Les terres de support seront d'abord restituées par
temps sec et régalées uniquement par remblayeur à
chenilles (la pression exercée par ces engins étant beaucoup plus
faible, cela évite le compactage des terres).
· avec les stériles d'exploitation.
· avec les apports inertes extérieurs au site ;
Ces matériaux externes seront uniquement et strictement inertes et
composés de déblais naturels tels que sols, argiles,
déblais rocheux et caillouteux mais aussi de déblais issus
d'opérations de déconstruction tels que briques, verres,
bétons, tuiles, etc.
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Première partie
· avec les terres de découverte (limon de couverture
et terre végétale) décapées
préalablement.
i Le sol remis en place aura une épaisseur suffisante
: soubassement filtrant de 1 à 2 m minimum.
i La couche supérieure sera reconstituée d'une
manière équivalente au sol existant, il sera formé d'un
horizon inférieur (limon correspondant aux stériles de
découverte) sur 0,8 m d'épaisseur et d'un horizon
supérieur (terre végétale) sur 0,4 m
d'épaisseur.
i Le sol remis en place aura une pente minimum de 1 % pour
éviter la stagnation des eaux.
i Un bon nivellement de l'ensemble évitera la
création de mouillères.
i L'absence de tout compactage sera recherchée en
évitant d'utiliser un engin à pneu sur l'horizon inférieur
et en « griffant » préalablement le remblai avant de
procéder à la remise en place du sol.
i Si l'on observe des remontées de cailloux (ce qui est
fréquent par suite du brassage des terres), on effectuera un
épierrage.
i Une bonne coordination du chantier permet d'harmoniser,
dans l'espace et dans le temps,
exploitation de la carrière et remise en état.
Par exemple, la remise en état « à l'avancement » ou la
découverte d'une tranche utilisée immédiatement pour la
remise en état d'une autre tranche se révèle une
méthode très économique qui permet d'éviter le
stockage des terres.
Etape 3 : Revégétalisation :
Il faut envisager la remise en végétation de
toutes les surfaces touchées par les activités minières.
Cette opération peut comporter l'établissement d'un substrat de
culture pour favoriser la croissance des végétaux.
Dans l'un ou l'autre de ces cas, la
revégétalisation d'un site dégradé peut être
réalisée afin d'éliminer la source de contamination ou de
pollution que génère ou que constitue le site. De ce fait, elle
peut représenter une forme de phytorestauration. Le Dictionnaire de
l'environnement (2010), définit cette dernière comme étant
:
«Ensemble des technologies qui utilisent les plantes
comme principal agent de traitement des pollutions et vise à restaurer
les ressources essentielles que sont l'eau, les sols et l'air, mais aussi la
valeur sociale, économique, écologique et paysagère des
sites traités»
Le rétablissement d'un couvert végétal
sur site minier dégradé offre de nombreux avantages. Il s'agit
notamment d'éviter l'élimination de la couche du sol de surface
par la réduction des agents érosifs (ex.: vents,
précipitations) et la réduction du ruissellement de l'eau par les
végétaux tout en
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Première partie
favorisant sont infiltration. Il en résulte une
régulation du débit hydrique et la diminution du transport des
sédiments. L'installation de la flore permet aussi d'améliorer
les propriétés physico-chimiques du sol. Le système
racinaire des plantes améliore la cohésion du sol et permet la
formation d'une litière végétale qui contribue à la
rétention d'eau.
FIG 27 Exemple de réalisation du cloisonnement
des banquettes à l'aide de cordons de stériles.
Mise en place d'écrans visuels :
Afin de limiter les effets visuels négatifs du site, des
merlons de protection végétalisés seront mis en place en
certains points du site (au niveau des zones les plus fortement touchées
visuellement).
FIG 28. Reboisement proposé avec l'arbre
Pinophyta (conifère)
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Première partie