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La problématique de l'efficacité de l'aide internationale en Haà¯ti pour la période allant de 1995 à  2018


par Elga EXIL
Université Quisqueya - Licence en Sciences Economique 2022
  

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CHAPITRE II- L'EFFICACITÉ DE L'AIDE : UNE REVUE DE LITTÉRATURE

Ce chapitre traite un aspect important du travail : la revue de littérature. Il avance les points de vue de trois catégories d'auteurs. Ceux qui croient que l'aide a un impact positif, ceux qui voient l'aide comme obstacles à la croissance et enfin ceux qui pensent que l'aide a un impact positif conditionnel. La déclaration de Paris est aussi passée en revue vu son rôle dans la question de l'efficacité de l'aide. On enchaîne avec les scores obtenus par Haïti dans le cadre de cette déclaration.

1- Littérature sur l'efficacité de l'aide

La littérature scientifique sur l'APD et son efficacité est très étendue. De nombreux travaux théoriques et empiriques ont cherché à évaluer son efficacité, et cette dernière est en généraletrès contestée. De l'aveu même du CAD et de l'OCDE, aucune méthode ne peut prétendre mesurer l'efficacité de l'aide au développement de manière certaine (Larquemin, 2008). Selon Easterly (2003), les débats concernant l'efficacité de l'aide sont marqués profondément par l'absence d'un modèle théorique clair et accepté à l'unanimité. Pour se faire une idée de l'efficacité de l'APD, les économistes et les experts en développement se sont toujours penchés sur l'impact de cette dernière sur la croissance et la réduction de la pauvreté. Cette partie du travail se fixe pour objectif de recenser les travaux théoriques et empiriques les plus pertinents effectués autour du concept APD. Cet exercice va nous permettre de mieux cerner les différents contours de l'APD en ce qui a trait à son efficacité.

L'idée de base de l'APD était que le processus de croissance des pays les moins avancés était freiné par une épargne domestique et des réserves en devises trop faibles. Il est alors très vite apparu comme évident qu'une aide financière de la part des pays industrialisés ayant, eux, réalisé leur décollage économique, permettrait de favoriser celui de ceux en développement. Dans ce même ordre d'idée, d'Harrod (1939, 1942) et Domar (1946) soutiennent que l'aide publique au développement peut accroître l'investissement et induire une augmentation de la croissance. Dans leurs travaux, ils ont postulé que lorsque l'épargne interne est défaillante, le volume de l'épargne étrangère peut aider à atteindre un taux d'investissement compatible avec le taux de croissance désiré.

Les auteurs Nurske, Rosentein-Rodan (1943, 1961a, 1961b)ont démontré que l'APD est cruciale pour une économie en besoin de financement. Ces auteurs ont fait remarquer que des injections massives en flux de capitaux extérieurs devaient favoriser le financement des investissements dans les pays en développement et leur permettre de faire un saut qualitatif vers le développement économique et social. Nurske (1953) a relevé l'une des limites de ces travaux. Il souligne le fait que l'aide pourrait courir le risque de se voir détournée vers la consommation et non la production.Pour Chenery et Strout (1966), la situation de sous- développement des pays pauvres est caractérisée par la diminution de leurs possibilités de développement, par le manque de l'épargne, le manque des devises étrangères donc l'impossibilité d'importation. Le rôle de l'APD est de combler l'écart entre l'épargne et l'investissement.

L'efficacité de l'aide publique au développement figure sans aucun doute dans le top des sujets suscitant plus de controverse parmi les experts du développement. Lui est reproché son manque, voire son absence d'efficacité vis-à-vis des objectifs qui lui ont été assignés lors de sa création. Dès les premières politiques d'aide, de nombreuses études ont été menées afin de vérifier l'impact de l'aide sur les pays à faible revenu. Ainsi, des études ont tenté d'observer l'impact de l'APD sur la croissance et sur l'épargne domestique. Ces travaux sont initiés par Griffin et Enos (1970). A travers leur travail, ils n'ont pas réussi à mettre en évidence de telles relations et parvenaient au contraire à montrer que l'APD a un impact négatif sur l'épargne domestique. L'économiste américain Gustave Papanek, en utilisant le modèle présenté par Griffin et Enos, a lui-même tenté d'étudier l'impact de l'aide. Ses résultats montrent pour la première fois qu'en dépit de l'impact négatif de l'aide sur le taux d'épargne, il existe une relation positive entre l'APD et la croissance économique. Pourtant, ces résultats mettent en évidence une corrélation et ne peuvent à eux seuls identifier une relation de cause à effet entre l'APD et la croissance.

Milton Friedman (1958), Peter Bauer (1972) et William Easterly (2001) sont les opposants les plus farouches à l'APD. Ils affirment qu'il n'existe aucune relation entre l'APD et la croissance et que celle-ci a conduit à une expansion de la bureaucratie étatique, pérennise les mauvais gouvernements et enrichit l'élite des pays pauvres. Ces auteurs évoquent l'ampleur de la pauvreté en Afrique et en Asie du Sud en dépit de 30 ans d'aides et le cas des pays qui ont reçu de gros apports d'aide et qui ont pourtant affiché un bilan désastreux comme la République Démocratique du Congo (RDC), la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Haïti, et la Somalie. Ils suggèrent un profond remaniement de l'aide ou tout simplement sa suppression.

Par contre, Joseph Stiglitz (2002), Nicolas Stern (2002) et Jeffrey Sachs (2004) soutiennent que, même si l'aide n'a pas toujours bien fonctionnée, elle a joué un rôle stratégique dans la croissance et la lutte contre la misère de nombreux pays et a contribué à empêcher des résultats encore pire dans de nombreux autres pays. Pour asseoir leurs points de vue, des pays comme le Botswana, la Corée, l'Indonésie, le Taiwan et, plus récemment, la Mozambique et l'Ouganda qui ont bénéficié de l'APD ont servi de modèles de réussite à ces auteurs. De leurs avis, les lacunes liées à l'APD sont imputables aux bailleurs de fonds. Par ailleurs, ils ont souligné que depuis 40 ans, les indicateurs de pauvreté se sont repliés dans de nombreux pays et les indicateurs de santé et d'éducation ont connu une croissance sans précédent dans l'histoire de l'humanité.

La fin des années 1980 et le début des années 1990 sont marqués par la multiplication d'études très critiques à l'encontre de l'aide au développement. Mosley et al. (1987, 1992) ; souligne l'absence d'efficacité macro-économique des projets de développement ; ses effets potentiellement pervers pour les structures incitatives des pays en développement sont avancés par (Bauer, 1993 ; Berg, 1993 ; Thiel, 1996). La remise en cause des fondements de l'aide, associée à la crise économique et aux contraintes budgétaires fortes pesant sur de nombreux pays donneurs, a entraîné à partir de 1992 une chute brutale des flux d'aide en direction des pays en développement. C'est dans cette conjoncture défavorable à l'aide internationale que la Banque mondiale a relancé le débat sur l'efficacité de l'aide avec la publication de son rapport AssessingAid(1998). Fondé sur les travaux de Burnside et Dollar, ce rapport soutient que l'efficacité de l'aide en matière de croissance dépend de la qualité des politiques économiques des pays en développement, ouvrant ainsi la voie au principe de sélectivité des pays receveurs sur la base de ce critère.

L'analyse de Burnside et Dollar (1997, 2000) est au coeur du débat sur l'efficacité de l'aide qui a animé la communauté internationale dans les années 1990. L'idée développée par Burnside et Dollar et défendue par la Banque mondiale dans le rapport AssessingAidest que l'efficacité de l'aide en termes de croissance dépend de la qualité des politiques économiques mises en oeuvre par les pays en développement. Cette conclusion se fonde sur un travail économétrique dans lequel Burnside et Dollar estiment des équations de croissance incluant une variable d'aide et un terme d'aide en interaction avec un indicateur de politique économique. L'étude de Burnside et Dollar et le rapport AssessingAidont constitué une réponse aux détracteurs de l'aide :certes, l'aide n'est pas toujours efficace, mais quand les politiqueséconomiques mises en oeuvre par les pays endéveloppement sont saines, l'aide a une influence positive surla croissance.

Les travaux de Burnside et Dollar ont été poursuivis par Collier et Dollar (2001, 2002), qui tentent d'identifier les implications en matière de réduction de la pauvreté, d'une réallocation de l'aide en fonction de la qualité des politiques économiques et du niveau de pauvreté des pays en développement. Pour comprendre l'effet de l'aide sur la réduction de la pauvreté, certains auteurs ont évoqué son impact sur la croissance économique : si l'aide contribue à la croissance et que la croissance contribue à la réduction de la pauvreté, alors l'aide permet de lutter contre la pauvreté. L'analyse de Collier et Dollar consiste à optimiser l'allocation de l'aide de façon à maximiser la réduction de la pauvreté. Deux idées servent de socle à Leur modèle : (i) l'aide a un effet positif sur la croissance dans les pays ayant mis en place de bonnes politiques économiques (Burnside et Dollar, 1997, 2000) ; et (ii) la croissance entraîne une réduction de la pauvreté (Ravallion et Chen, 1997 ; Dollar et Kraay, 2000).

Le coeur de leur analyse réside alors dans l'idée suivante : « pour maximiser la réduction de la pauvreté, l'aide devrait être allouée aux pays ayant de graves problèmes de pauvreté et de bonnes politiques économiques » (Collier et Dollar, 2002 : 1482). En se fondant sur les conclusions de l'analyse de Burnside et Dollar, Collier et Dollar défendent alors l'idée que la réduction de la pauvreté serait maximisée par une allocation fondée sur les performances économiques et la qualité des institutions des pays receveurs. Selon ces auteurs, l'aide est conditionnellement productive. Elles soutiennent la croissance économique dans les pays qui mènent de bonnes politiques économiques. Mais dans les pays où l'environnement de politique macroéconomiques est malsain, l'aide est sans effet sur la performance macroéconomique.

Les travaux de Burnside, collier et Dollar n'étaient pas exempts de critiques. L'analyse d'Easterly et al. (2003) a permis d'infirmer l'efficacité de l'aide au développement même en présence de bonnes politiques macroéconomiques. En se basant sur les résultats de Burnside et Dollar (1997, 2000), Easterly, Levine et Roodman (2003) se sont intéressés à l'impact de l'aide au développement sur la croissance du PIB par habitant dans le monde en prenant en compte la qualité de la politique économique menée. Utilisant le même échantillon que celui de Burnside et Dollar en s'élargissant à d'autres pays, les mêmes variables explicatives, la même méthode de spécification et l'ajout de nouvelles données disponibles, ils arrivent à la conclusion que l'action positive sur la croissance économique de l'aide disparaît même en présence de bonnes politiques économiques. Ce résultat a remis en cause l'idée admise de Burnside et Dollar. Le débat sur l'efficacité de l'aide au développement est donc relancé.

Pour montrer l'impact de l'aide sur la croissance, Clemens, Radelet et Bhavnani (2004) fait une distinction entre deux types d'aide : celle dont on peut attendre des répercussions rapides sur la croissance, et celle qui présente un objectif humanitaire ou un intérêt économique sur le long terme. Ils évoquent non pas la qualité des politiques économiques menées comme facteur d'efficacité de l'aide, mais ce qu'elle finance. Pour eux, l'aide alimentaire est contre-productive alors que le financement des infrastructures économiques a un impact positif sur la croissance économique à moyen terme. Ils démontrent ainsi un effet notable de l'aide à impact rapide, que les pays bénéficiaires mènent ou non une bonne politique.

DambisaMoyo de son côté voit l'aide comme un facteur nocif pour le développement. Passant en revue la performance des pays africains pendant cinq décennies d'octroi d'aide internationale, Moyo tire cette conclusion : « l'aide n'est pas la solution, c'est une partie du problème - en fait l'aide est le problème » (Moyo 2009 : 47).D'après cette auteure, non seulement l'aide encourage les pratiques de corruption mais elle est aussi source de conflits, ralentit la croissance et décourage la libre entreprise. Moyo rend l'aide responsable de quasiment tous les maux de l'Afrique, en allant jusqu'à dire qu'elle a contribué à rendre les pauvres encore plus pauvres. De fait, elle affirme, sans aucune nuance, que l'aide est un « désastre total » (Moyo 2009 : 6).   

Les conclusions d'Easterly ne sont pas différentes de celles de Moyo, mais elles sont plus nuancées et sont basées sur les résultats de travaux empiriques.   Les résultats des travaux d'Easterly (1999, 2001, 2003) montrent que l'aide « n'achète » pas la croissance, et cela indépendamment du montant des sommes déboursées. Par conséquent, Easterly (2006) affirme que la croyance selon laquelle l'aide peut sortir les pays de la pauvreté ne relève que d'un « mythe » qu'il formule comme suit : « les pays les plus pauvres sont prisonniers d'un piège à pauvreté  dont ils ne peuvent sortir sans un plan massif financé par l'aide internationale, plan constitué d'investissements et de mesures à même d'effacer tout ce qui empêchait jusque-là le développement ; après quoi, ces pays connaîtront un décollage menant à une croissance autonome, et l'aide internationale deviendra inutile. » (Easterly 2006 : 53). Easterly ne cesse de critiquer les défenseurs de l'aide massive, comme Jeffrey Sachs, et affirme que les théories avancées par ces derniers ont été mises en échec en Afrique décennie après décennie.   

Dans la littérature sur l'efficacité de l'aide, l'effet de l'aide sur les indicateurs sociaux a été moins étudié. Cependant, les rares études qui ont évalué directement l'impact de l'aide sur les indicateurs sociaux de bien-être aboutissent à des résultats controversés. Ainsi, Burnside et Dollar, fidèles à leurs idées, soutiennent que l'aide ne favorise la baisse de la mortalité infantile que dans les pays qui mènent de bonnes politiques économiques. Gomaneeet al. (2003) mettent en évidence une influence positive de l'aide sur l'indicateur de développement humain et sur la réduction de la mortalité infantile. Quant à Kosack (2003), l'aide n'a d'effet sur le développement humain que dans les régimes démocratiques. Selon eux, cet effet passe par le financement de dépenses publiques favorables aux plus pauvres. La qualité de l'environnement de politique économique ne serait pas déterminante. Pourtant, les analyses économétriques de Mosley et al. (1987) tout comme Boone (1996) concluent que l'aide internationale est stérile. Les résultats de leurs études prouvent que l'aide internationale n'a aucun effet sur la mortalité infantile.

D'autres travaux ont également identifié certains facteurs naturels et structurels pouvant influencer l'efficacité de l'aide dans les pays en développement. Ainsi Guillaumont et Chauvet (2004) ont démontré que l'aide était en moyenne plus efficace dans les pays qui étaient fortement exposés aux chocs extérieurs tels que les fluctuations brutales des termes de l'échange où les importantes variations climatiques. D'après Collier et Dehn (2001) l'aide pourrait effectivement avoir un effet dit « compensateur » et atténuer l'impact négatif de ces chocs exogènes sur la croissance. Par la suite Dalgaard, Hansen et Tarp (2004) ont observé que l'aide était moins efficace dans les pays géographiquement proches des tropiques, mettant en lumière le fait que les rendements induits par l'APD, notamment dans le secteur agricole, seraient limités par une trop faible productivité causée par les conditions climatiques difficiles de ces zones géographiques. Acemoglu, Johnson et robinson (2003) focalisent leur attention sur les facteurs historiques notamment la colonisation. Enfin d'autres études, Kosack (2003), Collier et Hoefler (2002) ont également souligné la prépondérance de la qualité institutionnelle et notamment du climat politique dans la performance de ces flux. 

La littérature sur l'efficacité de l'aide demeure extrêmement riche et variée et comporte quasiment autant d'articles qui exposent la relation positive entre l'aide et la croissance que d'articles qui soutiennent l'absence totale de relation. Cette diversion dans la littérature sur l'efficacité de l'aide est inspirée du manque de consensus divisant les pays et les institutions en charge de l'allocation de l'aide publique au développement. Bien que certaines études, comme celle de Burnside et Dollar, aient fortement influencées la décision d'octroyer l'APD et le choix des pays destinataires, l'impossibilité de statuer sur cette question ne permet toujours pas de standardiser la façon dont ces flux devraient être déboursés et alloués.

Dans l'optique de trouver un résultat final à ce débat, des auteurs, en considérant à chaque fois les différents modèles utilisés, se portent à mener des méta-analyses sur l'ensemble des travaux effectués antérieurement. Cette démarche était juste pour conclure si, dans l'ensemble, la recherche scientifique avait davantage identifié d'impacts positifs de l'aide sur la croissance que d'impacts négatifs ou même inexistants.

Ainsi, Hansen et Tarp (2000) a effectué un travail d'analyse des résultats issus de ses différents travaux de recherche, depuis les années 1960 jusqu'en 2000. Il a regroupé les travaux empiriques en trois générations : La première traite la relation entre l'aide, l'épargne et la croissance ; la deuxième, se penche elle-même sur la relation entre l'aide, l'investissement et la croissance ; par contre la troisième explore la relation entre l'aide, les politiques et la croissance. Ses conclusions soutiennent que la littérature atteste globalement que l'aide augmente la performance économique. : « L'aide augmente l'épargne ; l'aide augmente l'investissement ; et il existe une relation positive entre l'aide et la croissance » (Hansen et Tarp 2000 : 393). Au-delà de ce constat, il a affirmé que même dans les pays avec un environnement politique défavorable le lien entre l'aide et la croissance reste forte. Ils soutiennent que pour les trois générations d'étude, la majorité des travaux montre qu'il y a une relation positive entre l'aide et la croissance et ils sont convaincants. En 2001, Hansen et Tarp par leur propre étude empirique, ont complété cette revue de littérature. Ils arrivent aux mêmes conclusions : « l'aide augmente le taux de croissance et cette conclusion ne dépend pas de l'indicateur de gouvernance établi par Burnside et Dollar (2000) » (Hansen et Tarp 2001 : 566). 

Ces méta-analyses ont conclu qu'effectivement, les travaux réalisés avaient majoritairement observé un effet positif de l'aide, mais ont cependant soulevé une question primordiale ; celle du biais de publication. L'existence du biais de publication, mise en évidences par Doucouliagos et Paldam (2009), soutient que les chercheurs et économistes (notamment ceux directement liés aux institutions financières internationales comme la Banque mondiale ou le FMI) seraient plus enclin de publier des résultats positifs de l'aide sur la croissance dans le but de justifier l'intervention de ces institutions dans les pays en développement.

En réponse à l'étude de Doucouliagos et Paldam, Tarp (2013), dans une analyse, contredit les résultats en démontrant qu'il n'existait pas de biais de publication et que l'aide était globalement efficiente.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein