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Données sur la biodiversité ichtyologique marine. Cas de la baie de Hann et de la zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal.


par Naby Souleymane FAYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - Master 2 en Biologie Animale 2018
  

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I.2.1. Poissons

Le poisson est un vertébré aquatique, pourvu de nageoires, dont le corps est généralement recouvert d'écailles. Seuls les poissons possèdent une vessie natatoire, ce qui leur permet de

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flotter, même si tous n'en sont pas pourvus comme les requins (déplacement constant). La plupart possèdent une ligne latérale sensitive. Ils ont généralement une forme hydrodynamique et représentent une grande variété d'aspects et de couleurs. Le poisson vit dans l'eau, respire par des branchies et est généralement ovipare. (Thurre & Kurth, 2005)

? Classification actuelle des poissons

Les poissons constituent plus de la moitié du nombre total des vertébrés actuels. Les zoologistes du XIXème siècle considéraient qu'il y avait une classe de poissons, aujourd'hui ils subdivisent les poissons en deux classes : les poissons sans mâchoires ou agnathes ou cyclostomes, qui ne sont plus représentés à l'heure actuelle que par les lamproies et les myxines et les poissons à mâchoires ou gnathostomes, répartis en poissons cartilagineux appelés chondrichtyens (requins,

raies et chimères), et poissons osseux appelés ostéichtyens (tous les autres poissons) (Idder-Ighili, 2014).

Les espèces démersales vivent, d'après le « Vocabulaire de l'Océanologie » (ACCT, 1976), sur le fond ou dans son voisinage. Les démersaux côtiers regroupent divers taxons de poissons pêchés entre 10 et 200 m de profondeur à l'aide de chaluts. Ce sont les ressources les plus ciblées de toutes, comme en atteste leur valeur marchande moyenne à très forte. Globalement surexploitées (Thiam, 2000), elles ont toujours joué un rôle stratégique dans le cadre des accords de pêche liant le Sénégal à des communautés ou états et tiers, Union Européenne (UE) notamment et ce, depuis 1979. Selon Diop (2006), la valeur marchande des espèces démersales côtières représentait 33 % de la compensation financière des accords Sénégal/UE de 2002 - 2006. Les derniers en date sont ceux de 2014-2019 (merlus et thons exclusivement) et là, pour la 1ère fois, les démersaux côtiers sont exclus !

En fonction du gradient thermique lié à la profondeur, Domain (1980) distingue 3 peuplements de poissons démersaux côtiers : peuplements littoral, intermédiaire et du rebord du plateau continental.

Le peuplement littoral est, strictement, côtier et est inféodé aux sédiments meubles baignés par des eaux chaudes et susceptibles de subir des dessalures en zones d'estuaire. En fonction des saisons hydro-climatiques, l'aire de distribution de ce peuplement s'étale plus ou moins vers le large. Les espèces du peuplement littoral sont représentés par des jeunes plutôt planctophages et les adultes plutôt benthophages. Parmi les principales espèces de poisson, on peut citer la sole (Cynoglossus spp.), le machoiron (Arius spp.) et le « sompatt » (Pomadasys jubelini).

Le peuplement intermédiaire est composé de 39 espèces majoritairement à affinités d'eaux froides. Il est localisé entre 20 et 70-80 m en saison froide, son biotope remonte à 40 m en saison chaude. On distingue un peuplement de fonds meubles et vaseux caractérisé par le pageot (Pagellus bellottii), un peuplement de fonds meubles et sableux avec 3 espèces importantes, le rouget (Pseudupeneus prayensis), le pagre à points bleus (Sparus caeruleosticus) et le mérou de Gorée (Epinephelus goreensis) et enfin un peuplement de fonds durs surtout développé de Dakar à la Casamance entre 40 et 60 m avec le gros dentex rose (Dentex filosus) et le mérou royal (Mycteroperca rubra).

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Le peuplement du rebord du plateau continental est constitué d'espèces qui vivent dans des eaux dont les caractéristiques varient peu au cours de l'année. Le biotope de ce peuplement correspond à une bande vaseuse et sablo-vaseuse entre 80 et 200 m de fond répartie de chaque côté de la rupture de pente du plateau observée vers 100-120 m. Trente-trois (33) espèces, dont 13 présentent un intérêt commercial, constituent ce peuplement. On peut citer la brotule (Brotula barbata), l'apogon (Synagrops microlepis), la dorade rose (Dentex angolensis, Dentex macrophtalmus) et le saint-pierre (Zeux faber).

Un poisson est appelé pélagique lorsqu'il vit dans les eaux proches de la surface ou entre la surface et le fond (par exemple hareng, sardine, anchois, maquereau et le thon). Ils ont le dos bleu-vert. Cette coloration les protégerait des oiseaux et prédateurs marins. Leur forme oblongue leur permet de se déplacer très facilement. La plupart des poissons pélagiques sont grégaires, ce qui signifie qu'ils vivent en groupe et nagent en bancs. Un banc est constitué de poissons de même taille. Il peut être formé de plusieurs espèces différentes, chaque individu ayant quasiment la même longueur (Ifremer, 2017). Ainsi, les risques d'attaque par des prédateurs sont réduits. D'une part, ils sont tenus à distance par le déplacement de cette masse ondulante synchronisée, et, d'autre part, la multiplicité des paires d'yeux offre aux poissons une bien meilleure protection que s'ils étaient isolés (Taquet, 2007).

Certains poissons pélagiques vivent isolés. En fait, dans leurs premières années les poissons pélagiques se déplacent souvent en groupe ; ils deviennent solitaires plus tard.

Le plancton qui se meut au gré des vagues est pélagique. Les larves de poissons font partie du zooplancton. Certaines espèces sont pélagiques au stade larvaire et deviennent benthiques, c'est-à-dire vivant sur le fond, au stade adulte. C'est le cas de nombreux poissons plats, comme la sole (Ifremer, op. cit). Les poissons pélagiques s'alimentent principalement dans les couches de surface ou un peu en dessous. On les pêche le long des côtes et en haute mer, surtout au moyen de chaluts semi-pélagiques, de seines coulissantes, de filets maillants, d'étalières et de fascines (Ministère de Pêches et des Océans, 1984).

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote