Résumé
Résumé
L'évaluation de la résistance aux antibiotiques
des entérobactéries provenant de malades externes ou
hospitalisés dans les différents services du CHU de Sétif,
durant la période de Janvier 2013 à Avril 2017 porte sur les
données du logiciel de sauvegarde «Whonet 5.6 » utilisé
au laboratoire.2421 souches d'entérobactéries isolées sont
identifiées. E. coli est la souche la plus
fréquente (n= 1160), suivie par K. pneumoniae (n=479) et
P.mirabilis (n=216). Ces souches proviennent majoritairement du milieu
hospitalier (57.71 %) et semblent coloniser les adultes plutôt que les
enfants où le sexe féminin représente un facteur de
risque. Le profil de résistance de ces entérobactéries
atteste d'un taux très élevé de résistance aux
bêtalactamines. Les valeurs maximales sont notées pour
l'amoxiclline où 98.40% des
souches sont résistantes et les plus faibles
résistances sont notées pour les carbapénèmes
(l'imipénème et l'ertapénème) et la cefoxitine. Les
56 entérobactéries productrices de BLSE isolées durant
l'année 2017 représentent 35% de la totalité des
entérobactéries isolées pendant cette période.
Elles sont réparties comme suit : 23 E. coli, 22 K.
pneumoniae, 4 E. cloacae, 3 M. morganii, 2 S.
marcescens, 1 E. aerogenes et 1 C. freundii.
Elles sont plutôt issues d'infections nosocomiales (75%)
que communautaires (25%). Les services les plus concernés sont
l'infectieux et la néphrologie et les prélèvements les
plus incriminés sont les urines et le pus.
Ces souches EBLSE ont des résistances très
élevées (100%) à la majorité des â-lactamines
(AMX, AMP, TIC, C3G, C4G et l'aztréonam). Alors que l'IMP, ERT, MER, AMK
et FOS restent les antibiotiques les plus actifs. Le profil plasmidique des
souches EBLSE confirme qu'elles peuvent héberger de 1 à 4 types
de plasmides. La caractérisation des gènes des BLSE
effectuée sur l'ADN (plasmidique ou chromosomique) de 33 souchespar
l'amplification multiple des gènes (CTX-M, TEM et SHV)
a permis l'obtention d'une prévalence de CTX-M (87.87%) suivie de SHV
(42.42%) et de TEM (27.27%). Toutefois, cinq souches K. pneumoniae
(n=4) et E. aerogenes (n=1) semblent porter les 3 gènes de
résistance en même temps, indiquant la gravité de ce
phénomène.
Key Words: Enterobacteria, BLSE, plasmids,
PCR-multiplex.
Résumé
Abstract
The evaluation of the resistance to the enterobacteria
resulting from external patients or hospitalized in the different services of
Setif CHU, from January 2013 to April 2017.
Carried out on the data of the saveguard software «Whonet
5, 6», utilized at laboratory. 2421 isolated strains of enterobacteria are
identified. E.coli the most frequent strain (n = 1160), followed by
K.pneumonia (n=479) and P.mirabilis (n=216).
Theses strains usually come from the hospital milieu (57.71%)
and seem to attain adults rather than children where the feminine sex
represents a risk factor.
The resistance profile of theses enterobacteria manifests a
higher rate of resistance to beta-lactamines.
The maximal values are noted for amoxicilline where (98.40%)
of the strains are resistant and the weakest resistance is noted for the
carbapenemes (imipenemes and ertapenemes) and the cefoxitine. The 56
enterobacteria which produces BLSE isolated along the year 2017 represent 35%
of the whole: 23 E. coli, 22 enterobacteria previously isolated during
this period. They are divided as follows: K. pneumoniae, 4 E.
cloacae, 3 M. morganii, 2 S. marcescens, 1 E.
aerogenes and 1 C. freundii. They are the
outcome of nosocomial infections (75%) rather than communitory (25%).The mostly
concerned services are the infection and the nephrology services and the most
requested samples are the urines and the puss.
Theses EBLSE strains possess a higher resistance (100%) to the
majority of B-lactamines (AMX, AMP, TIC, C3G, C4G and aztreonam). While IMP,
ERT, MER, AMK and FOS remain the most active antibiotics. The plasmidic profile
of the EBLSE strains confirms that they can host from 1 to 4 types of plasmids.
The EBLSE genes characterization carried out on DNA (plasmidic or chromosomic)
of 33 strains via the multiple amplification of the genes (CTX-M, TEM and SHY)
allowed the obtainment of a prevalence of CTX-M (87.87%) followed by SHY
(42.42%) and by TEM (27.27%). However, five strains K. pneumonia (n=4)
and E. aerogenes (n=1) seem to carry 3 genes of resistance at the same
time, a factor that clearly indicates the seriousness of this phenomenon.
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