II - ANALYSE DES RESULTATS ISSUS DU MNT
Cette partie a pour objectif de montrer à partir des
résultats obtenus, les éléments de
vulnérabilité et de risque d'inondation à Gounghin face au
ruissellement pluvial.
Il s'agit de montrer le rôle de la topographie et les
facteurs du dysfonctionnement des canaux d'évacuation des eaux lors du
ruissellement pluvial.
Pour étudier le comportement des bassins versants
urbains27 face aux inondations rapides, l'hydrologie urbaine dispose
de multiples outils basés sur la modélisation hydrologique.
Cependant dans le domaine de l'évaluation de leurs conséquences
les concepts et les méthodes restent encore peu formalisés
(Barczak, et Grivault, 2007). Cette étude se base sur
une démarche qualitative portant sur les facteurs de
vulnérabilité et les éléments vulnérables.
Une approche synthétique de la vulnérabilité permet
d'appréhender la vulnérabilité dans son ensemble et de
rendre compte de ses aspects plus qualitatifs (D'Ercole, 1994).
L'analyse de la vulnérabilité face au
ruissellement appliquée au quartier Gounghin cherche à faire
ressortir une caractérisation globale de la vulnérabilité
à travers l'utilisation de la méthode d'analyse
hiérarchique multicritère. L'utilisation du modèle
numérique de terrain a
27 Dans le cadre de notre étude, le cour
d'eau principal est le canal du Moro Naba et les affluents sont les cours
d'eaux secondaires. Les cours d'eaux tertiaires étant
intégrés dans les ruelles du quartier, très souvent
inexistant car remblayé par les ordures ou la terre.
72
permis de localiser les éléments exposés
et d'aboutir à une cartographie de la vulnérabilité et du
risque d'inondation.
II.1. La méthode d'analyse hiérarchique
multicritère comme outil pour la détermination de la
vulnérabilité
Les méthodes multicritères ont
déjà été utilisées à plusieurs
reprises en matière d'évaluation de la
vulnérabilité d'un territoire (Barczak, et Grivault,
2007). En matière de risque d'inondation, les
méthodes hiérarchiques multicritères (MHM) ont
été utilisées pour comparer la vulnérabilité
de différents sites en fonction de critères
socio-économiques, hydrauliques et de l'organisation des secours
(Graillot et al. 2001). Des méthodes du même type ont
été utilisées pour évaluer la
vulnérabilité d'un territoire face au risque de transport de
matières dangereuses afin d'apporter une aide à la
décision aux acteurs chargés de l'organisation des secours (Griot
et al. 2002). Cette méthode a également été
utilisée par Barczak, et Grivault, (2007) pour l'évaluation de la
vulnérabilité au risque de ruissellement urbain à l'aide
de système d'information géographique. Enfin, plus
récemment, Hangnon (2009) a également utilisé la MHM pour
évaluer la vulnérabilité des risques d'inondation dans
l'arrondissement de Nongr-Masson à Ouagadougou. En nous inspirant de ces
travaux, nous proposons d'utiliser la MHM couplée à l'analyse
spatiale pour obtenir une évaluation qualitative de la
vulnérabilité du quartier Gounghin au risque de ruissellement
pluvial à l'aide d'un modèle numérique de terrain.
La méthode retenue est l'analyse multicritère
hiérarchique mise au point par T. Saaty (Saaty, 1980). Cette
méthode présente l'intérêt de proposer un
modèle facilement compréhensible d'organisation des
données reflétant la tendance naturelle de l'esprit à
trier les éléments d'un système en différents
niveaux et à regrouper les éléments semblables sur un
même niveau afin de résoudre des problèmes non
structurés (Barczak, et Grivault, 2007).
Les critères pris en compte pour la
détermination de la vulnérabilité et du risque
d'inondation sont : la topographie, la proximité au canal du Moro Naba,
et le processus de ruissellement.
73
II.2. Caractérisation de la
vulnérabilité face au risque d'inondation à
Gounghin
La vulnérabilité du terrain à
l'inondation identifie toutes les zones où les caractéristiques
intrinsèques de l'environnement combinées avec les
caractéristiques géologiques, géomorphologiques et
topographique sont favorables aux processus d'inondations (Hangnon, 2009). De
ce fait, la topographie du quartier Gounghin constitue un facteur
incontournable conditionnant les processus de cheminement de l'eau à la
surface du sol. Les spécificités
topographiques (les zones basses) et la proximité des
parcelles d'habitations (200 mètres) au canal primaire sont les
différents facteurs de vulnérabilités pris en compte dans
la cartographie de la vulnérabilité à l'inondation dans le
cadre de cette étude.
II.2.1. Le facteur topographique dans le critère
de vulnérabilité à l'inondation
Un facteur important dans l'écoulement des eaux est la
pente du terrain qui permet de drainer les eaux de pluies vers les cours
d'eaux.
Le MNT réalisé a permis de déterminer les
pentes et les zones basses du quartier Gounghin. La carte des pentes indique
que Gounghin se situe dans une zone dont les pentes sont très faibles
(pentes entre 0% et 0,15%). Les pentes faibles (pentes entre 0,15% et 0,95%) se
repartissent dans presque tout le quartier. Cependant, on constate une
présence des pentes moyennes (pentes entre 0,95% et 5%) et des pentes
fortes (pentes au delà de 5%) au Sud-est du quartier. Le Nord et le
Nord-est du quartier sont particulièrement des zones de pente
très faible. La localisation de ces pentes détermine le sens
d'écoulement du canal primaire (direction Sud-ouest Nord-est). La
reclassification du MNT (TIN vers Raster) en quatre classes fait ressortir les
zones basses du quartier. La carte des zones basses ainsi obtenue permet de
déterminer les zones de fortes altitudes par rapport au canal primaire.
Du fait de leur proximité et leurs faibles altitudes par rapport aux
zones de fortes altitudes, les zones basses font souvent l'objet d'inondations
par les eaux du canal du Moro Naba lorsque celles-ci sortent du lit du
canal.
Les nouvelles classes obtenues sont :
- 291-299 : altitudes très faibles
- 299-307 : altitudes faibles
- 307-314 : altitudes moyennes
- 314-322 : altitudes fortes
Les zones basses seront dans la classe d'altitudes de 291 m et
299 m. Ce sont les zones les moins élevées du quartier qui par
conséquent reçoivent les eaux drainées (d'Ouest en Est)
vers le canal primaire par les canaux secondaires et « tertiaires »,
ce qui les rend vulnérables,
74
vue la faiblesse de leurs pentes. La prise en compte de ces zones
dans l'identification des surfaces vulnérables est très
importante.
II.2.2. La proximité au canal primaire comme
facteur de vulnérabilité à Gounghin
Situé à l'extrême Est du quartier Gounghin,
le canal du Moro Naba ou marigot du Kadiogo fait office de limite entre le
quartier Gounghin et le quartier Bilbalgho (secteur n°2).
Le marigot du Kadiogo est aménagé sous forme de
canal sur les derniers 3800 m, (longueur totale dans le tissu urbain = 7100 m).
Le canal se situe dans la zone basse du quartier.
Berge bétonnée
Section sud du canal aménage
Berge non bétonnée
Section du canal non aménagé
Planche photographique n°4 : Sections du canal du Moro
Naba
RABDO A. Avril 2011
Le débordement du canal est pratiquement
constaté dès que survient une averse de fréquence 5 ans
caractérisée par une pluie synthétique de durée 3
heures et de hauteur cumulée 75 mm. Les caniveaux affluents sont donc
soumis parfois à un reflux des eaux ce qui entraîne parfois des
inondations (Mairie de Ouagadougou, 2003).
Le débordement du canal lors des inondations du
1er septembre 2009 à été l'une des cause
d'inondation des zones situées à proximité du canal. Cette
situation a contraint le gouvernement burkinabé sur rapport du ministre
de l'habitat et de l'urbanisme, lors de son conseil des ministres du 26
septembre 2009, à voter le décret n°2009
793/PRES/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MEOV portant réglementation des
servitudes des canaux primaires d'évacuation des eaux pluviales, des
zones inondables inconstructibles et des zones submersibles dans la ville de
Ouagadougou. La proximité à moins de 100 mètres des canaux
primaires sont considérée comme zone inondation et à 200
mètres comme zone submersibles.
Siège du Fespaco
Bâtiment à usage d'habitation
75
Planche photographique n° 5 : installations à
proximité du canal : 1er septembre 2009
Source : Service photo du Journal l'observateur Paalga
Le recensement fait par la mairie de Ouagadougou lors de la
pluie du 1er septembre 2009 à Gounghin montre que les
infrastructures, ouvrages, et habitations les plus touchés par les
inondations sont ceux situées au voisinage du canal (Mairie de
Ouagadougou, 2009).
II.2.3. La caractérisation de la
vulnérabilité globale à l'inondation
La vulnérabilité du terrain obtenue par
superposition des quatre couches (parcellaire, zones basses, points
d'obstructions et proximité du canal primaire) a permis de
dégager la répartition de la superficie en fonction du
degré de vulnérabilité du terrain. En effet,
l'installation et/ou l'occupation des zones basses ainsi qu'à
proximité des canaux possédant un grand nombre de points
d'obstructions dans ces zones et aux abords du canal du Moro Naba, expose les
riverains à une forte vulnérabilité aux risques
d'inondation.
Figure n°20 : Histogramme de répartition des
superficies en fonction de la vulnérabilité
76
La vulnérabilité a été repartie en
quatre niveaux d'intensité. Ainsi les zones de très faible
vulnérabilité représentent 18,79% du quartier, elles se
situent à l'Ouest et au Sud-ouest du quartier. Les zones de faible
vulnérabilité représentent 38,23% de la zone et elles se
localisent au Centre de Gounghin. Les zones de vulnérabilité
modérée représentent 25,31%. Enfin les zones de forte
vulnérabilité se rencontrent principalement aux abords du Canal
(#177;200 mètres), au Nord et au Nord-est du quartier, elles
représentent 17,67% de la superficie de Gounghin. Les enjeux
(investissements) situé dans les zones basses et aux abords du canal
sont dans des zones dont la vulnérabilité est forte.
Tableaux n°5 : Niveau de vulnérabilité et
superficie concerné
Niveau de vulnérabilité
|
Très faible
|
Faible
|
Modéré
|
Fort
|
Superficies en Km2
|
18,79
|
38,23
|
25,31
|
17,67
|
Source : RABDO A. 2011.
Les différents niveaux de vulnérabilité
de l'arrondissement dépendent avant tout de l'intensité de
l'aléa, avec lequel, le niveau de risque est défini.
II.3. Caractérisation de l'alea à travers
les critères hydrauliques et socioéconomiques
La caractérisation de l'aléa hydraulique,
résultant d'un aléa climatique donné, consiste à
décrire les caractéristiques des écoulements
(trajectoires, vitesses, hauteurs d'eau) et plus particulièrement les
caractéristiques des inondations (étendue, profondeur,
durée) dans le milieu étudié. (Hingray, et al. 2000).
Dans le cadre de cette étude, l'accent est mis sur la
trajectoire, la hauteur d'eau, la durée et l'intensité des
précipitations. Les critères socio-économiques sont
également développés pour la caractérisation de
l'aléa hydraulique.
II.3.1. Le critère hydraulique comme facteur
déterminant dans les risques d'inondation
Le ruissellement pluvial urbain se manifeste à travers
les inondations à cinétique rapide, dangereuses par leur ampleur
et difficiles à gérer par leur soudaineté. Ce risque,
étroitement lié au phénomène
d'imperméabilisation des sols, concerne non seulement les régions
où les caractéristiques hydro-climatiques favorisant ce type de
réponse hydrologique, mais plus généralement les
territoires affectés par un processus d'étalement et de
densification des tissus urbains (Barczak, et Grivault, 2007).
Le ruissellement en surface est dû à une forte
quantité d'eau de pluie tombée au sol. Si l'intensité de
la pluie est forte, on constate qu'un excès d'eau apparaît en
surface. Ce surplus
77
d'eau utilise la moindre pente pour s'écouler.
L'écoulement est gravitaire c'est-à-dire les eaux
s'écoulent d'un point haut vers un point plus bas en utilisant la force
de gravité.
Dans notre zone d'étude, le sens d'écoulement
des eaux a été obtenu par la pente et la reclassification du MNT
afin de déterminer les zones les plus basses du quartier.
L'évacuation des eaux de ruissellement se fait par les ouvrages de
drainage. Les ouvrages sont organisés sous formes de réseaux
convergeant vers l'exutoire (canal du Moro Naba). Les ramifications des
réseaux sont, en termes d'aménagement,
hiérarchisées à 3 niveaux (Desbordes, et Bouvier, 1990)
:
- tertiaire, pour les ouvrages assurant le drainage des
bâtiments ou des pâtés de maisons, - secondaire, à
l'échelle d'un quartier,
- primaire, pour les principaux collecteurs qui recueillent
les écoulements à l'échelle d'un bassin de plusieurs
dizaines, voire centaines, d'hectares.
La carte du sens d'écoulement des eaux montre que lors
des pluies toutes les eaux ou la plus
grande proportion des eaux s'écoulent vers les zones
basses du quartier. La vitesse du ruissellement est liée à la
fois à la pente, à la texture du sol, et à
l'intensité de l'eau tombée.
En saison pluvieuse, le ruissellement est de direction
Sud-ouest, Nord-est, c'est-à-dire, en direction du canal primaire qui
est l'exutoire des eaux pluviales du quartier, qui est à son tour de
direction Sud-ouest, Nord-est.
Lors des inondations du 1er septembre 2009, il est
tombé, en l'espace d'une heure, 140 mm d'eau avec une intensité
proportionnelle à la hauteur d'eau tombé. Le canal s'est
retrouvé envahi par un fort ruissellement et de grandes quantités
d'eau en peu de temps. Le débordement des barrages en aval a
entraîné un reflux du ruissellement au niveau du canal primaire.
Ce reflux a provoqué une inondation des parcelles (habitations,
services, commerces, etc.) situé à proximité du canal.
Cependant le ruissellement s'observe vers les zones basses
("cuvette") situées à
l'intérieur du quartier. Ses positions, sans toutefois être
à proximité du canal primaire, se retrouvent inondées lors
des pluies du fait de la concentration des eaux dans ces endroits,
particulièrement celles situées également à
proximité des canaux obstrués.
II.3.2. Les critères socioéconomiques :
le comblement des ouvrages de collecte des eaux dans la caractérisation
des risques d'inondation
La carte des points d'obstruction à Gounghin montre la
répartition des canaux présentant un grand nombre d'encombrements
dans le quartier.
Comme le souligne Desbordes, et Bouvier, (1990), outre un
comblement progressif ou total des canaux tertiaires et secondaires, des
ouvrages chargés de la collecte des eaux à ciel ouvert
78
(voire souterrains) sont encombrés par des
dépôts de toutes sortes constitués de rejets divers par des
usagers souvent non conscients des nuisances qu'ils engendrent. De nombreux
canaux connaissent un transport solide élevé résultant de
l'érosion éolienne ou hydraulique de surfaces importantes non
revêtues de végétation.
Dans la zone d'étude, d'une superficie de 577.71 ha, 80
points d'obstruction ont été
géo-référencé sur 16,355 km de canaux levés
au GPS. L'essentiel de ces obstacles au ruissellement est situé dans les
trames d'habitation, le canal primaire ayant été curé
après sa réhabilitation lors des inondations du 1er
septembre 2009.
La superposition de la couche des canaux encombrés et
de celles des zones basses montre que 35 points d'obstruction s'observent dans
les zones « modéré » et « à forte
vulnérabilité au risque d'inondation », soit 43,75% des
points d'obstructions, avec cependant, un effectif de dix points d'obstruction
sur la rue Grenoble située dans une zone vulnérable. Cette carte
indique également qu'il existe des points d'obstruction dans les zones
basses (cuvettes) situées à l'intérieur du quartier. C'est
le cas des points situés sur la rue Kon deng Wôdbo dans les zones
de faible vulnérabilité.
La cartographie des points d'obstruction permet de constater
la situation de vulnérabilité des populations riveraines
situées aux abords des canaux comportant des points d'obstruction. Elle
permet également de mettre en relief le problème
d'évacuation des eaux de ruissellement lors des pluies et partant le
problème d'assainissement dans le quartier Gounghin.
La caractérisation de la vulnérabilité et
de l'aléa permet une analyse des risques d'inondations dans la zone
d'étude.
III - LA DISTRIBUTION SPATIALE DU RISQUE D'INONDATION
DANS LE QUARTIER GOUNGHIN
La notion de risque est évoqué lorsque les
enjeux (les investissements, l'environnement, etc.) sont menacés par les
inondations (Koungoulba, 2009). La carte des risques est obtenue par
superposition de la carte de vulnérabilité, de la couche des
enjeux, des zones basses et des canaux. La carte des enjeux donne la
distribution spatiale des réalisations faites par l'homme. La
classification des enjeux (l'occupation du sol) montre que les zones
bâties occupent plus de la moitié (68,20%) de la superficie du
quartier (cf. figure n°21). Les zones Est ; Nord-est ; Sud-est et Nord
regroupent les services, la zone industrielle, également des
habitations, des espaces vides et une zone commerciale.
79
Figure n° 21 : Répartition des superficies
occupées par les enjeux
Le quartier Gounghin fait partie des tous premiers quartiers
à être lotis à Ouagadougou. Il est également une
zone de forte activité commerciale, industrielle et de transport
routier. Son extension se fait aujourd'hui dans des zones initialement
inconstructibles. Le constat est fait sur le terrain par l'installation de
certains bâtiments tel que « Kaïzer » dans une zone
déclarée inconstructible et déguerpie sous la
troisième république (période révolutionnaire au
Burkina Faso). Ainsi que des logements aux abords de la partie non
aménagée du canal du Moro Naba. Au delà des nombreux
points d'obstruction dans les canaux, le problème d'extension urbaine et
d'installation incontrôlée constituent une cause de la
prolifération des installations anarchiques qui induit l'accroissement
des risques d'inondation. La carte des enjeux montre la position sensible
qu'occupent la zone industrielle, les ministères du travail, de l'action
sociale, et la zone de Gandin du fait de leur proximité avec le marigot
du Moro Naba. Cette zone concentre une forte activité commerciale et
industrielle. Une inondation de la zone industrielle, en plus des
dégâts matériels, pourrait causer d'énorme
préjudices environnementaux, en occurrence une pollution de la zone et
partant les barrages en aval.
La cartographie des risques d'inondation - grâce au MNT
- a permis de faire ressortir les différentes zones à risques
d'inondation dans le quartier Gounghin.
Les zones à risque très faible couvrent 18,79%
du quartier, elles sont localisées au Sud-ouest des zones bâties
avec une altitude qui varie entre 314 et 322 mètres. Au Centre, au Sud
et au Nord-ouest du quartier se situe les zones à risque faible. Elles
représentent 38,23% de la superficie du quartier et ont une altitude
comprise entre 307 et 314 mètres. C'est une zone de faible
dénivelé inondable pendant toute la saison des pluies. Elle
renferme une forte concentration des habitations.
80
Le Centre-est, le Sud-est et également une partie du
Nord de Gounghin ont un risque que nous qualifions de modéré car
susceptible d'être inondé mais à un degré moindre
que la zone de fort risque. La zone de risque modéré occupe
25,31% du quartier et se situe dans une zone d'altitude comprise entre 299 et
307 mètres. Elle regroupe à la fois les services, les zones de
commerces, quelques gares routières, quelques écoles
professionnelles (police, INJEPS), une partie du stade du 4 août, et
surtout les habitations de la zone de Gandin28.
La zone de fort risque d'inondation se situe quant à
elle à l'extrême Est, au Sud-est, au Nord-est, et au Nord du
quartier. Elle représente la zone la plus basse avec une altitude
comprise entre 291 et 299 mètres. Elle occupe 17,67% de la superficie du
quartier Gounghin et regroupe la grande partie de la zone industrielle, des
ministères (cité plus haut), les services, des zones commerciales
et des habitations.
Figure n°22 : Histogramme de répartition des
superficies en fonction du risque d'inondation
|