Les incidences des carrières sur les eaux et les milieux
aquatiques en général ont différentes origines, les eaux
rejetées par les carrières peuvent être :
- Des eaux d'éxhaure pompées dans la fouille.
- Des eaux de ruissellement sur les terrils, les stocks.
Dans le cas du site : carrière Kef
Hadjirat, les circulations d'eaux sont vraiment faibles et
canalisées par un ravinement longeant la piste d'accès à
la carrière ce qui limite énormément les volumes
éxhaures.
Le risque de contamination des eaux superficielles est dû
principalement à la présence d'un grand nombre de fissures et de
fractures qui favorisent l'infiltration des eaux
Les petits ravinements qui affectent le gisement et qui se
transforment en petits cours d'eau en hiver sont les plus sensibles dans le
sens où ils récolteront toutes les eaux provenant du minerai du
gisement et par conséquent seront chargées de débris de
grès et autres matières en suspension.
Au-delà de leur aspect déplaisant, elles font
écran à la lumière, nuisant ainsi à la
photosynthèse qui permet la bonne oxygénation de l'eau :
composés chimiques nocifs.
L'eau d'exhaure ne doit pas être chargée en
composés chimiques.
Les risques de pollution accidentelle sont liés :
· au ravitaillement en carburant des engins ;
· à la rupture d'un flexible ou d'un
réservoir d'un engin lors d'un accident ou d'un renversement.
En ce qui concerne le ravitaillement en carburant des engins
celui-ci se déroulera normalement sur une aire étanche formant
rétention, le risque est donc très improbable voir
extrêmement peu probable compte tenu des dispositions prises.
En ce qui concerne le risque de pollution accidentelle
lié au renversement d'un engin et au déversement complet du
réservoir en carburant de l'engin, nous avons étudié si
dans un tel cas la pollution pouvait atteindre la nappe phréatique.
Pour quantifier ce risque nous avons utilisé la formule
de CONCAWE.
L'estimation de la profondeur maximale de
pénétration de 500 l de gas-oil dans le tout venant a
été réalisée à l'aide de la formule
ci-dessous issue du manuel CONCAWE publié en 1982.
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Première partie
D : profondeur maximale de
pénétration (en mètres) ;
V : volume de produit déversé sur
le sol (500 litres) ;
K : coefficient dépendant de la nature
du produit (sans unité) ; K 1 pour le gasoil
R : capacité de rétention du
sol (en l/m3). R 15 l/m3 pour le tout
venant ; A : surface de la zone d'infiltration du produit (en
m2) ; S 25 m2.
Cette hypothèse est volontairement défavorable
car un tel volume ne peut s'infiltrer sur une telle surface que si on lui en
laisse le temps. Le personnel interviendra avant.
Pour ce scénario jugé le plus
pénalisant, la profondeur maximale de pénétration du
gasoil est estimée à environ 1,35 m pour le tout venant. De ces
résultats, on remarque que la pollution sera stoppée par
l'épaisseur de terrain non saturée existante entre le carreau de
la carrière et la cote la plus haute de la nappe phréatique.
En conclusion une pollution par épanchement
d'hydrocarbures sur le carreau de la carrière ne pourra pas atteindre la
nappe phréatique sous jacente.
En conséquence une pollution accidentelle sur le
carreau de la carrière n'aura pas d'effet sur la
santé publique.
Le personnel qui travaillera sur le site disposera des
équipements sanitaires
Les eaux usées domestiques sont recueillies et
dirigées vers un système d'assainissement individuel