L'entrepreneuriat agricole dans la province du Boulkiemdé. Analyse et perspectives.par P. Christian Abdoul Kader YAMEOGO Université Libre du Burkina (ULB) - Maitrise en gestion et administration des entreprises 2015 |
II.1.2.2. Le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA)Le Programme de croissance économique dans le secteur agricole constitue le troisième programme d'appui danois au secteur agricole Burkinabè. Il s'étend sur la période 1er juillet 2013 au 30 juin 2018 et a pour zones d'interventions les régions du Sahel, du Nord, du Centre-Est, de l'Est et du Centre-Ouest. A travers une approche filière et chaîne de valeur, il se focalise sur le développement des filières prioritaires ayant une potentialité de croissance. Les filières retenues sont : la gomme arabique, le karité, le niébé, le maïs et le bétail-viande58(*). L'objectif de développement du PCESA est de : « Contribuer à une augmentation de la productivité, des valeurs ajoutées et des revenus agricoles en vue de contribuer à une croissance économique nationale et une réduction de la pauvreté »59(*). Il s'inscrit directement dans trois des quatre axes stratégiques définis par la SCADD à savoir : (i) le développement des piliers de croissance accélérée basée sur les secteurs prioritaires de production avec une intégration dans le marché national, régional et mondial ; (ii) le renforcement du capital humain en mettant l'accent sur l'accroissement des revenus et de l'emploi et sur la formation technique et professionnelle ; (iii) la prise en compte des questions de genre, de population, d'aménagement du territoire et de renforcement de capacités en tant qu'actions transversales en matière de développement. Le PCESA s'articule autour de deux composantes complémentaires visant à : Ø renforcer des opérateurs économiques du secteur rural à travers des appuis fournis par des structures et prestataires d'appui et de financement du secteur privé (Composante A) et ; Ø optimiser les conditions cadres dans lequel les activités du secteur évoluent (Composante B). Figure n°4 : Le PCESA, ses composantes, ses sous-composantes et leurs objectifs Source : PCESA-A1/Antenne du Centre Ouest. La Composante A se subdivise en deux sous-composantes : (i) la sous-composante A1 (PCESA-A1)60(*) : l'appui-conseil aux entreprises, gérée par la Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF) et organisée autour de la subvention à l'appui-conseil (Fonds d'appui-conseil), et de la subvention aux investissements verts ; (ii) la sous-composante A2 (PCESA-A2)61(*) : financement des investissements des entreprises, gérée par CorisBank et Ecobank. La Composante B se subdivise, elle aussi, en deux sous-composantes : (i) la sous-composante B1 (PCESA-B1), appui au Programme national du secteur rural, (ii) la sous-composante B2 (PCESA-B2), appui au cadre stratégique, légale, règlementaire et infrastructures, logées dans les Conseils Régionaux. Ainsi, sont éligibles au PCESA, tout acteur individuel ou toute organisation professionnelle/interprofessionnelle (OP/IP) en activité dans les filières cibles et dans les zones d'intervention définies. Le PCESA constitue alors une véritable aubaine en termes d'accompagnement pour les entrepreneurs agricoles du Boulkiemdé et de tous ceux de sa zone de couverture. Toutefois, seulement 2562(*)% des acteurs du Boulkiemdé connaissent l'existence des opportunités offertes par le PCESA. La plupart de ces acteurs connaissent la MEBF à travers le PCESA-A1. II.1.3. Les structures de financement* 58 Concerne l'embouche des bovins, des ovins à l'exception des porcs, la commercialisation des bêtes sur pieds, de la viande fraîche et transformations diverses. Ne prend pas en compte non plus la volaille. * 59 Manuel de procédure du dispositif d'appui conseil à coûts partagés, Mars 2014, p.15 * 60Concernant le PCESA-A1, le mécanisme d'accompagnement est la subvention. Pour le fonds d'appui-conseil, la subvention est de 90% pour les femmes et les TPE, et 80% pour les autres acteurs. Cependant, pour le fonds vert la subvention est de 1/3 de l'investissement total dans le cas d'un financement sur fonds propres, et de 50% de l'apport personnel dans le cas d'un financement mixte. * 61 S'agissant du PCESA-A2, le financement se fait par crédit bancaire. Le crédit concerne les besoins d'investissements et revête toutes les conditions d'un crédit bancaire ordinaire. Seulement, quelques conditions ont été assouplies pour faciliter l'accès des exploitants agricoles ; il s'agit notamment de la réduction du taux d'intérêt (i=8%) et de l'augmentation de la durée de paiement (n=4 ans minimum). Il y également un partenariat avec la Société financière de garantie interbancaire du Burkina (SOFIGIB) pour l'accompagnement des acteurs ne disposant pas de garanties. * 62 Nos enquêtes, 2015. |
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