1.2- Positionnement sur la
revue de littérature
Nous arrivons à comprendre, grâce à la
revue de littérature théorique, le niveau de diversité qui
existe entre les différents chercheurs par rapport au concept d'Aide
Publique au Développement et la problématique de son
efficacité en termes d'impact sur la croissance économique et sur
la réduction de la pauvreté. En résumé, nous avons
pu découvrir trois grands courants théoriques concernant
l'efficacité de l'APD. Un courant stipule que l'APD « n'influe
pas sur la croissance, au contraire elle peut même la
freiner ». Parmi les auteurs qui ont été à bord
de ce courant de pensée, DambisaMoyo, Milton Friedman (1958), Peter
Bauer (1972) et William Easterly (2001) furent les opposants les plus
farouches de la liste.
Le deuxième courant laisse croire que l'APD, de
manière générale, influence positivement la croissance
économique (dépendamment du pays). Il faut mentionner que, selon
plus d'un, le rendement décroît à mesure que l'aide
augmente. Les auteurs Harrod (1939, 1942), Domar (1946), Burnside et Dollar
(1997, 2000) et tant d'autres sont ceux faisant partie du groupe.
Le troisième et dernier courant que nous avons retenu
avance que l'influence de l'Aide Publique au Développement sur la
croissance économique est conditionnelle. Leurs travaux sontbasés
sur l'idée selon laquelle l'efficacité de l'Aide Publique au
Développement dépend des caractéristiques des pays
récipiendaires de l'aide. Des auteurs ont même avancé que
l'efficacité de l'aide dépend aussi des pratiques et des
procédures des bailleurs de fonds envers les pays aidés. Parmi
les auteurs ayant adopté cette position, on peut citer, entre autres,
Konsack (2003), Collier et Hoefler (2004), Dalgaard, Hansen et
Tarp (2004).
2- Des problèmes
à l'APD
2.1- A qui profite de l'aide
?
Selon le programme des Nations-Unies pour le
Développement (PNUD), la gestion de l'aide génère des
coûts exorbitants. Environ 100 000 experts étrangers, dont 2700
fonctionnaires du FMI et 8000 de la Banque mondiale sont envoyés chaque
année dans les pays récipients d'air. Leurs salaires
représentent environ 20% du total de l'aide, soit 10 milliards de
dollars par année ; les dépenses de fonctionnement des
organisations internationales (soit une estimation de 577 millions de dollars
américains pour le FMI et 1 milliard pour la Banque Mondiale) sont
incluses (MD, sept. 2000).
Les apports de capitaux vers les pays dominés
favorisent les rapatriements privés vers les pays donateurs a plus de
80% du flux initial. L'aide revient aux pays donateurs sous forme d'une demande
de bien d'équipement et de consommation ou de produits alimentaires.
L'aide est bénéfique aussi pour les entreprises oeuvrant au sein
des pays donateurs ayant profité des flux en retours pour investir et
créer des emplois, car un flux financier en direction d'un pays
sous-développé génère plus considérablement
des flux en retour dans les pays donateurs.
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