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L’impact socio-économique d’un aménagement hydroagricole. Le barrage de la Tapoa.


par Hassane Dabiemo MALKOUMA
Université Ouaga I, Joseph Ki Zerbo - Maîtrise en Géographie 2014
  

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3.3. L'approvisionnement en intrants agricoles

Les intrants utilisés lors de la production s'acquièrent par achat. Chaque exploitant se charge personnellement de s'approvisionner sur le marché. Depuis quelques années, il n'y a plus de subventions accordées aux exploitants, ce qui les expose à des risques dans la mesure où ces intrants peuvent être inaccessibles, de mauvaise qualité ou venir à manquer à une période cruciale.

3.3.1. Les semences

Il n'existe pas une organisation fonctionnelle mise en place pour assurer l'approvisionnement en semences aux exploitants, à l'exception de quelques semences comme le maïs et le riz qui s'acquièrent souvent à la Direction provinciale de l'agriculture. Les lieux auxquels les exploitants se réfèrent sont les marchés locaux de Diapaga, Kantchari et de Namounou. D'autres s'efforcent de faire leurs commandes à partir de Ouagadougou ou auprès de leurs collègues.

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3.3.2. Le matériel agricole (l'outillage)

Les outils de travail dont disposent les exploitants de la Tapoa sont acquis de façon individuelle. Ils affirment les avoir achetés avec leurs propres argents. Mais, il arrive qu'un exploitant négocie de façon ponctuelle les outils (daba, pulvérisateur, groupe, etc.) de son voisin pour exécuter certaines opérations sur sa parcelle. Le propriétaire ne réclame aucune somme sinon que le retour de son outils en bon état. C'est une pratique courante sur le site et est considérée par les exploitants comme des services que l'on peut rendre à son prochain.

3.3.3. L'approvisionnement des engrais et des produits phytosanitaires

Par l'intermédiaire du comité d'irrigants, des crédits d'engrais étaient mis à la disposition des exploitants du périmètre irrigué de la Tapoa dans le souci de les accompagner dans la production. Les exploitants devraient rembourser les crédits à chaque fin de récoltes. Depuis 2008, ils ne bénéficient plus de ces crédits d'engrais du fait des retards accusés dans le remboursement des crédits octroyés et surtout les arriérés que plusieurs n'ont pas pu réglés.

A l'heure actuelle, l'acquisition des engrais est devenue un parcourt du combattant pour les exploitants. En effet, il faut débourser son propre argent pour se les procurer alors que les moyens financiers font souvent défaut et les prix sont élevés pour les paysans (14500 et 13500FCFA respectivement pour les sacs d'urée et de NPK). De plus, la Direction Provinciale de l'Agriculture qui fournit 93,02% des exploitants n'en dispose pas suffisamment.

L'approvisionnement des produits phytosanitaires n'est pas contrôlé sur le périmètre de la Tapoa. Certains exploitants utilisent les restants des produits qui ont servi dans les champs de coton et d'autres les acquièrent sur les marchés locaux. La plupart de ces produits ne sont pas conseillés dans le traitement des cultures destinées à l'alimentation, mais les exploitants ne trouvent pas d'inconvénients à les utiliser.

3.3.4. La main d'oeuvre contractuelle

La main d'oeuvre contractuelle est constituée des jeunes locaux ou originaires de la Gnagna qui prêtent leurs forces aux exploitants moyennant une rémunération. Sur le périmètre irrigué, on peut distinguer deux types de main d'oeuvre contractuelle. Le premier est conclu pour un temps relativement long et implique tous les travaux sur la parcelle, et ce durant toute

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la période du contrat. Le deuxième est ponctuel et dépend de la tâche pour laquelle l'exploitant souhaite bénéficier le service. Il n'y a pas un prix fixe qui est déterminé à l'avance, mais ce sont les deux acteurs qui discutent en fonction du travail demandé. La charge estimative en main d'oeuvre contractuelle par campagne est consignée dans le tableau N°4.

Tableau N°4 : Charges de main d'oeuvre contractuelle

 

Coût de la main d'oeuvre extérieure par campagne (en milliers)

 

Valeurs en F CFA

Non utilisée

?5

[5-20[

[20-35[

[35-50[

[50-65[

=65

 

Exploitants

37

9

17

6

2

9

5

86

Pourcentage (%)

43,02

10,47

19,77

6,98

2,33

10,47

5,81

100

Source : Enquête de terrain janvier-février 2012 MALKOUMA HD, Février 2012

Le nombre de chefs d'exploitation qui se contente de la main d'oeuvre familiale reste encore élevé sur le périmètre irrigué de la Tapoa. Néanmoins, ils en font souvent recourent pour couvrir certains travaux. 56,98% utilisent la main d'oeuvre contractuelle dans l'exploitation de leurs parcelles. Le tableau révèle deux catégories dominants à savoir ceux qui dépensent entre 50000 et 65000FCFA, et ceux dont la charge est en dessous de 20000f par campagne. Le premier groupe concerne les chefs d'exploitants qui font appel à la main d'oeuvre contractuelle pour toute la campagne.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand