Université de Nice-Sophia Antipolis Institut
d'Administration des Entreprises
Quel positionnement pour Nice sur le marché
Corporate du tourisme d'affaires ?
Mémoire soutenu en vue de l'obtention
du Master 2 : MAE DE Administration des
entreprises Spécialité : Direction d'entreprises
Par Odile Vareon
* Éric DURAND-CARRIER, Directeur de Mémoire
Novembre 2013
2
Les opinions exprimées dans ce mémoire sont
propres à leur auteur et n'engage pas l'IAE de Nice.
3
SOMMAIRE
Introduction
PARTIE 1- LE TOURISME D'AFFAIRES :
A- Le concept du tourisme d'affaires
B- Le produit
C- Une diversité d'intervenants sur le marché.
D- La segmentation comportementale.
PARTIE 2- LA FRANCE, LEADER DU TOURISME D'AFFAIRES EN
EUROPE
A- Une offre « concentrée »
géographiquement
B- Le tourisme d'affaires en région PACA
PARTIE 3- COMMENT FAIRE ÉVOLUER L'OFFRE
NIÇOISE ?
A- Les objectifs marketing
B- Le plan d'actions marketing et de communication de la ville
de Nice Conclusion
Annexes
Bibliographie
4
REMERCIEMENTS
Je souhaite adresser mes remerciements à toutes les
personnes qui m'ont accompagnées tout au long de ce parcours de
formation, et m'ont permises de mener à bien, ce mémoire.
Aussi, je remercie :
? L'ensemble des acteurs de l'Acropolis, de l'OTC de Nice, du
CRT PACA, l'équipe Ecobiz de la CCINCA, les collègues
hôteliers, qui ont pris le temps de me recevoir afin de mener cette
problématique à son terme.
? Messieurs Durand -Carrier et Chiono, pour leur
disponibilités et leurs encouragements.
Je remercie également ma famille pour ses encouragements,
et mes collègues du Master 2.
5
RÉSUMÉ
Notre mémoire pose sa problématique sur le
tourisme d'affaires Corporate et son développement sur la ville de Nice,
destination "resort de vacances".
"Capitale de la Côte d'Azur ", connue internationalement
par la French Riviera, Nice peine à développer le segment
Corporate du tourisme d'affaires. Ceci malgré des infrastructures qui
permettent d'accueillir sommets et conventions d'affaires de plusieurs milliers
de participants. En effet, même si devenue depuis 2012 une
Métropole qui accueille parfois des sommets mondiaux médiatiques
tel que le Sommet France -Afrique en 2010, Nice reste avant tout pour les
acteurs internes et externes, la destination touristique par excellence :"mer,
soleil, montagne, Carnaval". Également, sa promotion nous renvoie sans
cesse aux activités touristiques. Malheureusement, une telle perception
ne peut convenir, en ces temps d'austérité, à assurer aux
organisateurs d'évènements importants, le sérieux de la
destination face à l'internationalisation de la concurrence. Ainsi Nice
Métropole, souffre d'une carence d'image en tant que "destination
d'affaires, destination urbaine. Si le tourisme d'affaires se
révèle important en retombées économiques, il ne
bénéficie pas d'actions, de plans stratégiques tels que le
tourisme en possède.
Force est de constater qu'outre la complexité de la
« machine » du tourisme d'affaires, il devient urgent pour la ville
de Nice de positionner sa stratégie « conventions ». Ainsi,
nous élaborons un plan d'actions marketing et de communication pour la
ville de Nice, afin de bâtir une stratégie de communication, son
échéancier, un budget prévisionnel média et hors
média, et un plan de suivi des actions. « Nice destination du
tourisme d'affaires et du marché Corporate ? » Sans aucun doute.
Grace à la force d'une marque et la notoriété de son
image. "Meet in Nice", c'est pour aujourd'hui et demain.
6
MOTS CLÉS
Tourisme d'affaires, Marketing, Communication, Image, Nice,
Gouvernance, Acteur, Corporate, Stratégie, Action.
ABRÉVIATIONS
A/R aller- retour
ANAE Associations des agences de communication
évènementielle
ANCV Agence nationale Chèques vacances
CCI Chambre de commerce et d'industrie
CDG Aéroport Charles de Gaulle, Paris-Roissy
CDT Comité départemental du tourisme
CR Conseil régional
CRT Comité régional du tourisme
DGCIS Direction générale de la
compétitivité, de l'industrie et des services
FNCRT Fédération nationale des comités
régionaux du tourisme
FSCEF Fédérations des foires, salons,
congrès, et évènements de France
L'UFI Union des foires Internationales
MPI Meeting Professionals International
ND Non déterminé
OT Office du tourisme
OTC Office de tourisme et des congrès
PCOS Organisateurs professionnels de congrès
PMC Provence Méditerranée Congrès
PRIDES Pôle Régional d'Innovation et de
Développement Economique Solidaire
RevPAR Revenu par Chambre (hôtellerie)
SEM Société d'économie mixte
SRDE Stratégie Régionale de Développement
Économique
T.O Taux d'occupation (hôtel)
UMIH Union des Métiers et des Industries de
l'Hôtellerie
VAR. Variance -Ecart
7
INTRODUCTION
Notre mémoire porte sa problématique sur le
tourisme d'affaires Corporate et son développement sur la ville de Nice,
destination "resort de vacances".
"Capitale de la Côte d'Azur", connue internationalement
par la French Riviera, Nice peine à développer le segment
Corporate du tourisme d'affaires. Ceci malgré des infrastructures qui
permettent d'accueillir sommets et conventions d'affaires de plusieurs milliers
de participants. En effet, même si devenue depuis 2012 une
Métropole qui accueille parfois des sommets mondiaux médiatiques
(exemple sur le Sommet France -Afrique en 2010), Nice reste avant tout pour les
acteurs internes et externes, la destination touristique par excellence :"mer,
soleil, montagne, Carnaval". Également, sa promotion nous renvoie sans
cesse aux activités touristiques, car n'oublions pas que le secteur
tertiaire fait vivre 60% de la population tout au long de l'année.
Malheureusement, une telle perception ne peut convenir, en ces temps
d'austérité, à assurer aux organisateurs
d'évènements importants, le sérieux de la destination face
à l'internationalisation de la concurrence. Ainsi Nice Métropole,
souffre d'une carence d'image en tant que "destination d'affaires, destination
urbaine. Si le tourisme d'affaires se révèle important en
retombées économiques, il ne bénéficie pas
d'actions, de plans stratégiques tels que le tourisme en possède.
Il en est de même partout en France : le tourisme d'affaires
s'avère fortement reconnu par les acteurs économiques, mais reste
dans le flou quant à son importance et sa valeur ajoutée, par
rapport au Tourisme général. Avant d'analyser les
retombées du tourisme d'affaires et en mesurer son ampleur, nous
souhaitons attirer l'attention sur le fait que les données fournies
officiellement portent essentiellement sur 2006, 2009, 2010, parfois sur 2011
mais rarement sur 2012. En effet, les différents organismes collectent
difficilement les informations. Cette complexité génère
des délais de productions des statistiques officielles. Aussi, afin de
pouvoir mettre en exergue les différents paradoxes de ce secteur, nous
souhaitons en premier lieu, dans cette introduction, définir
l'activité touristique et son organisation générale en
France. Ceci nous permettant par la suite de mieux appréhender le
tourisme d'affaires. Ainsi, nous définissons l'activité du
tourisme.
LE TOURISME
Selon la définition française, communiquée
dans le "Marketing du tourisme "de M. Dupuy. (2009) le Tourisme comprend les
« activités déployées par les personnes au cours de
leurs voyages et de leurs séjours, dans les lieux situés en
dehors de leur environnement habituel ».
Le tourisme de loisir, vert, handicap, d'affaires font partie de
ces champs d'activités.
Les rapports 2010, 2011, 2012, de la "veille économique
du tourisme" nous certifient que la France reste la destination
privilégiée des voyageurs du monde entier, y compris des
français.
Les importantes retombées économiques nous en
font comprendre les enjeux. Par ailleurs, le rapport de la Direction
Générale de la Compétitivité (DGCIS), confirme les
records financiers de ce secteur d'activité. De ce fait, prenons
connaissance des données communiquées à ce jour, qui
positionnent la France au sein de l'économie internationale. Par, le
site internet de « la veille info tourisme », « à la une
» de juin 2013, nous apprenons que :
LA FRANCE DANS L'ÉCONOMIE
INTERNATIONALE
8
La France est un acteur de premier plan de l'économie
mondiale. Elle est, selon le Fonds Monétaire
International1,
La 5ème puissance économique du monde et la
2ème économie européenne.
Son classement dans des industries clés inclus :
· Agroalimentaire : 1ère en Europe et 2ème
mondiale2 ;
· Pharmaceutique : 1ère en Europe et 3ème
mondiale3 ;
Une économie internationalement reconnue, quand est-il de
l'industrie touristique en France ?
L'INDUSTRIE TOURISTIQUE en France
La France est la 1ère destination mondiale en
termes de volume.
Avec près de 83 millions d'arrivées de touristes
étrangers enregistrés en 2012 :
· Le tourisme français représente 16% du
marché européen du Tourisme.4
· La France se classe en tant que 3ème destination
en termes de recettes, avec 35,8milliards d'euros en 2009
dépensés sur le territoire, derrière l'Espagne et les
États-Unis 5
· La France est au 3ème rang dans le rapport sur la
compétitivité dans le secteur des voyages et du tourisme
2011.6
L'industrie touristique, qui enregistre depuis plusieurs
années7 une croissance soutenue, est le
1er secteur économique en France (+
7.12% du PIB).
Ainsi la France se positionne en leader mondiale en termes de
volume, et de ce fait induit des revenus, des emplois, des résultats
économiques :
· 812 245 emplois en 2010 (source : Insee,
Esane),
· 237 434 entreprises en 2010 (source
Insee, Esane),
· 137 milliards d'euros en 2010 - 7.1% du
PIB
· En solde de la balance touristique :
12.738 milliards d'euros sont investis dans le secteur
du Tourisme en 2012 :
· Un montant quasi équivalent aux investissements
consentis dans l'Agriculture ou l'Énergie, à savoir 3,5 fois
supérieur à ceux de l'Automobile.
|
Ces résultats expliquent clairement les qualificatifs
utilisés pour parler "d'industrie et d'économie touristiques".
Néanmoins, malgré des retombées économiques
spectaculaires, la représentativité étatique et
administrative du Tourisme s'avère mouvante et complexe à
comprendre pour tous ces acteurs. A ce jour, il n'existe pas de
ministère du Tourisme à part entière. Ce secteur
économique a de tout temps été
1 World Economic Outlook Database, avril 2010
2 Panorama des industries agroalimentaires 2010,
agriculture.gouv.fr
3 LEEM, 2010
4 Fortune Global 500, 2010
5 Organisation Mondiale du Tourisme
6 DGCIS - 2007
7 Travel & Tourism Competitiveness Report
2011-World Economic Forum
9
rattaché à différents ministères
tels que l'Industrie ou du Commerce ou de l'Artisanat etc. selon les
gouvernements. Cependant, qu'en est-il de sa structure ? Comment le tourisme en
France s'organise t'il ?
L'ORGANISATION GOUVERNEMENTALE DU TOURISME EN FRANCE
Selon les informations ministérielles (source : portail
artisanat, commerce et tourisme), les principes de cette organisation
s'orientent autour de deux compétences principales. En effet, la «
compétence publique » dont l'action vise à développer
le tourisme en tant qu'activité d'intérêt
général ou d'intérêt public, permet aux acteurs
publics d'intervenir sur le secteur directement. La deuxième, dite
« compétence partagée » fait intervenir l'État
et les collectivités territoriales (commune, département,
région) dans le cadre des compétences fixées par la loi.
De ce fait, la compétence du tourisme « s'exerce en
coopération et de manière coordonnées par les acteurs
publics compétents » (source : site Dgcis).
Depuis 2009 (décret du 12/01/2009) l'organisation
administrative du Tourisme a évolué. Le Tourisme qui au
préalable se trouvait rattaché au ministère de
l'Équipement, relève, du fait de sa valorisation en tant que
secteur économique majeur, du ministère de l'Économie et
des Finances. Ce dernier crée alors, par ce décret, une nouvelle
Direction Générale de la Compétitivité, de
l'Industrie et des Services : la DGCIS. Née de la fusion de la Direction
générale des entreprises et de la Direction du commerce et de
l'artisanat, elle intègre la Direction du tourisme.
(Source DGCIS)
Parallèlement en 2009, la loi du 22 juillet, sur le
développement et la modernisation des services touristiques, crée
l'agence de développement touristique de la France : Atout France. Cette
dernière sous forme de G.I.E, devient l'opérateur unique de
l'État et participe à la mise en place des politiques publiques
de promotion de la France, sur le territoire national et international. Ainsi,
ce qu'il nous faut retenir de cette organisation complexe, sont les domaines
d'actions des différents acteurs, à savoir l'État, la
Région, et le Département (détaillé
ci-après). Atout France joue le rôle d'opérateur et
d'instance de concertation.
Comités régionaux du tourisme (CRT)
Comités départementaux du tourisme (CDT)
Offices de Tourisme communes (OT)
ÉTAT OPERATEURS COLLECTIVITÉS
LOCALES
Tutelle
Direction
DGCIS
Atout France
Agence Chèques Vacances
|
10
Nous remettons, ci-dessous, en perspective les rôles de
chacune des entités :
> L'État définit et met en
oeuvre la politique nationale, détermine les
procédures de classements,
u Tourisme
définit les actions de promotions nationales et
internationales, et apporte son aide aux actions de développement
engagées par les collectivités territoriales.
> La Région par le biais de son Conseil
régional fixe les objectifs de la région, assure l'étude
statistique et confie par la loi, son "schéma régional" à
son comité régional du tourisme (CRT).
> Le Département établit son schéma
d'aménagement départemental et crée s'il le souhaite un
comité départemental du tourisme(CDT) pour sa promotion et sa
commercialisation des produits et services touristiques.
> La Commune peut créer l'office du tourisme (OT)
en charge de sa promotion et jouer de ses actions en coordination du CRT et
CDT.
> L'Office de Tourisme (OT) accueille, informe les
visiteurs, et contribue à développer et coordonner les actions
locales.
> Atout France, opérateur, promeut la France, et
veille à "politique de compétitivité et de qualité
des entreprises sectorielles".
Nous constatons, par ce schéma et le rôle des
entités, une organisation institutionnelle particulièrement
complexe. Cette dernière suscite des polémiques de
légitimité, de compétence des collectivités, et de
gouvernance public-privé. En effet, il s'agit d'une organisation
bureaucratique institutionnelle du public, qui n'a pas d'obligations de
résultats face à des acteurs du privé qui soumis à
des mesures de performances et de rentabilité sont forcés de
réagir à des crises successives. (Source : La tribune mai 2012-
A. Chapeyeire Président du FNCRT). Par ailleurs, la multiplicité
des structures détonne dans des périodes de rigueurs
budgétaires. Car, il est entendu que de telles structures politiques se
doivent de fonctionner et "de vivre" selon un budget. En effet le budget
général se situe pour 2010-2011 à 88 millions
d'euros d'engagement ou en crédit de paiements. Ce dernier
consacré au Tourisme dans son entière globalité,
vise principalement trois actions :
> "La promotion de la France qui se concentre
essentiellement sur la subvention des charges du service public versé
à l'operateur Atout France.
> La stimulation et l'adaptation de l'offre et la demande
touristique (plan de qualité, développement du tourisme
durable.)
> L'accessibilité à tous aux vacances par
l'Agence nationale Chèques vacances (ANCV)".
11
Ainsi, ces budgets permettent d'élaborer une
stratégie qui consiste à :
? Renforcer l'attractivité de la destination par des
offres multiples et diverses,
? Améliorer la qualité de l'offre par sa
montée en gamme (la loi sur le classement hôtelier 5*2009-
2012),
? Veiller à l'emploi et la formation,
? « Intensifier et adapter les efforts de promotion
».
Nous venons de dépeindre la multitude de protagonistes
: institutions, hôteliers, GIE, agences de voyages, transporteurs,
enseignants qui participent à la viabilité de cette grande
famille du Tourisme et des métiers de services. Même si la
complexité de fonctionnement de cette "machine" se révèle
méconnue de ses acteurs, il n'en demeure pas moins que le Tourisme
s'impose comme un vrai secteur d'activité. Le Tourisme produit des
résultats, induit des emplois, et se confirme comme vecteur
économique et d'avenir.
Par ailleurs, les crises se succèdent, et poussent les
acteurs, à des modifications structurelles conséquentes en termes
d'actions promotionnelles, de commercialisations, d'implantation et de
développement d'infrastructures. En effet, les agences de voyages,
auparavant intermédiaires privilégiés (1970-1990) perdent
de leur « suprématie », et se voient fortement concurrencer
par les NTIC nouveaux entrants, avec des sites spécialisés
Internet tels que Booking, Expedia,
etc. et la grande distribution (Voyages
Carrefour). Depuis sans cesse l'univers du tourisme se restructure.
Comme nous l'avons expliqué au préalable,
diverses institutions se relaient pour le redéploiement de ce
marché et contrer la concurrence internationale. Aussi, la France
décide de renforcer son image et crée une marque en 2011
"Rendez-vous en France". L'ensemble encadré par des règles
regroupées dans le code du tourisme et la DGCIS. Depuis juin 2013,
Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme, lance la
"construction de la marque France afin de participer à la "construction
d'un récit économique" (source : portail de l'artisanat, commerce
et tourisme-juin 2013).
Par ailleurs, les comités régionaux du tourisme
(CRT), les départements, les villes par le biais des offices de tourisme
(OT) essaient de s'organiser, de se structurer, de fédérer les
partenaires dans diverses actions de promotions, de commercialisations et
lutter contre l'internationalisation de nouvelles destinations.
Les présences sur les salons spécialisés
se multiplient. Les sites internet visant à la
représentativité du tourisme se dynamisent. Les infrastructures
se développent et s'harmonisent (les normes hôtelières en
2009-2012). Les offres et activités s'intensifient. Ces actions et
stratégies démontrent l'intérêt de :
développer « l'industrie du tourisme », fidéliser et
attirer toujours et encore plus de touristes et le plus longtemps possible.
Cependant, le problème de gouvernance d'une institution publique sans
obligation
12
de résultats qui se confrontent aux enjeux des acteurs
du privé subsiste. Abordons dès à présent un des
marchés principaux du tourisme :
LE TOURISME D'AFFAIRES
Né à peine, 60 ans plus tôt en France
(1950-1960) et aux États Unis dans les années 1920, ce secteur
progressera, au fil des ans, très rapidement en France. Le tourisme
d'affaires se classe, parmi les différentes branches d'activités
du tourisme, comme l'activité secondaire de cette
Industrie. Elle bénéficie de sa structure
d'organisation. Cependant, elle souffre des mêmes enjeux et
problématiques de gouvernance et de confrontation des organisations
publiques face aux besoins de résultats du privés. Afin de
pouvoir étayer les attraits et intérêts du tourisme
d'affaires, quelles en sont les définitions les plus appropriées
?
Avant tout, il est important de différencier «
Tourisme d'affaires » et « Voyages d'Affaires ». Le premier
terme désigne « une industrie particulière du voyage,
réalisée pour encadrer, stimuler, développer, créer
des affaires et communiquer ». (Le tourisme d'affaires, Dupuy. M).
Le « Voyage d'Affaires » est différent, c'est
« Un bref séjour qu'entreprend un homme d'affaires, souvent
à titre individuel, pour le compte d'une entreprise, dans le cadre de
son activité quotidienne».
Nous entrevoyons ainsi, plusieurs définitions de ce
secteur d'activités. Découvrons ci-dessous, deux autres
interprétations :
1. Le rapport « New Deal » (Source : tourisme de A
à Z, Direction du Tourisme 2003), nous définit le tourisme
d'affaires comme « l'ensemble des voyages professionnels dont le but
n'est pas uniquement commercial mais également d'améliorer
l'information et la connaissance sans chercher le profit immédiat.
».
2. Le rapport Plasait (2007) invite à constater de
l'antinomie de l'appellation. En effet, « le tourisme » évoque
les vacances, alors que « affaires » nous renvoie au monde de
l'emploi, du commerce, du travail. (Annexe II)
Néanmoins, toutes ces interprétations arguent de
points communs liés par une même nécessité, à
savoir se déplacer, se loger, se restaurer. L'attractivité du
lieu peut également peser dans le choix du déplacement.
Toutefois, le caractère professionnel du déplacement
sépare radicalement le loisir du tourisme d'affaires.
Le tourisme d'affaires se divise également en deux
marchés principaux :
? L'Associatif, qui regroupe les industries
hospitalières, pharmaceutiques, médicales, organisatrices de
congrès suivi d'expositions. Ce marché fonctionne selon une forte
connaissance des réseaux internationaux médicaux, par le biais de
professeurs invités, et des communications annuelles de recherches lors
de congrès (exemple le cancer).
? Le Corporate rassemble les entreprises de
toutes catégories qui souhaitent communiquer auprès de leurs
collaborateurs et/ou clients, partenaires, lors de conventions,
séminaires, lancements de produits médiatisés (exemple le
lancement de voiture). Ce marché demande une
13
forte connaissance des acteurs organisateurs dans les
entreprises et les agences évènementielles, mais induit
également une démarche commerciale plus "agressive" dans la
recherche de clients potentiels.
Le poids de ces marchés varie selon les régions.
A ce jour, le tourisme d'affaires représente selon les rapports
économiques entre 20 et 30% du chiffre d'affaires total du marché
touristique. Soit environ 30 milliards d'euros, et plus de 300 000 d'emplois
induits (Source : rapport Le Scouarnec, 2009). Selon les études
précitées, la dépense moyenne d'un séjour est de
3.5 fois supérieure à la dépense d'un touriste de loisir
qui dépense environ 100 Euros, soit 350 Euros pour une durée de
séjour moyenne de trois nuitées. En ce qui concernes les
infrastructures, la France possède le premier équipement de
congrès d'Europe avec :
? 98 centres de congrès et une capacité totale
de 15 0000 places dont 15 palais de plus de 4000 places. La France se place
devant la Grande Bretagne avec 84000 places.
Qui accueillent :
? 20% de manifestations à dimension internationale.
Cependant, ce secteur s'analyse peu et/ou mal. Les
données vagues, éparses, irrégulières et non
actualisées annuellement ne permettent pas de quantifier les
progressions par marchés, par destinations. Elles se trouvent souvent
englobées dans les statistiques générales du tourisme.
Également, les comportements d'achats et outils de réservation ne
facilitent pas la démarche. Par exemple le congressiste ayant une action
individuelle dans sa réservation de chambre, apparaitra au niveau de la
segmentation hôtelière en client individuel et non en
congressiste, s'il réserve par les sites internet. Selon le rapport
Plasait (2007) au conseil économique, "l'absence d'une appellation
reconnue et acceptée par l'ensemble des professionnels et
administrations concernées interdit toute évaluation
sérieuse, de son poids dans l'économie nationale. Selon les
approches des uns et des autres, le secteur ne recouvre pas les mêmes
réalités".
En effet, tout un chacun y met de sa définition et de
sa segmentation et de communication d'informations précises et
irrégulières. Cependant, la non reconnaissance de la
définition du tourisme d'affaires, ne s'avère pas la seule raison
de cette pénurie de données récentes, qualitatives et
régulières. La preuve en est que les localités,
départements, régions et acteurs limitent la diffusion des
données dans un souci de compétitivités locales,
départementales, nationales, internationales. Les institutions
hôtelières, Palais des Congrès, bureaux d'études
(KPMG, Deloitte) présentent à chaque étude leur
méthodologie individuelle de classification. Par ailleurs, les
études peu récentes (rapport du député
Charié 2006, rapport Le Scouarnec 2009, rapport new Deal 2003) ne
permettent pas d'assurer un suivi quantitatif et qualitatif des actions
menées et des axes de progressions suggérés.
D'où une problématique de trouver, analyser,
comprendre et promouvoir des actions, malgré les statistiques et
enquêtes commanditées par les Observatoires du Tourisme, la DGCIS,
les CRT.
14
Parallèlement, les enjeux politiques d'une destination,
les crises, les réorganisations des stratégies d'entreprises,
changent constamment la donne et ne facilitent pas l'analyse pour "fabriquer
"des plans d'actions stratégiques, structurés sur le moyen et le
long terme.
Si le tourisme s'avère une discipline
étudiée en université en licence ou lycées
techniques, elle n'en est pas encore une discipline dispensée à
haut niveau. Le tourisme d'affaires ne relève d'aucune discipline
officielle. Il en est de même de toute une culture livresque, peu
d'ouvrages traitent du sujet alors qu'il en existe sur le marketing du
tourisme.
Nous venons de constater un manque total de fluidité
dans l'évaluation de ce domaine. Il existe des rapports institutionnels
tels celui du député « Le Scouarnec » à
l'Assemblée nationale (Source : rapport sur le tourisme d'affaires,
2009), le rapport Plaisait en 2007 au conseil économique et social
(Source : Le tourisme d'affaires : un atout majeur pour
l'économie). Ces rapports démontrent de
l'intérêt et de la portée d'un tel marché à
développer en termes de retombées économiques telles que :
les ressources, l'emploi, les recettes, et les dépenses. Aussi pour
faciliter la croissance du marché et l'optimisation des réseaux
de prospect, des salons professionnels se multiplient au cours de ces dix
dernières années. Cependant seuls trois salons principaux sont
internationalement reconnus en termes de qualité d'intervenants et de
"prospects" : les congrès ICCA pour l'Associatif, les salons IMEX et
EIBTM plus Corporate mais multi marchés, se déroulent 2 à
3 fois par an à travers l'Europe, les USA, l'Asie.
Simultanément le développement des NTIC a
également changé la donne et contribue à la construction
de sites de promotions tels que France Congrès etc. Cependant les NTIC
ont ouvert les destinations à l'internationalisation et induit le
développement d'une concurrence accrue des nouveaux entrants, plus
neufs, plus grands, etc. Également, les réseaux sociaux se
multiplient. Nous pouvons en deux clics faire partie des groupes professionnels
tels que IMEX, EIBTM, Who Is Who, réseaux alimentés 24 sur 24 par
des discussions sur l'univers de l'évènementiel du tourisme
d'affaires. Questions, discussions, se succèdent et vous alertent par
mail du sujet de discussion ou question en cours. Ainsi, des conversations en
ligne permettent d'échanger. Or, les informations sur les prix et
conditions de ventes pratiquées par chacun ne sont jamais
révélées. En effet, quelques soient les questions et
discussions les offres commerciales n'apparaissent jamais. Les revues
professionnelles restent limitées à quelques classiques comme
« Voyages d'Affaires », « Le tourisme d'affaires », et des
revues anglophones. Les guides, quant à eux du fait de la
révolution d'internet, disparaissent peu à peu.
Coté institutions : beaucoup plus classiquement les
offices de tourismes de villes importantes se dotent d'un bureau des
congrès (OTC). Certains CRT créent un "département
affaires" pour tenter de promouvoir leurs infrastructures et lutter aussi
contre l'internationalisation. Les sites internet touristiques se dotent
d'onglets pour les professionnels. Seules les grandes villes d'affaires ont
leur propre site internet pour leur bureau des congrès. Cependant, il
n'existe pas souvent de budgets spécifiques au tourisme d'affaires. Le
fait qu'il n'existe pas de «crédit propre» peut signifier une
non priorité au développement du secteur. Ceci, peut être
influé par la non évaluation de la portée des actions
promotionnelles et de leur retombées économiques.
15
En résumé, le tourisme d'affaires "se vit" en
fonction de l'importance des stratégies régionales,
départementales, et locales. A chacun son intérêt, sa
politique, et ses besoins. Les idées divergent ou convergent selon les
acteurs. Des dynamiques se créent ou se meuvent selon les
idéologies ou les moyens financiers. Même si tout un chacun se
porte à dire de l'importance des enjeux économiques, chacun y
voit de ses priorités stratégiques. Malheureusement, ce manque
d'actions réelles peut être néfaste à ce secteur qui
est pourvoyeurs d'emplois, et d'opportunités de «
durabilités des régions ». De plus, les crises se
succèdent, et le marché du tourisme d'affaires qui relève
des économies locales, nationales et internationales, va mal
également. Le rapport Plasait en 2007 sonne déjà l'alerte
sur«un essoufflement qui ne va que s'aggraver avec l'arrivée de
nouveaux compétiteurs, plus modernes ». Par conséquent,
les acteurs partenaires se doivent de réévaluer les attraits de
leurs destinations et les moyens qu'ils devront mettre en oeuvre pour maintenir
leur offre face à une concurrence accrue.
En France, trois régions prédominantes se
répartissent les résultats : Paris Île-de-France, la
région Rhône Alpes, la région PACA. Cette dernière,
représente Marseille et la Côte d'Azur, Cannes, Nice, Menton, et
la principauté de Monaco. En 2011 selon le CRT PACA, la Côte
d'Azur accueille 980 millions de touristes internationaux, soit 1% du tourisme
mondial. De plus, ces derniers représentent 9% des recettes du Tourisme
International. Comme établi précédemment, les
données locales peu échangées ne nous permettent pas
d'établir un résultat précis du tourisme d'affaires.
L'observatoire du tourisme et les localités comme Nice et Cannes parlent
de 30% de retombées économiques, ce que nous ne pouvons
vérifier pour les raisons précédemment citées. Mais
il est certain que pour chacune des régions, il devient impératif
de développer son attractivité, son identité, sa marque,
son image, et son slogan. Ainsi pour la région PACA : Marseille
rénove le Palais Charcot et construit une stratégie d'affaires.
Cannes développe sa marque "Cannes Is Yours" en intégrant dans
une seule dynamique son Palais des Festivals, ses hôtels de luxe. Monaco
offre "un pays".
Nice et ses 9500 chambres d'hôtels, son Palais des
Congrès de 18 000m2 et son aéroport international, le 1er
après Paris, demeure cependant la ville du Carnaval. Certes, toutes sont
destinations consoeurs mais restent concurrentes. Elles développent
chacune leur stratégie d'attractivités d'une clientèle
d'affaires. Cependant Nice face à la concurrence et la modernité
de nouvelles destinations possède-t-elle de sérieux atouts pour
séduire et conquérir la clientèle du tourisme d'affaires
?
"Nice ville futuriste" et "Nice ville au coeur de la
révolution intelligente" nous présente le journal le Point (juin
2013). La municipalité nous dépeint des projets d'envergures
technologiques "Wifi pour tous", le "tramway de la discorde", environnementaux,
"la coulée verte", et "la réduction des nuisances sonores de
l'aéroport". Or, la ville apparait, selon les équipes en charge
de la promotion du tourisme d'affaires, comme une destination de vacances et
offre une vision de "resort". En effet, à l'international, Nice fait
partie avant tout de la French Riviera. Même si la Reine Victoria lui
donna ses lettres de noblesses à la fin du 19ème siècle,
Nice reste un point inconnu sur une carte mondiale. Aussi, après
être devenue Métropole en 2012, puis ville Européenne, Nice
s'approprie récemment la dénomination de Côte d'Azur afin
de booster sa position. "Nice Côte d'Azur " nait, et se décline en
bleu et jaune sur tous les supports promotionnels. Cette appropriation est peu
appréciée par tous les acteurs de la région PACA. Mais, la
ville ne souhaite pas en rester à l'époque de son maire Jacques
Médecin qui dans les années 80 se posa
16
en visionnaire en y implantant un Palais des Congrès. En
2019, avec Nice Merida, la capitale de la Côte d'Azur optimisera son pole
d'affaires en donnant naissance à un palais des expositions de 100 000
m2. Une stratégie de conquête pour l'avenir se dessine t'elle ?
Cependant quand est-il du positionnement de Nice dans le
tourisme d'affaires ? Ville de villégiature ? Ville du carnaval
classé Unesco ? Ville d'évènements sportifs ? Ville de
destinations d'affaires ? Une problématique peu définie car le
tourisme à Nice représente des milliards d'euros qui
s'étend sur une saisonnalité.
Un intérêt économique certes, mais qu'en
est-il d'une stratégie de développement, de modification de
mentalités, et d'images ? Le développement du tourisme d'affaire
Corporate à Nice s'inscrit-il dans des démarches
stratégiques du futur ? Mais surtout, Nice destination « resort
» peut-elle devenir via des modifications de communication, d'image, une
destination urbaine d'affaires ?
Dans notre étude nous nous attacherons
particulièrement au marché Corporate des conventions nationales
et internationales. Ce segment du tourisme d'affaires devient, depuis les
crises, plus volatile, et plus sensible à des critères de choix
prioritaires. Sa clientèle se soucie de l'image de la destination pour
des raisons stratégiques et économiques d'envergures
internationales, en ces périodes d'austérité.
Aussi notre problématique se portera sur :
« Quel positionnement pour Nice sur le marché
Corporate du Tourisme d'affaires ?
Nous aborderons en première Partie, l'histoire, le
concept, le produit et l'offre du tourisme d'affaires. Puis nous identifierons
les motivations du prescripteur et ses critères de choix.
En seconde Partie nous approcherons, l'offre française
vieillissante comparée au modèle espagnol. Nous continuerons
notre réflexion en positionnant les régions qui dominent ce
marché en France : l'Île-de-France, Rhône Alpes, PACA. Puis,
nous analyserons l'offre de Nice, ses atouts et opportunité face
à une concurrence locale et internationale. Au cours de notre
exposé, nous relaterons les rendez-vous auprès des principaux
acteurs du tourisme d'affaires de la ville, et notre journée au salon
Heavent Meeting à Cannes. Ces rencontres nous amènerons à
nous poser les questions suivantes : Les acteurs niçois jouent-ils tous
le même jeu ? Leur stratégie va-t-elle de concert ?
Ainsi après avoir identifié le potentiel
d'attractivité de l'offre de la ville, nous effectuerons le diagnostic
de Nice selon le modèle « SWOT »,
Enfin en troisième partie, nous proposerons une
évolution de l'offre niçoise du tourisme d'affaires en posant,
les objectifs marketings et les cibles. Puis nous préconiserons le plan
d'actions marketing et de communication composé d'un
échéancier, d'un budget, et d'un plan de suivi des actions. Tout
ceci dans une logique de repositionnement stratégique pour le
développement de Nice sur le marché Corporate.
17
PARTIE 1- LE TOURISME D'AFFAIRES :
A- LE CONCEPT DU TOURISME D'AFFAIRES
1. LA «NAISSANCE» DU TOURISME D'AFFAIRES
En 1929, les voyages de stimulation apparaissent aux
États-Unis et donnent naissance au tourisme d'affaires.
Ces évènements instituent un mode de
récompenses et s'adressent particulièrement aux forces de ventes
d'une société afin de les motiver. Dans les années
1950-60, la stimulation arrive en France pour développer les affaires.
Singulièrement, l'Union Aéronautique de Transports donna la
première impulsion et tenta de pénétrer le marché
des affaires et du grand tourisme. Ce fut l'époque des premiers charters
français, sur les destinations touristiques
méditerranéennes traditionnelles et sur les Canaries. Au cours
des années 1970 les « Publivoyages », opérations de
sponsoring et de relations publiques apparurent. Leurs objectifs étaient
d'inviter les dirigeants de sociétés importantes à un
voyage, afin de les remercier et/ou de les compter parmi de nouveaux clients
(prospects). Les lancements de produits, conventions suivirent. À la
même époque, les agences « conseils » en stimulation et
communication sont créées.
A ce jour, le tourisme d'affaires représente un enjeu
économique important. Cependant il n'a pas encore atteint un stade de
maturité en tant que secteur économique à part
entière car il s'illustre par la difficulté à produire des
chiffres d'activités fiables et réguliers, et récents. Par
ailleurs, les analyses produites mixent la nature des évènements
compliquant ainsi les recherches. En effet, les résultats des
conventions se retrouvent mélangés, à ceux des
congrès, salons, foires et expositions.
B- LE PRODUIT
1. LES COMPOSANTES DU TOURISME D'AFFAIRES
Le rapport New Deal (2003), de la Direction du Tourisme, nous
définit le Tourisme d'affaires comme « l'ensemble des voyages
professionnels dont le but n'est pas uniquement commercial mais
également d'améliorer l'information et la connaissance sans
chercher le profit immédiat. »
L'offre mise en place pour le Tourisme d'affaires peut
être déclinée en divers types d'événements,
qui répondent chacun à des objectifs et à des principes
différents pour les sociétés prescriptrices.
Aussi, selon la manifestation, les cibles choisies ne sont pas
identiques. Afin de comprendre Il est important de définir les
marchés et les particularités des évènements
principalement organisés.
18
Selon Mice Finder, les événements « leaders
» du tourisme d'affaires touchent deux marchés principaux : le
marché Corporate dit MICE, (en orangé sur la liste ci dessus) et
le marché Associatif. Aussi, nous spécifions les
caractéristiques de ces manifestations de la façon ci dessous
:
1.1. LES ÉVÈNEMENTS DITS «CORPORATE» :
1.1.1. LA CONVENTION, LA CONFÉRENCE D `ENTREPRISE
Selon la définition MICE Finder : il s'agit d'une
réunion initiée par une société, un groupe
professionnel ou une organisation afin de partager un savoir, des informations,
ou une expérience autour d'un thème commun.
Elle réunit généralement l'entreprise
organisatrice (forces de ventes, réseau de distribution) en invitant les
participants. Elle revêt un caractère obligatoire.
Son objectif majeur se pose sur la diffusion d'un message
unilatéral d'information (voir médiatisé) et sa
fréquence se révèle annuelle.
La convention est également un événement
largement privilégié par les sociétés.
Son principe peut s'apparenter à celui d'un
séminaire avec une partie constituée par des réunions,
mais sa spécificité réside dans le fait que l'aspect
ludique de l'événement est plus développé. En
effet, aux réunions viennent s'ajouter des activités ludiques
autour de la thématique « d'équipe », dans l'objectif
d'améliorer l'esprit de compétition de chacun et donc le
rendement collectif.
En résumé, une convention mélange travail
et détente et s'organise suivant une périodicité
régulière et définie.
La conférence réunit
également les spécialistes d'une même discipline, mais
l'objectif est de résoudre des problèmes liés à une
profession ou liés à un aspect politique et économique. Le
symposium repose sur la même définition et
s'organise sur plusieurs jours. Aussi son intérêt peut tourner
autour de la présence d'une célébrité.
19
Les colloques ont pour principe d'organiser
une réunion avec une assistance sélectionnée. Tous les
participants sont spécialistes d'une même discipline et chacun
doit préparer une intervention. L'objectif est l'échange de point
de vue sur un sujet donné.
1.1.2. LE LANCEMENT DE PRODUIT
Considérons maintenant les relations publiques
et les lancements de produits qui sont des
manifestations organisées à l'initiative d'une entreprise
privée et réunit généralement les personnes
liées à l'entreprise organisatrice dans le cadre d'un
événement particulier, comme la création d'une nouvelle
gamme de produits, une fusion... Selon l'entreprise et son budget, le principe
de la manifestation va être différent. En effet, on va pouvoir
proposer aux invités (prescripteurs, agents, concessionnaires ou
utilisateurs), une simple soirée ou au contraire un voyage de plusieurs
jours pour célébrer l'événement. Dans tous les cas,
les objectifs sont la promotion marketing d'un nouveau produit, le
développement de la notoriété et la mise en place de
relations partenariales privilégiées. Sa fréquence est
ponctuelle.
1.1.3. LE SÉMINAIRE : RÉUNION
Le séminaire, définit tout type
de manifestations professionnelles organisées par une entreprise qui
invite et réunit les collaborateurs, et dont l'objectif est
d'étudier une ou plusieurs questions précises en groupe de
travail (avec animateurs). Les participants sont isolés de leur lieu de
travail. Le séminaire cible, soit les collaborateurs d'une
société comme les cadres, les commerciaux ou les administratifs,
soit les spécialistes d'une discipline. Il convient plus
particulièrement à des évènements de petites
tailles regroupant 50 à 200 personnes.
1.2. LES ÉVÈNEMENTS DITS « ASSOCIATIFS »
:
Le principe du congrès est d'organiser
une réunion nationale ou internationale, à caractère
fermé.
Le principal objectif du congrès est d'établir
une communication efficace entre les membres d'une même discipline. En
effet, lors des congrès les participants étudient les
problèmes qu'ils rencontrent et suggèrent des solutions. Le but
du congrès se trouve dans la diffusion des connaissances et la
confrontation des expériences. La périodicité de la
manifestation va dépendre des problèmes à traiter, des
sujets à aborder. Le congrès se définit par des
séances de travail étalées sur un ou plusieurs jours.
Cette manifestation peut rassembler plusieurs milliers de participants, tous
professionnels d'une même activité. Des « extensions »
plus ludiques comme des visites culturelles, des soirées à
thème peuvent être ajoutées à la manifestation. Ces
dernières ont d'ailleurs la particularité de pouvoir être
sponsorisées par les entreprises participantes
Les salons (exemple Salon de l'Automobile
à Paris), Les expositions rassemblent sur une
destination récurrente les exposants correspondant au thème du
salon ou de l'exposition dans un objectif de ventes et de promotion. Outre des
journées réservées à la presse et aux
spécialistes du métier, ces manifestations s'ouvrent au Grand
Publique. Annuelles ou biannuelle, elles déplacent les foules.
20
1.3. LES AUTRES ÉVÈNEMENTS :
Le voyage de stimulation ou «
l'incentive »à caractère plus ludique, permet aux
sociétés d'offrir à ses meilleurs éléments
une récompense sous forme de voyage. L'objectif est, bien entendu,
d'augmenter le profit de l'entreprise grâce à l'augmentation de la
productivité individuelle. La stimulation devient ainsi le moyen d'y
parvenir. Le voyage de stimulation intègre la participation du conjoint,
car la fierté du « gagnant » s'en trouve renforcée. Les
esprits seront marqués pour longtemps. Ce sont souvent les
réseaux de distribution qui sont concernés par ce type de
manifestation. Par cet événement, l'entreprise démontre sa
réelle considération du client, du collaborateur.
Les foires (exemple La foire de Nice)
généralement tournée vers le grand public, rassemblent des
prestataires de divers secteurs d'activités. Leurs objectifs est de
faire connaitre leur produits et de vendre directement au particulier.
Conformément à notre sujet, nous allons nous
attacher plus particulièrement au marché Corporate et ses
particularités. En effet le prescripteur bénéficie d'un
panel très large pour choisir intervenants organisateurs et offres en
territoire national et à l'international.
C- UNE DIVERSITÉ D'INTERVENANTS SUR LE
MARCHÉ.
1. LE MARCHÉ ET LES INTERVENANTS
Les sociétés prescriptrices
d'évènements d'affaires sont de tailles moyennes nationales avec
un minimum de 50 salariés allant jusqu'aux multinationales
internationales regroupant des milliers de collaborateurs par pays. Les
secteurs d'activités professionnelles prescriptrices
d'évènements sont les banques, les compagnies d`assurance,
l'automobile, le conseil, les laboratoires pharmaceutiques les secteurs des
NTIC, la santé, la sécurité. Ainsi ce marché
particulièrement vaste se révèle pourvoyeurs d'affaires
car toutes les entreprises ont en commun une volonté de communiquer en
interne ou vers l'externe.
Pour face à la demande fortement concurrencée,
les acteurs du secteur se positionnent et proposent une diversité de
gammes d'activités. En effet, il ne s'agit plus de vendre des
mètres carrés à des organisateurs mais de proposer des
solutions intégrées aux clients. Challenge d'autant plus
complexe, car il s'agit de jouer ce rôle à l'échelle
européenne, voir même mondiale car l'internationalisation incite
les entreprises internationales à se déplacer, et pousse les
prescripteurs vers de nouveaux marchés (Asie, Europe de l'est, Middle
East).
Selon l'étude Coach Omnium 2011, les organisateurs
d'évènements contribuent à hauteur de 80%, à
l'élaboration de « rencontres » de 50 à 300 personnes
Les manifestations de 300 à 500 personnes représentent 10% de
leur activité. Les conventions de 1000 personnes représentent 4%
de l'activité. Seulement 2% des manifestations rassemble plus de 2000
personnes.
80%
Taille des manifestations
10%
6%
4%
2%
50 à 300 pers. 300 à 500 pers 1000 pers 2000
pers
21
Également, selon Coach Omnium, nous découvrons
que 47% des évènements réalisés regroupent un
minimum de 300 personnes de quatre nationalités différentes.
Ceci, nous confirme les éléments précités sur les
notions d'internationalisation.
Ainsi, les acteurs de ce marché sont confrontés
à divers niveaux de rayonnements de l'événement, qui leurs
imposent une forte adaptabilité organisationnelle et conceptuelle dans
la compréhension des attentes multiculturelles. L'étude Coach
Omnium de 2011, illustre la dimension et le rayonnement d'envergure d'une
manifestation. Cette dernière peut atteindre une dimension et un
rayonnement :
Afin d'organiser ces manifestations, une multitude de lieux,
d'intervenants propose ses services et offres. Aussi, nous définissons
les qualités des lieux, des agences « intervenantes » et les
outils de promotions, relatifs ce marché. Cet exposé nous
conduira aux critères de choix du client.
22
1.1. LES LIEUX ET LES STRUCTURES
Ces espaces d'accueil, sont généralement
indépendants. Cependant certaines d'entre eux sont régies par
l'État, les municipalités.
a. Les Palais des Congrès, sont généralement
gérés par les municipalités ou sous contrat d'affermage.
Ils accueillent et/ou organisent :
Evènements
à caractère international à caractère
national à caractère régional
38%
20%
42%
(Source Coach Omnium 2011).
b. Les groupes hôteliers.
Près de 2000 hôtels ont développé un
service affaires.
Le nombre de site hôteliers (dit d'affaires) s'est
fortement développé. Particulièrement pour les petites
manifestations entre 10 et 100 personnes, l'hôtellerie demeure le lieu
privilégié par les entreprises qui dépensent une moyenne
de 230 euros par personne avec l'hébergement inclus. Les
catégories 3 et 4*, soit 70% de l'offre hôtelière, restent
les plus sollicités par les organisateurs. En effet, ils allient les
prestations de confort et les salles de séminaires les plus
adaptées. Seulement 5% des organisateurs préfèrent les
établissements 5* qui ne correspondent pas à toutes les
opérations. Les utilisateurs des hôtels 5* proviennent du secteur
du luxe, de l'audit, des médias. Dès les années 1990, des
sites tels les Centers Parcs et Disneyland Paris avec 10000m2 de salles, 5700
chambres et son Business Center, créent en parallèle de leur
marché individuel de loisirs des services commerciaux
spécialisés dans les conventions et évènements
spéciaux. Ces entités deviennent de sérieux concurrents
des centres de congrès (source KPMG 2011).
c. Les Parcs des Expositions comptent 80 emplacements en
France et occupent 1 800 000m2 brut de superficies, dont deux parcs de plus de
100 000 m2 à Paris Expo Porte de Versailles et Paris Nord Villepinte. La
commercialisation et l'organisation totale des évènements des dix
principaux espaces se fait sous la marque VIPARIS.
d. Les Musées, proposent également diverses
prestations dans leurs lieux : cocktail, diners, conférences,
réunions.
e. Les bateaux à savoir péniches, bateaux
mouches, yachts sont susceptibles d'accueillir réunions et diners. En
effet, le temps d'une croisière tels « les bateaux parisiens
», ils créent « une intimité propre au travail
».
23
1.2. LES AGENCES " INTERVENANTS"
L'étude réalisée, en 2010 par
l'Association des agences de communication évènementielle (ANAE)
et Bedouk, recense 420 agences évènementielles sur le même
périmètre d'étude.
Leur métier reposait sur l'accompagnement technique des
agences de communication. Peu à peu, elle se sont imposées en
proposant des prestations annexes et complémentaires, et s'approprient
les budgets de communication des agences de publicité. Les agences se
spécialisent de plus en plus en évènements Corporate,
grand public, digital. Selon le guide de l'ANAE, les plus grandes agences
françaises évènementielles sont Havas Event, Publicis
Events, Public Système, Cap Image, MCI France etc. Les agences Sensation
et Mir event solutions (Media in Res) mettent en avant leur éthique, et
leur engagement sur le développement durable, une tendance
particulièrement prisée par les États Unis et l'Europe de
Nord.
A ce jour, 62% des entreprises organisatrices sont des agences
évènementielles, 25% sont des experts en organisation de
congrès et de conventions positionnées, soit dans les entreprises
elles mêmes (ex Alcatel), soit des agences réceptives locales.
Selon le rapport de la Direction du Tourisme de 2011, 68% des agences
évènementielles internationales à fort potentiel se
trouvent en Europe et 21% en Amérique du Nord.
2. LES OUTILS DE PROSPECTION ET DE PROMOTIONS : SALONS,
ASSOCIATIONS, PRESSE Nous abordons l'ensemble des outils de prospections et
promotions à disposition des acteurs et des prescripteurs.
2.1. LES SALONS : OUTILS DE PROMOTION ET PROSPECTIONS
Afin de rencontrer de nouveaux prestataires, prospects et
découvrir les nouvelles tendances qui permettent de se tenir au fait du
marché, se déplacer sur un salon relève des
démarches primordiales à ne pas omettre. Aussi, nous listons les
principales rencontres en France et à l'international et leurs
fréquences.
24
2.2. LES ASSOCIATIONS ET LA PRESSE
Ces structures reconnues professionnellement informent sur les
législations en vigueur, les nouvelles technologies et accompagner le
prescripteur dans sa sélection de prestataires. An niveau national,
L'ANAE regroupe 60 agences sur le secteur. La FSCEF (Fédérations
des foires, salons, congrès, et évènements de France)
rassemble 300 adhérents qui organisent 750 foires, salon et
congrès (source : La communication évènementielle, M.
Rapeaud.). Par ailleurs France Congrès se pose en association des maires
des villes de congrès, et réunit à ce jour 51
municipalités dont les élus encouragent le développement
du tourisme d'affaires.
Au niveau international, La MPI (Meeting Professionals
International) rassemble 24000 membres dans le monde. L'UFI (Union des foires
Internationales) crée à milan en 1925, se trouve à ce jour
basée à paris. Elle regroupe 86 pays et 600 organisations
mondiales.
Les revues spécialisées principales telles
"L'évènementiel, Voyages d'affaires, Meet and Travel" sont
porteuses d'idées et d'actualités.
Ainsi, les organisateurs prestataires veillent en permanence.
Ils restent en quête de nouveaux lieux qui leur permettront de proposer
des offres innovantes. Les organisateurs recherchent des espaces de
qualité, tant pour le confort que pour les installations. En effet, ces
derniers se doivent de répondre à des demandes de plus en plus
originales et difficiles à cerner, nécessitant de la
flexibilité et une réponse personnalisée.
L'évènementiel relève directement des opérations de
communication, par nature très sensible à la conjoncture et non
récurrentes.
Nous venons de définir la multiplicité des
intervenants capables d'organiser les évènements du tourisme
d'affaires et les outils à disposition, aussi déterminons la
segmentation comportementale qui mènera le prescripteur au processus
d'achat.
D- LA SEGMENTATION COMPORTEMENTALE.
Cette segmentation axée sur les comportements permet de
diviser le marché en fonction des motivations d'achats, et les
expériences à l'égard du produit "convoité ou
envisagé".
1. LA MOTIVATION POUR L'ORGANISATION DE
L'ÉVÈNEMENT.
Les intentions peuvent se révéler diverses.
L'entreprise va s'orienter sur sa motivation principale afin de coordonner et
adapter un évènement qui correspondra au produit et messages
susceptibles de la satisfaire. Ceci, afin de créer son véritable
avantage.
La théorie freudienne nous expose que l'individu ne
connait pas toujours bien ses motivations, ces dernières étant
liées à des besoins inconscients. Aussi le comportement devient
complexe et peu mettre en exergue des facteurs plus ou moins profonds. En
effet, le prescripteur peut réagir au nom de la marque du prestataire
tout en étant sensible à l'image qu'il se fait d'un lieu de
destination. Aussi est il important de mener des entretiens en profondeur avec
le prescripteur afin de bien déterminer ses motivations d'organisation.
A. Maslow, quant à lui exprime toute une hiérarchie de besoins
qui guident les individus dans leurs choix : Besoins physiologiques, de
sécurité, d'appartenance, de reconnaissance,
d'accomplissement. Cette théorie peut nous aider
à comprendre la motivation d'un achat futur à savoir
l'organisation de la destination, en identifiant les niveaux de besoins mis en
jeu.
Nous déclinons ci-dessous, cette théorie afin de
mettre valeur les enjeux, besoins, motivation de l'entreprise dans le cadre de
son développement.
L'entreprise communique sa Notoriété
Et ses
Objectifs de développement économiques
L'entreprise souhaite une reconnaissance à l'interne et
à l'externe
L'entreprise souhaite faire Partager ses valeurs et de
réussite économique.
L'entreprise est pérenne, doit assurer ses arrières
face à la concurrence.
L'entreprise fournit des emplois, crée des ressources
25
Selon les besoins et motivations établis ci-dessus, nous
estimons que les motivations d'une entreprise dans l'organisation d'une
convention, séminaire, réunion vont se situer essentiellement
entre les besoins d'appartenance liés à une volonté de
démontrer que l'entreprise fait partie d'un club de réussite. Les
besoins de reconnaissance correspondent à une volonté :
? d'obtenir des collaborateurs leur adhésion à la
performance,
? de communiquer en interne et externe l'extérieur de sa
vitalité
Les besoins de réalisation portent l'entreprise dans sa
réussite, son développement, la médiatisation, d'où
l'importance d'une convention d'ordre international dans un lieu à forte
valeur ajoutée. Nous déterminons à présent le
niveau d'utilisation des prescripteurs pour nous conduire aux critères
de choix qui définiront le processus d'achat.
1.1. LE NIVEAU D'UTILISATION
« Les marchés sont segmentés en faibles,
moyens et gros utilisateurs. Les gros utilisateurs sont peu nombreux mais
représentent un volume d'achat conséquent. Pour que la
segmentation par niveau d'utilisation soit exploitable, il est
nécessaire que les utilisateurs possèdent certaines
caractéristiques communes (source : Marketing Management 14ème
Ed., P.Kotler, K.Keller, D.Manceau). Aussi, en termes de tourisme d'affaires il
s'avère particulièrement difficile de quantifier les niveaux
d'utilisations.
Les restrictions budgétaires au cours de ses
années ont réduit pour la même entreprise le nombre
d'évènements annuels et nombre de participants. Certes une
multinationale qui organise une convention de 3000 personnes se
considère comme un gros consommateur en comparaison, d'une entreprise
26
régionale qui organise une convention de 500 personnes
tous les 2 ans. Aussi, nous répertorions, selon la méthodologie
de P.Kotler les sociétés en tant que :
? "Utilisatrice régulière" -
organisatrice d'un évènement par 1 an
? "Utilisatrice occasionnelle" - tous les 2
ans ou ponctuellement en fonction du besoin communicationnel
? "Utilisatrice potentielle" - peut organiser
mais pas ce n'est pas dans son schéma de communication
? "Ancienne utilisatrice" -est
déjà venue, n'est pas revenue : soit ses conventions tournent
à travers le monde, soit ses attentes non pas été
précédemment satisfaites.
? "Non utilisatrice" - qui ne voit pas
l'utilité d'organiser ou n'en a pas les moyens financiers.
Également, nous estimons que le degré
d'utilisation se modifie en fonctions des crises économiques. En effet,
selon le baromètre annuel Bedouk / Coach Omnium 2011, (source
Baromètre Bedouk : le MICE s'adapte à la crise), les
réunions professionnelles deviennent « plus courtes, plus proches,
plus simples et plus restreintes en nombre d'invités ». Nous
abordons brièvement l'évolution des dépenses des
entreprises afin de comprendre « l'état d'esprit » qui conduit
l'entreprise à réfléchir sur ses motivations à
organiser et « acheter « un évènement.
1.1.1 ÉVOLUTION DES DÉPENSES DES ENTREPRISES
Ces résultats nous informent de la reprise des
activités du tourisme d'affaires depuis 2011.Parallèlement,
l'étude Coach Omnium nous indique que les sociétés
positionnent les séminaires organisés comme le numéro un
du choix des dirigeants, avec un score de 84% Vs 79% en 2006. Également
nous apprenons que :
27
? 40% des entreprises organisent des séminaires trois
fois par an, avec une durée de séjour comprise entre 1 et 2,5
jours (hors vacances d'été et fin d'année).
? les entreprises européennes et internationales
gèrent moins de trois conventions par an, mais organisent de
façon certaine une fois par an des conventions européennes ou une
fois tous les deux ans des conventions mondiales.
Nous nous devons de rappeler que les conventions sont plus
couteuses, et de ce fait leur périodicité se trouve
limitée.
Nous notons que les secteurs d'activités principaux
sont les banques, les compagnies d'assurance, l'automobile, le conseil, les
laboratoires pharmaceutiques. Néanmoins, quelque soit le cadre, au
regard de la situation économique, les entreprises tendent à
privilégier la commercialisation externe pour améliorer leur
notoriété
Certes les crises économiques contraignent à
rogner les budgets et les manifestations. En 2011 les entreprises
réduisent soit leur nombre de participants, soit leur durée, ou
leur distance d'acheminement. Par exemple en France les entreprise sont
restées à l'intérieur de l'hexagone par mesure de
réduction de dépenses (message d `austérité)
Cependant, la convention orientée travail progresse du fait des
restructurations sur de nombreux marchés internationaux qui
nécessitent de rassembler les équipes pour les mobiliser et les
informer. (Source rapport Deloitte 2011). L'obligation de communiquer et de
promouvoir des résultats, des valeurs, des enjeux devient primordiale.
Aussi, le marché Corporate requiert des compétences et des
services différents très spécialisés, liés
à la qualité des messages que l'entreprise souhaite
délivrer. Afin de déterminer le choix qui déclenchera
l'acte "d'achat" des prescripteurs, nous devons approcher le niveau
d'utilisation au statut de décision.
1.2. DU NIVEAU DE RÉFLEXION AU STATUT DE
DÉCISION
Aujourd'hui, les méthodes de ventes sont nombreuses. La
motivation est le point clef : "il faut motiver les vendeurs à
vendre et les acheteurs à acheter".
Ainsi, l'objectif du tourisme d'affaires est de faire «
réussir » en affaires.
L'évènement doit toujours être un outil de
réussite. Aux États-Unis, l'efficacité du tourisme
d'affaires n'est plus à démontrer, contrairement en France
où ses réelles retombées sont encore contestées. Le
magazine « Incentive Magazine » de 2010, présente, depuis des
années, le Tourisme d'affaires en Amérique du Nord comme un
élément comportant un triple enjeu : financier, commercial, et
social. En effet, plus de la moitié des entreprises américaines
pensent que le voyage est le meilleur outil de stimulation. Par la
réticence encore existante des français, on assiste à un
processus de décision de ces derniers plus long et plus
réfléchi.
Les types d'événements sont nombreux, aussi
comment déterminer celui qui sera le plus adapté à sa
demande ? Pour optimiser son choix, Le comité de direction
détermine le processus de décision qui répondra à
plusieurs de leurs questions. Nous abordons ci-dessous les étapes de
réflexions menés par l'entreprise afin de déterminer ses
critères de choix. Ainsi, l'entreprise réfléchit à
des objectifs qui aboutiront à la décision de création
d'évènements appropriés à ses attentes. La
société démarre un process de réflexions pour
aboutir à une démarche de promotion :
28
En premier lieu les objectifs s'orientent vers l'augmentation
du volume général des ventes, puis vient la prospection d'une
nouvelle clientèle. L'amélioration du moral du personnel, la
présentation d'un nouveau produit, la relance en basse saison, les
fusions internationales se traitent, s'expliquent, se communiquent grâce
aux conventions, lancement de produits. Le choix d'un événement
découle bien entendu d'une attente de l'entreprise, d'un objectif
résultant d'une situation particulière. Cependant, comment savoir
quel type d'événements sera le plus adapté et
répondra le plus efficacement aux besoins de la société ?
Même en période de crise les entreprises ont besoins de
réunir leurs équipes, leurs clients, leurs partenaires. Crise
économique ou pas les messages doivent passer.
1.2.1. LE PROCESS DE DÉCISION
Afin de construire le process décisionnaire, M.
Rapeaud, nous propose d'adopter une méthodologie basée sur huit
questions. Nous adaptons ci-dessous ces questions à la réflexion
sur l'organisation d'une manifestation du tourisme d'affaires :
·
Pourquoi?
Quoi?
Quand ?
Pour qui ?
Combien?
Comment?
De qui?
Ou?
Quel est l'objectif et l'intention du projet?
· Quel type d'évènement choisir en fonction
de mon objectif?
· Quel thème, action ou produit souhaite t'on
promouvoir?
· A quelle date afin d'obtenir de cet
évènement la cléf de la réussite?
· Quel public, quelle cible viser?
· Quels participants?
· Quel budget à consacrer?
· Quelle choix de format: convention, réunion,etc
?
· Quel porte parole pour les messages?
· Quelle direction ou personne?
· Quelle destination ? Quel lieu?
29
Nous notons que les stratégies sont
réfléchies, déterminées afin de répondre aux
objectifs de la société. Pourquoi organise-t-on cet
événement ? Que veux-t-on en retirer ? Est ce le meilleur moyen
d'atteindre son but ?
Ces questions permettent de déterminer les axes
stratégiques de l'évènement et de l'aboutissement ou non
du process d'achat. Il est bien entendu que de telles réponses ne
peuvent se finaliser qu'aux termes de brainstorming et réunions selon la
stratégie déterminée au préalable. Cette
dernière répond à des critères de
définitions afin de choisir l'évènement, la destination
selon les attentes et enjeux soulevés par les entreprises.
Une fois déterminée la finalité du
projet, il reste à s'intéresser à des données
proprement techniques à savoir la destination la mieux adaptée,
le budget, le nombre de personnes, la provenance des participants. Aussi les
critères de choix guideront cette démarche finale.
30
2. Les critères de choix
Le prescripteur doit aborder la dernière phase de son
projet par la mise en exergue de divers critères de choix :
prestataires, prix, lieu, etc. Aussi, le prescripteur prendra en compte
différents éléments que nous tenons à
spécifier.
2.1. LE CHOIX DES PRESTATAIRES :
En premier lieu, les modes opératoires des
prescripteurs privilégient les prestataires qu'ils connaissent
déjà, pour s'assurer de la prestation et des prix. La crise
favorise la fidélisation. Le client optera pour une agence ou un
prestataire qui seront reconnus comme leaders. En effet, le prescripteur
souhaite se simplifier la vie. A ce jour, selon l'étude Coach Omnium
2011, les prescripteurs interrogés ont cité les outils de
recherches ci-dessous :
Outils de recherches
Internet-base 100% Guides-base 100% Emailing-base 100%
Téléphone-base 100%
Internet 70%
Guides 43%
Téléphone 80%
Emailing 51%
Par ailleurs, lors du processus de réservation, le
contact commercial reste privilégié. Internet s'utilise en outil
de présélection et facilite la découverte pour devenir un
moyen de séduction. En effet, le prescripteur peut comparer les
destinations selon les sites des prestataires. Cependant pour 80% des cas la
première prise de contact se fait par téléphone.
Le type d'événement est déterminé,
le nombre de participants décidé, mais vers quelle destination se
tourner ? Quel sont les critères essentiels de choix ?
2.2. LES CRITÈRES DE CHOIX DU PRESCRIPTEUR
Le rapport Charié (2006) utilise la méthode
industrielle ACTER afin de déterminer les critères de choix des
prescripteurs du tourisme d'affaires. Cet outil analyse "l'offre de valeur, et
met en scène les six facteurs principaux des attentes clients", à
savoir (source : rapport Charié 2006) :
a. "La Productivité : « ce qui fait
gagner de l'argent et du temps »
b. La Simplicité : facteur de
lisibilité de la signalétique, et améliore la
commodité
c. La Sécurité : concerne la
confiance, la sureté, la fiabilité, une certaine garantie
d. Le Divertissement : le plaisir ludique
lié à l'apport pédagogique de l'apprentissage.
e.
31
L'Image : facteur tenant à la bonne
opinion, la perception, l'image que le client se fait
de l'événement.
f. Le Développement durable : facteur
nouveau. Il tient compte de l'influence de plus en plus grande de
l'environnement et de sa dimension écologique. Il valorise aussi le
développement des activités économiques et des emplois, le
respect des valeurs citoyennes".
Ces facteurs répondent à des :
? Critères objectifs qui sont rationnels et
d'ordre économiques (faire le bon achat, avoir la bonne information)
? Critères subjectifs qui font partie de l'ordre
du désir ; ex : concrétiser un projet, se distraire
? Critères d'environnements émanant de
l'influence du milieu et du moment dans lequel le client évolue. Ils
peuvent répondre à l'ordre de la mode mais restent aussi
liés aux manifestations et évènements
médiatisés. Exemple, la sécurité, le besoin
d'appartenance à une communauté, se sentir utile à une
cause.
Nous utiliserons cette méthodologie afin de
décomposer les résultats de l'Étude Coach Omnium de
2011.
2.2.1. ÉTUDE COACH OMNIUM 2011 SUR LES PRINCIPAUX
CRITÈRES DE CHOIX DES CLIENTS
L»étude Coach Omnium 2011, démontre des
évolutions de critères de choix entre 2007 et 2011 de la
clientèle nationale et internationale. Les prescripteurs
privilégient en termes de critères d'aide à la
décision les éléments ci-dessous :
Critères
|
en 2011
|
en 2007
|
?ACCESSIBILITÉ
|
67%
|
53%
|
? PRIX
|
52%
|
34%
|
?CAPACITÉ des Hôtels
|
36%
|
41%
|
?CADRE
|
23%
|
21%
|
?NOTORIÉTÉ DU SITE
|
16%
|
7%
|
Nous constatons, selon cette étude, que les 3 premiers
critères de choix sont :
? CRITÈRE 1 :
L'accessibilité/localisation à 67%,
Ce critères selon la méthode Acter correspondent
à des critères d'ordres rationnels et économiques (la
Productivité et la Simplicité, la Sécurité). Aussi,
L'accessibilité correspond au choix des modes de transport et permet de
gagner du temps si l'accessibilité se révèle simple, par
un vol ou un train direct, et la simplicité d'un réseau routier.
Ainsi, le client souhaite une destination facilement accessible, ce qui permet
de gagner du temps, et de réduire le cout de l'acheminement des
participants car les grandes opérations de plus de 300 personnes ne sont
pas exceptionnelles.
32
? CRITÈRE 2 : Le prix à 52%,
Correspond également au facteur objectif rationnel
« ce qui fait gagner de l'argent ». Le magazine «
l'Évènementiel » en 2012, nous confirme que 52% des
entreprises le place en premier critère dans le départage entre 2
propositions concurrentes. De plus, 90% des entreprises auraient
négocié les prix en 2011 contre 80% en 2009.
De ce fait, le prescripteur souhaite et gagner du temps et faire
le bon achat. D'où la forte progressions en 4 ans de ces deux
critères.
? CRITÈRE 3 : La capacité à
36%,
Le troisième critère concernant la
capacité d'accueil suffisante pour l'évènement et les
participants reste prioritaire et répond également aux
critères rationnels. Pour tous les prescripteurs, il reste
délicat de réaliser des opérations dans les structures qui
ne proposent pas un niveau de confort au moins en moyen et haut de gamme. Ces
attentes qualitatives concernent une hôtellerie haut de gamme de grande
capacité. Ce qui est le problème aujourd'hui en France, car les
4* sont essentiellement représentés et les 5* demeurent en
minorité.
Nous reportons sur le schéma ci-dessous les
critères principaux de choix selon l'étude Coach Omnium :
Critères
|
Rationnel
|
Environnemental
|
ACCESSIBILITÉ LOCALISATION
|
PRIX
|
CAPACITÉ
D'ACCUEIL
|
NOTORIÉTÉ
|
67%
|
52%
|
36%
|
16%
|
Nous voici, avec trois critères principaux d'ordre
rationnel qui nous font découvrir que le client souhaite jouer de la
simplicité d'accès, de la commodité logistique d'accueil,
du juste prix pour le bon produit pour déterminer son acte d'achat vers
la destination appropriée.
Fort heureusement, le critère Notoriété
du site bénéficie d'une forte progression de plus de 50% en 4 ans
et profite de la double connotation d'ordre « environnemental » et de
divertissement.
En résumé, le client choisira sa destination
selon son accessibilité, son prix, sa logistique d'accueil et une fois
le cahier des charges rempli, la notoriété fera le plus.
Force est de constater que seules les destinations urbaines
répondent à ces trois critères de choix et les grandes
entreprises vont s'orienter plutôt vers des « places » ou se
trouvent les plus grandes capacités d'accueil en termes de salles,
d'hôtels, qui présentent les facilités d'accès, et
bénéficient d'un prix en adéquation à la
qualité de la prestation choisie.
En conclusion, nous assistons à une forte prise en
compte du choix : rapport qualité/prix, environnement sociaux
économique, sécurité. Cependant n'oublions pas, si les
éléments rédhibitoires de qualité,
33
services, accueil, prestations, la capacité de
l'hôtel, la salle, les prix, la notoriété du lieu. Il n'en
demeure pas moins que le plus important qui compte avant tout demeure le
premier contact, avec des prestataires qui se veulent réactifs,
organisés, accueillants, disponibles.
3. LE PROCESSUS D'ACHAT
Différentes étapes du process d'achat
répartissent les clients. Ces dernières situent les
prescripteurs
selon les niveaux suivants :
> Non connaissance de l'offre /destination
> Simple connaissance de l'existence de l'offre/destination
> Bonnes informations sur le de l'offre/destination
> Intérêt pour le de l'offre/destination
> Désir d'acquisition
> Intention d'achat dans un avenir proche
Nous nous poserons dans le cas ou l'entreprise est en phase
d'intérêt et de désir d'organiser
l'évènement
avec les prestataires déjà approchés. Nous
utiliserons les enseignements de P. KOTLER, pour mener
cette réflexion.
3.1. PROCESSUS du centre d'achat
Dans un grand nombre d'entreprise, le responsable marketing se
trouve en charge de coordonner le groupe de personnes qui va valider
définitivement la manifestation en termes de produits, de destination,
d'orientation et de budget. Le PDG de l'entreprise apportera son accord final.
Aussi le responsable marketing se doit d'identifier les personnes clés
(exemple PDG, Directeur Financier, Directeur commercial), leur niveau
d'influence au cours du process et leurs critères de choix. Selon
P.Kotler, ce groupe de décideurs constitue un « centre d'achat
». Reprenons sa définition afin d'en comprendre l'importance :
« On appelle centre d'achat, l'unité de prise de décision
d'une entreprise qui rassemble l'ensemble des individus et groupes qui
interviennent dans le processus de prise de décision d'achat, et en
partagent les objectifs ainsi que les risques ».
Afin que ce centre d'achat puisse performer, il se doit
d'assumer « les rôles clés d'un achat en entreprise »
P.Kotler détermine sept rôles principaux :
> "L'initiateur qui émet la
demande
> L'utilisateur qui contribue au cahier des
charges
> L'influenceur qui participe au cahier des
charges et recherche les prestataires. Ces derniers
peuvent être en interne et en externe. Dans le cas d'une
externalisation, les agences évènementielles s'attribuent cette
fonction d'influence.
> Le décideur qui a le pouvoir de
décision sur les prestataires
> L'approbateur qui donne son accord sur une
recommandation d'achat
> Le relais qui influe sur la circulation des
informations".
Il est entendu qu'une même personne peut jouer
différent rôles. Les prestataires externes, comme nous l'avons
mentionné, sont inclus à diverses phases du process, en tant que
conseillers techniques par exemple.
34
Ainsi, ce centre d'achat regroupe différents individus
qui possèdent leurs propres critères de choix, un statut, et un
pouvoir de décision. Ceci confère aux décisions un aspect
rationnel mais également émotionnel. Aussi, dans le cadre d'une
entreprise, nous soulignons l'importance des objectifs visés par cet
ensemble de personnes. En effet, tous sont guidés par la réussite
de l'évènement. Ils achètent des « solutions »
de types stratégiques, organisationnelles, économiques,
médiatiques etc.
En conclusion, chaque « solution » doit apporter le
meilleur des bénéfices tels que l'image que l'entreprise va
donner en choisissant un prestataire ou une destination. L'éthique,
l'aspect social, l'environnement en fonction des provenances des prestataires
organisateurs guideront la validation officielle de l'évènement,
tout en tenant compte des critères précédemment
étudiés, l'accessibilité, le prix, la capacité.
Selon l'étude Coach Omnium 2011, la tendance se pose sur le fait
d'éviter en terme d'images le « trop ostentatoire », trop
« bling bling » ou prestigieux, soit par l'offre soit par la
destination (« on licencie du personnel et ensuite on se montre dans les
palaces »). Par ailleurs, les entreprises privilégient, pour
l'image interne et le respect des règles sociales, les
évènements en semaine.
Aussi, les destinations et prestataires vont être mis en
concurrence afin de répondre aux objectifs, aux critères
prédéfinis et permettre de valider le processus d'achat. En
conséquence, les prestataires sélectionnés
démontrent sans cesse de la valeur ajoutée de leurs prestations,
et lieux. En parallèle, ils doivent s'assurer que leurs prescripteurs
ont réellement conscience que les propositions qui leurs sont faites
répondent à leurs attentes, restent les meilleurs face à
la concurrence. Dès lors que le contenu du message, le budget, les
prestations et la destination se trouvent en parfaite harmonie, le process
d'achat se conclut.
Nous venons d'énumérer les diverses orientations
qui guideront le prescripteur et l'aideront à choisir, créer,
formaliser son évènement et élire la destination. Aussi,
la France, Leader du tourisme d'affaires en Europe s'impose en destination
principale. Nous étudierons dans la seconde partie, l'offre du tourisme
d'affaires en France, de ses régions afin de découvrir l'offre
proposée par la ville de Nice en destination d'affaires et ville de
convention.
35
PARTIE 2-LA FRANCE, LEADER DU TOURISME D'AFFAIRES EN
EUROPE.
Nous avons précédemment mentionné dans
notre introduction, que la France, leader du tourisme d'affaires en Europe,
propose une offre touristique totalement indissociable du système
institutionnel de gouvernance. De ce fait, le tourisme d'affaires ne peut
s'articuler autour de la stratégie du couple "produit-client", car la
complexité de la "machine du tourisme" obéit essentiellement
à des règlementations et des choix politiques. Aussi, l'offre
niçoise, nichée au coeur de l'offre française,
n'échappe pas à cette complexité du système. Afin
de mener à bien notre analyse, nous effectuerons, en premier lieu, un
bilan de l'offre française. Puis, nous établirons un comparatif
avec le modèle d'organisation touristique espagnol, afin
d'évaluer les atouts et faiblesses de l'offre nationale. En second lieu,
nous aborderons les composantes du tourisme en région PACA afin
d'appréhender le marché niçois et analyser l'offre de la
ville. Puis, nous effectuerons, à l'aide d'un tableau de
synthèse, un comparatif de Nice et ses concurrents, en prenant compte
les critères de choix "accessibilité, capacité d'accueil,
prix". Afin de compléter notre étude, nous examinerons les
réponses des acteurs du tourisme, obtenues lors d'interviews sur le
terrain. L'intégralité de cette démarche nous permettra
d'aboutir à un diagnostic de l'offre niçoise en utilisant la
méthodologie du modèle SWOT.
A- UNE OFFRE « CONCENTRÉE »
GÉOGRAPHIQUEMENT
En 2006, le député Charrié, expose dans son
rapport d'information sur "le développement en France
des foires, salons et congrès", que le marché du
tourisme d'affaires attire
? 14 millions de visiteurs et 100 000 exposants
Et induit
? 7,8 milliards d'euros de retombées économiques et
300 000 emplois.
Selon cette expertise "Les professionnels de France organisent
près de 1000 rencontres professionnelles chaque année sur le
territoire national." (Source : Office de justification des statistiques
[OJS).
Par ailleurs, nous apprenons que sur cette même
période :
? 108 événements internationaux ont
attiré plus de 900 000 visiteurs de 224 pays différents. A ce
jour, le tourisme d'affaires représente 10% des entrées
touristiques et génère 40% du chiffre d'affaire de l`ensemble des
activités touristiques de la France (Source : DGCIS, Insee). Le "rapport
du député Charié", démontre qu'il s'agit du secteur
le plus rémunérateur par séjour et par client. En effet,
le touriste d'affaires dépense entre 2,5 fois à 5 fois plus, que
le touriste de loisirs. Plus précisément, l'Observatoire du
Tourisme en 2011 confirme que le participant à une manifestation,
dépense en moyenne de 350 euros par jour.
Notons qu'en termes de structures d'expositions, le territoire
national dispose de 120 centres de congrès qui représentent
une surface brute de 2millions de m2, dont une quinzaine de
Palais des Congrès de plus de 4000 places. Ces derniers se situent
à Paris, dans les principales métropoles régionales et
dans les resorts touristiques à forte notoriété tel que
Disneyland Paris.
Ainsi, la richesse principale du pays est constituée
par l'étendue de sa gamme d'équipements dans le secteur du
Tourisme d'affaires, qui permettent de répondre à un grand nombre
de demandes.
36
Le développement des infrastructures ferroviaires
constitue également un atout important. Des villes comme Lille ou
Marseille ont ainsi bénéficié dans le domaine du Tourisme
d'affaires de l'impulsion liée à la mise en place de l'Eurostar
pour l'une, et de la ligne TGV Méditerranée pour l'autre. Nous
avons constaté, lors du salon Heavent Meeting en mars dernier, que leurs
perspectives d'évolution restent très prometteuses. Cependant,
certaines faiblesses structurelles et institutionnelles de l'offre
française freinent le développement du marché du Tourisme
d'affaires, à savoir sa concentration géographique, le
vieillissement des établissements d'accueil et son mode de
gouvernance.
1. LES RÉGIONS PRINCIPALES DU TOURISME D'AFFAIRES
Nous notons en premier lieu que seuls deux aéroports
régionaux sont de portées internationales. Or, les
infrastructures de transports développées et
l'accessibilité des sites sont essentielles pour attirer la
clientèle d'affaires étrangères. Cependant, en France,
seules les villes de Paris et Nice sont équipées
d'aéroports internationaux qui peuvent concurrencer les aéroports
de Francfort, Munich, Berlin, Rome, Barcelone, Londres. Aussi parle t'on d'une
offre « mono Céphale ». Effectivement, elle est
concentrée sur un « centre nerveux »constitué par
Paris, alors que l'offre de l'Allemagne, par exemple, est
"polycéphale" avec plusieurs grandes villes et plusieurs
aéroports internationaux. Par ailleurs, la concentration de l'offre du
tourisme d'affaires se répartit sur trois régions (citées
ci-dessous) et ne pousse pas le prescripteur à découvrir de
nouvelles destinations nationales.
En effet, trois grandes régions se partagent environ 40%
de l'offre :
? Paris Ile France (1/5ème de
l'offre) : le tourisme d'affaires représente 40% de l'activité
hôtelière et 25 à 30% du chiffre d'affaires global de la
région (plus de 300 millions d'euros en 2010). La capitale
bénéficie d'une structure d'espaces évènementiels
de 700000 M2, 780 000 chambres et reçoit plus de 3000 manifestations.
Cependant, l'enquête menée par Coach Omnium auprès des PCOS
britanniques en 2010, établit que l'hôtellerie parisienne
n'apparaît pas assez haut de gamme, en comparaison de Londres.
? La région PACA propose une offre
composée de10 Palais des Congrès dont Cannes, Marseille et Nice
(hors Monaco), des hôtels avec des salles équipées et
accueille 34 millions de séjours soit 220 millions de nuitées. A
ce jour, la durée moyenne de séjour « s'estime »
à 2,5 jours par participant. (Source CRT Paca 2011)
? Le Rhône Alpes se positionne en
3ème région française avec 30 centres de
congrès et d'expositions. 40% des participants viennent de la
région. 44% est de provenance nationale.
15% de la clientèle est internationale. La durée
moyenne des manifestations est de 1 à 2 jours. Cependant, dans son
interview Olivier Petit, associé d'In Extenso/Deloitte, (parue sur le
site Voyages d'Affaires, spécialiste du voyages et du tourisme
d'affaires, le 22/02/2013), nous expose que les performances de Paris et de la
Côte d'Azur sont en croissance alors que les autres régions
souffrent. Mais quelles en sont les raisons ?
En premier lieu, O. Petit nous apprend que Paris et la
Côte d'Azur bénéficient d'une hôtellerie haut de
gamme qui tire l'activité vers le haut. Sa démonstration repose
sur l'attractivité de la capitale qui « bénéficie
d'une dynamique économique retrouvée aux USA » car sa
clientèle internationale d'affaires
37
se tourne vers le très haut de gamme, voir même
le luxe. Par ailleurs, Paris profite d'un grand nombre de salons qui saturent
l'occupation d'espaces 150 jours par an. Par conséquence son
activité se révèle soutenue et constante.
Parallèlement, la Côte d'Azur présente des similitudes, car
le tourisme d'affaires est en croissance (selon les résultats
d'hôtellerie 2012). Cependant son activité s'avère moins
intense et moins régulière tout au long de l'année. En
effet, la Côte d'Azur fonctionne par à-coups, tout en essayant de
mixer sa forte saisonnalité à des mois "creux". A contrario,
l'économie des autres grandes villes de province repose essentiellement
sur la clientèle d'affaires européenne et française qui
remplit les établissements en coeur de semaine et laisse des fins de
semaines difficiles à gérer. Selon O. Petit, cet état de
fait correspond à la réduction des dépenses des
entreprises « en matière événementielle avec une
moindre participation aux salons et foires et moins de séminaires
organisés ». Afin d'étayer cette approche, nous
présentons ci-dessous, le tableau des résultats hôteliers
cumulés par zone géographique. Ce graphique avalise la
corrélation d'activités entre la Côte d'Azur et Paris, et
les difficultés rencontrées par les autres régions.
|
Résultats cumulés par zone
géographique en 2012
Paris Côte d'Azur
|
Régions
|
|
|
RevPAR Var.
|
Var.
|
RevPAR Var.
|
Var.
|
RevPAR Var.
|
Var.
|
Catégories
|
2012 12/11
|
12/08
|
2012 12/11
|
12/08
|
2012 12/11
|
12/08
|
Luxe
|
424 € 6,0%
|
4,6%
|
248 € 6,0%
|
1,4%
|
158 € -4,3%
|
-1,9%
|
Haut de gamme
|
146 € 3,5%
|
4,7%
|
114 € 6,2%
|
-5,1%
|
77 € -2,4%
|
-7,2%
|
Milieu de gamme
|
88 € 5,4%
|
11,5%
|
68 € 5,1%
|
7,4%
|
57 € -3,2%
|
-1,5%
|
Économique
|
71 € 4,6%
|
11,5%
|
nd nd
|
nd
|
39 € -1,7%
|
-1,3%
|
Super-économique
|
nd nd
|
nd
|
nd nd
|
nd
|
27 € -2,3%
|
5,4%
|
(Source KPMG-Deloitte)
Nous constatons que les résultats en augmentation sur
2012 démontrent de la suprématie de la capitale. Ils confirment
également la Côte d'Azur en position de second gagnant, alors que
les autres régions régressent.
Nous venons d'exposer que la concentration géographique
de l'offre française pose une problématique de
développement. Nous allons nous attacher au deuxième frein
lié au vieillissement de nos structures. En effet, les rapports "New
Deal"(2003), des députés Charié (2006) et Plasait (2007),
nous alertent, depuis près d'une décennie, sur l'érosion
structurelle d'une offre, au coeur d'un marché porteur, face à
une concurrence dynamique.
2. UNE OFFRE STRUCTURELLE MAL ADAPTÉE ET
VIEILLISSANTE
Selon le rapport New Deal de la Direction du Tourisme, il
existe un réel décalage entre l'offre hôtelière/
palais des congrès, et la demande des prescripteurs, en termes de
quantité et de qualité.
En effet, les insuffisantes capacités d'accueil de
certaines salles ou centres de congrès de province vont à
l'encontre des attentes de la clientèle affaires, à savoir
l'organisation d'événements de plus grande envergure. Ceci,
malgré des fréquences d'organisation qui deviennent moins
importantes.
38
Il apparait que les centres de congrès français
sont de plus petites tailles que certains concurrents européens tels
l'Allemagne. Par ailleurs, la gestion de leur exploitation répond
majoritairement, à des collectivités locales sous formes
juridiques diverses : association 1901, SEM etc. Cependant,
certaines villes confient l'exploitation de leurs Palais des
Congrès (exemple Nice) à des groupes privés, sous contrat
« d'affermage ». Ces prestataires orientent leurs stratégies
vers des objectifs de rentabilité, qui ne s'avèrent pas toujours
en phase avec les politiques des villes. Par conséquent, quelque soit le
type de gestion, la rénovation et la modernisation des structures
requièrent une patience sur plusieurs années afin d'obtenir un
financement par étapes. De ce fait, les structures vieillissent trop
longtemps avant que "leurs exploitants" entreprennent les travaux
nécessaires à leur compétitivité. En
parallèle, la plupart des villes de congrès françaises se
trouvent confrontées aujourd'hui à deux difficultés
supplémentaires :
? d'une part, le nombre de chambres d'hôtels, toutes
catégories confondues, s'avère insuffisant par rapport à
la capacité du centre de congrès ou la taille de
l'événement,
? et d'autre part, le manque d'établissements de
capacité supérieure à150 chambres, dans les
catégories 4 et 5 étoiles.
De ce fait, nous sommes confrontés à la mauvaise
adaptation des capacités des hébergements mais également
à leur vieillissement malgré la mise en place de la nouvelle
norme 5* en 2009. Malheureusement, cette dernière réglementation
n'a pas incité un grand nombre d'établissements à passer
vers le haut de gamme, ni même généré des travaux de
modernisation. Cependant, l'internationalisation des marchés s'oriente
de plus en plus vers une hôtellerie haut de gamme moderne 4* et 5* et
vers des hôtels de grandes capacités. Force est de constater que
les gouvernances des villes ne peuvent interférer dans les
décisions de rénovations et de modernisations, à effectuer
par les groupes privés.
Nous venons d'établir la problématique
d'adaptation structurelle de l'offre française. Nous souhaitons
approfondir l'offre française au modèle espagnol.
3. COMPARATIF DE L'OFFRE : ESPAGNE ET FRANCE
Nous avons décrit, dans notre introduction, la
dépendance du tourisme d'affaires de l'organisation
générale du tourisme. Aussi, si ce marché profite de ces
atouts, il en subit néanmoins les faiblesses. Afin de poursuivre notre
analyse, nous comparerons le système français au modèle
espagnol, selon un rapport ministériel. En effet, le ministère
français de l'Économie et de l'Industrie à
commandité en 2011, au cabinet KPMG, une étude (source :
publication le 01/12/12). Cette dernière porte sur une analyse
comparative des « centres de profit des industries touristiques des deux
pays ». Sachons que « la feuille de route » proposée par
son Ministère (source Le Tourisme n°8 de mai 2012) n'a pas
suscité l'adhésion de tous en termes de développement et
d'évaluation de la concurrence. Cependant, nous allons en utiliser
quelques données et aboutir aux forces et faiblesses de l'industrie
touristique française.
La France reste la première destination en termes
d'entrées touristiques, cependant l'Espagne représente la
première destination européenne et la deuxième mondiale
après les USA, en termes de
39
recettes. L'étude sur le modèle espagnol
démontre que ce pays ne se situe plus en simple concurrent mais
représente un modèle de développement qui marche.
La réussite principale de l'Espagne provient
essentiellement d'un choix de stratégies d'organisations et de
promotions, bien différentes de la France :
? La promotion touristique en Espagne est réalisée
par Turespaña.
? Le Low Cost, sans altérer les dépenses,
fidélise le client, puisque 55% des arrivées sont
internationales. ? L'hébergement marchand est dominé par
l'hôtellerie alors que la France se distingue par les campings (48% des
lits disponibles).
Cependant la clef de la réussite de l'Espagne
réside dans sa gouvernance .Selon cette étude, les principaux
atouts de l'Espagne portent sur l'importante promotion du pays à
l'étranger et à la « gouvernance du tourisme
structurée autour des acteurs privés ».
Le tableau, ci-dessous synthétise la comparaison des
atouts et des faiblesses de l'Espagne et de la France. (Source rapport KPMG
2011).
Tableau comparatif France Espagne
Stratégies
|
Atouts
|
Avantages concurrentiels
|
France
|
Espagne
|
France
|
Espagne
|
Hôtellerie
|
Structuration de l'offre
|
Hôtels loisirs, opérateurs, tarifs,
gouvernance
|
++
|
++
|
Hébergements touristiques
|
Grands opérateurs, diversité de l'offre
|
Offre en développement mais récente
|
+++
|
-
|
Restauration
|
Image
|
Promotion
|
++
|
++
|
Palais des congrès
|
Offre diverse, Paris
|
Investissement, promotion, gouvernance
|
++
|
+++
|
|
Promotion
|
Budget limité, marque récente
|
Investissements, marque
forte, publicités
|
+
|
+++
|
Gouvernance
|
Peu de transparence, Lisibilité
des compétences faible
|
Implication forte des entreprises
|
-
|
+++
|
(Source : KPMG THL)
Légende : +++ structuration/ organisation très
performante ++/+ structuration/ organisation performante - faible organisation/
peu d'investissements
40
L'Espagne présente des atouts, comparativement
supérieurs à la France en termes :
> d'investissements, promotion et de gouvernance des Palais
des Congrès
> des stratégies de promotion d'une marque forte et de
publicités
> et de gouvernance par l'implication des entreprises
A contrario, nous constatons l'insuffisance de la promotion
française liée à la création récente d'une
marque et la limitation budgétaire. Nous notons également le
manque de « transparence » et de la " lisibilité des
compétences" de la gouvernance. De plus, la conclusion
présentée par les auteurs, nous porte à
réfléchir. En effet, la stratégie touristique espagnole de
2020 à été élaborée par le « Consejo de
Turismo ». Ce conseil est composé de personnalités du monde
des entreprises, des techniciens « reconnus » et les institutionnels.
Nous constatons ainsi une démarche dite participative afin de garantir
l'adhésion du secteur privé et des communautés
autonomes.
En France, la complexité et la confuse
répartition des compétences n'aboutissent pas à une forte
implication des acteurs privés. En conséquence, malgré les
efforts déployés pour attirer la clientèle d'affaires, la
France doit continuer à améliorer son offre, en se concentrant
sur un point essentiel à savoir améliorer « les relations de
gouvernance public-privé » pour :
> optimiser l'implication des acteurs du privé,
> favoriser le développement de ces « territoires
»,
> et améliorer ses infrastructures d'accueil dans les
villes de congrès.
En conclusion, la gouvernance des institutions publiques
apparait comme illégitime pour les acteurs du privé et freine la
croissance du marché. Aussi, ces déficiences d'ordre
institutionnel nuisent à la bonne relation des secteurs
public-privé. Par ailleurs, le vieillissement de nos structures ne
facilite pas à la dynamique du développement de notre secteur
d'activités.
Nous avons dépeint les freins structurels et
organisationnels de la proposition touristique française.
Nous continuons notre exposé et abordons à
présent le tourisme d'affaires en Région PACA deuxième
berceau du tourisme d'affaires. Puis nous décrirons l'offre
niçoise, nichée dans le système français pour
aboutir à un diagnostic qui positionnera l'offre de Nice par rapport aux
attentes des prescripteurs.
41
B- LE TOURISME D'AFFAIRES EN RÉGION PACA
1. UNE DESTINATION D'AFFAIRES DE PREMIER PLAN
Nous avons relaté les complexités structurelles
du système touristique français, et évoqué les
conjonctures économiques. Cependant la région PACA,
2ème région touristique d'affaires de France continue
sa course dans son développement vers le tourisme d affaires. Quels sont
ces axes et moyens de développement ?
A ce jour, la région de la Provence Côte d'Azur
s'impose en tant que région touristique phare après
l»Île-de-France. Son" industrie touristique" produit les effets et
résultats ci dessous :
(Source CRT PACA 2012)
Cependant, nous ne sommes pas en mesure, faute de
données communiquées, de quantifier le tourisme d'affaires. Nous
estimons, du fait de l'importance de la région en structures
spécialisées dans ce marché, à 30% des
résultats de recettes générales, soit 30% de 10,5
milliards. (Source entretien CRT PACA).Le secteur le plus important du tourisme
d'affaires pour la région PACA, porte sur la « Grande Côte
d'Azur » incluant le Var.
Nous présentons quelques chiffres et graphiques pour
présenter :
La «grande Côte d'Azur» incluant le
Var :
? le 1er pôle pour le tourisme d'affaires en France
après Paris,
? bénéficie d'un parc hôtelier classé
de 671 hôtels, plus de 29.000 chambres,
? génère 4,5 milliards d'euros de retombées
économiques et,
? induit près de 75 000 emplois (16%).
? et :
42
Pour nous approcher de la ville de Nice, nous recentrons les
données chiffrées sur :
La Côte d'Azur, incluant le département
des Alpes-Maritimes et Monaco.
Ce secteur touristique s'impose en tant que première
destination touristique du monde avec :
? 11 millions de touristes dont 5 millions d'étrangers
(48%)
Cf. tableau des provenances étrangères % de
séjours
? 1 % du marché mondial des séjours
internationaux.
Il s'agit du premier pôle du tourisme de loisirs en France
après Paris.
Tableau des provenances étrangères
(Source CRT Paca 2012)
43
La Côte d'Azur s'est peu à peu structurée
pour devenir l'un des grands pôles internationaux du tourisme d'affaires.
Depuis 1950, date de la construction du Palais des Expositions de Nice, les
villes n'ont cessé de développer leurs offres. En 1978, Monaco a
inauguré son auditorium. En1982, le Palais des Congrès de Cannes
a remplacé l'ancien Palais des Festivals. En 1985, Nice ouvre le
complexe de l'Acropolis. Puis Monaco lance, en 2000, le Grimaldi Forum.
Également, les hôtels se sont équipés "d'espaces
conventions".
Sur la même période, les agences
spécialisées ont pris en charge l'organisation et la logistique
des manifestations. Aujourd'hui, hôtels, Centres et Palais des
Congrès offrent plus d'un millier de salles de séminaires.
Nous avons mentionné, dans l'introduction, que la
Côte d'Azur fut le précurseur du tourisme d'affaires dans les
années 1980. Cette activité économique performante est
devenue depuis, le moteur d'un important tourisme d'affaires et de
séminaires, de congrès et d'expositions. A ce jour, les
pôles urbains de la région accueillent de nombreuses
activités industrielles et tertiaires : hautes technologies,
micro-électronique, génie biomédical, cancérologie
et immunologie, laboratoires, universitaires. La région est aussi une
destination de conventions de premier plan avec une dizaine de palais des
congrès. Leurs équipements performants sont adaptables à
la plupart des manifestations. Les plus importants centres de congrès
sont Nice, Cannes. Pour Cannes par exemple, le tourisme d'affaires
représente 12 000 emplois annuels et 58 millions de retombées
économiques par an.
En conséquence, le tourisme d'affaires
génère une importante activité touristique dans les
villes, dont bénéficient largement les secteurs de
l'hôtellerie et de la restauration. De nombreux hôtels accueillent
toute l'année des séminaires (hors saison estivale).
Aujourd'hui, l'internationalisation de la concurrence
n'épargne pas le tourisme d'affaires. En effet, la région entre
dans une vive compétition avec les pays émergents (Espagne,
Italie, Pays d'Europe Centrale et Orientale) et la région
française du Rhône-Alpes, qui investissent et se structurent. Ce
constat concurrentiel a conduit à la mise en place d'une mutualisation,
d'une visibilité de l'offre et d'une stratégie d'ensemble.
Aussi, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans
le cadre du SRDE a labellisé un Pôle Régional d'Innovation
et de Développement Économique Solidaire (PRIDES)
réunissant pour la première fois, les deux CRT (PACA et Alpes
Maritime), Provence Méditerranée Congrès (PMC), le Conseil
Régional, et d'autres partenaires et aboutir à des objectifs de
développements.
2. LE P.R.I.D.E.S "PROVENCE CÔTE D'AZUR EVENTS"
DÉDIÉ AU TOURISME D'AFFAIRES.
Dans le cadre de son "schéma régional de
développement économique et touristique, la région
Provence-Alpes-Côte d'Azur a encouragé l'émergence d'un
Pôle Régional d'Innovation et de Développement
Économique Solidaire (P.R.I.D.E.S). Il est dédié à
l'Industrie des Rencontres et des Évènements Professionnels,
nommé Provence Côte d'Azur Events". (Source
www.regionpaca.fr)
Ainsi les acteurs du P.R.I.D.E.S oeuvrent à donner une
visibilité à l'offre affaires de la région PACA, en
coordonnant les efforts de promotion et développer la
compétitivité de la destination au travers de "démarches
commerciales innovantes". Également, il a pour objectif de créer
pour la région une nouvelle dynamique et de développer une
mutualisation des stratégies et actions des acteurs du même
secteur
44
d'activité. Ceci pour les inciter à
coopérer entre eux et "constituer un avantage collectif capital". Nous
détaillons, ci-dessous, les missions du P.R. I. D.E.S, selon son
texte explicatif original.
"Le P.R.I.D.E.S se veut :
? PR : "Régional car il
s'agit, de constituer, au sein de l'Europe et face à la mondialisation,
des
Pôles économiques cohérents
et structurés au niveau de la région sur des filières
porteuses".
Dans un contexte d'émergence de nouvelles destinations
d'affaires, une présence coordonnée sur les marchés
internationaux derrière la bannière Provence Alpes Côte
d'Azur s'avère incontournable pour les professionnels du tourisme.
? I : "Innovant car il faut valoriser dans la
production, par la mise en marché, les résultats de la
créativité des chercheurs (nouveaux produits ou services). Il y
a, dans ce passage de l'invention à l'innovation, de nouveaux
marchés à conquérir pour nos entreprises, une source de
création de richesses et d'emplois durables".
Il s'agit d'une approche globale de l'innovation qui repose
tant sur l'organisation, que la création de produits et de services, la
gestion des ressources humaines, la formation. Le secteur du Tourisme doit
ainsi, se doter des mêmes outils de management, et d'innovation que les
autres secteurs de l'industrie des services".
? DE :"Développeur
Économique car, au-delà de la Recherche, il
s'agit de renforcer nos
entreprises, d'actionner les leviers de leur croissance
interne et de leur compétitivité de sorte qu'elles produisent
mieux et trouvent davantage de débouchés pour vendre leur
produits et services nouveaux. Les retombées économiques et
sociales des congrès et autres évènements sur les
territoires sont tels que leur renforcement est un enjeu fondamental pour
Provence Alpes Côte d'Azur".
? S : "Solidaire car c'est en étant
solidaire que les PME pourront trouver de nouvelles capacités de
développement, face à la concurrence mondiale. Par ailleurs, les
entreprises aidées par les financements publics doivent être
exemplaires en matière de développement durable et prendre en
compte leur responsabilité sociale et environnementale. Cette
filière constitue un outil hors pair d'étalement de la
fréquentation dans le temps et apporte une période
d'activité plus longue pour les réceptifs et leurs personnels.
Les acteurs du tourisme privés et publics ont un besoin crucial de
mutualisation, d'échanges, et d'innovation pour conserver la place de
leader de la destination. Ce nouvel outil les y encourage".
(Source espace presse Région Provence Alpes Côte
d'Azur)
Ainsi, la région Paca cherche à provoquer une
dynamique de développement par le biais des P.R.I.D.E.S En
parallèle, à un niveau plus local, les structures
institutionnelles telles l'OTC et le Convention bureau, la création de
Nice Métropole, les Palais des Congrès et d'Expositions doivent
permettre à Nice d'assurer sa position dans le marché du tourisme
d'affaires et de développer le marché Corporate. Ceci sans
compter les projets de La Métropole de" Nice Meridia" en 2016.
Cependant, la complexité du système lié aux
problématiques de la gouvernance, la territorialité, les enjeux
politiques et leurs objectifs divergents, ne facilitent pas une démarche
commune et unique en termes de positionnement du tourisme d'affaires pour la
ville.
45
C- NICE, DESTINATION D'AFFAIRES, VILLE DE CONVENTIONS ?
Le Guide de l'OTC :" The meeting and Incentive guide" nous
invite à découvrir « 10 bonnes raisons de choisir Nice
». Aussi, découvrons l'offre niçoise :
1. L'OFFRE, LES OUTILS, LES ACTEURS, ET LES MOYENS
Nice « Capitale de la Côte d'Azur »,
Métropole de Nice, au coeur d'un tissu de haute technologie, d'un centre
de recherche scientifique et médical très important, de
l'Université Nice Sophia Antipolis, sont les arguments utilisés
pour la promotion de la ville en tant que destination d'affaires. Nous nous
proposons de découvrir l'offre, les outils à disposition, les
acteurs leaders du secteur d'activité, et les moyens dont dispose Nice
pour sa promotion du tourisme d'affaires.
L'offre :
La ville propose modernisme, authenticité et culture
dans son offre professionnelle du tourisme d'affaires. Il n'existe pas d'offre
d'affaires à proprement dit. Chaque acteur conçoit les
évènements en fonctions des demandes des prescripteurs, et des
outils à disposition. Le tourisme d'affaires est une normalité du
fait de l'existence depuis 1985 de l'Acropolis. Cependant seuls les arguments
mentionnés ci-dessus déterminent les avantages de la destination.
Puis, les outils seront mis en avant pour étayer le discours
promotionnel. Les deux offres communiquées sur le site
internet du "Convention Bureau",
www.meet.in.nice.com,
consistent en une charte d'engagement à compter de 600 personnes, et une
charte green.
L'OTC a crée, il y a un an, le Bureau des
Congrès ou " Convention Bureau" pour répondre aux demandes des
prescripteurs et les diriger vers les bons interlocuteurs. Depuis fin 2012, un
catalogue " The meeting incentive guide" détaille tous les lieux
d'organisations. Ces informations se relaient sur le site internet,
spécialement conçu, pour valoriser les outils et les structures
de la ville :
·
Les Outils et Structures
46
1 aéroport international avec plus de 150 destinations
· 9200 chambres d'hôtels
· LES STRUCTURES
ÉVÈNEMENTIELLES
· L'ensemble de l'Acropolis permet d'accueillir de grandes
manifestations:
· 1 palais de Congrès de 18000 m2 récemment
rénové par l'architecte J.M Wilmotte
· 1 palais des Expositions de 10000m2
· Le Palais Nikaia qui accueille également des
concerts.
· Divers lieux de réunions et cocktails tels le Parc
Phoenix, les Musées comme le Musée Chagall
· Des sites privatisables comme le port de Nice (20 000
personnes) et le cours Saleya, le stade" l'Allianz Riviera".
|
|
· LES TRANSPORTS
· Une multitude transports : bus, tramway, vélos
bleus, voitures "bleues" électriques, compagnies d'autocaristes
|
Nous venons d'énumérer une multitude d'acteurs,
tous concernés par le tourisme d'affaires, et le développement du
marché. Ainsi, autant d'acteurs privés et public doivent se
coordonner pour créer une synergie. Ces derniers
bénéficient des moyens ci-dessous :
Les moyens
L'OTC participe à des salons européens (4) le
calendrier des déplacements 2013), mais une seule collaboratrice oeuvre
à la promotion des conventions. Quelques déplacements
s'effectuent conjointement avec les CRT. Il n'existe pas d'outils
spécifiques pour le segment Corporate. (Guide, clés USB,
vidéo). Le nouveau guide est dédié à l'ensemble du
tourisme d'affaires.
47
En parallèle, l'Acropolis dirige sa propre
équipe commerciale composée de deux chefs de marché
Corporate basés l'un à Nice, le deuxième à Paris,
qui se répartissent les secteurs géographiques internationaux du
marché. Les directeurs d'hôtels commercialisent directement leurs
hôtels et participent s'ils le désirent à quelques "road
show" programmés par l'OTC ou les CRT. Par conséquence, tout un
chacun joue de sa stratégie personnelle : le Palais vend le Palais etc.,
mais seules les structures institutionnelles promeuvent Nice dans sa
globalité. La commercialisation ne relève pas de leurs
démarches. Cependant, la ville connait une forte concurrence locale,
nationale et internationale. Nous abordons à présent les
compétiteurs auxquels la cité est confrontée et
établirons un comparatif de Nice et ses concurrents selon les
critères de choix "accessibilité, capacité d'accueil,
prix".
2. NICE ET LES VILLES CONCURRENTES PRINCIPALES
Selon l'OTC de Nice, le tourisme d'affaires est un «
point fort de la ville » car 20% des touristes viennent pour les
congrès, et conventions. Les provenances de cette clientèle sont
: La France, les USA, la Grande Bretagne, l'Italie, l'Allemagne et l'Europe du
Nord. En parallèle ces mêmes pays se voient proposer une multitude
de destinations très attractives : Barcelone, Berlin, Dubaï,
Londres, Rome, autant de destinations attractives qui briguent les conventions
internationales. Aussi la ville de Nice se doit de garder précieusement
ses clients et se positionner vis à vis d'une concurrence agressive.
2.1. NICE FACE AUX DANGERS DE LA CONCURRENCE
Cependant, les dangers se profilent à l`horizon et
risquent de fragiliser encore plus la position d'affaires de la ville. En
effet, les lois sur la limitation des frais de déplacements pour les
laboratoires pharmaceutiques limitant les invitations lors des conventions et
des salons, entrent en vigueur, et sont à surveiller car ces
prescripteurs sont très importants pour la ville, du fait de la
récurrence de leurs évènements.
Par ailleurs, le dynamisme des concurrents locaux, tels Cannes
qui bénéficie d'offres hôtelières très
intéressantes les mois d'hiver, (car la ville est vide), fait de l'ombre
à Nice. En effet, Cannes par une communication accrue sur sa
destination, décline selon sa marque : "Cannes Is Yours". En famille, en
loisir, en affaires. La guerre des prix se joue tout au long
de l'année, mais il est de source officieuse que Cannes profite des mois
creux et des conditions hôtelières pour pratiquer des offres.
Aucun prix n'apparaît sur les sites, les négociations se font en
direct avec l'interlocuteur, une fois ce dernier identifié comme
réel organisateur de manifestations. Monaco, quant à elle, axe sa
commercialisation sur les évènements culturels,
conférences, spectacles, exposition et « offre un pays ».
Également, Nice se trouve à la veille des
élections municipales de 2014, un changement d'orientation politique de
la ville pourrait alors présenter des orientations
différentes.
Ainsi Nice vit une compétition locale, nationale mais,
nous devons compter dans ce combat les nouveaux entrants qui construisent des
palais ultra modernes à l'International.
48
2.2. NICE ET SES CONCURRENTS
Nice, au vue de sa situation géographique, fait partie
des destinations les plus concurrencées. Nous présenterons deux
analyses :
En première analyse, nous étudierons les
conditions tarifaires des liaisons aériennes et des hôtels de
Barcelone et de Nice, en utilisant comme ville de provenance les villes de
Berlin, Londres, Paris. Ces capitales hébergent un nombre important de
multinationales prescriptrices de conventions. Puis, en seconde analyse, nous
présenterons un tableau comparatif de destinations internationales
fortement prisées du tourisme d'affaires. Afin de définir des
points récurrents de concurrence, nous utiliserons les critères
accessibilité, capacité d'accueil, prix, déjà
étudiés en première partie.
? ANALYSE 1 : Les liaisons tarifaires et prix
d'hôtels pour les destinations :
Londres-Barcelone, Londres-Nice, Paris-Nice, Paris-Barcelone,
Berlin-Nice, Berlin-Barcelone. Ceci afin d'analyser l'offre
accessibilité et prix. Nous avons choisi les destinations de
départ du fait de l'importance de leur trafic au niveau du tourisme
d'affaires. Ces villes quelques soit les rapports DGCIS, Voyages d'affaires
etc., font toujours la une du tourisme d'affaire. Aussi nous avons jugé
opportun de les utiliser en base de référence pour la
tarification du transport aérien et l'hébergement hôtelier
en 4 ou 5*. Notre source est le site internet Expedia. Pour les destinations
d'accueil, nous avons systématiquement comparé les mêmes
hôtels 4 et 5*. Nos critères de sélections pour les
liaisons précitées reposent sur des vols aller/retour (A/R) du 10
au 13 septembre, soit 3 nuits pour 1 personne en 4 ou 5* en hôtellerie de
chaine.
Tableau comparatif des prix avions + hôtels - des
destinations Barcelone et Nice. Vols A/R +hotel 4 ou 5* - du 10 au 13 septembre
2013- 3 nuits -(vols en journée)
|
BERLIN
|
LONDRES
|
PARIS
|
BARCELONE
|
|
|
|
|
|
|
HÔTEL 4*
|
514
|
€
|
426
|
€
|
376
|
€
|
HÔTEL 5*
|
710
|
€
|
621
|
€
|
571
|
€
|
|
|
|
|
|
|
|
NICE
|
|
|
|
|
|
|
HÔTEL 4*
|
670
|
€
|
499
|
€
|
485
|
€
|
HÔTEL 5*
|
850
|
€
|
908
|
€
|
894
|
€
|
(Source site Expedia -juillet 2013)
49
Nous affichons à titre d'exemple, une photo du site
Expedia, comparant les tarifications en provenance de Paris à
destination de Barcelone ou de Nice (Annexe III)
? Paris-Nice Vol A/R+hotel 4 ou 5* -
du 10 au 13 septembre 2013- 3 nuits -vols en journée
? Nous notons une différence de 55% d'écart
de prix liée à la taille du lit et la vue « partielle »
de Palais de la Méditerranée. Rappelons que les deux
hôtels se situent à 500 mètres l'un de l'autre.
? Paris-Barcelone Vol A/R+hotel 4 ou
5* - du 10 au 13 septembre 2013- 3 nuits -vols en journée
L'hotel 5* propose pour une dépense
supplémentaire de 200e, une junior suite avec petit
déjeuner inclus- près de la vieille ville.
50
Nous constatons, selon ces photos, non seulement une
incohérence tarifaire importante entre des hôtels 4 et 5*,
situés à proximité, proposant le même type de
chambres, mais également un décalage tarifaire très
significatif de l'ordre de 57% entre Barcelone et Nice, pour les hôtels
en 5*.
Nous venons d'identifier la tarification des vols et hôtels
de trois capitales vers Nice.
Cette étude nous amène au constat suivant : Il
est moins cher d'aller à Barcelone qu'à Nice à la
même époque, que ce soit de Paris, Berlin ou Londres. Cette
incohérence du positionnement tarifaire hôtelier et aérien
de la ville par rapport à Barcelone, crée déjà un
frein dans l'acte d'organisation et d'achat du prescripteur. Cependant nous
souhaitons continuer notre démarche comparative de l'offre de Nice, dans
la deuxième analyse mettant en scène 12 destinations
internationalement reconnues. Nous ferons intervenir, cette fois les trois
critères sélectionnés de l'étude Coach Omnium, en
première partie de ce mémoire.
? ANALYSE 2 : Tableau d'analyse selon les trois
critères :
Nous nous sommes attachés à comparer 12 villes
internationales et nationales à la Ville de Nice, selon les
critères de choix précédemment vus à savoir
l'accessibilité, le prix, la capacité de grandes structures
hôtelières. Nous avons choisi les destinations les plus
demandées à ce jour (source Entretien CRT PACA - juillet 2013).
Les destinations que nous compareront à Nice sont : Barcelone, Rome,
Prague, Moscou, Dubaï, Lisbonne, Berlin, Vienne, Londres. Les
critères utilisés proviennent de notre étude en partie 1 -
"les principaux critères de choix du client"- et de ce fait sont :
? L'accessibilité
? Le prix
? La capacité
Nous avons par la suite noté de façon suggestive
(de 0 à 10 points) chaque critère pour chacune des villes. Cette
notation est réalisée en fonction de nos connaissances
personnelles des destinations. Nous avons ensuite demandé aux Chefs des
marchés du Palais des Congrès de l'Acropolis, une
évaluation selon les mêmes définitions. Ce tableau de
synthèse a pour objectif final la mise en exergue du positionnement de
Nice par rapport à ses concurrents, mais également par rapport
aux critères de choix principaux qui vont motiver les prescripteurs
à choisir la ville de Nice comme leur destination
d'évènements d'affaires.
51
52
Selon le tableau comparatif des villes concurrentes,
réalisé à partir des trois premiers critères de
choix, nous relevons les positions principales des villes concurrentes :
> 1ERE POSITION : Paris reste la
ville N°1 européenne et mondiale car répond à tous
les critères. Nous avons pris en compte :
· les deux aéroports internationaux, une
accessibilité à la ville par métro, bus, voiture,
· des grands et petits hôtels modernes ou
rénovés,
· de grands espaces d'accueil, un Palais des Congrès
en centre ville accessible en métro.
· Une vie culturelle et nocturne intense
· . Des tarifications yieldées tout au long de
l'année. Sans compter son Bureau des salons parisiens ultra actif et
VIPARIS
> 2EME POSITION : Barcelone en
deuxième position, bénéficie :
· d'une vie culturelle extraordinaire, du soleil, de la
mer,
· de deux Palais des Congrès ultra modernes,
· d'hôtels de toutes catégories à
grandes ou moyenne capacité et récents.
· Les espaces et les prix sont attractifs et permettent de
parler de rapport qualité/prix.
Seul bémol, l'aéroport est assez loin de la
ville et son accès routier continuellement embouteillé, ce qui
conduit le congressiste à passer plus d'une heure dans le taxi.
> 3EME POSITION ex aequo : Londres
reste une destination phare avec :
· deux aéroports internationaux, un choix multiples
de compagnies,
· le métro (train type RER) pour une
accessibilité identique à Paris,
· son choix large d'hôtels 4 et 5* qui correspond aux
attentes du marché.
· des endroits tendances, une vie culturelle
> 5EME POSITION : Prague vise :
· le modernisme de son Palais des Congrès
· ses infrastructures hôtelières
récentes de gros porteurs. Il n'existe pas réellement
d'hôtels à taille humaine mais des boutiques hôtels.
> 6EME POSITION : Rome
· construit un nouveau Palais "le Nuage",
· son hôtellerie de petite capacité ne ressort
pas comme une hôtellerie moderne.
· son aéroport à plus de 30mn de la ville,
se révèle peu pratique. Rome se définit plus comme une
ville chargée d'histoire et de sainteté.
> 7EME POSITION : Dubaï, ville
du gigantisme et du luxe, détient également :
· les records d'embouteillage. En effet, il faut vivre
pratiquement 2 heures d'embouteillage pour arriver à l'aéroport
(à 1h de distance normale).
· les vols internationaux s'effectuent principalement de
nuit (à partir de 23h).
· les hôtels également y sont chers.
53
Certes, le touriste d'affaires bénéficie
d'infrastructures modernes et gigantesques, cependant les conventions se
déroulent dans une ville où il n'y a pas de vie culturelle mais
beaucoup de restaurants d'hôtels et centres commerciaux
Nous ne positionnons pas les quatre villes restantes du fait
de leurs scores peu à même de nous apporter des
éléments significatifs. Nous gardons à l'esprit qu'elles
représentent malgré tout une menace sur le marché
international des conventions.
Nous venons de positionner 6 villes internationales et
déterminer leur potentiel concurrentiel vis-à-vis de Nice. La
capitale azuréenne atteint la 3ème position ex aequo (Londres).
Nous détaillerons ci-dessous les critères qui constituent son
éligibilité.
2.3. ANALYSE DE NICE SELON LE TABLEAU COMPARATIFS DES VILLES
CONCURRENTES
Selon les 3 critères de choix (méthode Acter),
nous constatons que Nice (cf. tableau ci dessus) correspond aux attentes
majeures pré déterminées ci-dessus :
CRITÈRES ACQUIS :
Critère 1 : l'accessibilité
> En accessibilité, Nice est la ville par
excellence à choisir. En effet, l'aéroport à 15 mn du
centre ville, la quantité de vols internationaux, la relie au monde
entier. De plus, elle bénéficie de la localisation des lieux de
conventions en centre ville, accessibles à pied ou en bus, ou en
tram.
Critère 3 : la capacité
> La capacité d'accueil avec l'Acropolis 38000m2
permet d'accueillir des manifestions de 5000 personnes au plus, sans compter un
auditorium de 2800 places. Une multitude de lieux en plein air et musées
permettent de varier les soirées, et apporter du ludisme aux
évènements
> Les hôtels de capacité moyenne (2
hôtels de 300 chambres, de 30 à 100 chambres pour les autres
hôtels) pourraient freiner le choix d'organisation. En effet, il faudrait
rajouter des couts supplémentaires en logistiques (navettes autocars).
Cependant une orientation sur une hôtellerie à taille humaine, un
accueil personnalisé rassurerait les clients, qui rappelons nous
proviennent à 90% du berceau européen, et de ce fait,
habitués à une hôtellerie de charme.
> Le Palais des Expositions et le Palais Nikaia peuvent
accueillir des diners de conventions supérieurs à 5000
personnes
> La vie culturelle s'avère de bon niveau et permet
ainsi de développer des extensions de séjours, ou des pauses de
visites les jours de pluie.
CRITÈRE NON ACQUIS :
Critère 2 : le prix
> Les prix des transports varient en fonctions des
compagnies régulières et Low Cost. La fréquence des vols
par destinations et le choix parmi les compagnies aériennes
privilégient une diversité de prix, de rapport
qualité/prix, sans compter le prix « groupes affaires »qui
octroie des avantages financiers conséquents. Les grosses conventions
bénéficient d'espaces VIP et d'un affichage d'accueil et de
reconnaissance. Mais :
54
> La tarification hôtelière propose une offre
groupe séminaire qui octroie une réduction ou une gratuité
de chambre en fonction du nombre de participants. Cependant cette offre se
limite sur très peu de mois, janvier, novembre et décembre.
Dès Février, débute les mois de Carnaval, en avril les
vacances de Pâques et les touristes de printemps, mai le Festival de
Cannes et le Grand Prix de Monaco, de juin à septembre, c'est la saison
touristique avec des prix très élevés. Par ailleurs, il
n'existe pas toujours une cohérence d'offre tarifaire inter hôtel
(ceci sans toucher à la loi sur l'entente illicite), ou d'allotements
prioritaires. Les hôtels proposent individuellement les prix et
disponibilités sans se soucier des retombées économiques
sur la ville. Cependant nous avons constaté ci-dessus une distorsion
d'offres, entre les hôtels qui démontrent des écarts
tarifaires difficilement justifiables, sur la même période. Cette
problématique ressort systématiquement lors de l'organisation
d'une convention. Chaque hôtel fait ses prix mais l'OTC ou l'agence
prescriptrice ne peut expliquer les différences tarifaires d'un
hôtel de même catégorie à un autre, 100 mètres
plus loin.
Ceci sans compter que Cannes en période hivernale sur
les mois de novembre, décembre, et janvier, profite, comme nous l'avons
déjà mentionné, de super prix, de beaux hôtels
internationalement connus
Heureusement pour Nice, il n'y a rien à faire à
Cannes l'hiver et surtout quand il pleut.
Néanmoins, la tarification hôtelière ne
place pas Nice dans la « box office ».
> Le Palais des Congrès de Nice ne présente
pas d'offres spéciales en hiver et joue d'une politique de prix
rigoureuse. Les espaces les jours d'installations sont facturés à
100%. Les paiements sont totalement encaissés avant l'arrivée du
client. Pas ou peu de reliquat de paiement après le départ du
client, n'est octroyé.
Aussi pouvons-nous déduire que l'offre tarifaire
"Palais + hôtels + vols" peut difficilement figurer dans les
critères définitifs de sélection de choix du
client.
3. COMMENTAIRES DES PCOS ANGLAIS
Le Palais des Congrès de l'Acropolis à
réalisé, par le biais du Salon anglais Confex, une étude
de marché auprès de 314 associations anglaises. Toutes parlent de
l'évolution du rôle des agences et PCOS. Elles soulignent
essentiellement les faits suivants :
> Le client veut se simplifier la vie
> Le client est obsédé par le Cost control, le
prix
> Montée en puissance du « contenu est roi »
pour améliorer le ROI
> L'influence du social Networking qui deviendra l'outil
important de l'organisation des évènements > La situation
géographique est une tendance émergente
> La technologie prend une place de plus en plus
importante
Selon eux, Nice reste une destination attractive du fait de
l'historique franco-anglais, cependant le rapport qualité prix des
hôtels peu récents, se révèle être une
faiblesse. Faiblesse d'autant plus marquée que les PCOS mentionnent la
multitude d'intervenants, la complexité d'organisation à
dépasser pour la réalisation d'un évènement.
55
4. MÉTHODOLOGIE QUALITATIVE : RENCONTRES SUR LE TERRAIN
AVEC LES ACTEURS
Nous avons pu rencontrer lors d'entretien individuels
certains acteurs du tourisme d'affaires : Monsieur l'Adjoint au maire de Nice,
des hôteliers, des collaborateurs du Convention Bureau, les Chefs de
Marchés du Palais des Congrès, des restaurateurs, le transporteur
Santa Azur. Tous prônent les couleurs de la ville, et connaissent les
avantages de la destination. Que nous relatent-ils ?
Il résulte de ces entretiens un dynamisme et une
volonté de développement du tourisme d'affaires et du
marché Corporate. Nous synthétiserons les différentes
approches, irritants et souhaits qui nous ont été
exprimés.
Nous notons en premier lieu, au cours de ces entretiens que
les notions de congrès et de conventions sont
régulièrement mélangées. Les différences
entre ces deux segments sont peu prises en compte bien que le comportement du
congressiste, qui arrive souvent par lui-même et réserve
individuellement, diverge indubitablement du participant Corporate. La
clarification sur ce segment permettrait une meilleure approche du
marché
En premier lieu, l'OTC a revu fin 2012, l'organisation et la
mission du Convention Bureau, par le recrutement de nouvelles équipes :
une personne agissant sur la promotion du marché associatif et
congrès, une deuxième collaboratrice sur celui du segment
Corporate. Nous constatons clairement, la fragilité en nombre des
effectifs qui ne peuvent se démultiplier sur tous les fronts.
Néanmoins, cette récente organisation ne
demande qu'à faire ses preuves et démontrer sa volonté
réelle de succès. Dès lors, leur première action a
été de créer un classeur de promotion pour le tourisme d
affaires, pour recenser toutes les qualités de la destination et
valoriser les lieux les sites réceptifs d'accueil et d organisations
ainsi que les aspects culturel de la ville. Ce guide contenant toutes les
informations détaillées, permet à tout client potentiel de
s'orienter et d'imaginer Nice. Il n'existe pas d'autres outils "légers"
de promotion. (Clés USB, vidéo etc.). Chaque année le
planning d'actions de déplacements est érigé. Pour le
développement du marché des conventions, les berceaux
prisés demeurent les marchés français, anglais,
américains, organisateurs de grosses conventions internationales. Les
marchés italiens, de l'Europe du Nord, de l'Europe de l'Est sont en
cours de développement. L'équipe du Convention Bureau promeut la
ville sur les salons du tourisme d'affaires (Annexe IV) Bedouk, Londres etc.,
et organise, sur certaines destinations via des partenaires des rendez vous de
promotions. A noter également, une fois par an, le maire de Nice
organise à Paris une soirée tourisme d'affaires de promotion de
la ville, en y invitant les décideurs de grosses sociétés
prospectes ou déjà conquises.
Nous découvrons que l'équipe ne profite pas d'un
budget spécifique au tourisme d'affaires, pour mener à bien leurs
actions et déplacements. Les frais sont inclus dans le budget
général de l'OTC. Ceci limite les opérations. En
parallèle, le "Convention Bureau" compte sur la création du
site
www.meet-in-Nice.com
pour montrer une volonté de séparer le tourisme d
affaires et le tourisme de loisir.
Pour renforcer une stratégie d'accueil, une charte est
en attente de validation par la mairie. Elle vise à
fédérer l'OTC, les hôteliers, les restaurateurs, taxis,
aéroport. Coté prescripteur son objectif est de valoriser les
atouts mis à disposition par la ville et inciter les organisateurs de
conventions de plus de 600
56
participants résidant 2 nuits, à retenir Nice
comme destination. Ceci en leur proposant une prestation qui leur est
dédiée :
? un accueil privilégié à
l'aéroport, des panneaux de bienvenues aux couleurs de la convention, ?
un pass tram, des accueils aux couleurs de la convention dans les
hôtels,
? l'affichage sur le tram du logo de la
société,
? un cocktail VIP de 150 personnes pour les organisateurs.
Cette démonstration se veut le témoignage d'une
volonté des acteurs à promouvoir la ville aux couleurs de
l'entreprise prescriptrice.
Une mise en ligne de l'OTC sur les réseaux sociaux, et
la création d'un club de dirigeant verront le jour dans les mois
à venir. Cependant, le Convention Bureau (CB) vit constamment des
"challenges" car joue un rôle particulier auprès du prescripteur.
En effet, les collaborateurs de l'OTC se muent en facilitateurs pour obtenir
des informations auprès des acteurs opérateurs. Mais, ils ne
peuvent se définir comme organisateur. Leur prérogative touchant
uniquement à la promotion, les membres du CB renvoient le prescripteur
vers des agences réceptives. Dans le cas ou le prescripteur ne souhaite
pas traiter avec une agence, la demande sera basculée auprès des
divers acteurs concernés (hôteliers, transporteurs etc.)afin
d'obtenir la tarification des prestations. Puis le CB communiquera
l'intégralité de réponses obtenues. Le prescripteur se
devra de faire le tri pour guider son choix et valider son souhait d'organiser
l'évènement à Nice. La première inquiétude
réside dans le fait de ne pas réussir à être
homogène en termes de tarifs hôteliers et autres prestations de
services. En effet, chacun ayant ses propres objectifs (hôtels
particuliers, et chaines), il s'avère parfois compliqué d'offrir
une offre tarifaire et de produits cohérents. De plus les
hôteliers ne souhaitent pas toujours donner des disponibilités sur
des périodes de mai, juin et septembre car c'est le début de la
haute saison, et sont surs de faire complet à des tarifs plus
élevés.
Les hôteliers ayant une plus grande capacité
d'accueil, souhaitent également que les allottements de chambres soient
planifiés et validés 18 mois à l'avance avec des garanties
sérieuses de réservation. (Arrhes). Fait qui est à ce jour
reste encore compliqué à mettre en place, du fait que les
prescripteurs prévoient en ces temps de crises leurs gros
évènements un an à l'avance. Aussi une charte avec les
hôtels vient d'être rédigée faisant accepter trois
fourchettes de prix minimum et maximum pour les 4 étoiles entre novembre
et février, mars, avril, et octobre et entre mai et septembre (hors 15
juillet -15 aout). Cet engagement respecte tout à fait la loi sur
l'entente illicite
La politique des prix des taxis indépendants demeure
un irritant, « les clients se faisant régulièrement
arnaquer" ne favorise pas un sentiment de bienvenue et de
sécurité.
Nous venons d'établir les différentes
priorités et vues de certains acteurs du tourisme. Cependant, tous
reconnaissent de la difficulté à se mettre d'accord sur la
stratégie d'accueil et de positionnement, car à chacun ses
priorités. Ceci ne facilite en rien le travail de L'OTC et du Convention
Bureau.
Cependant, l'ensemble des acteurs conçoit de
l'intérêt de trouver un schéma d'harmonisation pour
améliorer la perception du client.
57
Au cours de ces rencontres, nous découvrons
également le déficit d'image de la ville en tant que ville
d'affaires. Certes Nice en tant que "French Riviera" bénéficie
d'une notoriété internationale. La Côte d'Azur, le
carnaval, les évènements sportifs mettent la ville à la
une des rubriques sportives et d'évènements de loisirs.
Cependant, sortie de ce contexte, Nice se révèle méconnue
et souffre de cette connotation balnéaire dans les tentatives de
promotions. En effet, les entreprises prescriptrices, en ces temps de
conjonctures de crises économiques, recherche le sérieux d'une
destination (de travail) et non un aspect ludique (la mer) pour
démontrer de l'importance des messages délivrés "en ces
temps d'austérité". Aussi, nous avons enregistré certaines
inquiétudes de la part des acteurs, concernant cette déficience
d'image, et des irritations liées à cette absence de
fédération inter acteurs. De ce fait, un grand nombre de
protagoniste souhaiterait :
> Valoriser Nice en destination urbaine d'affaires et non de
resort (vacances-plage).
> Savoir vendre la cité en tant que lieu
incontournable du marché Corporate du bassin
méditerranéen.
> Bénéficier d'une stratégie
spécifique au segment des conventions
> Réussir à vendre Nice et non seulement de la
promotion
> Harmoniser les intérêts public-privé
pour développer une offre commune et attractive
> Pouvoir modifier et faire évoluer les
mentalités des niçois, afin que ces derniers perçoivent
les
"invasions" dues aux conventions, comme facteurs d'essor
économique et non d'irritants
(embouteillage, parking etc.).
En conclusion, nous avons rencontré un
intérêt certain pour ce développement du tourisme
d'affaires et de son marché Corporate. En effet rappelons un client
convention dépense plus 2.5 à 5 fois plus qu'un « touriste
loisir ».
Nous terminerons notre étude terrain par une
journée passé sur le salon Heavent Meeting, à Cannes en
mars dernier. Nous avons rencontré lors cette visite, un grand nombre
d'acteurs français et européens, institutionnels et privés
venus faire la promotion de leur ville et pays.
4.1. UNE JOURNÉE À HEAVENT MEETING
Les 25 et 26 mars derniers, se tenait l'incontournable Salon
du tourisme d'affaires à Cannes. Ce salon est le pendant de
l'édition principale de Paris. Nous y avons rencontré des
professionnels hôteliers et des OTC de la région, ainsi que les
représentants des OTC de Suisse, de St Etienne. Disneyland Paris
également était la. Nous avons constaté une forte
présence de la Ville de Marseille qui vient de créer sa marque
d'affaire. En effet, la ville profite du TGV et de la rénovation de son
palais des congrès pour se construire de façon stratégique
sa segmentation Corporate et congrès (2 guides distincts). L'OT de
Cannes était extrêmement bien placé avec son " Cannes Is
Yours". Nous avons rencontré un challenger, la ville de St Etienne, qui
promeut une « marque » de modernisme, d'urbanisme mais surtout de
Design " St Etienne, la destination Design de votre évènement".
La ville a développé un évènement de promotion
58
annuel : le salon annuel du design. Ce dernier attire de plus
en plus un public d'avertis. Cette manifestation récurrente permet
à la ville de mettre en avant une marque, une identité, une
image, et drainer un nouveau public d'affaires. Nous avons également
constaté, de la part de ces trois destinations, une volonté de
communiquer autour d'une histoire, d'une marque, d'une image avant de
privilégier la localisation de la destination. Par ailleurs, les outils
de communication différentient les segments associatifs et Corporate.
Marseille, allant jusqu'à publier deux guides distincts d'offres.
Par ailleurs, nous avons écouté leurs discours
clairs sur le "tout ce qu'il est possible d'organiser ". En effet ces villes
déployaient leurs avantages et leur capacité à
répondre à toutes attentes organisationnelles et
évènementielles.
Au cours de ce chapitre, nous avons exposé les
différents éléments de l'offre niçoise, son
positionnent concurrentiel, les rencontres commentaires des acteurs et lors
d'un salon. Aussi, afin d'établir un diagnostic de Nice dans un contexte
de tourisme d'affaires, nous utiliserons en outil de synthèse le
modèle Swot.
5. FORCES ET FAIBLESSE DE LA VILLE DE NICE - OPPORTUNITÉS
ET MENACES. ANALYSE
SWOT
(Source CRT PACA 2012)
+1 séjour sur 3 se déroule à
Nice
Selon le CRT PACA, le tourisme d'affaires représente
20% des visiteurs sur Nice, soit plus de 500 000 congressistes par an.
Rappelons nous les marchés prioritaires qui l'alimentent sont : la
France, les USA, la Grande Bretagne, l'Italie, l'Allemagne et l'Europe du
Nord.
Outre son climat et sa notoriété
internationale, la ville bénéficie de sérieux atouts pour
attirer ce tourisme d'affaires. Nous synthétisons, à
présent, les données relatées et évoquées
tout au long de ce chapitre afin d'établir un diagnostic complet des
composantes relatives au développement du marché Corporate
à Nice.
Nous utiliserons le modèle SWOT (Forces, Faiblesses,
Opportunités, Menaces en français) afin d'établir ce
constat final.
ORIGINE INTERNE
ORIGINE EXTERNE
59
Tableau de synthèse SWOT - Nice et le tourisme
d'affaires
FORCES
· Son classement ICCA : 2ème de France, en
45ème position sur l'Europe
· Un aéroport international, le 1er de France
après CDG, à 15 mn du centre-ville. 103 destinations, 55
compagnies
· Des compagnies LOW COST qui relient les principales
capitales.
· Les liaisons routières et ferroviaires
complémentent son accessibilité.
· Un des premiers parcs hôteliers après
Paris 10 000 chambres 200 hôtels.
· Le politique « green » en développement
durable détermine d'une démarche citoyenne
extrêmement plébiscitée par les grandes compagnies
internationales.
· Le développement d'un bureau des
conventions à l'office de tourisme.
· La rénovation du Palais des Congrès - 10
000 m2 de travaux au coeur de la ville.
· La volonté du maire de développer le
tourisme d'affaires.
· Une ville historique et culturelle.
|
|
FAIBLESSES
· Des hôtels de petites capacités, peu
récents, et peu d'hôtellerie de chaine
· Sa notoriété de destination de «
vacances resort »
· Ses prix peu compétitifs en hôtellerie et
avions
· Son enclavement ferroviaire et le manque d'une
ligne TGV
· L'intérêt prioritaire la ville
à promouvoir le Carnaval et les évènements
sportifs
· Un process long de fédération autour de
cette politique touristique.
· un manque d'adhésion des acteurs
public-privé
· Peu de forces vives travaillant à sa promotion
· Un souci de gouvernance lié aux
territorialités CRT, OTC, CCI
· Les lois françaises (entente illicite,
laboratoires pharmaceutiques)
· Une faiblesse de communication sur la vision et de la
stratégie tourisme d `affaires
|
|
OPPORTUNITÉS
· Les NTIC qui permettent d'attaquer
rapidement de nouveaux marchés et découvrir de nouveaux
clients (LINKEDIN « who Is who », ICCAWORLD, EIBTM, IMEX).
· La création d'un évènement
récurrent d'envergure internationale
· la modification du système de gouvernance
public-privé
· La centralisation d'une commercialisation
privé-public
· La construction en 2019 de Nice Merida avec un parc des
expositions de 100 000 m2
|
|
MENACES
· Les nouveaux entrants : la construction de nouveaux
palais ultra modernes à l'international
· La création et développement d'une
identité d'une marque du tourisme d'affaires à
Marseille
· La montée en puissance de la ville de Cannes qui
promeut son « Cannes Is Yours »
· La loi sur les frais de déplacements pour les
laboratoires pharmaceutiques limitant les invitations lors des conventions.
|
|
60
6. SYNTHÈSE
En résumé, Nice par son accessibilité et
sa capacité hôtelière à taille humaine, sa vie
culturelle et urbaine tout au long de l'année, reste une destination
attractive. Elle correspond à deux critères d'achats (sur 3)
déclencheurs pour le prescripteur. Cependant, si Nice
bénéficie également d'une notoriété
internationale et d'autres atouts, il reste cependant à surveiller le
positionnement tarifaire de son hôtellerie. En effet, son "rapport
qualité/prix", selon les évènements touristiques et une
saisonnalité dès mai qui poussent les prix vers le haut,
fragilisent la ville par rapport à la concurrence internationale.
Également, l'offre hôtelière parait quelque peu
vieillissante et son faible positionnement en établissements 5* ne
favorise pas l'attractivité de la destination.
Également, nous l'avons constaté, il n'existe
pas de réelle coordination interprofessionnelle. Ceci
témoigne d'une réelle problématique de
gouvernance public-privé. Aucun acteur ne détient le pouvoir de
décision quant à concrétiser coûte que coûte
l'organisation d'un évènement Corporate. Chacun attend de l'autre
une prise de leadership mais souhaite éviter toute situation
conflictuelle pouvant nuire à de bonnes relations professionnelles. Les
envies sont là, mais à chacun ses objectifs ce qui ne facilite
pas la cohérence d'une offre, d'une image, d'une marque.
Aussi, les problématiques de tarifications, de suivis
qualité, des particularités de chacun, le volume de chambres haut
de gamme insuffisant, de communication inter acteurs, de choix politiques
permettent-ils de trouver un schéma d'harmonisation pour
améliorer la perception client ?
Nice restera t'elle une destination de resort ou peut-elle
intégrer un positionnement conjoint de ville du tourisme d'affaires ?
Nous aborderons dans la troisième partie, notre vision
sur l'évolution de l'offre. Puis, nous proposerons un plan d'actions
marketing et de communication, un budget estimatif, une méthodologie du
suivi de ces actions pour y répondre.
61
PARTIE 3- COMMENT FAIRE ÉVOLUER L'OFFRE
NIÇOISE ?
A ce jour, la ville peut démontrer lors de ses actions
de promotion, d'une multitude d'atouts et de lieux d'accueil. Cependant, Nice
doit se démarquer par rapport à ses concurrents afin de se
positionner en tant que réel challenger.
Nous avons noté que la ville souffrait de son
positionnement tarifaire, d'une offre hôtelière vieillissante et
de petite capacité, et d'un manque d'homogénéité et
de coordination. Par ailleurs la ville par rapport à ses concurrents ne
bénéficie pas d'une marque réelle. Un nouveau slogan
basé sur la lumière, "Nice, la lumière naturellement",
positionne difficilement la ville sur le marché Corporate. A contrario,
les actions de promotions et la charte de qualité visent à
s'orienter sur des conventions de plus de 600 personnes. Aussi, il
s'avère déterminant d'établir une réflexion
permettant une remise à plat de l'offre existante, de ses outils et
moyens permettant ainsi de déterminer les axes stratégiques du
développement du tourisme d'affaires et de sa communication.
En effet, en répertoriant les atouts de la ville et sa
culture, son passé nous pourrions construire et raconter une histoire
qui fait rêver et intéresse. La mise en place d'actions,
valorisant les stratégies marketing et communicationnelles de la ville
de Nice, permettrait d'aboutir à un nouveau positionnement du
marché Corporate. Également en positivant quelques faiblesses
structurelles, nous pourrions ainsi envisager une démarcation
d'authenticité, de modernité à taille humaine. Par exemple
la petite taille des établissements hôteliers, faiblesse
structurelle, prendrait ses lettres de noblesse par la mise en avant d'une
hôtellerie à taille humaine privilégiant l'accueil et la
qualité. Par ailleurs des commissions de travail sur les «
opportunités à saisir » constitueraient une réelle
synergie en termes de connaissance et d'actions, de créativité,
par l'ensemble des acteurs et susciterait un comportement solidaire inter
acteurs Aussi l'implication des différents protagonistes se
révèle nécessaire quant à la mise en oeuvre. La
détermination des objectifs de la ville sur le développement du
tourisme d'affaires se devront d être clairement établis pas les
acteurs publics et privés, et permettre à tous d'apporter sa
contribution. Ceci apporterait une dynamique de réflexion, d'actions et
de résultats cohérents pour tous, et "gommerait" les irritants
liés à la gouvernance, territorialité et politique.
Parallèlement, l'établissement de règles
qualitatives et de mesures « les bonnes pratiques », permettrait
d'assurer le suivi de la satisfaction des prescripteurs. L'objectif
étant de trouver des solutions sur le court et le long terme, qu'ils
soient de l'ordre :
> de rénovations des structures,
> de constructions,
> de modifications de mentalités
> et de stratégies de promotions et de
commercialisation
> de qualité
> de citoyenneté.
Les objectifs étant d'unir tous les acteurs autour
d'un seul et même projet, à savoir le développement
économique du marché Corporate, et faire de la ville une seule
entité qui sait se démarquer vis-à-vis d'une concurrence
par des prestations à rapport qualité/prix, de qualité,
dans un cadre authentique et unique. Nice, pourrait alors, répondre aux
attentes et demandes du marché et détourner l'attrait d'une
concurrence internationale basée sur la tarification et la
modernité. Aussi, afin de contourner une image "vacances " qui freine la
cité par rapport à une concurrence effrénée, et
viser le développement
62
des conventions nationales, internationales de plus de 1000
à 1500 personnes, de septembre à juin, il s'agirait de
réagir et conduire l'ensemble des acteurs public-privé, vers une
stratégie de conquête commune et coordonnée. Pour cela, il
convient de déterminer les objectifs marketing et les cibles
correspondantes afin d'élaborer un plan d'actions marketing et de
communication.
A- LES OBJECTIFS MARKETING
A ce jour, nous ne pouvons quantifier auprès des
différents acteurs du nombre de conventions réalisées par
an à Nice. Les chiffres des manifestations associatives et Corporate se
trouvent mélangés, et les codes de segmentations
différents selon les structures d'accueil. Le complexe de l'Acropolis a
publié sur l'année 2011, 16 millions de CA, et une moyenne de 50
manifestations confondues (salons, foire de Nice etc.). Nous estimons que
l'intérêt du développement Corporate sur la ville de Nice,
porte sur le marché des Conventions de plus de 1000 participants sur les
périodes de septembre à juin. A savoir en attirant des
conventions avec un nombre de participants supérieur à la moyenne
(cf. partie 1 le marché) ou plus d'évènements de forte
importance tout au long de l'année. Afin de déterminer les
objectifs, nous pendrons en exemple les scénarii de 1000 et 1500
participants. En effet, ces tailles de manifestations nous semblent
appropriées quant à leurs concrétisations sur du court
terme (jusqu'en 2016). Ainsi cette répartition quantitative
générerait un rééquilibre d'activité tout au
long de l'année, et réduirait l'impact économique de la
saisonnalité. Ceci, tout en optimisant la régularité de la
qualité des prestations. N'oublions pas que l'hôtellerie
niçoise se composent essentiellement d'hôtels de petites
capacités, et que la clientèle convention oriente son acte
d''achat de nuitées vers une hôtellerie 4 et 5 * moderne.
Afin d'identifier les actions que nous souhaiterions
promouvoir, nous décomposons ci-contre les objectifs marketing selon
trois catégories différentes de résultats à
atteindre : les ventes, la rentabilité, les clients. Cette
démarche nous permettra ensuite de définir les objectifs
quantitatifs et qualitatifs (le Pourquoi ?), et les cibles envisagées
(Vers qui ?).
Nous définissons par le schéma ci-dessous les
objectifs marketing :
Un meillleur positionnement pour Nice
· Développer le segment corporate
· Augmenter le nombre de conventions de plus de 1000
personnes de septembre à mai
· Améliorer sa position sur le marché et
attirer de nouveaux projets Corporate. Oeuvrer à la
désaisonnalité.
|
|
Plus de recettes pour Nice
· L'augmentation du nombre de conventions permet à
chacun des acteurs d'atteindre un seuil de rentabilité par la
continuité d 'une activité annualisée et
régulière
· Les conventions contribuent au profit de la ville, de ses
acteurs pour le développement économique de la ville.
Les clients Corporate de Nice
Obtenir une notoriété de destination du tourisme
d'affaires
Etre perçue comme destination phare du "Top Ten"
européen d'ici 2016
Devenir la destination n°1 du bassin
méditéranéen Est, des conventions de +1000 personnes
Gagner en satisfaction des clients "prescripteurs"
Fidékiser par des conventions récurrentes : le
"repeat business".
63
Pour continuer notre démarche, nous nous devons de
spécifier les objectifs qualitatifs et quantitatifs de notre
stratégie. Nous déterminerons en premier lieu :
? Les objectifs quantitatifs qui se quantifient et induisent
un objectif numérique concret de développement des conventions
pour les protagonistes concernés.
? Les objectifs qualitatifs qui ne peuvent pas se mesurer
numériquement mais qui demeurent indispensables pour la croissance du
segment Corporate, en termes d'image, de qualité de prestation, de
visibilité d'offre, de leadership, etc. Par exemple, véhiculer
une image de qualité et de confiance auprès des prescripteurs du
tourisme d'affaires.
64
1. LES OBJECTIFS QUANTITATIFS
Les objectifs quantitatifs déterminent de
l'intérêt « du Pourquoi »de la démarche. Ils nous
conduirons à l'identification des cibles correspondantes.
En conséquence, afin de caractériser le
POURQUOI, du développement du marché Corporate sur la ville de
Nice, nous souhaitons en appréhender les objectifs marketing. Aussi nous
présentons par quelques chiffres les retombées économiques
potentielles pour la ville. Notre base de calcul prend ses sources du bilan CRT
PACA2012 :
? la durée moyenne de séjour actuelle de
2.5jours
? la dépense moyenne par participant par jour : 350 euros
TTC. (restauration incluse).
Ainsi nous précisons qu'une convention, de 1000 et 1500
participants, contribue à l'augmentation du nombre de nuitées et
des dépenses clients pour les acteurs de la ville. Le marché
Corporate favorise donc une induction économique majeure pour Nice et
ses filières professionnelles.
Comparatif de différents scenarii par nombre de
participants.
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10 conventions de 2 000 personnes
|
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40 0000 nuitées
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17 000 000 € 1.2 Point deTO
|
|
|
|
|
To : Taux d'occupation calculé sur la base 9200
chambres
Il est entendu que l'intérêt réside
également à attirer des conventions supérieures à
2000 participants. Cependant tout en gardant l'aspect ambitieux du
critère, et sa régularité sur le calendrier annuel, nous
estimons la concrétisation de conventions de 1000 à 1500
participants, plus réalistes sur le court et le moyen terme.
2. LES OBJECTIFS QUALITATIFS - MODÈLE SMART
SMART
La méthode Smart se révèle la
méthode la plus utilisée pour l'évaluation des objectifs
qualitatifs. De ce fait, les objectifs engagés se doivent d'être
valorisés par des principes de qualité. Nous utilisons ci-dessous
le Modèle SMART afin de définir ces critères qualitatifs
:
Spécifique
Développer les conventions de 1500 personnes sur toute
l'année
|
Mesurable
Mise en place et suivi des codes de segmentations dans les
hôtels et centres de convention, enquêtes
|
Ambitieux
+ de conventions de 1500 personnes de septembre à mai
Réaliste
Mise en place des outils de promotions, révision des
stratégies et actions de promotion et d accueil
Temporel
Fin 2015 :atteinte des objectifs
2016 ouverture de Nice Meridia.
65
Nous avons évalué les objectifs marketing
quantitatifs et qualitatifs du marché des conventions,
définissons les cibles internes et externes auprès desquelles
nous les déclinerons, par des actions marketing et de communication.
B- LE PLAN D'ACTIONS MARKETING ET DE COMMUNICATION DE LA
VILLE DE NICE
A ce jour la promotion de la ville de Nice repose une
stratégie indifférenciée qui adresse le même message
aux segments Associatifs et Corporate, et propose les mêmes
opportunités d'offres que le tourisme de loisir. L'objectif serait
d'orienter la ville vers une stratégie sélective ou
concentrée en se focalisant sur le segment Corporate mal
exploité. Ceci afin de développer une offre et une communication
spécifique dédiée. Pour cela, nous déterminons les
cibles vers lesquels nous dirigerons notre plan d'actions marketing de
communication. Le plan d'actions marketing et de communication permettra par la
suite de caractériser et piloter la stratégie par la conjugaison
des cibles" à séduire", des objectifs, des actions et outils
appropriés. Il nous apportera les réponses d'ordre cognitif
(faire savoir), affectif (faire aimer), conatif (faire agir, comportemental)
que nous souhaitons provoquer dans le cadre du développement Corporate
de la ville.
1. LES CIBLES
En premier lieu définissons, les notions d'externe et
d'interne.
La cible externe : ce ciblage permet le développement du
projet.
La cible interne : permet de mettre l'accent sur l'organisation
et les acteurs internes à l'organisation.
1.1. LES CIBLES EXTERNES
Les entreprises sur lesquelles, nous souhaiterions focaliser
nos actions se portent sur les groupes internationaux et nationaux de plus de
1500 employés, des secteurs secondaires et tertiaires. En effet ces
secteurs sont généralement déjà prescripteurs de
conventions dus à leurs enjeux de développement
économiques et communicationnels. Nous listons les types
d'activités qui correspondent au ciblage envisagé, du fait de
leur capacité à générer de grosses conventions de
1500 participants et plus.
66
Par ailleurs, nous estimons que ces entreprises
potentiellement consommatrices de conventions deviendraient probablement :
> Des sociétés internationales
qui pourraient s'implanter et investir sur la Métropole
de Nice, > Des sociétés internationales qui
participeraient à la promotion de la ville,
> Des sociétés
françaises répondant aux mêmes perspectives
dans un bassin maralpin dynamique.
Ces sociétés seraient situées
potentiellement :
Au niveau National :
> Sur le bassin parisien qui s'inscrit dans une logique
économique du fait de la forte implantation de
multinationales.
Au niveau international :
> Les pays porteurs demeureront les pays Anglos Saxons (GB et
USA), déjà prescripteurs.
> Par la suite les pays de l'Europe du Nord (Allemagne,
Benelux, Scandinavie) et la Suisse.
> Les pays de l'Europe du Sud (Espagne et Italie) sont
fortement touchés par la crise mais demeurent des cibles à
préserver.
Nous avons établis les cibles externes afin de
déterminer les objectif communicationnels, définissons à
présent les cibles internes nécessaires au développement
du marché Corporate.
1.2. LES CIBLES INTERNES
Afin de dynamiser une réflexion permettant un
développement du marché et des conventions et de
mener à bien une réelle stratégie, il est
important d'intégrer dans la démarche les différents
réseaux qui constituent le tourisme d'affaires.
Notre cible interne n'est autre que les différents acteurs
locaux qui font tourner la dynamique touristique locale.
67
Ceci afin de faire adhérer et comprendre, aux
différents leaders, que le marché Corporate représente un
réel levier pour la ville en terme de :
> De plus-values économiques par le
développement et les retombées économiques importantes,
> De retombées médiatiques,
> De fierté d'appartenance pour les
niçois qui voient « leur » ville s'illustrer dans le «
monde économique »,
et les rallier dans une démarche unique de promotion et
de commercialisation. Ainsi, ces réseaux internes construiront ensemble
une image, une marque, une notoriété conduisant à une
homogénéisation de l'offre du marché Corporate de la ville
de Nice.
Sachant l'importance des enjeux socio-économiques, il
s'avère nécessaire de déterminer les objectifs
communicationnels permettant de :
· rassembler l'intégralité des acteurs
· communiquer sur un message unique porteur
d'intérêt pour les prescripteurs de tourisme d'affaires.
68
2. LES OBJECTIFS COMMUNICATIONNELS
Nous l'avons évoqué, Nice souffre de sa
notoriété de ville de vacances "resort". Aussi, serait 'il
judicieux de développer une communication d'ordre cognitive en
déterminant ce que nous souhaitons provoquer dans l'esprit des
prescripteur du tourisme d'affaires. En effet, nous avons évoqué
précédemment que les prescripteurs souhaitent communiquer en
interne ou en externe sur leurs produits ou résultats, que la
praticité d'accueil se révélait importante, que les crises
économiques conduisent les entreprises à la simplicité (et
non au bling bling), et que la notoriété reste importante en
terme d'image interne et externe pour l'entreprise prescriptrice. En
parallèle, les enjeux politiques des gouvernances, les irritants des
acteurs privés, les citoyens qui ne comprennent pas les enjeux, ne
facilitent pas la communication et la promotion de la destination
niçoise. Il est nécessaire en terme d'objectifs de définir
également auprès des acteurs citoyens, une communication de
compréhension, et d'adhésion afin de remporter une réponse
comportementale de coordination et de solidarité.
Aussi, utilisons les atouts dont Nice bénéficie
:
? l'authenticité : la mer, la montagne, le soleil, la
vielle ville, une vie culturelle simple, ? des structures d'accueil pour les
évènements importants, depuis les années 1980,
Aussi afin de réviser
? la politique de communication en différentiant bien le
tourisme de loisir et d'affaires,
? développer un positionnement stratégique
vis-à-vis de la concurrence,
? fédérer les réseaux d'acteurs,
nous identifions trois objectifs globaux de communication,
à savoir :
Inscrire Nice dans une démarche de
stratégie de conquête du tourisme d'affaires, par la mise
à plat d'une stratégie Corporate pérenne.
Créer une marque du tourisme d'affaires et
communiquer pour susciter ainsi, auprès des prescripteurs,
un vif intérêt.
Mobiliser l'ensemble des acteurs public-privé,
partenaires et relais à travers des engagements solidaires.
Favoriser les synergies pour une efficace promotion de la destination et
contrer les villes concurrentes.
Nous venons d'exposer les principaux objectifs
communicationnels. Afin de poursuivre notre démarche, nous abordons les
messages que nous souhaitons adresser à chacune des cibles
précitées, internes et externes.
69
2.1. LES CIBLES ET LEURS MESSAGES
Pour chaque cible, les objectifs de communication se
déclinent différemment selon les messages à
véhiculer. Nous établissons dans un premier temps une
déclinaison générique avant d'établir le plan de
communication détaillé. Dans ce dernier nous préconisons
des actions précises.
Cibles
|
Objectifs de Communication
|
Messages
|
Prescripteurs
|
Susciter leur imaginaire par la création d'une
marque : images,
couleurs, charte graphique, signature, logo,
slogan.
Faciliter leur compréhension par la
segmentation des messages en fonction des pays
Favoriser une communication régulière, directe
et souple
Inciter les témoignages de réussite pour en faire
de véritable relais auprès de leurs pairs
Certifier de la cohérence, des synergies entre
l'ensemble des actions de promotions et de commercialisation
Instaurer une relation « gagnant-gagnant »
avec les acteurs du privé.
Jouer sur leur rôle d'Ambassadeur lors de leurs
déplacements
Encourager l'émergence de nouveaux partenariat et
mécénat
Inscrire le tourisme d'affaires dans leur cadre de vie
local et quotidien
S'assurer qu'ils relayent l'information en toute
intégrité
|
Nice, destination « Incontournable»
Des acteurs solidaires, des actions harmonisées
La révision d'un mode gouvernance pour le
développement économique de la ville et la satisfaction de ses
acteurs.
Valeurs : d'avenir (emplois) et développement
économique et durable
Nice ville de performances et de cohésion, d'avenir
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous venons de clarifier les cibles, aussi nous abordons
dès à présent, les stratégies de communication
à apporter pour la mise en oeuvre des objectifs
prédéfinis. Ces réponses sont d'ordre cognitif, affectif,
et conatif. Par la suite nous déterminerons un plan media et hors media,
son budget, et la planification de l'ensemble des actions
préconisées.
3. LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION
Notre démarche s'articule autour de quatre
stratégies : la différentiation des segments loisirs et affaires,
la création d'une marque, l'environnement, l'attractivité de la
ville pour modifier les attentes des clients.
Afin de concrétiser cette stratégie de
communication et de « conquête », il est nécessaire de
définir la politique du tourisme d'affaires, créer une marque
spécifique, surfer sur la mise en valeur d'une politique
environnementale, et la mise en valeur d'une stratégie
économique. Nous établirons ensuite un plan de communication
média et hors média.
Nous détaillons ci-dessous les quatre principaux axes de
la stratégie de communication.
3.1. LA DÉFINITION D'UNE POLITIQUE DU TOURISME
D'AFFAIRES SÉPARÉE DU TOURISME DE LOISIR.
70
Il est en effet essentiel de définir une politique
touristique claire séparant le public affaires du loisir par les actions
suivantes :
Attribuer un budget spécifique dédie au
tourisme d'affaires et aux conventions :
* le budget Loisirs un budget Corporate
* le budget Tourisme d'affaires
Un budget Associatif
POUR : différencier la stratégie commerciale et
marketing du marché Corporate (conventions et lancement de produit), de
l'Associatif (congrès médicaux et scientifiques) :
71
3.2. LA RÉVISION D'UNE IMAGE- LA CRÉATION D'UNE
MARQUE
Il serait difficile de d'envisager un changement
stratégique d'image sans passer par la création d'une marque.
Aussi, nous proposons de :
Définir la stratégie de communication et
les actions de promotions spécifiques au segment :
· · Créer la marque du tourisme
d'affaires : Développer l'image de « www.Meet in Nice »*en
tant que label, marque, signature :
« Meet in Nice -Rendez Vous à Nice
» devient un slogan.
NICE
En utilisant les notions d'authenticité, d'unique (un
diamant), novatrice, dynamique.
· · Écrire l'histoire sur Nice Ville
Précurseur du Tourisme d'affaires pour créer un argumentaire de
promotion de destination URBAINE et le véhiculer :
· Nice se définit par ce discours en destination
urbaine pour ce marché
· Nice positionne son image en image de ville urbaine et
d'affaires
· · Développer l'image de Nice sur ses
potentiels de créativité évènementielle :
« Tout est possible. Nous avons
les réponses à la création et l'organisation de vos
évènements »
· · Créer des supports visuels, modernes
vidéo, audio adaptés à l'ère ITC
· · Véhiculer l'image «
Meet in Nice », la communiquer, faire du buzz : "Nice
incontournable" pour le tourisme d'affaires et les conventions, par les outils
médias et hors média.
· · Communiquer de la présence des
évènements sur la presse française et internationale
· · Suivre la mise en ligne d'articles
récents et constants sur la ville de Nice et les
évènements Corporate sur le Net
Inciter les acteurs du marché du tourisme
d'affaires à se positionner selon une politique
tarifaire auditée vis-à-vis de
la concurrence en tenant compte de la qualité des prestations fournies
attendues par le client . Ceci sans brader la destination.
Faire évoluer la culture de promotion vars une
culture de commercialisation et contrer la
concurrence :
+ Définir et Intégrer une équipe
commerciale spécialiste du tourisme d'affaires Corporate pour
développer l'impact du Convention Bureau, développer son
réseau, renforcer les « forces vives ». + Inviter les grands
acheteurs Corporate et importantes agences porteuses d'événements
internationales déjà fidélisées, ainsi que les
nouveaux prospects d'événements Corporate internationaux afin de
les faire découvrir Nice « avec de nouveaux yeux
»
+ Promouvoir la création d'événements
(décor etc.) car c'est très important pour les lancements de
produits et les grosses conventions internationales. Et sortir d'une culture de
vente d'espaces.
+ Construire un benchmark annualisé sur les villes
concurrentes et sur leur qualité de prestations :
· Recenser annuellement sur l'international les grands
évènements Corporate tournants
· Redistribuer et rééquilibrer les actions
spécifiques de démarchages sur le marché Corporate
· Viser et mettre en place une planification
d'évènements Corporate à N+1,5 pour les acteurs du
tourisme d'affaires hôteliers et Palais des Congrès
3.3. MISE EN VALEUR D'UNE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
Afin de répondre à des attentes internationales de
politique environnementale, il se révèle nécessaire pour
Nice de :
Valoriser et communiquer sa politique de développement
durable avec une labellisation internationalement reconnue pour s'assurer
auprès des partenaires anglo-saxons et de l'Europe du Nord de leur
intérêt (Ex Barcelone). Symbole de sérieux, et
d'intérêt environnemental. Cette certification peut rassurer et
faire la différence :
+ Harmoniser le choix des labels hôteliers (2
différents au maximum) pour démontrer d'une offre
cohérente, et faciliter leur obtention auprès des acteurs (aide
aux démarches).
+ Mise en valeur de la politique environnementale, (photos,
charte graphique, articles de presse)
3.4. MISE EN VALEUR D'UNE STRATÉGIE POUR UNE
ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE LA DESTINATION
72
En effet, afin de fédérer les différentes
énergies autour du projet de positionnement et de développement
futur de Nice sur le marché Corporate, nous recommandons les
hypothèses suivantes :
Associer Team Côte d'Azur, dans le projet de
développement de la Plaine du Var, dans la construction d'une
hôtellerie haut de gamme, par des marques internationalement
reconnues.
73
Influencer les attentes des clients :
+ Créer un évènement (marketing)
récurrents Corporate et Inviter les TOP VIP de l'économie sur des
sujets tels que :
L'environnement, la sécurité internationale, les
NTIC, pour :
· Obtenir une couverture médiatique
Internationale.
· Valoriser l'image de la ville auprès des habitants
« fiers d'être niçois. »
Nous définissons les étapes principales pour
l'organisation d'un évènement d'envergure internationale :
· Définition des contextes et messages à
communiquer,
· Recherche des "figures internationales" reconnues pour
les interventions afin d'attirer le public Corporate correspondant,
· Définition du format ; quand, combien de temps,
combien de participants, combien d'ateliers,
· Recherche des financements : sponsoring,
mécénat etc.
· Organisation du plan de communication,
· Organisation opérationnelle ; qui fait quoi ?
· Coordination, comité de pilotage,
· Suivi de l'organisation opérationnelle et
communicationnelle,
· Accueil de la manifestation,
· Médiatisation avec inauguration, reportages, tv,
articles presse internationale
|
|
+ Mettre en place un Club des Dirigeants associés aux
réseaux locaux (déjà existants dont les adhérents
font partie des sociétés internationales et nationales) afin de
développer le réseau et acquérir de nouveaux
marchés,
+ Inviter le décideur de l'évènement
Corporate, en programmation éventuelle, à un rendez-vous de
présentation sur les projets du développement de Nice et ses
potentialités (Métropole, Mairie, CCI, Prides),
+ Développer un partenariat avec tous les acteurs en
les associant à l'écriture d'une charte d'engagement de
qualités,
+ Mettre en place un support institutionnel relatif au
tourisme d'affaire et porteur d'arguments pour des implantations futures,
+ Présenter et faire visiter aux PDG dirigeant lors de
la visite d'approche de la ville, Nice Meridia et la plaine du Var.
Ceci sans omettre de :
Favoriser l'esprit citoyen et la « fierté
d'être niçois », par une communication presse ciblée
et régulière, sur l'importance d'accueillir des conventions :
+ Dédier un numéro spécial « Nice
Matin » et autres quotidiens locaux, sur le tourisme d'affaires et le
marché Corporate pour « décrire » les acteurs
(portrait), les succès.
74
4. LES ACTIONS ET LEURS ÉCHÉANCIERS
Afin de mener à bien le plan des actions marketing et
communicationnel et de mettre en place les axes stratégiques qui en
découlent, nous établissons les actions à mener et leurs
échéanciers sur 2014-2015. Le Budget Communication, ci-dessous,
présente un estimatif de dépenses Hors Taxes sur les
périodes de 2014 et 2015.
Nous rappelons l'objectif : Positionner Nice
sur le Tourisme d'affaires et développer le segment Corporate.
Le Coeur de cible porte sur les sociétés
internationales et nationales issues des activités des secteurs
secondaires et tertiaires.
Le Slogan : « Meet in Nice, le rendez vous
affaires".
Nous avons déterminé les modes de communications
suivants Média et Hors Médias :
? des déplacements sur des salons, des animations
salons (concours,"street marketing"), des invitations sur Nice, des objets
publicitaires.
? des campagnes d'affichages sur les aéroports
européens, des publications dans la presse
spécialisée. L'utilisation de flyers, web,
mailings. Le lancement officiel de la marque à Nice, puis la
déclinaison de tous les supports en même temps pour l'impact et la
cohérence de l'image. Cette campagne communicationnelle se
déroulera sur 2 ans, afin de pérenniser le message et travailler
la perception de tous.
Les messages seront portés par
l'intégralité des ambassadeurs de Nice en déplacements, et
dans la ville.
En effet, les Relais de communication et de diffusion seront
:
? Le CRT PACA et Alpes Maritime, la CCI, l'OTC,
? Le Palais des Congrès, les hôteliers, les
commerçants,
? L'aéroport et les transporteurs.
Les périodes de promotions se doivent d'être tout
au long de l'année, à savoir communiquer une fois par mois selon
la cible et le support prédéterminés, tout en respectant
un calendrier de salons déjà prédéfinis. Nous
présentons le plan des actions, et leurs échéances. Nous
détermineront également les budgest estimés pour 2014 et
2015 en reconduisant les actions pour s'assurer de leur
pérennité. Nous conclurons par le suivi du plan de
communication.
Plan des actions marketing et de communication.
|
Création d'une marque
|
·
|
Création, d'un slogan, d'un logo, d'une charte graphique,
d'une signature de
|
|
|
visuels, déclinable hors médias
|
Décembre 2013-
|
·
|
Écrire l'histoire sur Nice Ville Précurseur du
tourisme d'affaires pour créer un argumentaire de promotion de
destination URBAINE et le véhiculer.
|
Février 2014
|
·
|
Écriture des « Bonnes Pratiques »
public-privé.
|
|
|
75
La communication hors média se définit par la
promotion des ventes, merchandising, relations publiques, la rumeur
(réseaux sociaux), les foires et les salons, le marketing direct.
HORS MEDIA 2014 et 2015
|
CIBLES
|
SUPPORT PAPIER
|
ÉCHÉANCES
|
Salons en : France, Angleterre, Allemagne, Benelux, Espagne,
États Unis
Clients
Prospects Prescripteurs
|
· Création et impression d'un « guide »
spécifique par Segment Corporate + segment associatif « Guide de
l'utilisateur Corporate » (flyer 6 volets)
· Créer un support institutionnel Mairie/CCI/OTC,
relatif au tourisme d'affaire et porteur d'arguments pour des implantations
futures
· Clés USB pour la promotion lors de salons,
Présentations Ipad
· Impression de flyers « guide de l'utilisateur
Corporate »
· Impression affiches A4
|
Janvier- Mars
|
|
SALONS
|
Mars Juin
Juillet Aout Octobre Novembre Toute l'année
|
|
|
ÉVÉNEMENTS -COHÉSION -PROMOTION-
MOTIVATION
|
Toute l'année
Novembre
Décembre Juillet
|
|
·
|
GOODIES
|
Février
|
|
·
|
76
La communication Média consiste en des campagnes :
d'affichage, de presse écrite, radio, télévision,
cinéma, internet.
MEDIAS
|
CIBLES
|
Site INTERNET
|
ÉCHÉANCE
|
CRT PACA
CRT Alpes Maritime CCI
Direction communication & marketing des entreprises
Clients
Prospects Prescripteurs
|
Amélioration de la présentation des onglets du
site OTC WEBMARKETING
|
Janvier
Février - Avril Mars
Toute l'année
Mai
Septembre à Juin
Toute l'année
|
|
|
·
|
ACHAT D'ESPACES PUB PRESSE
SPÉCIALISÉE
|
ÉCHÉANCE
|
Guides Tourisme d'affaires
Revues économiques Guide aériens
Presse Nationale et européenne.
Presse Locale
Homes d'affaires décideurs
Tout déplacement et pour toute visite
|
Bedouk
France Congrès
CRT PACA
France +USA+GB+Benelux
Air France, British Airways, KLM, Delta, EasyJet, Emirates
· Communiquer de la présence des
évènements importants et sur la presse française et
internationale
· Dédier un numéro spécial « Nice
Matin » et quotidiens locaux, sur le tourisme d'affaires et le
marché Corporate pour « décrire » (portrait,
description évènements
CAMPAGNE D'AFFICHAGE
Création de Kakémono pour affichage dans les
salons affaires des aéroports
Londres, Berlin, Atlanta, Genève
RÉALISATION D'UNE VIDÉO PROMOTIONNELLE
|
Mai-Juillet
Toute l'année Tous les trimestres
Janvier- Mars
Janvier- Mars
|
|
77
4.1. LE BUDGET DE COMMUNICATION MEDIA ET HORS MEDIA
Le budget actuel de l'OTC est de 9 millions d'euros (hors
Carnaval et masse salariale).
Selon les actions que nous venons d'exposer, nous avons
réalisé un budget prévisionnel 2014, afin de
valoriser les opérations suivantes.
? création d'une marque,
? d'actions de communication média et
hors média sur le marché Corporate
Nous avons élaboré notre estimation
budgétaire selon une hypothèse basse. Les prix et couts
énoncés
ont été établis sans appels d'offres.
Ainsi, le budget prévisionnel 2014, incluant la création de la
marque,
les actions média et hors média
s'élève à :
à 386 000€uros
Ce poste de dépenses correspond à 4.3% du
budget total de l'OTC.
Nous avons également évalué un suivi
budgétaire d'actions sur 2015 pour un montant de 365 000€uros.
A nouveau nous recommandons de créer et de
séparer ce budget spécifique Corporate du budget global.
Nous détaillons sous forme de tableau chiffré
les diverses actions suggérées.
BUDGET PRÉVISIONNEL 2014 - 2015
Impressions :
|
|
2014
|
|
2015
|
Flyer Guide Corporate (5000ex.)
|
15
|
000
|
€
|
15
|
000
|
€
|
Support Institutionnel (1000ex.)
|
3
|
000
|
€
|
3
|
000
|
€
|
Affiches A4 (2000ex.)
|
|
340
|
€
|
|
340
|
€
|
Kakemono (4 ex.)
|
3
|
600
|
€
|
|
|
|
Roll up (2ex.)
|
|
300
|
€
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total H.-T.
|
22
|
240
|
€
|
18
|
340
|
€
|
|
COMMUNICATION MEDIA
Publicité :
|
|
2014
|
|
2015
|
Bedouk, Event Magazine
|
4
|
000
|
€ 4
|
000
|
€
|
Communication Presse Internationale (Aérien incl.)
|
120
|
000
|
€
|
120
|
000
|
€
|
Presse locale
|
30
|
000
|
€
|
30
|
000
|
€
|
Campagne d'affichage type métro 7j
|
16
|
000
|
€
|
16
|
000
|
€
|
Colonne aéroport
|
12
|
000
|
€
|
12
|
000
|
€
|
Dossier Presse
|
6
|
000
|
€
|
6
|
000
|
€
|
Total Média H.-T.
|
188
|
000
|
€ 188
|
000
|
€
|
|
78
Création :
|
2014
|
|
2015
|
Logo, signature
|
1
|
500
|
€
|
|
|
|
Flyer
|
|
500
|
€
|
|
|
|
Affiche A4
|
|
50
|
€
|
|
|
|
Création Flyer 6p Guide de
|
|
500
|
€
|
|
|
|
Création support institutionnel
|
|
500
|
€
|
|
|
|
Création spot publicitaire
|
7
|
000
|
€
|
|
|
|
Création Newsletter
|
1
|
500
|
€
|
|
|
|
Amélioration site Internet
|
6
|
000
|
€
|
|
|
|
Total H.-T.
|
17
|
550
|
€
|
|
|
|
COMMUNICATION HORS MEDIA
|
|
|
|
|
|
Relations publiques/promotions
|
|
2014
|
|
2015
|
Création d'un évènement marketing (hors
sponsoring)
|
100
|
000
|
€
|
100
|
000
|
€
|
INVITATIONS (gratuités incl.)
|
10
|
000
|
€
|
10
|
000
|
€
|
Total H.-T.
|
110
|
000
|
€
|
110
|
000
|
€
|
|
|
|
|
|
|
|
Objets publicitaires :
|
|
2014
|
|
2015
|
Goodies
|
2
|
500
|
€
|
2
|
500
|
€
|
Salons (base 1 personne) :
|
|
|
|
|
|
|
LONDRES
|
5
|
700
|
€
|
5
|
700
|
€
|
BARCELONE
|
5
|
500
|
€
|
5
|
500
|
€
|
PARIS
|
3
|
500
|
€
|
3
|
500
|
€
|
LAS VEGAS
|
7
|
500
|
€
|
7
|
500
|
€
|
DANEMARK
|
5
|
200
|
€
|
5
|
200
|
€
|
BRUXELLES
|
4
|
200
|
€
|
4
|
200
|
€
|
BERLIN
|
5
|
600
|
€
|
5
|
600
|
€
|
actions diverses CRT
|
8
|
500
|
€
|
8
|
500
|
€
|
Total H.-T.
|
45
|
700
|
€
|
45
|
700
|
€
|
Total Hors Médias H.-T.
|
158
|
200
|
€
|
158
|
200
|
€
|
|
TOTAL HORS MEDIA H.T
|
158
|
200
|
€
|
158
|
200
|
€
|
TOTAL MEDIA H.-T.
|
188
|
000
|
€
|
188
|
000
|
€
|
TOTAL GENERAL H.-T.
|
385
|
990€
|
364
|
540
|
€
|
|
79
Afin de finaliser le plan d'actions marketing et de
communication, il demeure indispensable de réfléchir à un
plan de suivi de ces actions et stratégies. Cette méthodologie
nous permettra de mesurer de la pertinence des réflexions mises en
place. Certes, les données des enquêtes qualitatives ne pourront
qu'être subjectives, mais la mise en place de « bonnes pratiques
» (codes etc.) sur les structures d'accueil, nous permettrait d'analyser
quantitativement le nombre de manifestations et les retombées
économiques des conventions à Nice.
4.2. SUIVI DU PLAN D'ACTIONS MARKETING ET DE COMMUNICATION
Afin d'évaluer, la mise en place et la pertinence des
actions, il serait souhaitable de créer « un comité de suivi
» ou « de pilotage » fédérateur de consensus,
composé d'acteurs du public-privé. Ce groupe serait
consulté pour la préparation et la mise en oeuvre des
différentes actions. Il pourrait proposer des ajustements du plan
d'actions marketing et de communication.
Aussi nous recommandons d'assurer un suivi sur le plan
opérationnel selon deux axes d'évaluations pour :
· mettre en oeuvre les actions et veiller à leur bon
déroulement
· organiser la concertation partenariale
· appuyer les partenaires impliqués dans la mise en
oeuvre des actions de communication
· sensibiliser à la communication les partenaires,
et diffuser des bonnes pratiques
· élaborer des rapports et un bilan annuel
4.2.1. L'ÉVALUATION DES OBJECTIFS GLOBAUX DE
COMMUNICATION
Il s'agit d'apprécier :
· le niveau de notoriété de la Ville de Nice
auprès des prescripteurs du tourisme d'affaires.
· la qualité de l'information à destination
des prescripteurs
· la mobilisation des différents partenaires
impliqués.
Trois enquêtes pourraient se mener d'ici à fin 2014
:
· Une enquête de notoriété
auprès des PCOS : permettrait d'évaluer le degré
de notoriété de la destination et d'affiner la stratégie
de communication à mettre en oeuvre pour la période 20152016
(supports, message, implication des acteurs locaux...).
Il suffirait d'exploiter directement ses résultats pour
connaître le niveau de notoriété
Les résultats issus d'enquêtes annuelles type
Coach Omnium constitueront l'indicateur de référence de
la notoriété
· Une enquête auprès des clients
: un questionnaire réalisé auprès d'un
échantillon de clients, prescripteurs, fournirait une
retombée d'informations qualitatives sur la qualité du dispositif
général de l'évènement.
· 80
Une enquête auprès des partenaires
: favorisera l'évaluation régulière de la
qualité des outils mis à disposition et de leur utilisation
effective.
4.2.2. L'ÉVALUATION PERMANENTE DES ACTIONS DE
DÉVELOPPEMENT
Il s'agit de mettre en oeuvre une politique d'évaluation
permanente basée à la fois sur des
indicateurs quantitatifs des « bonnes pratiques »
(respect des outils, codes de segmentation, provenance) pour mesurer l'impact
du développement des conventions sur Nice. Nous préconisons que
ces études soient réalisées une fois par an, à la
même période. Ainsi, nous pourrions créer une base de
données, qui au fil des ans constituerait une richesse d'information
pour toute analyse comparative.
5. CONCLUSION
« Nice ville futuriste » et « Nice ville au coeur
de la révolution intelligente » (Le Point, Juillet 2013).
Fin aout 2013, les premiers coups de pioche du chantier Nice
Méridia ont été donnés. Ainsi la construction d'un
Centre d'Exposition de 100 000m2, d'une gare TGV en 2016 nous
permettent d'envisager un avenir serein pour le développement du
marché Corporate. Cependant, si des milliards d'investissement et la
mise en avant du pole multi modal Nice Méridia nous fait rêver
quant à la croissance de ce marché économique, il n'en
demeure pas moins, qu'à ce jour les équipes de l'OTC, CRT, CCI,
et acteurs du privé ne connaissent nullement l'aboutissement de ce
projet. En effet, nous avons, tout au long de ce mémoire,
constaté la complexité du système, le souci de
gouvernance, et l'absence d'une stratégie précise pour le
marché des conventions. A ce jour, la stratégie commerciale et
promotionnelle s'avère indéterminée pour le lancement
prochain de ce pole en 2017-2019. Il en est de même quant à
l'implication future des acteurs institutionnels et privé qui demeure
non évoqué. En parallèle, des investissements de
modernisation des structures, l'implantation de chaines hôtelières
se révèlent également indispensables afin de dynamiser et
répondre à ce futur développement. Nous ne connaissons
à ce jour aucune réflexion sur des projets d'hébergements
qui assureront l'accueil de milliers de participants dès 2019.
Force est de constater qu'outre la complexité de la
« machine » du tourisme d'affaires, il devient urgent pour la ville
de Nice de positionner sa stratégie conventions. En effet, il faut du
temps pour la réalisation de tels projets d'envergure
socio-économiques. A savoir :
· Structurer les projets
· Faire évoluer les mentalités, et le mode de
gouvernance
· Fédérer les acteurs
· Mettre en place les axes stratégiques de
commercialisation et de communication
· Créer, changer et pérenniser une image
· Communiquer autour d'une marque.
Et 2019 c'est déjà demain.
Nous rappelons que Nice devra également, tout en
gardant son identité propre, surfer au coeur de la Métropole, et
trouver un schéma d'harmonisation orienté non seulement vers les
acteurs de la ville mais
également vers ses consoeurs métropolitaines.
Aussi, seule la détermination d'une stratégie de concentration
portée par :
· la révision du mode de gouvernance,
· la solidarité des tous les acteurs,
· la création d'une marque et une image basée
sur la qualité et le « sérieux » guidera la ville de
Nice sur les chemins du succès, et contrer l'internationalisation d'une
concurrence.
Nous avons rencontrés des difficultés, des
limites de données chiffrées et études récentes sur
le marketing et la communication du tourisme. Si nous étions
amenés à continuer nos recherches, il serait judicieux de
continuer notre réflexion et pouvoir :
· Mettre en place ce plan d'actions marketing et de
communication, et mesurer l'impact économique et médiatique, du
développement des conventions sur Nice.
· Travailler à améliorer les relations de
gouvernance publique/prive.
·
Nous concluons à présent notre démarche, et
nous vous proposons cette dernière réflexion :
Quel avenir pour Nice et le tourisme d'affaires
?
Nice, la « futuriste », ville de conventions ?
Sans aucun doute.
Grace à la force d'une marque et la
notoriété de son image.
81
Meet in Nice, c'est pour aujourd'hui et
demain.
82
ANNEXES
ANNEXE I
? Numéro spécial, 2013, "Nice ville futuriste"
et "Nice ville au coeur de la révolution intelligente «-Le
Point (juin2013).
83
ANNEXE II
? Rapport : Plasait.B, Le tourisme d'affaires : un atout
majeur pour l'économie- au conseil économique et social,
2007
84
ANNEXE III
Site Expedia - juillet 2013 -Tarifs comparatifs des vols +
hôtels : En provenance de Barcelone, Berlin, Londres, Paris
À destination de Barcelone, Nice
85
ANNEXE IV
Planning des déplacements de l'OTC en 2013
86
ANNEXE V
Photo de la page de garde du site de l'OTC et de Meet in Nice
87
ANNEXE VI
Photo du Plan de Nice Méridia
88
ANNEXE VII
Article Nice-Matin - Acropolis fait les yeux doux aux
conventions, paru le 11/10/2013
89
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
· Jézéque, Bernadette et Gérard,
Philippe. La boite à outil du Responsable communication, 2ème
édition : Dunod, 2012
· Rapeaud, Mathias. La communication
événementielle.- Vuibert, 2013.
· Dupuy Maurice, Le Tourisme d'affaires, comprendre,
organiser, réussir. Éditions Technip, 2012
· .Kotler, Philip ; Keller, Kevin ; Manceau,
Delphine.Marketing Management, 14e édition - Pearson France,
2012
Articles :
· Chapayeire, André. Cinq propositions pour une
meilleure gouvernance - La Tribune, Mai 2012.
· Baromètre Bedouk : le MICE s'adapte à
la crise- www.voyages-d-affaires.com- le 8/02/2012.
· Députés Ferrand et Bécot, le
tourisme, un atout formidable pour la France - rapport d'information au
nom de la commission de l'économie, du développement durable et
de l'aménagement du territoire et de la commission des finances, le
29/06/ 2011.
· La feuille de route, comparatif entre l'Espagne et la
France - Le Tourisme n°8, Mai 2012.
· Le P.R.I.D.E.S. Espace presse Région
Provence Alpes Côte d'Azur
www.regionpaca.fr.
2013
· Numéro spécial, "Nice ville futuriste"
et "Nice ville au coeur de la révolution intelligente "-Le Point
(juin2013).
· Martin Opperman.Convention destination images :
analysis of association meeting planners'
perceptions- Tourism Management, Vol 17, N°3,
pp175-182,1996.
· Petit, Olivier. Associé d'In Extenso/Deloitte,
Interview -
www.voyages-d-affaires.com,
le 22/02/2013
· Tourisme d'affaires PACA, 2003, Plan Marketing -
www.chiffres-tourisme-paca.fr/.
· Rose, L. Tourisme d'affaires : du voyage à
l'outil de communication - Marketing Magazine N°48 - 01/03/2000.
·
Rapports/Études
· Baromètre Bedouk-Coach Omnium 2012, Le
Tourisme d'affaires-
www.deplacementspros.com
Travel Management, 2012
· Charié, Jean Paul (Député).
Rapport sur le développement en France des foires, salons et
congrès - Rapport d'information déposé en application
de l'article 145 du règlement par la commission des affaires
économiques, de l'environnement et du territoire -présenté
à l Assemblée Nationale, janv.2006.
Coach Omnium, Étude annuelle Tourisme d'affaires
2011-www.hr-infos.fr,
2011
Coach Omnium, Tout savoir sur la demande des commanditaires
de réunions professionnelles. Une étude exclusive 2013 -
www.coachomnium.com,
2013
· Construire la marque France : remise du rapport et
lancement d'une consultation, 2013- Portail artisanat, artisanat,
commerce et
tourismewww.artisanat-commerce-tourisme.gouv.fr/
· Le Scouarnec, Noel. Le tourisme d'affaires -
www.veilleinfotourisme.fr/le-tourisme-de-a-a-z-dossiers-de-veille-sectorielle.
2009
90
? Plasait, Bernard. Le tourisme d'affaires : un
atout majeur pour l'économie- au conseil économique et
social. 2007
? Cabinet KPMG. Analyse comparative des centres de
profit des industries touristiques française et espagnole -
Ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi-
Direction Générale de la Compétitivité de
l'industrie et des Services pour le ministère publication le
01/12/12.
? Pellisson, Gilles. Le tourisme d'affaires dans le
Grand Paris, pour une nouvelle ambition - Ministère de l'Economie,
des Finances et de l'Industrie, Juin 2011.
Sites internet divers utilisés pour l'obtention
d'informations
Fr.delta.com
Réseaux sociaux : Groupe IMEX& EIBTM
fr.linkedin.com Site Icca world -
réservé aux adhérents
Www. Ideal.com
Www.airfrance.fr/site
officiel
Www.anae.org
Www.britishairways.com
Www.chiffres-tourisme-paca.fr/pageeditosfr.asp?idpage=79
Www.dgcis.gouv.fr
Www.expedia.fr,
www.viparis.com
Www.jcdecaux.fr
Www.klm.com
Www.micefinder.com
Www.presse.fr
Www.regionpaca.fr
91
TABLE DES MATIÈRES
Sommaire 3
Remerciements 4
Résume 5
Mots CLÉS 6
ABRÉVIATIONS 6
INTRODUCTION 7
LE TOURISME 7
L'ORGANISATION GOUVERNEMENTALE DU TOURISME EN FRANCE
9
LE TOURISME D'AFFAIRES 12
PARTIE 1- LE TOURISME D'AFFAIRES : 17
A- Le concept du Tourisme d'affaires 17
1. LA «NAISSANCE» DU TOURISME D'AFFAIRES 17
B- Le produit 17
1. LES COMPOSANTES DU TOURISME D'AFFAIRES 17
1.1. Les évènemEnts dits «Corporate» :
18
1.1.1. LA CONVENTION, LA CONFÉRENCE D `ENTREPRISE 18
1.1.2. LE LANCEMENT DE PRODUIT 19
1.1.3. LE SÉMINAIRE : RÉUNION 19
1.2. LES évènements dits « Associatifs »
: 19
1.3. Les autres évènements : 20
C- Une diversité d'intervenants sur le
marché. 20
1. LE MARCHÉ ET LES INTERVENANTS 20
1.1. Les Lieux et LES structures 22
1.2. Les agences " INTERVENANTS" 23
2. LES OUTILS DE PROSPECTION ET DE PROMOTIONS : SALONS,
ASSOCIATIONS, PRESSE 23
2.1. LES SALONS : OUTILS de PROMOTION et prospections 23
2.2. Les Associations et la presse 24
D- La segmentation comportementale. 24
1. LA MOTIVATION POUR L'ORGANISATION DE
L'ÉVÈNEMENT. 24
1.1. Le niveau d'utilisation 25
1.1.1 ÉVOLUTION des DÉPENSES des entreprises 26
1.2. DU NIVEAU De RÉFLEXION AU statut de DÉCISION
27
1.2.1. le Process de DÉCISION 28
2. Les critères de choix 30
2.1. LE CHOIX DES PRESTATAIRES : 30
2.2. LES CRITÈRES DE CHOIX DU PRESCRIPTEUR 30
2.2.1. ÉTUDE COACH OMNIUM 2011 SUR LES PRINCIPAUX
CRITÈRES DE CHOIX DES CLIENTS 31
92
3. LE PROCESSUS D'ACHAT 33
3.1. Processus du centre d'achat 33
PARTIE 2-LA FRANCE, LEADER DU TOURISME D'AFFAIRES EN
EUROPE. 35
A- Une offre « concentrée »
géographiquement 35
1. LES RÉGIONS PRINCIPALES DU TOURISME D'AFFAIRES 36
2. UNE OFFRE STRUCTURELLE MAL ADAPTÉE ET VIEILLISSANTE
37
3. Comparatif de l'offre : Espagne et France 38
B- Le tourisme d'affaires en région PACA
41
1. Une destination d'affaires de premier plan 41
2. Le P.R.I.D.E.S "Provence Côte d'Azur Events"
dédié au Tourisme d'affaires. 43
C- Nice, destination d'affaires, ville de conventions ?
45
1. L'offre, les outils, les acteurs, ET les moyens 45
2. Nice et les villes concurrentes principales 47
2.1. Nice face AUX dangers de la concurrence 47
2.2. Nice et ses concurrents 48
2.3. ANALYSE DE Nice selon le TABLEAU comparatifs des villes
concurrentes 53
3. COMMENTAIRES DES PCOS Anglais 54
4. MÉTHODOLOGIE qualitative : Rencontres sur le terrain
avec les Acteurs 55
4.1. une journée à Heavent Meeting 57
5. Forces et faiblesse de la ville de Nice - Opportunités
et Menaces. analyse SWOT 58
6. Synthèse 60
PARTIE 3- COMMENT FAIRE ÉVOLUER L'OFFRE
NIÇOISE ? 61
A- Les objectifs marketing 62
1. LES OBJECTIFS Quantitatifs 64
2. LES OBJECTIFS QUALITATIFS - MODÈLE SMART 65
B- Le plan d'actions marketing et de communication de la
ville de nice 65
1. LES CIBLES 66
1.1. Les CIBLES EXTERNES 66
1.2. Les cibles internes 67
2. LES OBJECTIFS COMMUNICATIONNELS 68
2.1. Les cibles et leurs messages 69
3. LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION 70
3.1. LA Définition d'une politique du tourisme d'affaires
séparée du tourisme de loisir. 70
3.2. LA RÉVISION D'UNE IMAGE- LA CRÉATION D'UNE
MARQUE 71
3.3. MISE EN valeur d'une politique environnementale 72
3.4. MISE EN VALEUR D'UNE STRATÉGIE POUR UNE
ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE LA DESTINATION 72
4. Les ACTIONS et leurs ÉCHÉANCIERS 74
4.1. LE BUDGET DE COMMUNICATION MEDIA ET HORS MEDIA 77
4.2. SUIVI DU PLAN D'ACTIONS MARKETING ET DE COMMUNICATION 79
4.2.1. L'évaluation des objectifs globaux de
communication 79
4.2.2. L'évaluation permanente des actions de
développement 80
5. Conclusion 80
AnnexeS 82
Annexe I 82
93
Annexe II 83
Annexe III 84
Annexe iv 85
Annexe v 86
Annexe vi 87
Annexe vii 88
Bibliographie 89
|