5-3 Le traitement secondaire
Ils sont essentiellement utilisés pour le traitement
des eaux usées d'origine organique. En particulier le traitement de la
pollution urbaine.
Ils sont basés sur la croissance de microorganismes aux
dépens des matières organiques « biodégradables
» qui constituent, pour eux, des aliments .les microorganismes les plus
actifs sont les bactéries qui conditionnent, on fonction de leur
modalité propre de développement, deux types de traitement : les
traitements aérobies et les traitements anaérobies (VILAGINE,
2003).
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5-3.1 Les traitements anaérobies
Ils font appel à des bactéries n'utilisant pas
l'oxygène en particulier aux bactéries méthanogènes
qui conduisent, comme leur nom l'indique, à la formation de
méthane à partir de matières organiques et, à un
degré moindre, de CO2.
Ce type de fermentation est appelé digestion en
hydrologie. C'est une opération délicate qui demande une
surveillance importante. En effet la température doit être
maintenue
à un niveau très stable et suffisamment
élevé (30 0 0 C-35 C), le temps de séjour des boues
dans le digesteur doit être suffisant (plusieurs jours au moins) il
faut aussi éviter les écarts brutaux de PH et les substances
inhibitrices du développement bactérien comme, par exemple, les
cyanures, les sels de métaux lourds, les phénols.
Ce système est davantage utilisé pour le
traitement des effluents urbains que pour le traitement des effluents
industriels généralement toxiques pour les bactéries
(VILAGINES, 2003).
5-3.2 Les traitements aérobies
Les bactéries utilisées exigent un apport
permanent d'oxygène. On distingue trois méthodes essentielles
:
a. Les lits bactériens :
Les eaux à épurer ruissellent sur un
matériau poreux qui sert de support aux bactéries. Il se forme
ainsi un film de bactéries au niveau duquel s'opère
l'assimilation des substances indésirables contenues dans l'eau.
Dans la pratique, un lit bactérien se présente
comme un cylindre à axe verticale rempli de matériaux poreux,
naturels ou synthétiques sur lesquels un distributeur rotatifs vient
répandre les effluents (VILAGINES, 2003).
b. Les boues activées :
Principe très largement répandu dans
l'épuration des eaux usées de plus grande taille, la boue
activée est une culture libre dans un bassin aéré, suivi
d'un clarificateur assurant la décantation des boues biologiques
produites dans le bassin d'aération. Pour maintenir une biomasse en
quantité adaptée à la charge organique (polluante) des
eaux usées alimentant l'installation, une recirculation des boues
(recirculation des bactérie-biomasse épuratrices) est
Chapitre I : Généralités sur les
eaux usées
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réalisée. Une partie des boues ayant
sédimenté dans le clarificateur est donc acheminée
(recirculée) en tête du bassin d'aération. Le principe de
l'activation repose sur cette recirculation de biomasse (CAUCHI et al,
2011).
c. Les lagunages :
Cette technique consiste à utiliser des étendues
d'eau naturelle ou artificielles, peu profondes présentant un volume
élevé par rapport au débit d'effluent à traiter
(temps de passage de 2 à 30 jour ou même plus) pour
réaliser une dépollution intermédiaire, du point de vue de
la biomasse mise en jeu, de la vitesse de réduction et de la
consommation éventuelle d'oxygène, entre les processus naturels
et le procédé des boues activées (ROQUES, 1979).
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