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Contribution des énergies nouvelles sur la gestion durable des écosystèmes forestiers de la cité de Mbanza'Ngungu dans la province du bas Congo.

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par Alain BIONGO BENA
ISTA/NDOLO/KINSHASA/RD CONGO - Ingénieur Full en Météorologie. Orientation : Génie Environnement 2011
  

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4.2.2. Des sources de gaz à effet de serre (GES)

Les forêts deviennent des sources de gaz à effet de serre quand elles sont en régression : la biomasse se dégradant ou brûlant, le carbone organique retourne à l'atmosphère sous forme de CO2.

4.2.3. Des puits de CO2

Grâce à la photosynthèse, les forêts fonctionnent comme des pompes ou « puits » de CO2 fixé au niveau des parties chlorophylliennes des plantes puis stocké dans les différents réservoirs sous forme de végétaux comme matière organique.

Le GIEC (2000) donne la définition suivante des puits: « Tout processus ou mécanisme qui absorbe un gaz à effet de serre ou un précurseur de gaz à effet de serre présent dans l'atmosphère. Un réservoir donné peut être un puits de carbone atmosphérique, et ce durant un certain laps de temps quand il absorbe plus de carbone qu'il n'en libère », Les puits réalisent un « piégeage » ou une « fixation » de carbone, défini comme : « processus tendant à faire augmenter la teneur en carbone d'un bassin ou d'un réservoir de carbone autre que l'atmosphère ».

On estime qu'il existe dans la biosphère terrestre un puits de carbone qui absorbe environ 2,3 GtC (Giga tonne carbone) annuellement, soit près de 30 pourcent des émissions fossiles (qui sont de 6,3 à 6,5 GtC/an), et que ce taux tend à augmenter (source : Valentini et al., 2000).

Il est remarquable de noter que ce chiffre est à peu près du même ordre de grandeur que celui des émissions de CO2 liées à la déforestation, estimé entre 1,6 et 2 GtC/an. L'absorption de carbone par les écosystèmes contrebalance donc globalement les émissions de la déforestation tropicale.

La capacité future d'absorption du carbone par les écosystèmes forestiers est devenue un enjeu de connaissance. Elle passe d'abord par une meilleure compréhension de nombreux déterminants du cycle du carbone comme l'illustre la figure ci - dessous :

Figure 9: Le cycle du carbone au niveau d'une forêt

CO2 atmosphérique

Biomasse végétale vivante

Produits extraite de la forêt

Biomasse végétale morte ou négromasse

Sol : carbone organique et minéral

CO2 atmosphérique

Biomasse végétale vivante

Produits extraits de la forêt

Biomasse végétale morte ou nécromasse

Sol : carbone organique et minéral

(5)

(1) (3) (4)

(7)

(2)

(6)

Source : FAO, Programme Forêts et changement climatique, 1987.

(1) Croissance des organismes végétaux : Processus de fixation de carbone atmosphérique via la photosynthèse ;

(2) Mortalité, chute de débris ligneux, chute des feuilles ;

(3) Respiration ;

(4) Dégradation des produits ;

(5) Emission du CO2 dans l'atmosphère ;

(6) Décomposition de la matière organique et minéralisation ;

(7) Extraction de produits forestiers : récolte, éclaircie, élagage.

Les actions de différents déterminants sont complexes. Ainsi, les conditions climatiques et la concentration atmosphérique en CO2 interviennent à la fois au niveau de la photosynthèse et de la dégradation de la matière organique par respiration hétérotrophe. Dans ce cas, la distinction entre facteurs naturels et anthropiques (si l'homme est effectivement responsable du changement climatique) est particulièrement difficile à faire. 

Plusieurs modèles ont montré que l'accroissement du CO2 dans l'atmosphère avait un « effet fertilisant » sur la croissance des végétaux, augmentant ainsi l'absorption de carbone et la taille potentielle du réservoir (GIEC, 2000), ce qui expliquerait la tendance actuelle de progression forestière, mais des questions subsistent sur le devenir à long terme du carbone fixé.

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