Chapitre I : Evolution et développement de la
monnaie ; la monnaie
électronique
Conclusion du chapitre I
L'évolution historique de la monnaie témoigne
que le processus de dématérialisation de la monnaie est
relativement long et progressif. En effet, l'échec d'un instrument
monétaire conduit à l'avancement de la
dématérialisation et à l'apparition de nouvelles
techniques de paiement qui adaptent les besoins des usagers. Ces nouveaux
moyens de paiement tendent toujours à se détacher de tout support
matériel et reposent plutôt sur les signaux
électroniques.
Cependant, les nouvelles formes de représentation de la
monnaie ne font pas immédiatement disparaître les plus anciennes,
qui subsistent longtemps pour les besoins les plus restreints des agents
économiques, ou en fonction d'habitudes de comportement.
Chapitre II :
La monétique en ALGERIE :
état des lieux et
perspectives
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Chapitre II : La monétique en ALGERIE :
état des lieux et perspectives
Introduction du chapitre II
Les autorités bancaires algériennes ont
introduit des réformes et ont consentis des efforts pour
généraliser l'utilisation de la monétique en couvrant
l'ensemble du territoire national d'un réseau de plus en plus dense de
distributeur automatique de billet, de guichet automatique de banque et de
terminal de paiement électronique afin de familiariser les citoyens
à ces nouveaux instruments de paiement.
En vue de promouvoir les moyens de paiement
électroniques, la SATIM a été créée dans le
but de prendre en charge le programme de développement et de
modernisation des banques. La SATIM ne compte pas en rester à ce stade,
elle envisage une série de mesures
visant à accélérer le développement
du système monétique interbancaire en Algérie.
Ce deuxième chapitre est consacré à
l'état des lieux de la monétique en Algérie, à
travers lequel nous avons ressorti les différentes étapes de sa
mise en place, et le rôle de chaque acteur dans le domaine. Un dernier
point est réservé aux freins et aux perspectives futures de
développement de la monétique en Algérie.
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Chapitre II : La monétique en ALGERIE :
état des lieux et perspectives
Section 01 : Evolution de la monétique en
Algérie
Après le vote de la loi sur la monnaie et le
crédit 90/10 du 14 avril 1990, il eut une ouverture du marché
bancaire aux capitaux pour promouvoir la compétitive des institutions et
moderniser le secteur financier et améliorée l'efficacité
des banques algériennes.
1.1 Apparition et développement de la
monétique en Algérie
« Les réformes économiques prise depuis les
années 1990 ont engendré de profondes mutations, qui ont permis
l'émergence de la monétique dans le secteur bancaire
Algérien. L'introduction de la monétique en Algérie a
été envisagée par la plupart des banques à des
périodes différentes, dont le plus ancien projet remonte à
l'année 1975. D'autres tentatives faites par la suite sont
restées au stade expérimental, juste quelques projets ont vu la
lumière et parmi ces expériences réussies on citera
l'expérience du :( LAZREG & GOUDIH, 2016) ».38
En effet deux distributeurs de billet installés en 1975
ont été opérationnels pendant une très courte
durée. D'autres tentatives faites par la suite sont restées au
stade expérimental, juste quelque projets ont vu la lumière et
parmi ces expériences réussies on citera l'expérience du
:
· Le Crédit Populaire d'Algérie
(CPA) qui a commencé son activité monétique en
1989 par l'adhésion à Visa International en qualité de
membre principal émetteur et acquéreur, et en 1990 par
l'adhésion à Mastercard International en qualité
d'acceptant. Le CPA émet aujourd'hui des cartes Visa International
à puce aux normes EMV.
· La BADR qui est équipée
d'une solution monétique qui permet, la gestion d'une carte de retrait
privative pour les clients salariés domiciliés dans les agences
BADR.
· La BEA qui prend en charge la gestion
d'une carte pétrolière prépayée et rechargeable
pour l'achat de carburant auprès des stations de services NAFTAL en
remplacement des bons d'essence.
· Algérie poste occupe une place
importante, vu le nombre de cartes qu'elle a émis et le parc DAB de son
réseau.
Après les initiatives individuelles, les banques
algériennes ont vite pris conscience que l'existence de plusieurs
centres de traitements indépendants entraînerait une
multiplication des investissements, des coûts d'exploitation
élevés et constituerait un frein à
l'interbancarité
38 RAFAFA Brahim, « la
monétique en Algérie, développement et perspectives
», In revue Journal d'études en économie et Management,
Volume 03, Numéro 06, Décembre 2020.
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