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L’intelligence artificielle. Outil de la gestion des connaissances.


par Jamal ELMAHDALI
Ecole de Management de Grenoble - Mastère spécialisé en management des systèmes d'informations 2018
  

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4 ENTRETIENS

La revue de littérature est complétée par une série d'entretiens qui a permis de relever quelques précieux retours d'expérience. En effet, d'après plusieurs professionnels du secteur, le domaine du Machine Learning en entreprise est récent et les retours d'expérience sont rares (DOCUMATION, 2018).

La synthèse de ces retours d'expérience est présentée dans deux chapitres : le premier, relatif aux questions organisationnelles et le second, aux questions techniques.

4.1 Aspect projet

4.1.1 Quelle méthode de projet choisir ?

Les méthodes de gestion de projet classiques peuvent s'appliquer à ce type de solution (Microsoft, 2018). Cependant, d'après tous les experts, les méthodes agiles sont mieux adaptées au développement de solutions basées sur le Machine Learning. Le mode de travail itératif, qui est une des particularités des méthodes agiles, convient parfaitement à la modélisation d'un classificateur qui est rarement construit d'un seul tenant.

La première itération sert généralement à définir le MVP21 qui est l'objectif minimum à atteindre en termes de qualité (Microsoft, 2018). Le nombre d'itérations dépend du contexte (Sinequa, 2018), plus il est complexe et plus il y en aura.

L'agilité permet d'impliquer le métier tout au long du projet, ce qui est important car son rôle est primordial dans la construction d'un modèle.

Enfin, il est important de noter que dans ce domaine, nous sommes toujours en phase exploratoire. Les entreprises expérimentent souvent cette technologie à travers des projets pilotes (Antidot, 2018) (Microsoft, 2018), là encore l'agilité est bien adaptée.

4.1.2 Phase de cadrage

Il ne faut jamais se lancer dans un tel projet sans partir d'un besoin ou d'un cas d'usage (Microsoft, 2018) (Sinequa, 2018). Il faut par exemple se poser la question suivante : « est-ce qu'un être humain pourrait s'en sortir avec les informations mises à disposition ? », si la réponse est négative, il faut oublier le ML (Microsoft, 2018).

Ensuite, il faut s'assurer d'avoir le prérequis essentiel : les données ! S'il n'y a pas de données on ne peut pas lancer de projet, elles doivent être en quantité suffisante (Antidot, 2018) (Sinequa, 2018).

21 Minimum Viable Product

43

4.1.3 Quels sont les rôles et compétences nécessaires ?

La taille de l'équipe projet sera bien sûr fonction du problème à résoudre, mais elle ne doit pas dépasser quatre à cinq membres, et chacun d'eux doit comprendre au minimum ce qu'est la démarche du Machine Learning (Antidot, 2018) (Bull-Atos, 2018),.

Concernant les compétences, l'équipe doit être composée d'au moins un spécialiste Machine Learning et d'un expert métier (Antidot, 2018). Tous les experts sont unanimes pour dire que le représentant métier joue un rôle important, en ce sens qu'il participe véritablement à la construction du modèle, tout en orientant l'utilité de la solution. En conséquence, le spécialiste technique devra être capable de comprendre les enjeux métiers, pour accompagner le métier dans son rôle (Microsoft, 2018).

Le profil technique type est celui du data scientistes (Antidot, 2018), cependant il est aujourd'hui de plus en plus facile de monter en compétence un profil développeur (Microsoft, 2018) (Bull-Atos, 2018), car deux compétences techniques sont relativement nécessaires en fonction des outils et du problème à résoudre. La première est la compréhension des mécanismes statistiques propres à la distribution des variables dans un jeu de données. La deuxième est la capacité à programmer les paramètres via les langages de script de type python ou R, voir des langages classiques pour les solutions d'éditeur.

Il est important de noter que les derniers progrès sur les plateformes cloud de Machine Learning permettent de construire un modèle sans être spécialiste en développement (Upfluence, 2018) (Sinequa, 2018). En revanche, il faut être capable de comprendre le fonctionnement d'un modèle du point de vue des données (Sinequa, 2018).

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery