1.3.2. Cadre de la foresterie
1.3.2.1. Système forestier en R.D.C
Le secteur forestier en R.D.C est caractérisé
par :
1°. Une exploitation irrationnelle de la
biodiversité, du fait de la faiblesse des institutions en charge des
forêts, de la conservation et de la protection de la nature. Les causes
des problèmes de la déforestation liée à la
consommation énergétique irrationnelle du bois, résultent
de plusieurs facteurs dont certains peuvent être pris comme étant
fondamentaux entre autres (La croissance démographique,
le manque d'alternatives et l'accélération de
l'urbanisation) ;
2°. La non application du code forestier et de la loi sur
la conservation de la nature, l'immobilisation des concessions
forestières à des fins spéculatives du fait du
clientélisme politique et de la faiblesse de la redevance de
superficie ;
3°. Le non respect de la réglementation en vigueur
dans l'exploitation commerciale des forêts et des aires
protégées ;
4°. L'exclusion des communautés locales dans la
gestion et le partage des ressources générées par la
forêt.
1.3.2.2. Protection des ressources
naturelles
Les ressources naturelles comprennent toutes les plantes, les
animaux et les insectes, ainsi que l'environnement non vivant. Les interactions
complexes entre ces éléments sont essentielles au maintien de la
vie car chaque élément dépend de beaucoup d'autres.
Pourtant toutes ces ressources sont menacées, certains
scientifiques considèrent que plus d'un tiers de toute les plantes, des
animaux et des insectes sont menacés d'extinction, plus de 70% de toutes
les espèces végétales sont aussi menacées.
Les projections affirment que d'ici 2025, près de
6milliards des personnes vivront dans les pays souffrant de pénuries
d'eau. Des régions auparavant couvertes des champs productifs, des
forêts denses ou des zones de pacage pour les bétails se
transformeront en déserts improductifs. De nombreux autres pays
souffriront de pénuries alimentaires et se sont des populations pauvres
qui en subiront les plus d'impacts liés aux désastres
causés par :
o Le changement climatique : il provoque
les tempêtes de vent, un changement important du cycle des
précipitations, qui cause des inondations et des sécheresses.
o La dégradation de
l'environnement : elle est essentiellement d'origine humaine et
due à la surexploitation ou à la pollution des ressources
naturelles.
o Les aléas naturels : sont
liés au climat (l'inondation, cyclones et sécheresses) et
géophysiques (séismes et volcans) ont toujours existé.
Lorsque ces aléas touchent une population vulnérable comme le cas
du volcan de NYRANGONGO au KIVU, cela provoque une catastrophe naturelle.
Les forêts dites debout (forêts non
déboisées ou forêts climaciques) jouent plusieurs fonctions
importantes notamment :
1°. La fonction de protection et de la
régulation des régimes hydriques : la forêt
joue un rôle dans la rétention des sols, diminution des
ruissellements et régulation des écoulements suivant les
caractéristiques physico - chimiques du sol et la régulation des
régimes hydriques. Le rôle joué par
l'écosystème de la biomasse forestière, d'une
manière générale, les changements d'humidités sont
lents sous forêts que sous savanes ;
2°. La fonction de lutte contre
l'érosion : la forêt influence les ruissellements
superficiels, elle agit donc sur le processus d'érosion.
Les expérimentations en bassins versants comparatifs et en
parcelles expérimentales réalisées dans le monde tropical
ont souvent mis en évidence ce rôle essentiel, il en est de
même pour les pays du milieu tempéré. Dans le cadre de
l'aménagement global du terroir, le maintient du couvert forestier
conserve le capital « sol », diminue l'écoulement
superficiel et par là même, protège des méfaits de
l'érosion hydrique des zones avoisinantes ;
3°. La fonction d'énergie :
la forêt représente à peu près la
moitié de l'énergie contenue dans la biomasse terrestre. La crise
du bois de chauffe a été l'objet de plusieurs études
menées par la FAO en 1980. Il serait mieux de marquer l'importance
portée sur le charbon de bois dans les villes, toute fois celle - ci est
liée à plusieurs facteurs (sa légèreté, son
transport facile, son pouvoir calorifique compris entre 7.000 à
8.000Kcal/Kg contre 3.500Kcal/Kg pour le bois, moins de degré de
nuisance sanitaire. (Projet Makala/CIFOR, 2011)
4°. Les considérations de la forêt
par la population : La RDC regorge une grande superficie de
forêt estimée à 155.000.000 d'hectares. Dont 62,1% de la
superficie totale du territoire national évaluée à
2.345.000Km2, 40% des forêts d'Afrique et 10% des
forêts tropicales humides du monde. (Rapport du PNEFEB)
Pour les personnes avisées, la
forêt représente un bien commun nécessaire pour
l'économie de la région et le maintient de
l'écosystème. Mais pour d'autres, elle représente un
obstacle à leur méthode d'élevage, des cultures et de leur
établissement, nonobstant, les multiples avantages que la forêt
pourrait leur procurer entre autres : bois de construction,
énergie, fruits, médicaments, etc.
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