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Université Panthéon-Sorbonne-Paris I
UFR de Géographie
Institut Géographique Paris I
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MEMOIRE de MASTER 2
Option : Recherche: Géographie des Pays Emergents et en
Développement
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Risques environnementaux et ajustement d'un
modèle numérique de terrain pour la
maîtrise
des risques d'inondation à
Ouagadougou:
cas du quartier Gounghin
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Présenté par Sous la direction de
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RABDO Abdoulaye Mme Marie-Françoise COUREL
Directeur d'étude à l'EPHE
Mme Jeannine LE RHUN
Maître de conférences à l'EPHE
Année académique 2010 -2011
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Ce Master 2 Recherche a été financé par le
Programme Interdisciplinaire de Recherche (PIR) Mousson.
· À ma mère SAWADOGO Sibdou
Habibou ;
· À mon père RABDO Sibila
Rasmané ;
· À Feu SARAMBE Amadou
;
· À tous les parents et à tous
mes amis;
· À tous ceux qui ont
contribué à mon éducation et à ma
formation;
· À toutes les personnes de bonne
volonté.
Je dédie ce Mémoire
I
II
SOMMAIRE
DEDICACE I
SOMMAIRE II
RESUME III
REMERCIEMENTS IV
LISTE DES ACRONYMES V
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE, CONTEXTE
ENVIRONNEMENTAL ET
ASPECTS DU MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN 4
CHAPITRE PREMIER : SITUATION GEOGRAPHIQUE, METHODOLOGIE
ET CADRE
D'ANALYSE 5
I - SITUATION GEOGRAPHIQUE ET PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
5
II - METHODOLOGIE 7
III - CADRE D'ANALYSE 14
CONCLUSION PARTIELLE 17
CHAPITRE DEUXIEME : LES FACTEURS NATURELS, ANTHROPIQUES
ET LES
ACTIONS AVANT COUREUR DES CRISES D'INONDATION À
GOUNGHIN 18
I - LES FACTEURS NATURELS ET ANTHROPIQUES DANS LES RISQUES
D'INONDATION18
II - LES ACTIONS AVANT COUREUR DES CRISES D'INONDATION 32
CONCLUSION PARTIELLE 37
DEUXIEME PARTIE : LA DETERMINATION DES RISQUES
D'INONDATION À
TRAVERS LE MNT 38
CHAPITRE PREMIER : L'ELABORATION DU MODELE NUMERIQUE
DE TERRAIN 39
I - DEFINITION ET TYPE DE MNT UTILISE DANS LA MAITRISE DES
RISQUES
D'INONDATION A GOUNGHIN 39
II - L'ELABORATION DU MNT POUR LA MAITRISE DES RISQUES
D'INONDATION A
GOUNGHIN 40
III - ANALYSE SPATIALE DES DONNÉES LEVÉES AU GPS
DANS LA REALISATION DU
MNT 48
CONCLUSION PARTIELLE 54
CHAPITRE DEUXIEME : RESULTATS ET ANALYSES
55
I - RESULTATS 55
II - ANALYSE DES RESULTATS ISSUS DU MNT 71
III - LA DISTRIBUTION SPATIALE DU RISQUE D'INONDATION DANS LE
QUARTIER
GOUNGHIN 78
IV - VERIFICATIONS TERRAIN 80
CONCLUSION PARTIELLE 82
CONCLUSION GENERALE 83
BIBLIOGRAPHIE 85
Résumé
Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, connaît une
urbanisation rapide liée à la pression démographique. La
population ouagalaise est de 1 475 223 habitants, soit 46,4% de la population
urbaine du Burkina. Le taux de croissance moyen annuel était de 4,2%
entre 1996 et 2006, contre une moyenne nationale de 3,11% pour cette même
période. L'urbanisation de la ville est caractérisée par
un étalement urbain dans des zones inconstructibles, et très
souvent submersibles. Située dans une zone plate, Ouagadougou
connaît également un problème d'assainissement et de curage
des canaux d'évacuation des eaux pluviales. L'ensemble de ces facteurs
exposent régulièrement certains quartiers de la ville à
des risques d'inondation lors des évènements pluvieux
extrêmes en saison hivernale. Dans des quartiers comme Gounghin, les
populations et les infrastructures sont exposées aux risques
d'inondation. La réalisation d'un Modèle Numérique de
Terrain du quartier de Gounghin a permis d'identifier les zones à
risques d'inondation du quartier. L'approche adoptée est basée
sur des analyses spatiales SIG intégrant l'analyse hiérarchique
multicritère.
Les résultats obtenus révèlent que 43% de
la superficie du quartier sont exposés à des risques d'inondation
modérés et forts. Le levé au GPS des canaux
d'évacuation des eaux pluviales présentent 80 points
d'obstruction dont 43,75% se situent dans les zones modérées et
à forts risques d'inondation. En plus des facteurs physiques du milieu,
l'action conjuguée de la pluviosité, de l'occupation anarchique
des zones basses et le dysfonctionnement du réseau d'assainissement
expliquent la survenance des inondations dans le quartier Gounghin.
III
Mots clé : Ouagadougou, risque
d'inondation, aléa, vulnérabilité, SIG, MNT.
IV
REMERCIEMENTS
- A Tout le corps enseignant de l'Institut de
Géographie à Paris 1, qui a oeuvré à notre
formation ;
- A Mme. Marie-Françoise COUREL,
Directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes,
Titulaire de l'Académie des Sciences d'Outre Mer, notre Directrice de
mémoire, qui n'a ménagé aucun effort pour nous suivre tout
au long de la réalisation de ce mémoire ;
- A Mme. Jeannine LE RHUN, Maître de
conférences à l'Ecole pratique des Hautes Etudes notre
codirectrice de mémoire qui durant les enseignements et le stage terrain
n'a cessée de nous conseiller et de nous orienter ;
- A M. Philippe CHAMARD, Pour avoir relu et
corrigé les aspects du milieu physique et les analyses portant sur le
rôle du milieu physique dans le processus d'inondation par ruissellement.
Ses connaissances en géographie physique auront été d'une
aide très précieuse
- A M. Marc BUI, directeur du PIR CNRS «
Mousson », Directeur d'Etudes Cumulant à l'EPHE, professeur des
Universités en Informatique à l'Université Paris8, pour sa
collaboration et la mise à ma disposition de GPS pour ma collecte de
données sur le terrain ;
- A M. Jean Noel PODA, Directeur de recherche
à l'IRSS/CNRST-Burkina Faso, Coordonnateur du PIR « Mousson »
à Ouagadougou. Pour son entière collaboration et ses nombreuses
recommandations auprès des autorités;
- A Mme Moussognouma KOUYATE, notre marraine
et fondatrice du Wamdé pour son soutient dans nos démarches
administratives et ses conseils dans la collecte des données
auprès des familles et des responsables coutumiers du quartier Gounghin
;
- A MM. Da DAPOLA Evariste C., mon directeur
de stage et Professeur au département de géographie,
SANOU DYA Christophe, Maître assistant, enseignant et
responsable du Laboratoire de Géographie Physique. Leur collaboration
m'a facilité l'analyse de mes résultats ;
- A MM. Gabriel SANGLI, chercheur à
l'ISSP, Louis-Evence ZOUNGRANA, responsable du Geoportail au
projet GLOWA Volta, au Burkina Faso, M. Corentin SOME,
enseignant en SIG et Télédétection à la Fondation
2ie. Pour leur entière assistance à l'utilisation du logiciel SIG
ArcGis 3.9;
- Mes remerciements s'adressent aussi à tous les
Responsables de Services, de Projets, d'Associations, de la Municipalité
et de notre zone d'étude pour, leur totale collaboration.
V
LISTE DES ACRONYMES
2iE : Institut d'Ingénierie de l'Eau et
de l'Environnement
AJSFB : Association Jeunesse Sans
Frontière Burkina
BDU : Base de Données Urbaine
BNDT : Base Nationale de Données
Topologiques
BUMIGEB : Bureau des Mines et de la
Géologie du Burkina
BUNASOL : Bureau National des Sols
CIEH : Comité Interafricain d'Etudes
Hydrauliques
CIRD : Centre d'Information sur la Recherche et
le
Développement
CONASUR : Conseil National de Secours d'Urgence
et de Réhabilitation
DGRE : Direction Général des
Ressources en Eaux
DGSTM : Direction Générale des
Services Techniques
Municipaux
DGTTF : Direction Général de la
Topographie et des Travaux Foncier
DGUTF : Direction Général de
l'Urbanisme et des Travaux Foncier
DMN : Direction de la Météorologie
Nationale
EPHE : Ecole Pratique des Hautes Etudes
GPS : Global Positioning System/ Système
de
Positionnement Global
IGB : Institut Géographique du Burkina
INSD : Institut National de la Statistique et de
la Démographie
MATE : Ministère de L'Aménagement
du Territoire et de
l'Environnement
MEDD : Ministère de l'Ecologie et
Développement Durable
MHM : Modèle Hiérarchique
Multicritère
MHU : Ministère de l'Habitat et de
l'Urbanisme
MNT : Modèle Numérique de
Terrain
PACVU : Projet d'Amélioration des
Conditions de Vie Urbaine
PHAYO : Promotion de l'Hygiène et de
l'Assainissement dans la
ville de Ouagadougou
PIR Mousson : Programme Interdisciplinaire de
Recherche Mousson
RGPH : Recensement Général de le
Population et de l'Habitat
SIG : Systèmes d'Information
Géographiques
SRTM : Shuttle Radar Topography Mission
SVT : Science de la Vie et de la Terre
TIN : Triangulated Irregular Network
UFR : Unité de Formation et de
Recherche
UO : Université de Ouagadougou
UTM : Universal Transvers Mercator
WGS 84 : World Geodetic System 84
VI
1
Introduction
Les grandes villes d'Afrique de l'Ouest, soumises à une
forte variabilité spatio-temporelle des pluies sont de plus en plus
exposées à de nombreux aléas d'origine naturelle
(sécheresse, forts vents, vagues de chaleur ou de poussière,
inondations).
Avec 1 475 223 d'habitants soit 46,4% de la population urbaine
du pays, le taux de croissance élevé de la population à
Ouagadougou, explique l'extension rapide de la ville, rendant ainsi la demande
à la propriété foncière supérieure à
l'offre. Un autre constat est le problème de l'assainissement et de
l'évacuation des eaux pluviales dans la ville et le contrôle des
normes des aménagements urbains. Le faible pouvoir d'achat des
populations favorise la prolifération des quartiers spontanés et
la multiplication des lotissements illicites dans la ville. Ces lotissements
sont réalisés sans tenir compte de la géomorphologie et
des paramètres hydrologiques du terrain. Ces constats se traduisent sur
le terrain à travers :
- l'installation anarchique des populations aux abords des
cours d'eau,
- des constructions de bâtiments dans des zones à
faibles pentes ou dans des cuvettes sans aménagements préalables.
Ainsi, durant les pluies, ces zones à faible écoulement
s'inondent facilement,
- l'obstruction des canaux d'évacuation des eaux
pluviales et usées par les populations riveraines vivant aux abords de
ces infrastructures.
En somme, cela met en exergue le problème
d'installation des populations dans des zones sujettes aux inondations. Les
habitations dont les murs sont faits de briques de banco sont
particulièrement vulnérables. Les inondations qui surviennent en
milieu urbain occasionnant de nombreux dommages (pertes en vies humaines,
écroulement des habitations, déplacement forcé de
populations, impraticabilité des rues et de certaines routes,
ralentissement des activités économiques et
administratives)1 illustrent fort bien la
vulnérabilité de la ville de Ouagadougou (Bazoun, 2008).
La plus catastrophique des inondations survenue à
Ouagadougou fut celle du 1er septembre 2009. Elle à
été consécutive à des pluies abondantes et intenses
; en l'espace de 12 heures il est tombé 263,3 mm de pluie à
Ouagadougou. Cela a entraîné l'inondation de plus de 50% de la
ville, le déplacement de 150 000 personnes, et provoquant la mort de
cinq personnes ainsi que la destruction de douze ponts. Le Centre Hospitalier
Universitaire Yalgado Ouédraogo s'est trouvé en grande partie
sous les eaux, de même que la centrale électrique située
dans le
1 Source : Journal L'Observateur paalga N°7482
du mercredi 07 octobre 2009, page 7, N° 7458 du 2 septembre 2009, page 6.
Direction National de la Météorologie du Burkina.
2
quartier Dapoya2. En réalité,
Ouagadougou a très souvent été touchée par des
inondations d'amplitude variable à l'origine de problèmes humains
et socio-économiques préoccupants. Le problème à
Ouagadougou comme à Dakar, ou Agadez est que les inondations ne sont
véritablement prises en compte que lorsqu'elles surviennent. Cela nous
conduit aux questions suivantes :
- Qu'est-ce qui explique cette situation ?
- Ne relèverait-elle pas d'un manque de données
efficaces pour analyser les risques d'inondation ?
- Quels sont, à ce sujet, les outils à
considérer pour parvenir à une évaluation pertinente des
risques d'inondation ?
A travers ces questionnements, nous émettons les
hypothèses selon lesquelles, les zones exposées aux inondations
à Ouagadougou sont seulement fonction de la topographie ;
également que le risque d'inondation est lié au ruissellement
pluvial, au réseau d'assainissement et à la pente d'une part et
d'autre part, la vulnérabilité liée aux inondations
à Ouagadougou dépend du type d'occupation du sol et de la
proximité du réseau de drainage des eaux pluviales. En somme,
l'absence d'outils pour la détermination des zones vulnérables
explique en partie la mauvaise répartition des zones à risques
d'inondation dans la ville.
Ce mémoire est rédigé dans le cadre du
Programme Interdisciplinaire de Recherche « Mousson » qui bien que
s'attachant avant tout a la mise en place d'un système d'alerte à
la pollution à Ouagadougou, a décidé de consacrer un volet
de sa recherche à la question des risques d'inondation à
Ouagadougou. En effet, une enquête terrain a révélé
une sensibilité des populations à la pollution uniquement
à partir de la perception des odeurs notamment celles provenant des
canaux de drainage des eaux pluviales à proximité des
concessions. La présence de bouchons d'ordures dans les canaux a
été évoquée comme facteur d'inondation par les
populations de nombreux secteurs de la ville lors des inondations du
1er septembre 2009 à Ouagadougou. La question dans ce domaine
est d'avoir une idée précise des zones inondables d'une part et
la localisation précise des canaux les plus obstrués d'autre
part. La cartographie des zones à risque d'inondation dans la ville de
Ouagadougou est donc un préalable à la mise en place d'un
système d'alerte.
Le choix du quartier Gounghin (cf. carte n°2) comme site
d'étude entre dans le cadre des activités du PIR Mousson qui
mène des travaux de recherche interdisciplinaire sur la pollution
2
http://www.sidwaya.bf/spip.php?article1211,
consulté 7/04/2011
3
atmosphérique à Ouagadougou notamment à
Gounghin. Les études réalisées dans le quartier
contribuera à la mise en place d'un système d'alerte à la
pollution et à l'inondation à Ouagadougou, afin de mettre
à la disposition de la population, des chefs coutumiers, des
décideurs communaux et au niveau ministériel, l'information
nécessaire à la prise de décision. Force est
également de constater que les populations de certains quartiers de la
ville sont installées dans des zones à risque parce que
l'aménagement et l'assainissement est simplement inexistant.
Avant le 1er septembre 2009, il existe
"très peu" de recherches sur les
risques d'inondation à Ouagadougou. Cette information manque cruellement
en matière de prévention ou de maîtrise des risques
d'inondation. Une grande partie de la littérature porte sur
l'agriculture, la sécurité alimentaire, le développement
local, l'élevage, etc.
Notre étude s'intitule : "Risques environnementaux et
ajustement d'un Modèle Numérique de Terrain pour la
maîtrise des risques d'inondation à Ouagadougou". Un Modèle
Numérique de Terrain pour appréhender les risques d'inondation
à Ouagadougou est une condition essentielle à tout
aménagement en matière d'urbanisme. Les objectifs
spécifiques poursuivis se résument ainsi :
- déterminer les zones potentiellement exposées aux
risques d'inondation ;
- identifier les éléments qui y participent ; -
déterminer les degrés de vulnérabilité ;
- réaliser la carte des risques d'inondation du
quartier Gounghin.
Cette étude est subdivisée en deux parties
comportant chacune deux chapitres. Une première partie intitulée
: méthodologie, contexte environnemental et aspects du milieu physique
et humain. Le premier chapitre présente la zone d'étude, la
méthodologie et le cadre d'analyse. Le second chapitre traite des
facteurs naturels, anthropiques et les signes avant coureurs des
épisodes d'inondation à Gounghin. La seconde partie du
mémoire aborde la détermination des risques d'inondation à
travers le MNT. Dans le chapitre premier, il s'agit de l'élaboration et
la réalisation du modèle numérique de terrain. Dans le
deuxième chapitre les résultats obtenus font l'objet d'une
analyse.
METHODOLOGIE, CONTEXTE
ENVIRONNEMENTAL ET ASPECTS DU
MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN
PREMIERE PARTIE :
4
5
CHAPITRE PREMIER : SITUATION GEOGRAPHIQUE, METHODOLOGIE
et CADRE D'ANALYSE
I - SITUATION GEOGRAPHIQUE ET PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE
I.1. Le Burkina Faso
Le Burkina Faso se situe dans la zone
Sahélo-soudanienne en Afrique de l'Ouest entre les méridiens
5°30'Ouest et 2°30' Est et les parallèles 9°20' et
15°20'Nord. Il couvre une superficie de 274 000 Km2 et partage
ses frontières avec six pays que sont : le Mali à l'Ouest et au
Nord ; la Côte d'Ivoire, le Ghana, et le Togo au Sud, le Bénin (au
Sud-est) et enfin le Niger à l'Est et au Nord-est. Le relief est
très modeste et les paysages monotones. Les altitudes
s'échelonnent de 125 à 749 mètres, avec une altitude
moyenne de 300 m, qui s'incline du Nord-est au Sud-ouest. Le climat de type
Soudano-sahélien est caractérisé par des variations
pluviométriques considérables allant d'une moyenne de 350 mm au
Nord (climat sahélien) à une moyenne de plus de 1000 mm au
Sud-ouest. Quoique peu élevé et relativement peu arrosé,
le Burkina a un réseau hydrographique assez important, surtout dans sa
partie méridionale. Les cours d'eau se rattachent à trois bassins
principaux: les bassins de la Volta (le Mouhoun : ex Volta Noire, le
Nakambé : ex Volta blanche, le Nazinon : ex volta rouge, la Pendiari),
de la Comoé et du Niger3. Le Burkina Faso possède une
industrie très faiblement développé et des ressources
minières plus ou moins exploitées (Yaméogo, 2008). Le pays
trouve ses ressources dans sa production agricole qui constitue plus de 90% de
son économie. La population nationale est estimée à 14 017
262 d'habitants, soit une densité de 51,4 h/ km2 et un taux
d'urbanisation de 22,7%. Le taux d'accroissement annuel moyen de la population
est de 3,1%. Le groupe ethnique dominant, les mossis, occupent la plaine
centrale autour de Ouagadougou (Bayala/Ariste, 2009).
I.2. La commune urbaine de Ouagadougou
Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, située dans la
province du Kadiogo, compte trente (30) secteurs et dix sept (17) villages
regroupés en 5 arrondissements formant la commune urbaine (cf. carte
n°1). Cette commune urbaine a une population composée d'environ
50,4% d'hommes et de 49,6% de femmes. La population de la ville
représente 10,5% de la population totale du Burkina Faso et 46,4% de la
population urbaine du pays. Avec un taux d'accroissement intercensitaire entre
1996 et 2006 (7,6%) supérieur à celui du milieu urbain (7,1%),
l'effectif de la population ouagalaise est passé de 441 514 en 1985
à 709 736 en 1996 pour atteindre 1 475 839 en 2006. A ce rythme, la
population de Ouagadougou devrait doubler en 2025 (Bayala/Ariste,
2009)
3
http://www.ambaburkina.dk/reliefethydrologie.html,
consulté le 08/06/2011.
6
Carte n°1 : Situation géographique de la commune
urbaine de Ouagadougou I.3. Le quartier Gounghin
Le quartier de Gounghin (12° 21' N, 1° 33' W) retenu
pour notre étude (cf. carte n°2) est située à l'ouest
de l'arrondissement de Baskuy et couvre une superficie d'environ 577.71 ha
(Gounghin nord 377.398 ha et Gounghin sud 200.312 ha). Il se subdivise en deux
secteurs (secteur 9 au Nord et secteur 8 au Sud), séparés par la
route nationale n°1 (axe Ouagadougou -Bobo-Dioulasso). Il est le
siège traditionnel du Goung-Naaba, un des chefs de guerre de la
cours de l'empereur des Mossi (le Moro-Naba).
7
Carte n°2 : Situation géographique du quartier
Gounghin
II - METHODOLOGIE
La démarche méthodologique suivie a
consisté dans un premier temps, à décrire les
interrelations des caractéristiques physiques et humaines du milieu
d'étude et le risque d'inondation. Dans un second temps, le croisement
de certaines variables à référence spatiale de cet
état des lieux, grâce aux Système d'Information
Géographique, a abouti à une analyse de sensibilité du
milieu aux inondations.
La démarche d'investigation s'articule autour de deux
axes:
y' l'état des connaissances sur les inondations
à travers la revue de littérature,
y' les travaux de terrain : les entretiens, la collecte de
traitement et d'analyse.
II.1. La revue de littérature
Les études sur les inondations ne sont pas
légion au Burkina Faso. Jusqu'alors plutôt orientées vers
le développement rural et la gestion des ressources naturelles où
l'accroissement de la production semblait être la principale
préoccupation des autorités du pays. Depuis les dommages
causés par les dernières pluies au cours des deux
dernières années (2009 et 2010), la menace des inondations et les
risques encourus semblent plus préoccupants.
8
Pourtant, peu d'études ont abordé la question
des risques d'inondation urbaine. Dans les travaux existant, les plus
récents et pertinents, ont fait le diagnostic de cette
problématique. Il s'agit des recherches de doctorat de Hingray, (1999),
celles de L'Huissier, (1993) et de Hangnon, (2009). Par ailleurs de nombreuses
autres études portent sur la ville de Ouagadougou mais quelques unes
seulement ont trait à l'hydraulique et plus particulièrement aux
risques d'inondation. Les résultats des enquêtes du PACVU (1993)
à Ouagadougou distinguent des inondations de courte durée
(inférieure à quelques heures) de moyenne durée (un
à deux jours) et de longue durée (toute la saison des pluies).
Ces inondations sont essentiellement de type pluvial hormis celles des secteurs
riverains des barrages qui, selon Dipama (1992) sont l'une des
conséquences du débordement des eaux des barrages du fait de leur
perte en capacité de stockage.
En se basant sur les propriétés telles que la
pénétrabilité, la stockabilité et la
transmissivité du bâti, Hingray (1999) est arrivé à
la conclusion que l'évolution simultanée entre les hauteurs d'eau
dans le bâti et dans les rues n'était pas réellement
pertinente pour les inondations pluviales rapides. L'indice de
pénétrabilité qui caractérise la facilité
plus ou moins grande qu'a l'eau de pénétrer dans les concessions
pour une durée donnée et pour un type de quartier est variable.
Il est plus petit pour les quartiers lotis que pour les quartiers
spontanés (Hingray, 1999). En conséquence cet indice
dépend de l'imperméabilisation de la zone (Adama, 1996 et
Moyenga, 1996). Ainsi, les analyses qu'avaient faites Escourrou (1991),
révélaient que le coefficient d'imperméabilisation varie
de 0,35 (dans les zones non viabilisées) à 0,5 - 0,8 (dans les
zones loties et équipées) pour la ville de Ouagadougou. Le seuil
de ruissellement à Ouagadougou est fixé entre 5 et 30 mm. En
comparaison avec le bassin de versant de Nakambé, cet auteur conclut que
le coefficient de ruissellement à Ouagadougou est moindre en raison de
la présence des zones non urbanisées dans le nord du bassin. En
conséquence, le ruissellement dépend de plusieurs facteurs qui
peuvent aggraver ou amoindrir le risque d'inondation par ruissellement pluvial.
Au nombre de ces facteurs figurent notamment, la topographie, le couvert
végétal, la battance du sol, l'état d'humectation des
couches pédologiques avant le déclenchement d'une averse, la
caractéristique du bassin versant, l'occupation du sol (MEDD, 2003;
Ouédraogo, 1996 ; Lamachère, 1994 ; Lamachère, et al. 1995
; Le Barbe, 1982).
S'agissant de l'état du sol, Kaboré (1993) dans
ses travaux est arrivé à la conclusion selon laquelle, le mois
d'août est celui où les hauteurs d'eau les plus importantes sont
enregistrées.
Il correspond aussi à celui pendant lequel
l'humidité maximale du sol est atteinte, ce qui favorise un fort
ruissellement et une stagnation des eaux de ruissellement ou des inondations
dans les parties basses.
Ceci n'est pas toujours vérifié car une pluie
d'une forte intensité ne donne pas le temps au sol, quelque soit sa
nature, le temps d'emmagasiner la majeur partie des eaux (MEDD-France, 2003).
S'ensuivent alors les inondations à l'exemple de celle du 20 Mai 1991,
du 1er
9
septembre 2009 et 28 juillet 2010. Les études urbaines
ont montré que, la totalité des villes africaines est
également dans une situation de retard en matière
d'équipement d'assainissement, notamment de réseaux de drainage
des eaux pluviales. Cette situation est aggravée par des taux de
croissance démographique très élevés, une
urbanisation mal maîtrisée sur des superficies parfois très
étendues (Desbordes et Servate, 1988). Ces raisons ajoutées
à une anarchie dans l'occupation de l'espace constituent des facteurs de
vulnérabilités d'un territoire (D'Ercole et al.1996).
Ces facteurs de vulnérabilité, d'ordre
économique, institutionnel et politico administratif, technique,
psychologique, structurel et fonctionnel, mis en relation avec l'aléa
engendrent le risque (D'Ercole et al. 1996).
Ces principaux travaux, excepté ceux de Hingray (1999)
sus cités n'ont pas abordé la question des risques d'inondation
dans la ville de Ouagadougou, mais se sont plutôt appesantis sur les
conditions de ruissellement en milieu urbain afin de construire des
réseaux d'assainissement. Quant aux recherches de Hingray, elles sont
menées à l'échelle du bâti sans pour autant arriver
ni à une cartographie ni à une classification des zones à
risques d'inondation. De plus au plan méthodologique, l'analyse des
risques d'inondations ne s'était pas faite par les Systèmes
d'Information Géographiques (SIG), plus singulièrement à
travers un Modèle Numérique de Terrain (MNT). Hangnon (2009),
dans ses travaux dans l'arrondissement de Nongr-Maâsom situé au
Nord-est de la ville de Ouagadougou, montre que le risque des inondations est
évalué qualitativement par la combinaison de l'aléa et de
la vulnérabilité. Ainsi, la carte des risques des inondations
dans l'arrondissement de Nongr- Mâasom est élaborée par
croisement des cartes d'aléa et de la vulnérabilité
globale. Ceci permet la localisation des zones potentielles à risque
dans l'arrondissement étudié.
Les zones à risques sont déterminées par
analogie à la caractérisation de la vulnérabilité
globale, c'est-à-dire en utilisant l'outil Map Calculator du SIG ArcView
3.2. Les inondations par stagnation d'eau pluviale sont dues selon Hangnon
(2009) à une capacité insuffisante d'infiltration,
d'évacuation du réseau d'eau pluviale lors de pluies
importantes.
Outre la faible dénivellation sur la quelle se reposent
des habitations, l'absence de réseau de drainage des eaux pluviales dans
certaines zones de l'arrondissement ou sa défaillance dans les zones
où il en existe, accentuent la vulnérabilité du milieu aux
inondations, à des degrés divers.
Au travers des travaux de Hangnon (2009), pour arriver
à une meilleure analyse spatiale du risque et de sa cartographie
synthétique à Ouagadougou, l'utilisation des SIG paraît
alors plus adéquate et adaptée. En effet, les SIG sont
définis comme « un système informatique permettant, à
partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer,
d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des
informations localisées géographiquement,
10
contribuant notamment à la gestion de l'espace »
(Société française de photogrammétrie et
télédétection, 1989 citée par Brusle, (2008).
II.2. Les travaux de terrain
Ils ont été effectués en trois
étapes : une phase «entretien» et une phase de collecte, de
traitement et d'analyse des données sur le réseau de drainage des
eaux pluviales et les levés altimétrique de la zone
d'étude.
Une seconde sortie de terrain a également
été effectuée afin valider les résultats avec les
réalités du terrain. Cette dernière étape est
développée dans la deuxième partie de nos travaux.
II.2.1. Les entretiens
Outre la recherche de documents divers disponibles, des
entretiens individuels de type non directif ont permis de recueillir des
informations auprès des personnes ressources dont les points de vue ou
analyses étaient capitales pour notre étude.
Il s'agit de plusieurs catégories de personnes choisies
en fonction de leurs degrés d'implication dans l'assainissement
urbain:
y' le responsable du service de l'urbanisme et de
l'ingénierie des projets de la
direction des services techniques et municipaux de la mairie de
Ouagadougou,
y' le chef de service de la propreté de la ville de
Ouagadougou,
y' le Directeur de la Planification Urbaine;
y' le Maire de l'arrondissement de Baskuy,
y' le chef de cabinet du Ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme,
son service
technique, de la statistique, de la documentation et de
l'information,
y' le directeur de la direction général de
l'urbanisme et des travaux foncier,
y' le docteur Suzane Ouédraogo/Yaméogo (professeur
à l'UFR/SVT-UO),
y' des responsables de bureau d'étude (topographie et
hydrologie),
y' le président et le coordonateur de l'association AJSFB
et du projet PHAYO,
y' les professeurs de géographie de l'Université de
Ouagadougou.
Malgré leur richesse, les informations bibliographiques
et celles obtenus grâces aux entretiens se sont
révélées insuffisantes pour mieux cerner notre sujet.
Aussi avons-nous entrepris de les compléter par des entretiens sur
l'entretien du réseau d'assainissement pluvial avec des personnes
résidant dans des zones pourvues de caniveaux, et par des observations
directes sur le terrain.
11
II.2.2. Outils de collecte et traitement de
données
La phase de collecte a débuté par l'observation
directe du réseau d'assainissement pluvial, par le relevé des
coordonnées géographiques et de l'état du réseau,
ainsi que par des levés GPS pour les données altimétriques
approchées de la zone (cf. planche photographique n°1). Au terme de
la phase terrain, différentes données de type qualitatif ou
quantitatif ont été recueillies, traitées et
analysées grâce à divers outils spécifiques
(logiciels ArcGIS 9.3, Arcview 3.2, SPSS16.0).
Enfin, la dernière étape nous a amené sur
le terrain après les traitements des données et analyses pour la
confrontation des résultats théoriques avec la
réalité du terrain. Cela c'est fait avec les résidents des
parcelles potentiellement exposées aux risques d'inondation et les
archives des maisons de presse. Cette phase a consisté à
connaître l'état des lieux lors des précédentes
inondations du 1er septembre 2011 et du 28 juillet 2010.
Planche photographie n°1 : Levé au GPS sur l'Avenue
du Mogho
Source : RABDO A. Avril 2011
II.2.2.1. Outils de collecte des données
Les outils utilisés pour la collecte des données
sont la recherche documentaire, un guide d'entretien, une grille d'observation
et un Système de Positionnement Global (GPS).
La recherche documentaire a consisté à passer en
revue les ouvrages, documents et travaux de recherche disponibles ayant
traités des risques en général et du risque d'inondation
en particulier et aussi ceux ayant portés sur la zone d'étude.
Elle a consisté aussi à la recension des évènements
d'inondation, dans les archives de journaux. Cette recherche documentaire a
débuté en octobre et s'est poursuivie au fur et à mesure
de l'évolution des travaux. Les documents ont été
consultés dans les bibliothèques et centres de documentation
notamment:
12
- la bibliothèque de l'institut de géographie de
l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, - la bibliothèque
de l'EPHE Paris,
- les centres de documentation du département de
géographie, de la faculté d'hydrologie de l'Université de
Ouagadougou, de l'Institut International de l'Ingénierie et de l'Eau
(2iE), de la Direction Général des Ressources en Eaux (DGRE), du
Centre d'Information sur la Recherche et le Développement (CIRD),
où il existe, des mémoires, thèses, ouvrages
généraux et techniques relatifs au thème de la
présente étude,
- au sein de l'IGB, du MHU, et de la DGUTF, DGTTF, pour
collecter les documents planimétriques (cartes, bases de données
urbaines, et images satellites sur la ville de Ouagadougou),
- à la Direction de la Météorologie
Nationale (DMN), pour l'obtention des données climatiques (hauteurs
pluviométriques) et l'intensité de la pluviométrie.
Cette recherche documentaire a permis de faire une
synthèse bibliographique et d'approfondir notre thème
d'étude.
Le guide d'entretien a orienté les débats lors
des entretiens approfondis avec des personnes ressources (cf. annexe n°2).
Ces entretiens semi-directifs ont été réalisés
à partir d'une majorité de questions ouvertes pour permettre
à l'interviewé d'expliciter au mieux les facteurs qui concourent
aux inondations pluviales.
- Une grille d'observation (cf. annexe n°1). a
été utilisée pour l'observation directe de l'état
du réseau de drainage des eaux pluviales. Et enfin, à l'aide d'un
NAVSTAR Global Positioning System (GPS Garmin eTrex « venture HC » et
Garmin GPSMAP 76CSx), les coordonnées géographiques du
réseau de drainage et l'altimétrie du quartier Gounghin ont
été levées.
- Aussi a-t-elle été complétée par
des recherches sur le net, pour des données plus ressente et le
téléchargement d'image SRTM (SRTM 90m DEM version 4)4
et de logiciel entrant dans le cadre du traitement et l'analyse des
données collectées.
4
ftp://ftp.glcf.umd.edu/glcf/SRTM/GTOPO/SRTM_GTOPO_u30_n040w020/
ftp://ftp.glcf.umd.edu/glcf/SRTM/Degree_Tiles/n012/SRTM_u03_n012w002/
ftp://ftp.glcf.umd.edu/glcf/SRTM/Degree_Tiles/n012/SRTM_u03_n012w003/
ftp://ftp.glcf.umd.edu/glcf/SRTM/Degree_Tiles/n012/SRTM_u03_n012w002/,
téléchargement effectué le 05/04/2011
13
II.2.2.2. Traitement et analyse des données
Les données collectées ont été
traitées grâce à des outils spécifiques. Toutes les
données à référence spatiale, ont été
harmonisées et établies en système de projection WGS_84_
UTM_zone 30N, Transverse_Mercator.
Les données sur le réseau de drainage ont
été transférées avec le logiciel DNR Garmin
(version 5.1.1.) et ramenées dans le logiciel SIG ArcView 3.2 pour la
conversion des données en Shape file (fichier de forme). Elles ont
été ensuite ramenées dans le logiciel SIG ArcGis 9.3 pour
construire des « polylignes » en joignant les points dans leur ordre
successif. La table de la couche du réseau de drainage (canaux) a
été documentée selon les caractéristiques de la
grille d'observation.
La mauvaise superposition des Shape file de la BDU (Base de
Donnée Urbaine), de l'IGB et celles du MHU, nous a conduits à
faire des translations et de nouvelles re-projections avec le logiciel SIG
ArcGis 9.35. Des modifications ont été apporté
à la limite du secteur et du canal, pour les réajuster au
parcellaire et aux coordonnées GPS prisent sur le terrain.
Les images SRTM (SRTM 90m DEM version 4), ont
été reclassé dans le logiciel SIG ArcGis 9.3, pour une
meilleure netteté des éléments observables sur l'image.
Cependant, la taille de notre zone d'étude (577,71 ha) et les
différentes résolutions apportées au traitement de l'image
n'ont pas permis son utilisation dans la réalisation du MNT. Cela nous
à contraint à un levé au GPS, pour la collecte de
données altimétriques. Ces données altimétriques
ont été ensuite transféré dans le logiciel Arcview
3.2, convertit en fichier de forme (Shape file), et transféré
dans le logiciel ArcGis 9.3, pour la réalisation du MNT. Par
interpolation du MNT (TIN), nous avons régénéré des
courbes de niveau d'un (1) et de 0,5 mètre d'équidistance, afin
de réaliser un MNT plus proche de la réalité de notre zone
d'étude. Les pentes ainsi obtenues par régénération
des courbes de niveaux ont permises d'obtenir le sens d'écoulement des
eaux dans le quartier Gounghin. Les pentes réalisées sont
à l'échelle de la zone et fonction du levé au GPS, elles
ne sont pas à l'échelle de la pente générale de la
ville de Ouagadougou. La reclassification du MNT (TIN) en MNT Raster de quatre
(4) classes nous à permise de déterminer les surfaces en fonction
de la topographie.
Nous avons également eu recours à l'image
satellite Quickbird panchromatique (2005), d'une résolution spatiale de
60 cm, acquise au MHU, pour une typologie de l'occupation (enjeux) de la zone.
Cette image à fait l'objet d'un « subset6 » dans le
logiciel Erdas Imagine 9.1.
Nous avons eu recours à ces logiciels en raison de leur
interopérabilité et de leur disponibilité. Les
données de la grille d'observation ont également
été introduites dans une table SPSS (version 16.0) pour des
analyses statistiques.
5 Les données en UTM, on été
ramené en GCS_WGS_84 et ensuite re-projeté en WGS_84_ UTM_zone
30N
6 Extraction de la zone d'étude.
14
Les données climatiques collectées à la
Direction de la Météorologie Nationale (DMN), ont permises le
calcul des Précipitations Moyennes Annuelles (PMA) sur lesquelles sont
mises en évidence les variabilités interannuelles des
précipitations.
Les données d'intensité de la pluie ont
été traitées avec MS Excel 2007 et ont fait l'objet
d'analyse statistique. L'analyse des données, est basée sur une
approche cartographique, combinée avec méthode
hiérarchique multicritère.
L'ensemble des données (BDU, levées GPS, courbe
de niveau, images SRTM, image satellite Quickbird panchromatique d'une
résolution spatiale de 60 cm, acquise au MHU, ainsi que les mesures et
les observations effectuées sur le terrain) ont été
intégré dans un environnement SIG ArcGis 9.3 et ArcView 3.2 pour
une analyse spatiale de l'information.
II.3. Difficultés rencontrées
Ce présent travail a été passionnant,
cependant, de la collecte à l'analyse des données,
d'énormes difficultés ont été
rencontrées. Ce sont entre autres:
y' l'impossibilité d'avoir des images satellitaires en
temps réel et à faible résolution de la ville de
Ouagadougou,
y' l'inexistence des données pédologiques
précises de la zone d'étude, y' la non disponibilité de
certaines personnes ressources des services techniques de la
municipalité et du CONASUR, à répondre
à certains centres d'intérêt de l'étude, y' le
manque de données altimétriques précises et
densifiées de la zone d'étude, pour
obtenir une meilleure précision du MNT.
Malgré ces difficultés, nous sommes parvenus
à non seulement collecter l'ensemble des informations nécessaires
à notre étude, mais aussi à effectuer leur traitement et
analyse.
III - CADRE D'ANALYSE
Cette phase permet une définition des concepts
utilisés dans le domaine des risques d'inondation. Elle donne une vision
de l'approche d'analyse des risques d'inondation.
III.1. Définition des concepts
généraux
III.1.1. L'inondation
Selon le dictionnaire « Le Petit Larousse Illustré
2010 : Edition Anniversaire de la semeuse 1890-2010 « l'inondation est la
submersion, lors d'une crue, des terrains avoisinant le lit d'un cours d'eau
». Cependant, Faye, et Lakhdar, (2000),
considèrent que l'inondation est un risque majeur aux
conséquences humaines et matérielles extrêmement
préjudiciables.
15
Le terme inondation fait traditionnellement
référence au débordement d'un cours d'eau qui submerge les
terrains voisins. Il doit évidemment être étendu aux
débordements des ouvrages artificiels tels que les réseaux
d'assainissement7.
Si l'inondation concerne des zones habitées, il se
transforme rapidement en risque et entraîne des conséquences plus
ou moins grave sur les populations, leurs biens et l'environnement8.
C'est donc le contexte social qui transformera l'aléa naturel en
catastrophe ou en gêne. Aussi, une approche diachronique
révèle ainsi un changement d'attitude progressif et
récent, dans la prise en compte du risque d'inondation dans les
stratégies d'occupation de l'espace et une augmentation globale de la
vulnérabilité des sociétés (Beck, 2001).
III.1.2. Notion de risque
Au sens strict, le risque se définit comme le produit
de l'aléa et de la vulnérabilité (Ozer,
2004 ; MEDD, 2003, ISTED, 2004 ; Mbengue, 1997; Manche 1997).
Indépendamment des disciplines le concept « risque »
possède des caractéristiques communes présentes dans
toutes les définitions. Il s'agit d'un « danger éventuel
» désigné par l'aléa et des « dommage »
appelés vulnérabilités (Hangnon,
2009).
Même si le risque est toujours associé à
l'idée d'une menace, d'un danger imprévisible pouvant porter
atteinte au cadre d'existence d'un individu ou d'un collectif, il ne
relève d'un simple accident. Il tient compte de l'aléa, de
l'imprévisibilité mais aussi d'une certaine conscience du danger
lorsqu'il existe la probabilité qu'un événement
néfaste est susceptible de se produire. Cependant l'aléa se
transforme en risque naturel majeur quand des territoires peuplés et
aménagés sont menacés. Ce qui suppose qu'un risque naturel
ne tire sa dimension catastrophique non de son ampleur mais des
dégâts induits pour l'homme et notamment lorsque ceux-ci touchent
une zone de fort peuplement (Vanpeene, 2003).
Deux idées servent donc de supports à la notion
de risque, l'aléa et la vulnérabilité.
Le risque peut finalement être défini comme le résultat des
« interactions entre processus physiques d'endommagement (aléas) et
facteurs de peuplement (vulnérabilités).
Selon Barroca, Hubert, et Diab. (2006) le risque peut
être considéré sous le double aspect : Risque = aléa
x vulnérabilités ou de manière moins simpliste
(Dauphiné, 2001) : Risque = F (aléa, vulnérabilité)
; où F est une relation qui dépend du problème
analysé.
7
http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3497,
consulté le 23 mai 2011.
8
http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/inondation.php4,
consulté le 16/03/2011
16
III.1.3. L'aléa
L'aléa (hazard en anglais), terme issu du vocabulaire
des probabilités, désigne « un événement
menaçant ou une probabilité d'occurrence dans une région
ou au cours d'une période donnée d'un phénomène
pouvant engendrer des dommages » (ONUG/DHA, 1992). Il est défini
par une probabilité qui prend en compte l'occurrence et
l'intensité du phénomène considéré et qui
est fonction de la durée et de l'espace considérés
(Dauphiné, 2001). Un aléa ne peut donc provoquer des dommages que
si les organismes ou milieux y sont exposés.
Pour la présente étude, l'aléa inondation
est caractérisé par le ruissellement pluvial. L'absence des
données sur la hauteur de submersion, les trois barrages de la ville et
aussi l'insuffisante répartition des stations pluviométriques sur
l'étendue de la ville justifient le choix du ruissellement. Aussi sommes
nous partis des cas d'inondation survenus dans la commune de Ouagadougou pour
déterminer l'intensité et la durée des
précipitations. Car, l'aléa est défini en
référence à une variable aléatoire en ce sens
où ses paramètres descriptifs dépendent en particulier des
caractéristiques des précipitations qui leur ont donné
naissance (Hingray, 1999).
L'évolution du risque et de sa prise en compte par les
différents groupes sociaux est essentiellement due à la
vulnérabilité (Manche, 1997). C'est donc la
vulnérabilité qui porte le poids du risque.
III.1.4. La vulnérabilité
Le concept de vulnérabilité fait partie du
vocabulaire des acteurs de la gestion du risque inondation depuis les
années 1980 (MATE-France, 2002).
La vulnérabilité exprime le niveau de
conséquences prévisibles d'un phénomène sur les
enjeux. Les enjeux sont les domaines affectés par les risques,
c'est-à-dire les hommes, leurs biens et les milieux dans lesquels ils
vivent, nous y ajouterons les milieux naturels, les écosystèmes
et les espèces. Les enjeux variant selon la nature de
l'aléa9.
Selon D'Ercole (1994), la vulnérabilité est un
système composé d'éléments vulnérables et de
facteurs de vulnérabilité. Les facteurs de
vulnérabilités étant les causes qui sont à la
source ou en amont de la vulnérabilité. Le mode d'occupation et
d'utilisation du sol et la croissance démographique peuvent être
considéré comme des facteurs de vulnérabilité ; les
personnes et les biens sont des éléments vulnérables. Les
éléments vulnérables ne sont alors rien d'autres que les
enjeux, qui, sont en constante transformation avec les changements d'occupation
de
9
http://www.symposcience.fr/exl-doc/colloque/ART-00000132.pdf
consulté le 17/03/2011
17
l'espace par les hommes. Par conséquent la
vulnérabilité peut varier beaucoup plus rapidement que
l'aléa naturel car elle dépend de l'activité humaine.
CONCLUSION PARTIELLE
Le contexte générale et la méthodologie
qui est utilisé dans le cadre de cette étude est abordé
dans ce chapitre pour permettre une compréhension de l'étude. Le
cadre d'analyse ici est en quelque sorte un glossaire de nos travaux afin de
mieux saisir les concepts et définitions des termes clé du sujet
abordé.
La forte urbanisation de la ville due à sa pression
démographique est un facteur important à considérer dans
l'installation anarchique des populations dans la capitale burkinabè.
Les données collectées et leurs modes d'analyse par les logiciels
SIG permettent une cartographie des principaux concepts
développés dans ces travaux à savoir : la
vulnérabilité et le risque d'inondation.
A travers ce chapitre premier, les travaux existant ou en
cours de réalisation dans le cadre des risques d'inondation nous
indiquent que le risque d'inondation existe lorsque nous prenons en compte
l'aléa et la vulnérabilité des populations de la zone
concernée par notre étude.
Le problème ainsi posé et la définition
des concepts abordés, cela permet de mettre en relief les facteurs
physiques et anthropiques dans le cadre des risques d'inondation à
Gounghin dans le deuxième chapitre.
18
CHAPITRE DEUXIEME : LES FACTEURS NATURELS, ANTHROPIQUES
ET LES ACTIONS AVANT COUREUR DES CRISES D'INONDATION À
GOUNGHIN
I - LES FACTEURS NATURELS ET ANTHROPIQUES DANS LES
RISQUES D'INONDATION
I.1. Les facteurs naturels
L'action combinée des caractéristiques du milieu
physique, climatiques et hydrographique conditionne l'apparition des
inondations et leur importance.
I.1.1. Les caractéristiques
géomorpho-pédologique
Le relief et les sols sont des facteurs qui permettent de
comprendre l'implantation des hommes dans certaines zones. Ils expliquent la
forte concentration par endroit et le sous peuplement de certaines terres.
I.1.1.1. L'aspect géomorphologique
La morphologie de la région de Ouagadougou est celle
d'une plaine d'altitude moyenne de 300 m. Le relief est constitué par
des buttes de cuirasses latéritiques au Sud-ouest, à l'Ouest et
au Nord (altitude 320 m). La cote la plus basse de 282 mètres correspond
au lit du Massili au Nord-est de la ville (Yaméogo, 2008).
I.1.1.2. La topographie
L'arrondissement de Baskuy, comme la commune urbaine de
Ouagadougou, est bâti sur une vaste plaine faiblement ondulée,
façonnée dans le socle précambrien, coiffée d'une
cuirasse ferrugineuse plus ou moins disséquée. Les pentes sont en
effet faibles et varient entre 0,5 et 1% (Yra, 2001). Les gradients de pente
sont propices à la formation de ruissellement. En effet, sur un terrain
plat, à faible pente comme celui de la ville de Ouagadougou, les eaux
ont tendance à stagner et à s'infiltrer sous l'influence de la
gravité. Cette infiltration dépend également du substratum
géologique et de la nature des sols.
I.1.1.3. Les paramètres géologiques
La commune urbaine de Ouagadougou repose sur des migmatites et
des granites indifférenciés (Hottin et Ouédraogo, 1975).
Elle fait partie du vieil ensemble cristallophyllien
19
d'âge antécambrien, aplani et recouvert d'un
manteau assez continu, mais d'épaisseurs irrégulières de
cuirasses et de dépôts détritiques (MHU, 1999).
La géologie du substratum influe non seulement sur
l'écoulement de l'eau souterraine mais également sur le
ruissellement de surface et donc la survenance des inondations ou crues
dépend aussi de la perméabilité du substratum. Dans ce
dernier cas, les caractères géologiques principaux à
considérer sont la lithologie (nature de la roche mère) et la
structure tectonique du substratum.
Carte n°3 : Géologie de la commune urbaine de
Ouagadougou
Les principales formations géologiques de la ville
datent du paléo protérozoïque et appartiennent au socle
birimien. Les affleurements sont très rares. Le socle n'affleure que par
des pointements de petites dimensions au Nord-ouest et à l'Ouest de la
ville. Le substratum est constitué majoritairement de granitoïdes
(cf. carte n°3).
I.1.1.4. L'hydrogéologie
Au niveau de la région de Ouagadougou le profil
d'altération est complet. Les derniers niveaux de cuirasse
latéritique d'âge quaternaire sont entaillés par les cours
d'eau qui traversent la ville. Ils donnent naissance à des nappes
superficielles de cuirasse noyée exploitées par de nombreux puits
traditionnels ou modernes (Yaméogo, 2008).
20
I.1.1.5. La chronique piézométrique
La chronique piézométrique la plus longue de
Ouagadougou est celle du piézomètre du CIEH qui débute en
juin 1978 jusqu'en décembre 2004. L'évolution
piézométrique est clairement montrée par les observations
du niveau statique du piézomètre du CIEH à Ouagadougou de
1978 à 2003. L'évolution temporelle du piézomètre
du CIEH (nappe altérites), nous permet de comprendre la recharge de la
nappe de la ville. On dispose de donnée de suivi du
piézomètre du CIEH (20 m de profondeur). Ce
piézomètre à été suivi de manière
très détaillée (suivi hebdomadaire) à partir de
l'année 2001 dans le cadre du projet « Vulnérabilité
et pollution des eaux souterraines en contexte urbain de Ouagadougou ».
La figure n°1, montre l'évolution du
piézomètre depuis 1978 à 2003. La recharge varie
considérablement d'une année à l'autre sous l'influence
des fluctuations climatiques interannuelles (filippi, et al 1990). Le niveau
des hautes eaux et des basses eaux extrêmes observés sont : 6,78 m
(1978) et 10,86 m (1999). La période de prélèvement va de
novembre à juin tandis que la remontée commence en juillet pour
culminer en octobre. C'est-à-dire qu'il y a un léger
décalage entre le pic des précipitations (août) et celui de
la recharge qu'il faut lier au temps de séjour. Les fluctuations
naturelles ont montré que la quantité minimum de pluie
nécessaire à l'augmentation du niveau de la nappe est de l'ordre
de 100 mm pour déclencher le processus de recharge. La période
favorable se situe à la fin du mois de juillet et au début du
mois d'août s'il n'y a pas rupture de pluie.
Figure n°1 : Evolution du niveau
piézométrique (piézomètre CIEH) à
Ouagadougou 1978-2003 Source : Yaméogo, 2005.
Les mois de juin, juillet et août de cette
dernière année (2010), présente une montée et une
légère stabilité du niveau de la nappe. A partir de la fin
du mois d'août, le niveau baisse de façon remarquable pour
atteindre 5,23m (niveau le plus bas depuis 1978), pour ensuite entamer une
autre phase de remonté (cf. figure n°2). On peut dire que la
recharge des nappes
21
s'opère chaque année, mais c'est la reprise par
l'évapotranspiration plus importante par rapport aux apports pluviaux
qui entraine la baisse continue des niveaux piézométriques de
base (Yaméogo, 2008).
Figure n°2 : Evolution du niveau
piézométrique (piézomètre CIEH) à
Ouagadougou 2009-2010 (Rabdo A. Avril 2011).
En résumé on remarque que l'alimentation de
l'aquifère par les pluies provoque une oscillation saisonnière du
niveau de la nappe. C'est donc dire que cette fluctuation (tantôt
exceptionnelle, tantôt déficitaire) de la pluviométrie au
cours des dix dernière années (20002010), pouvait laisser
prévoir une saturation de la nappe et donc un fort ruissellement des
eaux lors de pluie de grande intensité et de hauteur supérieure
à 100 mm.
Le fort ruissellement dans la ville peut également
s'expliquer par le faible taux de couvert végétal. Dans le cadre
de cette étude, une brève caractérisation du couvert
végétal se veut importante dans une étude relative au
risque d'inondation.
I.1.1.6. Le couvert végétal
La formation végétale initiale de la ville a
connu une dégradation nette en quantité et en qualité.
Seules les espèces utiles et protégées telles que le
karité (Vittelaria paradoxa), le raisinier (Lannea
microcarpa), etc., ont été épargnées ou
conservées. Quelques espèces fruitières ou non comme le
manguier (Mangifera indica), l'eucalyptus (Eucalyptus
camaldulensis), la pomme d'acajou (Anacardium occidentale), le
caïlcédrat (Khaya senegalensis), ont été
plantées à l'intérieur ou aux alentours des concessions et
le long des rues.
22
I.1.1.7. La nature du sol dans le processus d'inondation à
Gounghin
La nature du sol intervient sur la rapidité de
montée des crues et sur leur volume. En effet, le taux d'infiltration,
le taux d'humidité, la capacité de rétention, les pertes
initiales, sont fonction du type de sol et de son
épaisseur10.
La zone d'étude est caractérisée par les
sols hydromorphes, à spseudogley d'ensemble, à tache et
concrétion à pseudogley hérité et sur
matériau argilo-sableux bigarré. Ils sont en association à
lithosols sur cuirasses ferrugineuse et sols ferrugineux tropicaux
remaniés sur matériau argilo-sableux en profondeur11.
Ils se retrouvent aux abords des barrages et des marigots avec une faible
capacité de gonflement et un fort potentiel asphyxiant peu favorable
à l'activité biologique. Localisés sur les terrasses
alluviales, ils appartiennent à la classe des sols hydromorphes peu
humiphères à pseudogley. Ce sont des sols dont les
caractères sont dus à une évolution dominée par
l'effet d'un excès d'eau en raison d'un engorgement temporaire ou
permanent d'une partie ou de la totalité du profil. Cet excès
d'eau peut être dû soit à la présence ou à la
remontée de la nappe phréatique, soit au manque d'infiltration
des eaux pluviales provoquant une nappe perchée ou un engorgement de
surface12. Leurs textures (composition en argile ; limon : fin et
grossier ; sable : fin et grossier) varient en fonction de la profondeur dans
le profil. Le sol de Gounghin à un taux d'argile compris entre 9 et
34%.
Leur caractère d'engorgement temporaire ou permanent
d'une partie ou de la totalité du profil favorise un ruissellement en
début de saison des pluies. Toute chose qui contribue au risque
d'inondation dans ce quartier. La connaissance des facteurs climatique se veut
également importante pour une meilleure compréhension du
ruissellement dans notre zone d'étude
I.1.2. Les caractéristiques climatiques de la
ville de Ouagadougou
La commune de Ouagadougou par sa situation
géographique, bénéficie de l'influence du climat nord
soudanien. La répartition des saisons est sous la dépendance du
FIT, zone de convergence des deux principaux flux d'air : l'harmattan et la
mousson.
I.1.2.1. Caractéristiques des variations mensuelles des
précipitations
Pour cette étude on retiendra comme
référence la station de Ouagadougou aéroport. On dispose
d'une chronique de mesure de 30 ans (1981-2010). Sur les trente années
d'analyse de la pluviométrie, la moyenne interannuelle est de 723,36 mm
avec un écart type de 90,11 mm.
10
http://echo2.epfl.ch/e-drologie/chapitres/chapitre2/chapitre2.html,
consulté le 28/03/2011.
11 Source : BUNASOL, carte morphopédologique
des provinces du Kadiogo et du Bazega : 1/100000.
12
http://www.fao.org/DOCREP/005/Y3948F/y3948f09.htm,
consulté le 16/05/2011
23
Le minimum pluviométrique est intervenu en 1984 (571,4
mm), année au cours de laquelle on a enregistré un déficit
de 151,96 mm. Le maximum, pour sa part est survenu en 2009 (923,6 mm) avec un
excédent de 200,23 mm (soit 27,68%) par rapport à la moyenne
interannuelle.
Figure n°3 : Variation mensuelle des précipitations
à Ouagadougou entre 1981 et 2010.
Source: DMN, 2011, Rabdo, A. mars 2011
La figure n°3 illustre les variations des
précipitions mensuelles de la ville de Ouagadougou sur la série
chronologique de 30 ans (1981-2010). La pluviométrie varie de 0 mm
(décembre, janvier, février) à 212 mm (août) avec
une moyenne mensuelle de 60,28 mm. Les mois de juillet, août et septembre
concentrent l'essentiel du cumul saisonnier. Ils représentent 71,23% du
cumul pluviométrique des moyennes mensuelles.
Les inondations sont souvent observées durant ces
périodes. Toutefois, la ville de Ouagadougou connaît aussi des
inondations au début de la saison à cause de la pluviosité
ou de l'intensité des précipitations.
I.1.2.2. L'intensité des pluies comme facteur de risque
d'inondation
L'analyse des intensités de pluie extrême est un
des éléments majeurs de l'étude du risque d'inondation,
car l'intensité des pluies reste l'un des principaux facteurs du
phénomène de ruissellement. Les résultats du
dépouillement des pluviogrammes des évènements pluvieux,
qui ont provoqué des inondations à Ouagadougou sont
présentés dans le tableau et les pluviogrammes ci-dessous.
24
Tableau n°1 : Inondations liés aux
évènements pluvieux à Ouagadougou
jour et année
|
Hauteur de pluie
|
lundi 20 mai 1991
|
105,2 mm
|
samedi 31 juillet 1999
|
66 mm
|
lundi 26 août 2002
|
58,3 mm
|
dimanche 29 juin 2003
|
62,1 mm
|
dimanche 10 juillet 2005
|
75,7 mm
|
dimanche 26 août 2007
|
116,7 mm
|
samedi 19 juillet 2008
|
43,6 mm
|
mardi 1er septembre 2009
|
261,3 mm
|
mercredi 28 juillet 2010
|
70,4 mm
|
Source : DMN, RABDO A. Mars 2011
Il est à remarquer qu'excepté les mois de mai et
septembre respectivement des années 1991 et 200913, les
événements pluvieux extrêmes ayant engendré des
inondations à Ouagadougou, ont lieu au cours des mois de juillet et
août.
Figure n°4 : Pluviogrammes de différentes inondations
à Ouagadougou
Source : DNM, RABDO A. Mars 2011.
Les différents pluviogrammes ci-dessus, attestent de
l'intensité des pluies et de leur répartition
spatio-temporelle.
13 Selon l'enregistrement fait à Ouagadougou
aéroport et le dépouillement des pluviogramme faite à la
D.M. N - Somgandé, la pluie du premier septembre 2009 est celle
enregistré par le pluviographe du 31 août 2009, retiré le
premier septembre à 07h48. Celui du premier septembre a
été posé à 07h50. La pluie du premier septembre
ayant débuté à 4h35 du matin et prise fin à 16h,
avec 263,3 mm, cette hauteur d'eau lui est attribué officiellement.
25
L'analyse de ces pluviogrammes révèle une
disparité temporelle dans la répartition de la
pluviométrie. En effet, la quantité de pluie tombée se
concentre dans les toutes premières minutes ou heures de la pluie (2007,
2009 et 2010). Ces précipitations tombent la plupart du temps sous forme
d'averses, souvent concentrées sur plusieurs minutes, parfois de
façon consécutive, ou quelques heures (pluie de 2009). C'est ce
qui les rend redoutables. En effet, la pluie du 1er septembre 2009
à enregistré une intensité de 258 mm/h en 10 minute entre
07h et 7h10 ; 152 mm/h de 06h40 à 07h10 et 140 mm/h de 06h10 à
07h10.
En un jour ou quelques jours, il tombe parfois
l'équivalent de plusieurs mois de précipitations. Ainsi, les
précipitations du 26 août 2007 (116,7 mm), du 20 mai 1991 (105,2
mm) et du 31 août 2009 (261,3) dépassent celles de la moyenne
mensuelle de mai, juin et de septembre de la série de 1981 à
2010. Pour la seule journée du 1er septembre 2009,
Ouagadougou a été arrosée par 263,3 mm de pluie en 12
heures.
Les épisodes de pluies qui s'abattent sur la ville de
Ouagadougou, en peu de temps conduisent à de forts ruissellements et
à des accumulations d'eau.
L'analyse des séquences pluvieuses de la DMN,
révèle que les inondations des quatre dernières
années (août 2007, juillet 2008, septembre 2009 et juillet 2010)
sont en partie liées à un cumul pluviométrique
supérieur à 100 mm avant les dates des inondations.
En réalité, le mois d'août 2007 a connu en
12 jours de pluie, 173 mm d'eau avant la date du 26 août (116,7 mm).
Avant le 19 juillet 2008, il a été enregistré à la
station de ouaga-aérodrome un cumul de 134,9 mm d'eau à la veille
de du 19 juillet où il a été enregistré 43,6 mm.
Tout comme les dates précédente, le mois d'août 2009 a
connu une pluie mensuelle de 197,6 mm enregistré en 14 jours de pluie
à la date du 31 août. L'inondation du 1er septembre
2009 (263,3 mm) survient après un mois d'intense pluviométrie. Le
28 juillet 2010 (70,4 mm), date des inondations, on a enregistré
également une hauteur d'eau de 114,3 mm avant le 28. Cela en 27 jours de
pluie.
En conclusion, il est à retenir que si les
évènements pluvieux précédant directement ceux
donnant lieu à des inondations, ils contribuent à la saturation
des sols s'ils sont d'une grande quantité. Le ruissellement de surface
devient important avec l'intensité de pluie, l'abondance de la
quantité d'eau tombée et la répétitivité de
la pluie. L'ensemble de ces conditions engendre des inondations pluviales qui
sont de ce fait, liées à l'intensité et à la
durée de la pluie. Ce qui signifie que le sol a déjà
absorbé trop d'eau et a atteint son seuil de saturation. Une
connaissance du réseau hydrographique apparaît importante pour
cerner d'autres facteurs d'inondation liée à la
pluviométrie et à son intensité.
26
I.1.3. Ruissellement et inondation à Ouagadougou
1.1.3.1. Caractères généraux du climat
Le climat du centre du Burkina est un climat tropical de type
soudanien à deux saisons très contrastées : une saison
sèche et chaude de sept mois (novembre à mai) et une saison des
pluies sensiblement plus fraiche de cinq mois (juin à octobre). La
pluviométrie annuelle de l'ordre de 800 mm est très variable dans
le temps et dans l'espace. Les statistiques montrent que les pluies de plus ou
moins 10 mm représentent plus de 45% de l'ensemble des pluies. Cela ne
signifie pas pour autant que les pluies sont quasiment abondantes.
De 1968 à 1995, les zones sahéliennes et
soudano-sahélienne ont connu une sécheresse aggravée par
des déficits pluviométriques de 25% entre 1968 et 1992. En 1983,
les déficits ont atteint et dépassés 50% dans certaines
régions entraînant la mort très précoce de centaines
de milliers de têtes de bétail et l'effondrement des produits
agricoles.
Depuis 1995, on a constaté une augmentation sensible de
la pluviométrie qui demeure déficitaire. Mais surtout des
épisodes pluvieux diluviens pendant lesquels l'intensité des
pluies a atteint des valeurs de 20 à 40 mm en 1/4 d'heure, voir
d'avantage. Tel fut le cas au Sénégal occidental, en Mauritanie
orientale, au Niger septentrional ou au Burkina Faso où ces
évènements ont été à l'origine de crues et
d'inondations soudaines, destructrices et meurtrières aux lourdes
conséquences socio-économiques.
Ainsi, le 1er septembre 2009, et pendant plus de 12
heures, des pluies intenses se sont abattues sur la ville de Ouagadougou et sa
région. Ce jour là, la station météorologique a
enregistré une hauteur d'eau totale de 263,3mm ; un cumul important
dû à l'alternance d'épisodes pluvieux abondants et
très intenses et d'épisodes plus calmes, d'intensité
normale. Le pluviogramme du 1er septembre 2009
présenté ci-dessus précise ces faits : 6h10 et 6h30, par
exemple l'intensité a atteint 25mm en 10mn, 44mm en 15mn et 56mm en
20mn.
Cet événement climatologique a
généré un ruissellement généralisé,
le débordement des drains naturels (ravines) et des drains
aménagés (canaux), l'inondation des bas fonds souvent
bâtis, le débordement des eaux des barrages par-dessus les digues
mal entretenues qui entourent les retenues et l'inondation des quartiers
proches des barrages (Dapoya, Ouidi, Tanguin,...).
1.1.3.2. Interprétation du phénomène
L'agglomération ouagalaise s'est
développée et continue de s'étendre sur une surface ne
présentant pas d'importants contrastes altimétriques. Pourtant
les ravines naturelles ou le
27
canal de drainage des eaux ruisselées orientées
Sud - Nord rejoignent les barrages qui ont été construits dans la
partie la plus basse de la ville. Autrement dit, toute pente si faible soit
elle, est naturellement empruntée par le ruissellement.
1.1.3.3. Les modalités du ruissellement
Dans les villes industrielles, l'espace bâti, la voirie
bitumée y compris les passages favorisent le ruissellement. Le sol
`'imperméabilisé» interdit l'infiltration de l'eau de pluie,
et ce même lorsque la pluie est peu intense (10 mm et 20 mm) et les
pentes faibles. Les canaux et les égouts suffisent en
général pour évacuer les eaux de ruissellement dans ces
villes.
À Ouagadougou, ville de plaine où se juxtaposent
des quartiers datant de la période coloniale, des quartiers modernes
comme Ouaga 2000 et les quartiers traditionnels comme Gounghin, la situation
est différente. Dans les quartiers de la ville coloniale, seules les
rues et les avenues principales bitumées sont longées de canaux
destinés à évacuer les eaux de ruissellement pendant la
saison des pluies. L'entretien de ces canaux laisse à désirer.
Pendant la saison sèche, les feuilles des arbres s'y accumulent tout
comme le sable et des déchets divers. À Ouaga 2000, quartier
administratif et résidentiel, les rues sont bitumées et le
réseau d'assainissement et de drainage relié à une station
d'épuration est entretenu assez régulièrement. Dans les
quartiers traditionnels, les rues ne sont pas bitumées, elles sont
souvent encombrées de déchets de toutes sortes dont la collecte
est épisodique.
Lorsque survient un épisode pluvieux plus ou moins long
accompagné de pluies orageuses et intenses, le ruissellement se
manifeste immédiatement. Les caniveaux et les canaux bitumés
encombrés de matières végétales et
minérales, d'ordures ou encore de déblais divers ne peuvent pas
évacuer les eaux qui débordent. Elles empruntent alors les rues
transformées en ruisseaux et se répandent dans les jardins et les
cours des concessions avant de s'accumuler dans les dépressions
où très souvent des lotissements ont été
crées. Ainsi passe- t- on du ruissellement à l'inondation dans
les bas fonds à l'occasion des évènements pluvieux
exceptionnels.
En 2009, le ruissellement et l'inondation de nombreux
quartiers (Gounghin, Ouidi, Dapoya,...) ont eu pour principale cause
l'intensité de la pluie plus que la pente. Le défaut d'entretient
des caniveaux et des canaux de drainage d'une part et d'autre part,
l'impossibilité pour les barrages d'accueillir ou d'absorber de telle
quantité d'eau. Il est vrai que ces barrages réalisés
pendant la période coloniale sont victimes d'un alluvionnement annuel
considérable qui réduit d'autant leur fonction de collecteur
d'eau. Le dévasement et le curage de ces plans d'eau, possibles en
saison sèche, est une opération exceptionnelle ! En 2009, le
niveau des
28
plans d'eau ayant atteint le niveau des digues qui les
ceinturent, le trop plein s'est déversé dans les quartiers de la
rive sud.
La conjonction de tous ces faits explique l'ampleur du
désastre survenu à Ouagadougou cette année là.
I.1.4. Les caractéristiques hydrographiques de la
ville de Ouagadougou
Sur le plan hydrographique, la commune de Ouagadougou occupe une
partie du bassin versant du Nabaouli, affluent du Massili, lui-même
affluent de la rive droite du Nakambé (Escourou, 1991). L'affluent
principal qui traverse la ville est coupé par quatre barrages dont trois
collinaires14, le barrage de Boulmiougou au sud-ouest de la
ville et les barrages n° 1, 2, et 3 qui se succèdent au nord et
constituent le réceptacle d'une partie des eaux pluviales.
Avec l'urbanisation, les principaux marigots de la ville ont
été aménagés en canaux «
bétonnés » et constituent ainsi le réseau de drainage
des eaux pluviales. Cela a entrainé l'augmentation des superficies
imperméables avec un accroissement du ruissellement au détriment
de l'infiltration.
Quatre principaux canaux servent maintenant d'axes de drainage
dans le bassin de Ouagadougou (cf. carte n°4) :
y' le marigot du Kadiogo ou canal du Moro
Naba, traverse les secteurs 2, 3, 7, 8, 9,11 et 12 de la ville. Long de
4,3 km, il draine un bassin versant moyennement urbanisé, joue un
rôle d'égout en déversant les eaux de ruissellement et les
eaux usées de la zone industrielle de Gounghin dans le barrage
n°2;
y' le marigot de Zogona traverse la zone
universitaire, les secteurs 13, 14 et 30 de la ville pour rejoindre le canal
central dans la forêt classée;
y' le marigot de Wemtenga parcourt les
secteurs 27, 28 et 29 et reçoit les eaux usées de la Maison
d'Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) ;
y' le marigot central draine les eaux
pluviales des secteurs 3, 4, 5, et 12 ainsi que celles du marché central
et les environs de l'hôpital Yalgado Ouédraogo, et a pour exutoire
le pied de la retenue du barrage n°3. Il débouche dans la
forêt classée située en aval du barrage n°3.
Toutes ces eaux vont dans le Nakambé qui ne
présente pas d'écoulement à l'exutoire en dehors des
épisodes pluvieux. Les différents canaux jouent un rôle
important dans l'assainissement de la ville. Toutes les eaux pluviales
collectées sont drainées vers ces exutoires. Cependant ces canaux
sont les lieux de déversement d'eaux usées domestiques et
14 Situé sur le lit du marigot constituant
l'affluent principal.
d'accumulation d'ordures ménagères, obstruant
l'écoulement des eaux pluviales, ce qui augmente très souvent les
risques d'inondation. Les risques d'inondation sont énormes pour les
populations riveraines des marigots et des barrages lors des fortes pluies, en
raison de l'accroissement du ruissellement. Outre les facteurs physiques,
divers facteurs d'origine anthropique entraînent une amplification des
phénomènes d'inondation.
29
Carte n°4 : Réseau hydrographique de la ville de
Ouagadougou
30
I.2. Les facteurs anthropiques dans le processus
d'inondation
L'occupation et/ou l'utilisation des terres dans les zones
basses, toute modification de l'occupation du sol (déboisement,
pratiques agricoles, etc.) constituent la première cause d'aggravation
des inondations. Ces facteurs favorisent une augmentation du ruissellement, un
écoulement plus rapide et une concentration des eaux. À Gounghin,
ce sont certaines pratiques humaines, les canaux d'évacuation des eaux
pluviales et l'étalement urbain qui sont déterminants.
I.2.1. Evolution et répartition spatiale de la
population
L'évolution et la répartition des populations
dans une zone donnée est un facteur important dans la
détermination de la vulnérabilité face au risque
d'inondation.
I.2.1.1. Evolution de la population
D'après le dernier recensement, la population de
Ouagadougou est en 2006 de 1 475 223 habitants. La croissance galopante (7,2%
par an entre 1975 et 1996 et de 4,2% entre 1996 et 2006) est également
entretenue par l'exode rural et par l'attrait irrésistible que
représente la grande ville sur le monde rural du fait de son armature
urbaine assez complète (Compaoré, 1993. Fournet et al., 2008.).
Cette dynamique démographique conduit à la croissance spatiale de
la ville qui se manifeste par l'étalement de la
périphérie. Ce qui amène Fournet et al., (2008) a
constaté qu'entre 1983 et 1996, la population a été
multipliée par 1,5 alors que la surface de la ville lotie a
quintuplé, passant de 24 à 124 km2. Aujourd'hui cette
superficie est estimée à 191,4686 km2 (SDAU, 2003
cité par Da et Sanou, 2003) dont 70,04 km2 de surface urbaine
non lotie (Vallee, et al. 2006).
Malgré son fort taux d'urbanisation, la zone
d'étude connait une expansion des constructions dans les zones autrefois
considéré comme inconstructible. Les abords du cours d'eau du
canal du Moro Naba font de plus en plus l'objet d'occupation.
I.2.1.2. Répartition spatiale de la population
Le territoire communal est actuellement structuré en 30
secteurs urbains regroupés en cinq arrondissements auxquels sont
rattachés 17 villages15. Dans ses limites actuelles, la
commune de Ouagadougou couvre environ 30 250 hectares incluant les territoires
des villages rattachés.
15 Cette structuration est toujours
d'actualité en attendant l'application de la loi n°066-2009/AN du
22 décembre 2009.
31
La superficie aménagée de la ville serait
actuellement d'environ 21 750 hectares (mairie de Ouagadougou, 2006).
L'arrondissement de Baskuy dans lequel est située notre
zone d'étude est l'un des cinq arrondissements que compte la commune
urbaine de Ouagadougou16. Il est situé en plein coeur de la
commune urbaine et composé de douze secteurs (secteur n°1 à
12), a une superficie de 33 Km2 et compte 195 793 personnes. Il
représente 13,3% de la population de la commune urbaine de Ouagadougou.
L'arrondissement de Baskuy occupe 6,4% de la superficie de la ville et a une
densité de 5 933,1 Hbts/Km2 (cf. tableau n°2
ci-dessous).
En raison de sa position au centre ville et de son
ancienneté, Baskuy passe pour être l'arrondissement ayant la plus
forte concentration de population.
Tableau n°2 : Densité des arrondissements de la
commune urbaine de Ouagadougou
Lieu de résidence
|
Population
|
Superficie (km2)
|
Densité (Hbts/Km2)
|
Superficie
(%)
|
Population
(%)
|
Baskuy
|
195 793
|
33
|
5 933,1
|
6,4
|
13,3
|
Bogodogo
|
426 185
|
105
|
4 058,9
|
20,3
|
28,9
|
Boulmiougou
|
449 519
|
110
|
4 086,5
|
21,2
|
30,5
|
Nongremassom
|
220 891
|
136
|
1 624,2
|
26,3
|
15,0
|
Sig-Nonghin
|
182 835
|
134
|
1 364,4
|
25,9
|
12,4
|
Total
|
1 475 223
|
518
|
2 847,9
|
100
|
100,0
|
Source : (Bayala/Ariste, 2009).
I.3.Typologie de l'habitat et du logement dans l'espace
urbain de Ouagadougou
La typologie de l'habitat est un des éléments
pris en compte dans le cadre des inondations. Dans la ville de Ouagadougou,
quelque soit l'arrondissement, plus de la majorité des ménages
vit dans des maisons individuelles simples. Ils représentent 68,7 % de
l'habitation (Bayala/Ariste, 2009).
En ce qui concerne le tissu urbain à Gounghin, on
distingue un quartier fortement urbanisé. C'est une zone à
habitat structuré comprenant des bâtis à haut standing
comme à Gandin situé au Sud-est du quartier. Le reste du quartier
est composé de zones urbanisées loties comportant des habitats de
standing moyen à très bas.
L'habitat à Gounghin se caractérise
également par les bâtiments à plusieurs logements (non
immeuble). Leur proportion est de 24,3% à Baskuy (Bayala/Ariste,
2009).
Dans les zones urbaines, les habitations de plus en plus
modernes à matériaux définitifs tendent à faire
place à l'utilisation de matériaux tels que le banco ou le banco
amélioré qui est toujours de mise en zone rurale et zone non
lotie. La majorité des sols des bâtiments sont en ciment (Sanon,
2001).
16 Baskuy, Bogodogo, Boulmiougou, Nomgremassom,
Sig-Nonghin.
32
Les observations sur le terrain ont permis de constater le
développement de certaines constructions aux abords des cours d'eau. Le
bâti par sa topographique, ainsi que les traits caractéristiques
des habitations les prédispose à une vulnérabilité
certaine.
L'urbanisation accélérée, la
répartition spatiale de la population et la typologie de l'habitat a
parfois un impact sur la gestion urbaine, et sur les processus hydrologiques.
Elle a pour conséquences l'imperméabilisation des sols induisant
une augmentation des volumes d'eau de ruissellement et
l'accélération des écoulements, toutes choses qui
concourent à des inondations dans une zone donnée.
I.4. La voirie urbaine comme facteur d'inondation
à Gounghin
Dans la commune de Ouagadougou, on distingue trois types de
voies qui sont : la voirie primaire, la voirie secondaire et la voirie
tertiaire.
Les arrondissements de Baskuy, Nongremassom et de Bogodogo ont
les proportions importantes de voiries bitumées. Ce pendant 11% de la
voirie bitumée dans l'arrondissement de Baskuy est
dégradé. La forte proportion de voies (primaire, secondaire et
tertiaire) bitumées dans l'arrondissement de baskuy laisse
prévoir le niveau de ruissellement lors des pluies. En effet, dans le
quartier Gounghin, l'infiltration des eaux lors des pluies est faible. Une
forte quantité d'eau tombée ruisselle vers le canal du Moro Naba,
canal qui a joué un rôle important lors des inondations du
1er septembre 2009 à Gounghin.
II - LES ACTIONS AVANT COUREUR DES CRISES D'INONDATION
À Ouagadougou et plus singulièrement à
Gounghin, la cause des inondations est très souvent liée à
l'installation d'habitations, de services ou de commerces à
proximité des canaux. L'installation et/ou l'occupation de ces zones
amène à se poser la question du mode d'occupation et
d'accès au sol.
II.1. L'occupation du sol dans le processus de risque
d'inondation
L'insuffisance de la production foncière publique est
à l'évidence un des facteurs de la formation d'aires
urbanisées hors lotissement légal, mais elle n'en explique
nullement les formes. La dévolution des droits d'usage relevait,
à l'origine, exclusivement des chefs de terre, descendants des premiers
occupants du sol, mais elle est, au moins depuis les années 70 si l'on
en croit Marcel Poussy, une prérogative de tous les chefs coutumiers
sans distinction, voire même de certains chefs de famille qui, en raison
de leur établissement ancien dans un quartier et de leur autorité
sociale, se sont arrogés ce droit (Poussy, 1975).
33
À Ouagadougou, on distingue de nos jours deux types
d'occupations:
- l'occupation régulière dans le cadre des
aménagements légaux. Elle est régie par des cadres
juridiques et réglementaires en matière d'urbanisme.
- l'occupation irrégulière dans les quartiers
non lotis insalubres, aménagements non planifiés qui
échappent à toute réglementation17.
Avant la RAF (Réorganisation Administrative et
Foncière)18, l'occupation des terres était
assurée par le régime foncier coutumier en vertu du
caractère inaliénable de la terre et le régime
réglementaire dont les garanties étaient l'immatriculation, le
certificat administratif et le livret foncier. Avec la RAF, la
sécurité d'occupation est garantie par l'un des titres suivants :
le permis d'habiter, le permis d'exploiter, l'arrêté
d'affectation, l'arrêté de mise à disposition, le bail, le
titre de propriété et le titre foncier.
L'attribution des terrains est le premier mode d'accès
au terrain, ensuite viennent l'achat, l'héritage et le don. Le
système d'accession aux parcelles est tel que malgré le nombre de
parcelles existantes, la demande reste insatisfaite. Cela encourage parfois
certaines personnes à l'acquisition de parcelle par des pratiques
souvent douteuses.
II.1.2. Les pratiques d'acquisition de
parcelles
La difficulté d'accès des pauvres à la
terre urbaine est de plus en plus accentuée par des pratiques anormales
dans le foncier. Les pratiques anormales dans le cadre des lotissements et
d'attribution de permis de construire causent aujourd'hui le problème
d'installation anarchique des populations dans les zones inondables. En effet,
le constat sur le terrain témoigne d'une installation d'habitats, de
commerces, de services, dans le lit supérieur du canal du Moro Naba.
Selon le code de l'urbanisme et de la construction au Burkina Faso19
(Titre V : chapitre II ; Titre VI : chapitre I, II, et III), ces installations
démontrent le manque de rigueur et de fermeté, et des anomalies
dans les processus de lotissements et d'attribution des permis de construire.
Ces comportements posent également le problème d'assainissement
et d'environnement dans ces zones d'installations anarchiques.
17 Parfois dans les quartiers lotis, on constate
des installations illégales dans des surfaces hors zone de lotissement.
C'est le cas à Gounghin où nous avons constaté
l'installation d'habitat et d'infrastructures commerciaux dans les servitudes
des cours d'eaux.
18 Loi 014 /96/ADP du 23 mai 1996 portant
Réorganisation Agraire et Foncière et son décret
d'application du 06 février 1997. (RAF 1984, RAF 1991, RAF 1996).
19 Loi N°017-2006/AN du 18 mai 2006.
34
II.2. L'environnement et l'assainissement urbain à
Gounghin
L'assainissement de la commune de Ouagadougou comprend trois
volets : le drainage des eaux pluviales, l'évacuation des eaux
usées et la gestion des ordures ménagères.
II.2.1. Le réseau de drainage des eaux
pluviales
Le réseau de drainage des eaux pluviales (tableau
n°3) est concentré au centre de la ville.
Tableau n°3 : Répartition des ouvrages hydrauliques
dans les différents arrondissements
Caniveaux longueur (m)
|
Bétonnés
|
Terre
|
collecteurs
|
Total
|
Pourcentage
(%)
|
Baskuy
|
124 286
|
4 307
|
5 514
|
134 107
|
41,04
|
Bogodogo
|
44 403
|
663
|
4 923
|
49 989
|
15,30
|
Boulmiougou
|
29 477
|
72673
|
0
|
102150
|
31,26
|
Nongremassom
|
39 217
|
900
|
0
|
40 117
|
12,27
|
Sig-Nonghin
|
218
|
135
|
0
|
353
|
0,11
|
Total
|
237 601
|
78678
|
10 437
|
326 716
|
100
|
Source: Mairie de Ouagadougou, DGSTM, 2004
L'évacuation des eaux pluviales se caractérise
par la faiblesse du réseau par rapport aux besoins.
Généralement construits à ciel ouvert, les ouvrages de
drainage sont rarement entretenus, et souvent encombrés par divers
matériaux solides et liquides jetés par les riverains,
empêchant l'écoulement correct des eaux de pluie. Dans le quartier
Gounghin nous avons constaté, un non dallage et un bouchage de certains
canaux par les ordures ménagères. Les ouvrages
réalisés n'ont pas été entretenus alors que les
populations urbaines n'ont cessé de croître. Aujourd'hui,
l'état défectueux de la plupart des ouvrages (canaux, routes,
réseaux d'égouts...) créent des problèmes
environnementaux et de santé publique.
En plus des rejets des eaux usées dans ces canaux, le
lessivage des murs construits en terre crue entraîne dans les canaux une
charge très élevée en sables et argiles qui les obstruent
(Compaoré, 1993). Ces actes d'incivisme s'accroissent au jour le jour
malgré leur interdiction par l'alinéa 4 de l'article 3 du
chapitre I, de l'arrêté municipal N° 2008-150/CO/SG/DP
portant interdiction de déverser des déchets sur le territoire de
la commune de Ouagadougou. Les observations de terrain révèlent
que certains canaux disparaissent sous les dépôts et d'autres sont
colonisés par la végétation qui pousse sur les apports
terreux non évacués.
Le réseau dans une proportion de 31,6% présente
un minimum de deux points d'obstructions par canal. Le constat sur le terrain a
montré des records de treize points d'obstructions sur l'Avenue
Josèphe Ouédraogo et de dix points sur la rue de l'Olympisme et
celle de Grenoble. Les obstructions sont le plus souvent le résultat des
ordures déposées par les ménages voisins et les riverains
(cf. planche photographique n°2). D'après les entretiens et
observations de
35
terrain, 36,6% du curage des canaux sont effectués
à intervalle de 3 et 5 mois. Le plus récent date de moins d'un
mois et a eu lieu sur la rue "Kon deng wondbo"
situé dans la zone de Gandin au secteur 8.
Planche photographique n°2 : Présence d'ordures
dans des canaux sur la rue Kon deng Rogom Source : RABDO A. Avril 2011
Le manque d'entretien et de nettoyage régulier des
canaux rend de plus en plus difficile le passage des eaux de pluie. Cette
difficulté est aussi liée aux dimensionnements du réseau.
En effet, les caniveaux sont souvent sous dimensionnés pour des
événements plus rares mais le deviennent aussi au fil du temps
avec l'urbanisation progressive du milieu ou de la zone
(Maksimovic, 1993 cité par Hingray, 1999). Le
réseau d'évacuation des eaux pluviales dans ces conditions
déborde au sein de la ville du fait d'un dépassement local de sa
capacité. De fait, les ouvrages d'évacuation des eaux pluviales
deviennent une autre source d'inondation (Dupuy et al, 1987 cité par
Garry et al, 1996).
Selon les responsables municipaux chargés de
l'assainissement, l'entretien a lieu chaque année. Cet entretien se fait
en régie par les services municipaux, et en entreprise par des services
et structures externes exerçant dans le domaine (cf. planche
photographique n°3). Le curage en régie signifie que l'entretien se
fait tout au long de l'année par une équipe permanente de la
municipalité. En revanche le curage en entreprise est ponctuel et se
fait à l'approche de l'hivernage, par des entreprises recrutées
par la municipalité. Il faut noter cependant, qu'une priorité est
accordée aux canaux primaires. Dans la commune urbaine de Ouagadougou,
le curage des canaux est effectué par l'Association des Jeunes Sans
Frontière du Burkina (AJSFB) située dans le quartier Gounghin.
Cette tâche est faite en partenariat avec le service d'hygiène de
la municipalité qui accompagne l'association en matériel et
équipement d'assainissement.
36
Planche photographique n°3 : Processus de curage de canal
sur l'avenu Naba Zombré
Source : AJSFB
Malgré le curage des canaux, lors de la saison des
pluies (3 à 4 mois par an), les inondations sont fréquentes et
peuvent entraîner des pertes aussi bien matérielles (habitations,
routes, ponts, infrastructures publiques et privées, etc.) qu'humaines
!
II.2.2. Processus d'évacuation des eaux
usées
Les marigots (réseau hydrographique) cités plus
haut constituent l'exutoire naturel. Ils coïncident avec ceux des eaux
usées, car le réseau est unitaire à Ouagadougou.
Le marigot du Moro Naba évacue les eaux de la zone
industrielle de Gounghin et celle des secteurs environnant vers le barrage
n°2. Toutes les eaux usées du centre ville et de la zone
industrielle sont en réalité déversées dans le parc
Bangré Wéogo.
II.2.3. Les aspects de la gestion des ordures
La production de déchets solides dans la ville de
Ouagadougou est estimée à plus de 300 000 tonnes par an depuis
l'an 2000. Seulement 50% de ces quantités sont évacuées
dont 35% par les services techniques municipaux, 10% par le secteur
privé et 5% par les groupements associatifs. Les déchets non
évacués s'entassent sur des terrains vagues ou dans des
décharges non contrôlés (Mairie de Ouagadougou, 2006).
Sur la base d'une production d'ordures ménagères
de 0,65 kg/habitant/jour, 0,24 tonnes/habitant/an et 0,24 m3/habitant/an en
1993, et tenant compte de la croissance de la population, les productions
globales attendues sont : (tableaux n°4)
37
Tableau n°4 : Productions d'ordures ménagères
attendues
Année
|
Production (tonnes)
|
1995
|
225
|
862
|
2000
|
316
|
729
|
2005
|
444
|
227
|
2010
|
623
|
018
|
Source : DGSTM, 1998.
La gestion des ordures dans la commune de Ouagadougou reste
préoccupante face à leur présence massive dans les canaux
d'évacuation des eaux pluviales.
CONCLUSION PARTIELLE
Les caractéristiques de la zone d'étude ne
présentent pas de différences particulières
comparativement à la commune urbaine de Ouagadougou. Les aspects
physiques abordés révèlent un substratum géologique
hétérogène, une pluviométrie très
irrégulière et caractérisée par de fortes
intensités au début des averses. La géomorphologie et la
topographie montrent une surface plane d'altitude moyenne de 300m. Les sols et
la végétation sont sous la dépendance des climats actuels
et anciens, mais aussi du modèle et des matériaux sur lesquels
ils se sont formés.
Sur le plan humain, il ressort que l'arrondissement de Baskuy
dans lequel se situe le quartier Gounghin est peuplée et fortement
urbanisé ; il offre un habitat structuré comprenant des
bâtis à haut standing, de zones loties comportant des habitats
à standing moyen à très bas. Les habitations de plus en
plus modernes à matériaux définitifs tendent à
faire place à l'utilisation de matériau tel que le banco ou le
banco amélioré. L'installation anarchique des populations est
également un des phénomènes observés dans la
zone.
L'assainissement reste cependant un des problèmes
majeurs dans le quartier. En effet, l'irrégularité du curage des
canaux laissent apparaitre des canaux complètement obstrués par
des comportements d'incivilité des populations.
La forte urbanisation, l'occupation anarchique et
l'obstruction des canaux sont ici des signes avant coureurs de risques
d'inondation à Gounghin. Il est alors important et nécessaire de
déterminer les zones les plus vulnérables et les plus
exposées aux risques d'inondation. Pour cela le modèle
numérique de terrain semble l'outil privilégié.
LA DETERMINATION DES RISQUES
D'INONDATION À TRAVERS LE MNT
DEUXIEME PARTIE :
38
39
CHAPITRE PREMIER : L'ELABORATION DU MODELE NUMERIQUE DE
TERRAIN
I - DEFINITION ET TYPE DE MNT UTILISE DANS LA MAITRISE
DES RISQUES D'INONDATION A GOUNGHIN
Selon Charleux, (2001), il est nécessaire de se donner
des outils tels que le MNT pour une cartographie du risque d'inondation.
I.1. Esquisse de définition du MNT
Le Modèle Numérique de Terrain (MNT), est une
information numérique renseignant le relief de la surface topographique
(Charleux, (2001). Il est également une représentation
numérique du terrain en termes d'altitude. Il fournit des renseignements
non seulement sur les formes du relief mais également sur leur position.
Les procédés d'obtention des élévations sont divers
: soit des levés sur le terrain, soit par acquisition d'images
aériennes ou satellitaires optiques et radar avec des prises de vue
stéréoscopiques (Hocine, et al 2007).
L'objectif du MNT est de décrire numériquement
et le plus fidèlement possible une surface topographique. Pour
modéliser la réalité du terrain, il faudrait une
infinité de points (Baudemont, 1999 ; Polidori, 1995). Il faut donc
choisir un nombre « adéquat » de point
d'échantillonnage répartis de façon homogène dans
l'espace. C'est à partir de ces échantillons significatifs que
les logiciels informatiques élaborent au mieux le modèle (Hubert,
2001)
I.2. Les différents types de MNT
Il existe deux principaux modes de représentation de
l'information topographique (Carter, 1988) : les modèles raster et
vecteur.
I.2.1. Le MNT Raster
Le modèle raster est constitué d'une matrice
d'altitude régulière dont chaque point porte une information
d'altitude qui est considéré comme l'altitude moyenne de
l'élément de surface (pixel). C'est une structure habituelle des
MNT. De la dimension de la maille choisie découle la résolution
spatiale planimétrique, la finesse du MNT et donc le volume du fichier
des données. Ce modèle présente l'inconvénient
d'occuper, par la redondance d'informations, un espace de stockage plus grand
que les modèles TIN, mais présente l'avantage d'être un
document plus soigné que le modèle TIN (Hubert, 2001 cité
par Ghilardi, 2006).
40
I.2.2. Le MNT vecteur
L'alternative à une représentation raster est
une représentation vecteur par une couverture polygonale. Le plus
souvent, pour le MNT, le paysage de la surface est réalisé sur la
base de triangles, on parle de triangulation. Ces MNT sont le plus souvent
construit à partir d'un semi de points irrégulier, dont la
densité augmente avec la complexité du relief. Un tel
découpage irrégulier reposant sur des triangles non recouvrant
(dessellassions de triangle) est souvent appelé : TIN (Triangulated
Irregular Network) 20.
Le TIN est constitué d'un semis de points cotés
(x,y,z) qui constituent la métrique. Les points sont reliés par
des lignes qui forment des triangles plans dont la propriété est
de n'être jamais recoupés par un autre. Les triangles sont
jointifs par leurs cotés et forment une surface continue (Hubert, 2001
cité par Ghilardi, 2006).
Dans le cadre de cette étude, nous conserverons le seul
terme générique de MNT en spécifiant si nécessaire
quelle est l'information altimétrique fournie par le modèle.
II - L'ELABORATION DU MNT POUR LA MAITRISE DES RISQUES
D'INONDATION A GOUNGHIN
Cette phase consiste à la création et à
l'implémentation de la base de données. Elle est surtout une
phase d'utilisation des logiciels SIG et télédétection.
Pour des questions de compréhension, nous exposerons en premier lieu le
modèle conceptuel de données puis le cheminement de traitement
des données cartographiques et enfin, nous présenterons la
méthode d'analyse de la vulnérabilité globale et du
risque.
II.1. Le Modèle Conceptuel de Données (MCD)
pour le risque d'inondation
Une connaissance fine des phénomènes
spatio-temporels et dynamiques est nécessaire pour les applications
spatiales en vue de leur modélisation en SIG. Ainsi, la description
précise des objets, de leurs caractéristiques et des relations
spatiales entre objets spatiaux permet de saisir le phénomène des
inondations (cf. figure n°5).
20
http://www.craig.fr/transfert/tlc_fiche_tech.php?ID=23,
consulté le 23/03/2011,
41
Figure n°5: Le Modèle Conceptuel de Données
sur le risque des inondations par ruissellement Source : Hangnon. 2009.
Le modèle conceptuel de données sur le risque
pluvial élaboré par Hangnon (2009), décrit les
différents types de données du milieu physique et humain et les
relations logiques existant entre elles à Ouagadougou. La combinaison
des différentes entités du modèle a servi à
déterminer un zonage du risque dans notre zone d'étude.
II.2. La caractérisation du risque d'inondation
à travers le traitement cartographique
D'une manière générale le traitement
cartographique a consisté en une caractérisation
séparée par approche cartographique de l'aléa et de la
vulnérabilité, puis à leur croisement pour avoir la carte
des risques d'inondation. La démarche générale est
résumée dans la figure n°6.
42
Figure n°6 : Démarche méthodologique
adoptée pour l'identification des zones à risques d'inondation
II.3. Le World Geodetic System 84 comme système
de projection de référence
Le WGS 84 a été utilisé dans le cadre de
cette étude comme système de projection de
référence du Système d'Information Géographique et
du Model Numérique de Terrain.
Le système de projection UTM WGS 84 disponible sur
l'ensemble des récepteurs GPS (Global Positioning System) sera le
système de projection de référence pour
l'élaboration du Système d'Information Géographique et la
construction du Modèle Numérique de Terrain.
II.4. La numérisation de la carte
topographique
La carte topographique utilisée dans le cadre de cette
étude est celle au 1 : 50 000e de l'IGB. Elle a fait l'objet
de numérisation par l'IGB et a été mise à la
disposition du laboratoire de SIG du département de géographie
à l'Université de Ouagadougou. Les courbes de niveaux acquise au
laboratoire ont fait l'objet de re-projection dans le système de
projection UTM WGS 84-Zone 30N, afin de les rendre conforme aux données
collectées sur le terrain.
43
II.5. L'utilisation des données relevées au
GPS dans la réalisation du MNT
L'intersection des courbes de niveaux avec les limites de la
zone d'étude montre des écarts d'environs 10 mètres entre
chaque courbe de niveaux. Ces écarts sont importants et ne sont pas
favorables à une bonne réalisation du MNT. Ce constat nous a donc
amené à utiliser les données altimétriques GPS
(GARMIN eTrex H, eTrex Vista et GARMIN GPS Map 60Cx) obtenues lors de notre
sortie terrain et ceux collectées au MHU pour la réalisation du
MNT. Les données récupérées au MHU sont celles du
troisième projet urbain de la ville de Ouagadougou. Elles ont
été prise par le projet dans le cadre du bitumage et la
réalisation des canaux (secondaires et primaire) dans certains quartiers
de la ville notamment Gounghin.
Les points du MHU étaient compatibles aux levés
que nous avons effectués sur le terrain. En effet, les points
collectés étaient en projection UTM Zone 30N. Cependant des
recoupements ont également eu lieu afin de se rassurer de la
compatibilité de ces données avec celles que nous avons
levées lors de notre sortie terrain. Des sites identifiables tels que le
siège de l'Institut National de l'Environnement et de la recherche
agricole basé à Gounghin, le pont Kadiogo, le bâtiment
kaïzer, les abords du canal primaire, les points d'installation des bornes
de délimitation des zones inondables, etc., ont été
identifiés. Nous avons également entré ces données
dans les GPS (GARMIN GPS Map 60Cx, GARMIN eTrex H, eTrex Vista) que nous
possédions et tenté de retrouver ces points et voir si ils sont
effectivement dans notre zone d'études et si les paramétrages de
levés étaient conforme à ceux que nous avons
effectués lors de nos levés GPS des canaux d'évacuation
des eaux pluviales du quartier. La compatibilité ayant été
avéré et les points de recoupement vérifiés nous
avons alors procédé à l'intégration des
données dans les logiciels pour les différentes manipulations.
II.5.1. L'intégration des données
relevées au GPS dans le logiciel ArcView 3.2.
Au total 794 points (élévations) ont
été intégrés dans le MNT. Ces points sont à
la fois ceux obtenus lors du levé des caniveaux, ceux obtenus au MHU et
les levés effectués au GPS pour la collecte de données
altimétrique.
Avant de pouvoir directement importer sous Arcview le fichier
de type Excel (*.xls) contenant l'intégralité des relevés,
il fallu effectuer un travail préalable de conversion des fichiers,
c'est-à-dire, passer de fichier de type Excel en fichier de forme (Shape
file).
?1° Etape : les données ont
été transférées du GPS à l'ordinateur avec
le logiciel DNR Garmin. (Version 5.1.1)21. Le GPS avait auparavent
été configuré en UTM (cf. figure n°7).
21 Téléchargé sur le site :
http://gps-software-hub.com/2008/06/download-dnr-garmin-application-to-transfer-data.html,
consulté 15/03/2011
44
Figure n°7 : Transfert de donnée du GPS au logiciel
DNR Garmin
?2° Etape : affichage des données
sous Excel des coordonnées en degrés décimaux (Latitude,
Longitude) et en UTM (projection X et Y) et de l'Altitude en mètre (m)
(cf. figure n°8).
Figure n°8 : Affichage des coordonnées GPS sous Excel
2007.
?3° Etape : on isole les
coordonnées projetée en UTM, dans un classeur Excel que l'on
enregistre au format Excel 97-2003. On donne le nom de «
altimétrie_z22 » au classeur crée, et on
l'importe ensuite sous le logiciel Stat/Transfer23.
22 Nom attribué à notre fichier de
travail.
23Téléchargé sur le site :
http://www.stattransfer.com/downloads/windows_mac_linux_downloads.html,
consulté 15/03/2011
45
Le classeur Excel enregistré est importé (Input
File Type) dans le logiciel Stat Transfert et converti en fichier dBASE IV or
Compatible (Output File Type). Le fichier est ensuite transféré
en fichier avec extensions de type *.dbf. (cf. figure n°9).
3
1
2
Figure n°9 : Conversion du fichier Excel sous
Stat/Transfer
?4° Etape : l'insertion des
données GPS sous Arcview se fait de la manière suivante :
après le transfert du classeur Excel en dbf, il est ouvert sous Arcview.
Dans « Tables », choisir l'option « Add ». Rechercher dans
le disque dur le fichier « altimétrie_z » et l'ouvrir. Nous
pouvons constater que nous avons les données en UTM (X Y) et les
altitudes, qui seront utilisés pour le MNT. (cf. figure n°10).
Figure n°10 : Visualisation de la table au format DBF sous
Arcview
46
?5° Etape : la visualisation des
données altimétriques sur le fond cartographique du SIG se fait
de la façon suivante : Dans « View », on a
sélectionné l'option « Add Event Theme », une
fenêtre s'ouvre proposant automatiquement une des tables
déjà crée sous Arcview : nos choisissons le fichier «
altimétrie_z », dans le menu déroulant de « Table
». Aux champs « Champ X » et « Champ Y » sont
associées les coordonnées en X et Y (cf. figure n°11).
Figure n°11 : Insertion des coordonnées GPS sous
ArcView
?6° Etape : la visualisation des
relevés GPS se fait automatiquement sous Arcview ; le logiciel replace
sur le fond cartographique géoréférencé en WGS 84,
l'ensemble des points relevés au GPS en WGS_1984_UTM_zone 30N.
?7° Etape : Les données (fichier
de type dbf.) sont ensuite converties en fichier de forme (Shape File), sous
Arcview de la manière suivante : sélectionner le thème
« altimétrie-z », en suite «Theme ». Dans le menu
déroulant sélectionner « Convert to Shapefile » et
enregistrer le nouveau fichier dans votre répertoire (cf. figure n°
12).
47
Figure n°12 : Conversion de fichier dbf en Shapefile
II.5.2. L'intégration des données
relevées au GPS dans le logiciel ArcGis 9.3.
Tout comme les données altimétriques, les
levés des canaux au GPS ont été transférées
sous Arcview et convertis en fichier de forme (Shape file) et importé
sous ArcGis 9.3.
?1° Etape : les données
relevées (caniveaux) sont importées sous ArcGis 9.3, pour
être ensuite numérisées (joint selon leur appartenance
à la même rue et leur proximité les uns des autres). La
numérisation est faite conformément à la grille
d'observation faite sur le terrain. (cf. figure n°13).
Figure n°13 : Numérisation du levé des
caniveaux au GPS
?2° Etape : après la
numérisation des caniveaux, nous superposons à cette couche, la
couche du parcellaire (trame) de notre zone d'étude « cliper
»24 sur la BDU de l'IGB. Cela nous permet d'obtenir uniquement
le parcellaire du quartier Gounghin.
24 Technique en SIG qui permet d'extraire une zone
voulue sur une surface plus vaste.
La superposition des différentes couches (canaux,
parcellaire, canal, cours d'eau) permet d'observer le positionnement des canaux
dans le quartier Gounghin. (cf. figure n°14).
Figure n° 14 : Superposition des canaux sur le parcellaire
de Gounghin
?3° Etape : pour vérifier
l'exactitude de nos levés, nous les avons superposés à
l'image satellitaire25 de la ville de Ouagadougou. Cette
superposition permet de vérifier l'exactitude du positionnement des
canaux et de la précision des levés GPS.
Les levés GPS ont permis de procéder à
l'analyse spatiale, c'est-à-dire, la réalisation du MNT et des
cartes nécessaires à une meilleure compréhension et
à la maîtrise des risques d'inondation à Gounghin.
III - ANALYSE SPATIALE DES DONNÉES LEVÉES
AU GPS DANS LA REALISATION DU MNT
Le traitement cartographique rend possible les analyses
spatiales par l'exploitation des différents fichiers de formes
réalisés.
48
25 Image satellite Quickbird panchromatique d'une
résolution spatiale de 60 cm, acquise au MHU.
49
III.1. La réalisation du Modèle
Numérique de Terrain (MNT)
Le MNT a été généré
à partir de l'ensemble des points GPS (levés et noeud acquis au
MHU). L'outil `'3D Analyst» de ArcGIS 9.3 a permis de faire les calculs
d'interpolations pour la création du MNT. La figure ci-dessous montre le
processus de génération du MNT.
5
6
1
3
4
2
Figure n°15 : Etapes de création d'un MNT à
partir des points levés au GPS
Au niveau de l'étape 3, après
avoir coché la couche `'altimétrei_z_plus», vérifier
que ses paramètres à l'étape 4 sont bien
sélectionnés (Height source = altitude ; Triangulate as = mass
points et Tag value field= altitude). A l'étape 5, le
répertoire de destination est identifié. Le MNT ainsi obtenu
servira à régénérer les courbes de niveaux
d'équidistance différentes.
Régénération des courbes de
niveaux
Les courbes de niveaux régénérés
permettent de combler la mauvaise densité des points GPS. Il faut
cependant noter que cette étape vient également combler les
espaces assez grands (10 mètres) entre les courbes de niveaux de la
carte topographique au 1/50000 de la ville de Ouagadougou. La figure ci-dessous
montre le processus de régénération des courbes de niveaux
à partir du MNT (TIN) existant.
MNT
1
2
7 8
5
4
6
3
50
Figure n° 16 : Etapes de création des courbes de
niveaux à partir du MNT (TIN)
Au point 3 « Input surface » nous
insérons le MNT déjà réalisé. À
l'étape 4 « Contour interval », nous avons
marqué la valeur de l'équidistance souhaitée (1 pour un
(1) mètre et 0,5 pour cette distance). Le point 5 «
Output features » nous donne la destination
(fichier de sauvegarde) des courbes de niveaux crées. L'étape
7 et 8 sont respectivement les courbes de
niveaux de 1 mètre et de 0,5 mètre qui ont été
crées.
Les courbes de niveaux crées servirons à affiner
le MNT pour la réalisation de la carte des pentes.
51
III.2. Le calcul des pentes du terrain
Les pentes sont générées à partir du
MNT, la procédure de création des pentes se présente comme
suit :
MNT 1
2
3
4
5
6
7
Figure n°17 : Etapes de création des pentes du
terrain
Les pentes obtenues ont été ensuite
reclassées en quatre classes de la manière suivante :
- les pentes entre 0% et 0,15% seront dans la classe `Très
faible'
- les pentes entre 0,15% et 0,95% seront dans la classe
`Faible'
- les pentes entre 0,95% et 5% seront dans la classe `Moyenne'
- les pentes au delà de 5% seront dans la classe
`Forte'.
La vulnérabilité de la morphologie du terrain sera
déduite de la carte des pentes et des zones
basses.
52
III.3. La conversion et la reclassification du
MNT
Le MNT créé possède 9 classes
d'altitudes, il est reclassé en quatre classes. Le MNT de TIN
(Triangulated Irregular Networks) obtenu est ensuite converti
en MNT de type RASTER à
l'aide de l'outil « 3D Analyst » de la manière
suivante :
- « 3D Analyst » puis « Convert » puis «
TIN to Raster... » ;
- remplir la boite de dialogue puis faire « OK ».
Après la conversion, le MNT est ensuite reclassé en
quatre classes à l'aide de l'outil « 3D
Analyst » comme suit :
- « 3D Analyst » puis « Reclassify... » ;
- choisir le Fichier (Input file) et le champ des valeurs
à reclasser (Reclass field) ;
- cliquer « Classify... » et entrer les nouvelles
bornes puis faire « OK » ;
- dans la colonne « New value » entrer des valeurs
entières (1 à 4) pour coder les
classes ;
- dans « Out put » parcourir et entrer le nom du
fichier de sauvegarde dans un répertoire
puis faire « OK » ;
Cette manipulation permet de déterminer les zones basses
et la dénivelée entre les zones. Elle
permet également de conforter l'analyse sur la morphologie
et la pente du terrain.
III.4. La réalisation de la carte des points
d'obstruction des canaux de drainage
La carte à été obtenue grâce au
transfert des levés GPS des points d'obstruction sur les canaux dans la
zone d'étude. Les points d'obstruction sont les parties (points) des
canaux qui présentent des obstructions au passage des eaux. Lors d'un
ruissellement, l'eau ne peut s'écouler parfaitement suivant son sens
d'écoulement, elle est donc contrainte de déborder du canal et de
s'étaler dans les parcelles environnantes.
III.5. Le processus d'élaboration de la carte des
enjeux
La carte à été élaborée par
numérisation (logiciel ArcGis 9.3) des différents
investissements
humains, de la végétation ou du type de surface. La
carte des enjeux permet de montrer la
distribution spatiale des implantations humaines. Les objets
retenus sont:
- habitation ;
- industrie (zone industrielle) ;
- équipements (école, stade, service,
marché, commerce);
- végétation ou sol (espace vide ou portion de
végétation et terrain de sport).
53
Cette carte permet de montrer les investissements qui sont
situés dans les zones les plus basses du quartier Gounghin. Les
différentes gares routières de Gounghin sont situées dans
des parcelles précédemment destinées à
l'habitation. Le quartier ne présente pas d'espace identifié en
tant que gare routière. Les différentes compagnies sont
dispersées dans les zones d'habitation du quartier. Les gares
n'étant pas perceptible sur l'image satellitale, elles ont
été assimilées à la zone d'habitation.
III.6. L'élaboration de la carte des niveaux de
vulnérabilités au risque d'inondation à
Gounghin
La carte de vulnérabilité du terrain est obtenue
par superposition des couches de la trame d'occupation (parcellaire) à
celle des zones basses et de la délimitation des zones situées
à moins de 200 mètres du canal primaire (portion du canal du Moro
Naba aménagé et non aménagé)26. Cette
carte permet de déterminer les zones vulnérables du fait de leur
situation topographique et de leur proximité du canal primaire ainsi que
de la densité des points d'obstruction des canaux.
III.7. La réalisation de la carte des risques
d'inondation
Cette carte à été obtenue par
superposition de la carte de vulnérabilité et la carte des enjeux
du quartier, ainsi que celle des points d'obstruction des canaux. Cette
superposition permet de constater que les investissements les plus
vulnérables se situent dans les zones les plus basses de Gounghin. La
superposition à ces couches, des couches les plus basses du quartier
fait ressortir les zones potentiellement exposées aux risques
d'inondations.
26 Le canal du Mora Naba d'une longueur total de
7100m est aménagé sous forme de canal sur les derniers 3800 m
54
CONCLUSION PARTIELLE
L'élaboration du MNT dans ce chapitre est le
résultat des levés faite aux GPS (GARMIN eTrex H, eTrex Vista et
GARMIN GPS Map 60Cx) et des données d'altitude collectées au MHU.
La réalisation du MNT et des cartes dérivées sont les
éléments qui serviront à faire les analyses, à
déterminer la vulnérabilité et cartographier le risque
d'inondation à Gounghin.
Les illustrations des différentes étapes
permettent de suivre et de comprendre le fonctionnement des logiciels et la
démarche suivie pour la réalisation des cartes. Les
résultats obtenus sont fonction des données collectées et
des différentes manipulations faites avec les logiciels
utilisés.
Les analyses faites dans le chapitre suivant sont le constat
des résultats obtenus par les manipulations et des observations sur le
terrain.
55
CHAPITRE DEUXIEME : RESULTATS ET ANALYSES
Ce chapitre présente d'une part les résultats
obtenus après les différentes manipulations effectuées
avec les données collectées et d'autres part, une analyse de ces
résultats pour la détermination des nivaux de
vulnérabilité et des risques d'inondation auxquels sont
confrontées les populations de la zone d'étude.
I - RESULTATS
Dans un souci de mieux représenter la distribution des
différents phénomènes, les résultats des analyses
SIG sont présentés sous forme de cartes thématiques.
I.1. Le Modèle Numérique de Terrain
(MNT)
Le MNT réalisé donne un modèle naturel du
terrain et permet d'apprécier le relief de la zone. La superposition de
la trame (parcellaire) sur le MNT permet de
56
|
|
a 656800 657400 658000 658600 65920Q a
|
|
1366000 1367000 13681
|
N+
|
° °
+ - + +
·
- l
IM1,
-
\Ile '4111 l ir
ti o'
-r
1
|
I I
1366000 1367000 13681
|
|
I
656840 657400I 655000~ 655I600 659200
0 1,65 3,30 6,60 9,90 13,20 Km
|
|
|
|
Leg en de
FJevati an
|
|
|
319-322
canattx_UTM
|
Projected Coordinate System.: V./GS 1984 Zone 30N
|
|
|
315 - 319 301 305
|
Protection: Transvers_Mercator
|
|
|
['mite Gounghtn
|
Central_ Meridian: -3,-00000
|
|
|
312 - 315 298 - 301
canaF aménagé 30$ - 312Linear
294 298
|
Scale_Factor 0,99960000 Unit Meter
|
|
|
|
|
-
canal non aménagé 305 - 308 291 - 294
|
Géographie Coordinate System: GCS_WGS_1984 Datum:
o_wGS_84
|
|
|
|
Prime Meridian: Greenwich Angular Unit: D-egre
|
|
|
|
|
Carte n° 5 : Modèle Numérique de Terrain du
quartier Gounghin
57
Le MNT a été reclassé en quatre classes
à savoir : les zones très élevées (314 et 322 m) ;
les zones d'altitudes moyennes (307 et 314 m) ; les zones de faibles altitude
(299 et 307 m) et les zones de très faibles altitudes (291 et 299 m).
Carte n°6 : Modèle Numérique de Terrain de
Gounghin reclassé suivant quatre classes
I.2. La carte des zones basses
58
Carte n° 7 : Zones basses de Gounghin
59
La carte des zones basses permet d'identifier les parties
susceptibles d'être inondées en cas de pluie dans la zone
d'étude. Les zones les plus basses se situent aux abords du canal
primaire (canal du Moro Naba).
I.3. La carte des pentes
Carte n°8 : Pentes de Gounghin
60
Figure n° 18 : Coupe de la carte des pentes sous ArcScene
Les pentes sont des indicateurs très important dans
l'étude des zones inondables. Les valeurs des pentes obtenues à
partir du MNT que nous avons réalisé sont fonction des
levées GPS effectués. La carte réalisée montre que
le quartier Gounghin est une zone dont les pentes sont très faibles. Ces
pentes (comprises entre 0 et 0,15%) occupent la majeure partie du quartier.
Cependant, on observe des zones de pente faible et de pente moyenne
réparties au Sud-est du quartier. La densité des pentes de
faibles, élévation au Nord-est permet d'affirmer que
l'écoulement des eaux du canal primaire, situé à
l'extrême Est du quartier est de direction Sud-ouest, Nord-est. Ce sens
d'écoulement est en effet, celui du canal primaire observé sur le
terrain et qui conduit les eaux des canaux tertiaires et secondaires vers le
barrage n°2. Cependant, on observe également des zones de pente
moyenne au Nord-ouest. Cela indique également que lors des pluies les
eaux s'écoulent vers cette zone (cf. figure X page X).
Les sens d'écoulement des eaux sont fonction de la
pente et de la dénivelée. La carte des sens d'écoulement
des eaux indique bien que lors du ruissellement pluvial, les eaux
s'écoulement des zones les plus hautes vers les zones les plus basses.
Cependant, à l'intérieur du quartier des zones basses qui
reçoivent les eaux lors des pluies compte tenu de leur position
topographique (cf. carte n°9).
Ces zones sont parfois inondées malgré leur
position dans des zones d'altitudes élevées. Les habitants de ces
lieux se posent souvent la question de savoir pourquoi ils ont de l'eau dans
leurs habitations alors que certains voisins immédiats ne sont pas
concernés.
61
Figure 19 : Représentation en 3D de la trame de Gounghin
en fonction du MNT
La figure ci-dessus permet de distinguer les zones basses et
les différentes dépressions dans le quartier Gounghin. Cette
représentation met en évidence la morphologie du quartier car
elle est le résultat de l'habillage du MNT par la couche des trames du
quartier. L'objectif est de mieux percevoir les dépressions, de
renforcer l'analyse sur le rôle de la pente dans l'écoulement des
eaux et de monter qu'il existe à l'intérieur du quartier des
zones susceptible d'être inondé lors des pluies orageuses.
La carte n°9 des sens d'écoulement des eaux
indique assez bien la direction des eaux pluviales lors des pluies en fonction
des différentes élévations issues du MNT. Les eaux de
pluies ont tendance à se diriger vers les zones les plus basses du
quartier.
|
|
656800 651400 658000 658600 659200
I i I I i
|
|
1365000 1366000 1367000 1368000
|
N
|
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|
e
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O
49
|
|
656890 657406 658900 608600 659200
|
|
|
Légende
sens d'écoulement des eaux
|
0 165 3,30 6,60 9,90 13,20 Km
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canaux
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limite Gounghin
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canal aménagé
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canal non aménagé
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altitude
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Projected Coordinate System: WGS_1984_UTM_Zone 30N
|
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Très basse
|
Projection: Transvers_Mercator Central_Meridian:
-3.00000
|
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|
|
basse
|
0.99960000
Linear Unit: Meter
Linear
|
|
|
|
_Moyenne
Forte
|
Geographic Coordinate System: GCS_WGS_1984 Datum: D_WGS_84
Prime Meridian: Greenwich
Angular Unit: Degre
|
|
|
|
62
Carte n°9 : Sens d'écoulement des eaux selon
la dénivelée
63
I.4. La carte des points d'obstruction des canaux de
drainage
Carte n°10 : Points d'obstructions des canaux dans les
différents niveaux d'altitude
Les points d'obstruction sont des éléments
fondamentaux dans cette étude. En effet, ils nous renseignent sur
l'état des canaux et même sur conditions de ruissellement des eaux
pluviales, mais également sur l'assainissement dans le quartier. La
densification des points d'obstruction
64
sur un canal peut indiquer la vulnérabilité ou
l'exposition des parcelles riveraines aux risques d'inondation lors des
pluies.
Carte n°11: Points d'obstruction des canaux dans le
quartier de Gounghin
I.5. La carte des enjeux
65
Carte n°12 : Enjeux du quartier Gounghin
66
La carte des enjeux réalisés permet de montrer
la répartition des activités humaines sur le terrain. Les enjeux
ont été classés en quatre groupes:
- habitation (l'ensemble des zones habitées en
général et de petites activités commerciales)
- industrie (la zone industrielle)
- équipement (les équipements publics et services
: école, stade, service, marché)
- végétation et sols représentent la
végétation et les zones non habitées (enjeux
négligeables).
I.6. La carte des niveaux de
vulnérabilité
Cette carte indique les zones sensibles à l'inondation
: les zones de forte vulnérabilité se situent à l'Est, au
Nord et s'étendent jusqu'au Nord-ouest mais également au Nord-est
du quartier Gounghin. Les zones à l'Est et au Nord-est sont
situées tout au long du canal primaire (canal du Moro Naba). Les zones
modérées sont sensiblement en hauteur et situé au
Centre-est du quartier. Même s'il est montré que quelques zones
modérées sont situées au Sud et à l'Ouest du
quartier, il existe des zones à l'intérieure du quartier qui sont
exposé au risque d'inondation, même étant
éloigné du canal primaire et des zones de densification des
points d'obstruction des canaux secondaires. Les zones faibles sont au Centre
de Gounghin et les zones très faibles se situent à l'Ouest du
quartier.
Du fait de la densification des points d'obstruction dans
certaines zones, même considérées comme moins
vulnérables, restent cependant exposées et vulnérable
à cause de leur proximité des canaux présentant un fort
nombre d'obstruction.
Car l'étalage des eaux lors des pluies pour cause de
mauvais fonctionnement des canaux est très souvent observé par
les riverains.
67
Carte n°13 : Niveau de vulnérabilité au
risque d'inondation du quartier Gounghin
I.7. La carte des risques d'inondation du quartier
Gounghin
68
Carte n°14 : Répartition des risques d'inondation
à Gounghin
69
Carte n°15 : Enjeux exposés au risque potentiel
d'inondation
|
|
656800 657400 858000 653600 652 200
I I I I I
|
|
1365000 1366000 1367000 1368000
|
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I I I I
1366000 1368000 1367000 1368000
|
|
|
I I I I I
656800 657400 658000 658600 659200
0 t65 3.30 6,60 9.90 13,20 Km
|
|
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|
Légende
,iik. point d'obstruction canaux
-
|
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|
|
sens d'ecou€Bment
|
Projected Coordinate System: WGS_1984
|
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|
|
limite Gounghin
|
_UTM_Zane 30N
Projection: Tran
svers_Me tator
|
|
|
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canal aménâgé
|
Central _Meridian: -3,00000
|
|
|
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|
Scale Factor: 0,99960000
|
|
|
|
|
cana[ non aménagé
|
VnearUnit Meter
Geographic Coordmate System: GCS_WGS_1984
|
|
|
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|
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|
|
|
; zone à fort risque d'inondation
//Pe
|
Datum: (c)_WGS 84 Mendian: Greenwich
|
|
|
|
{!
r. /% zone de delimitation à 200
metres
|
Angular Unit Degre
|
|
|
|
|
70
Carte n°16: Zones à risque potentiel
d'inondation à Gounghin
71
Ces cartes nous indiquent la distribution des
différents enjeux (investissements) exposées au risque
d'inondation.
La répartition des zones à risque d'inondation
(cf. carte n°14) montre une répartition du risque d'inondation en
fonction de la position topographique. Les zones exposées aux
inondations (risque modéré et très fort) se situent dans
la partie Est du quartier.
Les cartes n°15 et n°16, font ressortir les zones
potentiellement exposées aux inondations. Les équipements au Nord
et Nord-ouest (INJEPS: Institut National de la Jeunesse, de l'Education
Physique et des Sports, la SONABEL de Gounghin, le stade du 4 août,
l'école national de police) et à l'Est (la zone industrielle de
Gounghin, les infrastructures administratives, les habitations situées
tout au long du canal primaire), sont les zones les plus exposées au
risque d'inondation à Gounghin. Les habitations et infrastructures
situés également sur la rue du Grenoble, la rue Gisga, la rue
Naba Zombré, la rue Kon weleg Rorom, l'Avenue du Mogho et la rue 9.100
(respectivement, 10, 7, 4 et 2 points d'obstructions) sont à la fois des
infrastructures à risque d'inondation de par leur position topographique
et leur proximité des points d'obstructions des canaux. En effet, les
eaux de ruissellement pluvial, de par l'emprise des obstructions, seront
emmenées à déborder et submerger les parcelles
voisines.
II - ANALYSE DES RESULTATS ISSUS DU MNT
Cette partie a pour objectif de montrer à partir des
résultats obtenus, les éléments de
vulnérabilité et de risque d'inondation à Gounghin face au
ruissellement pluvial.
Il s'agit de montrer le rôle de la topographie et les
facteurs du dysfonctionnement des canaux d'évacuation des eaux lors du
ruissellement pluvial.
Pour étudier le comportement des bassins versants
urbains27 face aux inondations rapides, l'hydrologie urbaine dispose
de multiples outils basés sur la modélisation hydrologique.
Cependant dans le domaine de l'évaluation de leurs conséquences
les concepts et les méthodes restent encore peu formalisés
(Barczak, et Grivault, 2007). Cette étude se base sur
une démarche qualitative portant sur les facteurs de
vulnérabilité et les éléments vulnérables.
Une approche synthétique de la vulnérabilité permet
d'appréhender la vulnérabilité dans son ensemble et de
rendre compte de ses aspects plus qualitatifs (D'Ercole, 1994).
L'analyse de la vulnérabilité face au
ruissellement appliquée au quartier Gounghin cherche à faire
ressortir une caractérisation globale de la vulnérabilité
à travers l'utilisation de la méthode d'analyse
hiérarchique multicritère. L'utilisation du modèle
numérique de terrain a
27 Dans le cadre de notre étude, le cour
d'eau principal est le canal du Moro Naba et les affluents sont les cours
d'eaux secondaires. Les cours d'eaux tertiaires étant
intégrés dans les ruelles du quartier, très souvent
inexistant car remblayé par les ordures ou la terre.
72
permis de localiser les éléments exposés
et d'aboutir à une cartographie de la vulnérabilité et du
risque d'inondation.
II.1. La méthode d'analyse hiérarchique
multicritère comme outil pour la détermination de la
vulnérabilité
Les méthodes multicritères ont
déjà été utilisées à plusieurs
reprises en matière d'évaluation de la
vulnérabilité d'un territoire (Barczak, et Grivault,
2007). En matière de risque d'inondation, les
méthodes hiérarchiques multicritères (MHM) ont
été utilisées pour comparer la vulnérabilité
de différents sites en fonction de critères
socio-économiques, hydrauliques et de l'organisation des secours
(Graillot et al. 2001). Des méthodes du même type ont
été utilisées pour évaluer la
vulnérabilité d'un territoire face au risque de transport de
matières dangereuses afin d'apporter une aide à la
décision aux acteurs chargés de l'organisation des secours (Griot
et al. 2002). Cette méthode a également été
utilisée par Barczak, et Grivault, (2007) pour l'évaluation de la
vulnérabilité au risque de ruissellement urbain à l'aide
de système d'information géographique. Enfin, plus
récemment, Hangnon (2009) a également utilisé la MHM pour
évaluer la vulnérabilité des risques d'inondation dans
l'arrondissement de Nongr-Masson à Ouagadougou. En nous inspirant de ces
travaux, nous proposons d'utiliser la MHM couplée à l'analyse
spatiale pour obtenir une évaluation qualitative de la
vulnérabilité du quartier Gounghin au risque de ruissellement
pluvial à l'aide d'un modèle numérique de terrain.
La méthode retenue est l'analyse multicritère
hiérarchique mise au point par T. Saaty (Saaty, 1980). Cette
méthode présente l'intérêt de proposer un
modèle facilement compréhensible d'organisation des
données reflétant la tendance naturelle de l'esprit à
trier les éléments d'un système en différents
niveaux et à regrouper les éléments semblables sur un
même niveau afin de résoudre des problèmes non
structurés (Barczak, et Grivault, 2007).
Les critères pris en compte pour la
détermination de la vulnérabilité et du risque
d'inondation sont : la topographie, la proximité au canal du Moro Naba,
et le processus de ruissellement.
73
II.2. Caractérisation de la
vulnérabilité face au risque d'inondation à
Gounghin
La vulnérabilité du terrain à
l'inondation identifie toutes les zones où les caractéristiques
intrinsèques de l'environnement combinées avec les
caractéristiques géologiques, géomorphologiques et
topographique sont favorables aux processus d'inondations (Hangnon, 2009). De
ce fait, la topographie du quartier Gounghin constitue un facteur
incontournable conditionnant les processus de cheminement de l'eau à la
surface du sol. Les spécificités
topographiques (les zones basses) et la proximité des
parcelles d'habitations (200 mètres) au canal primaire sont les
différents facteurs de vulnérabilités pris en compte dans
la cartographie de la vulnérabilité à l'inondation dans le
cadre de cette étude.
II.2.1. Le facteur topographique dans le critère
de vulnérabilité à l'inondation
Un facteur important dans l'écoulement des eaux est la
pente du terrain qui permet de drainer les eaux de pluies vers les cours
d'eaux.
Le MNT réalisé a permis de déterminer les
pentes et les zones basses du quartier Gounghin. La carte des pentes indique
que Gounghin se situe dans une zone dont les pentes sont très faibles
(pentes entre 0% et 0,15%). Les pentes faibles (pentes entre 0,15% et 0,95%) se
repartissent dans presque tout le quartier. Cependant, on constate une
présence des pentes moyennes (pentes entre 0,95% et 5%) et des pentes
fortes (pentes au delà de 5%) au Sud-est du quartier. Le Nord et le
Nord-est du quartier sont particulièrement des zones de pente
très faible. La localisation de ces pentes détermine le sens
d'écoulement du canal primaire (direction Sud-ouest Nord-est). La
reclassification du MNT (TIN vers Raster) en quatre classes fait ressortir les
zones basses du quartier. La carte des zones basses ainsi obtenue permet de
déterminer les zones de fortes altitudes par rapport au canal primaire.
Du fait de leur proximité et leurs faibles altitudes par rapport aux
zones de fortes altitudes, les zones basses font souvent l'objet d'inondations
par les eaux du canal du Moro Naba lorsque celles-ci sortent du lit du
canal.
Les nouvelles classes obtenues sont :
- 291-299 : altitudes très faibles
- 299-307 : altitudes faibles
- 307-314 : altitudes moyennes
- 314-322 : altitudes fortes
Les zones basses seront dans la classe d'altitudes de 291 m et
299 m. Ce sont les zones les moins élevées du quartier qui par
conséquent reçoivent les eaux drainées (d'Ouest en Est)
vers le canal primaire par les canaux secondaires et « tertiaires »,
ce qui les rend vulnérables,
74
vue la faiblesse de leurs pentes. La prise en compte de ces zones
dans l'identification des surfaces vulnérables est très
importante.
II.2.2. La proximité au canal primaire comme
facteur de vulnérabilité à Gounghin
Situé à l'extrême Est du quartier Gounghin,
le canal du Moro Naba ou marigot du Kadiogo fait office de limite entre le
quartier Gounghin et le quartier Bilbalgho (secteur n°2).
Le marigot du Kadiogo est aménagé sous forme de
canal sur les derniers 3800 m, (longueur totale dans le tissu urbain = 7100 m).
Le canal se situe dans la zone basse du quartier.
Berge bétonnée
Section sud du canal aménage
Berge non bétonnée
Section du canal non aménagé
Planche photographique n°4 : Sections du canal du Moro
Naba
RABDO A. Avril 2011
Le débordement du canal est pratiquement
constaté dès que survient une averse de fréquence 5 ans
caractérisée par une pluie synthétique de durée 3
heures et de hauteur cumulée 75 mm. Les caniveaux affluents sont donc
soumis parfois à un reflux des eaux ce qui entraîne parfois des
inondations (Mairie de Ouagadougou, 2003).
Le débordement du canal lors des inondations du
1er septembre 2009 à été l'une des cause
d'inondation des zones situées à proximité du canal. Cette
situation a contraint le gouvernement burkinabé sur rapport du ministre
de l'habitat et de l'urbanisme, lors de son conseil des ministres du 26
septembre 2009, à voter le décret n°2009
793/PRES/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MEOV portant réglementation des
servitudes des canaux primaires d'évacuation des eaux pluviales, des
zones inondables inconstructibles et des zones submersibles dans la ville de
Ouagadougou. La proximité à moins de 100 mètres des canaux
primaires sont considérée comme zone inondation et à 200
mètres comme zone submersibles.
Siège du Fespaco
Bâtiment à usage d'habitation
75
Planche photographique n° 5 : installations à
proximité du canal : 1er septembre 2009
Source : Service photo du Journal l'observateur Paalga
Le recensement fait par la mairie de Ouagadougou lors de la
pluie du 1er septembre 2009 à Gounghin montre que les
infrastructures, ouvrages, et habitations les plus touchés par les
inondations sont ceux situées au voisinage du canal (Mairie de
Ouagadougou, 2009).
II.2.3. La caractérisation de la
vulnérabilité globale à l'inondation
La vulnérabilité du terrain obtenue par
superposition des quatre couches (parcellaire, zones basses, points
d'obstructions et proximité du canal primaire) a permis de
dégager la répartition de la superficie en fonction du
degré de vulnérabilité du terrain. En effet,
l'installation et/ou l'occupation des zones basses ainsi qu'à
proximité des canaux possédant un grand nombre de points
d'obstructions dans ces zones et aux abords du canal du Moro Naba, expose les
riverains à une forte vulnérabilité aux risques
d'inondation.
Figure n°20 : Histogramme de répartition des
superficies en fonction de la vulnérabilité
76
La vulnérabilité a été repartie en
quatre niveaux d'intensité. Ainsi les zones de très faible
vulnérabilité représentent 18,79% du quartier, elles se
situent à l'Ouest et au Sud-ouest du quartier. Les zones de faible
vulnérabilité représentent 38,23% de la zone et elles se
localisent au Centre de Gounghin. Les zones de vulnérabilité
modérée représentent 25,31%. Enfin les zones de forte
vulnérabilité se rencontrent principalement aux abords du Canal
(#177;200 mètres), au Nord et au Nord-est du quartier, elles
représentent 17,67% de la superficie de Gounghin. Les enjeux
(investissements) situé dans les zones basses et aux abords du canal
sont dans des zones dont la vulnérabilité est forte.
Tableaux n°5 : Niveau de vulnérabilité et
superficie concerné
Niveau de vulnérabilité
|
Très faible
|
Faible
|
Modéré
|
Fort
|
Superficies en Km2
|
18,79
|
38,23
|
25,31
|
17,67
|
Source : RABDO A. 2011.
Les différents niveaux de vulnérabilité
de l'arrondissement dépendent avant tout de l'intensité de
l'aléa, avec lequel, le niveau de risque est défini.
II.3. Caractérisation de l'alea à travers
les critères hydrauliques et socioéconomiques
La caractérisation de l'aléa hydraulique,
résultant d'un aléa climatique donné, consiste à
décrire les caractéristiques des écoulements
(trajectoires, vitesses, hauteurs d'eau) et plus particulièrement les
caractéristiques des inondations (étendue, profondeur,
durée) dans le milieu étudié. (Hingray, et al. 2000).
Dans le cadre de cette étude, l'accent est mis sur la
trajectoire, la hauteur d'eau, la durée et l'intensité des
précipitations. Les critères socio-économiques sont
également développés pour la caractérisation de
l'aléa hydraulique.
II.3.1. Le critère hydraulique comme facteur
déterminant dans les risques d'inondation
Le ruissellement pluvial urbain se manifeste à travers
les inondations à cinétique rapide, dangereuses par leur ampleur
et difficiles à gérer par leur soudaineté. Ce risque,
étroitement lié au phénomène
d'imperméabilisation des sols, concerne non seulement les régions
où les caractéristiques hydro-climatiques favorisant ce type de
réponse hydrologique, mais plus généralement les
territoires affectés par un processus d'étalement et de
densification des tissus urbains (Barczak, et Grivault, 2007).
Le ruissellement en surface est dû à une forte
quantité d'eau de pluie tombée au sol. Si l'intensité de
la pluie est forte, on constate qu'un excès d'eau apparaît en
surface. Ce surplus
77
d'eau utilise la moindre pente pour s'écouler.
L'écoulement est gravitaire c'est-à-dire les eaux
s'écoulent d'un point haut vers un point plus bas en utilisant la force
de gravité.
Dans notre zone d'étude, le sens d'écoulement
des eaux a été obtenu par la pente et la reclassification du MNT
afin de déterminer les zones les plus basses du quartier.
L'évacuation des eaux de ruissellement se fait par les ouvrages de
drainage. Les ouvrages sont organisés sous formes de réseaux
convergeant vers l'exutoire (canal du Moro Naba). Les ramifications des
réseaux sont, en termes d'aménagement,
hiérarchisées à 3 niveaux (Desbordes, et Bouvier, 1990)
:
- tertiaire, pour les ouvrages assurant le drainage des
bâtiments ou des pâtés de maisons, - secondaire, à
l'échelle d'un quartier,
- primaire, pour les principaux collecteurs qui recueillent
les écoulements à l'échelle d'un bassin de plusieurs
dizaines, voire centaines, d'hectares.
La carte du sens d'écoulement des eaux montre que lors
des pluies toutes les eaux ou la plus
grande proportion des eaux s'écoulent vers les zones
basses du quartier. La vitesse du ruissellement est liée à la
fois à la pente, à la texture du sol, et à
l'intensité de l'eau tombée.
En saison pluvieuse, le ruissellement est de direction
Sud-ouest, Nord-est, c'est-à-dire, en direction du canal primaire qui
est l'exutoire des eaux pluviales du quartier, qui est à son tour de
direction Sud-ouest, Nord-est.
Lors des inondations du 1er septembre 2009, il est
tombé, en l'espace d'une heure, 140 mm d'eau avec une intensité
proportionnelle à la hauteur d'eau tombé. Le canal s'est
retrouvé envahi par un fort ruissellement et de grandes quantités
d'eau en peu de temps. Le débordement des barrages en aval a
entraîné un reflux du ruissellement au niveau du canal primaire.
Ce reflux a provoqué une inondation des parcelles (habitations,
services, commerces, etc.) situé à proximité du canal.
Cependant le ruissellement s'observe vers les zones basses
("cuvette") situées à
l'intérieur du quartier. Ses positions, sans toutefois être
à proximité du canal primaire, se retrouvent inondées lors
des pluies du fait de la concentration des eaux dans ces endroits,
particulièrement celles situées également à
proximité des canaux obstrués.
II.3.2. Les critères socioéconomiques :
le comblement des ouvrages de collecte des eaux dans la caractérisation
des risques d'inondation
La carte des points d'obstruction à Gounghin montre la
répartition des canaux présentant un grand nombre d'encombrements
dans le quartier.
Comme le souligne Desbordes, et Bouvier, (1990), outre un
comblement progressif ou total des canaux tertiaires et secondaires, des
ouvrages chargés de la collecte des eaux à ciel ouvert
78
(voire souterrains) sont encombrés par des
dépôts de toutes sortes constitués de rejets divers par des
usagers souvent non conscients des nuisances qu'ils engendrent. De nombreux
canaux connaissent un transport solide élevé résultant de
l'érosion éolienne ou hydraulique de surfaces importantes non
revêtues de végétation.
Dans la zone d'étude, d'une superficie de 577.71 ha, 80
points d'obstruction ont été
géo-référencé sur 16,355 km de canaux levés
au GPS. L'essentiel de ces obstacles au ruissellement est situé dans les
trames d'habitation, le canal primaire ayant été curé
après sa réhabilitation lors des inondations du 1er
septembre 2009.
La superposition de la couche des canaux encombrés et
de celles des zones basses montre que 35 points d'obstruction s'observent dans
les zones « modéré » et « à forte
vulnérabilité au risque d'inondation », soit 43,75% des
points d'obstructions, avec cependant, un effectif de dix points d'obstruction
sur la rue Grenoble située dans une zone vulnérable. Cette carte
indique également qu'il existe des points d'obstruction dans les zones
basses (cuvettes) situées à l'intérieur du quartier. C'est
le cas des points situés sur la rue Kon deng Wôdbo dans les zones
de faible vulnérabilité.
La cartographie des points d'obstruction permet de constater
la situation de vulnérabilité des populations riveraines
situées aux abords des canaux comportant des points d'obstruction. Elle
permet également de mettre en relief le problème
d'évacuation des eaux de ruissellement lors des pluies et partant le
problème d'assainissement dans le quartier Gounghin.
La caractérisation de la vulnérabilité et
de l'aléa permet une analyse des risques d'inondations dans la zone
d'étude.
III - LA DISTRIBUTION SPATIALE DU RISQUE D'INONDATION
DANS LE QUARTIER GOUNGHIN
La notion de risque est évoqué lorsque les
enjeux (les investissements, l'environnement, etc.) sont menacés par les
inondations (Koungoulba, 2009). La carte des risques est obtenue par
superposition de la carte de vulnérabilité, de la couche des
enjeux, des zones basses et des canaux. La carte des enjeux donne la
distribution spatiale des réalisations faites par l'homme. La
classification des enjeux (l'occupation du sol) montre que les zones
bâties occupent plus de la moitié (68,20%) de la superficie du
quartier (cf. figure n°21). Les zones Est ; Nord-est ; Sud-est et Nord
regroupent les services, la zone industrielle, également des
habitations, des espaces vides et une zone commerciale.
79
Figure n° 21 : Répartition des superficies
occupées par les enjeux
Le quartier Gounghin fait partie des tous premiers quartiers
à être lotis à Ouagadougou. Il est également une
zone de forte activité commerciale, industrielle et de transport
routier. Son extension se fait aujourd'hui dans des zones initialement
inconstructibles. Le constat est fait sur le terrain par l'installation de
certains bâtiments tel que « Kaïzer » dans une zone
déclarée inconstructible et déguerpie sous la
troisième république (période révolutionnaire au
Burkina Faso). Ainsi que des logements aux abords de la partie non
aménagée du canal du Moro Naba. Au delà des nombreux
points d'obstruction dans les canaux, le problème d'extension urbaine et
d'installation incontrôlée constituent une cause de la
prolifération des installations anarchiques qui induit l'accroissement
des risques d'inondation. La carte des enjeux montre la position sensible
qu'occupent la zone industrielle, les ministères du travail, de l'action
sociale, et la zone de Gandin du fait de leur proximité avec le marigot
du Moro Naba. Cette zone concentre une forte activité commerciale et
industrielle. Une inondation de la zone industrielle, en plus des
dégâts matériels, pourrait causer d'énorme
préjudices environnementaux, en occurrence une pollution de la zone et
partant les barrages en aval.
La cartographie des risques d'inondation - grâce au MNT
- a permis de faire ressortir les différentes zones à risques
d'inondation dans le quartier Gounghin.
Les zones à risque très faible couvrent 18,79%
du quartier, elles sont localisées au Sud-ouest des zones bâties
avec une altitude qui varie entre 314 et 322 mètres. Au Centre, au Sud
et au Nord-ouest du quartier se situe les zones à risque faible. Elles
représentent 38,23% de la superficie du quartier et ont une altitude
comprise entre 307 et 314 mètres. C'est une zone de faible
dénivelé inondable pendant toute la saison des pluies. Elle
renferme une forte concentration des habitations.
80
Le Centre-est, le Sud-est et également une partie du
Nord de Gounghin ont un risque que nous qualifions de modéré car
susceptible d'être inondé mais à un degré moindre
que la zone de fort risque. La zone de risque modéré occupe
25,31% du quartier et se situe dans une zone d'altitude comprise entre 299 et
307 mètres. Elle regroupe à la fois les services, les zones de
commerces, quelques gares routières, quelques écoles
professionnelles (police, INJEPS), une partie du stade du 4 août, et
surtout les habitations de la zone de Gandin28.
La zone de fort risque d'inondation se situe quant à
elle à l'extrême Est, au Sud-est, au Nord-est, et au Nord du
quartier. Elle représente la zone la plus basse avec une altitude
comprise entre 291 et 299 mètres. Elle occupe 17,67% de la superficie du
quartier Gounghin et regroupe la grande partie de la zone industrielle, des
ministères (cité plus haut), les services, des zones commerciales
et des habitations.
Figure n°22 : Histogramme de répartition des
superficies en fonction du risque d'inondation
IV - VERIFICATIONS TERRAIN
La confrontation des résultats théoriques avec
ceux observés réellement sur le terrain, est une des conditions
idéales pour disposer d'un bon référentiel. Pour ce faire,
des observations directes ont été faites dans la zone
d'étude. Ces seconds travaux de terrain ont été
réalisés après l'élaboration du MNT et la
cartographie des zones vulnérables et à risques d'inondation.
Cette phase à consisté à un levé au GPS de points
dit « remarquables », des infrastructures situées dans la zone
potentiellement exposée au risque d'inondation défini par le MNT.
Nous avons eu recours aux images (photographies), articles de journaux et
également au concours des populations riveraines pour la confirmation ou
l'infirmation de certains résultats obtenu à
28 La zone de Gandin fut l'une des premières
à être habitée par les européens à
Ouagadougou. Elle regroupe des habitas de haut standing, et est occupée
par une grande partie de diplomate, de fonctionnaire et de structure
internationaux (consul d'Espagne, Médecin Sans Frontière, ...) au
Burkina Faso.
81
partir de la régénération du MNT. Les
points, sous forme d'étoile sur la carte n° 17 représentent
un échantillon d'habitations, de services, de rues et d'espaces
inondés ou écroulés. Ces habitations sont
localisées dans les zones modéré et à très
fort risque d'inondation. La vérification terrain prouve que la
réalisation du MNT pour la cartographie des zones à risques
d'inondation à Ouagadougou et plus particulièrement à
Gounghin est justifiée.
Carte n°17 : Illustration des zones inondées à
Gounghin le 1er septembre 2009
1 : Destruction du pont Kadiogo - 2 et 3: Erosion sur la rue
Mogho en face du bâtiment Kaïzer Source : 1-2-3 :
Service photo du journal l'Observateur Paalga : 1er septembre
2009.
4 : Rabdo A. 2011.Image terrain. Borne de limitation des zones
submersibles,
82
CONCLUSION PARTIELLE
Les différentes cartes obtenues par dérivation
du MNT et grâce aux levés GPS ont contribué à
l'analyse du niveau de vulnérabilité et du risque d'inondation
à Gounghin. Les méthodes d'analyse utilisées (analyse
spatiale et analyse hiérarchique multicritère) ont permis d'avoir
une approche basée sur la fusion de différentes informations pour
aboutir à une synthèse plus globale de l'élément
à mettre en exergue. Les cartes des risques d'inondation et de
vulnérabilité sont obtenues par superposition des
différentes couches cartographiques correspondant aux différentes
variables impliquées.
La caractérisation de la vulnérabilité et de
l'aléa a permis de préciser la distribution spatiale du risque
d'inondation à Gounghin. Une classification du risque d'inondation a pu
être effectuée. Les zones à fort risque occupent 18% de la
superficie du quartier et les zones à risque modéré 25%,
les zones à risques faible 38% et enfin les zones à risque
très faible 19%. Les zones à fort risque d'inondation se trouvent
à l'Est du quartier.
83
CONCLUSION GENERALE
L'ajustement d'un Modèle Numérique de Terrain
pour la maîtrise des risques d'inondation à Gounghin dans le cadre
de cette étude met en relief les aspects physiques, anthropiques et
socio-économiques qui entrent en ligne de compte dans les risques
d'inondation dans ce quartier.
Grâce au Modèle Numérique de Terrain on a
pu identifier et réaliser la cartographie des zones à risques.
Les résultats obtenus ont montré que les niveaux à risque
modéré et fort concernent 43% de la superficie du quartier. Ce
taux élevé explique les nombreux cas de submersion par les eaux,
des habitations et services du quartier en saison des pluies. La zone
industrielle de Gounghin, les ministères du travail et de l'action
sociale, une partie de la zone résidentielle de Gandin, l'INJEPS ainsi
que la SONABEL de Gounghin et une partie du stade du 4 août se trouvent
dans une zone à fort risque. Une conséquence majeure de
l'inondation de la zone industrielle est la contamination des eaux du marigot
du Moro Naba qui ruisselle jusqu'à la forêt classée de
Bangr-weogo en passant par les barrages n°2 et n°3 de la ville.
Les événements pluviométriques
extrêmes, générateurs des inondations, sont liés
à la quantité, la durée, l'intensité et à la
répétitivité de la pluie au cours d'une période de
temps donné. Le ruissellement issu de ces événements est
maximal au début mais il diminue avec le temps. Ces eaux de
ruissellement sont parfois difficilement drainées à cause de la
faible dénivellation et des encombrements dans les canaux
d'évacuation des eaux pluviales. Par conséquent, il y a
stagnation et étalement de ces eaux sur de grandes superficies. De ce
constat, nous montrons que l'hypothèse qui suggère qu'à
Gounghin le risque d'inondation est lié au blocage de
l'évacuation des eaux de ruissellement pluvial se vérifie.
L'installation des infrastructures administratives,
industrielles, commerciales et les habitations, dans les zones basses,
l'absence ou le remblaiement des canaux tertiaires de drainage des eaux
pluviales dans certaines zones du quartier accentuent la
vulnérabilité aux inondations, à des degrés divers.
Ainsi l'hypothèse selon laquelle, la vulnérabilité aux
inondations dépend du type d'occupation, d'utilisation du sol, du
réseau d'assainissement pluvial et de la pente est
vérifiée. En conséquence, les zones inondables ne sont
seulement liées à la topographie, mais aussi dépendent du
type de sol, de son occupation en surface et du ruissellement.
La cartographie des zones inondables (à 100
mètres du canal primaire) et des zones submersibles (à 200
mètres du canal primaire) effectuée par les autorités
montre à partir de ces critères, la mauvaise appréciation
des secteurs réellement à risque. Cette étude aurait pu
aboutir à des résultats plus probants si un ensemble de
données telles que les précipitations, les sols
(caractéristiques du profil, vitesse d'infiltration), les données
altimétriques précises et
84
plus denses, les résultats des traitements des images
satellitales avant, pendant et après la période des pluies,
avaient pu être intégrées dans l'analyse spatiale pour une
délimitation plus précises des zones à risque.
Les inondations du 1er septembre 2009 ont
révélé le niveau de vulnérabilité de la
ville de Ouagadougou face au risque d'inondation. Elles ont en effet mis en
exergue la faiblesse du système de planification dans la gestion et
l'organisation spatiale de la ville d'une part et d'autre part la quasi
inexistence d'un Plan de Prévention des Risques (PPR) pour la ville de
Ouagadougou.
Les résultats obtenus, quoiqu'ils soient à une
échelle fine (577,71 ha) sont une première information pour la
contribution à la mise en place du système d'alerte du Programme
Interdisciplinaire de Recherche « Mousson » à Ouagadougou.
Elle permettra peut-être aux autorités municipales, et
ministérielles de prendre les dispositions nécessaires à
la réduction de la vulnérabilité liée aux risques
d'inondation dans la ville de Ouagadougou. Ainsi, la mise à disposition
de ces résultats devrait alerter le Comité National des Secours
d'Urgence (CONASUR) dont les locaux sont installés dans la zone
industrielle de Gounghin, à une anticipation sur les conséquences
économiques et sociales qu'engendrent les inondations.
En raison de la complexité du sujet, des données
disponibles et de la surface de la zone d'étude, tous les aspects n'ont
pu être abordés dans le cadre de cette recherche. L'ajustement
d'un modèle numérique de terrain dans cette étude est
basé sur une approche qualitative en fonction des données
disponibles. Dans le cadre d'une Thèse toutes ces variables devront
être renseignées de façon quantitative et associées
à l'utilisation d'images satellitales RADAR, SPOT ou SRTM avec
croisement avec un MNT. De véritables cartes de
vulnérabilité pourront ainsi être fournies aux
planificateurs de l'Urbanisme. A travers cette étude, le MNT se
révèle comme étant un outil indispensable pour la
détermination des zones à risque d'inondation.
Dans le cadre de cette étude, les données
obtenues n'étaient pas d'une précision au centimètre ou au
décimètre près. En effet, l'absence de station de
référence du système GPS à été un
facteur handicapant pour la correction des points GPS. Le MNT
réalisé peut donc être amélioré par
l'utilisation d'un système différentiel afin d'obtenir des
données parfaitement fiables pour un MNT étendu à tout
l'environnement de la ville de Ouagadougou.
85
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ANNEXES
Annexe n°1 : Grille d'observation et de levés
terrain Annexe n°2 : Guide d'entretien
Annexe n°3 : donnees collectees et utilisees
Annexe n°1
GRILLE D'OBSERVATION ET DE LEVES TERRAIN
I-Fiche N° Date
II-Arrondissement : Nom de Quartier : Secteur
:
III-Avenue / Boulevard/Rue :
Adressage :
Code
|
coordonnées
|
Etats
|
Largeur
|
Profo ndeur
|
Obser- vation
|
N
|
W
|
Z (m)
|
(début)
|
|
|
|
|
|
|
|
(1er point d'obstruction)
|
|
|
|
|
|
|
|
(2ème point d'obstruction)
|
|
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|
|
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|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(Fin du caniveau)
|
|
|
|
|
|
|
|
IV-Etat:
1- Fonctionnel 2- Non fonctionnel
V-Entretien (estimation de la date du dernier curage).
0-Jamais curé 1-Moins de 2 semaines 2-Moins d'un
mois
3-Moins de trois mois 4- Entre 3 et 5 mois 5- Plus de 5
mois
VI-Observation : Présence
0-de rien 3- de sables et gravas
1-d'ordure
|
4-d'eaux usées
|
2-de boue 5-Sans issu
6-autres (préciser) VII-Parcelle à
usage
1-D'habitat 4-Scolaire
2-Commerciale 5-Service
3-Sportif 6-Médical (hôpital, CMA, clinique)
7-Autres (à préciser)
Annexe n° 2 :
Guide d'entretien
I-Date Arrondissement Secteur Quartier
II-Statut ou niveau de responsabilité
III-Que vous rappel les inondations dans l'arrondissement
IV-Quel est le rythme des inondations dans votre quartier?
1- fréquente ; 2 - très rare
V-Quelles sont les zones qui sont
régulièrement touchées?
VI-A votre avis quelles en sont les causes ?
1-absence de canaux ;
2- fortes pluies ;
3-obstructions des canaux
2-installation des populations dans les zones de
réceptacle des eaux ;
5- une mauvaise prise en charge du problème par les
autorités publiques
6- les activités et les actions des populations sur la
nature, lesquelles et comment ?
VII- Ces zones inondables sont t -elles loties ?
1-Oui 2-Non
VIII-Sinon, comment expliquez vous l'occupation de ces
zones (autrement qui autorise l'installation des populations)
1 Chef coutumier 2-Autorité administrative 3- Occupation
anarchique 4-Autres
IX- Savez vous que ceux qui occupent ces zones sont
exposés au danger ?
1-Oui 2-Non
X- Comment expliquez vous l'attitude de la population
qui ne quitte pas ces lieux malgré
quelle soit sinistrée à chaque saison
hivernale?
XI- Quelles sont les mesures que vous
prenez?
1-Avant la saison hivernale
2-Au cours de la saison
3-et après la saison
iv
Annexe n°3
Données collectées et utilisées
Données
|
Sources
|
Formats
|
Traitements
|
Données d'entretiens
|
Responsables de services et de projets Mairie de la ville
de Ouagadougou - Ministères
|
World,
|
Dépouillement et Analyse
|
Courbe de niveau de la carte Topographique
de Ouagadougou, (1:50000e) Autres
données topographiques particulièrement
sur l'altimétrie)
|
Institut Géographique du Burkina et
le Ministère de l'urbanisme et de l'Habitat
|
TIF
|
-Géo référencement et extraction
d'information planimétrique et altimétrique
|
Données GPS (positionnement
+ altimétrie)
|
Travaux de terrain
|
Excel, Numérique
|
Transfert, Traitement Excel et conversion en fichier
de forme (dbf* et Shapefile)
|
Carte pédologique et géologique de la
province du Kadiogo Couche relatives à la Base Nationale
de données territoriales (BNDT)
|
Institut Géographique du Burkina (IGB), BUNASOL
|
Carte (papier)
|
Consultation
|
Carte géologique de Ouagadougou
|
BUMIGEB
|
Shape files, Carte (papier)
|
Réalisation de carte et consultation suivis
d'analyse
|
Données climatiques et pluviogrammes
|
Direction de la Météorologie Nationale
(DMN)
|
Excel Papier
|
- Conception de tableaux et graphiques
- dépouillement et Analyses
|
Données socio- économique
|
INSD, DGSTM, projet et association, la presse et
internet.
|
Excel Papier
|
- Conception de tableaux et graphiques suivis d'analyse
|
Images satellitaires : SRTM, -Image
Quickbird panchromatique (résolution spatiale de 60cm,
|
Site de téléchargement MHU
|
TIFF
|
Géotraitement, Classification
|
BDU : limite de secteur de quartier, trame (parcellaire),
réseau hydrographique
|
IGB et MHU
|
Shape file, TIFF, Papier
|
Géotraitement, Superposition et analyses
|
V
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Planche cartographique
|
|
|
Carte n°1 : Situation géographique de la commune
urbaine de Ouagadougou
|
|
6
|
Carte n°2 : Situation géographique du quartier
Gounghin
|
|
7
|
Carte n°3 : Géologique de la commune urbaine de
Ouagadougou
|
|
19
|
Carte n°4 : Réseau hydrographique de la ville de
Ouagadougou
|
|
29
|
Carte n° 5 : Modèle Numérique de Terrain du
quartier Gounghin
|
|
56
|
Carte n°6 : Modèle Numérique de Terrain de
Gounghin reclassé suivant quatre classes
|
|
57
|
Carte n° 7 : Zones basses de Gounghin
|
|
58
|
Carte n°8 : Pentes de Gounghin
|
|
59
|
Carte n°9 : Sens d'écoulement des eaux selon la
dénivelée
|
|
62
|
Carte n°10 : Points d'obstructions des canaux dans les
différents niveaux d'altitude
|
|
63
|
Carte n°11: Points d'obstruction dans la trame de Gounghin
|
|
64
|
Carte n°12 : Enjeux du quartier Gounghin
|
|
65
|
Carte n°13 : Niveau de vulnérabilité au risque
d'inondation du quartier Gounghin
|
|
67
|
Carte n°14 : Répartition des risques d'inondation
à Gounghin
|
|
68
|
Carte n°15 : Enjeux exposés au risque potentiel
d'inondation
|
|
69
|
Carte n°16: Zones à risque potentielle d'inondation
à Gounghin
|
|
70
|
Carte n°17 : Illustration des zones inondées à
Gounghin le 1er septembre 2009
|
|
81
|
Planche photographique
|
|
|
Planche photographie n°1 : Levé au GPS sur l'Avenue
du Mogho
|
|
11
|
Planche photographique n°2 : Présence d'ordure dans
des canaux sur la rue Kon deng Rogom
|
|
35
|
Planche photographique n°3 : Processus de curage de canal
sur l'avenu Naba Zombré
|
|
36
|
Planche photographique n°4 : Sections du canal du Moro Naba
|
|
74
|
Planche photographique n° 5 : installations à
proximité du canal: 1er septembre 2009
|
|
75
|
Liste des tableaux
|
|
|
Tableau n°1 : Inondations liés aux
évènements pluvieux à Ouagadougou
|
24
|
|
Tableau n°2 : Densité des arrondissements de la
commune urbaine de Ouagadougou
|
|
31
|
Tableau n°3 : Répartition des ouvrages hydrauliques
dans les différents arrondissements
|
|
34
|
Tableau n°4 : Productions d'ordures ménagères
attendues
|
|
37
|
Tableaux n°5 : Niveau de vulnérabilité et
superficie concerné
|
|
76
|
vi
Tables des Figures
Figure n°1 : Evolution du niveau
piézométrique (piézomètre CIEH) à
Ouagadougou 1978-2003 10
Figure n°2 : Evolution du niveau
piézométrique (piézomètre CIEH) à
Ouagadougou 2009-2010 10
Figure n°3 : Variation mensuelle des
précipitations à Ouagadougou entre 1981 et 2010 23
Figure n°4 : Pluviogrammes de différentes
inondations à Ouagadougou 24
Figure n°5: Le Modèle Conceptuel de Données
sur le risque des inondations par ruissellement 41
Figure n°6 : Démarche méthodologique
adoptée pour l'identification des zones à risques d'inondation
42
Figure n°7 : Transfert de donnée du GPS au
logiciel DNR Garmin 44
Figure n°8 : Affichage des coordonnées GPS sous
Excel 2007. 44
Figure n°9 : Conversion du fichier Excel sous
Stat/Transfer 45
Figure n°10 : Visualisation de la table au format DBF
sous Arcview 45
Figure n°11 : Insertion des coordonnées GPS sous
ArcView 46
Figure n°12 : Conversion de fichier dbf en Shapefile
47
Figure n°13 : Numérisation du levé des
caniveaux au GPS 47
Figure n° 14 : Superposition des canaux sur le
parcellaire de Gounghin 48
Figure n°15 : Etapes de création d'un MNT à
partir des points levés au GPS 49
Figure n° 16 : Etapes de création des courbes de
niveaux à partir du MNT (TIN) 50
Figure n°17 : Etapes de création des pentes du
terrain 51
Figure n° 18 : Coupe de la carte des pentes sous ArcScene
60
Figure 19 : Coupe en 3D de la trame de Gounghin en fonction du
MNT 61
Figure n°20 : Histogramme de répartition des
superficies en fonction de la vulnérabilité 75
Figure n° 21 : Répartition des superficies
occupées par les enjeux 79
Figure n°22 : Histogramme de répartition des
superficies en fonction du risque d'inondation 80
vii
TABLE DES MATIERES
DEDICACE ...I
SOMMAIRE II
RESUME III
REMERCIEMENTS IV
LISTE DES ACRONYMES ...V
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE, CONTEXTE
ENVIRONNEMENTAL ET
ASPECTS DU MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN 4
CHAPITRE PREMIER: SITUATION GEOGRAPHIQUE, METHODOLOGIE
ET
CADRE D'ANALYSE 5
I - SITUATION GEOGRAPHIQUE ET PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE 5
I.1. Le Burkina Faso 5
I.2. La commune urbaine de Ouagadougou 5
I.3. Le quartier Gounghin 6
II - METHODOLOGIE 7
II.1. La revue de littérature 7
II.2. Les travaux de terrain 10
II.2.1. Les entretiens 10
II.2.2. Outils de collecte et traitement de données
Erreur ! Signet non défini.
II.3. Difficultés rencontrées
14
III - CADRE D'ANALYSE 14
III.1. Définition des concepts
généraux 14
III.1.1. L'inondation 14
III.1.2. Notion de risque 15
III.1.3. L'aléa 16
III.1.4. La vulnérabilité 16
CONCLUSION PARTIELLE 17
CHAPITRE DEUXIEME : LES FACTEURS NATURELS, ANTHROPIQUES
ET LES
ACTIONS AVANT COUREUR DES CRISES D'INONDATION À
GOUNGHIN 18
I - LES FACTEURS NATURELS ET ANTHROPIQUES DANS LES
RISQUES
D'INONDATION 18
I.1. Les facteurs naturels 18
I.1.1. Les caractéristiques
géomorpho-pédologique 18
I.1.2. Les caractéristiques climatiques de la ville de
Ouagadougou 22
I.1.3. Ruissellement et inondation à Ouagadougou 26
VIII
I.1.4. Les caractéristiques hydrographiques de la ville
de Ouagadougou 28
I.2. Les facteurs anthropiques dans le processus
d'inondation 30
I.2.1. Evolution et répartition spatiale de la
population 30
I.3.Typologie de l'habitat et du logement
dans l'espace urbain de Ouagadougou 31
I.4. La voirie urbaine comme facteur d'inondation
à Gounghin 32
II - LES ACTIONS AVANT COUREUR DES CRISES D'INONDATION
32
II.1. L'occupation du sol dans le processus de risque
d'inondation 32
II.1.2. Les pratiques d'acquisition de parcelles
33
II.2. L'environnement et l'assainissement urbain
à Gounghin 34
II.2.1. Le réseau de drainage des eaux pluviales
34
II.2.2. Processus d'évacuation des eaux usées
36
II.2.3. Les aspects de la gestion des ordures
36
CONCLUSION PARTIELLE 37
DEUXIEME PARTIE : LA DETERMINATION DES RISQUES
D'INONDATION À
TRAVERS LE MNT 38
CHAPITRE PREMIER : L'ELABORATION DU MODELE NUMERIQUE
DE
TERRAIN 39
I - DEFINITION ET TYPE DE MNT UTILISE DANS LA MAITRISE DES
RISQUES
D'INONDATION A GOUNGHIN 39
I.1. Esquisse de définition du MNT
39
I.2. Les différents types de MNT
39
I.2.1. Le MNT Raster 39
I.2.2. Le MNT vecteur 40
II - L'ELABORATION DU MNT POUR LA MAITRISE DES
RISQUES
D'INONDATION A GOUNGHIN 40
II.1. Le Modèle Conceptuel de Données
(MCD) pour le risque d'inondation 40
II.2. La caractérisation du risque
d'inondation à travers le traitement cartographique 41
II.3. Le World Geodetic System 84 comme
système de projection de référence 42
II.4. La numérisation de la carte
topographique 42
II.5. L'utilisation des données
relevées au GPS dans la réalisation du MNT 43
II.5.1. L'intégration des données
relevées au GPS dans le logiciel ArcView 3.2 43
II.5.2. L'intégration des données
relevées au GPS dans le logiciel ArcGis 9.3. 47
III - ANALYSE SPATIALE DES DONNÉES LEVÉES AU
GPS DANS LA
REALISATION DU MNT 48
III.1. La réalisation du Modèle
Numérique de Terrain (MNT) 49
III.2. Le calcul des pentes du terrain 51
III.3. La conversion et la reclassification du MNT
52
ix
III.4. La réalisation de la carte des points
d'obstruction des canaux de drainage 52
III.5. Le processus d'élaboration de la carte
des enjeux 52
III.6. L'élaboration de la carte des niveaux de
vulnérabilités au risque d'inondation à
Gounghin 53
III.7. La réalisation de la carte des risques
d'inondation 53
CONCLUSION PARTIELLE 54
CHAPITRE DEUXIEME : RESULTATS ET ANALYSES
55
I - RESULTATS 55
I.1. Le Modèle Numérique de Terrain
(MNT) 55
I.2. La carte des zones basses 58
I.3. La carte des pentes 59
I.4. La carte des points d'obstruction des canaux de
drainage 63
I.5. La carte des enjeux 65
I.6. La carte des niveaux de
vulnérabilité 66
I.7. La carte des risques d'inondation du quartier
Gounghin 68
II - ANALYSE DES RESULTATS ISSUS DU MNT 71
II.1. La méthode d'analyse hiérarchique
multicritère comme outil pour la détermination
de la vulnérabilité 72
II.2. Caractérisation de la
vulnérabilité face au risque d'inondation à Gounghin
73
II.2.1. Le facteur topographique dans le critère de
vulnérabilité à l'inondation 73
II.2.2. La proximité au canal primaire comme facteur
de vulnérabilité à Gounghin 74
II.2.3. La caractérisation de la
vulnérabilité globale à l'inondation
75
II.3. Caractérisation de l'alea à
travers les critères hydrauliques et socioéconomiques
76
II.3.1. Le critère hydraulique comme facteur
déterminant dans les risques d'inondation 76
II.3.2. Les critères socioéconomiques : le
comblement des ouvrages de collecte des eaux
dans la caractérisation des risques d'inondation
77
III - LA DISTRIBUTION SPATIALE DU RISQUE D'INONDATION DANS
LE
QUARTIER GOUNGHIN 78
IV - VERIFICATIONS TERRAIN 80
CONCLUSION PARTIELLE 82
CONCLUSION GENERALE 83
BIBLIOGRAPHIE 85
ANNEXE i
TABLE DES ILLUSTRATIONS ..iv
|