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La question de la performance des banques africaines au Cameroun.


par Jean Pierre Dany Menguele
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master professionnel en relations internationales 2017
  

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SECTION II : INTERNATIONALISATION ET PERFORMANCE NON FINANCIERE

Dans le chapitre précédent nous avons présentés quelques indicateurs non financiers de la performance bancaire, notamment l'efficacité organisationnelle et la satisfaction de la clientèle. Ces indicateurs sont pertinents dans un contexte domestique ou local. Dans un contexte international, la performance non financière s'apprécie à travers la notion de risque bancaire. Pour mieux appréhender cette notion, il importe de la définir et de déterminer ses différentes variantes ; et dans l'optique d'expliciter le lien entre internationalisation performance non financière, il importe de déterminer son impact sur la performance bancaire.

A : NOTION ET MESURE DU RISQUE BANCAIRE

Le risque désigne un danger bien identifié, associé à l'occurrence à un événement ou une série d'événements, parfaitement descriptibles, dont on sait pas s'ils se produiront, mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante. Il est aisé de

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comprendre pourquoi la notion de risque, ainsi définie, ne permet pas de décrire les situations d'incertitude et de rendre compte des modalités de prise de décision dans de tels contextes. On sait ce qu'on ne sait pas, mais c'est à peu près tout ce que l'on sait : il n'y a pas de meilleure définition de l'incertitude. Les banques multinationales s'intéressent particulièrement au risque lié à leurs activités et leur déploiement international. Les risques rencontrés par une BMN résultent essentiellement des engagements et des opérations en devises réalisées par cette dernière.

1 : Définition du risque bancaire

Qu'il soit de crédit, de change ou de taux d'intérêt, la problématique du risque bancaire fait partie des thèmes récurrents de l'actualité. Le risque bancaire est à tort considéré comme bien identifié. En réalité, le risque bancaire connaît une accélération sans précédent ces dernières années.

Juvin (2001) dans son analyse distingue huit classes de risque : Le risque commercial, le risque informatique, le risque opératoire, le risque juridique et fiscal, le risque politique, le risque de concurrence, le risque d'environnement, et le risque des ressources. Face à cette nomenclature explosive, la culture bancaire traditionnelle s'essouffle. Pour y faire face, les établissements bancaires hiérarchisent les risques, mettent en place une charte de contrôle pour chaque risque et clarifient les responsabilités.

Plusieurs auteurs s'intéressent à la notion de risque et de performance. Shrives et Dahl (1992) ont démontré une influence simultanée et positive entre l'évolution du niveau de capital et l'évolution du niveau de risque des banques américaines. Ainsi, à une hausse du niveau de risque, correspond une hausse du niveau de fonds propres détenu et inversement. De même, d'autres travaux confirment cette relation à savoir Kwan et Eisenbeis (1995) pour les banques américaines ; Altunbas et al. (2004) pour les banques européennes, Heid et al. (2004) pour les banques allemandes et Godlewski (2004) pour les banques des pays en développement.

D'autres travaux arrivent aux mêmes conclusions sur le fond que Shrieves et Dahl concernant la prise de risque des banques mais il y a un point de distinction qui réside dans l'indicateur du niveau de capital qui est retenu dans ces études. Dans les travaux de Shrieves et Dahl l'indicateur retenu est le ratio fonds propres sur total des actifs bancaires. Cependant, les travaux de Jacques et Nigro (1997) pour les banques américaines, Van Roy (2003) pour les

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banques européennes, Rime (2001) pour les banques suisses, Murinde et Yaseen (2004) pour les banques africaines et du Moyen-Orient, trouvent une influence simultanée, mais négative entre le niveau de capital et le niveau de risque.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault