SECTION IIe : LE SPORT FACTEUR DE PAIX ET DE
CONFLIT
(GUERRE)
Les catastrophes naturelles, guerres entre les Etats, conflits
ou instabilité politique, suprématie de puissance, ont toujours
des conséquences néfastes sur les habitants. Là où
la mort, les violations des droits ou la perte des conditions de vie
matérielle frappent la population jour pour jour ; chaque individu est
éprouvé sur le plan psychique. Les Etats restent dans les
antagonismes qui sont provoqué parfois volontairement ou
involontairement, se retrouvent réunies devant le sport pour
réunifier leurs amitiés biaisées au fil de temps. C'est le
cas de la RDC et le Rwanda. Qui sont proche, mais c'est à cause de
matière première de la RDC que le Rwanda convoite et qui provoque
les guerres, les massacres et les pertes des vies humaines.
Le sport étant un important marqueur de
hiérarchie sociale et politique, il a ainsi dans l'histoire permis de
visualiser la hiérarchie et les conflits entre les grandes puissances.
Les Jeux olympiques en sont certainement le plus important exemple. En
football, la géopolitique concerne les relations internationales
induites par la pratique de ce sport et notamment la désignation des
villes et pays accueillant des compétitions de ce sport collectif.
§1. Le Sport facteur de Paix
Quand le nationalisme prend le pas sur un certain
«chauvinisme sympathique», les problèmes graves
peuvent apparaître dans les relations entre nations. Le déblayage
de ce point nous renvoi activement à l'observation de la diplomatie de
Ping Pong, dont la chine s'est servie de la diplomatie sportive à la
fois pour se rapprocher d'un ennemi et aussi pour partager une image du
pays.
Les sociologues Norbert Elias et Eric Dunning l'ont
remarqué (dans Sport et civilisation, la violence
maîtrisée) : « Au niveau international, des
manifestations sportives comme les Jeux olympiques ou la Coupe du monde de
football constituent, de manière visible et régulière, la
seule occasion d'union pour les États en temps de paix ».
C'est le cas de l'Irlande du Nord et du Sud qui forme une équipe en
rugby ; en 2000 aux JO de Sydney, Corée du Sud et Corée du Nord
défilent sous le même drapeau ; un sport qui devient
emblème de paix et de réconciliation. Enfin, pour un exemple plus
récent, on peut évoquer le footballeur ivoirien Didier Drogba qui
était rentré en Côte d'Ivoire pour
Mémoire D I S U L A Y I T R E S O R |
42
célébrer la réconciliation nationale et
rendit visite aux deux factions rivales tout en présentant à la
foule son trophée de meilleur joueur africain.
Le sport peut aussi être catalyseur de tension plus
forte. En 2004, lors d'un match final entre Chine et Japon de la coupe d'Asie,
des émeutes antijaponaises ont éclaté de manière
violente ne faisant qu'ajouter de l'incompréhension au malaise ambiant
entre les deux États. De même la Guerre du football en 1969 entre
le Honduras et le Salvador qui a été déclenchée par
des éliminatoires de la Coupe du Monde.
En effet, la diplomatie de Ping Pong mise en place, nous avons
l'Inde et le Pakistan, deux pays voisin qui partagent la même passion du
cricket, et pourtant les relations entre ces deux pays ont toujours
été conflictuelles depuis leur indépendance. Dans ce
cas-là, le sport (cricket) a joué un rôle diplomatique
entre ces deux Etats. Vers les années 1947, 1965, et 1971 sans compter
les incidents frontaliers et les escarmouches entre ces deux Etats. Vers les
années 80, le cricket est devenu un instrument de rapprochement. Une
diplomatie alternative et dont les deux dirigeants de ces deux Etats furent
à nouveau conscients des vertus normalisatrices du
cricket.108
Il est interrogatoire de la diplomatie alternative. La
diplomatie de cricket a été déléguée aux
acteurs privés tout en restant sous l'étroite surveillance du
gouvernement mais en plus de servir les intérêts étatiques,
elle sert les intérêts privés en favorisant le tourisme du
cricket. Les retrouvailles entre les familles séparées à
cause des conflits et sert aussi d'activité lucrative entre les
entrepreneurs que pour les équipes.
Ainsi, le but de cricket ne visant forcement pas la paix entre
l'Inde et le Pakistan, il ne résolvait pas les différends
territoriaux au cachemire qui resté le nerf de la guerre. Mais au moins,
il mérité de réunir les deux parties et de rétablir
pacifiquement la communication.109
Le cricket servirait donc une sorte d'entremetteur dans le but
de faire rencontrer et garder les deux parties en contact entre 1978 et 1981
où les deux pays prenaient l'initiative d'inviter l'autre à
joueur un match, alors que les tensions étaient au plus haut. L'inde
invita son voisin occidental pour un match
108 GAVE Laurent, « la privatisation de la politique
étrangère en Asie du Sud : entre modes privés d'action
diplomatique et décharge diplomatique de l'Etat ; exemple de la
diplomatie du cricket entre l'inde et la Pakistan, transcontinental
», in revu no3, publier en ligne le 12/11/2015
à 15h45» p85
109 HERNANDEZ Antony, la coupe du monde relance la diplomatie
du cricket entre l'inde et le Pakistan, éd le monde, Paris, 2015,
pp41-45
Mémoire D I S U L A Y I T R E S O R |
43
et cela a permis au président Pakistanais et indien
d'avoir une discussion non formelle au tour du cachemire et à y
apporté des solutions.
|