2. Etat de la Question
Nous avons parcouru quelques auteurs qui ont abordé cette
thématique dans leurs travaux à savoir :
? Waele JM Et Husting. A., prônent que « cette
discipline sportive est une Activité à forte résonnance
identitaire nationale et affective pour affirmer l'existence, d'une nation
». Pour se déterminer, disent-ils, toute identité a
besoin d'un affrontement et constitue aussi un moyen idéal
d'intégration nationale réalisée.4
? Abdramane Kamate Et Banigas5, soutiennent qu'en
Côte d'ivoire Comme ailleurs, le ballon rond a en effet l'incontestables
vertus fédératives et constituent un vecteur majeur de
l'unité nationale. Mais, il peut aussi déchainer les passions des
autochtones et les tensions ethno régionales.
« Ils concluent en disant que le football en
côte d'Ivoire, constitue un champ d'affrontement politique et identitaire
investi par les représentants du pouvoir et de l'opposition pour
consolider leur régime ou mobiliser leurs troupes contre celui-ci. Ils
affirment que c'est un champ politique où, comme dans l'autre espace
social, s'affrontent des conceptions divergentes de la nation et de la
citoyenneté ».6
« Ils terminent en disant que le ballon rond peut
être aussi le support d'un autre grand récit, celui de
l'unité et de la souveraineté nationale. Dans ce contexte de
guerre et de sortie de crise, le football était ainsi devenu un levier
de rayonnement et de visibilité de la politique étrangère
du pays et un vecteur de la politique de « réconciliation nationale
».7
4 WAELE JM et HUSTING. A., football et
identité, éd Université de Bruxelles, Bruxelles, 2008,
p7
5ABDRAMANE KAMATE et BANIGAS, politique africaine,
les terrains politiques du football, éd Karthala, Paris, 2010,
p87
6Idem
7 Ibidem
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Bien que le football soit un puissant moyen ou facteur de
rapprochement des nations, comme nous le soutenons dans la présente
dissertation, il est évident qu'il soit instrumentalisé pour des
diverses causes, c'est le cas de l'Afrique en générale et la RDC
et la République du Congo en singularité.
? Dans « la France tout un monde », Mohand
Ouahrani démontre que les nombreux jeunes, des banlieues et d'ailleurs,
qu'ils soient issus de l'immigration ou non, vibrent lors des victoires de
l'équipe de France de football mondiale 1998 et coupe d'Europe 2000.
Au-delà de l'exploit sportif, ils se retrouvaient dans les
personnalités de joueurs, symbole de la diversité
française et d'une nation enfin réconciliée avec son
idéal république d'intégration.8
Cette réflexion met en exergue le caractère
euphorique de la victoire sportive comme paramètre d'intégration
nationale, mais elle oublie les aspects sociaux, économiques et
politiques qui consolident davantage le processus de rapprochement des
individus dans la nation. Ce que nous qualifions de caractère
dialectique du processus d'intégration nationale.9
? Ebomoua10 dans le développement du
football au Congo/Brazzaville, il dénonce les nombreuses anomalies et
surtout des pratiques jugées inefficaces cultivées au Congo
Brazzaville dans le domaine footballistique. Et, en s'appuyant souvent sur une
certaine ignorance des nouvelles technologies d'une part et d'autre part d'une
négligence. Il propose également une démarche plus
rationnelle, basée sur une investigation et une organisation
scientifique d'un travail de suivi du footballeur congolais dans le court,
moyen et long terme, tant sur le plan longitudinal que transversal. Dans sa
conception, il met en exergue les maux qui rongent le football au Congo
Brazzaville dont l'absence d'infrastructure, de matériel didactique,
mauvaise utilisation des cadres, etc.11
Pour notre part, le football à aigri la vie de ces
sociétés en jouant un rôle d'instauration de la paix et
rétablissement des relations bilatérales entre la RDC et le Congo
Brazza. Le football a offert des plages inoffensives, d'où ces deux
sociétés qui éprouvées des méfiances
réciproques, trouvent dans le cadre de cette activité, une
occasion de vivre des moments qui le relient, sans
arrière-pensées.
8 Mohand OUAHRANI, la France tout un monde,
éd le recherche midi, Paris, 2002, p60
9 Idem
10 EBOMOUA cité par NGWEZE MABAMBA, Op
Cit, p14
11 Idem
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