UNIVERSITE DE MWENE DITU
« UMD »
Facteurs explicatifs de l'issue de cas de la
malnutrition aigue sévère admis en UNTA dans la zone de
santé de Mwene - Ditu
251667968ECOLE DE SANTE PUBLIQUE
Présenté par TSHIDINDA MBUYI Joelin
Dirigé par :EDU BURGUENO
Professeur
Encadreur : Jean Claude MUSASA
KASONGO
MDH Epidémiologiste
251668992
Juillet 2019
I
EPIGRAPHE
« Vivre ne signifie pas seulement être
en vie, mais aussi le bien-être »
HIPPOCRATE
II
DEDICACE
A vous mes chers parents Laurent ILUNGA MUNTU'ABO et
Thérèse MUSUAMBA LUBOYA pour nous avoir donné la vie,
soigné, montré le chemin de l'école, supporté nos
caprices, pour vos sacrifices, votre affection et pour l'appui permanent dans
ce parcours aux méandres multiformes en supportant, sans interruption la
majorité du coût, malgré les moments difficiles, dès
le début jusqu'à ce stade.
A vous notre chère mère Alphonsine KALENGA WA
MPOYI, pour ton amour combien digne et louable que tu n'as jamais
cessé de nous montré du jour au jour ainsi que vos conseils
durant ce parcours académique sans oublier un grand et louable soutien
spirituel que vous avait disposé à notre faveur dans le souci
de nous permettre de terminer cette année académique trouve ici
les fruits de vos efforts.
A toi notre père spirituel Vincent NGELEKA, vous
êtes la perle rare dans notre vie et nous sommes très heureux de
vous avoir comme père parce que vous nous avait fait ce que nous sommes
aujourd'hui dans le plan spirituel.
A vous mon Révérend Pasteur
Jérémie LUMUMAMAKOY OYAKASSONIE pour les inoubliables conseils
que vous m'avais rendu ainsi que vos soutiens spirituels.
A vous tous, nos frères et soeurs de la famille MBUYI
KABONGO: Jean Paul LUFULUABO, Gédéon KASONGA, Déborah
MISUMBA, Jean Marc TSHINDELA, Elisée MBOMBO, Sans oublié notre
cadette Merveille NGALULA, pour votre appui tant moral et quelque peu
financier dont vous avez fait preuve durant notre Cursus Universitaire.
A touts les camarades de lutte avec qui nous avons vécu
et partagé les moments difficiles de cette période
A tous les ami (e)s et connaissances en particulier Joseph
NTUMBA KASHALA, Vanessa NTUMBA et Clarisse TSHIDINDA ainsi que les membres de
mon Eglise CEC/E Assemblée de MACICI, pour touts conseils et soutien
spirituel durant notre parcours.
Pensant à vous, je vous dédie ce modeste
travail.
TSHIDINDA MBUYI Joëlin
III
AVANT PROPOS
Nous ne pouvons pas nous arroger l'appartenance exclusive de
ce travail bien que la majeure partie soit la nôtre. Ainsi, nous
aimerions saisir cette occasion pour exprimer notre gratitude en disant
sincèrement merci à notre seigneur et sauveur Jésus
Christ, le Dieu tout puissant qui nous a accordé l'intelligence, la
sagesse, le courage, le salut et la santé physique.
C'est pourquoi notre profonde gratitude s'adresse à
Monsieur le recteur de l'Université de Mwene-Ditu MBUEMBUE Jean Pierre
pour son esprit d'initiative dans l'avancement de cette école.
Cette étude n'aurait pas été aussi
réussie, ni aussi complète, si le Master en Sante Publique, Chef
de Travaux, Docteur Jean Claude MUSASA n'y avait pas prêté autant
d'attention. En dépit de ces multiples occupations, il n'a pas
hésité à pour nous accompagner dans l'élaboration
de ce mémoire, sa recherche de clarté et de précision
aussi bien que son esprit de synthèse nous a amené à
présenter ce travail que nous espérons simple et
compréhensible.
Nous pensons à tous les enseignants qui ont
contribué à notre formation durant notre cursus universitaire
à l'école de santé publique de l'université de
Mwene-Ditu plus particulièrement l'assistant Faustin KAMUANGA,
Assistant Damien ILUNGA, Assistante Antoinette KANDAYI et les autres pour leur
contribution à notre formation universitaire.
A tout le personnel de l'école de santé Publique
de l'université de Mwene-Ditu pour avoir assuré, sans
interruption, notre formation en santé publique durant ces 5 ans que
nous venons de passer.
A toutes ces personnes et à toutes celles qui ont
contribué à la rédaction de ce travail, nous exprimons nos
remerciements.
TSHIDINDA MBUYI Joëlin
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
OMS
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
UNICEF
|
Fonds de nations unies pour l'enfance
|
IEC
|
Information, Education, communication
|
PEC
|
Prise en Charge
|
EDS
|
Enquête Démographique de santé
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
BCZS
|
Bureau Centrale de la Zone de Santé
|
MPE
|
Malnutrition protéino-calorique
|
ET
|
Ecart type
|
MPF
|
Malnutrition protéino-fruste
|
PRONATUT
|
Programme National de Nutrition
|
AS
|
Aire de santé
|
PB
|
Périmètre Brachial
|
%
|
Pourcentage
|
M/D
|
Mwene- Ditu
|
1er
|
Premier
|
UMD
|
Université de Mwene- Ditu
|
Nbre
|
Nombre
|
CS
|
Centre de santé
|
CPS
|
Consultation près scolaire
|
CPN
|
Consultation prénatale
|
CPON
|
Consultation post-natale
|
AME
|
Allaitement maternel exclusif
|
|
Inferieur
|
|
Supérieur
|
|
Inférieur ou égale
|
FAO
|
Organisation de Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
|
PAM
|
Programme alimentaire Mondiale
|
ODD
|
Objectif du développement Durable
|
UNTA
|
Unité Nutritionnelle thérapeutique ambulatoire
|
UNS
|
Unité Nutritionnelle supplémentaire
|
UNTI
|
Unité Nutritionnelle thérapeutique
intégré
|
ONG
|
Organisation Non Gouvernementale
|
MAS
|
Malnutrition Aigue Sévère
|
PCIMA
|
Prise en charge intégré de la malnutrition Aigue
|
IMC
|
Indice Masse Corporelle
|
T°
|
Température
|
P/T
|
Poids par taille
|
ATPE
|
Aliment thérapeutique prêt à l'emploi
|
Kcal
|
Kilocalorie
|
TB
|
Tuberculose
|
VIH
|
Virus immuno - déficience humaine
|
SIDA
|
Syndrome d'immuno - déficience acquise
|
PEV
|
Programme Elargi de vaccination.
|
V
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Distribution des enquêtés selon
les liens ou le degré de parenté avec
l'enfant.................................................................31
Tableau II : Distribution des enquêtés selon
l'âge..................................31
Tableau III : Distribution des enquêtés
selon le sexe...............................32
Tableau IV : Distribution des enquêtés selon
l'Etat Civil..........................32
Tableau V : Distribution des enquêtés selon
le niveau d'étude.....................32
Tableau VI : Distribution des enquêtés selon
la profession........................33
Tableau VII : Distribution des enquêtés
selon la religion..........................33
Tableau VIII : Distribution des enquêtés
selon le niveau socioéconomique du
Couple..............................................................34
Tableau IX : Distribution des enquêtés selon
la taille du ménage..................34
Tableau X : Distribution des enquêtés selon
les sources d'informations
sur la
malnutrition.....................................................35
Tableau XI : Distribution des enquêtés selon
les principaux signes d'un enfant
Malnutri...............................................................35
Tableau XII : Distribution des enquêtés
selon l'acceptation de l'existence
des dangers ou les complications
liées à la malnutrition
chez les
enfants.....................................................36
Tableau XIII : Distribution des enquêtés
selon les complications liées à l
a malnutrition chez les
enfants.....................................36
Tableau XIV : Distribution des enquêtés
selon les maladies les plus fréquentes
chez les
enfants....................................................37
Tableau XV : Distribution des enquêtés selon
les raisons du non suivi
de calendrier vaccinal à la
CPS.....................................37
Tableau XVI : Distribution des enquêtés
selon les causes de la malnutrition
chez les enfants de 6 à 59
mois.....................................38
Tableau XVII : Distribution des enquêtés
selon leurs suggestions pour lutter
contre la malnutrition chez les enfants
de 6 à 59 mois............38
Tableau XVIII : Distribution des sujets selon
l'âge...............................39
Tableau XIX : Distribution des sujets selon le
sexe................................39
Tableau XX :Distribution des sujets selon le poids
d'admission.........................40
Tableau XXI : Distribution des sujets selon le PB
à l'admission...................40
Tableau XXII : Distribution des sujets selon le rapport
P/T à l'admission.........41
Tableau XXIII : Distribution des sujets selon la
classification des oedèmes à
l'admission.........................................................41
Tableau XXIV : Distribution des sujets selon d'autres
signes observés chez
les enfants malnutris lors de
l'admission.............................42
Tableau XXV : Distribution des sujets selon les maladies
associées à cette
forme de la malnutrition
..........................................42
Tableau XXVI : Distribution des sujets selon les modes de
traitement de
la
malnutrition.....................................................43
Tableau XXVII : Distribution des sujets selon leur
issue............................44
Tableau XXIII: Distribution des sujets guéris selon le
poids à la sortie .............44
Tableau XXIX : Distribution des sujets guéris
selon le PB à la sortie..............45
Tableau XXX: Distribution des sujets guéris selon le
rapport P/T à
la
sortie............................................................45
Tableau XXXII: Distribution des sujets guéris selon
les facteurs explicatifs
de la bonne issue de cas de la
malnutrition........................46
VI
LISTE DES FIGURES
Figure 1
|
Différence physique d'un enfant Kwashiorkor et un
enfant marasme ........................................................
|
13
|
Figure 2
|
Cercle vicieux de la
malnutrition..............................
|
15
|
Figure 3
|
Etat successive à suivre pour les patients ne
répondant pas au
traitement......................................................
|
23
|
VII
RESUME
A l'instar des maladies d'origine diarrhéique, la
malnutrition est une maladie de pauvreté et d'ignorance qui augmente de
plus en plus les taux de morbidité et de mortalité
infanto-juvénile dans les pays en voie de développement.
Une bonne prise en charge de cas de malnutrition sous toutes
ses formes permet de récupérer l'enfant qui se trouve
déjà dans la bande rouge du cercle vicieux de la malnutrition
pour assurer sa bonne issue, tout en tenant compte des critères
d'amission d'une unité à une autre. C'est ainsi que notre
étude a porté sur les facteurs explicatifs de l'issue de cas de
la malnutrition aigue sévère admis en UNTA dans la Zone de Sante
de Mwene - Ditu avec comme objectif générale de contribuer
à l'amélioration de la prise en charge des enfants malnutris
admis en UNTA.
Pour y parvenir, une étude descriptive longitudinale
s'est basée, sur les données d'une enquête de 382 tuteurs
d'enfants dépistés à la CPS et 53 enfants souffrant de la
malnutrition aigue sévère âgés de 6 à 59
mois et admis en UNTA dans les deux aires de sante ciblées de la Zone de
Sante de Mwene - Ditu appuyer par Save the Children notamment, l'aire de
sante de KALUBEYA et LUKOLE.
Dans cette étude, les causes ou facteurs à
l'origine de la malnutrition sont par ordre d'importance. Premièrement
la pauvreté (24%) et les grossesses rapprochées (20,6%).
Les complications liées à la malnutrition
restent la mort (22,7% et le ralentissement de croissance (18%). Pour lutter
contre ce fléau, il faut la création d'un emploi (14,1%) et
l'espacement des naissances (17%).
Sur un effectif de 53 sujets admis, 86,7% d'entre eux
étaient guéris que par les aliments thérapeutiques et leur
durée d'hospitalisation était de 5 à 8 semaines dans 77,4%
de cas.
Après avoir suivi ces cas durant au moins 2 mois, nous
avons trouvé que 77,3% soit 41 enfants sur 53 admis étaient
déclarés guéris, 4 enfants soit 7,5% leurs cas sont
resté stationnaire, 5 enfants soit 9,6% n'avaient pas répondu au
traitement donc ils étaient classés comme les non
répondants et enfin 3 soit 5,6% des enfants avaient abandonné.
A l'issue de cette étude, nous avons trouvé
que,le respect de la quantité journalière des aliments
thérapeutiques et le respect aussi de critères d'amissions,
ainsi qu'un bon suivi adéquat des aliments thérapeutiques
donnés aux tuteurs des enfants sans oublier aussi la bonne poursuite
d'allaitement maternel restent en effet, les facteurs pouvant expliquer une
bonne issue de cas de la malnutrition.
INTRODUCTION
1. Etat de la question
La santé des enfants est un reflet de l'état de
santé d'un pays La malnutrition signifie principalement mauvaise
nutrition. Elle concerne aussi bien l'insuffisance que l'excès de
nourriture (Huber et all., 2000). A cet effet, elle constitue un
problème majeur de santé publique dans plusieurs pays du monde et
correspond au premier indicateur des ODD (Objectif de Développement
Durable) : réduire l'extrême pauvreté et la faim dans le
monde d'ici à 2030. La malnutrition est à la fois un trouble
médical et social, souvent ancré dans la pauvreté, c'est
alors un « état physiologique pouvant devenir pathologique
dû à une carence ou à une consommation excessive d'un ou
plusieurs éléments nutritifs ». (CORNU. A, 2005).
La malnutrition constitue un problème de santé
publique majeur dans l'ensemble des pays en voie de développement.
Aujourd'hui encore, chaque minute, dix enfants dans lemonde meurent de
malnutrition aigüe. Le retard de croissance affecte 165 millions
d'enfantsde moins de 5 ans sur l'ensemble de la planète. Cela
représente un lot de souffrancesintolérables ainsi qu'une
violation inacceptable du droit élémentaire « à une
alimentationadéquate » énoncé dans l'article 27 de la
Convention Internationale des Droits de l'Enfant. (GERONIMUS A., 2017).
Mais cela engendre aussi une énorme charge pour des
pays déjà en grande difficultééconomique et dont
les futurs citoyens ne seront ni en aussi bonne santé, ni aussi
productifsqu'ils auraient pu l'être.
Une carence alimentaire chronique, dans les 1000 premiers
jours de la vie d'un enfant, peutavoir des conséquences
irréversibles sur son développement, à la fois somatique
et cognitif,qui l'affecteront à vie. Il est difficile d'imaginer plus
grande injustice que celle qui prive untout petit, dès son plus jeune
âge, de la capacité à développer pleinement les
compétencesindispensables à ses perspectives d'avenir.
A ce jour, nous commençons enfin à
reconnaître la gravité de la sous-nutrition et de ses
effetsà long terme et à lutter de plus en plus activement contre
ce fléau. Si la prise en chargemédicale et les protocoles de
récupération nutritionnelle sont aujourd'hui au point,
desétudes sur les étiologies de la malnutrition
protéino-énergétique ont pu mettre en
avant,qu'au-delà de l'aspect purement organique, conséquence
d'une pathologie et de la sousalimentation,la malnutrition pouvait être
le produit d'un contexte psycho-affectif complexe. (AKRE J., 2009),
En effet, celle-ci exprimerait un malaise dont les causes
seraient à replacer, bien souvent, audelà de la stricte
composante alimentaire, dans le vaste champ de l'environnement
familial,affectif et individuel de l'enfant.
Selon cette approche, on considère que le
déficit nutritionnel est autant dû aux effets directsdes carences
globales qu'à ceux de la perturbation des interactions familiales et
plusspécifiquement celles entre la mère, ou son substitut, et
l'enfant. Actuellement, lesprogrammes de prise en charge de la malnutrition
protéino-énergétique dans les centres
derécupération et d'éducation nutritionnelle (CREN) sont
quasiment exclusivement basés surdes considérations d'ordre
physiologique, or, une meilleur efficacité de ces
programmesnécessite, nous semble t-il, une réelle prise en
considération de la qualité de la relation entrele nourrisson et
son entourage. (AGBESSI-DOS-SANTOS H., 2000),
Flora Sibanda Mulder (2017), chargée de la nutrition
d'urgence pour l'UNICEF à New York, se base sur des données
chiffrées pour mieux exprimer ses préoccupations. La malnutrition
se traduit, en effet, par millions d'enfants : 146 millions de cas de
malnutrition chronique, 60 millions de cas de malnutrition aiguë
modérée et 20 millions de cas de malnutrition aiguë
sévère. L'urgence, ce sont ces 20 millions d'enfants à
sauver. Quelque 226 millions d'enfants souffrent de retard de croissance par
rapport à leur âge ; on estime que près de 67 millions sont
chétifs et pèsent moins qu'ils ne le devraient pour leur taille;
et environ 183 millions pèsent moins qu'ils ne le devraient pour leur
âge (UNICEF, 2017).
En Afrique plus précisément au Mali, les
résultats d'une enquête nationale montre que la malnutrition aigue
affecterait 15% de la population malienne, alors que le niveau d'alerte
international est fixé à 10%. Quant à la malnutrition
chronique, elle atteint 38% des enfants de moins de 5 ans dans le pays ;
le seuil d'alerte international étant situé à 20%. Le mali
est donc largement au dessus des seuils fixés par l'OMS (l'Organisation
Mondiale de la Santé) (FAO., 2015).
Au Niger dans une étude faite par BRAOUT au Centre de
Récupération Nutrition Intensive CRENI de l'hôpital de
district d'illéla montre que l'augmentation du nombre d'admissions
d'enfants souffrant de malnutrition aigue sévère avec
complication était de 34% pour les trois premiers mois de 2015
comparativement à 2014. (BRAOUT M, 2014).
Toujours au Niger, selon l'enquête nutrition, la
prévalence de la malnutrition aigue globale chez les enfants de moins de
5 ans demeure au dessus du seuil d'urgence de 15%. En demeurant à un
seuil très élevé chez les moins de 5 ans, la malnutrition
aigue sévère accroit dramatiquement le risque de mortalité
dans cette tranche d'âge, mais elle touche également 7% des
enfants de moins de deux ans, selon les conclusions de cette enquête
récente. Ces données révèlent la
sévérité de la crise alimentaire et nutritionnelle ayant
frappé les populations du Niger. (MUTAHILA A, 2015).
Au Gabon, le problème de la malnutrition se pose
toujours chez les enfants de moins de 5 ans, tranche d'âge la plus
vulnérable. Selon les enquêtes faites par l'OMS en collaboration
avec FAO et PAM qui avaient pour mission d'améliorer l'état
nutritionnel des populations en s'appuyant sur les aspects sanitaires, sociaux
et économiques de la nutrition avait trouver que la prévalence de
la malnutrition au Gabon chez les enfants des moins de 5 ans était de
17, 5%. Chiffre assez alarmant pour un pays riche comme le Gabon or avec son
sol riche devrait pouvoir mettre en place des stratégies nouvelles et
efficaces afin d'éradiquer la malnutrition quand l'on sait que de
nombreux enfants se couchent le soir à Libreville sans avoir pris un
repas. (OMS, FAO, PAM, 2017).
Au jour d'aujourd'hui, le tableau reste sombre, surtout dans
les pays en voies de développement. Le rapport 2016 de l'Organisation
des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO), affirmait que
chaque année, près de cinq millions d'enfants meurent avant
d'avoir atteint leur cinquième anniversaire en République
Démocratique du Congo (RDC). La quasi - totalité de ces
décès intervient dans l'ensemble du territoire Congolaise mais
les provinces les plus touchées restent l'équateur, les deux
Kasaï, le haut Katanga et le Maniema où près de 530.000
d'enfants de moins de 5 ans et plus d'un million des femmes ont besoin d'une
prise en charge nutritionnelle urgente à cause de ce
fléau.Malgré cette volonté politique qui est de
réduire de moitié le nombre de personne sous alimentées,
force est de reconnaitre que les problèmesliés à la
malnutrition sont actuellement parmi les difficultés de grande ampleur
auxquelles sont confrontés la République Démocratique du
Congo Notre pays. (FAO, 2016)
Toujours en République Démocratique du Congo,
les résultats des enquêtes nutritionnelles menées par le
Programme National de Nutrition (PRONANUT) sur 90 territoires
enquêtés, 52 affichent des taux de malnutrition aigue de 10% alors
que huit d'entre elles sont en situation d'urgence nutritionnelle avec un taux
supérieur à 15%. La province du Kasaï Oriental est la plus
affectée tant en milieu urbain que rural avec trois commune sur Cinq qui
révèlent des taux supérieurs à 10% et un effectif
de 400 000 d'enfants souffrant de la malnutrition aigue
sévèreet selon les experts, les causes structurelles de ces taux
élevés ont été aggravées par les conflits,
les prix élevés, la crise financière, le faible
accès aux soins de santé et à l'eau potable, le manque
d'hygiène, les pratiques alimentaires inappropriées surtout pour
les nourrissons, les enfants et les femmes. (PRONANUT, 2016).
Quant à notre sujet, il aborde les autres aspects, il
s'attèle sur les facteurs explicatifs de l'issue de cas de la
malnutrition aigue sévère admis en UNTA dans la Zone de
Santé de Mwene - Ditu.
2. Problématique
Chez les enfants de 6 à 59 mois, l'OMS définit
la malnutrition aigue sévère (MAS) comme un indice poids/ taille
inférieur de 3 écarts - type aux normes OMS ou un
périmètre brachial inférieur à 115 mm, et/ ou la
présence d'un oedème bilatéral (gonflement des deux
pieds). La malnutrition aigue sévère touche environ 20 millions
d'enfants de moins de cinq ans et est associée à 1 à 2
millions de décès qui pourraient être évités
chaque année. (OMS, 2016).
Les enfants souffrant de la malnutrition aigue
sévère présentent un risque de décès accru
(neuf fois supérieur) par rapport aux enfants normaux ou souffrant d'une
malnutrition modérée (OMS, 2016). Dans la plus part des pays en
développement, les taux de létalité restent
élevés et sont compris entre 20 et 60%.
Les enfants présentant une malnutrition aigue
sévère s'accompagnant de complications (ceux qui souffrent de
manque d'appétit, de fièvre, de pneumonie, de
déshydratation, d'oedèmes sévère ou les
nourrissons de moins de mois) sont hospitaliser jusqu'à ce que les
complications disparaissent, et leur prise en charge repose sur les dix
étapes du protocole de l'OMS pour la prise en charge de la malnutrition
aigue sévère. Ces étapes sont regroupées en deux
phases : Stabilisation et réhabilitation. (OMS, 2000).
La mise en oeuvre des directives de l'OMS permettrait de
réduire significativement la mortalité hospitalière due
à la malnutrition aigue sévère. Cependant, elle n'est pas
effective et la pénurie en aliment thérapeutiques est l'une des
principales causes. L'étude faite par Félicitée NGNEFACK
à l'hôpital général de référence de
Yaoundé au Cameroun sur un effectif de 41 sujets, âgés de
6 à 59 mois. Au total, 73,2% avaient le Kwashiorkor marasmique, 17, 0%
le Kwashiorkor, 9,8% le marasme et 41,5% étaient infectés par
les VIH. Il a noté une prise progressive de poids d'environ
10g/kg/jour vers le 7ème jour et de 15 à 20g/kg/jour
en fin d'hospitalisation. Le taux de mortalité était de 21, 9%
soit une réduction de 8,4% des chiffres antérieurs.
(Félicité NGNEFACK, 2015).
En Afrique de l'Ouest, notamment au Burkina-Faso, les
prévalences de la malnutrition aigue, de la malnutrition chronique et de
l'insuffisance pondérale étaient respectivement de 11,1% ;
35, 0% et 25,7% en 2010 (UNICEF, 2017).
Dans la province du Haut Katanga, L'Agence Adventiste d'Aide
et de Développement (ONG ADRA) a démarré, le 01 juin
dernier, un projet de lutte contre la malnutrition aigüe
sévère via un financement du Fonds des Nations Unies pour
l'enfance (UNICEF). De juin à novembre 2018, environ 1 767 enfants de
moins de 5 ans répartis dans la zone de santé de Pweto
présenté la malnutrition aigue sévère. Ce projet
vient compléter celui financé, depuis avril 2018, par le
Programme alimentaire mondial (PAM) et mis en oeuvre par l'ONG nationale Amis
des personnes en détresse (APEDE) pour la malnutrition aigüe
modérée, dans les zones de santé de Kilwa et Pweto,
ciblant plus de 513 000 enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et
allaitantes. (OCHA, 2018).
Plusieurs évaluations multisectorielles, à
Pweto, ont démontré que dans des nombreux villages abritant des
personnes déplacées internes et retournées, plusieurs
enfants présentent des signes de la malnutrition. Selon le Programme
national de nutrition (Pronanut), en moyenne 520 enfants de moins de 5 ans
souffraient de la malnutrition aigüe sévère par mois
à Pweto en 2017. (PRONANUT 2017)
La forte prévalence de la malnutrition aigue, à
laquelle sont confrontés les jeunes enfants en RDC, représente
une urgence silencieuse. Selon les statistiques d'enquête faite par
l'UNICEF un enfant sur 10 souffre de la malnutrition aigue sévère
au Kasaï Oriental. La directrice Générale adjointe de
l'UNICEF Fatoumata Ndiaye souligne dans cette étude que les conflits et
les déplacements continents d'avoir des conséquences
déviatrices pour les enfants du Kasaï Oriental (Fatoumata Ndiaye,
2018).
Selon les enquêtes faites par PRONANUT pour les 12
provinces qui ont transmis au niveau national les données de prise en
charge de la malnutrition aiguë, au premier trimestre 2018, au total 38993
nouvelles admissions ont été enregistrées et pris en
charge pour la MAS dans les UNTI et UNTA. Trois provinces de l'Est du pays
(Nord Kivu, Tanganyika et Haut Lomami viennent en tête avec 55% de
nouvelles admissions. Il est à noter que trois provinces en urgence de
l'Espace Kasaï (Kasaï central, Kasaï Oriental, Lomami) ont pris
en charge un quart de l'ensemble des cas rapportés, soit 25% (PRONANUT,
2018)
La province de Lomami qui est issue du démembrement de
l'ancienne Province du Kasaï Oriental n'est pas aussi
épargnée dans cette catastrophe car dans chaque année il
ne manque pas les cas de décès dus à la malnutrition aigue
sévère. Selon l'enquête Démographique et de
Santé (EDS II 2015 - 2016) 51,1% des enfants de moins de 5 ans
souffrent de la malnutrition aigue sévère. (EDS, 2016). Vu la
fréquence de cette pathologie, le ombre de cas de décès,
elle reste en effet un grand problème majeur de santé publique
dans notre milieu.
3. Questions de recherche
En considérant l'ensemble des problèmes
énumérés ci-dessus et l'ampleur que présente cette
pathologie dans notre milieu notre préoccupation tournera autour des
questions suivantes :
§ Quelle est la fréquence de la MAS dans la zone
de santé de Mwene - Ditu
§ Quels sont les facteurs qui influencent l'issue de cas
de la malnutrition aigue sévère dans la zone de santé de
Mwene - Ditu ?
Eu égard à ce qui précède, nous
nous ébaucherons de donner des solutions palliatives à toutes ses
préoccupations tout au long de ce travail.
4. Choix et intérêt du sujet
4.1. Choix du sujet
Notre choix s'est canalisé sur ce sujet du faite que
dans la plus part des pays en voie de développement, la mortalité
des enfants de moins de 5ans demeure encore très élevée
suite aux conditions de vie très précaires, au manque des
denrées alimentaires ainsi que certaines informations sur
l'équilibre et la ration alimentaire, ceux qui sont même à
la base de ce fléau qui, si elle ne pas correctement prise en charge,
l'issue de cas sera toujours sans espoir et le nombre de décès
seront toujours enregistré à chaque minute qui suit dans le
monde.
Raison pour laquelle, nous avons eu le souci de chercher
à connaitre d'abord l'ampleur et les facteurs qui sont à
l'origine de l'issue de cas de cette pathologie chez les enfants de 6 à
59 mois dans la zone de santé de Mwene - Ditu qui est même notre
champ de recherche.
4.2. Intérêts du sujet
Il est donc indispensable que tous les acteurs sociaux et
tous les partenaires au développement s'engagent avec plus de dynamisme
dans la lutte contre cette affection, car elle constitue l'un des principaux
obstacles au bien - être et au développement dans nos
communautés. L'intérêt que nous nous attirons dans ce
travail est d'avoir une connaissance exacte sur les mesures de prise en charge
de la malnutrition aigue sévère et les facteurs pouvant
déterminer l'issue de cas due à cette affection.
Pour d'autres chercheurs ce travail constitue pour eux un
grand document de référence surtout en matière de la
malnutrition.
Nous espérons que les informations et les
résultats obtenus dans ce travail ajouterons un plus à la
connaissance qu'à le personnel chargé de la prise en charge
de la malnutrition aigue sévère pour parvenir à
réduire la fréquence de décès due aussi à la
mauvaise prise en charge ou à la répartition inadéquate
des aliments thérapeutique près à l'emploi.
5. Objectif de l'étude
5.1. Objectif général
A l'issus de cette étude nous voudrions contribuer
à l'amélioration de la prise en charge des enfants malnutris
admis en Unité Nutritionnelle Thérapeutique Ambulatoire (UNTA).
5.2. Objectifs spécifiques
§ Calculer la fréquence de la malnutrition aigue
sévère ;
§ Décrire les caractéristiques
sociodémographiques des enfants malnutris
§ Identifier les facteurs qui influencent l'issue de cas
de la malnutrition ;
§ Formuler des recommandations/ Suggestions pertinentes
visant à améliorer l'état nutritionnel des enfants de
moins de cinq ans.
6. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte
quatre grands chapitres repartis dans deux parties dont un chapitre dans la
partie théorique notamment les généralités sur la
malnutrition
La deuxième partie qui est les considérations
pratiques renferme en son sein trois grands chapitres dont le
deuxième parle de la méthodologie, le troisième
présente les résultats et le dernier aborde la discussion.
CHAP I. GENERALITES SUR LA MALNUTRITION
I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASES
Il nous paru très nécessaire de définir
certaines terminologies de bases pour éviter toute confusion et
faciliter la compréhension du travail
I.1.1. Facteurs explicatifs
C'est un facteur qui détermine ou qui est à
l'origine de. Dans le cadre de notre étude les facteurs explicatifs
sont ceux qui peuvent déterminés l'issu de cas ou la sortie de
cas des enfants malnutris.
I.1.2. Issue de cas
Quand on parle d'uneissue de cas c'est la manière dont
se sont terminés les cas. Dans le cadre de notre étude il s'agit
de la façon dont les cas de la malnutrition aigue sévère
admis en UNTA ont atteint leurs dernière épisode qui peut
être la guérison, le décès ou qui sont
restés stationnaires.
I.1.3. Malnutrition
La malnutrition est l'excès, insuffisance ou
déséquilibre des apports alimentaires, des fautes d'utilisation
des aliments par l'organisme. Elle est aussi définie comme un
état précaire qui résulte d'une réduction excessive
d'apports énergétiques en nutriment nécessaire aboutissant
à un déficit global de masse.
Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la
malnutrition est un état de l'organisme résultant de l'ingestion,
de l'absorption et de l'utilisation des aliments ainsi que des facteurs de
nature pathologique. (OMS, 2009).
I.1.4. Malnutrition aigue sévère
La MAS est la forme la plus visible et la plus extrême
de la dénutrition. Elle est illustrée par un enfant fragile et
squelettique qui a besoin d'un traitement urgent pour survivre. Les enfants
souffrant de malnutrition aigue sévère ont un poids très
faible pour leur taille et manifestent une sévère
émaciation musculaire. Ils peuvent également atteints
d'oedèmes nutritionnels caractérisés par une enflure des
pieds, du visage et des membres. (OMS, 2011).
I.1.5.UNTA
Unité Nutritionnelle thérapeutique
Ambulatoire propre pour la prise en charge des cas de malnutrition aigue
sévère sans complications médicales et/ ou manque
d'appétit ainsi que les nourrissons de 0 à 6 mois
présentant un problème nutritionnel. (OMS, 2008)
I.1.6. Zone de santé
Une zone de santé est un espace géographique
bien défini, incluse dans les limites territoriales d'une commune ou
d'un territoire ; unité opérationnelle et de planification
de tous les systèmes sanitaires du pays comprenant une population
d'environ 100000 à 150 000 habitants pour le milieu rural et 150
à 250 000 habitants pour le milieu urbain. (EDU BURGUENO, 2017).
I.2. LES CAUSES DE LA MALNUTRITION
Il est important de comprendre les causes de la malnutrition
pour apprécier l'ampleur et la profondeur du problème, les
progrès déjà accomplis et les possibilités de
progrès futures.
1. Causes immédiates
Les deux principales sont l'inadéquation de la ration
alimentaire et la maladie. Leur interaction tend à créer un
cercle vicieux : l'enfant malnutri résiste moins bien à la
maladie, il tombe malade, et de ce fait la malnutrition empire.
2. Les causes sous-jacentes
Elles se classent en trois groupes, aboutissement à
l'inadéquation de la ration alimentaire et la maladie ;
l'insécurité alimentaire des ménages, l'insuffisance des
services de santé et d'assainissement, et la mauvaise qualité des
soins apportés aux enfants et aux femmes.
2.1. La sécurité alimentaire des
ménages
Elle se définit comme un accès durable à
des denrées alimentaires quantitativement et qualitativement suffisantes
pour assurer à tous les membres de la famille une ration adéquate
et une vie saine. La sécurité alimentaire des ménages
dépend de l'accès aux vivres, à distinguer de la
disponibilité de vivres. Même si le marché regorge de
produits, une famille trop pauvre pour les acheter ne réjouit pas de la
sécurité alimentaire.
2.2. Service de santé, eau potable et
assainissement
Des services de santé de bonne qualité, pour un
prix raisonnable, sont essentiels au maintient de la santé. Pourtant
dans 35 de pays les plus pauvres, entre 30 et 50% de la population n'ont aucun
moyen d'arriver jusqu' à un niveau quelconque de service de
santé. Le manque d'accès à l'eau potable et un
assainissement efficace, l'insalubrité dans et autour des maisons,
favorisent, on le sait, la propagation des maladies infectieuses. Or plus de
1,1 milliard d'individus au monde n'on toujours pas accès à l'eau
potable, et quelque 2,9 milliards ne disposent pas d'un assainissement
satisfaisant.
2.3. Pratiques des soins
Prendre soins d'un enfant c'est le nourrir, l'éduquer,
le guider, cette charge incombe à l'ensemble de la famille et à
la communauté. Les pratiques les plus critiques à cet
égard concernent les domaines suivants :
§ Alimentation : le lait de la mère est le
meilleur aliment pour le bébé, sa lui protège contre les
infections, mais à partit de six mois il doit bénéficier
des aliments complémentaires car le lait maternel ne satisfait plus tous
ses besoins nutritionnel.
§ La protection de la santé des enfants : les
enfants doivent recevoir des soins de santé essentiels au bon moment, il
ya un calendrier précis à respecter pour la vaccination, il est
toujours important d'offrir aux communautés une information sanitaire
correcte et aider les familles à rechercher en temps opportun des soins
de santé appropriés.
§ Soutien émotionnel et stimulation
cognitive pour les enfants: pour se développer au mieux, les
enfants ont besoins de trouver dans leur entourage, parents ou autres un
soutien émotionnel et une stimulation cognitive. Des études ont
montré que les malnutris soumis à une stimulation verbale et
cognitive ont des taux de croissance supérieure à ceux qui n'en
bénéficient pas.
3. Causes fondamentales
Tous les efforts des familles pour assurer une bonne nutrition
peuvent être battus en brèche par des facteurs politiques,
juridiques et culturels, comme le degré auquel les droits des femmes et
des jeunes filles sont protégés par la coutume. (MOUREY. A, 2004)
I.3. FORMES DE LA MALNUTRITION
Il existe deux grandes formes de malnutrition : la
malnutrition aiguë et la malnutrition chronique.
I.3.1. La malnutrition aiguë
Elle se détecte lorsqu'on évalue le rapport
Poids / Taille.
- Signe extérieur : « Il est trop maigre
».
- Prévalence importante entre 0 et 24 mois.
La malnutrition aiguë se développe rapidement, en
lien avec une situation ponctuelle demanque ou de manques
répétés (période de soudure, épidémie
sévère, changementsoudain ou répété dans le
régime alimentaire, conflit...)
Il existe deux types de malnutrition
aiguë : aiguë modérée et aiguë
sévère
§ La malnutrition aiguë
modérée
La malnutrition aiguë modérée se
caractérise par une perte de poids modérée.
Selon l'UNICEF : l'Alimentation à base de produits
de farine (80% de maïs et 20% de soja), enrichie enminéraux et
vitamines est suffisante pour ce type de malnutrition.
Pour les cas de malnutrition aiguë modérée,
l'hospitalisation n'est pas nécessaire.
§ La malnutrition aiguë
sévère
La malnutrition aiguë sévère se
caractérise par une perte de poids très importante. Un enfantdont
la circonférence du bras est inférieure à 111 mm
(mesuré grâce au bracelet brachial) ade fortes chances
d'être atteint de malnutrition aiguë sévère.
La malnutrition aiguë sévère est
responsable de la plupart des décès d'enfants de moins de5 ans
dans le monde. Elle fait l'objet d'une urgence médicale et
nécessite une prise encharge rapide et efficace. Comme dans les cas de
malnutrition chronique, l'enfant atteint demalnutrition aiguë est
confronté à un très grand risque de maladies
(diarrhées, paludisme...)et de mortalité.
Parmi les formes de malnutrition aiguë, deux types sont
d'une extrême gravité.
o Le marasme: l'enfant paraît
très amaigri, sa peau est flétrie.
o La kwashiorkor: l'apparition
d'oedèmes, notamment sur les piedset le visage. (GULBERT J.J, 2009)
Il existe encore un autre type de la malnutrition
aigue :
o Marasme-kwashiorkor
Appelée encore forme intermédiaire, elle est due
à la ration alimentaire insuffisante et
déséquilibrée. L'enfant est à la fois amaigri et
gonflé des oedèmes.
Cette forme clinique combine les caractéristiques
cliniques du marasme et du Kwashiorkor : un retard de croissance
sévère à la fois pondéral et statural, la
présence des oedèmes, une perte des tissus musculaire et de la
graisse sous cutanée et des lésions cutanées plus ou moins
importantes. Son traitement repose sur un régime alimentaire
équilibré en quantité et en qualité (RICHARD BROWN
et JUDITH, 2005)
Figure 1. Différence physique d'un enfant
Kwashiorkor et un enfant marasmique
Selon l'UNICEF, Des formules à base de lait
tel que le F100 ou F75 permettent une
récupérationnutritionnelle efficace grâce à leur
forte teneur en protéines et nutriments. La malnutritionaiguë
sévère exige une consultation pour diagnostic de l'enfant en
centre nutritionnel.
L'hospitalisation est rendue obligatoire dans les cas de
malnutrition aiguë sévère aveccomplications médicales
(infections de toute nature). S'il n'y a aucune complicationmédicale,
l'enfant peut être pris en charge au sein du foyer familial, en
s'alimentant tous lesjours d'aliments thérapeutiques prêts
à l'emploi du type (c)Plumpy'Nut, qui permettent decombler les
besoins journaliers de l'enfant en micronutriments très rapidement
(environ 5semaines).Chaque semaine, un suivi de l'état nutritionnel de
l'enfant est effectué en centre nutritionnel.C'est à ce moment
là que les aliments thérapeutiques prêts à l'emploi
sont fournis auxfamilles pour le reste de la semaine. (PRONANUT, 2013)
I.3.2. La malnutrition chronique
Elle se détecte lorsque l'on évalue le rapport
Taille / Âge.
§ Signe extérieur : « Il est petit pour son
âge »
§ Prévalence importante entre 24 et 36 mois.
La malnutrition chronique se développe lentement, en
lien avec une situation de pauvretéstructurelle, notamment quand
l'alimentation n'est pas équilibrée (exemple : ne manger quedes
céréales, sans autres aliments, peut provoquer un état de
malnutrition chronique).
Si un enfant est atteint de malnutrition chronique
pendant une période prolongée, ilsouffrira rapidement d'un retard
de croissance, en comparaison à un autre enfant de
sonâge. Ses défenses immunitaires sont très affaiblies, et
de ce fait, il est davantage confrontéaux risques de maladies
(diarrhées, paludisme...). (GERONIMUS.A, 2008)
I.4. L'IMPACT DE LA MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS
Les conséquences ou les effets de la malnutrition sont
multiples parmi lesquelles nous pouvons citer :
§ Un ralentissement de croissance : l'enfant mal
nourri ne grandit pas normalement. Dans le cas grave la croissance
s'arrête ou le poids même diminue ;
§ Un retard du développement
sévère : les os et les muscles d'un enfant mal nourri seront
moins forts et moins grands à l'âge adulte
§ En ce qui cadre avec les organes du corps, certains
peuvent souffrir d'une carence en protéines : le foie à plus
de risque d'avoir la cirrhose et le cancer ;
§ Pour le développement psychomoteur, le cerveau
d'un enfant mal nourri ne peut pas se développer au maximum. Par
conséquent, son intelligence sera inférieure et ses
possibilités d'apprentissage seront plus faibles. Aussi devenu adulte,
cet enfant sera moins intelligent ;
§ La malnutrition affaiblit le corps de l'enfant, donc
toutes sortes les maladies qui l'attaquent seront plus gravent. Un enfant qui
meurt par exemple de la rougeole, il est probable qu'en réalité
il est mort de la malnutrition qui à aggravée la maladie ;
§ Les cas graves de la malnutrition, sont souvent
mortels ; ou bien l'enfant meurt d'une maladie dont il ne serait pas mort
s'il n'était pas mal nourri ;
§ La malnutrition de la petite fille entraine à la
longue une femme de petite taille, et d'avantage les complications lors des
accouchements, donc le bassin sera étroit, on observe un retard de la
puberté chez les filles qui ne vont régler que de 16 à 17
ans au lieu de 12 à 13 ans, à cause de l'état nutritionnel
qui est en moitié assuré dans les premières
années ;
La malnutrition dégrade aussi l'avenir d'une
communauté, or les nourrissons sont des futures adultes, parents,
futures enseignants, et docteurs, s'ils sont moins forts, moins intelligents,
à cause de la malnutrition comment sera leur avenir et celle de la
communauté ?(ANNE BURGESS ET P.GLASAUER. 2007)
En principe, si la malnutrition n'est pas prise en charge de
manière précoce, le patient risque de se retrouver dans le cercle
vicieux de la malnutrition (Figure 2). Tel qu'expliqué, la
dénutrition affaiblit l'enfant et le risque d'infections ou de
complications devient plus important. Ceci résulte en une augmentation
de la sévérité et de la durée de la maladie.
Conséquemment, le patient est beaucoup plus sujet à une perte
d'appétit entraînant une consommation alimentaire
inadéquate.Une malabsorption des nutriments ou une demande
énergétique supérieure peuvent aussi
êtreprésentes. Il faut comprendre que cet ensemble de facteurs
risque d'entraîner une perte de poids,une atrophie musculaire et
squelettique et des carences nutritionnelles chez l'enfant. S'ensuitalors une
aggravation de son état clinique. L'immunité du patient se trouve
davantagecompromise le rendant encore plus susceptible aux infections et aux
complications. C'est ainsi15que la roue de la malnutrition s'active. Il devient
donc indispensable de briser ce cercle perpétuelafin de limiter les
dommages au niveau de la santé de l'enfant et, bien entendu,
d'améliorer saqualité de vie. (SAVE THE CHILDREN, 2013)
Augmentation de la durée
et de la sévérité de la
pathologie
Réduction de l'apport alimentaire
Pertes accrues
Augmentation de la dépense
énergétique
Retard de croissance
Système immunitaire affaibli
Risque de
Complications /d'infections
Pauvre état nutritionnel:
Perte de poids
Fonte musculaire
Carences nutritionnelles
Figure 2. Le cercle vicieux de la malnutrition
I.5. APERÇUSUR LA PCIMA
I.5.1. Principes de bases de la PCIMA
La prise en charge intégrée de la malnutrition
aigues appuie sur les principes de bases suivants :
- Implication de la communauté dans la sensibilisation,
la prévention, le dépistage précoce, la
référence et le suivi de cas de malnutrition ;
- Décentralisation de points de contact entre les
patients et les structures de santé, facilitant la prise en charge et
son suivi afin d'améliorer la couverture
- L'utilisation des aliments thérapeutiques
prêts à l'emploi qui permet le traitement en ambulatoire ;
- Intégration de la PCIMA dans le paquet
d'activités de routine des structures de soins.
I.5.2. Composantes de la PCIMA
Les différentes composantes de la PCIMA sont :
§ Composante communautaire : Elle a pour but de
promouvoir l'appropriation et la participation active de la communauté
aux activités de prévention et de prise en charge de la
malnutrition
§ Composante centre de santé : Elle commence
par le dépistage passif, le triage et l'orientation de cas et comprend
deux unités nutritionnelles de prise en charge :
- UNS (Unité Nutritionnelle
Supplémentaire) : Pour la prise en charge de cas de la malnutrition
aigue modérée et le suivi systématique des
déchargés de l'UNTA.
- UNTA (Unité Nutritionnelle thérapeutique
Ambulatoire) : Pour la prise en charge des cas de malnutrition aigue
sévère sans complications médicales et/ ou manque
d'appétit ainsi que les nourrissons de 0 à 6 mois
présentant un problème nutritionnel.
§ Composante hôpital/ Centre de santé de
référence incluant une Unité Nutritionnelle
Thérapeutique intensive (UNTI) qui assure la prise en charge de cas de
malnutrition aigue sévère avec complications médicales
et/ ou manque d'appétit ainsi que les nourrissons de 0 à 6 mois
présentant un problème nutritionnel. (PRONANUT, 2013)
I.6. NOTIONS SUR L'UNTA
I.6.1.Procédures d'admission à L'UNTA
A l'arrivée des patients :
- Dans la salle d'attente, procéder au tri des
patients.
- Donner à ceux qui sont visiblement malades de l'eau
sucrée à 10% (un carreau de sucre dans 50 ml d'eau) pour
prévenir l'hypoglycémie.
- Prendre les mesures anthropométriques et
déterminer les indices (PB, P/T, IMC/âge, IMC).
- Vérifier l'absence d'oedèmes nutritionnels
(bilatéraux, prenant le godet).
- Prendre les constantes (T°, pouls, Fréquence
Respiratoire...).
- Interroger le patient ou son accompagnant sur ses
antécédents, l'histoire de sa maladie.
- Faire son examen clinique complet.
- Faire le test de l'appétit.
- Procéder à l'admission.
1.6.2. Critères d'admission à l'UNTA
Tous les patients qui remplissent au moins un
des critères du tableau ci-dessous souffrent d'une malnutrition
aiguë sévère (MAS).
Anthropométrie/ oedèmes
|
Enfants de 6 à 59 mois
|
PB < 11,5 cm
|
et/ou Z score P/T < -3
|
et/ou OEdèmes bilatéraux + ou ++
|
Enfants et Adolescents de 5 à 18 ans
|
Z score IMC/âge < -3
|
et/ou OEdèmes bilatéraux + ou ++
|
FEFA
|
PB < 21 cm
|
et/ou OEdèmes nutritionnels
|
Adultes de plus 18 ans
|
MC < 16 avec perte récente de poids
|
et/ou PB < 18,5 cm avec perte récente de poids
|
et/ou OEdèmes nutritionnels
|
Il est important d'insister sur le fait qu'un patient est
admis à partir du moment où il remplit au moins un de ces
critères - même si les autres critères ne sont pas remplis.
a) Types d'admission
Il y a deux types d'admission à l'UNTA :
- Nouvelles admissions :
§ Nouvelles admissionsvenant des
dépistages passif et actif ou auto-référées. Elles
représentent la majorité des admissions.
§ Rechute(après plus de deux mois
d'absence ou après avoir été déchargé
guéri) : ceci est un nouvel épisode de malnutrition.
- Admissions de patients déjà sous
traitement de MAS :
§ Transfert interne d'une autre
UNTA(traitement déjà commencé avec un
numéro-MAS).
§ Transfert interne d'une UNT(fiche de
transfert avec numéro-MAS et traitement déjà
administré).
§ Retour d'une UNT vers l'UNTA(fiche de
transfert avec numéro-MAS, tableau et enregistrement préalable).
§ Réadmission après
abandon avec une absence de moins de 2 mois.
b) Avantage DES ATPE (Aliment thérapeutique
près à l'emploie
Principales caractéristiques de l'ATPE :
- Composition analogue au lait F100 (seulement que l'ATPE
contient du fer et il est cinq fois plus dense en énergie-nutriments) ;
- Pâte molle à base de lipides (comme
Plumpy'Nut®) ou barre de nutriments à
écraser (comme BP100) ;
- Idéal pour la PEC de la MAS ambulatoire car il ne
nécessite ni cuisson ni hydratation, ce qui évite la
contamination et la croissance de bactéries ;
- Facile à distribuer et à emporter ;
- Facile à stocker (dans un endroit propre et sec) et
peut être gardé pendant un certain temps même s'il est
ouvert ;
- Disponible localement, soit par le biais d'importation ou de
production locale.
L'ATPE à base de lipides
(Plumpy'Nut®) est le produit le plus couramment
utilisé dans la PEC de la MAS sans complication en ambulatoire. La
ration donnée est de plus ou moins 200 Kcal par kg du poids corporel par
jour en moyenne.
- Valeur calorique par sachet :
§ sachet de Plumpy'Nut® = 92 g = 500 kcal
§ Composition par sachet de Plumpy'Nut® :
o 25% de beurre d'arachides
o 26% de lait en poudre
o 27% de sucre
o 20% d'huile
o 2% de mélange de vitamines et de minéraux
c) Test de l'appétit
o Le test doit être fait dans un endroit calme.
o Expliquer à l'accompagnant/patient le but du test et
comment cela va se faire.
o Laver avec du savon les mains et la bouche du patient avant
et après la prise de l'ATPE ainsi que les mains de l'accompagnant ; si
besoin, laver le sachet d'ATPE également.
o Pour un enfant, l'accompagnant doit s'asseoir
confortablement, le mettre sur ces genoux et lui offrir l'ATPE.
o Encourager le patient à consommer l'ATPE, ne pas le
forcer.
o Le test ne doit pas durer plus d'1 heure.
o Offrir au patient assez d'eau dans une tasse pendant qu'il
prend le produit.
o Quand le patient a fini, estimer ou mesurer la
quantité consommée.
Pour passer le test de l'appétit, le patient doit
prendre au moins le volume qui se trouve dans ce tableau selon son poids.
(PRONANUT, 2013)
d) La non réponse au traitement en UNTA
Il existe deux types de non réponse au traitement :
o La non réponse primaire est une absence
d'amélioration attendue de l'état nutritionnel malgré une
prise en charge adéquate de la malnutrition pendant une durée
donnée.
o La non réponse secondaire est une
détérioration ou une régression de l'état
nutritionnel du patient sous traitement après une réponse
initiale satisfaisante.
La non réponse au traitement est un diagnostic à
part entière qui doit être noté sur la fiche de suivi UNTA
pour que ce patient soit vu et examiné par une équipe
expérimentée.
Ce diagnostic de non réponse au traitement peut
nécessiter un transfert en UNTI pour qu'une évaluation
complète de son état soit faite ; si des circonstances sociales
inadéquates sont suspectées comme cause principale pour ces
patients, une visite à domicile (VAD) doit être faite avant le
transfert en UNTI. (JELLUF D, 2015)
I.7. CAUSES DE NON REPONSE AU TRAITEMENT EN UNTA OU
LES FACTEURS EXPLICATIFS DES MAUVAISES ISSUES DE CAS DE LA MALNUTRITION AIGUE
ADMIS EN UNTA
I.7.1. Non réponse primaire
Lorsqu'un patient ne répond pas au traitement, il faut
d'abord rechercher les causes non médicales apparentes
(liées au fonctionnement du centre ou autres) et y remédier. En
l'absence de ces causes non médicales, il faut pouvoir rechercher les
causes médicales et les traiter de façon appropriée.
Exemples de causes non médicales de non
réponse au traitement en UNTA :
o Causes liées au fonctionnement du centre
:
- Mauvaise sélection des patients admis en UNTA
- Test de l'appétit mal fait
- Instructions données à l'accompagnant
incorrectes
- Quantité d'ATPE donnée insuffisante
- Intervalle entre les distributions en UNTA trop important
(ex. 2 semaines d'intervalle donnent des résultats moins bons que des
visites hebdomadaires)
o Autres causes possibles :
- Partage de la ration avec la famille
- Croyance traditionnelle (interdits alimentaires)
- Tout le monde prend son repas à partir d'un plat
unique
- Disponibilité insuffisante de l'accompagnant qui ne
s'occupe pas assez de l'enfant
Chaque enfant avec une non réponse primaire au
traitement doit aussi bénéficier d'un examen médical
approfondi :
- Anamnèse approfondie
- Examen clinique complet
- Bilan para clinique :
Faire si possible
- Goutte épaisse/ test de diagnostic rapide ;
- Examen cytobactériologique des urines ;
- hémoculture ;
- Examen et cultures des selles ;
- Examen de crachat ou tubage gastrique2
Pour les patients suspects de tuberculose (TB) avec culture,
radiographies du thorax, examen de la rétine ;
- examen et culture du LCR
- sérologie VIH et tests hépatiques.
Au besoin, on devra transférer le patient vers une UNTI
ou une formation sanitaire appropriée.
I.7.2. Non réponse secondaire
Elle peut être due à :
- une pneumonie d'inhalation consécutive à une
fausse route
- une autre infection aiguë
- une réactivation d'une infection lors de la
réhabilitation
- l'introduction du plat familial
- d'autres traitements médicaux y compris la
médecine traditionnelle.
Explorer la cause de non réponse et au besoin,
transférer le patient vers une UNTI ou une formation sanitaire
appropriée.
Les tubages gastriques sont très rarement positif chez
les enfants malnutris même avec une TB évolutive -
particulièrement si des repas sont donnés la nuit ; on ne doit
pas se baser sur ce seul test, car il est difficile à réaliser et
est souvent traumatisant pour l'enfant. S'il doit être fait, ne pas
donner le repas de nuit.
v Causes habituelles d'échec au
traitement
o Problèmes avec l'UNTA :
§ Sélection inappropriée de patients
transférés directement à l'UNTA
§ Test de l'appétit réalisé de
façon inadéquate ou appétit « jugé » par
un personnel inexpérimenté et non mesuré.
§ Instructions insuffisantes et/ou incorrectes
prodiguées aux accompagnants (particulièrement au sujet du
partage avec la famille)
§ Quantité insuffisante d'ATPE distribuée
aux patients
§ Délai excessif entre les distributions d'ATPE
à l'UNTA (les visites bimensuelles donnent de moins bons
résultats que les visites hebdomadaires)
§ Mauvais accueil
o Problèmes individuels lors du suivi des
patients - d'origine plutôt sociale :
§ La mère refuse de se rendre à l'UNT quand
l'enfant nécessite un examen et un traitement à l'UNT.
§ Quantité insuffisante d'ATPE donnée par
l'accompagnant
§ ATPE consommés par la famille ou
l'accompagnant
§ Rivalité entre membres de la famille (nourriture
et ATPE consommés par les enfants plus âgés)
§ Tous les membres de la famille mangent dans le
même plat (l'enfant malnutri doit toujours avoir sa propre portion de
nourriture)
§ Consommation excessive d'autres aliments de mauvaise
qualité offerts par la famille ou aliments de sevrage traditionnels /
bouillies
§ Accompagnant de mauvaise volonté
§ Accompagnant ou chef de famille souffrant de
dépression ou d'une autre maladie psychiatrique ou d'une autre
maladie
§ Accompagnant surchargé de travail,
responsabilités ou priorités établies par, ou accompagnant
opprimé par le chef de famille (époux, belle-mère,
etc.)
§ Décès de l'accompagnant ou changement
majeur au sein de la famille
§ Discrimination dirigée envers l'enfant
§ Utilisation de la maladie de l'enfant afin d'obtenir
l'aide humanitaire ou autres services pour la famille ou de s'assurer que
l'enfant reste dans le programme.
§ Croyances traditionnelles
o Problèmes individuels lors du suivi des
patients - d'origine plutôt psychologique :
§ Traumatisme psychologique (être témoin de
violence ou de mort, particulièrement dans les situations de
réfugiés ou de familles vivant avec le VIH/SIDA)
§ Privation psycho-sociale, négligence
§ Rumination
o Problèmes individuels lors du suivi des
patients - plutôt d'origine médicale :
§ Refus initial de se rendre à l'UNT malgré
les complications médicales ou un appétit inadéquat
§ Carence en vitamine ou minéraux non
diagnostiquée (particulièrement si les ATPE sont partagés
de manière excessive à la maison)
§ Prescription médicale inappropriée
§ Résistance aux antibiotiques de routine
§ Malabsorption, prolifération bactérienne
de l'intestin grêle
§ Médecines traditionnelles/administration
d'herbes médicinales toxiques ou qui affectent l'appétit
§ Infections, spécialement : diarrhée,
dysenterie, pneumonie, tuberculose, infection urinaire, otite, paludisme,
VIH/SIDA, schistosomiase, leishmaniose et hépatite/cirrhose)
D'autres maladies sous-jacentes graves : anomalies
congénitales (ex. : le syndrome de Down, anomalie cardiaque
congénitale, etc.), problèmes neurologiques (c'est à dire
hémiplégie, etc.), problèmes chirurgicaux (sténose
du pylore, maladie de Hirsprung, etc.). (OMS, 2011)
Si ces causes ou facteurs sont surmontés il y aura une
très bonne issue de cas de la malnutrition aigue dans ce service d'UNTA
mais dans le cas contraire on assistera toujours à la mort et à
certains cas qui restera stationnaires.
I.7.3. Conduite à tenir en cas d'échec de
réponse au traitement
Vérifier et établir le diagnostic «Echec de
réponse» au traitement
Vérifier l'organisation et l'application du protocole
Evaluer le test de l'appétit
Effectuer des visites à domicile afin d'évaluer
les conditions psychosociales familiales. Entrevue avec le chef de la
famille
Soins dispensés à domicile pendant 3 jours
consécutifs pour un essai d'alimentation sous supervision.
Transférer à l'UNT pour une évaluation
clinique complète afin d'investiguer la pathologie sous-jacente non
diagnostiquées
Référer vers un centre ayant une capacité
de diagnostic et personnel pédiatrique expérimenté pour
une évaluation et une PeC plus poussée : PeC totale du patient
qui est sorti du programme. Il s'agit d'une « référence
médicale»
Figure 3 : Etapes successives à suivre pour les
patients ne répondant pas au traitement
I.7.2. Critères de sortie de l'UNTA
Critère de décharge
La décharge des patients peut être
effectuée quand ils atteignent les critères notés dans le
tableau ci-dessous : AGE
|
CRITERE DE DECHARGE
|
6 à 5 mois
|
P/T = - 1,5 z-score à 2 visites consécutives
Ou
PB > 12,5 cm pour les enfants
Et
Absence d'oedèmes nutritionnels pendant 14 jours
|
5 à 18 ans
|
IMC/Age = -2 z-score
Et
Absence d'oedèmes nutritionnels pendant 14 jours
|
Adultes
|
PB = 18,5 cm Ou IMC = 17,5 Et
Absence d'oedèmes nutritionnels pendant 14 jours
|
(OMS, 2011)
CHAP II. METHODOLOGIE
II.1. Cadre d'étude
II.1.1. Situation géographique
La zone de santé de Mwene-Ditu est une entité
sanitaire de l'Etat qui est situé en RDC, division provinciale de
Lomami, dans la province de Lomami.
Cette zone de santé est composée de 23 Aires de
santé toutes fonctionnelles et a une superficie de 5OOkm2 et
une population estimée à 44.184 habitants en 2018. Cette zone de
santé s'occupe de la planification promotionnelle, des activités
sanitaires à caractère préventif et curatif dans la ville
de Mwene-Ditu.
Les principaux groupes ethniques sont : Kanyok,
In-Kanitshin, Baluba, Songe et Kete et est limitée par :
· Au Nord par la zone de santé de Makota
· Au Sud par la zone de santé de Kalenda
· A l'Est par la zone de santé de Kalenda
· A l'Ouest par zone de santé de Makota.
II.1.2. Informations Générales
Du point de vue de son historique tout a commencé en
1948 avec la construction du dispensaire de TSHAMALA dépendant du
service médical territorial de KANDA-KANDA. Avec le transfert du
territoire en 1952 vers Mwene-Ditu, le dispensaire de TSHAMALA fut pris en
charge par un organisme Américain « Corps de la paix des
Etats-Unis » (CPE) qui créa une équipe mobile qui
s'occupait du programme élargi de vaccination (PEV), la consultation
prénatale (CPN), la consultation préscolaire (CPS) dans les
villages environnant. Vers 1982, le dispensaire de TSHAMALA deviendra un bureau
central de la zone de santé nommé « Zone de
santé de Mwene-Ditu ».
Cette zone fut constituait de 8 centres de santé avec
comme hôpital de référence Christ-Roi. En 1994, les
médecins sans frontières ont pris en charge la zone de
santé de Mwene-Ditu et ont construit 7 centres de santé en
matériaux durables y compris tous les centres de santé
périphériques ainsi que le bureau central de ladite zone. Depuis
1982, la zone de santé de Mwene-Ditu a connu plusieurs médecins
à sa tête suivant l'ordre ci-après :
§ De 1982-1985 Médecin chef de zone Bakongo
Mpolesha ;
§ De 1985-2001 Médecin chef de zone Ngoyi Bin
Moanda
§ De 2001-2002 Médecin chef de zone Tshibangu
Kalala
§ De 06/2002-07/2002 Médecin chef de zone Odon
Mulaj
§ De 07/2002-2004 Médecin chef de zone Kabwe
Tshibangu
§ De 2004-2006 Médecin chef de zone Muamba
Nfundji
§ De 2006-2009 Médecin chef de zone Mireille
Meta
§ De 2009 jusqu'à nos jours Médecin chef de
zone MUSASA KASONGO Jean-Claude.
II.2. Type d'étude et période
d'étude
Pour atteindre les objectifs visés par notre recherche,
nous avons fait une étude d'observation descriptive longitudinale et
les données ont été récoltées d'une
manière Prospective.
Cette étude, nous a permis à décrire le
sujet, à récolter et à analyser les données sur les
facteurs explicatifs de l'issue de cas de la malnutrition aigue dans la zone de
santé de Mwene - Ditu afin de contribuer aussi à
l'amélioration de la prise en charge des enfants malnutris admis en
UNTA. Elle a été menée sur une période de deux mois
soit du 15 Mars au 15 Mais 2019.
II.3. Population d'étude
La population d'étude était constituée de
ce fait de touts les enfants de 6 à 59 mois reçus dans le service
de la CPS, vivant dans la zone de santé de Mwene - Ditu.
II.4. Echantillonnage
II.4.1. Type d'échantillonnage et la taille de
l'échantillon
Nous avons procédé à un
échantillonnage probabiliste stratifié en choisissant deux aires
de santé appuyées par Save the Children de la zone de
santé de Mwene - Ditu notamment l'aire de sante de KALUBEYA et LUKOLE.
Pour ce faire nous avons calculé La taille de notre
échantillon à l'aide de la formule de Z2 selon
laquelle
n = Zx2 - P(1 - P)
d 2
D'où :
n : Taille minimum pour l'estimation
d'une proportion
Za : Ecart réduit égal
à 1,96 au seuil de signification a fixé à 5%
p : Estimation de la proportion
attendue ; ( P = 10%)
d : Précision absolue
souhaitée (estimée ici à 5%) D'où d = 0,05
Ainsi donc n = (1,96)2 - 0,50 x(1 - 0,50) =
382
(0,05)2
C'est ainsi que notre vraie taille de l'échantillon sera
de 382 enfants dépistés
II.4.2. Critères d'inclusion
Ont été incluses dans notre étude touts
les enfants présentant la malnutrition aigue sévère
âgés de 6 à 59 mois, admis en UNTA et dont leurs parents
ont librement livré leur consentement éclairé de
répondre à notre questionnaire durant la période
d'étude susmentionnée.
II.4.3. Critères d'exclusion
Ont été exclues de cette étude les
enfants ne remplissant pas nos critères d'inclusion
II.5. Variables étudiées
Durant notre étude, nous nous sommes servis pour se
faire d'un protocole préétabli qui comprend les paramètres
suivants :
II.5.1 Variable dépendante
L'issue de cas de la malnutrition aigue sévère
admis en UNTA
II.5.2 Variables indépendantes
- Age du tuteur ;
- Le niveau de vie ;
- Occupation de la mère;
- Niveau d'instruction;
- Religion;
- L'âge de l'enfant ;
- Sexe de l'enfant ;
- Classification de la malnutrition aigue ;
- Poids d'admission et de sortie
- Périmètre brachial d'admission et sorti.
- Signes observes;
- Les facteurs favorisants la malnutrition chez les
enfants ;
- Les facteurs favorisant l'issue de cas de la malnutrition
aigue sévère
- L'issue ;
- Traitement ;
- Durée moyenne d'hospitalisation ;
- Maladies associées...
II.6. Procédures, Matériels et techniques
de collecte des données
II.6.1. Procédure
Une enquête a été menée dans deux
aires de santé de la zone de santé de Mwene - Ditu appuyé
par Save the Children notamment Kalubeya et Lukole. L'unité statistique
a été constituée des enfants présentant la
malnutrition aigue sévère reçus et évalués
au service de CPS en fin admis en UNTA. Un questionnaire
préétabli et pré - testé a été
administré à chaque responsable de l'enfant malnutris
trouvé dans ces deux institutions sanitaires et concerné par
l'enquête. Et un suivi a été faite durant 8 semaines soit 2
mois de l'entrée à la sortie de l'UNTA pour voir ceux qui sont
guéries et ceux qui ne sont pas guéries et ressortir les facteurs
qui ont expliqués cette l'issue.
II.6.2. Matériels
Les matériels qui nous ont servi pour la collecte des
données utile à notre travail ont été les
suivants :
§ Questionnaire d'enquête
préétabli ;
§ Papiers
§ Stylos
§ L'ordinateur portable pour l'encodage des
données.
II.6.3. Techniques de collecte des données
Pour la collecte des données, deux méthodes ont
été utilisées :
§ Interview structurée ;
§ Revue documentaire.
Ces techniques si bien différentes sont
complémentaires car les informations de l'une vérifient celles de
l'autre.
II.7. Gestion et analyse des données
Nous avons fait une étude observationnelle descriptive
longitudinale prospective sur base d'un questionnaire préétabli
comportant les différentes variables inhérentes qui nous a permis
de collecté nos données. Ces dernières ont
été saisies et encodées sur le tableur du logiciel Excel,
(Microsoft USA, 2007), puis importées pour traitement avec le logiciel
Epi - info 2013.
Les résultats ont été
présentés sous forme des tableaux comportant les effectifs
observés, les proportions et les paramètres de position (moyenne,
mode et médiane), de dispersion (variance).
II.8. Considération éthique
Pour autant qu'elle porte simplement sur l'issue de cas de la
malnutrition chez les enfants admis en UNTA, la présente étude ne
pas revêtue d'un caractère qui porterait atteindre à la
dignité humaine (des enfants malnutris ou même de ses parents).
CHAP III. RESULTATS
Les résultats de nos recherches sont consignés
dans les tableaux statistiques ci-dessous :
Section A : Caractéristiques
sociodémographiques des enquêtés
Tableau I : Distribution des
enquêtés selon le lien ou le degré de parenté avec
l'enfant
Lien de parenté Effectif %
|
Père 8421,9
Mère 153
40,2
Frère 69
18
Soeur 56 14,7
Autres 20
5,2
|
TOTAL 382
100
|
Il ressort de ce tableau que sur un effectif de
382 enquêtés, 153 soit 40,2% étaient les mères
responsables des enfants suivis de pères soit 21,9% de cas.
Tableau II : Distribution des
enquêtés selon l'âge
Tranche d'âge Effectif
%
|
15 - 25 105 27,4
26 - 36 185
48,4
37 - 47 9224,2
|
TOTAL 382
100
|
Au regard de ce tableau, 48,4% de nos enquêtés
avaient une tranche d'âge comprise entre 26 à 36 ans suivi de
27,4% dont leur tranche d'âge variée entre 15 à 25 ans et
l'âge moyenne était de 38,5 ans.
Tableau III : Distribution des
enquêtés selon le sexe
Sexe Effectif
%
|
Masculin 157
41,1
Feminin 225
58,9
|
TOTAL 382
100
|
Il convient de signaler dans ce tableau que la grande
majorité des nos enquêtés responsables des enfants
dépistés était du sexe féminin dans 58,9% de cas
contre 41,1% seulement du sexe masculin et le sex ratio
(Fès/Hôs) est égale à 1,4
Tableau IV : Distribution des
enquêtés selon l'Etat Civil
Etat Civil Effectif
%
|
Mariée 207 54,1
Célibataire 85 22,2
Divorcé (e) 47 12,3
Veuve (f)43 11,4
|
TOTAL 382
100
|
A la lumière de ce tableau, il convient de signaler que
54,1% des nos enquêtés étaient mariées suivi 22,2%
seulement de célibataires.
Tableau V : Distribution des
enquêtés selon le niveau d'étude
Niveau d'étude
Effectif %
|
Primaire 198 51,8
Secondaire 56 14,6
Supérieur 24 6,4
Sans niveau 104
27,2
|
TOTAL 382
100
|
Il ressort dans ce tableau que sur un effectif de 382
enquêtés interrogés 51,8% de cas avaient un niveau
d'étude primaire suivi de 27,2% qui n'avaient aucun niveau.
Tableau VI : Distribution des
enquêtés selon la profession du tuteur
Profession Effectif
%
|
Fonctionnaire 23 6
Agriculteur (trice)20052,3
commerçant (e) 26
6,8
Elève/Etudiant (e) 22
5,9
Sans profession 101
26,4
Autres 10
2,6
|
TOTAL 382
100
|
Sur un total de 382 sujets enquêtés tuteurs des
enfants dépistés, 200 tuteurs soit 52,3% étaient des
agriculteurs (trice) suivis des 101 sujets soit 26,4 qui n'avaient aucune
profession.
Tableau VII : Distribution des
enquêtés selon la religion
Religion Effectif %
|
Catholique 83 21,7
Musulman 23 6
Animiste 9
2,3
Protestant 57
14,9
Eglise de réveil 83 21,7
Témoin de Jehova 20 5,3
Bapostolo 46 12
Néo Apostolique 34 8,9
Autres 27
7
|
TOTAL 382
100
|
A la lumière de ce tableau, il convient de signaler que
sur un effectif de 382 enquêtés 166 avaient pour religion
catholique et Eglise de Réveil dans 43,4% dans l'ensemble, contre 14,9%
seulement de protestants.
Tableau VIII : Distribution des
enquêtés selon le niveau socioéconomique du couple
Niveau socioéco. Effectif %
|
Elevé (Congélateur, Frigo, eau rob, 0
0
Moto, véhicule
Moyen (Congélateur, frigo, eau robinet, moto
5 1,3
Bas (Aucun élément de 1 ou de 2)
377 98,7
|
TOTAL
382 100
|
Les résultats de ce tableau montrent que sur 3
indicateurs socioéconomiques investigués, 377 soit 98,7% avaient
un niveau socioéconomique bas, contre 5 seulement soit 1,3% qui avaient
un niveau moyen.
Tableau IX : Distribution des
enquêtés selon la taille du ménage
Taille du ménage Effectif
%
|
Moins de 6 personnes 170
44,5
6 personnes et plus 212 55,5
TOTAL 382
100
|
|
Il ressort de ce tableau que 212 enquêtés
soit55,5% vivent au moins avec plus de 6 personnes sous leurs toits contre 170,
soit 44,5% qui ont déclaré avoir moins de 6 personnes comme
taille du ménage.
Section B : Question relatives à la
connaissance et facteurs déterminants la malnutrition chez les enfants
de 6 à 59 mois.
Tableau X : Distribution des
enquêtés selon les sources d'informations sur la malnutrition
Source Effectif (n = 382)
%
|
Radio 4712,3
Télévision
43 11,2
Relais communautaire 94
24,6
Eglise 30
7,8
Voisin/Amis 36
9,4
Structure de sante 95
24,8
Autres 37
9,6
|
|
La totalité de nos enquêtés ont
déjà entendu parler de la malnutrition, mais la source
d'information la plus citée est la structure sanitaire dans 24,8% suivi
des relais communautaire dans 94 cas soit 24,6%.
Tableau XI : Distribution des
enquêtés selon les principaux signes d'un enfant malnutri
Signes Effectif (n =
382) %
|
Cheveux défriser 7720,1
Amaigrissement brutale 77
20,1
Anorexie totale 29
7,5
Présence des oedèmes 56
14,6
Fatigue intense 33
8,6
Aspect vieillard 56
14,6
Lésions dermatologique 42
10,9
Autres 12
3,1
|
Les signes d'un enfant malnutri cités par nos
enquêtés dans ce tableau sont par ordre d'importance.
Premièrement, nos enquêtés ont cité les cheveux
défriser et l'amaigrissement dans 40,2% dans l'ensemble contre ceux
aussi qui ont cité les oedèmes et l'aspect vieillard, comme,
dans 32% dans l'ensemble.
Tableau XII : Distribution des
enquêtés selon l'acceptation de l'existence des dangers ou
les complications liées à la malnutrition chez les enfants
Acceptation Effectif
%
|
Oui 382
100
Non 0
0
|
TOTAL 382
100
Il ressort dans ce tableau que la totalité de nos
enquêtés soit 100% reconnait qu'il existe au moins les
complications ou les dangers liés à la malnutrition chez les
enfants.
Tableau XIII : Distribution des
enquêtés selon les complications liées à la
malnutrition chez les enfants
Complication Effectif (n = 382)
%
|
Un ralentissement de croissance 69 18
Un retard du développement sévère 60
15,7
Cirrhose et le cancer 43
11,2
Un affaiblissement du corps 36
9,4
Affaiblissement d'intelligence 47
12,3
La mort dans le cas grave 87
22,7
Petite taille 28 7,3
Autres 17
4,4
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que parmi
les complications liées à la malnutrition chez les enfants
citées par nos enquêtés la plus fréquente est la
mort dans 22,7% de cas suivi d'un ralentissement de croissance dans 18%
seulement.
Tableau XIV : Distribution des
enquêtés selon les maladies les plus fréquentes chez les
enfants
Maladie la plus fréquente Effectif
%
|
Paludisme 202
52,8
IRA 32
8,4
Fièvre Typhoïde 106
27,7
Rougeole 0
0
Autres 42
10,9
|
TOTAL 382
100
Il convient de signaler dans ce tableau que la maladie qui
attaque souvent les enfants est le paludisme dans 202 cas soit 52,8%, suivie de
la fièvre typhoïde dans 27,7% de cas.
Tableau XV : Distribution des
enquêtés selon les raisons du non suivi de calendrier vaccinal
à la CPS
Raison du non suivi Effectif
%
|
Oublie 109 28,5
Distance 9725,3
Refus du partenaire 45
11,7
Manque d'argent 97 25,3
Autres 34 8,9
|
TOTAL 382 100
Il convient de signaler dans ce tableau que les principales
raisons qui poussent nos enquêtés de ne plus
fréquentés à la CPS pour suivre rigoureusement le
calendrier vaccinal sont par ordre d'importance. La grande majorité soit
28,5% à citée l'oublie, suivie de 56% de cas dans l'ensemble qui
ont cités aussi la distance et le manque d'argent comme principales
causes.
Tableau XVI : Distribution des
enquêtés selon les causes de la malnutrition chez les enfants de
6 à 59 mois
Cause
Effectif %
|
L'inadéquation de la ration alimentaire38
9,9
Certaines maladies (rougeole) 22 5,7
L'insécurité alimentaire des ménages 57
14,9
Insuffisance des services de sante et d'assainiss. 44
11,5
Mauvaise qualité des soins apportés aux enfants30
7,8
Grossesses rapprochées
79 20,6
Pauvreté
92 24
Sol pauvre 102,6
Interdit alimentaire
3 0,7
Non respect de l'Allaitement maternel exclusif 3
0,7
Autres
4 1
|
TOTAL382 100
Il convient de signaler dans ce tableau que la cause ou
facteur favorisant la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois est
la pauvreté dans 94 cas soit 24% suivi des grossesses
rapprochées ou des accouchements multiples dans 20,6% de cas.
Tableau XVII : Distribution des
enquêtés selon leurs suggestions pour lutter contre la
malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois
SuggestionEffectif (n= 382) %
|
Activités génératrices de revenus
33 8,6
Appuis financier aux maris 22
5,7
Bonne alimentation équilibrée
55 14,3
Bon suivi médical
29 7,5
Education sanitaire à la population
21 5,4
Création d'emploi 54 14,1
Améliorer les conditions d'hygiène ind et coll
25 6,5
Espacer les naissances 65 17
Respecter le calendrier vaccinal 29
7,5
Sevrage progressif 42
10,9
Autres
7 1,8
|
Toutes les suggestions faites par nos enquêtés
pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois sont
à considérées mais à la lumière de ce
tableau, nous constatons que la plus fréquente est l'espacement de
naissance dans 17% de cas suivi de la création d'un emploi dans 14,1% de
cas.
Section C : Question relatives à l'issue de
cas de la malnutrition aigue sévère admis en UNTA
Tableau XVIII : Distribution des sujets selon
l'âge
Age (mois) Effectif
%
|
6 - 11 4
7,5
12 - 17 6
11,3
18 - 23 10
18,8
24 - 29 13
25,5
30 - 35 4
7,5
36 - 41 3
5,6
42 - 47 2
3,7
48 - 53 6
11,3
54 - 59 5
1,3
|
TOTAL 53
100
Sur un total de 53 enfants admis en UNTA, 13, soit 25,5%
avaient une tranche d'âge comprise entre 24 à 29 mois suivi de 10
enfants soit 18,8% dont leur tranche d'âge variée entre 18
à 23 mois et la moyenne d'âge était de 35,5mois.
Tableau XIX : Distribution des sujets selon le
sexe
Sexe Effectif
%
|
Masculin 39
73,5
Féminin 14
26,5
|
TOTAL 53 100
|
Il convient de signaler dans ce tableau que la grande
majorité des sujets malades admis était du sexe masculin dans
39cas soit 73,5%, contre 14 sujets soit 26,5% du sexe féminin, et le sex
ratio (Hôs/Fês) est égale à
2,7.
Tableau XX : Distribution des sujets selon le
poids d'admission
Poids en Kg Effectif
%
|
104177,3
1012 22,7
|
TOTAL 53 100
Il convient de signaler dans ce tableau que la majorité
des nos sujets malades ont été admis en UNTA avec un poids
inférieur à 10Kg dans 41 cas soit 77,3% contre 12 cas seulement
soit 22,7% dont leur poids était supérieur à 10 Kg.
Tableau XXI : Distribution des sujets selon le
périmètre brachial à l'admission
PB (mm) Effectif
%
|
50 - 60 23,7
61 - 71 4
7,5
72 - 82 7
13,2
83 - 93 24
45,2
104 - 114 16
30,4
|
TOTAL 53 100
Il ressort dans ce tableau que sur un effectif de 53 sujets
souffrants de la malnutrition aigue sévère, 24 soit 45,2%
étaient admis avec un périmètre brachial compris entre 83
à 93 mm, suivi de 16 sujets seulement soit 30,1% dont leur PB
d'admission varié entre 104 à 114mm.
Tableau XXII : Distribution des sujets selon le
rapport poids par taille (P/T) à l'admission
P/T
Effectif %
|
- 4 ET 4
7,5
- 3 ET 37
69,8
- 2 ET 10
18,8
- 1,5 ET 2
3,9
|
TOTAL 53
100
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que 37
enfants malnutris soit 69,8% ont été admis au service d'UNTA avec
un rapport poids par taille inférieure à moins 3 Ecart Type (P/T
- 3 ET), contre 10 sujets seulement dont leur rapport P/T était
inférieur à moins 2ET(P/T - 2 ET),.
Tableau XXIII : Distribution des sujets selon la
classification des oedèmes à l'admission
OEdème
Effectif %
|
Sans oedèmes - 3 5,6
OEdème + 8
15
OEdèmes bilatéraux ++
25 47,1
OEdèmes bilatéraux +++ 17
32,3
|
TOTAL 53 100
Il ressort dans ce tableau que sur 53 enfants malnutris, 25
soit 47,1% étaient admis en UNTA avec la présence des
oedèmes bilatéraux ++ donc au niveau des pieds et des jambes,
suivi de 17 sujets soit 32,3% qui étaient aussi admis avec les
oedèmes bilatéraux +++ donc au niveau des pieds, des jambes, des
membres supérieures er appropries.
Tableau XXIV : Distribution des sujets selon
d'autres signes observés chez les enfants malnutris lors de l'admission
Signes observés Effectif (n = 382)
%
|
Fatigue intense 4 7,5
Anorexie 4 7,5
Dyspnée 2 3,7
Toux 611,3
Fièvre 10
18,8
Anémie 2
3,7
Diarrhée12 22,6
Vomissement 12
22,6
Autres 1
1,8
|
Il ressort dans ce tableau que la diarrhée et le
vomissement étaient les principaux signes observés chez les
enfants malnutris lors de l'admission dans 24 cas soit 45,2% en
générale, suivi de la fièvre dans 10 cas soit 18,8%.
Tableau XXV : Distribution des sujets selon les
maladies associées à cette forme de la malnutrition
Maladies associées Effectif
%
|
Rougeole 0
0
Paludisme 38
71,6
Fièvre typhoïde 10
18,8
VIH 1
1,8
IRA 2
3,7
Autres 2
3,7
|
TOTAL 53 100
Il ressort dans ce tableau que la grande majorité de
nos sujets à part la malnutrition aigue sévère qui
était la cause de leur admission, ils soufraient aussi du paludisme dans
38 cas soit 71,6%, suivi de la Fièvre Typhoïde dans 10cas seulement
soit 18,8%.
Tableau XXVI : Distribution des sujets selon les
modes de traitements de la malnutrition
Mode de traitement Effectif
%
|
Aliments thérapeutiques 46 86,7
Médicaments 5
9,4
Autres 2
3,7
TOTAL 53 100
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que la
majorité de cas admis en UNTA ont été traité que
par les aliments thérapeutiques dans 46 cas soit 86,7% suivi de 5 cas
seulement qui approuvés les difficultés de prendre les aliments
thérapeutiques qui ont été traité que par les
médicaments.
Tableau XXVII : Distribution des sujets selon
leur issue
L'issue
Effectif %
|
Guérison 41
77,3
Décès
0 0
Stationnaire 4
7,5
Abandon 3
5,6
Non répondant 5
9,6
|
TOTAL 53
100
A la lumière de ce tableau, il convient de signaler que
sur un total de 53 enfants souffrant de la malnutrition aigue
sévère et admis en UNTA, 41 enfants soit 77,3% ont sorti avec
guérison, 4 enfants soit 7,5% leurs cas sont restés
stationnaires, 5 soit 9,6% n'ont pas répondus au traitement et 3 cas
soit 5,6% ont abandonné.
Tableau XXIII : Distribution des sujets
guéris selon le poids à la sortie
Poids en Kg Effectif
%
|
10 3
7,4
10 38
92,6
|
TOTAL 41
100
Il convient de signaler dans ce tableau que sur 41 sujets qui
sont sortis en UNTA, 38 soit 92,6% ont sortis avec un poids supérieur
à 10Kg, suivi de 3 seulement soit 7,4 qui sont aussi sortis avec un
poids inférieur à 10Kg conformément à leurs
âges.
Tableau XXIX : Distribution des sujets
guéris selon le périmètre brachial à la sortie
PB (mm) Effectif
%
|
136 - 146 921,1
156 - 166 26
63,4
176 - 186 6
14,6
|
TOTAL 41
100
Sur un total de 41 enfants guéris 26 soit 63,4
étaient sortis avec un périmètre Brachial variant entre
156 à 166 mm suivi de 9 soit 21,1% dont leurs périmètre
brachial variés entre 136 à 146mm.
Tableau XXX : Distribution des sujets
guéris selon le rapport poids par taille (P/T) à la
sortie
P/T à la sortie Effectif
%
|
- 2 ET 6
14,6
- 1,5 ET 35
85,4
|
TOTAL 41
100
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que 35
enfants qui étaient déclarés guéris sont sortis
avec un rapport poids par taille supérieur ou égale à
moins 1,5 Ecart Type (P/T - 1,5 ET) suivi de 6 seulement soit 14,6% qui sont
aussi sortis avec un rapport poids par taille supérieur ou égale
à moins 2 Ecart Type (P/T - 2 ET).
Tableau XXXI : Distribution des sujets
guéris selon les facteurs explicatifs de la bonne issue de cas de la
malnutrition
Facteurs explicatifs
Effectif %
|
Respect de quantité journalière
des aliments thérapeutiques 9 21,9
Une bonne poursuite d'allaitement
Maternel
7 17
Un dosage correct des médicaments 5
12,1
systématiques à prescrira
Un bon respect de critère d'amission
9 21,9
Un suivi adéquat des aliments thérapeutiques
Donnés au responsable de l'enfant malnutri 7
17
Autres
4 9,7
|
TOTAL 41
100
A la lumière de ce tableau, il convient de signaler que
les facteurs qui ont expliqué cette bonne issue de cas des enfants
malnutris étaient par l'ordre d'importance : il s'agit
premièrement du respect de quantité journalière des
aliments thérapeutiques par les infirmiers et un bon respect des
critères d'amission des ses enfants malades dans 18 cas dans l'ensemble
soit 43,8%. Deuxièmement il s'agit d'un suivi adéquat des
aliments thérapeutiques donnés aux tuteurs des enfants malnutris
et une bonne poursuite d'allaitement maternel dans 14 cas soit 34 % dans
l'ensemble.
CHAP.IV. DISCUSSION ET COMMENTAIRES
Les résultats de cette enquête ont mis en
évidence la réalisation de notre investigation au cours de la
période allant du 15 Mars au 15 Mais 2019. Dont les observations
faites montrent que par rapport aux données enregistrées au cours
de ces 2 mois au sein de nos deux aires de sante ciblées notamment
KALUBEYA et LUKOLE sont reparties de la manière suivante :
Les enfants dépistés étaient
accompagnés par leurs mères dans 40,2% de cas. Ce résultat
se rapproche d'une étude menée à haut KATANGA, par le
Programme National de Nutrition (PRONANUT, 2017), qu'on a trouvé 41,9%
des femmes qui accompagnées leurs enfants au service de CPS dans les
structures des soins pour leurs dépistages. Ceci peut s'expliquer par le
fait que les mères sont plus proche de leurs enfants par rapport aux
pères qui sont tout le temps occupé par les services.
Dans la présente étude, 48,4% de nos
enquêtés avaient une tranche d'âge comprise entre 26
à 36 ans, contre 27,4% dont leur tranche d'âge variée
entre 15 à 25 ans avec la moyenne d'âge de 38,5 ans. Ce qui
s'accorde à une étude Gabonaise (OMS, 2017), qui a trouvé
une tranche d'âge comprise entre 27 à 37 ans avec la moyenne
d'âge de 39 ans, des femmes qui ont fait dépistés leurs
enfants. Ceci pourrait s'expliquer par l'attachement et l'importance que
donnent les femmes de cette tranche d'âge à leurs enfants qui ont
besoin de grandir, par rapport aux femmes d'au-delà de cet âge qui
approuvent la honte de faire dépister leurs enfants en disant que le
dépistage est réservé aux jeunes filles qui entrent
précocement dans le mariage.
Le sexe féminin de ceux ayant fait dépister
leurs enfants dominentdans 58,9% de cas, contre 41% seulement du sexe masculin
et le sex ratio (Fès/Hôs) était de
1,4. Ces résultats concordent avec ceux trouvé par PRONANUT
estimant que ces les femmes surtout ménagères qui apportent
leurs enfants au service de la CPN pour leur dépistage (67,6%). Ceci
pourrait s'expliquer par la disponibilité de chaque femme du
ménage d'apporter son enfant au dépistage en cas de
nécessité.
Dans la présente étude, les femmes
mariées (54,1%) faisaient beaucoup plus dépistés leurs
enfants contre 22,2% des célibataires.Nos résultats concordent
avec une étude menée au KASAI (NDIAYA.F, 2018), qui avait
estimé que la grande majorité de mariées soit 69,8%
dépisté leurs enfants dans des structures sanitaires. Ceci
s'expliquerait par le fait que ces sont les femmes mariées qui donnent
plus l'importance aux enfants qui constituent le fondement du mariage Kasaien,
par rapport aux jeunes filles célibataires qui ont honte d'apporter
leurs enfants au dépistage aux cas où les grossesses sont non
désirées.
Les enquêtés d'un niveau d'étude primaire
(27,2%) ont amené leurs enfants pour le dépistage à la
CPS. Ces résultats ne concordent pas avec ceux trouvés par
BRAOUT, au Niger qui éclairent que c'est sont les femmes d'un niveau
d'étude supérieur (56%) qui amènent beaucoup plus leurs
enfants à la CPS pour le dépistage (BRAOUT, M, 2014). Cette
incohérence s'expliquerait par le fait que ces femmes d'un niveau
d'étude primaire font dépister leurs enfants suite à la
sensibilisation que font les relais communautaire et aux éducations
qu'elles reçoivent dans leurs structures sanitaire sur l'importance de
la consultation préscolaire.
Les agriculteurs (trice) (52,3%) suivis des ceux n'ayant
aucune profession (26,4%), ont fait dépisté leurs enfants. Par
contre NGNEFACK avait trouvé que c'est sont les commerçants (e)
et fonctionnaire de l'Etat (79,8%) qui dépistent beaucoup plus leurs
enfants. Cette situation s'expliquerait par le fait que les agriculteurs
(trice) et le sans profession ont beaucoup de temps et son libre de
fréquenté le service de sante en cas de nécessité,
par rapport aux commerçants (e) et aux fonctionnaires qui n'ont pas le
temps de le faire suite aux travaux parfois forcés par leurs
supérieures.
Dans la présente série, la majorité des
enquêtés (43,4%) qui faisait dépisté leurs enfants,
avaient pour religion catholique et Eglise de Réveil. Ceci peut aussi
s'expliquer par le fait que ces deux religions n'ont pas des interdits entre
l'homme et les structures de santé par rapport aux autres croyances
comme le Bapostolo par exemple qui interdit à leurs croyants de ne plus
fréquenté les services de sante ou de prendre les produits
pharmaceutiques.
Les enquêtés dont le niveau
socioéconomique était bas (98,9%) ont fait dépisté
leurs enfants à la CPS. Par contre l'Organisation Mondiale de la Sante
(OMS, 2016), avait trouvé que les couples d'un niveau
socioéconomique élevé et moyen, dépistés
plus leurs enfants même en cas de l'absence de la maladie. Cette
incohérence s'expliquerait par le fait que ces enquêtés
malgré leur niveau socioéconomique bas, perçoivent la
consultation des enfants comme problème de sante publique.
C'est-à-dire ils disposent leur peut de moyen malgré la
conjoncture actuelle pour que leurs enfants soit toujours en bonne sante.
Dans la présente étude,55,5% vivent au moins
avec plus de 6 personnes sous leurs toits contre 44,5% qui vivent avec moins
de 6 personnes comme taille du ménage.Ceci pourrait s'expliquer par la
théorie selon laquelle plus la taille du ménage augmente plus les
dépenses accroit, l'alimentation du ménage diminue et les enfants
de moins de 5 ans ont belle et bien la chance de tomber dans la malnutrition et
l'accessibilité au dépistage augmente également (FAO,
2015).
Les structures sanitaires et les relais communautaire
demeurent en effet, deux sources d'information sur la malnutrition connues par
nos enquêtés dans notre étude (49,4%). Ces
résultats corroborent ceux de certains auteurs. Dans son enquête
faite à Pweto dans le Haut Katanga en 2018, OCHA avait constaté
que les hôpitaux et les centres de sante (56%) ouvrent des potentielles
d'expliquer surtout aux femmes les conséquences liées à la
malnutrition et comment faire pour éradiquer ce fléau qui guette
presque la population toute entière. De son coté le PRONANUT dans
une enquête faite toujours à haut Katanga en 2017, à
souligné que les relais communautaire (49%) avec leurs sensibilisations
porte à porte sur l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant ne
cessent pas de parler toujours de la malnutrition à la population cible
(femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans).
Dans la présente étude, les signes d'un enfant
malnutri cités sont les suivants : les cheveux
défrisés et l'amaigrissement dans 40,2% dans l'ensemble contre
ceux aussi qui ont cité les oedèmes et l'aspect vieillard, dans
32% dans l'ensemble. Ces résultats corroborent ceux de divers auteurs,
dont AGRESSI - DOS - SANTOS (2000), dans son manuel nutrition africain, affirme
que l'amaigrissement brutal est l'un de signes clinique d'un enfant marasme.
Dans le même ordre d'idée, RICHARD Brown et JUDITH (2005)
révèle aussi dans leur guide intitulé « Lutte
contre la malnutrition » que les oedèmes et le changement de
la coloration des cheveux sont l'un de signes cliniques d'un enfant
Kwashiorkor.
La mort(22,7%), suivi d'un ralentissement de croissance dans
(18%.) ont étaient statistiquement et significativement soulignés
comme complications liées à la malnutrition chez les enfants. Nos
résultats corroborent d'une étude menée par NGNEFACK en
2015 sur la prise en charge hospitalière de la malnutrition aigue
sévère chez l'enfant avec des préparations locales
alternatives aux F75 et F100, ayant démontré que 25 à 30%
des enfants malnutris lorsqu'ils ne sont pas prise en charge convenablement,
ils contractent toujours la mort et plus de 50% restent avec une taille et la
masse inférieure aux enfants des leurs âges. Cette situation
alarment pourrait s'expliquer par une mauvaise prise en charge et le manque
totale de la perception de cas de la malnutrition dans les différentes
familles comme problème majeur de sante publique.
Le paludisme et la fièvre typhoïde, par leurs
fréquences et gravités sur la santé demeurent dans notre
étude, les maladies qui attaquent souvent les enfants (80,5%). Cette
situation pourrait s'expliquer par la négligence de dormir et de faire
dormir les enfants sous MILD et aussi par manque de notions d'hygiène
alimentaire chez les enfants de moins de 59 mois, qui, chaque fois leurs mains
sont orientées dans leur bouche.
L'oublie (28,5%), la distance et manque d'argent (56%) sont
connus dans la présente étude comme principales raisons qui
poussent nos enquêtés de ne plus fréquentés à
la CPS pour suivre rigoureusement le calendrier vaccinal de leurs enfants.
Ceci pourrait s'expliquer par la théorie d'Hippocrate, Père de la
médecine selon laquelle, une structure de soins doit se trouvé
au moins à 5 mètres de la population à desservir pour
assurer une accessibilité facile.
Dans la présente étude la pauvreté (24%)
et l'accouchement multiple ou grossesses rapprochées (20,6%) sont les
causes ou facteurs favorisant la malnutrition chez les enfants de 6 à 59
mois. Ces résultats concordent avec plusieurs études
menées en République Démocratique du Congo et ailleurs. De
son coté, PRONANUT, 2012, dans son enquête faite sur l'état
de la sécurité alimentaire et de la nutrition en RDC in Kinshasa
avait constaté que la pauvreté (56,4%) en RDC est à la
base de la malnutrition chez les enfants. De même, CORNU A, (2005) dans
son article intitulé « Etat nutritionnel et croissance au
cours des deux premières années de la vie chez les enfants de
Yaoundé », à aussi trouvé que, dans 65% de cas
la pauvreté et les naissances rapprochées demeurent en effet
comme facteurs favorisants la malnutrition chez les enfants camerounais. Ces
résultats pourraient s'expliquer par le fait que si une famille est
pauvre et à plus de 10 personnes qui y vivent, d'où viendra alors
cette nourriture là pouvant être suffisant pour les petits
enfants, car chaque personne cherchera toujours à remplir pour la
première fois son ventre ; et si l'enfant qui a besoin d'une
alimentation équilibrée pour grandir n'en trouve pas, ça
sera très facile pour lui de tomber dans la malnutrition. .
L'espacement de naissance dans 17% de cas suivi de la
création d'un emploi dans 14,1% de cas sont l'une des suggestions faites
par nos enquêtés pour lutter contre la malnutrition chez les
enfants.Nos résultats marchent aussi de paire avec ceux trouver par
NDIAYA F, en 2018 dans son étude intitulé Lutte contre la
malnutrition aigue sévère au Kasaï estimant que si les
femmes Kasaniennes espaces seulement leurs naissances il y `aura peut de risque
chez les enfants de moins de 5 ans de tomber encore dans la malnutrition. De sa
part l'EDS dans son enquête faite à Lomami dans la lutte contre la
malnutrition en 2016 avait aussi estimé que s'il y a seulement la
création des emplois dans cette province, on ne parlera pas plus de la
malnutrition chez les enfants, femmes enceintes et allaitantes. Ces suggestions
faites de part et d'autres, par plusieurs auteurs pourraient s'expliquer par le
fait que si les parents font au moins un travail générateur de
ressources les enfants ne peuvent à aucun cas manquer une nourriture
équilibrée pour assurer leurs santé malgré aussi le
nombre ou la taille de ce ménage.
Il convient de signaler dans notre étude que 25,5% des
enfants souffrant de la malnutrition aigue sévère admis en UNTA
avaient une tranche d'âge comprise entre 24 à 39 mois contre 18,8%
des enfants dont leur tranche d'âge variée entre 18 à 23
mois et la moyenne d'âge était de 35,5 mois. Nos résultats
concordent avec ceux de NGANEFACK en 2015 qui a montré dans son article
publier sur la prise en charge hospitalière de la malnutrition aigue
sévère chez les enfants que,32% des enfants malnutris admis en
UNTA et traités avec des préparations locales alternatives auxF75
et F100 avaient une tranche d'âge comprise entre 24 à 39 mois.
Cette prédominance de cette tranche d'âge pourrait s'expliquer par
le sevrage fait à l'enfant durant cette période et lorsque les
aliments à lui soumettre deviennent insuffisants risque que l'enfant qui
vient d'être sevré tombe facilement dans le seuil critique de la
malnutrition.
Il convient dans notre étude que la grande
majorité des sujets malades admis était du sexe masculin (73,5%),
contre (26,4%) du sexe féminin, et le sex ratio
(Hôs/Fês) était de 2,7. Ceci
s'explique par une théorie qui dit souvent que les jeunes garçons
aiment beaucoup plus manger par rapport aux jeunes filles, d'où manque
de quoi mettre sous la dent, ils peuvent tomber vite dans la bande rouge de la
malnutrition par rapport aux jeunes filles.
La majorité des nos sujets malades ont
été admis en UNTA avec un poids inférieur à 10Kg
dans 77,3% de cas, contre 22,6% dont leur poids était supérieur
à 10 Kg. Nos résultats ne corroborent pas à ceux
trouvés par NGNEFACK, qui avait estimé que 83,7% des enfants
admis pour la prise en charge de la malnutrition en UNTA avaient un poids
supérieur ou égale à 10Kg. Ses divergences pourraient se
justifier par les fluctuations de formes de la malnutrition, la grande
majorité de nos sujets admis étaient des marasmes, or le
principal signe clinique d'un enfant marasme c'est l'amaigrissement, par
là malgré l'âge que peut avoir cet enfant son poids se
situera seulement dans moins de 10 Kg ; par rapport aux résultats
de NGNEFACK, qui éclairent que la majorité des enfants prise en
charge étaient des Kwashiorkors qui se caractérise souvent par la
présence des oedèmes qui font augmenté les poids de
l'enfants. (NGNEFACK, 2015).
Il ressort dans notre étude que sur un effectif de 53
sujets souffrants de la malnutrition aigue sévère, 24 soit 45,2%
étaient admis avec un périmètre brachial compris entre 83
à 93 mm, suivi de 16 sujets seulement soit 30,1% dont leur PB
d'admission varié entre 104 à 114mm. Ceci pourrait s'expliquer
par une théorie du PRONANUT, 2016, écrite dans le protocole de
prise en charge de la malnutrition aigue, attestant que, les enfants souffrant
de la malnutrition dont leur PB varie entre 83 à 93mm doivent
nécessairement être sélectionnés pour la prise en
charge en UNTA.
Nous remarquons dans notre étude que 69,8% des cas ont
été admis au service d'UNTA avec un rapport poids par taille
inférieure à moins 3 Ecart Type (P/T - 3 ET), contre 10 sujets
seulement dont leur rapport P/T était inférieur à moins
2ET(P/T - 2 ET),Ces résultats rejoint l'idée de PRONANUT 2016,
dans le protocole de prise en charge de la malnutrition aigue (PCIMA), qui
révèle que les enfants malnutris doivent être
déclaré admis en UNTA que si le rapport P/T est inférieur
ou égale à moins 3 Ecart Type. De son coté l'OMS, FAO et
PAM dans l'enquête faite sur la prise en charge de la malnutrition aigue
chez les enfants au Gabon souligne que les enfants admis en UNTA avec un
rapport poids par taille supérieur à moins 3 Ecart type (76%)
donc mal sélectionnés avaient connus de complication dans leur
issue. (OMS, FAO et PAM, 2017).
Dans la présente étude, 47,1% des enfants
malnutris étaient admis en UNTA avec la présence des
oedèmes bilatéraux ++ donc au niveau des pieds et des jambes,
suivi de 17 sujets soit 32,3% qui étaient aussi admis avec les
oedèmes bilatéraux +++ donc au niveau des pieds, des jambes, des
membres supérieures et appropries. Ce qui se rapport à une
étude faite au Niger par BRAOUT,M en 2014, qui révèle que
la grande majorité des enfants admis pour cause de la malnutrition
présentés aussi les oedèmes bilatéraux au niveau
des pieds et des jambes (++) (56,7%). Ceci s'expliquerait par le fait que les
personnels soignant connaissent en premier lieu, les oedèmes
bilatéraux comme signe précurseur de la malnutrition surtout
s'ils sont au niveau des pieds et des jambes. (BRAOUT, M, 2014).
Il ressort dans notre étude que la diarrhée et
le vomissement étaient les principaux signes observés chez les
enfants malnutris lors de l'admission dans 45,2% de cas en
générale, suivi de la fièvre dans 18,8% de cas.Ceci peut
s'expliquer par la théorie écrite par l'OMS dans son manuel
intitulé « alimentation sélective et la prise en charge
de la malnutrition chez les enfants en situation d'urgences ; qui atteste
que, si un enfant est malade, son système immunitaire ou anticorps doit
s'affaiblir et par conséquent n'importe quelle maladie qui doit attaquer
l'enfant durant cette période de catastrophe doit avoir toujours des
répercussions négatives sur sa santepar la manifestation d'un
signe ou d'une anomalie, raison pour laquelle les enfants malnutris
présentent souvent la diarrhée et le vomissement au moment de
leur admission(OMS, 2011).
La majorité de cas admis en UNTA ont été
traité que par les aliments thérapeutiques dans 46 cas soit
86,7%. Ces résultats concordent avec ceux de plusieurs auteurs estimant
que les aliments thérapeutiques (Plympynut, lait F75, lait F100)
constituent les aliments idéals pour le traitement de tout cas de la
malnutrition chez les enfants (PRONANUT, 2018 ; Save the Children,
2013 ; NDIAYA, F., 2018). Ceci pourrait s'expliquer par le fait que ces
aliments sont en premier lieu, économique, ne demandent pas la
préparation, ils sont stériles et sans microbes, et sont
consommer par l'enfant malade à des indications bien
spécifiées par rapport aux autres aliments. Ils sont faciles
à stocker et à emporter, faciles à digérer et
très nutritifs ce qui donne les potentialités d'être
utiliser comme aliments idéales pour le traitement de la malnutrition.
Dans la présente étude, il convient de signaler
que sur un total de 53 enfants souffrant de la malnutrition aigue
sévère et admis en UNTA, 41 enfants soit 77,3% sont sortis
guéris, 4 enfants soit 7,5% leurs cas sont restés stationnaires,
5 soit 9,6% n'ont pas répondus au traitement et 3 cas soit 5,6% ont
abandonné. Ces résultats se rapprochent de ceux d'une
étude menée par l'OMS, en collaboration avec FAO et PAM sur la
prise en charge de la malnutrition des enfants au Gabon, qui
révèle que la grande majorité des enfants prise en charge
de la malnutrition aigue attestant que 79,9% des cas admis en UNTA sont
sortis guéris. Cette situation peut s'expliquer par le fait que s'il y a
eu premièrement une bonne sélection des enfants malnutris selon
les critères d'amission d'UNTA, l'issue serait aussi meilleurs mais
aussi une bonne prise en charge et le respect de la consommation des aliments
thérapeutiques. (OMS, FAO, PAM, 2017).
Dans la présente étude, il convient de signaler
que sur 41 sujets qui sont sortis en UNTA, 38 soit 92,6% sont sortis avec un
poids supérieur à 10Kg, ceci s'explique par la théorie du
protocole PCIMA qui atteste que : un enfant est déclaré
guéris en UNTA, que, si son poids est supérieur à 10Kg
mais conformément aussi à son âge, donc il y a aussi
d'autres cas avec exception au cas où l'enfant admis à un
âge inférieur à une année, là il peut aussi
sortir avec un poids inferieur à 10Kg mais guéris. (PRONANUT,
2013).
Sur un total de 41 enfants guéris 26 soit 63,4%
étaient sortis avec un périmètre Brachial variant entre
156 à 166 mm suivi de 9 soit 21,1% dont leurs périmètre
brachial variés entre 136 à 146mm. Toujours dans la
présente étude, il convient de signaler que 35 enfants qui
étaient déclarés guéris sont sortis avec un rapport
poids par taille supérieur ou égale à moins 1,5 Ecart Type
(P/T - 1,5 ET) suivi de 6 seulement soit 14,6% qui sont aussi sortis avec un
rapport poids par taille supérieur ou égale à moins 2
Ecart Type (P/T - 2 ET). Selon les critères de sortis d'UNTA, un enfant
est déclaré guéri que si ses indications du
périmètre Brachial et de rapport P/T sont comme telles
indiquées précédemment dans cette étude au cas
contraire l'enfant ne peut jamais sortir d'UNTA.
Dans la présente étude, il convient de signaler
que les facteurs qui ont expliqué cette bonne issue de cas des enfants
malnutris étaient par l'ordre d'importance : il s'agit
premièrement du respect de quantité journalière des
aliments thérapeutiques par les infirmiers et un bon respect des
critères d'amission des ses enfants malades dans 18 cas dans l'ensemble
soit 43,8%. Deuxièmement il s'agit d'un suivi adéquat des
aliments thérapeutiques donnés aux tuteurs des enfants malnutris
et une bonne poursuite d'allaitement maternel dans 14 cas soit 34% dans
l'ensemble. Ces résultats corroborent avec des théories
soulignées dans plusieurs revues, ouvrages et rapport;
notamment : EDS dans son rapport d'enquête faite dans la province de
Lomami dans la lutte contre la malnutrition chez les enfants (EDS, 2016)
à estimé que les charger de la prise en charge des enfants
malnutris tiennent réellement compte des critères d'amission,
l'issue de cas serait aussi bonne malgré la durée
d'hospitalisation. De son coté, OCHA (2018) dans son rapport
d'enquête faite sur la lutte contre la malnutrition à Pweto in
haut Katanga éclaire aussi que l'allaitement maternel joue un rôle
important dans la prise en charge des enfants malnutris à part les
aliments thérapeutiques pour assurer une bonne issue au cas où
l'enfant malnutris n'était pas encore sevré. Il en est de
même pour NDIAYA.F., dans son étude faite en 2018 sur la lutte
contre la malnutrition aigue sévère au Kasaï, il a aussi
souligné dans son étude que la quantité des aliments
thérapeutiques soumis aux enfants malnutris doit être respecter en
tenant compte de l'âge et le degré de la malnutrition pour assurer
en effet une bonne issue. De sa part, PRONANUT dans son protocole PCIMA,
éclaire aussi que les aliments thérapeutiques administrés
aux enfants doivent être suivi de prêt par les personnels soignant
pour savoir que le responsable en donne à l'enfant en quantité
demandée ou il partage ce repas avec l'enfant malnutris, pour assurer
également une bonne issue. Lorsque ces facteurs sont mis en
considérations malgré les complications que peut
présentées la malnutrition, l'issue serait toujours meilleure.
CONCLUSION
La malnutrition, par sa fréquence et sa gravité
sur la sante des enfants, des femmes enceintes et allaitantes et sur la
population toute entière constituent un problème majeur de
santé publique dans notre pays. C'est ainsi qu'une étude
descriptive longitudinale a été menée pour contribuer
à l'amélioration de la prise en charge des enfants malnutris
admis en UNTA dans deux aires de sante de la zone de sante de Mwene - Ditu
appuyer par Save the Children, notamment KALUBEYA et LUKOLE, dans le souci
d'identifier les facteurs qui explique l'issue de cas de la malnutrition chez
les enfants de 6 à 59 mois.
Dans notre série, les causes ou facteurs à
l'origine de la malnutrition sont par ordre d'importance. Premièrement
la pauvreté (24%) et les grossesses rapprochées (20,6%).
Les complications liées à la malnutrition
restent la mort (22,7% et le ralentissement de croissance (18%). Pour lutter
contre ce fléau, il faut la création d'un emploi (14,1%) et
l'espacement des naissances (17%).
25,5% des enfants de la tranche d'âge comprise entre 24
à 29 mois étaient admis en UNTA et 77,3% d'entre eux avaient un
poids inférieur à 10Kg et leur PB était compris entre 83
à 93mm.
Sur un total de 53 enfants admis en UNTA, 69,8% des cas
avaient un rapport P/T inférieur à moins 3Ecart Type ;
plusieurs d'entre eux dans 47,1% des cas présentaient les oedèmes
bilatéraux au niveau des pieds et de jambes (++) au moment de leur
admission et les signes les plus observés étaient la
diarrhée et le vomissement dans 45,2% de cas et la maladie
associée dans 71,6% était le paludisme.
Sur un effectif de 53 sujets admis, 86,7% d'entre eux
étaient guéris que par les aliments thérapeutiques.
Après avoir suivi ces cas durant au moins 2 mois, nous
avons trouvé que 77,3% soit 41 enfants sur 53 admis étaient
déclarés guéris, 4 enfants soit 7,5% leurs cas sont
resté stationnaire, 5 enfants soit 9,6% n'avaient pas répondu au
traitement donc ils étaient classés comme les non
répondants et enfin 3 soit 5,6% des enfants avaient abandonné.
Parmi les 41 cas qui étaient sortis guéris, 38
soit 92,6% avaient un poids supérieur à 10Kg et 26 d'entre eux
soit 63,4% étaient aussi sortis avec un PB qui varié entre 156
à 166 mm.
Toujours au moment de leur issue, 35 enfants soit 85,4%
avaient un rapport P/T - 1,5 ET, et les principaux facteurs qui ont expliquer
cette bonne issue étaient par ordre d'importance, notamment : le
respect de la quantité journalière des aliments
thérapeutiques et le respect aussi de critères d'amissions dans
43,8% de cas, ainsi qu'un bon suivi adéquat des aliments
thérapeutiques donnés aux tuteurs des enfants sans oublier aussi
la bonne poursuite d'allaitement maternel dans 34%.
Les résultats de cette recherche nécessitent
encore un effort, une sensibilisation et un entretien entre le personnel ou
professionnels de santé et les responsables des enfants sur les facteurs
favorisants la malnutrition, chez les enfants et aussi sur les facteurs pouvant
expliquer une bonne issue en cas de la prise en charge des enfants malnutris
d'où cette situation nécessite des solutions durables et nous
pensons que les suggestions que nous proposerons peuvent être utiles
à cet effet.
En définitive, loin de nous, l'intention d'avoir
épuisé ce sujet. Car derrière une science se cache une
autre. Et à ce propos, l'oeuvre humaine ayant toujours se limite, nous
restons ouvert pour attendre les réactions des autres chercheures qui
aurons l'occasion de mener des études épidémiologiques
approfondies qui serons en rapport avec notre sujet d'étude.
RECOMMANDATIONS
La malnutrition par sa fréquence frappe toutes les
couches sociales à travers le monde. Sa prise en charge dans les
différents centres nutritionnels constitue un grand problème en
santé publique.
Ce pendant au vu de nos résultats et conclusion, nous
en arrivons à formuler des recommandations de la manière que
voici :
· Aux autorités politico-administratives
et sanitaires
< De s'impliquer totalement dans l'amélioration des
conditions de vie et soutenir les structures d'encadrement des enfants pour
éviter la délinquance juvénile ;
< De disposer dans les différents hôpitaux et
centre de santé beaucoup d'activités nutritionnelles et des
matériels bien équipés afin d'assurer une bonne prise en
charge de la malnutrition ;
< Faire l'analyse alimentaire au travers une enquête
nutritionnelle, intégrée et souhaitable qui s'associent aux
représentants de plusieurs : nutritionnelle, médicale,
agricole, sociologique, démographique et économique ;
< De respecter les critères d'admission des enfants
malnutris pour assurer une meilleure issue ;
< De suivre de prêt les aliments
thérapeutiques donné aux tuteurs des enfants malnutris et
insister beaucoup plus sur l'allaitement maternel exclusif.
· Aux parents
< D'espacer au moins les naissances car les enfants
suffisamment espacés grandissent mieux sur tout le plan comme
l'épi du maïs ;
< De s'adapter aux travaux de champs et d'élevage
qui sont des moyens possibles pour lutter contre le problème de la sous
alimentation ;
< Aux mères d'enfants de répondre à
tout rendez-vous de la CPN, CPS, CPON, car il y a de bons conseils propre pour
la croissance des enfants et les principes de leurs alimentations.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Ouvrages
§ Anne Burgess et P.Glasauer. (2005) « Guide
de nutrition familiale » éd. Rome
§ GULBERT. J.J. (2009) Guide pédagogique pour
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§ HENNART, (2002)
« L'élévation permanente de l'état
Nutritionnel protéique énergétique » In
enfant en milieu tropical éd Corps de la paix Genève p 67
§ JUDITHE ET RICHARD Brown, (2007)
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Masson, Paris, p 32
§ NEBECOUT, (2003) « comment Bâtir la
santé », 10e v, éd Maillon, Libreville,
p-70,
§ MOUREY. A. (2004); « manuel de
nutrition pour l'intervention humanitaire » éd,
Genève, p44
§ OMS (2009) Guide médical Africain,
Presse missionnaire : éd Sait Paul, Genève,p95
§ OMS.(2011) « Manuel pour l'alimentation
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d'urgences ». Ed Saint Paul, Genève, p33
§ OMS. (2008) Guide de nutrition de la naissance
à 3 ans,, Paris 2e Ed Genève, 39
§ RICHARD Brown et Judith (2005): « La
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communauté. Ed Masson, Paris, p13
§ Save the children (2013) :
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2. Articles et revues
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physiologiques, Supplément au Volume 67 du Bulletin de L'OMS,
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§ CORNU A. (2005), « Etat nutritionnel et
croissance au cours des deux premières années de la vie chez les
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technique, vol 1, n° 1, RUC, pp 45.
§ GERONIMUS A., (2017). On Teenage Childbearing and
Neonatal Mortality in the United States in Population and Development
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§ MTAYILA A (2015) la faim dans le monde,
Genève p23
§ NGNEFACK (2015). Prise en charge hospitalière de
la malnutrition aigue sévère chez l'enfant avec des
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§ Huber et all., (2000). Mortalité infantile
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déterminants, Louvain-la-Neuve, Ciao ; p73.
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sévère : Manuel à l'usage des médecins et
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§ BRAOUT M, (2014). La survie et la santé des
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§ FAO., (2015), Bulletin de l'Organisation des
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§ UNICEF, (2017).Enquête Démographique
et de Santé dans le monde(EDSM-II), 70 p.
§ MUTAHILA A, (2015), L'avenir de l'Afrique: ses
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§ OMS, FAO, PAM, (2017). Prise en charge de la
malnutrition au Gabon : l'enfance en péril, p52.
§ FAO, (2016) Lancement du Rapport sur la situation
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§ PRONANUT (2012). L'état de la
sécurité Alimentaire et de la nutrition en RDC in Kinshasa. 34p.
§ OMS (2016). Normes de croissance OMS et
identification de la malnutrition aigue sévère chez
l'enfantDéclaration de l'UNICEF et l'OMS, Kinshasa p22.
§ COLLIN, S. (2007) Feasting severe acute
malnutrition seriously archives of the diseases of childhood p66
§ NDIAYA F (2018) Lutte contre la malnutrition aigue
sévère au Kasaï p56
§ PRONANUT (2017) Malnutrition aigue
sévère haut Katanga Pweto p5
§ OCHA (2018). Lutte contre la malnutrition
à Pweto in Haut Katanga 14p
§ PRONANUT (2018). Prise en charge de la
malnutrition aigue, Kinshasa, p24
§ EDS (2016) Lutte contre la malnutrition à Lomami
in RDC, Kinshasa, p2
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE.................................................................................................
DEDICACE....................................................................................................
AVANT PROPOS
...........................................................................................
LISTE DES ABREVIATIONS
...........................................................................
LISTE DES
TABLEAUX.................................................................................
LISTE DES FIGURES
....................................................................................
RESUME
......................................................................................................
INTRODUCTION...........................................................................................
1. Etat de la question
....................................................................................
2.
Problématique.........................................................................................
3. Questions de
recherche...............................................................................
4. Choix et intérêt du sujet
.............................................................................
5. Objectifs de
l'étude....................................................................................
6. Subdivision du travail
...............................................................................
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES
.................................
CHAP I : GENARALITES SUR LA
MALNUTRITION..........................................
I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE
BASES.......................................................................
I.2. LES CAUSES DE LA
MALNUTRITION...................................................................
I.3. FORMES DE LA MALNUTRITION
........................................................................
I.4. L'IMPACT DE LA MALNUTRITION CHEZ LES
ENFANTS........................................
I.5. APERÇU SUR LA
PCIMA....................................................................................
I.6. NOTIONS SUR L'UNTA
.....................................................................................
I.7. CAUSES DE NON REPONSE AU TRAITEMENT EN UNTA
.......................................
DEUXIEME PARTIE : CONSIDERATIONS
PRATIQUES................................................
CHAP II :
METHODOLOGIE..........................................................................
II.1. Cadre
d'étude..........................................................................................
II.1.1. Situation géographique
..............................................................................
II.1.2. Informations générales
..............................................................................
II.1.3.
Historique.............................................................................................
II.2. Type d'étude et période
d'étude
..................................................................
II.3. Population
d'étude....................................................................................
II.4.
Echantillonnage.......................................................................................
II.4.1. Type d'échantillonnage et la taille de
l'échantillon .............................................
II.4.2. Critères d'inclusion
.................................................................................
II.4.3. Critères
d'exclusion.................................................................................
II.5. Variables étudiées
....................................................................................
II.6. Procédures, Matériels et techniques
de collecte des données................................
II.6.1.
Procédure.............................................................................................
II.6.2. Matériels
................................................................................................
II.6.3.
Techniques............................................................................................
II.7. Gestion et analyse des
données....................................................................
II.8. Difficulté
rencontrées...............................................................................
II.9. Considération
éthique.................................................................................
CHAP.III :
RESULTATS.................................................................................
CHP IV DISCUSSION ET
COMMENTAIRE.......................................................
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
.......................................................
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES.............................................................
TABLE DES
MATIERES.................................................................................
ANNEXE.....................................................................................................
|
I
II
III
IV
V
VI
VII
1
4
6
6
7
7
8
9
9
10
11
14
16
17
20
25
26
26
26
26
27
27
27
27
28
28
28
29
29
29
29
29
29
30
31
47
58
59
60
61
|
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE SUR LES FACTEURS EXPLICATIFS DE
L'ISSUE DE CAS DE LA MALNUTRITION AIGUE SEVERE MIS EN UNTA DANS LA ZONE DE
SANTE DE MWENE DITU
NIVEAU : AIRE DE SANTE
Numéro de fiche :
Nom de l'enquêteur :
.................................................. Date :....../...../2019
Zone de
santé :....................................... Aire de
santé ......................................
SECTION A : RENSEIGNEMENT SUR L'ENQUETE
Q1. Lien de parenté
1. Père
4. Soeur
2. Mère
5. Autres à préciser..............................
3. Frère
Q2. L'âge (ans) :
Q3. Sexe : 1 = M ou 2 = F
Q4. Etat - Civil
1. Marié (e) 3. Divorcé
(e)
2. Célibataire 4. Veuve (ve)
Q5. Niveau d'étude
1. Primaire 3. Supérieur
5 Sans niveau
2. Secondaire 4. Alphabétisé
Q6. Profession du tuteur
1. Fonctionnaire 3. Elève/ Etudiant 5.
Agricultreur (trice
2. Ménagèr (e) 4. Commerçant (e)
6. Autres à préciser......................
Q7. Religion
1. Catholique 4. Protestant
7. Postolo
2. Musulman 5. Eglise de
réveil 8. Néo - apostolique
3. Animiste 6. Témoin de Jéhovah
9. Autres à préciser........
Q8. Niveau Socio - économique du couple
1. = Elevé (Avoir un congélateur, frigo, eau
robinet, Moto + véhicule) ;
2. = Moyen (Avoir un congélateur, frigo, eau du
robinet, Moto) ;
3. = Bas (Aucun élément de 1 ou de 2).
Q9. Combien de personnes vivent sous votre
toit :.............Personne(s)
SECTION B :QUESTIONS RELATIVES A LA CONNAISSANCE
ET LES FACTEURS DETERMINANTS LA MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS DE 6 à 59
MOIS
Q10. Avez - vous déjà entendu parler de
la malnutrition ? 1 = Oui 2 = Non
Si Oui par quel canal ?
1. Radio 5. Eglise
2. Télévision 6. Voisin/
amis
3. Mobilisateur 7. Structure de sante
4. Relais communautaire 8. Autres à
préciser................................
Q11. Quelles sont les principaux signes d'un enfant
malnutri ?
1. Cheveux défrisasses ; 5.
Fatigue intense;
2. Amaigrissement brutale; 6. Aspect ratatiné ou
d'un petit vieux ;
3. Anorexie totale, 7. Lésions
dermatologiques ;
4. Présence des oedèmes; 8. Autres
à préciser..............................
Q12. Existe - il les dangers ou les complications
liées à la malnutrition chez les enfants? 1 = Oui 2 =
Non
Si oui lesquelles :
1. Un ralentissement de croissance 5.
Affaiblissement d'intelligence
2. Un retard du développement sévère
6. La mort dans le cas grave
3. Cirrhose et le cancer 7. Petite taille
4. Un affaiblissement du corps 8. Autres
à préciser........................
Q13. Vos enfants tombent - ils souvent malade? 1 =
oui 2 = Non
Si Oui de quelle maladie :
1. Paludisme 4. Rougeole
2. IRA 5. Autres à
préciser..................................
3. Fièvre Typhoïde
Q14. L'enfant avait suivi rigoureusement le calendrier
vaccinal à la CPS ?1 = Oui 2 = Non
Si non pourquoi?
1. L'oublie 4. Manque
d'argent
2. Distance 5. Autres
à préciser.........................
3. C'est le mari qui décide
Q15. Quelles sont les causes de La malnutrition chez
les enfants de 6 à 59 mois ?
1. L'inadéquation de la ration alimentaire
9. Pauvreté
2. Certaines maladies (comme la rougeole...)
10. Sol pauvre
3. L'insécurité alimentaire des ménages
11. Autres à préciser.............
4. Insuffisance des services de santé et
d'assainissement
5. La mauvaise qualité des soins apportés aux
enfants ;,
6. Grossesses rapprochées
7. Interdit alimentaire
8. Non respect de l'allaitement maternel exclusif
Q16. Que suggérez - vous pour lutter contre la
malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois ?
1. Activités génératrices de revenus
9. Respecter le calendrier vaccinal
2. Appuis financier aux maris 10. Respecter le calendrier
vaccinal
3. Bonne alimentation équilibrée 11. Sevrage
progressif
4. Bon suivi médical12. Autres à préciser
...................
5. Education sanitaire à la population
6. Emploi
7. Améliorer les conditions l'hygiène ind et
coll
8. Suivre les conseils des personnels médicaux
SECTION C : QUESTIONS RELATIVES A L'ISSUE DE CAS
DE LA MAS ADMIS EN UNTA
Q17. L'âge de l'enfant (mois) :
Q18. Sexe de l'enfant 1 = M 2 = F
Q19. Poids d'admission :........Kg
Q20. Périmètre Brachial à
l'admission...................mm
Q21. Rapport poids par taille à l'admission
.........
Q22. Classification des oedèmes à
l'admission :
1. Sans oedèmes - 4.
OEdèmes Bilatéraux +++
2. OEdèmes bilatéraux +
3. OEdèmes bilatéraux ++
Q23. Signes observés chez l'enfant malnutri
lors de l'admission:
4. Anorexie 4. Fatigue intense
7. Autres à préciser..............
5. Vomissement 5. Diarrhée
6. OEdèmes bilatéraux 6. Cheveux
défrisés
Q24. Maladies associées à cette forme de
la malnutrition
1. Rougeole 5. Diarrhée
9. Autres à préciser...............
2. Paludisme 6. Infection (Tuberculose)
3. Fièvre typhoïde 7. VIH
4. IRA 8. Pneumonie
Q25. Traitement :
1. Aliments thérapeutiques 3.
Autres à préciser ....................
2. Médicaments
Q26. L'issue de cas :
1. Guérison 3. Stationnaire
5. Non répondant
2. Décès 4. Abandon
Q27. Poids à la sortie :..............Kg
Q28. Périmètre Brachial à la
sortie :..........mm
Q29. Rapport Poids par taille à la
sortie................
Q30.Facteurs explicatifs une bonne issue de cas de la
malnutrition aigue sévère chez les enfants de 6 à 59 mois
admis en UNTA :
1. Respect de quantité journalière des aliments
thérapeutique
2.Une bonne poursuite d'allaitement maternel
3. Un dosage Correcte des médicaments
systématique à prescrire
4. Un bon respect de critère d'amission
5. Un suivi adéquat des aliments thérapeutique
donné au responsable de l'enfant
6. Autres à
préciser...............................................................................
|