Les déterminants de l'offre de monnaie dans l'économie congolaise de 1980 à 2013.( Télécharger le fichier original )par Serge KASEREKA KANYAMA Université Pédagogique Nationale - Licence en sciences économiques 2015 |
CHAPITRE PREMIER. LA THEORIE DE L'OFFRENous aborderons essentiellement dans ce chapitre la théorie de l'offre en général, mais particulièrement celle relative à l'offre de monnaie qui constitue notre première section, dans la seconde section nous aborderons la notion de monnaie. Section 1. L'offre de monnaieDans la dite section nous évoquerons la théorie sur l'offre d'une manière générale, mais nous mettrons plus l'accent sur l'offre de monnaie et ses déterminants au sein de l'économie ; ensuite, un bref aperçu sur la demande de monnaie. 1.1 La loi de l'offre et de la demande en économieLa loi de l'offre et de la demande est l'un des éléments essentiels expliquant le fonctionnement d'une économie de marché. Elle indique comment se concilient, par l'arbitrage pacifique du marché, les intérêts apparemment contradictoires des offreurs et des demandeurs. En particulier, la loi de l'offre et de la demande nous montre que, sur n'importe quel marché, il existe toujours un niveau de prix qui supprime la pénurie (ou l'excédent) et qui équilibre la quantité offerte et la quantité demandée. Un tel niveau de prix est qualifié d'optimal, parce qu'il maximise les avantages et minimise les inconvénients, pour les vendeurs comme pour les acheteurs. L'économie de l'offre suggère restreindre la croissance de la demande globale nominale par la réduction des dépenses publiques et par le ralentissement du rythme d'exploitation de la masse monétaire, tout en éliminant ou en réduisant les obstacles que la fiscalité opposait à tout effort sur un marché libre, ou à l'épargne suivie d'investissement3. On peut prétendre que cet ensemble de mesures peut à la fois, augmenter l'emploi et la production et réduire l'inflation. Ce niveau de prix, qui résulte de l'offre et de la demande, détermine un équilibre qui est qualifié de stable, ce qui signifie que si l'on s'éloigne de cet équilibre, des mécanismes automatiques (ceux du marché) ramènent vers l'équilibre; c'est ainsi, par exemple, que pour un niveau de prix inférieur à l'équilibre, il existera un excès de la demande sur l'offre et cela va provoquer une hausse des prix qui se poursuivra jusqu'au retour à l'équilibre; cette hausse des prix, en particulier, va pousser les producteurs à augmenter l'offre, résorbant ainsi la pénurie potentielle. Ce mécanisme de rééquilibrage repose naturellement sur la libre variation des prix. En ce sens, le blocage des prix, leur fixation autoritaire par les pouvoirs publics, constituent toujours une aberration économique. Si le prix est fixé à un niveau trop élevé, c'est la surproduction inévitable; c'est par exemple le cas de nombreux produits agricoles, à l'intérieur du marché commun, pour lesquels il existe des prix garantis, qui favorisent une surproduction et créent les excédents que l'on connaît; un 3 DAVID, ROBOY, ED., L'économie de l'offre, éd. Economie, Paris, 1984, p.13. Serge KASEREKA KANYAMA Page 5 « Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans l'Economie Congolaise de 1980 à 2013» raisonnement identique peut être appliqué au marché du travail, où un salaire minimum trop élevé est créateur de chômage. En sens inverse, si le prix est fixé par les pouvoirs publics à un niveau trop bas (soi-disant pour empêcher l'inflation), c'est l'excès de la demande sur l'offre, c'est-à-dire la pénurie, qui apparaît: l'exemple des loyers bloqués à un niveau artificiellement bas est très significatif de ce phénomène et explique largement les pénuries de logement que l'on a pu observer. Ce type de déséquilibre était encore plus évident dans les économies planifiés, où tous les prix étaient bloqués, et où se développent les pénuries, les files d'attente ou le marché noir. |
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