swinderianus
|
Aulacode
|
Peu fréquent
|
Potamochoerus porcus
|
Potamochère
|
Peu fréquent
|
Cercopithecus nicitans
|
singe hocheur
|
Assez fréquent
|
Figure 33 - Céphalophe bleu en Figure 34 -
Athérure en vente au
vente sur la voie routière au village village
cabosse Elogo 2
Les contraintes liées à la chasse sont, selon
les chasseurs interrogés, les difficultés d'accéder aux
outils et matériels de chasse. Le fusil et les cartouches par exemple
sont difficilement accessibles pour les populations locales. Il y a
également la rareté de plus en plus observée du gibier.
Les chasseurs sont contraints d'aller de plus en plus loin pour trouver les
animaux.
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2015 Page 50
Pour la plupart des chasseurs, ces contraintes peuvent
être levées avec des appuis conséquents en matériels
de chasse et avec l'installation des moyens adéquats de conservation de
la viande de chasse (par exemple l'installation des chambres froides
notamment). Les campements de chasse devraient également être
installés, tenant compte de l'éloignement de plus en plus
important des zones de chasse. Mais au-delà de toutes ces mesures, il
est évoqué la nécessité de pratiquer une chasse
plus rationnelle et de développer en même temps des
activités alternatives, notamment celles liées à
l'élevage des animaux domestiques et de certains animaux sauvages.
3.1.2.4. Les activités de pêche
La pêche est la deuxième activité de
production de protéines animales en milieu rural au Congo. Elle est
très souvent complémentaire, ou constitue un substitut à
l'activité de chasse, en particulier en saison sèche (Pierre,
2004). Elle est peu pratiquée dans la zone, du fait surtout de la
rareté de poisson dans les eaux. Ce fait, observé
déjà pendant l'époque coloniale, avait amené
l'administration coloniale à mettre en place des étangs
piscicoles dans les villages et permettre ainsi aux populations d'avoir le
poisson qu'elles ne trouvent pas aisément dans les cours d'eau de la
zone. Il a été pourtant relevé au cours de l'enquête
que les populations des villages enquêtés estiment que la
pêche pourrait constituer une alternative à la chasse, pourvu
qu'elle soit mieux organisée. Beaucoup pense cependant qu'au-delà
de la pêche, on devrait développer la pisciculture, à
partir des étangs piscicoles installés à l'époque
coloniale et abandonnés aujourd'hui.
Dans notre zone d'étude, la pêche s'organise
autour des rivières Atemeya, Egout et Minika-minika (pour le village
Cabosse), Momedja, Mezeze et Epoupe (pour le village Elogo 2), Melaba et
Enenebie (pour le village Elogo 1).
Elle est pratiquée par 55,10% de ménages
enquêtés essentiellement pour des raisons de vente et
d'auto-consommation surtout (tableau 25).
Tableau 25 - Répartition des UD par rapport
à la pratique de pêche
Motifs
|
Villages
|
Total
|
Pourcentage
(%)
|
Objectifs de la pêche
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Non réponse
|
20
|
2
|
5
|
27
|
Auto-consommation
|
4
|
8
|
10
|
22
|
Vente
|
2
|
7
|
6
|
15
|
Compléter le budget familial
|
1
|
5
|
0
|
6
|
Pratique de la pêche
|
|
Oui
|
20
|
2
|
5
|
27
|
55,10
|
Non
|
4
|
8
|
10
|
22
|
44,90
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
Les techniques de pêche les plus utilisées sont :
la pêche à la nasse, à la ligne et la pêche au
barrage. La pêche à la ligne, est pratiquées toute
l'année par des hommes, en particulier sur les rivières Epoupe et
Momedja. Les nasses sont placées au niveau des embouchures des cours
d'eau. La pêche au barrage quant à elle, se déroule en
saison sèche et est réalisée par les femmes dans les cours
d'eau.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 51
Dans le village de Elogo 2, nous avons relevé la
présence de 14 étangs (de 25m2) de Pisciculture
délaissés depuis le départ des colons.
Les principales espèces de poissons pêchés
dans ces villages sont en grande partie des Siluriens (machoiron [Arius
sp] et rarement quelques poissons-chat [Clarias sp]), tableau
26.
Tableau 26 - identification des principales
espèces pêchées dans les villages
enquêtés.
Nom Scientifique
|
Nom pilote
|
Clarias angolensis
|
Silûre
|
Clarias gabonensis
|
Silûre
|
Chrysichthys auratus
|
Machoirons
|
Tilapia cabrae
|
Carpe
|
Tilapia guinéensis
|
Carpe
|
Notre enquête révèle que les
pêcheurs se heurtent principalement à deux (2) contraintes. Il
s'agit entre autre de la rareté des poissons et du manque des
capacités techniques convenables. Selon certains pêcheurs, les
contraintes énumérées peuvent être palier par : un
appui conséquent en matériels et technique de pêche, un
aménagement des étangs abandonnés depuis l'époque
coloniale, l'installation d'une chambre froide et la canalisation des cours
d'eau sur des grandes distances.
3.1.2.5. La cueillette
L'activité de cueillette est, avec la chasse, l'une des
activités importantes des populations de cette zone. Mais, contrairement
à la chasse qui n'est pratiquée que par les hommes, la cueillette
est une activité essentiellement féminine, pratiquée par
63,27% de ménages enquêtés (tableau 27).
Tableau 27 - Répartition des UD par rapport
à la pratique de la cueillette
Motifs
|
Villages
|
Total
|
Pourcentage
(%)
|
Objectifs de la cueillette
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Non réponse
|
9
|
3
|
6
|
Auto-consommation
|
15
|
7
|
9
|
Vente
|
11
|
6
|
6
|
Compléter le budget familial
|
4
|
1
|
2
|
Lutter contre le chômage
|
1
|
0
|
0
|
Pratique de la cueillette
|
Oui
|
15
|
7
|
9
|
31
|
63,27
|
Non
|
9
|
3
|
6
|
18
|
36,73
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
C'est une activité pratiquée tout au long de
l'année, avec cependant des périodes plus favorables, en
l'occurrence la période de la première saison des pluies, de mars
à juin, et de la deuxième saison des pluies, de septembre
à novembre.
Ces deux saisons sont considérées comme
très favorables à la cueillette, du fait notamment de la
présence dans la forêt d'une gamme beaucoup plus variée de
produits particulièrement recherchés par les ménages. Il
s'agit en particulier de champignons, d'une grande variété de
fruits sauvages, des escargots comestibles, etc. D'autres produits sont
largement collectés par les populations. Il s'agit notamment sur le plan
alimentaire du « coco » (Gnetum africanum), des chenilles,
des vers palmistes (Rhynchophorus phoenicis), le « tondolo »
(Aframomum stipulatum), etc.
Les produits issus de la cueillette sont beaucoup plus des
produits forestiers non ligneux (PFNL). Comme l'indique Koubouana (2008) et
Loumeto (2006), ses produits jouent un rôle important tant sur le plan
économique, que sur le plan social, culturel et écologique. Ils
sont collectés pour des besoins d'autoconsommation ou de vente, il y a
aussi des produits collectés pour divers autres besoins. C'est le cas
des feuilles de marantacées (Maranthachola cogolensis)
utilisées dans la construction de certaines maisons et par les femmes en
général pour l'emballage du manioc sous forme de chikouangue et
du poisson frais ou de la viande cuits à l'étuvée. Les
tuiles végétales conçues pour la couverture des toitures
de cases dans les villages de notre zone d'étude sont essentiellement
constituées de feuilles de palmiers raphia (Raphia spp). On
retient aussi la cueillette des plantes, des herbes, des racines et des
écorces qui entrent dans la pharmacopée traditionnelle. Ceci est
d'autant plus important que la médecine traditionnelle qui s'appuie
presque exclusivement sur les plantes, occupe encore une place importante dans
la zone, aussi bien parmi les populations locales qui n'ont recours
essentiellement qu'aux thérapies traditionnelles, que parmi les autres
populations du fait surtout de la dégradation du système moderne
de santé.
De nombreuses lianes et rotins (entre autre Laccosperma
seccundiflorum) interviennent dans la fabrication des nasses, mobiliers,
hottes de portage et paniers.
Figure 35 - panier fabriqué à l'aide
des
lianes Figure 36 - natte fabriquée à l'aide
des feuilles de palmiers raphia
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2015 Page 52
Les produits de cueillette, qui ont été pendant
longtemps destinés presque exclusivement à l'autoconsommation,
à l'artisanat utilitaire et à la médecine traditionnelle,
sont de plus en plus destinés aux échanges marchands. Ceci est
observé aussi bien chez toutes les populations de la zone. On trouve
ainsi à la place du village, plusieurs produits de cueillette, allant
des chenilles séchées aux fruits sauvages, en passant par les
champignons, le vin de palme et divers autres produits. Tous ces produits sont
fortement recherchés sur les marchés et constituent une source
sûre de revenus pour les populations (tableau 28).
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
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2015 Page 53
La question des chenilles des sapelli (Attacidae) se
pose ici. Ce produit de cueillette, recherché par les populations aussi
bien pour leur propre consommation que pour la vente, ne pourrait pas à
terme disparaître, avec l'accroissement de l'exploitation
forestière dans la zone. On sait en effet que le sapelli, l'une des
essences phares des forêts du nord du Congo, est particulièrement
recherché par les exploitants forestiers. Des mesures devrait être
prises ici pour que les populations de cette zone ne soient pas privés,
à terme, de ce produit qui entre dans leur système alimentaire et
qui constitue une source importante de revenus chez les paysans.
Les quelques contraintes relevées dans la
réalisation de cette activité sont surtout le manque de
capacités techniques, la rareté de produits (parfois très
prononcée même) et les perturbations dues aux aléas
climatiques. Comme mesure palliative, les populations de cette zone proposent
la valorisation de certains produits de cueillette, la protection de certaines
espèces menacées d'extinction, et surtout l'abattage
sélectif des arbres par la SEFYD en tenant compte des besoins de la
population.
Tableau 28 - identification des principales
espèces de cueillette dans les villages
enquêtés.
Nom Scientifique
|
Nom pilote ou nom vernaculaire
|
Laccosperma seccundiflorum
|
Lianes
|
Maranthachola cogolensis
|
Feuilles de marantacées
|
Aframomum stipulatum
|
Tondolo(1)
|
Rhynchophorus phoenicis
|
Vers palmistes
|
Gnetum africanum
|
Gnetum
|
Raphia spp
|
Feuilles de palmiers raphia
|
Irvingla gabonensis
|
Andok(2)
|
Baillonella toxisperma
|
Moabi(3)
|
Coula edulis
|
Ewome(4)
|
Gambeya lacourtiana
|
Longhi blanc(5)
|
Panda oleosa
|
Afane(6)
|
Irvingla excelsa
|
Aïti(7)2
|
1 graine fortement camphrée d'une plante aromatique de la
famille des Zingiberaceae)
2 Fruit consommé et commercialisé (famille des
Irvinglaceae ;
3 Graine pulpe produisant une huile comestible et écorce
stimulante (famille des Sapotaceae ;
4 Graine comestible et commercialisée de la famille des
Olacaceae ;
5 Fruit comestible et commercialisé de la famille des
Sapotaceae ;
6 Graine oléagineuse comestible de la famille des
Pandaceae ;
7 Mangue sauvage comestible de la famille
Irvinglaceae.
3.1.2.6. L'orpaillage
Pratiquée par environ 41% de l'ensemble des
ménages enquêtés (tableau 29), l'orpaillage demeure l'un
des postes générateurs de revenus les plus importants, en
dépit de la flexibilité du prix de vente qui de temps à
autre est fixé par l'acheteur. Selon les enquêtes de terrain,
l'orpaillage est essentiellement pratiqué pour de la vente, ce qui
permet aux membres de l'unité domestique de compléter leur budget
familial et aussi pour lutter contre le chômage chez les jeunes surtout.
Dans notre zone d'étude, l'exploitation artisanale des paillettes d'or
reste encore une activité beaucoup plus pénible due à un
manque de matériel technique de travail. De ce fait, il est
essentiellement réservé aux hommes et demande donc une grande
force physique pour être exécuté. Pour avoir accès
aux paillettes d'or, les orpailleurs sont contraints de creuser à de
profondeurs importantes pouvant aller jusqu'à 12m. En saison des pluies,
ils font parfois recours à des motopompes pour vider les zones
aurifères des eaux stagnantes (figure 37 et figure 38). La
quantité de paillettes d'or récoltée varie de 20 à
200g par an, le prix moyen de vente par gramme étant de 16000 F.CFA.
Tableau 29 - Répartition des UD par rapport aux
objectifs et la pratique de l'orpaillage
Motifs
|
Villages
|
Total
|
Pourcentage
(%)
|
Objectifs de l'orpaillage
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Non réponse
|
17
|
5
|
7
|
Vente
|
7
|
5
|
8
|
Lutter contre le chômage
|
6
|
1
|
2
|
Pratique de l'orpaillage
|
Oui
|
7
|
5
|
8
|
20
|
40,82
|
Non
|
17
|
5
|
7
|
29
|
59,18
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100
|
Pour la plupart des orpailleurs, ces contraintes peuvent
être levées avec des appuis conséquents en outils
adéquats de terrain et la fixation d'un tarif d'achat convenable
à l'issu d'un consensus entre vendeur et acheteur.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 54
Figure 37 -motopompe pour chasser les Figure 38 - eaux
stagnantes sur les
eaux stagnantes terrains aurifères
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 55
3.2. L'organisation du travail agricole en milieu
paysan
Selon Boukoulou (2012a.), le travail sur le plan agricole est
centré essentiellement sur la main-d'oeuvre familiale. Même si les
opérations effectuées diffèrent en fonction du sexe et de
l'âge, les membres de l'unité domestique s'adonnent tous, à
un niveau ou un autre, au travail agricole. L'homme travaille ainsi avec sa
femme (ou ses femmes) et ses enfants en âge de travailler. Au sein des
unités domestiques, les enfants commencent à intervenir
très tôt dans l'agriculture comme main-d'oeuvre additionnelle.
C'est en effet autour de 8 ans environ que les filles commencent à
prendre part, à côté de leur maman, à certaines
opérations agricoles.
Cet apport de main-d'oeuvre additionnelle se poursuit
généralement jusqu'à ce que la jeune fille se marie aux
environs de 15 ans et devient de ce fait responsable de son propre
ménage. Les garçons commencent à participer aux
activités agricoles en appui à leur père aux environs de
10 ans.
On peut noter que les hommes sont impliqués
essentiellement dans les opérations de préparation des terrains
pour les cultures vivrières, dans les cultures de rente (notamment le
cacao), dans la pêche et la chasse. Les femmes par contre, fortement
impliquées dans l'agriculture vivrière, s'occupent de la plupart
des opérations qui succèdent au déboisement et au
dessouchage. Elles sont ainsi impliquées dans les opérations, de
planting, de sarclage, de récolte et de commercialisation. Elles sont
également impliquées dans les activités domestiques et
participent à diverses autres activités au sein de l'unité
domestique, notamment la cueillette et la vente des produits forestiers non
ligneux, la conduite du petit élevage traditionnel, la transformation
(fumage) et la vente des produits de la pêche, etc.
Nous voyons ainsi que, si selon la tradition l'agriculture
vivrière est essentiellement le fait de la femme, les changements
intervenus dans les sociétés rurales du fait de la colonisation
et de la monétarisation de plus en plus accentuée de
l'économie au niveau local ont conduits à une transformation
progressive de la perception du travail agricole. Avec le recul de
l'économie de subsistance au profit de l'économie de
marché, l'homme tend de plus en plus à prendre part à
certaines opérations culturales réservées
traditionnellement aux seules femmes (Boukoulou, 2012b). Il en est ainsi pour
des cultures comme celle du manioc qui permet au producteur d'accéder
à des revenus plus permanents du fait de la forte demande en «
chikouangue » et surtout en « foufou » qui émane des
villages enquêtés. La culture de cacao, principale culture de
rente pratiquée dans la zone, est le fait des hommes.
Cependant, en dépit de cette évolution, la
division du travail entre les sexes reste encore relativement forte au sein des
ménages de notre zone d'étude. Les observations sur le terrain
montrent que, de façon générale, l'homme et la femme
consacrent respectivement en moyenne 5 heures et 8 heures de travail par jour,
à raison d'environ 120 jours de travail par an. Le nombre d'heures de
travail consacrées chaque année pour les activités
agricoles peut être évalué à :
- Hommes : 5 heures x 120 jours = 600 heures/an - Femmes : 8
heures x 120 jours = 960 heures/an
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 56
Les activités domestiques sont presque exclusivement
réservées à la femme, aidée en cela par les enfants
de sexe féminin. La femme consacre en moyenne 5 heures par jour pour
réaliser l'ensemble des activités domestiques qui lui sont
assignées par la société. Ces activités se
réalisent quotidiennement et commencent souvent dès l'aube.
Avant les travaux agricoles, elle s'occupe d'abord des travaux
ménagers du matin, à savoir : la vaisselle, la lessive,
l'entretien de la maison et de ses environs, la préparation du repas de
la journée, les soins aux enfants en bas âge, etc. Le soir,
après les travaux agricoles, la femme doit à nouveau se consacrer
aux activités domestiques jusqu'à une heure relativement
avancée de la nuit, autour de 21 heures et 22 heures.
Le chronométrage des activités domestiques
réalisées quotidiennement par la femme dans notre zone
d'étude donne une moyenne de 4 heures de travail par jour. Cependant, la
femme étant aidée par les enfants de sexe féminin, le
temps réellement investi par elle se ramène à environ 3
heures par jour pour les activités domestiques. La femme s'adonne
à ces activités tous les jours, sauf dans des situations
exceptionnelles (voyage, maladie, décès dans la famille, etc.).
Si l'on évalue à environ 15 jours par an le nombre de jours au
cours desquels la femme ne s'adonne pas aux activités domestiques, la
femme consacre donc en moyenne 350 jours par an pour les activités
domestiques, soit environ 1050 heures de travail domestique par an (Boukoulou,
2012a.).
Si l'on prend en compte l'ensemble des activités
pratiquées par les hommes et par les femmes, on peut noter une
utilisation irrationnelle de la main-d'oeuvre paysanne dans la zone
d'étude, avec une relative sous-utilisation de la main-d'oeuvre
masculine et une sur-utilisation de la main-d'oeuvre féminine.
En dehors de la main-d'oeuvre familiale, plusieurs producteurs
recourent à une main-d'oeuvre extérieure, soit 69,39% de
ménages enquêtés. C'est une pratique très couramment
utilisée dans la zone, uniquement par les populations locales. Mais
contrairement à différentes autres région du Congo, le
recours aux groupes d'entraide et de solidarité n'est presque pas
quasiment noté ici et représente que 4,08% de l'ensemble des
ménages. La main-d'oeuvre extérieure observée ici est
uniquement celle des populations autochtones. La plupart des Bantous recourent
en effet à la main-d'oeuvre pygmée pour les différentes
opérations culturales. Cette main-d'oeuvre est
rémunérée soit en espèces (de 500 à 1.500
F.CFA par jour de travail), soit en nature (vêtements, casseroles, sel,
alcool,
etc. au début ou à la fin du
travail programmé). La main-d'oeuvre bantoue par contre n'est
payée qu'en espèces et la rémunération varie de
1.000 à 3.000 F.CFA par jour de travail. Le coût de cette main
d'oeuvre est perçu comme abordable par 69,39% de l'ensemble des
ménages contre 30,61% qui pense le contraire.
En raison de l'entretien du ménage, de repos, de la
prière ou d'autres raisons essentiellement personnelles, 97,96% de
l'ensemble des ménages ne vont pas aux champs le jour de dimanche.
CHAPITRE 4 : EVALUATION DES REVENUS DES MENAGES
ENQUETES ET
LEUR AFFECTATION
4.1. Revenus monétaires au sein des
unités domestiques
L'évaluation des revenus générés
par les différentes activités menées par les populations
dans l'ensemble des villages enquêtés ont été
évalués, à partir des données collectées
auprès des chefs d'unités domestiques. D'après le tableau
30, 40,82% des chefs de ménages affirment avoir moins de 300.000 F.CFA/
an.
Tableau 30 - Evaluation des revenus annuels par
unité domestique
Revenu total
|
Cabosse
|
Elogo 1
|
Elogo 2
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Moins de 300000
|
11
|
3
|
6
|
20
|
40,82%
|
300000 à 1000000
|
11
|
4
|
0
|
15
|
30,61
|
Plus de 1000000
|
2
|
3
|
9
|
14
|
28,57
|
Total
|
24
|
10
|
15
|
49
|
100%
|
Source : enquêtes de terrain
Le tableau 30 met en évidence un fait majeur, c'est la
faiblesse des revenus en milieu rural dans notre zone d'étude. Sur la
base de ces revenus annuels, on peut classer les unités domestiques en
trois grandes catégories : les UD très pauvres, les UD pauvres et
les UD moins pauvres (figure 39).
UD moins pauvres
UD pauvres
28,57%
40,82%
30,61%
UD très pauvres
Figure 39 - Classification des UD par niveau de
pauvreté
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 57
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 58
On ne peut pas parler dans un tel contexte de familles riches.
Les UD considérées comme «très pauvres» et qui
représentent 40,82% du nombre total de cas observés, sont celles
dont le revenu est inférieur à 300.000 F.CFA par an.
D'après le rapport de la banque mondial (1990), pauvre se dit d'une
personne qui dispose d'un revenu moyen de moins de 370 dollars par an (
www.monde-diplomatique.com).
Sur la base de la moyenne évaluée à 5 personnes par
unité domestique, on peut dire que le revenu par jour et par individu
pour cette catégorie sociale est inférieur à 166 F.CFA,
soit moins de 0,33 $ américain. Les familles « très pauvres
» sont ainsi contraintes de mener une existence précaire dans un
environnement qui ne leur offre que peu d'alternatives d'amélioration de
leurs conditions de vie.
Les familles considérées comme « pauvres
» et qui constituent 30,61% de l'ensemble des unités domestiques
enquêtées, sont celles dont le revenu annuel est égal ou
supérieur à 300.000 F.CFA mais ne dépasse pas 1.000.000
F.CFA. Le revenu par jour et par individu pour cette catégorie de la
population varie ainsi de 166 à 550 F.CFA environ (de 0,33 à 1,1
$ américain environ). Ces familles vivent également dans une
grande précarité.
Du fait de la faiblesse de leurs revenus, les UD très
pauvres et pauvres ne sont pas en général en mesure de
réaliser la moindre épargne et ne peuvent donc faire face de
façon effective aux contraintes liées à la santé,
à la scolarisation des enfants et à la participation aux
obligations sociales traditionnelles (par exemple la participation aux
obsèques d'un membre du lignage ou d'un allié). Ceci traduit en
termes monétaires l'extrême pauvreté qui sévit dans
cette zone. En classant les revenus selon leurs différentes sources, on
note que l'agriculture et l'orpaillage contribuant à hauteur de 69% sont
les sources les plus importantes, comme le montre le tableau 31.
Tableau 31 - Revenus moyens annuels selon les
activités pratiquées
AGR
|
Revenus moyens
|
Pourcentage (%)
|
Apport par activité (%)
|
Orpaillage
|
1 291 385
|
26,85
|
26,85
|
Chasse
|
Potamochère
|
301 257
|
6,26
|
18,86
|
Gazelle
|
124 306
|
2,58
|
Antilope
|
270 468
|
5,62
|
Singe
|
75 857
|
1,58
|
Porc-épic
|
47 107
|
0,98
|
Pangolin
|
26 000
|
0,54
|
Aulacode
|
62 310
|
1,30
|
Pêche
|
Carpe
|
54 133
|
1,13
|
2,44
|
Machoirons
|
10 500
|
0,24
|
Silure
|
51 333
|
1,07
|
Elevage
|
Poulets
|
24 156
|
0,50
|
4,8
|
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
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2015 Page 59
AGR
|
Revenus moyens
|
Pourcentage (%)
|
Apport par activité (%)
|
|
Caprins
|
90 500
|
1,88
|
|
Ovins
|
116 334
|
2,42
|
Cueillette
|
Chenilles
|
48 250
|
1,00
|
5,06
|
Gnetum
|
77 500
|
1,61
|
Mangue Sauvage
|
57 444
|
1,19
|
Aframomum
|
24 167
|
0,50
|
Noisette
|
36 611
|
0,76
|
Agriculture
|
Cacao
|
590 000
|
12,27
|
41,99
|
Manioc
|
279 512
|
5,81
|
Arachide
|
214 142
|
4,45
|
Maïs
|
224 548
|
4,67
|
Banane
|
163 774
|
3,40
|
Concombre
|
154 444
|
3,21
|
Aubergine
|
62 250
|
1,29
|
Tomate
|
13 947
|
0,29
|
Taro
|
47 217
|
0,98
|
Igname
|
34 572
|
0,72
|
Patate douce
|
37 452
|
0,78
|
Gombo
|
51 240
|
1,07
|
Oignon
|
34 250
|
0,71
|
Courges
|
21 667
|
0,45
|
Légumes
|
17 756
|
0,37
|
Chou
|
15 000
|
0,31
|
Canne à sucre
|
15 000
|
0,31
|
Safou
|
15 000
|
0,31
|
Avocat
|
12 000
|
0,25
|
Cola
|
8 100
|
0,17
|
Orange
|
3 750
|
0,08
|
Citron
|
3 600
|
0,07
|
Pamplemousse
|
1 100
|
0,02
|
Total
|
4 809 939
|
100
|
100
|
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 60
4.2. Affectation des revenus monétaires au sein
des UD
Il ressort de nos investigations sur le terrain que les
produits agricoles issus des activités paysannes sont destinés
à la fois à l'autoconsommation et à la vente. Mais chez
certains ménages par contre, la production agricole qui reste
très marginale est destinée exclusivement à
l'autoconsommation. Il n'y a pratiquement aucune thésaurisation des
revenus monétaires. Comme l'indique Pierre (2004), la capacité
d'organisation collective, d'épargne et d'investissement demeure
extrêmement faible dans les villages, tant par le manque de
solidarité et d'organisation (caisse mutuelle, etc.), que par le manque
de trésorerie et l'absence totale des services de l'Etat et des
opérateurs de développement.
La nécessité de faire face aux contraintes et
obligations sociales et familiales (décès, mariage, rites
traditionnels, besoins familiaux et personnels, alimentation, etc.) semble
être le poste de dépense le plus important dans 53% de l'ensemble
des ménages de notre zone d'étude. L'investissement agricole
apparaît comme le deuxième poste de dépense au sein des UD
enquêtées. Ces deux rubriques représentent à elles
seules plus des 3/4 des dépenses dans les ménages
enquêtés (tableau 32).
Tableau 32 - Postes d'affectation des
revenus
Dépense des ménages
|
Dépenses moyennes
|
Pourcentage (%)
|
Alimentation
|
540 282
|
35,50
|
Santé
|
247 821
|
16,28
|
Besoins familiaux et personnels
|
275 902
|
18,13
|
Scolarisation
|
82 405
|
5,41
|
Investissement agricole
|
375 632
|
24,68
|
Total dépenses
|
1 522 043
|
100
|
TROISIEME PARTIE :
VOLET SOCIAL DE L'AMENAGEMENT FORESTIER DURABLE : SEFYD
ET SES QUELQUES REALISATIONS
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 63
CHAPITRE 5 : ENGAGEMENTS ET INTERVENTIONS DE LA SOCIETE
D'EXPLOITATION FORESTIERE YUAN DONG (SEFYD) EN MATIERE D'AMENAGEMENT ET DE
DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE L'UFA JUA-IKIE
5.1. Processus d'installation de SEFYD/SARL dans la
zone d'étude
Si les forêts de la région de la Sangha
connaissent depuis des siècles une exploitation relativement importante
de la part des populations vivant en leur sein ou à leur
périphérie, elles ne sont exploitées de façon
industrielle que depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. C'est en
effet à cette époque que l'on a vu s'installer quelques
exploitations forestières pour répondre aux besoins en bois des
communautés européennes installées dans la région.
Il s'agit notamment de la Société Forestière de la Sangha
(SFS) créée en 1946 et de Bois-Sangha en 1955 (Boukoulou &
Mialoundama, 2015).
Il faut cependant noter que l'exploitation forestière
dans la région de la Sangha, comme dans tout le nord du pays, n'a
commencé véritablement qu'à partir du début des
années 70, pour se développer réellement au cours des
années 90 et surtout au début des années 2000. C'est dans
ce contexte qu'avait été conclue, entre la République du
Congo et la Société d'Exploitation Forestière
Yuan Dong (SEFYD) SARL, la Convention d'Aménagement et de
Transformation n°4/MEFE/CAB/DGEF du 19 septembre 2005 pour la mise en
valeur de l'Unité forestière d'aménagement (UFA) Ivindo
(dans la zone II Sangha du Secteur Forestier Nord).
A la suite de la résiliation des Conventions
d'Aménagement et de Transformation entre le gouvernement congolais et
les sociétés Timber Best International et
Industrielle et Agricole de Sembé, les UFA Souanké et
Sembé ont été retournées au domaine par les
arrêtés n° 8229/MEFE/CAB et 8230/MEFE/CAB du 05 octobre 2005.
Ces anciennes concessions ont été par la suite annexées
à l'UFA Ivindo pour constituer l'unité Forestière
d'Aménagement Jua-Ikié. C'est cette UFA qui a été
attribuée à la SEFYD/SARL par l'arrêté no
8233/MEFE/CAB du 05 octobre 2006, modifié par l'arrêté
no 9763/MEFE/CAB du 29 décembre 2007 portant création,
définition des unités forestières d'aménagement de
zone II Sangha du secteur forestier nord et précisant les
modalités de leur gestion et exploitation.
Dans le but de mettre en oeuvre la politique gouvernementale
visant une gestion soutenue et durable des ressources forestières, un
protocole technique d'accord a été signé en février
2010 entre le Ministère du Développement Durable, de l'Economie
Forestière et de l'Environnement (MDDEFE) et la SEFYD, pour la mise en
valeur de l'UFA dont elle est attributaire.
La société s'est ainsi engagée, sous
l'Assistance technique du bureau d'études GEOSPATIAL TECHNOLOGY GROUP
CONGO (GTGC) à élaborer le plan d'aménagement de l'UFA
Jua-Ikié, conformément aux normes d'inventaire
d'aménagement des ressources forestières en vigueur en
République du Congo.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 64
5.2. Statut juridique, organisation et fonctionnement
de SEFYD
5.2.1. Statut juridique et objectifs de SEFYD / Sarl
1. Situation sociale
La Société d'Exploitation Forestière
YUAN DONG / SARL (SEFYD) est une Société anonyme de droit
congolais à responsabilité limitée. Son Capital social est
de 50.000.000 FCFA et son siège social est à Brazzaville.
2. Objet de la société
La SEFYD a pour objet l'exploitation, la transformation, le
transport et la commercialisation des bois et des produits
dérivés du bois. Ses capitaux sont entièrement d'origine
chinoise.
3. Objectif général
Contributions au développement environnemental et
socio-économique du Congo sur la base de la gestion durable de l'UFA
Jua-Ikié.
4. Objectifs spécifiques
- Sur le plan de la gestion forestière
V' Optimisation des processus d'exploitation forestière et
transformation poussée et
diversifiée du bois ;
V' Respect des règlementations de l'aménagement de
l'UFA Jua-Ikié ;
- Sur le plan industriel
V' Mise en place d'une parqueterie, d'une menuiserie, des
séchoirs et d'un lamellé-
collé ;
V' Renforcement et diversification de la transformation du bois
;
- Sur le plan de la contribution au développement
socio-économique
V' Contribution au développement des régions
arriérées de la zone d'emprise de la
société ;
V' Création des emplois ;
V' Amélioration des valeurs ajoutées (valeurs
sociales) ;
- Sur le plan de la gestion environnementale
V' Formation des personnels sous concours techniques de la DDEF
;
V' Compréhension approfondie des lois et règlements
du Congo ;
Ø Adaptation des politiques de développement des
activités de la société.
5.2.2. Structure organisationnelle
La société est dirigée au niveau local
par un Directeur Général. Comme l'indique la figure 40, ce
dernier est assisté par un Directeur Administratif et Financier, ayant
sous sa responsabilité un Directeur Technique, un Responsable de site et
un Directeur commercial.
Le Directeur technique est responsable de l'exploitation et de
la transformation. Il a, de ce fait, sous sa responsabilité :
- un directeur d'exploitation en charge des chantiers
d'exploitation ;
- un directeur des industries qui contrôle la scierie,
la menuiserie et les autres maillons de la transformation ;
- un chef de garage en charge de tout le matériel roulant
de l'entreprise.
L'entreprise possède aujourd'hui un effectif de plus de
450 employés en 2013, alors que les effectifs prévus lors de la
signature de la convention en 2008 étaient de 163 agents. Ce personnel,
constitué de 82,4% de congolais et de 17,6 % d'expatriés, se
répartit dans les différentes structures de l'entreprise de la
manière suivante (tableau 33):
Tableau 33 - Répartition du personnel dans les
sections structurelles de l'entreprise
|
Section Exploitation
|
Section Prospection
|
Section Aménagement
|
Section Scierie
|
Section Administration
|
Total
|
Nationaux
|
101
|
75
|
97
|
93
|
12
|
378
|
Expatriés
|
32
|
0
|
3
|
31
|
15
|
81
|
Total
|
133
|
75
|
100
|
124
|
27
|
459
|
Source : SEFYD, 2013
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 65
Directeur général
Secrétariat particulier
Assistant du Directeur général
Consultants
Directeur Administratif et Financier
Directeur technique
Responsable de site
|
|
|
|
|
Directeur commercial
|
Directeur
|
Directeur des
|
|
Chef de
|
|
Agence
|
|
Agence
|
|
Chef de
|
|
Chef de Service
|
|
Assistant
|
|
Agence
|
d'exploitation
|
industries
|
|
Garage
|
|
Brazzaville
|
|
Ouesso
|
|
personnel
|
|
Administratif et Relations
|
|
comptable et Paie
|
|
Douala
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Publiques
|
|
|
|
Directeur d'exploit. Adjoint
|
Chef de Scierie
|
|
|
|
|
|
|
|
Chef de Chantier
|
Chef de Scierie
|
|
|
Adjoint
|
|
|
Chefs de menuiserie et autres maillons de la
transformation
Figure 40 - Structure hiérarchique linéaire
de SEFYD source : SEFYD, 2013
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 66
5.3. Réalisations sociales de SEFYD
Selon Boukoulou & Mialoundama (2015), sur la base du
cahier de charge, SEFYD apporte depuis quelques années un appui à
la fois en faveur des autorités départementales, du
ministère en charge des forêts et des communautés locales
et autochtones des deux districts situés dans zone d'emprise de la
société. Parmi ces différents appuis, on compte des appuis
permanents et des appuis apportés de façon ponctuelle dans le
cadre d'un projet bien défini.
5.3.1. Appuis permanent en faveur des communautés
rurales
Tableau 34 - appuis permanents en faveur des
communautés rurales
Nature de l'appui
|
Valeur
|
Fréquence
|
Bénéficiaires directs et
indirects
|
Produits
pharmaceutiques
|
1.500.000 F.CFA
|
1 fois / an
|
Populations du district de Souanké
|
Produits
pharmaceutiques
|
1.500.000 F.CFA
|
1 fois / an
|
Populations du district de Sembé
|
Entretien des routes
|
|
Selon la nécessité
|
Populations des districts de Souanké et
Sembé
|
Source : Boukoulou & Mialoundama, 2015
Les produits pharmaceutiques dans le cadre de ces appuis
arrivent chaque année dans les Centres de Santé
Intégrés de Souanké et de Sembé. Les responsables
sanitaires des deux districts estiment cependant que ces appuis ne devraient
pas passer par les autorités sous-préfectorales, comme c'est le
cas aujourd'hui, puisque les médicaments achetés ne correspondent
ni à la valeur estimée, ni aux besoins réels des malades.
Pour ces responsables sanitaires, l'argent destiné à l'achat des
médicaments devrait être apporté directement aux
gestionnaires des deux CSI pour qu'il serve réellement aux besoins des
populations.
Figure 41 - Pharmacie du CSI de Souanké
alimentée par le don de SEFYD
Figure 42 - Brigade des eaux et Forêts de
Souanké construite par SEFYD
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 67
5.3.2. Les réalisations en appui aux
communautés locales et autochtones
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 68
Tableau 35 - Réalisations en appui aux
communautés locales et autochtones
Réalisation
|
Bénéficiaire directs ou
indirects
|
Installation d'un forage à pompe mécanique à
Souanké
|
Communauté semi-urbaine de Souanké
|
Installation d'un forage à pompe mécanique à
Sembé
|
Communauté semi-urbaine de Sembé
|
Equipement en tables-bancs de l'école de Belle-vue
|
Elèves du village Belle-vue
|
Réhabilitation du CSI de Souanké
|
Populations de Souanké
|
Construction du CSI de Sembé
|
Populations de Sembé
|
Construction d'une école primaire à
Souanké
|
Elèves de Souanké
|
Construction d'une école primaire à Sembé
|
Elèves de Sembé
|
Ouverture de la piste Ntam - Melem (avec un pont sur la
Karagoua)
|
Populations installées le long de la piste
|
Réhabilitation du Centre de santé de Ntam
|
Populations de Ntam
|
Construction du logement de l'infirmier du Centre de santé
de Ntam
|
Infirmier du Centre de santé de Ntam
|
Réhabilitation du Centre de santé d'Elogo
|
Populations d'Elogo
|
Source : Boukoulou & Miloundama 2015
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 69
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Notre étude avait pour objectif d'étudier les
économies familiales dans une perspective de gestion durable des
ressources naturelles dans la zone de l'Unité Forestière
d'Aménagement Jua-Ikié attribuée à la
société SEFYD. Dans un espace précis, elle a
consisté à décrire l'organisation sociale familiale,
à décrire l'organisation du travail, à caractériser
les systèmes de production villageois ainsi que à étudier
les économies générées par la production et leurs
affectations au sein des ménages. Il ressort de ces analyses et
investigations, des alternatives en vue d'une prise en compte du volet social
dans le plan d'aménagement de l'UFA Jua-Ikié.
Le diagnostic socio-économique réalisé
dans l'UFA Jua-Ikié notamment dans les villages de Cabosse, de Elogo 1
et de Elogo 2, laisse apparaître les caractéristiques dominantes
de cette région. On peut retenir en particulier :
- Les structures sociales de base restent extrêmement
faibles. La région souffre en effet d'une grande insuffisance, sur les
plans quantitatif et qualitatif, de structures de santé et
d'éducation. De ce fait, la scolarisation reste faible au niveau de tous
les groupes ethnolinguistiques de la région. Les populations sont
souvent contraintes de recourir à la médecine traditionnelle ou
à la prière pour faire face aux différentes
endémies qui sévissent dans la région, du fait de la
faiblesse du système sanitaire moderne ;
- Les populations vivent encore dans des conditions
difficiles, les villages étant pour la plupart dépourvus de
structures élémentaires de distribution d'eau potable,
d'évacuation des eaux usées, etc ;
- La pauvreté qui sévit dans la région
est très importante. Les revenus des unités domestiques sont
rarement supérieurs à 300.000 F.CFA mais ne dépasse pas
1.000.000F.CFA par an ;
- Les superficies cultivées restent extrêmement
faibles, du fait des distances souvent longues à parcourir du village
à l'exploitation agricole et du caractère encore très
rudimentaire des techniques de production, des outils de travail et de la main
d'oeuvre utilisée. Les productions restent de ce fait très
faibles et ne peuvent véritablement contribuer à la formation des
revenus susceptibles de contribuer à l'amélioration des
conditions de vie des populations et au développement local.
Cette étude permet de noter une responsabilité
partagée entre l'Etat qui doit veiller à l'application rigoureuse
des textes réglementaires en vigueur et la société qui
doit prendre en compte l'aspect social dans l'élaboration du plan
d'aménagement de l'UFA Jua-Ikié.
Ainsi donc les recommandations suivantes peuvent formuler :
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 70
- Réorganiser et renforcer les services de vulgarisation
et d'encadrement des
producteurs pour améliorer la production et permettre aux
populations d'accroître leurs revenus et d'améliorer leur niveau
de vie.
- . Appuyer les populations dans la création des
activités alternatives en vue de
diversifier leur base alimentaire, d'accroître leurs
revenus et de réduire la pression exercée aujourd'hui sur les
ressources naturelles.
- Mettre en place les structures économiques et sociales
de base en vue d'améliorer les conditions de vie des populations. Il
s'agit en particulier des structures scolaires, sanitaires et de loisirs qui
font cruellement défaut dans la région, ce qui a
occasionné pendant longtemps les départs massifs des jeunes
surtout vers des zones plus attractifs.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 71
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www.monde-diplomatique.com,
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MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 73
ANNEXE
Annexe 1 - Fiche d'enquête ménages
Nom du district : Nom du village :
I. Profil de l'enquêté
N° de l'UD : ______/
N°
|
Position
dans la famille
|
sexe
|
Age
|
ethnie
|
Niveau d'instruction
|
Activité principale
|
Activités secondaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
II. Alimentation et santé
1. Combien de repas prenez-vous par jour ? 1 repas O 2 repas O 3
repas O autres O préciser
2. Quels sont les principaux produits alimentaires ? manioc O
banane O arachide O poisson O cacao O viande
de chasse O autres O préciser
3. Quelles sont vos sources principales de protéines
alimentaires ? arachide O poisson O viande de chasse O
autres O préciser
4. Quelles sont les maladies récurrentes dont vous
faites le plus face ? paludisme O rhumatisme O diarrhée O
rougeole O toux O grippe O autres O préciser
III. Agriculture
5. Pratiquez-vous l'agriculture ? oui O non O
6. Quels sont vos principaux objectifs ? auto-consommation O
lutter contre le chômage O compléter le budget
familial O autres O préciser
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d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page x
7. Quelle est la distance de vos champs par rapport au village ?
< 500 m O 500-999 m O 1-2.99 km O
3-5.99 km O 6-9.9 km O 10-19.99 km 20 km et plus O
8. Quel est le type de culture dont vous pratiquez ? cultures
vivrières O cultures maraichères O culture de
rente O autres O préciser
9. Quelles sont les principales cultures vivrières dont
vous pratiquez ? manioc O maïs O arachide O igname O
banane O autres O préciser
10. Quelle est la taille moyenne des champs pour les cultures
vivrières ? 100-400 m2 O 500 m2-1ha O 1-2ha O 3ha
et plus O
11. Quelles sont les principales cultures de rente dont vous
pratiquez ? Cacao O café O palmier à huile O autres O
préciser
12. Quelle est la taille des cultures de rente ? 100-400
m2 O 500 m2-1ha O 1-2ha O 3ha et plus O
13. Quelles sont les principales cultures maraichères
dont vous pratiquez ? amarante O tomate O choux O
aubergine O ciboule O gombo O autres O préciser
14. Quelle est la taille des cultures maraichères ?
100-400 m2 O 500 m2-1ha O 1-2ha O 3ha et plus O
15. Quels types d'outils utilisez-vous ? hache O houe O machette
O tracteur O autres O préciser
16. Quels sont les principales contraintes liées de
l'agriculture? main d'oeuvre O Contraintes climatiques O
maladies O difficultés de commercialisation O
capacités techniques O non disponibilité de plants ou graines
sélectionnés O autres O préciser
17. Quelles sont les approches de solution contre ses
contraintes ?
Remplir le tableau ci-après par ordre d'importance des
cultures (manioc, banane, igname, maïs, ...)
N° d'imp ortan ce
|
culture
|
Production moyenne
par an
|
Prix unitaire
de vente
|
Utilisation de la récolte
|
Revenus moyen annuel
pour la culture
par
cultivateur
|
Superficie cultivée
|
|
quantité s
|
|
Part (ou proportion vendue
|
Autres utilisation s
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IV. Elevage
18. Pratiquez-vous de l'élevage ? oui O non O
19. Quels sont les objectifs de votre élevage ?
auto-consommation O vente O lutter contre le chômage O
épargne O autres O préciser
20. Comment êtes-vous procurez de ses animaux ? achat O
don O héritage O autres préciser ...... ... ...
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xi
Remplir le tableau ci-après par ordre d'importance des
produits d'élevage? (Poulets, chèvres, moutons, porcs, vaches,
canard, etc.,)
Rang
|
Animaux élevés par
ordre d'importance
|
Effectif du cheptel
|
Prix unitaire de vente
|
Utilisation des produits d'élevage
|
Revenu moyen
annuel/ type d'animaux
|
Part
autoconsommée (%)
|
Part
commercialisée (%)
|
Autres utilisations (préciser)
|
mâles
|
femelles
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
21. Quels sont les principales dépenses liées
à l'élevage et leurs couts? Achats des animaux O ......
...F.CFA
alimentation O F.CFA soins vétérinaires O
F.CFA logement O F.CFA
commercialisation O F.CFA autres O préciser F.CFA
22. Quels sont les principales contraintes liées à
l'élevage? nutrition O maladies O difficultés de
commercialisation O autres O préciser
V. Quelles sont les approches de solution contre
ses contraintes ?
Chasse
23. Pratiquez-vous de la chasse ? oui O non O
24. Quels sont vos objectifs de chasse ? auto-consommation O
vente O lutter contre le chômage O
compléter le budget familial O autres O préciser
25. Remplir le tableau ci-après par ordre d'importance
des produits de chasse ?
N° d'im porta nce
|
Nom commun
|
Nom
vernaculaire
|
Technique de
chasse (arme à
feux, pièges, filets,..)
|
Quantité obtenue
|
Prix unitaire de vente
|
Utilisation des produits de la
chasse
|
Reven u moyen annuel par produit
|
Part consomm ée
|
Part vendue
|
Autres (utilisat ions)
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
26. Connaissez-vous quelques animaux à ne pas tuer ? oui O
non O. Si oui, lesquels ?
27. Quels sont les principales charges liées à la
chasse ?
28. Quels sont les principales dépenses liées
à la chasse et leurs couts? Achats du matériel O F.CFA
commercialisation O F.CFA autres O préciser F.CFA
29. Quels sont les principales contraintes liées à
la chasse? capacités techniques O rareté des animaux O
difficultés de commercialisation O autres O
préciser
Quelles sont les approches de solution contre ses contraintes ?
VI. Pêche
30. Pratiquez-vous la pêche ? oui O non O
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d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
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31. sont vos objectifs de chasse ? auto-consommation O vente O
lutter contre le chômage O
compléter budget familial O autres O préciser
32. Quelques précisions sur les principaux produits de
pêche ?
Nom local
|
Produit (poissons) Nom commun
|
Unité de mesure
|
techniques
|
Quantité moyenne /an
|
Utilisation des produits de la chasse
|
Etat à la commercia
lisation (frais, sec,
fumé)
|
Revenu moyen par produit de
pêche
|
Part
consommé
e
|
Part comme rcialisé es
|
Autres utilisations
|
|
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|
33. Quels sont les principales contraintes liées à
la pêche? capacités techniques O rareté des poissons O
difficultés de commercialisation O autres O
préciser
34. Quelles sont les approches de solution contre ses contraintes
?
VII. Quelles sont les principales
dépenses liées à la pêche et leurs coûts ?
achat matériel O F.CFA
commercialisation O F.CFA autres charges O
F.CFA Cueillette
35. Pratiquez-vous la cueillette ? oui O non O
36. Quels sont vos objectifs de cueillette ? auto-consommation O
lutter contre le chômage O vente O
compléter le budget familial O autres O préciser
37. Compléter le tableau suivant par ordre d'importance
des produits de la cueillette ?
Nom local
|
Nom commun
|
Unité de mesure
|
techniques
|
quantités
|
Utilisation des produits de la chasse
|
Etat à la commercia
lisation (frais, sec,
fumé)
|
Revenu moyen
par produit
de cueillett
e
|
Part
consommé
e
|
Part comme rcialisé es
|
Autres utilisations
|
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|
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|
38. Quels sont les principales contraintes liées à
la cueillette? capacités techniques O difficultés de
commercialisation O rareté des produits O autres O
préciser
39. Quelles sont les approches de solution contre ses contraintes
?
40. Quelles sont les principales dépenses liées
à la cueillette et leurs coûts ? commercialisation O
F.CFA autres charges O F.CFA
VIII. Orpaillage
41. Pratiquez-vous de l'orpaillage ? oui O non O
42. Quels sont vos objectifs dans la pratique de l'orpaillage ?
vente O lutter contre le chômage O compléter
le budget familial O autres O préciser
43. Quelle est la quantité d'or récoltée ?
44. Quel est le revenu annuel issu de l'exploitation artisanale
de l'or ?
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xiii
45. Quels sont les principales contraintes liées dans la
pratique de l'orpaillage? difficultés de
commercialisation O capacités techniques O
pénibilité du travail O autres O préciser
46. Quelles sont les approches de solution contre ses
contraintes ?
IX. Quels sont les principales dépenses
liées à l'orpaillage et leurs coûts ? commercialisation
O
F.CFA autres charges O F.CFA Revenus des membres du
ménage et principales affectations
47. Faites-vous de l'épargne ? oui O non O Si oui,
comment faites-vous pour épargner ? ristourne
O micro finance O autres O préciser
48. Quel est le revenu monétaire du ménage et leur
principale affectation ?
Dépenses du ménage
|
Revenus du ménage
|
Types dépenses
|
Montant estimatif
|
Types de revenus
|
Montant estimatif
|
Alimentation
|
|
Vente du manioc
|
|
Achat matériel
|
|
Vente de banane
|
|
Soins des animaux
|
|
Vente d'arachide
|
|
Frais liés à la commercialisation
|
|
Vente des légumes
|
|
santé
|
|
Vente du maïs
|
|
scolarisation
|
|
Vente des ignames
|
|
Entretien du ménage (savon, vêtements, ...)
|
|
Autres produits agricoles
|
|
loisir
|
|
pêche
|
|
Frais de labour
|
|
chasse
|
|
Approvisionnement en
semences
|
|
artisanat
|
|
Approvisionnement en produits phytosanitaires
|
|
Cueillette
|
|
Labour
|
|
orpaillage
|
|
Trouaison
|
|
Autres (préciser)
|
|
Buttage
|
|
|
Semis
|
|
|
Sarclage (entretien)
|
|
|
récolte
|
|
|
conditionnement
|
|
|
commercialisation
|
|
|
Autres (préciser)
|
|
|
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xiv
Annexe 2 - Fiche d'enquête sur les principales
activités agricoles pratiquées dans le
village
N° de l'U.D : Village:
I. Agriculture et moyens de production associée
1. Sexe du chef d'exploitation : Sexe : M O F O
2. Quelles sont les objectifs visés par votre
exploitation agricole ? auto-consommation O lutter contre le chômage
O compléter le budget familial O autres O préciser
3. Quelle est la taille de votre exploitation familiale ?
4. De quelle façon sont reparties mensuellement les
activités agricoles au sein de l'exploitation familiale?
(XXX= intense participation XX=participation moyenne X=faible
participation Responsable : hommes (H), femmes (F), garçons (G),
filles (Fi))
Activités
|
mois
|
Responsabl e
|
Outils utilisés
|
Coût de la
M.O.E
|
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
délimitation
|
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|
Défrichage
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Abattage
|
|
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|
Brûlis
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|
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|
|
|
|
Labour
|
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|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Buttage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
planting
|
|
|
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|
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|
Semis
|
|
|
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|
|
|
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|
|
Sarclage (entretien)
|
|
|
|
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|
|
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|
|
|
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|
récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
séchage
|
|
|
|
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|
|
conditionnement
|
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|
commercialisation
|
|
|
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|
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|
|
|
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|
|
|
|
|
|
5. comment a évoluée la surface agricole
vivrière ces 5 dernières années ? n'a pas changé O
a
diminuée O a un peu augmenté O a beaucoup
augmenté O
Quelle en est la cause ?
Faites-vous recours à votre femme et/ ou aux enfants pour
certaines opérations culturales de votre de votre
exploitation ? oui O non O. Si oui, quel est le nombre ?
6. Utilisez-vous parfois la main d'oeuvre extérieure
(M.O.E) pour certaines opérations culturales? oui O non O. Si
oui, quel est le nombre? Quel est le montant ? F.CFA. Citez
ses activités ?
7. Comment se fait le paiement de la M.O.E ? par jour de travail
O par tâche donné O autres O préciser la
rémunération par jour de travail (en F.CFA)
8. Pensez-vous que la main d'oeuvre extérieure
coûte cher ? oui O non O
9. Avez-vous des jours de repos dans la semaine où vous
ne pratiquez pas l'activité agricole? oui O non O. Si oui,
citez et dites pourquoi ?
10. Quel est le nombre d'actif agricole au sein de votre
ménage ?
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xv
11. Quel est le matériel agricole que vous utilisez
souvent ? (remplir le tableau ci-après)
matériel
|
Nombre d'années d'usage
|
Lieu d'achat
|
Prix d'achat
|
II. Productivité
12. Quels sont les spéculations que vous cultivés
au sein de votre exploitation ?
13. Quelle est la production moyenne par culture?
Cultures
|
Productions totales
|
14. Quels sont les cultures dominantes dans votre exploitation
?
15. Quel est le système de culture que vous pratiquez
souvent ? monoculture O association culturale O rotation culturale
O autres O préciser
Si en association, préciser les cultures souvent
associées : Si
rotation culturale ; préciser l'ordre de succession
des différentes cultures :
16. Pratiquez-vous la jachère ? oui O non O Si oui,
quelle est la durée moyenne de la jachère ?
17. Quel type de fertilisant utilisez-vous au sein de votre
exploitation agricole? Aucun O fertilisant organique O fertilisant
minéral O
18. Utilisez-vous les pesticides pour la lutte contre les
parasites? Oui O non O si oui, lequel ? insecticides O
herbicides O fongicides O
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xvi
Annexe 3 - Guides d'entretien
Fiche personnes ressources
N°
Nom du district : Nom du village :
I. Organisation sociale
1. Comment se transmet la terre ? du père au fils O de
l'oncle maternel au neveu O autres O
2. Quels sont les ethnies et clans que l'on trouve dans ce
village ?
ethnie
|
clan
|
Fonction ou rôle dans le village
|
3. Les terres du village appartiennent elles à : un
même lignage O plusieurs lignages un clan O plusieurs clan
O Etat O
II. Agriculture
4. Quelles sont les cultures phares de votre village ?
5. Y a-t-il des cultures réservées aux hommes ? oui
O non O Si oui, citer
6. Y a-t-il des cultures réservées aux femmes ? oui
O non O Si oui, citer
7. Quels sont les modes d'accès à la terre dans
votre village ? location O appropriation par filiation O
appropriation par achat O autres O
8. Existe-t-il des campements agricoles dans les zones de travail
? oui O non O Si oui, combien de campements existe-
t-il ?
Quel est le but de ses campements ?
9. Quels sont les principaux problèmes de l'agriculture au
village ? main d'oeuvre O ravageurs O maladies O difficultés
de commercialisation O capacités techniques O non
disponibilité de plants ou graines sélectionnés O
autres
O préciser
10. Quelles sont les approches de solution contre ses contraintes
?
11. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la SEFYD ou
d'autres sociétés qui exploite dans votre district en vue de
développer
l'activité agricole dans votre village ?
III. Chasse
12. Y a-t-il une limitation du nombre de gibiers capturés?
oui O non O Si oui, combien ?
13. est-ce que des personnes étrangères au village
viennent chasser ? oui O non O
Si oui, doivent-ils demander l'autorisation ? oui O non O Si oui,
qui est habile dans le village à autoriser? ..... ...
Qu'est ce qu'il doit prévoir afin de voir être
autoriser à chasser ?
14. Quels sont les principaux problèmes liés
à la chasse au village ? accident O maladies O difficultés de
commercialisation
O capacités techniques O disponibilité des animaux
O autres O préciser
15. Quelles sont les approches de solution contre ses contraintes
?
16. L'exploitation forestière par la SEFYD a-t-elle un
impact sur la rareté de certains produits de chasse ? oui O non O
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xvii
IV. Quelles sont vos attentes vis-à-vis
de la SEFYD ou d'autres sociétés qui exploite dans votre district
en vue de développer
l'activité de chasse dans votre village ?
Elevage
17. Quels sont les animaux qui sont élevées dans
votre village ?
18. L'élevage est généralement de quel type
? en enclos O divagation O mixte O autres O
19. Si en divagation pourquoi les animaux sont-ils souvent en
divagation ?
20. A qui appartiennent les animaux en divagation dans le
village ? une unité domestique O un lignage O toute une
communauté O autres O préciser
21. Si toute les communautés, comment le village s'est-il
procuré ses animaux ? achat O don O héritage O autres
O préciser
22. Quels sont les principaux problèmes liés
à l'élevage au village ? accident O maladies O difficultés
de commercialisation
O capacités techniques O disponibilité des
géniteurs améliorés O alimentation O autres O
préciser
23. Par ordre d'importance, quels sont les problèmes et
conflits générés par ces animaux au sein du village?
24. Quelles sont les approches de solution contre ses
contraintes ?
V. Quelles sont vos attentes vis-à-vis
de la SEFYD ou d'autres sociétés qui exploite dans votre district
en vue de développer
l'activité d'élevage dans votre village ?
Pêche
25. A quelle distance du village pratique-t-on la pêche ?
et sur quelles rivières ? (remplir le tableau ci-après)
Rivières/ cours d'eau
|
Distance du village
|
Techniques de pêche
|
Période de l'année
|
Quantité de poissons (abondant, très abondant, peu
abondant)
|
Clans des pêcheurs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
26. Quels sont les problèmes relatifs à la
pêche auxquels vous faites faces fréquemment ? accident O maladies
O
commercialisation O capacités techniques O autres O
préciser
27. Quelles sont solutions possibles envisageables?
28. Est-ce que des pêcheurs étrangers au village
viennent pêcher dans les rivières appartenant au village? O oui O
non.
Si oui, doivent-ils demander l'autorisation ? O oui O non. Si
oui, qui est habile dans le village à
autoriser? ...
Qu'est ce qu'il doit prévoir afin de voir être
autoriser à pêcher ?
29. Quelles est la période favorable de pêche ? (4
mois les plus favorables)
30. L'exploitation forestière par la SEFYD a-t-elle un
impact sur la rareté de certains produits de pêche ? oui O non
O
31. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la SEFYD ou
d'autres sociétés qui exploite dans votre district en vue de
développer
l'activité de pêche dans votre village ?
VI. Artisanat et orpaillage
32. Y a-t-il des artisans au sein de votre village ? oui O non
O. Si oui, quels types de produits fabriquent-ils ?
33. Quels sont les produits de l'artisanat fabriqués au
village (paniers, nattes, pots en terre, mobilier, ...) ?
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xviii
Produits fabriqués
|
Matière première
|
source
|
quantité
|
Unité de mesure
|
usage
|
acteurs
|
Vente
|
domestique
|
jeunes
|
hommes
|
femmes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
34. Les artisans sont-ils libre de collecter leur matière
première dans les terres du village ? oui O non O
35. Comment procèdent-ils pour collecter la matière
première ?
36. A quelle distance moyenne du village pratique-t-on
l'exploitation de l'or ? moins de 1km O 1-3 km O 4-8
km O 9-12 km O 12-19 km O 20 km et plus
37. Quels sont les problèmes les plus récurrents
relatifs aux pratiques artisanales ? accident O pénibilité du
travail O
commercialisation O capacités techniques O autres O
préciser
38. Quelles sont les approches de solution contre ses
contraintes ?
39. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la SEFYD ou
d'autres sociétés qui exploite dans votre district en vue de
développer
l'exploitation artisanale de l'or dans votre village ?
VII. Cueillette
40. A quelle distance moyenne du village pratique-t-on
récolte des PFNL ?
41. Quels sont les PFNL que vous extirpez le plus souvent dans
la forêt ?
42. Est-ce des étrangers au village viennent
récolter les PFNL dans votre terroir? oui O non O. Si oui,
doivent-ils
demander l'autorisation ? oui O non O Si oui, qui est habile dans
le village à autoriser?
qu'est ce qu'il doit prévoir afin de voir être
autoriser à pratiquer la récolte ?
43. L'exploitation forestière par la SEFYD a-t-elle un
impact sur la rareté de certains PFNL ? oui O non O
44. Quels sont les problèmes relatifs à la
cueillette auxquels vous êtes fréquemment confrontés ?
accident O
commercialisation O capacités techniques O autres O
préciser
45. Quelles sont solutions possibles envisageables?
46. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la SEFYD ou
d'autres sociétés qui exploite dans votre district en vue de
développer
la cueillette dans votre village ?
VIII. Quelques autres activités
47. quelles sont par ordre d'importance les essences
forestières les plus rencontrées dans la localité et leurs
utilisations locales ?
|
Nom commun
|
Nom vernaculaire
|
utilisation
|
1
|
|
|
|
2
|
|
|
|
3
|
|
|
|
4
|
|
|
|
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xix
48. existe-t-il dans le village des gens qui ont des
pépinières d'arbres fruitiers ? O oui O non Si oui,
décrire leurs activités (, sites, volumes, espèces,
objectifs, , etc.)
espèces
|
objectifs
|
superficie
|
utilisation
|
49. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la SEFYD ou
d'autres sociétés qui exploite dans votre district en vue de
développer
toute autre activité dans votre village ? IX.
Groupes culturels et cultuels
50. Quelles sont vos tendances cultures ? tendances aux valeurs
ancestrales O tendances religieuses O. Si tendances
religieuses, la quelle ? catholique O protestant O animiste O
autre O préciser
51. Quelles sont vos passe-temps favoris en dehors des heures de
travail dont vous faites couramment recours? activité
sportive O discussion entre groupe d'individus O danse O
consommation d'alcool O autres O préciser
52. Croyances liées à la vie sociale dans le
village
a) Existe-t-il des cérémonies liées
à la vie du village ou aux différents clans et lignages du
village ?
- Comment se déroulent-elles ?
- Qui préside les cérémonies ?
- Quels sont les participants ?
- Qu'est-ce que l'on vise à travers ces
cérémonies ?
b) Existe-t-il des cérémonies liées
à la vie familiale ?
c) Quelles sont les cérémonies liées aux
enfants à leur naissance ? (naissance d'un garçon, d'une fille,
des jumeaux, d'un prématuré, d'un mort-né, etc.).
d) Comment se déroulent les cérémonies
de fiançailles et de mariage ?
e) Quelles sont les cérémonies liées
à la maladie ?
f) Comment se déroule la cérémonie des
funérailles ? (de bébé, d'enfant, d'adulte, de chef de
lignage, etc.).
g) Autres coutumes et croyances dominantes dans le
village.
53. Croyances liées aux ressources naturelles du
village
a) Existe-t-il des croyances particulières liées
aux ressources naturelles du village ?
- Quelles sont ces croyances ?
- Quelles sont les ressources concernées ?
- Depuis quand remontent ces croyances et quelle est en l'origine
?
- Qu'est-ce qui est visé à travers ces croyances
?
- Ces croyances ont-elles encore aujourd'hui une influence sur
les habitants du village ?
- Si non, quelles en sont les raisons et les conséquences
éventuelles ?
b) Existe-t-il des cérémonies particulières
liées aux ressources naturelles du village ?
- Quelles sont ces cérémonies ? - Comment se
déroulent-elles ?
- Qui préside à ces cérémonies ?
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xx
- Quels sont les participants ?
- Qu'est-ce que l'on vise à travers ces
cérémonies ?
- Ces cérémonies ont-elles encore aujourd'hui une
influence dans le village ?
- Si non, quelles en sont les raisons et les conséquences
éventuelles ?
X. Activités des membres du ménage
c) Pouvez-vous définir l'intensité de
l'activité suivant la période de l'année ?(XXX= intense,
XX= normale, X= faible, 0= nulle)
Type
|
Jan.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Sept
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
cultures vivrière
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cultures de rente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Elevage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Artisanat
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
orpaillage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pêche
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
cueillette
|
Principaux produits forestiers non ligneux (PFNL)
récoltés : citer un produit par ligne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N.B : cultures de rente : exemple cacao, café, canne
à sucre, coton, etc. Cultures vivrières : maïs, manioc,
arachide, etc.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xxi
Récolte des PFNL
63. Quelles sont les espèces récoltées par
ordre d'importance (feuilles, racines, vers, chenilles, champignons, insectes
...) ?
Technique de récolte : R= ramassage C=cueillette
E=écorçage
Récolteurs : H=hommes F= femmes E=enfants Et=
étrangers au village
No
|
nom commun
|
Nom vernaculaire (ethnie majoritaire)
|
Utilisations (à quoi sert ce produit ?)
|
Abondance (oui ou non)
|
récolteurs
|
Technique de récolte
|
Quantités récoltés par/an du
ménage
|
Proportions d'utilisation des produits
(dire approximativement dans la même unité de mesure)
|
Unité de mesure
|
quantité
|
Quantité
utilisée
par le ménage
|
Quantité vendue
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page xxii
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