MEMOIRE DE RECHERCHE
APPLIQUEE DE MASTERE II
En vue de l'obtention du titre
MANAGER MARKETING ET COMMERCIAL
TITRE CERTIFIE NIVEAU I INSCRIT AU RNCP DELIVRE SOUS
L'AUTORITE DE L'ESGCI PARIS
MARKETING D'INFLUENCE ET CONSOMMATION
Le marketing d'influence est-il aujourd'hui
nécessaire et suffisant pour développer la consommation des
produits mode et beauté ?
Par : Laure Beaubaton
Promotion : 2019 / 2020
Nom du responsable de suivi : Michel COMET
Sommaire
Le marketing d'influence est-il aujourd'hui nécessaire et
suffisant pour développer la consommation des produits mode et
beauté?
REMERCIEMENT 0
INTRODUCTION 1
Partie 1 - Le marketing d'influence : un marché en plein
essor 2
1.1 Qu'est-ce que le marketing d'influence ? 2
1.2 Les secteurs mode et beauté : les influenceuses
reines, les marques gagnantes. 5
1.3 Quels réseaux sociaux pour les secteurs mode et
beauté ? 11
Partie 2 - ... mais qui connait certaines limites 17
2.1 Les influenceurs à l'ère du doute 17
2.2 Problème des bots et phénomène des pods
20
2.3 Des cibles limitées et des produits flops 25
Partie 3 - La nouvelle quête des entreprises des secteurs
mode et beauté 29
3.1 La collaboration marque/influenceur 29
3.2 Les influenceurs, nouveau canal marketing mais canal comme un
autre ? 33
3.3 Quel avenir pour le marketing d'influence ? 37
CONCLUSION 41
SOMMAIRE D'ANNEXES 42
ANNEXES 43
BIBLIOGRAPHIE 70
QUATRIEME DE COUVERTURE BILINGUE 73
Il me semblait nécessaire de commencer ce
mémoire en exprimant ma reconnaissance envers les personnes qui ont
participé à la réalisation de mon dossier.
Avant tout, merci à Camille Saunier, pour sa
précieuse aide, son soutien ainsi que l'intérêt dont elle a
fait preuve concernant mon sujet, lors d'innombrables lectures.
Je désire remercier Monsieur Comet, mon tuteur
réfèrent, pour sa disponibilité, son ouverture d'esprit et
ses conseils.
Mes remerciements s'adressent également à mes
professeurs et mes camarades qui ont contribué à ma
réflexion à travers de nombreux échanges sur le sujet.
Je tiens à remercier l'équipe enseignante de
l'ESG Montpellier, plus précisément, Michel Comet, sans qui je
n'aurais sans doute jamais réalisé ce travail, qui m'a permis
d'élargir mes connaissances et mes compétences. Ses
précieux conseils ont renforcé ma conviction pour centrer mon
projet professionnel autour du marketing d'influence.
À Camille « L_affabuleuse », influenceuse
Instagram, pour le temps qu'elle a su m'accorder, malgré son emploi du
temps très chargé.
Pour finir, je souhaite remercier Florence Gatel et Servane
Rabadeux, pour leurs précieux points de vue.
Laure Beaubaton
1
INTRODUCTION
L'arrivée du digital a fait naître de nombreuses
opportunités qui ont permis de faire évoluer les métiers
actuels. Le marketing d'influence est une de ces nouveautés qui a
explosé sur les réseaux sociaux ces derniers temps. Cette
nouvelle tendance met en avant des personnes faisant la promotion de produits
et/ou de services à travers les différentes plateformes les plus
utilisées telles que : Instagram, Facebook ou encore Twitter. Cette
pratique a permis de faire émerger un nouveau profil que l'on nomme
« influenceur » et qui s'exprime chaque jour auprès d'une
communauté dont il dispose sur les réseaux sociaux.
Les marques ont alors exploité cette situation pour
établir des partenariats et ainsi bousculer la publicité
traditionnelle présente depuis des années. Ce sujet est important
à traiter pour les futurs professionnels du marketing qui
s'intéressent aux nouvelles tendances. En effet, ils devront faire
évoluer les entreprises actuelles encore trop peu informées et
montrer à celles qui ne maitrisent pas ce sujet, qu'il y a une occasion
marketing à saisir. À la suite d'analyses de nombreuses
études marketing, de recherches et de lectures, l'objectif principal
était de creuser ce nouveau marché afin de découvrir ses
avantages et ses inconvénients dans deux secteurs bien précis.
La problématique définie est la suivante : le
marketing d'influence est-il aujourd'hui nécessaire et suffisant pour
développer la consommation des produits mode et beauté ?
Pour cela, dans un premier temps, sera présentée
l'ascension du marketing d'influence en expliquant, ensuite, pourquoi les
secteurs mode et beauté font parti de ceux qui fonctionnent le mieux sur
ce marché. Et enfin, quels sont les réseaux sociaux à
prioriser pour exploiter cette tendance. Dans un second temps, seront
étudiés les points de défiance qu'il faut avoir envers ce
nouveau type de marketing. Dans cette partie, est analysé ce qui nuit au
marketing d'influence soit : l'honnêteté des influenceurs souvent
remise en question, les différents robots digitaux présents sur
les réseaux sociaux, puis les problèmes liés aux cibles et
aux produits sponsorisés. Et enfin, dans un troisième temps, sera
évoqué comment nouer une bonne collaboration entre une marque et
un influenceur afin d'obtenir de bons résultats. Ensuite,
l'auto-suffisance du marketing d'influence sera discutée en le comparant
aux types de publicités déjà présents. Et pour
finir, sera abordé le futur du marketing d'influence en y incluant des
éléments de l'actualité.
2
Partie 1 - Le marketing d'influence : un marché
en plein essor...
Aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, une multitude
d'influenceurs fait la promotion d'un déluge de produits et/ou de
services en utilisant tous, plus ou moins, le même discours. Les
consommateurs se sont alors d'abord demandé quelle était cette
nouvelle tendance avant de plonger bras et jambes dans ce
phénomène envoûtant et maintenant inévitable.
1.1 Qu'est-ce que le marketing d'influence ?
Le marketing d'influence est une innovation récente,
employée par les marques : elles se servent d'influenceurs actifs sur
les réseaux sociaux les plus est utilisés afin de faire la
promotion d'un produit ou d'un service à travers le partage d'avis entre
l'influenceur et sa communauté.
Pourquoi ont-elles choisi le marketing d'influence ? Les
marques ont dû modifier leurs habitudes marketing, car les clients
aspirent à d'autres moyens plus séduisants (plus de
personnalisation, plus de liens humains), ce qui a remis en question les moyens
de marketing traditionnel. En effet, la publicité a un impact de plus en
plus décroissant, ce qui a forcé les marques à trouver
d'autres méthodes pour aller chercher leurs clients : les niches. Les
marques ont recours à des influenceurs experts et possédant une
crédibilité envers une communauté avec laquelle ils
discutent de sujets pouvant être en lien avec la marque ou les produits
d'une marque. Ces derniers ont donc déjà acquis la confiance des
clients initiaux ou d'éventuels futurs clients. Avec de telles
relations, la marque acquiert de la crédibilité et de
l'influence. L'engagement est alors quotidien car il s'agit de suivre à
la fois l'évolution de l'influenceur, mais aussi celle des clients.
De nombreuses marques ont alors commencé à
développer des stratégies de marketing d'influence. Celui-ci a
alors participé à la transformation digitale des entreprises
puisqu'il l'a modifiée à différents niveaux. Il s'est
inclus dans le processus budgétaire, de nouvelles problématiques
se sont posées, par exemple : comment définir un budget pour ce
type de programme ? En termes de technologie, d'investissement médias,
d'équipes... Actuellement, les entreprises consacrent seulement 10 % du
budget marketing1 à l'influence, des investissements sont
donc à prévoir pour le marketing d'influence qui ne cesse de
croitre. Ensuite, l'organisation a aussi été changée, car
les entreprises ont découvert un nouveau métier, des nouvelles
compétences ont alors émergées, le recrutement est alors
devenu un défi. De plus, les KPI et les critères pour mesurer la
performance de l'entreprise sont eux aussi nouveaux. Le marketing d'influence
va alors toucher de nombreux aspects de l'entreprise en termes de process,
d'organisation, de finance, de reporting et cela est alors devenu le nouvel
enjeu des entreprises. Les retours d'investissements pour les marques sur les
stratégies
1 Interview de Nicolas Chabot
et Pierre-Loïc Assayag par Hub Institue, le 27 janvier 2017
3
d'influences sont très riches, car les canaux sont
multiples pour les stratégies marketing et les différentes
activités que peuvent avoir les marques ont des impacts les unes sur les
autres.
Comment se gère le marketing d'influence en entreprise
? Pour 27,5 % des marques2, en France, le marketing d'influence se
gère en interne. Ce système est nouveau et plutôt simple
à gérer, les marques doivent seulement contacter les influenceurs
avec qui ils souhaitent travailler. Nous verrons plus tard que le marketing
d'influence n'est pas encadré par une loi ce qui permet aux entreprises
de « payer » ses influenceurs avec des produits offerts ou des bons
d'achats, surtout pour les influenceurs qui ont peu d'abonnés. Il n'y a
donc pas l'utilité de créer des contrats pour certains
parrainages. Seuls les influenceurs ayant de nombreux abonnés (plus d'1
million) ont la nécessité d'avoir un contrat3, car les
sommes dues peuvent aller de 2 000 € pour un post par jour pour une
sponsorisation de produit4.
Pourquoi impliquer un influenceur dans un contenu marketing ?
85 % des marques2 se servent principalement du marketing d'influence
pour augmenter leur notoriété. Un marqueteur est toujours
à la recherche de nouveaux canaux et souhaite atteindre de nouvelles
audiences afin d'être reconnu par le plus grand nombre. Les influenceurs
facilitent le contact avec des personnes et des communautés pour que la
marque gagne de nouveaux consommateurs. La collaboration avec un influenceur
assiéra aussi l'autorité de la marque. La communauté
déjà mise en confiance par l'influenceur, sera séduite par
le contenu et il sera alors considéré par celle-ci, le contenu se
fera remarquer et suscitera l'action. Il s'agit ensuite de choisir le contenu
pertinent en fonction de la communauté ciblée. 89 % des
professionnels du marketing2 estiment que le marketing d'influence
favorise la création d'un contenu plus authentique autour d'une marque.
L'influenceur sera alors l'interlocuteur principal et la marque sera d'autant
plus crédible auprès de la communauté.
Les entreprises qui se servent du marketing d'influence sont
seulement 20 %5 à considérer qu'un influenceur,
adapté à leur campagne, est facile à trouver parmi tous
les influenceurs existants. Et 36 %5 estiment que choisir le bon
influenceur est l'enjeu principal. Chaque influenceur est différent :
les contenus, les intérêts et les paroles sont divergents. Il est
nécessaire de « suivre » un influenceur quelques semaines pour
examiner ses habitudes et capter sa personnalité pour ainsi pouvoir
faire état d'une possible compatibilité avec la marque. Si une
entreprise ne prend pas le temps de bien analyser différents
influenceurs et que le choix final pris s'avère mauvais alors cela
pourrait avoir de lourdes conséquences pour l'entreprise.
2
https://blog.hubspot.fr/marketing/marketing-influence-chiffres
3 Influence marketing,
Camille Jourdain, Editions Kawa, Septembre 2019
4
https://www.blogdumoderateur.com/combien-marques-payent-influenceurs-youtube-instagram-facebook/
5
https://blog.hubspot.fr/marketing/marketing-influence-chiffres
4
Quels sont les secteurs qui fonctionnent le mieux ? Le secteur
de la mode est celui qui est le plus visé par le marketing d'influence
car 73 % des marques de mode5 utilisent le marketing d'influence.
Ensuite, le secteur de la cosmétique fonctionne également
très bien. Une grande tendance a vu le jour ces dernières
années, de nombreux influenceurs ont créé des tutoriels de
maquillage et cela leur a donné de la visibilité et les marques
se sont alors mises à faire des partenariats avec certains influenceurs
(exemple : EnjoyPhoenix qui est la plus célèbre influenceuse avec
4,9 millions d'abonnés sur Instagram). Enfin en troisième
position, le secteur de l'alimentaire (Exemple : la marque Lu ou encore la
marque Knorr).
Quelques chiffres clés du marketing d'influence : le
marketing d'influence est une technique qui se développe
considérablement. En 2019, le marché de l'influence marketing
représente 6,5 milliards de dollars5 dans le monde soit
quatre fois plus qu'il y a 10 ans. Pour 2020, le marché devrait
s'élever à 20 milliards de dollars5. Le marketing
d'influence explose et il est aujourd'hui devenu incontournable. Les
concurrents se multiplient et les profils des influenceurs sont multiformes.
Les marques rencontrent alors une multitude d'opportunités ce qui a
provoqué une augmentation de 1500 % des recherches liées au
marketing d'influence5 en seulement trois ans. Les professionnels du
marketing estiment à 94 % l'efficacité de ce nouveau
marché5 et principalement pour les secteurs de l'influence
mode et beauté (75 % des influenceurs sont des femmes6).
Du côté des consommateurs, leurs habitudes ont
été modifiées avec l'arrivée du marketing
d'influence et surtout parce qu'ils avaient besoin de nouveauté. Les
consommateurs ont maintenant besoin de connaitre l'avis d'autres personnes
avant de passer à l'acte d'achat. Et surtout ils n'ont plus tendance
à croire la publicité d'une marque qui va vendre son produit
comme s'il était un produit miracle. Aujourd'hui, d'après une
étude menée par Hubspot, 92 % des consommateurs ont plus
confiance en, du contenu publié par une personne, que par une
marque5. C'est en grande partie pour cette raison que le marketing
d'influence fonctionne, un produit se vendra plus facilement s'il est
recommandé par une personne surtout si celle-ci à un impact sur
une communauté. De la même façon, avant de réaliser
l'achat d'un produit surtout si celui-ci est cher, on a aujourd'hui plus
tendance à rechercher des informations sur ce produit.
Mais encore, certains consommateurs vont regarder des
tutoriels/vidéos, d'autres vont consulter des articles de blogs ou
encore lire des publications sur les réseaux sociaux et ceci concerne 60
% des consommateurs actuels5. Et c'est là que les
influenceurs vont intervenir, une marque propose à une personne en vue
de parler d'un produit (pour la plupart, un produit qu'ils ont testé au
préalable) pour en faire la promotion auprès de sa propre
communauté.
6
https://www.reech.com/fr/influence-etude-reech-2020
5
Et puisque qu'actuellement les consommateurs vont en quelques
sortes étudier le produit avant l'achat, la vente sera enclenchée
pour quatre consommateurs sur cinq grâce à une recommandation. De
plus, les consommateurs ne font pas que feuilleter des comptes Instagram
à longueur de journée, d'après cette étude,
l'influenceur réussit à créer un lien avec ses
abonnés, car ils sont 61% à interagir au moins une fois par jour
avec lui5. Un influenceur arrive à créer une
intimité avec les consommateurs qui ne peut pas être
créé entre une marque et ses consommateurs. Une publicité
traditionnelle n'a aujourd'hui, que très peu d'impact sur les
consommateurs qui sont très bien informés voir sur
informés. D'où la nécessité de faire intervenir un
moyen (l'influenceur) pour faire le lien entre la marque et le consommateur
pour permettre l'achat.
Nous pouvons alors établir un profil d'influenceur
type. D'après une étude menée par l'entreprise Reech,
82 % des influenceurs ont entre 1000 et 50 000 abonnés
(followers)7. 60 % des influenceurs ont entre 19 et 30
ans7 (29 ans d'âge moyen), et utilisent majoritairement le
réseau social Instagram (ils sont 36 % à être actif sur une
seule plateforme7). Et 40 % abordent des sujets « Lifestyle
»7 (photos de la vie quotidienne). La mode vient ensuite avec
12,7 % des sujets abordés, suivi de la beauté avec 11,4
%7. Cependant, seuls 15 % pratiquent cette activité à
plein temps7, les influenceurs les plus sollicités se
professionnalisent et deviennent alors de plus en plus sélectifs
vis-à-vis des partenariats avec les marques. 47 % d'entre
eux7 souhaitent que le métier d'influence devienne leur
principale source de revenus. La passion est ce qui lie les influenceurs entre
eux, ils sont 93 % à estimer que l'influence permet de partager une
passion avec leur communauté via les réseaux sociaux. Les
influenceurs sont 87 % à gérer seuls leur carrière
d'influenceur mais 2,7 % utilisent des agents7.
Le marketing d'influence est devenu alors incontournable pour
les sociétés de mode et de beauté puisque ce sont les deux
secteurs les plus visés de ce nouveau marché et ceux qui attirent
le plus de consommateurs. Cette nouvelle tendance a demandé une nouvelle
organisation aux entreprises sur plusieurs axes internes. Mais les marques
sortent gagnantes au vu du chiffre d'affaires que le marketing d'influence
apporte. De plus, les entreprises ont un large choix parmi tous les
influenceurs existants, car le métier d'influenceur attire tout autant
des personnalités connues qu'inconnues du grand public. Comme on l'a
déjà mentionné, ce marché va tripler dans
l'année qui vient. C'est donc un marché naissant et qui ne cesse
de croitre de jour en jour. Aujourd'hui, une entreprise peut se faire connaitre
uniquement grâce au marketing d'influence et peut réussir à
développer un chiffre d'affaires en vendant uniquement des produits via
internet.
7
https://www.reech.com/fr/influence-etude-reech-2020
6
1.2 Les secteurs mode et beauté : les influenceuses
reines, les marques gagnantes.
Le marketing d'influence est un des leviers les plus
performants pour les sociétés qui souhaitent augmenter leur
visibilité et gagner en notoriété sur le web à
travers les différents réseaux sociaux. Les influenceurs sont
devenus inéluctables dans les stratégies de marketing et de
communication d'une entreprise, de plus celle-ci peut accroitre fortement ses
ventes, en un temps relativement court, grâce aux influenceurs. Les
secteurs mode et beauté sont les deux secteurs qui fonctionnent le mieux
dans le marketing d'influence, les influenceurs sont composés à
75% de femmes, nous allons alors parler du succès des influenceuses.
Pour commencer, je vais définir la notion d'influenceur
d'après le site, Définition marketing8 :
« c'est une personne qui par son statut ou son exposition
médiatique peut influencer les comportements de consommation dans un
univers donné. La notion d'influenceur est surtout utilisée sur
internet car c'est un vecteur d'influence pour de nombreux individus »
(bloggeurs ou youtubeurs par exemple).
Il existe alors cinq types d'influenceurs :
- Les nano-influenceurs ont moins de 10 000
abonnés9. Ils ont un public très ciblé et
segmenté. C'est pourquoi, dès lors qu'ils abordent un sujet
spécifique sur leur thème de prédilection, ils font la
différence. Ce sont de vraies références et ils sont
aujourd'hui très courtisés par des annonceurs. Symbole de
l'authenticité, ils prennent souvent la parole sur des sujets dont ils
sont experts. Leur notoriété est croissante et permet aux marques
d'atteindre des catégories de niche.
- Les micro-influenceurs ont entre 10 000 et
100 000 abonnés. 82 % des influenceurs font partie de cette
catégorie qui émerge depuis 201810. Ils agissent de
manière directe et sont proches de leurs abonnés. Ils sont
impliqués et ont la capacité à engager leur audience. Ils
entretiennent une relation authentique avec leurs abonnés et
génèrent beaucoup d'engagement à moindre coût. Un
exemple concret : le partenariat entre l'influenceuse « vanessa_perroud
» et la marque Princess Tamtam qui aurait
généré 18 310 dollars de MIV (Valeur de l'impact
médiative, indicateur de référence du domaine, voir plus
d'explications annexe 15 p.68).
Les micro-influenceurs ont quatre spécificités :
un public très segmenté qui est quasiment sur-mesure (si une
marque a une cible très particulière, la communication sera
très facile et directe), un fort taux d'engagement qui engendre des
réactions de la
8
www.definitions-marketing.com
9
https://www.leptidigital.fr/reseaux-sociaux/partenariats-micro-nano-influenceurs-pourquoi-comment-15797/
10
https://www.launchmetrics.com/fr/ressources/blog/types-influenceurs
7
part des abonnés (qui montre que l'influenceuse attire
ses abonnés et des avis qui pourront être analysés par la
suite) ensuite, en partageant leur « lifestyle » les influenceuses
arrivent à fidéliser leurs abonnés (la marque gagne du
temps) et enfin la collaboration avec ce type d'influenceurs est abordable pour
les petites et les moyennes entreprises qui peuvent donc avoir un moyen de
communication à coût réduit.
- Les mid-tier influenceurs (de niveau
intermédiaire) ont entre 100 000 et 500 000 abonnés sont ceux qui
sont le plus ciblés par les marques. 37 % des entreprises11
disent vouloir travailler avec eux pour atteindre leurs objectifs car ils sont
cohérents et pertinents. Ce sont des personnalités qui ont un
impact fort sur leur audience car elles restent proches de celle-ci. Dans le
top 12 des influenceuses mode, se trouve Audrey Lombard qui collabore avec de
nouvelles marques sur chaque nouveau post. Dans le top des influenceuses
beauté, on retrouve Estelle Fitz qui collabore avec les
célèbres marques de cosmétique Urban Decay ou
encore Lancôme. Un exemple de partenariat : Lena Simone
(Top influenceuse de la catégorie Mid-tier) qui a collaboré avec
la marque Etam pour la Fashion Week de Paris et qui aurait
rapporté 20% du MIV général de l'événement
et 3,83% de taux d'engagement11 (cette notion sera abordée
dans la seconde partie). Les principaux avantages qu'ont les marques à
travailler avec ce type d'influenceuses : les prix de collaborations restent
abordables (un post est rémunéré 10 euros les1000
abonnés en moyenne, un post Instagram revient en moyenne à 1000
euros) ; même si les abonnés sont de plus en plus nombreux, la
cible reste accessible et exclusive et enfin plus une marque fera des
partenariats avec différents mid-tier influenceurs plus l'impact de sa
campagne sera fort.
- Les méga influenceurs ont entre 500
000 à 2 millions d'abonnés11, sont principalement des
personnes connues, des célébrités qui ont plusieurs
partenariats avec des marques différentes. Ces influenceurs ont
l'obligation de signer des contrats d'exclusivité avec une marque le
temps de la campagne. Ils permettent aussi d'atteindre de nombreux
consommateurs via les réseaux sociaux. Cependant, pour les marques, le
prix des campagnes et des publications sont plus importants avec ce type
d'influenceurs. Un exemple de partenariat : L'influenceuse Sananas,
qui avait fait rapporté 4,74 millions d'euros de MIV12
(Valeur de l'impact médiative) à la marque de cosmétique
« Becca ». Une telle collaboration peut engendrer un impact important
sur les ventes d'un produit grâce à la visibilité et la
notoriété d'une influenceuse, cela peut très rapidement
faire augmenter le chiffre d'affaires d'une entreprise. Même avec de tels
résultats, certains professionnels (5,3 %) de la mode et des
cosmétiques sont
11
https://www.launchmetrics.com/fr/ressources/blog/types-influenceurs
12
https://www.launchmetrics.com/fr/ressources/blog/types-influenceurs
8
réticents à l'idée de faire des contrats
avec des influenceurs, car selon moi les influenceurs souhaitent être
payés alors que les marques préféraient donner une
rémunération sous forme de codes promotionnels ou en leur offrant
des produits. Pourtant il est important d'avoir un contrat légal pour
que les retours sur investissements et les données
récupérées vis-à-vis d'une collaboration soient
mesurables afin d'éviter toute erreur possible. Grâce à ce
type d'influenceur, le reach des marques est augmentée (c'est l'audience
sociale d'une marque, le nombre d'abonnés sur les différents
réseaux sociaux), le nombre des ventes s'accroit lors d'une campagne
produit. L'influenceur permet à la marque d'atteindre une plus grande
audience.
- Les all-star influenceuses11 qui
ont plus de deux millions d'abonnés, elles se dissocient des
célébrités grâce à leur création de
contenu et sont leaders d'opinion. En France, dans le top 50 du secteur mode et
beauté sur Instagram se trouvent : EnjoyPhoenix, Natoo et Caroline
Receveur.
De plus en plus de marques se tournent vers les
micro-influenceurs et les nano-influenceurs, c'est-à-dire des personnes
dont l'activité est déjà remarquable et en pleine
croissance. Ces derniers offrent deux avantages en comparaison d'un influenceur
établi (de type macro-influenceur). D'une part, une
notoriété qui augmentera ostensiblement pendant la période
du partenariat avec l'annonceur. D'autre part, avec un micro-influenceur il est
plus facile de nouer une relation sur la durée, autrement dit un
partenariat de plusieurs années. De fait, maintenant qu'il est
arrivé à maturité, le marketing d'influence ne se
concentre plus sur le nombre de followers pour déterminer les
influenceurs à activer pour un projet d'influence, mais bien sur
l'adéquation entre un influenceur et un annonceur.
Dans le secteur de la beauté, le marketing d'influence
est devenu inévitable, les entreprises y dépenseraient
aujourd'hui jusqu'à 90 % de leur budget RP13. Avec la
transformation digitale, les modes de communication ont complétement
changé, le storytelling est intégré quasiment partout. Il
est donc important de choisir l'influenceuse qui correspond le mieux à
la marque (de préférence des personnes qui aiment la marque et
qui l'utilisent) car si l'influenceuse connait son audience, son contenu saura
convaincre les abonnés et il aura un impact rapide et positif sur les
ventes d'un produit. Aujourd'hui, les marques doivent donc travailler sur
l'élaboration de contenus avec les influenceurs afin de créer une
corrélation entre la personnalité et la marque pour
générer une augmentation des volumes des ventes. Pour cela, les
marques choisissent de travailler avec un influenceur sur une longue
période afin d'entretenir une relation de confiance et pour que le
contenu soit le plus authentique, vrai et bénéfique pour les
deux.
13
https://fr.slideshare.net/ygourven/marketing-dinfluence-enseignements-sur-la-beaut-par-traackr
9
L'influenceur d'aujourd'hui, travaille sur le plan
éditorial commercial et créatif avec la marque. Mais il reste
important de laisser l'influenceur créer son contenu librement afin
d'obtenir plus d'engagement de la part de son audience. Pour mesurer la
performance d'un influenceur, le plus souvent, la marque crée un code
promotionnel avec le nom de l'influenceur, ce qui permet d'analyser le ROI et
minimiser les pertes.
D'après une étude menée par, la
plateforme de marketing d'influence Lefty14, le marché de la
beauté est devenu l'un des plus matures et compétiteur en Europe.
Cela a permis aux marques d'aborder les consommateurs avec de nouveaux codes et
grâce à des icônes émergentes de la jeune
génération. Grâce aux influenceurs, les marques
réussissent à entretenir un lien direct avec leurs consommateurs
qu'ils peuvent cibler plus facilement. Mais cette forme de publicité
plait grâce à ce côté réel qui parait moins
intrusif qu'une publicité traditionnelle. 3 000 influenceuses
beautés sont reconnues en France sur un total de 50 000, ce qui place le
pays en 2ème position sur le marché Européen,
derrière le Royaume-Uni (5 900). Parmi ces influenceuses à
succès (appeler aussi « beautysta »), 6 % comptent plus de 100
000 abonnés, ils représentent à eux seuls « 70% de la
valeur média engendrée dans le secteur » (Annexe 7 p.59).
Le taux d'engagement (« désigne
généralement la propension à réagir d'une audience
à une publication sociale d'un influenceur15. ») est un
des critères les plus visés lorsqu'une marque collabore avec une
influenceuse, car il permet de mesurer l'intérêt que les
abonnés ont porté à une publication. Plus une influenceuse
a un fort taux d'intérêt, plus un produit sera vu sur les
réseaux sociaux et plus il aura de chance de se vendre. Les meilleurs
taux d'engagement ne se trouvent pas dans le top cinq des influenceuses
beautés (qui est de 5,4 %) mais avec des influenceurs qui ont 1,2
millions de followers et qui ont un taux d'engagement de 7,4 % en moyenne. La
communauté qui tend vers un taux d'engagement élevé serait
la catégorie des nano-influenceurs car les communautés sont plus
restreintes.
Du côté des marques, on retrouve dans le top dix,
Sephora (qui utilise 557 influenceurs, 4500 posts sur 9 mois et une moyenne de
8,1 posts par influenceur) suivi de la marque MAC Cosmetics (qui détient
490 influenceurs, 3900 posts sur 9 mois et une moyenne de 7,9 posts par
influenceur) et enfin la marque NYX Cosmetics (avec 308 influenceurs, 2700
posts sur 9 mois et une moyenne de 8,8 posts). Les marques
préfèrent collaborer avec des experts beauté afin de mieux
cibler leur audience avec du contenu qualitatif et
pertinent16.
14
https://lareclame.fr/lefty-influence-beaute-france-212560
15
https://www.definitions-marketing.com/definition/taux-d-engagement/
16
https://www.strategies.fr/marques/enjoyphoenix-caroline-receveur-stephanie-durant-ces-influenceuses-qui-dominent-le-marche-de-la-beaute-sur-instagram
10
Selon une étude menée par l'institut Harris
Interactive en 201817, 39 % des français achètent un
produit sous influence extérieure. Une partie interrogée affirme
être abonnée à un leader d'opinion (influenceuse avec plus
deux millions de followers), 29% des consommateurs affirment
s'intéresser à une marque après avoir vu une influenceuse
en parler et 19% disent être prêts à acheter un produit
présenté par celle-ci. Si la marque collabore avec une all-star
influenceuse qui a pour audience la cible principale alors un tel partenariat
pourrait être largement plus bénéfique qu'une
publicité de télévision pour un budget beaucoup plus
faible.
Mais l'impact des influenceurs reste le plus fort dans la
catégorie des jeunes qui ont entre dix-huit et vingt-cinq ans. 62 % de
cette catégorie va accorder de l'importance à une marque si un
leader d'opinion, que ces jeunes suivent, présente un nouveau produit,
contre seulement 16 % d'intérêt pour la catégorie des plus
de cinquante ans. De plus, toujours dans la catégorie des plus jeunes,
ils sont 33 % à vouloir acheter un produit après la promotion
d'un de ces leaders d'opinions contre 10 % chez les plus de cinquante ans. Nous
pouvons expliquer cela par le fait que les jeunes sont aujourd'hui
exposés quotidiennement aux réseaux sociaux. Mais surtout par le
fait que le marketing d'influence existe depuis une dizaine d'année et
que les jeunes qui suivaient les premiers influenceurs il y a plus ou moins dix
ans, ont pu établir une relation de confiance avec ces derniers et sont
alors plus aptes à croire en ces personnes. De plus, les jeunes
établissent leurs habitudes de consommations de jour en jour alors que
les cinquantenaires ont des habitudes déjà bien ancrées.
Il sera alors plus difficile de bousculer d'anciennes habitudes surtout
lorsqu'il s'agit de croire un inconnu issu d'internet.
Nous pouvons alors établir cinq avantages que le
marketing d'influence apporte aux marques :
- Augmenter la notoriété : les influenceurs
permettent à une marque de développer leur
notoriété car ils permettent de faire passer un message
auprès de leur communauté qui est développée et
active. Le message aura alors une ampleur très importante, auprès
d'un public ciblé.
- Interagir avec leur communauté : les influenceurs
sont le lien direct entre la marque et les consommateurs. La communauté
d'un influenceur réagit vite aux posts de celui-ci, ce qui permet
à la marque d'avoir un avis sur le produit posté et ainsi pouvoir
obtenir des informations importantes sur la ligne de produit. Ce qui permettra
de pouvoir adapter des changements.
- Déployer une nouvelle forme de communication : les
influenceurs permettent de développer l'image de marque. Si un
influenceur partage un produit à sa communauté, c'est qu'il pense
que le produit peut servir à sa communauté. L'influenceur parait
alors moins intrusif et la communauté ne se sent pas spammée. De
plus, ce sont les
17
https://socialwall.me/fr/influenceur-etude-2018-marketing-influence/
11
internautes qui sont les seuls décisionnaires de leurs
abonnements donc s'ils décident de suivre tel ou tel influenceur c'est
qu'ils l'ont décidé. Ils suivent alors les nouveautés et
les actualités avec envie. Ce moyen de communication est alors visible
sur différents canaux : Twitter, Snapchat, Instagram, YouTube... Les
influenceurs permettent à la marque de paraitre moins intrusive avec les
clients.
- Accroitre les ventes : quand une marque fait appel à
un influenceur, c'est pour mettre en avant des produits. L'influenceur va alors
avoir le rôle de conseiller, de porte-parole, de testeur et les
consommateurs recherchent aujourd'hui à connaitre l'avis d'une personne
externe à une marque pour se décider à acheter.
L'influenceur dirige alors l'internaute vers le lien du site internet ou vers
la boutique donc lorsque le produit plait à l'influenceur et qu'il
obtient des avis positifs, cela fait augmenter les ventes. Les partenariats
devancent aujourd'hui la publicité classique car ils sont moins
chers.
- Booster la connexion émotionnelle : Les prospects
s'identifient à l'influenceur, avec lequel ils entretiennent une forte
connexion émotionnelle. Ils ont donc confiance en lui. En promouvant
régulièrement une marque, cette connexion émotionnelle
peut s'étendre jusqu'à la marque. D'où l'importance de
choisir un influenceur avec un fort taux d'engagement et avec une plus petite
communauté pour entretenir cette connexion. L'influenceur aide donc
à séduire une cible. C'est pour ça que l'influenceur doit
se sentir à l'aise avec les produits et s'en imprégner. Il doit
réussir à les promouvoir de façon naturelle et les faire
adopter par la cible.
Comme nous avons pu le constater les influenceuses sont
nombreuses dans les secteurs de la mode et de la beauté qui sont les
deux secteurs situés dans le top trois des plus prisés par les
influenceurs. Un partenariat fonctionne lorsqu'une marque choisit
l'influenceuse la plus adaptée au produit proposé. Le marketing
d'influence est un vrai atoût pour les marques il permet de
développer une stratégie efficace afin d'obtenir de réels
bénéfices pour une marque.
1.3 Quels réseaux sociaux pour les secteurs mode et
beauté ?
Le marketing d'influence vit grâce aux réseaux
sociaux, sans eux, cette nouvelle méthode de communication n'existerait
pas. Les réseaux sociaux servent de supports pour ainsi faire passer un
message au plus grand nombre autant en France qu'à l'international. Les
influenceuses sont donc nées via les réseaux sociaux, chaque
réseau social à son propre usage. C'est pourquoi nous allons
comprendre lesquels fonctionnent le mieux pour le marketing d'influence et
principalement dans les secteurs mode et beauté. Et ensuite, nous allons
voir comment les utiliser à bon escient.
Pour bien comprendre quels réseaux sociaux doivent
être utiliser principalement pour le marketing d'influence dans les
secteurs mode et beauté, nous allons analyser les profils des
internautes selon les réseaux sociaux les plus connus et utilisés
par les consommateurs.
12
Chaque mois, Facebook, c'est deux milliards d'actifs avec une
tranche d'âge plus élevée (32%) pour les 25-34
ans18, suivi des 18-24 ans (27%) et enfin les 35-44 ans (16%)
(Annexe 8 p.59). Twitter, c'est chaque mois, 320 millions de
membres18 (chiffre en baisse), avec 41% des inscrits ayant entre 18
et 24 ans, soit une population plus jeune que sur Facebook. En ce qui concerne
Instagram, c'est un milliard d'utilisateurs chaque mois avec une
répartition des tranches d'âge quasiment égale pour les 25-
34 ans (32 %) que pour les 18-24 ans (31%). L'application Snapchat
représente 190 millions d'utilisateurs par mois avec les 18-24 ans comme
tranche d'âge la plus élevée18, 71% des
utilisateurs ont moins de 25 ans. Snapchat réussi aussi à toucher
les très jeunes (13-17 ans) mais cette tranche d'âge ne fait pas
partie des acheteurs potentiels. Une application récente, Tik Tok qui
comporte 500 millions d'utilisateurs par mois avec une population très
jeune18, plus de 66 % ont moins de 30 ans et 40% ont entre 10 et 20
ans. Avec des utilisateurs plus âgés, LinkedIn compte aujourd'hui
300 millions d'actifs mensuels18, avec une tranche d'âge plus
importante pour les 25-34 ans. YouTube compte aujourd'hui un milliard
d'utilisateurs mensuels, la moyenne d'âge se situe entre 14 et 34 ans. Et
enfin l'application Pinterest utilisé par 250 millions d'utilisateurs
mensuels, avec une moyenne d'âge très étendue entre 18 et
64 ans.
Selon le pont de vue des influenceurs et d'après une
étude menée par Reech19 auprès de 1735
influenceurs français, le top trois des réseaux sociaux les plus
utilisés est : Instagram (94 % des influenceurs interrogés
considèrent Instagram comme le réseau social de
prédilection) avec une moyenne d'âge de 28,8 ans. Instagram a
bouleversé les habitudes de publication, chaque jour les influenceurs
font soit des publications, soit des « stories »
éphémères ou encore des vidéos. Instagram est le
réseau préféré des influenceurs à la fois en
termes d'engagement mais également aussi en termes de premiers contacts
avec les annonceurs et marques. Ensuite, 33 % des influenceurs utilisent
Facebook quotidiennement (avec une moyenne d'âge de 33,7 ans). Et enfin
30 % des influenceurs détiennent un blog (ces influenceurs ont en
moyenne 33,9 ans). Les autres réseaux sociaux adoptés par les
influenceurs pour partager du contenu sont : YouTube (une moyenne de 28,9 ans),
Pinterest (34,4 ans), Snapchat (22,2 ans) et Twitter (31,3 ans). À
savoir que la moyenne d'âge d'un influenceur est de 29 ans (Annexe 9
p.60).
Pour le secteur de la mode, une étude
réalisée par Xcard20 analysant l'influence des
différents réseaux sociaux sur les consommateurs démontre
qu' Instagram arrive en tête avec 51 % des parts. Ce réseau social
est ancré dans l'habitude de consommation, 25 millions d'entreprises
18
https://www.verticaly.fr/blog/ages-moyens-medias-sociaux/
19
https://www.reech.com/fr/blog/merveilleuses-etudes-et-statistiques/etude-les-influenceurs-et-les-marques-en-2019/#prettyPhoto
20
https://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/1205801-mode-luxe-et-resaux-sociaux-les-5-chiffres-a-retenir/
13
ont un compte Instagram et les addicts de mode sont
très actifs sur ce réseau. En moyenne, ils utilisent
l'application quotidiennement et s'y connectent quinze fois par jour. Ensuite,
Facebook est le deuxième réseau le plus utilisé avec 23 %
des parts suivi de près par Pinterest avec 22 % des parts. Les
réseaux les moins utilisés dans le secteur de la mode sont
Twitter (3 %) et Snapchat avec 1 % (Annexe 10 p.61).
Pour le secteur de la beauté, YouTube est la plateforme
qui concurrence Instagram car la beauté est la thématique la plus
populaire sur cette plateforme de vidéos. Les chaines de beauté
ont été multipliées par six entre 2014 et
201821. YouTube propose le bouton « acheter » aux
consommateurs et les internautes peuvent réaliser des essais de
maquillage en réalité augmentée sur « AR Beauty
Try-On ». Mais l'application Instagram est aussi beaucoup utilisée
dans ce secteur qui prise la compétition du plus beau visuel. Les
influenceuses peuvent y faire de courtes démonstrations de produits
cosmétiques. Les jeux concours sont de plus en plus fréquents sur
cette plateforme qui permet d'augmenter le taux d'engagement des influenceuses
et des marques par la suite.
Une étude marketing22 a comparé
l'activité et le taux d'engagement social media de trois marques
cosmétiques : Caudalie, Clarins et Nuxe. Et de douze influenceuses : Mon
Blog de Fille, Ally Fantaisies, Beauté Parisienne, Chloe and you, Jade
from Paris, Mademoiselle Futile, Mademoiselle Stef, Make my Beauty, Make my
lemonade, Rose poudré et Totally Beauty Addict. D'après cette
étude, les influenceuses beauté ont récolté six
fois plus de likes que les marques et encore plus de commentaires sur
Instagram, ce qui montre leur pouvoir d'engager leur communauté (les
marques ont récolté 39 730 commentaires contre 43 234 pour les
influenceuses).
75 % des partenariats établis avec les influenceurs
sont des placements Instagram. Facebook, est aussi un incontournable pour le
secteur de la beauté, les marques utilisent beaucoup cette plateforme
pour partager du contenu, répondre aux commentaires des consommateurs et
cibler un grand public. Toujours selon cette étude
marketing22, les influenceuses génèrent davantage
d'interactions que les marques même si elles ont moins de followers. Les
marques ont récolté 3 360 commentaires contre 5 952 pour les
influenceuses soit 77 % de plus. Et les influenceuses ont recueilli 5 054
partages contre 2 060 partages pour les marques, soit une différence de
145 %.
Twitter fait aussi parti des indispensables, une grande
majorité des blogueurs et influenceurs cosmétiques se trouvent
sur ce réseau et disposent d'une grande communauté. On observe
que ce réseau permet aux influenceurs d'avoir facilement des
échanges avec leur communauté, les retweet sont cinq fois plus
élevés sur les comptes des influenceurs que sur
21
https://www.kolsquare.com/fr/guide/influence-marketing-beauty
22
http://www.marketing-professionnel.fr/tribune-libre/marketing-influence-secteur-marques-beaute-levier-engagement-efficace-201702.html
14
ceux des marques cosmétiques. Pinterest et LinkedIn
restent des réseaux sociaux importants pour le secteur de la
beauté bien qu'ils apportent un impact plus faible que YouTube et
Instagram. Et enfin, Tik Tok qui explose ces derniers mois et qui est
composé uniquement de vidéos ce qui permet à des
influenceuses beauté d'y intégrer leurs tutoriels beautés
pour augmenter leur visibilité.
Après cette analyse, le top trois des réseaux
sociaux dans le secteur mode et beauté pourrait être classé
de la manière suivante : Instagram est devenu le réseau social
à privilégier pour faire une campagne d'influence marketing et
principalement pour les secteurs mode et beauté. Il
bénéficie de 4,2 milliards de « likes » par jour et
d'un taux d'engagement de 4,21 % (soit le plus
élevé)23,. Le type de profil des membres de ce
réseau permet d'être en accord avec la cible des influenceurs mais
aussi celle des marques, la plus forte tranche d'âge se situe entre 18 et
34 ans soit le type de profil ayant le plus fort impact sur la consommation des
produits mode et beauté.
Certes Facebook n'est plus le réseau social le plus
utilisé pour l'influence marketing depuis qu'Instagram l'a
détrôné en 2018. Mais celui-ci reste une plateforme majeure
et efficace car elle offre une grande diversité de formats (post,
vidéo, photo, live, etc.). Les marques et les influenceurs restent
très actifs sur cette plateforme qui regroupe 1,6 milliards
d'internautes chaque jour dans le monde soit un fort potentiel de futurs
consommateurs. D'ailleurs, 19% des décisions d'achat seraient
influencées par ce réseau social24, d'où
l'importance d'utiliser cette plateforme.
Et enfin en troisième position, YouTube qui fait partie
des incontournables et surtout pour le secteur de la beauté où
les influenceuses foisonnent dans le monde entier que ce soit pour le
maquillage, les soins du corps ou la coiffure, nous retrouvons sur cette
plateforme des vidéos qui ont fait des millions de vues et ont
rapporté de nombreux nouveaux clients aux marques du secteur de la
beauté.
Les autres réseaux à garder en ligne de mire
pour une stratégie d'influence marketing sont : Twitter, Snapchat et
Pinterest. Ce sont des plateformes qui doivent être utilisées pour
fortifier son image de marque et sa visibilité sur les réseaux
sociaux. Les influenceurs y restent très actifs, et les formats assez
intéressants pour promouvoir un produit ou échanger avec sa
communauté.
23
https://blog.digimind.com/fr/tendances/instagram-30-chiffres-2017-a-connaitre-en-france-et-dans-le-monde
24 Chiffre tiré du «
Livre Blanc » édité par Kolsquare en
2019
15
Ces nouvelles plateformes évoluent chaque jour, et des
nouveautés naissent dans le but de toujours satisfaire les membres. Nous
allons maintenant prêter attention aux contenus à
privilégier sur Instagram, YouTube et Twitter25.
Instagram est donc la plateforme principale à utiliser
pour le marketing d'influence car c'est un réseau qui permet de partager
des contenus avec une communauté très facilement. On retrouve les
« Stories » qui permettent un partage de contenu
éphémère d'une durée de 24h, un format
apprécié car il est spontané et en temps réel ce
qui permet de rapprocher l'influenceur du consommateur en créant un lien
unique. Les stories offrent la possibilité de miser sur le storytelling
avec un nouveau tempo, celui de l'immédiateté, elles dynamisent
les échanges entre les marques et les utilisateurs. Elles ont de
très bon résultats avec un taux d'engagement augmenté de 3
à 4 fois. Pour qu'elles soient le plus efficace possible, il est
conseillé de ne pas en poster tous les jours, pas plus de 7 stories par
jour (sinon le taux de visionnage chute en dessous de 70 % selon une
étude réalisée par Buffer) et de publier en dehors des
heures de travail. Instagram permet aussi aux influenceurs et aux marques de
faire vivre leurs stories en appliquant un sondage, ou en posant des questions
pour générer du trafic.
Récemment Instagram a créé les «
IGTV » qui permet la création d'un contenu avec de longues
vidéos. Ensuite Instagram permet aux marques et influenceurs de
promouvoir un site web grâce au « swipe up » qui permet de
rediriger vers un site externe. Et enfin le bouton « tag » qui permet
de donner des informations commerciales sur un produit (il est possible
d'identifier jusqu'à cinq produits par image). La plateforme a
annoncé que chaque mois, 90 millions d'utilisateurs appuient une
publication d'achat pour en savoir plus sur un produit.
Sur YouTube on constate que la plateforme a son propre langage
: le vlog. C'est la contraction entre « vie » et « blog »,
c'est donc un carnet de vie ou de moment de vie en vidéo que les
influenceurs publient. Le secteur beauté est très affecté
par les vlogs, les influenceurs ont pris l'habitude de raconter « leurs
routines beautés » en vidéo. C'est un format qui plait car
il est créatif, l'influenceur peut faire passer à la fois de
nombreuses informations et des émotions qui booste la vente de produit.
Les consommateurs se servent de ces vidéos pour découvrir de
nouveaux produits ou alors avoir des conseils et des recommandations avant de
prendre la décision d'acheter un produit.
Ensuite, le Webinar (contraction de « web » et de
« seminar » est aussi une nouveauté, c'est une vidéo ou
en direct ou en différé faite par des professionnels dont les
objectifs peuvent être divers. En l'occurrence, dans le secteur de la
beauté, les influenceuses B to B peuvent faire des démonstrations
sur un produit ou service. Les marques s'en servent également pour
25 Informations issues du
livre de Camille Jourdain, Influence Marketing, Editions Kawa,
2019
16
donner des conseils à des professionnels comme le
grossiste « Esthétique Market » qui a débuté les
Webinar en 2018 pour faire des démonstrations de structuration de
sourcils auprès de leurs clientes esthéticiennes. Le webinar
permet alors aux esthéticiennes d' échanger et d'obtenir des
réponses à leurs interrogations. Le jeudi est le jour du webinar,
en fin de matinée ou en début d'après-midi.
Et enfin sur Twitter, l'infographie et les GIFs permettent une
plus grande visibilité aux influenceurs ce qui attire les consommateurs
vers leurs tweets. L'infographie (pictogrammes commentés)
génère beaucoup d'engagement car tout ce qui est visuel est mieux
retenu (80 %)26 que ce qui est lu (20 %). Et les GIFs (dessins en
mouvement) permettent de mettre en valeur la personnalité d'une marque
en transmettant rapidement des informations ou des émotions vers une
communauté. Les GIFs génèrent également plus
d'engagement car ils sont interactifs. Ils permettent également de
montrer de nouvelles fonctionnalités de produits aux internautes. Il
existe aussi le live tweet et le podcast audio sur Twitter. Le live tweet
permet de réagir en direct et représente un levier essentiel pour
faire rayonner un événement. En dernier, le podcast revient
à la mode sur Twitter, sachant que les plateformes Instagram et YouTube
sont saturées, le podcast permet aux influenceurs de diffuser en live
sur Twitter. Également, c'est un nouveau format qui laisse exprimer la
créativité des influenceurs et permet ainsi de se connecter avec
leur communauté.
Lorsqu'une marque souhaite utiliser le marketing d'influence
comme moyen de communication, il est nécessaire que la marque soit
elle-même présente sur les principaux réseaux sociaux
(Instagram, Facebook, Twitter) tout comme l'influenceur choisi. L'influenceur
doit donc être actif sur les réseaux sociaux qui le concerne en
fonction de son secteur (pour la mode : les principaux plus Pinterest et
Snapchat, pour la beauté : les principaux plus Snapchat et YouTube). De
mon point de vue personnel, il vaut mieux être présent sur un
maximum de réseaux sociaux pour montrer aux consommateurs
l'activité et la créativité d'une marque. Plus une marque
aura de visibilité, plus un consommateur verra les sponsorisations
faites par les influenceurs et plus il aura envie d'acheter un produit.
Le marketing d'influence est devenu une stratégie que
les marques des secteurs mode et beauté doivent développer
à la fois pour être dans l'air du temps et conquérir des
consommateurs actifs sur les réseaux sociaux. Le marketing d'influence a
été reconnu comme étant la méthode la plus rapide
qui permet d'acquérir de nouveaux clients. Un outil qui est alors
indispensable. Mais cette nouvelle tendance connait aussi des
désavantages qui peuvent parfois être fatals pour une marque.
26 Informations issues du
livre de Camille Jourdain, Influence Marketing, Editions Kawa, 2019
17
Partie 2 - ... mais qui connait certaines limites.
De naissance récente, le marketing d'influence connait
quelques failles qui peuvent mettre en péril la longévité
d'une marque de mode et de beauté. Mal encadrés ou encore «
fake » les influenceurs sont nombreux, débutants et parfois
maladroits, de nombreux défauts qui peuvent être néfastes
pour la stratégie d'influence d'une marque. C'est pourquoi, nous allons
voir les soupçons qu'il faut avoir envers les influenceurs qui, pour
certains, utilisent à mauvais escient les réseaux sociaux. Et
ainsi trouver des solutions afin d'éviter ces conséquences
néfastes pour les marques, leur image et leur chiffre d'affaires.
2.1 Les influenceurs à l'ère du doute
Les influenceurs sont de plus en plus nombreux, dans le
secteur de la beauté, plus de 3000 à proposent des contenus de
plus en plus originaux (post Instagram scénarisé et artistique)
et parlent de nouveaux produits cosmétiques de nombreuses marques. Les
consommateurs se posent de plus en plus de questions quant à leur
honnêteté vis-à-vis de leur communauté et nous
allons voir pourquoi.
Les marques utilisent de plus en plus de
célébrités (les all-stars influenceurs qui ont plus de
deux millions d'abonnés) pour faire connaitre un nouveau produit,
souvent ce sont des personnes qui ont été vues à la
télévision et qui sont déjà suivies à titre
personnel sur Instagram. Ces personnes-là sont devenues influenceurs
car, cela leur permettait de gagner de l'argent facilement (grâce
à la sponsorisation) et parallèlement cela permettait aux marques
de faire la promotion d'un (nouveau) produit en ciblant un large public et en
ayant du coup une grande visibilité. Pour les consommateurs, ce type
d'influenceur est souvent connu pour promouvoir un produit par seul
intérêt de récolter une somme d'argent plutôt que de
faire la promotion d'un produit. Ce qui a tendance à irriter les
internautes car, ils peuvent se sentir trahis car, ce sont eux qui
achètent au bout du compte et qui vont donc dépenser leur argent
pour un produit qui n'a finalement rien d'exceptionnel. Alors qu'aujourd'hui,
comme évoqué dans la partie précédente, 33 % des
Français achètent un produit après avoir vu un influenceur
le présenter. Si un influenceur trompe ses abonnés, il est
possible que ceux-ci ne fassent plus confiance à la personne qui est
sensé « vanter » les produits d'une marque. En quelque sorte,
la vente des produits d'une marque qui utilise le marketing d'influence repose
sur la capacité de conviction de l'influenceur.
Par ailleurs, les célébrités sont aussi
des êtres humains, telle EnjoyPhoenix (Youtubeuse beauté) qui est
connue depuis une dizaine d'années et qui est devenue populaire au fil
des années. Pour cette jeune fille, sa gloire se serait établie
après sa participation à l'émission
télévisée « Danse avec les stars » et qui aurait
alors fait grandir sa communauté habituelle. Cette extension a
poussé la jeune fille à modifier ses types de contenus en
présentant des
18
produits dont elle n'était pas forcément
conquise. Et elle avoue alors dans une vidéo27
intitulée « je suis désolée de vous avoir menti
», qu'elle ne se reconnait plus dans les contenus qu'elle publie sur ses
différents comptes YouTube et Instagram avec comme impression, en plus,
de perdre ses abonnés au fur et à mesure. Celle qui était
spécialisée dans les tutoriels beauté a dû modifier
ses vidéos car la plateforme YouTube a évolué avec le
temps (algorithme modifié : les vidéos sont moins vues et il y a
moins de « likes » car les vidéos n'apparaissent plus
directement dans le fil d'actualité des abonnés). Les
vidéos des influenceurs ont donc aussi changé (challenge, crash
test) pour répondre à des critères et EnjoyPhoenix s'est
adaptée à ces évolutions. Elle a alors fini par faire des
vidéos qui ne lui plaisaient pas forcement et a donc « menti »
à ses abonnés. Dans sa vidéo révélation, la
Youtubeuse a donc fini par dire qu'elle abandonnait les vidéos qu'elle
n'avait plus envie de produire et s'excuse. Elle a décidé de
continuer ce qu'elle aimait faire, c'est-à-dire : échanger avec
sa communauté, sans forcément s'adapter aux nouveautés.
EnjoyPhoenix a aussi dans une autre vidéo «
Pourquoi je ne vais plus recevoir de produits de la part des marques
»28 décidé de se retirer de toutes les listes des
marques qui lui envoyaient des produits chaque jour. Elle recevait
jusqu'à cinq colis par jour avec parfois toutes les teintes de fond de
teint d'une marque et ceci pour plusieurs marques, ce qui encombrait fortement
la Youtubeuse qui n'aime pas le gâchis. Faute de ciblage précis
des marques, la Youtubeuse préférait alors recevoir des colis
sélectionnés au-préalable afin de limiter les
déchets. Cette course des marques au packaging le plus impressionnant a
malheureusement déçue la jeune fille qui prône une forte
protection de l'environnement. Le ligne éditoriale de l'influenceuse a
été modifiée à cause des marques qui voulaient
montrer leur créativité unique. De plus, les envies
d'EnjoyPhoenix ont changées après sept ans d'activités sur
YouTube, elle souhaite promouvoir des produits plus écologiques, non
testés sur les animaux et s'intéresse à la composition des
produits.
Une telle décision a donc été parfois
incomprise par les marques qui ont arrêté de lui envoyer des
produits du jour au lendemain puis ont stoppé toute collaboration avec
elle, même après des années de partenariat. Nous pouvons
alors constater que les influenceuses peuvent changer d'idéologie
à tout moment ce qui peut impacter certains contrats. Il y a donc des
pertes du côté de l'influenceur, mais aussi du côté
des marques qui doivent analyser de plus en plus les valeurs et la
personnalité des influenceurs. Afin de ne pas « perdre » un
influenceur d'un jour à l'autre ce qui engendrerait des impacts
négatifs sur les ventes d'un produit. Et peut-être aussi, donner
une mauvaise image à une marque comme la Youtubeuse EnjoyPhoenix
27
https://www.youtube.com/watch?v=S
S6Qv8LtQE
28
https://www.youtube.com/watch?v=sk34Bvz
LP0&t=547s
19
qui dénonce que les marques fabriquent trop de
déchets et ne protègent pas assez l'environnement.
Autre point important, même si la question se pose de
moins en moins, il y a eu de nombreuses interrogations à propos de la
transparence des influenceurs. À savoir, lorsqu'ils parlaient d'un ou
plusieurs produits dans une story Instagram par exemple, de nombreux
consommateurs se demandaient s'il s'agissait d'un partenariat ou non. Avant
2017, rien n'obligeait un influenceur à exposer son partenariat
auprès de sa communauté, ce qui pouvait mettre le doute aux
abonnés qui ne savaient pas si l'influenceur était honnête
ou pas.
Tous les influenceurs n'ont pas de contrat de travail, comme
par exemple la micro-influenceuse « L_affabuleuse » (Annexe 14 p.65 )
que j'ai interviewée. Celle-ci est rémunérée avec
des produits que la marque lui envoie. En France, il n'existe aucune loi pour
les collaborations dédiées au marketing d'influence car celui-ci
est assez récent. Il s'agit alors d'un principe collaboratif qui permet
à la marque de rémunérer l'influenceur en lui faisant
profiter gratuitement des prestations ou des produits. Contrairement aux
États-Unis, qui eux, disposent d'un corpus juridique spécifique
qui régit les relations marques/influenceurs.
Ce manque de législation entre les influenceurs et les
marques pousse les consommateurs à se méfier des influenceurs.
Mais il existe depuis 2017, un certain nombre de règles que
l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité
(ARPP) a mis en place afin d'appuyer l'encadrement des partenariats entre
marques et influenceurs. Celle-ci permet aux influenceurs d'annoncer
directement la collaboration à la communauté avec des phrases
comme « en partenariat avec... » ou « sponsorisé par...
». Les abonnés se sentent ainsi moins piégés et
auront plus confiance dans le discours de l'influenceur.
Depuis l'établissement de ces règles, les
influenceurs sont 95 % à informer leur audience de leurs
partenariats29, mais on observe que 56 % d'entre eux, ne connaissent
pas la réglementation (Annexe 13 p.64). À ce jour, si un
influenceur n'expose pas clairement sa collaboration, le contrevenant s'expose
à un courrier de l'ARPP, une saisine du jury de Déontologie
Publicitaire et éventuellement une intervention de la
DGCCRF30 en vertu du Code de la consommation31. Mais les
conséquences peuvent être assez importantes pour la
réputation de la marque et de l'influenceur. Le risque en cas d'absence
de mention, est que cette faute amène l'influenceur au « Bad Buzz
» et cela peut faire considérablement diminuer la communauté
de l'influenceur, mais aussi de la
marque32.
29
https://www.reech.com/fr/blog/merveilleuses-etudes-et-statistiques/etude-les-influenceurs-et-les-marques-en-2019/#prettyPhoto
30 Direction générale de la concurrence, de
la consommation et de la répression des fraudes
31 Informations issues du livre de Camille Jourdain,
Influence Marketing, Editions Kawa, 2019
32
https://www.bmrp.fr/les-limites-du-marketing-dinfluence
20
Les influenceurs sont de plus en plus nombreux à
exposer des marques sur les réseaux sociaux et ceci quasiment
quotidiennement. Les consommateurs sont alors incités à acheter
tous les jours et parfois ils peuvent être lassés de voir des
produits exposés et ont des doutes sur la sincérité des
influenceurs.
Pour qu'une marque fasse des bénéfices
grâce au marketing digital, il faut alors que la marque choisisse
l'influenceur idéal. Il est alors nécessaire de passer du temps
dans la recherche des meilleurs profils qui correspondent le mieux à
l'image de marque et au message qu'elles veulent faire passer. Le discours que
l'influenceur aura sur le produit sponsorisé aura un très grand
impact sur la communauté de celui-ci. Il est alors fondamental
d'analyser la puissance de la communauté ainsi que le taux d'engagement
que génèrent les posts publiés chaque jour.
Il est conseillé aux marques de choisir un influenceur
qui est un expert dans son domaine, passionné et qui a une
communauté plutôt faible, soit les micro-influenceurs. Ceux-ci
génèrent plus d'engagement et sont plus efficaces grâce
à leur proximité avec leurs abonnés. Les marques qui les
sollicitent obtiennent des taux d'engagement largement supérieurs
à celles qui collaborent avec des célébrités ou des
all-influenceurs. Ceci rend alors les campagnes plus rentables pour les
annonceurs33.
Dès qu'une marque a trouvé son influenceur
adéquat, il leur faut entretenir de bonnes relations pour que
l'influenceur aime réellement le produit et qu'il puisse en faire la
promotion le plus naturellement possible. Ce processus est nécessaire
afin de convaincre les communautés qui souhaitent une communication
transparente. Ce type de communication est demandé par le consommateur
qui souhaite aujourd'hui plus de sincérité afin de pallier aux
doutes qu'il porte aux influenceurs.
2.2 Problème des bots et phénomène des
pods
Les réseaux sociaux sont, aujourd'hui,
inévitables pour les marques de beauté et de mode, car ils
permettent principalement de gagner en notoriété, d'être
plus visible et de promouvoir un produit plus facilement. Mais depuis
l'expansion de l'utilisation des réseaux sociaux, certaines fissures
commencent à faire surface. Le plus gros problème auquel
l'industrie au milliard de dollars est actuellement confrontée est la
« fraude de marketing d'influence », qui se réfère
(généralement) aux faux abonnés, aux robots et aux «
modèles commerciaux malhonnêtes » que nous avons
expliqués précédemment. Dans le domaine du marketing
d'influence, on retrouve les phénomènes des bots et des pods.
Tout d'abord, nous allons nous intéresser au bots
illégitimes, appelés « bad bot » (« robot
logiciel). Les médias sociaux sont truffés de robots. Un bot est
un compte inventé et
33 Informations issues du
livre de Camille Jourdain, Influence Marketing, Editions Kawa,
2019
21
généralement préprogrammé qui peut
être utilisé pour manipuler des opinions et donner de l'importance
à de fausses personnalités en ligne. En tant que tels, ils
peuvent être incroyablement puissants et trompeurs, ils auraient
été utilisés lors des élections
présidentielles américaines de 2016 (Des bots sociaux auraient
ainsi publié d'abondants contenus pendant et après les
débats télévisés en "squattant" notamment les
hashtags officiels lancés par les équipes de candidats.). Les bad
bots sont souvent employés pour : la fraude publicitaire, pour du vol de
contenus et pour polluer les réseaux sociaux (bot social).
Le bot social s'applique aux réseaux sociaux, il
correspond à « un programme automatique qui est associé
à un ou plusieurs comptes réels ou fictifs ouverts sur les
réseaux sociaux et qui génère "automatiquement" des
publications, des commentaires et des "likes" ». 34 Les bots
sociaux sont en majorité présents sur Twitter et peuvent
être exploités pour plusieurs objectifs : participer à des
jeux concours, « polluer » les hashtags édités par des
concurrents commerciaux. En ce qui concerne le marketing d'influence, ils
servent à développer l'audience de comptes fictifs
utilisés ensuite pour générer des revenus dans le cadre
des programmes de marketing d'influence.
En 2012, Facebook a déclaré qu'environ 8,7 % des
comptes, sur la plateforme, étaient des faux (ce qui équivaut
à environ 83 millions de profils) et en 2014, ce chiffre est
monté à 11 %35. Ce chiffre a
augmenté régulièrement avec l'arrivée
d'utilisateurs plus actifs et le modèle a été
calqué avec Twitter, où l'on estime que 15 % du nombre total
d'utilisateurs de la plateforme est constituée de faux comptes. Ces
robots ciblent principalement des hashtags ou des mots clés, car cela
aide à amplifier leur influence. Lorsque l'on poste une photo sur
Instagram et qu'on y ajoute, par exemple, le hashtag « makeup », de
nombreux comptes suivent en retour, mais ce sont souvent des comptes douteux
(absence de photos, de nombreux abonnés, commentaires banales). De plus,
des commentaires « robotisés » apparaissent ainsi que de
nombreux likes, ils sont alors souvent dû à des bots.
Sur Instagram, le nombre de faux comptes est estimé
à 45 %, de plus, les influenceurs seraient 20 % à procéder
à l'achat de followers36. Les influenceurs se serviraient de
cette technique afin d'avoir plus d'abonnés sur leur compte, des
centaines de likes et davantage de commentaires pour ainsi gagner en
notoriété. Cela leurs permettrait d'attirer les marques sur leurs
profils et ainsi obtenir plus de partenariats. Pour cela, les influenceurs
payent une certaine somme en fonction du nombre de likes et de commentaires
qu'ils veulent recevoir sur
34
https://www.definitions-marketing.com/definition/bot-social/
35
https://weareneon.com/blog/influencer-marketing-bot-or-not
36
https://www.clubic.com/instagram/actualite-872054-instagram-moitie-comptes-faux-etude.html
22
leurs posts et les robots ont pour fonction d'écrire de
faux commentaires tels que « Génial », « J'adore »,
ou de simples emojis pour tenter de crédibiliser le
post37.
Ces robots, ou « faux abonnés », constituent
un problème important pour le marketing d'influence. Il a
été rapporté que jusqu'à un tiers du budget des
marques destiné aux influenceurs d'Instagram a été
englouti par les robots. Nous pouvons le démontrer avec une marque de
cosmétiques Californiennes « Raw Sugar Living » qui se serait
rendu compte que 46 % de leurs influenceurs étaient des faux-comptes.
Mais ce ne sont pas les seuls, la marque de cosmétique française,
Clarins, a compté 43 % de faux influenceurs que la marque a payé
et la marque L'Occitane en a compté aussi 24
%38. Ce sont alors des budgets conséquents
qui ont été perdus à cause de ces bots.
Comment peut-on reconnaitre ces bots ? Tout d'abord, les
commentaires que postent les robots sont assez vagues et, souvent, ils n'ont
pas de rapport avec le post. En général, les faux comptes sont
reconnaissables avec un profil plutôt récent, peu d'engagement
(c'est-à-dire que les posts contiennent peu de commentaires, peu de like
et ne sont pas partagés) et enfin ils ont de nombreux abonnés. De
plus, certains faux comptes prennent l'identité d'un vrai influenceur et
arnaquent les utilisateurs en leurs vendant de faux produits39.
D'où l'importance pour les marques d'analyser les comptes Instagram des
influenceurs pour ainsi déceler les vrais des faux.
Ensuite, il faut analyser le taux d'engagement, car c'est le
plus important pour une campagne de marketing d'influence. C'est ce qui va
rapporter un plus fort retour sur investissement. Or avec les bots, le taux
d'engagement est très faible. Pour rappel, le taux d'engagement est le
nombre moyen d'interactions qu'un influenceur obtient par publication. Le taux
d'engagement moyen peut être déterminé en additionnant le
nombre de « j'aime » sur un échantillon de messages (par
exemple 10), puis en divisant la réponse par le nombre de messages
échantillonnés. Ensuite, il faut prendre ce nombre moyen et le
diviser par le nombre de followers de l'influenceur, si le nombre est
incroyablement bas, cela indique que les followers sont soit faux soit pas du
tout engagés avec le contenu de cette chaîne40.
Pour pallier ces problèmes de faux-comptes, Instagram
prend les choses en main et nettoie de plus en plus sa plateforme en supprimant
les bots dès qu'il en repère un. Ce dernier, contrôle
également l'achat de followers pour ainsi rendre la plateforme plus
authentique, ce qui permet de crédibiliser et légitimer le
métier d'influenceur. Cette action permet de rassurer
37
https://www.kolsquare.com/fr/blog/faux-comptes-instagram
38
https://www.chiefmarketer.com/bots-eating-one-third-brands-budgets-instagram-influencers-report/
39
https://www.kolsquare.com/fr/blog/faux-comptes-instagram
40
https://weareneon.com/blog/influencer-marketing-bot-or-not
23
les marques et facilite ainsi la recherche de collaboration
vraie et durable. Ainsi la sélection d'influenceurs est plus facile
à gérer pour les marques et les arnaques peuvent être
évitées.
L'autre phénomène tendance sur les
réseaux sociaux, ce sont les pods qui sont un regroupement de personnes
qui s'entraident à aimer et partager les publications des uns et des
autres41. Ce qui va permettre aux influenceurs de gagner en
notoriété et qui permet principalement de déjouer le
nouvel algorithme d'Instagram, qui propose du contenu aux abonnés en
fonction des publications précédemment aimées et non en
fonction des personnes qui suivent. Il favorise ainsi les publications qui
détiennent le plus de réactions. Cet algorithme a mis en
défaut les influenceurs, car ceux-ci perdaient de l'engagement. Afin de
contrer cette nouveauté, les influenceurs se sont regroupés pour
se faire connaitre sur les réseaux sociaux, gagner en visibilité
et augmenter leur taux d'engagement.
Dans la pratique, les influenceurs s'envoient leurs nouvelles
publications dans le groupe des pods (sur des plateformes comme Telegram ou
WhatsApp) et les autres membres de ce groupe doivent aimer, commenter ou
partager. Et en retour, chaque influenceur doit le faire pour les autres, sous
peine d'exclusion du pods. Cela peut demander alors du temps pour chacun, car
le groupe peut être composé d'une centaine de
membres42. Par exemple, sur Telegram, les pods ont été
industrialisés, car ce sont des robots qui émettent une liste des
profils du groupe qui ont publié récemment et l'envoient dans le
pod pour que chaque membre aille mettre un commentaire ou un like. Dans
certains pods, il existe un délai imposé afin qu'une publication
ait le plus de commentaires dès sa sortie.
Quels sont les risques de ces pods pour les influenceurs, mais
aussi les marques ? Tout d'abord, les commentaires émis par des pods ne
sont pas les plus authentiques sur le marché, car ce sont des
commentaires forcés. D'autant que certains pods imposent que la
rédaction d'un commentaire comporte un certain nombre de mots pour
essayer de paraitre plus vrai. Tout est donc calculé pour espérer
gagner en visibilité. De plus, lorsqu'un groupe est composé d'une
centaine de personnes, les intérêts divergent donc un membre peut
parfois se retrouver à commenter un contenu qui ne l'intéresse
pas du tout. Cela va donc certes, augmenter le taux d'engagement d'un
influenceur, mais la qualité des commentaires fera défaut
à la vraie notoriété d'un influenceur.
De plus, Instagram arrive à détecter les liens
qui renvoient directement vers un post et celui-ci peut alors être
dé référencé. Instagram privatise les contenus qui
sont aimés ou commentés via le défilement du « feed
» (galerie photos). Si un réseau social arrive à
détecter ceci trop
41
https://ledigitalpourtous.fr/2020/02/13/les-pods-bonne-ou-mauvaise-pratique-sur-les-reseaux-sociaux/
42
https://www.notuxedo.com/pods-instagram/
24
souvent, un profil peut être banni (pratique du shadow
ban).43 C'est-à-dire que le compte de la personne qui agit
ainsi, est rendu invisible, mais pas définitivement, si une
activité est reprise conformément aux conditions
générales d'utilisations alors le compte peut reprendre son
apparence normale. Twitter et Instagram sont deux plateformes qui ont mis en
pratique cette nouveauté. Un influenceur peut alors manquer de
crédibilité en pratiquant ceci, mais aussi d'authenticité
auprès de sa communauté qui, elle, peut finir par douter de la
sincérité de son idole. Les avis sont aujourd'hui très
scrutés par les consommateurs qui finissent par déceler les vrais
des faux et peuvent se lasser de ce genre de pratique. En ce qui concerne les
marques, le risque est de choisir un influenceur qui a finalement peu de vrais
abonnés donc peu de vrais potentiels futurs clients. La collaboration
peut-être désastreuse si la marque engage une certaine somme
d'argent qui, au bout du compte, ne sera pas rentabilisée à cause
de cette tromperie. La réputation d'un influenceur et d'une marque est
engagée lors de ce genre de pratique.
C'est pourquoi, il est important pour une marque de travailler
en collaboration avec des plateformes qui permettent d'analyser les comptes des
influenceurs pour ainsi éviter les escroqueries. Ces plateformes sont
conçues comme des outils plus ou moins autonomes, qui se basent sur la
technologie, les algorithmes, la big data, le machine learning ou
l'Intelligence Artificielle pour accompagner un annonceur dans une campagne
d'Influence Marketing. Dans la liste des huit meilleures plateformes
d'influence marketing en 2020, on retrouve en tête « Influence 4you
», qui est leader en Europe44. Ensuite, la plateforme Kolsquare
qui accompagne les professionnels afin de bâtir leur campagne d'influence
marketing.
Ce type de plateforme est devenue incontournable, il en existe
aujourd'hui plus de 740 (plateformes ou agences)45. Et en
troisième position, la plateforme « Hivency » qui est
spécialisée dans la collaboration avec les
micro-influenceuses.
Qui dit nouvelle méthode de marketing dit aussi
nouveaux problèmes digitaux, c'est pourquoi, en tant que marque, il vaut
mieux prendre le temps d'analyser les différents profils des
influenceurs afin d'éviter toutes escroqueries. Autant celles des
influenceurs qui ne sont pas honnêtes (pods), que celles de ces nouveaux
types de robots qui peuvent tromper une marque (bad bots) ainsi que les
consommateurs. De plus, afin d'éviter d'avoir affaire à des
usurpateurs d'identité, les réseaux sociaux ont mis en place des
« badges de certifications » qui permettent de reconnaitre les vrais
profils parmi les faux lorsqu'une personne a atteint suffisamment de
43
https://www.e-marketing.fr/Thematique/social-media-1096/Breves/mort-annoncee-Pods-engagement-reseaux-sociaux-345640.htm#
44
https://blogfr.influence4you.com/7-meilleures-plateformes-dinfluence-marketing-2018-france-2/
45 Chiffre tiré du « Livre Blanc »
édité par Kolsquare en 2019
25
notoriété. Ce qui permet d'aider les marques
dans leurs recherches et aussi cela va rendre les réseaux sociaux plus
authentiques surtout lorsqu'il s'agit du marketing d'influence.
2.3 Des cibles limitées et des produits flops
Dans la continuité de la recherche de l'influenceur
adéquat, une marque doit aussi trouver sa cible parmi les abonnés
d'un influenceur. Entre les faux profils et ceux par intérêts, il
est difficile d'analyser la communauté d'un influenceur pour
éviter de faire une erreur de départ. S'ajoute à cela, les
produits qui n'ont pas eu le succès qu'ils auraient dû avoir, une
marque peut très vite perdre des bénéfices faute d'analyse
ou de bad buzz.
Nous avons, dans la première partie, dit que les
marques préféraient collaborer avec des micro-influenceurs pour
la promotion d'un nouveau produit. Puisque ce type d'influenceur est
composé d'une communauté plus réduite, ils sont experts
dans leur domaine et sont alors plus authentiques et proches de leurs
abonnés. Le seul obstacle que l'on rencontre avec ce genre
d'influenceurs c'est que leur communauté plutôt faible ne permet
pas d'atteindre une cible large. En effet, il faut compter les abonnés,
les robots, les comptes inactifs et ceux qui ne consommeront pas, ce qui
affaiblit davantage leur communauté déjà restreinte. Les
micro-influenceurs n'ont donc pas le pouvoir de vendre des produits à
une multitude de consommateurs. Pour les marques qui souhaitent travailler
qu'avec des micro-influenceurs il faudra alors en approcher des centaines afin
de pouvoir collaborer avec le plus grand nombre. Et aussi analyser leur taux
d'engagement afin d'en déduire s'ils ont un taux de réponse
suffisante. Certes, les micro-influenceurs ont une communauté
réduite, mais avec des abonnés beaucoup plus engagés que
pour des mid ou méga-influenceurs. Ainsi, si une marque travaille sur un
marché de niche, avec un secteur très ciblé, ce type
d'influenceurs serait adapté à la stratégie
marketing46.
Ensuite, nous retrouvons aussi les nano-influenceurs, qui sont
encore plus proches de leurs abonnés et qui malgré la cible
limitée sont très efficaces. Grâce à leur
proximité et leur accessibilité, leurs abonnés leur
accordent une grande confiance. Ce type d'influenceur convient pour les marques
qui ont un petit budget de communication ou alors pour les nouvelles marques
qui se lancent. Le prix moyen d'un post sponsorisé sur Instagram (pour
les nano-influenceurs) est de 100 dollars, 43 dollars pour une story Instagram
et 315 dollars pour une vidéo YouTube, soit les prix les moins chers du
marché.47 Le problème reste le même que pour les
micro-influenceurs, la recherche de nano-influenceurs est complexe, car ils ne
sont pas visibles.
46
https://www.forbes.fr/business/marketing-d-influence-quelle-strategie-adopter/?cn-reloaded=1
47
https://www.meltwater.com/fr/blog/chiffres-marketing-influence/
26
Il existe un autre type d'influenceurs dont la
communauté est à surveiller, il s'agit des influenceurs
français qui disposent d'une communauté étrangère.
Comme, Léa Elui, qui est une all-star influenceuse française qui
détient plus de 10 millions de followers48.
À seulement 18 ans, cette influenceuse mode s'adresse
à ses abonnés en anglais ce qui lui permet d'atteindre des
profils étrangers et principalement des Instagrameurs aux
États-Unis. Il est important pour une marque d'analyser les
différents profils d'une communauté avant de se lancer dans une
campagne marketing qui n'atteindrait même pas sa cible. Dans le cas de ce
type d'influenceur qui donne envie de collaborer au vu de la taille de la
communauté, il est nécessaire d'analyser la localisation des
abonnés afin de déterminer la correspondance à la cible de
départ. Si une marque recherche des consommateurs français et
qu'elle ne connait pas le domaine de l'influence marketing, il ne faut pas
qu'elle se fie seulement au profil de l'influenceur, mais aussi à celui
de ses abonnés. Ainsi, cela permettrait d'éviter des erreurs qui
auront un impact important pour la marque.
Les micro-influenceurs et les nano-influenceurs ont leurs
qualités comme leurs défauts, tout dépend de la
stratégie que possède une marque. Il est donc nécessaire
de collaborer avec l'influenceur qui est le mieux adapté à la
stratégie de la marque. À savoir qu'au vu du nombre de micro et
de nano-influenceurs existants sur les réseaux sociaux, l'analyse est
longue pour ceux-ci. Et, il est aussi nécessaire d'analyser le profil
des abonnés d'un influenceurs afin de connaître leur
géolocalisation, car celle-ci peut être très étendue
voir diverse.
Le marketing d'influence est donc une nouvelle technique de
promotion qui permet la collaboration avec des influenceurs et qui dit
influenceurs dit humains. Lorsqu'une marque confit la promotion d'un produit
à un influenceur, il confie alors une publicité dans les mains
d'une personne qui a le droit de donner son avis et d'utiliser son propre champ
lexical. Et il arrive parfois, que pendant un partenariat avec une marque, un
bad buzz survienne (« phénomène de "bouche à oreille"
négatif qui se déclenche généralement sur Internet
avant de se prolonger éventuellement sur d'autres médias.
»49) chez un influenceur. Ou encore, celui-ci peut aussi faire
un « coup de gueule » sur un tout autre sujet, cela peut avoir un
effet néfaste pour la marque. En effet, un bad buzz ou un comportement
inadapté de la part d'un influenceur peut avoir un impact négatif
sur les ventes d'un produit voire un arrêt total de partenariat avec la
marque. Il existe encore des conflits entre influenceurs qui peut amener
à faire perdre de nombreux followers et par la suite des
partenariats.
48
https://www.digital-effervescence.com/marketing-internet/choisir-les-bons-influenceurs/
49
https://www.definitions-marketing.com/definition/bad-buzz/
27
Comme exemple, nous retrouvons l'influenceuse (dans la
catégorie des all-star influenceuses) « Jazz Correia » qui a
fait la promotion des produits cosmétiques de la marque « Nicky
Paris » (la marque vend des soins capillaires : shampoings etc.) et lors
de sa story qu'elle publie sur le réseau social Instagram, celle-ci a
vanté les bienfaits du produit sur ses cheveux en les montrant à
la caméra alors qu'elle portait des extensions. Ce qui a provoqué
de nombreuses critiques tant pour l'influenceuse que pour la marque, ce fut
donc un partenariat raté pour la marque.50
Autre exemple, une Youtubeuse « Olivia Jade » a fait
un partenariat avec Sephora Collection pour une palette de
maquillage50. Malheureusement la Youtubeuse s'est retrouvée
au milieu d'une affaire de corruption qui concernait ses parents qui a
secoué le pays (Operation Varsity Blues aux États-Unis). Sephora
a alors mis fin au partenariat et l'influenceuse n'a pas été
recontactée pour être ambassadrice d'une marque depuis.
Le marketing d'influence est alors bancal par rapport aux
différents problèmes rencontrés. Personne ne peut savoir
à l'avance si un influenceur se retrouvera au milieu d'un scandale. Dans
ce cas, il est important de mettre fin au partenariat dès que possible
au risque qu'une marque se fasse boycotter. Ce qui n'est pas l'objectif de
marketing d'influence.
Quoi qu'il en soit, il est nécessaire d'évaluer
les influenceurs avant de commencer à travailler avec eux, mais aussi de
faire des points de temps en temps pour contrôler s'il y a des
changements dans leurs points de vue ou dans leurs personnalités afin
d'éviter de se faire surprendre. Pour vérifier qu'un influenceur
partage les mêmes valeurs qu'une marque, le recours à un outil
peut être judicieux, notamment pour vérifier si certains mots ou
expressions ressortent dans les contenus publiés. Il est important de
vérifier que l'influenceur ne fait pas la promotion d'un concurrent, ou
plus grave, qu'il n'utilise pas de langage injurieux. La vérification
peut éviter certaines catastrophes en matière de relations
publiques.
Une dernière limite que pourrait avoir le marketing
d'influence, ça serait le fait que des produits ne se vendent pas bien,
voire pas du tout. Nous pouvons expliquer ceci avec différents cas.
Tout d'abord, au vu du nombre d'influenceurs qui abondent sur
les réseaux sociaux, il est aujourd'hui difficile de ne pas voir passer
une promotion d'un produit fait par un influenceur. Mais d'après une
étude menée sur 4 000 consommateurs51, cela
commencerait à agacer les internautes. En effet, 47 % des personnes
interrogées seraient fatiguées des publications émises par
les influenceurs à répétition. Cela représente
quasiment la moitié des consommateurs entendus, ce qui pourrait
être un danger pour les ventes des produits. C'est
50
https://www.traackr.com/le-blog/les-plus-grand-echecs-du-marketing-dinfluence-de-2019
51
https://www.blogdumoderateur.com/agacement-internautes-devant-publications-influenceurs/
28
le manque de créativité et de qualité de
la part des influenceurs sur leurs posts publiés qui produirait cet
effet.
Le marketing d'influence commence à peine à
être leader sur le marché alors que les internautes se sentent
déjà lassés. De plus, les critiques fusent sur les
influenceurs qui seraient trop matérialistes pour 55 % des personnes
interrogées et ne seraient pas assez représentatifs de la vraie
vie pour 54 %. Et pour finir, les influenceurs cibleraient des audiences
facilement impressionnables (pour 62 %52). De nombreux points
faibles qui auraient tendance à baisser la consommation des produits
mode et beauté, car ce sont les deux secteurs les plus présents
dans le domaine du marketing d'influence. Que les consommateurs soient dupes ou
pas, il est facile de citer les bienfaits d'un produit cosmétique alors
que celui-ci n'a pas plus de qualités qu'un autre produit. Et il est
simple de trafiquer une photo pour qu'un vêtement paraisse parfait.
Ensuite, pour les marques qui travaillent avec influenceurs
sans contrat, aucune restriction n'est appliquée. La marque n'a pas de
speech déjà préparé à transmettre à
l'influenceur ou encore une liste de certains mots à utiliser de
préférence. L'influenceur peut alors émettre son avis sur
le produit qu'il soit bon ou mauvais. D'après mon interview avec la
micro-influenceuse, « L_affabuleuse » peut publier sur les
réseaux un retour négatif sur un produit et cela n'a, pour
l'instant, eu aucune conséquence pour elle (Annexe 14 p.65). Seulement,
les consommateurs n'achèteront pas un produit si la personne qui leur
sert d'exemple n'apprécie pas le produit. Les marques doivent donc
prendre en considération l'avis d'un influenceur pour ensuite leur
proposer d'autres produits pour éviter de perdre une clientèle
importante.
Malgré un engouement presque unanime, le marketing
d'influence connait certains échecs : des collaborations encore trop peu
encadrés, des influenceurs trop peu crédibles, des changements de
situations, des fakes, des groupes d'influenceurs soudés qui faussent
les analyses, des scandales, des cibles difficiles à atteindre, des
consommateurs fatigués de voir les mêmes promotions de produits
partout et sur divers réseaux sociaux ou encore des avis inattendus.
C'est pourquoi, nous nous posons la question de savoir si le
marketing d'influence se suffit à lui-même. En 2020, les
consommateurs sont de plus en plus exigeants , ils se lassent de plus en plus
vite et toutes les erreurs sont alors mises en première page. Ces sont
des obstacles pour les marques qui tentent au maximum d'être les plus
créatives tant sur le marketing que sur la communication (les deux se
rejoignent). Les marques ne sont pas prêtes à laisser passer cette
nouveauté qui fait exploser les ventes.
52
https://www.blogdumoderateur.com/agacement-internautes-devant-publications-influenceurs/
29
Partie 3 - La nouvelle quête des entreprises du secteur
mode et beauté
Aujourd'hui, le marketing d'influence est une nouvelle
stratégie qu'il faut savoir apprivoiser afin d'atteindre ses objectifs.
De nombreuses questions se posent ensuite, l'influenceur est-il suffisant pour
faire la promotion d'un produit à lui seul ? Ou encore, l'avenir du
marketing d'influence est-il prometteur ou éphémère ? Des
doutes présents qu'il faut savoir anticiper afin d'éviter les
pertes.
3.1 La collaboration marque/influenceur
Comme nous avons pu le constater, le marketing d'influence
peut être à la fois très simple et extrêmement
complexe. Les outils mis à disposition sont nombreux ce qui le rend
accessible à tous. Mais les faux profils et la manipulation des
audiences viennent ajouter des obstacles au marketing d'influence. C'est
pourquoi, il faut aujourd'hui savoir collaborer avec les bons influenceurs.
Depuis 2016, nous assistons à la professionnalisation
des influenceurs. L'influence est désormais prise au sérieux par
les entreprises. Les influenceurs sont devenus de véritables « Key
Opinion Leaders » (KOL)53, dont l'opinion et
l'expertise sont reconnues sur leur périmètre d'activité.
Sachant que 40 % des 18-24 ans font plus confiance aux influenceurs qu'à
la publicité54, les marques essayent alors de
reconquérir deux territoires perdus : ceux de l'attention et de la
confiance. Pour cela, les marques doivent capter l'attention du public.
En ce qui concerne les partenariats avec les marques,
d'après une étude menée par Reech avec 1735 influenceurs
interrogés55, 82 % de ceux-ci ont collaboré avec une
marque au cours de l'année 2019. Mais ils sont 66 % à avoir
refusé des partenariats par manque d'intérêts pour 73 %,
pour l'incompatibilité des valeurs pour 59 % et à cause d'une
rémunération trop faible ou inexistante pour 50 % des
interrogés. Les marques s'intéressent encore trop peu au profil
des influenceurs et ne les analysent pas assez. Selon moi, il faut nouer un
contact direct et sincère avec un influenceur. L'envoie de demandes de
contact en masse est à proscrire. Il est nécessaire
d'étudier le profil d'un influenceur, de l'approcher et de le
séduire.
Les marques doivent aujourd'hui, activer la
créativité de l'influenceur et s'adapter à celui-ci en
faisant du sur-mesure. Il existe trois manières de travailler avec un
influenceur : le laisser produire le contenu en totale autonomie, collaborer en
co-création (l'idéal) ou bien, se servir de la visibilité
de l`influenceur comme simple support de communication (limite de
l'influence).
53 Traduction : Principaux leaders d'opinion
54 Informations issues du livre de Camille Jourdain,
Influence Marketing, Editions Kawa, 2019
55
https://www.reech.com/fr/influence-etude-reech-2020
30
Les influenceurs ont le pouvoir de modifier les comportements
des consommateurs et peuvent changer la perception ressentie à
l'égard d'une marque, d'un produit ou d'un service. Un influenceur se
définit par son originalité, sa personnalité et sa
capacité à communiquer sur les réseaux sociaux. Les
marques devraient donc être à la recherche d'individus qui
marquent les esprits. L'erreur à ne pas commettre est de
considérer l'influenceur comme un simple moyen d'avoir un retour sur
investissement au lieu d'établir une relation de confiance avec lui.
D'après mon analyse sur les différents types
d'influenceurs, ce sont les micro-influenceurs qui sont les plus adaptés
et les plus sollicités pour la mise en place d'une collaboration. Les
raisons sont multiples, en particulier, le fait d'avoir un ciblage très
fin : géographique, par centre d'intérêt (cibler une niche)
etc. Le ton est plus spontané, plus authentique par rapport à un
influenceur plus suivi. Il y a alors un véritable intérêt
à privilégier une stratégie ciblant plusieurs
micro-influenceurs.
Les macro-influenceurs ont un succès grandissant
grâce à la montée en puissance du marketing d'influence.
Ils sont eux aussi de plus en plus sollicités et grâce à
leurs nombres d'abonnés, ils peuvent être exigeants par rapport
aux tarifs que les marques leur proposent pour un post sponsorisé. Pour
certains d'entre eux, l'influence est devenue leur métier principal,
c'est pourquoi ils souhaitent être rémunérés
à la juste valeur de l'effort fourni. Contrairement aux
micro-influenceurs qui, eux, se sentent valorisés lors d'une proposition
de partenariat et acceptent plus facilement les rémunérations
moindres voire des bons d'achat ou encore des cadeaux.
Selon moi, les all-star influenceurs sont à
éviter d'une part, car les internautes doutent de leur discours qui
parait de moins en moins authentique, car tous les influenceurs mode et
beauté tiennent le même sur les différents réseaux
sociaux. Il n'y a donc aucune originalité ni de différenciation
entre les différents influenceurs, cela ressemble désormais plus
à une publicité traditionnelle qu'à du marketing
d'influence où l'authenticité est censée régner. De
plus, le prix à payer pour des all-star influenceurs peut être
excessivement cher. Par exemple, dans le secteur de la mode, nous pouvons citer
la célèbre chanteuse Selena Gomez, qui serait payée 550
000 dollars pour un post sponsorisé56. Un budget
conséquent est alors à prévoir si une marque souhaite
collaborer avec des all-star influenceur.
Afin de collaborer dans les meilleures conditions, j'ai
remarqué qu'il est essentiel de privilégier les relations
à long terme. Il est nécessaire de prendre le temps d'observer
les comptes des influenceurs et d'apprendre à les connaitre pour pouvoir
leur proposer des collaborations qui plairont à leurs abonnés.
56
https://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/1205801-mode-luxe-et-resaux-sociaux-les-5-chiffres-a-retenir/
31
En particulier avec les micro-influenceurs, car ils sont
passionnés par leur domaine et ils consacrent de l'énergie
à créer du contenu adaptés à leurs centres
d'intérêts afin de le proposer à leurs abonnés.
Selon moi, les marques devraient adopter une démarche très
personnalisée et non formaté bien qu'il faille y passer plus de
temps. Pour que le marketing d'influence provoque l'achat chez les
consommateurs il est nécessaire de proposer un partenariat
gagnant-gagnant entre une marque et un influenceur, car celui-ci sera
motivé et plus créatif. Lorsqu'un influenceur recommande un
produit qu'il apprécie vraiment, l'audience sait reconnaître
l'authenticité et la valeur de la recommandation dans le discours de
l'influenceur.
D'un autre côté, il me parait important de
respecter l'univers de l'influenceur. Si une marque souhaite imposer un
thème, un contenu ou encore des délais de publication à un
micro-influenceur, la collaboration risque de paraître discordante par
rapport à ce que l'influenceur a l'habitude de faire auprès de
son audience. Alors que, lorsqu'une marque se glisse parfaitement dans
l'univers de l'influenceur, tout parait quasiment « naturel ». Une
relation instaurée sur la confiance permettra une collaboration fluide
et cela attirera les abonnés et les résultats seront ainsi
visibles.
Pour qu'une marque puisse trouver le partenariat qui lui fera
faire des bénéfices, il est important de trouver un bon
influenceur. Pour cela, des caractéristiques sont à
vérifier :
- La ligne éditoriale de l'influenceur : s'il est
fidèle à ses domaines de prédilection - S'il est capable
de créer du contenu créatif voir expert
- Sa capacité à savoir utiliser les
différentes fonctionnalités des réseaux sociaux avec
lesquels il travaille (tag, horaires, fréquence, utilisation des
hashtags, story, jeux concours etc.)
- Son authenticité et s'il prend le temps de
communiquer auprès de sa communauté (vérifier les
commentaires, les likes et les partages)
- Et s' il a de l'expérience avec d'autres marques. Le
fait qu'un influenceur puisse donner ses indicateurs clés de
performance, prouve qu'il est professionnel.
Après avoir contrôlé ces différents
éléments, la recherche devrait aboutir sur un ou plusieurs
profils d'influenceurs qui seraient potentiellement capables de faire augmenter
les ventes d'une marque, sa notoriété et sa visibilité. Il
reste cependant une dernière étape afin d'être sûr
d'attirer l'attention de l'influenceur choisi. Il s'agit de la méthode
de contact. Sachant que les influenceurs sont sur-sollicités même
les micro, alors le premier contact est à travailler.
Si nous prenons Instagram comme réseau social de base
(pour rappel, c'est la plateforme numéro un pour le marketing
d'influence), généralement les influenceurs se font contacter
soit directement via la plateforme, soit grâce à l'adresse mail
inscrite dans leur biographie.
32
D'après mon analyse, il est important de veiller
à approcher les influenceurs de manière personnalisée et
contextualisée tout en leur apportant de la valeur pour ainsi retenir
leur attention. Une marque a plus de chance d'avoir une réponse de
l'influenceur si elle prend le temps d'avoir au préalable analysé
le profil de l'influenceur lui permettant ainsi de s'adapter afin
d'éviter de faire des erreurs. Pour avoir encore plus de chance de
collaborer avec un influenceur, il est important, en amont, de le suivre sur
les réseaux sociaux, aimer et partager ses contenus. L'influenceur verra
que la marque lui porte de l'attention et sera prêt à engager un
partenariat et une relation de confiance.
De plus, au premier abord, les influenceurs ne sont pas
intéressés par la rémunération (Annexe 11 p.62).
Les produits et les valeurs que la marque transmet, agissent sur la
décision d'une collaboration. Sachant que les placements de produits et
le partage de codes promo représente ce qu'il y a de plus
recherché en termes de contenu par les marques57 (Annexe 12
p. 63), pour moi, il est important de collaborer avec un influenceur
susceptible d'être intéressé par les produits d'une marque
et partageant les mêmes valeurs.
Le marketing d'influence étant plutôt
récent, d'après une étude menée par
Reech57, 27,5 % des entreprises gèrent cela avec leurs
propres ressources internes. Mais d'après mon analyse, il est
conseillé de travailler en collaboration avec des professionnels. Pour
24 % d'entre elles, les marques travaillent avec des agences
spécialisées dans le digital ou dans la communication pour mettre
en place leur stratégie de marketing d'influence. Et 48,5 % des marques
ont recours à des agences ou plateformes spécialisées dans
le Marketing d'influence. Celles-ci permettent un gain de temps dans la mise en
relation des influenceurs et des marques. De plus, ces agences disposent
d'outils de scoring et d'analyses des médias sociaux qui permet de
mesurer les résultats des influenceurs.
Collaborer avec un influenceur peut apporter de nombreux
avantages à une marque. L'influenceur va pouvoir créer du contenu
authentique sur un produit ou sur la marque. Ce qui entraînera les
consommateurs à s'engager envers la marque ou les produits. Cela
permettra aussi d'atteindre les consommateurs qui ne croient plus en la
publicité traditionnelle. La marque verra ensuite une augmentation du
trafic sur son site internet. Puis succédera, une augmentation des
ventes en ligne et en magasin. Et enfin, cette stratégie d'influence
marketing enrichira la base de données de la marque grâce à
la récupération des mails de nombreux prospects qui correspondent
à la cible.
57
https://www.reech.com/fr/influencers-brands-study-2019
33
De mon point de vue, le marketing d'influence est aujourd'hui
nécessaire, car il apporte de nombreux bénéfices à
une marque. Il est cependant important d'établir une relation de
confiance avec un influenceur sur le long terme afin de créer une
connexion entre celui-ci et la marque qui apportera de l'authenticité au
partenariat et permettra de convaincre les internautes. Afin d'atteindre ses
objectifs, analyse et patience permettront à une entreprise de
réussir sa stratégie de marketing d'influence. Si une entreprise
est nouvelle sur le marché et qu'elle ne dispose pas d'un budget
conséquent pour sa communication, alors des collaborations avec
plusieurs micro-influenceurs peuvent faire connaitre la marque à de
nombreux clients potentiels.
3.2 Les influenceurs, nouveau canal marketing mais canal
comme un autre ?
Le marketing d'influence a réussi à se faire une
place parmi tous les canaux de marketing et de communication existants
actuellement. Dans cette partie, nous allons chercher à savoir si le
marketing d'influence est une nécessité, s'il se suffit à
lui-même ou s'il doit s'accompagner des canaux traditionnels. 61 % des
consommateurs interagissent avec un influenceur au moins une fois par jour.
Le marketing d'influence est aujourd'hui, selon mon avis,
devenu une nécessité pour le secteur de la mode et de la
beauté. Pour rappel, pour 28 % des entreprises, l'Influence Marketing
est le moyen le plus rapide et le plus efficace pour augmenter le nombre de ses
clients en ligne. Pour chaque dollar investi dans une campagne basée sur
du marketing d'influence, le ROI est de 5,20 $. Et 80 % des consommateurs ont
déjà fait un achat à la suite d'une recommandation d'un
influenceur58. De plus, les secteurs mode et beauté sont les
deux secteurs qui correspondent au mieux au marché de l'influence
marketing.
Aujourd'hui, de nombreuses marques font appel à des
influenceurs pour représenter leurs produits. Cette démarche est
tout sauf un effet de mode. Si les annonceurs s'orientent vers ce type de
dispositif, c'est essentiellement parce qu'il garantit des
bénéfices réels pour les marques. Selon moi, voici trois
avantages qui permettent de réussir une stratégie d'influence
marketing :
- La possibilité de gagner en visibilité : en
s'adressant à un public qui ne constitue pas toujours l'audience
habituelle de l'annonceur, notamment les millenials (génération
Y). L'Influence Marketing permet de miser sur un influenceur en décalage
avec son image habituelle et ainsi améliorer la notoriété
d'une marque.
- Créer de l'engagement : la notoriété
n'étant pas une finalité en soi, elle gagne à être
associée à l'engagement, voire au «true engagement»,
soit la véritable interaction entre un annonceur, un influenceur et/ou
une population donnée.
58 Chiffres tirés du «
Livre Blanc » édité par Kolsquare en 2019
34
- Humaniser la relation marque/consommateur : les campagnes
d'Influence Marketing étant souvent basées sur les codes des
réseaux sociaux et le langage de l'influenceur qui les incarne, elles
permettent d'ajouter de la proximité à la communication d'une
marque, voire un visage humain et amical, qui sera automatiquement
associé à la marque. Ces avantages ont des effets tangibles pour
les marques. Ainsi, dans la mesure où 61 % des consommateurs
interagissent avec un influenceur au moins une fois par jour, il est
intéressant de noter que 80 % des consommateurs ont déjà
fait un achat à la suite d'une recommandation d'un
influenceur59.
Selon moi, aujourd'hui, les jeunes ont sur les réseaux
sociaux de nombreuses idoles qu'ils suivent et auxquelles qui ils aimeraient
ressembler. Si cette idole va s'habiller avec telle marque ou va utiliser tel
produit cosmétique alors le fan, va vouloir obtenir les mêmes
produits. Un influenceur a donc le pouvoir de changer les attitudes de
consommation d'une ou plusieurs personnes. Ce qui est avantageux pour les
marques qui, en glissant un de leur produit dans la vie quotidienne d'une
personne à forte influence et en faisant une collaboration la plus
naturelle possible, conduisent l'admirateur à ne pas penser directement
à un partenariat, mais à une recommandation que l'influenceur
fera, car il aime tout simplement le produit. Ce qui poussera le fan à
acheter le produit. Le but, pour les marques, est alors de s'introduire le plus
naturellement possible dans la vie de plusieurs influenceurs pour ainsi gagner
en visibilité et pousser les internautes à l'achat. Plus une
marque est visible plus les consommateurs vont acheter.
Ce marché continue d'accroître d'années en
années, de plus, les réseaux sociaux s'améliorent de jour
en jour, d'où l'importance de saisir cette opportunité pour
s'adapter aux consommateurs. Dans le secteur de la mode et de la beauté,
le marketing d'influence est devenu nécessaire que ce soit en
collaborant avec des nano, des micro ou des macro-influenceurs. Afin qu'une
marque soit visible et gagne en notoriété, elle doit s'adapter
aux tendances actuelles, ce marché est alors devenu incontournable.
Je m'étais aussi questionné pour savoir si le
marketing d'influence pouvait se suffire à lui-même. Pour
certaines des marques qui sont nouvelles, le marketing peut-être un fort
point de démarrage ou encore pour certaines situations exceptionnelles.
Par exemple, pendant la crise sanitaire causée par la pandémie du
coronavirus, des millions de personnes sont restées enfermées
chez elles afin de limiter la transmission de celui-ci. L'utilisation des
réseaux sociaux a alors explosé provoquant une hausse de 40 %
chez les moins des 35 ans pour les applications suivantes : Facebook et
Instagram60.
59 Chiffres tirés du « Livre
Blanc » édité par Kolsquare en 2019
60
https://www.lsa-conso.fr/coronavirus-l-utilisation-des-medias-sociaux-explose,344395
35
Le covid-19 a réduit les fonctionnalités des
techniques traditionnelles du marketing. Sachant que tous les points de ventes
étaient fermés pendant deux mois (pour les secteurs mode et
beauté) alors les clients n'ont pas pu se rendre en boutique pour
acheter des produits, ils se sont alors rués sur internet. Le digital a
ainsi permis de maintenir la communication entre les entreprises et les
consommateurs. Pour les marques qui ne s'étaient pas encore servies du
marketing d'influence pour communiquer sur leurs produits, elles ont pu mettre
en place une stratégie d'influence ou certaines ont pu prendre le temps
conquérir de nouveaux influenceurs.
De plus, sur Instagram le nombre de « live » a
explosé ces deux derniers mois, cela a permis d'avoir une communication
directe entre les marques et les consommateurs (car ils pouvaient réagir
en direct au live). Les marques et les influenceurs ont alors voulu resserrer
les liens avec les internautes. Comme la marque de cosmétique NYX
Professional Makeup France qui a fait un live pendant le confinement avec
une humoriste actuelle « Ines Reg » qui a plus de deux millions
d'abonnés et une blogueuse beauté « Magali Bertin »
possédant 35 000 abonnés. Ce live était basé sur le
ton de l'humour et a été vu par plus de 125 000 personnes. La
marque NYX a alors gagné en visibilité grâce à ce
live hilarant et original, ce qui lui a permis d'atteindre aujourd'hui un
million d'abonnés sur sa page Instagram.
D'autres marques ont dû s'adapter à cette crise
sanitaire et ont cherché à être plus créatives et
originales auprès de leurs consommateurs, comme la marque Oysho,
qui fait partie du groupe Inditex et qui vend de la lingerie des
vêtements d'intérieur et de sport. La marque s'est associée
à plusieurs influenceurs pour proposer à leurs abonnés des
cours de sport, de yoga ou encore des ateliers. Certaines marques ont mis en
lumière leurs influenceuses sur leur compte Instagram comme Gucci,
qui a partagé leur quotidien, des conseils beauté et des
concerts acoustiques. De mon point de vue, cette crise sanitaire a alors permis
d'améliorer l'interaction entre les marques, les influenceurs et les
consommateurs et ainsi permettre une connexion plus sincère comme au
début de l'influence marketing. Les influenceurs ont
échangé sur des sujets nouveaux, des youtubeuses beautés
ont proposé des tutoriels de maquillage spéciale
visioconférence. La créativité des influenceurs est mise
à l'honneur. Ce qui avantage les marques et ce qui fait augmenter les
ventes.
Pour les start-up des secteurs mode et beauté, le
marketing d'influence est une solution qui répond aux besoins des
marques. Lorsqu'une marque démarre et qu'elle n'a pas un gros budget
à dédier à sa communication, elle peut à l'aide des
réseaux sociaux et des influenceurs se faire connaitre et vendre ses
produits via les réseaux sociaux uniquement. Il suffirait de choisir des
influenceurs experts dans leur domaine et qui ont un fort taux d'engagement
soit, les micro-influenceurs pour être sûr de faire une
collaboration qui aura des résultats à la fin.
36
Et enfin la dernière question que je me posais
était de savoir si le marketing d'influence doit impérativement
s'accompagner des canaux traditionnels de marketing et de communication afin
qu'une marque de mode ou de beauté vende ses produits ou si cela n'est
pas nécessaire. Il faut savoir que le retour sur investissement du
marketing d'influence est onze fois supérieur à celui de la
publicité traditionnelle61. Les marques délaissent de
plus en plus les canaux classiques (display, affichage publicitaire, TV
..)62 pour ainsi laisser place aux influenceurs et atteindre des
audiences plus larges. Les consommateurs, en particulier, les 15-24 ans ont
délaissé la télévision et préfèrent
passer leur temps sur les réseaux
sociaux63.
Étant donné sa nature, l'Influence Marketing
offre une diversité de formats (contenu sponsorisé, placement
produit, affiliation, vidéo, article de blog, story, post,
publicité, etc.) et peut se fondre dans un dispositif plus classique
(lancement d'un produit, événement, communication corporate,
etc.). Par ailleurs, l'audience d'un influenceur est très variable. Elle
peut être plus ou moins réduite que celle d'un média
classique, mais elle est aussi plus captive et plus engagée. Elle est
à même de réagir avec l'influenceur sur la base du message
ou du produit mis en avant par l'annonceur. Par ailleurs, un message issu d'un
influenceur semblera, par essence, plus authentique que s'il provient d'un
canal de communication classique. Cette authenticité sera d'autant plus
marquée si elle provient d'un influenceur. En effet, celui-ci est libre
de publier des contenus très personnels, voire engagés. De fait,
sa prise de parole est marquée du sceau de l'authenticité.
Surtout, l'utilisation de l'Influence Marketing offre la
possibilité à l'annonceur de mieux mesurer l'efficacité de
sa campagne. Les KPIs analysés sont multiples et ont des objectifs
divers et variés : taux d'engagement, trafic, utilisation des codes
promotionnels, liens d'affiliation (suivi des ventes), EMV ( « indicateur
d'efficacité des opérations des campagnes d'influence. »),
Taux d'engagement de la campagne, taux d'engagement moyen de l'influenceur,
performance de la campagne...
Si de plus en plus de marques font le choix d'intégrer
des campagnes d'Influence Marketing dans leurs stratégies de
communication, c'est essentiellement parce que cette technique répond
à de nombreuses problématiques. Le marketing d'influence est un
nouveau canal marketing qui peut se suffire à lui-même dans
certains cas et si du temps y est consacré. La créativité
des influenceurs permet aux marques de s'adapter face à de nombreuses
situations. Ce marché a révolutionné le secteur de la mode
et de la beauté mais combien de temps cela va-t-il durer...
61
https://blog.hubspot.fr/marketing/marketing-influence-chiffres
62
https://www.keley-consulting.com/blog/le-marketing-dinfluence-tout-en-croissance-et-en-evolution
63
https://www.zdnet.fr/blogs/digital-home-revolution/les-15-24-passent-plus-de-temps-sur-internet-que-devant-la-tv-39864610.htm
37
3.3 Quel avenir pour le marketing d'influence ?
Le marketing d'influence connait une croissance exponentielle
depuis ces dernières années. Les recherches liées à
ce nouveau marché ont augmenté de 1500 % sur Google. Ce qui
montre l'intérêt porté à l'influence marketing, mais
aussi qu'il arrive à maturité et présente aujourd'hui de
nombreuses opportunités. De leur côté, les marques prennent
au sérieux ce nouveau marché et y consacrent de plus en plus
d'investissements. Mais que réserve l'avenir au marketing d'influence
?
Influencer Marketing Hub a réalisé un sondage
dans lequel il est révélé que 63 % des spécialistes
du marketing souhaitaient augmenter leur budget d'influence
marketing64. Et comme présenté dans la première
partie, pour 2020, ce marché devrait s'élever à 20
millions de dollars. Nous avons alors ici un marché très
prometteur et qui devrait durer. Mais pour garder sa place, le marketing
d'influence va devoir évoluer avec les nouvelles tendances du
marché et les améliorations des nouvelles technologies.
Tout d'abord, la question que je me pose est de savoir si les
influenceurs sont l'avenir de la publicité. Connaissant le
désintéressement pour la publicité traditionnelle, le
marketing d'influence a su s'imposer comme nouvelle tendance en changeant les
façons de consommer comme jamais auparavant. Ce qui lui vaut de tenir sa
place au moment où la publicité est omniprésente. Les
jeunes entre 18 et 25 ans regardent d'un oeil positif ce nouveau marché
et pour 40 % d'entre eux65, ils estiment que la publicité
ralliant une collaboration et un influenceur est plus personnalisée,
humaine et agréable. Contrairement au plus de 50 ans qui
considèrent le marketing d'influence comme plus envahissant et plus
dissimulé qu'une publicité conventionnelle. Ce qui vient
confirmer que l'influence marketing est dédiée aux personnes qui
sont nées avec le digital.
Les marques sont fascinées par le fait qu'un
influenceur réussisse à regrouper des milliers d'abonnés
au fil des années et qu'il finisse par créer une
communauté réellement engagée. Les consommateurs les
considèrent comme des amis virtuels et sont prêts à suivre
leurs conseils. Ce phénomène engendre une grande
efficacité au marketing de n'importe quel produit. Si une
stratégie marketing est bien réalisée, qu'elle est
organisée en fonction des intérêts de l'influenceur et des
besoins du client alors le résultat peut être très
concluant. Le marketing d'influence est alors une tendance qui commence
à s'installer durablement.
64
https://www.agence-churchill.fr/blog/avenir-marketing-influence/
65
https://socialwall.me/fr/influenceur-etude-2018-marketing-influence/
38
En voyant les retombées du marketing d'influence, de
plus en plus d'entreprises et de marques veulent opter pour ce nouveau mode de
communication, qui se nomme dorénavant « stratégie de
marketing d'influence » et qui permet la mise en place de collaborations
avec des influenceurs.
Mais comment inclure le marketing d'influence dans l'ensemble
des autres stratégies de marketing ? Selon moi, malgré son
succès, le marketing d'influence reste une approche encore un peu
expérimentale ou très axé sur des campagnes. Les marques
font appel à des influenceurs de façon ponctuelle ou
isolée. Mais pour continuer sa réussite, les entreprises vont
devoir changer leur façon de faire. Les budgets alloués au
marketing d'influence vont augmenter et l'organisation de celui-ci va
s'améliorer. Les marques vont d'autant plus s'intéresser à
la relation qu'elles entretiennent avec les influenceurs, car ils
détiennent un rôle très particulier qui permet de mettre en
valeur la personnalisation tant demandée par les consommateurs depuis
des années.
Les entreprises qui investissent le plus ou celles qui sont le
plus avancées dans les technologies de gestion de programme
d'influenceur, sont les plus ambitieuses dans leur augmentation de budget
dédié au marketing d'influence. Plus les entreprises sont
capables de mettre des moyens derrière ce programme, plus le retour en
investissement est clair et elles investiront encore plus. Les entreprises
considèrent que le marketing d'influence ne sera pas isolé, mais
plus une pratique transversale. Il s'intègrera à l'ensemble des
campagnes marketing d'une même entreprise.
Les agences spécialisées dans le marketing
d'influence ne sont pas encore assez équipées pour passer au
travers des inconvénients des réseaux sociaux qui regorgent de
robots et de faux profils, ce qui peut nuire fortement à une campagne
marketing voire à une entreprise directement. Les nouvelles technologies
avancent rapidement et permettront d'analyser plus vite et encore mieux les
profils des influenceurs pour distinguer les vrais des faux et ainsi pouvoir
appuyer leur expertise dans leur domaine.
Ensuite, depuis que la loi de l'ARPP a été
voté pour obliger les influenceurs à indiquer, sur leur contenu,
qu'ils faisaient une collaboration, le taux d'engagement a fortement
diminué. Les consommateurs ont perdu l'intérêt et
l'attention qu'ils portaient aux influenceurs. Je peux expliquer ceci par le
fait qu'ils considèrent que l'influenceur fait une collaboration pour
être rémunéré et que ses conseils ne sont plus aussi
authentiques que si l'influenceur le faisait de lui-même. Cette baisse
d'engagement pourrait pousser les marques à être de moins en moins
transparentes.
Les spécialistes du marketing vont alors de voir
redoubler de créativité pour créer une collaboration
originale, authentique et transparente afin de reconquérir les
consommateurs.
39
En 2019, les consommateurs recherchaient déjà
des contenus plus intéressants et 2020 va continuer cette
démarche en apportant aux consommateurs des contenus avec plus de sens.
Les réseaux sociaux se transforment de jour en jour et permettent
aujourd'hui de montrer son engagement et ses convictions. Les gens souhaitent
plus d'intellectualisation et les influenceurs qui luttent contre le
gâchis et les déchets en sont de bons exemples. De cette tendance,
en découle des internautes qui prêtent plus d'attention à
l'engagement de la part des marques et à la manière dont elles
l'exposent sur les réseaux sociaux (moins d'emballage, des packaging
recyclables etc.)
Le futur du marketing d'influence tendra vers des relations
marques/influenceurs plus pérennes plutôt que des partenariats
« one shot ». L'objectif sera de favoriser une même ligne
conductrice afin de communiquer le message identique tout au long de
l'année. Cela permettra de gagner la confiance des consommateurs sur du
long terme. Le fait d'avoir une campagne marketing établie sur du long
terme permet d'ancrer la répétition sans lasser les
différentes communautés. Les influenceurs se sentent alors
davantage concernés par le message à faire passer et leur
créativité est plus stimulée.
Selon moi, les influenceurs seront aussi de plus en plus
considérés comme de vrais professionnels et ils seront enfin
reconnus comme créateur et diffuseur de contenu. La création d'un
contenu détiendra alors plus de valeur et les coûts seront de plus
en plus élevés. Les marques chercheraient à approfondir
l'authenticité des contenus sous peine de perdre de nombreux clients.
Après les micro-influenceurs, les nano-influenceurs seront
peut-être les futurs influenceurs les plus demandés du
marché. Avec une communauté réduite et une passion
partagée, cela serait un excellent mélange pour obtenir un
meilleur taux d'engagement.
Les consommateurs prêteront alors encore plus attention
à des contenus réfléchis ce qui provoquera une
augmentation des ventes, une meilleure visibilité pour la marque et une
meilleure notoriété. Le futur du marketing d'influence n'est pas
prêt à s'arrêter et va même évoluer avec les
nouvelles technologies. Ces derniers temps, les réseaux sociaux n'ont
cessé de mettre en route des nouveautés comme Instagram avec ses
« Stories » ou encore ses « Lives ». Nous pouvons dire que
les nouvelles modes technologiques aident le marketing d'influence à
évoluer et permettent de proposer aux influenceurs de nouveaux types de
support afin de partager leurs contenus.
Le marketing d'influence se complique car les contenus doivent
être plus travaillés, les marques devront sûrement s'aider
de plus en plus d'agences spécialisées afin de gagner du temps.
Dans ce domaine, il est nécessaire d'être à l'écoute
des nouveautés pour que la campagne marketing ne passe pas
inaperçue.
40
Comment les entreprises vont gérer les retombées
de toutes ces futures nouveautés ? Nous ne savons pas à l'avance
ce que préparent les réseaux sociaux comme mises à jour,
mais du jour au lendemain, une nouvelle tendance peut arriver et il faut savoir
l'analyser afin de connaitre les résultats. Le taux d'engagement
était le KPI le plus important pour une marque depuis le début de
l'influence, mais elles pourraient bientôt modifier leur manière
de mesurer les résultats d'une campagne sur les réseaux sociaux.
Il est aujourd'hui nécessaire de voir plus large pour mesurer au mieux
le retour sur investissement qu'apporte un influenceur.
Ensuite, les consommateurs ont déjà tendance
à s'identifier à des marques qu'ils préfèrent, mais
cela va s'intensifier. Étant donné leur proximité avec
leur communauté, les influenceurs seront très présents
dans la conception d'un contenu. Le partage d'idées sera
privilégié et les marques ne passeront plus pour des «
donneurs d'ordre ». Les influenceurs auront un rôle plus abrupt et
concret dans la création des contenus auxquels ils seront
associés. Et enfin, pour atteindre les générations qui ne
consomment pas grâce au marketing d'influence, les marques vont vouloir
diversifier leurs stratégies pour gagner leur confiance.
Au niveau de l'actualité, le coronavirus a
impacté toutes les entreprises, qui vont sûrement devoir pousser
leur transformation digitale. Une stratégie digitale sera à
mettre en place pour toutes les marques du secteur mode et beauté qui
n'en avaient pas encore, surtout pour les petites sociétés pas
encore digitalisées. L'utilisation des réseaux sociaux a
explosé pendant le confinement et au vu de la situation qui ne s'arrange
que petit à petit, les consommateurs garderont surement des habitudes
comme acheter sur internet et non en magasin. J'ai pu m'apercevoir que de
nombreuses marques de mode et de beauté continuent d'utiliser les
réseaux sociaux au-delà de la période de confinement alors
que cette restriction a été enlevé. Au vu de la situation
actuelle et des perspectives d'avenir, le digital va continuer de progresser,
ce qui inclut l'évolution du marketing d'influence.
De mon point de vue, le marketing d'influence a de fortes
chances de poursuivre son évolution. Si les marques s'accordent avec les
nouvelles tendances et qu'elles répondent aux besoins des consommateurs,
alors le marketing d'influence ne devrait pas s'éteindre. Les
entreprises doivent inclure cette nouvelle stratégie dans tous leurs
domaines d'activités. Aujourd'hui, il est plus que nécessaire
d'investir dans le marketing d'influence pour la consommation des produits mode
et beauté au vu du retour sur investissement qu'il peut apporter et
sachant que ce sont les deux secteurs les plus utilisés pour cela
actuellement.
41
CONCLUSION
Le but de cette conclusion va être d'apporter une
réponse concrète à la problématique de
départ :
« Le marketing d'influence est-il aujourd'hui
nécessaire et suffisant pour développer la consommation des
produits mode et beauté ? ».
À travers les trois parties qui forment ce
mémoire, nous avons étudié le marché du marketing
d'influence et ses bénéfices envers les secteurs mode et
beauté. Ce n'est donc plus une surprise, ce marché est à
saisir pour les marques qui souhaitent promouvoir leurs produits en fonction
des nouvelles tendances digitales. L'influence marketing permet aux marques
d'une part de choisir un influenceur qui saura s'adresser à leurs
cibles. En outre, la campagne marketing est entre les mains de l'influenceur ce
qui peut alléger l'entreprise. L'influenceur détient le pouvoir
de créer un contenu en fonction des goûts de sa communauté
et il connaîtra la meilleure façon de s'adresser à ses
abonnés. De plus, les secteurs de la mode et de la beauté font
partie de ceux qui fonctionnent le mieux actuellement et puisque les
indicateurs évoquent une réelle expansion du marketing
d'influence, il est alors, à intégrer dans une stratégie
marketing.
Toutefois, il est important de veiller en permanence sur les
réseaux sociaux pour éviter toutes mauvaises surprises et ainsi
perdre les bénéfices que pourrait apporter un influenceur. Il est
recommandé de s'associer avec des spécialistes du marketing
d'influence pour réussir sa stratégie afin de ne pas tomber dans
les pièges des faux profils ou de ces nombreux robots digitaux qui
nuiraient à une campagne. Mais aussi pour gagner du temps dans la
sélection des influenceurs les plus adaptés à la
stratégie marketing de la marque.
Enfin, le marketing d'influence permet une meilleure connexion
émotionnelle entre la marque, l'influenceur et les consommateurs. Tant
que la tendance favorisera les réseaux sociaux, il est possible de
communiquer uniquement via les influenceurs pour des marques des secteurs mode
et beauté.
Le marketing d'influence a bousculé les entreprises et
a apporté un renouveau tant attendu par les consommateurs en termes de
promotion personnalisée. La consommation des produits mode et
beauté a nettement évolué depuis l'apparition de ce
nouveau marché d'où l'importance de le pratiquer.
Ouverture : Le marketing d'influence va-t-il se maintenir face
au développement de l'intelligence artificielle ?
42
SOMMAIRE D'ANNEXES
Annexe 1 : fiche de validation : problématique et plan
p.43
Annexe 2 : fiche de lecture fiche de lecture n° 1 p.44
Annexe 3 : fiche de lecture fiche de lecture n° 2 p.47
Annexe 4 : fiche de lecture fiche de lecture n° 3 p.50
Annexe 5 : fiche de lecture fiche de lecture n° 4 p.53
Annexe 6 : fiche de lecture fiche de lecture n° 5 p.56
Annexe 7 : distribution influenceurs beauté France
p.59
Annexe 8 : répartition des utilisateurs Facebook par
tranches d'âge p.59
Annexe 9 : les réseaux, une histoire avant tout
générationnelle p.60
Annexe 10 : quelle plateforme a le plus d'influence sur les
habitudes d'achat ? p.61
Annexe 11 : les critères d'un influenceur pour lancer
un partenariat avec une marque p.62
Annexe 12 : type de contenu pour lequel un influenceur est le
plus sollicité p.63
Annexe 13 : pourcentage d'influenceurs connaissant mal la
réglementation p.64
Annexe 14 : interview de la micro-influenceuse Camille «
L_affabuleuse » p.65
Annexe 15 : Explication du MIV p.68
Annexe 16 : déclaration sur l'honneur p.69
ANNEXES
Annexe 1 : fiche de validation : problématique
et plan
Prénom et Nom : Laure Beaubaton Classe : MMC5 ALT B
Année : 2019/2020
Thème du mémoire : Marketing
d'influence et consommation
Sujet : Marketing d'influence et consommation
des produits mode et beauté
Problématique : Le marketing
d'influence est-il aujourd'hui nécessaire et suffisant pour
développer la consommation des produits mode et beauté ?
Motivation quant au choix du sujet +
problématique (5-6 lignes) :
Le marketing d'influence est plus qu'une tendance, c'est
aujourd'hui un incontournable. Sujet d'actualité, il est rare de passer
à côté. Si nous sommes connectés à au moins
un réseau social, nous avons tous vu passer du marketing d'influence et
certains d'entre nous ont peut-être été piégé
par tous ces influenceurs qui pourraient nous faire acheter tout et n'importe
quoi. Je m'intéresse beaucoup à ce type de marketing et de
communication et j'aimerai si possible travailler dans ce secteur-là
plus tard.
Plan envisagé (3 parties max) :
Partie 1 - Le marketing d'influence : un marché en plein
essor...
1.1 Qu'est-ce que le marketing d'influence ?
1.2 Le secteur mode et beauté : les influenceuses reines,
les marques gagnantes.
1.3 Quels réseaux sociaux pour le secteur mode et
beauté ?
Partie 2 - ... mais qui connait certaines limites.
2.1 Les influenceurs à l'ère du doute
2.2 Problème des bots et phénomène des
pods
2.3 Des cibles limitées et des produits flops
Partie 3 -La nouvelle quête des entreprises du secteur mode
et beauté
3.1 La collaboration marque/influenceur
3.2 Les influenceurs, nouveau canal marketing mais canal comme un
autre ?
3.3 Quel avenir pour le marketing d'influence ?
Date de réception : 5 décembre 2019/ 25
février 2020
Oui
Non
43
Validation du tuteur de mémoire :
Nom, date et signature du tuteur :
44
Annexe 2 : fiche de lecture n° 1
Prénom: Laure Nom: Beaubaton
Classe : MMC5 ALT B
Nom du tuteur : M. Comet
Problématique : Le marketing d'influence
est-il aujourd'hui nécessaire et suffisant pour développer la
consommation des produits mode et beauté ?
1. Identification de l'ouvrage
Titre: Influence Marketing
Auteur: Camille Jourdain et Guillaume Doki-Thonon
Éditeur: Kawa
Date d'édition: Avril 2019
Date de parution: 2019
2. L'auteur (3/4 lignes)
Camille Jourdain est consultant en marketing d'influence et
il accompagne des marques et startups dans leur stratégie d'Influence et
Social Media. Initialement bloggeur, il a écrit un premier livre sur
Twitter en 2014: « Tout savoir sur... Twitter - C'est bon pour le business
! ». Camille jourdain a écrit ce livre pour transmettre son
expertise en la matière.
Guillaume DOKI-THONON dirige Reech depuis 2016, la
première BrandTech de l'Influence Marketing. Guillaume intervient
régulièrement lors de conférences et formations sur le
phénomène des influenceurs. Il a donc coécrit ce livre
pour apporter son expérience professionnelle.
3. Intérêt de l'ouvrage pour ma
problématique (3/4 lignes)
Cet ouvrage m'a fait découvrir le concept du marketing
d'influence. Il m'apportera des éléments dans chacune de mes
parties, car il comporte des éléments sur la stratégie,
les tendances, les réseaux sociaux, les partenariats et aussi des
témoignages d'expert en influence. Ce livre m'aidera à apporter
mon avis personnel.
4. 45
Principales conclusions de l'auteur (300 mots
minimum)
Il ne faut pas négliger le rôle d'un
influenceur, le message qu'une entreprise souhaite divulguer doit être
personnalisé et ciblé. Il ne faut pas choisir des influenceurs
ayant plus d'1 million d'abonnés, mais il vaut mieux travailler avec
ceux qui sont MID tail (10K-1M) et Long Tail (1K-10K). La relation entre
l'influenceur et sa communauté est la plus importante. Une entreprise
doit se renseigner sur l'audience de l'influenceur pour ne pas avoir affaire
à un faux compte. Il est important de ne pas sur-solliciter un
influenceur, car ses abonnés pourraient se lasser des produits ce qui
casserait toute la promotion. En ce qui concerne les influenceurs Top-tail (1
million d'abonnés), ils sont aujourd'hui plus efficaces pour le drive to
store (regarder sur internet et acheter en magasin) grâce à leur
capacité à mobiliser les foules sur un événement
physique. Actuellement un influenceur n'est plus un diffuseur, mais un
créateur de contenu. Les entreprises recherchent aujourd'hui des
influenceurs qui sont capables d'être créatif et ceci est devenu
un coût important dans les opérations d'influence marketing. Un
bon influenceur est avant tout un bon créateur. Si une entreprise a pour
objectif de faire acheter des produits dans une boutique physique alors, il
faut au préalable analyser les localisations des abonnées, car
ceux-ci sont très dispersés dans le monde entier. Par exemple, un
influenceur espagnol peut être suivi par un grand nombre de personnes en
Amérique du sud. En ce qui concerne la rémunération des
influenceurs, celle-ci n'empêche pas l'influenceur de refuser telle ou
telle prestation. Car si cette prestation pourrait faire perdre des
abonnées à l'influenceur alors celui-ci refusera car pour eux,
leur communauté est plus importante que leurs
rémunérations. Autre point sur lequel une entreprise doit faire
attention est l'agent de l'influenceur, car l'agent connaitre très bien
l'influenceur et sera de son côté lors d'un litige. Il faut donc
réduire les points de friction avec l'agent pour que la relation entre
la marque et les influenceurs reste bonne, c'est un enjeu majeur aujourd'hui.
Et pour finir, l'influence marketing est devenue très important pour la
communication d'une entreprise, les budgets ont augmenté, les
opérations plus compliquées avec les influenceurs car ils
détiennent plus de liberté.
5. Commentaire critique, analyse personnelle
(3/4 lignes)
Cet ouvrage explique très clairement le système
du marketing d'influence et il expose des conseils pour les entreprises qui
souhaitent débuter dans la communication avec des influenceurs. De plus,
de nombreux exemples de campagne d'influence de différentes marques sont
exposées, cela peut donner des idées et prouve que l'influence
marketing va évoluer.
46
6. Appréciation globale (3/4 lignes)
Points forts : un livre rempli de contenus intéressants
et convaincants. Il est rédigé avec des avis d'experts en
influence marketing ce qui apporte de l'authenticité à l'ouvrage.
Points faibles : aucun.
Oui
Non
Date de réception : 15 janvier 2020
Validation du tuteur de mémoire :
Nom, date et signature du tuteur
47
Annexe 3 : Fiche de lecture n°2 :
Prénom : Laure Nom : Beaubaton
Classe : MMC5 ALT B Nom du tuteur : M. Comet
Problématique : Le marketing d'influence
est-il aujourd'hui nécessaire et suffisant pour développer la
consommation des produits mode et beauté ?
1. Identification de l'ouvrage
Titre : Les 10 problèmes du marketing d'influence et ses
solutions
Auteur : Jeremy Boissinot
Éditeur : Favikon's Blog
Date d'édition : 11 Décembre 2018
Date de parution : 11 Décembre 2018
2. L'auteur (3/4 lignes)
Jeremy Boissinot est un jeune entrepreneur de 31 ans qui est
le co-fondateur de FAVIKON, une entreprise qui aide les marques à
choisir le bon influenceur grâce à leurs outils d'analyses
performants. Auparavant, il a été directeur de Rude Baguette,
à la tête de Eclypsia co fondateur de Keymetrics. Un univers
numérique qui l'a conduit au marketing d'influence.
3. Intérêt de l'ouvrage pour ma
problématique (3/4 lignes)
Cet article de blog me permet d'analyser la partie 2 de mon
mémoire sur les limites du marketing d'influence. L'auteur énonce
dix problèmes que peut rencontrer les marques qui font du marketing
d'influence mais aussi les solutions face à ces problèmes. C'est
dans cet article que je découvre les phénomènes de «
bots » et « pods ».
4. Principales conclusions de l'auteur (300 mots
minimum)
L'auteur identifie alors dix problèmes les plus
récurrents lorsqu'une entreprise s'aide du marketing d'influence pour
promouvoir un nouveau produit. N°1 La complexité d'identifier les
influenceurs : Il est difficile de les trouver parmi toutes les personnes
présentes sur les réseaux sociaux. N°2 : La
réalité d'influenceur est de plus en plus complexe à
définir : il existe trois catégories d'influenceurs, nanos-, les
mega-, les micros ; Chaque campagne et budget répondent à un
besoin et un influenceur particulier. N°3 : Les plateformes, des solutions
qui répondent à des besoins précis, elles permettent de
mettre en relation
48
les influenceurs et les marques mais ce n'est pas l'outil le
plus pertinent. N°4 : Les agences manquent d'outils d'audit, une analyse
du marché profonde est nécessaire afin de faire correspondre au
mieux un influenceur et la marque. N°5 : Le problème des bots
devient critique, l'achat de followers peut fausser les résultats d'une
campagne de marketing d'influence. De nombreux indices existent afin
d'identifier la véritable pertinence d'un compte d'influenceur, comme le
taux d'engagement, la qualité des followers ou des commentaires.
N°6 : Le nouveau phénomène des pods est encore plus
difficile à identifier, un groupe d'Instagrameurs se constitue afin de
travailler ensemble dans la promotion mutuelle de leurs réseaux ce qui
fausse le taux d'engagement. N°7 : La réglementation devient de
plus en plus exigeante, face aux abus qu'il y a eu, de nombreux contrôles
ont été mis en place. N°8 : Le facteur humain est
délaissé au profit de chiffres bruts, il est nécessaire
d'analyser la vie antérieur d'un influenceur pour éviter le bad
buzz. N °9 : Le roi (Return On Investment) est souvent mal calculé,
les critères servant à le calculer dépendent des objectifs
de la marque. N°10 : L'oubli du taux de saturation, il est
nécessaire que l'influenceur ne publie pas que des posts
sponsorisés pour ne pas saturer ses abonnés de publicités
pour que celle-ci garde un impact.
5. Commentaire critique, analyse personnelle (3/4
lignes)
Je m'intéresse beaucoup au marketing
d'influence et les problèmes cités ci-dessus me paraissent
logiques car c'est un nouveau marché
et on trouve des influenceurs partout,
cela doit être difficile pour une entreprise de
choisir la bonne personne qui veuille promouvoir un produit en accord
avec la synergie de la marque.
49
6. Appréciation globale (3/4 lignes)
Points forts : Découverte de nouveaux
éléments, les explications sont plutôt
compréhensibles, cela pourrait aider les entreprises qui débutent
dans le marketing d'influence. Points faibles : Les explications
méritent d'être plus développées.
Date de réception : 24 fevrier 2020
Validation du tuteur de mémoire : Oui Non
Nom, date et signature du tuteur
|
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50
Annexe 4 : fiche de lecture n° 3
Prénom : Laure Nom : Beaubaton Classe :
MMC5 ALT B
Nom du tuteur : M. Comet
Problématique : Le marketing d'influence
est-il aujourd'hui nécessaire et suffisant pour développer la
consommation des produits mode et beauté ?
1. Identification de l'ouvrage
Titre : Beauté : le marketing d'influence, un levier
d'engagement efficace ?
Auteur : Mélanie Corolleur
Éditeur :
Marketing-Professionnel.fr
Date d'édition : 27 Février 2017
Date de parution : 27 Février 2017
2. L'auteur (3/4 lignes)
Mélanie Corolleur est responsable de l'ensemble des
activités marketing de Brandwatch en France. Avant de rejoindre
Brandwatch en 2015 pour lancer les activités sur le marché
français, Mélanie a travaillé de nombreuses années
en community management pour un leader du jeux vidéo.
3. Intérêt de l'ouvrage pour ma
problématique (3/4 lignes)
Cet article m'aidera à analyser mon point 1.3 et ma
troisième partie de mon mémoire. L'article analyse
l'activité d'influenceuses beautés et de marques
cosmétiques sur différents réseaux sociaux. Cette analyse
permet de déduire si les marques sont aidées, ou non, des
influenceurs.
4. Principales conclusions de l'auteur (300 mots
minimum)
Dans le secteur mode et beauté les influenceuses sont
beaucoup sollicités par des marques cosmétiques. Et les
réseaux sociaux permettent d'établir une relation entre la
marque, l'influenceuse et la communauté. Pour Twitter, les influenceuses
sont plus actives, mais elles génèrent moins d'échanges
que les marques sur cette plateforme. Elles fédèrent une
communauté plus engagée en générant, en moyenne, 5
fois plus de RT par jour que les marques. Les discussions en lignes sur twitter
sont faites par le public pour les marques mais
51
pour les influenceuses, on peut observer une sorte de dialogue
établi entre elle et sa communauté. Pour Facebook, les
influenceuses génèrent plus d'interactions que les marques
malgré une audience plus limitée. L es influenceuses ont
recueilli 5 952 commentaires et 5 054 partages soit respectivement 77 % et 145
% de plus que les marques. Sur Instagram, la même tendance est
observée. Avec une moyenne de followers inférieure à celle
des marques étudiées, les influenceuses ont
récoltées six fois plus de likes que les marques et davantage de
commentaires. La conclusion est que les influenceuses permettent
d'élaborer un dialogue avec le public ce qui augmente l'activité
sur les réseaux sociaux et permet de mieux connaitre les goûts,
les attentes et les besoins de l'audience. Ce qui prouve que le marketing
d'influence est un levier d'engagement pour les marques. D'après les
chiffres, on peut aussi s'apercevoir que Instagram reste le réseau
social où l'activité est le plus élevé.
L'auteur a aussi établi une analyse
démographique de l'audience pour connaitre le public que doit cibler une
marque qui souhaite faire du marketing d'influence. Pour le secteur de la
beauté, la cible principale est la génération Y qui
dispense d'un budget de 160€ par mois pour l'achat de produits de
beauté. Ensuite, les marques cible une audience dont les
intérêts son variés alors que le centre
d'intérêt de l'audience des influenceuses est principalement la
beauté. Ce qui permet aux marques d'adapter leur message à
travers les influenceuses.
5. Commentaire critique, analyse personnelle
(3/4 lignes)
Cet article montre l'intérêt que le marketing
d'influence apporte aux marques de beauté. L'apport de chiffres me
permet d'avoir un avis positif sur la nécessité de faire
intervenir des influenceurs pour développer la consommation des produits
modes et beautés. De plus, j'ai pu analyser les résultats des
différents réseaux sociaux
52
6. Appréciation globale (3/4 lignes)
Points Forts : Une analyse du marketing d'influence dans le
secteur mode et beauté très explicite qui permet de se
positionner. Points Faibles : L'auteur aurait pu développé
l'analyse sur les réseaux sociaux en expliquant clairement lequel est le
plus adapté au marketing d'influence.
Validation du tuteur de mémoire :
Oui
Non
Nom, date et signature du tuteur
Date de réception : 24 février 2020
53
Annexe 5 : fiche de lecture n° 4
Prénom : Laure Nom : Beaubaton Classe :
MMC5 ALT B
Nom du tuteur : M. Comet
Problématique : Le marketing d'influence
est-il aujourd'hui nécessaire et suffisant pour développer la
consommation des produits mode et beauté ?
1. Identification de l'ouvrage
Titre : Interview
Auteur : Camille dite « L'affabuleuse » Editeur : Laure
Beaubaton
Date de parution : 25/02/2020
2. L'auteur (3/4 lignes)
Camille est une jeune influence sur Instagram qui a
aujourd'hui 11 000 abonnés, elle est donc considérée comme
une micro-influenceuse car elle a entre 1 000 et 99 999 followers. Camille est
infirmière de métier et elle vit actuellement en Martinique. Pour
elle, ce sont ses followers qui l'ont faire devenir influenceuse grâce
à leurs « likes » sur Instagram qui sont actuellement en
moyenne de 565 likes par post.
3. Intérêt de l'ouvrage pour ma
problématique (3/4 lignes)
Cet interview pourra m'apporter du contenu sur ma partie
trois, dans ma sous partie « collaboration marque/influenceur ». Je
pourrais ainsi avoir un vrai exemple d'une collaboration avec une
micro-influenceuse et ainsi comprendre les aspects positifs et négatifs
d'une collaboration. Ce qui m'ajoutera aussi du contenu pour ma deuxième
partie.
4. Principales conclusions de l'auteur (300 mots
minimum)
Camille est devenu influenceuse un peu par hasard. Quand on
lui a offert un nouveau téléphone portable qui prend de superbes
photos, camille a entendu parler d'Instagram et s'est alors inscrite en postant
des photos. Après cela, de nombreuses personnes inconnues se sont
abonnées à son compte et petit à petit elle est
arrivée à 11 000 followers. Un nombre d'abonnés
conséquent qui lui a permis d'attirer des marques pour faire du
marketing
54
d'influence. Majoritairement, les marques la contactent
directement par mail. Un contrat entre une micro- influenceuse et une marque
n'est pas très cadré, d'après Camille. Pour un post
sponsorisé, la marque ne donne aucune restriction à
Camille, elle peut faire les photos du produit comme bon lui semble,
les marques ont quand même une préférence lorsque le
produit est mis en avant, quand l'image est lumineuse et pas trop
contrastée. En ce qui concerne le contenu du post, là non plus,
aucune directive n'est donnée par la marque. Camille est libre
d'imaginer le contenu comme elle le souhaite. Elle est aussi libre de donner
son avis, elle le fait à chaque fois et c'est ce qui
est généralement attendu d'une part des followers qui attendent
d'être convaincus et d'autre part de la marque qui souhaite que l'on
parle de ses produits. En ce qui concerne son honnêteté, Camille
se considère comme une influence qui est 100% honnête. Elle
précise d'ailleurs, qu'une fois elle a fait un retour négatif sur
un produit qu'elle n'avait pas du tout aimé mais les marques savent que
cela peut arriver car elles recherchent l'authenticité. Elle estime
présenter environ 30 à 40% des produits ou
expériences qui lui sont offerts via Instagram. En tant qu'influence,
Camille est elle-même influencée par les macro-influenceuses (plus
de 100 000 followers) et c'est une évidence pour elle que le marketing
d'influence aide à développer la consommation de
produits mode et beauté. Mais ce canal ne se suffit pas à
lui-même, les autres techniques fondamentales du marketing sont
nécessaires au développement d'une marque. Je souligne aussi que
Camille trouve que le marketing d'influence manque d'encadrement et de
législation.
5. Commentaire critique, analyse personnelle (3/4
lignes)
Je suis un peu surprise des réponses de Camille car les
marques ne donnent aucunes directives à leurs
influenceurs, les posts et les contenus des posts sont entre les mains des
influenceurs. De plus, la marque ne contrôle pas, l'image d'une marque
dépend de l'influenceur et celle-ci pourrait être modifiée
par un simple post sur Instagram. Les ventes des produits pourraient donc
diminuer si un influenceur fait un mauvais retour sur un produit.
55
6. Appréciation globale (3/4 lignes)
Je tiens à remercier Camille de m'avoir accordé
du temps pour répondre à cette interview depuis la Martinique.
Pour elle, c'est un loisir qu'elle pratique par plaisir et je pense que pour
que cela fonctionne, le marketing d'influence doit être véritable
et doit venir de la motivation d'un influenceur à donner un avis
honnête à la marque qu'il soit bon ou mauvais. Mais peut
être faudrait-il que l'influenceur fasse d'abord un retour à la
marque si le produit ne convient pas, avant de faire un post négatif sur
un produit qui pourrait affecter la vente des produits.
Oui
Non
Date de réception : 02 mars 2020
Validation du tuteur de mémoire :
Nom, date et signature du tuteur
56
Annexe 6 : fiche de lecture n° 5 :
Prénom : Laure Nom : Beaubaton
Classe : MMC5 ALT B Nom du tuteur : M. Comet
Problématique : Le marketing d'influence est-il
aujourd'hui nécessaire et suffisant pour développer la
consommation des produits mode et beauté ?
1. Identification de l'ouvrage
Titre : Le marketing d'influence, Stratégies au quotidien
pour le chef d'entreprise
Auteur : Bruno Mignot
Éditeur : L'harmattan
Date d'édition : Octobre 2017
Date de parution : 2017
2. L'auteur (3/4 lignes)
Né en 1962, le Général Bruno Mignot a
été pilote de chasse puis de transport et
d'hélicoptères. Il a servi au Service d'information et de
relations publiques des armées, au Secrétariat
général de la défense nationale et à l'Ecole de
guerre de Paris avant de diriger celle de Yaoundé. Il a ensuite
commandé le Centre national des opérations aériennes et
dirigé en second le Centre d'études stratégiques
aérospatiales de l'armée de l'air. Aujourd'hui consultant en
marketing d'influence, il enseigne à l'EM Lyon Business School, à
Sciences Po Lyon et au CHESD de Kinshasa au profit de l'Institut Themiis.
Directeur de la collection « Stratégies africaines de
sécurité » (éditions L'Harmattan), il est l'auteur de
Regard d'un militaire sur la société française (2007),
d'Il était une fois des militaires (2009) et du Mémento de
stratégie d'influence à usage du dirigeant d'entreprise (2015),
publiés chez L'Harmattan.
3. Intérêt de l'ouvrage pour ma
problématique (3/4 lignes)
Je me suis surtout intéressée au chapitre 1 qui
se somme « Utiliser le marketing d'influence », il me servira comme
analyse pour la 1ère partie de mon mémoire, pour la
présentation du marketing d'influence et expliquer ainsi son utilisation
au sein de l'entreprise.
4. 57
Principales conclusions de l'auteur (300 mots
minimum)
Pour Bruno Mignot, le marketing et l'influence sont
étroitement liés. Le marketing d'influence est en quelque sorte
un prolongement du marketing de base. La définition principale du
marketing d'influence est la suivante : le marketing d'influence est l'ensemble
des pratiques qui visent à utiliser le potentiel de recommandation des
influenceurs, entendus le plus souvent au sens d'influenceur digital. Il vise
les blogueurs les plus reconnus sur leur thématique, les utilisateurs de
réseaux sociaux les plus suivis. Le marketing d'influence permet de
générer des leads (Générer des leads consiste
à susciter l'intérêt), puisque grâce à un
influenceur, l'entreprise va réussir à attirer l'attention sur un
produit ou un service. Le marketing d'influence est stratégique.
Pratiquer l'influence, c'est choisir un mode d'action s'inscrivant dans le
cadre d'une stratégie globale, c'est accompagner cette stratégie.
Le marketing d'influence s'avère en réalité la fonction
mère du marketing car elle s'intéresse au passé, au
présent et à l'avenir, il réunit toutes les fonctions
liées au marketing traditionnel puisqu'il est une radiographie
permanente d'une situation environnementale, une adaptation en conduite des
process mis en oeuvre vis-à-vis des parties prenantes en fonction des
circonstances et des obstacles à contourner, ainsi qu'une mesure au
temps t des résultats acquis selon des indicateurs précis et
rigoureux. Et c'est parce que le marketing d'influence est une stratégie
qu'il doit être mené par une petite équipe de sachants et
contrôlé par un encore plus petit nombre de responsables. Car
toute stratégie réellement mise en oeuvre doit rester
cachée. L'influence agit sur la forme de la stratégie de lead
management. C'est là qu'une entreprise fait appel à des relais
d'influence dont la liberté de ton et la crédibilité sont
intactes : journalistes spécialisés, blogueurs aux nombreux
followers qui sont actifs sur les réseaux sociaux, anciens leads qui ont
poursuivi leur contact avec l'entreprise et sont devenus des « accros
» ou tout au moins des ambassadeurs de la marque (brand ambassadorship)
par effet de mimétisme... Ce sont eux qui véhiculeront les
émotions conduisant à l'intérêt suscité
auprès du lead. Plus leur liberté de parole sera forte,
même avec des avis partagés sur un produit ou un service, plus le
geste d'aller voir sera facile : il restera ensuite à rester humble et
à engager l'échange.
5. Commentaire critique, analyse personnelle (3/4
lignes)
On aborde grâce à ce livre, la partie
stratégique du marketing d'influence et ce dont à quoi il sert
par rapport au marketing. De plus, une vraie définition est citée
et me permet de vraiment comprendre ce que signifie le marketing
d'influence.
58
6. Appréciation globale (3/4 lignes)
Date de réception : 2 mars 2020 Validation du tuteur de
mémoire :
Nom, date et signature du tuteur
Oui
Non
Cet ouvrage m'a permis d'enrichir ma connaissance sur le
marketing d'influence. Cependant le reste de l'ouvrage est décevant. Il
est très accès sur la définition des stratégies et
non du marketing d'influence lui-même. Le titre de l'ouvrage ne
correspond pas à son contenu.
Annexe 7 : Distribution influenceurs beauté
France
Source :
https://lareclame.fr/lefty-influence-beaute-france-212560
Annexe 8 : répartition des utilisateurs Facebook
par tranches d'âge
Source :
https://www.verticaly.fr/blog/ages-moyens-medias-sociaux/
59
Annexe 9 : les réseaux, une histoire avant tout
générationnelle
60
Source :
https://www.reech.com/fr/influence-etude-reech-2020
61
Annexe 10 : quelle plateforme a le plus d'influence sur
les habitudes d'achat ?
Source :
https://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/1205801-mode-luxe-et-resaux-sociaux-les-5-chiffres-a-retenir/
62
Annexe 11 : les critères d'un influenceur pour
lancer un partenariat avec une marque
Source :
https://www.reech.com/fr/blog/merveilleuses-etudes-et-statistiques/etude-les-
influenceurs-et-les-marques-en-2019/#prettyPhoto
63
Annexe 12 : type de contenu pour lequel un influenceur
est le plus sollicité
Source :
https://www.reech.com/fr/blog/merveilleuses-etudes-et-statistiques/etude-les-
influenceurs-et-les-marques-en-2019/#prettyPhoto
64
Annexe 13 : pourcentage d'influenceurs connaissant mal
la réglementation
Source :
https://www.reech.com/fr/blog/merveilleuses-etudes-et-statistiques/etude-les-
influenceurs-et-les-marques-en-2019/#prettyPhoto
65
Annexe 14 : interview de la micro-influenceuse Camille
« L'affabuleuse »
1) Comment es-tu devenue influenceuse ?
« Pour mes 25 ans, ma famille et mes amis m'ont offert
un nouveau téléphone qui prends de super photos! Mes copines
m'ont parlé de Instagram, ce réseau social qui permet de partager
des photos très facilement. Je m'y suis inscrite et j'ai commencé
à publier quelques posts. Je me suis rendu compte très vite que
plein de personnes s'abonnaient à mon compte sans que je ne les
connaisse. Alors je me suis abonnée « en retour » à
chaque fois jusqu'à ce que je sois abonnée à trop de
monde. J'ai donc supprimé tous mes abonnements et j'ai laissé les
personnes me suivre si elles le souhaitaient. C'est comme ça que des
milliers de personnes se sont abonnées petit à petit à mon
compte. »
2) Pourquoi as-tu choisi d'être influenceuse ?
« Je ne l'ai pas choisi. D'ailleurs je pense qu'on ne
choisit pas. Ce sont les followers qui font ou non de toi une influenceuse.
»
3) Comment se passe une collaboration avec une marque
(comment une marque te démarche) ?
« Les marques me contactent directement par messages sur
Instagram. Parfois certains sponsoring basculent par mail mais c'est
majoritairement par messages sur Instagram. »
4) Comment es-tu rémunéré ? ( En fonction
de tes likes, de tes ventes .. ?)
« En général on fait un calcul très
simple: 11.000 abonnés donc 110€ le post ou 40€ la story. Pour
ma part ce sont toujours des rémunérations « en nature
» (produits, soirées, sorties, ...) car je ne déclare pas
mon « activité » de baby-influenceuse. »
5) Es-tu honnête avec ta communauté
vis-à-vis des produits que tu sponsorises ? (Est-ce que tu testes les
produits ? Présentes-tu que ceux que tu préfères ? )
« Toujours 100% honnête. D'ailleurs, ça
m'est arrivée une fois de faire un retour négatif sur un produit
que je n'avais pas du tout aimé. C'est comme ça, les marques le
savent et recherche l'authenticité. Cette même marque m'avait
d'ailleurs fait parvenir d'autres items plus susceptibles de me plaire
ensuite.
Je pense que je présente environ 30-40% des produits
ou expériences qui me sont offerts via Instagram. »
6) Quelles sont tes principales restrictions données ?
(photos seules, pas de décolleté, pas d'alliance, autres
restrictions ?)
« Je n'ai pas spécialement de restrictions. Les
marques apprécient quand le produit est mis en avant, quand l'image est
lumineuse et pas trop contrastée. »
7)
66
Quelles sont les directives qui te sont données ?
(as-tu un speech à dire, gestes à faire à éviter,
un nombre de post précis ... ?)
« Dans la réalisation, je ne suis aucune
directives: je me fais plaisir, j'imagine le post, ce que je veux créer,
ce que je veux communiquer aux personnes qui tomberont dessus. Pour le nombre
de posts, ça dépend du « contrat » que l'on se fixe
avec la marque. Par exemple: pour 100€ de produits cosmétiques je
vais faire un post et souvent j'offre les stories si les produits me plaisent
beaucoup. »
8) Peux-tu donner ton avis (pour le contenu d'un post par
exemple) ?
« Je peux bien entendu donner mon avis. Je le donne
d'ailleurs à chaque fois et c'est ce qui est généralement
attendu d'une part des followers qui attendent d'être convaincus et
d'autre part de la marque qui souhaite que l'on parle de ses produits.
»
9) Quelles sont les objectifs que la marque te donne ? (
faire connaitre une nouvelle marque, augmenter les ventes... )
« Les marques ne me parlent pas de leurs objectifs, je
ne les connais pas. Mais je suppose que c'est pour augmenter les ventes oui.
»
10) Est-ce que la marque, avec qui tu collabores, te fait des
retours sur tes retombées ? (nombre de vente, augmentation des
clients... ?)
« Je n'ai jamais de retour en chiffres. Mais très
souvent je reçois des messages du style : « aujourd'hui une cliente
est venue et nous a parlé de comment elle a découvert tel produit
grâce à vous ».
Souvent, les marques mettent en place des codes promo
(Laffabuleuse20 pour bénéficier de moins 20% sur toute la
boutique par exemple), ça leur permet de repérer quels acheteurs
viennent de mon fait. »
11) Travailles-tu directement avec des marques ou passes-tu par
des agences ? « Je travaille directement avec les marques. »
12) Quelles sont tes perspectives d'avenir ?(À quel
âge penses-tu arrêter ? Comment souhaites tu évoluer dans ce
domaine ?)
« Je ne pense pas spécialement arrêter un
jour, seul l'avenir nous le dira. Il m'arrive souvent de faire des pauses
pendant lesquelles je ne partage absolument rien sur le réseau.
Généralement c'est quand j'ai trop de boulot dans ma « vraie
» vie: mon emploi d'infirmière (quand il y a épidémie
et que je fais beaucoup d'heures sup') ma vie de femme de militaire
(déménagement tous les 1 à 3 ans à gérer,
parfois à l'autre bout du monde), et puis toutes les petites choses de
la vie.
Ne perdons pas de vue que c'est, pour moi, un loisir et non un
travail. »
13)
67
Penses-tu que le marketing d'influence aide à
développer la consommation des produits mode et beauté ?
« Absolument. C'est une évidence. Je suis
moi-même fortement influencée à ce niveau-là par les
macro-influenceuses que je suis. »
14) Penses-tu que le marketing d'influence est suffisant
comme canal de développement d'une marque ?
« Non je ne pense pas. Ce serait dommage de se limiter
à ce seul moyen. Le marketing d'influence est aujourd'hui un
élément majeur que les marques ne peuvent ignorer tant leurs
ventes en sont significativement modifiées. Cependant, certaines
techniques marketing font également leurs preuves et ne doivent pas
être négligées pour autant. »
15) Que penses-tu du marketing d'influence en
général ?
« De manière général, je trouve le
marketing d'influence intéressant. Ça permet à tout un
chacun de s'exprimer sur absolument tout. Cependant, je trouve que ça
manque d'encadrement, de législation, ... »
68
Annexe 15 : Explication du MIV
Le MIV est un algorithme déposé
développé par Launchmetrics (Plateforme proposant des services de
Marketing et d'Analyse de Données qui aident les professionnels de la
Mode, du Luxe et de la Beauté) destiné à mesurer l'impact
des placements et des mentions sur différentes plateformes dans le
secteur de la mode, du luxe et des cosmétiques.
Cela permet aux marques de comparer l'impact médiatique
généré sur les différents médias
(traditionnels, en ligne et réseaux sociaux), constater le buzz
généré par les célébrités portant
leurs créations et le comparer à l'engouement suscité par
d'autres marques.
Cette formule unique a été
élaborée pour permettre de comparer les résultats en
fonction des différents canaux, voix, types de médias,
périodes, produits, régions, etc. Les marques peuvent ainsi
mesurer leur performance et comparer leurs stratégies afin de
déterminer plus facilement celles qui fonctionnent, et celles qui
représentent un échec cuisant.
Le calcul du MIVTM prend en compte quatre critères
principaux : la portée, les tarifs pratiqués par les
médias, la qualité des médias et la qualité du
contenu.
Une valeur de base est calculée à partir des
données standard concernant la portée et les tarifs. Elle est
ensuite ajustée en fonction de la qualité globale de la mention.
Cela garantit que les placements sur des sources plus convoitées seront
mieux évalués que les placements sur des sources moins
populaires.
La qualité médiatique se calcule en fonction de
la pertinence et de l'influence de la source. Par exemple, les médias
ayant un rapport direct avec les thèmes de la mode, du luxe ou de la
beauté seront mieux évalués que les sites de marques ou
les flux d'actualité. De plus, les mentions d'influenceurs de premier
ordre ou celles présentes dans des publications reconnues auront un
impact plus fort que celles présentes dans les tabloïds ou
provenant de sources moins connues.
La notion de qualité du contenu prend en
considération les données sur l'engagement (par exemple : le
nombre de likes et de partages) ainsi que d'autres critères, comme les
images ou les vidéos utilisées et le nombre de marques
mentionnées. Un article complet sur l'inspiration d'un look aura
beaucoup plus de valeur qu'une simple image dans la galerie photo d'un tapis
rouge. La vérification de l'authenticité du contenu et des
sources médiatiques garantit également que les mentions provenant
de sources assimilables à des spams ne soient pas prises en compte. Cela
inclut notamment une fréquence de publication anormalement
élevée (ce qui a pour effet de « noyer » le contenu),
mais également d'autres indicateurs plus évidents, comme le
hashtag #follow4follow.
Source :
https://www.launchmetrics.com/fr/ressources/blog/decoder-media-impact-value
69
Annexe n°16 : déclaration sur l'honneur
70
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73
QUATRIEME DE COUVERTURE BILINGUE
Laure Beaubaton Promotion 2019-2020
|
MANAGER MARKETING COMMERCIAL- 2ème
Année
TITRE CERTIFIE NIVEAU I INSCRIT AU RNCP DELIVRE SOUS L'AUTORITE
DE L'ESGCI PARIS
|
CENTRE DE FORMATION: ESG MONTPELLIER
|
Titre : MARKETING D'INFLUENCE ET CONSOMMATION
Le marketing d'influence est-il aujourd'hui nécessaire
et suffisant pour développer la consommation des produits mode et
beauté ?
|
Synthèse :
À l'aube de l'essor du marché du marketing
d'influence dans le monde, la conquête des influenceurs est au coeur des
préoccupations des entreprises des secteurs mode et beauté. D'une
part, pour leur faculté à capter une grande communauté de
manière très simple. Et d'autre part, pour leurs
bénéfices qu'ils apportent aux entreprises qui sont alors
déchargées de cette mission.
C'est dans le cadre de l'évolution constante des nouvelles
technologies que l'influence marketing a fait son apparition, remettant ainsi
en question toute la stratégie de marketing et de communication des
sociétés.
En effet, l'arrivée des influenceurs sur les
réseaux sociaux a bouleversé la façon de communiquer et de
capter les consommateurs. Malgré sa réussite, ce marché ne
reste pas sans danger et les entreprises doivent se méfier des failles
existantes.
Afin de développer au mieux leurs produits mode et
beauté, il est indispensable aux entreprises de s'adapter aux nouvelles
tendances afin de conserver leurs clients et de les fidéliser.
|
Abstract :
At the dawn of the rise of the influence marketing market
worldwide, the conquest of influencers is at the heart of the concerns of
companies in the fashion and beauty sectors.
On the one hand, for their ability to capture a large community
in a very simple way. And on the other hand, for the benefits they bring to
companies who are then relieved of this mission.
It is in the context of the constant evolution of new
technologies that the marketing influence has appeared, calling into question
the whole marketing and communication strategy of companies.
Indeed, the arrival of influencers on social networks has changed
the way of communicating and capturing consumers. Despite its success, this
market is not without danger and companies must be wary of existing
loopholes.
In order to better develop their fashion and beauty products, it
is essential for companies to adapt to new trends in order to retain their
customers and build loyalty.
|
Mots clés : influenceurs , marketing
d'influence, communauté,
|
ESG Montpellier n'entend donner aucune approbation ni
improbation aux opinions émises dans ce rapport, les opinions et options
prises doivent être considérées comme propres à
leur(s) auteur(s).
|
|