FIGURES
Figure 1 : quai de débarquement de Hann (Ba, 2005) 8
Figure 2 : limites maritimes et côte
sénégalaise - ZMC = zone maritime commune entre le
Sénégal et la Guinée-Bissau 10
Figure 3 : groupes zoologiques 16
Figure 4: nombre de taxons par zone 18
Figure 5 : nombre de taxons/tranches bathymétriques
19
Figure 6: nombre de taxons/strate bathymétrique 19
Figure 7: nombre de taxons par engins-pêche 20
Figure 9 : groupes zoologiques 24
Figure 10 : nombre de taxons par zone 24
Figure 11 : nombre de taxons par saison 25
Figure 12 : nombre taxons/tranche horaire 25
Figure 13 : nombre taxons/tranche bathymétrique 26
ACRONYMES & ABREVIATIONS
![](Donnes-sur-la-biodiversit-ichtyologique-marine-Cas-de-la-baie-de-Hann-et-de-la-zone-con9.png)
viii
ACCT : Agence de coopération
culturelle et technique
ADUPES : Projet d'Aménagement Durable
des Pêcheries Du Sénégal
AFD : Agence Française pour le
Développement
AGC : Agence de Gestion et de
Coopération
AMP : Aire Marine Protégée
COFREPECHE : Bureau d'études
international en pêche, aquaculture et environnement marin
COPACE : Comité des Pêches de
l'Atlantique Centre-Est
CR : En danger critique
CRODT : Centre de Recherches
Océanographiques de Dakar-Thiaroye
CSRP : Commission Sous-Régionale des
Pêches
DD : Données Insuffisantes
DPM : Direction des Pêches Maritimes
EAS : Echantillonnage Aléatoire
Stratifié
EN : En Danger
FAO : Food and Agriculture Organization
FED : Fonds Européen de
Développement
ID : Itaf Dème
IFREMER : Institut Français de
Recherche pour l'Exploitation de la Mer
IRD : Institut de Recherche pour le
Développement
ISRA : Institut Sénégalaise de
Recherche Agricole
JICA : Japan International Cooperation
Agency
LC : Préoccupation mineure
MAAP : Ministère de l'Alimentation, de
l'Agriculture et de la Pêche (France)
MEA : Millennium Ecosystem Assessment
MAER : Ministère de l'Agriculture et
de l'Equipement Rural
MNHN : Muséum National d'Histoire
Naturelle (France)
MRAG : Marine Resources Assessment Group
NE : Non évaluée
NFDS : Nordenfjeldske Development Services
N/O : Navire océanographique
NT : quasi menacée
OAFIC : Overseas Agro-Fisheries Consultants
Co
ONU : Organisation des Nations Unies
POSEIDON: Aquatic Resource Management Ltd
UE : Union Européenne
UEMOA : Union Economique Monétaire
Ouest-Africaine
UICN : Union Internationale pour la
Conservation de la Nature
VU : Vulnérable
WWF : World Wide Fund (Fonds mondial pour la
nature)
ZEE : Zone Economique Exclusive
ZMC : Zone Maritime Commune
INTRODUCTION
![](Donnes-sur-la-biodiversit-ichtyologique-marine-Cas-de-la-baie-de-Hann-et-de-la-zone-con10.png)
1
Les ressources halieutiques exploitées au
Sénégal comprennent des pélagiques côtiers et
hauturiers, des démersaux côtiers et profonds outre celles dites
continentales, certes moins représentées (Fall & Farokh,
2014). Les espèces démersales côtières regroupent
divers poissons (exemple : rouget et dorade), crustacés (exemple :
crevette, langouste et crabe) et mollusques (exemple : cymbium, poulpe et
seiche) pêchés entre 0 et 200 m de profondeur à l'aide
d'engins de fonds industriels et artisanaux (Fall, 2009).
Au Sénégal, les espèces démersales
côtières sont surexploitées ! Ces ressources sont
économiquement importantes tant pour la pêche industrielle
qu'artisanale. Elles représentent 65 % du volume des exportations de
produits halieutiques (Barry et al., 2005) et 15% des captures totales
réalisées dans la Zone Economique Sénégalaise (ZEE)
avec, en moyenne, 45000 tonnes pêchées par an sur la
période 1981-2013. Cependant, dans les trois dernières
décennies, la pêche s'est intensément
développée en Afrique de l'Ouest. L'effort de pêche, au
Sénégal, a été multiplié par 2.5 au cours de
la période 1981-2013, entraînant en même temps, une forte
diminution de la biomasse de beaucoup d'espèces, notamment
démersales côtières (Barry et al., 2004 ; Gascuel
et al., 2004; Thiaw et al., 2009 ; Thiaw, 2010 ; Thiaw et
al., 2011 ; Thiao et al., 2012 ; Thiaw et al., 2015).
Au Sénégal, comme dans tous les autres pays de
l'Afrique de l'Ouest, l'ichtyofaune démersale est très riche et
diverse. Un grand nombre de ces espèces n'a qu'une valeur
économique et halieutique limitée, mais leur importance
écologique est toute autre (Anonyme, 2014).
Depuis 1961, le CRODT-ISRA (Centres de Recherches
Océanographiques de Dakar-Thiaroye - Institut Sénégalais
de Recherches Agricoles) évalue ces ressources grace à la
réalisation de campagnes de navires océanographiques, par
chalutage pour les ressources démersales et par
écho-intégration pour les pélagiques côtiers. Ces
campagnes sont financées par le budget national et/ou des partenaires
(JICA et AGC, par exemple). Au cours de ces campagnes, sont aussi recueillies
les données visant à approfondir les connaissances sur la
biologie et le comportement des espèces présentes (Barry et
al., 2005). Les campagnes scientifiques démersales
côtières, grace au Navire Océanographique Itaf Dème,
ont permis de faire, sur une longue période, une évaluation de la
biodiversité des poissons au large de la côte
sénégalaise et au niveau de la Zone Maritime Commune (ZMC) entre
le Sénégal et la Guinée Bissau.
Pour information, le Sénégal est souvent
cité comme étant une nation à forte tradition de
pêche. Plusieurs facteurs d'ordre écologique et
socioéconomique ont été particulièrement favorables
au développement de la pêche artisanale (Thiao, 2009).
Le domaine d'activités des pêcheurs artisans se
situe entre 0 et 24 milles ou plus. Cette zone côtière, peu
profonde et où s'effectue l'essentiel des upwellings, est
caractérisée par la présence d'espèces
majoritairement immatures et par sa richesse nourricière. Les
espèces halieutiques se trouvant dans cette zone sont capturées
par divers engins de pêche actifs et/ou passifs.
En 2005, la pêche artisanale a fourni 406248 tonnes de
produits frais d'une valeur estimée à 77 milliards de FCFA avec
un parc piroguier de 13903 unités, 59428 pêcheurs, plus de 6670
transformatrices, plus de 2000 mareyeurs et autant dans les autres
activités connexes (Diouf, 2006).
![](Donnes-sur-la-biodiversit-ichtyologique-marine-Cas-de-la-baie-de-Hann-et-de-la-zone-con11.png)
2
La baie de Hann est située dans le village de Hann, qui
est un des centres classés villages traditionnels au même titre
que d'autres villages majoritairement de l'ethnie « lébou »,
reconnus comme de grands pêcheurs. La pêche artisanale
s'avère très dynamique sur ce site. L'économie de Hann est
en grande partie basée sur cette activité. Cette dernière
exploite les stocks pélagiques et les stocks démersaux
côtiers. Elle occupe une place prépondérante dans la
sécurité alimentaire des sénégalais : environ 75 %
des protéines animales consommées par les
sénégalais proviennent du poisson (Dia, 2014).
L'objectif de notre travail est l'évaluation de la
biodiversité ichtyologique des eaux maritimes sénégalaise.
Nous avons choisi 2 objectifs spécifiques :
? étude des débarquements sur le quai de
pêche artisanale de Hann (baie de Hann)
? analyse au laboratoire de données de pêche
scientifique agrégées sur une série annuelle assez vaste
allant de 2001 à 2015.
Le mémoire a été structuré, outre
l'introduction, la conclusion, les recommandations, les perspectives et les
références bibliographiques, en 3 chapitres. Le chapitre I
traitera de la synthèse bibliographique ; le chapitre II sera
consacré au matériel et méthodes utilisés ; le
chapitre III égale aux résultats et discussion portera sur
l'analyse des enquêtes sur les débarquements de pêche
à Hann et sur celle des données de pêche scientifique dans
la ZEE sénégalaise
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