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à‰valuation des impacts environnementaux liés à  l'exploitation et le traitement du grès. Cas la société Africaver.

( Télécharger le fichier original )
par Abdelhakim Khelfallah
Université Badji Mokhtar Annaba - Master en Génie de l'environnement minier 2015
  

Disponible en mode multipage

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Année universitaire 2014/2015

BADJI MOKHTAR ANNABA UNIVERSITY UNIVERSITE BADJI MOKHTAR ANNABA Faculté des sciences de la terre

Département des mines

 

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de MASTER
Option : Génie de l'environnement minier

TITRE
EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
LIÉS A L'EXPLOITATION ET LE TRAITEMENT DU
GRÈS CAS DE LA SOCIÉTÉ AFRICAVER

Présenté par l'étudiant : KHELFALLAH Abdelahakim

Soutenu devant le jury :

Rapporteur :

BOUNOUALA M.

Pr

UMBANNABA

Président :

IDRES A.

MCA

UMBANNABA

Examinateurs :

BOUTEFNOUCHET H.

MCB

UMBANNABA

 

BADJOUDJ S.

MAA

UMBANNABA

Remerciement

Je souhaite exprimer ma gratitude et mes remerciements à tous les intervenants et toutes les personnes universitaires, professionnelles ou autres qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail, en particulier :

Monsieur le professeur Mohamed Bounouala pour la qualité de son encadrement et pour son aide et tous les efforts déployés afin de réussir ce travail et ses orientations précieuses pour l'obtention du diplôme de licence et master .

J'adresse également mes sincères remerciements aux membres du jury qui ont accepté d'évaluer ce travail.

Je tiens à remercier vivement l'ensemble des enseignants du département des mines pour les efforts déployés afin de réussir notre formation en particulier ,Monsieur le professeur Boukeloul.M.L et Monsieur le Docteur Idres.A

Ma reconnaissance a Monsieur Rechak Haroun assistant DG chargé de la qualité, hygiène, sécurité et environnement de la société AFRICAVER/SPA pour ces conseils ainsi qu'aux employés de la société pour leur accueil chaleureux durant ma période de stage.

Mes remerciement s'adresse aussi à mes collègues du groupe Génie de l'environnement pour leurs soutien et leurs gentillesse durant ces années.

Merci à vous tous.

Khelfallah Abdelhakim

Email : khelfallah.hakim@gmail.com

Résumé

L'exploitation et l'enrichissement des minerais engendre de multiples impacts sur l'environnement.

Le grès extrait de la carrière Kef Hadjirat d'EL Aouana, est traité par la station de concassage au niveau de la carrière puis il est acheminé vers l'usine de Taher afin de l'enrichir par un procédés gravimétrique, ces différentes étapes ont un impact considérable sur l'environnement.

Au cours de ces dernières années, la rigueur d'application de la législation par les conventions internationales ainsi que les lois Algériennes relatives à la protection de l'environnement obligent les industriels à mettre en place des mesures afin d'atténuer les multiples nuisances sonores, gazeuses, particulairesÉ etc.

Pour nous permettre de mieux cerner les objectifs visés ainsi que pour une gestion acceptable des impacts voire un développement durable, nous proposons les étapes à suivre de manière à pouvoir identifier et évaluer les nuisances engendrées, puis proposer des solutions à ces dernières, tout en mettant en place les mesures correctives à suivre pour diminuer et /ou supprimer ces impacts.

Mots clés: El Aouana, grès, Silice, impact , environnement, carrière ,enrichissement, rejets, poussière , bruit , remise en état .

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Abstract

Exploitation and improvement of ore quality generates several environmental impact.

The extraction of silicate sandstone from Kef Hadjirat stone pit, and the improvement of his quality in Africaver company in Taher by gravimetric process for glass manufacture, generate a large environnemental impact.

During these last years, the legislation become more serious , with international convention and Algerian lows about environment protection, this forced industrial to set up several measure in order to reduce the different impact

In this case, we propose for an environment management step to follow in order to identify and evaluate the nuisance caused, then we establish a plan to reduce those impact.

Keywords: EL AOUANA , IMPACT , ENVIRONMENT , SILICATE , SANDSTONE , STONE PIT ,REHABILITATION , NOISE , DUST.

Table des matières

Dédicace

Remerciements

Résumé

Abstract

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Introduction générale

Première partie : Impact de l'exploitation minière sur l'environnement cas de la carrière Kef Hadjirat El Aouana / Jijel

1. Introduction 11

1.1. cadre législatif 11

2. Localisation et cadre géologique de la carrière Kef Hadjirat 12

2.1. Localisation de la carrière . 12

2.2 Géologie et hydrogéologie de la région . 13

2.2.1. Géologie local 13

2.2.2. Géologie du site . 14

2.2.3. Aperçu sismique de la zone étudiée 16

2.2.4. Hydrographie . 16

2.3. Environnement de la carrière 17

2.3.1. La ßore 17

2.3.2. La faune . 17

2.3.3. les donnée climatique 17

2.3.3.1. Précipitations 17

2.3.3.2. Températures 19

2.3.3.3. Les vents 20

2.3.3.4. Zones peuplées environnantes . 21

3. Description du processus de l'activité de la carrière Kef Hadjirat 22

3.1 Travaux de découverture végétale 22

3.2 Travaux de foration . 22

3.3 Abattage et extraction de la roche 22

3.4 Débitage des blocs É.. 23

3.5 Concassage et criblage 23

3.6 Chargement et transport É. 23

4. Identification des aspects et impacts environnementaux É 25

4.1. Tableau des entrés et sorties 25

4.2. Tableau identifiant les aspects et impacts . 26

4.3. Evaluation des aspects environnementaux 27

4.3.1 Produit finis 27

4.3.2 Déchets solides 27

4.3.3 Déchets liquide 27

4.3.4 Emissions de poussières . 27

4.3.5 Emission de gaz à effet de serre . 28

4.3.6 Emission de bruit 29

4.3.7 Les vibrations 30

4.3.8 La circulation . 30

4.3.9 Le paysage 31

4.4. Evaluation des impacts environnementaux . 32

4.4.1 Impact sur les eaux 32

4.4.2 Impact sur le climat 33

4.4.3 Impact du bruit 35

4.4.4. Impact des vibrations 38

4.4.5 Impact sur la faune et la flore . 39

4.4.6 Impact sur le paysage . 39

4.4.7 Impact sur la circulation . 41

4.4.8 impact sur la santé humaine 41

4.4.9 Analyses et résumé des fiches de substances des roches 43

4.4.10 Réglementation par rapport aux rejets liquides et solides 44

4.4.11 Matrice d'évaluation des impacts de la carrière « Kef Hadjirat » . 45

5. Propositions des mesures visant la réduction des nuisances 47

5.1 Impact sur le climat 47

5.1.1 Impact des poussières . 47

5.1.2 effet de serre 49

5.2 Impact sur les eaux 49

5.3 Impact sur la faune et flore 50

5.4 Hygiène et sécurité du site de la carrière Kef Hadjirat 50

5.5 Risques d'instabilité de terrain 51

5.6 Purge des fronts après le tir 51

5.7 Impact sur l'épuisement des ressource naturelle 51

5.8 Impact sur le paysage et la remise en états des lieux . 52

5.8.1. Cadre législatif 52

5.8.2. Avantages et inconvénients 53

5.8.3. Différents types de remise en états 55

5.8.4. Les principes du remblayage, sont les suivants 56

5.8.5. Stabilité physique 59

6. Conclusion 61

Deuxième partie : Impact du traitement de sable sur l'environnement cas de la société
Africaver de Taher

1. Introduction . 63

1.1 Cadre législatif 63

2. Localisation et cadre géologique de l'usine d'Africaver/ SPA 64

2.1. Localisation de l'usine de traitement du sable siliceux . 64

2.2 Géologie et hydrogéologie de la région . 65

2.2.1 Hydrogéologie du site . 65

2.2.2 Relief . 65

2.2.3. Hydrographie 65

2.3. Environnement de la carrière 66

2.3.1. La flore 66

2.3.2. La faune . 66

2.3.3. les donnée climatique . 66

2.3.4. Zones peuplées environnantes 66

3. Description du processus de l'activité de l'usine . 68

3.1. Concassage 68

3.2. Criblage 68

3.3 Traitement gravimétrique 68

3.4 Lavage 68

3.5 Traitement gravimétrique 69

3.6 Séchage 69

4. Identification des aspects et impacts environnementaux 70

4.1. Tableau des entrés et sorties 71

4.2. Tableau identifiant les aspects et impacts 72

4.3. Evaluation des aspects environnementaux . 73

4.3.1 Emissions de poussières 73

4.3.2 Emission de bruit 73

4.3.3 Utilisation du Floculant Polycrylamide . 73

4.3.4 Rejects liquide 73

4.3.5 Rejets solide 73

4.4 Evaluation des impacts environnementaux 75

4.4.1 Impact sur les eaux . 75

4.4.2 Impact du bruit et des poussière . 77

5. Proposition des mesures visant la réduction des nuisances ...78

5.1. Utilisation des bio-floculants 78

5.2 Valorisation et gestion des rejets solide . 79

5.3. Mesures pour le traitement des boues 80

6. Conclusion 82

Conclusion générale . 83

Référence bibliographique 84

Introduction générale:

Arriver à un compromis entre le développement économique et la protection de l'environnement demeure un enjeux majeur en Algérie et dans le monde de sorte que l'on peut se demander quelles sont les mesures pour atténuer les différents impacts causés par l'industrialisation.

La gestion des impact environnemental liée à l'exploitation et l'enrichissement des minerais comprend la mise en oeuvre d'un plan de gestion environnemental pour minimiser les impacts.

Cette étude s'articule autour d'une évaluation des impacts environnementaux liés à l'exploitation et le traitement du grès de l'entreprise Africaver tout en préservant l'environnement.

La première partie du mémoire est consacrée à l'exploitation du grès au niveau de la carrière Kef Hadjirat , tandis que la deuxième à l'enrichissement du grès à l'aide d'une station de traitement du sable à l'usine de Taher.

Les deux parties ont pour objectifs de :

? Avoir un aperçu sur la localisation et la géologie du gisement et des terrains avoisinant l'usine. ? Décrire le processus d'exploitation et traitement du sable .

? Identifier et évaluer des aspects et impacts environnementaux.

? Recommander des mesures d'atténuation pour minimiser les impacts.

Première partie

10

Première partie :

IMPACT DE L'EXPLOITATION MINIERE SUR

L'ENVIRONNEMENT

CAS DE LA CARRIERE KEF HDJIRAT

EL AOUANA/ JIJEL

11

Première partie

1. Introduction:

L'entreprise Africaver dispose d'une carrière située à 30 Km du complexe dans la localité d'El Aouana dénommée kef Hadjirat. Ce gisement fournit du grès qui sera traité par des installations du traitement de sable implantées au niveau du complexe, il produit la plus importante matière première utilisé pour la fabrication du verre imprimé et du silicate de soude.

Pour une meilleure gestion environnemental, toutes les opérations du process doivent être suivi correctement, dans ce mémoire nous nous sommes concentré en premier lieux sur l'étape de l'exploitation et la remise en états des lieux.

La mise en place d'un projet minier à ciel ouvert est susceptible d'engendrer de nombreux impacts directs sur l'environnement. De plus, lors de la fermeture d'un site, plusieurs impacts indirects peuvent être occasionnés si des mesures préventives n'ont pas été pris en compte, la phase de fermeture du projet doit, dans le meilleur des cas, permettre le rétablissement des conditions initiales du site avant exploitation.

Il s'agit d'une étape cruciale puisque si certains impacts ne sont pas pris en charge avant le départ de l'industrie, ceux-ci peuvent occasionner des dégâts pouvant persister et s'aggraver sur plusieurs décennies, voire plusieurs siècles.

1.1. cadre législatif :

- Loi n° 14-05 du 24 Rabie Ethani 1435 correspondant au 24 février 2014 portant loi minière.

- Loi n° 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets - Loi n° 03-10 du 10 Joumaada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la

protection de l'environnement dans le cadre du développement durable.

- Décret exécutif n° 06-138 du 16 Rabie El Aoul 1427 correspondant au 15 avril 2006 réglementant l'émission dans l'atmosphère de gaz, fumée, vapeur particules liquides ou solides, ainsi que les conditions dans lesquelles s'exerce leur contrôle.

- Décret exécutif n° 93-184 du 24 juillet 1993 réglementant l'émission des bruits

- Arrêté du 19 mai 2004fixant les règles d'hygiène de sécurité relatives aux stériles, dépôts de stériles, espaces clos, silos et trémies.

- Décret exécutif n°06- 198 du 4 Joumada El Oula 1427 correspondant au 31 mai 2006 définissant

la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de l'environnement. - Décret exécutif n°07- 144 du 2 Joumada El Oula 1428 correspondant au 19 mai 2007 fixant la

nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement.

12

Première partie

2. Localisation et cadre géologique de la carrière Kef Hadjirat:

2.1. Localisation de la carrière :

Le gisement est située à 7 kilomètres à l'ouest de la ville de Jijel ( Chef-lieu de Wilaya ), dans la

localité appelée `Kef Hdjirat' , en bordure de la RN 43 reliant Jijel à Bejaia. Le site de la carrière

`Kef Hadjirat' , est accessible par la route nationale (RN43), reliant Jijel à Bejaia. Le site couvre une

superficie de 12HA 79ares 50ca.

Le sommet du site culmine entre 100 et 150 mètres d'altitude , et il est bordé au :

- Au nord par la RN 43 et la mer Méditerranée

- A l'ouest par l'oued Kissir.

- A l'est par la localité Phare El Afia.

- Au sud par Rhabet Mezghitane et l'oued Takjelt.

· Coordonnée GPS de la carrière : Latitude : 36°48'20.07"N Longitude : 5°40'53.04"E

Fig. 1. Extrait de la carte topographique DJIDJELLI N°1-2 au 1/ 25 000

13

Première partie

2.2 Géologie et hydrogéologie de la région :

2.2.1. Géologie local :

Les unités litho stratigraphiques formant la région du site de la carrière Kef Hadjirat sont représentées par :

-Les formations du flysch Numidien.

-Les dépôts de l'Oligo-miocène-Kabyle.

-Les dépôts quaternaires.

Ces formations sont bien représentées au niveau de l'axe du barrage Kissir, une importante masse gréseuse affleurant sur une grande étendue avec une épaisseur d'environ 600 m visible au niveau de la rive gauche de l'Oued Kissir.

Au niveau de l'assiette du barrage de Kissir, le flysch Numidien est représenté par :

Des bans de grès épais et réguliers, massifs de 2 à 3 m d'épaisseur, constituant un ensemble de 140 à 150 m d'épaisseur, ce sont des Grès quartzeux à granulométrie hétérométrique, se particularise par la présence de dragées de Quartz, de couleur jaunâtre à blanchâtre montrant généralement une carapace ferrugineuse en surface, entre ces bancs de grès s'intercalent des passées fines d'argiles noire schisteuses.

Ces bancs gréseux surmontent une alternance de bancs de grès d'épaisseurs réduites et de marnes de couleur grisâtre à noirâtre, bien visible à la sortie de tunnel de dérivation .on note la présence de poches de 1 à 40 cm de diamètre remplies par des argiles.

Ces bancs gréseux surmontent une alternance de bancs de grès d'épaisseurs réduites et de marnes de couleur grisâtre à noirâtre, bien visible à la sortie de tunnel de dérivation .on note aussi dans ce tunnel la présence de poches de 1 à 40 cm de diamètre remplies par des argiles.

Les bancs de grès sont marqués par un abrupt tourné vers l'amont vu que les couches gréseuses de grandes épaisseurs qui constituent le massif plongent de 65° à 85° vers le NNW, avec une direction variante entre N75° à N90°.

14

Première partie

Fig.2 Schéma des formations géologiques de la petite Kabylie.

2.2.2. Géologie du site :

Les niveaux de grès formant cette alternance se particularisent par une épaisseur très variante décimétrique à métrique, présentant une granulométrie variante de fine à moyenne, riche en Quartz, de couleur variable de blanchâtre à grisâtre et de jaunâtre à rougeâtre rouille à l'altération et à cassure blanchâtre.

Les niveaux argileux sont parfois de couleur noire, riche en matière organique, et qui montrent des concentrations de sulfures de fer (Pyrite), donnant à l'oxydation de ces niveaux une teinte rouille. Cette alternance d'argile et de grès est visible le long de la route en rive gauche sur environ 150m avec une direction variable de N80° à N90°, et un plongement variable de 50° à 70° vers le sud.

Les formations d'Oligo-miocène-kabyle affleurent sur le versant de la rive droite de l'Oued Kissir vers le sud, elles sont représentées par une alternance de pélites et des bancs de grès micacés,

dilacérés et très perturbés (fractures, plissement, etc).

Les bancs de grès micacés discontinus et les marnes varicolores présentent par endroit des microplis très spectaculaires.

Les marnes sont très altérées en surface donnant des horizons argileux, montrant un débit en plaquettes millimétriques à centimétriques.

Au niveau de la rive droite, près de l'excavation de l'évacuateur de crue, à divers endroits dans les formations de l'OMK, apparaissent des fragments non roulés, à bords anguleux, ainsi que, des

Première partie

bancs discontinus de calcaires bioclastiques remaniés, plissés, fracturés, et bréchifiés, de couleur gris clair, riche en Nummulites et algues,ainsi que des argiles rouges de l'Eocène.

Au niveau de l'excavation du tunnel de dérivation, une formation représentée par des marnes massives grises bleutées à noires dans laquelle est noyée de blocs et galets de calcaire gris clair. Dans la région de Kissir, les dépôts quaternaires sont représentés pour l'essentiel par les dépôts des terrasses alluviales et les colluvions (éboulis de pente).

Ci-dessous la carte géologique de la région étudiée et des photos représentant les affleurements de roches gréseuses constituant le site de la carrière Kef Hadjirat.

Fig.3 : Affleurements des grès.

15

Fig.4 : Direction du pendage des bancs gréseux

16

Première partie

2.2.3. Aperçu sismique de la zone étudiée :

La région de Jijel est connue pour son emplacement dans une zone de séismes actifs dus aux mouvements de rapprochement de la plaque Africaine et la plaque Européenne. Le règlement parasismique algérien (version 2003), divise le territoire national en cinq zones de sismicité croissante, définies comme suit :

- Zone 0 : sismicité négligeable.

- Zone I : sismicité faible.

- Zone ( II a - II b): sismicité moyenne. - Zone III : sismicité élevée.

- La région de Jijel dont fait partie notre secteur d'étude, appartient à la : zone (II a) de moyenne sismicité.

Fig.5 Carte sismique d'Algérie selon le RPA version 2003.

2.2.4. Hydrographie :

Le basin côtier de Jijel est le plus arrosé et draine les plus grands volumes d'eau chaque année pour cette partie de la région de Jijel.

Les infrastructures réalisées sur la partie Ouest du réseau hydrographique de la Wilaya de Jijel comportent plusieurs retenues collinaires, ainsi que le barrage de Kissir , qui constitue un important barrage dans la région, doté en aval d'une station de traitement des eaux qui dessert toute la ville de Jijel en eau potable .

La région étudiée est traversée au Sud par l'oued Takiekt, qui rejoint à l'Ouest l'Oued Kissir ,pour enfin se jeter en fin de parcours dans la mer Méditerranée .

Le site est également connu par la présence de plusieurs sources d'eau ,dont celle dénommée source ferrugineuse située à 150 mètres environ du site de la carrière.

17

Première partie

2.3. Environnement de la carrière :

2.3.1. La flore :

Suite à notre visite du site nous avons noté que la région est caractérisée par un couvert végétal très superficielle en raison de la nature du terrain et le climat favorable au développement des arbres de la famille des conifères (pins), des touffes de plantes herbacées et une abondance d'arbres des Acacias et Myrthe particulièrement au niveau des ravinement des Chaabats .

2.3.2. La faune :

Il n'a pas été signalé d'espèces animales particulières, mais nous avons identifié des espèces

mammifères, oiseaux et insectes adaptés à l'environnement naturel de la région.

- Mammifères : Rongeurs, tortues, chacals, sangliers ...

- Insectes : papillons, abeilles, fourmis, scarabées, sauterelle ...

- Oiseaux : corbeaux, perdrix, faucons.

- Animaux domestiques : chiens, vaches, chèvres et moutons.

2.3.3. les donnée climatique :

2.3.3.1. Précipitations :

L'implantation du site est caractérisée par un climat tempéré de type méditerranéen humide et très pluvieux, on retrouve pratiquement les quatre saisons durant l'année : Novembre à Février hiver doux à froid et très pluvieux avec des périodes de neige qui dure 11 jours, Février à Mai printemps très doux parfois pluvieux avec température modérée, Juin à Septembre saison d'été chaud et sec avec parfois des pics élevés en température ,de Septembre à Octobre automne doux rarement pluvieux et température modérée ; le site est situé à quelque mètre du littoral.

Les vents dominants soufflent généralement de la mer vers le continent selon les directions NN - Ouest /SS-Est.

Les valeurs moyennes mensuelles de la température, précipitations et de l'humidité relative enregistrés au niveau de la Wilaya de Jijel :

Nous remarquons que la période la plus pluvieuse se situe le plus souvent entre Novembre et Mars. Le maximum des précipitations tombent en Décembre ou on a une moyenne mensuelle de l'ordre de 200.55 mm et un minimum au mois de Juillet avec une valeur de 3.21mm. Par ailleurs la répartition des précipitations, par saison est représentée dans le tableau ci-dessous.

D'après les résultats mentionnés dans le tableau ci-dessous, on constate que la saison la plus pluvieuse est l'hiver avec une précipitation de l'ordre de 454.89 mm soit 47.87 %. Alors que la

Première partie

saison la plus sèche est l'Eté avec des précipitations de l'ordre de 30.84 mm soit 3.25% des précipitations totales (voir Tab.1. et Fig.6).

Par ailleurs la Fig.7. Indique les précipitations annuelles moyennes enregistrées à travers l'ensemble de la région l'Est Algérien.

Automne

 
 

Hiver

 
 
 
 

Printemps

 

Eté

 
 

saison paramètre

Précipitation saisonnière ( mm)

en (%)

18

267.32 mm

 

454.89 mm

197.15 mm

30.84 mm

28.13 %

47.87 %

20.75 %

3.25 %

TAB.1. Répartition des précipitations saisonnières. (Sources O.N.M .Aéroport TAHER).

Précipitations (%)

Fig.6. Histogramme des précipitations saisonnières de la région de JIJEL

19

Première partie

Fig.7. Carte simplifiée des zones bioclimatiques de l'Est algérien (D'après Mebarki A., 2005).

2.3.3.2. Températures :

La série 1999/2008 des données de la température de la station de l'aéroport Ferhat Abbas nous a permis de conclure que les températures sont basses en hiver est élevées en été : La température est un facteur influant sur le bilan hydrologique, en permettant l'estimation de l'évaporation.

Le tableau ci-dessous, montre la répartition mensuelle et saisonnière des températures pour une période de 10 ans (1999-2011), selon les données de l'O.N.M de l'aéroport de Taher (TAB.2.ET FIG .8)

D'après les résultats obtenus dans ce tableau, le maximum de températures est observé au mois d'Aout (26.42 °C) et le minimum au mois de Février (11.6 °C) avec une moyenne de l'ordre de 18.32 °C.

Pour la température saisonnière, en remarque que la saison la plus froide correspond à l'Hiver avec une valeur moyenne de 11.98 °C et la saison la plus chaude correspond à l'Eté avec une valeur moyenne de 25.01°C.

Précipitation (mm)

Première partie

D

J

S

M

A

J

N

O

F

 

M

A

 
 
 

Mois

Paramètre

J

154.8 99,49 81,78 63,82 51,55 11,57 3,12 16,06 60,44 46,86 160,02 200,55

5

Temprérature ( C°)

11,9 11,6 13,49 15,96 19,14 23 25,42 26,42 23,69 21,09 15,55 12,46

TAB.2. Répartition des températures et précipitations moyennes mensuelles.

Précipitations Températures

Précipitation mm

220

165

110

55

0

28

21

14

7

0

Température C°

20

J F M A M J J A S O N D

MOIS

Fig.8. Graphique Ombrothermique de la station de TAHER.

2.3.3.3. Les vents :

Les vents dominants soufflent généralement de la

mer vers le continent ils ont donc une :

> Direction : Nord-Ouest / Sud Est.

> Force : 2,5 à 4,2 sur l'échelle Beaufort.

Fig.9 Rose des vents au niveau du site d'implantation de la carrière «Kef Hadjirat».

 

21

Première partie

2.3.3.4. Zones peuplées environnantes :

Le site de la carrière Kef Hadjirat, exploité par la société Africaver est situé dans une zone ou on note quelques habitations très éparses, elle est située à l'est de la commune d'El Aouana. Les habitations sont rares et très éloignées du site du gisement. Cette situation est due à la spécificité de la région qui est très montagneuse.

L'accès aux zones dangereuses des travaux d'exploitation sera interdit par une clôture efficace ou tout autre dispositif équivalent et le danger sera signalé par des pancartes.

Périmètre de la carrière

Habitations plus proches

Fig.10. Image de Google earth de la situation de la carrière et les habitations proches

22

Première partie

3. Description du processus de l'activité de la carrière Kef Hadjirat :

Il s'agit d'une exploitation de carrière de grès siliceux à ciel ouvert, et nécessitant l'utilisation ponctuelle d'explosifs pour l'abattage des matériaux.

Une installation de traitement (concassage et criblage), assurant la production de matériaux de granulométrie (-60 mm), est présente sur le site de la carrière.

3.1 Travaux de découverture végétale :

La préparation de l'exploitation des gradins passe par l'étape de découverture végétale, cette phase consiste à décaper toute la terre végétale recouvrant le gisement.

3.2 Travaux de foration :

Les travaux de forage des trous de mines sont réalisés sur la base d'un plan tir établi par le responsable de la carrière. Chaque plan de tir défini :

Ø la position, l'orientation, la longueur et le diamètre des trous de mines.

Ø les conditions d'amorçage et la composition des charges d'explosifs.

Ø les caractéristiques du bourrage lorsqu'il est exigé.

3.3 Abattage et extraction de la roche :

L'opération d'extraction des blocs rocheux bruts est réalisée à l'aide de pelles excavatrices. Pour l'abattage cinq tirs sont préconisés. Chaque tir représente 8000 tonnes de roches abattues.

L'opération d'extraction des blocs rocheux brutes est réalisée à l'aide de pelles excavatrices sur chenilles, lors de notre visite nous avons constaté que la méthode d'exploitation est à ciel ouvert par gradin ; disposant d'un front de taille lui-même composé de différents gradins :

- plate forme principale (inférieure) niveau 30 m. - gradin 1 : niveau 45 m

- gradin 2 : niveau 60 m - gradin 3 : niveau 75 m

- gradin 4 : niveau 90 m .

Soit une hauteur totale de front de taille de 60 mètres.

Le pendage moyen de la formation du front de taille est orienté vers le NW-SE (85°).

Première partie

3.4 Débitage des blocs :

La roche supérieure à 400mm subira un débitage secondaire à l'aide d'une pelle munie d'un brise roche.

3.5 Concassage et criblage :

Après sont extraction le grès sera amenés vers la station de concassage et mis dans une trémie, le grès va subir un pré criblage permettant de ne pas concasser les blocs de dimension réduite.

Le refus du pré crible subit un concassage primaire pour obtenir des granulats d'une grosseur maximale de 100 mm puis un concassage secondaire, le produit obtenu sera criblé pour obtenir un gré dont la granulométrie sera comprise entre 0 et 60mm. Le refus du produit criblé est renvoyé au concasseur giratoire.

3.6 Chargement et transport :

Les passants à travers le crible vont constituer un stock de grès 0-60 mm au niveau de la plate forme réservée pour cet effet. L'opération de chargement à partir de ce stockage des roches utiles (0- 60 mm) est ensuite réalisée par un chargeur à godet, sur des camions à benne de capacité 15 tonnes.

Les roches utiles (0- 60 mm) sont ensuite acheminées vers la station de traitement du sable a Taher.

23

Fig.11 : Vue générale du front

de taille de la carrière. Fig.12 : Station de concassage et broyage

de grés.

24

Première partie

Forage et Tirs

Extraction de la roche ( bloc-400mm )

Transport vers station

concassage

Pré-Crible

Dimension

réduite Refus

(Dimension grossière )

Concasseur à mâchoire

Argile résiduelle (Rejet stérile)

Concasseur giratoire

Refus

Crible -60 mm

Vers usine de traitement

Produit grès -60mm

Processus d'exploitation de la carrière

25

Première partie

5. Identification des aspects et impacts environnementaux :

4.1. Tableau des entrés et sorties :

ENTRANTS

ACTIVITES

SORTANTS

- Bulldozer

- Découverture végétale

- Emission de bruits

- Emission de poussières

- Stérile

- Gaz d'échappement - Tache d'huile

- Foreuse

- Forage

- Emission de bruits

- Emission de poussières - Gaz d'échappement - Tache d'huile

- Substances Explosifs et accessoires

- Abattage de la roche

- Emission de bruits

- Emission de poussières - Vibration due au tir

- Déchet : plastique , carton

- Roche abattue

- pelle excavatrice sur
chenilles

- pelle sur chenilles

- Extraction / débitage

- Emission de bruits - Emission de poussières - Gaz d'echappement - Tache d'huile

- Camions

- Transport des roches vers station concassage

- Emission de bruits

- Emission de poussières - Tache d'huile

- Gaz d'échappement

- Station de concassage

Concassage / criblage

- Emission de bruits

- Emission de poussières

- Produit finie : Grès < 60 mm - Rejet > 60 mm

- Camions

Transport vers usine

- Emission de bruits

- Emission de poussières - Tache d'huile

- Gaz d'échappement

- Huile de vidange

- pneu / Batterie

- pièce de rechange - Eau

- Energie : gas oil / Electricité

- Travaux de maintenance

- Huile utiliser

- Pneu utiliser

- batterie utiliser

- pièce de rechange usées

- Repas

- Autre :

- Dejeuner / Diner

- Sanitaire

- Déchet ménagers

Tab.3 Bilan des entres et sortie relatif a l'activité de la carrière

26

Première partie

4.2. Tableau identifiant les aspects et impacts :

Définitions :

Aspect environnemental : élément des activités, produits ou services d'un organisme susceptible d'interactions avec l'environnement.

Impact environnemental : toute modification de l'environnement, négative ou bénéfique, résultant totalement ou partiellement des aspects environnementaux d'un organisme (ISO 14001).

ACTIVITES

ASPECTS

IMPACTS

Découverture végétale

- Dépaysage

- Emission de bruits

- Emission de poussières

- Roche stérile

- Changement de l'état initiale du site

- impact sur le paysage - nuisance sonores

- pollution de l'air

Forage

- Emission de poussière

- Emission du bruit

- Emission de gaz d'échappement

- nuisance sonores

- pollution de l'air

- Abattage de la roche

- Emission de gaz d'échappement

- Vibration

- Poussière et bruit

- Gasoil et huiles

- Carton et plastique

- pollution de l'air

- Fissuration du sol et du sous-sol

- pollution de l'air

- contamination du sol et sous sol

- pollution du sol

- Extraction / débitage

- Emission de bruits

- Emission de poussières - Gaz d'echappement

- pollution de l'air

- nuisance sonore

- Transport des roches vers station concassage

- Emission de bruits

- Emission de poussières

- Tache d'huile

- Emission de gaz d'échappement

- pollution de l'air

- nuisance sonore

- contamination du sol et sous sol

Concassage / criblage

- Emission de bruits

- Emission de poussières

- Produit finie

- pollution de l'air

- nuisance sonore

- Epuisement des resources

Transport vers usine

- Augmentation de la circulation

- Emission de poussière et bruit

- Emission de gaz d'échappement

- pollution de l'air

- nuisance sonore

- contamination du sol

- Travaux de maintenance

- Consommation de l'huile

- Consommation de pneu et batterie - Consommation d'eau

- Consommation d'energie

- contamination du sol et sous sol - Risque de pollution des eau

- pollution visuelle

- Epuisement des ressources naturelles

- Autre :

- Dejeuner / Diner

- Sanitaire

- Déchet ménagers

- pollution visuelle

TAB.4. Identification des aspects et impacts environnementaux

27

Première partie

4.3. Evaluation des aspects environnementaux :

4.3.1 Produit finis :

La quantité abattue au niveau de la carrière Kef Hadjirat par ans est de 40.000 T / ans de grès.

4.3.2 Déchets solides :

Stériles francs de découverture: L'opération de découverture de la carrière engendre la production de stériles : constitués essentiellement de terre végétale, de fragments de roches de grès hors gabarits, de marnes grises.

Résidus d'exploitation : Pour une quantité de 40.000 T / ans de roche abattue , on obtient 10.000 T / ans de roche stérile.

Les métaux seront enlevés par un ferrailleur.

Résidus de traitement : La station de concassage génère une quantité de rejets importante après le passage au crible car les les particules de dimension réduite ( Argile résiduelle ) sont considérés comme rejet.

4.3.3 Déchets liquide :

L'activité de la carrière n'utilise aucun effluent. Les pollutions peuvent provenir :

· des installations sanitaires : WC, lavabo, etc. ;

· des eaux pluviales susceptibles d'être souillées par les hydrocarbures rejetés au sol. Lors de l'entretien des installations, engins et camions on opère :

· à la vidange des moteurs, boîtes, ponts hydrauliques, ce qui génère des huiles moteurs et des huiles hydrauliques qui sont mélangées ;

· au remplacement de pièces défectueuses, ou de pièces usées, ce qui génère :

- des déchets de déconditionnement (papiers - cartons - plastiques) des pièces

neuves ;

- des déchets métalliques (pièces usées) ;

- des pièces à base de caoutchouc (pneumatiques - flexibles - durites).

4.3.4 Emissions de poussières:

Les carrières sont des installations reconnues pour leurs émissions de « particules » dans l'environnement.

Première partie

Chaque étape du processus, de l'extraction du matériau à son évacuation vers l'usine de traitement, peut être une source potentielle de poussières. Dans le cas de la carrière Kef Hadjirat, toutes les étapes du processus de la carrière participent à l'émission de poussières.

En fonctionnement normal, les agents pouvant être émis dans l'environnement sont les suivants :

· silice cristalline (quartz) provenant des matériaux ;

· particules en suspension provenant de la manutention des produits pondéreux et de la circulation sur les pistes non revêtues. Ces particules en suspension proviennent également de la circulation automobile sur les routes

Nous présentons ci -après le diagramme permettant de préciser les principales opérations générant des émissions de poussières au niveau de la carrière Kef Hadjirat.

Pistes sur stériles Décapage

Chargement du stéril Déchargement des camions

Pistes sur le gisement Terrains nus

Entretien des pistes Tirs de mines

Chargement du mineral Forage

28

Source document BRGM-France

4.3.5 Emission de gaz à effet de serre :

Les effets directs du projet sur le climat sont les émissions de gaz à effet de serre, notamment par la présence des engins de chantier et des camions.

Ces rejets peuvent être estimés, par application du logiciel Impact ADEME, et comparés à ceux conséquents de la circulation sur le tronçon de la RN 43 qui passe à 1 km du site. Ils sont les suivants :

Première partie

 

Projet

RN 43

Paramètre de calcul

Nombre d'engins

7 engins + camions

environ 40.000 Véhicule

 

1KM

1KM

Rejets atmosphériques

vitesse moyenne

30 KM /H

80KM/H

 

419 kg/j

9000 KG/J

 

906 g/j

20 000 G/J

 

124 g/j

5 946 G/J

 

28 g/j

1 166 G/J

 

5 g/j

258 G/J

 

TAB.5. Rejet atmosphérique du projet par rapport à laRN43

4.3.6 Emission de bruit :

En ce qui concerne le bruit au niveau de la carrière, il provient principalement de:

Niveau de bruit en dB

29

FIG. 13 niveau du bruit en Db dans la carrière

Première partie

A noter que les engins ne fonctionneront jamais simultanément sur la carrière .ce qui ramène les niveaux de bruits équivalents engendrés par le fonctionnement des engins à des niveaux plus bas. Le trafic routier sur la RN 43 génère une source sonore importante dans le secteur d'étude.

4.3.7 Les vibrations :

Les vibrations sont engendrées par les tirs d'abattage en carrière, caractérisés par des ondes sismiques et aériennes qui peuvent avoir une influence sur les habitants et habitations limitrophes. Ces tirs provoquent un bruit instantané de courte durée et engendrent des vibrations qui se propagent.

Fig.14 LES ONDES ENGENDREES PAR UN TIR DE MINE

4.3.8 La circulation :

L'activité de la carrière Kef Hadjirat, a engendré une légère augmentation de la circulation sur la route national RN43 et la route W147 empruntées par les camions pour acheminer le grès vers l'usine de traitement à Taher.

30

FIG. 15 Carte de Google Map qui montre l'itinéraire des camions

31

Première partie

4.3.9 Le paysage :

L'excavation des matériaux rocheux, le stockage des stériles en particulier laisse des cicatrices dans le paysage. Durant cette phase d'exploitation, les atteintes au paysage seront dues à la suppression de la végétation initiale et à l'apparition du front de taille. La topographie a été modifiée et de nouvelles couleurs sont apparues.

Fig. Photo panoramique de la carrière Kef Hadjirat

32

Première partie

4.4. Evaluation des impacts environnementaux :

4.4.1 Impact sur les eaux :

Les incidences des carrières sur les eaux et les milieux aquatiques en général ont différentes origines, les eaux rejetées par les carrières peuvent être :

- Des eaux d'éxhaure pompées dans la fouille.

- Des eaux de ruissellement sur les terrils, les stocks.

Dans le cas du site : carrière Kef Hadjirat, les circulations d'eaux sont vraiment faibles et canalisées par un ravinement longeant la piste d'accès à la carrière ce qui limite énormément les volumes éxhaures.

Le risque de contamination des eaux superficielles est dû principalement à la présence d'un grand nombre de fissures et de fractures qui favorisent l'infiltration des eaux

Les petits ravinements qui affectent le gisement et qui se transforment en petits cours d'eau en hiver sont les plus sensibles dans le sens où ils récolteront toutes les eaux provenant du minerai du gisement et par conséquent seront chargées de débris de grès et autres matières en suspension.

Au-delà de leur aspect déplaisant, elles font écran à la lumière, nuisant ainsi à la photosynthèse qui permet la bonne oxygénation de l'eau : composés chimiques nocifs.

L'eau d'exhaure ne doit pas être chargée en composés chimiques.

Les risques de pollution accidentelle sont liés :

· au ravitaillement en carburant des engins ;

· à la rupture d'un flexible ou d'un réservoir d'un engin lors d'un accident ou d'un renversement.

En ce qui concerne le ravitaillement en carburant des engins celui-ci se déroulera normalement sur une aire étanche formant rétention, le risque est donc très improbable voir extrêmement peu probable compte tenu des dispositions prises.

En ce qui concerne le risque de pollution accidentelle lié au renversement d'un engin et au déversement complet du réservoir en carburant de l'engin, nous avons étudié si dans un tel cas la pollution pouvait atteindre la nappe phréatique.

Pour quantifier ce risque nous avons utilisé la formule de CONCAWE.

L'estimation de la profondeur maximale de pénétration de 500 l de gas-oil dans le tout venant a été réalisée à l'aide de la formule ci-dessous issue du manuel CONCAWE publié en 1982.

33

Première partie

D : profondeur maximale de pénétration (en mètres) ;

V : volume de produit déversé sur le sol (500 litres) ;

K : coefficient dépendant de la nature du produit (sans unité) ; K 1 pour le gasoil

R : capacité de rétention du sol (en l/m3). R 15 l/m3 pour le tout venant ; A : surface de la zone d'infiltration du produit (en m2) ; S 25 m2.

Cette hypothèse est volontairement défavorable car un tel volume ne peut s'infiltrer sur une telle surface que si on lui en laisse le temps. Le personnel interviendra avant.

Pour ce scénario jugé le plus pénalisant, la profondeur maximale de pénétration du gasoil est estimée à environ 1,35 m pour le tout venant. De ces résultats, on remarque que la pollution sera stoppée par l'épaisseur de terrain non saturée existante entre le carreau de la carrière et la cote la plus haute de la nappe phréatique.

En conclusion une pollution par épanchement d'hydrocarbures sur le carreau de la carrière ne pourra pas atteindre la nappe phréatique sous jacente.

En conséquence une pollution accidentelle sur le carreau de la carrière n'aura pas d'effet sur la

santé publique.

Le personnel qui travaillera sur le site disposera des équipements sanitaires

Les eaux usées domestiques sont recueillies et dirigées vers un système d'assainissement individuel

4.4.2 Impact sur le climat :

Le changement climatique est aujourd'hui une réalité et ses conséquences auront un impact significatif sur notre environnement et nos modes de vie d'ici à la fin du siècle.

Les effets directs du projet sur le climat sont les émissions de gaz à effet de serre, notamment par la présence des engins de chantier et des camions pour la commercialisation des matériaux.

Aucune autre activité du site d'exploitation n'est génératrice d'émissions de gaz à effet de serre qui contribueraient au réchauffement climatique.

34

Première partie

CO2 KG/J NOx G/J COv G/J Particules G/J SO2 G/J

Fig.16. Quantité de rejet atmosphérique dans la carrière et une route national

La comparaison des résultats obtenus montre que les rejets atmosphériques d'une carrière de 7 engins sont quotidiennement 40 à 60 fois moindres, que ceux d'une route national de 40000 véhicules par jour. Cet écart se creuse encore davantage à l'année puisque le projet est à l'origine de zéro rejet le week-end et les jours fériés.

Les rejets atmosphériques (CO2, NOx, COv, SO2) liés aux véhicules présents sur le site, ont

principalement des effets sur la santé. Ces effets seront faibles en raison du nombre modéré de véhicules intervenant sur le site.

L'autre impact identifié à la carrière Kef Hadjirat sur la qualité de l'air est lié à la production de poussières. L'extraction, la préparation, la mise en stock et surtout la circulation d'engins sur les pistes par temps sec sont des opérations générant des envols de particules fines.Cet impact génère généralement :

· La détérioration de l'esthétique du paysage.

· La pollution de l'air.

· La pollution des eaux par lessivage des poussières du sol.

D'après la rose des vent dominants au niveau de la carrière viennent du Nord et du Sud , avec une prédominance des vent venant du Nord ,les habitation se trouve à l'est du site donc l'impact des poussière sera minime vers ces habitations.

35

Première partie

4.4.3 Impact du bruit :

Les figures suivante représente les distances entre les habitations et la carrière :

Fig.17 Mesure réaliser avec Google earth entre la carrière et les riverains

Front de taiile - habitation Station concassage - RN43

Station concassage - mer Front de taille - mer

habitation -station concassage

FIG 18. Représentation des Distances entre la carrière et les riverains

36

Première partie

Au niveau de la carrière Kef Hadjirat le bruit provient principalement des engins de chantier (foreuse, chargeur, concasseur, bulldozer etc...) et des camions , ainsi que la station de concassage du grès.

Bien que les effets sur la santé dus à une forte exposition sonore ne soient pas faciles à évaluer, il semble qu'une exposition continue à des valeurs supérieures à 85 dB(A) ait une influence certaine sur la santé des personnes, en particulier troubles de l'audition.

En fonction de la distance, le bruit s'atténue. Cette atténuation se fait selon la formule suivante : LD = Ld- K Log (D /d)

avec :

K est un coefficient égal à 20 pour des distances (D) comprises entre 20 et 50 m, égal à 23 pour des

distances de 50 à 600 m. Au-delà de 600 m, cette formule sort de son domaine d'application. LD: niveau équivalent à la distance D en dB(A)

Ld : niveau équivalent à la distance d en dB(A)

D: distance de prévision du bruit en m

d : distance de mesure du bruit en m

En appliquant cette formule pour les habitations à proximité de la carrière on trouve les résultats

suivant :

Bruit db (calculer sur site) Bruit calculer avec la formule

160

120

80

40

0

77

55

78

42,5

74

43,94

110

56

150

92

100

42

pelle mécanique camion chargeur Station de concassage tirs à explosif Foreuse

Fig.19 comparaison entre les niveau de bruit en db

Première partie

cadre législatif : Décret exécutif n°93-184 du 27 juillet 1993 réglementant l'émission des bruits Art. 2. - Les niveaux sonores maximums admis dans les zones d'habitation et dans les voies et lieux publics ou privés sont de 70 décibels (70 DB) en période diurne (6 heures a 22 heures) et de 45 décibels (45 DB) en période nocturne (22 heures a 6 heures).

d'après le décret on remarque que les valeurs sont respecté ,sauf pour le tirs qui peut provoqué un bruit jusqu'a 92 db pour le voisinage.

Merlon de protection phonique :

Les carrière utilise généralement des merlons de protection phonique (et visuelle) sous forme de talus pour limiter l'impact sonore sur les habitations proches du site.

Fig.20 représentation de l'impact d'un merlon de protection phonique

L'estimation des niveaux sonores à grande distance implique de prendre en compte toutes les caractéristiques de propagation de l'onde acoustique entre les différents émetteurs et récepteurs et tout particulièrement : la topographie, la présence d'écrans ou de réflecteurs, les caractéristiques d'absorption du sol, les effets météorologiques, hauteur de la source et celle du récepteur ,dans le cas de la carrière Kef Hadjirat, la topographie qui sépare les habitations et le front de taille est favorable pour la protection contre les ondes sonores.

37

.

38

Première partie

4.4.4. Impact des vibrations :

Le niveau de vibration généré par un tir de mines et mesuré sur les fondations d'un immeuble dépend de trois facteurs principaux qui peuvent être résumés comme suit :

Ø La distance entre le tir et l'ouvrage

Ø La quantité d'explosif mis à feu simultanément.

Ø Le rendement du tir

En outre, en plus de ces 03 facteurs, le niveau de vibration dépendra aussi de :

De la nature du terrain ,De la structure géologique ;De la géomorphologie du site

Formule de prediction :

La loi empirique de PIERRE CHAPOT ,permet de calculer le niveau de vibrations, en

l'occurrence la vitesse de vibrations, selon une formule reliant cette vitesse à la distance au point de

tir et au poids de la charge. Sur la base de nombreuses études empiriques, CHAPOT a ainsi établi

la loi suivante, donnant la vitesse particulaire V : V= K. (D /Q1/2)-b

k = coefficient de site variant de 300 à 6000 avec une valeur moyenne de 2500

D = 345 m ,distance en mètres

Q = 14,25 kg, charge unitaire d'explosifs en Kg selon le plan de tirs.

B = - 1,8 = C coefficient caractérisant l'atténuation des ondes

En appliquant la loi de CHAPOT ,nous obtenons le résultat suivant pour la vitesse de

vibrations : V = 0,736 mm /s

Effets des vibrations : Dans le cas de tirs de mines en carrière, les ordres de grandeur de vitesse de vibration peuvent être retenus :

Niveaux de vibration

Effets induits

A partir de 0,1mm/ sec

seuil de détectabilité pour l'homme

Jusque 3 mm /sec

Vibrations ne risquant pas d'entrainer des dommage pour les bâtiments sensibles et monuments classés aux basse fréquences (selon la norme allemande DIN 4150 )

Jusque 5 mm /sec

Vibration ne risquant pas d'entrainer des dommages pour les habitations et leurs annexes, les bâtiments avec enduits et constructions similaires aux basses fréquences ( selon la norme DIN 4150)

Jusque 10 mm /sec

Pas de risque pour les bâtiments industriels aux basses fréquence (selon la norme DIN 4150) , risque légers de dommage en fonction du contenu fréquentiel

Jusque 15 mm /sec

Les risque de dégradations aux bâtiments existent et dépendent du contenu fréquentiel

TAB 6. Effets d'un tir par rapport au niveaux de vibration

39

Première partie

Le calcul théorique résultant de l'application de la loi de CHAPOT, met en évidence une vitesse de vibration des ondes très faible soit :0,736 mm /s cette valeur est nettement inférieur au seuil de la norme qui est de 10mm / s,et par conséquent selon la norme DIN 4150 ALLEMANDE et qui s'avère parmi les plus sévères les nuisances dû aux vibrations ne peuvent en aucun cas occasionner des dommages aux constructions proches de la carrière Kef Hadjirat d'autant plus que le front d'exploitation est localisé au plus près à 345 m de l'habitation.

4.4.5 Impact sur la faune et la flore :

L'exploitation de la carrière Kef Hadjirat a engendré des perturbations aux abords immédiats du site notamment pour la faune :

· L'inhalation des poussières et le bruit des engins de transport ont fait migrer les animaux sauvages.

· Les cassures crées par les fronts de taille gênent considérablement le passage habituel des animaux.

Par contre pour la flore on note les incidences suivantes :

· Les poussières recouvrant les feuilles empêchent les réactions de photosynthèse et les phénomènes d'évapotranspiration.

· La découverture perturbe les écoulements des eaux.

· Les impacts visuels et les impacts sur le biotope.

· Disparition partielle ou totale du couvert végétal.

· l'activité photosynthétique dépend de l'état physiologique général dans lequel se trouve la plante : une plante affaiblie par une pollution chronique aura une activité photosynthétique moins efficace qu'une plante parfaitement saine ;

· la conséquence directe de la pollution sera une diminution de la croissance des plantes.

4.4.6 Impact sur le paysage :

Durant cette phase d'exploitation, nous avons noté, les atteintes du paysage dues à la suppression de la végétation initiale, au décapage des sols, à l'apparition de fronts de taille, aux de matériaux et de stériles.

La topographie au flanc Nord Ouest de la carrière a été modifiée et de nouvelles

couleurs sont apparues. Le paysage va encore se modifier en fonction de la progression des extractions et des réaménagements.

40

Première partie

Fig.21 Paysage environnant (limites externes).

Fig.22 Paysage après exploitation

41

Première partie

4.4.7 Impact sur la circulation :

Le transport par camion du sable vers l'usine, génère des nuisances pour les habitations situées juste aux abords de l'unique tronçon de route empruntée par ces camions.

La conformité des engins par rapport à la réglementation et l'isolement du site par rapport à l'habitat environnant nous permet de déduire que l'impact est acceptable.

Nous tenons à signaler que le site de la carrière, objet de la présente étude est situé dans une zone à très faible concentration d'habitants.

L'exploitation de la carrière engendrera un trafic qui, outre les aspects liés au trafic, présentera d'autres effets sur la commodité du voisinage :

· sécurité de la sortie et de la traversée des secteurs habités ;

· entraînement de poussières et de boues sur la voie publique ;

· envol de poussières liées au chargement.

Sécurité - sortie :

La sortie de la carrière est aménagée afin de garantir la sécurité des usagers :

· vue dégagée à la sortie ;

· voie aménagée pour permettre aux camions de s'intégrer dans le trafic facilement ;

· panneaux de signalisation avertissant de la présence de la sortie de la carrière ;

4.4.8 impact sur la santé humaine :

La silice pénètre dans l'organisme par la voie pulmonaire. Les particules les plus grosses (> 10um) sont arrêtées dans la région nasopharyngée et sont éliminées. Les particules les plus fines parviennent jusqu'aux alvéoles des poumons (poussières dites alvéolaires).

Les poussières de silice peuvent provoquer une irritation des yeux et du tractus respiratoire. En cas de toxicité chronique, les poussières de silice sont à l'origine d'une maladie professionnelle : la silicose.

Dans le domaine de la cancérogenèse la silice cristalline joue un rôle certain dans l'apparition de cancers chez l'homme.

Les résultats de plusieurs études épidémiologiques montrent de façon cohérente qu'il existe un risque accru de cancer broncho-pulmonaire parmi les sujets silicotiques.

42

Première partie

Les différents agents liés à la combustion des moteurs diesels sont les suivants :

Les particules en suspension (PS)

Origine :

Les particules en suspension proviennent, de la manutention de produits pondéreux, minerais et matériaux, et de la circulation automobile. Leur taille est très variable, de quelques microns à quelques dixièmes de millimètre. On distingue les «particules fines», provenant par exemple des fumées des moteurs.

Effets sur la santé :

Les plus grosses particules sont retenues par les voies aériennes supérieures. Les plus fines, à des concentrations relativement basses, peuvent irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble.

Les oxydes d'azote (NOX)

Origine :

Le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2) sont principalement émis par les

véhicules (près de 60 %) et les installations de combustion.

Effets sur la santé :

Le NO2 est un gaz irritant qui pénètre dans les plus fines ramifications des voies

respiratoires. Il peut, dès 200 ug/m3, entraîner une altération de la fonction respiratoire, une hyper-réactivité bronchique chez l'asthmatique et un accroissement de la sensibilité aux infections des bronches chez l'enfant.

Le dioxyde de soufre (SO2)

Origine :

Ce gaz résulte essentiellement de la combustion de matières fossiles contenant du soufre (charbon, fuel, gazole...) et de procédés industriels.

Effets sur la santé :

C'est un gaz irritant qui agit en synergie avec d'autres substances, notamment les particules en suspension. Il est associé à une altération de la fonction pulmonaire chez l'enfant et à une exacerbation des symptômes respiratoires aigus chez l'adulte (toux, gêne respiratoire). Les personnes asthmatiques y sont particulièrement sensibles.

43

Première partie

Les produits dérivés du pétrole n'ont généralement pas une toxicité élevée. L'observation d'effets sanitaires tels que irritations digestives, troubles neurologiques, atteinte rénale n'est possible qu'après absorption de plusieurs dizaines de millilitres d'hydrocarbures.

Il est peu probable de boire ou d'utiliser par inadvertance une eau contenant suffisamment d'hydrocarbures pour que des effets toxiques se déclarent. A de telles concentrations, le goût et l'odeur sont très prononcés : le tableau ci-dessous donne les seuils d'odeur de certains hydrocarbures dans l'eau.

Seuls d'odeurs de divers produits pétroliers dans l'eau (en mg/l)

Essence commerciale

0,005

Essence avec additif

0,00005

Fuel

0,3

Gasoil (diesel)

0,0005

Huile pour moteur

1

TAB.7 Seuils d'odeurs de divers produits pétroliers dans l'eau

Les hydrocarbures sont détectés par l'homme à des concentrations très nettement inférieures à celles

qui pourraient provoquer l'apparition de troubles de la santé.

Un regard des différents agents émis par le projet et de leurs effets sur la santé, les risques possibles sur la santé liés au projet sont uniquement de type silicotique découlant du rejet dans l'atmosphère de poussières alvéolaires siliceuses. Il faut rappeler que ces risques sont très faibles pour le personnel travaillant sur le site. Ils le sont d'autant plus pour les riverains davantage éloignés.

4.4.9 Analyses et résumé des fiches de substances des roches :

SUBSTANCES

FORMULE

Gisement

minéralogique

Effet exposition VLE

inhalation

SILICE

SIO2

Quartz essentiellement (+ améthyste, calédoine , cornaline ,cristobalite, tridymite )

Exposition répétée ou prolongée peut entrainer une pneumoconiose (silicose). VLE = 0,1 mg/m3(fraction inhalable)

Toux

Tab.8. Fiche de substance de la roche SILICE)

* SOURCE BRGM FRANCE

L'interprétation des principales fiches de substances contenu dans les roches extraites au niveau de la carrière Kef Hadjirat laisse apparaitre quelques nuisances générées par cette activité pour le personnel opérant au niveau de la carrière, en effet on note des valeurs limites d'exposition à ne pas dépasser et ce conformément aux normes de l'organisation mondiale de la santé(OMS)

44

Première partie

4.4.10 Réglementation par rapport aux rejets liquides et solides:

Pour les éléments composant les effluents liquides générés par l'activité de la carrière doivent être inférieurs aux valeurs limites des exigences réglementaires algériennes et ce conformément au Décret exécutif N° 06-141 correspondant au 19 avril 2006 définissant les valeurs limites des rejets

d'effluents liquides industriels.

PARAMETRES

UNITE

VALEURS LIMITES

TOLERANCE AUX VALEURS LIMITES ANCIENNES INSTALLATION

Températures

C

30

30

PH

_

5,5 - 8,5

5,5 - 8,5

DCO

mg/l

80

120

Matière décantable

mg/l

0,5

1

Plomb

mg/l

0,5

1

Cadmiuim

mg/l

0,07

0,2

TAB.9. Valeurs limites Industrie de minerais non métallique

Par ailleurs les différents déchets générés par cette activité sont classés comme déchets (inerte) selon le code 1.3.2 du décret n° 06-104 correspondant au 28 février 2006 fixant la nomenclature des déchets, y compris les déchets spéciaux dangereux .

Code du déchet

Désignation du déchet

Classe

Dangérosité

1

Déchets provenant de l'exploration et de
l'exploitation des mines et carrières ainsi que du
traitement physique et chimique des minéraux

//

//

1.3

Déchets provenant de la transformation physique et chimique des minéraux non métallifères

//

//

1.3.2

Déchets provenant de sable et d'argile

I (inerte )

Non classé

TAB10. CODE 1.3.2 DU décret n° 06-104

45

Première partie

4.4.11 Matrice d'évaluation des impacts de la carrière « Kef Hadjirat » :

Environnement (milieux récepteur)

Activités (source d'impact)

Bruit
vibration

Air

Eaux

Paysage

Sols

Faune

Flore

santé
publique

habitat

Découverture végétale

2/M

2/M

2/M

2/M

2/M

2/M

2/M

1/N

1/M

Foration

2/M

2/M

1/M

1/M

2/M

2/M

2/M

2/M

1/M

Abattage / Extraction

2/M

2/M

1/N

2/M

2/M

2/M

2/M

2/M

2/M

Débitage

2/M

2/M

2/M

2/M

2/M

2/M

1/N

1/N

1/N

Concassage / criblage

2/M

2/M

2/M

2/M

2/M

2/N

1/N

1/M

1/N

Chargement / transport

2/M

1/M

1/M

1/N

1/N

1/N

1/N

1/N

2/M

Echelle de valeur des criticités :

 

Faible

Moyenne

Forte

Intensité / Nature impact

1/N

2/M

3/F

TAB.11. Matrice d'évaluation des impacts environnementaux

La matrice d'identification des impacts présentés au tableau ci-dessus résument les impacts des différentes sources sur chacun des éléments récepteurs.

La méthodologie de qualification des impacts utilisés dans le cadre de cette étude réfère aux définitions suivantes qui tiennent compte de la nature de l'impact, de son étendue (ponctuelle, locale ou générale) et de sa durée (temporaire, à long terme ou permanente).

Le critère utilisé est l'intensité de l'impact qualifiée de :

· Forte (F), quand l'élément est atteint dans son ensemble au point où sa qualité est considérée altérée de façon irréversible.

· Moyenne (M), quand l'élément est atteint mais non dans son ensemble ou de façon irréversible.

· Faible (N), quand l'élément n'est atteint que de façon marginale et sur une courte durée.

Enfin, l'impact global est évalué en fonction de l'intensité de l'impact et de la valeur de l'élément touché. L'impact global est considéré : faible (1), moyen (2) ou fort (3). L'impact est atténuable si la mise en place d'une mesure de correction pourrait permettre de minimiser, voire d'éliminer celui-ci.

46

Première partie

Cette matrice d'évaluation des impacts environnementaux laisse apparaitre que l'exploitation de la carrière Kef Hadjiret, génère des nuisances temporaires tel que le tir à l'explosif ou la circulation des camions qui empruntent la même route, néanmoins pour le tir à l'explosif les habitations les plus proches sont situées à environ 300 mètres ,et par conséquent le bruit et les vibrations ne seront pas perceptible à cette distance.

Le personnel doit être sensibilisé aux risques liés à l'inhalation de poussières. De plus, il doit être muni de toutes les protections individuelles nécessaires.

47

Première partie

5. Propositions des mesures visant la réduction des nuisance :

Idéalement, le but est d'éviter que l'exploitation minière entraîne des impacts négatifs, mais si cela s'avère impossible, de limiter l'importance de tels impacts à un niveau acceptable. Dans le but de minimiser, de valoriser ou d'éliminer les impacts environnementaux générés par les nuisances cités précédemment la société Africaver/SPA ,doit veiller à l'application stricte des meilleures techniques d'exploitation de la carrière ,ainsi que la poursuite de la remise en état de manière à limiter l'impact sur l'environnement, notamment par la mise en oeuvre de techniques propres.

L'exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans la conduite de l'exploitation pour limiter : les risques de pollution des eaux, de l'air ou des sols et de nuisance par le bruit et les vibrations de même que l'impact visuel.

Dans cette partie nous allons essayer d'exposer les recommandations susceptibles d'atténuer et de réhabiliter l'environnement écologique.

5.1 Impact sur le climat:

5.1.1 Impact des poussières :

Pour éviter les émanations des poussières au niveau du site de la carrière Kef Hadjirat, un certain nombre de précautions sont exigées, comme le traitement des pistes, le lavage des roues des camions à la sortie de la carrière, l'arrosage des stocks et des sous-produits durant la période d'été,en revanche en hiver les précipitations sont abondantes et régulières ce qui permet de produire sans avoir recours à l'arrosage.

De plus, elles sont régulièrement arrosées afin de limiter l'envol des poussières. Les sources de ces rejets sont et seront uniquement :

· les engins et camions se déplaçant sur le site ;

· l'installation de traitement des matériaux.

Les vents dominants viennent du Nord et du Sud, d'après la rose des vents présentée dans le la partie 2.3.3.3, avec une prédominance des vents venant du Nord. Les habitation sont à l'est de la carrière , donc la propagation des poussières vers les habitation est minime.

48

Première partie

FIG 23. Représentation des vents dominant par rapport à la carrière et aux habitations

Les rejets de poussières sont inhérents aux activités de la carrière mais peuvent être :

· limités à la source ;

· réduits d'une manière générale ; par la mise en place de mesures simples décrites ci-après.

Mesures de limitation à la source :

Les mesures prises pour limiter les émissions de poussières à la source sont les suivantes :

· Extraction du gisement : les surfaces décapées seront arrosées en période sèche à l'aide d'une citerne arroseuse si des émissions de poussières venaient à être constatées ;

· Les voies de circulation internes et aires de stationnement des véhicules sont aménagées et entretenues. Ces voies seront entretenue par la société qui procédera, en cas de besoin, au balayage des zones poussiéreuses. Les véhicules sortant de l'installation ne doivent pas être à l'origine d'envols de poussières ni entraîner de dépôt de poussière ou de boue sur les voies de circulation publiques.

· L'accès à la plate-forme de concassage se fera par une piste interne à la carrière ;

49

Première partie

· arrosage des pistes : les pistes et les aires de manoeuvre des engins seront arrosées en période sèche au moyen de la citerne arroseuse ; la vitesse réduite des engins (30 km/ h au maximum) permettra aussi d'éviter le soulèvement de la poussière ;

· stocks de matériaux : les stocks émetteurs de poussière seront arrosés si besoin au moyen de la citerne arroseuse ;

· les tapis qui transportent des matériaux secs seront équipés de bâches ;

· Aspersion des tapis de l'installation : l'installation de concassage-criblage sera munie d'asperseurs qui limiteront l'émission de poussières en période sèche.

5.1.2 effet de serre :

· Les trajets des engins seront courts et se limiteront à l'enceinte du site. Ils n'engendreront pas de fortes émissions de CO2.

· Le personnel sera sensibilisé aux problèmes de réchauffement climatique. C'est pourquoi il veillera à une utilisation rationnelle de l'énergie se traduisant par : éteindre les lumières inutiles, maîtriser la consommation en carburant, etc.

· Des consignes de prudence et de réduction de vitesse seront régulièrement renouvelées aux chauffeurs des engins. La vitesse sera limitée sur le site à 30 km/h. L'utilisation d'engins récents permettra de limiter les émissions de particules contenues dans les gaz d'échappements dans le respect des normes récentes. Les engins seront régulièrement entretenus. Leur moteur sera régulièrement réglé pour optimiser la combustion moteur et limiter les rejets gazeux.

5.2 Impact sur les eaux :

· Les engins de chantier seront vérifiés régulièrement et seront conformes à la réglementation en vigueur ;

· Les opérations d'entretien courant des engins d'exploitation seront effectuées en dehors du site, dans les ateliers de l'entreprise ;

· Les hydrocarbures nécessaires au fonctionnement des engins ne seront pas stockés sur place. Mise en place d'une aire de ravitaillement étanche et bétonnée (avec séparateur à hydrocarbures).

· Le stationnement des engins et véhicules sera strictement limité à la durée des opérations normales inhérentes à l'exploitation de la gravière. Seuls les engins suivants seront stationnés durant toute la durée de l'exploitation : une pelle mécanique ; camions ;chargeur ; un convoyeur ; une unité de concassage-criblage.

50

Première partie

5.3 Impact sur la faune et flore :

L'atténuation des risques implique le choix et la mise en application de mesures pour protéger la biodiversité, les utilisateurs de la biodiversité et les intevenants touchés par des impacts potentiellement négatifs pouvant découler des activités minières.

La faune et la flore occupant les lieux est de caractère méditerranéen, l'existence d'un site environnant et présentant les mêmes caractéristiques et les mêmes populations faunistiques et floristiques, servira sans aucun doute de lieu de repli à toute la faune qui quittera le flanc exploité, sans aucun dépaysement.

Quant à la flore du flanc exploité, la végétation qui la recouvre : accacia, ronces, myrthe, frêne, arbustes, pins , au vu de la facilité d'expansion qui leur est reconnu, vont réenvahir les lieux dès la fin de l'exploitation et le début de la remise en l'état des lieux.

Les flancs et les parois fraiches constituant des milieux de substitution pour la flore des affleurements rocheux naturels, peuvent ainsi devenir des zones de grand intérêt pour certaines espèces.

La remise en état tendant à recréer les conditions du milieu initial permettra aux espèces animales de coloniser ce site à la fin des travaux.

5.4 Hygiène et sécurité du site de la carrière Kef Hadjirat :

Les règles dans le domaine de l'hygiène et la sécurité du travail imposent un contrôle très strict des émissions de poussières siliceuses. Ceci montre que dans le cadre des exploitations de carrière, les émissions de silice cristalline constituent le problème le plus important pour la santé des personnes aussi bien à l'intérieur de la carrière (personnel) qu'à l'extérieur (environnement).

L'hygiène, la sécurité incendie-environnement et la sécurité du travail reposent sur l'assistant HSE de la direction générale de l'entreprise à cet effet et qui possède une connaissance spécifique en matière de sécurité : les textes de lois, les règlements en vigueur dans les industries extractives, le matériel de sécurité, telles que les protections individuelles et collectives, les dispositifs de protection des appareils.

L'ensemble du personnel doit prendre connaissance des consignes de sécurité qui sont affichés dans les locaux destinés au personnel.

Tout le personnel doit être formé et entraîné au maniement des matériels de lutte contre l'incendie. L'ensemble du personnel reçoit une formation pratique à la sécurité (exercices simulations d'entraînement face à des situations accidentelles, etc.)

51

Première partie

5.5 Risques d'instabilité de terrain :

La création d'une excavation peut conduire à des éboulements au niveau des fronts par décompression du terrain en place d'autant que l'extraction du gisement est conduite par tirs de mines qui ébranlent le massif. Compte tenu de la structure géologique du site de KEF HADJIRAT et malgré l'usage d'explosifs, l'exploitation est peu exposée à ces risques d'instabilité de gisement dans les grès (éboulement de blocs, glissement de terrain, etc.).La stabilité du gisement est nettement suffisante pour permettre la constitution de fronts d'exploitation verticaux de 10 Ð 15 m de hauteur maximum, comme en témoigne les fronts existants sur le site actuel. Le risque lié au détachement de bloc de taille modeste (moins d'un mètre cube) est quant à lui envisageable mais disparate.

5.6 Purge des fronts après le tir :

Une fois le tir réalisé, le responsable d'exploitation de la carrière doit procéder à une visite détaillée des fronts de la carrière en vue de déceler l'existence éventuelle d'éléments dangereux ou susceptibles de présenter des dangers tels que : surplombs, blocs instables, cassures ou poches terreuses.

Si des parties dangereuses ont été identifiées, on procède au nettoyage des banquettes ainsi qu'au

sondage et à la purge des fronts.

5.7 Impact sur l'épuisement des ressource naturelle :

Traitements ou pré-traitements externes

· Nature du déchet : Huiles usagées en mélange

Tonnage annuel moyen: 1 000 litres Filière : Valorisation - régénération

· Nature du déchet : Métaux Tonnage annuel moyen: 1 tonne Filière : Recyclage en aciérie

· Nature du déchet : Caoutchouc Tonnage annuel moyen: 1 tonne Filière :Rechapage

· Nature du déchet : Déchets Industriels Banals en mélange Tonnage annuel moyen: 0,5 tonne

52

Première partie

5.8 Impact sur le paysage et la remise en états des lieux:

La phase de travaux de réaménagement de la carrière intervient en fin d'activité mais peut également avoir lieu en cours d'exploitation avec une sectorisation des zones sur lesquelles l'extraction est échelonnée dans le temps.

Les travaux de remise en état visent essentiellement à assurer une sécurité du site après exploitation et à favoriser sa réinsertion rapide dans le paysage.

La remise en état d'une carrière en fin d'exploitation doit conduire à faire oublier, à terme, que le site a été l'objet d'une extraction. Ainsi, si la remise en état prévoit une restitution paysagère, celle-ci doit s'insérer dans l'environnement paysager (typologie du relief).

L'objectif de la remise en état est donc multiple :

- mettre en sécurité le site (limiter les risques de chutes de blocs, d'éboulements...).

- assurer un environnement satisfaisant en recréant un cadre de vie adapté au milieu et cohérent avec l'aménagement du secteur. faciliter l'acceptation des exploitations de carrières.

5.8.1. Cadre législatif :

L'article 127 de la loi minière n° 14-05 que le contenue de l'étude d'impact doit comporter, outre les dispositions législatives relatives à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable les mesures prises pour la remise en état graduelle des lieux pendant et après l'activité minière, ainsi que pour la prévention des risque miniers dans le cadre de l'après-mine, tenant compte de la santé et de la sécurité du public, du respect de l'intégrité écologique et des principes de développement durable.

gestion de l'aprés-mine : actions et responsabilités pour la restauration et la remise en Etat des sites miniers après la fin du permis minier, tenant compte de la santé des populations riveraines et de la sécurité du public, du respect de l'intégrité écologique et des principes du développement durable ;

La remise en état progressive regroupe les mesures à prendre pendant l'exploitation minière, avant la fermeture définitive (en faisant usage des ressources servant à l'exploitation pour une efficacité optimale), afin de réduire le coût global de la remise en état du site. Cette manière de procéder favorise la protection de l'environnement et abrège le délai nécessaire à l'atteinte des objectifs de remise en état du site, en plus de réduire le montant de la garantie financière nécessaire. Quant à la remise en état post-fermeture, elle se déroule après la cessation définitive de l'exploitation. Les méthodes utilisées doivent s'appuyer sur la meilleure technologie disponible qui convienne à chacune des composantes de la mine.

53

Première partie

Dans le cas de la carrière Kef Hadjirat, les travaux d'aménagement du site ont commencé durant l'exercice 2013 par une opération de remblai du ravinement situé à proximité de la station de concassage représentant le niveau + 19 m et 23,5 m.

Fig.24 Zone de déchargement des stériles

5.8.2. Avantages et inconvénients :

Avantages :

- Réduit l'empreinte sur le territoire des haldes à stériles, sans

totalement l'éliminer (en raison du foisonnement)

- Peut permettre de contrôler la génération de contaminants (si les stériles ne contiennent

pas trop de produits de réaction)

- Réduit les impacts visuels

- Impacts économiques prolongés

Inconvénient :

- Prolonge les opérations sur le site (production de CO2, de poussières, de bruit)

- Peut contaminer les eaux souterraines si des contaminants sont relargués (voir diapositives suivantes) - cas lorsque les massifs sont fracturés

- Approche coûteuse

54

Première partie

Remblayage par des stériles miniers contaminés peut mener à la contamination des eaux : Cas 1 - massif non fracturé

Cas 2 - massif fracturé

55

Première partie

5.8.3. Différents types de remise en états :

Les solutions d'une remise en état d'un site après extraction de matériaux sont nombreuses : reboisement, restitution agricole, réhabilitation écologique

v Le remblaiement: 49% des remises en état

La remise en état par remblaiement s'effectue selon des règles strictes. La qualité des matériaux d'apport est contrôlée. Selon la sensibilité du milieu, une surveillance des eaux souterraines peut être mise en place.

v Les plans d'eau: 25% des réalisations

Les aménagements diffèrent selon la destination du lieu.

- Si le plan d'eau a une vocation écologique ou piscicole, les berges doivent présenter un contour sinueux et une profondeur adaptée afin de pouvoir accueillir des frayères ou de constituer des habitats pour les oiseaux. La végétation doit être éloignée de la rive pour éviter l'envasement (chute de feuilles) et les résineux sont proscrits (risque d'acidification de l'eau). Des îlots peuvent être prévus pour servir de refuges aux oiseaux ou d'espaces de nidification.

- Si le plan d'eau est destiné à la baignade, des plantations d'arbres doivent être réalisées pour protéger le site des vents dominants. Le matériau utilisé pour créer la plage doit présenter une granulométrie adaptée à la pente et sa composition doit être de nature à éviter une dégradation de la qualité de l'eau. La détermination de la pente - qui tient également compte de la sécurité des baigneurs - dépend, en effet, du matériau rapporté (sable...), afin de limiter son éboulement ou sa mise en suspension.Selon leur destination (petit ou grand bain), les zone doivent présenter des pentes et des profondeurs limitées. Le profil du fond doit être calculé pour répondre à toutes les variations du niveau d'eau (crue et étiage).

v Et aussi...

Les autres types d'aménagement rencontrés consistent en la création de dépressions pour restitution agricole. Pour les grandes carrières, des solutions de réaménagement mixtes sont fréquemment adoptées (remblaiement plus plan d'eau) de manière à garantir une certaine variété paysagère et géologique.

56

Première partie

Dépréssion Remblaiment partiel

plan d'eau plan d'eau + remblaiement

remblaiment

Fig.26 Différent type de remise en état

5.8.4. Les principes du remblayage, sont les suivants :

Etape 1: Le décapage du sol sera effectué sans mélange des horizons : après le décapage de l'horizon supérieur (terre végétale), on procédera au décapage de l'horizon inférieur (limon de couverture).

Etape 2 Remblayage : le site sera partiellement remblayé, en légère dépression par rapport au terrain naturel d'origine ;

Les terres de support seront d'abord restituées par temps sec et régalées uniquement par remblayeur à chenilles (la pression exercée par ces engins étant beaucoup plus faible, cela évite le compactage des terres).

Le remblaiement de la carrière se fera :

· avec les stériles d'exploitation.

· avec les apports inertes extérieurs au site ; Ces matériaux externes seront uniquement et strictement inertes et composés de déblais naturels tels que sols, argiles, déblais rocheux et caillouteux mais aussi de déblais issus d'opérations de déconstruction tels que briques, verres, bétons, tuiles, etc.

57

Première partie

· avec les terres de découverte (limon de couverture et terre végétale) décapées préalablement.

i Le sol remis en place aura une épaisseur suffisante : soubassement filtrant de 1 à 2 m minimum.

i La couche supérieure sera reconstituée d'une manière équivalente au sol existant, il sera formé d'un horizon inférieur (limon correspondant aux stériles de découverte) sur 0,8 m d'épaisseur et d'un horizon supérieur (terre végétale) sur 0,4 m d'épaisseur.

i Le sol remis en place aura une pente minimum de 1 % pour éviter la stagnation des eaux.

i Un bon nivellement de l'ensemble évitera la création de mouillères.

i L'absence de tout compactage sera recherchée en évitant d'utiliser un engin à pneu sur l'horizon inférieur et en « griffant » préalablement le remblai avant de procéder à la remise en place du sol.

i Si l'on observe des remontées de cailloux (ce qui est fréquent par suite du brassage des terres), on effectuera un épierrage.

i Une bonne coordination du chantier permet d'harmoniser, dans l'espace et dans le temps,

exploitation de la carrière et remise en état. Par exemple, la remise en état « à l'avancement » ou la découverte d'une tranche utilisée immédiatement pour la remise en état d'une autre tranche se révèle une méthode très économique qui permet d'éviter le stockage des terres.

Etape 3 : Revégétalisation :

Il faut envisager la remise en végétation de toutes les surfaces touchées par les activités minières. Cette opération peut comporter l'établissement d'un substrat de culture pour favoriser la croissance des végétaux.

Dans l'un ou l'autre de ces cas, la revégétalisation d'un site dégradé peut être réalisée afin d'éliminer la source de contamination ou de pollution que génère ou que constitue le site. De ce fait, elle peut représenter une forme de phytorestauration. Le Dictionnaire de l'environnement (2010), définit cette dernière comme étant :

«Ensemble des technologies qui utilisent les plantes comme principal agent de traitement des pollutions et vise à restaurer les ressources essentielles que sont l'eau, les sols et l'air, mais aussi la valeur sociale, économique, écologique et paysagère des sites traités»

Le rétablissement d'un couvert végétal sur site minier dégradé offre de nombreux avantages. Il s'agit notamment d'éviter l'élimination de la couche du sol de surface par la réduction des agents érosifs (ex.: vents, précipitations) et la réduction du ruissellement de l'eau par les végétaux tout en

58

Première partie

favorisant sont infiltration. Il en résulte une régulation du débit hydrique et la diminution du transport des sédiments. L'installation de la flore permet aussi d'améliorer les propriétés physico-chimiques du sol. Le système racinaire des plantes améliore la cohésion du sol et permet la formation d'une litière végétale qui contribue à la rétention d'eau.

FIG 27 Exemple de réalisation du cloisonnement des banquettes à l'aide de cordons de stériles.

Mise en place d'écrans visuels :

Afin de limiter les effets visuels négatifs du site, des merlons de protection végétalisés seront mis en place en certains points du site (au niveau des zones les plus fortement touchées visuellement).

FIG 28. Reboisement proposé avec l'arbre Pinophyta (conifère)

59

Première partie

5.8.5. Stabilité physique :

La conception et l'analyse des composantes d'une mine reposent sur la connaissance de ses propriétés physiques, telles que la résistance à la compression, la résistance au cisaillement, la durabilité et la conductivité hydraulique. La stabilité des structures de terre et de pierre dépend également de la pression de l'eau interstitielle et des conditions hydrogéologiques in situ. On conçoit généralement la géométrie des pentes de façon à optimiser les coûts de production. Les méthodes de construction choisies doivent d'abord permettre de construire les structures selon les exigences de la conception, ce qui assurera ensuite leur fonctionnement sécuritaire au cours de l'exploitation.

Objectifs :

· Assurer la stabilité physique des structures de terre résiduelle, de façon à protéger l'environnement, la population et la faune.

· Veiller à ce que la stabilité physique des structures de terre restantes soit suffisante pour permettre les utilisations finales après la fermeture, sans être compromise par ces dernières. Planification préalable à l'exploitation

· Réduire au minimum le nombre de structures de terre nécessaires à la fermeture.

· Afin d'augmenter la stabilité des mines à ciel ouvert, des haldes de stériles, des remblais de résidus et des débris de roche, considérer les mesures suivantes :

- l'enlèvement des matériaux faibles ou instables des pentes et des fondations;

- l'adoucissement des pentes (la mise en gradins des pentes les adoucit dans l'ensemble en créant des bermes intermédiaires);

- le délestage du sommet de la pente; l'érection de bermes de pied, sous forme de contrepoids stabilisateur se drainant librement au pied de la pente ou de confinement des amoncellements de matériaux présentant une faible résistance au cisaillement, en l'absence de pergélisol (ces mesures ne doivent pas gêner le drainage au bas de la pente);

- des mesures de drainage, y compris le pompage par des puits de décompression au pied des pentes et l'installation de drains horizontaux;

- des mesures biotechniques telles que la remise en végétation afin de prévenir l'érosion de surface et les affaissements peu profonds.

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60

Première partie

FCHEMA PRINCIPE

Fig. 29. Schéma de principe du réaménagement d'un site minier

61

Première partie

6. Conclusion :

Cette première partie du mémoire concernant l'évaluation de l'impact environnemental relatif à l'exploitation du gisement de grès de la carrière « Kef Hadjirat» par la société AFRICAVER /SPA met en évidence certains impacts sur l'environnement liés à cette activité. Les mesures préconisés permettront de réduire l'ensemble des nuisances engendrés.

Deuxième partie

62

Deuxième partie :

IMPACT DU TRAITEMENT DE SABLE SUR

L'ENVIRONNEMENT

CAS DE LA SOCIETE AFRICAVER

TAHER / JIJEL

63

Deuxième partie

1. Introduction :

L'entreprise Africaver/spa de Taher est dotée d'une station de traitement de sable, le procédé utilisé est le traitement gravimétrique.

la production de rejets miniers durant le fonctionnement de la station de traitement de sable est inévitable dans un tel procédés d'enrichissement. La quantité importante des rejets aura un impact négatif sur l'environnement immédiat si la gestion de ces derniers n'est pas prise en considération.

1.1 Cadre législatif:

- Loi n° 2001-19 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets .

- Loi n° 2003-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable.

- Décret exécutif n° 2006-141 du 20 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 19 avril 2006 définissant les valeurs limites des rejets d'effluents liquides industriels .

- Décret exécutif n° 2007-145 du 2 Joumada El Oula 1428 correspondant au 19 mai 2007 déterminant le champ d'application, le contenu et les modalités d'approbation des études et des notices d'impact sur l'environnement

64

Deuxième partie

2. Localisation et cadre géologique de l'usine d'Africaver/

SPA :

2.1. Localisation de l'usine de traitement du sable siliceux :

La société Africaver est située à deux kilomètres au Sud-ouest de la ville de Taher sur la route

menant vers la commune d'Emir AEK. Elle est limitée :

Au nord : par l'ENMTP ;

Au sud : par le lotissement El kandoula ;

A l'est : par une route secondaire et une caserne de l'ANP ;

A l'ouest : par un terrain agricole.

La filiale Africaver est accessible à partir de la route nationale n°43 et le CW 147 menant vers la

commune d'Emir Aek.

Les coordonnées et positionnement du site d'implantation de la société ont été déterminés par le

système (GPS) et se présentent comme suit :

- la Latitude : 36°45'54.60"N

- la Longitude : 5°52'32.08"E

FIG.30. positionnement de la zone industrielle dans la carte topographique de Taher

65

Deuxième partie

2.2 Géologie et hydrogéologie de la région :

2.2.1 Hydrogéologie du site:

L'hydrogéologie de la zone étudiée (site «Africaver/spa ») est caractérisée par les terrains quaternaires, les alluvions récents ainsi que les dunes anciennes constituent un aquifère important ; en effet les formations géologiques sont très perméables et la circulation des eaux est interstitielles .l'axe de drainage des eaux souterraines suit le sens d'écoulement de l'Oued Djen-Djen du sud vers le nord. La perméabilité des graviers est importantes en ces endroits puisque la résistance transversale d'après l'étude effectuée par CGG /Paris atteint : 2 000 ? /m2.

Il existe des écoulements latéraux qui se font des bordures est et des bordures ouest vers l'axe de l'Oued.

Les niveaux d'eaux de la nappe alluviale varient de 3 à 6 ,5 mètres de profondeur .Les alluvions constituant le réservoir aquifère ont une puissance qui oscille de 15 à 34 mètres. Les débits de forage sont généralement bons car ils peuvent parfois dépasser les 30 L/S à l'aval de la nappe et plus nous progressons vers la limite sud ou vers les parties latérales et plus les débits diminuent.

2.2.2 Relief :

La région est caractérisée par un relief accentué au sud et présente des chaines de montagnes constituées de formations marno-gréseuses et calcaires, l'établissement est implanté au nord sur une plaine à vocation agricole dont le sol est argileux composé d'alluvions quaternaires.

La commune d'Emir Abdelkader est donc divisée en deux zones principales à partir de leur relief et qui sont :

Ø La zone des plaines : elle couvre une grande superficie de la commune, cette zone est prolongée de la bande côtière au Nord jusqu'à la zone d'El Emir Abdelkader à l'Ouest.

Ø La zone du Relief : elle occupe la partie Sud de la commune, son altitude est comprise entre 180 m et 650 m, il est caractérisé par des forêts denses .le plus haut sommet est celui de « Djebel Sidi Ali »

2.2.3. Hydrographie :

La région d'étude est caractérisée par un réseau hydrographique assez important en relation surtout avec la lame d'eau précipitée durant l'année.

Ce réseau est représenté par les différents drains, alimentés surtout par les sources et les ruissellements de surface. Ces différents drains alimentent l'Oued Djen-Djen qui prend naissance dans les massifs des Babors au niveau d'Erraguenne chef-lieu de commune, avec un écoulement qui

66

Deuxième partie

se fait de l'Ouest vers l'est au sud à travers les Djebels et du sud vers le nord dans les plaines alluviale de Jijel. Le lit du cours d'eau est généralement étroit et fortement encaissé dans les assises rocheuses particulièrement les parties amont et s'élargit vers l'aval dans les plaines côtières de Jijel pour finalement se jeter dans la mer méditerranée (à environ 1 km du port commercial Djen Djen), la société Africaver/Spa se situe à environ 1000 mètres à l'est du lit d'Oued Djen Djen.

2.3. Environnement de l'usine :

2.3.1. La flore :

Suite à la visite effectuée au niveau de la zone industrielle, nous avons noté que le site et très pauvre en matière de flore on y trouve essentiellement des plantes herbacés épineuses : Calycotome Spinoza, Chardon et par conséquent aucune atteinte, et nuisance ne sera causée à la vie végétale.

2.3.2. La faune :

On note également une faune moins riche au niveau de la zone d'étude caractérisée essentiellement par la présence d'insectes, de rongeurs et oiseaux.

2.3.3. les donnée climatique :

Les données des précipitations ( Répartition des précipitations saisonnières) , ainsi que la températures et les vents sont les même pour le site de l'usine et la carrière d'après les données de la station de l'aéroport FerhatAbbas (voire première partie 2.2 et 2.3)

2.3.4. Zones peuplées environnantes :

Le site de l'usine d'Africaver /SPA , dont ce trouve la station d'enrichissement du sable siliceux est situé dans la zone industriel d'Ouled Salah , commune de Taher. Les habitation sont très éloignées du site.

67

Deuxième partie

AFRICAVER /SPA

OUED DJEN DJEN

FIG.31. Positionnement de l'usine Africaver par rapport à la ville de Taher et a l'Oued Djen Djen

68

Deuxième partie

3. Description du processus de l'activité l'usine :

3.1. Concassage :

3.1.1. Concassage : Les grès (0-60) mm sont déversés à l'aide d'une chargeuse dans une trémie de réception , le grès est extrait de la trémie par extracteur vibrant et déversé sur le transporteur à courroie ce transporteur à courroie alimente un concasseur giratoire pour une réduction jusqu'à (0-15) mm.

3.1.2 Broyage : Le produit sortant du concasseur est repris par un transporteur qui alimente un broyeur à barres pour une réduction en (0-1) mm.

3.2. Criblage :

Le produit sortant du broyeur est repris dans une bâche puis pompé vers un crible, les particules supérieurs à 0.630 mm sont rejetés ,quant aux particules inférieures à 0.630 mm sont envoyées vers la section lavage attrition, les passant (0-0.630) mm du crible sont récupéré dans une bâche puis pompé vers les hydrocyclones.

3.3 Traitement gravimétrique

3.3.1. Hydrocyclone : Dans cet appareil, la séparation se fait sur la base de différence de comportement hydrodynamique des particules dans un écoulement centrifuge que l'on suppose dépendant de la dimension des particules. La sous verse des hydrocyclones alimente un Unisizer.

3.3.2 Unisizer : séparateur hydraulique dans lequel est réalisée la coupure à 0.1 mm la sous verse (0.630-0.1) mm de séparateur hydraulique est évacuée vers un classificateur à vis.

3.4 Lavage :

Classificateurs à vis et cellules d'attritions : Le produit passe par une opération de classification qui a pour objet d'éliminer les agiles et les matières organiques. Cette opération est basée sur la différencier de densité entre les particules.

la sous verse de classificateur alimente une double cellule d'attrition. le produit attrition est déversé vers un classificateur à vis où peut être séparé des particules colloïdales, organiques et argileuses, ce classificateur alimente une seconde cellule double d'attrition.

69

Deuxième partie

3.5 Traitement gravimétrique :

Tables à secousses : le produit attrition est récolté dans une bâche et pompé vers un hydrocyclone, la sous verse de hydrocyclone est déversée dans un système de répartition qui permet d'alimenter simultanément 16 tables à secousses qui constitues la 1ere concentration gravimétrique. Les coupures lourdes de ces tables sont récupérées dans le bâche et pompées vers l'hydrocyclone la sous verse de hydrocyclone alimente, un distributeur, ce dernier alimente 3 tables à secousses (2eme concentration gravimétrique).

Les rejets de la première concentration gravimétrique sont ainsi retraités et seront répartis en deux catégories : une partie comprenant les minéraux lourds constituant le rejet, l'autre contenant du sable utile et recyclé par la bâche vers la première concentration gravimétrique.

Les minéraux lourds sont récoltés dans une bâche pour être pompés vers deux hydrocyclones.

3.6 Séchage :

Les sables débarrassés des minéraux lourds sortant des tables sont récupérés dans la bâche avant d'être pompés vers la section d'essorage et de séchage.

» Les sables pompés dans la bâche sont épaissit dans le hydrocyclone incorporé au filtre.la sous verse du hydrocyclone alimente le plateau de filtration sous l'effet de la dépression crée sous la toile filtrante par deux ventilateurs, l'eau traverse la toile filtrante et recueillie dans l'hydro-séparateur placé sous le filtre et qui sert en même temps de joint hydraulique.

» La vapeur nécessaire au séchage est produite dans une chaudière alimentée avec l'eau traitée dans l'unité. La vapeur est injectée sur le filtre à travers une hotte.

» Les sables extraits du filtre sont repris par un transporteur à courroie et stockés dans un silo tampon, et prêts pour être envoyés vers une salle d'homogénéisation.

L'ensemble des eaux chargées est constitué :

» Des effluents des classificateurs ; sont récoltés dans une bâche et pompés vers le décanteur . » Les eaux de la sur-verse au hydrocyclones.

» Les eaux de la sur-verse du séparateur hydraulique sont collectées et évacués par gravité vers le décanteur.

Un dispositif de préparation et de dosage de floculant permettra d'accélérer la décantation des particules solides dans le décanteur. Sous le décanteur, une pompe permet l'évacuation de la boue. Les eaux décantées sont récupérées de la sur-verse du décanteur dans une bâche où l'on réalise l'appoint d'eau fraiche. Les eaux claires sont pompées de cette bâche vers tous les points de consommation.

Deuxième partie

Processus de traitement de sable

Concasseur giratoire

Grès 0-60 mm

Broyeur à barre

Rejet :

+ 0, 63 mm( 3 t/h ) Criblage à 0.63 mm

Rejet :

Eau + 1,25 T/h p.Fine

Hydrocylone

Rejet :

Eau + 4 T/h 0-0,1mm

Unisizer

Rejet :

Eau + 2 T/h de P.fine

1er classificateur + 1ere cellule d'attrition

Rejet :

Eau + 1,25 T/h p.Fine

Rejet :

2,5 T/H métaux lourd

2eme classificateur + 2 eme cellule
d'attrition

Tables à secousses

Disque essoreur

Stockage

Bassin de décantation

70

71

Deuxième partie

4. Identification des aspects et impacts environnementaux :

4.1. Tableau des entrés et sorties :

LES ENTRES

ACTIVITES

SORTIES

Quantité de grès : 25 à 30 T/H

Huile

Energie :

- Gaz

- Eléctricité

Concassage et broyage

- Emission de poussière et Bruit

- Perte de matière

Eau

Criblage

- Rejet solide : 3 T/H < 0,63 mm

Eau

Hydrocyclone Unisazer

- Rejet : Eau + 2T/H particules fines

- Rejet : Eau + 4T/H particule entre 0-0,1 mm

Eau

- 1er classificateur

- 1ere cellule d'attrition

- 2eme classificateur

- 2eme cellule d'attritionv

- Rejet :Eau + 1.25 T/H Particules fines

- Rejet :Eau + 1.25 T/H Particules fines

Eau

Tables à secousses

Rejet Solide : 2,5 T/H Métaux lourd

 

Séchage et homogeinisation

- Bruit

- Perte de matière

 

Stockage

Produit finie : Sable : 12T/H

Floculant polycrylamide

Bassin de décantation

Eau boueuse avec floculant Rejet solide : 5,5 T/H

Rejet particule : 8.5 T/H

TAB.12. Bilan des entres et sortie relatif a l'activité de la station de traitement de sable

72

Deuxième partie

4.2. Tableau identifiant les aspects et impacts :

ACTIVITES

ASPECTS

IMPACT

Concassage et broyage

- Emission de poussière et Bruit

- Perte de matière

- Pollution de l'air

Criblage

- Rejet solide : 3 T/H < 0,63 mm

- Epuisement des ressource

Hydrocyclone Unisazer

- Rejet : Eau + 2T/H particules fines

- Rejet : Eau + 4T/H particule entre 0-0,1 mm

- Modification de la qualité de

l'eau

- Pollution du sol

- 1er classificateur

- 1ere cellule d'attrition

- 2eme classificateur

- 2eme cellule d'attrition

- Rejet :Eau + 1.25 T/H Particules fines

- Rejet :Eau + 1.25 T/H Particules fines

- Modification de la qualité de

l'eau

- Pollution du sol

Tables à secousses

- Rejet Solide : 2,5 T/H Métaux lourd

- Pollution du sol

Séchage et homogeinisation

- Bruit

- Perte de matière

- Nuisances sonores

- Epuisement des resources

Stockage

- perte de matière

épuisement des ressource

TAB.13. Identification des aspects et impacts environnementaux

73

Deuxième partie

4.3. Evaluation des aspects environnementaux :

4.3.1 Emissions de poussières :

L'étape d'alimentation et déversement du sable (Granulométrie entre 0 et 60 mm)dans la trémie de réception peut être une source d'émission de poussière

Les autres étapes du processus sont effectuer par voie humide et donc ne génère pas une quantité de poussière importante.

4.3.2 Emission de bruit :

En ce qui concerne le bruit au niveau de la station de traitement de sable, il provient des machines (concasseur , broyeur , les tables a secousse ..).

4.3.3 Utilisation du Floculant Polycrylamide :

La station de traitement de sable possède un traitement des eaux qui permet de récupérer les eaux claires et de rejeter des eaux boueuses.

Les polyacrylamides sont des floculants utilisés dans ce procédé de séparation solide/liquide ce sont des polymères synthétisés à partir d'arylamine et d'acide acrylique.

Les polymères ne sont pas considérés comme toxiques, contrairement à l'acrylamide présent en trace dans le produit commercial.

4.3.4 Rejects liquide :

Une grande quantité de particules fines est généré par ce procédés , on constate trois point de rejet : - L'Unisazer : 4Tonnes de particule avec une granulométrie entre (0 - 0,1 mm)pour 30Tonnes de sable traité.

- Les Classificateurs à vis : les deux classificateurs de ce procédés combiné génère 2,5 Tonnes de particules pour 30 Tonnes de sable traité.

- L'eau et les particules fines générer par ces deux étapes du processus sont amené vers le bassin de décantation pour un traitement en utilisant un floculant ensuite il est rejeté.

4.3.5 Rejets solide :

La station de traitement de sable génère une quantité importante de rejet solide ,car pour 30 Tonnes de sable traité on obtient 5,5 Tonne de rejet solide, le premier point de rejet c'est le refus du crible , ce crible génère 3 T/H de particule dans la granulométrie supérieure à 0.63 mm. Le deuxième point de rejet c'est la séparation gravimétrique qui engendre 2,5T/h de métaux lourd.

Deuxième partie

74

FIG.32. Représentation des étapes de traitement de sable

75

Deuxième partie

4.4. Evaluation des impacts environnementaux :

4.4.1 Impact sur les eaux:

4.4.1.1 Impact de l'utilisation du floculant :

L'acrylamide monomère présentant un caractère cancérigène, mutagène et reprotoxique. La teneur de l'acrylamide est limitée à 0,1 ug/L dans les eaux destinées à la consommation humaine. Tous ces éléments obligent donc à s'interroger sur l'éventualité d'une libération d'acrylamide dans le milieu naturel liée à l'utilisation industrielle des polyacrylamides.

En général, les lagunes dans lesquelles le floculant est utilisé ne sont pas étanches, ce qui peut entraîner des échanges avec le milieu environnant (percolation de l'eau vers les aquifères, fuites d'eaux clarifiées dans les cours d'eau...). Une dissémination des floculants dans les eaux souterraines et de surface est alors possible. En l'absence de connaissances sur leurs devenir aucune certitude n'existe sur les risque liés à leurs usages.

Résumer de la fiche de donnée de sécurité de l'acrylamide:

Produit

Situation de danger

Propriétés physico- chimique

Manipulation/ stockage

Dégradation / persistance

Information écologique

polyacr ylamid e

Irritation / corrosion:

Irritant pour les yeux et la peau.

état de la matière: liquide Couleur: crème, presque blanc Odeur: d'huile minérale

Conserver à l'écart de toute flamme ou source d'étincelles - Ne pas fumer. Assurer une bonne aération des locaux, éventuellement procéder àune aspiration sur le lieu de travail. Assurer la bonne ventilation/ extraction au poste de travail.

Difficilement biodégradabl e

Toxicité en milieu aquatique:

Nocif (nocivité aiguë) pour les organismes aquatiques.

76

Deuxième partie

4.4.1.2 Impact des effluant liquide :

Décret exécutif no 06-141 définissant les valeurs limites des rejets d'effluents liquides industriels.

Le tableau ci-dessus montre les analyses faite par la station de surveillance de Skikda O.N.E.D.D durant le dernier trimestre de l'année 2014 conformément au décret exécutif N°06-141 du 19 Avril 2006 définissant les valeurs limites des rejets d'effluents liquides industriels.

D'après les résultats de cette analyse, on constate que l'échantillon qui est le point de rejet de l'entreprise AFRICAVER / SPA situés en bas de l'unité plus précisément au niveau du ravin limitant l'unité de son côté ouest est conforme aux valeurs limites édictées par la réglementation en vigueur et ne constitue pas un danger pour l'environnement.

Tableau 14 : Présentation des Résultats d'analyses

Paramètres

Unités

Résultats

Norme Algérienne

Température

°C

17

30

pH

/

8.35

5,5 - 8.5

DCO

mg/l

35

80

MES

mg/l

< 0,1

0.3

Plomb

mg/l

< 0,1

0,5

Cadmium

mg/l

< 0.03

0,07

Chrome

mg/l

0.06

0.1

Cobalt

mg/l

< 0.01

0,1

Cuivre

mg/l

< 0.03

0.1

Nickel

mg/l

0.07

0.1

Zinc

mg/l

0.3

2

Débit

M 3 / H

0,3

/

77

Deuxième partie

FIG.33. Positionnement du point de Prélèvement de l'échantillon analysé

4.4.2 Impact du bruit et des poussière:

l'impact générer par la station du traitement de sable au niveau de l'usine en ce qui concerne l'émission de poussière et de bruit est minime et ce limite au sein de l'entreprise.

78

Deuxième partie

6. Proposition des mesures visant la réduction des nuisances :

5.1. Utilisation des bio-floculants :

Mesures d'atténuations des impacts

L'utilisation des floculants permet d'une part d'augmenter le taux de recyclage des eaux de

procédés, et d'autre part de diminuer les volumes de boues et donc les surfaces des bassins de lagunage.

Les recherches ont montré des difficultés d'estimer l'impact et les risques de pollution liés aux polyacrylamides. Bien que la présence d'acrylamide résiduel soit observée dans les installations utilisant des polyacrylamides, le seuil de détection de 0,1 ug/L est difficile à atteindre dans certaines eaux (chargées en matière organique notamment), et on ne peut pas actuellement quantifier les teneurs en acrylamide dans les sols et les boues. De plus, les études sur la dégradation de l'acrylamide et des polyacrylamides sont trop peu nombreuses et leurs résultats contradictoires, pour permettre de conclure quant à un éventuel impact.

il existe un certain nombre de produits d'origine naturelle susceptibles d'être utilisés comme alternatives à l'utilisation des polyacrylamides dans l'industrie. Il est nécessaire de poursuivre les investigations sur ces filières, dans l'optique d'adapter certains de ces produits de substitution aux procédés industriels.

79

Deuxième partie

5.2 Valorisation et gestion des rejets solide :

5.2.1. particule supérieure à 630 um

· Le refus du crible dont la granulométrie est supérieure à 630 um ,peuvent faire l'objet d'un recyclage au niveau de la station de traitement ,c'est à dire réintroduit dans le process, (une quantité de 40 à 50 % peut être récupéré ).

· Le sable siliceux supérieure à 630 um aura plusieurs utilisation dans d'autre secteur d'industrie tel que : les produit de céramique ,matériaux de construction , aménagement de route ..etc Evidement , certaines problématiques liées aux caractéristiques des rejets doivent être prise en compte. dans le cas de la société AFRICAVER/SPA les rejets sont considéré comme inerte et chimiquement stable.

· Les rejets solides de la station de traitement de sable peuvent également être utiliser pour le réaménagement de la carrière Kef Hadjirat

Valoriser les
rejets miniers

Pour réduire la taille
des aires

d'accumulation

et de restaurer les
sites miniers le
plus rapidement

 
 

Deuxième partie

5.3. Mesures pour le traitement des boues :

Une boue industrielle ou municipale a un statut de déchet. A ce titre, son élimination doit être en conformité avec des réglementations de plus en plus sévères quant à leur classification réglementaire, leur composition physico-chimique, organique et microbiologie.

Toutefois, une boue déchet peut devenir une boue produit si elle suit avec succès une procédure d'homologation ou répond à une norme lui conférant ce statut de produit.

On regroupe sous le vocable « boues industrielles » un ensemble de déchets liquides, pâteux ou solides sortant du site de production. On distingue, selon l'origine, deux types de boues :

- Les boues de procédé : déchets généralement pâteux issus de la chaine de fabrication, non rejets avec les eaux industrielles compte tenu de leurs propriétés (concentration élevée, toxicité pour le traitement biologique des eaux, etc.) ;

- Les boues d'épuration : qui désignent l'ensemble des phases concentrées particulaires issues des opérations de séparation de phase (décantations, filtrations...) du traitement des eaux industrielles. Bien traiter ces boues, c'est d'abord bien les connaitre dans leurs aspects qualitatifs et quantitatifs, mais aussi savoir apprécier l'ensemble des contraintes pesant sur le traitement et la dévolution des boues.

80

Fig. 34 Lien entre le procédé et les boues industrielles

81

Deuxième partie

L'étude de la problématique du traitement des boues commence par l'établissement des caractéristiques de la boue, c'est-à-dire :

Ð Identifier la boue à un type connu ;

Ð Caractériser les paramètres physiques, chimiques, biologiques de la boue par des analyses.

Les boues générées par la station de traitement de sable de la société est considéré comme une boue primaire et donc inerte.

Les boues primaires obtenues par simple décantation d'un résidu insoluble. Ces boues correspondent à la pollution particulaire directement décantable. Elles sont produites par les industries de la cellulose, les industries de traitement des métaux, des minerais, les industries agroalimentaires générant des déchets fibreux (conserveries, plats préparés...), etc.

Pour la réduction de l'impact des boues engendrés par la station de traitement de sable siliceux de la société Africaver , constituées principalement d'argile et de fine de sililce , nous recommandons la réalisation d'un bassin de rétention permettant d'éviter le déversement au niveau des terrains agricoles avoisinants.

Après le séchage et la déshydratation des boues collectées au niveau de ce bassin de rétention, ces derniers seront réutilisées dans le domaine de la construction (par exemple le béton de haute résistance).

82

Deuxième partie

6. Conclusion:

Face à la nécessité grandissante de gérer durablement les ressources, de préserver la biodiversité et de diminuer les impacts anthropiques sur l'environnement, il apparaît plus qu'intéressant d'étudier les techniques de valorisation et de gestion des rejets miniers qu'engendre les divers opérations d'enrichissement grès.

Dans le cas de la société Africaver l'ensemble des rejets sont identifiés, concernant les rejets solides, ces derniers peuvent être recyclé au sein de la société ou commercialisé pour d'autre secteurs de l'industrie, tandis que pour les boues rejetées par le bassin de décantation ,peuvent faire l'objet d'une collecte dans un bassin de rétention.

83

Deuxième partie

Conclusion générale :

Cette étude qui est une évaluation environnemental de l'impact du à l'exploitation du gisement du grès ainsi que son traitement et enrichissement pour le cas de la société Africaver , met en évidence certains nuisances sur l'environnement redoutés par cette industrie du verre.

Les principales nuisances recensées au niveau de la carrière sont essentiellement des impacts qu'on retrouve dans toutes les carrières du monde à savoir: les effets de vibration du au tirs à l'explosif,l'atteinte du paysage ,les nuisances sonores , la gestion des stériles ainsi que les particules fines de poussières.

Concernant la station de traitement et enrichissement de sable siliceux par le procédé de séparation gravimétrique et dont le produit final sera destiné à l'élaboration du verre, on retrouve d'autres impacts sur l'environnement qui ont été identifiés tels que : le refus de la coupure du crible ,les effluents évacués par la sousverse du décanteur constitués principalement des fines de silice,argiles et eau .

Néanmoins l'application des mesures d'atténuation, permettra de réduire voire même supprimer l'ensemble des impacts sur l'environnement directs et /ou indirects identifiés au niveau de la carrière ou de l'usine ,à savoir la réhabilitation de la carrière, l'application des mesures pour réduire les poussière ,réutilisation des stériles pour le réaménagement Éetc

L'ensemble du personnel doit être sensibilisé et impliqué pour la prise en charge des exigences relatives à la protection de l'environnement, la mise en place d'une stratégie d'amélioration en continue et des procédures de travail permettront d'atteindre les objectifs fixés.

Cette industrie demeure indispensable pour l'économie en Algérie, néanmoins cette activité soutenue peut être à la source de nuisances fortes tant pour le personnel que pour l'environnement naturel.

De ce fait, il est nécessaire de définir les orientations et la stratégie à adopter pour permettre une gestion équilibrée, en intégrant à la fois la volonté d'accompagner le développement économique et celle de protéger l'environnement à moyen et long terme.

84

Deuxième partie

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85

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld