INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE QUESTION
Nous ne sommes pas le premier à travailler sur le
contrôle de gestion, bon nombre d'auteurs et chercheurs ont parlé
sur le contrôle de gestion.
Christophe LUSENDI MATUKAMA1(*), dans son ouvrage
« contrôle de gestion » met accent sur un certain
nombre d'outils, de méthodes, de techniques, qui relève de
principes généraux et les instruments du contrôle de
gestion tel que :
* Comptabilité analytique et cout de revient ;
* Analyse financière et ratios ;
* Gestion budgétaire ;
* Tableau de bord ;
* Audit et contrôle de gestion.
Il à aborder sur la fonction de contrôle de
gestion et métier du contrôleur.
De son côté, EL Bachir
Rouimi2(*),
dans son mémoire intitulé « Le contrôle de gestion au
service de la performance de l'entreprise », a analysé la
relation entre contrôle de gestion et différentes fonctions au
sein de l'entreprise et le contrôle de gestion au service de performance.
Quant à nous, notre étude se limite au
contrôle de gestion pratiqué par la B.C.D.C, de 2008 à
2010.
0.2. PROBLEMATIQUE ET L'OBJECTIF DE L'ETUDE
Considéré depuis longtemps comme valeur
stratégique en raison de son importance, le contrôle de gestion
est devenu la pierre angulaire du fait qu'il est source de progrès
d'amélioration potentiels à tous les types d'entreprises. Il a
pour but d'aider les dirigeants à améliorer les résultats
de l'entreprise de manière durable et de mesurer, d'analyser et de
contrôler l'activité d'une organisation.
Le contrôle de gestion est donc une réponse
à un certain nombre de problèmes d'entreprises pour lesquels la
recherche des solutions s'impose : l'augmentation de couts et la
désorganisation des services au sein de l'entreprise.Il est
utilisé pour dégager l'écart entre le réel et les
objectifs visés par l'entreprise, mais aussi pour dégager les
raisons de ces écarts, et l'orienter les actions correctives.3(*)
De nos jours, avec la mondialisation de l'économie et
l'ouverture des frontières, les entreprises se livrent une concurrence
très agressive pour l'écoulement de leurs produits dans un
marché, ou seules les entreprises bien organisées peuvent se
permettre une bonne part de marché.
Par contre, les entreprises de faible organisation sont
appelées à marginaliser, voire à disparaitre. La survie de
telle entreprise passe nécessairement par l'amélioration des
performances économiques de l'entreprise ; le contrôle de
gestion consiste un outil permettant l'efficacité, lorsque les
quantités obtenues sont maximisées à partir d'une
quantité de moyens.
En effet, pour maîtriser des situations de plus en plus
complexe, il fallait créer une fonction de contrôle de gestion
dont les principaux instruments peuvent être contribués par :
la comptabilité avec deux composantes, comptabilité
générale et analytique, la gestion budgétaire et tableau
de bord...etc.
Certainement, ce qui fond notre recherche est que la faible
efficacité de contrôle de gestion constitue un obstacle et un
facteur de blocage des développements de la gestion des
différentes fonctions au sein de l'entreprise et par conséquent
frein de performance.
Ainsi, à travers notre recherche, notre
préoccupation s'articule autour des questions suivantes :
· Quel est l'impact de contrôle de gestion sur la
performance globale de la B.C.D.C. ?
· Quels sont les outils de contrôle de gestion que
la B.C.D.C utilise ?
· Quelles sont les techniques du contrôle de
gestion utilisées à la BCDC ?
0.3. HYPOTHESE
Henri MAHE de BOISLANDELE définit une
hypothèse comme un procédé de raisonnement consistant
à bâtir une démonstration ou une argumentation sur une
supposition de départ. Dans une démarche scientifique, recours
aux hypothèses est destiné le plus souvent à valider ou
à une invalider des propositions associées à un
modèle explicatif de l'on chercher à tester.4(*)
Il est vrai que le contrôle de gestion est un outil
indispensable qui fournit des informations exactes et complètes sur la
gestion de l'entreprise. Il ne se limite pas seulement à contrôler
au sens de vérifier, mais a une mission plus étendue et plus
complexe à la fois. Une mission qui pourrait se définir comme la
contribution active au pilotage global de l'entreprise dans une perspective
d'amélioration de la performance économique.
Il est quelque part un facilitateur de la prise de
décision généralisée, voir même sa position
stratégique à la croisée des sources d'information, un
salutaire en ces temps d'incertitudes.
Ainsi, nous tenterons, tout au long de notre étude de
présenter l'impact et la place du contrôle de gestion au sein de
l'entreprise et particulièrement à la B.C.D.C.
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
L'organisation s'applique à différencier
logiquement les fonctions à repartir entre les services, les taches, les
responsabilités, à assurer les liaisons indispensables au
fonctionnement d'un ensemble.
D'où, mener une étude sur le contrôle de
gestion est très intéressante, dans la mesure où il permet
à l'étudiant, arrivé à la fin de sa formation,
d'être capable d'organiser un service de contrôle de gestion
fiable.
Entant qu'étudiant en sciences commerciales et
financières, option comptabilité, le sujet est au centre de notre
formation et, vu la place de choix qu'occupe la Banque commerciale du
Congo(B.C.D.C) dans l'économie nationale. Nous voulons à travers
ce travail, mettre à la disposition des cadres de cette entreprise un
document qui leur permettra d'avoir une vision claire et précise sur le
contrôle de gestion et les procédures y afférentes
appliquées en son sein afin d'y assurer sa bonne gestion.
En outre, ce sujet nous permet d'approfondir nos
connaissances et de comprendre le fonctionnement d'un service de
contrôle de gestion. En abordant ce sujet, il nous permet de relier la
théorie vue à la pratique sur terrain et qui est les pistes de
réflexion sur le futur chercheur dans notre domaine.
0.5. TECHNIQUES ET METHODES DE RECHERCHE
Tout travail scientifique s'appuie sur un certain nombre des
méthodes et techniques. En ce qui nous concerne nous avons
utilisé les méthodes et techniques suivantes :
La méthode analytique ;
La méthode historique ;
La technique d'interview ;
La technique documentaire.
La méthode analytique consiste à
décomposer les éléments d'un système, afin de les
définir et d'en dégager les spécificités ou
particularités. Elle consiste à expliquer un
phénomène en mettant en évidence les relations de causes
à l'effet5(*).
Par cette méthode, nous avons fait l'examen des
données ainsi que les informations collectées, afin d'en formuler
une interprétation dans le cadre de notre étude.
La méthode historique cherche dans l'explication des
faits, la genèse des situations étudiées, les
antécédents, leurs successions dans le temps et dans l'espace
afin de mieux comprendre la situation présente.
Par Cette méthode nous sommesentrés en contact
avec les agents de la B.C.D.C.
L'interview est une interrogation orale, directe et
interindividuelle. Cette technique consiste en un dialogue, une conversation,
une discussion sur un problème spécifique entre l'enquêteur
(interviewer) et enquêté (interviewé).
Nous avons utilisé cette technique pour nous faciliter
de recueillir les informations auprès des agents du service de
contrôle de gestion de la B CD C.
La technique documentaire a été utilisée
lors de la lecture des journaux, revues, ouvrages, publications pouvant fournir
les informations recherchées. Cette technique nous a
facilitée à consulter des documents relatifs à
l'étude.
0.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE L'ETUDE
Entant qu'analyse externe, nous nous sommes vu dans
l'obligation de limiter notre étude dans le temps et dans l'espace.
Dans l'espace, nous avons choisi la BCDC, pour notre étude tandis que,
dans le temps, nous considérons le contrôle de gestion de la
BCDC, de 2008 à 2010, tel qu'il se présente au moment de notre
recherche.
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
Au cours de notre étude nous avons rencontrées
un certain nombre des difficultés liées essentiellement :
- Cout de recherche ;
- L'indisponibilité des personnes à
contacter ;
- Coût de transport.
- Cout de recherche
Nous avons utilisés nos maigre moyens, en payant le
transport, abonnement bibliothèque et accessibilité de
l'internet,pour la réalisation de notre étude.
- L'indisponibilité des personnes à
contacter
Notre étude a connu un temps de blocage causé
par la coïncidence de la période de clôture de l'exercice
annuel dans des entreprises, ainsi que le climat politique du pays(RDC).
En parlant de la rareté, surtout dans nos
bibliothèques, de certains ouvrages spécialisés, nous
avons recouru à l'internet pour consulter, les ouvrages concernant
notre étude.
- Coût de transport
Suite aux embouteillages vécus dans notre pays,
particulièrement dans la ville province de Kinshasa, nous avons
utilisés un budget additionnel pour la prise de rendez-vous. Et en
assistant à une lenteur administrative due aux procédures
internes, de va et vient de notre domicile et le lieu du travail.
Nous avons assisté à des coupures
intempérantes du courants électriques, et beaucoup de sacrifice
en partageant le travail et les études.
0.8. STRUCTURE INTERNE DE L'ETUDE (Canevas)
Hormis cette introduction générale, notre
étude est divisée en deux parties subdivisées en
chapitres.
La première partie intitulée : Approche
conceptuelle de contrôle de gestion, comprend deux chapitres : le
premier parle sur généralités théoriques sur le
contrôle de gestion ; le deuxième aborde les
généralités sur la performance et l'entreprise ;
La deuxième partie intitulée : Approche
pratique, comprend également deux chapitres. Le premier fait la
représentation de l'entreprise BCDC et la deuxième analyse le
contrôle de gestion de la BCDC.
Ière Partie : APPROCHE CONCEPTUELLE SUR LE
CONTROLE DE GESTION
Chapitre I. GENERALITES THEORIQUES SUR LE
CONTROLE DE GESTION
Avant d'aborder notre sujet, il est essentiel de faire
comprendre le concept de cette discipline de gestion, ensuite de mettre
l'accent sur le rôle du contrôleur de gestion.
Section : 1. Définition et missions de
contrôle de gestion
I.1. Définition de concept de contrôle de
gestion
Le contrôle de gestion n'est pas seulement l'action de
vérification dans le but plus au moins coercitifs, c'est aussi la
volonté de maitrise de soi ou d'une organisation. Il est d'usage de
rappeler qu'en Français le mot « contrôle »
fait souvent l'objet d'une interprétation erronée, très
éloignée de l'acception anglo-saxonne et qui signifie
« maitrise » ou pilotage, Lorsqu'on gouverne une entreprise
on doit la contrôler.
Contrôler signifie donc à la fois
vérifier, surveiller, évaluer, maitriser l'entité que l'on
gouverne par rapport à son système organisationnel et par rapport
à l'environnement.
Selon B. Martony et Y. Pesqueux, le contrôle est la
manière de fonctionner pour une entreprise avec économie de
moyens.6(*)La gestion c'est
l'utilisation d'une façon optimale des moyens rares mis à la
disposition d'un responsable pour atteindre les objectifs fixés à
l'avance.7(*)
A cela plusieurs spécialistes en gestion ont
proposé des nombreuses définissions, en occurrence :
Pour Anthony, le contrôle de gestion est défini
comme processus par lequel les responsables s'assurent que l'organisation met
en oeuvre avec l'efficience et l'efficacité ses stratégies.
SelonLambert C et sponems, le contrôle de gestion est
l'activité visant la maitrise de la conduite d'une organisation en
prévoyant les évènements et en s'adaptant à
l'évolution, en définissant les objectifs, en mettant en place de
moyens, en comparant les performances et les objectifs, en corrigeant les
objectifs et les moyens.8(*)
Le contrôle de gestion propose et élabore des
outils de gestion au service du
management de
l'organisation. Il permet de procéder à des évaluations de
la performance, c'est-à-dire de l'
efficience, de
l'efficacité, des
synergies et de la
flexibilité.
Si l'appréciation de la
rentabilité
reste généralement du ressort de l'
analyse
financière, certaines approches telles que le
tableau de
bord prospectif (balanced scorecard) permettent d'anticiper son
évolution
A. Khemakhem définit Le contrôle de gestion
étant le processus mis en oeuvre au sein d'une entité
économique pour s'assurer d'une mobilisation efficace et permanente des
énergies et des ressources en vue d'atteindre l'objectif que vise cette
entité.9(*)
A. Khemakhem insiste dans cette définition sur la
flexibilité du contrôle de gestion pour tenir compte de
spécificités de chaque entreprise et de chaque situation, il
insiste aussi sur la mobilité des énergies et des ressources pour
atteindre les objectifs prévus de l'entité.
D'après A. Burlaud, Le contrôle de gestion
est l'un des rouages essentiels de la régulation interne et du pilotage
il a pour objectif de :
· Mettre sous tension les ressources humaines de
l'organisation ;
· Rendre cohérences les activités des
differents auteurs au sein de l'entreprise afin qu'elles concourent à la
réalisation de l'objectif commun.10(*)
I.2. Evolution du concept contrôle de gestion
Le contrôle de gestion s'appuie sur un ensemble de
techniques qui ont en commun de concourir à distance du comportement,
sur base d'indicateurs qualifiés (en unités monétaires ou
physiques). Le contrôle de gestion est aussi un contrôle à
distance, il suppose l'existence d'outils d'information capables
précisément de réduire l'obstacle de la distance.11(*)
Le contrôle de gestion est un langage qui porte la
marque de l'histoire des mots. Le marketing d'une idée ou d'une suppose
un mot, le concept de standard pouvant désigner aussi bien des
unités physiques que des coûts, a structuré les outils de
gestion autour 12(*)
Le terme de contrôle de gestion a connu la même
évolution que celle de la comptabilité de gestion, autrement dit,
on ne peut pas effectuer un contrôle de gestion sans vrais maîtrise
de la comptabilité de gestion, ce notion de contrôle est né
avec la révolution industrielle, il est imposé dans l'entreprise
lors de l'application de la division du travail et de la répartition de
tâches. La mise en place systématique d'un système de
contrôle des activités de chaque fonction s'est
avérée indispensable pour piloter l'entreprise à atteindre
les objectifs prévus.
Dans sa forme initiale, le contrôle de gestion à
un caractère quantitatif basé sur le contrôle
budgétaire, la comptabilité analytique et le reporting. Ce
modèle a été adopté par les entreprises
américaines (Dupont de Nemours ; General Motors),
européennes et internationales. Ses principales caractéristiques
peuvent être résumées comme suit :
a)Une mesure financière de la
performance :
L'utilisation des ratios ROI (return on investissement) en
contrôle de gestion trouve son origine chez Dupont de Nemours et
General Motors. Le ROI rapproche le résultat d'exploitation de la valeur
des actifs utilisés et constitue en fait une expression de la
rentabilité des capitaux engagés. Ce ratio est
décomposé en plusieurs ratios pour démontrer que la
performance dépend à la fois du niveau de résultat et de
la rotation des capitaux. Dans l'esprit des modèles classiques de
contrôle de gestion, toute décision doit être prise sur la
base de ce ratio, on définit un taux de rejet en deçà de
quelle aucun projet d'investissement n'est retenu et on définit un taux
minimal qui permet d'évaluer la performance de différentes
centres de responsabilité.
b) Existence de centres de responsabilité :
Pour que les objectifs de l'organisation soient atteints
à travers l'action des unités décentralisées, il
convient non pas d'exercer un contrôle tatillon de leurs tâches
quotidiennes mais de leur déléguer l'autorité de gestion
nécessaire sous la forme d'objectifs précis. Cette
délégation d'autorité nécessite d'organiser
l'entreprise en centre de responsabilité.
c)La nécessité de la planification :
Le processus de la planification nécessite
d'identifier différents horizons : Un objectif à long terme
pour les objectifs stratégique, un horizon à moyen terme pour
l'identification des moyens à mettre en oeuvre et la définition
des objectif plus tactique, enfin un horizon à court terme pour la
planification des actions concrètes dans le cadre de la
préparation du budget annuel.13(*)
d) La boucle de contrôle :
Le contrôle de gestion est perçu comme
système de pilotage autorégulé qui s'articule autour de
trois phases :
- La prévision qui débouche sur la planification
des objectifs et des moyens à chaque niveau de responsabilité
- Les réalisations qui sont mesurées à
intervalles réguliers, et confrontées à la
prévision afin de mettre en évidence des écarts.
- Les mesures correctives qui découlent de l'analyse
des écarts.
Au milieu de la décennie 80, une nouvelle approche
cybernétique du contrôle de gestion (avec l'association des
sciences informatiques et de télécommunication) vient
d'apparaître qu'Hugues BOISVERT qualifie de « contrôle de
gestion renouvelé ». Elle tente de
dépasser les limites de l'approche traditionnelle.
Elle propose de passer du contrôle de gestion par
l'amont au contrôle de gestion par l'aval et du coût de revient
classique au coût de revient par activité. Les objectifs et les
outils d'analyse sont à la fois quantitatifs et qualitatifs. Aussi, le
contrôle de gestion implique une complémentarité permanente
entre gestion stratégique et gestion opérationnelle.14(*)
Le tableau ci-dessous nous donne une comparaison entre les
deux modèles de contrôle de gestion :
tableaun?1 : Contrôle de gestion traditionnel &
Contrôle de gestion renouvelé
Contrôle de gestion traditionnel
|
Contrôle de gestion renouvelé
|
· Surveiller
· Programmer
· A posteriori
· Passif
· Méfiance
· Exécutants
· Subalternes
· Directif
· Flux descendant
· Indicateurs financiers
· Normes internes
· Système fermé
· Plus opérationnel
· Activité de transformation
|
· Motiver
· Orienter
· A priori
· Actif
· Confiance
· Décideurs
· Collègues
· Participatif
· Flux ascendant
· Indicateurs physiques
· Cibles externes
· Système ouvert
· Plus stratégique
· Activité de cycle de vie
|
Source : H.BOISVERT, op.cit., 258
I.3. Enjeux et mutation du contrôle de
gestion
a) Enjeux du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion permet le contrôle, la
mesure et l'analyse de l'activité d'une
organisation.Des
indicateurs seront suivis (mesurés) ainsi que l'écart de la
situation (réelle) avec le but visé (valeur cible, budget
à respecter). Il s'agit d'un contrôle non seulement au
sens de vérification, mais aussi au sens de pilotage, même si
cette notion est porteuse d'une vision idéologique parfois
critiquée. Le credo discutable du contrôle de gestion est
qu'on ne pilote que ce que l'on mesure, ou dit autrement "ce qui n'est
pas mesuré ne peut être géré.15(*)
b) La mutation du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion a évolué du fait
de l'intensification de la concurrence s'expliquant par exemple par la
globalisation de l'économie et le développement des
TIC, mais aussi par une nouvelle
approche du
marketing cherchant
à anticiper la demande du client à partir de la
comptabilité
analytique. Il a donc eu une évolution progressive d'un âge
industriel à celui de l'information, peut-être par la
tertiarisation de
l'économie. Ceci impliqua une modification des pratiques du
contrôle de gestion.
Il est passé d'une simple fonction de calcul des
coûts et des écarts budgétaires (dépendant du
département financier ou comptable) à une fonction tactique de
pilotage du changement relevant de la direction générale par le
service
marketing et la
gestion de la
qualité. Cette transformation passa d'abord par une évolution
du contrôle réalisé par le
système
d'information (son
urbanisation, son
processus de transmission par
reporting ou
tableaux de
bord...).
L'audit du système d'information étant
théoriquement une des tâches fondamentales du contrôle de
gestion, l'aide du service informatique devient de plus en plus indispensable.
Le contrôle tend de plus à utiliser des outils d'
évaluation
d'entreprise toujours plus divers (
Retour sur
investissement,
VA...
si on lui assigne des objectifs d'
analyse
financière).
Le contrôle de gestion doit aussi tenir compte des
divergences d'intérêts au sein de l'entreprise et de la
culture
d'entreprise. Des règles de
gouvernance d'entreprise
(CorporateGovernance) transparentes et prenant en considération les
intérêts de toutes les parties prenantes (
stakeholder) doivent
être pris en compte.
I.4. Missions du contrôle de gestion
a) Mission du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion a pour mission de s'assurer de la
mise en oeuvre de la
stratégie
d'entreprise adoptée et les moyens mis en oeuvre sur le terrain
(que fait-on et avec quoi ?). Cela implique plusieurs
choses :
· En termes de
positionnement, le
contrôle de gestion est un des organes de la direction, même s'il a
des liens forts avec le système comptable ou financier (par exemple). Et
même les managers opérationnels font du contrôle de gestion,
ce qui est une des difficultés de définition des missions
spécifiques au contrôleur de gestion.
· Le contrôle de gestion n'est pas un organe
opérationnel, mais un organe d'échange d'information. Une liaison
étroite avec les unités opérationnelles est indispensable
pour être certain du bien-fondé des indicateurs et des outils de
mesure. Bien que lié à la direction générale, le
contrôle de gestion doit tout autant partir "du bas" que "du haut" et
veiller à être utile aux unités de travail autant
qu'à la direction de l'entreprise.
· Le contrôle de gestion ne peut se contenter de
"cueillir" l'information qui passe, il lui faut la maîtriser
complètement et s'assurer de sa qualité (fiabilité,
ponctualité, etc.) ; il aura besoin d'information
spécifique, sans autre usage que celui qu'il en fera, et il peut avoir
besoin de la construire lui-même.
· Le contrôle de gestion ne se limite pas à
donner des chiffres et allumer des voyants dans un
tableau de
bord, il construit le tableau de bord et l'adapte en permanence aux
objectifs.
Il aide à déterminer les
indicateurs
pertinents en collaboration avec le management.
Ainsi, le Contrôle de gestion revient
à :
1. Vérifier que les
objectifs
que sous-tend la stratégie choisie sont bien suivis. Cela se fait
à partir de tableaux d'indicateurs qui peuvent mêler des
données financières (la comptabilité analytique) et des
données statistiques issues de l'exploitation ;
2. Conseiller les opérationnels à partir de
l'analyse de ses tableaux d'indicateurs ;
3. Donner son avis à la direction sur le choix des
objectifs qui sous-tendent la stratégie.
Le suivi est important car il permet de s'assurer que les
actions mises en oeuvre mènent bien l'entreprise là où on
le souhaite.
Enfin, la complexité des
multinationales
engendre une décomposition du contrôle de gestion.
Outre le fait que le contrôle de gestion n'est pas
exclusivement propre aux contrôleurs de gestion (les opérationnels
aussi font du contrôle de gestion), ces derniers se voient assigner des
tâches spécifiques.
C'est pourquoi il se peut qu'un contrôleur suive les
performances au niveau de l'entreprise, qu'un autre suive plutôt une des
filiales et qu'enfin un troisième, au sein de la filiale, suive de
manière plus opérationnelle les projets mis en place.
b) Les limites du contrôle de gestion
Il existe une triple limite fondamentale au contrôle de
gestion :
1. Tout n'est pas mesurable à un coût
raisonnable, et pourtant il faut bien quand même piloter le
système. Le contrôle de gestion n'est pas la
panacée ;
2. Une fois qu'un indicateur a été choisi, il
devient très vite un but en soi, susceptible de toutes les
manipulations. Cela limite la confiance qu'on peut accorder au système
de contrôle de gestion, même si l'on peut mettre en place toutes
sortes de parades (renouveler les indicateurs utilisés, les garder
confidentiels, etc.). Et cela induit un stress, notamment lorsque les
indicateurs sont mal choisis et conduisent à exiger l'impossible.
3. Les managers ne doivent pas se contenter des indicateurs du
contrôle de gestion, mais doivent aussi régulièrement
constater sur place ce qui se passe dans les unités de l'entreprise et
avec les clients, vu que les indicateurs ne détectent pas tout.
Les fonctions contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est l'activité visant la
maîtrise de la conduite d'une organisation. Il propose et élabore
des outils de gestion au service du management de l'organisation. Les 4 types
de contrôle sont le contrôle de gestion discret, partenaire,
garde-fou et omnipotent. Les rôles de fonctions contrôle de gestion
sont le mandat discret de vérification, l'aide à la
décision locale, la formation des cadres dirigeants et
légitimation, et la centralisation du pouvoir.16(*)
La fonction contrôle de gestion
discrète
Si la fonction de contrôle de gestion est
distinguée comme étant discrète, cela veut
nécessairement dire que la délégation de l'autorité
n'est pas considérable pour les dirigeants et que ceux-ci exercent
pleinement leurs responsabilités. La créativité de
même que la réactivité des dirigeants sont donc
exploitées à leur maximum. Par contre, ce style de contrôle
peut dériver à un contrôle interne ou même à
une mauvaise gestion de l'entreprise. De ce fait, cette sorte de contrôle
de gestion devrait être bien évaluée avant son utilisation
puisqu'une bonne
gestion est dite essentielle
pour le bon fonctionnement d'une entreprise.
La fonction contrôle de gestion partenaire
De logique financière et marketing, la fonction
contrôle de gestion partenaire est la délégation des
études nécessaires à la prise de décision,
côté financier, des managers opérationnels aux
contrôleurs de gestion. Ces derniers font part de leurs connaissances,
projets et activités en cours.
Ceci engendre un sentiment d'appartenance chez les
contrôleurs. Ils supervisent de près l'ensemble et tous les
éléments financiers passent par eux. Tout en maintenant leur
autonomie, ce partenariat entre les managers opérationnels et les
contrôleurs de gestion est source de bénéfices
organisationnels.
La fonction contrôle de gestion garde-fou
La fonction contrôle de gestion
« garde-fou » est associée à des logiques de
changement fonctionnel et est également discernée d'une
étape de la formation des
cadres
dirigeants. Les caractéristiques des marchés qui
intègrent cette fonction sont qu'ils ne permettent pas aux conflits du
contrôle de gestion de devenir essentiels : la logique principale
est celle des ingénieurs et commerciaux. Elle accomplit plusieurs
rôles : son premier objectif est de limiter les déviations en
termes de dépenses.
La fonction contrôle de gestion omnipotente
Ce type de contrôle est aménagé de
manière à engendrer une surveillance et une mise sous tension
continue des opérationnels; celle-ci contribue à centraliser la
problématique des coûts dans toutes les décisions au milieu
de l'organisation. En contrepartie, elle est capable d'inhiber les
opérationnels, soutenir la myopie d'une organisation quelconque et
évoquer un frein marquant à l'innovation.
I.5. Rôles du Contrôleur de gestion
Le contrôleur de gestion est un métier qui a
pour but d'aider les décideurs des organisations à atteindre
et/ou à remettre en cause leurs objectifs. Le contrôleur assure
ainsi le lien entre les dirigeants de l'entreprise et les différents
services de l'entreprise.
Le contrôleur de gestion assurent une fonction de
support, un rôle d'appui aux responsables opérationnels dans la
mise en oeuvre de la démarche : leur mission est de favoriser,
d'animer, souvent d'aider à concevoir, les éléments du
système de contrôle.17(*)
Il a pour rôle:
· d'établir ou faire établir des
indicateurs permettant de vérifier que l'entreprise fonctionne
conformément aux objectifs (indicateurs financiers, comme le chiffre
d'affaires ou le niveau des stocks, mais aussi indicateurs non financiers, tels
le nombre d'heures de production)
· de mesurer les résultats réels obtenus
· de signaler les écarts
· de tenter d'analyser leurs causes réelles
Le contrôleur de gestion est également
responsable de la planification et de la gestion, il exerce un contrôle
permanant sur les budgets de l'entreprise. Il élabore la
prévision budgétaire et met en place des procédures
d'utilisation optimale des ressources.
I.6. métier du contrôleur de gestion
Le contrôleur de gestion réalise des budgets
prévisionnels et élabore les outils nécessaires au suivi
des résultats (tableaux de bord, indicateurs). En termes de
prévision, le contrôleur de gestion participe à la
définition des objectifs d'un service ou d'un département,
à partir des éléments donnés par les services
commerciaux.
Il met ensuite au point un projet de plan avec les
responsables opérationnels : niveau de production à
attendre, moyens financiers, humains et techniques à mettre en oeuvre.
Il peut aussi être amené à réaliser des
études économiques et financières. En termes de
contrôle des résultats obtenus, c'est lui qui élabore ses
outils.
Ce sont les tableaux de bord qui font apparaitre l'ensemble
des résultats de l'entreprise (production, activité commerciale,
stocks, rentabilité des investissements....). Ces tableaux sont
réalisés à partir de programmes de collecte et de
traitement des informations comptables et financières mis au point avec
des ingénieurs.
Toutes interventions du contrôleur de gestion servent
notamment à l'analyse des écarts existant entre les chiffres de
prévisions et les chiffres réalisés. Il fait remonter
l'information jusqu'à `à la direction générale
et préconise des solutions pour remédier aux difficultés
rencontrées.
Les missions du contrôleur de gestion sont plus ou moins
étendues suivant l'entreprise dans laquelle il travaille, les petites et
moyennes entreprises, le contrôle de gestion est assuré en
même temps que d'autres fonctions comme la comptabilité, les
finances, l'administration, la gestion du personnel ou l'informatique. Dans les
grandes entreprises, la fonction est plus spécialisée.
I.7. Qualité du contrôleur de gestion
Le niveau de formation demandé est fonction de la
taille de l'entreprise. Les formations généralistes en gestion ou
économie complétées par une formation en
comptabilité sont bien adaptées. Citons la plupart des grandes
écoles de commerce et de gestion, les formations universitaires (masters
en sciences économiques, en contrôle de gestion).
Le contrôleur de gestion doit avoir le sens de la
responsabilité pour fournir des informations correctes, rapides
compréhensibles et, surtout, fraiches car de cette dernière
qualité dépendra la prise de décision en temps opportun,
surtout lorsqu'il s'agit d'information ayant un impact sur l'aspect
concurrentiel de l'entreprise.
Section : 2. L'organisation du contrôle de
gestion
Le contrôle de gestion apparaitre sous des formes plus
ou moins élaborées selon la nature ou la structure de
l'organisation et suscite des remises en causes plus ou moins importantes dans
sa conception comme dans son implantation.
Dans la première section nous allons étudier la
place ou le positionnement du contrôle de gestion dans différent
types des entreprises et dans la deuxième section on va traiter la
relation de contrôle de gestion avec des multiples fonctions de
l'entreprise.
2.1. L'implantation du contrôle de gestion au sein de
l'entreprise
Les objectifs du contrôle de gestion sont
identiques pour toutes les entreprises, quelque soient leur secteur et leur
taille : aider, coordonner, suivre et contrôler les décisions
et les actions de l'organisation pour qu'elle soit la plus efficace et la plus
efficiente possible. Mais la mise en place des outils et des procédures
de contrôle de gestion varie selon les entreprises.
2.2. Le contrôle de gestion dans les
différentes entreprises
2.2.1. Le contrôle de gestion dans les grandes
entreprises
A) Les spécificités des grandes
entreprises :
Les analyses contemporaines18(*) de l'organisation ont montré qu'il n'y a pas
de modèle standard de contrôle de gestion applicable dans toutes
les entreprises.
En effet pour les grandes entreprises, la taille est le
facteur essentiel qui conditionne l'organisation d'un contrôle de
gestion. Il en découle :
- Une structure lourde, rigide, parfois éclatée
en plusieurs sites.
- Des processus décisionnels long avec de nombreux
acteurs.
- Des systèmes d'information complexes.
- Ces spécificités rendent difficile la mise en
place d'un contrôle de gestion complet et intégré.
B) La position de contrôle de gestion dans
l'organigramme des grandes entreprises.
Le contrôle de gestion doit aider les responsables
fonctionnels « aide à la prise de décision »
et opérationnels « contrôle de l'action ». Le
système d'information du contrôle de gestion utilise la structure
de l'entreprise. De ce fait, sa place et celle du contrôleur varient
selon les structures adoptées par les organisations.
Dans la plupart des grandes entreprises le choix de la
position du contrôle de gestion se fait entre deux
possibilités :
· Une position fonctionnelle : soit le
contrôle de gestion est intégré à la fonction
financière, soit il est indépendant si l'entreprise est
très grande. Il est donc une fonction comme une autre au-dessous de la
direction générale.
· Une position de conseil : directement
rattaché à la direction générale, le service
contrôle de gestion, décentralisé, travaille à tous
les niveaux de la structure puis globalise les informations.
C) Le contrôle de gestion dans les groupes
internationaux.
Plusieurs difficultés apparaissent pour gérer et
contrôler les filiales à l'étranger d'un groupe :
· L'autonomie de décision : la
délégation des responsabilités et des décisions est
plus ou moins importante selon l'identité du groupe et le comportement
des leaders mais il est un domaine qui reste généralement de la
compétence de la maison-mère : le budget d'investissement.
La gestion des investissements d'une filiale permet de contrôler les
activités et les grandes orientations.
· Le système d'information : la
difficulté essentielle est de rendre homogène le contrôle
de gestion d'un groupe aux multiples activités, surtout s'il est
international.
Malgré ces difficultés, il est souvent
difficile de contrôler la gestion et d'apprécier la performance
d'une unité établie à l'étranger pour de multiples
raisons :
- Les différences entre les systèmes comptables
des pays.
- Les différentiels des taux d'inflation des
différents pays.
- La fluctuation des monnaies et donc des changes.
- Les différences de comportements humains et de
culture entre les pays.
Avant toute analyse des coûts et des budgets, il faut
donc procéder à des corrections et à des
réajustements.
2.2.2. Le contrôle de gestion dans les PME
A) Les spécificités des PME
Les tâches et les services ne sont pas toujours
clairement isolés. Les membres sont beaucoup polyvalents car les moyens
sont limités. Les participants communiquent directement entre eux de
manière informelle. La structure souvent floue s'adapte aux
évolutions de l'entreprise.
Le dirigeant est le décideur principal. Son style de
commandement est prépondérant pour orienter le mode de
fonctionnement et de gestion de l'entreprise, l'importance du contrôle et
de la délégation des pouvoirs.
B) La position de contrôle de gestion dans
l'organigramme de PME
Le rôle du contrôle de gestion dans une PME est
identique et tout aussi important dans une entreprise plus grande. Les outils
et les procédures du contrôle de gestion lui sont applicable en
respectant ces spécificités, mais la pratique montre que le
contrôle de gestion est peu formalisé et consiste seulement
à agir lorsque des difficultés spécifiques apparaissant.
C'est une gestion par exception des opérations courantes.
La position dans l'organigramme sera fonction du nombre de
personnes et des services mis en place :
- Ce peut être le comptable chargé de la
comptabilité générale et analytique qui élabore les
budgets et utilise les technique du contrôle.
- Ce peut être le dirigent si l'entité est petite
ou s'il souhaite coordonner et suivre lui-même les activités.
La réalité des entreprises est loin de
correspondre aux démarches théoriques proposées pour le
contrôle de gestion. Si la comptabilité générale
existe dans les entreprises, la comptabilité analytique apparait peu
fréquemment et le contrôle de gestion encore moins.
2.3. La mise en place du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est un processus qui
passe par des phases qui simplifient ses tâches pour piloter
l'organisation.
a) Phases du contrôle de gestion
Le contrôle doit s'exercer avant d'agir (finaliser),
pendant l'action (piloter) et après l'action (post-évaluer).
· mesurer les performances atteintes et faire progresser
l'ensemble du système Finaliser : définir les buts, les
chiffrer et prévoir les moyens nécessaires pour atteindre les
objectifs fixés par la stratégie, clarifier les
responsabilités et définir les critères de performance en
clarifiant les notions d'efficacité et efficience.
· Piloter : observer le déroulement en cours,
faire le point sur la situation présente, anticiper l'avenir pour
évaluer ce qu'il reste à parcourir afin de prendre les
décisions correctives qui peuvent être nécessaires :
soit à l'ajustement des moyens aux situations nouvelles ou soit à
la remise en cause des objectifs initialement définis.
· Post-évaluer par apprentissage (ne pas
répéter les erreurs et capitaliser les points forts).
b) Le processus du contrôle de
gestion.
Selon ARDOIN MICHEL et SCHMIDT19(*), ce processus est le coeur et
la finalité du contrôle de gestion. Il est le point de fusion
entre le contrôle de gestion et la gestion de l'entreprise. En effet
selon les orientations de la direction générale, les responsables
opérationnels décident, agissent et interprètent les
résultats partiels, décident à nouveau, agissent encore.
Le contrôle de gestion les aide à prévoir
les effets de leurs décisions, à mesurer et à
interpréter leurs résultats, à anticiper les
résultats futurs.
Processus du Contrôle de
Gestion20(*)
c) PHASES ETAPES
· Planification : Le point de
départ du processus est une planification au cours de laquelle on
définit les objectifs à long terme, puis on les traduit en actes
opérationnels à travers les politiques de commercialisation,
d'investissement, de gestion des ressources humaines (GRH) et de gestion
financière. Dans cette phase il faut définir
opérationnellement une stratégie :
- choix des couples produit/marchés
- investissement et désinvestissement
- organisation et gestion des ressources humaines (GRH)
- adaptation de l'outil de production
- financement (plan).
· Budgétisation : la phase
budgétaire commence à partir de cette politique à moyen
terme par la fixation des objectifs induits à court terme, qui
découlent des programmes d'action à moyen terme, mais tiennent
aussi compte des contraintes et des plans d'action décidés pour
l'année à venir. L'essentiel de cette phase est dans la
définition, la coordination et l'approbation des plans d'action de
l'entreprise. C'est le stade de la mise en oeuvre :
- commerciale
- production, achat
- humaine
- financière, investissement.
- en évaluant les résultats futurs
- en vérifiant l'utilisation des moyens par rapport au
plan de résultats
- en modifiant l'exécution et les plans d'action.
· Action et Suivi des
réalisations : la phase primordiale qui suit la
budgétisation est celle de l'action ou de l'exécution des plans
d'action, leur traduction en faits pour atteindre l'objectif fixé. Il
s'agit d'atteindre les objectifs :
- en traduisant les faits en plans d'action
- en évaluant les résultats futurs
- en vérifiant l'utilisation des moyens par rapport au
plan de résultats
- en modifiant les exécutions et les plans d'action.
Le processus de contrôle est donc indissociable de la
gestion de l'entreprise, il aide à la formalisation des phases
d'activité en insistant sur l'aménagement des moments de
réflexion/prévision qui permettent de choisir les meilleurs plans
d'action. Cependant il faut souligner que le processus de contrôle est
mis en oeuvre dans le cadre d'un système de contrôle.
La construction d'un système d'orientation de l'action
et de la prise de décision se fait grâce à l'utilisation
d'outils divers tels que :
- les plans à long et moyen terme
- les études économiques ponctuelles
- les statistiques extracomptables
- la comptabilité générale et la
comptabilité analytique
- la technique des ratios
- les tableaux de bord
- le système budgétaire.
D'entre tous ces éléments, le système
budgétaire est celui qui occupe la place prépondérante,
mais on se gardera d'identifier un système de contrôle de gestion
au système budgétaire. En effet, le système de
contrôle de gestion correspond d'une part à toute la logistique
technique et d'autre part à l'organisation administrative qui permet au
processus de se dérouler dans les meilleures conditions possibles
d'information et de rapidité.
L'étape suivante est celle de la mesure des
résultats partiels de l'action et de l'explication des niveaux de
performance atteints, ainsi que l'identification des mesures correctives
nécessaires.
2.4. Champs d'application du contrôle de gestion
La maîtrise de la performance nécessite de
nombreuses interactions entre les différentes fonctions dans
l'entreprise telles que la direction générales, la direction
commerciale, la direction financière et la direction des ressources
humaines.
2.4.1. Le contrôle de gestion et
stratégie
La stratégie est déterminée par
la direction générale. Cette dernière précise vers
quelle direction l'entreprise doit se diriger à long terme.
L'internationalisation, la spécialisation et la croissance interne sont
des exemples de stratégies adoptées par de nombreux groupes
industriels et commerciaux. La formulation d'une stratégie est un
préalable indispensable à la mise en place d'un contrôle de
gestion.
Le contrôle de gestion intervient à deux
niveaux:21(*)
· En amont, pour éclairer les choix
stratégique. Il est courant, par exemple que les services du
contrôle de gestion soient sollicités dans le cadre d'achat d'une
entreprise pour analyser le plan d'affaire de l'entreprise cible.
· En aval, pour s'assurer que la stratégie est
bien mise en oeuvre à l'échelle de l'entreprise. Le
contrôle de gestion organise alors le suivi au moyen d'indicateur propre
à chaque stratégie. Dans le cas de croissance externe par exemple
il est très important de suivre la progression de l'intégration
des systèmes d'information et du personnel.
2.4.2. Le contrôle de gestion et marketing
Le marketing planifie et met en oeuvre l'élaboration,
la tarification, la promotion et la distribution d'une idée, d'un
produit ou d'un service en vue d'un échange satisfaisant pour le
consommateur. Le marketing détermine sa politique de prix par
référence au prix moyen observé sur le marché ou
par référence au coût estimé par les services de
contrôle de gestion. Le prix quel que soit son mode de
détermination, a un impact sur les volumes demandés par les
consommateurs.
Le contrôle de gestion permet de mesurer
l'efficacité des actions de marketing en fournissant
régulièrement des informations sur les ventes exprimées en
volume et en valeur et sur les marges par produits ou par circuit de
distribution.
Outre le suivi de ces indicateurs de marketing, le
contrôle de gestion aide les responsables de la fonction marketing
à améliorer leur performance en les assistants dans
l'élaboration de leur budget et leurs plans d'action.22(*)
2.4.3. Le contrôle de gestion et finance
La fonction financière gère l'ensemble des
transactions réalisées avec les établissements financiers
et avec les marchés financiers, selon la taille des entreprises. Les
financiers cherchent des financements à moindre coûts et des
investissements créateurs de valeur pour les actionnaires. Les exigences
des actionnaires en matière de performance influencent le système
de contrôle de gestion.
Le contrôle de gestion et la finance sont deux
disciplines non seulement tournées vers le passé mais
également vers l'avenir. En particulier l'étude de la
rentabilité des investissements de toute nature est menée
conjointement par le contrôle de gestion. La première fonction
sélectionne, conçoit le modèle et les critères de
choix à appliquer (valeur actuelle ; taux interne de
rentabilité...) tandis que la seconde fonction assiste les
opérationnels pour la prévision et la sélection des
données pertinentes.
Enfin l'ensemble de la démarche prévisionnelle
(plans stratégique et opérationnel, budget)
réalisée par le contrôle de gestion a un impact non
négligeable en matière de communication financière de
l'entreprise.
2.4.4. Le contrôle de gestion et GRH
Le contrôle de gestion interfère avec la
fonction des ressources humaines, principalement quant à l'organisation
de entreprise et à la rémunération du personnel. En effet
le contrôle de gestion intervient dans le découpage de
l'entreprise en entités plus ou moins autonomes.
Il mesure la performance des activités de l'entreprise
et aussi celle des responsables de ces activités. L'évaluation de
la performance des responsables doit être ; en théorie,
associée à la réalisation d'un objectif
préalablement assigné et négocié. Toutefois, en
pratique, le respect du budget est souvent utilisé pour apprécier
cette performance.
2.4.5. Le contrôle de gestion et l'audit
Les liens entre l'audit et le contrôle de gestion
sont si étroits que beaucoup de gens les confondent. Il faut avoir son
oeil bien ouvert pour comprendre que l'audit est une technique de gestion au
service du contrôle de gestion.
L'audit constitue une technique, parmi tant d'autres, entant
qu'outil, il a pour l'objet de prévenir et d'aider l'évaluation
du contrôle interne, ou de découvrir de façon pratique et
rapide, les erreurs et les fraudes qui menacent la sécurité de
l'entreprise.
Son but est de vérifier que toutes les
écritures correspondent à la matérialité des faits
et qu'elles ont été passées conformément aux
dispositions légales et règlementaires d'une part, d'autres parts
il vérifie si les écritures sont passées dans le respect
des instructions de l'entreprise.23(*)
L'audit s'étend à l'ensemble des
opérations de l'exploitation et s'exerce, par conséquent, sur la
totalité des pièces justificatives. L'audit implique une
organisation rationnelle de l'entreprise dont l'application est faite par
contrôle interne.24(*)
Le contrôle de gestion intervient à priori pour
arrêter la procédure budgétaire dont on apprécie le
respect. En cours d'exécution, le contrôle de gestion
vérifie si tout se déroule conformément aux objectifs
sinon les actions correctives doivent être entreprises au moment
opportun. 25(*)
De tout ce que nous venons de dire, il faut penser à
l'auditeur et au contrôleur de gestion de gestion, comme à un
conseiller extérieur et intérieur a l'entreprise. Les
qualités et les taches à assurer par l'audit requièrent
les hommes dont les PME auraient des difficultés à
apprécier les services qu'il offre à temps plein.
2.4.6. Le contrôle de gestion et la
comptabilité financière
Le contrôle de gestion est souvent perçu comme
un domaine « d'expertise du chiffre », ce qui explique
qu'il soit associé fréquemment dans les esprits à la
comptabilité financière (aussi appelée
« comptabilité générale »). Il existe
pourtant des différences fondamentales entre ces deux systèmes.
La comptabilité financière remplit avant tout une fonction de
communication externe sur la performance globale de l'entreprise, à des
fins juridiques et fiscales, mais également pour les besoins des
analyses financières par des tiers.26(*)
2.4.7. Le contrôle de gestion et la
comptabilité de gestion
La comptabilité de gestion, également
appelée « comptabilité analytique », est
focalisée sur la mesure des couts générés par une
entreprise. Elle couvre différents concepts de couts, qui peuvent
correspondre à des stades de calcul (coûts d'achats, coûts
de production, coûts de revient), à des degrés
d'incorporation des charges dans les coûts (cout complet, coût
variable, coût direct), à des postures de calcul (coût
standard, cout réel), pour citer les principales distinctions. Elle
s'appuie sur des méthodes de calcul variées (méthode des
centres d'analyse, la méthode dite ABC, méthodes de valorisation
des stocks, technique de l'imputation rationnelle des frais fixes, etc.). Le
contrôle de gestion est plus large que la comptabilité de gestion
dans la mesure où il se centre sur la notion de performance, qui ne se
limite pas à la réduction des coûts.27(*)
Chapitre 2. GENERALITES THEORIQUES SUR LA PERFORMANCE
ET L'ENTREPRISE
Après le traitement de premier
volet de notre thème le
contrôle de gestion. Dans ce chapitre on va aborder le deuxième
volet qu'est la performance de l'entreprise : sa définition, son
typologie et sa relation avec le contrôle de gestion.
Section 1. Concept de la performance
1.1.la définition de la performance
Khemakhem dans son ouvrage « Dynamique du
contrôle de gestion » a montré la difficulté et
l'ambigüité de la notion de performance qu'il a expliquée
par la manière suivante : « performance est un mot
qui n'existe pas en français classique. Comme tous les
néologismes, il provoque beaucoup de confusion. La racine de ce mot est
latine, mais c'est l'anglais qui lui a donné sa signification. Les mots
les plus proches de performance sont `' performare `' en latin, `'to
perform'' et `' performance `' en anglais »28(*) Le
rappel de ces mots suffira à préciser le sens donné
à la performance en contrôle de gestion.
· Performance signifie : donner entièrement
forme à quelque chose. La performance du personnel d'une organisation
consiste à donner forme et réalité au système de
normes projeté et planifié par les dirigeants.
· To perform signifie : accomplir une tâche
avec régularité, méthode et application,
l'exécuter, la mener à son accomplissement d'une manière
plus convenable plus particulièrement, c'est donner effet à une
obligation, réaliser une promesse, exécuter les clauses d'un
contrat ou d'une commande.
Donc, la performance c'est le fait d'atteindre d'une
manière pertinente
l'objectif fixé.
Autrement dit, c'est la combinaison entre l'efficacité et
l'efficience.
1.2. Notion d'efficacité
En répondant à la question suivante :''est
ce que l'objectif est atteint ?'', une nouvelle question vient
d'apparaitre `'existe-t-il une autre alternative plus efficace, pour atteindre
les mêmes résultats ?''. Donc l'efficacité examine le
rapport entre l'effort et la performance.
Le Bureau du vérificateur général du
Canada défini l'efficacité comme étant « la
mesure dans laquelle un programme atteint les buts visés ou les autres
effets recherchés. Par exemple, pour augmenter les revenus dans un
domaine donné, un programme peut être conçu pour
créer des emplois »29(*).
Les emplois créés sont le produit du programme
et contribuent à l'obtention de l'effet recherché par le
programme, à savoir une augmentation des revenus, qui peut être
mesurée pour évaluer l'efficacité du programme.
1.3. Notion d'efficience :
Par efficience, on entend le rapport entre les biens ou les
services produits, d'une part et les ressources utilisées pour les
produire, d'autre part.
Dans une opération basée sur l'efficience, pour
ensemble de ressources utilisées le produit obtenu est maximum, ou
encore les moyens utilisés sont minimaux pour toute qualité et
quantité donnée de produits ou de services, c'est-à-dire
que l'efficience correspond à la meilleure gestion possible des moyens,
des capacités en relation avec les résultats.
1.4. Notion de pertinence
La notion de pertinence reste très subjective et
difficile à mesurer. Toutefois, on pourra admettre que la pertinence est
la conformité des moyens et des actions mis en oeuvre en vue d'atteindre
un objectif donné. Autrement dit, être pertinent c'est atteindre
efficacement et d'une manière efficience l'objectif fixé.
1.5. Notion d'économie
Par économie, on entend les conditions dans lesquelles
on acquiert des ressources humaines et matérielles. Pour qu'une
opération soit économique, l'acquisition des ressources doit
être faite d'une qualité acceptable et au coût le plus bas
possible.
On peut ajouter que la performance oblige à une vision
globale interdépendante de tous les paramètres internes et
externes, quantitatifs et qualitatifs, techniques et humains, physiques et
financiers de la gestion. Le gestionnaire doit donc rechercher la performance
globale, qui intègre plusieurs niveaux d'évaluation :
- Pour la production, c'est l'amélioration permanente
de la productivité, donc un rendement physique, associé à
un niveau élevé de qualité.
- Pour la vente, c'est la compétitivité sur le
marché ou la différence valeur-coût.
- Pour la finance, c'est la rentabilité qui peut
être définie de plusieurs manières.
1.6. Analyse de la performance d'un
processus
L'analyse de la performance économique d'un processus
peut être envisagée de trois manières
différentes30(*) :
- Par vérification et quantification de l'atteinte des
objectifs : Il faut identifier des objectifs précis quantitatifs
et/ou qualitatifs pour le processus, en déduire les indicateurs
nécessaires pour chacun, les mesurer et les suivre périodiquement
pour vérifier l'atteinte des objectifs. Chaque processus est
identifié par des objectifs spécifiques et cette méthode
à besoin de choisir préalablement des indicateurs pour qu'elle
s'applique à tous les processus.
- Par calcul des ressources dépensées par le
processus : Il s'agit de calculer et d'analyser la structure des
coûts de tout le processus qui consomme des ressources dont il faut
évaluer les coûts. Donc une analyse de chaque processus permet
d'optimiser l'utilisation de ces ressources afin de réduire les
coûts. Cette démarche se focalise sur les coûts
intrinsèques du processus, en dehors de tout autre critère ou
valeur produite.
- Par comparaison entre les coûts engagés et la
valeur ajoutée produite : Il faut calculer la valeur du
résultat (si c'est possible) et la comparer au coût du processus
pour en déduire la marge opérationnelle dégagée par
le processus. Cette notion de « rentabilité » d'un
processus permet de faire des comparaisons et des améliorations sur
certains processus, mais il peut être difficile d'évaluer
objectivement et exhaustivement ce qu'apporte le résultat d'un
processus.
Pratiquement, ces trois méthodes sont plus ou moins
adaptées selon le type de processus, ainsi pour :
· Les processus opérationnels avec des clients
externes à l'entreprise : la performance économique de ces
processus se mesure par le chiffre d'affaires (volume, prix) ce qui conduit
à privilégier la méthode de la valeur produite et des
coûts pour mieux agir sur les différents paramètres.
· Les processus opérationnels avec des clients
internes : ils conditionnent le prix de cession interne et il est donc
nécessaire de bien connaitre le coût de ces processus ; la
méthode des coûts peut permettre un meilleur pilotage.
· Les processus support : il s'agit d'analyser le
service rendu par ces processus ; ainsi l'analyse en termes d'objectif
semble pertinente, de même que l'analyse des coûts.
Section 2 : Typologie de la performance
Depuis plusieurs années, la performance tend à
être abordée dans une logique plus globale que la seule
appréciation de la rentabilité pour l'entreprise ou pour
l'actionnaire. La performance de l'entreprise résulte aussi de son
intégration dans un milieu dont il importe de comprendre et de
maîtriser les règles du jeu, on peut distinguer trois types de
performance.
2.1.Performance organisationnelle
Selon les études de Taylor et de Fayol, la performance
organisationnelle concerne la manière dont l'entreprise est
organisée pour atteindre ses objectifs et la façon dont elle
parvient à les atteindre. M. Kalika31(*), professeur à
Paris-Dauphine, propose quatre facteurs de l'efficacité
organisationnelle :
- le respect de la structure formelle,
- les relations entre les composants de l'organisation
(logique d'intégration organisationnelle),
- la qualité de la circulation d'informations,
- la flexibilité de la structure.
Dans cette conception, la performance de l'entreprise
résulte de la valeur de son organisation. Cette dernière est
déterminante et c'est elle qui impose ses exigences au système
social. Elle structure l'emploi et l'ensemble des postes, lesquelles
déterminent à leur tour les requis professionnels. Dans cette
théorie, la performance a eu assez spontanément tendance à
s'identifier la productivité, elle-même a ramené à
sa version (réductrice) de productivité apparente du travail
(quantité produite/nombre d'heures travaillées).
2.2 : Performance
stratégique et la performance concurrentielle
Contrairement aux visions à court terme de la
performance guidée par l'appréciation boursière de la
valeur de l'entreprise, certaines entreprises ont tout misé sur la
performance à long terme, garante de leur pérennité.
« Les sociétés qui sont arrivées à un
leadership global au cours des vingt dernières années ont toutes
débuté avec des ambitions qui étaient sans proportion avec
leurs ressources et capacités. Mais elles ont utilisé une
obsession de gagner à tous les niveaux d'organisation et elles ont
entretenu cette obsession au cours des dix ou vingt ans au cours desquels elles
ont conquis ce leadership global. Nous appelons cette obsession strategic
intent » (G. Hamel et C.K Prahalad, 1989).32(*)
La performance est alors celle du maintien d'une «
distance » avec les concurrents au travers d'une logique de
développement à long terme entretenue par une forte
motivation(base du
système de récompense) de tous les membres de l'organisation.
La performance à long terme est donc associée
à la capacité à remettre en cause des avantages acquis
pour éviter l'échec d'un bon concept, à la
définition d'un système de volonté visant le long terme et
à la capacité de l'entreprise à trouver des sources de
valeur créatrices de marge.
Pour Michael Porter33(*), la recherche de performance
ne dépend plus de la seule action de la firme, mais aussi de ses
capacités à s'accommoder, voire à s'approprier, les
règles du jeu concurrentiel dans un secteur.
La nature du système concurrentiel détermine la
manière dont la performance peut être obtenue, compte tenu des
modes de compétitions qui sont de règle. C'est en
détectant suffisamment finement les caractéristiques changeantes
des systèmes concurrentiels de chacune des activités d'entreprise
en anticipant sur des bases nouvelles de différenciation
(création de valeur) que les entreprises peuvent s'approprier des
sources potentielles de performance.
La performance peut-être à la fois l'exploitation
d'un potentiel existant (qui permet de conserver une position favorable) et le
développement de nouvelles formes d'avantages concurrentiels par
anticipation/construction des règles du jeu qui prévaudront dans
l'avenir. La performance concurrentielle dépend largement de l'analyse
stratégique des règles du jeu concurrentiel.
En mettant l'accent sur la qualité de la
stratégie, et donc du stratège, axée sur la
compréhension de l'environnement, cette approche a eu
spontanément tendance à identifier la performance globale
à la compétitivité.
2.3. Performance humaine
Il est de plus en plus reconnu que l'entreprise n'est pas
durablement performante financièrement si elle n'est pas performante
humainement et socialement. Les questions liées aux compétences,
à la capacité d'initiative, à l'autonomie, à
l'adhésion des salariés, à la réalisation des
objectifs, voire au projet et donc à la culture de l'entreprise,
constituent des éléments déterminants.
En 1985, reprenant à son compte la
célèbre formule d'Einstein, E=MC², J. M. Descarpentries,
alors président-directeur général du groupe Carnot,
suggérait de considérer l'efficacité humaine (Eh) comme
résultant toujours du rassemblement de collaborateurs :
- motivés,
- compétents,
- communiquant bien entre eux par le moyen d'une langue etde
valeurs communes (ce que l'on désigne en anthropologie par le concept de
culture).
L'Efficacité humaine, Eh, susceptible d'être
libérée par un groupe humain s'exprimerait donc par : Eh=M.C.C
M : motivation à volonté d'agir et de
réussir, adhésion dynamique de chacun.
C : compétence professionnalisme, savoir et
savoir-faire (c'est la condition de l'efficacité individuelle).
C : culture, langage commun, valeurs partagées,
reconnaissance mutuelle (c'est la condition de l'efficacité
collective).
Depuis 1985, de nombreux travaux de recherche ont
été réalisés pour mieux cerner cette notion de
l'efficacité ou de performance par les hommes. Ces divers travaux,
mettent en évidence que la compétence, son acquisition, son
développement, sa gestion, s'imposent désormais comme un facteur
décisif pour l'obtention de l'efficacité humaine, quelle qu'en
soit la forme.
Réfléchissant sur l'obtention de la performance
dans une organisation, S.Michel et M. Ledru34(*) considèrent que si les compétences sont
toujours une source de performance, elles ne suffisent pas à elles
seules à en déterminer le niveau.
A compétence égale, les performances peuvent
être différentes. C'est que si la compétence est un
savoir-faire, la performance présuppose toujours l'existence d'un
vouloir-faire ou motivation. Cette motivation (c'est-à-dire ce qui va
conduire l'acteur à s'engager effectivement dans l'action qui lui est
proposée par l'entreprise) détermine les stratégies
d'actions choisies par l'acteur, stratégies soumises aux données
de l'environnement de travail qui rendent plusou moins possible la
réalisation de l'action (pouvoir-faire). Cet environnement peut
lui-même être caractérisé par des données
d'organisation (rôles prescrits, injonctions, moyens,...) et des
données de culture (représentation dominante).
Section 3 : Notion sur
l'entreprise
Une entreprise, ou société, est une structure
économique et sociale et juridique qui regroupe des moyens humains,
matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont
combinés de manière organisée pour fournir des
biens ou des
services
à des
clients dans
un environnement concurrentiel (le
marché) ou non
concurrentiel (le
monopole). Une entreprise
est généralement dotée d'une structure juridique, et donc
légale, dont la forme dépend du cadre législatif et
réglementaire en vigueur. Les plus connues étant la
société
-
anonyme,
par
actions,
à
responsabilité limitée,
coopérative.35(*)
D'après C. Bussenault, qui définit l'entreprise
comme une organisation qui ressemble des hommes et des moyens
financiers,informationnels, technologies, matériels, etc.., en vue de
produire des biens et services et/ou des services destinés à la
vente.36(*)
Pour des économistes, l'entreprise est une organisation
permanente destinée à réaliser la production et la
distribution des biens et services.37(*)
3.1. Rôle de l'entreprise38(*)
Toute entreprise économique a un triple
rôle :
· Rôle technique ;
· Rôle économique ;
· Rôle social.
1. Le rôle technique : c'est de
produire dans les meilleures conditions, par une bonne organisation de tous les
facteurs de production.
2. Le rôle
économique :c'est d'adapter la production aux besoins de
la consommation et de procurer à l'entreprise une meilleure
rentabilité.
3. Le rôle social :c'est de
répartir équitablement de la production entre tous les
partenaires sociaux (Propriétaires, gestionnaires, l'État et
banquiers).
3.2. Typologie et statuts juridiques
Les entreprises peuvent être classées selon
plusieurs critères : 39(*)
a)Classification par
secteur
économique (déterminé par leur activité
principale)
· Secteur
primaire (
agriculture,
sylviculture,
pêche,
parfois
mines),
· Secteur
secondaire (
industrie,
bâtiment
et
travaux publics),
· Secteur
tertiaire (
services).
Par-delà cette classification classique, des auteurs
distinguent un
secteur
quaternaire (
recherche,
développement
et
information).
b) Classification par taille et impact
économique
Selon la définition de la
Commission
européenne en 2011 les entreprises sont classées
comme40(*) :
·
Micro-entreprise : sous-catégorie des
TPE
définie en France par un
chiffre
d'affaires inférieur à 81 500 euros pour celles
réalisant des opérations d'achat-vente et à
32 600 euros pour les autres.
·
Très petite entreprise (TPE) : moins de 10 salariés avec
soit un
chiffre
d'affaires inférieur à 2 millions d'
euros par an, soit un total
bilan
inférieur à 2 millions d'euros.
·
Petite et moyenne entreprise (PME), on distingue :
o Petite
entreprise (PE) : entre 10 salariés et 49 salariés avec
soit un
chiffre
d'affaires inférieur à 10 millions d'
euros par an, soit un total
bilan
inférieur à 10 millions d'euros.
o
Moyenne entreprise (ME) : entre 50 salariés et 249
salariés avec soit un
chiffre
d'affaires inférieur à 50 millions d'
euros par an, soit un total
bilan
inférieur à 43 millions d'euros.
· Grande entreprise : 250 salariés et plus ou
à la fois un
chiffre
d'affaires supérieur ou égal à 50 millions d'
euros par an et un total
bilan
supérieur ou égal à 43 millions d'euros.
· Groupe
d'entreprises : comporte une
société
mère et des
filiales.
·
Entreprise étendue (ou en réseau, ou matricielle, ou
virtuelle) : comprend une entreprise pilote travaillant avec de nombreuses
entreprises partenaires.
c)Classification par branche et secteur
d'activité
· Le secteur : Ensemble des entreprises ayant la
même activité principale.
· La branche : Ensemble d'unités de
production fournissant un même
produit ou
service.
d)Classification par statut juridique
· Les établissements commerciaux ou industriels
· Les
administrations
centrales correspondant à chacun des ministères; avec leurs
subdivisions lorsque celles-ci ont une personnalité morale autonome
(régiments, lycées, etc.)
· Les
collectivités
territoriales, régions, départements, communes, et les Com,
Dom, Rom, (communes, départements et régions
d'outre-mer) ;
· Les
sociétés
civiles immobilières et les
copropriétés;
· Les
entreprises
publiques, gérées par l'État,
· Les
ordres
professionnels et les
Sociétés
civiles professionnelles,
· Les
sociétés
coopératives, dans lesquelles les associés dirigent
(salariés, consommateurs, habitants, bénéficiaires du
service...)
· Les
associations,
entreprises privées dont les bénéfices doivent être
intégralement réinvestis,
· Les
sociétés
mutuelles
e)Autre classification transversale
Une autre forme de classement distingue trois grands types
d'entreprises existant dans tous les pays :
· les entreprises privées à but lucratif
(ex :
TPE,
PME,
Grands
Groupes),
· les entreprises privées à but non
lucratif (relevant de l'
économie
sociale),
· Les entreprises publiques (ex :
SNCF...
Section IV: Outils de contrôle de gestion au
service de la performance de l'entreprise
Pour piloter et prendre des
décisions à court terme et à long terme, les gestionnaires
élaborent et utilisent de nombreux outils d'aide à la
décision. Dans ce cadre le contrôle de gestion propose la
méthode de calcul des coûts le tableau de bord et reporting et la
gestion budgétaire.
4.1. Méthode de calcul des coûts
Pour piloter la performance de l'entreprise et pour prendre
des décisions à court terme et long terme, le gestionnaire
élabore et utilise de nombreux outils d'aide à la
décision. Dans de très nombreux cas, il fond ses décisions
sur des démarches d'analyse de coûts : il est donc
indispensable de comprendre des conditions de validité des
démarches mises en oeuvre pour juger de la pertinence des coûts
obtenus et des contextes dans lesquels ils représentent un réel
éclairage pour la prise de décision. L'un des systèmes les
plus utilisés dans ce stade sont : la méthode des centres
d'analyse, la méthode ABC et l'imputation rationnelle.
4.1.1. Méthode des centres d'analyse
C'est une méthode axée sur une analyse par
produit ou service. Elle propose, à partir d'un découpage des
charges directes et indirectes, une affectation et une imputation de tous les
coûts sur les produits, selon des clefs ou des d'oeuvre.
L'application de la méthode comporte les étapes
suivantes.41(*)
a) Affectation des charges directes aux
produits :
Affecter les charges directes aux produits permet de
déterminer un coût direct. Cette affectation s'effectue pour une
part sur la base de document de la comptabilité générale
(par exemple, facture de sous-traitance) et, pour l'essentiel, sur la base de
document spécifiques au système d'information analytique,
destinés à saisir des consommations.
· Pour les matières, il s'agit de valoriser les
consommations prélevées sur les stocks, c'est-à-dire
connaitre : les quantités consommées et coût d'achat
unitaire.
· Pour la main d'oeuvre directe, il s'agit de valoriser
des temps de travail, c'est-à-dire connaitre : les nombre d'heures
productives et coût horaire de l'heure productive.
b) Répartition des charges indirectes dans les
centres d'analyse :
Il s'agit d'abord de découper l'entreprise en centre
d'analyse. Ce découpage repose sur l'étude du cycle
d'exploitation et permet de regrouper dans un même centre des
activités homogènes. On distingue trois types de centres
d'analyse42(*)
· Centre principaux : ils correspondent aux
fonctions opérationnelles principales (approvisionnement, production,
distribution). On peut aisément définir une relation entre leur
activité et les produits obtenus.
· Centre auxiliaires : ils correspondent à
des fonctions opérationnelles secondaires (entretien, transport...).il
est difficile d'établir une relation entre leur activité et les
produits obtenus, par contre leur activité dépend des centres
opérationnels principaux car ils leur fournissent un certain volume de
prestations.
· Centre de structure : ils correspondent à
la structure de l'entreprise et regroupent en général les
coûts de la fonction direction et de la fonction administrative et
financière. S'il est difficile d'imputer les charges indirectes aux
produits, on peut, par contre en affecter, sans difficulté, une grande
partie à des centres d'analyse.
Il reste cependant des charges qui sont à la fois
indirectes par rapport aux produits et par rapport au centre d'analyse. Elles
sont communes à plusieurs centres c'est le cas des loyers, des
dépenses
de
chauffage, des consommations d'électricité...pour imputer
ces charges aux centres , on a recours à des clefs de répartition
qui doivent être les plus réalistes possibles sur le plan
économique (par exemple, loyer au prorata de la surface occupée
par chacun des centres, dépenses de chauffage et
d'électricité au prorata du cubage...).
c) Du coût du centre principal au coût
complet des produits :
Il s'agit d'imputer le coût des centres principaux au
coût des produits. Cela se fait grâce à l'utilisation de
l'unité d'oeuvre. Rappelons que l'unité d'oeuvre a une triple
fonction.43(*)
· C'est l'unité de mesure de l'activité
d'un centre d'analyse de ressources, et donc les variations de coûts d'un
centre.
· C'est la variable qui explique le mieux la consommation
de ressources, et donc les variations de coûts d'un centre.
· C'est l'unité qui, par son coût, permet
d'imputer les coûts d'un centre aux différents produits.
Chaque centre d'analyse opérationnel principal produit
une activité quantifiable par un nombre d'UO. Chaque produit consomme
pour sa réalisation un certain nombre d'UO dans chacun des centres.
Connaissant le coût total des centres principaux, ainsi
que le nombre total d'unités d'oeuvre produites, on peut
déterminer le coût d'une UO par le rapport :
Coût de l'unité d'oeuvre=
Dernière étape, la valorisation du nombre
d'unité d'oeuvre « consommées »par chaque
produit par le coût de l'unité d'oeuvre de chacun des centres
permet l'imputation des charges indirectes au coût des produits.
Après avoir d'une part affecté les charges
directes aux produits et d'autre part imputé les charges indirectes via
le « transit » dans les centres d'analyse, on
détermine le coût de revient complet d'un produit.
Le résultat définitif est
présenté sous la forme d'une fiche de calcul du coût
complet. En plus de la distinction entre charges directes et charges
indirectes, cette fiche peut faire apparaître, dans le souci d'une
meilleure information de gestion, la ventilation des charges en fonction ;
de leur niveau dans le cycle d'exploitation (approvisionnement, production,
distribution...) et de leur niveau de variabilité (charges directes
variables et fixes, charges indirectes variables et fixes).
4.1.2 :Méthode ABC (Activity based costing)
Méthode conçue dans les années 80 dans
le cadre de grandes entreprises industrielles américaines et
décrire par R.S kaplan et H.T Johanson, reprise en France par P. lorino
et par P.mevellec, elle a pour objectif de :
· calculer des coûts de revient plus fiables et
pertinentes, par une meilleure allocation des coûts indirects, et
notamment ceux générés par les activités de support
citées plus haut, les coûts directs restant affectés selon
les méthodes traditionnelles.
· retrouver les véritables causes des coûts,
en travaillant sur les activités opérationnelles, c'est la notion
de traçabilité des coûts.
Enfin, le système d'information doit permettre de
mieux piloter les coûts, en gérant efficacement les
activités (prolongement vers l'activitybased management : ABM).
a) Le principe de base :
· Les activités réalisées dans les
centres d'analyse « consomment » des ressources.
· Les produits/services
« consomment » des activités.
On ne considère plus les coûts comme
étant directs ou indirects au produit, mais traçables ou non
traçables au produit ou à l'objet de coût, au travers des
activités.
b) Qu'est-ce qu'une activité :
· C'est une action (exprimée par un verbe).
· Qui consomme des ressources (personnel,
matériel, locaux...).
· Et qui a une production (un produit ou service, une
prestation intermédiaire...).
Tableau n?2 : Exemple d'activité pour des services
de support
Service administration des ventes
|
Service approvisionnement
|
Saisir les commandes
|
Référencer les fournisseurs
|
Facturer les clients
|
Négocier les contrats d'approvisionnement
|
Encaisser les créances
|
Passer les commandes
|
Relancer les clients...
|
Réceptionner les commandes...
|
Source :44 Hervé Arnaud, Ali
Garmilis et Véronique Vignon
c) Présentation de la démarche
ABC
· Identifier les activités : comprendre le
fonctionnement de l'entreprise à travers les activités qui y sont
exercées pour fabriquer et commercialiser les produits et
prestations.
A partir d'entretiens avec les différents services et
départements de l'entreprise (centre de responsabilité), il faut
déterminer :
- Qui fait quoi ?
- Avec quels moyens ? En effectif, temps passé,
matériel, locaux...
- Quelle est la cause de déclenchement des
activités, quels sont les facteurs (inducteurs)
générateurs de coûts ? Il s'agit ici de repérer
les facteurs explicatifs de la consommation de ressources, en
hiérarchisant les causes.
· Calculer le coût des activités :
l'objectif est de traduire la consommation de ressources de chaque
activité en coûts. En croisant les données recueillies dans
la phase précédente et les données comptables
d'affectation des coûts par centre, on chiffre le coût des
activités.
· Chiffrer le coût des inducteurs :
connaissant le coût des activités et le nombre d'inducteurs du
période, on calcule le coût unitaire de l'inducteur, le coût
de passation d'une commande, le coût de lancement d'une série, le
coût de contrôle d'un lot, le coût d'une visite client...
· Affecter le coût des activités aux
produits ou autre objet de coût : Il s'agit d'abord de
déterminer les activités consommées par les
différents objets de coût, et donc d'élaborer des
nomenclatures d'activités, puis leur imputer le coût des
activités sur la base de la quantité d'inducteurs
consommés valorisés par le coût unitaire de l'inducteur.
Coût d'activité imputable à l'objet de
coût = Nombre d'inducteurs consommés * coût de
l'inducteur.
4.1.3. Imputation rationnelle des charges fixes
L'objectif de cette méthode est de rendre le
coût de revient unitaire indépendant de la variation du volume
d'activité de l'entreprise, et d'isoler l'effet de cette variation pour
en mesurer l'impact.44(*)
a) Influence du niveau d'activité sur le
coût de revient unitaire
Toutes choses égales par ailleurs, le coût
complet unitaire varie en fonction du volume d'activité, car reposant
sur la fonction :
Coût complet unitaire = coût variable unitaire +
coût fixes/quantités
Or, les coûts fixes étant par nature stables, le
coût de revient unitaire
varie « mécaniquement » en fonction des volumes
produits et vendus.
b) l'imputation rationnelle supprime l'incidence de la
variation du volume d'activité sur les coûts.
La méthode va permettre de stabiliser le coût
complet, de telle sorte qu'il soit un indicateur de gestion valable, sa
variation en plus ou en moins reflétant alors une
détérioration ou une amélioration des conditions
d'exploitation de l'entreprise ou d'un centre d'activité donné.45(*)
En effet, le principe consiste :
· A ventiler les coûts directs et indirects en
coûts variables et coûts fixes.
· A définir pour chaque centre d'analyse un niveau
d'activité « normal ».
· A imputer au coût de revient des produits les
coûts fixes, en les pondérant par un coefficient (dit coefficient
d'imputation rationnelle). Seule seront imputés aux coûts de
revient les coûts fixes correspondant aux capacités de production
réellement utilisées sur la période.
On obtient ainsi le coefficient d'imputation rationnelle comme
étant le rapport :
Et des coûts fixes imputés sur la base de ce
coefficient, soit :
Coûts fixes imputés = coûts fixes
réels * coefficient d'imputation rationnelle.
c) Détermination de l'activité
normale
Il Ya deux optiques pour fixer le niveau
d'activité « normale » :
· L'optique interne basée sur le potentiel
technique de l'entreprise. C'est celui qui résulte d'une utilisation
continue des capacités de production (capacité théorique),
comporte tenus des temps d'arrêt inévitables pour l'entretien, les
réparations... (capacité réelle).
· L'optique externe ou prévisionnelle basée
sur les capacités d'absorption du marché, et donc les
prévisions de ventes de l'entreprise.
d) l'intérêt de la méthode.
· Toute variation des coûts d'imputation
rationnelle résulte de la seule variation des conditions d'exploitation,
variation du coût variable unitaire et variation des coûts
fixes.
Ces coûts deviennent alors significatifs de la
« performance »de centre d'activité, dans la mesure
où le responsable du centre n'a pas toujours la maîtrise de son
volume d'activité, c'est le cas des centres de fabrication dont
l'activité dépend de l'activité commerciale.
· Cette méthode permet d'informer le responsable
sur le montant de la perte occasionnée par la sous-activité, ou
le gain généré par la suractivité. En cas de
sous-activité persistance, des mesures sont à prendre, soit pour
saturer les capacités, soit pour les réduire et les adapter
à l'activité.
Enfin, et pour les entreprises qui travaillent à la
commande et répondent à des devis, le recours à la
méthode de L'IR est nécessaire pour définir un prix,
l'entreprise qui intégrerait dans un devis la totalité de
l'amortissement annuel d'une machine qui ne servirait que pour la commande
considérée aurait peu de chance de voir son offre retenue.
4.2. LE TABLEAU DE BORD ET LE REPORTING
La comptabilité de gestion et le contrôle
budgétaire produisent une information détaillée,
exhaustive. En revanche, la gestion d'une organisation (un service, une
entreprise, un groupe, une organisation publique, etc...) requiert des
informations synthétiques et triées. C'est le rôle de
tableau de bord et du reporting.
Le premier fournit au responsable d'une entité les
informations relatives à sa propre entité pour en assurer le
contrôle et la maitrise. Il faudra donc choisir dans les données
comptables et budgétaires, et éventuellement aussi auprès
d'autres sources, les informations utiles à cet
autocontrôle.46(*)
Le reporting est un système normalisé de
remontée de l'information essentiellement mais non exclusivement
comptable et budgétaire, après un travail de synthèse et
de tri, seule l'information significative et pertinente doit circuler sous
peine d'engorgement des circuits de décision. La reddition des comptes
est la contrepartie de la liberté de décision laissée aux
niveaux hiérarchiques inférieurs.47(*)
Afin d'y remédier, on a observé la mise en place
dans certaines entreprises, particulier en France, avant même la
deuxième guerre mondiale, le tableau de bord permettant à
certains responsables d'avoir « en temps
réel » une vision synthétique des principaux
indicateurs sur l'entreprise et sur son environnement afin de prendre les
décisions qui leur incombent dans le cadre de leurs
délégations.48(*)
Toutes fois, aux états unis d'Amérique, deux
auteurs : Robert Kaplan et David Norton, ont développés en
1992 l'idée d'un « balanced scorecard » (tableau de
bord équilibré) ayant pour but de mieux refléter la
stratégie de l'entreprise, grâce à trois autres groupes
d'indicateurs financiers traditionnels.
4.2.1. Le Tableau De Bord
Un tableau de bord de gestion est un échantillon
réduit d'
indicateurs permettant
à un
gestionnaire de suivre
l'évolution des résultats, les écarts par rapport à
des valeurs de référence (objectifs fixés, normes internes
ou externes, références statistiques), le plus possible en temps
réel, en se concentrant sur ceux qu'il considère comme les plus
significatifs.
Un indicateur est un paramètre ou une combinaison de
paramètres qui représente l'état ou l'évolution
d'un système, il est choisi en fonction des leviers d'action qui seront
utilisés pour prendre d'éventuelles mesures correctives et donc
en fonction de décisions à prendre dans le futur.
4.2.1.1. Définition et rôle de tableau de
bord
A) Définition de tableau de bord
Le tableau de bord de gestion est un outil d'évaluation
de l'
organisation d'une
entreprise ou d'une institution constitué de plusieurs indicateurs de sa
performance à des
moments donnés ou sur des périodes données.
Robert
Kaplan et
David
Norton ont élaboré une méthode de conception d'un
tableau de bord prospectif d'entreprise (
balanced
scorecard) qui s'inspire des travaux de
Michael Porter
relatifs à la
chaîne de
valeur dans l'entreprise49(*)
Le tableau de bord est un outil de pilotage à la
disposition d'un responsable ou de son équipe pour prendre des
décisions et agir en vue de l'atteinte d'un but qui concourt à la
réalisation d'objectifs stratégiques. C'est un outil d'aide au
management pour piloter (orienter les évolutions et les effets du
fonctionnement d'un système), animer une équipe en
développant une réflexion collective, et organiser dans le but
d'utiliser au mieux les ressources.50(*)
Le tableau de bord prospectif permet de valider et d'ajuster
la stratégie; le tableau de bord de pilotage permet de mettre
l'opérationnel au service de la stratégie.
Un tableau de bord de pilotage est constitué d'un
ensemble d'indicateurs consensuelle ment définis, de procédures
de collecte d'information et de procédures d'exploitation (utilisation
des résultats). Il permet de répondre aux objectifs de management
suivants :
· évaluer la performance
· réaliser un diagnostic de la situation
· communiquer
· informer
· motiver les collaborateurs
· progresser de façon continue
a) Enjeux de tableau de bord
Un tableau de bord d'un gestionnaire ou d'un
décideur
présente des indicateurs permettant de suivre et d'anticiper le
fonctionnement et l'activité de l'entreprise ou du service.
Un ou plusieurs
indicateurs type
présente la progression par rapport à un
objectif de
gestion fixé. Ainsi l'utilisateur sait quelles actions il doit
entreprendre pour atteindre son objectif.
Par exemple :
· domaine commercial -
chiffre
d'affaires,
marge moyenne, nombre de
nouveaux
clients...
· domaine de
management de
la qualité: nombre de réclamations
clientèle,
activité du
service
après-vente...
· domaine de
finances -
Flux de
trésorerie solde de
trésorerie,
volume des encours, délai de
règlement
clients, ROI (
Retour sur
investissement)...
· domaine de
production -
productivité
quantités produites, nombre de
défauts en
sortie, nombre d'heures supplémentaires,
Taux
de rendement synthétique,
Taux de
rendement global...
· domaine
logistique - le taux de
service, la
rotation de stock,
les dépenses d'exploitation...
· domaine de
ressources
humaines -
turnover,
absentéisme,
dépenses de
formation, le taux de
fréquence et de gravité (accidentalité du travail)...
· domaine de
gestion de projets
-
valeur
acquise d'un projet, indicateur d'efficacité (
Indicateur
de Performance des Coûts (IPC) ou Cost Performance Index
(CPI) en anglais), indicateur d'efficience (
Indicateur
de Performance des Délais (IPD) ou Schedule Performance Index
(SPI) en anglais), etc.
Le tableau de bord général
b) Principes d'élaboration du tableau de
bord
· Le principe de cohérence avec les objectifs
définis par le plan et les programmes opérationnels ;
· Principe de cohérence avec le système
d'information (comptabilité générale et de gestion,
organigramme fonctionnel et opérationnel, méthodes
d'évaluation, critères de performance, etc..) :
· Principe agrégatif du tableau de bord qui doit
pouvoir être consolidé du niveau le plus détaillé
vers le niveau le plus général, c'est l'aspect gigogne pyramidal
du tableau de bord qui permet d'obtenir ce résultat :
· Le principe hiérarchique qui suppose un tri
entre les informations pour ne dégager que celles qui sont
essentielles ;
· L'aspect synthétique qui suppose une
« visualisation » de la situation à partir d'un
petit nombre d'indicateurs clés et ce à chaque niveau de
l'analyse ;
· Le principe de réactivité selon lequel le
tableau de bord doit permettre de voir vite pour réagir vite.
· Le principe de comparaison systématique avec des
critères de marché
c) La structure du tableau de bord
particulier
Pour une configuration donnée du le tableau de bord,
il convient de sélectionner l'information pertinente et de retenir les
indicateurs adaptés.
4.2.1.2. Tableaux de bord particuliers
Selon la nature des indicateurs privilégiés, un
tableau de bord peut, revêtir des formes très
particulières. Seront passés en revue le tableau de bord
financier(A), le tableau de bord stratégique classique(B), le tableau de
bord concurrentiel(C), le tableau de bord prospectif(D) ainsi que le tableau
de bord stratégique centré, ressources(E).51(*)
A) Le tableau de bord Financier
Il s'appuie sur des données comptables, regroupant un
certain nombre d'indicateurs caractéristiques de la situation
financière de l'entreprise : ratios, soldes de gestion, etc. il
fournit une information globale sur l'entreprise que la
périodicité de certains traitements comptables ne permet
généralement d'obtenir qu'une ou deux fois par mois.52(*)
B) Le tableau de bord stratégique
classique
Il donne une vue synthétique des facteurs
définis par le diagnostic stratégique :
· Portefeuille d'activité (composition, croissance
prévue, part des activités industrielles, part des
activités de services, part des activités financières).
· Positionnement stratégique des activités
(Matrices stratégique, influence du cycle de vie sur l'activité,
part des activités en démarrage, en croissance, à
maturité, en déclin) ;
· Relation anticipée entre la part du
marché et taux de rentabilité de l'activité.53(*)
C) Le tableau de bord concurrentiel
Ce Le tableau de bord est de l'approche externe du
contrôle qui va « étalonner » la performance
sur celle des principaux concurrents.54(*)
D)Le tableau de bord stratégique centré
« ressources »
La problématique centrale de ce type de tableau de
bord est de faire émerger les compétences, de les
évalués et de les gérer. Le concept de compétence
fondamentale a été apporté par la théorie des
ressources.55(*)
D)Le tableau de bord équilibré ou
balanced scorecard ou prospectif(TBR)
Le tableau de bord équilibré(ou balanced
scorecard) exprime la vocation et la stratégie de l'organisation par un
ensemble complet d'indicateurs de performance. Il fournit le cadre de la mise
oeuvre de la stratégie (Kaplan et Norton, 1996). Il ne
s'intéresse pas seulement à la réalisation d'objectifs
financiers, il mesure la performance de l'organisation sur quatre axes
fondamentaux :( le financement, les clients, les processus internes,
l'apprentissage et l'innovation).56(*)
Le tableau de bord prospectif est un tableau de bord qui
intègre des gains tangibles et non mesurables, pour relier les
nouvelles capacités d'évolution qualitative de l'organisation aux
résultats financiers de celle-ci.
4.2.1.3. Indicateurs de tableau de bord pour la mesure de
la performance des entreprises
Les entreprises ont cherché à améliorer
la mesure de leur performance, soit en utilisant de nouveaux outils
d'évaluation de la performance financière, soit en
élargissant la performance à des mesures non
financières56(*).
a) Les indicateurs financiers
La performance a depuis longtemps été
mesurée grâce à des indicateurs financiers (Return On
Investment, chiffre d'affaires, résultat...). Le but est de donner une
image de l'entreprise qui soit le reflet de la richesse des actionnaires. Les
données financières et comptables sont alors
considérées comme des indicateurs avancés de la
performance boursière.
Le
tableau de
bord financier se rencontre très fréquemment dans les
groupes. Il s'inscrit généralement dans le cadre d'un «
reporting de gestion »
adossé à la
structure opérationnel du groupe.
Ces tableaux de bord financiers présentent les
qualités suivantes :
· ils sont cohérents avec la pression
financière à laquelle sont soumis de nombreux groupes, tenus de
publier leurs résultats sur une base trimestrielle
· Les indicateurs financiers permettent la circulation
d'informations standardisées au sein du groupe, ce qui facilite les
comparaisons entre filiales
· Mais le tableau de bord financier présente
également de sérieuses faiblesses :
· un sous dimensionnement du pilotage opérationnel
: en effet, le tableau de bord financier sert les besoins d'information de la
Direction Générale, au détriment des entités
locales. Or il devrait avoir dans une entreprise, autant d'outils de pilotage
que de niveaux de responsabilité.
· une absence de déclinaison des indicateurs
globaux,
· une information tardive et peu ciblée.
b) Les indicateurs non financiers :
Les indicateurs financiers étant sujets à
critique et peu actionnables, un grand nombre d'auteurs ont proposé de
leur substituer ou de les compléter avec des indicateurs non financiers.
Les réflexions sur la place des indicateurs non-financiers ont
été relancées notamment avec le balanced scorecard.
c) Les indicateurs de tableau de bord
décentralisé
Activité intermédiaire57(*)
1. Indicateur de probabilité :
Résultat/PNB
2. Productivité :
- Productivité de capital : PNB/Capitaux
utilisés
- Productivité du personnel : PNB/effectifs
moyens totaux
- Productivité commerciale : PNB/effectifs
commerciaux
- Recettes surcharges : PNB/charges
d'exploitation+amortissement.
3. Indicateurs de sécurité
- Nombre de dossiers contentieux (nombre et moyen) ;
- Montant des provisions ;
- Total des engagements (dont engagent par
signature) ;
- Montant unitaire moyen de la ligne de crédit (total
des engages/nombre de lignes) ;
- Nombre de dossiers de dossiers a validé
échue/total des dossiers d'engagement ;
- Nombre de clients en dépassement d'autorisation (fin
de mois par origine).
4.2.2. REPORTING
Le reporting (ou reddition des comptes) est un outil de
suivi et évaluation des performances, surtout développé
dans les grandes entreprises. Cette notion est d'une apparition récente
dans la littérature francophone, très souvent, elle est
utilisée pour désigner des réalités quelque peu
différentes.
Apres avoir défini le concept et mis en évidence
ses différentes caractéristiques. Nous essayons d'établir
des comparaisons avec le tableau de bord et « balanced
scorecard »58(*)
a)Caractéristiques du reporting
Nous définissions le reporting, présenterons
ses différentes missions et exposerons les principes
généraux sur lesquels il repose.
Définition et mission du reporting
b) Définition du reporting
Le reporting est issu de
la « responsabilityaccounting »apparue dès le
début du XXème siècle.
Dans le grandes entreprises américaines, il est
défini par GRAY et JOHNSTON comme système de
comptabilité managériale adapté à la structure de
l'organisation, de façon que chaque manager ne visualise le
résultat que des aspects dont il responsable, c'est-à-dire qu'il
est censé gérer.59(*)
Il sert donc à rendre compte du degré de
réalisation des objectifs, il est utilisé pour faire remonter les
informations des unités élémentaires jusqu'au sommet de la
hiérarchie.
c) Missions du reporting
Le reporting a pour mission d'information de la
hiérarchie sur l'état et l'évolution des unités
décentralisées. Il permet de rendre compte des résultats
des activités déléguées.
D'après CHIAPELLO ET DELMOND60(*), il est constitué de la
portion de l'information que possède le responsable opérationnel
et qui remonte au niveau de son supérieur hiérarchique et non de
l'ensemble de l'information locale de pilotage.
Selon MALO et MATHE61(*), le reporting comprend en fait deux volets : un
volet comptable et un volet de gestion.
· Le premier compare les réalisations aux
prévisions, de façon à identifier et à analyser les
écarts.
· Le deuxième identifie les causes des
écarts et définit des actions correctives qui finalement retenues
après évaluation seront transmises à la hiérarchie
avec les autres.
Le reporting fait donc partie du système d'information
de la direction générale il doit contenir toutes les informations
permettent à la direction générale d'une part de suivre
certaines données essentielles, d'autre part de mesurer les performances
des unités.
MALO identifie les trois principes à la base du
reporting :
· Principe d'exception : pour faciliter la
vérification de la direction générale, un seuil de
tolérance est fixé pour chaque rubrique, l'alarme ne se
déclenche que quand ce clignotant est « au
rouge » ;
· Le principe de contrôlabilité : ce
sont surtout les rubriques qui dépendent réellement du
responsable de l'unité qui seront suivies, ce qui évitera
d'évaluer le responsable sur base d'un indicateur qu'il ne maitrise
pas ;
· Le principe de correction : s'il y a un
écart, le responsable du centre doit être en mesure de proposer
une action corrective.
Le reporting permet donc de suivre les objectifs
généraux depuis le siège et peut servir à la
consolidation. Il prend généralement la forme :
- D'informations donnant des résultats
instantanés suivis par les tableaux de bord de gestion,
- De documents de suivi budgétaire ;
- De rapport ou comptes rendus.
d) Le reporting, tableau de bord et balanced
scorecard
Les outils de suivi et d'évaluations des performances
sont si nombreux et si proches qu'ils font l'objet de beaucoup de confusion.
Ainsi, le terme reporting est souvent utilisé comme synonyme de
contrôle budgétaire ou mesure des performances.
Le contrôle budgétaire est en fait un outil de
suivi des informations financières contenues dans le budget. Il permet
de comparer ce qui est réalisé à ce qui est
prévu.
La mesure des performances, quant à elle, consiste
s'assurer que les moyens disponibles dans l'entreprise intégrante du
reporting.62(*)
4.2.3. Comparaison entre le reporting et le tableau de
bord
Le tableau de bord est outil de suivi composé
d'indicateurs (budgétaires et extrabudgétaires) peu nombreux,
permettant aux gestionnaires de connaitre en permanence et aussi rapidement que
possible les données nécessaires au contrôle des
systèmes qu'ils pilotent.
Le reporting est, quant à lui, un outil assure la
remontée des informations des unités élémentaires
vers la direction générale, il comprend à la fois des
éléments empruntés au contrôle budgétaire et
au tableau de bord.
Il y a beaucoup de ressemblances entre tableau de bord et le
reporting. Tous ces deux outils d'aide à la décision
constitués d'indicateurs peu nombreux, permettant de fournir des
informations dans des délais brefs, afin de mesurer les
réalisations et de les comparer aux objectifs.
L'étude de GRAY et PESQUEUX63(*) apporte des
éléments permettant de préciser les similitudes.
Tableau n?3 : Similitudes entre le tableau de bord et
reporting
1. outil d'aide à la décision
|
2. ensemble d'indicateurs
|
3. mesure des objectifs
|
4. recherche des causes et des tendances
|
5. une modélisation de l'entreprise avec :
Une obtention des informations dans des délais
brefs ;
Une adaptation à l'organisation existante et non une
source de réorganisation ;
Une modification de structure quand celle de l'entreprise
change.
|
Source : J. GRAY et Yvon PESQUEUX..... Page 64
Il existe toutefois des différences de forme, de
contenu et d'usage entre ces concepts.
Le tableau de bord est surtout utilisé pour le pilotage
et la gestion opérationnelle alors que le reporting sert aussi à
la consolidation en faisant remonter les informations sur le degré de
réalisation des objectifs. Les données contenues dans le tableau
peuvent être de natures diverses (physiques, comptables et
financières) alors que le reporting ne fournit que des données
financières.64(*)
4.3. Gestion budgétaire
La gestion budgétaire consiste à établir
des budgets et à comparer périodiquement les réalisations
avec les données budgétées afin de mettre en place des
actions correctives si nécessaire. Elle permet :
· De traduire concrètement les objectifs
stratégiques fixés par la direction.
· De coordonner les différentes actions de
l'entreprise.
· De prévoir les moyens nécessaires
à leur mise en oeuvre (trésorerie, capacité de
production).
· De faire des choix entre plusieurs
hypothèses.
En effet, pour un contrôle budgétaire efficace,
le contrôle de gestion se doit de définir les centres de
responsabilités (paragraphe1) en évitant de privilégier
leur intérêt au détriment de celui de l'entreprise. De
plus, il se doit également organiser les échanges internes entre
centres en définissant des prix de cessions (paragraphe2) qui doivent
permettre le respect de l'efficacité de l'entreprise, la
maîtrise et l'évaluation de l'efficience de chaque centre, tout en
garantissant le respect de l'autonomie déléguée au
responsable.
4.3.1.centres de responsabilité
Le découpage de l'entreprise en centres de
responsabilité, qui doit nécessairement correspondre à
l'organigramme de structure, est un élément du contrôle de
gestion pour suivre l'activité d'un responsable.
4.3.1.1. Définition :
Un centre de responsabilité est un groupe d'acteurs de
l'organisation regroupés autour d'un responsable, auquel des moyens sont
octroyés pour réaliser
l'objectifqui lui a
été assigné65(*)
L'entreprise est alors scindée en sous-ensembles qui
reçoivent une autorité déléguée pour engager
des moyens humains, matériels et financiers dans la limite d'objectifs
négociés avec la hiérarchie. Donc un centre de
responsabilité est une partie de l'entreprise, base de calcul pour les
performances du gestionnaire responsable.
4.3.1.2. Typologie des centres de
responsabilité :
De manière générale, on distingue cinq
types de centres de responsabilité66(*), en fonction des missions qui
sont assignées.
A) Centre de coûts :
L'unité concernée doit réaliser le
produit qu'elle fabrique au moindre coût, avec la meilleure
qualité possible.
Plusieurs indicateurs peuvent être
élaborés par le contrôle de gestion pour mesurer les
performances de ces centres : quantité produite, coût
unitaire des produits, qualité (taux de rebut, taux de panne,
critère de qualité) et délai (délai de
réponse à la demande).
B) Centre de dépense
discrétionnaires :
Pour les services fonctionnels dont la mission est d'aider une
activité opérationnelle, un centre de coûts
discrétionnaire est créé avec un budget fixé pour
gérer au mieux l'opération.
A la différence des centres de coûts, cette
solution est utilisée quand il n'est pas possible de rattacher le
service directement à un produit. Le contrôle du centre se fait
alors sur la capacité à respecter une dotation budgétaire.
Pour mesurer la performance de ce centre, on utilise les
indicateurs suivants : coût total du centre, qualité du
service en termes de taux de réclamation, etc.
C) Centre de recettes :
L'unité doit maximiser le chiffre d'affaires du produit
ou de l'activité visée. Les performances des responsables peuvent
être évaluées avec deux optiques
différentes :
· Dans une vision de contrôle-sanction :
l'indicateur de gestion sera le volume de ventes réalisées.
· Avec une dimension supplémentaire de conseil et
d'expérience : des indicateurs sur les variables influençant
les ventes sont possible tels que le taux de remise consenti au client, le
délai de paiement accordé, etc.
D) Centre de profit :
Le service doit dégager la marge maximale en
améliorant les recettes des produits vendus et en minimisant les
coûts de ces produits.
Les vrais centres de profit sont peu nombreux car la marge
d'autonomie des responsables couvre rarement la gestion des ressources et la
gestion des recettes.
Les critères de performance et de gestion sont nombreux
puisque tous les domaines influencent plus ou moins directement le
profit : résultat net, soldes intermédiaires ; taux de
marge, profit/chiffre d'affaires ; ratio de rentabilité du capital
investi.
E) Centre d'investissement :
Le service concerné doit dégager la meilleure
rentabilité possible des capitaux investi tout en réalisant un
profit.
Les centres d'investissement, à l'inverse des centres
de profit qui ne recherchent trop souvent que des bénéfices
à court terme, ont une vision à long terme et ils se situent
généralement au plus haut niveau hiérarchique.
Les indicateurs de gestion sont les critères de
rentabilité classique des capitaux investis : ratio de rendement
des actifs : bénéfice /actif ; taux interne de
rentabilité ; valeur actuelle nette ; niveau de
cash-flow ; ratio d'endettement, etc.
4.3.1.3. centres de responsabilité et le
contrôle de gestion :
L'autonomie de gestion déléguée au
responsable doit être organisée de telle sorte que les
unités décentralisées :
o Ne cherchent pas à privilégier leur
intérêt au détriment de celui de l'entreprise.
o Connaissent les modalités d'arbitrage en cas de
conflit inter-centres.
Cependant, il est important que le contrôle de gestion
soit conscient que la prise en compte de critères simplistes pour
l'évaluation de la performance d'entreprise peut entraîner des
effets pervers :
· Le fonctionnement du centre est alors focalisé
sur l'indicateur et pousse à mettre en oeuvre les moyens
nécessaires à l'obtention d'un « bon
indicateur » au détriment de la maîtrise de l'ensemble
des facteurs jouant sur la performance.
· Il est également important de comprendre la
différence entre indicateurs de résultats (qui constatent
à posteriori et peut être pas dans le centre des dérives
par rapport aux objectifs) et indicateurs de performance (qui doivent permettre
de traiter ces dérives lorsqu'elles appariassent).
Enfin, il faut être conscient que la mesure de la
performance peut se révéler difficile et qu'un optimum local peut
différer d'un optimum global.
|
|
4.4. Détermination de prix de cession interne
Un système de prix de cessions internes est
nécessaire chaque fois que l'entreprise à une structure
décentralisée. En effet, toute transaction qui s'opère
entre deux centres (ou divisions) engendre une recette pour l'un et un
coût pour l'autre. Cela signifie que le prix de la transaction à
des incidences opposées sur le niveau de performance de chacun des
centres et que la fiabilité de cette valorisation conditionne la
qualité du contrôle budgétaire adapté.67(*)
Les prix de cessions internes forment également des
guides de décision précieux pour les responsables
d'unités. Ces prix jouent un rôle analogue à celui qui
remplit tout système de prix dans une économie de marché.
Ils ont pour fonction d'orienter les choix relatifs à l'utilisation des
ressources et d'assurer une certaine cohérence entre les diverses
décisions mise en oeuvre. Mais , de prix même qu' en macro-
économie , l' allocation des ressources qui résulte du
fonctionnement du système de prix , n' est pas forcément la
meilleure pour la collectivité ,l' usage des prix de cessions internes
est susceptible de provoquer des décisions n'assurant pas
nécessairement la convergence entre intérêts particuliers
de centres et intérêt global de la société.
En fin, la mesure ou un système de prix de transfert
s'insère de préférence, dans un contexte d'entreprise
à structure décentralisée, celui-ci doit normalement
respecter l'autonomie des centres de responsabilité. Résulte que
la détermination d'un prix de cession interne consiste essentiellement
à établir un équilibre subtil entre les contraintes
suivantes:
· Fournir une mesure objective et réaliste de
performance des différents centres de responsabilité ;
· Faire en sorte que le prix adopté n'amène
pas de divergences entre le but poursuivis par les divisions et ceux
recherche par l'entreprise ;
· Préserver l'autonomie conférée aux
responsables des unités décentralisées.
4.4.1. Différentes méthodes
d'évaluation de prix de cessions68(*)
Deux grandes approches peuvent-être
distinguent :
· Evaluation par référence aux coûts
· Evaluation par référence aux prix de
marche
1. Evaluation par référence aux
coûts
Elle se justifie essentiellement :
· Lorsque l'échange à lieu entre deux
centres de coûts ou qu'un centre de coût approvisionne un centre de
profit (ou recettes ou d'investissement)
· Lorsqu'il n'existe pas de marché
extérieur pour bien faisant l'objet de cessions interne.
2. Evaluation par référence aux prix de
marché
C'est la méthode à laquelle on pense le plus
immédiatement lorsque l'échange concerne des centres de profit
(de recettes ou investissement).
a) Le prix de marché
Si l'on veut inciter les divisions à se comporter comme
les entreprises autonomes recherchant un profit qui ait une signification
économique. Il est tentait de retenir comme prix de cession interne, le
prix de marché.
Ce faisant la performance des centres sera
appréciée sur ma base saine(le prix de marché s'impose de
l'extérieur sans marchandage entre les parties) ; la concurrence
généralisée qui s'ensuit incitera l'unité vendeuse
à être plus efficiente que les fournisseurs extérieurs
(respect des objectifs de l'entreprise) et si le centre amont n'aucune
obligation de fourniture à l'extérieur, le principe d'autonomie
sera préservé.69(*)
b) Le prix du marché moins une
commission
C'est une technique courante lorsque la division acheteuse
est un département commercial et que la division vendeuse est une
unité de fabrication qui distribue ses produits par
l'intermédiaire département commercial.70(*)
Deuxième Partie : APPROCHE PRATIQUE DU
TRAVAIL
Chapitre 3 : PRESETENTION DE L'ENTREPRISE
Dans ce chapitre, il est question de présenter les
informations d'ordre général contenues dans le dossier permanent
de la banque commerciale du Congo, en sigle « B.C.D.C »
Section I : Aperçu historique
La Banque Commerciale du Congo est née en 1909 (la
Banque du Congo Belge)71(*). Société anonyme, elle exerce la
majeure partie de ses activités en Afrique centrale.
- En 1911, elle obtient pour le Congo belge le
privilège d'émission qu'elle conservera plus de 40 ans.
- 1960 : Le Congo devient un état souverain. La Banque
du Congo Belge fait apport de ses activités européennes à
la Banque Belgo-Congolaise constituée le 14 avril à Bruxelles.
Cette dernière est connue depuis 1965 sous la dénomination de
Banque Belgolaise, actionnaire, aux côtés de l'Etat congolais et
de partenaires privés, de la banque congolaise qui porte le nom de
Banque Commerciale Du Congo. Pendant quelques années elle portera le nom
de Banque Commerciale Zaïroise.
- 1997-2003:L'effondrement de l'économie du pays et la
longue guerre civile ont imposé à la banque de réduire sa
taille à un niveau compatible avec ses activités.
- 2004, Profitant de l'amélioration du climat
sociopolitique et de l'embellie économique consécutive, la BCDC
redéploye son réseau sur l'ensemble du territoire et adapte son
organisation commerciale aux nouveaux besoins de sa clientèle de
particuliers, de PME/PMI, de grandes entreprises et d'institutionnels. La BCDC
est aujourd'hui la banque de référence en RDC, active sur
l'ensemble du territoire du pays.
1.1. Objet social et nature juridique
.a) Objet social : Aux termes de statut
en vue de développement économique du Congo à
l'époque, l'objectif social est largement défini comme
suit :
· Toutes opérations de banque, finance,
trésorerie et commissions
· Achat et vente des matières précieuses,
des et lingots de cette nature ;
· La présentation de titre de commission ou
argent, de tous particuliers, sociétés administratives et
établissements privés ou public, tous actes et opération
pour compte commerçants.
b) Siege social : Le siège social
est situé sur le boulevard du 30juin à Kinshasa, le
bâtiment bien connu du siège de la BCDC, construit en 1975.
c) Forme juridique ; la BCDC est une
société par action à responsabilité limité
(SARL), de droit congolais.
Section 2 : Missions
Banque de référence en RDCet
héritière d'une longue tradition d'éthique des affaires,
la BCDC est la banque de référence oeuvrant dans le secteur
bancaire congolais depuis un siècle.
Forte d'une expérienceremontant à 1909, la BCDC
se concentre sur des métiers spécialisés qui s'adressent
à une clientèle sélectionnée d'entreprises,
d'institutionnels, de banques et de particuliers.
La Banque vise àrépondre à leurs besoins
de conseils et de produits financiersà haute valeur ajoutée
à partir de son siège de Kinshasa, de sa succursale de
Lubumbashi, de son réseau d'agences actif dans l'ensemble du pays, de
ses relations internationales privilégiées et de ses canaux
e-business.
La Banque Commerciale Du Congo s'emploie à mettre en
oeuvre les principes de bonne gouvernance qui visent à garantir sa
réputation comme partenaire commercial et opérateur financier
fiable et fidèle à ses valeurs essentielles.
La BCDC veut être unebanque jeune, dynamique,
créative, tournée vers l'avenir, capable de jouer son rôle
d'opérateur économique et financier de premier plan, de
satisfaire ses actionnaires et de permettre à son personnel de
s'épanouir avec fierté au sein de son entreprise.
2.1. Valeurs de la banque commerciale du Congo
La vision, l'ambition et les valeurs de la B.C.D.C
· La B.C.D.C. occupe une place
prépondérante sur son marché et offre un éventail
complet de services financiers pour les particuliers, les entreprises, les
investisseurs institutionnels et le secteur public.
· La B.C.D.C. veut affirmer son rôle de banque de
référence en RDC.
· La B.C.D.C. est une entreprise qui vise à offrir
à la fois stabilité et flexibilité, solidité et
innovation.
o Être solide: fiable et durable
o Être à l'écoute:
écouter, comprendre et réagir
o Être novateur: s'améliorer et
se différencier sans cesse
o Être direct: tenir un discours
limpide et mener une action nette
· La démarche éthique de la B.C.D.C.
recouvre un ensemble de valeurs essentielles : Intégrité,
Loyauté,Objectivité, Confidentialité, Franchise,
Honnêteté, Transparence.
2.2. Profil de la banque commerciale du Congo
La Banque Commerciale Du Congo a l'intelligence du
marché. Elle connaît, comprend et mesure les besoins de
financement des principaux opérateurs économiques et met à
leur disposition des compétences éprouvées au niveau
international, reconnues et appréciées par sa clientèle.
Elle en fait la démonstration en s'affirmant comme un des contributeurs
les plus actifs au financement de l'économie.
Ce faisant, elle développe progressivement son offre
de produits pour répondre de manière adaptée aux nouveaux
besoins d'une économie émergente.
Banque centenaire, elle ose la différence d'un
savoir-faire maîtrisé.
· La BCDC est le banquier de référence en
République Démocratique du Congo depuis 1909, avec un total de
bilan au 31/12/2010 équivalent à USD 359,8 millions et une
contribution au financement de l'économie à hauteur d'USD 125,1
millions.
· La BCDC est le banquier et le conseiller
financier des grandes entreprises congolaises et internationales, des
institutionnels, des PME/PMI performantes et des particuliers.
· Pour répondre avec efficience aux besoins
du marché, la BCDC est organisée en directions commerciales
spécifiquement dédiées à ses cibles de
clientèle.
· Fin 2010 :
o la banque emploie 472 collaborateurs, en augmentation de 124
unités au cours des 5 dernières années,
o elle entretient et développe un réseau
performant de 16 agences réparties sur le territoire de la RDC,
o partenaire de Western Union pour le métier du
transfert d'argent, la BCDC déploie 28 guichets sur le territoire
national.
· La BCDC pratique une gouvernance d'entreprise stricte
et rigoureuse afin d'assurer l'équilibre entre l'esprit d'entreprise et
la maîtrise des risques et du contrôle.
· La BCDC soutient une démarche éthique qui
recouvre un ensemble de valeurs essentielles : Intégrité -
Loyauté - Objectivité - Confidentialité - Franchise -
Honnêteté - Transparence.
2.3. Bonne gouvernance
Bonne gouvernance et déontologie : la
différence « BCDC »72(*)
La Banque Commerciale Du Congo applique des normes strictes de
gouvernance d'entreprise, de gestion des risques et de contrôle interne.
Elle valorise la relation Clients par la pratique d'une saine politique
d'acceptation et le respect d'un code de bonne conduite des affaires. Elle veut
être une banque de référence internationale en termes de
qualité, de rigueur, de contrôle, de maîtrise des risques et
de transparence de sa gestion, à tous les niveaux de son
organisation.
Les membres du conseil d'administration et du comité
de direction entendent ainsi pérenniser l'image de professionnalisme de
la banque tant auprès des autorités bancaires et
financières nationales et internationales, que de l'ensemble de la
clientèle.
A cet effet :
· la banque adopte une structure claire de gouvernance
d'entreprise ;
· elle se dote d'un conseil d'administration effectif et
efficace qui prend des décisions dans l'intérêt
social ;
· tous les administrateurs font preuve
d'intégrité et d'engagement ;
· le conseil d'administration constitue des
comités spécialisés ;
· la banque définit une structure claire de
management exécutif ;
· elle rémunère les administrateurs et les
managers exécutifs de manière équitable et
responsable ;
· elle respecte les droits de tous les actionnaires et
encourage leur participation.
Section 3. Structure organique et fonctionnelle de
l'entreprise
3.1. Le conseil d'administration
Sauf dans les matières que le droit des
sociétés ou les statuts réservent aux actionnaires, c'est
le conseil d'administration qui est responsable en dernier ressort de la
direction stratégique de la banque. Dans son processus
décisionnel, le conseil d'administration de la BCDC vise à la
pérennité et au succès de ses activités de services
financiers. Il estime donc indispensable de privilégier le rendement
financier à long terme, tout en restant attentif aux
intérêts des clients de la banque, de ses actionnaires, de son
personnel et des communautés au sein desquelles elle opère.
3.2. Le comité de direction
Le rôle du comité de direction consiste à
gérer la BCDC dans le respect des valeurs, des stratégies, des
politiques, des plans et des budgets arrêtés par le conseil
d'administration. Dans l'exercice de ce rôle, le comité de
direction est responsable du respect de toute législation et
réglementation en vigueur, et en particulier du respect du cadre
juridique et réglementaire qui s'applique à la BCDC.
Dans ce règlement, et conformément aux
dispositions statutaires, le conseil d'administration a déterminé
les responsabilités et les pouvoirs de l'administrateur
délégué ainsi que, sur proposition de l'administrateur
délégué, ceux du comité de direction.
Dans la composition actuelle du comité de direction,
seul l'administrateur délégué est membre du conseil
d'administration. Il préside, organise et dirige le comité de
direction. Il soumet au conseil d'administration les propositions relatives
à la composition et aux pouvoirs du comité de direction. Il
assume vis-à-vis du conseil d'administration la responsabilité de
l'exercice par le comité de direction de ses pouvoirs.
Dans le cadre bien défini des règles de
gouvernance de la
BCDC, le comité de direction gère la banque dans le respect
des valeurs, des stratégies, des politiques, des plans et des budgets
arrêtés par le conseil d'administration. Dans l'exercice de ce
rôle, le comité de direction est responsable du respect de toute
législation et réglementation en vigueur, et en particulier du
respect du cadre juridique et réglementaire qui s'applique à la
BCDC.
Dans ce règlement, et conformément aux
dispositions statutaires, le conseil d'administration a déterminé
les responsabilités et les pouvoirs de l'administrateur
délégué ainsi que, sur proposition de l'administrateur
délégué, ceux du comité de direction.
Dans la composition actuelle du comité de direction,
seul l'administrateur délégué est membre du conseil
d'administration. Il préside, organise et dirige le comité de
direction. Il soumet au conseil d'administration les propositions relatives
à la composition et aux pouvoirs du comité de direction. Il
assume vis-à-vis du conseil d'administration la responsabilité de
l'exercice par le comité de direction de ses pouvoirs.
3.3. Le comité d'audit et compliance
Le comité d'audit et compliance a pour mission
d'assister le conseil d'administration dans l'exercice de ses fonctions de
surveillance et de suivi du contrôle interne au sens le plus large,
notamment du contrôle interne en matière de reporting
financier.
3.3.1. Les responsabilités du comité
d'audit et compliance
Le comité d'audit et compliance contrôle:
· l'intégrité des états financiers
et des communiqués de presse relatifs à la performance
financière de la BCDC ;
· la qualité du processus d'audit
externe ;
· la qualité du processus d'audit
interne (tous les cinq ans au moins, le comité d'audit et
compliance organise une évaluation externe de qualité et
participe à la nomination ou la révocation de l'inspecteur
général) ;
· la qualité du système de contrôle
interne en général, et en particulier du système de
gestion des risques et des procédures de contrôle de
conformité aux lois, aux règlements et aux principes de bonne
conduite des affaires à la BCDC. (Chaque année, le comité
d'audit et compliance passe en revue les évaluations de la
qualité du contrôle interne réalisées par le
management, le « rapport compliance » soumis par le
complianceofficer, ainsi que les rapports sur les pratiques potentiellement
douteuses signalées au système d'alerte interne de la BCDC. Le
comité d'audit et compliance participe à la nomination ou
à la révocation du Complianceofficer.)
3.3.2. La composition du comité d'audit et
compliance
Le comité d'audit et compliance se compose
actuellement de cinq administrateurs non exécutifs. Son président
et ses membres sont désignés par le conseil d'administration.
d) Le contrôle de la BCDC
La BCDC opère dans un cadre réglementaire
fondé sur son statut de banque. Le contrôle est organisé
sur la base de la structure juridique de la BCDC et tient compte des
compétences de l'autorité de contrôle.
e) Le contrôle réglementaire
En tant que prestataires de services de banque, la BCDC est
soumise au contrôle prudentiel de la Banque Centrale du Congo (loi
N°003/2002 du 2 février 2002 relative à l'activité et
au contrôle des établissements de crédit).
f) Les auditeurs externes
Le commissaire aux comptes est agréé par la
Banque Centrale du Congo. Son mandat est de trois ans renouvelable avec
obligation d'informer la BCC avant renouvellement.
Sa mission est de :
· certifier la régularité et la
sincérité des états financiers ;
· s'assurer du respect des principes comptables ;
· établir un rapport détaillé sur le
dispositif de surveillance et de contrôle des risques et sur
l'adéquation et l'efficience du contrôle interne.
Il communique à la BCC et au comité d'audit et
compliance les éventuelles lacunes significatives relevées dans
le dispositif de contrôle interne.
3.4. Description du
service « FIB »
Le service « FIB » a
été mis en place par la banque en vue de rendre dynamique ses
services, notamment dans l'exercice rapide des ordres reçus de la
clientèle. En effet, ce service s'occupe de gros et petits de la banque
et de l'extérieur ; ceux-ci générant des devises
importants de la banque.
a) Objectifs du service
Le service est en charge du développement des relations
avec des banques, les ambassades, les organismes internationaux,
gouvernementaux et non gouvernementaux.
Il également responsable des relations avec la banque
Belgolaise, en tant que banque correspondante de référence. ,
Outre son autonomie commerciale, le FIB est aussi une
entité de support, avec la gestion de la trésorerie et (des
produits) des produits de change, placement, et billets.
b) Evolution du service
Suite à une certaine lenteur constituée dans
l'exécution des opérations au niveau du développement
« opération » la direction a jugé bon que
le « corporate » puisse aussi traiter d'autres
opérations telles que :
· Le transfert des fonds ;
· Le virement....
En outre, il a été mis en place le service
« trésorerie », au lieu de deux managers
aujourd'hui, ils sont au nombre de quatre (nouvel aménagement). Chaque
manager à un portefeuille précis.
Subdivision.
Le FIB en tant que entité, se subdivise en deux
sous-ensembles que nous pouvons appeler sections notamment :
1° opérations
- La cambiste (ou trésorier)
- La saisie et la validation des opérations
2° la trésorerie en CDF et ME
a) En CDF (Congo Démocratique francs)
· Marché de change.
· Bureau de change.
Nous signalons que le service le service est en nette
progression (mutation) toujours dans le but de rendre les efforts
managériaux plus compétitifs.
b) Sections opérations
Le La cambiste se charge de la détermination du cours
de change indicatif journalier, suivis, évolution, cours de change des
opérations achats et ventes ME contre CDF (à Kinshasa et
hors) : arbitrage, le placement à terme des avions ME en comptes
BCDC chez correspondants.
Agences de la BCDC
· Réseau de la BCDC KINSHASA, le siège
social sur boulevard du 30juin.
Agences : LIMITE, MATONGE, ROYAL/GOMBE et UNIKIN.
· Réseau KATANGA, Succursale LUBUMBASHI ;
Agences : KOLWEZI, LIKASI, FUNGURUME.
· Réseau intérieur
Agences : BENI, BUKAVU, BUTEMBO, GOMA, KANANGA,
KISANGANI, MATADI, MBUJI-MAYI etBUNIA
Structure organique et fonctionnelle de la
BCDC.
251588096251589120251590144251591168251592192251593216251594240251595264251597312251598336251599360251600384251601408251602432251603456251604480251605504251606528251607552251608576251609600251610624251611648251612672251613696251614720251615744251616768251617792251618816251619840251620864251621888251622912251623936251624960251625984251627008251628032251629056251630080251631104251632128251633152251634176251635200251636224251637248251638272251639296251640320251641344251642368251643392251644416251645440251646464251647488251648512251649536251650560251651584251652608
Gestion immobilisations
251653632
Contrôle de gestion
251654656
Réconciliation
251655680
Back office
251656704
Position de change
251657728
Comptabilité
251658752
Contrôle et conservation
251659776
FIB comport
251660800
Finance
251661824
Correspondance
251662848
Trade
251663872
Trésorerie
251664896
Logistique
251665920
Western
251666944
Support agences
251667968
Réseaux et agences
251668992
Eco math
251670016
Marketing
251671040
Retall
251672064
Middle office
251673088
Corporate banking
251674112
FIB corporate
Surveillance
251676160
Réalisation
251677184
Analyse
251678208
Crédit
251679232
Intensive care
251680256
Contrôle comptable
251681280
Contrôle application
251682304
Contrôle interne
251683328
Contrôle agences
251684352
Contrôle informatique
251685376
Contrôle opérationnel
251686400
Adjoint opération
251687424
Cash qdvence
251688448
Calsses CDF
251689472
Étranger
251690496
Fronc office
251691520
Développement et maintenance
251692544
Système et bureau
251693568
Info et télécom
251694592
Exploitation et com.
251695616
Comptabilité
251696640
Riskmanagemem
251697664
Riskmanagement
251698688251699712
Direction de la comptabilité et finances
251700736251701760251702784
Direction des risques
251730432251703808
Direction d'exploitation
251729408251704832
Direction commerciale et agences
251705856251706880251723264
Secrétaire du comité de direction
251724288251728384251727360251726336
Membre de comité de direction
251725312251721216
Secrétaire et communication
251718144
Actifs immobilières
251715072
Ressources humaines
251714048251720192
Organisation et études
251717120
Audit et réglementation
251716096
Juridique
251713024251719168
Administrateur délégué
251712000251707904251708928251709952251710976
Comité de direction
251722240
Chapitre IV. FONCTIONNEMENT DUSERVICE CONTROLE DE
GESTION AU SEIN DE LA ''B.C.D.C''
Le présent chapitre comporte cinq sections, la
première aborde les missions de service de contrôle de gestion, la
seconde traitera l'organigramme de service de contrôle de gestion, la
troisième présente le rôle du contrôleur de gestion
de la B.B.C, la quatrième parle sur les outils de travail au sein du
service contrôle de gestion et enfin l'analyse des écarts
budgétaires.
Fonctionnement du contrôle de gestion de la
BCDC
En effet, le contrôle de gestion est un processus
permettant aux gestionnaires de s'assurer que les ressources humaines,
matérielles et financières sont combinées de façon
optimale pour réaliser les objectifs à long terme.
C'estun outil qui consiste à s'assurer que chaque
action s'exécute conformément au plan adapté, aux ordres
données et aux principes admis et que ses objectifs sont atteints
suivant le planning arrêté. Au cours d'une période en vue
de déterminer les moyens d'améliorer l'efficacité des
contributions individuelles et collectives futures à la réussite
de l'ensemble de l'entreprise.
La BCDC se fixe au début de chaque année ses
objectifs à court, moyen et long terme. Les indicateurs des performances
sont déterminés pour l'appréciation des résultats,
les objectifs sont considérés comme des cibles à atteindre
soit permanente, soit pour une période.
Section 1. Missions de service de contrôle de
gestion
Les missions dévolues au contrôle de gestion
à la BCDC consistent à émettre des concepts, des
méthodes, des systèmes d'informations de gestion et des
procédures qui peut permettre à tout responsable de maitriser
l'action de gestion. Ces activités se regroupent dans la structure
définie par la haute direction notamment dans le domaine:
§ Gestion budgétaire
La gestion budgétaire s'occupe de
l'élaboration, d'exécution du contrôle budgétaire,
des prévisions annuelles d'exploitation, des investissements, de
trésorerie et d'approvisionnement, autrement dit, elle s'occupe
d'élaboration des hypothèses de base, présentation des
hypothèses de base, préparation du budget définitif et de
diffusion du budget.
§ Gestion des performances
Elle est basée sur l'analyse des faits à partir
des indicateurs des tableaux de bord et reporting, contrat de performance de
l'entreprise et du contrat de programme. Toutes ces activités du
contrôle de gestion concourent au contrôle de la réalisation
efficace des objectifs fixés globalement et par centre de
responsabilité ou d'activité.
Section 2. Organigramme de service contrôle de
gestion de la B.C.D.C
Chef de département
- oriente et supervise l'ensemble des services du
département
- s'occupe personnellement de:
o clôture mensuelle résultats
o rapports de gestion
o préparation conseils d'administration
o analyses et tableaux spéciaux direction
Contrôle de gestion réseau
- reporting mensuel (résultat et bilan)
- conception, et établissement tableaux de bord de
gestion pour:
- suivi des rations de gestionnaire supervise l'examen des
pièces comptables reçues
Reporting et tableaux de bord
- reporting mensuel (résultats et bilan)
- conception et établissement tableaux de bord de
gestion pour:
- suivi des rations de gestionnaire
- supervise l'examen des pièces comptables
reçues
Budget et contrôle budgétaire
- assiste le responsable dans la procédure
d'élaboration du budget
- contrôle budgétaire et rapport y relatifs
- support dans les études et les prévisions:
macro-économiques, sectorielles, pluri-annuelles...
Comptabilité analytique
- gestion du module analytique
- analyses de rentabilité (par centres, secteurs,
produits, clients)
- correspondant informatique
Archives - conservation - correspondances
- réception des pièces charges et produits
- examen des imputations et correspondances y relatives
- conservation et archivage du courrier et des pièces
comptables
- classement courrier du département
251587072
251586048251585024
Source : service contrôle de gestion BCDC
Section 3. Rôle du contrôleur de gestion
de la B.C.D.C
D'une manière générale doit :
· Concilier l'idéal et le possible, s'il importe
de disposer d'un système d'information suffisamment précis.
· Définir les procédures qui associent des
qualités de présentation et de clarté. Il doit garder
à l'esprit que ces procédures seront utilisées par des
responsables opérationnels n'ayant pas les mêmes comportements que
lui.
· Informer et former les responsables de
l'intérêt de contrôle de gestion, tout en leur fournissant
les moyens de l'utiliser effectivement. Il doit faire en sorte que ces
responsables respectent les procédures établies : remplir
les formulaires dans les délais requis, faire circuler les
données, tenir compte des contraintes de codage
Le rôle de contrôleur de gestion de la B.C.D.C va
être traité de la manière suivante :
· Élaboration et présentation des
hypothèses de base ;
· Préparation du projet budget
résultat ;
· Préparation du projet budget bilan ;
· Examen du projet budget ;
· Elaboration du budget définitif.
1) Élaboration et présentation des
hypothèses de base
A cet effet le contrôleur de gestion73(*) :
Edite par centre de responsabilité, les documents de
synthèse à remplir par chaque responsable budgétaire, les
états comprennent « le pré-budget ».
(Tableau reprenant les réalisations de l'exercice
précédent ainsi qu'une colonne devant contenir les
prévisions annuelles du centre) et « l'étalement du
pré-budget » (tableau étalant les prévisions
annuelles sur 12 mois.
Transmet ces documents à chaque responsable comme
support pour la communication de leurs prévisions des objectifs). Des
objectifs (revenus) et des charges.
Les centres budgétaires préparent les
prévisions relatives au compte d'exploitation. Les prévisions des
dépenses d'investissement et des éléments constitutifs de
bilan doivent être élabores par le contrôleur de gestion.
2) Préparation du projet budget
résultat
A la réception des documents de synthèse
préparés par centres budgétaires, le contrôleur de
gestion :
· Saisie les données renseignées dans la
transaction « étalement du
pré-budget »en Access ;
· Edit le « budget
élémentaire » ou liste de contrôle après
la saisie ;
· Puis transmet la liste de contrôle au
vérificateur pour collationnement.
Le vérificateur s'assure de l'exactitude des
données saisies dans la liste de contrôle en les points aux
données sources reprises dans l'état « étalement
du pré-budget ». Il mentionne sur la liste de contrôle
des erreurs de saisie d'omission ou d'autres constatées et la transmet
au contrôleur de gestion pour correction.
Apres correction, les budgets élémentaires par
centre budgétaire sont consolidés dans le tableau unique (liste
de contrôle consolidée) par le système informatique.
3) Préparation du projet budget
bilan
Le contrôleur de gestion établit un tableau
prévisionnel en tenant compte des hypothèses de base et des
prévisions de résultats fournis par centres budgétaires.
Ces prévisions comprennent les bilans mensuels (bilan mensualisé
sur 12 mois) les bilans trimestriels et bilan annuel.
4) Examen du projet de budget
La liasse du projet de budget comprend :
Les budgets élémentaires par centres
budgétaires et les jeux du reporting budgétaire provisoire (bilan
et les résultats).
Le contrôleur de gestion procède à une
analyse critique du budget provisoire, il doit apprécier à cet
effet :
- La cohérence du budget provisoire par rapport aux
options stratégiques ;
- La fiabilité des budgets élémentaires,
de réalisme de prévisions et l'équilibre entre les
différents postes.
- La conformité des budgets aux objectifs
assignés aux centres budgétaires.
Il doit discuter ensuite avec :
Le chef de département gestion centrale sur les
résultats prévisionnels consolidés provisoires, leur
conformité aux objectifs fixés par la direction et les actions
correctives qui peuvent éventuellement être envisagées pour
les redresser.
Les responsables des budgets sur les anomalies,
incohérences et d'autres observations mises en évidence par sa
revue et sur les modifications et adaptations qui peuvent être
envisagées.
Après ces échanges, le contrôleur de
gestion retourne les projets des budgets aux responsables des centres
budgétaires par un réajustement des prévisions. A la
réception des prévisions réajustées, le
contrôleur de gestion met à jour sa liasse du projet de budget et
convoque la réunion défense du budget.
5) Elaboration du budget définitif
Le contrôleur de gestion :
- Met à jour le budget provisoire sur base des
modifications proposées ;
- Edite le budget définitif ;
- Prépare un jeu complet du budget et le soumet
à l'approbation de l'A.D.G.
Le budget définitif est présenté en deux
jeux :
- Reporting consolidé ;
- Reporting par centres budgétaires.
Reporting consolidé : il comprend les états
ci-après :
a) Etats résumés du reporting
budgétaire :
Il s'agit de deux tableaux étalant le compte
d'exploitation prévisionnels de banque sur 12 mois.
Le premier tableau représente les comptes
d'exploitation prévisionnels mensualisés par rubriques et sous
rubriques de gestion.
Le deuxième tableau représente les comptes
d'exploitations prévisionnels mensualisés par rubriques et sous
rubriques du reporting format belgolaise.
b) Etats détaillés du reporting
budgétaire :
Ils se composent également de deux tableaux plus
détaillés que les précédents
Un tableau représente les comptes d'exploitations
prévisionnels mensualisés par rubriques et sous rubriques du
reporting format belgolaise et par comptes.
L'autre tableau représente les comptes d'exploitations
prévisionnels mensualisés par rubriques et sous rubriques par
centres de responsabilités et par compte.
Section 4. Outils du contrôle de gestion de la
B.C.D.C
Pour accomplir la fonction de contrôle et de
régularisation, le contrôle de gestion dispose à tout
moment des outils de contrôle de décisions comme :
- Budget et contrôle budgétaire ;
- La comptabilité analytique ;
- Contrôle de gestion réseau ;
- Les indicateurs de performance à partir du tableau de
bord et reporting (des données économiques internes et
externes).
a) Le Budget
La BCDC utilise en tant qu'entité commerciale ne peut
bien fonctionner que lorsque son exploitation est assuré. Raison pour
laquelle la division de comptabilité budgétaire, élabore
prioritairement le budget d'exploitation, en vue d'en assurer le bon
fonctionnement de chaque centre de responsabilité, du point de vue
structure, le budget d'exploitation à la forme du compte
d'exploitation.
En outre le budget d'exploitation s'accommode toujours des
statistiques en tant qu'indicateur de gestion, ces indicateurs constituent pour
le décideur son tableau de bord en vue d'une prise de décision
rationnelle. En dehors de l'exploitation la BCDC élabore le budget de
trésorerie, qui englobe la situation de trésorerie d'une
manière générale ou nous y avons entre autres, les
recettes projetés, les dépenses d'exploitation les avances sur
dividendes interprofessionnelles, la contribution spéciale.
b) Tableau de bord
C'est un outil par excellence du contrôle de gestion.
Il sert à diagnostiquer sur la gestion de la société
c'est-à-dire que tous les domaines de la gestion de celle-ci doivent ce
contenir à savoir :
· Domaine technique ;
· Domaine commercial ;
· Domaine financier ;
· Domaine des ressources humaines.
Il faut souligner que les données pour élaborer
un tableau de bord proviennent de la comptabilité. Le contrôle de
gestion comme activité à part entière dont le but est
d'aider les dirigeants à améliorer les résultats de la
société d'une manière durable.
Son objectif est de mesurer, d'analyser et contrôler
l'activité d'une organisation, il joue deux grands rôles :
1. Rôle opérationnel (fonctionnel) :
utilisé pour mesurer l'écart entre le réel et les
objectifs visés par organisation mais aussi pour dégager les
raisons de ces écarts et orienter les actions correctives.74(*)
2. Rôle de
« contre-pouvoir »dans le cas le contrôle de gestion
est une aide à la décision c'est-à- dire propose
différentes options aux dirigeants qui leurs permettrai d'effectuer les
choix entre les différentes solutions possibles.
En égard de tout ce qui précède, nous
allons chercher à présenter l'analyse des écarts
budgétaires comme outil de contrôle de gestion.
Section 5. Analyse des écarts
budgétaires outil indispensable de contrôle de gestion
Cette section nous aide à comprendre le rôle
que jouent les budgets flexibles et les écarts dans le contrôle de
gestion. Ces éléments aident les responsables à connaitre
pourquoi leur résultat réel s'éloigne des
prévisions. Chaque écart reflète la différence
entre un montant réel et un montant budgétisé.
Le montant budgétisé constitue le point de
référence pour les comparaisons. Quand on calcul des
écarts, on utilise les montants budgétisés pour le niveau
réel de la rentabilité.
A ce stade, nous allons établir un tableau
d'encaissement pour dégager les écarts.
5.1. Encaissements
a) Prévisions
Tableau n?4 : Prévisions des
encaissements 2007à 2009
libellés
|
ANNEXES
|
Total
|
%
|
2007
|
2008
|
2009
|
Recette d'exploitation
|
66699
|
72380
|
74295
|
213374
|
66.8
|
Recette de placement
|
16700
|
18067
|
18125
|
52892
|
16.5
|
Autres recettes
|
16679
|
18174
|
18429
|
53283
|
16.7
|
total
|
100078
|
108621
|
110849
|
319548
|
100
|
Source : Rapports annuels BCDC 2007,2008 et 2009(en
milliers de dollars(USD)).
A la lecture de ce tableau, nous dégageons une
évolution annuelle des prévisions des encaissements, et cette
évolution est croissante au cours de ces trois périodes. Cela
s'exprime par la reprise de la confiance que le l'on donne à la banque.
Car il faut noter que l'objectif principal de la banque est de mobiliser
l'épargne et d'octroyer le crédit, cela est basé sur la
confiance.
b) Réalisation
Tableau n?5 : Réalisation des encaissements
libellés
|
ANNEXES
|
Total
|
%
|
2007
|
2008
|
2009
|
Recette d'exploitation
|
66933
|
72741
|
74659
|
214333
|
66.6
|
Recette de placement
|
16812
|
18279
|
18324
|
53415
|
16.6
|
Autres recettes
|
16721
|
18245
|
19067
|
54033
|
16.8
|
total
|
100466
|
109265
|
112050
|
32178
|
100
|
Source : rapports annuels B.C.D.C
Il sied de remarque de ce tableau, une évolution des
réalisations des encaissements d'une part la contribution de chaque
rubrique dans le montant des encaissements réalisés.
Au cours de notre étude, les encaissements
réalisés par la BCDC ont varié de 100.466.000$ à
112.050.000, dû à la remise à niveau du circuit bancaire,
à la performance de la qualité de service, et la mise place de
nouveau produit pour la concurrence d'autres banques. Avec un taux
d'intérêt favorable.
En lisant des données de ce tableau, les
réalisations par rubrique des encaissements ont été
successivement de 66,6% pour les recettes d'exploitations 16.6% pour les
recettes de placement et 16,8% pour les autres recettes.
5.2. Les écarts
Tableau n° 6 : écarts
budgétaires des recettes d'exploitations
ANNEES
|
PREVISIONS
|
REALISATIONS
|
ECARTS
|
TR%
|
F
|
D
|
TE%
|
2007
|
66699
|
66933
|
234
|
-
|
0,35
|
100.35
|
2008
|
72380
|
72741
|
361
|
-
|
0,50
|
100.50
|
2009
|
74295
|
74659
|
364
|
-
|
0,48
|
100.48
|
Total
|
213374
|
214333
|
959
|
0
|
|
|
Solde
|
959
|
|
|
959
|
|
|
Balance
|
214333
|
214333
|
959
|
959
|
|
|
Source : nous-même, à partir du tableau
n°4 et n°5
Nous observons une performance des recettes d'exploitation
pendant notre période. Successivement, les taux des écarts ont
été de 0,35% en 2007 et avec comme taux de réalisation
de100, 35%, de 0,50% en 2008 avec comme taux de réalisation de
100,50%, et de 0,48% en 2009 avec comme taux de réalisation
de100, 48%.
Tableau n°7 : écarts
budgétaires des recettes de placement
ANNEES
|
PREVISIONS
|
REALISATIONS
|
ECARTS
|
TR%
|
F
|
D
|
TE%
|
2007
|
66699
|
66933
|
234
|
-
|
035
|
100,35
|
2008
|
72380
|
72741
|
361
|
-
|
050
|
100,50
|
2009
|
74295
|
74659
|
364
|
-
|
048
|
100,48
|
Total
|
213374
|
214333
|
959
|
0
|
|
|
Solde
|
959
|
|
|
959
|
|
|
Balance
|
214333
|
214333
|
959
|
959
|
|
|
Source : nous-même, à partir du tableau
n°4 et n°5
Nous remarquons une performance des recettes de placement,
successivement de 0,67% en 2007 avec un T.R de 100,67%, de 1,17% en 2008 avec
comme T.R. 101,17% de 101,10% en 2009 avec comme T.R 101,10%.
Au regard des écarts d'exploitation et des
écarts de placements, nous remarquons que le T.R. des recettes de
placement, soit 100,35% < 100,67% en 2007, 100,50%<101,17% en 2008%, et
100,48%< 10,10% en 2009. Cela stupide que la BCDC d'améliorer la
mobilisation d'épargne, pour un rendement meilleur.
Ainsi donc, nous annexons un tableau représentant les
chiffres clés de la BCDC sur 5 ans.
CONCLUSION
Nous voici au terme de ce travail qui a porté sur le
contrôle de gestion et performance d'une institution financière,
cas de la banque commerciale du Congo, en sigle BCDC, 2008 à 2010.
En effet, pour mieux maîtriser des situations de plus
en plus complexe, il fallait créer une fonction de contrôle de
gestion, afin de lutter contre certains problèmes d'entreprises à
cette ère de la mondialisation. Ainsi à travers notre
étude, notre préoccupation s'articule autour des questions
ci-après :
- Quel est l'impact de contrôle de gestion sur la
performance globale de la B.C.D.C. ?
- Quels sont les outils de contrôle de gestion que la
B.C.D.C utilise ?
- Quelles sont les techniques du contrôle de gestion
utilisées à la BCDC ?
A vu de ces questions, nous avons trouvé que le
contrôle de gestion est un outil indispensable qui fournit des
informations exactes et complètes sur la gestion de l'entreprise, qui
ne se limite pas seulement à contrôler au sens de
vérifier, mais a une mission plus étendue et plus complexe
à la fois.
Pour vérifier ces hypothèses nous avons recouru
aux méthodes et techniques suivantes : La méthode
analytique, la méthode historique, la technique d'interview et la
technique documentaire
De ce fait, notre travail est subdivisé en quatre
chapitres dont :
- Le premier chapitre traite les
généralités théorique de contrôle de
gestion ;
- Le deuxième chapitre parle des
généralités sur la performance de l'entreprise ;
- Le troisième présente l'institution qui fait
notre étude, disons la BCDC ;
- Le quatrième analyse le fonctionnement du service
contrôle de gestion au sein de la B.C.D.C.
Après étude et analyse, nous avons
trouvé un résultat escompté, du fait que,au début
de chaque année, la BCDC se fixe des objectifs à court terme, les
indicateurs des performances sont déterminés pour
l'appréciation de résultat, les objectifs sont
considérés cibles à atteindre soit permanente, soit pour
une période donnée.
Le contrôle de gestion étant un outil qui assure
que chaque action s'exécute conformément au plan adapté,
aux ordres donnés et aux principes admis et que ses objectifs sont
atteints suivant le planning arrêté.
Les missions dévolues au contrôle de gestion
à la BCDC consistent à émettre des concepts, des
méthodes, des systèmes d'informations de gestion et de
procédures qui peuvent permettre à tout responsable de maitriser
l'action.
Compte tenu de ce résultat, notre hypothèse se
trouve être confirmé, nous dirions que le contrôleur de
gestion de la BCDCmet à jour le budget provisoire sur base des
modifications proposées, édite le budget définitif et
Prépare un jeu complet du budget et le soumet à l'approbation de
l'A.D.G. (haute direction). Cela a permis de dégager une
amélioration des écarts favorables des placements et des
décaissements, qui stipule l'amélioration de l'objectif de toute
banque, qui est basée sur confiance.
En plus de la mondialisation, avec la concurrence de
marchés qui s'impose, nous suggérons à la BCDC
d'élargir son budget qui estrestrictif, afin d'avoir une très
grande part des marchés des institutions financières en RDC avec
d'autres pays.
Nous ne pensons pas avoir épuisé tous les
aspects de ce travail,que les futurs chercheurs peuvent nous
compléter.
Ce travail reste une oeuvre humaine comportant des faiblesses
raisons pour laquelle, nous demandons votre indulgence.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. MICHEl .A, Schmidt,Le contrôle de
gestion, édition Publiunion, 1986
DAYAN .A, manuel de gestion,A. DAYAN,
Manuel de gestion, éd. Ellepses/AUF,
75 Idem
2. 3. Berland N. (2009), « Mesurer et piloter la
performance », e-book, www.management.free.fr
4. BUDAUIN, H, Le contrôle de gestion, PUF,
Paris ,1996
5. BURLAUD. A., « Découverte de la
gestion » cahiers français, n?234, janvier-février
1988
6. BUSSEMUALT. C&PRETET.M, Economie et gestion de
l'entreprise, 2ème édition, avril 1998, Paris
7. Claude Alazard, Sabine Sépari.DCG11,
contrôle de gestion, édition : Dunod, Paris 2004
8. DERONGE Yves et CERRADA Karine, Contrôle de
gestion, Person éducation, France, 2005
9. Françoise GIRAUD, Olivier SAULPIC, Gérard N.,
M.H. Delmond, P. L. Bescos, contrôle de gestion et pilotage de la
performance, 2ème édition, p. 38.
10. GERVAIS, M, Contrôle de gestion et planification
de l'entreprise, 2ème édition économie,
Paris ,1995
11. H.B. OISVERT(1989) Le renouvellement de la
comptabilité de gestion,
12. Hervé Arnaud, Ali Garmilis et Véronique
Vignon ; « Le contrôle de gestion en action »,
2eme édition.
13. Jean louis MALO et jean Charles MATHE, l'essentielle du
contrôle de gestion, édition organisation 1998.
14. Khemakhem C, cité par Hervé ARNOLD,
Contrôle de gestion en action, Edition liaisons : 2001.
15. KHEMAKHEM, la dynamique du contrôle de
gestion, 2ème Édition Dunod 1984
16. Khemakhem. C, cité par Hervé ARNOLD,
Contrôle de gestion en action, Edition liaisons : 2001,
17. Lambert C., & Sponem, S. (2009) « La
fonction contrôle de gestion : proposition d'une
typologie ». Comptabilité contrôle audit, vol. 15, issue
2
18. Lambert, C., & Sponem, S. (2009) « La
fonction contrôle de gestion : proposition d'une
typologie ». Comptabilité contrôle audit, vol. 15, issue
2
19. management and cost accouting,
3ème édition Person éducation, France 2006
20. Michel GERVAIS, contrôle de gestion et stratégie
de l'entreprise, 4è Edition economica, Tome 1,
21. Michel ROUACH et Gérard NAULLEAU, Contrôle de
gestion, 4ème édition revue banque.
22. O. Saulpic, F. Giraud, P.Zarlowski, M.A. lorain, F.Fourcade,
J.Morales, les fondamentaux du contrôle de gestion, France, éd.
Pearson éducation.
23.
Robert Kaplan et
David
Norton, Tableau de bord prospectif, Editions d'organisations.75
Daniel Boix, Bernard Féminier, Le tableau de bord facile,
Éditions d'Organisation, 2004
24. S. Michel et M. Ledru « Capital-Compétence
dans l'entreprise », éditeur : ESF
II.DICTIONNAIRES ET ENCYCLOPEDIES
1. Henri MAHE de BOISLANDELE, Dictionnaire de gestion,
vocabulaire, concepts et outils, Économica
III.MEMOIRES ET TFC
1. EL Bachir Rouimi, le contrôle de gestion au service
de la performance de l'entreprise, mémoire présenté
2010.
2. NKUBA KATONDESA E. Gaston, T.F.C, Importance de la tenue
de la comptabilité dans un établissement public ,2004-2005
IV. DOCUMENTS ET AUTRES
1. CHIAPELLO. E. et DELMOND M.H., Les tableaux de bord de
gestion, outils d'introduction du changement, revue française de gestion
janvier 1994,
2. Documentations et archives de la BCDC
3.
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Contrôle_de_gestion&oldid=77074905
4.
http://www.doc.F1/Gestion/Contrôle-_de-_gestion/cours-performance-et-contro...
02/04/2012.
5.
http://www.toocharger.com/download/cours/dhGVgo.619.pdf
6. www.BCDC.com
7. J. GRAY et Y. PESQUEUX, « Evolution actuelles de
tableau de bord, comparaison des pratiques de quelque multinational
américains et français » revue française de
comptabilité n?242 févier 1993
8.
Journal officiel L124 du
20
mai
2003
9. KAPUTA LOTA José, méthodes de
recherche scientifique, I.S.C/GOMBE 2010 - 2011
10. LUKIENI Lu NYUMI, Droit des affaires, L1
I.S.C./GOMBE 2010-2011 : Page 14.
11. LUSENDI MATUKANA Christophe, contrôle de
gestion, L2 ISC/GOMBE, édition CIREP Kinshasa 2012
12. MPEREBOYE Mpere Sablon, Notes de cours de
théorie et pratique de l'audit, L1 I.S.C/GOMBE 2010-2011
13. Que sais-je N°2167 ; L'audit
opérationnel, édition PUF : Cité par EL Bachir
Rouimi
14. Site internet Wikipédia
15.
www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article282
ANNEXES
Les chiffres-clés de la BCDC sur 5 ans
Table des matières
In memoriam i
Dédicace ii
Avant- propos iii
0.Introduction 1
0.1. État de
question (ou revue de littérature) 1
0.2. Problématique et objectif de l'étude
2
0.3. Hypothèse 3
0.4. Intérêt et Choix du sujet 4
0.5. Techniques et méthodes de recherche 5
0.6Délimitation spatio-temporelle de l'étude
6
0.7. Difficultés rencontrées
6
0.8. Structure interne de l'étude (canevas 7
Chapitre I. GENERALITES THEORIQUES SUR LE CONTROLE DE
GESTION 9
Section I. Définition et mission de contrôle de
gestion 9
1.1. Définition de concept de contrôle de gestion
9
1.2.Evolution du concept
contrôle de gestion 11
Tqbleau n?1.contrôle de gestion traditionnel et
contrôle
de gestion renouvelé 13
1.3. Enjeux et mutation du contrôle de gestion 14
1.4. Missions du contrôle de gestion 16
1.5. Rôles du contrôleur de gestion 20
1.6. Métier du contrôleur de gestion 21
1.7. Qualité du contrôleur de gestion 22
Section II. L'organisation du contrôle de
gestion 22
II.1. Implantation du contrôle de gestion au sein de
l'entreprise 22
2.2.1. Le contrôle de gestion dans les
différentes entreprises 23
2.2.2. Contrôle de gestion dans de PME 23
II.3. la mise Place du contrôle de gestion
25
II.4. Champs d'applications du contrôle de gestion
26
2.4.1. Contrôle de gestion et stratégie
29
2.4.2. Contrôle de gestion et marketing 29
2.4.3. Contrôle de gestion et finance 30
2.4.4. Contrôle de gestion et G.R.H 31
2.4.5. Contrôle de gestion et l'audit 31
2.4.6. Contrôle de gestion et La comptabilité
financière 33
2.4.7. Contrôle de gestion et La comptabilité
de gestion 33
Chapitre 2: GENERALITES THEORIQUES SUR LA PERFORMANCE ET
L'ENTREPRISE 34
Section 1. Concept de la performance 34
I.1. Définition de la performance 34
1.2. Notion d'efficacité 35
1.3. Notion d'efficience 35
1.4. Notion de pertinence 36
1.5. Notion d'économie 36
1.6. Analyse de la performance d'un processus 36
Section II. Typologie de la performance 37
2.1. La performance organisationnelle 37
2.2. La performance stratégique et concurrentielle
39
2.3. La performance humaine 40
Section III. Notion sur l'entreprise 42
3.1. Rôle de l'entreprise 43
3.2. Typologie et statuts juridiques 43
Section IV. Les outils de contrôle de gestion au service de
la performance de l'entreprise 46
4.1. La méthode de calcul de coûts 46
4.1.1. La méthode de centres d'analyse 46
4.1.2. La méthode A B C (activité basedcosting
49
Tableau n?2 : Exemple d'activité pour les services
de support 50
4.1.3. Imputation rationnelle 51
4.2. Tableau de bord et reporting 54
4.1. Le tableau de bord 55
4.2.1.1. Définition et rôle de tableau de bord
55
4.2.1.2. Les tableaux de bord particuliers 58
4.2.1.3.indicateurs de tableau de bord pour la mesure
de la performance des entreprises 60
4.2.2. Le reporting 62
4.2.3. Comparaison entre le reporting et le tableau de bord
65
Tableau n?3 : Similitudes entre tableau de bord et
reporting 66
4.3. Gestion budgétaire 66
4.3.1.Centres de responsabilité 67
4.3.1.1. Définition 67
4.3.1.2. Typologie des centres de responsabilité
68
4.3.1.3.Centres de responsabilité et le contrôle
de gestion 70
4.4. Détermination de prix de cession internes 70
4.4.1. Différentes méthodes d'évaluations
de prix de cessions 72
Chapitre 3 : PRESETENTION DE L'ENTREPRISE
75
Section.1. Aperçu historique 75
I.1. Objet social et nature juridique 76
Section2. Missions 76
2.1. Valeurs de la banque commerciale du Congo 77
2.2. Profil de la BCDC 78
2.3. Bonne gouvernance 79
Section III. Structure organique et fonctionnelle de
l'entreprise 80
3.1. Conseil d'administration 80
3.2. Le comité de direction 80
3.3. Le comité d'audit et compliance 81
3.3.1. Les responsabilités du comité d'audit et
compliance 82
3.3.2. Composition du comité d'audit et compliance
82
3.4. Description du service FIB 83
3.5. Agences autonome 85
3.6. Organigramme de l'entreprise 86
Chapitre 4 : Le fonctionnement du contrôle de
gestion au sein de la
BCDC 87
Section1. Les missions de service de contrôle de gestion
87
Section 2. Organigramme de service contrôle de gestion
89
Section 3. Rôle du contrôleur de gestion dans la
structure
de l'entreprise 90
Section 4. Les outils de travail au sein du contrôle de
gestion 93
Section 5. Analyse des écarts budgétaires
95
5.1. Encaissements 96
5.2. Les écarts 97
CONCLUSION 99
BIBLIOGRAPHIE 102
Annexes 106
TABLES DES MATIERES 107
* 1LUSENNDI MATUKANA
Christophe, Notes de cours de contrôle de gestion, L2
ISC/GOMBE, édition CIREP Kinshasa, 2012.
* 2 EL Bachir
Rouimi, le contrôle de gestion au service de la
performance de l'entreprise, mémoire présenté
2010.
* 3 EL Bachir
Rouimi, Op.cit.,p. 3
* 4 Henri MAHE de
BOISLANDELE, Dictionnaire de gestion, vocabulaire, concepts et
outils, éd. Économica, p. 203
* 5 KAPUTA LOTA
José, Notes de cours de méthodes de recherche
scientifique, I.S.C/GOMBE 2010-2011
* 6 B. Martony et Y.
Pesqueux, Economie d'entreprise, Ière G. p.
220
* 7 Idem.
* 8C. Lambert., & S.
Sponem. (2009), La fonction contrôle de gestion :
proposition d'une typologie ». Comptabilité contrôle
audit, vol. 15, issue 2
* 9 A. Khemakhem, cité
par Hervé ARNOLD, Contrôle de gestion en action,
éd. liaisons : 2001, p.9
* 10A. BURLAUD.,
« Découverte de la gestion » cahiers
français, n?234, janvier-février 1988
* 11A. BURLAUD.et Simon,
contrôle de gestion, éd.
la découverte, Paris 1997, p. 13- 14.
* 12A. BURLAUD.et Simon,
contrôle de gestion, éd.
la découverte », Paris 1997, p. 13- 14
* 13 H. ARNOLD,
Le contrôle de gestion... en action, éd.
Liaisons 2001, p.10- 12
* 14 H.B. OISVERT(1989) Le
renouvellement de la comptabilité de gestion, p.155.
* 15
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Contrôle_de_gestion&oldid=77074905
».
* 16C.Lambert., & S.
Sponem. (2009). La fonction contrôle de gestion :
proposition d'une typologie. Comptabilité contrôle
audit, vol. 15, issue 2
* 17 Françoise
GIRAUD, Olivier SAULPIC, Gérard N., M.H. Delmond, P. L. Bescos,
contrôle de gestion et pilotage de la performance,
2ème édition, p. 38
* 18 ABDELEHAMID EL
Gadi, « Audit et contrôle de
gestion » cité par EL Bachir, p. 34
* 19 M.Ardoin l,
Schmidt ; « Le contrôle de gestion » ;
édition Publiunion, 1986
* 20
http://www.toocharger.com/download/cours/dhGVgo.619.pdf
* 21A. Burland, George
Langlois; Michel Bringer; Carole Bonnier; «DCG11 Contrôle de
gestion » ; éd. Foucher, Paris ,p.18
* 22A.Burland .; G. Langlois;
M. Bringer; C. Bonnier; 0p. Cit. p.19-20.
* 23MPEREBOYE Mpere Seblon,
Notes de cours de théorie et pratique de l'audit, L1 I.S.C/GO MBE
2010-2011. P.41-45
* 24Idem
* 25Idem
* 26 O. Saulpic, F. Giraud,
P.Zarlowski, M.A. lorain, F.Fourcade, J.Morales, les fondamentaux du
contrôle de gestion, France, éd. Pearson
éducation, p. 6
* 27Idem
* 28 A. Khemakhem, la
dynamique de contrôle de gestion, 2ème éd.Dunod,
Paris, 1976
* 29Que
sais-je N°2167 ; L'audit opérationnel, édition
PUF : Cité par EL Bachir Rouimi. P. 31
* 30 C. Alazard, Sabine
Sépari. DCG 11, Contrôle de gestion, éd. Dunod,
Paris : p. 145
* 31
www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article282
* 32
www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article282
* 33Idem
* 34S.Michel et M. Ledru
« Capital-Compétence dans l'entreprise », éd.
ESF
* 35Site internet
Wikipédia.
* 36C. BUSSENAULT&M.
PRETET, économie et gestion de l'entreprise,
3ème éd. Vuibert. P, 13
* 37LUKIENI Lu NYUMI, notes
de cours de Droit des affaires, L1 I.S.C./GOMBE 2010-2011 : p. 14
* 38NKUBA KATONDESA E.
Gaston, T.F.C, Importance de la tenue de la comptabilité dans un
établissement public,2004-2005.
* 39 Site internet
Wikipédia
* 40
Journal
officiel L124 du
20
mai
2003
* 41: H.Arnaud, Ali Garmilis et
V. Vignon , Le contrôle de gestion en
action , 2eme édition: 89
* 42 : H. Arnaud, Ali Garmilis
et V. Vignon, Op. Cit, p: 91.
* 43 H. Arnaud, A. Garmilis et
V. Vignon, p : 93.
* 44 H. Arnaud, A. Garmilis
et V. Vignon, Op. Citp. 107.
* 45Idem
* 46 A. DAYAN, Manuel de
gestion, éd. Ellepses/AUF, p.871.
* 47 Idem
* 48 Idem
* 49
R.
Kaplan et
D.
Norton, Tableau de bord prospectif, éd.
d'organisations, Paris, 2003.
* 50 D. Boix, B.
Féminier,Le tableau de bord facile, éd.
d'Organisation, Paris, 2004
* 51 LUSENNDI MATUKANA
Christophe, Op. Cit. p. 101-107.
* 52 MAKUNZA Keke Edgard,
Notes de cours de Questions spéciales d'expertise, L2,
I.S.C/GOMBE 2011-2012
* 53LUSENDI MATUKAMA
Christophe, Op. Cit. p. 104- 107
* 54 Idem
* 55 Berland N. (2009),
« Mesurer et piloter la performance », e-book,
www.management.free.fr
* 56Berland N. (2009), Op. Cit,
p.59.
* 57 M. ROUACH et G.
NAULLEAU, Contrôle de gestion bancaire et Financier,
4ème éd. revue banque, p. 29
* 58ARMAND Dayan, op.cit. p.
872, Volume 1
* 59 J. GRAY et Y. PESQUEUX,
« Evolution actuelles de tableau de bord, comparaison des pratiques
de quelque multinational américains et français » revue
française de comptabilité n?242 févier 1993, p. 61- 70
* 60 CHIAPELLO. E. et
DELMOND M.H., Les tableaux de bord de gestion, outils d'introduction du
changement, revue française de gestion janvier 1994, p.49.
* 61 Jean louis MALO et jean
Charles MATHE, l'essentielle du contrôle de gestion,
édition organisation 1998.
* 62 KHEMAKHEM, la
dynamique du contrôle de gestion,
2èmeéd. Dunod 1984, p. 874
* 63 J. GRAY et Y.
PESQUEUX, op. Cit. 61-70.
* 64 ARMAND DAYAN, op. Cit.
875.
* 65 Claude Alazard, Sabine
Sépari, « Contrôle de gestion », DCG11,
édition : DUNOD, page : 362
* 66 Claude Alazard, Sabine
Sépari, « Contrôle de gestion », DCG11,
édition : DUNOD, page : 362-364.
* 67 M. GERVAIS,
contrôle de gestion et stratégie de l'entreprise,
4èéd. Economica, Tome 1, p. 453
* 68 M. GERVAIS, Op.
Cit, p. 453.
* 69 Michel GERVAIS, Op.
Cit,p. 454
* 70 Michel GERVAIS, Op.
Cit, p. 454
* 71 www.BCDC..com
* 72 www.BCDC.com
* 73 Documentations et
archives de la BCDC
* 74
http://www.doc.F1/Gestion/Contrôle_de_gestion/cours-performance-et-contro...
02/04/2012.
|