0. INTRODUCTION
Le travail qu'effectue l'infirmier(ère) au cours de
sa pratique professionnelle constitue une large part dans le domaine de la
santé, qu'il soit dans la fonction publique ou privée.
L'infirmier est une personne qui, ayant suivi une
formation de base en soins infirmiers, est autorisé dans son pays
à prodiguer les soins infirmiers dans tous les contextes pour la
promotion de la santé, la prévention de la maladie, les soins et
le rétablissement atteints (OMS, 1978).
Pour assurer les responsabilités qui lui sont
assignées, le personnel infirmier doit user de son habilité et
ses connaissances tant théoriques que pratiques dans le but de
dispenser les soins efficaces et d'une façon justifiée ; ici
la notion de précision, intervient comme une condition
sinéquanone.
Mais, cette efficacité peut se voir être
compromise par des lourdes tâches dont l'infirmier est appelé
à remplir durant sa journée de travail ; à ne pas
oublier les conditions du travail quelquefois difficiles pour lui (manque de
matériel suffisant, mauvaise organisation de service, nombre de
personnel insuffisant, nombre des patienst élevé). (kozier du
gras, 1998)
Ces lourdes tâches et ces conditions de travail
difficiles peuvent amener le personnel infirmier à ne pas mener ses
responsabilités dont le résultat sera probablement la mauvaise
qualité des soins à offrir aux patients. La maladie étant
un défaut biologique, psychologique et même socio-culturel, elle
est en outre un drame individuel et culturel.
Ainsi, lorsque le client est hospitalisé, il
nécessite non seulement des soins de qualité, mais aussi une
prise en charge globale. Au sein de société actuelle, on constate
une évolution socio-économique où l'homme revendique de
plus en plus le droit à des réponses adaptées à ses
besoins de santé. Ces réponses des structures des soins en
matière de la santé reposent en partie sur les progrès
scientifiques et techniques et sur une organisation optimale, pertinente et
cohérente des soins.
Dans cette complexité, l'infirmier y trouve une
place capitale étant donné son rôle. Quelque soit la nature
des soins dispensés, il s'adresse à un être humain,
personne unique en interaction constante avec son environnement (DOENGES,
1998).
L'infirmier est donc responsable envers l'Etat et les
citoyens de dispenser les soins efficients centrés sur la personne
soignée en prenant en considération les besoins individuels de
chacun. Pourtant, cette responsabilité infirmière peut se voir
mise en doute par la charge du travail dont celui-ci est tenu à remplir
dans son lieu de travail, une pratique infirmière de qualité peut
se définir comme une pratique conforme aux exigences établies par
la formation sanitaire. Le sens et le devenir même de la pratique
infirmière sont déterminés par la conception que l'on a de
la qualité du soin infirmier qui ne peut se réduire à
seulement des actes effectués ni à leur organisation. Une telle
démarche procède d'une rencontre et d'un accompagnement par
lesquels, les soignants exercent une fonction d'experts et des
conseillers. (OMANYONDO OHAMBE, 2011) .
s
ENONCE DU PROBLEME
Depuis plusieurs décennies, M.Clarke (1967), a
constaté la manifestation d'un syndrome de BURNOUT qui est un syndrome
d'épuisement professionnel chez la plupart des infirmiers. Dans son
étude menée auprès des 232.342 malades
opérés. Ces derniers confirment le rôle
prépondérant de l'infirmier dans la détection des risques
de complication : la surcharge de travail accroit, le risque que les
complications ne soient décelées à temps puisque
l'infirmier exerce une grande surveillance.
Selon la même source, la surcharge de travail
conduit à un syndrome de Burnout (syndrome d'épuisement
professionnel). Sur 100% des personnes interrogées, 43% affichaient un
niveau élevé d'épuisement.
Pour Abraham MASLOW (1950), il met l'accent sur la
motivation des individus. Pour lui, le comportement social est une
réponse à un ensemble des besoins que nous sommes entrain
d'assouvir afin de réduire des tensions qu'ils suscitent en nous et
retrouver à un équilibre social.
Plus que les besoins sociaux et d'estime, ce sont les
besoins de réalisation de soi, d'accomplissement de son potentiel, qui
sont majeurs. En effet, l'homme n'est pas mû par les besoins
pécuniaires, mais il est aussi un coeur s'il s'intéresse aussi au
facteur de rentabilité, c'est un fondement non économique de la
satisfaction de travail.
L'impact de cette surcharge du travail infirmier n'affecte
pas seulement la qualité des soins, mais aussi l'organisation du
travail, la psychologie de l'infirmier et celle du malade.
Selon GREENBERG J.,(2005), il est important de mettre en
application des aspects humains dans la gestion des organisations telles que la
perception, la motivation, le processus du groupe, la communication, le
pouvoir, le leadership, la culture organisationnelle, le développement
organisationnel, la planification de carrière, le stress et la gestion
de conflit.
Le travail de l'infirmier s'utilise dans le contexte du
contrat psychologique qui comprend toujours les incitations (salaire, prestige,
sécurité, carrière et avantage), ainsi, que les
contributions (ardeur au travail, compétence, loyauté,
créativité, temps et connaissances).
En France, en 1978, les informations sur les dossiers de
soins faisaient également défaut à l'infirmier de nuit
« il est important de connaitre le contexte familial et social de la
personne soignée.(AINSWORTH,1973).
Selon l'enquête nationale réalisée au
Canada sur le travail et la santé du personnel infirmier en 2005, les
infirmiers interrogés ont déclaré que l'augmentation de la
charge du travail comme la diminution de la qualité des soins, des
erreurs de médication occasionnelle ou fréquente parmi leurs
patients, et tendance à la réalisation des soins passables ou
mauvais, les infections nosocomiales par les staphylocoques dorés
résistant à la méticilline survenant lorsqu'il y a
surcharge de travail de 25% chez les infirmiers (Aphrodis NDAYISABA,
2007).
Pour JAMA, M. et al (2002), l'augmentation de la charge
infirmière est un facteur déterminant pour la
sécurité des malades ; chaque patient additionnel par
infirmier est associé à une hausse de 7% du risque de
mortalité chirurgicale dans un délai de 30 jours suivant
l'admission à l'hôpital. Lorsque l'infirmier doit s'occuper des 8
patients opérés au lieu d'un ratio des 4 patients par infirmier,
on constate un surplus de 5 décès par 1000 patients.
Selon UWIRAGNE C. (2006), après son enquête
d'évaluation de la qualité de la prise en charge
infirmière de la diarrhée chronique chez les PVVIH au CHUK,
arrive à signaler que pour53,3% des enquêtés, un infirmier
s'occupe d'un nombre des patients compris 9 et 16, tandis que 46,7% s'occupent
d'un nombre des patients compris entre 17 et 25. De tout cela, il est
évident que quand l'infirmier est confronté à un nombre
impressionnant des patients, aux demandes diverses parmi lesquelles, il doit
parvenir à dépister les signes de gravité, de
découvrir une évolution potentiellement négative à
même qu'à donner des soins adaptés, prendre en charge les
souffrances morales, intégrés les familles, prévoir des
sites des soins, dispenser des informations préventives en
matière de santé..., des erreurs de jugement, manque de temps,
fatigue, stress peuvent avoir des répercutions professionnelles, morales
voire même financières lourdes.
En effet, la surcharge de travail, va remettre en cause
cette bonne théorie de la qualité des soins à laquelle
tout le monde aspire actuellement, et la durée très longue des
journées comme celles de garde (de 17h30 à 16hoo et de 16hoo
à 7h30 du matin), et l'insuffisance des mesures de protection et de
sécurité accentuent la responsabilité de
l'infirmier.
En effet, NEEDLEMAN et al (2002) ont
démontré que les patients que bénéficient de plus
d'heures des soins de la part des infirmiers, restent moins longtemps à
l'hôpital et présentent moins de complication que les autres
patients qui n'ont pas bénéficié au tant.
Pour mettre en évidence, cette situation
idéale, il est souhaitable de renforcer l'effectif infirmier pendant la
journée et la nuit, équiper le service en matériel
nécessaire et prévoir une bonne organisation du travail. Il
convient d'établir un système de contrôle de la
santé du personnel et instaurer un système recompensateur en
fonction du mérite pour motiver le personnel. Cette surcharge du travail
crée un environnement malsain, défavorable à la pratique,
par conséquent, les infirmiers exercent leur profession dans un contexte
plein de complexité.
Margot phaneuf (2005), note que les observations
suivantes peuvent être notées lorsque la charge de l'équipe
soignante est forte comme :
- L'absence du diagnostic infirmier qui entraine des
complications non détectées à temps, d'où
l'augmentation de la morbidité et de la mortalité ;
- La diminution de la qualité des soins qui est
bien claire dans le déroulement des soins caractérisée par
l'absence d'asepsie ;
- La rapidité des gestes à
poser ;
- Les erreurs de médication mettant en danger la
sécurité des malades ;
- la mauvaise surveillance des malades etc.
.
Selon PATRICIA (1990), la démarche des soins
infirmiers est sans doute, l'un des principaux piliers de la qualité des
soins et que sans elle, l'infirmier ne peut espérer à la
maximisation de la qualité et apporter ainsi la satisfaction aux
différents besoins du patient.
En Belgique, l'activité infirmière est
systématiquement enregistrer à l'aide d'un outil d'enregistrement
depuis une quinzaine d'années qui dresse une image de l'activité
hospitalière. Cet outil s'appelle « DI-RHM »
c'est-à-dire données infirmières résumés
hospitaliers minimum. Cet outil permet d'avoir la précision sur :
- La dotation infirmière
- Financement des soins infirmiers dans les hôpitaux
Belge
- La gestion de la qualité des soins infirmiers
(Gillet et al, 2003).
DRUCKER DRUCKER (1950), considère que les facteurs
essentiels aux progrès d'une organisation tant sanitaire que autres sont
entre autres : la compétence, la capacité d'innovation,
l'attention portée aux clients ou malades et l'organisation du travail.
D'où sa technique de gestion par objectif où il considère
que chacun soit un potentiel de créativité à mobiliser et
stimuler de cette pensée de DRUCKER, l'infirmier doit avoir un nombre
bien déterminé des malades pour ensuite, faire valoir la charge
du travail comme élément déterminant qui va faire pencher
la balance dans un sens ou dans un autre. Pour mademoiselle HouriaKhelif (2006)
la notion de dotation est une notion très capitale dans le service de
soins, elle pose une relation entre les soins aux patients. La notion de
dotation ne consiste pas seulement en nombre d'employés, mais aussi
d'autres variables relatives à la couverture des patients et à
la fourniture des soins sûrs. Ces variables sont : la charge du
travail, le rapport coût, rendement et l'efficacité, la
complexité des patients, le niveau de qualification du personnel
infirmier et le mélange des compétences du personnel
infirmier.
Selon l'OMS (2014), il est exigé une certaine
recommandation pour le personnel des soins qu'il faut 4 malades pour un
infirmier pendant la période de la garde de nuit qui va de 18hoo
jusqu'à 8hoos et voir même la période matinale qui commence
de 8hoo jusqu'à 15HOO, juste pour permettre à l'infirmier de
répondre aux besoins de malade et de les reconnaitre comme étant
son client, car parmi les rôles essentiels de l'infirmier nous citons la
défense et la promotion d'un environnement sain, la recherche, la
participation à l'élaboration de la politique de santé et
à la gestion des systèmes de santé ainsi que
l'éducation. Le soin est alors une activité sacrée qui
demande à l'infirmier d'être présent en esprit ; plus
qu'il est surchargé, plus qu'il se trouve dans la déperdition et
que son travail perd la qualité.
Le rapport de l'état social de la France (2004)
propose une grille d'analyse des infirmiers sur base des modèles de
l'intelligence sociale. Des socio-profils sont définis sur base
d'accroissement de leur conscience, la perception de leur contexte et leurs
pratiques personnelles. Cette grille est utile aussi bien aux infirmiers pour
mieux se comprendre et mieux comprendre leur environnement social et
professionnel, qu'aux dirigeants hospitaliers pour analyser et
développer leurs ressources humaines et organisationnelles.
Dans ce cadre, l'infirmier a une fonction d'observation et
de dialogue avec le patient pour identifier le problème et
préposer les diagnostics infirmiers afin de pouvoir mettre en oeuvre les
moyens nécessaires pour une prise en charge adaptée. Il en va
ainsi de la surveillance clinique des complications spécifiques
à une pathologie ou un traitement, mais aussi de manière plus
générale ; les soins fondamentaux de conforts et de la
sécurité du patient, il assure en outre des bonnes
compréhensions par le patient des explications données par le
médecin dans le respect professionnel.
Selon ATHANASE, M (2004) dans son étude portant sur
l'évaluation de la prise en charge infirmière des patients
hospitalisés au cours de la garde de nuit à l'hôpital
Ruhenger au Rwanda, l'auteur nous fait voir que 25 patients hospitalisés
en chirurgie sont prise en charge par 2 infirmiers pendant la garde de nuit, en
médecine interne, 30 patients sont soignés par 3 infirmiers et en
pédiatrie 15 patients sont suivis par deux infirmiers au cours de la
garde de nuit.
Ainsi pour un hôpital de district couvrant 200.000
habitants, avec 200 lits à un taux d'occupation moyenne de 80%, le
nombre d'infirmiers évalué à 32 infirmiers et 3
auxiliaires de santé. La médecine interne qui a été
prise comme référence. La répartition du personnel
infirmier est d'une infirmière A2 ou A3 et un auxiliaire pendant la
journée sur une période allant de 8 heures du matin à 17
heures.
Selon MUNYANEZA, A. (2004), dans son étude
menée à Kigali, l'auteur montre que les conditions
particulières du fonctionnement des services hospitaliers durant la
garde de nuit ne donnent pas toujours à l'infirmier les moyens d'assurer
les soins corrects
Par ailleurs, ALBERT Lucien (1997) déclare que la
continuité de soins 24 heures sur 24 impose une organisation
particulière et la gestion complexe.
En RDC, Durant la journée internationale de
l'infirmière, la fédération de l'association nationale
des infirmiers du Congo « ANIC » et les services sociaux de
la confédération des syndicats nationaux souhaitent qu'une
meilleure organisation du travail dans les soins infirmiers diminue les
surcharges de travail et les stress dont sont victimes, entre autres les
infirmières.
A Bukavu, les attitudes et comportements que
possèdent les infirmiers et les médecins sont
indésirables, ceci s'explique par manque de collaboration ; la
course au pouvoir, le conflit professionnel etc. concernant 4 à 16% des
infirmiers et médecins seulement. Ils relèvent essentiellement de
la malhonnêteté, de l'incompétence et du mauvais
comportement relationnel, du faible rendement, de l'indiscipline et de la
démotivation. Les causes sont multiples dont 75% sont associés au
dysfonctionnement organisationnel de l'hôpital général de
référence de KATANA.
En province, pour Myriam Asmari (2017), deux cent mille
enfants sont privés de soins de santé préventifs et
curatifs à cause de l'insécurité dans la province du
Kasaï central au cours de l'année 2017. Cette privation de soins de
santé qui se justifie par l'insécurité qui, à son
tour a entrainé une migration de la population centre Kasaïenne, y
compris les infirmiers de cette contrée. Ce qui justifie un nombre
minoritaire de personnel soignant dans les structures sanitaires, une forte
accessibilité aux soins par les victimes de guerre. C'est ainsi que la
charge du travail infirmier est devenue trop importante rendant les soins trop
superficiels et non qualitatifs.
L'impact de la surcharge du travail infirmier sur la
qualité des soins à l'hôpital provincial du Kasaï
Central a constitué un problème majeur dans l'organisation des
soins dans nos hôpitaux.En rendant à l'homme toute sa
dignité en le mettant au centre de sa réflexion, il peut
libérer tout son potentiel pour une meilleure productivité dans
son organisation (affaires sociales, loisirs, soins médicaux) (E.MAYO,
1968).
De ce fait, les conséquences seront psychologiques,
affectives et comportementales (Travers et Cooper, 1996).
On enregistre :
- La difficulté de concentration , la
nervosité ;
- Le trouble de sommeil ;
- L'irritabilité ;
- Faiblesse, vertiges et la gastrite ;
- Malaise physique ;
- Modification des habitudes alimentaires ;
- Retard et absentéisme au service ;
- Travail bâclé ;
- Attitude négative comme l'indifférence, le
pessimisme etc ;
- Résistance au changement,
l'hostilité.
Le stress est donc une réponse subjective qui est
un état de tension qu'une personne ressent lorsqu'elle est soumise
à des exigences inhabituelles par conséquent, un niveau
très élevé de stress peut compromettre la santé
physique et mentale pour en donner un syndrome d'épuisement
professionnel qui peut se caractériser par un épuisement physique
et émotionnel, un sentiment de cynisme et de détachement à
l'égard du travail, une perception d'inefficacité et d'un manque
d'accomplissement. Les tous sont liés aux facteurs organisationnels
suivants :
- Charge de travail
- Marge discrétionnaire
- Récompenses
- Relations interpersonnels (conflit, soutien
social)
- Justice sur l'application de plan et
procédure ;
- Valeurs organisationnelles.
(Frendenberger 1975).Et aussi dans le souci de ressortir
certains facteurs favorisants de cette surcharge du travail infirmier
comme :
- La capacité d'accueil ;
- Le taux d'occupation ;
- Le nombre d'infirmiers par unité de soins ;
- La motivation des infirmiers ;
- Le nombre d'heures du travail rendant l'infirmier
fatigué et incapable de donner les soins de qualité.
De ce qui précède, plusieurs questions ont
été posées dont la principale était la
suivante:
« Quel est l'impact de la surcharge du travail
infirmier sur la qualité de soins à l'hôpital provincial du
Kasaï Central ».
0.2. HYPOTHESE
Eu égard à la
problématique :
· Non application des normes relatives à la
gestion des ressources humaines ;
· Absence de motivation ;
· manque de recrutement et d'octroi de la
retraite ; seraient à la base
à la base de la surcharge du travail, rendant ainsi un travail non
qualitatif.
L'instauration d'un système compensateur en
fonction de mérite et l'établissement d'un système de
contrôle du personnel infirmier seraient la solution à ces
problèmes épineux de la surcharge du travail infirmier
0.3. BUT DE L'ETUDE
A travers notre sujet, le but poursuivi est de contribuer
à l'amélioration de la qualité des prestataires dans
l'offre des soins aux populations.
4. OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour atteindre notre but, les objectifs spécifiques
suivants ont été fixés :
- Planifier et analyser les activités
infirmières ;
- Organiser les services hospitaliers des soins
infirmiers ;
- Lister les différentes taches
infirmières ;
- Décrire le job description et établir
l'horaire de travail ;
- Respecter les heures de travail et signer le contrat de
travail ;
- Organiser la rémunération et la motivation
des travailleurs ;
- Identifier les conséquences de la
complexité des tâches allouées aux infirmiers dans leur
service ;
- Evaluer le ratio infirmier/malade ;
- Identifier les facteurs qui sont à la base des
difficultés d'organisation dans les services;
- Observer la collaboration des infirmiers dans leur
équipe au cours du travail ;
- Proposer les stratégies d'amélioration du
travail pour la meilleure qualité de soins.
0.5. JUSTIFICATION ET PERTINENCE
Nous avons été motivé à mener
une étude portant sur l'impact de la surcharge du travail infirmier sur
la qualité de soins à l'hôpital provincial de Kananga. Vu
la manière dont l'infirmier est traité comme robot
électrique, quoi qu'il soit appelé polyvalent, mais la
planification et l'organisation jouent un rôle très important
dans l'avancement du travail et dans sa qualité. La surcharge du
travail et la complexité des tâches étant des
véritables facteurs favorisant de stress, qui, par conséquent,
font tomber le travailleur ou l'infirmier dans le syndrome d'épuisement
professionnel « Burnout » dont la conséquence sera
l'absentéisme au travail et l'abandon du malade. C'est dans
l'intérêt de contribuer à l'amélioration de la
qualité de soins à l'hôpital provincial de Kananga en
particulier que nous avons pensé lancer un appel d'alerte aux
prestataires de soins, étant donné que quand le travail trop
abondant, il perd sa qualité. Compte tenu du vécu sur terrain
lors de l'exercice de notre profession infirmière, nous avions chaque
remarqué que l'infirmier offrait des soins qui n'étaient pas de
qualité suite à un nombre élevé des patients qu'il
prenait en charge durant la période de garde.
Ce sujet nous est impérativement important par le
fait qu'il trace une marge à suivre pour l'infirmier travail dans une
unité de soins à savoir que s'il est devant un nombre de moins de
cinq malades, il y a la possibilité de les identifier et identifier leur
problème tout en apportant solution particulière à chaque
problème que présentent ces malades.
Nous laissons des traces aux autres chercheurs qui
viendront nous consulter, afin d'avoir un support sur la situation de la
surcharge.
0.6. TYPE ET DOMAINE DE L'ETTUDE
L'étude se situe dans le domaine de soins
infirmier, Elle est une recherche quantitative, descriptive, de nature
transversale qui va nous permettre de contribuer à l'amélioration
des conditions de travail infirmier pour l'offre de soins à la
population.
0.7. DELIMITATION DU TRAVAIL
Aucune étude scientifique ne peut se
réaliser sans qu'il y ait une délimitation temporo-spaciale qui
consiste à donner à la recherche une circonscription nette. Il
s'avère important de délimiter dans le temps et dans l'espace
notre étude en vue de donner à notre travail un caractère
scientifique.
Pour des raisons économiques, notre étude,
dans l'espace, concerne l'hôpital provincial du Kasaï Central et
Dans le temps, l'étude commence de Novembre 2017 au Mai 2018.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail comprend trois chapitres :
- Le premier chapitre traite sur la revue de
littérature
- Le deuxième chapitre porte sur la
méthodologie de la recherche ;
- Et le troisième, enfin traite sur la
présentation des résultats.
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LITTERATURE
I.1 DEFINITION OPERATIONNELLE DES CONCEPTS CLES
Il est important de définir les concepts
clés dès le départ en précisant le sens qu'ils
gardent dans le travail, car l'ambigüité des termes
empruntés le plus souvent gène le chercheur.
Un concept est une représentation mentale d'un
objet. Le concept peut avoir des significations différentes d'une
approche à une autre.
C'est pour cette raison que nous avons jugé bon de
préciser la signification des certains concepts clés de notre
travail pour lever toute équivoque et orienter la pensée et
sans doute , faciliter la compréhension de nos propos aux lecteurs .
Ainsi , les termes suivants ont fait l'objet dans ce chapitre :
I.1.1. IMPACT : selon le dictionnaire de
Français Larousse (2008), 1 un impact est un effet ou une influence
produit par quelque chose.
Dans le cadre de notre étude , un impact est un
résultat consécutif produit par un fait (MULOMBA , 2017).
Il s'agit d'une influence ou retentissement ou encore
répercussion de la surcharge du travail infirmiersur la qualité
de soins infirmer.
I.1.2. SURCHARGE :
Selon FERRERI (2002) ; une surcharge est une
accumulation des tâches à remplir dépassant la
capacité de la personne qui les exerce.
v On parle d'une surcharge quantitative, si le
degré élevéde vigilance doit etre maintenu pendant des
périodes assez longues ou des informations à traiter se
succèdent à un rythme rapide.
v On parle de surcharge qualitative, si la tache est
difficile et exige un niveau élevé de qualification.
Pour ce qui concerne notre étude, une surcharge est
une accumulation des tâches à remplir dépassant la
capacité de la personne qui les exerce
I.1.3. TRAVAIL
Selon le dictionnaire Larousse de poche (2010) ; un
travail est une activité d'un homme ou d'un groupe d'hommes accomplie
en vue d'un résultat utile.
Selon Alain DESIRE MBUYA (2014) le travail est un
ensemble d'opérations propres à un domaine précis.
Partant de notre étude, un travail est un
ensemble d'activités à réaliser par un groupe des gens
aboutissant à une rémunération.
I.1.4. INFIRMIER
Pour TSHITADI MAKANGU,A. (2017) , un infirmier
est une personne ayant reçu une formation de niveau secondaire ou
supérieure dans une institut de formation officiellement reconnue
sanctionnée par un diplôme d'infirmier pour administrer les soins
à la population dans les structures de santé.
Pour notre étude, un infirmier est une personne
ayant suivi une formation infirmière dans une école de formation
médicale et qui est appelé à dispenser les soins
curatifs ;préventifs ; promotionnels et de
réhabilitation.
I.1.5. TRAVAIL INFIRMIER
Selon le code de déontologie infirmière
publié le 27 Novembre 2016 ; le travail infirmier comporte
l'ensemble des droits et devoirs des infirmiers, quelques soient leurs modes ou
lieux d'exercice.
L'infirmier effectue des soins de nature
préventive, curative ou palliative afin d'améliorer, maintenir et
restaurer la santé. Il a un rôle de collaboration important avec
l'équipe soignante. Quelque soit son lieu d'exercice, il assure avec
l'aide soignant qui travaille sous sa délégation les soins
d'hygiène de confort et de sécurité du patient.
Partant de notre étude, le travail infirmier est
l'ensemble d'activités qu'exerce l'infirmier à l'hôpital ou
dans une clinique, consistant à dispenser et à coordonner les
soins aux malades.
I.1.6. SURCHARGE
Selon le dictionnaire de poche Larousse (2010) une
surcharge est une complexité des taches à
réaliser.
Pour notre étude, une surcharge est un surcroit
des charges que l'infirmier est appelé à
résoudre.
I.1.7. SURCHARGE DU TRAVAIL INFIRMIER
Selon Mademoiselle HOURIAKHELIF et KOWTHERSEFI (2006), il
s'agit d'une augmentation des tâches que l'infirmier doit remplir au
sein de la structure sanitaire.
Selon le dictionnaire de poche,
Larousse « 2010 », c'est une charge
supplémentaire ou excessive que doit avoir l'infirmier durant
l'exercice de sa profession.
Pour notre étude, nous définissons la
surcharge du travail infirmier comme étant une charge
supplémentaire ou excessive que doit avoir l'infirmier durant l'exercice
de sa profession.
I.1.8. QUALITE
Selon l'AFNOR (2005), la qualité est la
manière d'être bonne ou mauvaise d'un produit ou service dont les
caractéristiques lui permettent de satisfaire les besoins
exprimés ou implicites des consommateurs.
Quant à nous, la qualité se définit
comme un ensemble des caractères, des propriétés qui font
que quelques choses corresponde bien ou mal à sa nature, à ce
qu'on attend.
I.1.9. QUALITE DE SOINS
Selon JEEF, M. (2017), La qualité de soins est un
concept qui consiste à mettre en oeuvre le plus d'éléments
possibles pour garantir aux patients une qualité de prise en charge
diagnostique et thérapeutique adaptée.
v Lorsque la qualité des soins apportée est
bonne, le patient bénéficie naturellement des meilleurs
résultats possibles en fonction de sa pathologie ;
v La qualité de soins est optimale, si les
critères budgétaires sont respectés et que les risques des
complications ou de maladies dues à la prise en charge de patient
(pathologie iatrogène) sont limités au maximum.
v La qualité de soins est définie par l'OMS
comme la délivrance à chaque patient de l'assortiment d'actes
diagnostics et thérapeutiques qui lui assura le meilleur résultat
en terme de santé, conformément à l'état actuel de
la science médicale, au meilleur coût pour un même
résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande
satisfaction en terme de procédures, de résultats et de contacts
humains à l'intérieur du système de santé.
v Pour nous, la qualité de soins est définie
comme la délivrance à chaque patient de l'assortiment d'actes
diagnostics et thérapeutiques qui lui assura le meilleur résultat
en terme de santé, conformément à l'état actuel de
la science médicale, au meilleur coût pour un même
résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus
grande
I.1.10. HOPITAL
Selon Bernard et Géneviève (2002), un
hôpital est un établissement de soins où un personnel
soignant peut prendre en charge des personnes malades ou victimes de
traumatismes trop complexes pour être traité.
Pour nous, un hôpital est défini comme un
bâtiment où une équipe médicale soigne les personnes
trop grièvement malades ou blessés, il accueille aussi les femmes
enceintes pour leur accouchement (BAKAMBAMBA, 2008).
I.2. GENERALITES SUR LES SOINS INFIRMIERS
I.2.1. Les soins infirmiers.
La discipline infirmière s'est forgée au
cours de temps, souvent de façon empirique autour de la religion ou
d'étapes maitresses comme la guerre, les besoins évolutifs de la
société en matière de la santé publique, de soins
de santé, mais encore autour de la question humanitaire de la prise en
compte des besoins sociaux et de l'étude de la psychologie.
En suivant l'évolution des disciplines connexes et
en s'inspirant des modèles conceptuels propres à la discipline,
l'infirmier modifie son langage et son attitude : le patient devient le
client de qui, on attend une collaboration au traitement.
Au cours des années 1950 et 1960, les soins
infirmiers sont décrits comme un service humain et charitable aussi
qu'un service d'un grand soutien. Ce sont les religieuses de la
congrégation de Saint Vincent de Paul qui s'en occupaient plus en
prenant en charge des blessés de guerre pour leur survie.
Après 1960, les recherches s'intéressent
plus spécifiquement à l'amélioration des soins infirmiers
au client et au développement d'une base des connaissances en sciences
infirmières. Comme les connaissances évoluent et que les besoins
de santé deviennent de plus en plus complexes, la
nécessité d'une formation fondamentale plus poussée
s'impose et les recherches s'élaborent autour de l'objet du
soin.
L'enseignement infirmier présente un contenu
axé vers les connaissances médicales qui amènent les
infirmiers à s'identifier au modèle scientifique médical.
Les connaissances sont axées sur les pathologies et vers l'application
de techniques médicales. En somme, la discipline infirmière a
évolué dans le contexte des événements historiques
et des mouvements sociaux qui ont pris place au cours des derniers
siècles.
Elle s'est développée au rythme de grand
courant de pensée qui ont marqué l'évolution des
connaissances (Marie Claire OMANYONDO, 2007).
Le processus de nursing en soins infirmier peut avoir les
étapes pour sa concrétisation, il s'agit donc de la collecte des
données, l'analyse des données, la fixation des objectifs, la
planification, l'exécution et l'évaluation des résultats
(virginiahenderson, 1879).
I.2.2. PROFIL DE L'INFIMIER CONGOLAIS DE LA PERIODE
COLONIALE A NOS JOURS
Le rôle de l'infirmier congolais est passé par
différentes phases depuis l'époque coloniale à nos
jours.
On distingue spécialement trois grandes
périodes dans l'évolution du profil infirmier à
savoir :
u L'infirmier durant la période
coloniale ;
u L'infirmier de 1960 à 1985 ;
u L'infirmier de 1986 à nos jours.
1. L'INFIRMIER DE L'EPOQUE COLONIALE
Il est surtout un exécutant des tâches,
subalternes, sans initiatives. Cette période est aussi subdivisée
en :
a) AVANT 1971
Cette période est caractérisée par
l'inexistence d'un système de formation organisée pour
l'infirmier au Congo. Seul le facteur dévouement jouait sur le
recrutement des candidats infirmiers qui recevaient en suite une formation pour
des tâches bien spécifiques et subalternes. Certains
bénéficiaient d'un encadrement particulier par le médecin
qui recevait ainsi une formation de courte durée et sanctionnée
par une attestation servant de référence pour son
propriétaire (OMANYONDO, 2014).
B) DE 1917- 1926
Fut signée la première ordonnance du
gouvernement général de la colonie, autorisant l'organisation
d'un enseignement médical pour les indigènes : infirmiers
auxiliaires, donc la formation de deux ans après l'école
primaire. Une école de formation des infirmiers auxiliaires et des sages
femmes ainsi qu'une école des auxiliaires accoucheuses fut
créée en 1925 ; formation purement pratique sans
théories. En décembre 1926, ces écoles furent
créées au niveau provincial. Elles comprenaient deux niveaux pour
une même formation de 5 ans dont 3 des théories et deux ans des
pratiques.
Au bout de cette formation, les candidats ayant
distingué étaient nommés assistants médicaux
indigènes (AMI) ceux qui terminaient par une satisfaction,
étaient retenus comme infirmiers. Plus tard, lors de
l'indépendance, ce sera les AMI qui seront envoyés en France pour
une formation médicale qui feront les premiers médecins
indigènes.
C. 1935
Ici, il ya eu une révision des dispositions
relatives à la formation médicale avec apparition de la formation
à trois niveaux :
E.I.A en 1an (Ecole d'infirmiers auxiliaires)
E.G.S en 4 ans (Ecole de garde sanitaire avec deux ans de
formation théorique)
G.I. 5 ans (école d'infirmiers avec trois ans de
formation théorique)
Cet infirmier est microscopiste et injecteur plus tard, y
cesse créé une section AMI équivalent de l'école
des médecins auxiliaires indigènes de DAKAR. Ces AMI avaient le
rôle de pratiquer la médecine courante et la petite chirurgie
selon l'instruction du médecin Colon, pratiquer la médecine
d'individuelle comme traiter au dispensaire, veiller à l'hygiène
générale, lutter contre les endémies et les
épidémies.
En 1952, une ordonnance loi du gouverneur central
définissait le profil suivant de l'infirmier, un manoeuvre
spécialisé pour exécuter les ordres du médecin et
donner selon les avis de celui-ci, les soins meilleurs aux malades. C'est vers
cette époque qu'on a vu apparaitre les premiers infirmiers
diplômés. Mais il faudra attendre jusqu'en 1959 pour qu'une
ordonnance loi consacre ce niveau de formation en même temps que celui
des assistants médicaux.
2. L'INFIRMIER DE 1960-1985
Cette période a été subdivisée
en trois phases selon les événements dans l'évolution du
rôle de l'infirmier :
- De 1960-1965
- De 1965-1970
- De 1970-1985
A. DE 1960-1965
Cette période est marquée par le
départ massif de colons blancs y compris les médecins et les
infirmiers. A ce moment, l'infirmier congolais vit des grands bouleversements
dans sa profession. Car, subalterne et auxiliaire qu'il était
initialement formé, il devient le seul responsable de la gestion
médicale. Il remplace le médecin dans toutes ses attributions, il
occupe des hautes fonctions politiques et administratives, il jouit d'une
grande considération sociale, sa formalité élevée
au niveau A2, fait de lui un grand intellectuel. Le départ de la plupart
des assistants médicaux en 1964 pour une formation médicale en
Europe, renforce la charge et le prestige de l'infirmier. Ce dernier s'installe
de plus en plus le rôle médical délaissant parfois son
rôle primaire de Nurse ou les soins infirmiers étaient la seule
préoccupation de ce dernier ; mais il s'est impliqué dans la
prévention des maladies, le diagnostique, le traitement et la promotion
de la santé « Tshitadi, A.,2017 »
B. De 1965-1970
L'infirmier élève son niveau de connaissance
pour l'adopter une nouvelles charges, il se spécialise et apparait une
répartition des taches au sein de la profession.cette époque fait
revenir également au pays plusieurs médecins indigènes
après leur formation en Europe et elle fut ainsi témoin de la
naissance du conflit des attributions médecins-infirmiers.
En effet, le médecin ayant repris son poste,
l'infirmier du niveau supérieur maintenant se sent mal à l'aise
pour reprendre un rôle subalterne et auxiliaire. Il vit durant cette
période, une profonde crise d'identité qui le poussa à
rechercher les spécificités de sa profession et de retenir
lui-même son rôle au sein de l'équipe soignante et par
rapport à la profession médicale. L'infirmier met l'accent sur
l'autonomie de la profession médicale. Il élève de plus en
plus son niveau intellectuel pour suivre le rythme d'autres disciplines de la
science par des reformes et des réorganisations de l'enseignement, il se
réunit en association pour défendre la profession et
perfectionner ses prestations dans les domaines spécifiques des soins
infirmiers. Mais cette évolution n'est pas homogène dans tout car
l'infirmier rural est resté à cheval entre les taches proprement
médicales et les soins infirmiers à cause de la carence en
médecins dans les coins reculés du pays. Ainsi nait donc un
décalage entre le profil d'un infirmier rural et infirmier du centre
urbain.il persiste également un décalage entre le profil
réel de l'infirmier et celui défini par la loi, car la
législation n'a pas cette évolution de la fonction
infirmière
C. DE 1970-1985
Avec la création de l'institut supérieur des
techniques médicales, la fonction infirmière affirme de plus en
plus son autonomie par rapport à la profession médicale. Elle
souligne l'aspect complémentaire de deux fonctions et refuse
l'auxiliarisation de l'infirmier ; les soins infirmiers sont
élevés au rang d'une science : les sciences
infirmières. On assiste à la naissance dans les hôpitaux,
d'une direction de Nursing à coté de la direction
médicale ; bien qu'elle reste encore dépendante de cette
dernière, l'infirmier dans son besoin d'épanouissement culturel
s'ouvre vers l'extérieur et fait son entrée au conseil
international des infirmiers (1985) formés sur place, et auquel sont
venus s'ajouter quelques licenciés à l'extérieur (en
Europe).
Sur le plan technique, la période de 1960-1985 fut
surtout caractérisée par le développement et le
perfectionnement des techniques de Nursing de base au rythme du
développement du pays en général et des services de soins
en particulier.
L'infirmier se spécialise dans les
différents domaines de soins et applique de plus en plus des soins de
haute technicité. Petit à petit également, s'opère
un glissement qui localise l'action infirmière sur la dimension physique
de soins infirmiers en négligeant les autres dimensions qui ne font pas
intervenir la technicité telle que la dimension sociale qui
nécessite le développement de la communication avec les
patients.
En bref, on peut qualifier cette période comme
étant l'époque de la technicité de soins
infirmiers.
Notons également qu'ici commence la
délégation de certains soins jugés inférieurs par
l'infirmier aux membres de la famille.
3. L'INFIRMIER DE 1986 A NOS JOURS
La crise économique qui touche l'ensemble du pays
atteint également les institutions hospitalières et se
répercute sur la qualité de soins qui étaient de plus en
plus axés sur la technique.
La carence en matériel de soins rend l'infirmier
presque oisif à l'hôpital. Celui-ci délègue la
plupart de ses responsabilités au garde malade, (presque tout le Nursing
de base). Il se consacre uniquement aux tâches administratives et
à l'exécution de prescription médicale.
On peut dire que sur terrain techniquement, il ya une
régression dans l'évolution du rôle de l'infirmier, qui,
inconsciemment se ramène lui-même à nouveau vers un
rôle d'auxiliaire médical en réduisant ses prestations aux
seules exécutions des prescriptions médicales.
Pendant ce temps, la formation s'élève de
plus en plus et les dimensions spirituelle et sociale de soins commencent
à émerger et l'approche holistique de soins infirmiers commence
à se faire parler.
Sur le plan de la formation, un cycle de licence en
Sciences Infirmières voit le jour au niveau local (1998), des docteurs
en soins infirmiers rentrent au pays après une formation à
l'extérieur.
En bref, l'infirmier membre à part entière
au sein de l'équipe sanitaire pluridisciplinaire, a besoin pour
être performant dans son rôle d'adopter sa formation au rôle
qu'il est appelé à jouer dans cette équipe. C'est ce que
visent les différentes tentatives de révision de programmes
d'enseignement.
Particulièrement à ce jour au niveau
supérieur, c'est à cause de décalage également que
la formation auxiliaire jugé digne a été
supprimée.
Il reste cependant à redéfinir les
finalités et les rôles de chaque catégorie au niveau
institutionnel et constitutionnel, car jusqu'à ce jour, la loi
régissant la fonction infirmière n'a pas été
modifiée.
C'est ainsi qu'en 2006, la loi no 16/15 du 15 juillet 2016
portant création et fonctionnement de l'ordre des infirmiers de la
République Démocratique du Congo a vu le jour.
Cet ordre assure principalement la défense et
l'honneur de la profession infirmière d'une part et la régulation
de la profession de l'autre part.
A cet article, il veille :
v Au respect des principes d'éthiques, de
moralité, de probité, de compétence et de
dévouement indispensables à l'exercice de la profession
infirmière ;
v A l'observance, par tous ses membres, des devoirs
professionnels ainsi que les règles édictées par le code
Assurer les liens avec les autres organisations et soutient les
intérêts sociaux et professionnels des infirmiers ;
v Maintenir les relations avec les établissements
de formation pour le suivi du programme d'enseignement ;
v Participer à l'élaboration et à
la validation des programmes de formation des infirmiers à tous les
niveaux.
I.2.2. LA QUALITE DES SOINS
La qualité des soins infirmiers peut être
définie par le démarche ANNU VUORI, qui pose quatre questions
fondamentales pour sa définition :
· Qualité pour qui ? pour tous les
acteurs des soins et de leur qualité ;
· Qualité définie par qui ? par un
professionnel de la santé qui cherche l'influence maximale de sa
démarche ;
· De quelle qualité s'agit-il ? celle
qui, dans le cadre d'une pratique pluri-professionnelle, adapte les soins
portés à la personne dans une perspective de la
santé.
Dans l'optique du déploiement de la santé,
l'infirmier dispose des techniques et connaissances qu'il utilise pour prendre
soins de la personne dans sa globalité.
Au point de vue somatique ou psychologique, de
façon très simple et assurée, une bonne qualité des
soins signifie « faire la meilleure chose correctement et tout de
suite ».
On ne peut parler de la qualité de soins infirmiers
s'il n'ya pas la notion d'holistisme ; c'est-à-dire que le soins de
qualité doit être holistique, donc global, qui prend toutes les
dimensions de soins :
- Curative ;
- Préventive ;
- Promotionnelle ;
- Réhabilitation (GIEBERGIER, 1992).
D'après l'OMS « 2006 », la
qualité des soins consiste en une pratique correcte, correspondant aux
normes d'intervention.
Il existe plusieurs approches pour l'amélioration
de la qualité de soins ; mais tous partagent les étapes
communes suivantes :
Identification des problèmes à travers les
informations existantes ;
L'analyse de la cause principale ; il s'agit des
problèmes ou les secteurs qui nécessitent l'amélioration
en prenant en compte toutes les raisons, pas faire des
suppositions ;
La conception et l'implantation des solutions ;
L'évaluation et le raffinement des solutions
utilisées.
I.2.3. LE ROLE SPECIFIQUE DE L'INFIRMIER
Un infirmier conscient de son rôle particulier doit
appliquer ses connaissances pour faire passer par un instrument logique et
systématique, utilisé par le nursing. C'est la démarche
scientifique de soins de la quelle, découle le plan de soins.
L'infirmier doit appliquer les dimensions de la
qualité des soins qui sont :
La compétence technique qui est une application
constante des connaissances et d'habileté du prestataire en respectant
les standards ;
Accès aux services : c'est le degré
auquel, le client est capable d'obtenir le service, c'est un
élément important de la qualité ;
L'efficacité de standard ;
L'efficience de service : l'efficience fait
référence aux meilleurs usages comme une bonne manipulation et
meilleur usage des ressources limitées pour réaliser les
résultats désirés ;
Relation interpersonnelle : il faut la confiance, le
respect, la confidentialité entre les membres et les types des soins et
aussi entre les soignants et les soignés ;
La continuité de service : c'est
l'habileté de commencer et de terminer un programme entier de soins pour
l'individu et la communauté ;
La sécurité : il faut minimiser
l'usage de risque de lésion et d'autres effets secondaires
nuisibles. « MUKENDI KAYAYA, 2014 »
Pour ce qui concerne le plan de soins infirmier, il
ressort une notion capitale pour l'infirmier, car c'est de là que
découle le diagnostic infirmier à travers les besoins
perturbés, ce plan de soins infirmier se fait comme suite:
- L'identification des problèmes ;
- Analyse des problèmes ;
- Fixation des objectifs ;
- Planification
- Exécution ;
- Evaluation.
D e ce plan de soins infirmiers découle le tableau
d'analyse des besoins perturbés du malade qui se présente comme
suite :
|
Besoins perturbes
|
Problèmes
|
origine
|
Objectifs
|
intervention
|
Résultats
|
Manger et boire suffisamment
|
Dysphagie
|
angine
|
Qu'il mange et boive
|
Jus des fruits
|
Il a mangé
|
Dormir et se reposer
|
Insomnie
|
gastrite
|
Qu'il dorme et se repose
|
psychothérapie
|
Il s'est reposé et a eu sommeil
|
Eliminer par toute voie d'élimination
|
Dysurie
|
Infection urinaire
|
Qu'il élimine normalement par toute voie
d'élimination
|
Repos au lit, éducation pour la santé
|
Le malade a éliminé normalement
|
Se distraire et porter de loisir
|
Céphalée intense
|
HTA
|
Qu'il puisse se distraire
|
Psychothérapie de soutien
|
Il s'est distrait
|
v TACHES SPECIFIQUES D'UN
INFIRMIER
L'infirmier identifie les besoins perturbés en
matière de la santé, planifie et prodigue les soins
nécessaires au rétablissement et maintien de bien-être
des malades ; il surveille l'état de santé de la personne
malade, lui administre le soins selon les recommandations
médicales.
Il a un souci de surveiller attentivement les
réactions du malade au traitement afin de prévenir les personnes
responsables en cas de problème et permettre d'apporter un changement ou
rectification aux soins de santé.
Il a aussi un rôle d'information de conseil.
Pour les infirmiers A2 et A1, les fonctions suivantes
sont à leur disposition :
- L'éducation des patients sur la
maladie ;
- L'hygiène hospitalière ;
- L'alimentation parentérale ;
- Les soins aux stomies ;
- Les soins d'escarres ;
- Les soins aux patients diabétiques ;
- L'encadrement des élèves ou
étudiants
(http://www.ulb.ac.be/erasme/fr/services/infirmier,2017)
L'infirmier doit avoir trois types de devoirs qui
sont :
1. Le devoir envers les patients : ici, dans
l'exercice de sa profession ; l'infirmier doit tenir compte de ses
limites ; de ses aptitudes ; de sa connaissance ainsi que de ses
moyens dont il dispose pour répondre aux besoins du patient et lui
apporter une satisfaction
2. Le devoir de l'infirmier envers sa profession : en
exerçant une profession de santé de caractère humanitaire,
représente aux yeux d'autrui un membre d'une profession estimable,
d'où son comportement engage le prestige de sa profession.
3. Le devoir de l'infirmier envers la famille du
malade : l'infirmier qui prodigue le soins aux malades est appelé
aussi à bien collaborer avec leur famille (MUNYANEZA Athanase, 2004).
Pour que les deux derniers types de devoir soient
appliqués par l'infirmier, il faut qu'il dispose les connaissances, les
aptitudes et moyens nécessaires pour l'exécution des
taches.
On ne parlera de la surcharge que lorsque la tache
à réaliser dépasse ses compétences, ses
connaissances, ses aptitudes et ses moyens.
Par ailleurs, l'infirmier licencié est un
concepteur, il se base sur la démarche de soins infirmier qui portera
sur :
- La collecte des données ;
- L'analyse des données ;
- La fixation des objectifs ;
- La planification des soins ;
- Exécution de soins ;
- Evaluation des résultats.
La démarche de soins infirmier est un processus
indispensable de la qualité de soins et sans elle, les soins ne seront
jamais qualitatifs.
Tout infirmier licencié(L2) est un chef de service
qui doit compter dans ses fonctions une part de travail administratif tout en
étant présent sur le terrain.
Il procède à l'organisation du travail en
fonction du nombre des infirmiers (ères) disponibles (des
congés des absences pour maladies etc et des taches à
remplir).
Il vérifie si le travail a été bien
effectué, aucun soins n'a été omis, que les rapports avant
et après soins ont été dûment
complétés.
Chaque jour, il effectue le tour des chambres et voit
chaque malade individuellement afin de vérifier si tout va
bien.
Voici ses rôles :
· Supervision et encadrement des infirmiers en
chef ;
· Coordination entre les entités de son
département ;
· Coordination entre son département et les
autres ;
· Développement de l'aide entre services en
bonne économie des moyens personnels ;
· Organisation de la concertation
régulière avec les responsables médicaux et
paramédicaux ;
· Gestion du cadre de son département
(recrutement, mutation, recommandation de la médecine du travail,
remplacement...) ;
· Développement d'activités cliniques
selon le département et la compétence personnelle;
· Les activités liées aux missions de
référent pour :
- Les procédures de soins ;
- Les dossiers en soins infirmiers et les documents de
surveillance ;
- Les procédures administratives ;
- Le vade-mecum de l'examen clinique
- Le matériel médical ;
- Le mobilier
- La communication interne à l'unité de
soins.
De tous ces rôles, l'infirmier concepteur doit avoir
une vision globale du service pour éviter la confusion et respecter le
job description ( HORNELLA MAKATY,2009).
I.2.4. SURCHARGE DU TRAVAIL DE L'INFIRMIER
Selon l'OMS (2015) une personne qui sauve une vie est un
héros. Une personne qui sauve de centaines de vie est à
l'évidence l'infirmière et vit 24heures sur 24 aux cotés
des malades
Cette personne est probablement surchargée de
travail, sous payée et largement mésestimé notamment par
les responsables politiques.
Cette personne, pourtant, continue de sauver la
vie.
AU service des personnes en matière de la
santé, l'infirmier assume la responsabilité de l'ensemble de
soins infirmiers que requièrent :
· La promotion de la santé à
travers l'éducation pour la santé et l'hygiène du
milieu ;
· La prévention de la maladie par la
vaccination et l'hygiène du milieu ;
· Les soins aux malades par le traitement des
maladies courantes
Pour cela, il aide la personne soignée
à :
· Maintenir et recouvrir son indépendance et
son autonomie aussi rapidement que possible ;
· Développer son potentiel de
santé ;
· Soulager sa souffrance en exécutant le
lever précoce, le laver et l'habiller au besoin ;
· Vivre ses derniers moments aussi paisiblement que
possible.
L'activité de soins comporte une charge mentale ou
cognitive liée à une masse d'information à recueillir et
à l'importante mémorisation que cela nécessite.
Les soignants doivent connaitre les patients et leurs
spécificités, leurs évolutions, leurs consignes à
respecter [Protocol). (PRLE MUTER L. et al. 1995)
Le travail infirmier se caractérise par une
confrontation avec la souffrance, l'anxiété et la mort.
Si la mort du patient Le travail infirmier se
caractérise par une confrontation avec la souffrance,
l'anxiété, et la mort.
Si la mort du patient occupe une place centrale dans la
souffrance au travail du personnel soignant, à la charge psychique, il
faut ajouter l'absence de soutien, l'espace d'expression de cette souffrance et
le manque de reconnaissance par la hiérarchie.
La pression physique et mentale que crée la
surcharge de travail cause un niveau étonnant des blessures, des
maladies et l'épuisement qui font du tort aux employeurs en soins
infirmiers. On enregistre :
· La surcharge physique par le transport des
lourdes charges et des travaux physiques y compris la complexité des
taches
· La surcharge mentale suite à la notion
de stress demandant une réflexion dans sa réalisation;
· La surcharge psychique qui se réalise
souvent pendant la période de la garde suite à la perte de
sommeil due à un travail trop élevé de nuit.
I.2.5. ORGANISATION DU TRAVAIL INFIRMIER
Dans l'organisation du travail de l'infirmier, il faut
commencer par l'entretien des locaux où vont se passer les
soins.
Le chronogramme d'activités est très
important dans l'organisation du travail de l'infirmier, le dossier des
malades est très utile, qui doit contenir les éléments
suivants :
· Les signes vitaux ;
· Les besoins perturbés par rapport à
l'évolution de la maladie ;
· Le diagnostic infirmier ;
· Les derniers soins donnés aux malades et le
moment où on a administré ces soins.
D'une façon générale, les soins sont
administrés en deux, trois, quatre ou six fois par jour et tout
dépend des produits à administrer et de la maladie
diagnostiquée.
En dehors de ce chronogramme, une urgence peut se faire
entendre au sein d'un service de soins et qui nécessite l'interruption
d'une activité routinière pour s'occuper de l'urgence.
Dans l'organisation du travail, il faut placer une
équipe des soins d'urgence, pour s'occuper des urgences, afin de ne pas
perturber le chronogramme d'activités de routine.
Le chronogramme d'activités ou horaire de travail
trace une marge à suivre pour bien organiser le service.
Cet horaire trace trois temps qui sont :
· Le jour : l'infirmier du jour travaille pour
sept heures allant de 8hoo à 15hoo
· La permanence : l'infirmier de la permanence
travaille pour trois heures ;
· La garde de nuit : l'infirmier prestant
pendant la période de la nuit allant de 18hoo jusqu'à 8hoo du
matin
C'est la période de nuit qui est trop longue et
fatiguant qui nécessite un nombre limité des malades pour un
personnel soignant afin d'éviter son épuisement. L'organisation
du travail n'admet pas qu'un seul personnel soignant s'éternise au
service pendant 24 heures.
I.2.6. DOTATION EFFECTIVE DES INFIRMIERS
Une définition importante de la dotation en
effectifs a été donnée en 1978 ; elle pose une
relation entre la quantité et les catégories de personnel pour
fournir les soins aux patients (GIOBANETTI, 1978) par la suite, certains
auteurs ont réalisé que la notion de dotation en effectifs ne
consiste pas seulement en nombre d'employés, et y ont inclus d'autres
variables relatives à la couverture des patients et à la
fourniture des soins sûrs. Ces variables sont la charge de travail,
l'environnement de travail, le rapport coût/rendement et
l'efficacité, la complexité des patients, le niveau de
qualification du personnel infirmier.
La dotation n'est autre que la répartition des
malades en fonction d'infirmiers ; d'une manière
générale, la dotation doit être faite rationnellement,
c'est-à-dire en tenant compte des réalités du
terrain.
Dans certains hôpitaux qui ont bien
évolué et qui ont adopté les soins de santé
primaires, 3 ou 4 patients peuvent être pris en charge par un infirmier
pendant leur séjour à l'hôpital. Ce nombre des malades
attribué à l'infirmier est fixé par l'OMS ;
au-delà de 3 ou 4 malades par infirmier, on parle de surcharge, parce
que l'infirmier devient incapable de donner les informations nécessaires
sur l'évolution des malades.
I.2.7. L'ERGONOMIE
L'ergonomie est une branche qui s'occupe de l'adaptation des
machines et des techniques à la possibilité de l'homme (LAROUSSE,
2010).
Cette étude est très capitale vue que le
travail fait par l'infirmier est trop abondant, faisant à ce que
certaines techniques faites par ce dernier soient remplacées par les
machines pour alléger sa tache et rendre son travail qualitatif
I.3. ETUDES ANTERIEURES
Nous avons lu plusieurs publications, thèses,
mémoires et travail de fin de cycle, dans l'élaboration de notre
mémoire ;
Selon Athanase MUNYANEZA (2004), parlant de
l'évaluation de la prise en charge infirmière des patients
hospitalisés au cours de la garde de nuit à l'hôpital
Rulengeri à Kigali.
L'objectif poursuivi par l'auteur était de
contribuer à l'amélioration de la prise en charge
infirmière des patients hospitalisés au cours de la garde de
nuit. Dans sa recherche, l'auteur a utilisé comme méthodes et
techniques :
- L'analyse documentaire ;
- Le questionnaire pour les infirmiers et les
patients ;
- L'observation directe.
Dans sa démarche, l'auteur aboutit aux
résultats suivants :
· La prise en charge infirmière des patients
hospitalisés est non qualitative, plupart d'infirmiers veulent
travailler dans l'administration que dans le Nursing, dans le bureau que
à coté du lit du malade.
Selon NDAYISABA Aphrodis et al (2007) qui ont mené
une étude sur l'impact de surcharge de travail infirmier sur la
qualité de soins à l'hôpital de CHUK, le but poursuivi par
leur étude était de décrire l'impact de la surcharge du
travail infirmier sur la qualité et le rendement des soins.
Pour récolter les données sur terrains, ces
chercheurs ont fait recours aux méthodes et techniques suivantes :
la technique d'interview avec la méthode systémique.
Après la collecte des données terrain, ils
sont arrivés à des résultats suivants :
- 80% des infirmiers accusent une mauvaise qualité
de soins suite à la surcharge du travail et à la
complexité des tâches à réaliser dans leur
conclusion, ils déclarent une dotation respective relative à la
recommandation de l'OMS qui fixe trois à quatre malade par infirmier y
compris l'organisation du travail.
Pour l'OMS (2010) dans la stratégie de la promotion
des soins de santé primaire, certaines normes qui doivent être
respectées dans la promotion de la qualité de soins sont :
la planification des activités avant leur réalisation,
l'organisation de service infirmier et la dotation en effectif des
infirmiers.
L'OMS met l'accent sur la dotation en effectif des
infirmiers en recommandant trois à quatre patients.
Pour un infirmier et cela permet à ce dernier de
bien suivre de plus prêt l'évolution des problèmes de ses
patients et de décrire facilement ce qu'ils ont comme besoins
perturbés.
CHAPITRE II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
2.1. PLAN DE RECHERCHE
Ce chapitre est subdivisé en onze sections
dont :
· La première section présente; le type
d'étude
· La deuxième section présente le devis
de recherche ;
· La troisième section montre la description
du milieu d'étude ;
· La quatrième section parle de la population
cible ;
· La cinquième section présente les
matériels utilisés ;
· La sixième section présente les
méthodes utilisées ;
· La septième section parle de la
procédure de collecte des données ;
· La huitième section parle d'instrument de
collecte des données ;
· La neuvième section présente les
résultats de recherche ;
· La dixième section présente l'analyse
des données ;
· La onzième section c'est la question de
considération éthique ;
· La douzième section présente les
difficultés rencontrées ;
2.2. TYPE D'ETUDE
Il s'agit d'une étude descriptive, de nature
transversale portée sur la technique d'interview non structurée
qui consiste à poser des questions auprès de personnel infirmier
de l'hôpital provincial du Kasaï central.
2.3. DEVIS DE RECHERCHE
Nous avons mené une étude descriptive
quantitative, transversale, à partir d'un questionnaire d'enquête,
l'étude cherche à décrire l'impact de la surcharge du
travail infirmier sur la qualité de soins à l'hôpital
provincial du Kasaï central.
2.4. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE
Cette étude a été
réalisée au sein du complexe hospitalier de Kananga qui a
constitué notre champ de recherche.
2.4.1. SITUATION HISTORIQUE
De son ancien nom, l'hôpital général
de référence de Kananga a été construit à
partir de l'année 1945 jusqu'à 1950 par le Gouverneur Berge
LAMBADRELLE avec le financement de for minière de Tshikapa. En 2001 il y
a eu fusion de l'hôpital général de référence
de Kananga, la clinique et le laboratoire provincial sous une nouvelle
appellation « COMPLEXE HOSPITALIER DE KANANGA », cette
fusion est l'initiative de l'Union Européenne à travers un projet
d'appui transitoire, désormais `'Projet d'appui aux zones de
santé de Kananga et d'inspection médicale provinciale'' depuis
novembre 2000. Ce projet a connu la prise en charge du CHK sur le plan
financier, matériel et humain de l'arrêté
n°07/10/CAB/GR/K.OCC/0150/01. Signé par son excellence Monsieur le
gouverneur de Province, et cet arrêté portant
réhabilitation d'une structure médico-sanitaire de
référence CHK.
2.4.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Dans ce cadre géographique, le complexe hospitalier
de Kananga est situé en République Démocratique du Congo,
Province du Kasaï Central, District de Lulua, Ville de Kananga dans la
commune de Kananga, au Quartier Tshinsambi, Avenue Noëlla de Roover
N°117 dans la zone de santé de Kananga. Il est
borné :
Au nord par l'institut d'enseignement médical
(IEM) séparé des cimetières de la cité nord
de la localité Abbé MBUYA par l'avenue du
dispensaire ;
Au sud par les écoles primaires PANDILU, MAMU
LUMINGU et BUENA MUNTU I et II ;
A l'Est par l'église Jésus le Rocher
Tabernacle et l'avenue du cimetière ;
A l'Ouest par l'avenue du dispensaire et la cité
de ladite localité.
2.4.3. ASPECT PHYSIQUE
v L'ARCHITECTURE
Le CHK est l'édifice construit en matériaux
durables. Ses bâtiments ont une taille haute en étage de deux
niveaux ; la toiture en tôle, les murs cimentés et
lisses ; le pavement carotté.
Cet établissement a été
fusionné de trois bâtiments qui sont : la clinique de Kanaga,
le laboratoire provincial et l'hôpital général de Kananga
en un complexe dénommé complexe hospitalier de Kananga.
v CAPACITE D'ACCUEIL
Le CHK reçoit les malades de toutes
catégories sans distinction de rend social, référés
par les zones de santé urbaines, rurales et centralisées. Ainsi,
sa capacité d'accueil est de 314 lits dont : 170 lits
étaient montés.
v EMPLACEMENT DES DIFFERENTS SERVICES
Le CHK organise en son sein plusieurs services
dont :
ü Services techniques, spécialisés et
administratif.
0. Services Techniques
Dans le service technique nous avons :
ü Le bloc opératoire ;
ü La médecine interne ;
ü La chirurgie ;
ü La gynécologie ;
ü Les urgences ;
ü Le dispensaire.
1. Service Spécialisé
Dans ce service nous avons :
ü Le laboratoire
ü La pharmacie
ü La dentisterie
ü La maternité
ü L'oto-rhino-laryngologie
ü L'ophtalmologie
ü La kinésithérapie
ü La Néonatologie
ü L'échographie
ü Radiologie
2. Le Service Administratif
Dans le service administratif nous avons :
ü Le secrétariat
ü Le personnel
ü L'intendance
ü La statistique
ü Les finances
ü La buanderie
ü L'entretien
2.4.4. Organisation
Le CHK fonctionne tous les jours 24 sur 24h ; dans
son programme, il prévoit la rotation des médecins, infirmiers
ainsi que les techniciens de laboratoire pour la continuité des soins
suivant l'horaire ci-après :
Ø Service1 : de 7h30' à 14h00'
Ø Service 2 : de 14h00' à
18h00'
Ø Service 3 : de 18h00' à 7h30'
v CATEGORIE DU PERSONNEL ET LEUR FONCTION
Le CHK est dirigé par le MDH, MCS, AG, DN. Ces
agents fonctionnent grâce dans une équipe forte dont les agents la
présentation figurent dans le tableau ci-dessous :
CATEGORIE
|
ETUDES FAITES
|
NOMBRE TOTAL
|
TEMPS PARTIEL
|
TEMPS PLEIN
|
Médecin
|
Docteur en médecine
|
32
|
4
|
28
|
Pharmacien
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Dentiste
|
L2
|
1
|
0
|
1
|
AG
|
L2
|
1
|
0
|
1
|
Infirmier
|
L2
|
10
|
0
|
10
|
Technicien de Labo
|
G3
|
11
|
0
|
11
|
Infirmier
|
A1
|
55
|
0
|
55
|
Infirmier
|
A3 et A2
|
45
|
0
|
45
|
Assistant en pharmacie
|
A2
|
1
|
0
|
1
|
Technicien ORL
|
A2
|
1
|
0
|
1
|
Technicien Kinésithérapie
|
A1
|
2
|
0
|
2
|
Technicien Radio
|
L2
|
2
|
0
|
2
|
Commis de bureau
|
|
ü 4
|
0
|
4
|
Maintenance
|
D6
|
36
|
0
|
36
|
Biologiste médical
|
L2
|
4
|
0
|
4
|
Total
|
|
ü 205
|
4
|
201
|
L'observation de ce tableau nous montre que
l'hôpital provincial de kananga regroupe 205 travailleurs dont 201 sont
à temps plein et 4 sont à temps partiel
2.5. POPULATION CIBLE
Selon AMULI JIWE et NGOMA (2011) la population cible est
l'ensemble d'éléments (individus, spécimen, dossier,
école,...) qui ont des caractéristiques communes.
La population cible de notre étude est faite de
personnel oeuvrant au sein de l'hôpital provincial du Kasaï
central, soit 205 personnel.
2.5.1 ECHANTILLON
D'après AMULI JIWE et NGOMA (Op. cit),
l'échantillon est une fraction d'une population sur laquelle porte
l'étude.
Ainsi dans le cadre de notre étude,
l'échantillon, était fait de 110 infirmiers travaillant à
l'hôpital provincial du Kasaï central.
v TAILLE DE L'ECHANTILLON
n = (z)2*p*q
(d)2
Z= le coefficient de confiance qui est égal
à 95%
P= proportion attendue des sujets présentant la
variable étudiée ;
d = degré de précision voulu, qui
représente 5%
q= degré de confiance ;
n= le nombre des sujets à inclure
n=(0,95)2*0,53*0,47
=0,9025*0,53*0,47
(0,05)2 0,0025
=0,22481275 =89,9 =90
0,0025
P= n*100 =110*100 =53% = 0.53
N 205
q =1-P =1-0.53 = 0.47
2.6. MATERIELS UTILISES
Certains matériels nous ont aidés à
bien procéder dans la collecte des données, il s'agit de
questionnaire d'enquête, stylos, crayons, papiers et autres.
2.7. METHODES
Selon MUAMBA BAKATUBENGA (2017),
la méthode est une démarche intellectuelle
qu'empreinte un chercheur dans la saisie et la vérification de la
vérité
Dans le but de récolter les données sur le
terrain, nous avons fait recours à la méthode descriptive qui
nous a permis de décrire un fait observable entre un groupe d'individus
au sein d'un établissement.
2.8. INSTRUMENT DES COLLECTE DES DONNEES
Pour Micro Robert (Op. cit), l'instrument est l'objet
fabriqué servant à exécuter quelque chose.
L'instrument utilisé dans cette étude est le
Check list permettant de récolter les données nécessaires
y compris le questionnaire d'enquête.
2.9. PROCEDURE DES COLLECTE DES DONNEES
Grâce à la lettre de recherche N°14 nous
délivrée par le secrétaire général
académique de l'ISTM/Kananga, nous avons eu la chance d'entrer en
contact avec les autorités et/ou les responsables de service.
Après l'avoir fait valider, le terrain d'enquête rendu facilement
accessible pour récolter les données que vous trouverez en
annexe.
2.10. ANALYSE DES DONNEES
Pour une meilleure analyse des données, nous avons
fait recours au calcul de pourcentage, utilisant la statistique descriptive
pour convertir les effectifs en pourcentage la formule était la
suivante :
D'où :
ü % = pourcentage
ü FO = fréquence obtenue
ü PA = fréquence attendue
Après le dépouillement, traitement et
encodage, les données collectées ont été saisies et
traitées de manière informatique à l'aide du logiciel Epi
Info qui permet une saisie intelligible du questionnaire.
Les graphiques ont été produits grâce
au logiciel Excel.
2.11. CONSIDERATION ETHIQUE
Pour arriver à récolter les données
nécessaires, certaines règles éthiques ont
été respectées ; il s'agit notamment du respect de
l'anonymat et la confidentialité.
2.12. DIFFICULTES RENCONTREES
Les difficultés auxquelles nous avons
été buté lors de cette étude sont les
suivantes :
ü Difficulté d'ordre
économique ;
ü Difficulté de transport pour atteindre le
lieu d'enquête ;
ü Surcharge intellectuelle par le fait que nous
étions tantôt au cours, tantôt en stage et sur le terrain
pour la rédaction de notre travail de fin du cycle ;
ü Les intempéries nous ont tardé
à faire avancer le travail telles que la pluie et la chaleur.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION
DES DONNEES ET
INTERPRETATION
DES RESULTATS
Le présent chapitre nous montre les
résultats de notre enquête dans les tableaux, en effectuant les
analyses descriptives, tabulation et représentation graphique des
données afin de décrire l'impact de la surcharge du travail
infirmier sur la qualité de soins à l'hôpital provincial du
Kasaï central.
3.1. Tabulation Des
Données
TABLEAU I : PRESENTATION DES ENQUETES SELON
LES CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES ET
CULTURELLES
Variables
|
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Age
|
21-25
|
0
|
0
|
25-30
|
20
|
18,2
|
30-35
|
36
|
32,7
|
35 et plus
|
54
|
49,1
|
Total
|
110
|
100
|
Niveau d'étude
|
A3
|
0
|
0
|
A2
|
45
|
40,9
|
A1
|
55
|
50
|
A0
|
10
|
9,1
|
|
Total
|
110
|
100
|
Sexe
|
M
|
36
|
32,7
|
F
|
74
|
67,3
|
Total
|
110
|
100
|
Etat Matrimonial
|
Célibataires
|
22
|
20
|
|
Mariés
|
83
|
75,5
|
Divorcés
|
5
|
4,5
|
Total
|
110
|
100
|
Ancienneté professionnelle
|
1-5 ans
|
18
|
16,3
|
6-10
|
22
|
20
|
11-15
|
20
|
18,2
|
16-20
|
28
|
25,5
|
21 et plus
|
22
|
20
|
Total
|
110
|
100
|
Sources : Questionnaire d'enquête
L'observation de ce tableau nous montre que 49,120 des
sujets enquêtes sont de la tranche d'âge comprise entre 35 ans et
plus par rapport aux autres tranches d'âges. Portant du niveau
d'étude de nos enquêtés, les infirmiers A1
représentent 50% des sujets enquêtés secondés par
ceux du niveau A2 avec 40,9%.
Le sexe féminin est le plus dominant avec 67,3% de
l'effectif global.
Pour ce qui concerne l'état matrimonial, les
mariés sont plus nombreux, représentant 75, 5% des sujets
enquêtés.
Les infirmiers ayant une ancienneté professionnelle
allant de 16 à 20 ans sont plus nombreux par rapport aux autres, soit
25,5% des sujets enquêtés.
TABLEAU II : TROUVEZ-VOUS QU'IL YA UNE
SURCHARGE DU TRAVAIL
DANS
VOS SERVICES ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
87
|
79,1
|
Nom
|
23
|
20,9
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
Il ressort de ce tableau et graphique que 79,10%
d'infirmiers enquêtés constatent une surcharge du travail dans
les services et 20,9% d'entre eux n'en détectent pas.
TABLEAU III. TROUVEZ-VOUS DES DIFFICULTES LORS DE
L'ORGANISATION
DU TRAVAIL ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
69
|
62,7
|
Nom
|
41
|
37,3
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire
d'enquête
L'observation de ce tableau et graphique nous fait voir
que 62,7% des sujets enquêtés éprouvent des
difficultés lors de l'organisation du travail ; tan disque 37,3%
d'entre eux ne les constatent pas.
TABLEAU IV. LE SERVICE A MARQUE LE DECES DUS A LA
MAUVAISE
SURVEILLANCE
SUITE D'UN DEPASSEMENT DE L'EQUIPE
SOIGNANTE ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
08
|
7,3
|
Nom
|
102
|
92,7
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
Il ressort dans ce tableau et graphique que 92,7% des
enquêtés confirment que le service n'a jamais marqué les
décès dus à la mauvaise surveillance suite d'un
dépassement de l'équipe soignante, alors que 7,3% d'entre eux en
confirment.
TABLEAU V. CETTE SURCHARGE A-T-ELLE UN IMPACT SUR
LA QUALITE
DE SOINS ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
98
|
89,1
|
Nom
|
12
|
10,9
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et ce graphique nous fait voir
que 89,12% des enquêtés confirment que la surcharge a un impact
sur la qualité de soins.
Alors que 10,9% d'entre eux ne constatent pas un impact de
la surcharge du travail infirmier sur la qualité de soins.
TABLEAU VI. QUEL IMPACT AVEZ-VOUS
ENREGISTRE
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Stress
|
30
|
27,2
|
Epuisement
|
33
|
30
|
Décès
|
7
|
6,4
|
Travail à la hâte
|
40
|
36,4
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
La lecture de ce tableau et graphique nous montre que
36,4% des enquêtés soulignent que le travail à la
hôte est un impact de la surcharge, 30% d'entre eux mettent l'accent sur
l'épuisement. 27 ,2% de ces enquêtés confirment que le
stress est un résultat consécutif de la surcharge et 6,4% parlent
du décès.
TABLEAU VII. REALISEZ-VOUS UNE SURVEILLANCE
RIGOUREUSE DES
VOS
MALADES ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
84
|
76,4
|
Nom
|
26
|
23,6
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et graphique nous montre que
76,4% des enquêtés réalisent une surveillance rigoureuse de
leur malade, tan disque 23,6% d'entre eux n'arrivent pas à la
réaliser.
TABLEAU VIII. PENSEZ-VOUS QUE LE SURCROIT DU
TRAVAIL A DES
REPERCUSSIONS NEFASTES SUR LA SANTE ET LA
SECURITE DES PATIENTS ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
69
|
62,7
|
Non
|
41
|
37,3
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
Ce tableau et graphique nous fait constater que, 62,7% des
enquêtés ont confirmé que le surcroit du travail a des
répercussions néfastes sur la santé et la
sécurité des patients, alors que 37,3% d'entre eux n'en ont pas
observé.
TABLEAU IX. SUR CET ETAT DE SURCROIT DU TRAVAIL,
AURIEZ-VOUS
LA MAITRISE SUR LE ^PROBLEME PARTICULIER DU
PATIENT ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
28
|
25,5
|
Non
|
82
|
74,5
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau nous montre que 74,5% de nos
enquêtés confirment qu'ils n'auront pas la maitrise sur un
problème particulier que peut présenter le patient sous un
état de surcroit du travail, alors que 25,5% d'entre eux confirment
avoir le maitrise sur un problème particulier que peut présenter
le patient quelque soit l'état de surcroit où ils se retrouvent.
TABLEAU X. PENSEZ-VOUS QUE LES SOINS SONT DONNES
AVEC
ASEPSIE ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
49
|
44,5
|
Non
|
61
|
55,5
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau nous fait voir que 44,5% de nos
enquêtés confirment avoir donné les soins avec asepsie
quelque soit l'état de surcroit du travail : alors que 55,5%
confirment n'avoir pas réalisé les soins avec asepsie lors de la
surcharge du travail.
TABLEAU XI. FAITES-VOUS LE LAVAGE DES MAIS ET LE
CHANGEMENT
DE
GANTS DEVANT CHAQUE TECHNIQUE ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
34
|
30,9
|
Nom
|
76
|
69,1
|
Total
|
110
|
100
|
|
|
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et graphique nous fait observer
que 69,1% de nos enquêtés n'arrivent pas à faire le lavage
des mais et le chargement de gants devant chaque technique lors de la surcharge
du travail. Alors que 30,9% d'entre eux arrivent à le faire.
TABLEAU XII. LORSQUE VOUS TERMINEZ LES SOINS,
FAITES-VOUS LE
RAPPORT ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
99
|
90
|
Nom
|
11
|
10
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
Ce tableau et graphique nous font voir que quelque soit la
surcharge du travail, 90% de nos enquêtés font le rapport
lorsqu'ils terminent leur soins, et que 10 d'entre eux se trouvent incapables
de rédiger le rapport suite à la surcharge du travail.
TABLEAU XIII. TROUVEZ6VOUS UN TEMPS POUR DISCUTER
AVEC VOS
MALADES ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
71
|
64,5
|
Nom
|
39
|
35,5
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et ce graphique nous fait avoir
que quelque soit la notion de surcharge, 64,5% des infirmiers trouvent un temps
de discuter avec leurs malades, tan disque 35,5% d'entre eux ne trouvent pas le
temps de discuter avec les malades.
TABLEAU XIV. TROUVEZ-VOUS QUE LA SURCHARGE DU
TRAVAIL A
DES
CONSEQUENCES NEGATIVES SUR LA PERFORMANCE DE
L'INFIRMIER,
LE RENDEMENT DE SON TRAVAIL ET SA SANTE ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
101
|
91,8
|
Nom
|
09
|
8,2
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et ce graphique nous montre que
91,8% de nos enquêtés confirment que la surcharge du travail a des
conséquences négatives sur la performance de l'infirmier, le
rendement de son travail et sa santé. Alors que 8,2 d'entre eux ne
constatent pas cette conséquence de la surcharge du travail.
TABLEAU XV. ETES-VOUS SATISFAITS DE LA QUALITE DE
SOINS QUE
VOUS
DISPOSEZ A VOS PATIENTS ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
69
|
62,7
|
Nom
|
41
|
37,3
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
Nous constatons dans ce tableau et graphique que 62,7% de
nos enquêtés est satisfait de la qualité de soins
disposées aux patients. Alors que 37,3% d'entre eux n'est pas satisfait
de cette qualité de soins.
TABLEAU XVI. POUR VOTRE AVIS, SUGGEREZ-VOUS
RESOUDRE LA
SURCHARGE
ET AMELIORER LA QUALITE DE SOINS ?
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
110
|
100
|
Nom
|
0
|
0
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et graphique nous montre que
100% de nos enquêtés suggèrent la résolution de la
surcharge et l'amélioration de la qualité de soins.
3.2. DISCUSSION
Dans ce point, nous allons analyser et interpréter
les résultats de notre enquête consignés dans les tableaux
I à XVI.
Ce qui nous permet à faire les discussions
ci-dessous.
Notre étude a porté sur un thème
intitulé :
« Impact de la surcharge du travail infirmier
sur la qualité de soins à l'hôpital provincial du
Kasaï central ». en effet, 110 sujets ont participé dans
cette enquête.
Dans le tableau I, 49,1% des sujet enquêtés
sont dans le tranche d'âge de 35 à 35 ans enfin 18,2% sont ceux
âgés de 26 à 30 ans, et aucun infirmier ne se trouve dans
le travail d'âge de 21 à 25 ans.
Concernant le niveau d'étude, les infirmiers A1
sont plus nombreux, présentant 50%, des sujets enquêtés,
secondés par les infirmiers A2, soit 40,9% et les infirmiers A0 qui sont
à 9,1% des sujets enquêtés.
L'hôpital provincial du Kasaï central n'a
aucun infirmier sons qualifié du niveau A3 ;
Toujours dans ce même tableau, l'hôpital
provincial du Kasaï central a engagé beaucoup d'infirmiers du sexe
féminin que ceux du sexe masculin. Soit 67,3% par rapport à
32,7%.
Portant de l'état matrimonial, les infirmiers
mariés sont très nombreux soit 75,5% suivis des
célibataires qui occupent 20% et les divorcés, enfin
4,5%.
Pour ce qui concerne l'ancienneté professionnelle,
les infirmiers ayant fait 16 à 20 ans au service sont plus nombreux.
Soit 25,5% des sujets enquêtés, suivis par ceux ayant fait 21 ans
et plus ou 6 à 10 ans qui représentent 20% des sujets
enquêtés, suivis par ceux ayant fait 11 à 15 ans, soit
18,2% et enfin ceux qui ont fait seulement 1 année à 5 ans soit
16,3%.
Cette ancienneté professionnelle nous donne la
lumière sur les vécus réels au sein de l'hôpital
provincial du Kasaï central.
Pour ce qui concerne la
question de savoir si les infirmier trouvent qu'il ya surcharge du travail dans
leurs services, le tableau II nous montre que 79,1% d'infirmiers constatent une
surcharge du travail dans les services et 20,9% d'entre eux n'en
détectent pas.
Pour ce qui concerne des difficultés que trouvent
les infirmiers lors de l'organisation du travail.
Le tableau III nous montre que 62,7% de nos
enquêtés trouvent des difficultés lors de l'organisation du
travail, alors que 37,3% d'entre eux ne les constatent pas.
Par rapport au tableau IV, 92,7% de nos
enquêtés confirment que quelque soit la surcharge du travail, le
service n'a pas marqué le décès lié à la
mauvaise surveillance suite d'un dépassement de l'équipe
soignante ; tan disque 7,3% en sont d'accord.
Portant du tableau V, 89,1% des enquêtés
confirment que la surcharge du travail a un impact sur la qualité de
soins, alors que 10,9% d'entre eux ne constatent pas un impact de la surcharge
du travail infirmier sur la qualité de soins.
De ceux qui constatent cet impact, le tableau VI nous
fait voir que 36,4% des enquêtés soulignent que le travail
à la hôte est un impact de la surcharge, 30% d'entre eux mettent
l'accent sur l'épuisement, 27,2% de ces enquêtés confirment
que le stress est un résultat consécutif de la surcharge et 6,4%
parlent du décès.
Au tableau VII, qui demande aux infirmiers s'ils
réalisent une surveillance rigoureuse de leur malade, ce tableau nous
fait avoir que 76,4% des enquêtés réalisent une
surveillance rigoureuse de leurs malades, alors que 23,6% n'arrivent pas
à la réaliser.
Pour la lecture du tableau VIII, demandent aux
enquêtés s'ils pensent que le surcroit du travail a des
répercussions néfastes sur la santé et la
sécurité des patients, alors que 37,3% n'en ont pas
observé quant au tableau IX, nous constatons que 74,5% de nos
enquêtés confirment qu'ils n'auront pas la maitrisent sur un
problème particulier que peut présenter le patient sous cet
état de surcroit du travail, alors que 25,5% confirment avoir la
maitrise sur un problème particulier que peut présenter un malade
quelque soit l'état de surcroit ou ils se retrouvent. Cette lecture
appuyé le pensée de M. Clarke (1967), qui constate que le
rôle prépondérant de l'infirmier dans la détection
des risques des complications, la surcharge de travail accroit, le risque que
les complications ne soient décelées à temps, puisque
l'infirmier exerce une grande surveillance.
Dans l'observation du travail X, 44,5% de nos
enquêtés confirment avoir donné les soins avec asepsie
quelque soit l'état de surcroit du travail, alors que 55,5% confirment
n'avoir pas réalisé les soins avec asepsie lors de la surcharge
du travail.
Quant au tableau XI, 69,1% de nos
enquêtés n'arrivent pas à faire le lavage des mains et le
chargement de gants devant chaque technique lors de la surcharge du travail,
alors que 30,9% d'entre eux arrivent à le faire.
Le tableau XII, nous fait voir que 90% de nos
enquêtés font le rapport lorsqu'ils terminent leur soins, et que
10% d'entre eux se trouvent incapables de rédiger le rapport suite
à la surcharge du travail.
Pour le tableau XIII, 64,5% des nos infirmiers trouvent
un temps de discuter avec leurs malades, tan disque 35,5% d'entre eux ne
trouvent pas le temps de discuter avec les malades.
L'observation du tableau XIV nous montre que 91,8% de nos
enquêtés confirment que la surcharge du travail a des
conséquences négatives sur la performance de l'infirmier, le
rendement de son travail et se santé, alors que 8,2% d'entre eux ne
contactent pas cette conséquence de la surcharge.
Portant du tableau XV. Nous constatons que 62,7% de nos
enquêtés est satisfait de la qualité de soins
disposés aux patients, alors que 37,3% n'est pas satisfait de cette
qualité de soins.
Dans le tableau XVI, 100% de nos enquêtés
suggèrent la résolution de la surcharge et l'amélioration
de la qualité de soins.
Suite à cette étude ;
JAMAR, M. et al (2002) soulignent que l'augmentation de la
charge infirmière est un facteur déterminant la
sécurité des malades ; chaque patient additionnel par
infirmier est associé à une hausse de 7% du risque de
mortalité chirurgicale dans un délai de 30 jours suivant
l'admission à l'hôpital. Cette théorie appuie les
résultats du tableau IX et XIV.
Notre hypothèse est confirmée par la
lecture du tableau XIV, V et VIII où 91, 8% de nos enquêtés
confirment que la charge du travail infirmier le rendement de son travail et sa
santé et au 8e tableau, 62,7% des enquêtés
confirment également que le surcroit du travail a des
répercussions néfastes sur la santé et la
sécurité des patients ; au cinquième tableau, le
surcroit du travail a un impact sur la qualité des soins confirmé
par 89,1% de nos enquêtés.
CONCLUSION
Nous voici à terme de la rédaction de notre
travail scientifique portant sur « Impact de la surcharge du travail
infirmier sur la qualité de soins à l'hôpital provincial du
Kasaï central ».
Le but poursuivi par cette étude était
d'améliorer la qualité des prestations ou l'offre des soins aux
populations et contribuer à l'amélioration des conditions de
travail infirmier à l'hôpital provincial du Kasaï central.
Pour atteindre ce but et nos objectifs de recherche, nous
avons fait recourt à la méthode descriptive appuyée par la
technique de questionnaire.
Notre échantillon était de 110 infirmiers
travaillant à l'hôpital provincial du Kasaï central.
Après le choix de la méthode, la descente
sur terrain ainsi que la collecte des données ; les grands
résultats obtenus sont les suivants :
ü 49,1% des enquêtés sont de la tranche
d'âge de 35 ans et plus, les infirmiers A1 représentent 50% des
tous les enquêtés, secondés par les A2 ; le sexe
féminin est dominant avec 67,3% de l'effectif global, les mariés
représentent 75,5% des sujets enquêtés et les infirmiers
ayant une ancienneté professionnelle allant de 16 à 20 ans sont
plus nombreux par rapport aux autres, soit 25,5%.
ü La majorité d'infirmiers confirment que la
surcharge du travail infirmier a un impact négatif sur la
qualité et le rendement de soins tel que mentionné dans le
tableau V, VIII et XIV présentant successivement 89,1%, 62,7% et
91,8%.
ü La majorité de nos enquêtés ont
constaté qu'il y a surcharge du travail soit 79,1% dans le tableau
II.
ü La majorité d'infirmiers trouvent des
difficultés lors de l'organisation du travail soit 62,7% se trouvant
dans le tableau III et n'ont pas la maitrise sur un problème particulier
que peut présenter un patient, soit 74,5% dans le tableau IX.
ü Confrontant les différents résultats
trouvés sur terrain à notre hypothèse, nous confirmons que
la surcharge du travail infirmier a un impact négatif sur la
qualité et le rendement de soins à l'hôpital provincial du
Kasaï central.
Certes, nous suggérons ce qui suit :
v Au gouvernement congolais :
§ Affecter le personnel infirmier dans les
hôpitaux afin d'adopter les malades aux soins ;
§ Doter les hôpitaux en matériels
nécessaires ;
§ Songer à la notion
d'ergonomie ;
§ Défendre l'honneur de la profession
infirmière ;
§ Veiller à la prime de risque des
infirmiers.
v Aux gestionnaires de l'hôpital :
ü Ne pas traiter les infirmiers comme les machines,
mais plutôt les collaborateurs ;
ü Songer à la prime supplémentaire pour
les infirmiers de garde ;
ü Organiser les services hospitaliers ;
ü Etablir l'horaire du travail.
v Aux infirmiers :
o Développer l'esprit de créativité
et d'imagination ;
o Noter tout cas observé durant le
travail ;
o Avoir la conscience de soi et ne pas se
sous-estimer ;
o Demeurer toujours à côté du malade
ou au chevet de son lit.
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