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REPUBLIQUE DU BURUNDI
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DE NGOZI FACULTE D'INFORMATIQUE
ETUDE ET SIMULATION D'UNE
INTERCONNEXION DES RESEAUX LOCAUX
PAR FAISCEAUX HERTZIENS.
Par
NDAYISENGA Théogène
et
NIYONGERE Elie
Mémoire présenté et défendu
publiquement en vue de l'obtention du Grade d'Ingénieur Industriel en
Informatique
Sous la Direction de : Mr. NIYONKURU Dieudonné Membres
du jury :
Président : Mr. BUCANAYANDI Pascal
Assesseur : Mr. TSHISEKEDI MUTAPAY Trésor
NGOZI, Mai 2014
i
Dédicace
A Dieu Tout Puissant qui m'a accordé la santé, le
courage et la force d'y arriver. A mon regretté Père NKEZABAHIZI
Pascal.
A ma très chère Mère MACUMI Léoncie
pour tes sacrifices, ton amour et ton soutien pour ma vie et mon
éducation.
A mon frère et ma soeur qu'ils trouvent ici le sentiment
de notre union fraternelle.
A Mlle. NGENDAKUMANA Josette pour ta sympathie, ton soutien
matériel, moral et spirituel à mon égard.
Je dédie ce mémoire.
NDAYISENGA Théogène
ii
Dédicace
A Dieu Tout Puissant qui m'a accordé la santé, le
courage et la force d'y arriver.
A mes très chers parents NAHIMANA Vénant et
HATUNGIMANA Géneviève pour vos sacrifices, votre amour et votre
soutien pour ma vie et mon éducation.
A mon frère et mes soeurs qu'ils trouvent ici le sentiment
de notre union fraternelle. A la famille GAHUNGU Dieudonné.
A la famille NDENZAKO Gilbert.
A tous les membres du Renouveau Charismatique Catholique de la
Paroisse NGOZI.
Je dédie ce mémoire.
NIYONGERE Elie
iii
Remerciements
L'accomplissement de ce travail a été un fruit
de plusieurs efforts matériels, moraux et spirituels. C'est pour cela
que nous voudrions adresser nos sincères remerciements :
A Dieu Tout Puissant qui nous a guidés en nous
préservant la vie et en nous donnant le courage, l'intelligence, la
science et la force tout au long de nos études.
Nous remercions M. NIYONKURU Dieudonné qui,
malgré pas mal d'obligations à sa disposition a accepté
d'assurer la direction de ce mémoire ; sa rigueur scientifique, ses
remarques, ses conseils et son dynamisme nous ont été très
bénéfiques.
Nous tenons aussi à remercier les membres du jury qui
ont accepté de participer à l'évaluation de ce
mémoire.
Nous adressons aussi nos sentiments de reconnaissance à
tous nos éducateurs depuis l'école primaire plus
particulièrement ceux de la faculté d'Informatique de
l'Université de Ngozi.
Nous remercions la Direction de l'ONATEL/Région Nord
pour sa franche collaboration au cours de la collecte d'informations
nécessaires à l'élaboration de notre mémoire.
Nos sentiments de gratitude s'adressent bel et bien à
nos chers parents pour leur amour, leurs conseils, leurs efforts et sacrifices
approuvés pour que nous ayons une éducation de qualité.
Pourquoi pas ne pas remercier nos frères et soeurs,
oncles et tantes, cousins et cousines, collègues, amis et connaissances
et toutes les personnes qui nous ont été utiles, qu'ils trouvent
nos vifs remerciements dans cet ouvrage.
Nous disons merci!
NDAYISENGA Théogène NIYONGERE Elie
iv
Résumé
L'information a de très grande importance dans les
entreprises et organismes. Cependant, ces derniers ont besoin des
systèmes répondant aux besoins de bien gérer cette
information.
Les LAN sont une solution pour le partage des ressources et la
gestion du personnel. Dans le cas où ces LAN sont distants les
entreprises ont affaire à des systèmes permettant la
communication entre eux tout en réservant la fiabilité et
l'efficacité des informations.
Après avoir constaté tout cela, nous nous sommes
donné l'objectif de faire une simulation visant l'interconnexion des LAN
par faisceaux hertziens. Pour y arriver, nous avons utilisé le logiciel
Radio Mobile 14.2.1 comme outil pour la simulation et nous avons relevé
les cordonnées des sites abritant les LAN à interconnecter
à l'aide du logiciel Google Earth. Ainsi, nous avons obtenu le
réseau »Réseau yacu» englobant nos sites
interconnectés.
V
Liste des figures
Figure 1: Modulation d'amplitude 22
Figure 2: Modulation de phase 23
Figure 3: Modulation de fréquence 23
Figure 4: Principaux éléments d'une
communication 25
Figure 5: Un bond Faisceau Hertzien 34
Figure 6: Distance entre les bonds 37
Figure 7: Insertion d'une carte 42
Figure 8: Réseau yacu, carte insérée
43
Figure 9: Réseau yacu, mélangeur d'image
44
Figure 10: Propriétés du ''Réseau
yacu'', paramètres 45
Figure 11: Propriétés du ''Réseau
yacu'', topologie 45
Figure 12: Propriétés du ''Réseau
yacu'', participants 46
Figure 13: Propriétés du ''Réseau
yacu'', système 47
Figure 14: Propriétés du ''Réseau
yacu'', style 48
Figure 15: Réseau yacu, propriétés
des stations 48
Figure 16: Réseau yacu, représentation de
nos stations sur carte 49
Figure 17: Réseau yacu, représentation des
liaisons entre stations 49
Figure 18: Réseau yacu, Bilan de liaison entre
BTS_Ngozi et BTS_Masanganzira 50
Figure 19: Réseau yacu, bilan de liaison entre
BTS_Ngozi et BTS_Masanganzira, Calcul de
la marge protection 51
Figure 20: Réseau yacu, exportation du lien radio
52
Figure 21: Réseau yacu, visualisation 52
vi
Liste des tableaux
Tableau 1: Représentation des couches du
modèle OSI 8
Tableau 2: Représentation des couches du
modèle TCP/IP 8
Tableau 3: Classes d'adresses IP 11
Tableau 4: Classes d'adresses IP et leur masque de
sous-réseaux par défaut 12
Tableau 6: Utilisation des différentes bandes de
fréquences 30
Tableau 7: Norme des réseaux utilisant les
faisceaux hertziens 31
Tableau 8: Propriétés des milieux pour les
ondes radio 32
Tableau 9: Coordonnées des sites à
interconnecter 41
Tableau 10: Coordonnées des stations relais
42
vii
Table des matières
Dédicace i
Dédicace ii
Remerciements iii
Résumé iv
Liste des figures v
Liste des tableaux vi
Table des matières vii
Sigles et abréviations x
Introduction générale 1
Délimitation du sujet 3
Articulation du travail 3
CHAPITRE I. Réseaux locaux 4
I.1.Introduction 4
I.2. Généralités sur les réseaux
locaux 4
I.2.1. Définition 4
I.2.2. Equipements et technologie des LAN 5
I.2.2.1. Equipements LAN 5
I.2.2.2. Technologies des LAN 5
I.2.2.2.1. La technologie Ethernet 5
I.2.2.2.2. Technologie Token Ring ou anneau à jeton 6
I.2.2.2.3. Technologie FDDI 6
I.2.2.2.4. Technologie Wifi 6
I.2.2.2.5. Technologie VLAN 7
I.2.3. La normalisation, l'adressage et le transfert des
données dans les LAN 7
I.2.3.1. Introduction 7
I.2.3.2. La normalisation 7
I.2.3.3. Les modèles OSI et TCP/IP 7
I.2.3.3.1. Présentation du modèle OSI 8
I.2.3.3.3. Modèle de référence TCP/IP 8
I.2.3.3.4. Comparaison entre TCP/IP et OSI 9
I.2.3.4. L'adressage IP 9
I.2.3.4.1. Adressage IPv4 10
I.2.3.4.2. Les classes d'adresses 10
I.2.3.4.3. Les adresses particulières 11
I.2.3.4.4. Adresses IP privées et Adresses IP publiques
12
I.2.3.4.5. Masque de sous réseau 12
I.2.3.4.6. Découpage en sous réseaux d'une classe
13
I.2.3.4.7. Attribution d'une adresse IP 13
I.2.3.4.8. Adresse physique 13
viii
I.2.4. Routage et commutation 14
I.2.4.1. Routage 14
I.2.4.1.1. Introduction 14
I.2.4.1.2. Type de routage 14
I.2.4.1.3. Table de routage 14
I.2.4.1.4. Algorithme [] de routage 15
I.2.4.1.4.1. Algorithme à vecteur distance 15
I.2.4.1.4.2. Algorithme à état de liens [] (Link
State) 15
I .2.4.2. Commutation 15
I.2.4.2.1. Définition 15
I.2.4.3. Comparaison entre routage et commutation 16
I.3. Conclusion 17
CHAPITRE II. Réseaux et télécommunications
18
II.1. Introduction 18
II.2. Généralités sur les réseaux de
télécommunications [] 18
II.3. Technologie des réseaux de
télécommunications 18
II.4. Typologie des réseaux de
télécommunications 19
II.4.1. Réseaux commutés 19
II.4.2. Réseaux de diffusion 19
II.4.3. Réseaux cellulaires 20
II.5. Transmission dans les réseaux de
télécommunications 20
II.5.1. Notion de signal 20
II.5.2. Modes de transmission 20
II.5.2.1. Transmission synchrone 20
II.5.2.2. Transmission asynchrone 21
II.5.3. Techniques de transmission 21
II.5.3.1. Transmission en bande de base 21
II.5.3.2. Transmission large bande 22
II.5.3.2.1. Modulation d'amplitude 22
II.5.3.2.2. Modulation de phase 22
II.5.3.2.3. Modulation de fréquence 23
II.5.4. La numérisation 24
II.5.4.1. Procédés de numérisation 24
II.5.4.1.1. Procédé MIC 24
II.5.5. Principaux éléments de la transmission
24
II.5.6. Techniques d'accès 25
II.6. Conclusion 26
CHAPITRE III: Etude sur l'interconnexion des réseaux
locaux 27
III. 1. Introduction 27
III. 2. Pourquoi l'interconnexion ? 27
III.3. Fonctions d'interconnexion 27
III.4. Techniques d'interconnexion 28
III.4.1. Interconnexion par pont 28
Conclusion générale et perspectives 54
Références bibliographiques 55
ix
III.4.2. Interconnexion par routeur 28
III.4.3. Interconnexion par concentrateur ou Hubs 29
III.4.4. Interconnexion par commutateurs 29
III.4.5. Interconnexion par répéteurs 29
III.4.6. Interconnexion par passerelle 29
III.4.7. Interconnexion par faisceaux hertziens 29
III.4.7.1. Notion de fréquence 29
III.4.7.2. Utilisation de différentes bandes de
fréquences 30
III.4.7.3. Notion de bande passante 30
III.4.7.4.Normalisation 30
III.4.7.5. Caractéristiques d'une liaison hertzienne []
31
III.4.7.6. Propriétés des milieux pour les ondes
radio 32
III.4.7.7. Fonctionnement d'une liaison hertzienne 32
III.4.7.8. Equipements pour une liaison faisceaux hertziens 33
III.4.7.9. Choix et fixation des antennes 34
III.4.7.9.1. Description d'un bond par faisceaux hertziens 34
III.4.7.9.2. Dimensionnement d'un bond 35
III.4.7.9. 3. Choix des antennes 35
III.4.7.9.4. Bilan de liaison 35
III.4.7.9.5. Fixation des antennes 36
III.4.7.10. Le BTS 37
III.4.7.11. Propagation des ondes radio 38
III.5. Conclusion 39
CHAPITRE IV. Simulation d'une interconnexion des LAN par
faisceaux hertziens 40
IV.1. Introduction 40
IV.2. Outils utilisés 40
IV.2.1. Radio Mobile 40
IV.2.2. Google Earth 40
IV.3. Dimensionnement d'un bond 41
IV.4.Prise des coordonnées des sites à
interconnecter 41
IV.5. Simulation de la couverture radio 42
IV.5.1. Quelques définitions 42
IV.5.2. Insertion de la carte 42
IV.6. Création du réseau 44
IV.6.1. Propriétés du réseau 44
IV.6.2. Propriétés des stations 48
IV.6.3. Calcul du bilan de liaison 50
IV.6.3.1. Bilan de la liaison entre BTS_Ngozi et
BTS_Masanganzira 50
IV.6.4. Exportation d'une liaison 52
IV.7. Contestation de la mise en place d'une liaison hertzienne
53
IV.8. Conclusion 53
x
Sigles et abréviations
%: Pourcent €: Euro
uV: Micro Volts
uW: Micro Watt
3D: Trois Dimensions
A-A: Année Académique
AM: Amplitude Modulation
AMRC: Accès Multiple par Répartition en Code
AMRF: Accès Multiple par Répartition en
Fréquence
AMRFT: Accès Multiple à Répartition de
Fréquence et dans le Temps
AMRT: Accès Multiple à Répartition dans le
Temps
ATM: Asynchronous Transfer Mode
BTS: Base Tranceiver Station
CDMA: Code Division Multiple Access
CSMA: Carrier Sense Multiple Acces
CSMA/CD: CSMA/ Collision Detection
D: Directivité
dBm: Décibel milliWatt
DCE: Data Circuit Equipment
DHCP: Dynamic Host Configuration Protocol
DNS: Domain Name Server
DTE: Data Terminal Equipment
DTED: Digital Terrain Elevation Data
E : Est
Etc.: et cætera
ETCD: Equipement Terminal de Circuit de Données
ETTD: Equipement Terminal de Traitement de Données
F/TDMA: Frequency and Time Division Multiple Access
FDDI: Fiber Data Distribution Interface
FDMA: Frequency Division Multiple Access
FIFO: First In First Out
FM: Frequency Modulation
FTP: File Transfer Protocol
Gbits/s: Giga bit par seconde
GHz: Giga Hertz
GPS: Global Positionning System
IANA: Internet Asigned Numbers Authority ou Internet Address
Naming Authority
IBM: International Business Machines
ICANN: Internet Corporation for Assigned Names and Numbers
ICMP: Internet Control Message Protocol
ID: Identifiant
IDU: InDoor Unit
IEEE: Institute of Electrical and Electronic Engineer
IGMP: Internet Group Management Protocol
Inc.: Incorporation
xi
IP: Internet protocol
IPv4: IP version 4
IPv6: IP version 6
ISO: International Standard Organisation
KHz: Kilohertz
Km: Kilomètre
LAN: Local Area Network
LOS: Line Of Sight
M. : Monsieur
m: Mètre
MAC: Medium Acces Control
MAU: Multi-station Access Unit
Mbits/s: Mégabits par seconde
MHz: Mégahertz
MIC: Modulation d'Impulsion Codée
Mlle : Mademoiselle
N: nombre quelconque
NASA: National Aeraunotics and Space Administration
NAT: Network Address Translationn
net : Network
NFS: Network File System
NRZ: No Return to Zero
ODU: OutDoor Unit
ONATEL : Office National des
Télécommunications
OSI: Open System Interconnect
PCM: Pulse Code Modulation
PE : Phase Encode
PM: Phase Modulation
Pr: Puissance rayonnée
Pri: Pr isotrope
RFC: Request For Comment
RFU: Radio Frequency Unit
RJ45: Registered Jack 45
RTC: Réseaux Téléphoniques
Commutés
S : Sud
S/m: Seconde/mètre
SLIP: Serial Line IP
SMTP: Simple Mail Transfer Protocol
SPU: Signal Processing Unit
SRTM: Shuttle Radar Topography Mission
std: standard
STP: Shield Twisted Pair
TCP: Transmission Control Protocol
TDMA: Time Division Multiple Acces
TelNet: Teletype Network
TR: Temps Réel
TRX: Transmission/Reception Unit
xii
UIT-T: Union International des
Télécommunications-standardisation des
Télécommunications
UNG: Université de Ngozi
UTP: Unshield Twisted Pair
VLAN: Virtual LAN
W-CDMA: Wideband CDMA
wifi: Wireless Fidelity
1
Introduction générale
De nos jours, l'information dans l'entreprise ou dans un
organisme représente l'intérêt capital. Cependant, cette
information nécessite une bonne gestion et une bonne administration des
utilisateurs participant à son traitement.
En plus, l'accès et l'échange de ces
informations doivent être favorables en temps réel et
simultané à tous les utilisateurs ayant droit.
Pour que ces accès et échanges puissent se
réaliser, ces entreprises et organismes doivent faire appel aux
réseaux informatiques et télécoms qui, aujourd'hui, sont
incontournable en matière de gestion des ressources et d'échange
d'informations.
Les réseaux locaux moyennant leurs coûts de mise
en oeuvre, présentent aujourd'hui, en matière de gestion local
d'une information, un avantage incontournable au sein d'une entreprise ou d'un
organisme car ils répondent à un grand nombre de besoins de ces
derniers tels que la consultation des bases de données à
distance, partage des ressources, échange d'informations, messagerie
ainsi qu'une bonne gestion des ressources et une centralisation des
utilisateurs.
Dans le cas où ces réseaux locaux se trouvent
dans des sites distincts et qu'ils veulent communiquer, il faut avoir un
système permettant cet échange tout en gardant la
fiabilité et l'efficacité de l'information. Dans ce cas, les
entreprises ou les organismes souhaitant l'interconnexion de leurs
réseaux locaux doivent faire recours à des techniques
d'interconnexion spécifiques et fiables.
Comme le réseau de télécommunication est
un ensemble de communications à distance via des supports
spécifiques, ces derniers jouent un rôle important en
matière d'interconnexion de ces réseaux informatiques.
C'est dans ce but que nous avons choisi notre sujet de
recherche: «ETUDE ET SIMULATION D'UNE INTERCONNEXION DES RESEAUX
LOCAUX PAR FAISCEAUX HERTZIENS».
Problématique
L'information est un élément de grande
importance dans l'entreprise ou dans un organisme. Cette information a dans
beaucoup de cas besoin d'être accédée simultanément
et en temps réel par beaucoup d'utilisateurs locaux ou distants.
Le système d'information auquel elle est soumise doit
permettre ces accès multiples et simultanés via des supports de
transmission fiables. L'interconnexion des sites abritant les réseaux
locaux à interconnecter doit être fiable ; cependant il faut bien
choisir le système d'interconnexion à utiliser car,
techniquement, c'est lui qui fait que ça puisse se représenter ou
non des failles ou des piratages des informations lors du transport.
2
Dans ce cas, se pose les questions suivantes
:
- Est-ce que le transfert des informations
nécessite des supports de transmission fiables ?
- Est-il possible de minimiser le temps
d'échange des informations via des liaisons spécialisées
dans le transfert d'informations ?
- Quel est le gain rapportent-t-ils les réseaux
de télécommunications dans l'interconnexion des réseaux
informatiques ?
- Est-ce que les conditions climatiques
influencent-elles dans l'interconnexion des réseaux ?
Choix et intérêt du sujet
Les ressources d'une entreprise ou d'un organisme ont
beaucoup besoin d'être partagées entre tout le personnel de
l'entreprise ou de l'organisme sauf les informations personnelles. Si
l'entreprise dispose des sites distincts, les informations ont besoin
d'être transitées via des supports de transmission
spécifiques et fiables.
Le choix de notre sujet intitulé «ETUDE ET
SIMULATION D'UNE INTERCONNEXION DES RESEAUX LOCAUX PAR FAISCEAUX
HERTZIENS» a porté sur le fait que ces informations ont besoin
d'être transportées fiablement afin qu'elles puissent être
accédées simultanément et en temps réel tant
à distance qu'en local. Dans notre travail, nous allons nous pencher sur
le transport de l'information entre des sites distants.
Ce travail présente de multiples
intérêts :
- Pour nous, ce travail nous permet d'approfondir les
connaissances théoriques et pratiques apprises au banc de
l'école. Ça nous permet aussi d'affronter la
réalité professionnelle en matière de l'ingénierie
de transmission radio.
- Ce travail présente l'intérêt
capital aux entreprises et organismes car ces derniers ont besoin en plus de
mieux gérer leurs ressources et leur personnel, des bons systèmes
les permettant une mise en communication entre eux ou entre leurs
différents sites.
- Pour d'autres chercheurs, ce travail va leur
permettre de s'en servir comme ouvrage selon leur domaine de
recherche.
Objectif du travail
Les réseaux locaux présentent
aujourd'hui une très grande importance dans le monde des réseaux
informatiques surtout dans les entreprises et organismes qui ont besoin
d'accéder simultanément et en temps réel à des
mêmes informations, gérer leur personnel, etc. Les liaisons
interentreprises ou intersites doivent être efficaces, fiables et via des
supports spécifiques.
Notre objectif est de nous initier dans
l'interconnexion des réseaux ainsi qu'en matière de
l'ingénierie de transmission radio en vertu de simuler une liaison
hertzienne visant une interconnexion des réseaux locaux.
3
Méthodologie et outils utilisés
Tout travail scientifique nécessite des
méthodes et techniques efficaces afin d'accomplir un travail
parfait.
Pour notre travail, nous avons utilisé diverses
techniques telles que la documentation dans certains ouvrages, les
mémoires des étudiants, les cours vus en classe, la documentation
sur internet ainsi que la technique d'interview pour collecter toutes les
informations nécessaires afin de bien accomplir notre
travail.
Nous avons également fait recours aux logiciels
Radio Mobile et Google Earth pour la simulation de notre liaison
hertzienne.
Délimitation du sujet
Notre travail intitulé« ETUDE ET
SIMULATION D'UNE INTERCONNEXION DES RESEAUX LOCAUX PAR FAISCEAUX HERTZIENS
» porte sur la simulation d'une liaison hertzienne visant à
interconnecter des réseaux locaux.
Articulation du travail
Notre travail est composé :
- d'une introduction générale;
- du premier chapitre qui parle des réseaux
locaux;
- du deuxième chapitre qui parle des
réseaux et télécommunications;
- du troisième chapitre qui parle de
l'interconnexion des réseaux locaux;
- du quatrième chapitre qui consiste en la
simulation d'une interconnexion des
réseaux locaux par faisceaux
hertziens;
- et se termine par une conclusion générale
ainsi que des perspectives.
4
CHAPITRE I. Réseaux locaux
I.1.Introduction
A l'ère actuelle, les entreprises et les organismes ont
beaucoup besoin des systèmes répondant à leur besoin de
gestion des ressources et de leur personnel.
Ainsi, les réseaux locaux sont une famille des
réseaux informatiques les plus utilisés dans différents
entreprises et organismes. Cependant, tout au long de ce chapitre nous allons
faire une approche sur les notions générales des réseaux
locaux.
I.2. Généralités sur les
réseaux locaux
I.2.1. Définition
Les réseaux locaux ou Local Area Network (LAN) en
anglais sont une famille des réseaux informatiques permettant
d'interconnecter différents équipements informatiques au sein
d'une entreprise ou organisme quelconque.
S'étendant sur quelques mètres à quelques
dizaines de mètres, les réseaux locaux sont couramment
utilisés pour le partage des ressources communes comme des
périphériques, des données ou des applications ainsi que
pour la gestion des utilisateurs.
Les LAN se distinguent des autres types de réseaux par 3
caractéristiques suivantes:
- leur taille ;
- leur topologie ;
- leur technique de transmission.
La taille des LAN est restreinte, leur délai de
transmission est borné et connu et leur topologie est visible
logiquement ou physiquement.
Cependant, un réseau local présente de multiples
intérêts tels que :
- La consultation des bases de données à
distance;
- La communication entre processus;
- La messagerie instantanée;
- Le partage des ressources;
- Le jeu vidéo multi-joueurs, etc.
Il offre aussi différents avantages tels que :
- Diminution des coûts grâce aux partages des
données et périphériques;
- Standardisation des applications; - Accès aux
données en temps réel;
- Communication et organisation plus efficace.
La station émet donc quand le support est libre,
c'est-à-dire quand il n'ya aucune activité électrique sur
le support.
5
I.2.2. Equipements et technologie des LAN
I.2.2.1. Equipements LAN
Un équipement est un matériel nécessaire
à la pratique d'une activité.[1]
En réseau informatique, nous pouvons définir un
équipement réseau comme étant un matériel
nécessaire pour la mise en place et le fonctionnement d'un
réseau.
Pour les réseaux locaux, nous distinguons comme
équipements : Une machine équipée d'une carte
réseau, les répéteurs, les concentrateurs, les ponts, les
commutateurs ou Switch, les routeurs et passerelles.
I.2.2.2. Technologies des LAN
Une technologie est un ensemble de savoirs, de
procédés et d'outils qui mettent en oeuvre les découvertes
et les applications scientifiques les plus récentes dans un domaine
particulier.[2]
Nous allons traiter des technologies les plus couramment
utilisées dans les LAN pour interconnecter des appareils informatiques
dans une zone géographique limitée.
I.2.2.2.1. La technologie Ethernet
Conçu par Robert Metcalfe en 1973 dans le centre de
recherche de Xerox à Palo Alto [3], Ethernet, aussi connu
sous le nom de norme IEEE 802.3, est un standard de transmission de
données pour les réseaux locaux basé sur le principe de
diffusion de messages sur un bus logique où tous les hôtes
partagent de façon équitable le support. Ethernet
représente aujourd'hui une technologie de réseaux très
utilisées à cause de son prix de revient moins
élevé ainsi que son adaptation facile pour les LAN.
La technologie Ethernet est caractérisée par le
principe de détection de collision CSMA/CD dont le principe est le
suivant :
- Le CSMA/CD
Son principe de base repose sur la diffusion des messages
à l'ensemble des stations du réseau. Dans la méthode CSMA
plusieurs stations peuvent tenter d'accéder simultanément au
support de transmission. La méthode CSMA/CD impose chaque station
d'être toujours à l'écoute et à la détection
du signal sur le réseau (Carrier Sense). Si une station veut
émettre elle doit détecter avant l'émission qu'il n'ya pas
de signal sur le bus. S'elle trouve qu'il y a un message en cours de diffusion
elle n'émet pas pour attendre que le support soit libre afin qu'il n'y
est pas de collision [4].
6
- Connectique
La liaison entre les différents équipements est
rendu possible par des connecteurs RJ45 connectable sur câbles de
différents types suivant le débit ; seules deux paires
torsadées par câble sont plus utilisées : une pour
l'émission, une autre pour la réception avec des débits
pouvant atteindre 100Mbits/s et/ou 1Gbit/s dans certains cas particuliers.
I.2.2.2.2. Technologie Token Ring ou anneau à
jeton
Originaire d'IBM et normalisée comme norme 802.5 par
IEEE, le Token Ring est un procédé de réseaux filaires
utilisant le passage de jeton sur l'anneau. Le Token Ring utilise une
technologie physique en étoile afin de garantir une bonne centralisation
de la gestion des ruptures de l'anneau.
Constitué d'un ensemble de stations connectées
en série, un anneau à jeton consiste à faire passer un
jeton sur un bus unidirectionnel reliant une station active à sa voisine
suivant l'unique sens de transmission défini.
Une station ayant des trames à émettre doit
attendre que le jeton libre passe au niveau de son répéteur. Si
elle reçoit ce jeton, elle peut envoyer une ou plusieurs trames. Et si
elle n'a rien à envoyer elle laisse passer le jeton sans le modifier. Le
temps de détention du droit d'émission est limité par
défaut à 10ms afin d'éviter qu'une station ne monopolise
pas l'anneau.
I.2.2.2.3. Technologie FDDI
Le réseau FDDI est un réseau LAN utilisant une
technique d'anneau à jeton avec capacité d'auto dépannage.
Permettant de relier jusqu'à 1000 stations, elle offre un débit
de 100Mbits/s sur une distance pouvant atteindre 200km.
Le réseau FDDI utilise des fibres optiques multimodes.
Il se base sur deux anneaux indépendants en fibre optique ; chaque
anneau reliant toutes les stations du réseau et la transmission sur un
anneau se fait dans un sens, tandis qu'elle se fait en sens inverse sur l'autre
anneau.
Cette technologie présente l'atout si un anneau est
coupé l'autre prend le relai immédiatement.
I.2.2.2.4. Technologie Wifi
Conçu sous la norme IEEE 802.11, la technologie Wifi
permet de relier dans un réseau local des différents
équipements en utilisant les ondes radio. Son débit varie de 11
à 54 Mbit/s sur une distance d'une dizaine de mètres.
7
I.2.2.2.5. Technologie VLAN
La technologie VLAN permet de regrouper virtuellement les
machines se trouvant dans différents locaux dans un seul réseau
local. Ce regroupement se base sur le principe que ces machines ont besoin
d'échanger fréquemment des informations ainsi qu'en se basant sur
l'organisation de l'entreprise plutôt que sur sa localisation
géographique.
Cette technologie a pour objectif de regrouper les
utilisateurs ou les ressources qui communiquent le plus souvent sans tenir
compte du milieu où ils se trouvent; la sécurité peut
aussi être une des facteurs de regroupement.
I.2.3. La normalisation, l'adressage et le transfert des
données dans les LAN
I.2.3.1. Introduction
Chaque technologie doit se conformer à certaines
exigences internationales afin d'assurer une standardisation. Ainsi, il est
très clair que les LAN doivent aussi répondre aux
différentes exigences et techniques mises en place par des organismes
internationaux disposant des droits.
I.2.3.2. La normalisation
La normalisation est définie comme un ensemble des
activités d'études, de réalisation, de production et
diffusion de normes5.
La normalisation a pour but d'homogénéiser des
techniques à mettre en oeuvre en coordination. Elle assure une
réduction des coûts d'étude, la rationalisation de
fabrication et garantit un marché plus vaste. La normalisation permet
aux consommateurs de s'assurer d'une garantie de fonctionnement,
d'indépendance à l'égard du fournisseur et de
pérennité des investissements.
Ainsi, il existe plusieurs organismes internationaux de
normalisations tels que : ISO, CEI, IEEE, UIT-T, etc.
I.2.3.3. Les modèles OSI et TCP/IP
L'activité d'un réseau consiste à envoyer
et à recevoir des données d'un ordinateur à un autre.
L'ordinateur émetteur prépare les données qui seront
transmises sur le support de communication du réseau afin que celles-ci
soient transmises correctement vers l'ordinateur récepteur. Le
système d'exploitation réseau effectue les tâches
nécessaires à la transformation des données à
envoyer en suivant strictement un ensemble de procédures appelé
protocole. Ces procédures sont rassemblées dans des
modèles de référence tels que : Le modèle OSI et le
modèle TCP/IP.
8
I.2.3.3.1. Présentation du modèle
OSI
Publié en 1978 par un organisme international de
normalisation appelé ISO (International Standard Organisation), le
modèle OSI est le plus connu et le plus utilisé pour
décrire et expliquer un environnement réseau.
Ce modèle a permis de standardiser les communications
entre les machines puisque de nombreux réseaux incompatibles
coexistaient et c'est pour cette fin que, aujourd'hui, les différents
constructeurs peuvent mettre au point des produits (logiciels ou
matériels) compatibles.
Le modèle OSI sert du modèle de
référence destiné à normaliser les échanges
entre les machines parce qu'il traite la connexion entre les systèmes
ouverts à la communication avec d'autres systèmes. Ainsi, le
modèle OSI est un modèle à 7 couches dont chacun
possède son rôle spécifique dans le réseau.
Modèle OSI
|
Niveau
|
Couche
|
Niveau 7 Niveau 6 Niveau 5 Niveau 4 Niveau 3 Niveau 2 Niveau 1
|
Application Présentation Session
Transport Réseau
Liaison de données Physique
|
Tableau 1: Représentation des couches du modèle
OSI I.2.3.3.3. Modèle de référence
TCP/IP
TCP/IP est le protocole de transport de données
très répandu sur internet et sur le réseau de
télécommunication associé, et dont la standardisation lui
permet d'être indépendant vis-à-vis des fabricants
d'ordinateurs. [6]
Le modèle TCP/IP reprend l'approche du modèle
OSI mais ne comprend que 4 couches. Ces couches répondent aux diverses
tâches et correspondent à plusieurs couches du modèle
OSI.
Modèle TCP/IP
|
Niveau
|
Couche
|
Niveau 4 Niveau 3 Niveau 2 Niveau 1
|
Couche application Couche transport Couche Internet Couche
accès réseau
|
Tableau 2: Représentation des couches du
modèle TCP/IP
9
I.2.3.3.4. Comparaison entre TCP/IP et OSI
Précédent du modèle OSI, le modèle
TCP/IP est fortement différent de ce dernier non seulement sur le nombre
de couches que contient l'un par rapport à l'autre mais aussi par leur
accès.
Le modèle OSI spécifie des services tandis que
TCP/IP spécifie les protocoles. Ainsi, l'architecture TCP/IP regroupe un
certain nombre de protocoles et applications tels que :
Les protocoles :
- IP (Internet Protocol): circulation des paquets sur le
réseau
- FTP (File Transfer Protocol) : transfert de fichiers
- SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) : offre un service de
courrier électronique
- ICMP (Internet Control Message Protocol) : permet de
contrôler les échanges
entre les noeuds du réseau
- SLIP (Serial Line IP) : adapte TCP à des liaisons
série via le réseau téléphonique
commuté ou les liaisons spécialisées
- IGMP (Internet Group Management Protocol) : permet de
gérer la communication
entre les routeurs.
Les applications :
- DNS (Domain Name Server) : Système de base de
données repartie assurant la correspondance d'un nom symbolique et d'une
adresse IP - NFS (Network File System) : permet le partage de fichiers
- TelNet (Teletype Network) : ouverture de session à
distance
I.2.3.4. L'adressage IP
Dans un réseau, la communication entre les ordinateurs
se fait grâce au protocole IP, qui utilise des adresses numériques
appelées adresses IP.
Une adresse IP est un numéro d'identification qui est
attribué de façon pérennante ou provisoire à chaque
appareil connecté à un réseau informatique utilisant IP
[7].
Il existe des adresses IP de version 4 notées IPv4 (sur
32 bits, soit 4 octets) et de version 6 notées IPv6 (sur 128 bits, soit
16 octets). La version 4 est actuellement la plus utilisée.
Les adresses IPv4 sont composées de 4 nombres entiers
(4 octets) séparées par des points et comprises entre 0 et 255 et
sont notées sous la forme xxx.xxx.xxx.xxx, ces adresses servent aux
ordinateurs du réseau à communiquer entre eux. Ainsi, chaque
ordinateur du réseau doit posséder une adresse IP unique sur le
réseau.
10
I.2.3.4.1. Adressage IPv4
L'adresse IPv4 est sur 32 bits c'est-à-dire sur 4
octets. Ainsi, on distingue deux parties dans l'adresse IPv4 :
- Une partie des nombres à gauche désignant le
réseau et est appelée ID du réseau (en anglais net-ID).
- Une partie des nombres à droite désignant les
ordinateurs de ce réseau et est appelée ID d'hôte (en
anglais host-ID).
I.2.3.4.2. Les classes d'adresses
Chaque ordinateur qui utilise les protocoles TCP/IP doit au
moins avoir une adresse IP. Il existe cinq classes d'adresses. Chaque classe
est identifiée par une lettre allant de A à E. Ces
différentes classes ont chacune une spécificité en termes
de répartition du nombre d'octets servant à identifier le
réseau ou les ordinateurs connectés à ce réseau.
Classe A
Les adresses de classe A sont composées d'un seul octet
pour identifier le réseau et de trois octets pour identifier les
machines de ce réseau. Un réseau de classe A peut comporter
jusqu'à 23*8-2 ordinateurs soit 16777 214 ordinateurs. Le
premier octet d'une adresse IP de classe A commence toujours par le bit 0, il
est donc compris entre 0 et 127. Certaines valeurs sont réservées
à des usages particuliers. Les adresse de classe A peuvent adresser
jusqu'à 126 réseaux.
Exemple : 8.41.38.80 Classe B
Les adresses de classe B disposent deux octets pour identifier
le réseau et les deux octets pour identifier les machines pour ce
réseau. Un réseau de classe B peut comporter jusqu'à
22*8-2 ordinateurs, soit 65534 ordinateurs.
Pour les adresses IP de la classe B, le premier octet commence
toujours par la suite de bits 10, il est donc compris entre 128 et 191. Les
adresses de la classe B peuvent adresser jusqu'à 16 382
réseaux.
Exemple d'une adresse de classe B : 173.16.18.91 Classe C
Les adresses IP de classe C disposent trois octets pour
identifier le réseau et d'un seul octet pour identifier les machines
pour ce réseau. Un réseau de classe C peut comporter
jusqu'à 28-2 ordinateurs, soit 254 ordinateurs.
11
Le premier octet d'une adresse IP de classe C ne peut contenir
que des valeurs comprises entre 192 et 223, donc il doit commencer par la
séquence des bits 110.
Avec la classe C, il est possible d'adresser jusqu'à 2 097
150 réseaux. Exemple d'une adresse de classe C : 192.121.4.1
La classe D
Les adresses de la classe D sont appelées Multicast.
Elles permettent d'adresser simultanément des groupes d'ordinateurs. Un
ordinateur peut ainsi posséder à la fois une adresse fixe et une
adresse Multicast.
Lorsqu'une information est transmise à ce type
d'adresse, c'est l'ensemble du groupe d'ordinateurs qui est concerné. Le
premier octet d'adresse IP de classe D commence toujours par la séquence
de bits 1110, il est donc compris entre 224 et 239.
Exemple d'une adresse de classe D : 231.16.48.82 Classe E
Les adresses de la classe E sont réservées par
l'organisme IANA qui vérifie l'unicité des adresses sur le
réseau Internet à un usage non déterminé. Les
adresses de la classe E commencent toujours par la séquence de bits
11110, elles sont donc comprises entre 240 et 255.
Exemple d'une adresse de classe E : 250.51.98.90
Classe
|
Bits de départ
|
Début
|
Fin
|
Notation
|
Classe A
|
0
|
0.0.0.0
|
127.255.255.255
|
/8
|
Classe B
|
10
|
128.0.0.0
|
191.255.255.255
|
/16
|
Classe C
|
110
|
192.0.0.0
|
223.255.255.255
|
/24
|
Classe D
(Multicast)
|
1110
|
224.0.0.0
|
239.255.255.255
|
/4
|
Classe E
(réservée)
|
11110
|
240.0.0.0
|
255.255.255.255
|
|
Tableau 3: Classes d'adresses IP I.2.3.4.3. Les
adresses particulières [8]
Une adresse IP ne peut pas avoir tous les bits à 1 ou
à 0. Ces genres d'adresses sont des cas particuliers et par
conséquent sont réservés pour des situations
précises.
Cependant, dans une adresse IP :
- Si tous les bits d'hôtes sont à 1, cette
adresse est réservée pour une diffusion sur l'ensemble du
réseau ;
- Si tous les bits d'hôtes sont à 0, cette
adresse est appelée adresse du réseau auquel elle appartient ;
12
- Si tous les bits du réseau sont à 0, cette
adresse est utilisée pour identifier un hôte du réseau
courant.
I.2.3.4.4. Adresses IP privées et Adresses IP
publiques
Dans un réseau local, il n'est pas toujours obligatoire
que tous les ordinateurs soient reliés directement à l'Internet.
Seul un ordinateur soit relié à l'Internet et par son
intermédiaire les autres ordinateurs y accèdent.
Cet ordinateur est souvent appelé proxy ou passerelle
et doit avoir une adresse IP reconnu auprès de l'ICANN. Par contre, les
autres ordinateurs du réseau ont aussi besoin d'une adresse IP pour
pouvoir communiquer ensemble en interne. Donc, il est obligatoire de leurs
attribuer ces adresses mais sans tenir compte de l'adresse du proxy. Le RFC
1918 définit un certain nombre d'adresses IP réservées
pour une utilisation en intranet [9].
Ces adresses IP privées sont :
-10.0.0.0 à 10.255.255.255 -172.16.0.0 à
172.31.255.255 -192.168.0.0 à 192.168.255.255
Pour qu'un ordinateur du réseau puisse accéder
à Internet via une adresse IP publique il faut y avoir une conversion
des adresses IP privées en adresses IP publiques et cette conversion est
appelée NAT. Elle est en générale exécutée
par un routeur.
I.2.3.4.5. Masque de sous réseau
Un ordinateur ne peut directement communiquer qu'avec un autre
ordinateur du même sous-réseau que lui. C'est le concept de masque
de sous-réseau qui définit avec qui l'ordinateur peut
communiquer.
Ainsi, les adresses IP d'un même sous-réseau
doivent avoir le même masque de sous-réseau pour qu'ils puissent
communiquer.
Le masque de sous-réseaux utilise la même
représentation que celle d'une adresse IPv4 ; c'est-à-dire qu'il
est codé sur 4 Octets soit 32 bits séparés par un
point.
Toutefois, chaque type de classe d'adresses IP dispose d'un
masque de sous-réseau par défaut qui indique comment l'adresse
doit être interprétée à la normale.
Classe
|
Masque par défaut
|
A
|
255.0.0.0
|
B
|
255.255.0.0
|
C
|
255.255.255.0
|
D
|
240.0.0.0
|
Tableau 4: Classes d'adresses IP et leur masque de
sous-réseaux par défaut
Une adresse MAC est constituée de 6 octets soit 48 bits
et est représentée sous la forme hexadécimal et les octets
sont séparés par un double point ou un tiret.
13
I.2.3.4.6. Découpage en sous réseaux d'une
classe
Pour garantir une bonne gestion des adresses IP, il
s'avère nécessaire de découper l'adresse IP en plusieurs
adresses IP appelées sous-réseaux [10]. Cette
technique permet d'éviter l'épuisement des adresses IP sur le
réseau et consiste à emprunter des bits. Ainsi, des bits de la
partie d'hôtes doivent être réattribués au
réseau. L'opération d'emprunt se fait toujours à partir du
bit d'hôtes se trouvant le plus à gauche ; c'est-à-dire le
bit le plus proche du dernier octet de la partie réseau.
En effet, quelle que soit la classe sur laquelle s'effectue la
subdivision, les règles sont les mêmes :
- Nombre total de sous-réseaux= 2nombre de bits
empruntés
- Nombre total d'hôtes= 2nombre de bits restants
- Nombre de sous-réseaux utilisables= 2nombre de bits
empruntés moins 2 - Nombres d'hôtes utilisables =
2nombre de bits restants moins 2
I.2.3.4.7. Attribution d'une adresse IP
Chaque ordinateur connecté sur le réseau doit
obligatoirement avoir une adresse IP qui est un numéro unique qui
l'identifie sur ce réseau. Ainsi, les adresses IP sont attribuées
soit de façon dynamique soit statique.
Adresse IP dynamique
Une adresse IP dynamique est une adresse IP qui change
régulièrement et qui fait l'objet d'une attribution automatique
[11]. La configuration des adresses IP d'un réseau entier
peut être effectuée depuis un emplacement unique et les attribuer
dynamiquement à chaque ordinateur. L'attribution de ces adresses est
effectuée par le protocole DHCP.
Adresse IP statique
Une adresse IP statique est une adresse qui ne change jamais
et que vous devez configurer manuellement [12]. Pour ce type
d'adresse, il faut obligatoirement configurer manuellement l'adresse IP pour
chaque ordinateur du réseau.
I.2.3.4.8. Adresse physique
Une adresse physique aussi appelée adresse MAC ou
adresse Ethernet est un identifiant physique stocké dans une carte
réseau et est utilisée pour attribuer mondialement une adresse
unique au niveau de la couche liaison. [13]
14
Pour une adresse MAC, les trois premiers octets permettent
d'identifier le constructeur de la carte réseau et les trois octets
suivants représentent le numéro de série de la carte chez
son constructeur.
I.2.4. Routage et commutation
Dans un réseau, les informations passent sur plusieurs
noeuds14 avant d'atteindre leurs destinations. Il existe plusieurs
méthodes permettant le transfert de ces dernières d'un noeud
à un autre ; donc, d'un émetteur à un récepteur.
Parmi ces techniques, on distingue le routage et la
commutation.
I.2.4.1. Routage
I.2.4.1.1. Introduction
Chaque ordinateur du réseau a besoin d'envoyer et de
recevoir des informations vers et en provenance d'autres ordinateurs. Ces
informations transitent sur des chemins souvent appelés route pour
atteindre une destination voulue. Le transport des informations est basé
sur le système de routage.
Le routage est ainsi un mécanisme par lequel des
chemins sont sélectionnés dans un réseau pour acheminer
les données d'un expéditeur jusqu'à un ou plusieurs
destinataires. [15]
I.2.4.1.2. Type de routage
Le type de routage est déterminé suivant la
façon dont la table de routage est créée :
- Si la table de routage est créée manuellement,
on parle de routage statique ; ce type de routage est souvent utilisé
pour des petits réseaux ;
- Si la table de routage est créée par le
routeur [16] lui-même en fonction des informations qu'il
traite, on parle de routage dynamique.
I.2.4.1.3. Table de routage
Dans un réseau, chaque routeur doit avoir des
informations sur les routeurs voisins. Chaque routeur doit conserver une liste
de réseaux et chaque réseau peut être allié à
un ou plusieurs routeurs voisins pour lesquels le message peut passer. Cette
liste s'appelle table de routage.
La table de routage contient une route appelée route
par défaut sur laquelle seront transitées les informations qui ne
correspondent pas à un réseau connu dans la table de routage. Par
contre, un routeur qui ne possède pas de route par défaut doit
connaître toutes les destinations possibles. La route par défaut
peut être dynamique ou statique et la table de routage doit être
mise à jour régulièrement.
15
Ainsi, un routeur utilise des algorithmes appelés
algorithmes de routage pour savoir par quelle route les informations seront
transitées.
I.2.4.1.4. Algorithme de routage
[17]
Il existe deux grandes familles d'algorithmes de routage :
- Algorithme à vecteur distance
- Algorithme à état de liens (Link state)
I.2.4.1.4.1. Algorithme à vecteur
distance
Le routage utilisant ce type d'algorithme se base sur le
principe que chaque routeur possède une table de routage montrant la
distance qui est entre lui et ses routeurs voisins. Cette distance n'est pas
précise; elle est estimée en calculant la durée du
parcours des messages envoyés par les routeurs voisins.
I.2.4.1.4.2. Algorithme à état de liens
[18] (Link State)
Pour ce type d'algorithme, chaque routeur dispose d'une base
de données qui décrit toute la topologie du réseau;
c'est-à-dire l'ensemble des routeurs et leurs façons de
communication. Pour savoir la distance qui est entre le routeur et ses voisins,
il utilise le principe de construction d'un arbre [19] dont il est
racine et parcourt tous les chemins du réseau jusqu'à ce qu'il
atteigne la destination finale.
I .2.4.2. Commutation I.2.4.2.1.
Définition
La commutation est définie comme étant un
établissement d'une connexion entre deux points d'un réseau.
[20]
Ainsi, nous distinguons trois principaux modes de commutation
:
1. Commutation de circuits
C'est une méthode qui consiste à réserver
une ressource logique ou physique de communication entre deux
équipements pendant toute la durée de communication. Durant cette
communication, le chemin concerné est verrouillé et est
réservé pour ces deux équipements. Le chemin est donc
libéré à la fin de la communication.
Ce mode de commutation est souvent utilisé dans les
Réseaux Téléphoniques Commutés (RTC) car c'est
possible d'assurer une meilleure performance pour le transfert des
données en réservant une ligne téléphonique entre
deux abonnés.
Ainsi, il est d'importance capital que la ligne soit active
durant tout le temps de la conversation.
16
Malgré son majeur inconvénient de monopoliser
les ressources de communication entre commutateurs pendant toute la
durée de communication qui doit nécessiter la multiplication des
ressources entre les commutateurs, elle présente l'atout de
simplicité de mise en oeuvre. Ainsi, la commutation de circuits
s'applique aux réseaux numériques qu'aux réseaux
analogiques.
2. Commutation de messages [21]
Cette technique est appliquée aux réseaux
numériques. Il n'y a pas de réservation de ressources ; les
informations qui arrivent à un noeud de commutation sont stockées
et traitées dans une file d'attente appelée file FIFO (First In
First Out) avec principe que le premier paquet reçu est celui qui doit
être le premier à être traité et à être
renvoyé selon l'ordre d'arrivée. Par conséquent, le temps
de parcours du réseau n'est pas régulier; il dépend des
temps d'attente dans la file FIFO ; s'il y a trop de trafic [22] il
y a attente.
Cette méthode présente l'avantage de ne pas
réserver les ressources puisque la réservation est
considérée comme un gaspillage et présente comme
inconvénient le temps d'attente car il peut être important selon
la taille du message et le trafic sur le réseau.
3. Commutation de paquets
Cette méthode consiste à fragmenter
l'information en plusieurs paquets de données. Après
l'opération de fragmentation, les paquets sont transmis
indépendamment. Ces paquets peuvent transiter sur des chemins
différents et c'est à leur destination qu'ils doivent être
réassemblés. De même, les paquets peuvent atteindre leur
destination dans l'ordre différent de celui d'envoi et peuvent
probablement se perdre. C'est pour cela que cette méthode intègre
un système dans les paquets afin de permettre un réassemblage
ordonné à la réception et une réémission en
cas de perte de paquets.
Cette méthode est très utilisée surtout
comme mode de transfert sur internet et présente les avantages de
résister aux pannes des noeuds et une utilisation rationnelle et
efficace des lignes de transmissions. Le réassemblage des paquets
à la réception peut être difficile, ce qui peut s'observer
comme défaut.
Il existe d'autres modes de commutations telles que la
commutation de cellules (ATM) et la commutation des trames mais ces
dernières s'inspirent à la commutation de paquets.
I.2.4.3. Comparaison entre routage et commutation
Le routage et la commutation s'avère nécessaire
dans les réseaux tant informatique que télécommunication.
Le routage permet le transfert des paquets entre deux réseaux
différents en se basant sur l'adresse IP de la machine destinatrice
tandis que la commutation permet la redirection suivant l'adresse physique de
la machine destinatrice.
17
I.3. Conclusion
Le besoin d'accès aux informations simultanément et
en temps réel par plusieurs utilisateurs ainsi qu'une bonne gestion des
ressources et des utilisateurs a donné naissance à la
nécessité de mise en réseau.
L'objectif de ce chapitre était la présentation de
certaines notions générales sur les réseaux locaux afin de
bien mener une mise en réseau efficace.
Ainsi, les réseaux informatiques peuvent cohabiter, selon
les objectifs, avec les réseaux de télécommunications afin
d'assurer un meilleur traitement d'une l'information.
18
CHAPITRE II. Réseaux et
télécommunications
II.1. Introduction
Malgré la présence importante des réseaux
informatiques, les réseaux de télécommunications
s'avèrent nécessaires pour le traitement de l'information surtout
en matière de son transport sur des longues distances, dans la
téléphonie, etc. Cependant, les réseaux informatiques et
les réseaux de télécommunications sont souvent
inséparables. Ces réseaux de télécommunications
relèvent des atouts importants pour différentes
communautés d'affaires. Ainsi, le présent chapitre est
destiné à l'exposition des concepts généraux sur
les réseaux de télécommunications afin de relever leurs
atouts dans le monde de transmission/réception des informations.
II.2. Généralités sur les
réseaux de télécommunications [23]
Le mot `'télécommunication» vient du mot
grec `'tele-» qui signifie `'loin», et du mot latin
`'communicare» qui signifie `'partager» et est définie comme
étant un ensemble des moyens et techniques nécessaires au
transport d'informations entre deux points quelconques et à une distance
quelconque. Ces moyens techniques doivent être fiables. Nous pouvons
aussi définir la télécommunication comme étant un
ensemble de transmission, d'émission et de réception à
distance des informations de différentes natures via des supports
spécifiques.
Ainsi, un réseau de télécommunication est
un réseau d'arcs et de noeuds mis en place de façon à ce
que des messages puissent être transmis d'un bout à l'autre du
réseau au travers de multiples liaisons.
II.3. Technologie des réseaux de
télécommunications
Chaque type de réseaux doit avoir des techniques sur
lesquelles il se base afin de mieux assurer un bon traitement d'une
information.
Ainsi, pour les réseaux de
télécommunications, leur technique se base sur une chaîne
de transmission qui se présente par un acheminement du message de
l'émetteur jusqu'au récepteur sur un support de transmission. Ce
support est appelé canal de transmission. Nous distinguons cinq
éléments qui composent une chaîne de transmission :
- La source qui produit le message à transmettre;
- L'émetteur qui produit un signal adapté au canal
de transmission ;
- Le canal de transmission qui constitue une liaison entre
l'émetteur et le
récepteur ;
- Le récepteur qui capte le signal et recrée le
message ;
- Le destinataire qui traite le message reçu.
19
II.4. Typologie des réseaux de
télécommunications
Pratiquement, la classification des réseaux de
télécommunications peut s'effectuer suivant leur architecture et
leur technique utilisées pour la transmission de
l'information.
Ainsi, nous distinguons en général trois
types de réseaux de télécommunications :
- Les réseaux commutés (Switched
network)
- Les réseaux de diffusions (Broadcast network) -
Les réseaux cellulaires (Cellular network)
II.4.1. Réseaux commutés
Dans ce type de réseau, l'information est
transmise de l'émetteur au récepteur au travers d'une suite de
noeuds connectés entre eux par des supports de transmissions
spécifiques. Chaque noeud qui reçoit l'information l'achemine
selon son adresse de destination. Ces noeuds par lesquels passent les
communications sont appelés des commutateurs.
Ainsi, les réseaux commutés sont
subdivisés en :
- Réseaux à commutation de circuits(ou
circuit switched network) dans lesquels un chemin est établi au
préalable ;
- Réseaux à commutation de paquets (ou
packet switched network) dans lesquels l'information est d'abord
fragmentée en messages de taille limitée appelés paquets
avant d'être envoyée et il y a réassemblage à la
réception ;
- Réseaux à commutation de messages (ou
messages switched network) dans lesquels le principe de communication est le
même que pour les réseaux à commutation de paquets sur une
différence de temps de stockage qui est plus long.
- Réseaux à commutation de cellules
(Réseaux ATM) dont le principe de fonctionnement se base sur les
réseaux à commutation de circuits et de paquets; un circuit
virtuel est ainsi établi à l'avance soit par configuration des
équipements, soit par signalisation. L'ensemble de cellules sera donc
commuté sur ce circuit virtuel par commutation de paquets.
II.4.2. Réseaux de diffusion
C'est un type de réseau qui peut établir
des communications bidirectionnelles. Pour ce type de réseau,
l'information est transmise depuis l'émetteur qui doit être
accessible par tous les récepteurs.
20
Nous ne distinguons pas des commutateurs dans ce type de
réseaux : à l'émission, l'émetteur doit être
partagé par tous les terminaux tandis qu'à la réception
chaque terminal qui reçoit le message vérifie si celui-ci lui
appartient ou non en examinant son adresse de destination.
II.4.3. Réseaux cellulaires
Ce type de réseaux peut être classé d'une
part dans la catégorie des réseaux de diffusion pour la partie
des mobiles car le milieu est accessible par tous les terminaux, d'autre part
dans la catégorie des réseaux commutés pour la partie des
fixes car ils utilisent la commutation de circuits ou de paquets.
II.5. Transmission dans les réseaux de
télécommunications
II.5.1. Notion de signal
L'information à envoyer peut être sous forme
numérique ou analogique. Cette information, avant d'être
émise, doit être convertie en un signal analogique24 ou
numérique25. Ainsi, un signal est un message codé de
façon à pouvoir être communiqué à
distance.26
II.5.2. Modes de transmission
Chaque transmission doit avoir un mode de transmission
adéquate à utiliser. Il existe deux modes de transmission :
- La transmission synchrone
- La transmission asynchrone
II.5.2.1. Transmission synchrone
La transmission synchrone est un mode de transport
d'information d'un point à un autre par un support spécifique
dans lequel l'émetteur et le récepteur sont sur une même
vitesse de transmission/réception. Les informations sont reçues
à la même vitesse que l'émetteur les a envoyées.
Ainsi, dans une transmission synchrone, les bits sont envoyés
successivement et sans séparation de caractères.
Par contre, il peut exister des différences entre la
vitesse de transmission et la vitesse de réception et cela est
considéré comme son principal inconvénient. Pour
remédier à cela, il faut diminuer la vitesse de transmission.
21
II.5.2.2. Transmission asynchrone
La transmission asynchrone est une liaison dans laquelle
chaque caractère est émis de façon
irrégulière dans le temps. Ainsi, la vitesse de transmission et
l'information sont émises en même temps sur une même ligne
par l'émetteur. A la réception, le récepteur ne peut
savoir ni le début ni la fin de l'information envoyée.
Comme remède, il faut précéder à
chaque caractère envoyé une information indiquant le début
de la transmission et succéder de celui-ci une information indiquant la
fin de la transmission. Les signaux doivent être adaptés sur le
canal de manière à pouvoir être envoyés ou
reçus sur celui-ci.
II.5.3. Techniques de transmission
La transmission des informations peut être analogique ou
numérique selon la manière de variation du signal à
transmettre.
Ainsi, un signal peut moduler de manière analogique
l'amplitude ou la fréquence d'une onde avec des variations dans le temps
qui sont continue; on parle de transmission large bande.
De même, une suite de données binaire permet de
construire un signal qui prend, par exemple, deux valeurs 0 et 1, et qui varie
dans le temps à des intervalles de temps réguliers; on parle de
transmission en bande de base.
II.5.3.1. Transmission en bande de base
Si la longueur de la liaison ne dépasse pas quelques
dizaines de mètres, les informations peuvent être transmises sans
transformation du signal numérique en un signal analogique. Cette
technique est appelée transmission en bande de base.
La transmission en bande de base (Baseband en anglais)
consiste à faire transiter les informations sur le support physique de
communication sous forme de signaux numériques. Ainsi, la transmission
en bande de base est une technique permettant de transporter les signaux
numériques sous forme d'impulsion discrète, avec interruption,
après chaque impulsion sur une unique fréquence.
Un signal à transmettre subira donc un codage plus ou
moins élaboré afin de l'adapter au support utilisé.
Ainsi, le codage est une opération qui consiste
à convertir en une représentation binaire de l'information un
signal électrique adapté aux contraintes physiques de
transmission. Parmi les codages les plus utilisés en bande de base, nous
trouvons : codage NRZ, codage biphasé ou Manchester, codage Miller ou
Delay Mode et codage bipolaire.
La modulation de phase est une technique de modulation
consistant à transmettre un signal de façon non linéaire
en variant la phase d'un signal porteur.
22
La transmission en bande de base est
généralement utilisée sur des petites distances, donc dans
les réseaux locaux. Le message n'est pas transmis directement sur la
ligne de transmission afin d'éviter certains risques d'erreurs qui
peuvent conduire même à la perte du signal. Pour cela un message
doit être codé avant la transmission et ce codage se fait sur un
groupe de bits afin de faciliter la transmission.
II.5.3.2. Transmission large bande
Sur des longues distances, pour lutter contre
l'affaiblissement du signal on utilise la transmission large bande. La
transmission large bande consiste à faire circuler des informations sur
un support physique de transmission sous la forme d'une onde sinusoïdale.
Ainsi, la transmission large bande (Broadband en anglais) est une technique de
transmission permettant de transporter les signaux obtenus en bande de base ou
émis par les téléphones mobiles sur de longues distances
et sur une plage de fréquences. La transmission de données est
effectuée par l'intermédiaire d'une onde simple dont le seul but
est de transporter les données en modifiant l'une de ses
caractéristiques (amplitude, fréquence, phase). Cette action
s'appelle modulation.
Ainsi, nous distinguons trois types de modulation :
- Modulation d'amplitude(AM) ; - Modulation de phase(PM) ;
- Modulation de fréquence(FM).
II.5.3.2.1. Modulation d'amplitude
La modulation d'amplitude est une technique de modulation
consistant à faire varier l'amplitude d'un signal de fréquence
élevée en fonction d'un signal de basse fréquence.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens2.png)
Figure 1: Modulation d'amplitude II.5.3.2.2.
Modulation de phase
23
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens3.png)
Figure 2: Modulation de phase
II.5.3.2.3. Modulation de fréquence
Par opposition à la modulation d'amplitude, la
modulation de fréquence consiste à transporter un signal en
faisant varier sa fréquence.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens4.png)
Figure 3: Modulation de fréquence
Lors de l'envoie, un signal peut subir des transformations
suivant le support ou les techniques de transmission utilisées. A la
réception, il faut que le signal acquière sa forme initiale; donc
il faut une technique pour le rendre sa forme initiale. Cette technique est
appelée démodulation.
24
II.5.4. La numérisation
La numérisation est la conversion des informations ou
d'un signal électrique en données numériques que des
dispositifs informatiques ou d'électronique numérique pourront
traiter.27 Les informations à numériser peuvent
être de natures différentes (texte, images fixes, images
animées, son, etc.).
Ainsi, la numérisation s'effectue en une succession
d'étapes; l'échantillonnage qui permet de prélever un
échantillon du signal à transporter, la quantification qui permet
de faire correspondre à l'amplitude de chaque échantillon une
valeur ainsi que la codification qui permet de transformer cette valeur en
valeurs binaires.
Aujourd'hui, la quasi-totalité des transmissions sont
numériques. Seul l'accès aux réseaux
téléphonique ; c'est-à-dire la liaison entre le poste
téléphonique et le réseau, est majoritairement
analogique.
II.5.4.1. Procédés de
numérisation
Un signal transmis en large bande est totalement analogique.
Cependant, il faut employer des procédés adéquats afin
d'en avoir un signal numérique. Les procédés de
numérisation diffèrent selon la nature des informations à
numériser. Parmi ces procédés, le plus utilisé est
le procédé MIC.
II.5.4.1.1. Procédé MIC
La Modulation d'Impulsion Codée (MIC) ou Pulse Code
Modulation (PCM en anglais) est une représentation numérique non
compressée d'un signal analogique via une technique
d'échantillonnage.28
Cette technique est utilisée pour la voix en
télécommunication et pour le son dans des différents
disques ainsi que pour les différents types de fichiers. Le MIC est
employé dans des systèmes de téléphonie
numérique et c'est le format standard des sons numériques dans
les ordinateurs et dans divers formats des disques compact.
II.5.5. Principaux éléments de la
transmission
Précédemment, nous avons vu qu'un réseau
de télécommunication est un ensemble d'éléments
communiquant entre eux au travers des supports de communication
appropriés. Cependant, pour accéder à ce réseau, il
faut au moins disposer des éléments suivants :
- L'Equipement Terminal de Traitement de Données (ETTD) ;
- L'Equipement Terminal de Circuit de Données (ETCD).
25
L'ETTD
L'Equipement Terminal de Traitement de Données (ETTD)
ou en anglais Data Terminal Equipment (DTE) est un équipement qui ne se
connecte pas directement au support de transmission mais qui est capable
d'échanger des données avec un réseau. Il assure le
traitement des données et est chargé du contrôle de
communication. Cependant, la transmission des données est assurée
par un ETCD.
L'ETCD
L'Equipement Terminal de Circuit de Données(ETCD) ou en
anglais Data Circuit Equipment (DCE) est un équipement chargé de
la liaison des ETTD et de la conversion des signaux analogiques en
numériques et vice-versa. Ainsi, la liaison des ETTD au canal
nécessite une adaptation à ce dernier ; cette adaptation est
effectuée par un ETCD.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens5.png)
Figure 4: Principaux éléments d'une
communication
II.5.6. Techniques d'accès [29]
Il existe plusieurs possibilités d'accéder
à un réseau de télécommunication. Dans un endroit
où plusieurs utilisateurs désirent se connecter
simultanément et en temps réel au même support source de
communication, il faut des techniques favorisant cet accès. Ces
techniques sont notamment : CDMA, TDMA, FDMA, W-CDMA, F/TDMA, etc.
CDMA
L'Accès Multiple par Répartition en Code(AMRC)
ou Code Division Multiple Access (CDMA) est un système de codage
permettant à plusieurs liaisons numériques d'utiliser
simultanément la même fréquence porteuse.
Il consiste à chaque communication d'allouer un code
que le récepteur doit utiliser pour démoduler le signal qu'il
reçoit afin d'en extraire le contenu utile.
26
TDMA
L'Accès Multiple à Répartition dans le
Temps(AMRT) ou Time Division Multiple Acces (TDMA) est un mode de
multiplexage30 permettant de transmettre plusieurs signaux
simultanément avec le principe de répartition des utilisateurs
dans le temps disponible entre eux.
FDMA
L'Accès Multiple par Répartition en
Fréquence(AMRF) ou Frequency Division Multiple Access (FDMA) est un mode
de multiplexage où chaque utilisateur se voit attribuer une ou deux
bandes de fréquences distinctes.
W-CDMA
L'Accès Multiple à Répartition en Code
large bande ou Wideband Code Division Multiple Access (W-CDMA) est une
évolution de la technique CDMA permettant d'avoir de connexions à
hauts débits.
F/TDMA
L'Accès Multiple à Répartition de
Fréquence et dans le Temps (AMRFT) ou Frequency and Time Division
Multiple Access (F/TDMA) est une technique dans laquelle le temps est
divisé en N temps de même longueur et aussi la fréquence
valable est divisée en une fréquence de même largeur de
bande. Elle consiste à attribuer les N fréquences et les N temps
aux utilisateurs.
II.6. Conclusion
Le présent chapitre a pour objectif la
présentation des notions de base sur les réseaux et
télécommunication. Ces notions permettent d'acquérir des
connaissances générales sur les réseaux et
télécommunications ainsi que des techniques utilisées par
ces derniers afin de mieux gérer l'information. Le transport
d'informations nécessite des techniques à mettre en oeuvre selon
les objectifs ainsi que la nature des informations à transmettre.
Cependant, les informations sont souvent soumises à des changements sans
toutefois modifier leurs contenus afin d'être adaptés aux supports
de transmission utilisés.
Comme le réseau est un ensemble
d'éléments distants communiquant entre eux, les réseaux de
télécommunications jouent un rôle important dans leurs
communications.
27
CHAPITRE III: Etude sur l'interconnexion des
réseaux locaux
III. 1. Introduction
Le besoin d'échange d'informations inter-entreprises ou
inter-agences d'une entreprise nécessite la mise en relation de ces
dernières. Les utilisateurs doivent donc accéder de
manière simultanée et en temps réel aux différentes
informations à leur disposition qu'elles soient sur des machines
différentes ou sur des sites distincts. Les réseaux
utilisés par ces sites peuvent être différents ; donc
peuvent comporter des machines différentes, des architectures
différentes ou peuvent fonctionner à des vitesses
différentes avec des protocoles différents.
Ainsi, il faut souvent utiliser les réseaux de
transport31 afin de pouvoir faire communiquer des ordinateurs
distants qu'ils appartiennent ou pas à la même entreprise. De
même, pour que les ordinateurs d'une agence d'une entreprise puissent
accéder à des ordinateurs du siège ou vice-versa, il faut
un système permettant l'échange des informations entre ces
emplacements sans tenir compte de la distance entre eux et de leurs
complexités ; c'est l'interconnexion.
L'objectif de ce chapitre est de faire une approche sur
l'étude d'une liaison hertzienne visant à interconnecter des
LAN.
III. 2. Pourquoi l'interconnexion ?
L'interconnexion des machines des différents sites
d'une même entreprise ou des différentes entreprises est
effectuée selon les besoins et les objectifs de ces dernières.
Cette interconnexion a entre autre pour but :
- d'étendre le LAN au delà de ses contraintes
primaires ;
- d'interconnecter les LAN des différents sites d'une
entreprise ou des entreprises
différentes tout en assurant la transparence et
l'indépendance des utilisateurs ; - de mettre en relation un LAN avec un
serveur distant afin de permettre à une
station d'avoir accès aux données du
réseau distant ou inversement.
III.3. Fonctions d'interconnexion
Comme l'interconnexion vise certains objectifs pour
l'entreprise, elle doit alors répondre aux différentes
fonctionnalités telles que :
- détermination d'adresse
L'information envoyée doit atteindre son destinataire ;
c'est-à-dire par exemple une adresse de destination peut être
référencée par un nom de domaine, un nom de l'organisation
ou d'entreprise, un nom de service, un nom individuel, etc.
28
- Contrôle de flux
Le contrôle de flux consiste à ralentir les machines
émettrices lorsque les dispositifs de stockage atteignent un taux
d'utilisation et de remplissage trop élevé afin d'éviter
la perte d'information et la saturation du réseau.
- Traitement des erreurs
Normalement, l'interconnexion de plusieurs réseaux ne doit
pas mettre en péril l'acheminement correct d'une information. Pour cela,
il faut des techniques de codage, de contrôle et des mécanismes
d'acquittement.
- Routage des trames
L'acheminement de l'information d'un réseau vers un autre
peut varier et cela peut rendre difficile l'interconnexion. Il faut donc des
techniques pour expédier les trames vers les bons destinataires et en
utiliser la route la plus performante.
- Segmentation et réassemblage
Il se peut que le message d'origine soit trop long pour
être transporté d'un réseau à un autre. Il faut
alors le découper en de petits segments transportables puis regrouper
dans le bon ordre à la réception.
III.4. Techniques d'interconnexion
L'interconnexion nécessite des équipements
d'interconnexion adéquats comme les ponts, les routeurs, les
concentrateurs ou hubs, les passerelles, les faisceaux hertziens, etc. Les
techniques d'interconnexion se basent sur le principe de fonctionnement de
l'équipement utilisé.
III.4.1. Interconnexion par pont
Les ponts sont des équipements capables de reconnaitre
les adresses des blocs d'informations qui transitent sur le support physique.
Ainsi, ils permettent de relier des réseaux travaillant avec les
mêmes protocoles et ils filtrent les trames et laissent passer les blocs
destinés au réseau raccordé.
III.4.2. Interconnexion par routeur
Les routeurs sont des équipements qui permettent
d'assurer l'acheminement des paquets d'un réseau à un autre tout
en déterminant le bon chemin qu'un paquet de données va
emprunter.
29
III.4.3. Interconnexion par concentrateur ou Hubs
Les concentrateurs sont des équipements qui permettent
de connecter plusieurs ordinateurs entre eux. Ils permettent aussi comme son
nom l'indique, de concentrer le trafic réseau provenant de plusieurs
hôtes et de régénérer le signal.
III.4.4. Interconnexion par commutateurs
Les commutateurs sont des équipements multiports qui
filtrent, acheminent et circulent les trames en fonction de l'adresse physique
de destination.
III.4.5. Interconnexion par répéteurs
Les répéteurs sont des équipements qui
permettent de régénérer un signal entre deux noeuds du
réseau afin d'étendre la distance de câblage d'un
réseau.
III.4.6. Interconnexion par passerelle
Les passerelles sont des systèmes logiciels ou
matériels permettant de faire la liaison entre deux réseaux,
servant notamment à faire l'interface entre des protocoles
différents.
III.4.7. Interconnexion par faisceaux hertziens
La technique d'interconnexion par faisceaux hertziens permet
d'interconnecter des réseaux en utilisant les ondes
radioélectriques. Nous nous intéressons sur cette technique car
c'est la technique d'interconnexion la plus performante non seulement au niveau
de son coût par rapport à la fibre optique mais aussi sur le
niveau de fiabilité et de sécurité ainsi que sa
possibilité d'avoir des débits et des portées très
élevées. Un faisceau hertzien est donc un système de
transmission des signaux principalement numériques entre deux points par
ondes électromagnétiques. Cette transmission peut être
monodirectionnelle ou bidirectionnelle.
III.4.7.1. Notion de fréquence
La fréquence est définie comme étant le
nombre de fois où un fait se reproduit dans un certain temps. Dans le
cas des ondes, elle est définie par le nombre de fois que l'onde se
répète dans un temps déterminé.
Elle est donc définie par l'équation f =c/ , avec f :
fréquence (en Hertz), c : vitesse de l'onde (vitesse de la
lumière) et : la longueur d'onde. Ainsi, dans la transmission
hertzienne, la fréquence joue un rôle important car c'est elle qui
permet la communication entre les équipements utilisant telle ou telle
autre fréquence. L'attribution des différentes bandes de
fréquences permet donc de maximiser les avantages
socio-économiques pour les opérateurs ou pour les
utilisateurs.
30
III.4.7.2. Utilisation de différentes bandes de
fréquences
L'attribution de telle ou telle autre bande de fréquences
à tel ou tel autre service est effectuée en tenant compte de
l'utilisation envisagée par le service exploitant. Elle varie selon les
continents et les pays et doit y avoir un accord international.
Le tableau suivant illustre les grandes lignes de
répartition des différentes fréquences :
Gammes de fréquences
|
Types d'utilisation
|
10KHZ-150KHZ
|
Communication Radiotélégraphique
|
150KHZ-300KHZ
|
Radiodiffusion (grandes ondes)
|
510KHZ-1605KHZ
|
Radiodiffusion (petites ondes)
|
6MHZ-20MHZ
|
Radiodiffusion (ondes courtes)
|
29,7MHZ-41MHZ
|
Radiotéléphonie
|
47MHZ-68MHZ
|
Télévision
|
68MHZ-87,5MHZ
|
Liaison radio en modulation de fréquences
|
87,5MHZ-108MHZ
|
Radiodiffusion
|
108MHZ-162MHZ
|
Radiotéléphonie
|
162MHZ-216MHZ
|
Télévision
|
216MHZ-470MHZ
|
Radiotéléphonie
|
470MHZ-860MHZ
|
Télévision et Radar
|
860MHZ-960MHZ
|
Radiotéléphonie
|
Autour de 1800MHZ
|
Radiotéléphonie
|
Entre 6 et 30 GHZ
|
Services satellites en fixe
|
Tableau 5: Utilisation des différentes bandes de
fréquences32 III.4.7.3. Notion de bande
passante
Elle est souvent employée dans les domaines de
l'informatique et de la transmission numérique pour designer le
débit binaire33 du canal de communication. La bande passante
ou bandwidth en anglais est un intervalle de fréquences pour lesquelles
le débit binaire découle directement de la fréquence
maximale à laquelle le canal peut être employé pour
transmettre de façon fiable un signal électrique. La bande
passante est aussi une largeur dans le cas où elle désigne une
différence entre la plus basse et la plus haute fréquence du
signal.
III.4.7.4.Normalisation
Il existe un certain nombre de normes pour les technologies
d'interconnexion avec les faisceaux hertziens. Le tableau suivant permet d'en
lister quelques unes de ces normes avec leurs bandes de fréquences ainsi
que le niveau de leur portée.
31
Norme
|
Bande de Fréquence
|
Portée
|
IEEE std 802.16
|
Définit des réseaux
métropolitains sans fil sur des bandes de
fréquences supérieurs à 10GHZ
|
Obsolète
|
IEEE std 802.16a
|
Définit des réseaux
métropolitains sans fil sur des bandes de
fréquences comprises entre 2 et 11GHZ
|
Obsolète
|
IEEE std 802.16b
|
Définit des réseaux
métropolitains sans fil sur des bandes de
fréquences
comprises entre 10 et 60GHZ
|
Obsolète
|
IEEE std 802.16c
|
Définit les options pour les
réseaux métropolitains sans fil sur des bandes
de fréquences libres
|
Juillet 2003
|
IEEE std 802.16d(IEEE std
802-16-2004)
|
Révision intégrant les
standards 802.16, 802.16a et 802.16c
|
Actif
|
IEEE std 802.16e
|
Définit les possibilités
d'utilisation de réseaux métropolitains sans fil
avec des clients mobiles
|
Non ratifié
|
IEEE std 802.16f
|
Définit les possibilités
d'utilisation de réseaux
sans fil mailles (mesh network)
|
Non ratifié
|
Tableau 6: Norme des réseaux utilisant les faisceaux
hertziens34 III.4.7.5. Caractéristiques d'une
liaison hertzienne [35]
L'interconnexion par faisceaux hertziens se caractérise
par le fait que les liaisons sont effectuées par la propagation des
ondes électromagnétiques dans l'air libre. L'objectif de cette
interconnexion est de fournir des connexions à haut débit sur une
zone de couverture de plusieurs kilomètres de rayon.
Ainsi, elle permet d'avoir des débits
élevés avec une portée de plusieurs kilomètres.
Outre son avantage de permettre une connexion sans fil à haut
débit entre une station de base (BTS) et beaucoup d'utilisateurs, elle
en offre aussi d'autres tels que :
- Faible coût par rapport à la fibre optique ;
- La possibilité d'avoir des débits et de la
portée très élevée ; - La fiabilité et la
sécurité ;
- Matériels flexibles et évolutifs
Par contre, cette technologie offre aussi un certain nombre de
désavantages :
32
- Ces ondes électromagnétiques sont très
sensibles aux phénomènes tels que : relief,
végétation, bâtiments, précipitations,
réflexion, aux intempéries notamment lors de fortes pluies,
etc.
- Obligation de vue directe entre les paraboles (LOS : Line Of
Sight) ;
- Exploitation sous licence sur certaines fréquences.
III.4.7.6. Propriétés des milieux pour
les ondes radio
En réalité, les ondes radio ne permettent pas de
franchir que de petits obstacles tels que des arbres ou des maisons mais ne
peuvent pas traverser les collines ou les immeubles. La transmission doit donc
dépendre du milieu dans lequel va passer l'onde.
Le tableau suivant nous montre différents niveaux
d'atténuation pour différents matériaux.
Matériaux
|
Affaiblissement
|
Exemples
|
Air
|
Faible
|
Espace ouvert, cour
intérieure
|
Bois
|
Faible
|
Porte, planche, cloison
|
Plastique
|
Faible
|
Cloison
|
Verre
|
Faible
|
Vitres non teintées
|
Verre teinté
|
Moyen
|
Vitres teintées
|
Eau
|
Moyen
|
Aquarium, fontaine
|
Etres vivants
|
Moyen
|
Foule, animaux, humain,
végétation
|
Briques
|
Moyen
|
Murs
|
Plâtre
|
Moyen
|
Cloison
|
Céramique
|
Elevé
|
Carrelage
|
Papier
|
Elevé
|
Rouleaux de papiers
|
Béton
|
Elevé
|
Murs porteurs, étages,
piliers
|
Verre blindé
|
Elevé
|
Vitres pare-balles
|
Métal
|
Très élevé
|
Béton armé, miroirs,
armoire métallique, cage
d'ascenseur
|
Tableau 7: Propriétés des milieux pour les
ondes radio36 III.4.7.7. Fonctionnement d'une liaison
hertzienne
Le centre de fonctionnement des liaisons hertziennes est la
station de base ou Base Tranceiver Station (BTS) qui est l'antenne centrale
chargée de communiquer avec les antennes des utilisateurs ainsi qu'avec
les autres BTS. Il faut définir pour chaque liaison deux
fréquences, l'une pour l'émission et l'autre pour la
réception.
Ainsi, pour des raisons de distance et de visibilité,
le trajet hertzien entre l'émetteur et le récepteur est souvent
divisé en plusieurs tronçons appelés bonds reliés
par des stations appelées relais.
33
Le support radioélectrique utilisé est commun
à tout le monde et l'utilisation des bandes de fréquences est
réglementée par des organismes officiels nationaux et
internationaux. De même, il faut bien espacer géographiquement les
bonds pour lutter contre les problèmes d'interférence pouvant
affecter la qualité de transmission.
Cependant, au cours de sa propagation, l'onde hertzienne subit
principalement trois types d'atténuations :
- Celle correspondant à son rayonnement en espace
libre, qui est toujours présente et de plus parfois accentuée par
la présence d'obstacles ;
- Celle provenant des variations aléatoires des conditions
climatiques ;
- Celle des phénomènes d'interférences,
conséquences de la réflexion ou de multi-trajets.
Pendant la propagation, la station émettrice rayonne.
Les ondes électromagnétiques véhiculent une énergie
par unité de surface qui diminue avec le carré de la distance. Il
faut tenir compte du relief, de la végétation, des
bâtiments, etc. pouvant intercepter le faisceau et entraîner des
pertes. L'énergie nécessaire est réunie dans la zone
appelée `'premier ellipsoïde de Fresnel» qui est une zone
s'étendant sur quelques mètres à plusieurs dizaines de
mètres et dépend de la variation de la longueur d'onde et de la
largeur de la liaison. Il faut donc tenir compte des conditions
atmosphériques tout le long du trajet de l'onde pendant la
définition de cette zone.
En effet, les rayons ne se propagent pas en une ligne droite,
mais suivent préférentiellement les zones de fort indice
électromagnétique, donc les couches de l'atmosphère les
plus denses. Il est donc obligatoire de mener des études statistiques en
fonction des conditions climatiques afin d'estimer la durée au cours de
laquelle ces phénomènes pourront nuire à la qualité
de la liaison et avec quelle puissance.
En fonction des conditions climatiques, on parle :
- De réfraction, lorsque la disposition des couches
atmosphériques change ;
- De super-réfraction, lorsque les rayons hertziens
sont plus ou moins courbés vers la terre ;
- D'infra-réfraction, lorsque les rayons hertziens sont
pointés vers le ciel.
Dans ce dernier cas, le dégagement de la liaison est rendu
plus difficile. III.4.7.8. Equipements pour une liaison faisceaux
hertziens
Pour réaliser des liaisons hertziennes, il faut avoir
un certain nombre de matériels indispensables à cet effet. On
distingue entre autre :
- L'émetteur qui fournit le signal à transmettre
;
- Le récepteur qui capte le signal et recrée le
message ;
- Le modulateur qui permet l'adaptation du signal transmis
à un canal de
transmission ;
- Le démodulateur qui permet de rendre un signal
modulé sa forme d'origine ;
34
- Les antennes qui permettent de recevoir et d'envoyer les
ondes électromagnétiques ;
- Les pylônes qui permettent de supporter les antennes.
III.4.7.9. Choix et fixation des antennes
III.4.7.9.1. Description d'un bond par faisceaux
hertziens
Un bond faisceaux hertziens est une liaison hertzienne entre
deux points. Il est composé d'un ensemble d'émetteurs et
récepteurs fonctionnant en mode bidirectionnel. Ainsi, dans
l'établissement d'une liaison hertzienne, à chaque
extrémité nous distinguons les éléments suivants
:
- Un pylône d'une certaine hauteur ;
- Une antenne directive ;
- Un ODU (OutDoor Unit) ou RFU (Radio Frequency Unit);
- Un IDU (InDoor Unit) ou SPU (Signal Processing Unit) ;
- Un câble coaxial reliant l'ODU et l'IDU ;
- Un système d'alimentation
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens6.png)
Figure 5: Un bond Faisceau Hertzien37
L'IDU c'est un équipement qui a la fonction principale
de moduler et de démoduler le signal qu'il reçoit en provenance
de l'ODU. Comme son nom l'indique, il doit être placé à
l'intérieure de la maison abritant les équipements.
L'ODU c'est l'équipement qui a la fonction
d'émettre le signal fournit par l'IDU et de recevoir les signaux radio.
Comme son nom l'indique, il doit être placé à
l'extérieur de la maison précisément sur le pylône
à une certaine hauteur lui permettant d'être en vue directe avec
l'autre ODU distant.
Tous les éléments sont définis et
installés après une étude technique. Cette étude
consiste à dimensionner les équipements en tenant compte de
plusieurs facteurs déterminants.
- Puissance d'émission qui est la puissance du signal
délivrée par l'équipement hertzien, elle est
exprimée en dBm ;
35
III.4.7.9.2. Dimensionnement d'un bond
Le dimensionnement d'un bond permet de fournir les hauteurs et
les types d'antennes à installer, comment et où les fixer.
III.4.7.9. 3. Choix des antennes
Pour des liaisons hertziennes fixes, on utilise des antennes
directives. On distingue les antennes selon leur espace d'émission :
- Les antennes omnidirectionnelles qui émettent à
360° par antenne ; - Les antennes bi-sectorielles qui émettent
à 180° par antenne ; - Les antennes tri-sectorielles qui
émettent à 120° par antenne ;
Ces dernières sont les plus fréquentes car elles
permettent une couverture optimisée d'une zone géographique et
limite les interférences entre les supports utilisant une même
fréquence.
Outre ses aspects mécaniques, l'antenne possède
les principales caractéristiques telles que :
- La bande de fréquence de fonctionnement ;
- L'impédance ;
- La puissance maximale admissible ;
- Le gain ;
- Le diamètre de rayonnement.
Le gain et le diamètre de rayonnement d'une antenne
sont importants car ils permettent de définir la façon dont
l'antenne rayonne dans les différentes directions.
Ainsi, la directivité D d'une antenne est le rapport
entre la puissance rayonnée(Pr) dans la direction principale de
rayonnement et la puissance (Pri) qui sera rayonnée par une antenne
rayonnant dans toutes les directions (cette antenne est dite isotrope)
consommant la même puissance fournie par l'émetteur.
La directivité d'une antenne réelle est donc
toujours supérieure ou égale à 1.
Donc D=Pr/Pri avec Pr/Pri>=1 ou Pr : puissance rayonnée
dans la direction principale ; Pri : puissance rayonnée de l'antenne
isotrope.
III.4.7.9.4. Bilan de liaison
Pour se rendre compte du bilan de liaison, il faut prendre en
compte les caractéristiques des équipements
d'extrémité suivantes :
36
- Seuil de réception qui est la capacité
pour le récepteur à traiter le signal affaiblit après
propagation, elle est exprimée en dBm ;
- Pertes de branchement qui sont des pertes dues
à l'utilisation des câbles et des
connecteurs ou autres éléments de
branchement en l'absence d'une antenne ; - Gain de l'antenne qui est un gain de
puissance de l'antenne. Ce gain augmente
avec le diamètre de l'antenne.
Le bilan de liaison qui est la sommation des
puissances émises, de tous les gains et les pertes rencontrés
jusqu'au récepteur, doit donc être tel que le niveau de signal
reçu soit supérieur au seuil de réception. Ainsi, si les
caractéristiques d'émission/réception du faisceau hertzien
jusqu' à l'antenne peuvent être connues avec précision, il
est en revanche impossible de connaître à tout instant les
caractéristiques du milieu traversé par l'onde.
III.4.7.9.5. Fixation des antennes
La fixation des antennes se fait en tenant compte du
milieu, de la distance entre les antennes, de la hauteur de fixation des
antennes (c'est-à-dire le niveau sur lequel l'antenne est fixée
sur le pylône) d'émission/réception. Les milieux qu'il faut
en tenir compte sont des milieux urbains et les milieux ruraux. Dans les
milieux urbains, il faut veiller sur les immeubles tandis que dans les milieux
ruraux, il faut veiller sur les collines, les arbres, etc.
Il existe des techniques de calcul permettant de fixer
les pylônes qui vont à leur tour supporter les antennes. Par
exemple l'équation d=2v(2hR) avec d : distance entre
antennes, h : hauteur des antennes et R : rayon de la terre. De même, la
formule d=3,6(vHe+vHr) avec d : distance(en
km), He : hauteur de l'antenne d'émission(en m) et Hr : hauteur de
l'antenne de réception(en m), permet de calculer la distance entre deux
bonds en connaissant la hauteur de l'antenne d'émission et de
réception.
Ainsi, le bon fonctionnement des liaisons hertziennes
est conditionné par les caractéristiques des bonds
radioélectriques entre les BTS et par celles des antennes
utilisées. Ces bonds doivent être en visibilité directe,
donc dégagé de tout obstacle et avec réflexion, des
phénomènes de réfraction et de diffraction
négligeables.
37
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens7.png)
Figure 6: Distance entre les bonds
III.4.7.10. Le BTS
Comme nous l'avons mentionné
précédemment, le fonctionnement des liaisons hertziennes se base
sur la station de base ou Base Tranceiver Station(BTS) en anglais qui est
constituée d'un ensemble d'émetteurs, récepteurs et
d'antennes relais lorsqu'il s'agit d'une station relais. Le BTS est
chargé de la liaison avec les autres stations ainsi qu'avec les antennes
des utilisateurs. Il permet entre autre :
- L'activation et la désactivation d'un canal radio ;
- L'Accès Multiple à Répartition dans le
Temps(AMRT) ainsi que l'AMRF ;
- Le chiffrement des informations à transmettre ;
- Le codage du canal ;
- La modulation, la démodulation et décodage du
signal radio ;
- Le contrôle de la puissance d'émission, etc.
Ainsi, le BTS possède des unités de
transmission/réception appelées TRX (Transmission/Reception Unit)
qui sont des émetteurs/récepteurs permettant de gérer la
fréquence dans les deux sens de transmission. Grâce à la
technique TDMA, on peut donc multiplexer jusqu'à huit communications
simultanées sur un TRX.
Théoriquement, le BTS peut supporter jusqu'à
douze TRX. Cependant, il peut gérer jusqu'à 96 communications
simultanées mais pratiquement cette limite n'est jamais atteinte.
38
Le BTS joue ses rôles en tenant compte du milieu où
il se trouve :
- Dans des milieux ruraux, il joue le rôle de
couverture, il est donc limité à un TRX ou deux TRX si on veut
prévoir un TRX de secours ;
- Dans des milieux urbains, il doit assurer non seulement la
couverture mais également assurer un trafic important. Il peut ainsi
être équipé de deux à neuf TRX.
Ainsi, pour assurer plus de trafic, l'opérateur peut
augmenter le nombre de BTS plutôt que d'augmenter le nombre de TRX par
BTS.
III.4.7.11. Propagation des ondes radio
Les ondes électromagnétiques se propagent de
deux manières ; dans l'espace libre et dans les lignes. Le niveau du
signal reçu à l'extrémité du parcours sera plus ou
moins élevé par rapport au signal envoyé. Il peut
dépendre de la saison, de l'heure du jour, de la direction et de la
distance entre l'émetteur et la station réceptrice, etc.
Dans le vide, les ondes se déplacent à la
vitesse de la lumière sauf qu'elles se distinguent des rayonnements
lumineux par sa fréquence. Pour des fréquences très
proches, les phénomènes d'interférences sont souvent
remarqués. Ces derniers sont nés lorsqu'une onde directe
rayonnée par un émetteur est reçue en même temps
qu'une onde réfléchie. Ces phénomènes peuvent
être trop gênants si le temps de parcours de l'onde varie,
c'est-à-dire que l'amplitude du signal reçu varie donc à
un rythme plus ou moins rapide.
Dans les lignes, un générateur est relié
à une charge à l'aide d'une ligne de transmission et provoque
dans chacun de deux conducteurs de la ligne l'établissement d'un courant
électrique et la formation d'une onde se déplaçant dans le
diélectrique à une vitesse très grande. Cependant, pour
une fréquence donnée, la longueur d'onde dans les lignes est
toujours plus petite que dans l'espace.
Les signaux formés par les ondes
électromagnétiques sont captés par une antenne quelque
soit le nombre de signaux qu'il faut recevoir et les différencier.
Cependant, le récepteur doit être capable de :
- Sélectionner parmi les nombreux signaux reçus le
signal désireux ;
- Amplifier ce signal afin de faciliter son traitement
ultérieur ;
- Démoduler le signal qui est modulé afin de
récupérer une copie du signal
original ;
- Décoder le signal codé
39
III.5. Conclusion
Les liaisons hertziennes sont une réponse pour des
connexions sans fil à hauts débits sur une couverture de
plusieurs kilomètres. Elles permettent alors aux usagers de s'en servir
étant fixe ou en mouvement. Les entreprises, les organismes et les
particuliers se connectent au réseau à partir des postes fixes ou
mobiles qui communiquent par ondes hertziennes via une antenne appelée
BTS. Ils peuvent aussi bénéficier d'une interconnexion rapide et
fiable où qu'ils se trouvent et à partir du moment où ils
sont situés dans une zone couverte. Le BTS communique
simultanément avec d'autres BTS ainsi qu'avec d'autres antennes
installées aux différents sites.
Effectivement, les débits prétend avoir sont
théoriques puisque pratiquement les ondes sont perturbées par des
obstacles naturels et artificiels. La disponibilité et la qualité
de la liaison sont d'une importance capitale. Cependant, il existe des
techniques permettant d'améliorer ces dernières
indépendamment des obstacles de propagation et de la fiabilité
des équipements :
- A l'émission, on dispose pour chaque émetteur
un deuxième émetteur dit de secours qui, en cas de
défaillance de l'émetteur on bascule directement sur lui ;
Celui-ci est inactif en cas normal ;
- En réception, on dispose pour chaque récepteur
un deuxième récepteur mais le principe de fonctionnement est
différent à celui utilisé à l'émission ; les
deux récepteurs reçoivent, l'équipement choisi
automatiquement la voie par laquelle le signal est meilleur. Par
conséquent, en cas de panne, l'un de ces deux chemins reste toujours
accessible, ce qui permet donc un dépannage sans interruption de la
liaison.
40
CHAPITRE IV. Simulation d'une interconnexion des LAN
par faisceaux hertziens
IV.1. Introduction
L'interconnexion entre les différents sites d'une
entreprise ou entre entreprises est d'importance capitale. Cependant, la mise
en place de cette interconnexion nécessite les étapes à
suivre afin d'en mieux réussir. Pour l'interconnexion par faisceaux
hertziens, on doit d'abord mener une étude de la liaison hertzienne qui
est une étape très importante dans l'exécution d'une
interconnexion par faisceaux hertziens. Cette étude fournit une vision
très détaillée de ce que va donner la liaison faisceau
hertzienne en situation. Il permet cependant d'établir un lien entre la
théorie et la réalité. On fait ensuite une autre
étape importante qui consiste à prendre les coordonnées
des sites à interconnecter et à constater les obstacles
éventuels. Ces coordonnées sont prises à l'aide des outils
tels que le récepteur GPS (Global Positionning System) qui est un outil
utilisé pour la détermination des coordonnées
géographiques de l'endroit où l'on se trouve ou à l'aide
des logiciels comme Google Earth. Les résultats de cette étape
vont nous permettre à déterminer les caractéristiques
essentielles de la liaison et cela à l'aide d'un calcul du bilan de
liaison.
La simulation est définie comme étant une
méthode utilisée pour étudier les résultats d'une
action sans toutefois s'encourir aux expériences réelles. La
simulation a donc pour objet d'observer le comportement réel de l'action
en question. Cependant, il est recommandé aux Ingénieurs de
passer à la simulation avant la mise en application car elle aboutit
à la description du résultat de l'action comme si elle
s'était réellement faite.
Le choix des outils à utiliser pour la simulation
dépend de l'action réelle.
IV.1. Outils utilisés
Pour mieux réussir notre simulation d'une liaison
hertzienne visant l'interconnexion des réseaux locaux, nous avons
utilisé:
IV.2.1. Radio Mobile
Radio Mobile est un logiciel gratuit et open
source38 développé par la communauté des
Radioamateurs. Il permet d'effectuer des simulations de transmission hertzienne
afin de remédier le mieux possible aux problèmes de propagation
du signal et de prévoir les caractéristiques des
équipements et les techniques utilisées pour s'assurer que le
signal est reçu avec fiabilité. C'est un logiciel capable de
localiser n'importe quel point à partir de ses coordonnées.
Google Earth est un logiciel propriété de la
société Google Inc.39 permettant une visualisation de
la terre avec un assemblage de photographies aériennes ou
satellitaires.
IV.2.2. Google Earth
Nous avons aussi pris les coordonnées des endroits
où nous allons mettre les stations appelées stations relais qui
vont nous permettre d'atteindre sans difficulté nos sites:
41
Ce logiciel permet à tout utilisateur de survoler la
terre et de zoomer sur un lieu de son choix et lui permet de voir ses
coordonnées topographiques. Selon les régions
géographiques, les informations disponibles sont plus ou moins
précises ; les milieux urbains sont plus détaillés par
rapport aux milieux ruraux. Google Earth permet aussi d'aller à un lieu
en entrant son adresse, ses coordonnées ou bien en naviguant
manuellement.
Il est également doté des données
topographiques rassemblées par l'organisation civile en charge de
programmes aéronautiques et spatiaux Américains(NASA) ; ce qui
permet d'afficher la surface de la terre en 3D40.
Le logiciel Google Earth est ainsi disponible en trois
versions :
- Google Earth free version : version gratuite disponible pour
tous;
- Google Earth Plus: version sur Windows arrêtée
d'être distribuée en décembre 2008;
- Google Earth Pro: version entreprise à 320€ par
an.41
Ainsi, nous avons utilisé Google Earth free version.
IV.3. Dimensionnement d'un bond
Il se base sur une étude qui permettra de fournir les
hauteurs et les types d'antenne à installer ainsi qu'à quelle
distance. Nous avons utilisé comme équipement de dimensionnement
dans l'ingénierie de transmission la version 11.4.2 du logiciel Radio
Mobile.
Le dimensionnement permet donc d'insérer les
coordonnées de deux points à interconnecter afin de faire une
estimation des données du parcours. Ainsi, il est possible d'ajouter les
différents obstacles (immeubles, collines, arbres, etc.) susceptibles de
nuire à la liaison en faisant varier les paramètres.
IV.4.Prise des coordonnées des sites à
interconnecter
Nous avons utilisé le logiciel Google Earth free
version afin de recueillir les coordonnées géographiques des
emplacements choisis pour installer les antennes.
Nous allons interconnecter trois sites et les
coordonnées de ces sites recueillis à l'aide du logiciel Google
Earth sont les suivantes :
Nom du site
|
Latitude
|
Longitude
|
Elévation
|
Ngozi
|
2°54'37,00»S
|
29°49'28,84»E
|
1847m
|
Kirundo
|
2°35'26,9»S
|
30°04'53,8»E
|
1494m
|
Muyinga
|
2°50'37,8»S
|
30°20'24,6»E
|
1753m
|
Tableau 8: Coordonnées des sites à
interconnecter
42
Nom station relais
|
Latitude
|
Longitude
|
Elévation
|
Masanganzira
|
02°40'04,9»S
|
030°01'10,7»E
|
1856,5m
|
TEL2014
|
02°47'50,6»S
|
030°15'19,8»E
|
1832,7m
|
Tableau 9: Coordonnées des stations relais
Après la prise des coordonnées des sites
à interconnecter, nous allons passer à la simulation proprement
dite. Comme nous l'avons cité précédemment, nous allons
utiliser le logiciel Radio Mobile pour la simulation.
Le logiciel Radio Mobile utilise comme modèle de
propagation le modèle `'Longley-Rice»42 pour
modéliser la propagation et travaille avec les cartes comme SRTM
(Shuttle Radar Topography Mission), DTED (Digital Terrain Elevation Data),
etc.
IV.5. Simulation de la couverture radio
IV.5.1. Quelques définitions
- Unit(Unité) : c'est une station radio qui est
placée sur la carte par l'utilisateur; - Network(Réseau) : est un
ensemble des unités qui constituent un réseau;
- System(Système) :c'est l'ensemble des
paramètres définissant les caractéristiques techniques
d'une station;
- Azimut : c'est la direction principale d'émission
d'une antenne, le nord est pris comme origine (donc 0° dans le sens des
aiguilles d'une montre);
- Latitude : distance d'un point par rapport à
l'équateur;
- Longitude : distance d'un point par rapport au méridien
choisi comme repère.
IV.5.2. Insertion de la carte
Afin d'avoir une vue logique sur les emplacements des sites
à interconnecter, il est nécessaire d'insérer une carte
montrant les coordonnées de l'endroit abritant les sites à
interconnecter. Cette carte est ainsi obtenue soit en insérant les
différentes coordonnées des sites, soit en choisissant une parmi
les 3998 villes listées.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens8.png)
Figure 7: Insertion d'une carte
43
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens9.png)
Nous allons utiliser les coordonnées que nous avons
recueillies à l'aide du logiciel Google Earth; en cliquant sur
`'Extraire», le logiciel insère la carte.
Figure 8: Réseau yacu, carte
insérée
Il est possible de modifier l'image; par exemple l'afficher en
mode 3D, afficher les objets tels que les villes, etc.
Après avoir obtenu l'image et toutes ses
caractéristiques, il faut enregistrer l'image pour pouvoir l'utiliser
lors des calculs de la couverture du réseau.
Le but de l'insertion de cette image est d'avoir une idée
réelle de ce qu'il ya sur le terrain virtuel; la
végétation, les routes, les fleuves ou les lacs, etc.
Ainsi, cette image peut être obtenue à partir des
différentes sources d'information :
- Soit à partir d'une image déjà ouverte;
- Soit à partir d'un fichier;
- Soit à partir des bases de données disponibles
sur internet;
- Etc.
La qualité de la carte dépend ainsi de la source
choisie lors de l'extraction de l'image. Nous avons choisi d'utiliser
`'Internet OpenStreetMap» comme mélangeur d'image.
44
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens10.png)
Figure 9: Réseau yacu, mélangeur
d'image
IV.6. Création du réseau
IV.6.1. Propriétés du réseau
Dans le logiciel Radio Mobile, un réseau est
défini par les caractéristiques suivantes :
- Paramètres qui permettent de définir
le nom du réseau, la bande de fréquence sur laquelle le
réseau va fonctionner, le mode statistique utilisé, les pertes
pour la propagation en ville ou en forêt, les paramètres du
terrain et le type de climat dans lequel se trouve le réseau. Nous avons
donné `'Réseau yacu» comme nom du réseau. Il va
fonctionner dans la bande de fréquence 110-150MHz avec type de
polarisation `'Verticale» ainsi qu'avec mode statistique
»Essai».
Nous avons aussi pris comme réfractivité
en surface 301, conductivité du sol 0,005 S/m, permittivité
relative du sol 15 et notre réseau se trouve dans un climat
équatorial.
45
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens11.png)
Figure 10: Propriétés du ''Réseau
yacu'', paramètres
- Topologie qui permet de choisir entre les trois
types de topologie que permet le logiciel Radio Mobile la topologie
adaptée à votre réseau. Ces trois types de topologie sont
:
- Réseau de voix;
- Réseau de données, topologies en
étoile;
- Réseau de données, essaim.
Le choix de la topologie à utiliser doit
permettre la définition des différents rôles que va jouer
la station. Comme notre objectif est d'interconnecter des LAN, nous utilisons
le `'réseau de données, topologies en étoile» comme
topologie.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens12.png)
Figure 11: Propriétés du ''Réseau
yacu'', topologie
46
- Participants qui sont des stations radio (unit)
appartenant au réseau. Chaque participant a un rôle
spécifique dans le réseau dépendamment du type de
topologie utilisé. Chaque participant doit aussi appartenir à un
système. Les participants de `'Réseau yacu» sont: BTS_Ngozi,
BTS_Masanganzira, BTS_Kirundo, BTS_TEL2014 et BTS_Muyinga.
Le BTS_Masanganzira est pris comme
`'Maître», cependant les autres unités du réseau sont
en `'Esclave» car dans une topologie de données, topologies en
étoile si une unité est prise comme `'Maître» les
autres unités doivent être `'Esclave». C'est dans cet onglet
qu'il faut déterminer la direction de l'antenne pour les antennes
directives :
- L'antenne du BTS_Ngozi est directive et est
orientée vers le BTS_Masanganzira avec Azimut de 38,80°
et un angle d'élévation de
-0,1333°;
- L'antenne du BTS_Masanganzira est
Omnidirectionnelle;
- L'antenne du BTS_Kirundo est directive et est
orientée vers le BTS_Masanganzira avec l'Azimut de 218,72°
et l'angle d'élévation de 1,925°;
- Les antennes du BTS_TEL2014 sont directives ; l'une
est orientée vers le BTS_Masanganzira avec l'Azimut de
298,77° et l'angle d'élévation de
-0,042° et l'autre est orientée vers BTS_Muyinga
avec Azimut de 118,78° et un angle
d'élévation de -0,482° ;
- L'antenne du BTS_Muyinga est directive et est
orientée vers le BTS_TEL2014 avec l'Azimut de 298,78°
et l'angle d'élévation de 0,386°
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens13.png)
Figure 12: Propriétés du ''Réseau
yacu'', participants
- Système qui permet de décrire les
caractéristiques techniques d'une unité. Les
caractéristiques techniques à définir pour chaque
système sont :
- La puissance d'émission(en Watt ou dBm)
;
- Le seuil de réception(en uW ou dBm)
;
47
- Les pertes de ligne(en dBm) ;
- Le type d'antenne (omnidirectionnelle, cardoidale,
dipôle, Yagi, etc.) ;
- Hauteur d'antenne(en m) ;
- Gain d'antenne(en dB) ;
- Hauteur de câblé (dB) si les hauteurs d'antennes
diffèrent. Nous avons crée deux systèmes pour
`'Réseau yacu» :
- Le premier système `'System elie» qui regroupe
l'unité BTS_Masanganzira ;
- Le deuxième système `'System theo» qui
regroupe les unités BTS_Ngozi, BTS_Kirundo, BTS_TEL2014 et
BTS_Muyinga.
Ces deux systèmes ont des caractéristiques
communes tels que la puissance d'émission de 150 W(ou 51,8 dBm), le
seuil de réception de 5uV(ou -93dBm), pas de pertes de branchement, gain
d'antenne de 30dBi, les pertes de câblé de 1dB/m mais
diffèrent sur les types d'antennes et leurs hauteurs. Le système
`'System elie» utilise une antenne omnidirectionnelle placée
à 45m de hauteur et le système `'System theo» utilise une
antenne Yagi placée à 30m de hauteur.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens14.png)
Figure 13: Propriétés du ''Réseau
yacu'', système
48
- Style : l'onglet style permet de définir le
style des lignes ainsi que le mode de propagation.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens15.png)
Figure 14: Propriétés du ''Réseau
yacu'', style Une fois tout cela terminé cliquer sur
`'OK»
IV.6.2. Propriétés des stations
Apres avoir défini le réseau ainsi que
les stations qui lui appartiennent, il faut maintenant entrer les
coordonnées de ces dernières. Il revient pour nous d'entrer les
coordonnées de nos unités que nous avons recueillies
précédemment. Notons qu'il est aussi possible, à ce stade,
de changer le nom d'une unité.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens16.png)
Figure 15: Réseau yacu, propriétés des
stations
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens17.png)
49
La figure suivante montre alors les 5 stations que nous avons
créées.
Figure 16: Réseau yacu, représentation de nos
stations sur carte
Figure 17: Réseau yacu, représentation des
liaisons entre stations
50
IV.6.3. Calcul du bilan de liaison
Le calcul du bilan de liaison est une étape très
importante. Ce calcul est obtenu en effectuant le calcul de lien et de la
couverture radio entre deux stations qui va conduire au dégagement du
premier Ellipsoïde de Fresnel. Le calcul du bilan de liaison permet
d'obtenir les paramètres très importants pour une liaison radio
:
- La distance entre les stations ;
- L'Azimut et les angles d'élévation pour orienter
les antennes (ceci n'est pas
nécessaire pour les antennes Omnidirectionnelles);
- Le dégagement ou l'obstruction de la liaison ;
- Les pertes totales de propagation ;
- Le champ électrique ;
- La puissance reçue absolue et relative par rapport
à la sensibilité du récepteur.
Le lien radio est aussi obtenu en appuyant sur la touche F2 et
va aussi nous présenter les caractéristiques techniques de deux
stations mises en jeu.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens18.png)
Figure 18: Réseau yacu, Bilan de liaison entre
BTS_Ngozi et BTS_Masanganzira
IV.6.3.1. Bilan de la liaison entre BTS_Ngozi et
BTS_Masanganzira
Distance entre BTS_Ngozi et BTS_Masanganzira: 34,5 km;
Azimut: 38,80°;
Angle d'élévation: -0,1333°;
Obstacle à 6,0km;
Fréquence moyenne: 130,000 MHz;
Espace libre : 105,4 dB;
Pertes de propagation: 0,2 dB TR;
Pertes en ville : 0,0 dB, pertes en forêt : 0,0 dB ;
Pertes statistiques: 6,6 dB;
51
Pertes totales de propagation: 112,3 dB;
Gain de la liaison BTS_Ngozi vers BTS_Masanganzira: 204,8 dB;
Gain de la liaison BTS_Masanganzira vers BTS_Ngozi: 204,8 dB;
Réception minimale recommandée: 92,5 dB, cela
représente 70,000% de la situation.
C'est à l'aide du dégagement de l'Ellipsoïde
de Fresnel qui va nous donner à son tour le bilan de la liaison que nous
avons tout le nécessaire pour pouvoir affirmer que la liaison peut
être possible ou non.
Nous pouvons ainsi affirmer que la liaison entre le site Ngozi et
la station relais Masanganzira est possible car le bilan que nous avons obtenu
représente 70% de la situation; ce qui est d'ailleurs recommandé
pour une bonne liaison.
Ainsi, on peut aussi voir le bilan pour d'autres liaisons en
utilisant la flèche défilante pour choisir l'émetteur et
le récepteur.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens19.png)
Le calcul du bilan de liaison va aussi permettre de savoir
à quel endroit on peut ou ne pas avoir un bon signal; ce que l'on
appelle calcul de la marge de protection.
Le calcul de la marge de protection est aussi obtenu pour
d'autres liaisons en faisant de la même manière que pour avoir
d'autres bilans.
Figure 19: Réseau yacu, bilan de liaison entre
BTS_Ngozi et BTS_Masanganzira, Calcul de la marge protection
Ici, nous avons choisi le BTS_Ngozi comme émetteur et
le BTS_Masanganzira comme récepteur. Nous pouvons ainsi, à partir
de cette figure, voir les endroits dans lesquels nous pouvons commencer
à avoir un signal, où nous pouvons avoir le signal
recommandé pour cette liaison, l'endroit de succès, l'endroit
où nous pouvons avoir un signal moyen ainsi qu'où nous pouvons
avoir un signal fort.
52
IV.6.4. Exportation d'une liaison
Le logiciel Radio Mobile offre la possibilité
d'exporter une liaison radio entre les entités vers les outils qui nous
permettrons de faire des manipulations plus détaillées et plus
claires. L'exportation d'une liaison est faite à partir du lien radio.
Comme outils nous avons choisi Google Earth pour une étude en 3D.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens20.png)
Figure 20: Réseau yacu, exportation du lien
radio
Après exportation, nous pouvons faire une visualisation
en 3D afin d'avoir une vue du lien radio dans Google Earth avec les
Ellipsoïdes de Fresnel ainsi que les positions exactes de chacune des
stations.
![](tude-et-simulation-d-une-interconnexion-des-reseaux-locaux-par-faisceaux-hertziens21.png)
Figure 21: Réseau yacu, visualisation
53
IV.7. Contestation de la mise en place d'une liaison
hertzienne
Malgré cette étude pour la simulation d'une
liaison hertzienne, en arrivant sur terrain la situation peut changer:
- Le propriétaire du terrain peut refuser à
coopérer ou exiger des conditions insupportables pour
l'opérateur;
- Mauvais état du terrain (présence des fausses
septiques ou puits perdus, présence du passage des lignes
téléphoniques analogiques ou fibre optique, présence des
fils des services distributeurs du courant électrique, etc.) ;
- Construction des immeubles entre les stations pendant la
période d'étude de la liaison;
- Etc.
Par conséquent, il est obligatoire de visiter les
terrains avant de prendre la décision finale pour la mise en place d'une
liaison hertzienne. Il est à cet effet souligner que, en
ingénierie de télécommunication, il est nécessaire
voir primordial de planifier tout projet visant une mise en place ou une mise
à niveau d'une liaison.
IV.8. Conclusion
Avant de mettre en place n'importe quel projet, il faut
d'abord penser, imaginer ce que va donner le projet. Des fois même
s'avère nécessaire de tenter l'expérience ; donc faire un
essai mais ce dernier peut être plus coûteux voire même
irréalisable par exemple les équipements peuvent être
défectueux lors de l'essai. C'est pour tout cela qu'il est
nécessaire voire même obligatoire de passer par la simulation
avant la mise en pratique. La simulation permet donc de réagir d'une
manière semblable au projet qu'on veut mettre en application et
permettra d'en déduire les résultats en faisant varier les
différents paramètres. Elle permet ainsi de répondre
à la question `'quel est le résultat que j'obtiendrai si j'exerce
tel projet ?»
Notre simulation nous a alors permis de se rendre compte de ce
qui peut se passer pendant la mise en application de notre liaison
hertzienne.
54
Conclusion générale et perspectives
En guise de conclusion, ce travail nous a permis d'atteindre
d'une part les objectifs visés pour notre sujet de recherche
intitulé «ETUDE ET SIMULATION D'UNE INTERCONNEXION DES
RESESAUX LOCAUX PAR FAISCEAUX HERTZIENS », d'autre part de mettre
en pratique pas mal de connaissances acquises au cours de notre formation
universitaire. Il nous a aussi permis de nous familiariser avec les
réseaux et la télécommunication surtout en matière
de transmissions radio. Comme l'information est d'une importance capitale pour
chaque entreprise, il faut chaque fois veiller sur sa gestion mais aussi amener
les utilisateurs à travailler dans l'indépendance et dans la
transparence vis-à-vis des souhaits et besoins de l'entreprise.
Nous avons remarqué que les réseaux locaux sont
incontournables dans la gestion locale des ressources de l'entreprise. Pour
réussir à cela ainsi qu'à croire au bon fonctionnement
logiciel et matériel, il faut disposer de matériels et techniques
ainsi que des logiciels adéquats. La technique d'interconnexion par
faisceaux hertziens est l'une des techniques la plus meilleure en
matière de fiabilité dans l'échange d'informations. Cela
est dû du fait que le piratage d'une liaison hertzienne est très
difficile voire même impossible. Il est aussi important de signaler
qu'une bonne liaison hertzienne présente une indisponibilité
théorique maximum de 5 minutes par an.
Afin de mieux réussir la simulation de notre liaison
nous avons utilisé l'outil Google Earth pour la relevée des
coordonnées de nos sites abritant les LAN à interconnecter ainsi
que pour la visualisation de notre liaison. Nous avons aussi utilisé
comme outil de simulation le logiciel Radio Mobile qui permet de se rendre
compte de ce qui va se passer pendant la mise en pratique de la liaison.
Nous ne pouvons pas affirmer avoir atteint tous les points
concernant cette étude. Pour cela, nous recommandons aux
différents chercheurs d'en faire sur des liaisons hertziennes en
matière de la téléphonie mobile. La réalisation du
tel travail cette fois-ci ouvert à l'internet sera un atout.
Les ondes électromagnétiques étant
parfois nuisible à la santé publique, nous recommandons aux
opérateurs des télécommunications de rechercher des
solutions telles que la limitation d'exposition du public aux champs
électromagnétiques, d'assurer un périmètre de
sécurité autour des BTS afin d'assurer la santé de la
population. Ces opérateurs doivent aussi suivre les obligations des
dispositions législatives et réglementaires qui leurs sont
applicables.
Par conséquent, les autorités
législatives et réglementaires des
télécommunications doivent veiller à ce que les articles
et les lois en rapport soient respectés.
Nous pensons ainsi avoir fait un travail qui va beaucoup
servir d'autres chercheurs et tous les intéressés surtout ceux
des domaines informatique et télécommunication, qu'ils trouvent
ici l'esprit du respect des droits d'auteur.
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Références bibliographiques
[1] Microsoft Encarta 2008, Dicos Encarta,
Dictionnaire électronique
[2 ]Microsoft Encarta 2008, Dicos Encarta 2008, Dictionnaire
électronique
[3] Claude SERVIN.RESEAUX&TELECOM. Dunod, Paris,
2003, 2006, 2009
[4] La collision c'est la rencontre de deux trames sur un bus de
transmission
[5] Jacques Gualino. Dictionnaire pratique Informatique,
Internet. Gualino éditeur, EJA-Paris-2005.page 334
[6] Jacques Gualino. Dictionnaire pratique Informatique,
Internet. Gualino éditeur. EJA-Paris-2005.pge 465
[7]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Adresse_IP
[8]
http://www.sebastienadam.be/connaissances/cours/adressage_ip/les_adresses_part
iculieres.php
[9] Réseau de télécommunication et de
téléinformatique destiné à l'usage exclusif d'un
organisme et utilisant les mêmes protocoles et technique que le
réseau Internet.
[10] Un sous-réseau est une subdivision logique d'un
réseau de taille importante
[11]
http://www.microapp.com/adresse_IP_dynamique
[12]
http://www.microapp.com/adresse_IP_statique
[13]
http://fr.wikipedia.org/wiki/adresse_MAC
[14] Un noeud est une jonction entre connexions dans un
réseau [15]
http://
fr.wikipedia.org/wiki/routage
[16] Un routeur est un dispositif matériel ou logiciel
permettant de diriger les messages vers le bon destinataire dans un
réseau
[17] Un algorithme est une séquence d'opération
visant à la résolution d'un problème en un temps fini
[18] Un lien est un média capable de transmettre les
données d'un point à un autre
[19] Un arbre est une représentation d'objets sous forme
hiérarchique
[20] Jargon Informatique. Dictionnaire électronique
[21] Un message est un ensemble d'informations
[22] Trafic c'est la densité de circulation sur le
réseau
[23]
http://
fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_de_télécommunications
[24] Signal qui transmet une grandeur par le moyen d'une autre
grandeur (souvent électrique).
[25] Signal au moyen duquel les informations sont
représentées par un nombre fini de valeurs discrètes bien
déterminées.
[26]
http://fr.wikipedia.org/wiki/signal
[27]
http://
fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9risation
[28]
http://
fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_d`impulsion_cod%c3%9e
[29]
http://deptinfo.cnam.fr/Enseignement/Memoires/LUSTEAU.Franck/Pages/Les_mul
tiplexages.html
[30] Un multiplexage est une action de multiplier une voie de
transmission en plusieurs voies afin de pouvoir envoyer dans le même sens
et simultanément des signaux indépendants.
[31] Un réseau de transport est un ensemble de
câbles et d'installations permettant d'assurer une
télédistribution vers un certain nombre d'emplacements
[32] www.itu.int/../SENEGAL.pdf
[33] Quantité d'informations transmises en un intervalle
de temps
[34] Jean François-Pillou. Tout sur les réseaux
et Internet. Dunod, Paris, 2006, page 173
[35] Adoum Youssouf Moussa. Etude et mise en service de la
liaison faisceau hertzien Loumbila-Kamboincè. ISIG.2009
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[36] Jean François-Pillou. Tout sur les réseaux
et Internet. Dunod, Paris, 2006, page 168
[37] Adoum Youssouf Moussa. Etude et mise en service de la
liaison faisceau hertzien Loumbila-Kamboincè. ISIG.2009
[38] C'est-à-dire que n'importe qui peut participer
à son amélioration.
[39] Société fondée en 1998 par Larry Page
et Sergueï Brin, créateurs du moteur de recherche
Google
[40] Expression qui caractérise l'espace qui nous
entoure, tel que perçu par notre vision, en termes de largeur, de
longueur et de hauteur
[41]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Google_Earth
[42] C'est un mode de propagation radio permettant de
prévoir l'atténuation d'un signal radio pour un lien de
télécommunication opérant dans la gamme de
fréquence de 20MHz à 20GHz
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